Charte de développement durable actualisée
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Charte de développement durable actualisée
Charte de développement durable actualisée (validée par la Région Rhône-Alpes le 24/02/11) Château Julien 07110 VINEZAC Tél : 04 75 38 08 03 Fax : 04 75 350 350 [email protected] www.pays-ardeche-meridionale.net Crédit photo : Ministère de la Culture et de la Communication / Direction Régionale des Affaires Culturelles de Rhône-Alpes 1 SOMMAIRE : 1 - Préambule :…………………………………………………….……………………..4 2 - Le territoire de l’Ardèche Méridionale :…………………………………………….7 2-1 La situation générale ……………………………………………………………...…......................................... .7 2-2 Le cadre géographique ……………………………………………………………...….......................................8 2-3 L’organisation administrative.......................................................................................................................9 2-4 L’articulation avec les principales dynamiques territoriales ……………..…….……………………..……11 2-5 La gouvernance « Pays » ……………………………………..… …………………………………………….….13 3 - La démarche d’actualisation de la charte………………………………………...15 3-1 Le cadre général…………………………………………..…………………………………………………………15 3-2 Le déroulement des étapes de travail……………………………………………………………………………17 4 - Les clés d’actualisation de la charte :……………………………..……………...18 4-1 L’ambition initiale…………………………………………………………………………………...……………….18 4-2 le diagnostic territorial actualisé…..............................................................................................................20 4-3 Le bilan évaluatif du CDPRA…………………………………………………………………………………….....35 4-4 Les enjeux spécifiques « climat – énergie »…………………………………………………………………….45 2 5 - Le nouveau projet de territoire :……………………………………………………54 5-1 Les tendances lourdes du territoire……………………………………………………………………………….54 5-2 Le scénario de l’inacceptable…………………………………………………………….…………………………56 5-3 Le futur souhaité ……………………………………………………………………………………………….……………..57 5-4 La stratégie associée …………………………………………………………………..……...…………………….58 5-4-1 Les 4 principes fondateurs…………………………………………………………………………………59 5-4-2 La cohérence globale avec le Grand Projet « Grotte CHAUVET – Pont d’Arc »…...……………..61 5-4-3 L’articulation avec le PNR des Monts d’Ardèche………………………………………………………63 5-4-4 L’articulation avec les Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux……………………….65 5-5 La déclinaison des enjeux par défi ……………………………………………..……...…………………………66 5-5-1 Défi « Pour une gestion solidaire, à long terme et maîtrisée de l’espace »……….………………67 5-5-2 Défi « Pour une production et une consommation responsables »…….……….………………….85 5-5-3 Défi « Pour un territoire du vivre ensemble »…………………………………………………………...94 6 - Les modalités de mise en œuvre de la charte actualisée :………………….…103 6-1 La contractualisation « CDDRA »………………………………………………………………………………….103 6-2 Le PSADER…………………………………………...………………………………………………………………..105 6-3 Les autres leviers de mise en œuvre……………………………………...………………………………………106 6-4 Le futur dispositif d’évaluation……………………………………………………………………………………..108 ANNEXES………………………………………………………………………………..112 Lexique………………………………………………………………………………………………………………………112 Liste des documents de référence pour l’actualisation de la charte………………………………………….....114 3 1 - Préambule : Désireux de se fédérer au sein d’un territoire cohérent et disposant d’une taille critique suffisante, les syndicats porteurs des Contrats Globaux de Développement « Monts et Val d’Ardèche » « Ardèche Méridionale » et « Ardèche Rhodanienne Méridionale » se sont associés, dès 2001, pour lancer une dynamique « Pays » à l’échelle de toute l’Ardèche Méridionale. Celle-ci faisait alors écho à la Loi Voynet, mais surtout à la seconde génération des contrats globaux, permettant ainsi de mutualiser les financements de la Région, de l’Etat et du Département au sein d’un même contrat appelé « Contrat de Développement de Pays de Rhône-Alpes » (CDPRA). Partant d'une logique d'"espace de projets", la démarche se voulait à la fois partagée, ambitieuse et porteuse de solidarité territoriale. Associant l’ensemble des forces locales, elle a permis tout à la fois de tester la pertinence territoriale, économique, culturelle et identitaire du Pays « Ardèche Méridionale » (périmètre d’étude agréé le 8 janvier 2003), d’en élaborer le projet de développement à 10 ans (charte approuvée en avril 2004 et périmètre définitif reconnu le 22 décembre 2004), d’en préciser un premier programme opérationnel à 5 ans (CDPRA validé par la Région le 21 juillet 2005), d’en définir les modalités de portage juridique (syndicat mixte installé le 2 février 2006) et d’en projeter le cadre de concertation avec la société civile (CLD créé le 9 avril 2003). L'approche retenue consistait également à concevoir le futur Pays comme un espace interactif, logiquement ouvert sur les territoires limitrophes et nécessairement articulé avec les autres dynamiques de projet, au premier rang desquelles le Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche. 4 C’est dans cette configuration que le Pays met en oeuvre, depuis bientôt plus de 5 ans, son CDPRA. Preuve du réalisme des action inscrites au contrat, plus de 1 150 projets ont été soutenus à ce jour, pour un taux d’engagement régional avoisinant 65 %. Parallèlement, près de 150 dossiers ont été bonifiés par la Région au titre du bonus « développement durable » Au-delà de l’apport strictement financier, le Pays a été un véritable creuset de réflexion stratégique. Il a ainsi initié plusieurs dynamiques fédératrices à l’échelle de toute l’Ardèche Méridionale. Sur son périmètre actuel, convergent aujourd’hui la Maison de l’Emploi et de la Formation de l’Ardèche Méridionale (à laquelle s’adossent à la fois le Contrat Territorial Emploi Formation et le dispositif « Securis’RA »), la plate-forme d’initiative locale « Ardèche Sud Initiative » et la mission d’assistance au développement économique « CIADT ». Le Pays est aussi le gestionnaire de la pépinière d’entreprises « L’Espélidou » et le porteur de la démarche « Bistrot de Pays ». Autant de leviers d’action au service d’un même projet de territoire. D’autres réflexions territoriales, notamment en matière de gestion de l’espace (SCOT), de développement économique, de promotion des métiers d’art, de tourisme adapté ou lié à l’enjeu « Grotte CHAUVET », d’offre de services « enfance / jeunesse », sont également de nature à orienter l’action du Pays. Aussi, sans attendre le terme du contrat actuel (30 juin 2011), mais en s’appuyant sur la délibération de la Région Rhône-Alpes du 7 juillet 2008, il nous semble opportun d’ouvrir d’ores et déjà le chantier « CDDRA ». Concernant l’intégration du développement durable, notre pratique du « bonus régional » nous donne aujourd’hui un capital méthodologique qui devrait faciliter le passage du CDPRA au CDDRA. Afin de franchir un cap supplémentaire, une formation-action spécifique, destinée à la fois aux élus, techniciens et membres de la société civile, est d’ailleurs en cours sur le sujet. Concernant plus particulièrement l’approche « Climat - énergie », nous nous sommes à la fois associés au Contrat d’Objectifs Energie Climat » initié par le Par Naturel Régional des Monts d’Ardèche et portés candidats à l’expérimentation régionale « lutte contre le changement climatique ». Cette double inscription nous permet aujourd’hui de mieux cerner, à partir d’un bilan des émissions de gaz à effet de serre objectif et partagé, les principaux champs d’intervention à prioriser. 5 Les articulations du Pays avec le PNR ainsi qu’avec le SAGE « Bassin de l’Ardèche », formalisées dans les deux cas par convention, sont parallèlement garantes d’une réelle cohérence territoriale. Il est d’ailleurs à noter que le Parc vient d’amorcer la révision de sa charte et que le SAGE devrait devenir pleinement opérationnel début 2012. L’Ardèche méridionale possède également sur son territoire un site d’exception et de dimension internationale, la « Grotte CHAUVET - Pont d’Arc ». La réalisation d’un espace de restitution (ouverture prévue début 2014) et la perspective de la labellisation « UNESCO » (mi 2013) vont encore en accroître le rayonnement. C’est évidemment un enjeu majeur pour le développement à venir du Pays. Forts de notre contribution passée à l’élaboration de la convention territoriale d’application, nous entendons également prendre toute notre place dans la mise en oeuvre du Grand Projet associé. A cet égard, l’élaboration concomitante du CDDRA et du protocole cadre « Grand Projet Rhône-Alpes », dont le Pays est chef de file du partenariat local, sera de nature à qualifier la réflexion stratégique, en distinguant ce qui relève du développement territorial « classique » et ce qui fait réellement écho à l’exception « Chauvet ». Enfin, la démarche d’évaluation conduite récemment a permis de capitaliser sur les « leçons » du CDPRA pour bonifier la réflexion stratégique « CDDRA ». Nourri de l’ensemble de ces apports, le présent document se veut donc l’expression du devenir souhaité de l’Ardèche Méridionale. Parce que nous croyons en l’avenir de ce territoire, nous espérons que cette charte préalable à un Contrat de Développement Durable de Rhône-Alpes ainsi qu’à un PSADER saura retenir toute votre attention et pourra servir de socle à l’élaboration d’un programme d’actions à la fois structurant et innovant, dans le respect des principes du développement durable. Georges FANGIER, Président Syndicat mixte du Pays de l’Ardèche Méridionale Sabine BUIS, Rapporteure régionale Michel DAYRE, Président Conseil Local de Développement 6 2 – Le territoire de l’Ardèche Méridionale : 2-1 Situation générale ... DANS LE GRAND SUDSUD-EST GRANDE BRETAGNE & LUX. Paris SUISSE … EN FRANCE # Lyon ITALIE N. ROBINET, CERMOSEM 2009. # ALLEMAGNE SUISSE & # 176 communes, regroupées pour 167 d’entre elles en 21 communautés de communes 136 387 habitants (RP 2006) 3 500 km2 de superficie (58% du département de l’Ardèche) Ly on Cle r mont Fe r rand # RHÔNE-ALPES AUVERGNE ITAL IE LANGUEDOC ROUSSILLON PROVENCE-ALPES CÔTE-D'AZUR M ontpe ll ie# r # # Marseille M ar s e ille N. RO BINET, CERMOSEM 2009. QUELQUES CHIFFRES-CLES : BELGIQUE MER MEDITERRANNEE LE PAYS DE L’ L’ARDECHE ESPAGNE 100 km ESPA GNE 200 k m MERIDIONALE … … EN ARDECHE Bourg-en-Bresse HA UT E- SA VOI E AIN # Annecy RH ÔNE # Lyon LOI RE # SAVOI E # Saint-Etien ne IS ERE # # A R D EC H E # Grenob le Vale nce Pri vas D RÔM E ARDECHE Près de 3 000 exploitations agricoles Plus de 8 000 entreprises 75 000 logements dont plus du quart en résidences secondaires 77 000 lits touristiques dont les deux tiers en hôtellerie de plein air Environ 2000 associations & ∗ Co ucouro n ∗ ∗ ∗ Bu rz et ∗ Ardèche ∗ St Eti enne de Lugdarès ∗ PRI VAS ∗Chomerac Val s ∗ Valgo rge Aubenas Rochemaure ∗ ∗ Vil leneuve Largenti ère LOZERE ∗ ∗Antraig ues M on tpezat Th ueyts ∗ DROM E de Berg N. ROBINET, CERMOSEM, 2009. # HAUTE- LOIRE ∗ Vi vi ers ∗ ∗ Les Vans 0 5 Joyeuse ∗ Val lon P ont d'Arc Ar dè ch e Bourg Saint Andéol ∗ 10 km 50 km GARD Sources : IGN, PAM. VAUCLUSE 7 F. CHALEAT , C ERMOSEM 2003. & N. ROBINET, CERMOSE M 2009. … EN RHÔNERHÔNE-ALPES 2 – Le territoire de l’Ardèche Méridionale : 2-2 Cadre géographique LES SITES NATURELS ET LA FORÊT Altitude 1 700 m. 1 450 m. 1150 m. 900 m. 600 m. 300 m. 50 m. Β Sources d'eau explo itées Limites de bassins versants RELIEF ET HYDROLOGIE Sources : IGN, Cermosem. PERIMETRES DE PROTECTION Sources : IGN, DIREN, ifen : Corine Land Cover 2000 (UE), Cermosem. Lége nd e Sites c lassés Sites inscrits Lége nde Il existe deux degrés de protection : Site inscrit ; Les travaux doivent être déclarés quatre mois à l'avance auprès de l'Architecte des Bâtiments de France pour avis. Inv entaire r égional des tourbières Forêts Rés ev es naturelles Opérations Gr ands Sites Arr êté Préf ec toral de Protec tion de Biotope Natura 2000 (habitats et ois eaux ) Z one Natur elle d'intérêt Faunis tique et Floristique 1 Z one Natur elle d'intérêt Faunis tique et Floristique 2 Contrats de riv iere Par c Naturel Régional de Monts d'Ardèche Sigarn Sources : IGN, DIREN 2009, Cermosem. Site classé : Il évite toute opération d'aménagement et la réalisation de travaux lourds et dégradants. Le site ne peut être ni détruit, ni modifié sans autorisation spéciale du Ministre de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement ou du Préfet du département, selon le cas. Ils sont les bénéficiaires prioritaires des opérations "Grand Site" qui visent à la réhabilitation des sites prestigieux dégradés, soumis à une forte pression touristique. 48 % LA FORÊT Réalisatio n : BLEZAT CONSULTING / SAF ER Rhô ne-Alp es / IN TERL AN D 2008. 8 2 – Le territoire de l’Ardèche Méridionale : 2-3 Organisation administrative HAUTE-LOIRE & LE BEAGE ISSARLES LACH APELLE GR AILLOUSE LE LAC D'ISSA RLES SA INTE EU LALIE LACH AMP RAPHAEL SA GNES-ET GOUDOU LET CR OS-D E GEORAN D MEZILHA C COUC OURON PEREYRES USCLADES ET RIEUTORD LAVIOLLE LABA STIDE SUR BESORGUES BURZET LAVILLA TTE LESPERON SA INT ALBAN EN MONTAGNE MONTPEZAT SOUS-BA UZON CHIROLS LE PLAGNAL MEYRAS ASTET CELLIER DU-LUC MAYR ES SA INT CIRGUES DE-PRAD ES LABOULE VALGOR GE LOUB ARESSE AUBENAS COMMUNAL TA URIERS BEAU MONT SAINT-MELANY SA BLIERES LACH APELLE SOUS AU BENAS CHASSIERS SAINT-A NDRE LACHAMP SA INT ROCHECOLOMBE MAURICE D'ARDECHE UZER VERNON LAURAC -EN VIVARAIS RIBES SAINTE MARGUERITE LA FIGERE LABLAC HERE SAINT GENEST DE-BEAU ZON LES SALELLES SA INT THOME VIVIER S PR ADONS JOYEUSE PA YZAC SAINT AN DEOL DE-B ERG SA INT MA URICE D'IBIE ROSIERES FAUGER ES MA LA RCE-SUR LA-THIN ES DROME LE TEIL VA LVIGNERES BA LA ZUC CH AUZON PLAN ZOLLES ROCH EMAURE AUBIGNAS ALBA-LA -R OMAINE VILLENEUVE DE-BERG LA NAS MONTREAL SAINT-PIERR E SA INT-JEAN SAINT JEAN -LE CENTEN IER SA INT GERMAIN MEYSSE SAINT PONS MIRA BEL LABEAUME LA RNAS GRAS SAINT-A LBA N AU RIOLLES LA GORCE RUOMS SAINT-MONTANT LES ASSION S GRAVIER ES CH AMBONAS CHANDOLAS SAMPZON VA LLON PONT-D'ARC BERRIAS ET CA STELJ AU LES VAN S GROSPIERRES VA GNAS BEAULIEU 5 km 10 BIDON LABA STIDE-DE-VIR AC MALB OSC 0 BOURG SA INT-ANDEOL SA LAVAS SA INT-REMEZE BANNE SA INT-MARCEL D'AR DECHE BESSAS SA INT-PA UL LE-JEUN E SAINT-A NDRE DE-C RUZIERES OR GNAC L'A VEN SA INT-MAR TIN D'AR DECHE SAINT SA UVEUR DE CRUZIER ES SAINT-JUST ISSIRAC GARD Source : IGN. CR UAS SA INT-MAR TIN SUR-LAVEZON SC EAUTRES LA VILLED IEU VOGUE SAINT-VINCENT DE-BARRES SA INT-PIERRE LA-ROC HE VINEZAC LA RGENTIERE SA NILHA C MONTSELGUES BERZEME SA INT-GINEIS EN -C OIRON LUSSAS SA INT DIDIER SOUS AUBENA S SAINT SERN IN FONS JOANNA S DOMPNAC SAINT BAUZILE DARB RES SA INT LA URENT SOUS COIRON SAINT PR IVAT MERC UER ROCHER ROCLES LAVA L-D'AURELLE LOZERE LABEGU DE PR ADES SA INT LENTILLERES ETIENNE-DE FONTBELLON PRUN ET CH AZEAUX AILHON BORNE SA INT-LA URENT LES-BAINS FABR AS JA UJAC LA SOUCHE LA VEYRU NE SAINT JULIEN DU-SERRE UCEL LALEVAD E D'ARDECHE SA INT-ETIENNE-DE-LU GDAR ES BA IX SAINT-LA GER BRESSA C VESSEAU X VALS-LES BAIN S PONT-DE LABEAU ME THUEYTS BARNAS DECOUPAGE SA INT MICH EL DE SA INT SA INT BOULOGNE ETIEN NE-DE AN DEOL BOULOGNE DE-VALS AIZAC SA INT-PIERRE DE COLOMBIER JU VINAS MA ZA N-L'ABBA YE SAINT-SYMPHORIEN SOUS-CHOMER AC Gourdon GENESTELLE LE ROUX LANARC E Ajoux SAINT JOSEPH DES BANC S AN TR AIGUES SU R-VOLANE N. ROBINET, CERM OSEM 2009. SAINT-CIRGUES EN-MON TAGNE ISSAN LA S VAUCLUSE 9 2 – Le territoire de l’Ardèche Méridionale : 2-3 Organisation administrative ETAT DE L’ L’INTERCOMMUNALITE A FISCALITE PROPRE Communautés de communes C/C BA RRES COIRON C/C BERG COIRON C/C CÉVENNE ET MONTAGNE ARDÉCHOISES C/C CEVENNES V IVA ROISES C/C DES GORGES DE L'ARDECHE C/C DES GRANDS SERRES C/C DES GRANDS SITES DES GORGES DE L'A RDÈCHE C/C DU RHONE A UX GORGES C/C ENTRE LOIRE ET A LLIER C/C PAY S D'A UBENAS VA LS D R O M E C/C PAY S DE BEA UME DROBIE C/C PAY S DE CRUZIÈRES C/C PAY S DES V ANS C/C PAY S JA LES C/C PORTES HTES CEVENNES C/C RHONE HELV IE C/C ROCHE DE GOURDON C/C SOURCE DE L'ARDECHE C/C SOURCES DE LA LOIRE C/C V AL DE LIGNE C/C V INOBRE HORS C/C Sources : IGN, Préfecture 07, PAM, DGCL 2009. 10 2 – Le territoire de l’Ardèche Méridionale : 2-4 Articulation avec les principales dynamiques territoriales PERIMETRES DU PARC ET DU PAYS Le Pays de l’Ardèche Méridionale regroupe 176 communes alors que le PNR des Monts d’Ardèche en compte 132. Le territoire commun PERIMETRES DU SAGE « ARDECHE » ET DU PAYS SAGE Pays Ardèche Méridionale 132 communes sont concernées simultanément par le bassin versant de l’Ardèche et le Pays. aux deux entités comprend quant à lui 84 communes. 11 % % PRINCIPALES APPARTENANCES TERRITORIALES EXTERIEURES & A47 A47 A47 St St Etienne Etienne Etie Etienne Etienne nne St St Etie Etienne Etienne nne LOIRE LOIRE LOIRE LOIRE LOIRE LOIRE HAUTEHAU HAUTEHAUT HAUTET E HAUTEHAUTEHAUTEHAU HAUT TEEE -LOIRE LOIRE LOIRE LOIRE LOIRE DAUPHINE « ECONOMIQUE » Le Le Le P P Puy Puy uy Le Le Le Puy Puy uy % % A75 A75 A75 A75 A75 A75 Zone d’influence de la Méditerranée « culturelle » % % Zone d’influence du Massif Central « naturel » Langogne La Langogne La ngogne Langogne Langogne La Langogne ngogne ngogne Ω Ω Zone d’influence du Dauphiné « économique » Mende Mende Mende Mende Mende Mende % % % MASSIF CENTRAL « NATUREL » LOZERE LOZERE LOZERE LOZERE LOZERE LOZERE Ω % % % % % % Ω La Lanas Lana La Lanas Lana Lanas nas nas ss DRÔME DRÔME DRÔME DRÔME DRÔME DRÔME Ω Ω A7 A7 A7 % % Montéli Montélimar Montélimar m ar TGV TGV TGV Montél iimar TGV % % Montéli Montélimar Montél Montélimar m mar ar TGV TGV MEDITERRANEE % % ers vv ers« CULTURELLE » vvers ers Alès Alès Alès Alès Alès Alès GARD GARD GAR GARD D 50 50 50 k k km k km km m m 50 50 50 km k km km m m Sources : IGN, SNCF, CG 07. Valence Valence Vale Valenc Vale Valenc nce nce e Valence Valence Vale Valenc Vale Valenc nce nce ee e TGV TGV TTGV TGV GV Med. Med. Med. Me Med. d. TGV TGV T GV Med. Me Med. d. N. R OB IN ET, C ER M OS E M 2 00 9. DU PAYS DE L’ L’ARDECHE MERIDIONALE Sources : IGN, SNCF, CG 07. A72 A72 VAUCLUSE VAU VAUCLUSE VAUCLUS VAUCLUSE CLUSE VAUCLUSE VAUCLUSE VAUCLUSE VAU VAUCLUS CLUSEE E v ers ers vv vv vers ers ers ers Av A Av vignon ignon ignon ignon Av A Av v ignon ignon Av Av Av ignon Av Av Avignon ignon ignon TGV TTGV TGV TTGV TGV GV GV Med. Med. Me Med. Me Med. d. d. TGV T T GV GV Me Med. Me Med. d. d. 12 2 – Le territoire de l’Ardèche Méridionale : 2-5 Gouvernance « Pays » Le Pays est porté juridiquement par le Syndicat Mixte du Pays de l’Ardèche Méridionale (SYMPAM). Créé officiellement le 2 février 2006, il associe 9 communes, 21 communautés de communes ainsi que le Département de l’Ardèche. Son objet principal consiste à assurer « dans la durée la mise en œuvre, l’évaluation et la révision de la charte de développement du territoire du Pays de l’Ardèche Méridionale … par le biais de toutes procédures contractuelles à vocation de développement et d’aménagement durable du territoire dans le cadre des programmes ou règlements nationaux, régionaux, départementaux et européens, à l’échelle du Pays de l’Ardèche méridionale … Le syndicat mixte assure le portage et la mise en œuvre du Contrat de Développement de Pays de Rhône-Alpes de l’Ardèche Méridionale, conclut les contrats et négocie les avenants s’y rapportant avec l’Etat, la Région Rhône-Alpes et le Département de l’Ardèche. ». Afin d’optimiser la mise en œuvre de la charte de Pays, le SYMPAM s’appuie sur : Un Comité de Pilotage. Composé d’élus locaux, régionaux et départementaux ainsi qu’à titre consultatif de représentants du CLD et du PNR des Monts d’Ardèche, il prend les décisions stratégiques relatives à la mise en œuvre du CDPRA, valide les demandes de subventions déposées au titre du contrat et déclenche la procédure d’engagement / paiement par la Région, le Département et l’Etat. Un Conseil Local de Développement (CLD). Composé de citoyens, de représentants du monde économique et associatif ainsi que d’élus (80 membres au total), il est garant de la concertation territoriale et formule un avis consultatif sur toute décision relative à la mise en oeuvre du contrat. 9 commissions thématiques. Regroupant des élus du SYMPAM, des représentants du CLD et les personnes-ressources concernées, elles prolongent la dynamique de concertation et de réflexion stratégique. Elles émettent parallèlement un avis consultatif sur chacun des dossiers instruits au titre du contrat. Une équipe technique. Placée sous l’autorité du SYMPAM, elle se compose à ce jour d’un directeur, de 12 chargés de mission thématiques et de 4 personnels administratifs. Elle procède notamment au repérage, à l’accompagnement et à l’instruction technique des projets positionnés au titre du CDPRA. Le mode d’articulation, tel qu’il existe aujourd’hui entre ces différentes instances de travail pour la mise en œuvre du CDPRA, 13 est schématisé à la page suivante VIE ET PILOTAGE DU CDPRA EQUIPE « REFERENTE » VIE ET GESTION DU SYNDICAT - Président SYMPAM Président CLD Rapporteure Régionale Rapporteur Départemental Directeur COMITE DE PILOTAGE : -A titre délibératif : 31 Membres du Bureau syndical + 6 Conseillers Régionaux + 5 Conseillers Généraux Prépare et articule - A titre consultatif : bureau du CLD ; PNR ; ETAT ; SAGE + Services Région et Département SYMPAM Structure juridique et administrative VALIDE / DECIDE : 8 commissions thématiques EXECUTIF Président + 7 Vice-président(e)s BUREAU SYNDICAL 31 Membres + Rapporteure régionale à titre consultatif COMITE SYNDICAL 160 délégués titulaires et à titre consultatif : Rapporteure régionale, Présidents PNR et CLD DÉLIBÈRE / VOTE : Équipe - Le budget du Syndicat - L’organisation administrative Technique - La représentation extérieure du SYMPAM - Les actions sous maîtrise d’ouvrage du SYMPAM - Tourisme / sports / loisirs - Culture / patrimoine - Services / solidarité / TIC - Agriculture / bois - Environnement / eau - Habitat / urbanisme / transports - Environnement économique / emploi / formation, - Commerce / artisanat 1 commission transversale «DD» Rôle et missions : - Formulation d’un avis motivé sur chacun des dossiers, - Définition / modification des règlements d’attribution, - Évaluation des actions soutenues, - Préparation des avenants au Contrat, - Réflexion prospective sur les thématiques concernées - Les modalités d’instruction locale (rôle et composition de chacune des instances) - Les dossiers de demande de financement déposés au titre des Programmations « CDPRA » - Les propositions d’attribution du bonus régional « Développement Durable » - Les avenants : contenu opérationnel et enveloppes financières - La mobilisation des nouvelles politiques régionales - L’interface avec les autres dynamiques territoriales (PNR, SAGEs, Grand Projet « CHAUVET », PER,…) - L’évaluation du CDPRA - La mise en œuvre technique du CDPRA VIE ET ANIMATION DU CLD CLD DONNE UN AVIS SUR : - Mise en œuvre / évaluation du 60 membres de la Société programme d’actions (dont avenants) Civile - Nouvelles politiques régionales + Président SYMPAM - Tout sujet dont il est saisi ou + Rapporteure régionale dont il veut s’autosaisir + PNR 14 20 membres « Élus» 3 – La démarche de réactualisation de la charte 3-1 Le cadre général Projet de territoire à 10 ans, la charte du Pays de l’Ardèche Méridionale a été élaborée durant l’année 2003. Elle a ensuite fait l’objet, début 2004, d’une délibération concordante de l’ensemble des collectivités compétentes du territoire concerné. Cette validation locale s’est ensuite traduite, pour la Région Rhône-Alpes, par une délibération du 5 mars 2004 validant la charte et autorisant le Pays à élaborer son programme d’actions et, du côté de l’état, par l’agrément, le 22 décembre 2004, du périmètre définitif du Pays. Faisant écho à cette double reconnaissance, un Contrat de Développement de Pays de Rhône-Alpes était officiellement signé le 25 juillet 2005. Conformément à la délibération régionale référencée 08.07.489 et datée du 10 juillet 2008, l’achèvement de ce contrat nous amène aujourd’hui à élaborer un contrat de Développement Durable de Rhône-Alpes. La première étape de construction en est, au travers de l’actualisation de la charte, la remise à plat du projet de territoire initial. Pour ce faire, la réflexion stratégique a suivi le cheminement schématisé à la page suivante. En interne au Pays, cette phase d’élaboration s’est appuyé plus directement sur trois instances de travail : Des commissions « défis », composée d’élus, de techniciens, de membres du CLD ainsi que des principaux partenaires du territoire, lesquelles ont porté la réflexion stratégique de base ; Des réunions territoriales, déclinées à la fois en ateliers-citoyens et en rencontres avec les élus concernés, et ce, pour apporter la vision de proximité des 4 territoires de vie composant le Pays ; Une conférence « CDDRA », composée des référents « élus » et « CLD » de chacune des commissions « défis », dont le mandat était de confronter les différents apports, de mettre en perspective « développement durable » et de prioriser / décliner les enjeux. Conformément à leur mandat respectif, le Conseil Local de Développement et le Comité de pilotage ont sanctionné chacune des étapes de travail. Le calendrier détaillé d’actualisation de la charte figure en page 16. Entre novembre 2009 et octobre 2010, pas moins de 30 séances de travail, mobilisant plus de 400 personnes (élus, socioprofessionnels, partenaires institutionnels, acteurs associatifs et citoyens), ont ainsi contribué à définir le cadre de référence que le territoire entend se donner pour assurer son développement durable. 15 Charte 2003 - 2013 Schémas régionaux Révision de la charte PNR des Monts d’Ardèche Travaux du CLD Autres contributions (diagnostics PSADER et Habitat, Bilan « GES », …) Elaboration et mise en œuvre (dont activation du label régional « GPRA ») Schémas stratégiques locaux élaborés durant la mise en œuvre du CDPRA (développement économique, stratégies foncières, tourisme adapté, …) + évaluation Grand Projet Grotte Chauvet Pont d’Arc Nourrissent Projet de territoire = charte réactualisée Procédures contractuelles PSADER Autres contrats « infra » : CSDMM, CTTLA CDDRA CTEF Leviers opérationnels Plate-forme « Ardèche Sud Initiative » Maison de l’Emploi et de la Formation Autres : Mission économique, Pépinière, Maison de la Saisonnalité, … 16 Déroulement de la phase d’actualisation de la charte (diagnostic et enjeux) Apports Instances « Pays » Étapes Réflexion « SAGE » Elle portent la réflexion stratégique de base à l’échelle du Pays 15 et 16/03 2010 (2ème série) Révision de la charte du PNR 1ère synthèse des réflexions Elles apportent la vision de proximité des territoires de vie CONFERENCE « CDDRA » Elle confronte les apports des commissions « défis « et des « réunions territoriales », met en perspective « développement durable », priorise et décline les enjeux 17/06/2010 : architecture 28/09/2010 : avant-projet 28/10/2010 : projet final 24/06/2010 : architecture 28/09/2010 : avant-projet 09/11/2010 : projet final Synthèse des réflexions amendée par les réunions territoriales Avant-projet de charte actualisée CLD Il formule un avis motivé, le cas échéant assorti de propositions d’amendement COMITÉ DE PILOTAGE Il arrête le contenu et le format de la charte actualisée Eléments issus de l’évaluation du CDPRA Eclairages apportés par l’accompagnement « PCET » et le bilan des émissions de GES REUNIONS TERRITORIALES 28/04/2010 (rencontres « élus ») 21/05, 09/07 et 22/09/2010 complémentaires Réflexion « PSADER » COMMISSIONS « DEFIS » 8 et 9/02 2010 (1ère série) 22/04/2010 (ateliers citoyens) Livrables Avant projet final de charte Projet final de charte à transmettre à la Région Orientations issues du séminaire « Articulation Parc / Pays » du 27/04 Retours des services techniques de la Région Consultation des CDC et des principaux partenaires Validation par la Région attendue en mars 2011 17 4 – Les clés de réactualisation de la charte 4-1 L’ambition initiale Ce chapitre reprend l’extrait de la Charte qui fixait l’ambition du Pays au moment de son approbation et pointait les principaux enjeux qui devaient guider son devenir sur la période 2003 - 2013. « Il s’agit donc avec Défi 2013 que l’Ardèche méridionale prenne en main son destin. La main c’est le propre de l’homme. La principale richesse de ce territoire : les femmes et les hommes qui y vivent, qu’ils y soient nés ou qu’ils aient choisi d’y vivre. C’est sur leurs qualités que reposera le développement de ce pays. La main, c’est la première image de l’homme. Voyez les mains de l’art pariétal imprimées pour l’éternité, à Vallon Pont d’Arc dans la Grotte Chauvet, l’un des fleurons de cette Ardèche Méridionale. La main c’est le lien entre les hommes, c’est l’ouverture à l’autre, l’entraide, la solidarité. L’Ardèche méridionale se prend en main et vous tend la main. Image symbole de l’élaboration de ce projet de territoire, l’ambition 2013 se traduira par cette main, ses cinq doigts levés, comme les cinq défis à relever pour répondre à l’ambition affichée. L’ambition 2013 c’est une vision positive de ce territoire à 10 ans. Concrétiser cette vision c’est mettre en mouvement l’ensemble des acteurs pour aller vers ce « territoire de l’art de vivre », ce « territoire du développement maîtrisé », ce « laboratoire de vie », qu’ont souhaité ceux qui ont participé à l’élaboration de la Charte de Pays. Les cinq défis Cette ambition pour l’Ardèche Méridionale, véritable pari sur l’avenir, se traduit par cinq défis à relever : L’Ardèche Méridionale se met en marche pour aller : - Vers un territoire solidaire - Vers un territoire ouvert, accueillant, relié, accessible - Vers un territoire productif - Vers un territoire d’excellence de vie - Vers un territoire d’innovation et d’expérimentation Cinq défis, pour les cinq doigts d’une même main, d’un même Pays. » 18 Les 5 défis de la charte initiale se déclinait en 19 enjeux principaux : Vers un territoire solidaire Vers un territoire d’excellence de vie Pour une solidarité démographique et sociale, notamment entre les Vers un territoire productif générations et avec les populations les plus fragiles Par l’excellence culturelle Pour une solidarité Par la consolidation du économique et financière à tissu économique existant l’intérieur du territoire Par l’excellence des services, à l’année et sur l’ensemble du territoire Par un outil de formation renforcé Par la création de Pour une gestion solidaire et nouveaux emplois durables maîtrisée de l’espace Par l’excellence naturelle En attirant ressources humaines et investissements Dans la gestion des ressources naturelles En matière de pluriactivité et de gestion des saisonnalités Vers un territoire d’innovation et d’expérimentation En lien avec le mode de vie « rurbain » En se donnant les moyens d’un territoire d’accueil Concernant la gestion D’une destination touristique « douce » estivale à un territoire d ‘accueil à des mobilités l’année, notamment au travers d’une offre de logement adaptée Sur la relation Nature / Culture Du désenclavement numérique au territoire « intelligent », notamment à partir de la démarche « Terre à Clic » D’un territoire de marge et de passage à un Pays de lien interrégional Le territoire support du Grand Projet « Grotte Chauvet – Pont d’Arc » Vers un territoire ouvert, accueillant, relié et accessible 19 4 – Les clés de réactualisation de la charte 4-2 Le diagnostic territorial actualisé Le Pays de l’Ardèche Méridionale comprend 176 communes, réparties en 19 cantons, pour un bassin de population totalisant près de 135 000 habitants. Géographiquement, il se définit d’abord comme un espace de transition entre le Massif Central et la Vallée du Rhône. Il fait d’ailleurs la jonction entre les bassins atlantique et méditerranéen. Au delà des spécificités locales, les 176 communes du bassin de vie et d’activités « Ardèche Méridionale » partagent un certain nombre de « dominantes » socioéconomiques : Un maillage communal de type « rural » : Majorité de petites communes (la moitié compte moins de 200 habitants) En stagnation démographique (les deux tiers sont classées comme « très âgées » par l’INSEE) Éloignées des principaux centres de décision administratifs Disposant d’une faible marge de manœuvre financière et fiscale Insuffisamment dotées en documents d’urbanisme & HAUTE-L OIRE ∗ Co ucou ron M on tpez∗ at ∗ Bu rz et ∗ ∗ Th ueyts ∗ St Eti en ne d e Lu gd arès ∗ P riva s ∗Ch omerac Va ls ∗ Valg org e L OZERE ∗ ∗A ntra igu es Au bena s Rochema ure ∗ ∗ L argen tière DROM E Villen eu ve d e Berg ∗ ∗ & ∗ ∗ L es Va ns Cou cour on ∗ ∗ T hueyts ∗ Bu rz et ∗Antr aig ues M ontpez at St Eti en ne de L ugdar ès Potentiel Fiscal 2008 ∗Chom er ac Aubena s Rochemaur e ∗ ∗ DROM E Vi l l eneuve d e Berg Lar genti èr e ∗ ∗ 5 ∗ V al l on P ont d'Ar c ∗ Bo urg Sai nt Andéo l 10 km GARD V AUCLUSE N . ROBINET, C ER MOSEM 2009. V ivi er s ∗ Jo yeuse 0 ∗ 10 km GARD ∗ ∗ ∗ 5 Bou rg Sa int An déol En €uros ∗ V al gorg e Les Van s 0 ∗ Vall on Po nt d' Arc Val s ∗ LOZERE ∗ P ri vas Jo yeu se N. ROBINET, CERM OSEM 2009. Viviers ∗ HAUTE-LOIRE [1 000 000 - 10 100 000[ [500 000 - 1 000 000[ [200 000 500 000[ [100 000 200 000[ [0 100 000[ VA UCL USE Poids des ainés par rapport aux jeunes en 2006* [ Plus de 60 ans / moins de 20 ans ] Part des ainés dominante Répartition relativement équitable Part des jeunes dominante Pas de données * 20 4 – Les clés de réactualisation de la charte 4-2 Le diagnostic territorial actualisé EVOLUTION DE LA POPULATION Evolution de la population EVOLUTION LIEE AU SOLDE MIGRATOIRE 1999 à 2004/2005/2006/2007* (%) |30 |20 |10 |0 |-20 |-53 - 53| - 30| - 20| - 10| - 0| - -20| Solde Migratoire 1999 à 2006 (%) [280 - 930[ [100 - 280[ [30 - 100[ [0 - 30[ [-40 - 0[ [-360 - -40[ MAIS Connaissant depuis peu un rebond démographique (excepté pour la Montagne Ardéchoise), principalement dû à l’excédent migratoire Structurées par un réseau de petites villes / bourg-centres relativement dense et réparti sur l’ensemble du territoire Principalement polarisées par l’agglomération d’Aubenas, cœur sanitaire, scolaire et économique du territoire Caractérisées par une pratique intercommunale de gestion / projet relativement ancienne Ouvertes à de nouveaux schémas de coopération supra-cantonale (1CDDRA, 1 SAGE, 2 Leader, 4 PER, …) Engagées, pour une petite moitié d’entre elles, dans le Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche Enjeu principal : Renforcer l’intercommunalité de projet 21 Des difficultés d’accessibilité et de mobilité interne : Relatif enclavement du territoire ( triple absence de desserte ferroviaire, autoroutière et aérienne) Degré de fiabilité des temps de parcours limité Saturation routière en période estivale Présence de goulets d’étranglement (Le Teil, …) Offre de transport en commun insuffisante Viabilité hivernale limitée du réseau routier sur la Montagne Ardéchoise Surcoût d’entretien lié au relief et à l’instabilité du sol MAIS Proximité du corridor rhodanien (points de connexion avec l’A7, le TGV « Méditerranée » et la voie navigable) Irrigation latitudinale de l’ensemble du territoire par la RN 102, classée Grande Liaison d’Aménagement du Territoire Présence d’axes routiers orientés « nord - sud » porteurs aux deux extrémités du territoire (RN 88 et RD 86) ainsi qu’au centre (RD 104) Développement récent des nouveaux réseaux de télécommunication (même si des zones blanches persistent) Disponibilité d’une infrastructure aérienne (aérodrome d’Aubenas – Lanas) Multiplication des liaisons « TER » Réflexions stratégiques en cours concernant à la fois la desserte des Gorges de l’Ardèche, la réouverture de la rive droite du Rhône au trafic ferroviaire voyageur et l’implantation d’une gare TGV à Allan Enjeu principal : Privilégier l’inter-modalité et la gestion collective des déplacements plus que la création de nouvelles infrastructures 22 MOBILITE ET ACCES AU PAYS DE L’ARDECHE MERIDIONALE % % & A72 A72 A72 A72 A72 A72 A47 A47 A47 A47 A47 A47 A47 A47 A47 A47 A47 A47 St StEtienne Etienne Eti Etienne Eti Etienne Etienne enne enne St Etienne St St Eti Etienne Eti Etienne Etienne enne enne LOIRE LOI LOIRE LOI LOIRE RE RE LOIRE LOIRE LOI LOIRE LOI LOIRE RE RE HAUTEHAUT HAUT HAUTEEEHAUTEHAUTEHAUT HAUT HAUTEEELOIRE LOIRE LOIRE LOIRE LOI LOIRE RE RE LOIRE LOIRE LOI LOIRE LOIRE LOI RE Le Le Le Puy Le Puy Puy Puy Puy Le Puy Le Le Le Le Puy Puy Puy % % A75 A75 A75 A75 A75 A75 A75 A75 A75 A75 % % % Langogne Langogne Langogne Langogne Langogne Langogne Ω Ω % % % % % % % Ω Ω Lanas Lanas Lanas Lanas Lanas Lanas Lanas Lanas Lanas Ω Ω Mende Mende Mende Mende Mende Mende Mende Mende Mende Mende % % Val Valence Val ence Valence Val Valence Valence ence ence TGV TGV TTGV TT TGV TGV GV GV GV Med. Med. Med. Med. TGV T TGV T GV GV Med. Med. DRÔME DRÔME DRÔME DRÔME DRÔME Ω Ω A7 A7 A7 A7 A7 A7 % % Montélimar M Montélimar Montélimar Montélimar ontélimar ontélimarTGV TGV TGV TGV TGV TGV M Montélimar M Montélimar ontélimar TGV TGV TGV TGV % % Montélimar LOZERE LOZERE LOZERE LOZERE LOZERE % % % vvvers ers er ers ers ss s ers ers v er er ers Al Alès Alès Al Alès ès ès Alès Al Alès Alès Al Alès ès ès GARD GARD GARD GARD GARD GARD GARD GARD GARD GARD GARD GARD 50 50 50 50 km 50 km km km km Sources : IGN, SNCF, CG 07. N. ROBI NET, CERMOSEM 2009. % % VAUCLUSE VAUCLUSE VAUCLUSE VAUCLUSE VAUCLUSE VAUCLUSE VAUCLUSE VAUCLUSE VAUCLUSE v er ers ers er ers s ers vv vv vvers ers er ers ers er ers ss s Av Avignon Aviignon Av ignon ignon gnon Av ignon Av Avignon Avi Av ignon gnon Av Avi Av Av Avi ignon ignon ignon gnon gnon Avignon Av Avi Av Av Avi ignon ignon ignon gnon gnon TGV TT TGV TGV TGV GV GV Med. Med. Med. Med. GV TGV T TGV TGV T GV Med. Med. Sources : IGN, SNCF, CG 07. 23 Une forte tradition agricole et sylvicole : Palette de productions diversifiée (viti-viniculture, arboriculture, lait bovin et caprin, viande, castanéiculture, plantes médicinales / aromatiques, céréaliculture, oléiculture) Équipements de transformation de pointe (abattoir d’Aubenas, produits dérivés de la châtaigne, parapharmacie, salaisons, jus de fruits, …) Capital « image » porteur Expérience coopérative forte Ressource forestière importante Tradition de pluri-activité déjà ancienne Qualité reconnue des produits (gamme « bio », labels-terroirs, marque « Goutez l’Ardèche », marque « Parc Naturel Régional », AOC / AOP, IGP, …) LES APPELLATIONS VITICOLES LES AOC 24 MAIS INTENSITÉ INTENSIT É DES PRÉ PRÉLÈVEMENTS FONCIERS URBAINS SUR LES ESPACES AGRICOLES ENTRE 1999 ET 2006 Poursuite de la déprise agricole (par absence de relève ou concentration foncière) Transformation locale encore limitée Filière « bois » insuffisamment structurée et principalement orientée vers les produits standards Foncier partiellement gelé ou concurrencé par d’autres activités (résidentiel, tourisme, commercial, …) Qualité et origine géographique insuffisamment valorisées Hyper-concurrence sur les productions « basiques » Enjeu principal : Orienter davantage l’agriculture locale vers les produits « typés » valorisant l’origine locale et / ou la qualité 25 Une base industrielle fragile : Petit nombre d’entreprises « chef de file » Positionnement industriel sur des créneaux traditionnels en voie de restructuration (textile, mécanique, ...) Situation en bout de chaîne de sous-traitance Marché domestique réduit Image « industrielle » quasi inexistante Offre d’accueil d’activités de qualité moyenne et mal structurée, elle-même handicapée par la faiblesse des services aux entreprises MAIS Savoir-faire industriels reconnus (fils complexes, moulinage, mécanique, agroalimentaire, verrerie, cimenterie et autres industries extractives, ...) Main d’œuvre de qualité Présence d’un pôle « nucléaire » Émergence de secteurs nouveaux, à plus forte valeur ajoutée (pôle « image », santé / beauté, équipements de loisirs, écoindustries, énergies renouvelables, …) Enjeu principal : Miser davantage sur les activités non délocalisables, notamment en lien avec les ressources locales 26 Sources : IGN, CERMOSEM, PAM. Réalisation : CERMOSEM 2009. L’INDUSTRIE DU PAYS DE L’ L’ARDECHE MERIDIONALE 27 Une économie fortement marquée par le tourisme : Présence de plusieurs sites majeurs (Mont Gerbier-de-Jonc, Pont d’Arc et Gorges de l’Ardèche, Grotte Chauvet, Aven d’Orgnac, Alba, Viviers, ...) Produit thermal de qualité (Vals, Neyrac et St-Laurent) Accueil relativement bien structuré (OT/SI maillés en 2 Territoires d’Accueil et de Consommation Touristique) Richesse du patrimoine naturel (volcanisme, rivières, …) et humain (architecture vernaculaire, préhistoire, paysages agraires, vestiges romains, églises romanes, vestiges religieux, …) romanes, châteaux, …) Effet d’appel de la destination « Parc Naturel Régional » Notoriété internationale (notamment auprès des clientèles nord européennes) Retombées attendues de l’ouverture de l’Espace de Restitution de la Grotte CHAUVET - Pont d’Arc Potentiel offert par le créneau des activités de pleine nature RESEAUX DE RANDONNEE SITES LABELLISES TOURISME ET HANDICAP (2008) 28 LES ACTIVITES TOURISTIQUES INSEE RP2006, Enquête annuelle de recensement de 2004 à 2009 (http://www.insee.fr). Sources : IGN, INSEE 2007, Ardeche-guide.com 2009, PAM 2009. Source : Atlas des équipements touristiques 2008, Observatoire du tourisme. http://pro.ardeche-guide.com/pages/fr/435/atlas-des-hebergements-touristiques.html. 29 Territoires d’ d’Accueil et de Consommation Touristique MAIS Offre d’hébergement fortement saisonnalisée et insuffisamment diversifiée (prédominance de l’hôtellerie de plein air) Concentration spatiale et temporelle de la fréquentation Logique de « cueillette », sans connexion avec le reste de l’économie locale Communication touristique éclatée Nombreuses nuisances associées (congestion routière, sur-sollicitation estivale des infrastructures publiques, dégradation des ressources naturelles, spéculation foncière, …) Valorisation insuffisante du fleuve « Rhône » Quasi absence de produits complets (montage et commercialisation) Enjeu principal : Compléter le produit estival « nature » par une offre de découverte culturelle à l’année 30 PATRIMOINE BÂTI & NATUREL Un milieu de vie d’une grande qualité : Patrimoine bâti exceptionnel Forte densité du tissu commercial / artisanal et importance économique de ce secteur Qualité des relations humaines Climat attractif Espaces naturels préservés Fort dynamisme associatif LES COMMERCES DE PROXIMITE Sites patrimoniaux inscrits et classés Patrimoine naturel Patrimoine bâti Périmètre de protection et de valorisation du patrimoine bâti et naturel Zones de protect ion du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP) Zone importante pour la protection des oiseaux (ZICO) INSEE – BPE07 : Base permanente des équipements 2007 (http://www.insee.fr). 31 & HAUTE-LOIRE ∗ LE POIDS DES RESIDENCES SECONDAIRES Coucou ron MAIS ∗ Burz et St Eti enne d e Lugda rès P r i vas ∗Ch omer ac ∗ Val s ∗ ∗ Val gor ge ∗ LOZERE ∗ ∗Antra igu es Aubenas Rochema ur e ∗ ∗ DROME Vi l l eneuve de Ber g Lar genti ère ∗ ∗ Vi vi er s ∗ Joyeu se ∗ Les Vans 0 5 N . R OBIN ET, CERMOSEM 2009. Sur-chômage, forte précarité de l’emploi et majorité de postes à faible niveau de qualification et de rémunération (bassin d’emploi le plus dégradé de Rhône-Alpes) Persistance de l’évasion commerciale en dehors du territoire Offre locative permanente toujours insuffisante Faiblesse de l’offre d’activités culturelles hors saison touristique Gestion de l’espace insuffisante, aggravée par une pression foncière importante (principalement en zone périurbaine et dans les secteurs touristiques) et de fréquents conflits d’usages Complexité des tutelles administratives Insuffisance de l’offre de formation post-bac Manque de débouchés professionnels pour les jeunes diplômés Phénomène de « déprise administrative », aggravée par l’absence de services à la personne / famille, dans les secteurs les plus dévitalisés Risque de rupture médicale dans certaines communes Contraintes urbanistiques liées au risques naturels, aux zones protégées, à l’alimentation en eau potable et à l’assainissement ∗ ∗ Thueyts M ontpezat ∗ V al l on P ont d'Ar c ∗ Bour g Sai nt Andéol 10 km Sources : IGN, INSEE (recensement 2009). GARD V AUCLUSE Part des résidences principales comparée à celle des résidences secondaires * Fort taux de résidenc es princ ipales [75% - 100%[ Taux as sez fort de rés idenc es princ ipales [50% - 75%[ Taux as sez fort de rés idenc es secondaires [50% - 75%[ Fort taux de résidenc es s ec ondaires [75% - 100% [ Communes non-rec ensées* EVOLUTION DU TAUX DE CHÔMAGE ENTRE 1999 ET 2006 Réalisation : CERMOSEM 2009. Enjeu principal : Créer de véritables « pôles de vie de proximité », notamment en renforçant le maillage des bourgscentres Sources : IGN, INSEE 2007. 32 ACTIVITES LIEES A L'EAU Une identité soudée autour de thèmes forts : La qualité de vie Le rapport à l’eau (à la fois crainte et convoitée) L’indentification à un territoire d’accueil, d’ouverture et d’échanges L’attachement au patrimoine rural La fidélité au « Pays » La châtaigneraie, le volcanisme, les terrasses et les plateaux calcaires comme éléments-symboles du paysage La référence à l’identité méridionale et à l’Occitanie L’appartenance historique à l’ancienne province du Bas Vivarais 33 Au-delà de ces dominantes, les habitudes de vie ainsi que les réflexions menées au titre du schéma territorial de développement économique, de l’étude de définition de stratégies foncières ainsi que des diagnostics « habitat » et « PSADER » mettent en évidence quatre « polarités territoriales » dont la réflexion « CDDRA » devra tenir compte : L’Ardèche Rhodanienne Méridionale (ou sud rhodanien), orientée vers la vallée du Rhône Le Grand Bassin d’Aubenas, cœur institutionnel et économique du Pays La Montagne Ardéchoise, marquée par une économie rurale de Montagne Le Sud Ardèche, à dominante touristique et agricole Enjeu principal : Affirmer l’identité territoriale de l’Ardèche méridionale, tout en respectant les spécificités de chacun de ses bassins de vie 34 4 – Les clés de réactualisation de la charte 4-3 Le bilan évaluatif du CDPRA A mi parcours du contrat, la mise en place d’une démarche de suivi / évaluation des actions engagées au sein du Pays de l’Ardèche Méridionale s’était avérée indispensable. Elle s’inscrivait par ailleurs dans le cadre législatif de la circulaire du 1er Ministre du 25 août 2000 « Relative à la mise en œuvre de l’évaluation dans les procédures contractuelles (contrat de plan – contrats de ville et d’agglomération – contrats de Pays – contrats conclus avec les parcs naturels régionaux) » et correspondait en même temps aux attendus de la Région. Cette évaluation devait en même temps orienter la réflexion pour le nouveau contrat. Dans cette perspective et, dans un premier temps, le Pays a décidé de se doter d’un outil unique de gestion informatique des données relatives à son activité (financement des opérations, suivi de leur avancement et l’analyse de leurs impacts sur le territoire). Parallèlement, une stagiaire a été missionnée en 2008 pour réaliser un premier bilan évaluatif du CDPRA, effectuer un test méthodologique sur une action du contrat (Offre d’accueil « enfance / jeunesse ») et préfigurer le cahier des charges d’évaluation finale. Une consultation a été lancée sur cette base en mai 2009. Confiée au cabinet SITELLE, la mission correspondante s’est déroulée de juillet 2009 à mai 2010. Conduite en interaction forte avec les élus, le CLD et l’équipe technique du Pays (10 séances de travail au total), elle a permis tout à la fois d’établir un bilan quantitatif (s’arrêtant néanmoins à la 19ème programmation), de procéder à l’analyse qualitative du CDPRA (notamment par le biais d’un questionnaire transmis à l’ensemble des élus, membres du CLD et bénéficiaires du contrat pour un taux de retour de 25 %, soit 150 répondants) et de formuler un certain nombre de préconisations pour l’évaluation du futur CDDRA. Afin d’intégrer les 10 dernières programmations, une actualisation du bilan est prévue mi 2011. Le fruit de ce travail intermédiaire 35 figure ci-après. 4 – Les clés de réactualisation de la charte 4-3 Bilan évaluatif du CDPRA Concernant l’avancement du contrat en cours : 25 programmations « CDPRA » effectuées à ce jour 1 151 dossiers programmés avec avis favorable pour une sollicitation régionale de 11 638 236 € (soit un taux de programmation de 82%) 825 projets actés à ce jour par la Région pour une subvention cumulée de 9 366 831 € (soit un taux d’affectation de 66%) 8 486 360 € de subvention régionale mandatée à ce jour (soit un taux de réalisation de 60%) 350 projets pour lesquels l’outil d’analyse « DD » a été renseigné par les maîtres d’ouvrage et le bonus régional sollicité 151 projets primés à ce jour par la Région pour un bonus cumulé de 932 765 € et une alimentation de la cagnotte à hauteur de 976 546 € 36 4 – Les clés de réactualisation de la charte 4-3 Bilan évaluatif du CDPRA Concernant l’analyse quantitative des dossiers aidés à ce jour : Une subvention « CDPRA » (RRA + CG 07 + Etat) moyenne par projet de 13 900 € ; Une subvention régionale moyenne par projet de 11 800 € ; Un taux d’intervention régional moyen de 33 % par projet ; Un taux d’intervention « CDPRA » moyen de 43 % par projet ; 62 % des projets aidés ont reçu une subvention « CDPRA » supérieure à 5 000 € et 10 % à 30 000 €. Une forte proportion de projets privés (59 %) ; 122 communes concernées directement par au moins un projet (hors actions transversales) ; 50% des projets aidés sont dimensionnés à une échelle supra-communale ; 30 % des projets aidés relèvent du niveau supra-communautaire (en nombre), mais ils 37 représentent 47 % de la subvention mobilisée. 4 – Les clés de réactualisation de la charte Concernant le vécu « qualitatif » des acteurs locaux : Une ingénierie technique indispensable, notamment pour les petits porteurs de projets ; Un réel levier de financement pour les projets du territoire, que ce soit directement via le Contrat ou par l’intermédiaire d’autres enveloppes mobilisées au travers du Pays ; Un espace de travail collectif, de partenariat et de mise en réseau ; Une vision globale du territoire, avec un objectif de solidarité spatiale reconnu ; Un « phare » en matière de développement durable ; Un lieu d’élaboration d’actions structurantes pour le territoire ; Un territoire pertinent pour aborder / traiter les thématiques transversales (déchets, Grotte CHAUVET - Pont d’Arc, mobilité, gestion de l’espace, climat – énergie, …) ; Un opérateur reconnu pour conduire les actions d’intérêt « Pays » (Bistrots de Pays, Pépinière d’entreprises « L’Espélidou », …) ; Un CLD investi, initiateur de réflexions nouvelles et d’actions originales. 38 4 – Les clés de réactualisation de la charte Concernant le vécu « qualitatif » des acteurs locaux : Une stratégie « Pays » encore trop floue et des priorités peu lisibles, notamment en matière économique et culturelle ; Une communication déficiente ; Un positionnement mis en question par la montée en puissance de l’intercommunalité et la complexification du paysage institutionnel ; Des procédures globalement trop lourdes et trop complexes ; Un nombre trop important de petits dossiers, nécessitant un temps de gestion disproportionné ; Encore trop de « saupoudrage » ; Un territoire très vaste, générant des déplacements importants et rendant plus difficile la mise en œuvre des actions transversales ; Des règles régionales restant à clarifier, notamment pour réduire les écarts d’appréciation entre le territoire et la Région ; Une montée en puissance du « développement durable » non maîtrisée; Un CLD peu connu, dont la participation se limite souvent à un « noyau dur ». 39 4 – Les clés de réactualisation de la charte Concernant la pertinence du territoire du Pays de l’Ardèche Méridionale : Le Pays de l’Ardèche méridionale est le CDPRA qui compte le plus grand nombre de communes (176 communes pour 21 communautés de communes et 9 communes isolées) parmi les 45 CDRA de Rhône-Alpes. En moyenne, ces derniers comptent d’ailleurs 62 communes, soit près de 3 fois moins que le territoire du Pays de l’Ardèche Méridionale. Or, sur la pertinence et la taille du territoire, les avis sont très partagés (que ce soit chez les élus, les bénéficiaires et les membres du CLD) : trop vaste et recoupant des entités géographiques trop différentes pour certains, des sous-territoires complémentaires pour d’autres … Globalement, 62% des personnes interrogées jugent pourtant le territoire de taille pertinente. 40 4 – Les clés de réactualisation de la charte Concernant la performance du Pays vis-à-vis de chacun des volets thématiques de la charte initiale : Si l’on compare les notes attribuées par les membres du CLD d’une part et par les élus d’autre part, deux objectifs font l’objet d’une appréciation très positive à peu près identique, les objectifs 2 "promouvoir la solidarité démographique et sociale" et 7 "un environnement favorable à la création et au développement des entreprises". Les objectifs 5 "faire du Pays un territoire accessible et relié" et 6 "faire évoluer le Pays en territoire numérique" font également l’objet d’une appréciation partagée, mais de façon nettement moins positive. Globalement on ne constate pas de gros écarts dans la manière d’évaluer l’atteinte des objectifs, mis à part pour les objectifs 3, 4 et 8, pour lesquels les notes varient du simple au double. Le CLD apparaît souvent plus sévère sur l’atteinte des objectifs, à l’exception de l’objectif 14 "viser l'excellence culturelle et patrimoniale", évalué de manière très positive. -1 : impact négatif 0 : aucune contribution 1 : légère contribution 2 : forte contribution 3 : très forte contribution Source : enquêtes auprès des membres du CLD et des élus 41 4 – Les clés de réactualisation de la charte Concernant les préconisations pour l’élaboration et la mise en œuvre du CDDRA : Simplifier sa structure (réduction du nombre d’actions, suppression des fiches pour mémoire, rédaction moins encadrée laissant davantage de place à l’adaptation, réservation d’une enveloppe dédiée aux projets innovants, …) ; Mettre en place des réflexions stratégiques préalables, cadrant l’intervention du Pays (notamment sous forme de schémas de cohérence thématique) ; Etudier la possibilité d’attribuer pour la Région des enveloppes déléguées au Pays, notamment sur les actions soumises à appel à projets permanent (manifestations culturelles par exemples), pour éviter la double instruction; Mieux communiquer sur le projet porté par le Pays (notamment par la diffusion d’une synthèse « grand public » de la charte). Fortifier l’accompagnement ante-réalisation (audition des porteurs de projets,, …) ; Renforcer le suivi post-réalisation (visite sur site, mise à disposition d’un bilan type, …) ; Dégager plus de temps « terrain » pour les chargés de mission. 42 4 – Les clés de réactualisation de la charte Concernant les préconisations pour l’élaboration et la mise en œuvre du CDDRA : Améliorer l’articulation entre le CLD et le SYMPAM (temps d’échanges annuels, retour écrit et motivé du SYMPAM sur les propositions du CLD, formation des membres du CLD au fonctionnement des collectivités locales, participation des élus aux ateliers-citoyens du CLD, représentation du CLD maintenue dans les futures commissions d’instruction « CDDRA », charte de partenariat, …) ; Prévoir des temps dédiés à la réflexion stratégique et au débat de fond (au moins une séance plénière annuelle consacrée à une thématique à enjeu) ; Améliorer la visibilité du CLD (communiqué de presse post « plénière », suivi serré de la participation des membres, désignation plus transparente des membres du CLD, …). Renforcer les liens entre le Pays et les élus locaux (tournée annuelle des conseils communautaires, conférence annuelle des intercommunalités du Pays, évolution du site internet du Pays vers un centre de ressources dématérialisé au services des élus, édition d’un bilan annuel d’activités, formalisation du réseau des techniciens des CDC, …) ; Améliorer la visibilité du Pays dans les communautés de communes (information auprès des secrétaires, affichage « Pays » dans les mairies, …) ; Faire connaître le Pays et ses actions aux habitants (réunions territoriales ouvertes à la population, exposition itinérante « Pays », évènementiels fédérateurs, rubrique « Pays » dans les 43 bulletins municipaux / communautaires, …). 4 – Les clés de réactualisation de la charte Concernant les préconisations pour l’élaboration et la mise en œuvre du CDDRA : Clarifier le rôle du Pays dans le paysage institutionnel de l’Ardèche Méridionale (lancement d’une réflexion territoriale sur le cadre d’intervention de chaque instance, conclusion d’accords de coopération entre le Pays et les CDC, …) ; Positionner davantage le Pays de l’Ardèche Méridionale en tant que lieu-ressource en matière de développement durable ; Approfondir la convention d’articulation avec le PNR des Monts d’Ardèche ; Actualiser et faire vivre la convention de partenariat avec le SAGE « Ardèche ». Renforcer les liens entre la Région et le Pays (organisation d’un « éductour » à destination des élus et techniciens référents de la Région, …) ; Argumenter plus fortement les spécificités de l’Ardèche Méridionale (mise en avant des forces / faiblesses locales, ajout d’un pilier « cohésion, solidarité et équité territoriale » aux 5 piliers de base du développement durable, …). 44 4 – Les clés de réactualisation de la charte 4-4 Les enjeux « climat - énergie » Le Pays de l’Ardèche Méridionale a été retenu par la Région Rhône-Alpes comme territoire pilote pour expérimenter une nouvelle approche de lutte contre le changement climatique. Cette reconnaissance nous a permis de bénéficier d’un appui méthodologique spécifique apporté par l’association « Polénergie », relais local du réseau « Info Energie RhôneAlpes ». Parallèlement à cet accompagnement, l’Observatoire Régional de l’Energie et des Gaz à Effet de Serre de Rhône Alpes (OREGES) a fourni au Pays un profil territorialisé « Energie climat ». S’agissant d’un premier état des lieux synthétique des émissions de GES du territoire, il a été élaboré à partir d’une déclinaison locale des informations du bilan « GES » régional de 2005. Ce profil « Energie climat » a été élaboré pour l’ensemble des Contrats de Développement de Rhône-Alpes (CDRA) ainsi que pour le Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche, permettant ainsi de réaliser une comparaison infrarégionale des données climatiques. Par ailleurs, dans la mesure où les enjeux liés aux changements climatiques dépassent les limites institutionnelles, le Pays de l’Ardèche Méridionale s’est efforcé de partager cette préoccupation avec ses principaux partenaires. Aussi, prolongeant la dynamique d’articulation « Parc / Pays » amorcée il y a déjà plusieurs années, nous nous sommes associés, tout comme les CDRA « Drôme Ardèche Centre » et « Ardèche Verte », à la candidature du PNR des Monts d’Ardèche à l’appel à projet « Contrat d’Objectifs Energie-Climat » lancé par l’ADEME. Par cette mutualisation, il s’agissait de réaliser un bilan partagé et homogène des émissions de gaz à effet de serre et d’en déduire des actions fortes, cohérentes et concertées pour chacun des territoires concernés. Logiquement, l’analyse qui suit résulte du croisement des résultats issus de ces deux démarches concomitantes. 45 4 – Les clés de réactualisation de la charte 4-4 Les enjeux « climat - énergie » (situation climatique du territoire) La répartition sectorielle des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) de l’Ardèche Méridionale est représentative des caractéristiques du territoire : territoire rural agricole, importante mobilité avec une utilisation quasi exclusive de la voiture, parc de logements vétuste dominé par l’habitat individuel, parc industriel porté par des industries de transformation de minéraux. Le bilan quantitatif des émissions de GES de l’Ardèche Méridionale se chiffre à 991 kTonnes équivalent CO2. Une analyse par secteur permet d’apprécier la responsabilité des différents acteurs dans le bilan : L’agriculture, premier poste d’émissions, représente 27% des émissions de GES ; Les transports de personnes et de marchandises représentent 25% des émissions de GES ; Avec 17% des émissions de GES, le secteur résidentiel est le troisième poste d’émissions (hors biomasse) ; Enfin, le secteur industriel englobe 14% des émissions totales de GES. Le secteur de la biomasse fait référence à la biomasse forestière et les émissions imputées correspondent aux émissions issues de la combustion sur place et de la décomposition de la biomasse. Du fait de la part importante des transports et du résidentiel dans les émissions globales, les émissions de GES sont majoritairement énergétiques (58%). Figure B : Emissions de GES et Consommation énergétique par secteur Figure A : Emissions de GES par secteur Ardèche méridionale Source : OREGES Région RA 46 Source : OREGES 4 – Les clés de réactualisation de la charte 4-4 Les enjeux « climat - énergie » (analyse par secteur – clé) Le poids du secteur agricole à relativiser : Les émissions liées à l’agriculture sont principalement d’origine non énergétique. Seuls 14,2% des émissions sont issues de la combustion d’énergie (engins agricoles et bâtiments/serres). Figure C : Emissions de GES directes par pratique agricole (avec et sans élevage) Les consommations d’énergie se concentrent principalement sur les pratiques culturales et notamment la vini-viticulture. L’utilisation d’intrants (engrais et produits phytosanitaires) dans les cultures est responsable de 7% des émissions du secteur. Ces émissions se concentrent principalement sur les cultures de céréales. Les gaz émis sont du protoxyde d’azote. 78% des émissions proviennent de l’élevage et se concentrent sur les communautés de communes « Berg et Coiron », « Entre Loire et Allier » et « Sources de la Loire ». Il s’agit des émissions de méthane issues de la fermentation entérique et de la gestion des effluents d’élevage (dont protoxyde d’azote). Source eQuiNeo : NOTA : L’analyse des émissions de GES montre que la grande majorité des émissions agricoles du territoire sont d’origine non énergétique et qu’elles résultent d’un processus « naturel » du secteur. Or, les communes de l’Ardèche Méridionale se caractérisent par une agriculture majoritairement extensive, peu consommatrice d’intrants et privilégiant le pâturage. De fait, l’impact climatique de l’agriculture est à relativiser, les marges de manœuvre étant moindres que sur des territoires plus enclins à des pratiques intensives. Par conséquent, les marges de manœuvre et les moyens d’actions sur ces sources d’émissions restent limités. Par ailleurs, le bilan des émissions de gaz à effet de serre ne tient pas compte du potentiel de séquestration carbone par les prairies. Néanmoins, dans une approche globale de l’enjeu climatique, ce point ne peut être écarté et devra être nécessairement appréhendé. 47 4 – Les clés de réactualisation de la charte 4-4 Les enjeux « climat - énergie » (analyse par secteur – clé) Des déplacements importants mais nécessaires : Le secteur des transports (hors transit) est le second poste d’émissions du territoire. En 2005, les transports ont émis 251 ktonnes équivalent CO2, dont la répartition se Emissions de GES présente comme suit : par type de transport 68% des émissions proviennent du transport de marchandises ; 17% des émissions sont induites par le transport de personnes (domiciletravail, loisirs…) ; 14% sont issues du transport touristique ; Le transport public et le transport des déchets n’englobent respectivement que 0,4% et 0,1%. Bien que certaines alternatives à la voiture se développent (co-voiturage, transport à la demande, etc.), celles-ci restent difficilement applicables sur ce territoire marqué par des contraintes fortes de déplacement. En effet, le relief de l’Ardèche Méridionale a largement influencé l’organisation territoriale du Pays, que ce soit au niveau de la répartition démographique, des activités économiques ou des voies de communication. Les liaisons Nord / Sud restent difficiles, renforcées par le triple enclavement du Pays : routier, ferroviaire et aérien. Source : eQuiNeo 48 4 – Les clés de réactualisation de la charte 4-4 Les enjeux « climat - énergie » (analyse par secteur – clé) Un parc résidentiel globalement émetteur : Le Pays de l’Ardèche Méridionale est un territoire à faible densité qui se caractérise par un parc de logements anciens et vétustes, dominé par les maisons individuelles. Ce territoire compte une part importante de résidences secondaires et de résidences vacantes (exception faite de l’agglomération d’Aubenas) : 34% à l’échelle du Pays. Néanmoins, cette situation tend peu à peu à se réduire. Les émissions de GES du secteur résidentiel sont liées à la consommation de combustibles fossiles pour les usages de chauffage, de production d’eau chaude sanitaire et de cuisson. Le fioul domestique est à l’origine de la majeure partie des émissions de GES du secteur. Les logements construits avant 1975 concentrent 69% des émissions de GES du secteur. Les émissions de GES d’un logement construit avant 1975 sont comparativement plus importantes qu’un logement d’après 1975 du fait d’une isolation moins importante et d’équipements de chauffage moins efficaces. Par ailleurs, 35% des ménages d’Ardèche Méridionale ont des revenus inférieurs à 60% des plafonds HLM (seuil de pauvreté défini au niveau national) contre 29% en Rhône-Alpes. Ces ménages se concentrent principalement dans les agglomérations d’Aubenas, de Largentière et de celles situées dans la vallée du Rhône. Ainsi, avec un coût de l’énergie et du logement en augmentation, une stagnation des revenus des ménages ardéchois, un nombre croissant de ménages se retrouve dans l’incapacité à faire face à l’augmentation de leur facture énergétique et à chauffer correctement leur logement. Le Pays est confronté à la précarité énergétique. Au-delà des consommations de chauffage, le territoire connaît également une forte augmentation de la consommation d’électricité en période estivale liée à une utilisation croissante de la climatisation. L’absence de données sur le développement de la climatisation n’a pas permis la quantification de ce poste énergétique. 49 4 – Les clés de réactualisation de la charte 4-4 Les enjeux « climat - énergie » (analyse par secteur – clé) Emissions de GES par CDC et par année de construction (Teq CO2) 50 4 – Les clés de réactualisation de la charte 4-4 Les enjeux « climat - énergie » (analyse par secteur – clé) Quelques sites industriels fortement émetteurs : Les émissions de GES de l’industrie (hors énergie, construction et Industries Agro-Alimentaires) proviennent en majorité des cimenteries, de la verrerie et des industries d’extraction. Ces entreprises, bien que ne représentant que 8% de l’emploi industriel, sont responsables à 78% des émissions du secteur. La part de cette branche industrielle est toutefois sûrement sous estimée. En effet, les résultats s’appuient sur des données INSEE datant de 1999 et ne prend donc pas en compte la fermeture d’industries textiles et de papeterie. Nous pouvons cependant penser que la baisse de ces émissions est compensée par la venue de nouvelles filières industrielles. L’industrie du bois et de la papeterie représente 16% des émissions totales pour un taux d’emploi à 8%. Emissions de GES et effectif par branche industrielle (Teq CO2 et nbre) Source : eQuiNeo 51 4 – Les clés de réactualisation de la charte 4-4 Les enjeux « climat - énergie » (analyse par secteur – clé) Des activités tertiaires marginalement émettrices mais dont l’exemplarité est importante : Les activités tertiaires ont un impact plus limité sur le territoire puisqu’elles ne représentent que 4% des émissions de GES soit 44 kTeq de CO2. Le secteur regroupe les activités de bureaux, de commerces, d’enseignement, les cafés, restaurants et hôtels ainsi que le tertiaire public. Même si les activités tertiaires sont à première vue un enjeu secondaire en matière de réduction des émissions de GES sur le territoire, elles tiennent un rôle majeur dans l’économie locale du territoire. Accompagner les entreprises de biens et de services vers une réduction de leur dépendance aux énergies fossiles et indirectement réduire le niveau de leurs émissions de GES, participe à amoindrir leurs charges énergétiques et à les maintenir sur le territoire. Le bilan de gaz à effet de serre a permis de mobiliser les élus territoriaux et de faire un état des lieux des actions menées jusqu’à présent. Il en résulte qu’une faible part des communes se sont engagées dans une démarche de maîtrise de l’énergie que se soit sur le patrimoine communal ou à l’échelle de leur territoire. Une connaissance limitée des enjeux, mais également des outils existants et des aides possibles, en sont les causes principales et ce, malgré, une sensibilité évidente des élus du territoire. Même si le bilan des émissions de GES fait ressortir un poids marginal du patrimoine communal dans les consommations territoriales (le tertiaire ne représente que 2% des émissions de GES), l’exemplarité communale est un levier d’actions important pour la mobilisation des acteurs du territoire. La sensibilisation, l’information et la formation du personnel communal et des élus sont fondamentales pour permettre une gestion efficace du patrimoine et garantir cette exemplarité. De plus, la situation des émissions de gaz à effet de serre du territoire est une résultante directe des politiques publiques sectorielles des communes. Les politiques d’aménagement ont en effet un impact direct sur le niveau de performance des bâtiments, mais également sur les transports (liés au développement des infrastructures, à l’étalement urbain et la proximité des équipements et services) et le développement économique. L’Ardèche Méridionale est un territoire qui accueille un nombre important de visiteurs. L’enjeu est donc de maîtriser les impacts énergétiques, environnementaux et climatiques de ce développement pour maintenir un cadre de vie agréable et respectueux de l’environnement. 52 4 – Les clés de réactualisation de la charte 4-4 Les enjeux « climat - énergie » (analyse par secteur – clé) Un secteur « déchets » très marginalement émetteur : Le traitement des eaux usées (STEP + fosses septiques) représente 65% des émissions totales du secteur des déchets (transport inclus) en tenant compte d’une incertitude d’au moins 10% sur les résultats de ce poste. Figure G : Emissions directes de GES par poste L’activité touristique engendre d’importantes pollutions supplémentaires. Sur 30 KTeq de GES, les activités touristiques sont responsables de 5,8 kTeq de GES soit environ 18%. L’impact des touristes est particulièrement fort sur le traitement des eaux usées. La collecte sélective ne représente que 2% des émissions totales mais elle a permis d’éviter 2,7 kTeq de CO2 en 2008 soit l’équivalent d’environ un peu moins de la moitié des émissions liées au traitement des déchets. Source : eQuiNeo Conclusion du bilan des émissions de GES : Au regard du bilan de gaz à effet de serre mais également des missions du Pays de l’Ardèche Méridionale, les enjeux d’atténuation et d’adaptation sont particulièrement forts dans 3 secteurs d’activités : Le résidentiel : Par l’accompagnement des projets de rénovation énergétique du patrimoine bâti existant (avec un objectif complémentaire de lutte contre la précarité énergétique), l’incitation à la construction d’habitats performants et à faible empreinte énergétique, la lutte contre le mitage et la prise en compte du confort thermique d’été ; L’agriculture : Par le développement de pratiques culturales « bas intrants », la valorisation rationnelle de la ressource locale (notamment au titre de l’autonomie fourragère), la maîtrise énergétique des exploitations, la promotion des circuits courts et l’adaptation des pratiques culturales et d’élevage aux changements climatiques ; Le transport : Par une meilleure connaissance des flux / schémas de déplacement, le développement de l’intermodalité, la rationalisation des circuits économiques, la réorientation des politiques d’aménagement des collectivités (développement des 53 modes doux, densification de l’habitat, …) et le développement d’un tourisme de proximité plus qu’international. 5 – Le nouveau projet de territoire 5-1 Les tendances lourdes du territoire Parallèlement à l’actualisation du diagnostic territorial, à la prise en compte des enjeux « climat – énergie » et à l’intégration des résultats d’évaluation du CDPRA, une réflexion rétro / prospective a été conduite, à la fois pour mettre en relief les tendances lourdes constatées ces dernières années sur l’Ardèche Méridionale et dégager un scénario « catastrophe » à éviter pour 2020. Des facteurs d’évolution défavorables constatés ces 20 dernières années : Le vieillissement de la population locale La perte de la maîtrise du foncier, l’augmentation de la pression foncière et le renchérissement du prix des terrains L’aggravation de la déprise agricole L’accroissement des mobilités individuelles, notamment au travers de la voiture L’évolution des modes de production et de consommation alimentaire, Une dépendance énergétique accrue vis-à-vis de l’extérieur 54 5 – Le nouveau projet de territoire 5-1 Les tendances lourdes Contrebalancés par des changements positifs : Un rebond démographique en cours (principalement dans la partie est) La découverte de la Grotte CHAUVET – Pont d’Arc et la mise en œuvre du Grand Projet associé La révélation de l’Ardèche Méridionale en tant que gisement d’initiatives, notamment associatives Un brassage socioculturel au contact des nouveaux arrivants La mutation de l’économie locale vers des secteurs d’activités à plus forte valeur ajoutée La convergence des modes de vie entre citadins et ruraux Le développement des TIC Le renouvellement des décideurs et l’émergence de nouveaux outils de gouvernance locale 55 5 – Le nouveau projet de territoire 5-2 Le scénario de l’inacceptable pour l’Ardèche Méridionale en 2020 Une perte de maîtrise du foncier (absence de stratégie d’ensemble, domination de l’espace public par des logiques privées, urbanisation galopante, détérioration / épuisement des ressources naturelles, …) Un territoire banalisé (standardisation de l’habitat, banalisation des paysages, perte de valeur patrimoniale et identitaire, …) Un territoire sous tutelle extérieure (financière, économique, politique et administrative) Un territoire fortement segmenté par secteur (sans cohésion sociale, spatiale et économique) Un territoire à temps partiel (majorité de résidences secondaires, économie saisonnalisée, …) Une « maison de retraite » ou une « colonie de vacances » à ciel ouvert L’absence de dynamisme économique (exode des jeunes, raréfaction des actifs, disparition de l’agriculture, territoire « musée », délitement de l’appareil productif, …) L’hyperspécialisation touristique (« usine à touristes », …) Un territoire précarisé (désengagement de l’Etat, déprise des services de proximité, précarisation de l’emploi, appauvrissement des collectivités locales, aggravation de l’enclavement, accroissement des inégalités territoriales / sociales, …) 56 5 – Le nouveau projet de territoire 5-3 Le futur souhaité Pour contrer ces facteurs défavorables d’évolution et enclencher une dynamique vertueuse, l’Ardèche Méridionale doit s’affirmer en tant que : Territoire de vie à l’année : Maîtrisant son espace ; Consommant et produisant de manière responsable ; Promouvant le « vivre ensemble ». Ce futur souhaité, lequel constitue le projet cohérent de développement durable du Pays de l’Ardèche Méridionale, s’accompagne d’une stratégie déclinée en : 4 principes, 1 COHÉRENCE GLOBALE, 2 articulations territoriales, 3 défis, 15 enjeux, 57 Pour une production et une consommation responsables Par une offre locale de formation « tout au long de la vie », en lien avec les spécificités du territoire Pour un territoire du « vivre ensemble » Pour une gestion solidaire, à long terme et maîtrisée de l’espace Par une approche prospective et partagée de l’utilisation du foncier, notamment dans la perspective d’un « SCOT » Par la valorisation des espaces ruraux du Pays, en écho au PSADER Par le maintien et la Par la structuration d’une création d’emplois durables offre d’accueil d’activités de à partir des potentialités ou qualité Par une gestion pérenne et des déficits du territoire innovante des déchets Par la promotion de l’économie de proximité et des solidarités entre territoires / filières Par une gestion raisonnée de l’activité touristique Par le maintien d’une offre de services de qualité, sur l’ensemble du territoire et accessible à tous Par la requalification du parc de logements existant et l’émergence de nouveaux modes d’habitat favorisant la mixité sociale Par une gestion équilibrée des paysages et des ressources naturelles Par une mobilité adaptée, conciliant meilleure accessibilité, inter-modalité et qualité environnementale Par le renforcement de la cohésion sociale, notamment au travers des liens intergénérationnels Par le développement de la culture pour tous En valorisant les spécificités patrimoniales, humaines et sportives du territoire EN COHÉRENCE AVEC LE GRAND PROJET « GROTTE CHAUVET – PONT D’ARC » En articulation avec le PNR des Monts d’Ardèche ainsi qu’avec les SAGEs « Ardèche » et « Loire Amont » sur les territoires communs 58 Dans le cadre d’une mutualisation renforcée des moyens et des outils Dans le cadre d’une gestion « participative » du territoire Dans le cadre d’une approche « climat énergie » Dans le cadre d’un territoire de vie à l’année 5 – Le nouveau projet de territoire 5-5 La stratégie associée Quatre principes fondateurs doivent guider l’élaboration de la charte et sa mise en oeuvre : En référence aux objectifs européens des 3 x 20%* à l’échéance 2020 et du facteur 4** à horizon 2050 (, le Pays de l’Ardèche Méridionale se doit d’apporter sa contribution à la lutte contre le changement climatique. Cette approche « climat - énergie » devra ainsi imprégner à la fois le projet de territoire dans son ensemble et chacune des actions qui en découlera. Partant du bilan des émissions de gaz à effet de serre réalisé à l’échelle du Pays et des préconisations associées (Cf. page 45), il s’agit d’adopter un nouveau « référentiel d’aménagement » visant 3 objectifs concomitants : la réduction des émissions, la rationalisation des consommations d’énergie et la prévention des impacts attendus des changements climatiques sur le fonctionnement et le développement du territoire. Plus concrètement et, en cohérence avec le Plan Climat Energie Territorial du Parc, la stratégie d’intervention du Pays se déclinera en 4 axes : la sensibilisation / formation des acteurs locaux, la maîtrise énergétique du bâti, le développement des mobilités alternatives à la voiture et la promotion des énergies renouvelables. Dans un contexte de raréfaction des ressources publiques et compte tenu des marges de manœuvre limitée des collectivités locales, la mutualisation renforcée des moyens et des outils est une des clés de réussite du projet de territoire. Pour ce faire, les économies d’échelle, les regroupements d’acteurs, les partenariats public / privé et les coopérations territoriales, que ce soit au sein de l’Ardèche Méridionale ou avec les territoires environnants, seront systématiquement recherchés. Ce principe de réalité amènera parallèlement le Pays à se focaliser davantage sur l’ingénierie amont des projets et à interroger sans cesse sa propre « plus-value » par rapport aux dispositifs existants. L’articulation avec le Parc sur le territoire commun, en cours de clarification, s’inscrit logiquement dans cette trajectoire. L’approche réseau doit se substituer à la logique de guichet. * Réduction de 20% des émissions de gaz à effet de serre, réduction de 20% de la consommation énergétique globale et augmentation de 20% de la production d’énergie renouvelable. ** Division par 4 des émissions de gaz à effet de serre. 59 5 – Le nouveau projet de territoire 5-5 La stratégie associée Le devenir de l’Ardèche Méridionale étant d’abord l’affaire de ses habitants, la gestion participative du territoire s’impose aujourd’hui comme une évidence. Lieu d’interface privilégié avec la société civile, le Conseil Local de Développement sera ainsi conforté en tant qu’organe de la démocratie participative du Pays. Déjà effective pour l’actualisation de la charte, notamment au travers des ateliers citoyens, sa fonction de relais (descendant et ascendant) auprès des habitants s’amplifiera pour la phase de mise en œuvre de la charte. D’un point de vue plus institutionnel, le lien avec les communautés de communes sera renforcé, avec le maximum de proximité possible. Fédérer 21 intercommunalités autour d’un projet commun nécessite un dialogue permanent, au-delà des prises de décision initiales. Sur un registre plus opérationnel et, tout en respectant la légitimité des élus à décider in fine, les pratiques locales de concertation en amont des projets d’une part, et au stade de leur mise en œuvre et de leur suivi / évaluation d’autre part, seront encouragées. Mais, pour partager l’action, il faut d’abord partager l’information, elle-même de plus en plus complexe et évolutive. Prenant exemple sur la démarche engagée pour favoriser la montée en compétence « développement durable » des acteurs locaux, le concept de formation / action sera notamment utilisé. Souvent assimilé, de par sa fonction touristique dominante, à un « territoire estival », l’Ardèche Méridionale doit s’affirmer comme « territoire de vie l’année ». Il s’agit de passer d’un accueil temporaire, souvent source de nuisances, à une attractivité permanente. Chacune des actions conduites par le Pays devra donc s’inscrire dans cet objectif transversal, fondateur du projet de développement durable de l’Ardèche Méridionale. Cette approche pourra d’ailleurs constituer le ferment d’un nouveau marketing territorial, visant à enrichir la notoriété « vacances », déjà acquise, par une image « cadre de vie et de travail ». 60 5 – Le nouveau projet de territoire 5-5 La stratégie associée Une cohérence globale avec le Grand Projet grotte CHAUVET – Pont d’Arc : L’Ardèche méridionale possède sur son territoire un site d’exception et de dimension internationale, la « Grotte CHAUVET ». La réalisation d’un espace de restitution (ouverture prévue début 2014) et la perspective de la labellisation « UNESCO » (mi 2013) vont encore en accroître le rayonnement. C’est évidemment un enjeu majeur pour le développement à venir du Pays. Au-delà de sa dimension de patrimoine universel, le Grand Projet associé constitue une formidable opportunité pour améliorer l’attractivité globale du territoire, qualifier son image à l’extérieur et dynamiser le tissu économique local. Pour le Pays, l’espace de restitution doit nécessairement se prolonger par un espace de développement, où les aspects culturels, économiques, de formation, de services et de cadre de vie trouvent toute leur place. C’est bien la rencontre d’une découverte exceptionnelle au potentiel considérable avec l’exigence d’un territoire à redynamiser qui fait aujourd’hui sens pour les acteurs du Pays de l’Ardèche Méridionale. C’est pour être à la hauteur des enjeux de développement qui en découlent et fédérer les énergies autour de ce projet exceptionnel, que les élus du Pays (confortés par le CLD) et du Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche ont apporté, courant 2007, une contribution conjointe à la rédaction de la convention d’application du Grand Projet « Grotte Chauvet - Pont d’Arc ». Plus récemment, le territoire s’est saisi de l’opportunité « Grand Projet RhôneAlpes ». Pour activer solidairement ce label régional, un partenariat local s’est ainsi constitué autour du Pays de l’Ardèche Méridionale (par ailleurs chef de file), du Syndicat mixte du Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche, du Syndicat mixte de gestion des Gorges de l’Ardèche et du Syndicat mixte « Espace de Restitution de la Grotte CHAUVET - PONT D’ARC ». Votée par la Région le 22 octobre 2009, la candidature correspondante doit déboucher d’ici fin 2010 sur un premier programme d’actions pluriannuel. 61 5 – Le nouveau projet de territoire 5-5 La stratégie associée Une cohérence globale avec le Grand Projet grotte CHAUVET – Pont d’Arc : En termes de calendrier, la coïncidence entre la préparation du prochain CDDRA et l’élaboration du protocole-cadre « GPRA » permettra de qualifier la réflexion stratégique, en distinguant ce qui relève du développement territorial « classique » et ce qui fait réellement écho à l’exception régionale « Grotte CHAUVET ». En ce sens et conformément à la délibération régionale fondant la procédure « Grand Projet Rhône-Alpes », le GPRA aura plutôt vocation, par des actions fortes et innovantes, à structurer les domaines d’excellence associés alors que l’intervention du futur CDDRA se situera davantage au niveau de la diffusion territoriale des retombées attendues. Crédit photo : Ministère de la Culture et de la Communication / Direction Régionale des Affaires Culturelles de Rhône-Alpes 62 5 – Le nouveau projet de territoire 5-5 La stratégie associée 2 articulations fortes devront garantir à la fois la cohérence territoriale, la complémentarité des interventions et l’efficience de l’action publique : L’Articulation avec le Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche : Au moment de l’élaboration de la charte initiale, les élus porteurs du Pays de l’Ardèche Méridionale ont préalablement recherché l’harmonisation des périmètres. L’absence de superposition n’a toutefois pu être obtenue pour plusieurs raisons : continuité souhaitée des Contrats Globaux de Développement (CGD) par les Contrats de Développement de Rhône-Alpes (CDRA), contraintes légales d’urbanisme, intégrité territoriale des intercommunalités, nécessaire cohérence du bassin de vie, géographie des principales filières agricoles et industrielles, existence d’outils « emploisformation » à l’échelle « Pays » et recherche de solidarités entre pôles d’activités et zones fragilisées. Autant d’arguments qui ont conduit au périmètre « Pays » actuel, dont le territoire commun avec le Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche recouvre 90 communes. Plus qu’un recoupement à la marge, il s’agit donc d’une articulation de cœur, tant sur le plan géographique que thématique. Conscients des obligations de mise en cohérence créées par cette situation, une convention d’articulation a été conclue entre les deux parties le 24 mars 2006. Elle prend d’abord acte du fait que la charte du Parc prévaut sur celle du Pays, à la fois par son antériorité et la primauté que lui confère la Loi du 2 juillet 2003, laquelle stipule que « Lorsque le périmètre d’un Pays inclut des communes situées dans un Parc Naturel Régional, la charte de développement du Pays doit être compatible avec la charte du Parc sur le territoire commun. L’organisme de gestion du Parc assure la cohérence et la coordination des actions menées au titre du Pays et qui relèvent des missions du Parc sur le territoire commun ». Sur un plan plus opérationnel, elle précise ensuite, à partir du découpage thématique de la charte du Parc, les modalités de partenariat sur le territoire commun. L’intérêt de croiser les deux dynamiques ne s’étant pas démenti, les élus des deux instances ont donc souhaité maintenir, à l’occasion de la révision / actualisation de leur charte respective, le principe de superposition. Toutefois, celui-ci doit s’inscrire dans un double objectif de 63 convergence des interventions et de simplification des procédures d’artlculation. 5 – Le nouveau projet de territoire 5-5 La stratégie associée L’Articulation avec le Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche (suite) : La convention actuelle continuera toutefois, pour ses principes de base (clarification des missions respectives du Parc et du Pays sur la base de 3 cas de figure : priorités « Parc », priorités « Pays » et priorités communes), à s’appliquer jusqu’à l’entrée en vigueur de la charte révisée du Parc, prévue pour début 2014. Cette échéance devrait d’ailleurs coïncider avec le premier avenant au CDDRA « Ardèche Méridionale » et le démarrage du CDDRA « Drôme Ardèche Centre ». Entre temps, le délai supplémentaire sera néanmoins mis à profit pour rédiger la nouvelle convention d’articulation. Partant du postulat que la charte révisée du Parc primera sur celle du Pays, la nature de l’articulation sera cette fois précisée en fonction de l’intensité du partenariat que le Pays souhaite nouer avec le Parc pour la mise en œuvre des objectifs inscrits dans sa charte. Cette nouvelle convention d’articulation se nourrira par ailleurs des résultats d’une phase expérimentale, visant notamment à clarifier le « qui fait quoi » sur 4 entrées stratégiques pour les deux instances : l’approche « Climat-énergie » (en lien avec le PCET du Parc), l’accompagnement des porteurs de projet non agricoles (en écho à l’activation du nouveau dispositif régional Créafil), le tourisme (dans le cadre notamment de la nouvelle donne « Grotte CHAUVET ») ainsi que l’agriculture et le développement rural (au travers des 2 PSADER). Par ailleurs, un dispositif d’évaluation de l’articulation sera mis en place, en lien avec la Région Rhône-Alpes et de façon notamment à réinterroger à terme l’intérêt de la superposition. 64 5 – Le nouveau projet de territoire 5-5 La stratégie associée L’Articulation avec les Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux : L’eau » étant une ressource fondamentale pour le développement de l’Ardèche Méridionale, l’articulation avec les futurs Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE), qu’il s’agisse du bassin versant de l’Ardèche ou du secteur « Loire Amont », s’impose comme une évidence. Comment viser le développement durable du territoire, sans s’assurer de la pérennité de cette ressource première et des milieux aquatiques qui lui sont associés. Forts de cette conviction et, sans attendre l’obligation réglementaire, les élus du Pays et de la Commission Locale de l’Eau « Bassin versant de l’Ardèche » ont ainsi souhaité s’engager, à l’occasion du lancement du CDPRA, dans une démarche de mise en cohérence de leurs interventions respectives pour la phase préparatoire du SAGE. Portant sur 132 communes, une convention d’articulation a ainsi été conclue le 21 septembre 2006. Première nationale, elle affirmait d’abord la volonté politique partagée de concilier le développement du territoire et la gestion durable de la ressource en eau et ce, dans une perspective de mise en cohérence des 2 projets. D’un point de vue plus opérationnel, elle visait à anticiper l’entrée en vigueur règlementaire du SAGE (prévue pour début 2012), en intégrant au fur et à mesure les préconisations issues des études préalables. Une commission « eau et aménagement du territoire » a d’ailleurs été mise en place à cet effet. Prolongeant ce partenariat permanent, le Pays s’engage, au travers de la mise en oeuvre de sa charte actualisée, à : - Faciliter, la lecture conjointe « SAGE / Pays » des projets ayant un impact sur la gestion de l’eau, en intégrant plus fortement cette dimension dans sa future grille d’analyse « CDDRA » ; - Promouvoir, au travers d’une « charte de gestion durable de l’eau », la question de l’eau comme étant au cœur de son projet de territoire ; - Contribuer, y compris sur la partie de son territoire non couverte par un SAGE, à la réflexion prospective sur la gestion durable de l’eau, notamment concernant l’émergence de solutions alternatives en matière d’alimentation du territoire ; - Intégrer les objectifs des 2 SAGEs, dès leur approbation, dans la mise en œuvre de son programme d’actions. 65 Défi « Pour une gestion solidaire, à long terme et maîtrisée de l’espace » Constat de départ Comme pour tout territoire, l’espace est la ressource de base de l’Ardèche Méridionale. Objet d’usages divers, parfois contradictoires, il est à la fois le substrat des ressources naturelles (eau, biomasse, …), la terre des agriculteurs, le socle des constructions résidentielles, le support d’activités économiques diverses et la base des projets d’aménagement (voirie, grandes infrastructures publiques, …). Matière première du développement, le sol est pourtant une ressource rare et non renouvelable. Ce « bien commun » doit donc faire l’objet d’une gestion à la fois qualitative, raisonnée et partagée. Le Pays de l’Ardèche Méridionale a ainsi intégrée, dès sa création, la « gestion raisonnée de l’espace » dans son projet de territoire. Mais alors que la charte initiale en faisait un enjeu parmi d’autres (« La solidarité spatiale »), cette préoccupation est aujourd’hui devenue centrale. En plus de garantir les équilibres indispensables entre territoires et activités, l’organisation de l’espace, par les flux et les implantations qu’elle conditionne, est en effet au cœur de la lutte contre le changement climatique. Cette préoccupation a amené le Pays à conduire, en 2008 et en partenariat avec le PNR des Monts d’Ardèche, une étude de définition de stratégies foncières. Le diagnostic correspondant a déjà permis de mettre en évidence un certain nombre d’enjeux spécifiques au territoire : Une « culture de l’urbanisation » à renforcer, Des ressources agricoles et forestières à pérenniser, Une ressource « eau » à protéger, Une offre foncière d’activités à structurer, Des risques naturels à prévenir, Une « intercommunalité de gestion de l’espace » à organiser, Une biodiversité à préserver, Des conflits d’usage à désamorcer sur les principaux secteurs à enjeu, Des pôles / axes de développement (Aubenas, Vallon, linéaires « N102 » et « D304 », …) à maîtriser, Un habitat à densifier. Partant de ces enjeux, les fondements d’une stratégie de gestion raisonnée de la ressource foncière peuvent 66 déjà être dessinés : Une consommation foncière passée trop importante et trop dispersée. Ne pas laisser une dynamique privée « aménager » l’espace public Un foncier actuel, porteur de paysages et d’activités agricoles identitaires Le territoire s’est donné un nouveau modèle de développement axé sur la valorisation des ressources locales Il faudra mobiliser de nouvelles ressources foncières pour ce développement L’agriculture et la forêt peuvent présenter des potentiels de développement Il faut préserver l’attractivité du territoire et son potentiel de développement face à une demande forte et une offre de plus en plus limitée Le territoire affiche une dynamique démographique importante (migrations) qui induits de nouveaux besoins, mais aussi de nouveaux potentiels de développement De plus en plus de zones à risques (incendies, inondations), des ressources en eau limitée, une biodiversité à protéger 67 Il faut préserver l’attractivité du territoire et son potentiel de développement face à une demande forte et une offre de plus en plus limitée 4 problématiques sous-tendent cette stratégie : L’habitat comme élément essentiel dans la maîtrise de la consommation foncière (Cf. enjeu 13) Un foncier dédié à l’activité économique dont la consommation doit être raisonnée pour éviter les conflits d’usage avec l’habitat et l’agriculture (Cf. enjeu 8) Un foncier agricole consommé en partie par l’artificialisation, mais également fragilisé par une crise économique qui perdure (Cf. enjeu 2) Une biodiversité abondante menacée par l’artificialisation du sol et des problématiques liées à l’eau particulièrement aigües sur certains territoires (Cf. enjeu 4) Ces problématiques, nécessairement différenciées par sous-territoire pour tenir compte de leur 68 « vocation dominante », reposent sur les analyses suivantes : L’habitat : un élément essentiel dans la maîtrise de la consommation foncière TERRITOIRES RURAUX * Des pertes démographiques * Une densité faible * Des collectivités à faibles moyens * Des demandes foncière et d’habitat ponctuelles Périmètre du Pays de l’Ardèche Méridionale Périmètre du Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche TERRITOIRE SOUS INFLUENCE TOURISTIQUE FORTE * Croissance démographique forte * Développement de l’habitat dispersé * Forte part des résidences secondaires * Intercommunalité plus ou moins structurée * Pression foncière forte * Accessibilité au foncier de plus en plus réduite (eau, risques naturels, …) TERRITOIRE SOUS INFLUENCE PERIURBAINE * Progression démographique plus forte qu’ailleurs * Densité hétérogène, en progression * EPCI plus ou moins structurés * Pression foncière forte * Habitat en concurrence avec d’autres usages : agricoles, économiques… CENTRES URBAINS * Disponibilité foncière réduite * Problématique de renouvellement * De nombreux usages existants sur le foncier * Des EPCI encore peu structurés 69 TERRITOIRES RURAUX • Développer une offre de foncier pour des logements résidentiels à l’année • Encadrer le développement des résidences secondaires • Eviter le mitage, la déprise agricole, la dégradation de la qualité bâtie et des paysages TERRITOIRES SOUS INFLUENCE PERIURBAINE CENTRES URBAINS TERRITOIRES SOUS INFLUENCE TOURISTIQUE FORTE • Apporter des compétences en ingénierie (projets d’aménagements, documents d’urbanisme) • Soutenir les collectivités pour que les projets atteignent une taille critique financière • Limiter l’étalement urbain • Réduire la consommation foncière • Rechercher une organisation spatiale cohérente, à partir de centralités • Diversifier les produits de logements afin de rationnaliser la consommation foncière • Utiliser les ressources foncières qui peuvent être mobilisées • Développer des produits plus qualitatifs (attractivité des centres) correspondant à la demande • Requalifier le foncier dégradé et mobiliser les espaces résiduels n’ayant pas d’autres fonctions (délaissés) • Développer et diversifier les typologies de densité et de formes urbaines • Maintenir l’attractivité du territoire en jouant sur le qualitatif • Rechercher l’équilibre de la consommation foncière entre la vocation touristique et la résidence à l’année • Veiller aux cadrage des projets en amont afin de maintenir la qualité • Utiliser tous les moyens possibles pour développer/encourager le logement à l’année et donc la mixité 70 Un foncier dédié à l’activité dont la consommation doit être raisonnée pour éviter les conflits d’usage avec l’habitat et l’agriculture DOMINANTE « ECONOMIE RESIDENTIELLE ET AGRICOLE » (ensemble du territoire) * Des demandes diffuses/ponctuelles * Un tissu artisanal et commercial dense (avec petites surfaces voulant s’extirper des centres-bourgs) * Des risques de « délocaliser sur place » (relocalisation d’entreprises locales sur de nouvelles zones proches) TERRITOIRE(s) SOUS INFLUENCE RAPPROCHEE GROTTE CHAUVET * Un secteur proche du projet ERGC directement impacté : besoins en infrastructures dédiées (commerces, restauration, hôtellerie, activités économiques connexes) * Un secteur plus éloigné qui ressentira néanmoins les effets de la fréquentation du site POLARITE ECONOMIQUE DU TERRITOIRE D’ETUDE * Des projets d’envergure menés à une échelle trop locale * Des axes de communication structurants VALLEE DU RHONE * Des projets structurants en cours ou à venir à proximité (Rovaltain, George Besse II, Allan…) * Un foncier rare et contraint * Des liens forts avec la Drôme, notamment Montélimar et Pierrelatte (bassin d’emplois, attractivité résidentielle) 71 DOMINANTE « ECONOMIE RESIDENTIELLE ET AGRICOLE » TERRITOIRE SOUS INFLUENCE GROTTE CHAUVET VALLEE DU RHONE POLARITE ECONOMIQUE • Eviter la dispersion de l’offre des zones d’activités • Préserver l’attractivité du territoire en améliorant la qualité du foncier d’activités • Limiter le développement anarchique d’implantations commerciales (notamment hors centre ville) • Réfléchir à une échelle supra-communale • Encadrer les implantations (type, surface…) par le biais des documents d’urbanisme • Rationnaliser l’aménagement des zones artisanales et commerciales • Anticiper collectivement les effets du projet (réflexion prospective) • Définir des zones d’implantation des grands équipements liés aux projets • Créer une structure regroupant les collectivités concernées par les effets du projet (Premier périmètre) et impliquer les territoires périphériques (Deuxième périmètre) • Réaliser un schéma de développement touristique centré sur la Grotte Chauvet et une ZAD • Qualifier l’offre existante • Réserver les emprises foncières pour des projets liés aux influences extérieures (Gare TGV d’Allan, réouverture au trafic voyageur de la rive droite du Rhône) • Restructurer les ZAE existantes qui ont un potentiel • Développer des projets COMMUNS à l’échelle intercommunale (du bassin d’Aubenas) • Mobiliser les connaissances, les ressources, les acteurs existants sur la thématique économique • Définir un champ d’action et un degré d’exigence au sein du « bassin » d’Aubenas • Identifier et concentrer les moyens sur des sites prioritaires à l’échelle intercommunale, voire supra-communautaire 72 Un foncier agricole consommé principalement par l’artificialisation, mais également fragilisé par une crise économique qui perdure ZONES OU LA DEPRISE EST PARTICULIEREMENT CRITIQUE – Face à une consommation forte qui s’exerce notamment sur les espaces agricoles, les répercussions pour le tissu agricole sont nombreuses : une réduction du potentiel de production (diminution des surfaces, notamment les plus productives, et mitage de l’espace agricole) un phénomène de spéculation sur des terrains agricoles perçus comme urbanisables un foncier agricole et un habitat dont l’accessibilité se réduit également pour les porteurs de projets (prix élevé, acquisition par des non-agriculteurs) un développement des résidences secondaires qui peut concurrencer les agriculteurs – Une activité agricole qui ne dégage plus assez de valeur ajoutée pour maintenir sa présence sur les espaces les plus difficiles un élevage ovin / bovin en situation de crise des exploitations agricoles confrontées à des difficultés économiques au-delà des questions économiques, des externalités qui ne sont plus assurées (fermeture des paysages, dévitalisation sociale de certaines zones, …) des territoires qui s’enfrichent : – Un transfert vers des espaces forestiers à terme – Une réversibilité possible mais coûteuse – Une nécessité d’entretien * Une activité d’élevage dominante (en crise) * Des paysages en voies de fermeture * Des éléments identitaires en voie de disparition (béalières, faysses, …) ZONES OU LA REDUCTION DU POTENTIEL AGRICOLE EST IMPORTANTE Intensité de la consommation d’espaces agricoles par l’artificialisation PARTOUT, UN ACCES AU FONCIER AGRICOLE DE PLUS EN PLUS DIFFICILE * Des zones irriguées qui peuvent disparaitre * Des potentiels économiques atteints (quels outils pour la filière) * Une arboriculture et une viticulture qui souffrent * Une pression foncière très élevée * Des prix très importants * Une inaccessibilité pour les agriculteurs 73 ZONES OU LA DEPRISE EST PARTICULIEREMENT CRITIQUE ZONES OU LA REDUCTION DU POTENTIEL AGRICOLE EST IMPORTANTE PARTOUT, UN ACCES AU FONCIER AGRICOLE DE + EN + DIFFICILE • Faire intervenir l’agriculture pour ne pas laisser les paysages se fermer (entretien) • Reconnaître / valoriser le potentiel économique des activités agricoles spécifiques à ces espaces • Rémunérer l’agriculture locale pour l’entretien d’espaces ciblés et porteurs d’enjeux • Améliorer le potentiel du foncier agricole (remembrement, accès à l’eau, clôtures…) • Redonner un potentiel économique à certains espaces agricoles • Réaffirmer objectivement la place de l’agriculture comme activité économique et sociale à long terme • « Contractualiser » la consommation d’espace agricole à une échelle supra-communale • Protéger les espaces agricoles sensibles • Deux dynamiques : o Recenser les zones agricoles stratégiques o Définir des estimations de consommation foncière sur les EA • Mettre en cohérence ces deux dynamiques • Sensibiliser les élus à chaque fois que cela est possible • Traduire la volonté du territoire dans des documents d’urbanisme • Mettre en place des mécanismes de protection efficace • Limiter l’envolée des prix et les phénomènes de spéculation • Faciliter l’accès aux porteurs de projet avec une maîtrise publique ou parapublique du foncier agricole • Redonner une étanchéité entre marché du foncier à vocation agricole et marché du foncier à vocation habitat • Réaffirmer dans des documents d’urbanisme supra-communaux la vocation à long terme des espaces agricoles • Assurer la maîtrise foncière d’espaces périurbains (PPEANP), sur des surfaces 74 limitées et pouvant donner valeur d’exemple Une biodiversité abondante menacée par l’artificialisation du sol et des problématiques liées à l’eau particulièrement aigües sur certains territoires En Ardèche Méridionale, 3 types de zones de l’Ardèche Méridionale sont plus particulièrement sensibles à la consommation d’espaces naturels et à l’urbanisation : PNR MONTS D’ARDECHE Une entité paysagère homogène, avec des leviers de développement territorial, notamment en matière touristique Une préservation nécessaire des ressources naturelles (paysages, eau, biodiversité, …) ZONES OU LA CONSOMMATION D’ESPACES NATURELS EST PLUS IMPORTANTE Des zones où l’urbanisation consomme des espaces naturels (le plus souvent des landes) et peut miter le paysage, voire engendrer d’autres conséquences négatives DES ZONES DEFICITAIRES EN EAU Des problématiques d’accès à la ressource (notamment en matière d’alimentation en eau potable), alors que l’urbanisation continue à progresser Intensité des prélèvements fonciers urbains sur les espaces naturels et forestiers entre 1999 et 2006 75 ZONES DEFICITAIRES EN EAU ZONES OU LA CONSOMMATION D’ESPACES NATURELS EST PLUS IMPORTANTE PNR DES MONTS D’ARDECHE • Limiter le développement de l’urbanisation tout en raisonnant la consommation existante d’eau • Veiller à ce que l’habitat dispersé n’aie pas recours à des forages pour l’alimentation en eau • Sensibiliser localement les élus et les particuliers sur des enjeux de préservation de la ressource (pas de recours aux ressources « profondes ») • Traduire cette volonté de limiter le développement de l’habitat dispersé dans les documents d’urbanisme • Limiter le développement de l’habitat individuel dispersé • Définir des formes urbaines plus regroupées, en limitant l’atteinte au paysage (comme on pourrait le faire pour les ZDE) • Recenser et protéger les espaces naturels à enjeu pour éviter leur consommation en absence de documents d’urbanisme • Comme précédemment, traduire cette volonté dans les documents d’urbanisme (limitation du développement de l’habitat individuel dispersé et protection des espaces naturels stratégiques) • Réaffirmer le projet de développement et les « règles du jeu » associées dans le cadre de la révision de la Charte • Limiter le développement de l’habitat individuel dispersé • Encadrer les constructions neuves (règles d’urbanismes) et sensibiliser les particuliers au respect des paysages • Recenser et protéger les espaces naturels et les ressources de biodiversité stratégiques (prise en compte dans les documents d’urbanisme, voire maîtrise foncière au besoin) • S’appuyer sur le document opposable que constitue la Charte du Parc • Détacher des moyens humains au service des EPCI et des communes pour renforcer leurs compétences 76 Défi « Pour une gestion solidaire, à long terme et maîtrisée de l’espace » Enjeu n°1 : Par une approche prospective et partagé e de l’utilisation du foncier, notamment dans la perspective d’un SCOT Face à un scénario tendanciel de gaspillage de l’espace, le Pays doit introduire un scénario volontariste de maîtrise de l’espace. Partant des enjeux énoncés précédemment, il s’agit de créer une culture de planification et d’économie d’espace, qui permette de mettre en cohérence « développement du territoire » d’un côté et « préservation de ses ressources » de l’autre. Au travers de la gestion de l’espace, se jouent également l’identité du territoire et la cohésion entre ses habitants. Or, les dynamiques d’usage aujourd’hui à l’œuvre sur l’Ardèche Méridionale tendent à créer un espace dual, avec d’un côté un foncier « sur-sollicité » et, de l’autre, un foncier « complètement délaissé ». Partant de ce constat, le Pays entend promouvoir une gestion plus prospective, intercommunale (voire supra-communautaire), équilibrée et économe du foncier. Cette approche proactive est aujourd’hui rendue d’autant plus nécessaire par la mise en œuvre du Grand Projet « Grotte CHAUVET – Pont d’Arc », notamment au regard de l’implantation de l’espace de restitution (et de ses infrastructures connexes) et de l’élaboration du plan de gestion « UNESCO ». Dans ce dernier cas, l’intégration, le plus en amont possible, des contraintes inhérentes à la labellisation est une condition de réussite. Dans ce contexte, l’outil « SCOT » est seul à même de mettre en cohérence, dans la durée et avec une portée règlementaire, les objectifs d’aménagement des différentes composantes territoriales de l’Ardèche Méridionale. C’est dans cet esprit que le Pays a déjà pris l’initiative d’un débat territorial destiné à sensibiliser les élus locaux. En cours, ce dernier doit leur donner les clés de compréhension de la procédure comme les principaux éléments de connaissance objective du territoire. Les enjeux thématiques et géographiques étant posés, un périmètre et une formule de portage pourront alors être actés, déclenchant la phase règlementaire d’élaboration. Ce chantier renvoie par ailleurs à l’articulation territoriale, le plan de Parc et les SAGE à venir devant être intégrés dans les prescriptions du SCOT. Considérant les délais nécessaires, le SCOT pourrait entrer en vigueur courant 2015, soit à mi-parcours de la charte. En cohérence avec la stratégie SCOT et, afin de rationnaliser la consommation d’espace, le Pays soutiendra la maîtrise par les collectivités locales de leur foncier à enjeu, notamment via un fonds d’aide à la réalisation de 77 diagnostics et à la constitution de réserves foncières. Défi « Pour une gestion solidaire, à long terme et maîtrisée de l’espace » Enjeu n°2 : Par la valorisation des espaces ruraux du Pays Loin d’être un handicap ou une survivance, le caractère rural de l’Ardèche Méridionale est un atout pour son développement durable. Or, le marquage agricole et forestier qui lui est associé en constitue le fondement économique, culturel et paysager. Mais, à l’inverse d’une démarche conservatoire, la stratégie poursuivie par le Pays consiste à faire évoluer cet espace en un « patrimoine d’innovation », à la fois dynamique et identitaire. 4 orientations, socles du futur Programme Stratégique Agricole et de Développement Rural, sous-tendent cet enjeu : Le Département de l’Ardèche se caractérise par une artificialisation croissante de ses terres agricoles. Ce phénomène est encore aggravé en Ardèche Méridionale par le morcellement parcellaire et la spéculation foncière. Pour enrayer cette tendance, il convient de préserver le foncier comme ressource de base non renouvelable pour les activités agricoles. En ce sens, le Pays s’associe pleinement, même s’il n’en est pas officiellement signataire, aux engagements souscrits dans la charte de gestion durable des territoires ardéchois. Pour concrétiser cette volonté de préserver les espaces à enjeu agricole, il fournira aux collectivités locales une « boite à outils » leur permettant de mieux en appréhender les ressorts, d’intervenir sur le foncier et de créer les conditions d’une installation, d’une confortation ou d’une transmission agricole optimale. Dans un souci de cohérence territoriale, l’échelon intercommunal sera logiquement privilégié. Au-delà de cette animation foncière classique, logiquement coordonnée par le Parc Naturel Régional sur son territoire, le Pays soutiendra les initiatives collectives favorisant la pré-installation ou l’installation progressive des porteurs de projets agricoles ou agri-ruraux, notamment au travers d’études de faisabilité ou de formules alternatives de type ferme-relais / communales, pépinières pour la création d’activités agricoles, mise à disposition 78 de matériel collectif ou lieux-tests. Défi « Pour une gestion solidaire, à long terme et maîtrisée de l’espace » Enjeu n°2 : Par la valorisation des espaces ruraux du Pays (suite) Mais la préservation du foncier agricole est également conditionnée par la reconnaissance de la valeur économique de l’agriculture pour le territoire. Pour fixer localement la plus-value. Il s’agira de structurer l’offre de produits et de services en favorisant les circuits courts et les solidarités, et ce dans une démarche partenariale avec les autres secteurs d’activités. L’effort de structuration sera tout autant vertical, par le développement d’outils collectifs par filière « produits », qu’horizontal, via le soutien aux combinaisons de productions ou d’activités, en lien avec l’agriculture ou non (agritourisme, services à la collectivité, artisanat, …). Les démarches collectives de diversification / conversion en agriculture bio ou raisonnée ainsi que vers des productions adaptées aux différentes entités géographiques du Pays seront également encouragées. Cette orientation est également reprise au titre de l’enjeu n°10 page 91 . Parallèlement à leur vocation économique, l’agriculture et la sylviculture rendent des services non marchands au territoire. Elles forgent des paysages remarquables, générateurs de qualité de vie et d’attractivité touristique, limitent les risques naturels et maintiennent la vie sociale sur les secteurs les plus ruraux. Le Pays entend donc valoriser cette multifonctionnalité, en faisant connaître et reconnaître ces rôles, mais aussi en encourageant les systèmes d’exploitation qui contribuent à créer les conditions d’un environnement de qualité. Dans cette perspective, la sensibilisation / formation des exploitants aux pratiques « durables » sera encouragée, que ce soit en matière de protection de la biodiversité (notamment via les corridors biologiques), de gestion de la ressource « eau » (zones d’expansion de crue, zones humides, …) ou de valorisation de l’identité patrimoniale et paysagère du territoire. 79 Défi « Pour une gestion solidaire, à long terme et maîtrisée de l’espace » Enjeu n°2 : Par la valorisation des espaces ruraux du Pays (suite) Riche d’une ressource locale importante et diversifiée, la forêt constitue un atout économique majeur pour l’Ardèche Méridionale. Son exploitation est néanmoins contrariée par les contraintes du relief, le morcellement parcellaire et une organisation encore insuffisante. Pour assurer le développement de la filière « bois » le Pays prolongera la dynamique de structuration des acteurs engagée au titre la charte initiale, en soutenant les plans de mobilisation des bois par massif, les outils collectifs d’exploitation / transformation et les démarches de certification / labellisation. Dans une optique de gestion durable de la forêt et, complémentairement à l’action du PNR sur son périmètre, la constitution de chartes forestières de territoire sera encouragée. Au-delà de la structuration des acteurs et, pour consolider les débouchés, le Pays encouragera les donneurs d’ordre publics à jouer la carte du bois local, que ce soit dans la construction ou l’approvisionnement énergétique. 80 Défi « Pour une gestion solidaire, à long terme et maîtrisée de l’espace » Enjeu n°3 : Par une gestion pérenne et innovante de s déchets Du fait du déficit en solutions locales de collecte et de traitement, la gestion des déchets en Ardèche Méridionale se caractérise par des flux importants, à l’intérieur du territoire mais surtout vers l’extérieur. Deux tiers du volume des ordures ménagères et la moitié des déchets issus de déchetterie sont ainsi traités en dehors du Pays (Drôme principalement). Au-delà de la facture environnementale (émissions de GES générés par le transport et nuisances associées), ces « exportations » génèrent un surcout financier important. Facteur aggravant, le taux de valorisation des déchets collectés par les collectivités est faible, le stockage en l’état représentant près de 70 % du volume total. Concernant plus spécifiquement les déchets professionnels, la carence en solutions de collecte adaptées (filières de proximité, contenants appropriés, …) est encore plus aigüe. Faute de dispositif approprié, les TPE artisanales et commerciales recourent majoritairement à deux type de pratiques : le dépôt ou l’incinération sauvage d’une part et le dépôt avec les ordures ménagères et / ou en déchetterie gérée par les collectivités locales d’autre part. La proportion des déchets professionnels représente ainsi entre 20 et 30 % du gisement total collecté par ces dernières. Or, la participation des professionnels au financement de cette gestion publique est encore marginale. Concernant le traitement des déchets professionnels, l’offre locale est tout aussi déficiente. 81 Défi « Pour une gestion solidaire, à long terme et maîtrisée de l’espace » Enjeu n°3 : Par une gestion pérenne et innovante de s déchets Partant de ce constat et, dans un objectif d’abaissement des coûts économique et environnemental, le Pays a déjà pris l’initiative, en relation avec les principaux syndicats compétents (SIDOMSA, SICTOBA, SYPP), les communautés de communes et les chambres consulaires, d’un débat territorial en la matière. Des premières analyses conduites, il ressort la double nécessité de favoriser la réduction des déchets à la source d’une part et d’accroître la fraction valorisée d’autre part. Pour ce faire, le Pays entend impulser une stratégie territoriale partagée, porteuse d’actions à la fois innovantes et adaptées au contexte local. Le lancement d’un « plan territorial de sensibilisation à la gestion responsable des déchets » à destination des élus et des acteurs économiques en constituerait le fer de lance. S’agissant plus spécifiquement des déchets professionnels, une expertise complémentaire a permis tout à la fois de caractériser le gisement, de mieux cerner les besoins locaux et d’esquisser des pistes de solution (bourse aux déchets, accueil encadré en déchetterie, valorisation en recyclerie / ressourcerie, plateformes de compostage ou d’accueil des déchets dangereux, uniformisation des tarifs, …). Le traitement des boues de station d’épuration et la résorption des décharges sauvages en bordure des cours d’eau devront également faire l’objet d’un plan d’ensemble, notamment en lien avec le futur SAGE du bassin de l’Ardèche. 82 Défi « Pour une gestion solidaire, à long terme et maîtrisée de l’espace » Enjeu n°4 : Par une gestion équilibrée des paysages et les ressources naturelles La caractéristique première de l’Ardèche Méridionale est son cadre naturel, première raison d’y vivre, première raison d’y venir en vacance. Ce capital doit donc être entretenu, non pas dans une logique strictement conservatoire, mais bien dans une perspective de contribution à une « qualité globale de territoire ». Or, les paysages en sont l’épiderme, partie à la fois la plus visible et la plus sensible. Or, seul un programme global de mise en valeur du patrimoine paysager peut contribuer au maintien de cet atout de base. Et, c’est d’abord au travers du maintien d’une agriculture et d’une sylviculture diversifiée et durable que ce joue cette ambition (Cf. enjeu n°2 page 77). Pourtant , à l’exception du territoire du Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche, la gestion paysagère est encore insuffisante. Les secteurs dégradés ou mal mis en valeur coexistent avec des sites exceptionnels. Pour gagner en cohérence et en homogénéité, l’élaboration d’une charte paysagère de Pays semble la voie à suivre. Nécessairement cohérente avec celle du Parc, elle permettra à la fois de formaliser les fondamentaux de l’identité paysagère, de coordonner l’intervention des différents acteurs concernés, mais aussi de garantir une meilleure lisibilité du territoire dans les modes d’affichage touristique et publicitaire. Cette triple exigence est d’autant plus forte dans le secteur des Gorges de l’Ardèche, avec la perspective du classement au patrimoine mondial de l’UNESCO. Mais si le paysage est l’épiderme du cadre naturel, les ressources naturelles en sont la chair et le sang. Comme évoqué au titre de l’articulation SAGE / Pays (Cf. page 64), l’eau est la ressource première du territoire. Au-delà de sa prise en compte dans les critères de recevabilité des projets, le Pays s’efforcera de promouvoir une gestion durable de la ressource « eau », que ce soit sur le plan quantitatif ou qualitatif. D’un point de vue plus opérationnel, il favorisera l’entretien des rivières, soutiendra les actions exemplaires de protection de l’eau potable et encouragera les initiatives pédagogiques. Au-delà de l’eau, le Pays contribuera à promouvoir la biodiversité comme richesse écologique, culturelle et économique de l’Ardèche Méridionale. En ce sens, il soutiendra les efforts des collectivités locales en matière de préservation de l’environnement naturel « quotidien », hors zones protégées. Mais, une gestion raisonnée des ressources naturelles ne signifie pas pour autant que toute exploitation économique est forcément exclue. En ce sens, le Pays entend susciter, notamment en lien avec le Parc Naturel Régional, un débat territorial sur le développement des énergies renouvelables, permettant d’associer la population en général aux 83 choix de développement et d’implantation énergétique. Défi « Pour une gestion solidaire, à long terme et maîtrisée de l’espace » Enjeu n°5 : Par une mobilité adaptée, conciliant mei lleure accessibilité, inter-modalité et qualité environnementale Du fait de la situation géographique de l’Ardèche Méridionale et de ses contraintes naturelles, les enjeux liés à l’accessibilité et à la mobilité interne sont ici plus qu’ailleurs déterminants. L’absence conjuguée de tronçon autoroutier, de ligne ferroviaire « voyageurs » et de liaison aérienne régulière en est l’illustration concrète. Mais, l’objectif du Pays n’est pas pour autant le développement tous azimuts des différents modes de transport. Le nécessaire équilibre entre la recherche d’une mobilité adaptée et le respect d’une qualité environnementale doit au contraire guider son approche territoriale. Celle-ci pourrait se formaliser par un plan de déplacement de Pays, centré sur les habitants et nourri des études déjà réalisées ou en cours (notamment l’étude de déplacement lié à Chauvet portée par le Département). Partant des besoins actualisés en matière d’usages, d’utilisateurs et de conditions spécifiques (relief, saisonnalité, solvabilité, …), il permettrait à la fois de mettre en cohérence l’ensemble des modes de déplacement, de privilégier les systèmes de transport collectif (notamment pour les flux « domicile / travail ») et de conduire des expérimentations en matière de transport alternatif / propre. L’adaptation de l’offre de transport en commun aux besoins des publics prioritaires, notamment des personnes âgées, des jeunes et des personnes en insertion pourrait, à cet égard, constituer une priorité d’intervention. Ce plan de déplacement devra également anticiper les conséquences de l’éventuelle implantation d’une gare TGV à Allan ou de la réouverture possible de la rive droite du Rhône au trafic ferroviaire « voyageurs ». Dans une logique de « climat compatibilité », la mise en place d’infrastructures et d’équipements favorisant les déplacements doux sera parallèlement encouragée. A cet égard, un plan territorial de développement des vélo-routes / voies vertes sera défini, en cohérence avec le schéma départemental et en relation avec l’itinéraire structurant « ViaRhôna ». Dans une perspective de « mieux vivre », le Pays soutiendra par ailleurs les initiatives visant la réduction des nuisances liées au trafic dans les villes et les villages. Le repositionnement de l’aérodrome d’Aubenas-Ardèche Méridionale, la conversion en « tramway rural » du train touristique et la valorisation de la voie navigable du Rhône seront parallèlement accompagnés. Au-delà des infrastructures et, pour optimiser leur utilisation, le Pays facilitera l’émergence de dispositifs de gestion 84 collective des déplacements (bureau des temps, agence de mobilité, covoiturage organisé, autopartage, …). 5 – Le nouveau projet de territoire 5-5 La déclinaison des enjeux Défi : « Pour une production et une consommation responsables » Constat de départ : C’est à partir du croisement sans cesse renouvelé entre nature, économie et société, que le territoire de l’Ardèche Méridionale s’est construit. Mais, aujourd’hui, la primauté des intérêts marchands, la montée des individualismes / inégalités, l’uniformisation des modes de vie et la globalisation des marchés menacent cet équilibre, source d’un développement économique non maîtrisé et destructeur. Pour contribuer à inverser cette tendance, le Pays entend privilégier les dynamiques d’activités s’appuyant sur des modes de production et de consommation responsables. Par ce prisme, il s’agit de redéfinir, à l’échelle locale et dans une perspective à long terme, cette indispensable liaison de base entre développement économique, bien-être social et respect de la nature. Une économie responsable, c’est d’abord une économie de la connaissance qui fait évoluer ses ressources humaines et leur permet de s’épanouir. Une économie responsable, c’est aussi une économie qui s’efforce de fixer localement la valeur ajoutée, en valorisant prioritairement ses produits et ses savoir-faire. Une économie responsable, c’est également une économie solidaire qui s’attache à réduire les inégalités internes au territoire, qu’elles soient entre les individus ou les espaces. Une économie responsable, c’est en même temps une économie qui encourage les initiatives, notamment venant des plus fragiles. Une économie responsable doit également porter un tourisme durable, au service du territoire. Enfin, une économie responsable se doit de rechercher la qualité des produits tout autant que des processus de fabrication et des relations au travail. Plus qu’un territoire simplement productif comme l’énonçait le défi 3 de la charte initiale, l’Ardèche Méridionale s’engage aujourd’hui sur la voie d’un territoire économiquement responsable. 85 5 – Le nouveau projet de territoire 5-5 La déclinaison des enjeux Défi « Pour une production et une consommation responsables » Enjeu n°6 : Par une offre locale de formation « tout au long de la vie », en lien avec les spécificités du territoire L’Ardèche Méridionale ne peut bâtir son avenir que sur la richesse de ses ressources humaines. La mise en œuvre, à l’échelle du Pays, d’une véritable stratégie territoriale de promotion de l’emploi et de développement des compétences s’avère indispensable. Or, pour promouvoir cette culture « Ressources Humaines » au sein des entreprises et du territoire, la Maison de l’Emploi et de la Formation de l’Ardèche Méridionale est aujourd’hui l’instance appropriée. Assise sur le même périmètre que le Pays (qui en est d’ailleurs la collectivité locale fondatrice), elle s’est progressivement imposée comme un lieu-ressource, articulant et coordonnant les actions des opérateurs de l’emploi, de la formation et de l’insertion. Le Contrat Territorial Emploi Formation qui lui est adossé renforce encore sa légitimité et sa capacité d’intervention. La Maison de l’Emploi et de la Formation constituera donc, en concertation avec les autres intervenants et à partir du réseau de pôles de services en cours de structuration, le principal point d’appui pour la mise en œuvre d’une stratégie de promotion de la formation tout au long de la vie. Dans ce cadre, il s’agira pour le Pays de favoriser l’implantation locale de formations adaptées aux spécificités du territoire, que ce soit en matière d’enseignement supérieur (en présentiel ou à distance) ou dans le secondaire pour les spécialités. A cet égard, les nouveaux métiers liés à la croissance verte (exploitation des énergies renouvelables, conception d’éco-matériaux, rénovation / construction écologique des bâtiment / logements, …) constitueront une cible privilégiée. Dans un autre registre et, pour maximiser l’employabilité locale, la montée en compétence des acteurs locaux au regard de la nouvelle donne « Chauvet » sera encouragée, que ce soit pour les nouvelles prestations touristiques associées ou dans le cadre des filières dérivées (image, métiers d’art, préhistoire, …). Dans cette perspective, la formule « entreprise d’entraînement pédagogique » pourrait être utilisée, notamment en direction des demandeurs d’emplois. La Maison de l’Emploi et de la Formation sera à cet égard force de proposition. Enfin, pour une diffusion optimale des bonnes pratiques, le Pays encouragera l’éducation à l’environnement et au Développement Durable dans les collectivités et les entreprises. 86 Défi 2 « Pour une production et une consommation responsables » Enjeu n°7 : Par le maintien et la création d’emploi s durables à partir des potentialités du territoire En écho au renforcement de l’offre locale de formation, il est indispensable d’élargir l’éventail des emplois possibles sur le territoire. Pour cela, il s’agira, d’une part, d’identifier les gisements d’emploi de demain, de manière à orienter l’économie locale et à assurer des débouchés pérennes. La nouvelle économie culturelle, les productions agricoles de qualité, les services à la personne, le tourisme durable, la « santé - beauté » et les écoindustries figurent à cet égard parmi les principaux champs à investir. Mais, il conviendra, d’autre part, d’optimiser l’adéquation locale entre l’offre et la demande d’emplois, notamment en rendant lisible auprès des établissements scolaires locaux les besoins du territoire. Cette réflexion doit également prendre en compte la nécessité de privilégier les filières sources d’emplois durables et non délocalisables, notamment en développant l’économie sociale et solidaire. Enfin, compte-tenu du poids des activités saisonnières, les problématiques liées à la saisonnalité et à la pluriactivité doivent faire l’objet d’un traitement à la fois collectif et innovant, s’appuyant sur la Maison de la Saisonnalité mais aussi sur d’autres formules alternatives (groupements d’employeurs, contrats inter entreprises, …). Dans un souci d’économie de déplacement et, prenant appui sur le déploiement des nouveaux réseaux de communication, le travail à distance sera parallèlement encouragé. Toujours en écho à l’émergence de nouveaux métiers et à l’évolution des emplois sur le territoire, une attention particulière sera portée à l’orientation et à l’intégration professionnelle des jeunes. Dans le prolongement des actions entreprises dans le cadre du CDPRA, notamment au travers du dispositif « Place aux Jeunes », il s’agira de favoriser le retour et l’installation des jeunes actifs, en les rendant notamment acteurs de leur apprentissage et en soutenant leur mobilité. S’appuyant sur les organismes existants, la mise en place de plateformes d’expertise et de compétence, notamment pour les métiers du bâtiment, de l’encadrement sportif, de l’enseignement artistique et de l’accueil touristique sera également encouragée. Compte-tenu à la fois de la pyramide des âges et de la densité artisanale et commerciale de l’Ardèche Méridionale (l’une des plus importante de Rhône-Alpes), la facilitation de la transmission / reprise est une autre condition sine qua non d’un dynamisme économique renouvelé. 87 Défi « Pour une production et une consommation responsables » Enjeu n°8 : Par la structuration d’une offre d’accu eil d’activités de qualité Territoire trop souvent habitué à se vider de sa substance économique, l’Ardèche Méridionale doit résolument s’inscrire dans une visée d’accueil « d’activités choisies », notamment en lien avec les ressources locales. Cette priorité se traduira par le renforcement des dynamiques et outils collectifs d’animation et de financement existants, notamment la plate-forme d’initiative locale « Ardèche Sud Initiative ». Pour éviter la dispersion des énergies et les concurrences internes au territoires, le Pays encouragera parallèlement leur mise en réseau territoriale. Cette logique de mutualisation prévaudra notamment pour la structuration de l’accompagnement des porteurs de projet dans leur processus d’installation (création ou reprise). S’appuyant sur les organismes existants (consulaires, structures associatives, site de proximité, carrefour de l’accueil, services économiques des communautés de communes, …) et, en complémentarité avec le réseau départemental « PACE », la démarche régionale « Créafil » servira à cet égard de catalyseur. Faisant écho au Schéma territorial de développement économique élaboré en 2009, le Pays soutiendra la consolidation coordonnée de l’offre d’accueil foncière et immobilière d’activités. La requalification des zones existantes, le renforcement du maillage des ateliers-relais, la réhabilitation des friches industrielles, le développement de services immobiliers innovants destinés aux TPE et l’essaimage de la pépinière d’entreprises d’intérêt Pays « L’Espélidou » sont, en la matière, autant de pistes d’intervention à privilégier. La haute performance énergétique et écologique ainsi que l’économie d’espace devront à cet égard servir de fil conducteur. Cette offre d’accueil confortée devra ensuite faire l’objet, en lien avec Ardèche Développement, d’une promotion ciblée, destinée à la fois à attirer des entreprises en adéquation avec les choix industriels du territoire. 88 Défi « Pour une production et une consommation responsables » Enjeu n°8 : Par la structuration d’une offre d’accu eil d’activités de qualité Par leur contribution à la vitalité économique des villages et à la qualité de vie des habitants, le commerce et l’artisanat de proximité sont l’une des clés d’un développement durable et équilibré du territoire. Outils privilégiés de dynamisation, les Opérations Rurales / Urbaines Collectives ont déjà joué un rôle déterminant, en favorisant la modernisation des outils de travail, les démarches collectives et la montée en qualité de l’accueil. Par leur diffusion sur l’ensemble du territoire, ces dynamiques devront être demain les fers de lance de l’économie responsable. Terre de création, l’Ardèche méridionale compte de nombreux professionnels des métiers d’art. Capitalisant sur les réseaux existants ainsi que sur le lien avec la Grotte CHAUVET, ce secteur sera conforté, à la fois par la mise en place d’une offre d’accueil immobilière adaptée et le soutien aux actions collectives de formation / promotion. 89 Enjeu n°9 : Par une gestion raisonnée de l’activité touristique Passer d’un tourisme souvent « subi », même s’il est générateur d’emplois et de ressources, à un tourisme « choisi », telle est la finalité de cet enjeu. D’un secteur insuffisamment structuré, concentré géographiquement, qui s’adapte au coup par coup à un afflux saisonnier de masse (logique de cueillette), l’économie touristique de l’Ardèche Méridionale doit ainsi évoluer vers une activité mieux coordonnée, en recherche permanente de qualité et diffusée à la fois dans le temps et dans l’espace. Sans cette réorientation forte, l’épuisement du « filon » est à terme inévitable, sans parler des dégradations « collatérales » pour le territoire. Or, la découverte de la Grotte CHAUVET, la perspective de la labellisation « UNESCO » (mi 2013) et l’ouverture programmée d’un Espace de Restitution (début 2014) se conjuguent aujourd’hui pour donner un formidable élan à ce repositionnement. En écho à l’évolution de la demande vers des produits de meilleure qualité et plus identitaires, ils offrent au territoire une occasion unique de réinterroger les ressorts de son économie touristique, dans le sens d’une intégration accrue dans le territoire, d’une résonnance culturelle plus forte et d’une interaction renforcée avec le reste de l’économie. La découverte des richesses et des espaces du Pays pourrait ainsi s’appuyer sur 6 thématiques « phare » : la création artistique d’hier à aujourd’hui (notamment autour de l’image), la préhistoire et les civilisations anciennes, le monde souterrain, les milieux naturels de surface (en particulier l’eau), les produits de terroir et savoir-faire locaux et le patrimoine historique (notamment en intégrant la dimension agriculturelle). Axée davantage sur les clientèles de proximité, chacune de ses « cartes de visite » ouvrirait sur un réseau structuré et lisible de sites et d’activités, constituant ainsi une offre diversifiée à l’année et répartie sur l’ensemble du Pays. Or, pour accompagner cette nouvelle donne touristique, il conviendra à la fois d’encourager le montage de nouveaux produits « bannière », de consolider le maillage des OT / SI (au travers des 2 Territoires d’Accueil et de Consommation Touristique composant le Pays), de structurer les dispositifs de « guidage » et d’encadrement, de promouvoir les évènementiels hors saison, d’harmoniser la signalétique touristique, d’encourager la professionnalisation des acteurs et d’adapter l’offre d’hébergement (modernisation de l’hôtellerie familiale, accueil de groupes, …), que ce soit via une amélioration de l’existant ou par l’émergence de nouvelles formules conformes à l’image du territoire. 90 Enjeu n°9 : Par une gestion raisonnée de l’activité touristique (suite) Par ailleurs, et, dans une logique de tourisme durable, le Pays soutiendra le développement des modes de déplacement doux (voies vertes, vélo-rail, cheminements piétonniers, …). En ce sens, la valorisation locale de l’itinéraire cyclable du Léman à la Mer « ViaRhona » constitue une réelle opportunité de développement. Dans une logique d’économie de moyens, la double fonctionnalité, touristique en saison et permanente pour les habitants, sera recherché pour tout nouvel équipement à construire. Partant du schéma de développement du tourisme adapté à tous, et en lien avec les 3 Contrats Territoriaux de Tourisme et de Loisirs Adaptés, l’adaptation de l’offre aux différents handicaps, ainsi qu’à certains publics-cibles (clientèles étrangères, tourisme « famille », personnes âgées, tourisme d’affaires, …) sera poursuivie. Pour favoriser l’accessibilité économique à l’offre, le développement du tourisme social sera parallèlement encouragé. Enfin, pour tenir compte des disparités, une stratégie d’intervention différenciée du Pays selon les secteurs géographiques s’avèrera nécessaire. 91 Défi « Pour une production et une consommation responsables » Enjeu n°10 : Par la promotion de l’économie de proximité et des solidarités entre territoires / filières Malgré une vitalité certaine, le profil socioéconomique de l’Ardèche Méridionale se caractérise par des fuites importantes, que ce soit en matière de flux de consommation des ménages (directement par des emplettes hors territoire ou indirectement par l’origine des produits consommés localement) ou d’achats de biens et services par les entreprises / collectivités locales. Pourtant, les gisements locaux de produits / savoir-faire sont nombreux, diversifiés, reconnus et souvent concurrentiels. A l’inverse, une demande locale croissante existe pour des produits identitaires et / ou de proximité, alors même que l’offre n’est pas encore au rendez-vous. Partant de ce double constat, une nouvelle approche économique s’impose, laquelle doit « relocaliser » au maximum le panier de produits et services consommé en Ardèche Méridionale. Cette recherche de circuits-courts est particulièrement forte dans le domaine agricole où la demande croissante en produits alimentaires de proximité et de qualité ne peut être satisfaite localement. Or, ce déséquilibre « offre / demande » concerne tous les segments du marché local (restauration collective et traditionnelle, réseaux de distribution, paniers, AMAP, marchés de producteurs, ...). Face à ce constat, le redéploiement d’une agriculture de proximité dans le cadre de Systèmes Alimentaires Locaux (associant producteurs, responsables d’approvisionnement, consommateurs et acteurs du développement local) doit être accompagné. Cette orientation fait logiquement écho à l’enjeu n°2 page 78. Plus généralement il s’agira de structurer les filières issues des potentialités du territoire, notamment les énergies renouvelables, le bois et les productions agricoles de qualité. Par ailleurs, il faudra encourager une meilleure connaissance de l’économie locale et promouvoir une éducation populaire et permanente sur la consommation responsable. 92 Défi « Pour une production et une consommation responsables » Enjeu n°10 : Par la promotion de l’économie de prox imité et des solidarités entre territoires / filières (suite) Par cet enjeu, il s’agira aussi de mieux articuler l’artisanat de production avec les spécificités locales, en favorisant notamment les filières courtes. Pour les produits les plus emblématiques, il s’agira même de créer, par la combinaison d’une tradition reconnue, d’une image territoriale positive, de produits porteurs, d’une qualité identifiée et d’acteurs solidaires de l’avenir du territoire, une « Rente de qualité territoriale », à même de justifier un prix d’achat plus élevé. Le Pays contribuera parallèlement à promouvoir un développement endogène maillé dans le temps et dans l’espace, en amenant l’activité à proximité des lieux de résidence et en imaginant de nouvelles organisations collectives ou coopératives. Par ailleurs, dans le cadre d’une approche globale à l’échelle du Pays, les interrelations / complémentarités entre les diverses zones économiques seront confortées. Cette exigence des solidarité passe tout autant par la recherche de partenariats économiques entre zones en expansion et zones en difficultés que par une intervention sélective du Pays. Parallèlement au développement de l’Economie Sociale et Solidaire, l’intégration de clauses sociales et environnementales dans les marchés publics afférents aux projets soutenus par le Pays sera recommandée. 93 Défi « Pour un territoire du vivre ensemble » CONSTAT DE DEPART Reprenant la majeure partie du défi 4 « un territoire d’excellence de vie » de la charte initiale (l’approche environnementale a été intégrée au défi « Pour une gestion solidaire, à long terme et maîtrisée de l’espace »), ce défi fait écho à l’évolution démographique et aux mutations socioéconomiques qu’a connu l’Ardèche Méridionale ses dernières années. Le vieillissement de la population, la précarisation de l’emploi, la crise du logement, la déprise agricole, les mobilités accrues, la disparition de certains services publics et le creusement des inégalités ont contribué à détricoter le tissu social et à appauvrir la vie publique. Pourtant l’arrivée de nouvelles populations, la demande croissante de convivialité et de solidarité, l’engagement associatif persistant et l’apparition de nouvelles instances de démocratie participative constituent les ferments d’une cohésion sociale renouvelée. Partant de ce constat, il s’agit de préparer les conditions d’une qualité de vie pour tous et à long terme. Qualité de vie, qui au-delà du cadre naturel et des possibilités d’insertion professionnelle, passe à la fois par une mixité générationnelle et sociale retrouvée, des services de qualité et au quotidien, un meilleur partage des savoirs et de l’information, une vitalité culturelle à l’année et une plus grande implication citoyenne dans la gestion du territoire. Contribuer à favoriser l’épanouissement de chaque habitant de l’Ardèche Méridionale, tout en promouvant le « vivre ensemble », telle est la volonté des acteurs du Pays. Sans prise en compte forte de la dimension sociale, tout développement durable est illusoire. 94 Défi « Pour un territoire du vivre ensemble » Enjeu n°11 : Par le renforcement de la cohésion soc iale, notamment au travers des liens intergénérationnels L’Ardèche Méridionale est un chapelet de Bourgs-centre. Or, par leur « urbanité à taille humaine », ils constituent un lieu d’expression privilégiée de la cohésion sociale. Cette « convivialité de proximité », souvent malmenée par les nouveaux modes de vie, est même devenue un élément d’attractivité des territoires ruraux. La requalification des bourgs-centres et la création, en leur sein, de lieux d’échanges, de partage et de convivialité, seront donc encouragés. Dans cette optique, le couplage avec des pôles de services, combinant prestations gérontologiques et accueil « enfance / jeunesse », ajouterait une dimension intergénérationnelle. Le réseau des Bistrots de Pays est un autre point d’appui à privilégier. Anticipant les évolutions démographique à venir et, compte tenu de son importance pour la vie des villages, le Pays restera attaché au maintien de l’école publique, notamment dans les zones à faible densité. Par ailleurs, la charte étant un document d’orientation à 10 ans, l’implication continue des jeunes dans le débat sur l’avenir du Pays constitue en quelque sorte une obligation morale. Il s’agira donc d’encourager, par de l’information ciblée et des actions appropriées, leur citoyenneté territoriale. Dans une logique d’héritage territorial, la transmission des savoir-faire et leur valorisation économique ou sociale sera encouragée. La vie collective sera parallèlement stimulée, au travers du soutien aux associations locales, aux manifestations festives et à la valorisation des micro-identités. La cohésion sociale passe aussi par une participation croissante du citoyen à la vie publique locale. En ce sens, la création de temps d’échanges entre les élus et les habitants sera encouragée. Le principe du CLD comme lieu d’interface privilégié avec la société civile pourrait d’ailleurs être reproduit à l’échelle des communautés de communes. Parmi les principaux facteurs de cohésion sociale à renforcer, figurent une réelle reconnaissance des femmes dans le processus de développement global du territoire, la prise en compte des différents handicaps à l’ensemble des fonctions du territoire et la lutte contre les discriminations. 95 Défi « Pour un territoire du vivre ensemble » Enjeu n°12 : Par le maintien d’une offre de service s de qualité, sur l’ensemble du territoire et accessible à tous Le niveau de l’offre de services « au quotidien » et sa qualité sont un élément-clé de l’attractivité de l’Ardèche Méridionale. Elles conditionnent à la fois le désir des jeunes de rester sur leur territoire d’origine et l’installation de nouveaux arrivants. Pour ces raisons, le Pays entend créer les conditions d’un environnement de services au quotidien pour tous. Dans cette optique et, même si cela ne relève pas directement de son champ de compétence, le Pays restera attentif aux modalités locales de réorganisation des services publics (carte scolaire, carte sanitaire, poste, trésor public, gendarmerie / police, ..). Par leur présence ou leur absence, ces derniers peuvent parfois décider de la survie ou non d’un village. Même si elle concerne tous les âges, la question des services à la personne est particulièrement cruciale aux deux extrémités de la vie. En matière d’accueil « enfance / petite enfance », les efforts engagés par les collectivités locales, notamment avec l’appui du Pays, ont permis de faire progresser le taux d’équipement global en place « multi-accueil et assistantes maternelles » (nombre de places pour 100 enfants de 0 à 5 ans) de 7% en 2005 à 13,2 % en 2010 (au-delà de la moyenne nationale). Mais, au-delà de cette progression, des inégalités territoriales persistent, l’est du territoire étant globalement mieux doté que la partie ouest. Par ailleurs, le « baby boom » de certaines communes, combiné à la diminution continue du taux de scolarisation des enfants de moins de 3 ans, risquent de reposer à court terme un réel problème de capacité d’accueil. Concernant le segment « jeunes et adolescents », le déficit d’équipement d’accueil reste important, lui-même aggravé par l’absence de moyens de transport. Face à une baisse attendue des taux de prise en charge financière, le Pays concentrera ses efforts sur l’observation et l’anticipation des besoins, le montage de projets innovants et l’animation de réseaux et ce, en cohérence avec la politique départementale. 96 Défi « Pour un territoire du vivre ensemble » Enjeu n°12 : Par le maintien d’une offre de service s de qualité, sur l’ensemble du territoire et accessible à tous (suite) La pyramide des âges du territoire et la configuration géographique de l’Ardèche Méridionale interrogent également, avec encore plus d’acuité que dans d’autres territoires, la question de l’accès aux soins. Anticipant les évolutions à venir en matière d’organisation du système de santé, le Pays doit ainsi jouer un rôle de vigie (notamment au regard de la mise en œuvre des compétences de l’Etat), d’incitation et d’intervention complémentaire. Concernant la couverture médicale, l’ambition n’est pas moins que celle d’un accès égalitaire aux soins. Aussi, pour garantir la présence de personnel médical et paramédical sur l’ensemble du territoire, les dispositifs d’incitation à l’installation de praticiens seront encouragés. Concernant plus particulièrement les personnes dépendantes et, toujours dans un objectif de cohésion sociale, l’aide au maintien à domicile et la création de petites structures adaptées seront encouragées. Par cet enjeu, il s’agira également de promouvoir des services nouveaux contribuant à la valeur d’accueil du territoire (plate-forme de services, services de convivialité, services spécifiques à la famille, …). Pour conforter le lien social de proximité, l’utilisation des nouvelles technologies permettra de compléter l’offre de services existante. Dans cette optique, l’accès au haut débit pour tous sera recherché. Pour compléter l’offre locale de services, la montée en qualité d’accueil des principaux équipements sportifs existants ainsi que la création de nouvelles infrastructures dans les secteurs fortement déficitaires s’avèrent nécessaire. Dans les deux cas, la performance énergétique / écologique des constructions ou réhabilitations, la confortation du lien social ainsi que l’échelle supra-communautaire devront guider le montage des projets. 97 Défi « Pour un territoire du vivre ensemble » Enjeu n°13 : Par la requalification du parc de loge ments existant et l’émergence de nouveaux modes d’habitat favorisant la mixité sociale Le déficit de logements résidentiel à l’année, couplé à l’inadaptation d’une partie du parc existant, est un obstacle au développement de l’Ardèche Méridionale. Cette déficience est d’autant plus prononcée en matière d’habitat social. Par cet enjeu, essentiel pour favoriser l’installation et le maintien des jeunes actifs, il s’agit tout à la fois d’inciter à la rénovation de l’habitat ancien, notamment celui antérieur à la norme RT 75, et d’accroître l’offre en bâtis neufs. En matière de réhabilitation, la conduite de plusieurs Opérations Programmées d’Amélioration de l’Habitat, ainsi que l’activation par le Pays d’un Programme d’Intérêt Général « Plan de Cohésion Sociale » pour les secteurs non couverts par une OPAH, ont d’ores et déjà permis de remettre sur le marché locatif des logements vacants, tout en favorisant une montée en qualité de l’offre. Cette dynamique devra être prolongée, notamment dans les secteurs toujours fortement déficitaires, avec une orientation plus forte vers la rénovation performante. De la même façon, l’adaptation des logements aux différents handicaps sera encouragé. Concernant plus spécifiquement le logement public, les cibles « habitat très social », « jeunes ménages » et « travailleurs saisonniers » seront privilégiées. En cohérence avec l’approche « climat – énergie », la priorité sera parallèlement donnée au développement d’un parc de logements à faible consommation énergétique. A cet égard, le lancement, aux échelles pertinentes, de plans territoriaux de rénovation écologique du parc résidentiel existant sera soutenu. De la même façon, le Pays soutiendra la valorisation des matériaux sains dans la construction et la rénovation. En lien avec la démarche d’adaptation aux « métiers de la croissance verte » portée par la MDEF, la montée en compétence des bailleurs ainsi que des professionnels de la construction sera ainsi favorisée, que ce soit en matière d’éco-matériaux ou de solutions énergétiques. 98 Défi « Pour un territoire du vivre ensemble » Enjeu n°13 : Par la requalification du parc de loge ments existant et l’émergence de nouveaux modes d’habitat favorisant la mixité sociale (suite) Dans une triple logique de proximité, de densification et de mixité, le pays encouragera plus particulièrement l’émergence de nouvelles formes d’habiter ensemble, qui ce soit dans les secteurs ruraux (type « éco-hameaux ») ou en milieu urbain (formules du type « éco-quartiers »). D’autres modèles de construction de logements sociaux seront explorés (auto-construction encadrée, …), quitte à faire émerger des modes d’habitat alternatifs, notamment pour les publics les plus fragiles. Pour mettre en cohérence l’ensemble de ces interventions au travers d’une véritable politique intercommunale et, suivant l’exemple de la Vallée du Rhône, l’élaboration et la mise en œuvre de Programmes Locaux de l’Habitat sur les autres bassins d’habitat seront encouragées. Mais, la gestion quantitative du stock de logements est indissociable d’une politique qualitative de flux, visant à créer des passerelles entre les différents types d’habitat. A cet égard, la notion de « parcours habitationnel », permettant à un individu de monter progressivement en qualité de logement, pourra servir de fil conducteur. 99 Défi « Pour un territoire du vivre ensemble » Enjeu n°14 : Par le développement de la culture pou r tous Berceau de la première image peinte par l’homme, l’Ardèche Méridionale intègre la dimension culturelle dans son projet de développement durable. Car, autant que de nature, d’espace, de travail et de lien social, les femmes et les hommes de ce territoire ont besoin de création, de connaissance et de culture. Il ne saurait y avoir de développement harmonieux dans un « désert culturel ». Déjà affirmée dans la charte initiale, l’ambition du Pays est de faire de la culture un des piliers de son identité territoriale. D’abord au service de ses habitants et de leur qualité de vie, l’action culturelle du Pays s’appuiera prioritairement sur les projets qui visent à éveiller l’intérêt du plus grand nombre, en favorisant l’enseignement, la création et la diffusion artistique à tous les âges et sur l’ensemble du territoire. Dans cette perspective, la musique classique, les musiques actuelles, le spectacle vivant et les arts plastiques sont autant de pôles émergents à conforter. En la matière et, s’appuyant notamment sur les communautés de communes, l’action culturelle du Pays consistera à la fois à compléter l’offre en équipements d’accueil structurants (centres culturels, salles de spectacle, théâtres de verdure, …), à renforcer l’appui aux créateurs, à encourager la mise en réseau des acteurs publics / privés et à valoriser les pratiques amateurs. A l’heure de la société de la connaissance, le renouvellement et la diffusion des savoirs techniques et scientifiques auprès de l’ensemble de la population est une autre cible de choix pour le Pays. 100 Défi « Pour un territoire du vivre ensemble » Enjeu n°14 : Par le développement de la culture pou r tous Mais la culture est aussi, pour le territoire, un formidable levier de développement et de rayonnement. A cet égard, deux lignes de force, inhérentes à la présence de la Grotte CHAUVET Pont d’Arc, peuvent inscrire plus fortement l’Ardèche Méridionale dans le tissu culturel de Rhône-Alpes d’une part, et dans la « Méditerranée culturelle » d’autre part. La première est celle du positionnement autour de l’image (fixe ou animée), et de ses traitements au cours du temps, de l’art pariétal d’il y a 32 000 ans à la réalité augmentée d’aujourd’hui. L’Espace de Restitution pourrait en être la vitrine, le Grand Projet Rhône-Alpes le laboratoire, le label UNESCO le portevoix et le Pays le diffuseur territorial. Le croisement nature / culture, magnifié localement par le couple « Grotte CHAUVET » (l’exception culturelle) / « Pont d’Arc » (l’exception naturelle), est l’autre point d’ancrage sur lequel doit s’appuyer le Pays. Déjà présente au travers d’initiatives en matière d’art éphémère ou agri-culturel, cette dynamique croisée « Nature / Culture » sera confortée, notamment au travers du Land Art. Promouvoir une politique culturelle accessible à tous et en même temps une économie culturelle à fort rayonnement, telles sont les deux axes de la stratégie territorialisée à mettre en œuvre dans les 10 ans qui viennent. Crédit photo : Ministère de la Culture et de la Communication / Direction Régionale des Affaires Culturelles de Rhône-Alpes 101 Défi « Pour un territoire du vivre ensemble » Enjeu n°15 : En valorisant les spécificités patrimo niales, humaines et sportives du territoire L’Ardèche Méridionale dispose d’un patrimoine exceptionnel qui doit servir de levier pour dynamiser son développement, notamment en tant que produit d’appel touristique, mais aussi comme source d’identification territoriale. L’implantation de l’Espace de Restitution de la Grotte CHAUVET, la constitution d’un Pays d’Art et d’Histoire et la réhabilitation du site d’Alba la Romaine serviront à cet égard de caisses de résonnance. Mais, au-delà de ces sites vitrines très localisés, il s’agira de conforter la valeur des patrimoines historique, technique, artisanal, industriel, agricole, paysager et immatériel de l’ensemble du territoire, dans une perspective de renforcement de l’attractivité touristique, mais aussi par souci d’appropriation locale. Le Grand Projet « Grotte CHAUVET » pourra servir à cet égard de levier de valorisation et de rayonnement. Dans un souci de développement endogène, l’utilisation des savoirs faire et des matériaux locaux dans les opérations de sauvegarde / réhabilitation, constituera une priorité. De par sa façade rhodanienne, l’Ardèche Méridionale possède également une identité fluviale forte. Pour en accroître l’appropriation locale et le rayonnement, il conviendra donc de valoriser, en lien avec le Plan Rhône, la spécificité culturelle et naturelle du patrimoine lié au fleuve « Rhône ». L’Ardèche Méridionale est un territoire de référence en matière de loisirs de pleine nature (randonnée non motorisée, activités d’eau vive, escalade, pêche, sports d’air, loisirs « neige », chasse, …). Au-delà de l’enjeu touristique, il s’agit d’en faire une composante territoriale à part entière, source de rayonnement pour le territoire, de valorisation économique, d’enrichissement des compétences locales et de cohésion sociale. Pourtant, largement portées par le mouvement associatif, les pratiques associées doivent aujourd’hui être à la fois sécurisées, harmonisées dans l’espace et rendues accessibles au plus grand nombre. Aux côtés des associations, des collectivités et des organismes compétents (notamment la Commission Départementale des Espaces, Sites et Itinéraires), le Pays confortera cette dynamique, en complétant la carte des équipements structurants, en développant la formation des accompagnants et des pratiquants (positionnement de l’Ardèche Méridionale comme pôle de formation), en valorisant les évènements existants (dans une logique de montée en responsabilité et durabilité) et en 102 anticipant les nouvelles pratiques. 6 – Les modalités de mise en oeuvre de la charte 6-1 La contractualisation « CDDRA » L’outil privilégié, mais pas exclusif, de mise en oeuvre de notre charte de développement durable sera bien entendu le futur Contrat de Développement Durable Rhône-Alpes (CDDRA) de l’Ardèche Méridionale. Conformément à la délibération régionale référencée 08.07.489 et datée du 10 juillet 2008, il sera tout à la fois un contrat de développement, une approche « Climat – énergie » et un ensemble d’actions et d’opérations intégrant le développement durable, c’est-à-dire répondant simultanément aux 5 objectifs suivants : Développement des activités et de l’emploi, affirmation des solidarités sociales, préservation de l’environnement, développement de la gouvernance et validité du projet. Au titre du pilier « environnement », la lutte contre les changements climatiques et la préservation de la ressource « eau » occuperont logiquement une place de premier plan. Concernant le choix des actions à inscrire dans le CDDRA, il devra bien entendu être guidé par la préoccupation centrale de gestion raisonnée et partagée de l’espace. La priorité sera parallèlement donné aux projets intercommunaux avec la volonté de faciliter l’accès de tous aux différents services. La valorisation, au travers d’initiatives collectives, des produits et savoir-faire locaux sera une autre ligne directrice. Pour dérouler ces fils conducteurs, le Pays s’efforcera de cadrer son intervention par des réflexions stratégiques préalables, notamment sous la forme de schémas de cohérence thématique. Par ailleurs, le pays veillera à ce que les actions proposées puissent répondre aux priorités régionales en termes d’aménagement et de développement durables du territoire (ORADDT). D’un point de vue plus formel, et pour faire écho à l’évaluation du CDPRA, le nouveau contrat aura une structure simplifié par rapport au précédent. Les actions seront moins nombreuses, plus structurantes et privilégiant l’effet levier régional sur la dispersion thématique et géographique. Au-delà du CDDRA proprement dit, la mise en œuvre de cette nouvelle charte de développement durable s’exprimera également au travers d’un Plan Stratégique Agricole et de Développement Rural (Cf. page 104), d’autres dispositifs régionaux intéressant l’Ardèche Méridionale (Cf. page 105) et de plusieurs leviers d’action dimensionnés à l’échelle du Pays. S’appuyant sur les mêmes instances de travail que pour l’actualisation de la charte, la feuille de route relative à 103 l’élaboration du contrat figure sur le schéma suivant. Déroulement prévisionnel de la phase d’élaboration du contrat Instances « Pays » COMITE TECHNIQUE Étapes Il précise le cadre d’intervention CDDRA et procède à un premier repérage des dynamiques « projet » 18/06/2010 COMMISSIONS THEMATIQUES « CDPRA » Semaines 25 et 26 02, 03 et 04/11 (1ère série) 29, 30/11 et 01/12 (2ème série) 15/11 (ateliers citoyens) et 18/11 (rencontres « élus ») Livrables Sur la base des enjeux actualisés et du vécu «CDPRA», elles pointent les actions à prolonger ou enclencher 3 COMMISSIONS « DEFIS » Elles définissent les actions et en préfigurent le contenu opérationnel ainsi que les modalités d’intervention REUNIONS TERRITORIALES Elles apportent la vision de proximité des territoires de vie 1er recueil des dynamiques « projets » 1ère architecture de contrat et pistes d’action correspondantes Travaux amendées par les réunions territoriales CONFERENCE « CDDRA » 09/12/2010 et mi 01/2011 Elle confronte, met en perspective « développement durable », priorise les actions et formule des propositions d’arbitrage financier Avant-projet de contrat CONSEIL LOCAL DE DEVELOPPEMENT Début 02/2011 Mi 02/2011 Il formule un avis motivé sur l’avantprojet, le cas échéant assorti de propositions d’amendement COMITÉ DE PILOTAGE (+ CS) Il arrête le contenu opérationnel et la maquette financière du CDDRA Avant projet final Projet de contrat à transmettre fin 02/2011 à la Région Apports complémentaires Préprogramme d’actions « PSADER » Etudes stratégiques conduites par le Pays Bilan des émissions de Gaz à effet de serre et préconisations associées Projet de protocole-cadre du GPRA « Grotte CHAUVET » Retours des services techniques de la Région Positionnement départemental Avis du jury régional sur la charte actualisée Validation par la Région attendue en juin104 2011 6 – Les modalités de mise en oeuvre de la charte 6-2 Le Plan Stratégique Agricole et de Développement Rural Faisant écho au Plan régional en faveur de l’agriculture et du développement rural de juillet 2005, le Pays de l’Ardèche Méridionale s’était porté candidat, dès février 2006 et dans le cadre d’une démarche commune avec le Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche, à l’élaboration d’un PSADER. Leurs objectifs, tels que définis dans ce cadre, nous semblaient alors en parfaite adéquation avec ceux de notre CDPRA. Aboutissement d’un travail collectif de plusieurs mois, nous avons alors élaboré un diagnostic commun. Validé par la Région en juillet 2007, ce dernier mettait l’accent, pour ce qui concerne le Pays, sur 5 enjeux stratégiques : Favoriser la sensibilisation, médiation, concertation foncière pour éviter le mitage et préserver le foncier à la fois comme élément du patrimoine et ressource de base pour les activités agricoles, Structurer le développement et l’offre des produits du territoire (agricoles et forestiers) en privilégiant les circuits courts et en recherchant les synergies / solidarités, Accompagner l’émergence et le développement des productions adaptées aux différentes entités géographiques du Pays, Faire reconnaître les services « non marchands » rendus à la collectivité par la multifonctionnalité de l’agriculture et de la forêt, Conforter et développer les outils collectifs indispensables au maintien des entreprises. Par la suite et, dans la mesure où la durée minimale d’un PSADER avait été portée à 2 ans et demi, il nous est apparu impossible d’élaborer sereinement et dans les délais un programme d'actions à la fois partagé et ambitieux. En effet, notre contrat arrivant à son terme en juillet 2010 et la période de renouvellement électoral privant le CDPRA de ses organes consultatifs et décisionnels durant le 1er semestre 2008, la décision a été prise localement de différer l’élaboration du programme d’actions « PSADER ». Cela n’a pas empêché la poursuite de la réflexion stratégique, d’une part pour optimiser la mise en œuvre des actions inscrites au CDPRA (notamment au titre de l’élaboration des avenants 2, 3 et 4) et, d’autre part, pour préfigurer un PSADER à plus long terme s’appuyant sur les enjeux préalablement identifiés. C’est dans cet esprit et, notamment dans le cadre d’une articulation étroite avec le PNR, que nous envisageons d’intégrer un programme spécifique « PSADER » dans notre futur CDDRA. 105 6 – Les modalités de mise en oeuvre de la charte 6-3 Les autres leviers de mise en oeuvre Au-delà du CDDRA et du PSADER, la charte actualisée du Pays de l’Ardèche Méridionale sera relayée, dans ses préconisations, par d’autres dispositifs contractuels ou de droit commun de la Région Rhône-Alpes : Le Contrat de Station Durable de Moyenne Montagne (CSDMM), en cours d’élaboration à l’échelle de la Montagne Ardéchoise, lequel devrait faire écho au repositionnement souhaité de l’offre actuelle vers un tourisme raisonnée ; Le Contrat Territorial Emploi Formation (CTEF), qui pourra relayer à l’échelle du Pays les préconisations affichées dans la charte actualisée en matière de gestion durable des ressources humaines du territoire ; Le Grand projet Rhône-Alpes, dont le Pays est chef de file du partenariat local, et grâce auquel les domaines d’excellence associés à l’atout particulier « Grotte CHAUVET » (notamment l’image) seront confortés ; Le dispositif « Terre à Clic », pour lequel le Pays de l’Ardèche Méridionale a été labellisé en 2009, lui permettant ainsi de bénéficier d’une expertise technique et juridique gratuite pour favoriser l’appropriation locale des Technologies de l’Information et de la Communication et leur intégration opérationnelle dans 3 projets exemplaires (dont vitrine virtuelle des artisans et commerçants en cours de conception) ; Les 3 Contrats Territoriaux de Tourisme et de Loisirs Adaptés (CTTLA), comme relais privilégiés de mise en œuvre du schéma de développement du tourisme adapté à tous de l’Ardèche Méridionale ; 106 6 – Les modalités de mise en oeuvre de la charte 6-3 Les autres leviers de mise en oeuvre Au-delà de ces contrats thématiques, le Pays de l’Ardèche Méridionale peut s’appuyer sur plusieurs leviers d’actions, dimensionnés à la même échelle géographique, pour contribuer à la mise en œuvre de son projet de territoire : La Maison de l’Emploi et de la Formation comme lieu privilégié de coordination de l’ensemble des politiques locales en matière de gestion des ressources humaines du territoire (dans la perspective du futur CDDRA, une convention de partenariat pluriannuelle est d’ailleurs en préparation) ; La Plate-forme d’Initiative Locale « Ardèche Sud Initiative », en tant qu’outil d’accompagnement des créateurs et repreneurs d’entreprise ; La Pépinière d’entreprises « L’Espélidou », comme tête de réseau « Pays » de l’offre d’accueil immobilière d’activités ; Le réseau des Bistrots de Pays de l’Ardèche Méridionale, comme lieux pilotes de mise en application des principes du développement durable ; La démarche « Créafil » sollicité en 2010 par le Pays et pour lequel le programme d’actions, destiné à optimiser le système local d’appui à la création / reprise, est en cours d’élaboration avec l’ensemble des partenaires concernés ; 107 6 – Les modalités de mise en oeuvre de la charte 6-4 Le futur dispositif d’évaluation Partant du constat que le manque d’outils et de critères préalables au lancement du CDPRA a été préjudiciable à la bonne marche de l’évaluation, un dispositif approprié sera mis en place en amont du démarrage du CDDRA. Son fil directeur est que la grille d’instruction « Pays » des dossiers et le « boulier » Région servant à évaluer l’impact « développement durable » deviennent capitalisable pour le suivi des dossiers et leur évaluation. Selon ce principe, les grandes lignes du dispositif d’évaluation à mettre en place sont les suivantes : Retravailler la grille d’analyse que les porteurs de projet doivent aujourd'hui remplir pour la rendre mobilisable pour l'évaluation du futur CDDRA, en évitant ainsi de créer un outil de plus, générant une charge de travail supplémentaire. Disposer d’une base de données « développement durable », permettant de visualiser en temps réel la contribution du programme aux piliers du développement durable (axe par axe, par type de porteur de projet, évolution par année, etc.). Simplifier la saisie sur le futur logiciel d’évaluation en collectant, le plus en amont possible, les données nécessaires à l’évaluation. Disposer de fiches qui pourront être capitalisées pour l'évaluation du CDDRA (=évaluation ex-ante et évaluation finale). Enrichir l’argumentaire « développement durable » d’un 6ème pilier intitulé "territoire - structuration équité » , permettant de prendre en compte les particularités de l'Ardèche Méridionale (plus grand CDRA de la Région, faible densité de population, potentiel fiscal limité, etc.). Afin de répondre à ces objectifs, une première grille de notation a déjà été construite. Pour suivre les projets du montage initiale à leur réalisation effective et mesurer les écarts d’appréciation entre les parties prenantes de son instruction (Porteur de projet, Pays, Région), elle ferait l’objet de plusieurs notations successives : 108 6 – Les modalités de mise en oeuvre de la charte 6-4 Le futur dispositif d’évaluation Evaluation ex-ante du projet : Le porteur de projet rempli la grille d’évaluation et attribue une notation à son opération (en justifiant sa note à l’aide du « guide indicatif à l’usage du porteur de projet »). Le Pays attribuent également une note en l’argumentant et en justifiant les éventuels écarts avec la note du porteur de projet. En fonction des remarques, le projet peut être retravaillé par le porteur de projet. Le Pays attribue alors une seconde notation, afin de mesurer les évolutions apportées. Transmission du dossier à la Région : La grille est transmise avec le dossier à la Région. (Un pilier « territoire, structuration, équité » est ajouté) Elle est alors complétée, si possible, par les services de la Région, notamment lorsque les avis divergent (permettant de mesurer les écarts d'appréciation, et si nécessaire d'argumenter). Evaluation ex-post du projet (une fois l’opération achevée) : Le porteur de projet transmet la grille d’évaluation ex-post au Pays (en formalisant l’engagement du bénéficiaire à remplir sa grille une fois le projet terminé, ou, à défaut, à se rendre disponible pour l’évaluation). La grille de notation pourrait prendre la forme suivante : 109 6 – Les modalités de mise en oeuvre de la charte 6-4 Le futur dispositif d’évaluation Pour mieux visualiser l’incidence d’un projet en terme de développement durable ainsi que les éventuels écarts d’appréciation, les différentes notes obtenues seraient retranscrites sur un graphique en « toile d’araignée » (Cf. page suivante) 110 6 – Les modalités de mise en oeuvre de la charte Visualisation des notes attribuées ex-ante par le Pays, le porteur de projet et la Région. L’écart d’évaluation Région / Pays peut ainsi être mesuré. Visualisation des notes attribuées ex-post par le Pays et le porteur de projet. 111 ANNEXES Lexique AOC / AOP : Appellation d'Origine Contrôlée / Appellation d'Origine Protégée AM : Ardèche Méridionale AMAP : Association pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne ASI : Ardèche Sud Initiative (plate-forme d'aide aux créateurs d'entreprises) BDP : Bistrot de Pays (label national) CDC ou C/C ou CC : Communauté de Communes CDDRA : Contrat de Développement Durable Rhône-Alpes CDPRA : Contrat de Développement de Pays Rhône-Alpes CG07 : Conseil Général de l'Ardèche CGD : Contrat Global de Développement CIADT : Comité Interministériel d'Aménagement du Territoire CLD : Conseil Local de Développement CSDMM : Contrat de Station Durable Moyenne Montagne CTEF : Contrat Territorial Emploi Formation CTTLA : Contrat Territorial de Tourisme et de Loisirs Adaptés DD : Développement Durable EA : Espaces Agricoles EPCI : Etablissement Public de Coopération Intercommunale ERGC : Espace de Restitution de la Grotte Chauvet GES : Gaz à Effet de Serre GPRA : Grand Projet Rhône-Alpes IGP : Indication Géographique Protégée INSEE : Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques Ktep : Milliers de Tonne équivalent pétrole Kteq CO2 : Milliers de Tonne équivalent de dioxyde de carbone MDEF : Maison de l'Emploi et de la Formation NSPP : Ne Se Prononce Pas OM : Ordures Ménagères OPAH : Opération Programmée d’Amélioration de l’habitat 112 ANNEXES ORADDT : Orientations Régionales en matière d'Aménagement et de Développement Durable du Territoire ORC : Opération Rurale Collective OREGES : Observatoire Régional de l'Energie et des Gaz à Effet de Serre OT/SI : Office de Tourisme / Syndicat d'Initiative OUC : Opération Urbaine Collective PACE : Programme d'Aide à la Création d'Entreprises PAM : Pays de l'Ardèche Méridionale PCET : Plan Climat Energie Territorial PER : Pôle d'Excellence Rurale PNR : Parc Naturel Régional PPEANP : Périmètres de Protection des Espaces Naturels et Agricoles Protégés PSADER : Projet Stratégique Agricole et de Développement Rural RRA : Région Rhône-Alpes SAGE : Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux SCOT : Schéma de Cohérence Territoriale SICTOBA : Syndicat Intercommunal de Collecte et de Traitement des Ordures de la Basse Ardèche SIDOMSA : Syndicat Intercommunal de Destruction des Ordures Ménagères du Secteur d’Aubenas STEP : Station d'Epuration SYMPAM : Syndicat Mixte du Pays de l’Ardèche Méridionale SYPP : Syndicat Intercommunal des Portes de Provence TACT : Territoires d'Accueil et de Consommation Touristique TER : Transports Express Régionaux Tep : Tonne Equivalent Pétrole Teq : Tonne Equivalent TIC : Technologies de l'Information et de la Communication TPE : Très Petite Entreprise ZAD : Zone d'Aménagement Différée ZAE : Zone d'Activités Economiques ZDE : Zone de Déploiement Eolien 113 ANNEXES Liste des documents de référence Documentation générale : Charte du Pays de l’Ardèche Méridionale (cahiers 1 et 2) / Cabinet STRATER - 2003 Portrait du Pays « Ardèche Méridionale » / INSEE - 2004 Tableaux de bord du territoire« Ardèche Méridionale » / INSEE - 2009 Evaluation du Pays de l’Ardèche Méridionale (bilan quantitatif, et préconisations) / SITELLE - mai 2010 Profil Energie Climat « Ardèche Méridionale » / OREGES - novembre 2009 Bilan des émissions de Gaz à Effet de Serre « Ardèche Méridionale » / EQUINEO - juin 2010 Avant-projet de charte révisée (version de travail) / PNR des Monts d’Ardèche - juin 2010 Diagnostic territorial « ERGC » / MDEF - 2009 Cartographie / CERMOSEM - juin 2010 Fiches-ressources issues de la formation - action « développement durable » / Les Développeurs Associés 2010 Défi « Pour une gestion maîtrisée, solidaire et à long terme de l’espace » : Assistance - conseil pour la définition de stratégies foncières à l’échelle du Pays de l’Ardèche Méridionale et du PNR des Monts d’Ardèche / Blezat Consulting, SAFER Rhône-Alpes et Interland - décembre 2008 Projet Stratégique Agricole et de Développement Rural (version de travail) / SYMPAM - juillet 2010 Etude sur les potentialités de développement de l’aérodrome de l’Ardèche Méridionale / Cat Sud - 2008 Etat des lieux de la gestion des déchets des entreprises et déchets professionnels en Ardèche (rapport de stage) / Mélanie CLIDIERE - 2009 Rapport d’étude et propositions d’actions sur les déchets professionnels en Ardèche Méridionale / CNIDEP 2010 Charte de gestion durable des territoires de l’Ardèche / DDT de l’Ardèche - juin 2010 Stratégie du Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux du basin versant de l’Ardèche / Commission Locale de l’Eau - février 2008 114 ANNEXES Liste des documents de référence (suite) Défi « Pour une production et une consommation responsables » : Etude de définition d’une stratégie touristique autour du Grand Projet « Grotte CHAUVET - Pont d’Arc » / ACEIF - septembre 2010 Schéma territorial de développement économique du Pays de l’Ardèche Méridionale / Sophte Développement - 2009 Etude pour favoriser le développement des services aux salariés et aux entreprises en Ardèche Méridionale / Carrefour des Compétences - septembre 2010 Présentation du tissu économique de l’Ardèche Méridionale / CCI de l’Ardèche Méridionale - 2004 Plan de développement économique du secteur des métiers d’art en Ardèche Méridionale (rapport intermédiaire) / Dexteris - septembre 2010 Schéma de développement d’un tourisme adapté à tous / TAM’S - décembre 2008 Volet « emploi / formation » du Grand Projet « Grotte CHAUVET » / MDEF- 2010 Défi « Pour un territoire du vivre ensemble » : Etude - action pour un schéma de développement des services et équipements liés à l’enfance et à la jeunesse du Pays de l’Ardèche Méridionale / SITELLE - 2006 Actualisation du schéma de développement des services et équipements liés à l’enfance et à la jeunesse du Pays de l’Ardèche Méridionale / Excellpro conseil - juin 2010 Etude de définition d’une politique « habitat » en Ardèche Méridionale / Etudesactions - 2007 Etat des lieux de la politique patrimoniale en Ardèche Méridionale (rapport de stage) / Marine Roux - 2008 Etude de définition d’un équipement pour le spectacle vivant / Agence Musique et Dance de Rhône-Alpes - 2007 115