La carte mère pour les systèmes économiques
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La carte mère pour les systèmes économiques
T endances INFORMATIQUE INDUSTRIELLE Autour du bus PCI dans les industrielles… ▼ Aujourd’hui, les facteurs de forme standards se multiplient autour des architectures Intel et des évolutions du bus PCI. Le PICMG qui normalise tous ces nouveaux formats est plus actif que jamais. Cet article s’efforce de brosser un rapide panorama des différentes solutions, de leurs avantages et de leurs inconvénients avec comme fil conducteur le bus de communication. L’ informatique industrielle, c’est avant tout de l’informatique! Les systèmes industriels sont donc amenés à évoluer relativement souvent, au même titre que les systèmes bureautiques.Avec l’avènement du PC et des “architectures Intel” dans les systèmes durcis, cela est de plus en plus criant. L’informatique industrielle est de plus en plus tributaire de l’informatique grand public. Or, l’industrie a besoin de pérennité et de stabilité, car les cycles de renouvellement des équipements industriels ne sont pas ceux des ordinateurs bureautiques. Les acteurs de ce marché sont donc tiraillés entre, d’une part une demande de pérennité de la part de leurs clients, et d’autre part une évolution très L’essentiel rapide des technologies Différents standards d’ininformatiques. formatique industrielle Par ailleurs, les applicacoexistent autour du bus PCI et des architectures tions industrielles au sens Intel large ont des besoins sup La carte mère ATX plémentaires en matière engendre des systèmes de robustesse, de ventilaéconomiques tion, de consommation, Le fond de panier passif de nombre d’entrées/sorgarantit une certaine ties, de disponibilité, de pérennité fiabilité, de redondance… Le CompactPCI permet l’insertion/extraction à Surtout, au même titre chaud des cartes que l’informatique grand L’AdvancedTCA offre une public, l’informatique bande passante incompaindustrielle n’offre vérirable tablement d’avenir que si 32 les systèmes et les sous-systèmes sont des standards, c’est-à-dire proposés par de nombreux constructeurs. Avec la montée des architectures X86, des organismes de normalisation se sont formés pour proposer des standards électromécaniques autour des architectures PC, répondant aux contraintes des applications industrielles. Le plus important d’entre eux est le PICMG (PCI Industrial Computer Manufacturer Group, prononcer “Pic MG”). Il reprend les travaux du comité PCI-SIG (en charge de normaliser le bus PCI) pour standardiser différents formats électromécaniques industriels (le plus connu d’entre eux est le CompactPCI). Le bus PCI tient à l’heure actuelle une place de prédilection. Le bus PCI a succédé au bus ISA. Demain, on trouvera essentiellement sur les PC, les bus PCI-X et PCI Express. C’est Intel qui mène la danse en choisissant régulièrement de changer de bus de communication pour augmenter la bande passante. Toutefois, on peut dire que les différents “bus Intel” finissent tôt ou tard par trouver leur place dans un facteur de forme industriel. Surtout, le bus soutenu par Intel est toujours associé de manière privilégiée aux processeurs X86 du moment… Que choisir parmi tous les facteurs de forme industriels? Mettons de côté les applications “purement embarquées”, où les besoins s’expriment en termes de faible consommation, faible puissance processeur, taille mémoire réduite, alimentation sur batteries et assez peu d’entrées/sorties. Dans cette situation, les choix se porteront sur les facteurs de forme dédiés à l’embarqué : 1 PC/104, 5 pouces /4, ETX, X- Board, ESM… Pour une grande partie des applications, le côté embarqué n’est pas requis : les préoccupations vont plutôt tourner autour du nombre de cartes d’extensions du système, de la pérennité, de l’évolutivité de l’ensemble et du MTTR (Mean Time To Repair), c’est-àdire du temps moyen de réparation du système lorsqu’un élément lâche… En fonction de ces critères et de quelques autres (voir schéma), différentes solutions standards s’offrent à l’intégrateur. La carte mère pour les systèmes économiques La première est la carte mère. Ce format universellement utilisé dans le PC bureautique permet la réalisation d’un PC de type rack 19 pouces.Il suffit de lui ajouter l’alimentation, le disque dur, la mémoire RAM et quelques périphériques comme un graveur et un lecteur de disquette pour faire un PC complet.Une carte mère comporte un processeur, un chipset, un contrôleur audio,ainsi que les périphériques classiques du PC :port série,parallèle,USB,clavier, souris et parfois même contrôleur graphique avec sortie VGA. Elle dispose en outre de quelques slots d’extension pour cartes PCI. Le format ATX est le plus répandu : ce format standardise la dimension de la carte MESURES 765 - MAI 2004 Tendances ainsi que l’alimentation. Il permet d’utiliser des cartes PCI au format PCI long. Il n’existe pas à proprement parler de cartes mères industrielles : les cartes utilisées sont les mêmes que pour la bureautique. Le gros pérennisés et ils ne tiennent pas en température étendue.Autre inconvénient : le MTTR des PC à base de carte mère est élevé. Imaginons qu’un composant chauffe un peu trop et “claque”. Pour réparer le système, il faut architectures Panorama des solutions autour du bus PCI Le choix d’une solution matérielle d’informatique industrielle est une affaire de compromis :entre d’une part,des critères comme la pérennité,la criticité de l’application,la bande passante et d’autre part,le coût,la maturité… avantage de ce format est bien entendu son prix : une carte mère coûte moins de 100 euros chez certains fournisseurs. L’inconvénient majeur de ce format est qu’il n’offre absolument aucune pérennité : les cartes mères changent de composants en moyenne tous les six mois. D’une commande à l’autre, vous pouvez découvrir que le processeur a changé sans que la référence de la carte ait été modifiée. Si l’on doit déployer le système considéré sur plusieurs années, il vaut mieux le savoir! Pour quelques euros économisés au départ, on peut se mordre les doigts à l’arrivée, après que le système ait été qualifié plusieurs fois… Un PC industriel architecturé autour d’une carte mère n’aura a priori “d’industriel” que le nom : les composants de la carte ne sont pas MESURES 765 - MAI 2004 retirer toute la carte mère, c’est-à-dire dévisser le châssis, l’ouvrir, déconnecter tous les périphériques, retirer les cartes d’extension, dévisser la carte mère du fond du châssis, la remplacer par une autre, reconnecter le tout et “refermer la boîte”. Bref, pour les applications critiques à haute disponibilité, mieux vaut oublier… Derniers inconvénients de la carte mère : le nombre et la nature des slots d’extension. Ce nombre est en général limité : pas plus de 6 ou 7 en général. A l’heure actuelle, il est quasiment impossible de trouver des cartes mère avec des slots ISA. Depuis qu’Intel a abandonné le bus ISA, celui-ci est de plus en plus marginal. C’est un problème pour de nombreux industriels qui ont fait développer spécifiquement des cartes au format ISA et qui ne peuvent plus les utiliser dans les nouvelles architectures.Actuellement, on trouve encore du bus PCI sur les cartes mère : toutefois, l’histoire se répète car les jours du bus PCI sont comptés. Celui-ci devrait laisser la place à court terme au bus parallèle PCI-X et à moyen terme au bus série PCI-Express. Qu’on se le dise : avec une architecture “carte mère”, on est complètement tributaire des aléas de l’informatique bureautique… De la pérennité avec les fonds de panier passifs Mieux vaut souvent se tourner vers les architectures à fond de panier passif. Un fond de panier passif est défini, par opposition à une carte mère, par le fait qu’il ne dispose d’aucun composant actif (comme le processeur, le chipset, les mémoires…). Il comporte un certain nombre d’emplacements pour accueillir des cartes au format ISA ou PCI ainsi qu’un emplacement pour une carte CPU. Cette carte appelée aussi carte SBC (pour Single Board Computer) vient s’encastrer perpendiculairement au fond de panier comme toutes les autres cartes d’extension ISA et PCI. Une fois le PC assemblé, toutes les cartes sont parallèles, enfichées perpendiculairement dans le fond de panier. La carte CPU possède en fait deux zones de connecteurs : une pour le bus ISA et l’autre pour le bus PCI. Elle permet donc d’adresser à la fois les cartes situées sur le fond de panier ISA et les cartes situées sur le fond de panier PCI. Les avantages des fonds de panier passifs sont nombreux : à l’heure actuelle, ils sont pratiquement la seule possibilité pour ceux qui disposent encore de cartes ISA. D’autre part, le nombre de slots d’extension est bien plus élevé que sur les cartes mère : on peut atteindre jusqu’à 20 emplacements (en comptant celui de la CPU) dans un châssis 19 pouces.Toutefois, le format à 14 slots (CPU comprise) est le plus répandu.A noter que la variété des fonds de panier passifs est impressionnante : on trouve chez certains fournisseurs toutes les tailles et toutes les répartitions en terme de slots ISA/PCI… Le MTTR d’une architecture à fond de panier passif n’a rien à voir avec celui d’une architecture carte mère. Imaginons que le processeur chauffe et claque, il y a juste à “ouvrir la boîte”, déconnecter la carte CPU et la remplacer par une autre.Autre avantage connexe, il est très facile de faire évoluer un système en substituant la carte CPU par une autre dotée d’un processeur plus puissant. Le MTBF (Mean Time Between Failure), c’est-à-dire le temps moyen jusqu’à la panne, est lui aussi plus long avec les architec- 33 Tendances Carte mère (ATX) CPU 4 emplacements pour carte PCI Carte mère Fond de panier (PICMG 1.X) Carte CPU 3 emplacements pour carte ISA Bus passif 10 emplacements pour carte PCI La carte mère est une solution économique,non pérenne. Contrairement au fond de panier passif,elle offre peu de slots d’extension. 34 tures à fond de panier passif qu’avec les systèmes à carte mère : « Sur les cartes mère,les composants chauffent,il peut y avoir des points chauds sur le dessous de la carte,sur la face qui n’est pas ventilée.Dans une architecture à fond de panier passif,la carte CPU est à la verticale, elle est donc ventilée des deux côtés », explique Jean-Christian Rerat, responsable de la division produits chez Atemation. Les fournisseurs de cartes CPU pour bus passif ne sont pas les mêmes que ceux qui élaborent les cartes mère. Ils ciblent le marché industriel et n’utilisent en général que des composants pérennisés de la division “Embedded” d’Intel. En théorie, la fourniture de ces composants est assurée pendant au moins cinq ans, parfois plus... Mais parfois moins : il est rare que l’on achète une carte au tout début de son cycle de vie. Si la carte existe depuis deux ans même avec des composants pérennisés “Intel Embedded”, on ne sera assuré d’être fourni que pendant les trois ans qui vont suivre. Introduite en 1994, la référence en matière de carte CPU pour fond de panier passif est celle de la norme PICMG 1.0. Cette spécification (beaucoup moins connue que le CompactPCI ou PICMG 2.0) a eu le méri- te de standardiser la connexion entre le fond de panier et la carte CPU.Aujourd’hui, tous les fournisseurs de cartes pour l’industrie proposent des cartes CPU et des fonds de panier passifs au format PICMG 1.0. Il est ainsi possible de substituer les matériels entre les différents fournisseurs. Le PICMG 1.0 définit sur la carte CPU une zone de connecteurs pour le bus ISA et une zone de connecteurs pour le bus PCI. Les deux bus sont ainsi présents sur le fond de panier passif, ce qui est le gros avantage de cette architecture. Soulignons aussi l’existence d’un format particulier : le PIAGP (contraction de PCI, ISA et AGP) proposé uniquement par le Taiwanais IEI. Outre le bus PCI et le bus ISA, les fonds de panier passifs PIAGP intègrent un slot AGP pour accueillir une carte graphique. « Ce format nous permet de conquérir une niche d’applications qui nécessitent beaucoup de performances en affichage,plusieurs sortiesVGA par exemple », explique Gérard Trembleau, responsable Marketing chez A Plus qui distribue et intègre les produits IEI en France. Par conséquent, les cartes CPU au format PIAGP disposent d’un connecteur AGP, ce qui ne les rend pas com- patibles avec les slots PICMG 1.0. L’inconvénient est donc que l’on est cantonné à l’offre de ce constructeur. En 2002, une nouvelle spécification a vu le jour au sein du PICMG : le PICMG 1.2. A l’instar du PICMG 1.0, ce document a pour but de normaliser un nouveau format de carte CPU pour fond de panier passif. Cette fois le trait est définitivement tiré sur le bus ISA : les cartes CPU PICMG 1.2 ne comportent plus guère… ...que deux bus PCI! Pourquoi deux? Il y a en fait un bus “lent” de type PCI conventionnel à 33 ou 66 MHz et un bus “rapide” de type PCI-X à 66, 100 ou 133 MHz. « L’intérêt est d’avoir deux zones de bus avec des vitesses différentes pour migrer en douceur vers les technologies les plus récentes », explique Frank Priou, directeur des ventes de Kontron France. Pour Frédéric Aupetit, ingénieur chez Ecrin Systems, « l’intérêt est de mettre les cartes lentes avec les cartes lentes et les cartes rapides avec les cartes rapides.C’est toujours la carte la moins performante qui impose la vitesse d’horloge sur le bus.Si on utilise une carte 33 MHz dans un ensemble à 66 MHz,le bus fonctionnera à 33 MHz.L’intérêt est également d’avoir plusieurs transferts en parallèle vers le processeur ou la mémoire,ce qui n’est pas possible avec un seul bus. » Il s’agit quand même d’un sacré pari puisque d’une part le bus ISA est encore malgré tout assez répandu et que d’autre part les technologies PCI Express arrivent à la vitesse grandV… Les premières cartes au format PICMG 1.2 sont à l’heure actuelle disponibles chez Adlink et chez Kontron. CompactPCI et AdvancedTCA pour les châssis industriels Pour davantage de puissance, davantage de bande passante et davantage de cartes d’extensions, il faudra se tourner vers les châssis industriels dont l’un des plus connus est le CompactPCI.Apparu en 1997, sous la référence PICMG 2.0, ce format définit un châssis industriel avec à l’origine le bus PCI en fond de panier. Plus rien à voir ici avec le traditionnel “PC industriel à papa”. Ce format cible résolument les applications critiques, haut de gamme. Les cartes sont directement accessibles en face avant sans avoir besoin d’ouvrir quoi que ce soit. On peut même les insérer/extraire à chaud (PICMG 2.1), c’està-dire lorsque le système fonctionne. Si elles sont redondées, il n’y a dans ce cas aucune interruption du service. On dispose également avec ce format d’une interface de gestion système IPMI (selon PICMG 2.9) et d’un bus I2C qui permettent de remonter des informations sur l’état matériel du système (tensions d’alimentations des cartes, températures des processeurs, vitesse de rotation des ventilateurs…) vers un contrôleur de MESURES 765 - MAI 2004 Tendances gestion système. Le CompactPCI a beaucoup évolué depuis son origine : l’évolution la plus importante est la spécification PICMG 2.16 qui introduit en fond de panier, un plan Ethernet commuté sur le connecteur J3 en complément du bus PCI sur les connecteurs J1 et J2. Cette tendance a d’ailleurs été répercutée avec la naissance du tout dernier bébé du PICMG, c’est-à-dire l’AdvancedTCA ou PICMG 3.0. Il s’agit tout simplement de la troisième génération de systèmes industriels du PICMG (Voir Mesures d’octobre 2003). Ce format élimine définitivement le bus PCI du fond de panier au profit d’un plan d’interconnexion de type série de troisième génération à très haut débit : gigabit Ethernet, PCI Express, ou encore Infiniband… Ce standard est résolument tourné vers les applications de télécommunication à forte criticité et gourmandes en bande passante. Peut-être verra-t-on ces technologies dans l’industrie lourde. Après tout, Foxboro propose bien un système de contrôle de process disposant d’un réseau maillé Ethernet (voir Mesures n° 759 page 8) dans un format propriétaire. Le bus est la colonne vertébrale des systèmes informatiques industriels. Que le bus vienne à changer et toutes les cartes d’extensions deviennent obsolètes. Cela implique des coûts de migration qui sont loin d’être négligeables. Avant de s’engager sur un standard, mieux vaut attendre que celui-ci soit “vraiment” standard… Mais pas trop non plus, car un autre pourrait le pousser sur la touche… Bertrand Braux Tout ce que vous avez voulu savoir sur le bus PCI sans jamais oser le demander ! ▼ PCI-X, PCI Express, Universal PCI, 32 bits ou 64 bits, 33 ou 66 MHz, etc. Difficile parfois d’y voir clair dans toutes les subtilités que nous réserve le bus PCI… Vous trouverez dans ce “FAQ*” une partie des réponses aux questions que vous vous posez. entre en communication avec la cible il garde la main sur le bus et ne le libère pas tant qu’il n’a pas eu de réponse de la cible : cela peut durer 8 ou 16 coups d’horloge. Pendant ce temps, le bus est inutilisable pour les autres périphériques connectés. En protocole PCI-X, lorsque l’initiateur envoie un message à la cible, il libère le bus immédiatement après et attend la réponse de la cible qui arrivera peut-être 8 ou 16 coups d’horloge après. La bande passante du bus est ainsi optimisée. Le PCI-X existe en 64 bits avec des fréquences d’horloge de 66 MHz, 100 ou 133 MHz. Le PCI 64 bits/66 MHz est il forcément du PCI-X ? Non. Pour certains, le PCI-X n’est autre que l’évolution du PCI 33 MHz à une vitesse de 66 MHz. Que ce soit bien clair : il existe du PCI 66 MHz/64 bits comme il existe du PCIX à 66 MHz/64 bits. La différence se situe au niveau du protocole utilisé. En revanche, on ne pourra trouver que du Qu’est-ce que le bus PCI ? PCI signifie Peripheral Component Interconnect. Mot à mot, il s’agit du bus d’interconnexion des périphériques des ordinateurs PC. Il s’agit à l’origine d’un bus parallèle de 32 bits, c’est-à-dire qu’il est capable de véhiculer 32 bits en parallèle à chaque coup d’horloge. La fréquence d’horloge était à l’origine de 33 MHz. Le débit théorique maximal de ce type de bus est donc de 132 Mo/s. Le PCI a succédé au bus ISA (Industry Standard Architecture) à 16 bits. Aujourd’hui, le bus PCI peut véhiculer une information sur 64 bits moyennant une extension de ses connecteurs ; la fréquence d’horloge atteint 66 MHz. Le débit d’un bus PCI 64 bits/66 MHz est donc quatre fois supérieur à celui d’un bus PCI 32 bits/33 MHz. Qu’est-ce que le bus PCI-X ? Le PCI-X est une évolution du PCI en terme de protocole de communication utilisé. Avec le PCI, lorsque l’initiateur du bus PCI-X pour des fréquences d’horloge supérieures à 66 MHz. La raison vient de ce que le protocole PCI ne permet pas de monter en fréquence. Plus la fréquence augmente et plus le nombre de charges sans répéteur sur le bus diminue (et donc le nombre de slots d’extension diminue). Un bus PCI à 66 MHz ne pourra disposer sans pont PCIPCI que de deux périphériques. En revanche, un bus PCI-X à 66 MHz pourra avoir jusqu’à 4 slots sans pont PCI-PCI. Tout l’intérêt du PCI-X est là. Toutefois, à 100 MHz, le PCI-X n’offre plus que deux slots sans répéteur et à 133 MHz plus qu’un seul… Le PCI et le PCI-X sont-ils compatibles ? Oui. Autrement dit, les slots PCI-X accueillent les cartes PCI et les slots PCI accueillent les cartes PCI-X. Toutefois, le système fonctionnera avec les performances du PCI conventionnel. Un bémol toutefois : en général, les cartes PCI-X ont des signaux 3,3 V tandis que les slots PCI *Frequently Asked Questions Les cartes 5 V ne s’enfichent que dans les emplacements 5 V.Les cartes 3,3 V ne s’enfichent que dans les emplacements 3,3 V.Les cartes au format PCI universel prennent place dans tous les types de slots. Les différents formats de cartes PCI Carte PCI 5 V 64 bits Carte PCI 3,3 V 64 bits 3,3 V 64 bits Slot 3,3 V 32 bits 3,3 V Slot 3,3 V Slot 5 V 64 bits Slot 5 V MESURES 765 - MAI 2004 64 bits Slot 3,3 V 64 bits 32 bits 5V Carte PCI Universelle 64 bits Slot 5 V Slot 3,3 V Slot 5 V 5V 64 bits Slot 3,3 V 64 bits 32 bits Slot 5 V Slot 3,3 V Slot 5 V 35 Tendances sont encore en 5 V. PCI-X, c‘est la même chose que PCI Express ? Non ! Rien à voir entre les deux ! PCI-X tout comme PCI est un bus parallèle. PCI Express est un bus série. Il s’agit de la troisième génération de bus d’interconnexion des périphériques du PC soutenue par Intel (si l’on considère que la première génération est l’ISA, et la seconde PCI/PCI-X). Avec la montée des fréquences d’horloge, les bus parallèles atteignent leurs limites en raison des différences de propagation entre les différents canaux. Les bus série à très haut débit (plusieurs gigabit/s) comme PCI Express font partie de l’avenir des architectures X86. A moyen terme, les cartes mère bureautique ne disposeront sans doute plus que de slots PCI Express. PCI-X et PCI Express sont-ils compatibles ? Non, absolument pas. Pas plus que PCI et PCI Express. Il y aura sûrement cependant des systèmes permettant de faire la conversion entre les différentes connexions… Toutefois, la compatibilité sera assurée au niveau logiciel. Les drivers des cartes pour PCI Express seront similaires à ceux des 36 cartes PCI, ce qui devrait faciliter la migration des applications logicielles. Qu’est ce que le bus AGP ? L’Advanced Graphics Port est la connexion dédiée à la carte graphique d’un PC. Elle est issue des limites du bus PCI qui ne suffisait plus à afficher les scènes 3D complexes. Le débit de l’AGP, largement supérieur au 132 Mo/s du bus PCI, lui assure une bien meilleure fluidité d’affichage. Avec l’arrivée de PCI Express, l’avenir de ce bus est un peu compromis. Qu’est ce que le format Universal PCI ? Afin de limiter la consommation des machines avec la montée des fréquences d’horloge, le niveau des signaux PCI a été abaissé de 5 V à 3,3 V. Afin d’éviter l’utilisation d’une carte 5 V dans un slot 3,3 V et d’une carte 3,3 V dans un slot 5 V une encoche à l’avant des cartes 3,3 V a été définie. Sur les cartes 5 V, cette encoche était à l’arrière de la carte. Par conséquent, les cartes 3,3 V ne rentrent que dans les slots 3,3 V et les cartes 5 V ne rentrent que dans les slots 5 V. Le problème le plus fréquent est le suivant : on achète un nouveau PC pour plus de puissance. Celui-ci ne dispose que de slots 3,3 V. On ne pourra donc plus utiliser les anciennes cartes d’entrées/sorties qui fonctionnaient dans l’ancienne machine… Pour continuer à disposer de slots 5 V, mieux vaut opter pour une architecture à fond de panier passif plutôt qu’à carte mère… Autre cas de figure : il arrive que l’on veuille racheter de nouvelles cartes plus performantes pour améliorer le système. Ces nouvelles cartes sont en 3, 3 V et ne peuvent trouver place dans l’ancien serveur ! Dans le but de contourner ce problème, un nouveau format de cartes appelé “Universal PCI” a été défini. Les cartes à ce format peuvent s’enchâsser aussi bien dans les slots 5 V que dans les slots 3,3 V. Ce format donne la garantie de pouvoir bel et bien utiliser cette carte ! Tout cela n’est-il pas trop compliqué ? Si bien entendu, car c’est de l’informatique ! Pour simplifier le problème, disons que les cartes PCI à 33 MHz sont souvent en 32 bits avec des signaux 5 V, les cartes à 66 MHz sont souvent en 64 bits avec un protocole PCI-X et des signaux en 3, 3 V. A bientôt pour PCI Express… BB MESURES 765 - MAI 2004