Cathédrale Notre-Dame-de-la-Sède - Le patrimoine de Midi
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Cathédrale Notre-Dame-de-la-Sède - Le patrimoine de Midi
N N AI SS AN CE U E - SE RV IC E CO IQ IT CR IE PH BI BL IO G RA E DU PATR IM O IN Tarbes Cathédrale Notre-Dame-de-la-Sède Bibliographie critique 2010 - La cathédrale Notre-Dame-de-la-Sède de Tarbes BIBLIOGRAPHIE CRITIQUE Marion Fourcayran La cathédrale de Tarbes n’a été le sujet que de rares études. Ce sont trois inscriptions lapidaires, probablement du XIIe siècle, qui retiennent une première attention dans les Mémoires de la Société Archéologique du Midi de la France de 1836-18371. Une simple transcription et une analyse très rapide accompagnent un dessin de chaque inscription. La première monographie de la cathédrale est due à l’architecte diocésain Louis Caddau en 19112. Il aborde, dans un premier chapitre, l’historique de la ville ainsi que celui de l’édifice. Il met l’accent ensuite sur le mobilier, principalement d’époque moderne de la cathédrale, ainsi que sur les différents évêques qui s'y sont succédés au XIXe siècle. Les éléments historiques sont délayés et le ton employé est plutôt subjectif. Cependant, cette monographie reste un ouvrage essentiel sur la cathédrale. Une des deux crosses découvertes dans les sarcophages exhumés en 1897 dans l'épaisseur du mur sud de l'absidiole méridionale de la cathédrale, le lutrin en bronze du XVIIIe siècle, ainsi que quatre plats de quête issus du mobilier cultuel, ont été présentés lors de l'exposition sur L'art religieux en pays Basque, Béarn et Bigorre du musée des Beaux-arts de Pau en 1958. Ils ont fait l'objet d'une rapide notice dans le catalogue d'exposition s'y rapportant3. C’est le chanoine Jean-Baptiste Laffon qui est l’auteur de la deuxième monographie, parue en 19634. Moins subjectif, l’auteur s’appuie sur des sources manuscrites pour dater certains travaux de l’église telles la confection des stalles et les restaurations dont la cathédrale a fait l’objet suite aux guerres de Religion. Cet ouvrage est fondamental pour appréhender la cathédrale, son mobilier, leur histoire. Un article synthétisant l’histoire de la cathédrale et exposant le résultat des fouilles et des restaurations (réfection du cloître, démolition de la chapelle Saint-Louis) menées par Pierre Prunet, est paru en 1968, dans Les Monuments Historiques de la France5. Dans ce premier 1 CASTELLANE, « Inscriptions du XIe au XIIe siècle recueillies principalement dans le midi de la France », Mémoires de la Société Archéologique du Midi de la France, 1836-1837, t.3, p.53-107. 2 L. CADDAU, Monographie de la cathédrale de Tarbes, Paris, Tarbes, 1911. 3 L’art religieux en Pays Basque, Béarn et Bigorre, catalogue de l’exposition tenue au musée des Beaux-Arts de Pau en 1958, réd. B.G Andral, Jean Francez, Pau, 1958. 4 J-B. LAFFON, La cathédrale de Tarbes Notre-Dame de la Sède, imprimerie Saint-Joseph, Tarbes, 1963. 5 P. PRUNET, « La cathédrale Sainte-Marie-de-la-Sède à Tarbes », Les monuments Historiques de la France, 1968, n°1, p. 23-48. 1 article scientifique, l’exposition des objets découverts (statues, bas-reliefs) y est justifiée. Le résumé des moyens mis en œuvre et des différents partis pris pour la restauration du cloître sont très instructifs. En 1979 Nelly Pousthomis-Dalle fait des restaurations de l'édifice des XIXe et XXe siècles, son sujet de mémoire de DEA, à l'université Toulouse-Le Mirail sous la direction de Marcel Durliat6. Son étude a été publiée sous forme d'article dans les Mémoires de la Société Archéologique du Midi de la France en 19977. Après un rappel historique des différentes phases de constructions, elle fait un bilan et une analyse des actions et des projets de restauration portés au monument, projets et restauration qui étaient, jusqu’à présent, méconnus et non étudiés. Dans les années 1980, le mobilier moderne, particulièrement celui issu des ateliers de sculpteurs installés dans les vallées des Hautes-Pyrénées, est mis en lumière grâce aux études de Françoise-Claire Legrand sur la dynastie des Ferrère, sculpteurs à Asté. Par le biais de cet élan régionaliste, quelques éléments du mobilier de la cathédrale sont mis en avant lors de l'exposition intitulée Regards neufs sur l'art religieux dans les Hautes-Pyrénées, tenue au musée Pyrénéen du château de Lourdes en 19818. Les notices des œuvres ne sont pas fondamentales, mais les différents articles à propos du mobilier religieux restent intéressants. Une recherche universitaire pour un mémoire de Maîtrise à l’université de Toulouse-Le Mirail, est menée en 1990 par Catherine Vincent, sur le cloître de la cathédrale, sous la direction de Michèle Pradalier9. Un historique, un inventaire descriptif, et une analyse des chapiteaux y sont développés. Enfin, un fascicule indispensable sur les orgues de la cathédrale, classés monument historique en 1974, est édité par la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Midi-Pyrénées, à l'occasion de leur restauration en 199310. Après une introduction historique rappelant les différentes étapes de la commandes mais aussi celles de la construction, les différents éléments de l’orgue sont détaillés (matériaux, états, etc.). Avant une présentation de l’artisan restaurateur choisi pour les travaux, le parti pris pour la restauration est justifié. 6 N. POUSTHOMIS-DALLE, Les restaurations de la cathédrale de Tarbes aux XIXe et XXe siècles, Mémoire de DEA de l’université Toulouse-Le Mirail, 1979. 7 N. POUSTHOMIS-DALLE, « Les restaurations de la cathédrales de Tarbes aux XIXe et XXe siècles », Mémoires de la Société Archéologique du Midi de la France, tome LVII, 1997, p.171-188. 8 Regards neufs sur l’art religieux dans les Hautes-Pyrénées, catalogue de l’exposition tenue au Musée Pyrénéen de Lourdes de juin à octobre 1981, Lourdes, Ed. Musée Pyrénéen, 1981. 9 C. VINCENT, Recherche sur le cloître de la cathédrale de Tarbes, mémoire de Maîtrise de l’université Toulouse-Le Mirail, 1990. 10 Orgues de la cathédrale de Tarbes, Direction Régionale des Affaires Culturelles de Midi-Pyrénées, Toulouse, ADDOCC Midi-Pyrénées, 1993. 2 Cette même année, des fouilles de sauvetage, au nord de la cathédrale, sont suscitées par un réaménagement de la voierie. Un compte rendu en est fait par Claude Dubois, dans le Bilan scientifique 1993 de la DRAC et du SRA11. Des vestiges datant des Ier et IIe siècles sont découverts ainsi qu’une zone cimetériale dont la majorité des sépultures y sont en pleine terre, sur trois niveaux. Un dernier ouvrage, dans la veine régionaliste des année 1970-80, est publié en 2006, sous le titre Le Baroque en pays Tarbais12. Abordant les principales églises de Tarbes et de ses environs, l’auteur survole le mobilier de la cathédrale, et s’attarde sur le baldaquin du maîtreautel, œuvre de Marc Arcis, artiste toulousain du XVIIIe siècle. 11 C. DUBOIS, « Tarbes, quartier de la Sède », Bilan scientifique 1993, Direction Régionale des Affaires Culturelles Midi-Pyrénées, Service Régional de l’Archéologie, 1994, p.166. 12 I. BERNARD-CALATAYUD, P. GUITTON, Le baroque en pays tarbais, Connaissance des Ferrère et du baroque pyrénéen, 2006. 3