Atelier régional de partage d`expériences sur les approches

Transcription

Atelier régional de partage d`expériences sur les approches
 PARTENARIAT POUR LA GOUVERNANCE
ENVIRONNEMENTALE EN AFRIQUE DE L’OUEST
-PAGE‐ Atelier régional de partage
d’expériences sur les approches de
gestion intégrée des écosystèmes
Cotonou, du 6 au 8 mai 2015
RAPPORT DE SYNTHESE
1 www.iucn.org/page SOMMAIRE
SOMMAIRE ................................................................................................................................................... 2 SIGLE ET ABREVIATION ........................................................................................................................... 3 I- INTRODUCTION ................................................................................................................................... 4 II- DE LA CEREMONIE D’OUVERTURE ............................................................................................ 4 III- DES PRESENTATIONS ET DISCUSSIONS TECHNIQUES .......................................................... 5 IV- DES TRAVAUX DE GROUPES ..................................................................................................... 10 V- DES RECOMMANDATIONS ADOPTEES .................................................................................... 10 VI- DE LA CEREMONIE DE CLOTURE ............................................................................................. 11 ANNEXES .................................................................................................................................................... 12 2 www.iucn.org/page SIGLE ET ABREVIATION
ABN
:
Autorité du Bassin du Niger
ABV
:
Autorité du Bassin de la Volta
AMVS
:
Autorité de Mise en valeur de la Vallée du Sourou
AVIGREF
CCRE
:
:
Association Villageoise de Gestion des Réserves de Faune
Centre de Coordination des Ressources en Eau
CEDEAO
:
Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest
GIRE
:
Gestion Intégrée des Ressources en Eau
GWP/AO
:
Global Water Partnership/Afrique de l’Ouest
MECGCCRPRNF :
Ministère de l’Environnement Chargé de la Gestion des
Changements Climatiques, du Reboisement et de la
Protection des Ressources Naturelles et Forestières du Bénin
PAGE
:
Programme de Partenariat pour la Gouvernance
Environnementale en Afrique de l’Ouest
PADD
:
Plan d’Actions de Développement Durable
PANA1
:
Programme intégré d’adaptation pour la lutte contre les effets
néfastes des changements climatiques sur la production
agricole et la sécurité alimentaire au Bénin
PDD/DIN
:
Programme de Développement Durable du Delta
Intérieur du Niger
PLCE
:
Programme de lutte contre l’Ensablement dans le Bassin du
Niger
PRAI-MFD
:
Programme d’Aménagement Intégré du Massif du Fouta
Djallon
PREZOH
:
Programme Ressources en Eau et Zones Humides
PSE
:
Paiements pour Services Environnementaux
UEMOA
:
Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine
UICN-PACO
:
Union Internationale pour la Conservation de la
Nature/Programme Afrique Centrale et Occidentale
3 www.iucn.org/page I- INTRODUCTION
Du 6 au 8 mai 2015, s'est tenu à Sun Beach Hôtel à Cotonou (République du Bénin), l'atelier
régional de partage d’expériences sur les approches de gestion intégrée des écosystèmes. Il a été
organisé par l’UICN-PACO avec la collaboration du Ministère de l’Environnement Chargé de la
Gestion des Changements Climatiques, du Reboisement et de la Protection des Ressources
Naturelles et Forestières (MECGCCRPRNF) du Bénin, de la CEDEAO et de l’UEMOA, dans le
cadre du Programme de Partenariat pour la Gouvernance Environnementale en Afrique de l’Ouest
(PAGE).
L’objectif principal de l’atelier était d’offrir un cadre d’échanges et de partages des expériences
sur l’application de l’approche de gestion intégrée des écosystèmes entre participants (cf. TDR).
Plus spécifiquement, il s’agissait de :
-
partager les expériences, notamment
projets/programmes mis en place ;
les
outils
et
les
informations
sur
les
-
s’interroger sur la manière dont les différentes institutions peuvent créer une synergie en
vue de mutualiser leurs différentes ressources dans ce processus, pour renforcer
l’effectivité des programmes et politiques de conservation et de préservation des ressources
naturelles.
Vingt-six (26) participants venus des projets et/programmes, instituions et organisations sous
régionales (cf. Liste des participants) et du Bénin ont pris part à cet atelier. La rencontre s’est
déroulée autour de quatre moments forts à savoir : (i) la cérémonie d’ouverture ; (ii) les
présentations techniques suivies d’échanges, (iii) les travaux de groupes et la cérémonie de
clôture.
II- DE LA CEREMONIE D’OUVERTURE
La cérémonie d’ouverture a été présidée par M. Gervais YEKPOGNI, Secrétaire Général Adjoint,
représentant le Ministre de l’Environnement Chargé de la Gestion des Changements Climatiques,
du Reboisement et de la Protection des Ressources Naturelles et Forestières du Bénin. Son
discours d’ouverture a été précédé par deux allocutions dont l’une de M. Mahamane Dédéou
TOURE, Chargé de Programmes Régionaux au Centre de Coordination des Ressources en Eau
(CCRE), représentant la CEDEAO et l’autre de M. Aboubacar AWAÏSS, Coordonnateur du
Programme Ressources en Eau et Zones Humides (PREZOH), représentant le Directeur Régional
de l’UICN-PACO.
M. TOURE a pris la parole au nom du Commissaire chargé de l’Agriculture, de l’Environnement
et des Ressources en Eau et du Directeur du Centre de Coordination des Ressources en Eau de la
CEDEAO pour souligner l’importance de la gestion intégrée des écosystèmes en tant qu’approche
holistique conjuguant toutes les autres approches de gestion et de conservation des ressources
naturelles. Il a affirmé que «en protégeant et en utilisant durablement les écosystèmes, on diminue
les impacts du changement climatique, on renforce le développement durable et on réduit la
pauvreté et la faim parmi les populations vulnérables». C’est ainsi que, tout en saluant les efforts
de dissémination et d’appropriation de l’approche gestion intégrée des écosystèmes, il a relevé que
«pour la première fois, il va s’agir, ici, d’engager dans notre région, une réflexion de grande
envergure, structurée et adossée à un ancrage politique de haut niveau, et cela dans une
perspective de mise en place d’un processus régional de gestion intégrée des écosystèmes en
Afrique de l’Ouest, engageant tous les acteurs, y compris les Etats, les organismes en charge de
l’aménagement et de la gestion de bassins et la société civile».
4 www.iucn.org/page M. AWAÏSS a, au nom du Directeur régional de l’UICN-PACO exprimé le plaisir de son
institution de pouvoir réunir les participants avec la collaboration de la CEDEAO. Après avoir
témoigné sa reconnaissance aux autorités politiques et administratives béninoises, il a renouvelé
ses remerciements à l’Asdi pour son appui financier. Il a insisté sur le rôle central des ressources
naturelles dans l’économie des pays de l’Afrique de l’Ouest et l’importance de leur gestion
durable. Il a également souligné la nécessité de «…créer une dynamique en Afrique de l’Ouest qui
permette d’unir les efforts de tous pour l’application de l’approche de gestion intégrée des
écosystèmes».
M. YEKPOGNI, au nom du Ministre, s’est félicité de la collaboration avec l’UICN et souhaité la
bienvenue aux participants à Cotonou. Avant d’ouvrir les travaux, il a rappelé que la gestion
intégrée des écosystèmes a été adoptée pour réaliser les objectifs de la Convention sur la Diversité
Biologique et exprimé les attentes de son pays des travaux de cet atelier régional.
Après la cérémonie d’ouverture, un bureau de séance a été mis en place. Il est composé d’un
Président (Yannick BAGLO, Conseiller Technique au Changement Climatique du Ministre), d’un
vice-président (Seyni SEYDOU, Coordonnateur Régional PLCE/ABN), d’un facilitateur (Daniel
Z. LOCONON, Coordonnateur PANA1) et de deux rapporteurs (Hubert N’DJAFA OUAGA et
Ousmane ILBOUDO du PAGE).
Les travaux se sont déroulés pendant trois journées selon l’agenda adopté par les participants (cf.
annexe).
III-
DES PRESENTATIONS ET DISCUSSIONS TECHNIQUES
Une série de quatorze (14) présentations techniques à titre de partage d’expériences ont été faites.
Elles ont été entrecoupées par des échanges. Le résumé de ces présentations ainsi que la synthèse
des échanges sont donnés ci-dessous.
1- Importance des biens et services rendus par les écosystèmes naturels/Dr Hubert
N’DJAFA OUAGA, UICN/PACO
La présentation visait à démontrer l’importance des écosystèmes naturels dont l’eau et le climat
sont les deux principaux déterminants. Elle a ressorti les liens forts entre les écosystèmes ainsi que
ses fonctions spécifiques et les sociétés humaines. Par ailleurs, la bonne santé des écosystèmes est
soulignée comme synonyme de bien-être humain et source de réduction de la pauvreté à travers les
illustrations tirées de l’évaluation des écosystèmes pour le millénaire par l’organisation des
Nations-Unies et les travaux de l’UICN. Sa dégradation, conséquence de sa forte surexploitation
provoque l’amenuisement du bien-être humain et l’accroissement de la pauvreté. Face à un tel
constat, le communicateur a proposé des solutions telles l’amélioration des connaissances sur les
biens et services éco systémiques, l’intégration des services éco systémiques dans les processus de
planification du développement, le financement durable de la gestion des écosystèmes naturels et
le renforcement de la coopération sous régionale.
2- Note introductive sur les approches éco systémiques/Dr Hubert N’Djafa Ouaga,
UICN/PACO
Cette communication visait à introduire la notion d’approche éco systémique ou par écosystème
pour lancer les débats au cours de cet atelier. Elle s’est fondée sur un rappel historique des grands
évènements et dates majeurs qui ont contribué à préciser le concept. Puis, les fondements
théoriques de l’approche ainsi que ses principes ont été exposés. La Conférence des Nations Unies
sur la diversité biologique a adopté l’approche écosystémique comme un outil transversal. Les
autres types d’approches de gestion et de conservation notamment la "gestion durable des forêts",
5 la "Gestion durable de la pêche" et la "Gestion intégrée des bassins versants et des bassins
hydrographiques" ont été présentés et leurs liens avec l’approche par écosystème mis en exergue.
3- Gestion durable du Massif du Fouta Djallon : enjeux et perspectives/ Mahamane
Dédéou TOURE, CCRE/CEDEAO
Face à la dégradation accélérée des ressources naturelles du Massif du Fouta Djallon, la Guinée,
les pays de la sous-région et la Communauté internationale se sont mobilisés. Et c’est ainsi que le
Programme Régional d’Aménagement Intégré du Massif du Fouta Djallon (PRAI/MFD) a été mis
en place en 1981 sous l’égide de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA). Il concerne 8 Etats
dont la Guinée, la Guinée- Bissau, la Gambie, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et la
Sierra Léone. Sa mise en œuvre s’est articulée autour de trois étapes principales : (i) une étape de
préparation ; (ii) une étape d’expérimentation et (iii) une étape de réalisation à grande échelle.
Pour des raisons de subsidiarité, le PRAI/MFD est en cours de transfert de l’Union Africaine à la
CEDEAO. En perspective, la CEDEAO entend notamment faire du Massif du Fouta Djallon un
cadre de coopération régionale dynamique et une zone privilégiée d’application des différentes
conventions internationales, notamment celles qui concernent la lutte contre la désertification, la
préservation de la biodiversité, le changement climatique et les zones humides (Ramsar).
4- La gestion intégrée des écosystèmes dans le Plan d’Actions de Développement
Durable (PADD) 2008 – 2027 de l’Autorité du Bassin du Niger (ABN)/M. Jean Abdias
Compaoré, ABN
La présentation a montré que les écosystèmes terrestres et d’eau douce font partie intégrante du
cycle de l’eau et l’eau, a une contribution irremplaçable aux services écosystémiques. La gestion
intégrée des écosystèmes est opérationnalisée dans le Plan d’Actions de Développement Durable
(PADD) 2008-2027 qui est le couronnement de la vision partagée de l’ABN. Les principes et
orientations stratégiques de la vision partagée sont en cohérence et s’inscrivent harmonieusement
dans les principes de Gestion Intégrée des Ecosystèmes (GIE). Le contenu de 8 des 12 principes
de la GIE sont pris en compte dans celui de 8 des 9 principes de Gestion et de bonne gouvernance
pour un développement durable et partagé du Bassin du Niger. Les directives opérationnelles des
principes de GIE sont traduites dans le PADD par des actions précises avec des situations
d’exécution spécifiques. Au regard des défis et perspectives pour la mise en œuvre de la gestion
intégrée des écosystèmes à l’ABN, des recommandations ont été formulées et concerne la revue
critique et systématique des principes de la GIE par rapport au contenu et aux pratiques de mise en
œuvre du PADD et la prise en compte systématique de certaines directives comme la gestion
décentralisée, l’approche genre, la dimension économique de la gestion des écosystèmes.
1ère série des échanges :
Cette série de quatre communications a permis aux participants de réaffirmer l’importance de la
gestion intégrée des écosystèmes et de noter que :
- Les questions d’opérationnalisation du Programme Régional d’Aménagement Intégré du
Massif du Fouta Djallon (PRAI/MFD) sont toujours en discussion. Toutefois, les
organismes de bassins sont fortement impliqués aux concertations en cours pour le
transfert de charge du programme de l’UA à la CEDEAO.
- Les aires protégées et les écosystèmes sont bien pris en compte dans la mise en œuvre du
Plan d’Actions de Développement Durable (PADD). Dans ce programme, les projets sont
classés en projets régionaux, nationaux et locaux mais force est de noter que les structures
focales nationales ne jouent pas efficacement leurs rôles de coordination. Il est donc
apparu la nécessité de mettre en place un mécanisme cohérent et harmonisé de suivi6 évaluation des projets nationaux. Avec le secteur privé, aucun cas de partenariat n’est
encore établi. Toutefois, les chefs d’Etat ont instruit l’ABN de s’inscrire dans ce type de
partenariat. Concernant les 220 indicateurs de performance du PADD, il ressort que
seulement 28 ont été retenus pour être suivis avec les Etats. Mais dans les faits, 21
indicateurs sont effectivement suivis.
Les participants ont souhaité l’intégration des écosystèmes dans la planification du développement
et l’identification d’une démarche analogue à la GIE plus approprié à mettre en œuvre dans la
région. Pour cela, il est nécessaire de mettre en valeur les services écosystémiques marchands pour
amener les planificateurs à cette prise en compte.
Il a été souligné la nécessité de :
- améliorer les connaissances sur les écosystèmes ;
- renforcer les capacités nationales sur la gestion intégrée des écosystèmes.
5- Quelle stratégie de gestion intégrée des écosystèmes de la Vallée du Sourou face aux
menaces diverses de déstabilisation ?/M. Moussa ZIDA, AMVS
L’état des lieux des ressources naturelles a conduit la communauté internationale a déclaré la
vallée du Sourou site Ramsar N°1885 en 2009. Les différentes pressions sur les ressources
forestières, édaphiques, halieutiques et fauniques ainsi que l’impact du changement climatique
font courir de graves menaces sur les écosystèmes de la Vallée du Sourou. Pour inverser les
tendances, des mesures de conservation et de restauration sont prises dans le cadre de la mise en
œuvre du plan stratégique à l’horizon 2025 et du premier plan d’actions (2010-2015) de l’Autorité
de Mise en Valeur du Sourou en collaboration avec les partenaires Techniques et Financiers. Les
initiatives concernent de manière tout azimut la restauration/conservation de la forêt, des sols, des
eaux et des ressources halieutiques en s’appuyant sur un cadre juridique, institutionnel et
organisationnel approprié.
6- Etat environnemental du bassin transfrontalier de la volta, approche d'intervention
pour une gestion durable des écosystèmes du bassin : cas du Projet "Résolution des
Problèmes Transfrontaliers dans le Bassin Versant de la Volta et dans sa Zone
Côtière Avale"/M. Razaki Sanoussi, ABV
Le projet est une réponse aux problèmes transfrontaliers régionaux prioritaires à travers une
approche plus coordonnée de gestion basée sur les principes de la GIRE aux niveaux national et
régional et, en tenant compte de la participation de tous les acteurs clés; plus particulièrement le
secteur privé et les autorités locales. L’approche de ce projet repose sur une démarche holistique
qui responsabilise les acteurs/partenaires à tous les niveaux. Sa phase pilote «Restauration et
protection des lits de rivières de la volta Noire et de ses affluents, grâce aux campagnes
participatives de reboisement au Ghana et en Côte d’Ivoire» a permis le renforcement des
capacités des acteurs sur les plans institutionnel, opérationnel, organisationnel et technique dans le
domaine de la gestion intégrée des écosystèmes transfrontaliers. Ce projet a également permis de
démontrer que deux Etats peuvent se mettre ensemble autour d’une même problématique
transfrontalière et en chercher la solution.Les résultats et les leçons/enseignements tirés de cette
mise en œuvre ainsi que les difficultés rencontrées ont orienté l’ABV dans l’identification
d’actions prioritaires de son programme stratégique.
2ème série des échanges :
Les échanges sur les présentations des expériences de l’AMVS et de l’ABV font ressortir que :
- d’énormes quantités d’engrais sont utilisées dans la vallée du Sourou pour la production et
cela représente une source importante de pollution des eaux. Cette vallée bien que site
7 -
Ramsar abrite une plaine aménagée d’environ 60 km² sur un potentiel aménageable de 300
km². Des initiatives de suivi de la qualité de l’eau, de production d’alevins ainsi des actions
de reboisement, de sensibilisation sur l’utilisation des foyers améliorés ont été entreprises.
les structures locales qui seront mises en place dans les pays par l’ABV feront parties de
ses organes. Par ailleurs, les structures décentralisées qui mettent en œuvre les activités
maîtrisent les stratégies nationales dans leur pays.
7- Les acquis du Programme de Lutte Contre l’Ensablement dans le Bassin du Niger
(PLCE/BN)/M. Seyni SEYDOU, ABN
Le PLCE/BN, en tant qu’expresse des plus Hautes Autorités des pays membres de l’ABN,
s’inscrit dans la mise en œuvre du PADD. Il s’est appuyé dans sa mise en œuvre sur un dispositif
institutionnel de qualité et des cadres d’intervention fonctionnels à tous les niveaux. Le
Programme a atteint l’ensemble de ses résultats et les indicateurs majeurs sont satisfaits.Sa
démarche participative a permis la responsabilisation des populations à travers la décentralisation
effective des ressources financières et de la gestion des ressources naturelles. Les acquis du
programme s’apprécient en termes de : (i) régénération des sols dégradés ; (ii) amélioration des
rendements agro-pastoraux ; (iii) amélioration de la qualité alimentaire des hommes et du bétail ;
(iv) réduction de l’exode rural ; (v) renforcement des capacités organisationnelles, techniques et
matérielles des populations ; (vi) amélioration du taux de scolarité ; (vii) amélioration de la santé
de la mère et de l’enfant et surtout (viii) changement positif de comportement des acteurs en
matière de préservation de l’environnement.
8- Gestion des écosystèmes lacustres au Benin/M. Eugène C. DESSOUASSI/Université
d’Abomey Calavi
Les écosystèmes lacustres du Bénin sont soumis à des exploitations multiples qui interpellent une
stratégie de gestion durable. Cependant, avant 1998, le cadre politique, législatif et institutionnel
n’était pas favorable à une telle stratégie et de nombreuses contraintes et limites de gestion de ces
écosystèmes sont enregistrées. A partir de 1998, ledit cadre a été amélioré et le Bénin a adopté de
nouvelles approches de gestion des ressources en eau notamment la Gestion Intégrée des
Ressources en Eau (GIRE) et l’Approche écosystémique des pêches.
9- Expérience du GWP/AO en matière de gestion des bassins transfrontaliers: Approche
du projet «Eau au service de la croissance et de la lutte contre la pauvreté dans le
bassin transfrontalier de la Mékrou»/M. Corneille AHOUANSOU
Le projet est dans sa phase de mise en route (conduite des études de base) et s’active à établir un
cadre et un mécanisme de coopération pour le dialogue politique et la planification à long terme de
la gestion de l’eau pour le développement dans le bassin de la Mékrou.
3ème série des échanges :
Il ressort des échanges que :
- dans le cadre de la mise en œuvre du PLCE/BN, il y a des limites dans l’introduction de
certaines espèces herbacées notamment le leptadenia et le vétivert dans la récupération des
terres parce qu’elles ne se développent que sous certaines pluviométries.
- la gestion intégrée des écosystèmes repose sur un engagement politique fort. Les droits
moderne, coutumier et religieux doivent être nécessairement bien intégrés pour rendre le
droit positif plus efficace.
- l’exécution du projet Mékrou incombe aux Etats partenaires qui recevront les
financements. Le projet construira les synergies après avoir fait l’inventaire des projets
8 similaires en cours ou en instance d’exécution. Le cadre de coopération pour l’exécution
du projet fera l’objet de signature par les ministres en charge de l’eau lors d’une réunion de
l’ABN.
10- Programme de Développement Durable du Delta Intérieur du Niger (PDD/DIN) /M.
Abdoulaye Biné GUINDO, Coordonnateur régional du PDD-DIN
La démarche du PDD/DIN est surtout basée sur une approche participative, la recherche de
synergie entre intervenants et la mise en place de cadre de concertation entre les différents acteurs.
Sa stratégie d’intervention repose sur le «Faire-Faire» à travers le partenariat avec les ONG,
projets, services techniques, associations sur la base de contrats, et protocoles d’accord de
collaboration en vue de la gestion des écosystèmes forêts classées et non classées ainsi que des
Bourgoutières et des écosystèmes des plans d’eau. Des activités génératrices de revenus sont
mises en œuvre en soutien aux différentes initiatives.
11- L’adaptation du Bénin au changement climatique/M. Daniel Z. LOCONON,
Coordonnateur PANA1
Le PANA1 est une expérience pilote et sa mise en œuvre s’appuie sur un cadre institutionnel et
organisationnel qui met l’accent sur la responsabilisation et la participation effective des acteurs à
tous les niveaux. Ce dispositif a permis le renforcement des capacités en infrastructures, en
intrants et équipements agricoles des communautés bénéficiaires.
4ème série des échanges :
Les participants ont exhorté le PDD/DIN à se prévaloir des directives de la convention Ramsar
pour mettre en place un mécanisme de coordination des interventions. Ils ont relevé la nécessité
des études systématiques d’impact environnemental avant toutes initiatives d’aménagement. Pour
l’élaboration des plans de gestion par le PDD/DIN, il ressort qu’elle est participative et répond aux
soucis de responsabilisation et d’appropriation à tous les niveaux. Le programme n’a pas
d’ancrage avec l’office du Niger et s’engage à travailler pour plus de synergie avec l’ABN.
Concernant le PANA, il est ressorti qu’une stratégie de sortie du projet est en cours d’élaboration
pour la réplication de ses résultats. L’approche institutionnelle promue permet de consolider les
acquis en s’appuyant sur les structures locales. Il a été suggéré que le PANA prospecte la
possibilité pour l’Etat de subventionner l’équipement et d’accompagner l’encadrement techniques
pour faciliter la vulgarisation des technologies dans d’autres villages. Cependant, les participants
ont relevé qu’en matière d’adaptation, aussi bien les équipements que les ouvrages doivent être à
la portée des populations.
12- Allocation de l’eau aux écosystèmes pour la conservation et un développement socioéconomique durable/Pr Awaiss Aboubacar, UICN-PACO
La présentation s’est employée à mettre en exergue le processus pour l’allocation et la gestion de
l’eau en vue du maintien des fonctions des écosystèmes des zones humides. A ce titre, il a été
ressorti l’importance, le rôle et les liens étroits entre l’allocation de l’eau, la gestion des
écosystèmes des zones humides et le renforcement de ses fonctions utiles à l’homme.
13- Conservation à la périphérie des AP : des projets qui contribuent à la gestion intégrée
des écosystèmes/M. Lacina KONE, UICN-Niger
La présentation montre que le concept aire protégée s’intègre dans l’approche par écosystème. Les
projets de conservation s’appliquent à assurer une forte décentralisation des initiatives et une
9 responsabilisation pleine et entière des communautés, associations et ONG locales. "Petits" ou
"grands", ces projets se complètent à la périphérie des aires protégées.
14- Conditions d’application des PSE en Haute Guinée/M. Maxime SOMDA,
UICN/PACO
La haute Guinée regorge d’un important potentiel en services écosystémiques. Les opportunités de
mise en place des Paiements pour Services Environnementaux (PSE) existent mais des défis
d’ordre organisationnel, politique et institutionnel doivent être relevés pour son
opérationnalisation. L’étude a identifié neuf (9) options de PSE dont cinq (5) pourraient être
expérimentées:
5ème série des échanges :
Les échanges montrent que :
- dans l’allocation de l’eau, aucun usage n’est prioritaire. Toutefois, une attention
particulière doit être accordée aux usages humains prioritaires.
- à la périphérie des aires protégées, les AVIGREF sont des acteurs autonomes actifs. Les
questions de gouvernance permettent de résoudre la place de l’homme dans les aires
protégées en termes de responsabilité et de participation. Les élus doivent être au centre de
la gouvernance des aires protégées.
- certains pays de la sous-région comme la Côte d’Ivoire, la Guinée et le Ghana
expérimentent déjà les PSE.
IV-
DES TRAVAUX DE GROUPES
Suite aux partages d’expériences en plénière, les participants ont été répartis en deux groupes de
travail pour réfléchir sur le même thème : "Ecosystèmes partagés et mise en œuvre des approches
par écosystèmes" autour des éléments suivants :
a)
b)
c)
d)
Exemples d’utilisation réussie des approches par écosystème dans la sous-région ;
Atouts et enjeux de l’adoption de l’approche par écosystème dans la sous-région ;
Contraintes/défis majeurs à relever pour l’adoption de l’approche dans la sous-région ;
Actions pertinentes et leur résultat éventuel en vue de l’adoption de l’approche dans la
sous-région ;
e) Recommandations pertinentes sous forme d’idée de projet en vue de l’adoption de
l’approche dans la sous-région.
Les résultats des travaux de groupe (cf. annexe 3) ont fait l’objet de restitution en plénière par les
différents rapporteurs et ont été suivis d’échanges.
V- DES RECOMMANDATIONS ADOPTEES
A l’issue des travaux, les participants à l’atelier ont formulé une motion de remerciements et
adopté les recommandations suivantes :
1. Renforcer la coopération sous régionale en matière de gestion intégrée des écosystèmes ;
2. Préparer un plan d’actions régional de gestion intégrée des écosystèmes en Afrique de
l’Ouest sous l’égide de la CEDEAO ;
3. Evaluer à juste valeur (écologique, économique, sociale, culturelle, etc.), la contribution
des écosystèmes à l’économie nationale ;
4. Développer des programmes de recherche opérationnelle pour améliorer les connaissances
sur les biens et services éco systémiques ;
10 5. Mettre en place une plate-forme d’échange entre les experts pour un meilleur partage des
expériences sur l’approche par écosystème.
A l’intention des participants, il a été recommandé de :
1. Restituer les enseignements tirés de cet atelier aux cadres des ministères impliqués dans la
mise en œuvre des projets utilisant l’approche par écosystème (PANA1 au Bénin);
2. Travailler chacun à son niveau à la promotion de l’approche par écosystèmes dans son
organisation ;
3. Renforcer le partenariat entre l’UICN et le Bénin.
VI-
DE LA CEREMONIE DE CLOTURE
Le mot de clôture de l’atelier a été prononcé, au nom du Ministre en charge de l’Environnement,
par M. Yannick BAGLO, Conseiller Technique au Changement Climatique. Dans son
intervention, il s’est réjoui des résultats de l’atelier et a renouvelé la disponibilité des autorités
béninoises à accompagner de telles initiatives et toutes celles portées par l’UICN et ses partenaires
notamment la CEDEAO et l’UEMOA. L’intervention de M. BAGLO a été précédée par celles de
M. Mahamane Dédéou TOURE et M. Maxime SOMDA.
M. TOURE a exprimé la satisfaction de la CEDEAO pour le bon déroulement des travaux de
l’atelier et les résultats obtenus et l’engagement de son institution à faire de la gestion intégrée des
écosystèmes une réalité en Afrique de l’Ouest.
M. SOMDA a traduit la reconnaissance de l’UICN aux autorités béninoises et souhaité la
poursuite des réflexions pour l’aboutissement de l’approche gestion intégrée des écosystèmes
11 ANNEXES
12 Annexe 1 : Les termes de référence de l’atelier
I. Contexte et justification
Aujourd’hui, les activités humaines constituent la principale source de menace grave sur la
diversité biologique, c'est-à-dire la variété de la vie sur la Terre et les modèles naturels qu'elle
forme. En effet, les processus qui lient écosystèmes et espèces sont complexes et une intervention
effectuée dans un lieu géographique donné peut avoir des répercussions imprévues ailleurs,
plusieurs années plus tard.
L'approche par écosystème propose une excellente stratégie de gestion intégrée des sols, des eaux
et des ressources vivantes - une stratégie qui favorise la conservation et l'utilisation durable d'une
manière équitable. Elle est fondée sur l'application de méthodologies scientifiques adéquates
concentrées sur des paliers d'organisation biologique et douze principes ont été édictés pour son
application. Ces paliers couvrent les principales structures, processus, fonctions et interactions
entre les organismes et leur environnement. En outre, l'approche par écosystème a le mérite de
reconnaître que les populations humaines, dans leur diversité culturelle, sont une composante
intégrante de nombreux écosystèmes. En définitive, tous les biomes, et donc tous les programmes
de travail, sont liés entre eux à un degré ou un autre. Une action de gestion qui ne tienne pas
compte de ces liens ne peut réussir pleinement.
L'approche par écosystème exige une gestion adaptative pour traiter le caractère dynamique et
complexe des écosystèmes et en l'absence d'une connaissance ou compréhension complète de leur
fonctionnement. Souvent, les processus éco systémiques ne sont pas linéaires et révèlent des
décalages. Ceci conduit à des discontinuités, ouvrant la voie à l'incertitude et les surprises. Seule
une gestion adaptative peut apporter des réponses à ces incertitudes puisqu'elle contient des
éléments d'apprentissage par l'expérience ou de feedback de recherche. Cette approche joue
également un rôle fondamental quand il s'agit d'orienter l'action des différents programmes de
travail de la Convention et de tisser des liens entre ces programmes.
Loin d'exclure d'autres approches gestion et de conservation, l'approche par écosystème peut
même les accompagner et les compléter. Parmi ces approches, il y a lieu de citer la gestion fondée
sur l'écosystème, la gestion durable des forêts, la gestion intégrée des bassins versants, la gestion
intégrée des zones marines et côtières, et les méthodes rationnelles de pêche, etc. D'autres
approches similaires telles que les réserves de la biosphère, les aires protégées et les programmes
de conservation d'espèces individuelles, et d'autres approches réalisées dans le cadre des politiques
et stratégies nationales, peuvent être intégrées au contexte de l'approche par écosystème pour
prendre en charge les situations complexes.
L’approche gestion intégrée des ressources de la biodiversité, qui a été adoptée pour réaliser les
trois objectifs de la Convention sur la diversité biologique que sont : i) la conservation ; ii)
l'utilisation durable de la diversité biologique et iii) le partage équitable des avantages découlant
de l'utilisation des ressources génétiques, se pose comme un immense défi pour l'humanité. A
l'occasion de sa seconde réunion, tenue à Jakarta en novembre 1995, la Conférence des Parties
avait retenu l'approche par écosystème comme principal cadre d'action de la Convention et,
depuis, y renvoie lors de l'élaboration et l'application des différents programmes de travail
thématiques et intersectoriels ainsi que dans les lignes directrices qui ont été élaborées dans le
cadre de ces programmes de travail.
La Convention sur la diversité biologique (CDB) est le premier et unique traité international à
opter pour une approche holistique fondée sur l'écosystème pour la conservation et l'utilisation
durable de la biodiversité. L'approche par écosystème est l'un des principaux concepts guidant ces
efforts de gestion des ressources biologiques et son cadre d'action aux termes de la Convention
13 permet de réaliser un certain équilibre entre les trois objectifs de la Convention. L'approche par
écosystème est apparue comme un principe fondamental de la mise en œuvre de la Convention sur
la diversité biologique dès l'avènement de cette dernière.
Actuellement, chacun des programmes de travail de la Convention intègre l'approche par
écosystème dans ses buts et activités. Le rôle central de l'approche par écosystème est également
énoncé dans le Plan stratégique de la Convention.
Aujourd’hui, dans les organisations sous régionales et dans les pays, les efforts de dissémination et
d’appropriation de l’approche intégrée de gestion des écosystèmes pour la gestion durable des
écosystèmes naturels sont en cours.
Les présents termes de référence sont élaborés en vue de la tenue d’un atelier régional dans le but
de mutualiser et partager les expériences en matière d’application de l’approche de gestion éco
systémique dans les principaux hydro-systèmes ouest-africains.
II. Objectifs
L’objectif principal de cet atelier est d’offrir un cadre d’échanges et de partages des expériences
sur l’application de l’approche de gestion intégrée des écosystèmes entre participants. Plus
spécifiquement, il s’agira de :
- présenter une note d’information sur l’approche de gestion intégrée des écosystèmes ;
- partager les expériences des uns et des autres, notamment les outils, les projets/programmes
mis en place ;
- s’interroger sur la manière dont les différentes institutions peuvent créer une synergie en
vue de mutualiser leurs différentes ressources dans ce processus, pour renforcer l’effectivité
des programmes et politiques de conservation et de préservation des ressources naturelles.
III. Résultats attendus
Au terme de cette action, les résultats escomptés sont :
- Le concept et les enjeux de l’approche de gestion intégrée des écosystèmes sont mieux
connus et appropriés des participants ;
- Des expériences d’application de ladite approche sont partagées entre participants ;
- Des propositions de synergie sont formulées à l’endroit des institutions concernées
- Des recommandations sont formulées pour une adoption de l’approche par les pays et les
institutions régionales.
IV. Méthodologie de travail
Deux approches seront utilisées pour atteindre les résultats escomptés :
- Des présentations en plénière des projets et programmes régionaux et des initiatives portant
sur l’approche de gestion éco systémique suivies de discussions ;
- Des travaux de groupes, où les participants plancheront d’une part, sur les voies et moyens à
mettre en œuvre, les contraintes et les défis majeurs à relever pour une appropriation de
l’approche dans la sous-région en vue d’en faire un outil de planification des actions de
développement et d’autre part, des propositions (recommandations) visant l’adoption de
l’approche dans les initiatives sous régionales.
14 V. Participants
Cet atelier s’adresse aux cadres planificateurs ou gestionnaires :
- des organismes sous régionaux ;
- des coordonnateurs de projets et programmes concernant des écosystèmes particuliers ;
- des acteurs de la société civile impliqués dans la mise en œuvre des projets sur le terrain.
VI. Date et lieu
Du 06 au 08 mai 2015 à Sun Beach Hôtel de Cotonou au Bénin.
VII. Agenda Provisoire
Heure
8h30-9h00
9h00-9h30
9h30-9h45
9h45-10h00
Activités
06 mai 2015
Responsable
Accueil et installation des participants
Cérémonie d’ouverture :
 Mot de bienvenue du Président du Comité d’organisation ;
 Allocution du Représentant du CCRE/CEDEAO ;
 Allocution du Directeur Régional de l’UICN – Afrique de l’Ouest et du Centre ou son Représentant ;
 Discours d’ouverture du Ministre Chargé de la Gestion des Changements Climatiques, du Reboisement
et de la Protection des Ressources Naturelles et Forestières du Bénin ou son Représentant
Photo de famille
Pause-café
Organisateurs

UICN/PACO
Mise en place du bureau de séance
Protocole du
Ministère
Session 1 : Plénière
10h-10h30
10h30-13h00
13h00-14h30
14h30-16h00
16h00
9h00-10h30
 Examen de l’agenda
 Objectifs et résultats attendus de l’atelier
Communications introductives :
1. Importance des biens et services rendus par les écosystèmes naturels par Dr Hubert N’Djafa Ouaga de
l’UICN/PACO (15 mn) ;
2. Note introductive sur les approches éco systémiques par Dr Hubert N’Djafa Ouaga de l’UICN/PACO
(15 mn).
Présentation des projets et programmes sur l’approche de gestion des écosystèmes :
1. Programme du massif du Fouta-Djallon en Guinée (MFD) par Mahamane Touré du
CCRE/CEDEAO (20 mn) ;
2. Place des Ecosystèmes dans le Plan d'Action de Développement Durable-2025 du Bassin du Niger." par
Jean Abdias Compaoré de l’ABN (20 mn) ;
Echanges sur les communications de la plénière
3. Quelle stratégie de gestion intégrée des écosystèmes de la Vallée du Sourou face aux menaces diverses
de déstabilisation par Moussa Poulmawendé Zida de l’AMVS (20 mn) ;
4. Etat environnemental du bassin transfrontalier de la volta : approche d’intervention pour la gestion
durable du bassin par Razaki Sanoussi de l’ABV (20 mn) .
Echanges sur les communications de la plénière
Pause-déjeuner
1. Expériences du PLCE en matière de gestion intégrée des écosystèmes dans le bassin du Niger" par
Seyni SEYDOU, Coordonnateur Régional/ABN (25 mn) ;
2. Gestion des écosystèmes lacustres au Bénin par Eugène Dessouassi de l’UAC (25 mn) ;
3. Stratégie du GWP/AO en matière de gestion des bassins transfrontaliers : cas du projet Mékrou, par
Corneille AHOUANSOU, Chargé du projet Mékrou
Echanges sur les communications de la plénière
Pause-café
Fin de la journée
07 mai 2015
Suite session 1 : Plénière
Présentation des expériences de mise en œuvre des projets et programmes :
1. Approche de gestion intégrée des écosystèmes dans le Delta Intérieur du Niger au Mali par Abdoulaye
15 Bureau
Bureau
Organisateurs
Participants
Organisateurs
Heure
2.

10h30-11h00
11h00-13h00
3.
4.
5.
6.
7.
13h00-14h00
Activités
Biné GUINDO, Coordonnateur régional du PDD-DIN – Mali (20 mn) ;
Projet PANA1 : Approche institutionnelle de mise en oeuve, Coordonnateur PANA1, par Daniel Z.
LOCONON (20 mn)
Echanges sur les communications de la plénière
Pause-café
Allocation de l’eau aux écosystèmes par le Pr Awaiss Aboubacar UICN-PACO (20 mn) ;
Conservation à la périphérie des AP : des projets qui contribuent à la gestion intégrée des écosystèmes
par Lacina Koné de l’UICN/Niger (20 mn) ;
Conditions d’application des PSE en Haute Guinée par Maxime Somda / UICN/PACO (20 mn).
Echanges sur les communications de la plénière ;
Présentation des TDR et constitution des groupes.
Pause-déjeuner
Responsable
Bureau
Organisateurs
Bureau
Organisateurs
Session 2 : Travaux de groupe
14h00-16h30

Travaux de groupe
16h30
Bureau
Organisateurs
Pause-café - Fin de la journée
9h00-10h30

08 mai 2015
Session 2 (suite) : Plénière
Restitution des travaux de groupe et discussions
10h30-11h00
Participants
Organisateurs
Pause-café
11h00–12h00

12h00- 13h00
Cérémonie de clôture :
 Lecture du rapport ;
 Recommandations ;
 Motions de remerciement ;
 Discours.
Finalisation du rapport
13h00
Bureau
Organisateurs
Pause-déjeuner
Annexe 2 : Liste des participants
N°
Nom et prénom (s)
Qualification/ Structure
Pays
Téléphone
E-mail
1
TOURE Mahamane
Dédéou
Chargé de Programmes Burkina
Régionaux
Faso
(00226) 70455292
[email protected]
2
NDJAFA Ouaga
Hubert
UICB/PACO
Burkina
Faso
(00226) 70171228
[email protected]
3
SEYDOU Seyni
ABN
Niger
(00227) 96870613
[email protected]
90020879
4
LOCONON Z.
Daniel
Expert en ACC/PANA1
Bénin
97 027 422
[email protected]
5
ILBOUDO Ousmane UICN/PAGE
Burkina
Faso
(00226) 70232603
[email protected]
6
AMADOU Abdou
Salami
ABE/MECGCCRPRNF
Bénin
66 361 753
[email protected]
7
BOKO Frechno
Environnementaliste/ON
Bénin
G OFEDI
97 271 237
[email protected]
8
DESSOUASSI
Eugène
LHA/FSA/UAC
Bénin
97 580 352
[email protected]
9
MOUNOU
SAMBIENI Kassa
Secrétaire Permanent de
la Commission Nationale Bénin
du
Développement
97 691 649
[email protected]
16 N°
Nom et prénom (s)
Qualification/ Structure
Pays
Téléphone
E-mail
Durable (CNDD)
10
COMPAORE Jean
Abdias
Environnementaliste/ABN
11 SOMDA Maxime
Coordonnateur
UICN-PACO
12 AVIKPO D. Joel
CTRN/MECGCCRPRNF
Niger
PAGE Burkina
Faso
(00229) 94099243
[email protected]
(227° 97924203
(00226) 70254812
[email protected]
Bénin
(00229) 97433538
[email protected]
13 AWAISS Aboubacar UICN-PACO
Burkina
Faso
(00226) 76818834
[email protected]
14 ROCCA Marcello
Burkina
Faso
(00226) 74860512
[email protected]
15 QUENUM I. Armand Représentant DGFRN
Bénin
97 955 600
[email protected]
16 DOVOEDO G. Isaac DGCC/MECGCCRPRNF
Bénin
97 882 876
[email protected]
[email protected]
17 FASSASSI Djelilou
PANA1/DGCC
Bénin
97 888 205
[email protected]
18 LOCONON Carine
PANA1
Bénin
96 433 642
[email protected]
UICN-PACO
19
LANDOU Ismaïlou
Y.
PANA1/DGCC
Bénin
97 887 953
[email protected]
20
AHOUANSOU
Corneille
GWP-AO
Burkina
Faso
(00226) 74192706
corneille.ahouansou@gwpao.
org
21 SANOUSSI Razaki
Directeur Planification / Burkina
GIRE-ABV
Faso
(00226) 67393313
[email protected]
22 GUINDO Abdoulaye
Coordonnateur
PDD-DIN Mopti
(00223) 76089763
[email protected]
65636560
23 KONE Lacina
Chargé de Programme
Niger
UICN
(00227) 89867486
24 ZIDA Moussa
Directeur des Affaires
Burkina
Foncières
et
Faso
Environnement
(00226) 70688011
[email protected]
25 AHO Nestor
Prof UAC
Ressource
Bénin
(00229) 97328931
[email protected]
26 BAGLO Yannick
CTCC/MECGCCRPRNF Bénin
(00229) 97267150
[email protected]
Rég
Personne
Mali
17 [email protected]
Annexe 3 : Résultats des travaux de groupes
I- Groupe 1
Membres : Prof Nestor AHO (Président) ; Daniel Zinsou LOCONON ; Lacina KONE ;
Abdoulaye Biné GUINDO ; Seyni SEYDOU ; Moussa ZIDA ; Maxime SOMDA et Frechno
BOKO (Rapporteur)
1. Donnez deux à trois exemples d’utilisation réussie des approches par écosystème dans la
sous-région
1. Programme de lutte contre l’ensablement dans le Bassin du Niger (PLCE / BN)
2. Programme de lutte contre les plantes aquatiques envahissantes
3. Gestion des écosystèmes lacustres au Bénin
2. Listez les atouts et les enjeux de l’adoption de l’approche dans la sous-région
Atouts
Enjeux
- Volonté politique et existence d’un environnement - Développement des synergies d’action
juridique et institutionnel favorable
entre projets et programmes
- Facilité de financements au niveau régional et international
3. Listez les contraintes/défis majeurs à relever pour l’adoption de l’approche dans la sousrégion
Contraintes
- Manque de concertation entre les partenaires
techniques et financiers
- Conflits d’intérêt entre les institutions
- Multiplicité des procédures d’exécution
- Absence de volonté politique d’investir dans la
gestion de l’environnement au niveau national,
régional et communal
- Instabilité institutionnelle
Défis majeurs
- Inventaire des initiatives de gestion intégrée des
écosystèmes
-Adoption d’acte juridique régional sur la gestion
intégrée des écosystèmes en Afrique de l’Ouest
- Application de l’approche gestion intégrée des
écosystèmes
- Mise en place de cadres de concertation
thématique
4. Identifiez 3 à 4 actions pertinentes et leur résultat éventuel en vue de l’adoption de
l’approche dans la sous-région.
Actions pertinentes
A1 : Mettre en place des cadres de concertation
régional et national sur l’approche écosystème
A2 : Inventorier les initiatives de gestion
intégrée des écosystèmes
A3 : Créer une synergie entre les projets et
programmes
Résultats
R1 : Mise en cohérence et capitalisation
R2 : Un répertoire des initiatives de gestion intégrée
des écosystèmes est disponible
R3 : l’approche gestion intégrée des écosystèmes est
mise en œuvre de manière efficace et efficiente au
niveau de la région ouest africaine
18 5. Formuler une à deux recommandations pertinentes sous forme d’idée de projets en vue
de l’adoption de l’approche dans la sous-région
R1 : Programme de gestion intégrée des écosystèmes dans l’espace CEDEAO
R2 : Programme de gestion intégrée des complexes d’Aires Protégées transfrontaliers en Afrique de
l’Ouest
II- Groupe 2
Membres : TOURE Mahamane Dédéou ; AMADOU Abdou Salami ; DESSOUASSI Eugène ;
MOUNOU SAMBIENI Kassa ; COMPAORE Jean Abdias ; AVIKPO D. Joel ; QUENUM I.
Armand ; DOVOEDO G. Isaac ; LOCONON Carine ; LANDOU Ismaïlou Y. ; SANOUSSI
Razaki
1- Donnez deux à trois exemples d’utilisation réussie des approches par écosystème dans
la sous-région
1. "Expériences du PLCE en matière de gestion intégrée des écosystèmes dans le bassin du Niger"
(Respect des principes 2, 4, 7, 9, 10, 11, 12)
2. La gestion intégrée des écosystèmes dans le plan d’action de développement durable (PADD) 20082027 de l’autorité du Bassin du Niger (ABN) ; (Respect des principes 1, 2, 4, 7, 9, 10, 11, 12)
3. Dissémination des méthodes de lutte intégrée contre les végétaux aquatiques envahissant les plans
d’eau en Afrique de l’Ouest (Respect des principes 1, 2, 4, 7, 11)
2- Listez les atouts et les enjeux de l’adoption de l’approche dans la sous-région
Projet
1. Atouts
2. Enjeux
"Expériences du PLCE en matière
de gestion intégrée des écosystèmes
dans le bassin du Niger" (Respect
des principes 2, 4, 7, 9, 10, 11, 12)
- Approche participative et décentralisée
- Capitalisation et valorisation de toutes
les formes de connaissances dont les
bonnes pratiques locales en matière de
DRS-CES
- Volonté des différents pays au plan
régional de se mettre ensemble pour le
développement intégré et durable du
bassin
- Mise en place des mécanismes pérennes
et instruments de gouvernance
- Maintien de la dynamique
de collaboration pour la
restauration des terres aux
niveaux terroir, national et
régional
- Maintien des règles qui
régissent la coopération
entre les différents pays
La
gestion
intégrée
des
écosystèmes dans le plan d’action
de développement durable (PADD)
2008-2027 de l’autorité du Bassin
du Niger (ABN) ; (respect des
principes 1, 2, 4, 7, 9, 10, 11, 12)
3- Listez les contraintes/défis majeurs à relever pour l’adoption de l’approche dans la
sous-région
3. Contraintes
- Non-respect des clauses des protocoles d’accord
(non-paiement des contre parties nationales)
- Non prise en compte des interventions de lutte
contre la dégradation des terres et des eaux dans
les plans et programmes de développement au
niveau national, sous-national et local
4. Défis majeurs
- Assurer une meilleure connaissance des biens et
services éco-systémiques au niveau des systèmes
de planification et l’intérêt de leur gestion durable
à travers une approche intégrée
- Rendre plus visible la contribution des biens et
services éco-systémiques à l’économie nationale
19 4- Identifiez 3 à 4 actions pertinentes et leur résultat éventuel en vue de l’adoption de
l’approche dans la sous-région.
Actions pertinentes
A1 : Poursuivre le partage d’expériences entre les
différentes parties prenantes aux niveaux régional,
national et local
A2 : Faire adopter les approches harmonisées de gestion
intégrée des écosystèmes dans la sous-région par le biais
des organisations sous régionales (UEMOA, CEDEAO,
etc.)
A3 : Veiller à la mise en œuvre des approches
harmonisées de gestion intégrée des écosystèmes dans les
programmes sous régionaux et nationaux
A4 : Assurer une synergie entre les différentes
interventions qui se déroulent sur un même territoire
Résultats
R1 : Les acteurs sont au même niveau
d’information et sont engagés dans l’approche
R2 : les organisations sous régionales
accompagnent le processus d’adoption des
approches harmonisées à travers différentes
formes d’appui
R3 : La gestion intégrée des écosystèmes est
mise en œuvre à travers différents programmes
sous régionaux et nationaux
R4 : les plates-formes d’échange et de
coopération sont créés et fonctionnelles
5- Formuler une à deux recommandations pertinentes sous forme d’idée de projets en
vue de l’adoption de l’approche dans la sous-région
R1 : UICN propose une note conceptuelle et des termes de références pour l’élaboration de procédures
harmonisées de GIE
R2 : Les organisations d’intégration sous régionales portent le projet d’harmonisation des procédures de GIE
Annexe 4 : Les discours
I- Allocution du Représentant de la CEDEAO
Monsieur le Secrétaire Général, Représentant le Ministre de l'Environnement Chargé de la
Gestion des Changements Climatiques, du Reboisement et de la Protection des Ressources
Naturelles et Forestières du Bénin ;
Monsieur le Représentant du Directeur Régional de l’UICN-PACO ;
Mesdames et Messieurs ;
C’est un insigne privilège pour moi de prendre la parole, en ce moment, au nom de Dr. Lapodini
Marc ATOUGA, Commissaire chargé de l’Agriculture, de l’Environnement et des Ressources en
Eau de la CEDEAO, à l’occasion de cette séance d’ouverture de l’atelier régional de partage
d’expériences sur les approches de gestion intégrée des écosystèmes.
En tant que partie prenante à l’organisation de cet atelier, nous voudrions remercier les autorités
béninoises, en particulier vous-même, Monsieur le Ministre, pour toutes les facilités accordées
pour sa bonne tenue, ici, à Cotonou.
Je voudrais également, en cette occasion, souhaiter à tous les participants la chaleureuse bienvenue
à ces assises du donner et du recevoir.
Monsieur le Ministre ;
Mesdames et Messieurs ;
20 Adopté dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention sur la Biodiversité biologique, la
gestion intégrée des écosystèmes est une approche holistique qui conjugue toutes les autres
approches de gestion et de conservation des ressources naturelles, y compris la gestion intégrée
des ressources en eau, la gestion durable de forêts, la gestion intégrée des zones maritimes et
côtières, les méthodes rationnelles des pêches, etc.
Elle accorde également une grande importance au développement humain durable tant il est vrai
qu’un écosystème est un ensemble dynamique constitué de plantes, d’animaux et de microorganismes ainsi que de leur milieu non biologique, dont l’être humain fait partie intégrante.
En protégeant et en utilisant durablement les écosystèmes, on diminue les impacts du changement
climatique, on renforce le développement durable et on réduit la pauvreté et la faim parmi les
populations vulnérables.
Monsieur le Ministre ;
Mesdames et Messieurs ;
Dans une région comme la nôtre, qui regorge d’écosystème de grande importance, parfois
d’intérêt mondial comme le Massif du Fouta Djallon, la promotion de la gestion intégrée des
écosystèmes apparaît donc comme d’importance cruciale.
Or, force est de reconnaître qu’il y a encore du chemin à faire pour donner à cette approche toutes
ses lettre de noblesse, comme c’est le cas pour d’autres approches comme par exemple la GIRE où
notre région est citée en exemple dans le monde.
Certes, quelques efforts de dissémination et d’appropriation de l’approche gestion intégrée des
écosystèmes ont été faits, çà et là, dans notre région, à travers notamment des projets soutenus par
des partenaires techniques et financiers. Il s’est agi là d’initiatives isolées, pouvant difficilement
prospérées.
Pour la première fois, il va s’agir, ici, d’engager dans notre région, une réflexion de grande
envergure, structurée et adossée à un ancrage politique de haut niveau, et cela dans une
perspectives de mise en place d’un processus régional de gestion intégrée des écosystèmes en
Afrique de l’Ouest, engageant tous les acteurs, y compris les Etats, les Organismes de bassin et la
Société civile.
Et c’est pourquoi, cette rencontre de Cotonou, fera, j’en suis convaincu, date dans les annales du
développement durable en Afrique de l’Ouest.
Monsieur le Ministre ;
Avant de terminer mon propos, je voudrais vous remercier pour avoir rehaussé de votre présence
effective, l’éclat de la présente cérémonie d’ouverture de l’atelier régional de partage
d’expériences sur les approches de gestion intégrées des écosystèmes en Afrique de l’Ouest.
Pleins succès à nos travaux et merci de votre aimable attention.
II- Allocution du représentant du Directeur Régional de l’UICN – PACO
Son Excellence Monsieur le Ministre de l'Environnement Chargé de la Gestion des
Changements Climatiques, du Reboisement et de la Protection des Ressources Naturelles et
Forestières du Bénin ;
Monsieur le Représentant du Centre de Coordination des Ressources en Eau de la
CEDEAO ;
21 Monsieur le Secrétaire Général du Ministère ;
Messieurs les Directeur de Cabinet du Ministre ;
Mesdames et Messieurs les participants ;
Chers collègues,
Permettez-moi, au nom du Directeur régional de l’UICN pour l’Afrique centrale et occidentale, de
vous dire tout le plaisir que l’UICN a de vous réunir à Cotonou, en collaboration avec la
CEDEAO, pour la tenue de cet atelier régional de partage d’expériences sur les approches de
gestion intégrée des écosystèmes.
Nous exprimons également aux autorités politiques et administratives du Benin toute notre
reconnaissance pour avoir accepté de parrainer le présent atelier.
Nous remercions encore la coopération suédoise qui l’a rendu possible grâce à son appui financier.
Comme vous le savez, le rôle et l’importance des ressources naturelles dans l’économie des pays
de l’Afrique de l’Ouest ne sont plus à démontrer. En effet, les économies ouest-africaines et
surtout sahéliennes sont fondées essentiellement sur l’exploitation des ressources naturelles. Les
activités humaines (production agricole et alimentaire, satisfaction des besoins énergétiques) et
parfois même leur survie dépendent en très grande partie des capacités de la nature, c’est-à-dire
des réserves en ressources naturelles.
Mais ces réserves sont en danger et les chantiers environnementaux sont plus importants et plus
urgents au fur et à mesure que la biodiversité disparait, que les écosystèmes se dégradent, que les
ressources d’intérêt économique sont surexploitées. Et, les tendances futures restent obstinément
préoccupantes, démontrant sans appel que les réponses ne sont pas encore à la hauteur des enjeux.
Mesdames et Messieurs,
La complexité des problèmes et des défis soulevés dans la gestion des écosystèmes exige une
approche qui fait appel à l'intégration des questions scientifiques, sociales et économiques. La
recherche, la planification, la communication et la gestion environnementale doivent plus que
jamais reposer sur la collaboration multidisciplinaire.
Afin de sauvegarder nos ressources naturelles, l'approche par écosystème propose une excellente
stratégie de gestion intégrée des sols, des eaux et des ressources vivantes, une stratégie qui
favorise la conservation et l'utilisation durable d'une manière équitable.
Aujourd’hui, tout le monde s’accorde sur le fait que la gestion des écosystèmes va bien au-delà de
la simple application de solutions techniques en réponse à des problèmes techniques. Mais, il
s’agit avant tout d’un processus adaptatif, d’apprentissage, qui doit être en mesure de répondre aux
changements permanents des pressions exercées par un système socio-économique dans un
territoire en perpétuel mutation, et aux réactions complexes qui s’en suivent sur les écosystèmes.
De plus, la gestion intégrée des écosystèmes permet d’aborder de façon globale et intersectorielle
beaucoup des objectifs des conventions mondiales sur l’environnement, et engendre de multiples
bienfaits. Cette approche s’inscrit en droite ligne pour la mise en œuvre des trois grandes
conventions de Rio sur l’environnement et le développement.
C’est pourquoi l’UICN, en collaboration avec la CEDEAO, a souhaité organiser cet atelier dans le
cadre de la mise en œuvre du Partenariat pour la gouvernance environnementale en Afrique de
l’ouest, PAGE.
Le PAGE est un programme régional de cinq ans qui vise l’amélioration des conditions de vie des
populations d’Afrique de l’Ouest grâce à des politiques et un cadre institutionnel environnemental
renforcé.
22 Il assure la consolidation des acquis d’engagements antérieurs de l’UICN, notamment ceux de
l’Initiative pour la Réduction de la Pauvreté et la Gestion de l’Environnement (PREMI) avec le
souci de changer l’échelle des interventions en associant un plus grand nombre d’acteurs mieux
préparés.
La mise en œuvre du PAGE s’appuie sur une approche partenariale avec les institutions
stratégiques sous régionales dont la CEDEAO, l’UEMOA et le CILSS, des organismes de bassins
tels que l’ABV et l’ABN, la Société Civile et les institutions nationales.
Mesdames et messieurs,
L’UICN a toujours opéré pour renforcer la concertation entre acteurs et le travail en synergie pour
apporter des réponses aux défis environnementaux auxquels nos pays sont confrontés.
Il est nécessaire aujourd’hui de créer une dynamique en Afrique de l’Ouest qui permette d’unir les
efforts de tous pour l’application de l’approche de gestion intégrée des écosystèmes.
Cet atelier nous permettra d’échanger nos expériences respectives et de s’interroger sur la manière
dont nos institutions peuvent créer une synergie en vue de mutualiser nos différentes ressources
dans ce processus, pour renforcer l’effectivité des programmes et politiques de conservation et de
préservation des ressources naturelles.
Nous sommes confiants de pouvoir réussir tous ensemble à atteindre les résultats fixés par cet
atelier et contribuer à assurer le développement durable dont notre région a besoin.
Je vous remercie pour votre aimable attention.
III-
Discours de son Excellence Monsieur Raphaël EDOU, Ministre de
l'Environnement Chargé de la Gestion des Changements Climatiques, du
Reboisement et de la Protection des Ressources Naturelles et Forestières du Bénin
prononcé par le Secrétaire Général Adjoint du Ministère
Monsieur Le Représentant du Directeur Régional de l’Union Internationale pour la
Conservation de la Nature/Programme Afrique Centrale et Occidentale (UICN/PACO) ;
Monsieur le Représentant du Directeur du Centre de Coordination des Ressources en Eau
de la CEDEAO ;
Monsieur le Secrétaire Général du Ministère ;
Monsieur le Directeur de Cabinet du Ministre ;
Mesdames, Messieurs ;
Chers Participants.
Sur sollicitation de l’UICN, nous avions déjà abrité en juillet 2014, un atelier régional sur les
outils d’intégration du changement climatique dans la planification au profit des experts du Bénin
et du Togo. Je voudrais vous transmettre ici l’honneur et l’immense plaisir ressentis par les
autorités béninoises de vous accueillir de nouveau ici à Cotonou, à l’occasion de cet important
atelier. C’est le lieu pour moi de me féliciter du bon état de collaboration établie entre mon
Ministère et l’UICN à travers le Partenariat pour la Gouvernance environnementale en Afrique de
l’Ouest (PAGE).
Je voudrais vous transmettre ici l’honneur et l’immense plaisir ressentis par les autorités
béninoises de vous accueillir ici à Cotonou, à l’occasion de cet important atelier. Je voudrais au
23 nom de son Excellence Dr Thomas Yayi BONI, Chef de l’Etat, Chef du Gouvernement, souhaiter
la bienvenue à nos frères venus d’ailleurs pour partager avec nous leurs expériences sur des
questions d’actualité : la préservation et la gestion durable de nos écosystèmes tant fragilisés. Je
me félicite également que cette initiative soit soutenue par les organisations d’intégration
régionale à savoir : la CEDEAO et l’UEMOA. Ceci dénote de l’importance que ces organisations
accordent à la problématique de gestion durable des écosystèmes dans notre sous-région.
Mesdames et Messieurs ;
Chers Participants ;
S’agissant de "l’approche gestion intégrée des écosystèmes ou approche par écosystème", il faut
noter que toutes les précautions scientifiques encadrent son application.
En effet, l’approche propose une excellente stratégie de gestion intégrée des sols, des eaux et des
ressources vivantes. Elle favorise également la conservation et l'utilisation des écosystèmes de
manière équitable et durable. En outre, l'approche par écosystème a le mérite de reconnaître que
les populations humaines, dans leur diversité culturelle, sont une composante intégrante de
nombreux écosystèmes. En définitive, tous les biomes, et donc tous les programmes de travail,
sont liés entre eux à un degré ou un autre. Une action de gestion qui ne tienne pas compte de ces
liens ne peut réussir pleinement.
La gestion adaptative peut également apporter des réponses à certaines incertitudes de gestion
puisqu'elle contient des éléments d'apprentissage par l'expérience ou de feedback de recherche.
Cette approche joue un rôle fondamental quand il s'agit d'orienter l'action des différents
programmes de travail de la Convention sur la Diversité Biologique (CBD) et de tisser des liens
entre ces programmes.
Loin de s'exclure des autres approches de gestion et de conservation, l'approche par écosystème
les accompagne et les complète harmonieusement. Parmi ces approches, il y a lieu de citer la
gestion fondée sur l'écosystème, la gestion durable des forêts, la gestion intégrée des bassins
versants, la gestion intégrée des ressources en eau, des zones marines et côtières, et les méthodes
rationnelles de pêche, etc.
D'autres approches similaires telles que les réserves de la biosphère, les aires protégées, les zones
humides d’importance internationale ou site Ramsar et les programmes de conservation d'espèces
individuelles, et d'autres approches réalisées dans le cadre des politiques et stratégies nationales,
peuvent être intégrées au contexte de l'approche par écosystème pour prendre en charge la
diversité des situations complexes.
Mesdames et Messieurs ;
Chers Participants ;
L’approche de gestion intégrée des ressources de la biodiversité, a été adoptée pour réaliser les
trois objectifs de la Convention sur la diversité biologique que sont : i) la conservation ; ii)
l'utilisation durable de la diversité biologique et iii) le partage équitable des avantages
découlant de l'utilisation des ressources génétiques, se pose comme un immense défi pour
l'humanité.
A l'occasion de sa seconde réunion, tenue à Jakarta en novembre 1995, la Conférence des Parties
de la CBD avait retenu l'approche par écosystème comme principal cadre d'action de la
Convention et, depuis, elle y fait référence pour l'élaboration et l'application des différents
programmes de travail thématiques et intersectoriels ainsi que dans les lignes directrices qui ont
été élaborées dans le cadre de ces programmes de travail.
24 La Convention sur la diversité biologique (CDB) est donc le premier et unique traité international
à opter pour une approche holistique fondée sur l'écosystème pour la conservation et l'utilisation
durable de la biodiversité. Depuis, cette approche est l'un des principaux concepts guidant les
efforts de gestion des ressources biologiques et le cadre d'action aux termes de ladite Convention.
Elle est apparue comme un principe fondamental de la mise en œuvre de la Convention sur la
diversité biologique dès son avènement.
Aujourd’hui, les organisations sous régionales et les Etats déploient des efforts importants de
dissémination et d’appropriation de l’approche intégrée de gestion des écosystèmes pour la gestion
durable des milieux naturels.
Mesdames et Messieurs ;
Chers Participants ;
Dès lors, vous comprenez l’engagement de mon département à soutenir l’organisation de cet
atelier. Ainsi, des instructions ont été données pour la tenue de cet atelier au Bénin et les hautes
autorités du pays en sont tenus informées. Mon département et partant le Gouvernement béninois
réaffirme son soutien à l’organisation de cet atelier. Vous mesurez donc toute la joie qui m'anime
aujourd’hui de devoir présider cette cérémonie.
Les acquis de vos travaux viendront consolider et améliorer l’exécution des projets et programmes
de gestion des écosystèmes dans notre pays. Aussi, j’invite tous les participants à partager et
discuter leurs expériences en matière de mise en œuvre de ces approches et formuler de
recommandations pertinentes pour une plus grande internalisation de la démarche dans nos pays
respectifs et dans la sous-région.
Avant de terminer, je voudrais une fois de plus exprimer toute ma gratitude à l’UICN ainsi qu’à
tous les autres partenaires du PAGE, notamment la CEDEAO, l’UEMOA et l’Asdi, pour sa
contribution financière. Aux participants, je souhaite un bon séjour à Cotonou et un très bon
partage.
Sur ce, je déclare ouvert l'atelier régional de partage d’expériences sur les approches de gestion
intégrée des écosystèmes.
Je vous remercie.
Annexe 5 : La motion de remerciements des participants
A L’atelier régional de partage d’expériences sur la gestion intégrée des écosystèmes
Nous, participants à l’atelier régional de partage d’expériences sur la gestion intégrée des
écosystèmes, tenu à Cotonou du 06 au 08 mai 2015 ;
Considérant que les activités humaines constituent la principale source de menace grave sur la
diversité biologique, c'est-à-dire la variété de la vie sur la Terre et les modèles naturels qu'elle
forme;
Ayant conscience que les processus qui lient écosystèmes et espèces sont complexes et une
intervention effectuée dans un lieu géographique donné peut avoir des répercussions imprévues
ailleurs, plusieurs années plus tard. ;
Conscients que l'approche par écosystème est une excellente stratégie de gestion intégrée des sols,
des eaux et des ressources vivantes ;
25 Notant avec appréciation que l'approche par écosystème est une stratégie qui favorise la
conservation et l'utilisation durable de manière équitable et, exige une gestion adaptative pour
traiter le caractère dynamique et complexe des écosystèmes ;
Considérant que l’approche de gestion intégrée des ressources de la biodiversité a été adoptée pour
réaliser les trois objectifs de la Convention sur la diversité biologique et, qu’à l'occasion de sa
seconde réunion, tenue à Jakarta en novembre 1995, la Conférence des Parties avait retenu
l'approche par écosystème comme principal cadre d'action de la Convention ;
Exprimons nos sincères remerciements à la CEDEAO , à l’Union Internationale pour la
Conservation de la Nature (UICN) pour avoir initié et financé l’organisation de l’atelier régional
de partage d’expériences sur la gestion intégrée des écosystèmes en faveur des cadres des projets
et programmes mettant en œuvre l’approche de gestion intégrée des écosystèmes au niveau de la
sous-région ouest africaine ;
Réjouissons-nous de la pertinence et de la qualité de cet atelier qui a permis d’offrir un cadre
d’échanges et de partages des expériences sur l’application de l’approche de gestion intégrée des
écosystèmes entre participants
Engageons-nous à continuer par approfondir les enseignements dispensés à cet atelier et de les
restituer aux autres cadres dès que les conditions s’y prêtent ;
Tenons à présenter nos chaleureux remerciements à son Excellence Dr YAYI BONI Président de
la République du Bénin, au Gouvernement et au peuple béninois, pour l’accueil chaleureux dont
ils ont fait objet et toutes les facilités accordées pour la bonne organisation de l’atelier.
Remercions les partenaires techniques et financiers du PAGE en particulier l’Agence Suédoise
pour le Développement International (ASDI) dont l’appui appréciable a rendu possible
l’organisation de cet atelier.
Fait à Cotonou, le 8 mai 2015
LES PARTICIPANTS
Annexe 6 : Les présentations
26 

Documents pareils