Programme prévisionnel Amiens 2016

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Programme prévisionnel Amiens 2016
Programme prévisionnel Amiens 2016
Les lieux, dates et horaires des différentes interventions seront mentionnés/confirmés le 19 septembre
2016, date de clôture des inscriptions pour les congressistes.
Samedi 22 octobre 2016
Salon national de l’Histoire et de la Géographie ouvert aux congressistes,
aux étudiants et au grand public. SALON OUVERT A TOUS !
Attention, il appartient à chaque congressiste de construire son programme !
Faut-il le rappeler, il n’est pas possible d’assister à toutes les interventions proposées.
A chacun de libérer ses temps libres.
Seuls les congressistes pourront avoir accès à toutes les conférences proposées le samedi !
Les bouteilles de Champagne commandées sont à retirer directement auprès de l’exploitant
sur le marché de producteurs régionaux.
Tableau des conférences/ateliers du samedi 22 octobre 2016
 Code S1 L’exode des Ardennais en mai 1940
À partir d'une petite cinquantaine de photos, Jacques Lambert fera revivre ce moment qui a marqué
profondément et durablement la mémoire collective ardennaise. Jacques Lambert, retraité de
l’Education nationale Lettres/Histoire-Géographie, préside les éditions Terres Ardennaises. Il a
participé à de nombreux livres et articles dont Les Ardennais dans la tourmente de la mobilisation à
l’évacuation avec Gérard Giuliano et Valérie Rostowsky, Les Ardennais dans la tourmente de
l’occupation avec Gérard Giuliano, et 1919-1945 Il y a soixante-dix ans dans les Ardennes, Vendée,
Deux-Sèvres… qu’il a dirigé.
Depuis septembre 1939, les Ardennais vivent la "drôle de guerre" qui se traduit par l'arrivée de troupes et la
mobilisation des réservistes du département. Et puis, le 10 mai, la "vraie" guerre commence ! Le mythe de
l'Ardenne infranchissable s'effondre en quelques heures : près de 300000 personnes, la quasi-totalité de la
population ardennaise, sont jetées sur les routes de l'exode. Ces réfugiés emploieront eux le terme
"évacuation" pour raconter le périple qui les conduit massivement en Vendée et dans les Deux-Sèvres, et
leur séjour – "exil" pour certains –, qui les fait rencontrer un autre mode de vie jusqu'alors inconnu.
Les plus fortunés ou les plus
chanceux bénéficieront d'une
voiture pour quitter les
Ardennes.
 Code S2 La Picardie, berceau de la Préhistoire
Table ronde avec la participation de Jean-Pierre Fagnart, archéologue départemental de la Somme,
Conservateur territorial en chef du patrimoine, Conseil départemental de la Somme, Jean-Luc Locht,
ingénieur de recherches à l'Inrap, Docteur en Préhistoire, Pascal Depaepe, docteur en préhistoire et
directeur interrégional de l'Inrap, Nord-Picardie, Ludovic Moignet, Directeur du parc Archéologique
de SAMARA dans la Somme, ancien reconstituteur. Fondateur et directeur artistique des Ambiani,
auteur du livre La Vie d'un guerrier gaulois, a surtout tenté de conceptualiser ses actions afin de les
rendre encore plus efficientes auprès des publics. Ou comment rendre l'archéologie vivante.
La Picardie, et plus particulièrement la moyenne vallée de la Somme entre Amiens et Abbeville, a joué un
rôle déterminant dans l’élaboration de la Préhistoire en tant que discipline scientifique. Les observations de
J. Boucher de Perthes, réalisées dans les carrières de l’époque, sont publiées en 1847 dans les Antiquités
celtiques et antédiluviennes. Il y affirme l’existence d’un Homme antédiluvien, contemporain des grands
mammifères disparus. Ces théories, en contradiction avec les croyances de l’époque, vont alimenter un débat
virulent d’une vingtaine d’années avant d’être admises par la communauté scientifique. Par la suite, de
nombreuses fouilles furent menées, notamment dans le quartier Saint-Acheul à Amiens, où fut définie la
principale culture du Paléolithique inférieur : l’Acheuléen.
Toujours à l’heure actuelle, les fouilles archéologiques
réalisées dans la Somme se placent dans la lignée de ces
travaux précurseurs et témoignent du formidable potentiel de
cette région pour la connaissance des peuplements
préhistoriques.
 Code S3 Le monde vu de Russie
Jean-Sylvestre Mongrenier, Professeur en khâgne, chercheur à l'Institut Français de Géopolitique
(Paris VIII), et chercheur associé à l'Institut Thomas More, auteur de différents ouvrages dont Une
géopolitique de la Russie dont la publication est prévue pour janvier 2016 (PUF), en collaboration avec
Françoise Thom.
Cette conférence visera à s’interroger sur les relations entre Russie et Occident et ainsi sur le fait que l’on
puisse ou non parler d'une nouvelle guerre froide entre la Russie et l'Occident.
 Code S 4 Naissance (s) de la Chanson de Craonne
Ancien chargé de mission pour le Chemin des Dames au Conseil général de l'Aisne, Guy Marival a
publié notamment La Chanson de Craonne : enquête sur une chanson mythique (Regain de lecture 2014).
« C’est bien fini, c’est pour toujours
De cette guerre infâme ! »
La Chanson de Craonne, l’hymne des mutins de 1917 ? Une chanson interdite ? Que sait-on exactement de
sa genèse ?
 Code S48 Vivre à Saint-Quentin sous l’occupation allemande, 1914-1918. Un regard renouvelé
sur ces terribles années d’occupation.
Hélène Trocmé est une historienne spécialiste des États Unis (où elle a vécu) et de la ville au XIXe
siècle. Maître de conférences à Paris I Sorbonne, elle travaille actuellement sur l'histoire industrielle
de la fin du XIXe et début du XXe.
A partir du témoignage d'une jeune femme de la bourgeoisie industrielle de Saint-Quentin, la conférence
évoquera la vie quotidienne dans une ville du nord de la France, occupée par les Allemands dès le mois
d'août 1914. L'intérêt de ce document réside d'une part dans sa description du pillage industriel organisé par
les troupes d'occupation, et de l'autre dans une analyse assez fine des rapports entre occupants et occupés:
entre les patrons d'industries et les autorités allemandes, entre des Français culturellement et familialement
liés à l'Allemagne, et entre la communauté protestante locale et les Allemands luthériens.
 Code S5 Art Déco et Reconstruction : Etude comparée sur les différents styles architecturaux
des villes du Nord
Alexis Grandin, Maire-Adjoint de Saint Quentin chargé des Relations Internationales et des Foires,
Professeur d'Histoire-Géographie au Lycée/Collège St Jean-La Croix, Vice-Président de l'Association
des Villes Art Déco.
Les importantes destructions de la Première Guerre mondiale ont laissé place, au Nord de la France, à la
Reconstruction permettant aux architectes de faire preuve d'imagination et d'audace en adoptant le courant
artistique Art Déco. Toutefois, le caractère régionaliste a pris aussi toute sa place. L'utilisation de nouveaux
matériaux de construction, la nouvelle conception de la distribution des espaces en privilégiant la
fonctionnalité du lieu amènent nécessairement à une diversification des styles architecturaux. De Reims à
Lens, en passant par Saint-Quentin, Arras, Cambrai, Soissons, Bapaume... l'Art de la Reconstruction est
riche et varié.
 Code S6 Usages récréatifs des espaces agricoles banals : une fabrique d'arrangements
Yvon Le Caro, Géographe, Université Rennes 2, UMR CNRS 6590 ESO "Espaces et sociétés".
Les espaces agricoles, composante majeure des territoires vécus, habités et travaillés par les agriculteurs,
sont aussi des paysages qui permettent aux habitants, visiteurs ou touristes d'exercer des loisirs comme la
chasse, la pêche, les cueillettes, la promenade à pied, à cheval ou en VTT. Divers travaux soulignent que
l'espace agricole est attractif sur le plan récréatif, et que les agriculteurs français sont globalement tolérants
envers ces usages. Sans négliger certains processus d'exclusion et une conflictualité résiduelle, les
agriculteurs et les autres usagers démontrent ici leurs compétences sociales à travers une véritable fabrique
d'arrangements. Les usages récréatifs de l'espace agricole restent toutefois une externalité agricole mal
reconnue et un potentiel récréatif et touristique sous-exploité, que certaines orientations de l'aménagement
rural pourraient mieux valoriser.
 Code S7 Croisés et aventuriers picards en Orient et en Grèce
Guillaume Saint-Guillain, Maître de conférences à l'Université de Picardie Jules
Verne (Amiens).
La Picardie n'est pas signalée d'ordinaire comme l'une des grandes régions de provenance
des croisés. Plusieurs réseaux seigneuriaux de cette région jouèrent pourtant un rôle
important durant les croisades tardives et l'établissement d'une féodalité d'origine
française en Grèce.
 Code S8 Les guerres, conséquences des dynamiques de population ?
Recteur Gérard-François Dumont, Professeur à l'Université de Paris-IV Sorbonne, Directeur de la
revue Population & Avenir.
De nombreuses théories, selon lesquelles "l'homme est un loup pour l'homme", rendent les dynamiques de
population responsables des guerres. Quelle véracité faut-il accorder à ces théories ?
 Code S45 Comment enseigne-t-on aujourd’hui les deux guerres mondiales en Allemagne ?
Rainer Bendick, Enseignant en Histoire et Français au Abendgymnasium Sophie Scholl, Osnabrück
(Allemagne). Etudes d’Histoire et de Français à Freiburg, Berlin et Rennes. Auteur d’une thèse sur la
représentation de la Première Guerre mondiale dans les manuels français et allemands. Codirecteur
du manuel franco-allemand d’historie.
L’Allemagne d’aujourd’hui se considère comme un État démocratique et pacifique qui, certes, ne renie pas
les tendances prédominantes de l’histoire allemande jusqu’en 1945, mais qui veut s’en démarquer de
manière positive. Cela explique pourquoi l’enseignement de l’histoire a profondément changé depuis 1945.
Les deux guerres mondiales et les responsabilités allemandes de ces deux cataclysmes sont en quelque sorte
la face négative par rapport à laquelle la République fédérale se définit comme la première réussite
démocratique de l’histoire allemande. Comme c’est le cas en France, les représentations belliqueuses,
nationalistes, glorifiants l’histoire nationale tout en dénigrant l’histoire des autres nations ont complétement
disparues de l’enseignement en Allemagne. Et pourtant, il y a des spécificités allemandes qui peuvent –
surtout dans une perspective comparative franco-allemande – causer des malentendus. Il s’agit d’abord des
spécificités au niveau du rapport à l’histoire et puis au niveau des standards didactiques et méthodologiques,
du déroulement des cours, des rôles assumés par les enseignants et les élèves.
Dans le but de présenter ce qui est considéré aujourd’hui en Allemagne comme étant un bon enseignement
de deux guerres mondiales, l’intervention analysera les programmes actuels, expliquera les concepts
didactiques, abordera les représentations données par les manuels et exposera finalement les épreuves et les
activités pour évaluer les connaissances des élèves.
 Code J30 La question des fusillés de l'Occupation
Claude Pennetier est chercheur CNRS (Centre d'histoire sociale du XXe siècle, Paris 1), directeur du
Maitron, animateur du Dictionnaire par condamnation et comme otage pendant l'Occupation et du
Site Fusillés et exécutés de la Seconde Guerre mondiale.
La question des fusillés de l'Occupation est restée longtemps une histoire impossible prise dans des enjeux
mémoriels. Les travaux de Jean-Pierre Besse, Professeur d’Histoire et de Géographie à Creil, décédé en
2012 et de Thomas Pouty ont ouvert la voie à une approche scientifique. Le dictionnaire des fusillés publié
en 2015 en est le prolongement. Dans l'esprit du Maitron, monumental et à volonté exhaustive, il va
déboucher sur un site ayant vocation à traiter de l'ensemble des victimes de la répression allemande et de
Vichy, notamment des fusillés sommaires, sans négliger les lieux d'exécutions. La conférence analysera les
catégories de réprimés, les différenciations géographiques, la dimension sociologique et le positionnement
historiographique.
 Code S10 Le Caucase : un front secondaire ?
Claire Mouradian, Directrice de recherche au CNRS, Centre d'études des mondes russe, caucasien et
centre-européen (UMR 8083).
Trois principaux affrontements se sont déroulés en Orient. L'un des plus importants, celui durant lequel les
troupes ottomanes subirent leurs pertes les plus lourdes, tandis que la population transfrontalière arménienne
était broyée, fut celui du Caucase, face à l'armée tsariste. Les combats s'y poursuivirent jusqu’en 1921, bien
au-delà de l'armistice en Europe de l'Ouest, dans le contexte des révolutions russes et des premières
indépendances. Quelques documents d'archives et des reportages de guerre russe d'époque permettront
d'apporter un éclairage sur les enjeux de ce front méconnu.
 Code S11 Industrie du luxe et territoires ruraux : le cas de la Vallée de la Bresle et d’Oyonnax
Nathalie Darène, Enseignant-Chercheur en sociologie des organisations de l’Université de Technologie
de Compiègne, Directrice du Département Technologie et Sciences de l'Homme.
L’exposé tentera de montrer comment des sous-traitants de l’industrie du luxe vont adapter leur activité et
leurs interactions dans les territoires pour répondre aux mutations organisationnelles de leur environnement
et aux exigences accrues des grandes marques de luxe.
 Code S12 Des marécages aux hortillonnages : l'aménagement, l'équipement et l'exploitation de
la Somme en amont de la ville d'Amiens du XIIe au XVIIIe siècle
Christophe Cloquier, Conservateur de la bibliothèque centrale du service de santé des armées,
Chercheur associé au Lamop (Umr 8589. Université de Paris 1 - Cnrs).
Façonnés par divers utilisateurs durant les périodes médiévale et moderne, les hortillonnages sont localisés
en amont de la ville d’Amiens, dans le lit majeur de la Somme. Entre le XIIe et le XVe siècle, ils se
présentaient comme une vaste zone humide propice à la pêche de l’anguille (Anguilla anguilla) et la chasse
du cygne (Cygnus cygnus) mais offraient également des étendues herbeuses pour faire pâturer le bétail.
Largement exploités au fil des siècles par les chanoines de l’abbaye Saint-Acheul d’Amiens et les religieux
du chapitre de la cathédrale d’Amiens, ils furent largement modifiés à la fin du XVe siècle avec
l’introduction des pratiques maraîchères par les hortillons. De cette zone humide, les hortillons, qui
laissèrent ainsi leur nom au site, façonnèrent un vaste réseau de petits canaux, les rieux, qui séparaient des
parcelles de terre cultivées, les aires. Dans cet environnement anthropique, ils effectuaient la quasi-totalité
de leurs déplacements et de leurs transports au moyen de bateaux à fond plat. Regroupés en communauté
comme les divers corps de métiers, ils habitaient naturellement au bord des canaux, à l’extérieur et à
l’intérieur de la ville. Pour vendre leurs récoltes de légumes et de fruits, ils les acheminaient par bateaux
jusqu’au cœur de la ville, au niveau du port et du quartier du Don, en contrebas de la cathédrale.
 Code S13 1916-2016 L'effondrement du système hérité des accords Sykes-Picot
Olivier Da Lage, Rédacteur en chef à radio France Internationale, spécialiste du Moyen-Orient et
auteur d'une dizaine de livres et de nombreux articles sur cette région. Son blog en contient un certain
nombre : www.dalage.fr.
En 1916, Mark Sykes et François Georges-Picot partageaient au profit du Royaume-Uni et de la France les
dépouilles de l'empire ottoman, préfigurant les futurs mandats sur le Levant; les promesses contradictoires
faites par Londres au cherif Hussein de La Mecque, à Abdelaziz ibn Abrerrahman Al Saoud et à Lord
Balfour dessinaient le Moyen-Orient conflictuel que l'on connaît depuis les lendemains de la Deuxième
Guerre mondiale. Mais les crises actuelles dépassent le cadre alors défini : la Turquie se vit à nouveau
comme une puissance orientale alors que pour les Kurdes, le rêve d'un État ne semble plus être un rêve
distant et l’ "État islamique" fait voler en éclat la frontière séparant la Syrie de l'Irak. C'est bien à la fin d'un
cycle ouvert en 1916 que l'on assiste aujourd'hui au Moyen-Orient".
 Code S14 Le Cheval et la Guerre (XVI- XIXe)
Daniel Roche, Professeur Honoraire au Collège de France, Directeur de la Revue d’Histoire Moderne
et Contemporaine, auteur d’une Histoire de la culture équestre de l’Occident Moderne XVI-XIXe, 3
volumes, Paris, 2008-2015.
Daniel Roche présentera l’importance du rôle des chevaux confrontés à la Guerre, entre la Renaissance et le
XIXe siècle. Pour cela il comparera ce qui relève de la continuité d’un rapport spécifique et d’usages
diversifiés avec les demandes et les composantes des sociétés européennes saisies dans leur évolution, avant
le premier grand conflit du XXe siècle. Pour cela il regardera la place faite au cheval dans l’Art de la Guerre
moderne dont Clausewitz a interrogé les composantes. Il analysera ensuite les transformations dues aux
conflits révolutionnaires et nationaux. Enfin, il cernera les caractéristiques des chevaux de guerre et de leur
production pour une consommation typique celle de la guerre de masse.
 Code S46 « Les Sports et la Guerre en Indochine » : En quoi la Grande
Guerre a-t-elle pu influencer l’essor des activités physiques entre 1914 et 1939 ?
Brice Frossard agrégé d'histoire au lycée Dumont d'Urville à Caen et doctorant
sous la direction d’Hugues Tertrais (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne) et de
Nicolas Bancel (Université de Lausanne). Il prépare une thèse sur « les Sports et
mouvements de jeunesse en Indochine entre 1858 à 1945". C’est son deuxième
travail sur cet ensemble colonial après un mémoire de Master 2 consacré aux
enjeux économiques autour de l’Exposition coloniale d’Hanoi en 1902-1903. Ayant découvert à l’
occasion de ce mémoire que les sports modernes étaient aussi pratiqués en Indochine dès le début du
siècle, il a souhaité travailler sur ce domaine où beaucoup de choses restent à étudier.
L’histoire de l’Indochine coloniale est très bien connue depuis les remarquables travaux de Pierre
Brocheux, Daniel Hémery, ou François Guillemot portant sur les aspects politiques ou économiques. Dans
le domaine culturel nous avons été précédés par David G. Marr, Eric Jennings puis plus récemment par
Erich Dewald qui ont successivement analysé les influences occidentales sur les sociétés indochinoises au
travers d’études sur la presse et les femmes, sur Dalat ou sur le tourisme en Indochine entre 1917 et 1943.
Les sports en Indochine ont été quelque peu délaissés jusqu’à présent et les articles sont peu nombreux
hormis ceux d’Agathe Larcher-Goscha consacrés à l’école d’éducation physique d’Hanoi ou au football
entre 1905 et 1949.
Nous souhaiterions prolonger ici les réflexions de ces éminents historiens en proposant la première synthèse
qui envisage la question des sports dans toutes ses dimensions, sociales, spatiales et chronologiques, soit à
l’échelle de toute l’Indochine de 1914 à 1939. Le choix de la première date correspond évidemment au début
de la Première Guerre Mondiale ; nous arrêtons notre présentation à la fin de l’entre-deux-guerres car il nous
semble que la dynamique créé entre 1914 et 1918 est chassée par une autre, construite sur un autre modèle
politique en 1940. De plus les années 1940-1945 ont déjà été l’objet de brillants travaux tels ceux d’Eric
Jennings sur Vichy sous les tropiques. Enfin, même si nous pouvons esquisser l’héritage de la Troisième
République dans les actions entreprises par l’amiral Decoux, il nous semble beaucoup plus intéressant de
nous focaliser sur les années 1914-1939 afin d’essayer d’apporter, modestement, un éclairage neuf sur cette
question.
C’est la raison pour laquelle nous vous proposons d’analyser ces vingt cinq ans en étudiant tout
d’abord l’impact de la Grande Guerre sur les activités sportives puis l’influence de ce conflit sur l’image et
l’utilisation des sports au cours de l’après-guerre. Notre but est tout d’abord d’identifier les interactions
entre un contexte militaire et des activités de loisirs puis de mesurer les changements quant à l’image, aux
rôles et à la place des sports en Indochine avant la Deuxième guerre mondiale.
Nos réflexions s’appuient sur de nouvelles sources extraites des archives du Vietnam, du Laos et du
Cambodge ainsi que des documents provenant du Centre des Archives de l’Outre Mer, de la Bibliothèque
Nationale de France, de la bibliothèque de Dinan et du Fort de Vincennes ; ces documents ont été complétés
par des interviews réalisés au Vietnam et au Laos.
Code S15 Les Picardisants du Vimeu. Lecture publique : « Chés roses éd Picardie »
Aussi surprenant qu’il soit, le picard a exprimé « en direct » la sensibilité des Picards
durant les grands conflits. Joseph Marquis a raconté sa guerre de 1870 avec la défense de
Paris, en picard de Corbie. Louis Seurat a apporté son soutien aux victimes de guerre en
1916, dans son picard du val de Noye. La Première Guerre mondiale a été vécue et décrite
en picard dans les régions occupées plus au Nord. La seconde guerre, depuis la drôle de
guerre et l’exode de mai 1940 jusqu’à la Libération, a également été transmise en picard.
À l’invitation du colloque, les Picardisants liront ou diront un choix de textes picards qui reflètera la
production littéraire en langue régionale. Ils chanteront aussi une version picarde des « Roses of Picardy »,
mélodie universellement connue qui a ses racines « ichi » en Picardie.
Un stand permettra aux visiteurs de rencontrer les associations et les auteurs picardisants invités au colloque.
Vous pourrez découvrir leurs productions littéraires et converser avec eux… en picard ou en français, ils
sont tous bilingues !
Présentation par Jean-Luc Vigneux, fondateur du journal en Picard Ch’lanchron.
 Code S16 La Bio pour nourrir correctement et durablement l'humanité toute entière
Marc Dufumier, Professeur émérite d’agriculture comparée et développement agricole à
l’AgroParisTech, membre du Conseil scientifique de l’Institut de recherche pour le développement,
membre du Conseil scientifique de la Fondation pour la Nature et l’Homme, Président de la
Plateforme française pour le commerce équitable.
Nous sommes près de 7,3 milliards d’humains dans le monde et nous serons probablement plus de 9,5
milliards d’habitants en 2050. L’émergence de nouvelles classes moyennes et la hausse de leur pouvoir
d’achat se manifestent par de profondes transformations dans les modes de consommation alimentaire avec
une consommation croissante de produits animaux. Il nous faut donc envisager un doublement en 40 ans des
productions alimentaires végétales pour espérer satisfaire cette demande croissante en aliments divers, tout
en ayant soin de ne pas sacrifier la “fertilité” des écosystèmes cultivés et pâturés. Il existe des techniques
agricoles inspirées de l’agriculture biologique permettant d’accroître sensiblement les rendements à l’hectare
dans les pays du Sud.
 Code S17 La waide à la cathédrale d'Amiens: commerce international et mécénat monumental
aux XIIIe-XIVe siècles
Etienne Hamon, Archiviste paléographe, Professeur d'histoire de l'art médiéval à l'Université de
Picardie Jules Verne (Amiens), membre de l'équipe de recherche TrAme.
Il s'agira de rappeler l'importance, dans la construction et la décoration de la cathédrale (architecture,
sculpture, vitrail), du mécénat individuel et collectif des Picards impliqués dans la fabrication et le
commerce de la waide.
 Code S18 La cathédrale d'Amiens dans la Grande Guerre
Louise Dessaivre-Audelin, Conservateur général, Directrice de la Bibliothèque
universitaire (Université de Picardie Jules Verne), membre de la Société des Amis de
la cathédrale d'Amiens, membre résident de la Société des Antiquaires de Picardie.
Au cœur de la cité picarde, la cathédrale Notre-Dame, malgré une brève interruption du
culte au printemps 1918, continua de remplir sa mission religieuse de siège épiscopal,
accueillant les fidèles de toute la région et de bien plus loin, venus chercher auprès d’elle
en ces temps de guerre, protection et secours moral. Voulant lui éviter les outrages subis
par sa voisine de Reims, les autorités prirent des mesures très concrètes pour la protéger.
De fait, les destructions subies restèrent limitées.
 Code S19 Le contexte international/diplomatique et le génocide des Arméniens
Claire Mouradian, Directrice de recherche au CNRS, Centre d'études des mondes russe, caucasien et
centre-européen (UMR 8083), Vincent Duclert, enseignant-chercheur à l'Ecole des hautes études en
sciences sociales (CESPRA).
Le génocide arménien désigne l'extermination des deux tiers de la population arménienne de l'Empire
ottoman pendant la Première Guerre mondiale, en 1915-1916, sur ordre du gouvernement Jeune-turc
(Comité Union et Progrès) - soit de 1,2 à 1,5 million de victimes, à la fois militaires (soldats mobilisés dans
l'armée ottomane) et civiles (responsables politiques, pères de famille, femmes, enfants et
vieillards, massacrés sur les routes de la déportation ou dans les villes et les villages). Ce premier génocide
du XXème siècle qui traumatisa ses contemporains, est toujours nié par les héritiers de l’État qui l'a
perpétré ; ce qui engendre toujours aujourd'hui de fortes tensions sur le contexte diplomatique
international et des conséquences vives pour la liberté de recherche et d'enseignement.
 Code S20 Parcs et jeux de plein air sous le règne de Louis XV : le jeu d’Oie géant à Chantilly,
Choisy-le-Roi et Chamarande
Jean-Louis Bernard, Responsable d’opération à l’Inrap.
C’est au début du règne de Louis XV que fut imaginé pour le parc de Chantilly
d’adapter le jeu de l’oie, jeu de plateau très ancien, aux dimensions d’une
chambre de verdure. L’idée fut reprise peu de temps après dans les parcs de
Choisy et Chamarande. Les recherches archéologiques menées en vue de la
restauration du jeu ont permis de retrouver la configuration du jeu et de
comprendre comment on pouvait y jouer.
 Code S21 Le goût des Autres : représentation culinaire de l'ennemi
Jean Marc Albert, historien du goût et des comportements alimentaires, Institut Catholique de Paris.
Derniers ouvrages sur le sujet : Aux tables du pouvoir, Armand Colin, 2010. Le repas gastronomique
des Français, Gallimard, 2015 (en collaboration).
Sucré ou salé, avec ou sans couvert, seul ou en groupe, les usages culturels du repas sont toujours codifiés.
Moyen de distinction et d’exclusion, instrument de pouvoir et exercice de communication, arme de guerre et
outil diplomatique, l’histoire de la table dans ses rapports à l’autre, depuis les banquets antiques jusqu’aux
usages politiques les plus récents, nous invite à réfléchir sur la manière dont s’établissent, autour et dans
l’assiette, des lignes de fracture entre les êtres humains.
 Code S22 Vivre comme amis, frères et concitoyens. La recherche de la paix civile pendant et
après les guerres de Religion dans la moitié nord de la France
Olivia Carpi, Maître de conférences en histoire moderne à l'UPJV, auteur, notamment, de
l'ouvrage Les guerres de Religion. Un conflit franco-français, Paris, Ellipses, 2012.
La conférence portera, en effet, sur les stratégies de pacification qui sont déployées au
niveau local, en l'occurrence les communautés citadines, par les autorités, en particulier
les municipalités, en vue de sauvegarder ou de restaurer la "paix publique" qui ne se
réduit pas à la coexistence confessionnelle entre catholiques et protestants, ce qui nous
amènera à nuancer un certain nombre de clichés qui s'associent encore à cet épisode de
l'histoire nationale.
 Code S23 Une arme nouvelle de la Grande Guerre : l'aviation
Claude Carlier, Docteur d’État ès Lettres et Sciences humaines, ancien Professeur d'Histoire
contemporaine à la Sorbonne, Directeur du Centre d'histoire de l'aéronautique et de l'espace.
La reconnaissance, le guidage d'artillerie, le bombardement, la chasse, voient le jour donnant à l'avion un
rôle de plus en plus important. L'aviation ne peut à elle seule gagner la guerre mais, sans la supériorité
aérienne, il ne peut être question de vaincre.
 Code S24 La bataille de la Somme
Philippe Nivet, Professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Picardie Jules
Verne (Amiens).
La conférence reviendra sur les origines de la bataille, la rupture qu'elle représente dans
l'histoire de la guerre et sa mémoire en France et à l'étranger.
 Code S25 Les Picardisants du Vimeu. Lecture publique : « Din chés camps pi chés cortis »
Le picard des champs et des vergers, pourrait sembler nostalgique ou poétique. Il ne
manque pas d’exprimer la vie à la campagne et les labeurs qui ont connu de grands
bouleversements techniques au XXe siècle. Il peut aussi participer à la description des
paysages et ainsi refléter le rythme du pays. Terres des plateaux (chés heutures) pour les
cultures, terres de vallées (chés bassures) pour l’élevage, zones maraîchères (chés
hortillonnages) pour le jardinage, la ruralité picarde conjugue tradition et transmission.
Les Picardisants proposeront une succession de textes picards choisis, dits le plus souvent par leurs propres
auteurs. Les auditeurs apprécieront autant la multiplicité de l’inspiration et la qualité littéraire des écrits
picards d’aujourd’hui que les sonorités et variations de langage propres à chaque lecteur. Le Vimeu et le
Ponthieu vous révèleront leurs secrets linguistiques !
Un stand permettra aux visiteurs de rencontrer les associations et les auteurs picardisants invités au colloque.
Vous pourrez découvrir leurs productions littéraires et converser avec eux… en picard ou en français, ils
sont tous bilingues !
Présentation par Jean-Luc Vigneux, fondateur du journal en Picard Ch’lanchron.