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BILLET D’HUMEUR
Le jour se lève. Je dois m’habiller mais tous les
vêtements que je veux porter s’en vont, comme
aspirés. Ne restent plus que des combinaisons noires,
grises. Je ne veux pas les mettre mais que faire
d’autre ? Je me rends au lycée et découvre que
toutes les filles portent ces hideux déguisements.
Une seule rebelle montre sa frange et ses poignets. A
la sortie, les miliciens ne l’ont pas ratée : deux tirs
dans la tête. En même temps, ils ont eu raison, c’était
indécent. Et puis ce sont des hommes, ils savent
mieux ce qui est bon pour les femmes.
Je me réveille en sueur : c’était un cauchemar.
Heureusement. Maintenant il faudrait qu’il s’arrête
aussi pour les iraniennes, tchétchènes, russes et tant
d’autres…
Cinthia BALBI
Des unions ou désunion ?
A ceux qui fustigent l’Europe,
qu’ils soient nationalistes,
altermondialistes ou autres, je réponds.
L’union européenne : union économique contestable, union
culturelle à débattre et union politique quasi inexistante: certes.
Mais Union tout de même !
Qu’en est-il de ce vieil idéal humain -plus proche sûrement de
l’utopie que de l’idéal d’ailleurs- qui fait l’apologie d’une
cohabitation parfaite de tous les peuples ?
Alors que des banderoles se hissent affichant « Tous citoyens
du monde » pour soutenir les japonais, les libyens, les ivoiriens, on
en vient à remettre, encore et toujours, en question une Union qui,
si elle est loin d’être parfaite, demeure tout de même, l’une des
rares initiatives d’alliance ne se cantonnant pas à la création d’un
marché économique unique.
Si certains se sentent menacés par l’Europe, symbole de la
perte d’une « identité nationale » au profit d’une assimilation des
peuples au modèle capitaliste, qu’ils prennent conscience de
l’intérêt que l’Union Européenne représente à l’échelle locale. Qu’ils
demandent ce qu’ils en pensent aux jeunes jurassiens, à qui cette
Union permet de voyager, d’ouvrir leur esprit, de se lier d’amitié
au-delà du Rhin, de découvrir de nouvelles coutumes, et pourquoi
pas, de sensibiliser d’autres camarades européens à la culture
française.
Ainsi, pourquoi chacun ne s’y retrouverait pas ? Après tout,
que
le
nationaliste
véhicule
son
idéal
français.
Que
l’altermondialiste découvre les traditions singulières d’une région.
Que l’indécis se fasse une opinion. Et que le rêveur voyage.
Pour moi, l’Europe n’est pas une philosophie économique ou
politique, non, elle est une histoire qui reste à écrire, une union qui
reste à améliorer, pour que chaque peuple puisse exprimer sa
singularité au sein d’un ensemble dont les disparités feraient la
force.
Clémence Poncelin. Terminale ES
Femmes mariées, femmes célibataires… Des inégalités ?
Journée contre le cancer, journée sans tabac... Il existe de nombreuses journées consacrées à
divers événements. Celle consacrée aux femmes est l'occasion de faire un bilan sur leurs conditions et
l'évolution des mentalités.
Un peu d'histoire
La journée de la femme trouve son origine au XXe siècle, lorsque les femmes manifestaient pour obtenir le
droit de vote et de meilleures conditions de travail. Au XIXe siècle, la femme devait être sous tutelle d’un
homme (père puis mari) puisqu’elle était considérée comme mineure. Ce n’est qu’à partir de 1965, que les
femmes commencèrent à s'émanciper (ouvrir un compte, exercer un métier sans l’autorisation de leur mari...
). Ce fut un changement de statut radical pour les femmes.
Aujourd'hui
Selon un témoignage* « le problème n’est pas d’être une femme, mais d’être une femme célibataire
». Au XXIe siècle une femme a-t-elle besoin d’être « encadrée » par un homme pour être respectée ?
**
Dans l'enseignement, où près de 65% des salariés sont des femmes, nous ne nous attendons pas à
voir d'inégalités entre hommes et femmes. Pourtant, une professeure exerçant depuis une trentaine d’année
confie que « une femme célibataire peut essuyer des remarques désobligeantes » du fait de son statut et au
final « tout continue à se passer comme si seul l’homme donnait à la femme un statut social respectable ».
Quelle est la norme pour les femmes ? Mariée ? Mère ?
Une femme aujourd’hui peut choisir la vie qu’elle souhaite mener. Les femmes mariées ou non
peuvent faire le choix d’études courtes ou longues qui leurs permettront d’acquérir le statut qu’elles désirent.
Mais lorsqu'un enfant arrive, elles deviennent mères. Et à partir de là, la poursuite d’études est compromise,
un emploi à temps complet devient plus difficile. Elles se retrouvent pénalisées en terme de salaire et de
promotion. Dans le cas des professeures, le regard des élèves envers elles peuvent changer. Non pas parce
qu'elles sont « encadrées » par un homme mais parce qu'elles se rapprochent de leur propre mère. Les
regards portés sur une femme ne sont pas les mêmes que ceux portés sur une mère.
Les hommes qui ont vu leur mère rester au foyer pour s’occuper d’eux et voir leur père ramener
l’argent ont-ils gardé l’idée que les femmes doivent être « chapeautées » par un homme ? On retrouve
toujours aujourd’hui des discours résolument machistes, affirmant que les femmes sont inférieures aux
hommes. Il semblerait donc que ce soit l'éducation qui détermine le regard qu'ils portent sur les femmes.
Il n’en reste pas moins que la journée de la femme ne doit pas seulement être un « prétexte pour se
donner bonne conscience » comme le souligne la professeure qui a témoigné pour cet article
Julie AMELINE
Terminale ES 2
Lycée Jean-Michel
*témoignage rapporté d'une enseignante d'espagnol au lycée Jean Michel
**photo libre de droit
Mmh ! Ça a l’air bon, c’est quoi ?
Chaque jour, il faut manger mais quel casse-tête de trouver un menu.
Pourtant, l’Europe est un continent aux mille saveurs, dont nombreuses restent
encore méconnues. Pour vous aider, voici un petit tour gastronomique de l’Europe.
Pour l’entrée, nous commençons notre voyage au Danemark, où il est impossible de
ne pas remarquer les smørrebrøad, des petits pains beurrés, garnis de fromage, de
charcuterie ou de poissons et décorés avec goût. Continuons avec le Portugal, où les
saldagos comme les rissoïs (petit beignet de pâte à chou garni de poissons ou de
viande hachée et épicé) et les bolturos de bachalou (des petites croquettes de
morue sèche et de pomme de terre) permettent de débuter un repas dans la bonne
humeur. Ensuite, l’Irlande où, étonnant : du varech bouilli est servi sur des toasts !
Après un début si prometteur, les plats, les voici les voilà : direction la Pologne
où le kacha est le plat traditionnel, composé de gruau accompagné de rillons au lard
chauds et de petit lait. Changement de décor avec la caldo verde, une soupe
portugaise à base de chou ; de chouriço, de pommes de terre et d’oignons servie
avec du pain de maïs (broa de milho). Plus au nord, dégustons le Ploekesteg neg
suaen, le célèbre rôti de porc à la danoise, ½ jambon avec chou rouge et pomme de
terre vapeur. A quelques pas de là, l’Irish stew, la potée d’agneau aux légumes
irlandaise.
Comme vous n’êtes pas encore rassasié, laissez-vous tenter par ces quelques
desserts. D’abord, la Pologne avec le Budyń gry-czany (pudding de sarrasin et
confiture de cerises) puis l’Irlande avec le gurr cake, le gâteau préféré des écoliers
(on the gurr veut dire faire l’école buissonnière) fait à base de pain rassis et de fruits
secs. Les petites gaufrettes à base de jaune d’œuf, de sucre et parfois de riz et de
cannelle que l’on trouve sous toutes les formes sont immanquables au Portugal. A
11h30, décollons pour le Danemark, la meilleure heure pour savourer des
kopenhagener (feuilletés) car ils sont encore croustillants et tièdes.
Pour accompagner votre repas, vous pouvez boire la bière Carlsberg du
Danemark qui remonte au temps des Vikings ou le porto portugais ou encore
l’Hydromel, la plus ancienne populaire datant du Moyen-âge de Pologne (Avec
modération !)
Et pour digérer, pourquoi pas un Irish coffee, fait à base de whisky irlandais,
de café noir bien fort et de crème fouettée, accompagné de doce de o os, des
sucreries à base d’œufs dont chaque ville portugaise en tire sa fierté.
Alors, toujours pas convaincu des multiples choix qui s’offrent à vous dans
l’élaboration de vos menus ? Partez donc en voyage culinaire !
Anaïs CLEMENT et Cinthia BALBI, 2e 4