Sans titre - Michel Rivard
Transcription
Sans titre - Michel Rivard
belle promeneuse j’ai trouvé ta lettre marguerite, en revenant du bureau sur une pile de journaux j’me suis pris une bière dans l’frigidaire j’suis descendu dans l’parterre, pour la lire comme il faut le soleil était rose sur la banlieue oh je sais qu’on est plus dans l’même bateau toi qui courailles la planète, moi qui dors à pont-viau tu m’écris de la grèce et du beau temps tu me parles de lumières, de musique et d’océans c’est un maudit beau cadeau pour mes trente ans oh ma belle promeneuse, pense à moi quand tu r’viendras j’suis toujours à la même place, en arrière du centre d’achats viens nous voir, viens nous voir, viens raconter aux enfants tes voyages en orient, c’est sûr qu’ils vont aimer ça ça les changera d’la tv pour une fois icitte, y’a pas grand-chose qui a changé, sauf le char l’année passée ça nous fait des choses à dire les enfants vont à l’école maintenant ils s’inventent des voyages, sur l’asphalte du garage et ma femme trouve qu’ils m’ressemblent évidemment oh ma belle promeneuse, pense à moi quand tu r’viendras j’suis toujours à la même place, en arrière du centre d’achats viens nous voir, viens nous voir, viens raconter aux enfants tes voyages en orient, c’est sûr qu’ils vont aimer ça ça les changera d’la tv pour une fois moi aussi, j’aurais l’goût de m’en aller si ma femme change pas d’idée on prendra des vacances c’est ma mère qui va garder les enfants on ira aux états, ou peut-être même en france on l’aura not’ bonheur organisé oh ma belle promeneuse, pense à moi quand tu r’viendras j’suis toujours à la même place, en arrière du centre d’achats viens nous voir, viens nous voir, viens raconter aux enfants tes voyages en orient, c’est sûr qu’ils vont aimer ça on baissera le son d’la tv pour une fois