EntrEPrisEs - Agra Alimentation

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EntrEPrisEs - Agra Alimentation
www.agraalimentation.fr
alimentation
L’Agence de l’économie alimentaire et de la distribution
49e année - Semaine du jeudi 25 septembre 2014 - n°2303
Coopératives
Accord commercial
UE/Canada : la
clause d’arbitrage
fait débat
p. 14
Le prochain Sirha
tourné vers la
restauration
du futur
p.18
Les cafés L’Or
et Grand Mère
à vendre
p.23
Agrial ouvre
le capital
de ses activités
agroalimentaires p.24
Ozia pourrait lever
des fonds
p.26
La fin de TillySabco ou
les déboires
de la filière poulet
française
p.27
InVivo veut doubler
son activité d’ici 2025
L’union de coopératives InVivo entend doubler son volume d’affaires d’ici
2025. C’est ce qu’envisage son plan « 2025 by InVivo » présenté le 23 septembre par Thierry Blandinières, directeur général du groupe depuis bientôt un an. Un nouveau développement dans l’industrie agroalimentaire est
prévu par le groupe que préside Philippe Mangin, de même que dans la distribution de produits alimentaires.
U
n an presque après son arrivée comme DG d’InVivo, Thierry Blan-
dinières a donné à cette Union de coopératives françaises ses nouvelles perspectives. Le 23 septembre, après plusieurs mois de travail avec les cadres de l’union, les administrateurs élus et des consultants
extérieurs, l’ancien patron de Maïsadour en fixait les grandes lignes. Le
plan, dénommé « 2025 by InVivo », vise à doubler le volume d’activité
de l’ensemble, diversifier et solidifier les sources de revenus et clarifier
les structures. D’un peu plus de 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires
aujourd’hui (très dépendant des cours des céréales), le CA visé par le
groupe est le double à l’horizon 2025, avec un Ebitda de 300 millions et
un résultat net de 100 millions d’euros. Les développements envisagés
concernent les trois grands pôles d’activité : l’agriculture (agrofourniture, semences, services aux agriculteurs), la nutrition et la santé animale
(InVivo nSA) et le pôle grand public (Gamm vert, distribution, produits
alimentaires).
ACTIVITÉ NOUVELLE DANS LA DISTRIBUTION ALIMENTAIRE
L’union de coopératives envisage en particulier deux développements
totalement nouveaux pour elle : l’une, dans la distribution alimentaire.
Comme envisagé depuis l’an dernier, un magasin d’alimentation va ouvrir,
d’ici fin octobre à l’enseigne « Frais d’ici » dans la périphérie de Toulouse. Un supermarché de 800 m2 environ (600 m2 de surface de vente)
distribuant des produits alimentaires de la région. Des produits « plutôt
qualitatifs », selon Thierry Blandinières, de gamme sensiblement supérieure à ce qui est proposé par la grande distribution classique. D’ici deux
ans, 4 ou 5 magasins devraient être ouverts en France dans des périphéries de grandes villes, sur des zones à forte circulation. Un ancien cadre
d’Auchan, fils d’agriculteur, pilote l’activité. Objectif : atteindre un équiSuite p. 3
Sommaire
L’éVénEMEnT
1
Coopératives : InVivo veut doubler
son activité d’ici 2025
Coopérative/Financement : Agrial ouvre le capital
de ses activités agroalimentaires
24
Coopérative/Rapprochement : Tereos se renforce
dans la féculerie
25
LEADERS
7
Produits carnés/Stratégie : Damien de Jong,
champion de l’export des viandes exotiques
POLITIqUE-PROFESSIOnS
9
Fruits transformés/Stratégie : Lucien Georgelin
entretient la croissance
26
UE/Institution : nouvelle Commission
européenne : des commissaires corsetés par des
vice-présidents
9
Pratiques commerciales
déloyales/Recommandations :
Les recommandations de Bruxelles jugées
insuffisantes par les eurodéputés
Fruits transformés/Financement :
Ozia envisage de lever des fonds
25
26
Volaille/Cessation : Poulet export : Tilly-Sabco sur
le chemin de la liquidation
27
12
Poulet/Marchés : Derrière les difficultés du poulet
export, les fragilités de toute une filière
28
Commerce UE/Canada : la clause d'arbitrage
au centre des préoccupations
des eurodéputés
14
Produits laitiers/Brésil : Arla remonte au capital
de Vigor Alimentos SA
32
Boissons/taxe : la taxe sur les boissons
énergisantes retoquée
par le Conseil constitutionnel
16
Etude/Fiscalité : plus d'un tiers des entreprises
pensent embaucher grâce au CICE
16
Salon/Filières - Open agrifood : le salon qui réunit
toutes les filières
17
Salon/Prospective : la restauration de demain 18
Coopératives/Colloque : des coopératives
résolument tournées vers l’international
EnTREPRISES
Bio/Plats cuisinés : Les Petits Chefs du bio
travaillent à l’élargissement de leur gamme
20
22
22
Cession/Café : DEMB et Mondelez vendent L’Or
et Café Grand Mère
23
2 - AGRA ALimentAtion - n°2303 - jeudi 25 septembre 2014
Pet-food/Etats-Unis - Procter & Gamble
abandonne définitivement le petfood
33
Distribution/Stratégie : Marks & Spencer
tisse sa toile dans Paris
37
Sushi/Restauration : Sushi Gourmet,
un challenger ambitieux
38
Distribution/Boulette : Tesco reconnaît une erreur
de 300 millions d’euros dans ses comptes
39
PRODUITS & MARChéS
42
Santé/Edulcorants : les édulcorants
augmenteraient le risque de diabète
AGEnDA
43
Index des entreprises citées p. 43
Reproduction interdite
L’ÉVÉNEMENT
libre d’ici deux ans avec des magasins représentant 4 à 5 millions
d’euros de CA. Au-delà, InVivo franchisera la marque de distribution. Le
magasin de Toulouse est d’ailleurs
créé avec d’autres partenaires, quatre
coopératives de la région (Artérris,
Vivadour, Fermes de Figeac, Val de
Gascogne). « On a un savoir-faire
de franchiseur avec Gamm vert »,
remarque Thierry Blandinières. Dans
le secteur de la jardinerie, InVivo
annonçait en avril la prise de contrôle
envisagée de nalod’s, le groupe qui
contrôle le réseau Delbard et Jardineries du Terroir.
Philippe Couette
> Coopératives
RELAIS DE CROISSANCE DANS
L’AGROALIMENTAIRE
Thierry Blandinières
Autre développement annoncé par le
nouveau patron d’InVivo, l’industrie
agroalimentaire. Il s’agit de trouver des relais de croissance, sur des marchés de
marques. Secteur visé en priorité : le vin, sans exclure d’autres comme la transformation porcine. « La porte de l’Union est ouverte à de nouveau adhérents »
insiste Thierry Blandinières qui ajoute : « Il existe encore des filières où la coopération peut prendre sa place ». Il s’agit de filières qui sont encore atomisées, sans
acteur majeur et sans marques bien installées. « On est dans une démarche de culture de marques », insiste le DG d’InVivo. Pas question, du coup, d’aller sur des
domaines fragilisés aujourd’hui comme la volaille export. Et puis, l’Union ne
compte pas aller sur des domaines déjà largement couverts par des adhérents dont
certains, comme Vivescia, sont très engagés dans la transformation des céréales
par exemple. Il n’empêche : le groupe vise près d’un milliard d’euros de chiffre
d’affaires dans l’agroalimentaire d’ici dix ans !
DOUBLER L’ACTIVITÉ DANS LA NUTRITION ANIMALE
C’est dans un des grands pôles d’activité d’InVivo, la nutrition et la santé animales (InVivo nSA) que se situera l’un des développements majeurs du 1er groupe
coopératif français. Son volume d’activités « devrait être doublé d’ici dix ans
pour atteindre 2,8 milliards d’euros de CA », annonce Thierry Blandinières. Filialisée, avec des partenaires minoritaires (Unigrains, Crédit agricole), cette branche
d’alimentation animale est déjà très internationalisée, rentable, et capable de
générer ses moyens de développement. Elle vient d’ailleurs d’annoncer, le 5 septembre, l’acquisition de Pancosma, une société suisse parmi les leaders dans les
additifs pour la nutrition animale. De fait, c’est aussi dans les métiers traditionnels que se situent les grands changements pour le groupe.
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n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 - AGRA ALimentAtion -
3
L’ÉVÉNEMENT
> Coopératives
DEVENIR UN ACTEUR MONDIAL
DANS LES MÉTIERS DU GRAIN
Dans les métiers du grain, l’activité
Un doublement de chiffre d’affaires tal qui inclut déjà Unigrains et le Crécommerciale sera filialisée dans une
implique un financement consé- dit agricole. mais thierry Blandinièstructure
« InVivo Trading ». « Il s’agit
quent, à la hauteur des investisse- res et Philippe mangin regardent
de développer une activité multioriments nécessaires. L’Union inVivo aussi tout autre moyens du groupe
compte actuellement 480 millions et notamment les nouveaux outils
gines et multidestinations », explique
d’euros de fonds propres. Les sour- de financement (comme les obligale DG du groupe. Autrement dit,
ces nouvelles de financement pas- tions) auxquels ont recours de plus
sent d’abord par les filiales. inVivo en plus de coopératives. Avec une
lorsque les conditions de marché et
nSA , par exemple, pourra se finan- condition majeure « rester maîtres
de récolte l’imposent, ne pas hésiter
cer sur ses résultats, sur sa dette chez nous », affirme thierry Blanà aller s’approvisionner ailleurs qu’en
mais aussi sur son haut de bilan, dinières.
c’est-à-dire au niveau de son capiFrance pour sécuriser des marchés.
La campagne actuelle, avec des problèmes de qualité des blés, justifie cette approche. Bien que n’étant plus partenaire capitalistique d’ADM, InVivo collabore encore avec le groupe de négoce
mondial et peut, de cette manière avoir accès, par exemple, à des blés de la région
Mer noire. L’objectif est bien de sécuriser des débouchés pour commercialiser
en priorité la production française. Le moyen : devenir un grand opérateur international alors que le groupe « est encore petit ». « On ne peut pas rester dans une
démarche franco-française. Il faut avoir une vision globale du marché », affirme
Thierry Blandinières. D’ores et déjà, pour cette activité, « on a commencé à
redresser le tir. On sera légèrement en perte sur la campagne clôturée le 30 juin,
beaucoup moins que l’an dernier ».
FINANCEMENT :
« RESTER MAÎTRE CHEZ NOUS »
FOURNITURES : OBTENIR DES CONDITIONS PLUS AVANTAGEUSES
Le changement portera aussi sur l’activité d’agrofourniture et de service aux agriculteurs. (..) « Il nous faut revoir l’organisation des achats en France. Les Unions
Régionales d’achat se sont emparées de ce sujet avec InVivo », explique Thierry
Blandinières. De quoi obtenir des conditions plus avantageuses sur un marché où
les coopératives adhérentes d’InVivo pèse lourd : 40% des produits phytosanitaires par exemple.
ORGANIGRAMME PLUS CLAIR
Tous ces développements passeront par une clarification de l’organigramme et
de la structure du groupe. L’Union
InVivo , qui rassemble les activités
LA FUTURE RÉPARTITION DU CA
historiques du groupe, portera et piloLa future répartition du chiffre
Pôle grand public : 1 milliard
tera les activités de services aux coopéd’affaires, à l’horizon 2025, devrait d’euros pour Gamm Vert, 0,5 mrd€
ratives
adhérentes. Une holding pivot,
être la suivante selon le plan
pour la distribution alimentaire,
du groupe :
1 mrd€ pour l’agroalimentaire.
InVivo Group, portera les fonctions
Pôle agricole :
Soit 2,5 mrd€ au total.
corporate et marquera la frontière entre
5 milliards d’euros (actuellement
Ce qui correspond à un CA global
activités
propres à l’Union de coopé2,2 milliards pour les métiers du
d’un peu plus de 10 milliards
grain et 1,7 pour l’agrofourniture)
d’euros.
ratives et les activités économiques.
Pôle nutrition et santé animale :
Ces dernières seront rassemblées dans
2,8 milliards d’euros
des holding/filiales : holding semences,
4 - AGRA ALimentAtion - n°2303 - jeudi 25 septembre 2014
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L’ÉVÉNEMENT
> Coopératives
Agro, Grains, nSA, Grand public etc.. A cette structure correspondent trois pôles
de management : un pôle agriculture, un pôle nutrition et santé animale et un pôle
grand public (distribution, industrie agroalimentaire). Enfin, le groupe coopératif
peut s’appuyer aussi, pour son développement, sur des participations minoritaires
existantes. ne détient-il pas 34,5% de la société de semences RAGT depuis qu’en
2010 ils ont mis en commun leur activité de recherche semencière ?
HP
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n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 - AGRA ALimentAtion -
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www.agraalimentation.fr
alimentation
L’Agence de l’économie alimentaire et de la distribution
49e année - Semaine du 23 janvier 2014 - n°2273
Etude
Un projet
de reprise pour Gad
Lampaul
p. 22
Monique Piffaut
reprendrait
Jean Caby
en Bretagne
p.20
Léa Nature prend le
contrôle d’Alpha
Nutrition
p.17
Danish Crown
restructure
au Danemark p.26
Bruxelles précise
les règles
sur les dates
de péremption p. 12
Supplément
Panorama
des restructurations
des industries
agroalimentaires
2013 en France
Obésité : la carence
des pouvoirs publics
Faites le choix de
L’ESSENTIEL !
Overseas Development Institute (ODI), think tank britannique spécialisé
dans le développement international et les questions humanitaires vient de
publier un rapport sur l’obésité (Future diets, implications for agriculture
and food prices, Sharada Keats et Steve Wiggins, ODI, janvier 2014). Les
auteurs de l’étude s’interrogent sur l’éventuelle uniformisation des régimes alimentaires corrélée à la croissance économique et sur ses conséquences. Face à une obésité galopante, notamment dans les pays en voie
de développement, ils décryptent les politiques publiques mises en œuvre
et leurs effets. Dans les pays développés, ils comparent la timidité de
mesures liées à l’alimentation à la sévérité de celles qui ont été mises en
place pour le tabac.
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L
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LA NOTION DE TRANSITION ALIMENTAIRE
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La meilleure synthèse
de l’actualité stratégique
agroalimentaire.
Suite p. 3
45 n°/an
Chaque semaine, une analyse
des enjeux de l’industrie agroalimentaire.
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AGRA1404-01 - Offre valable jusqu’au 15/12/2014
FRANCE MÉTROPOLITAINE
EN VUE
> Les nominations
Réjane Mazier
remplace Christèle Josse à la direction de la FNCL
Réjane Mazier prend la direction de la Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL). Elle remplace Christèle Josse, qui occupait ce poste
depuis 2009. Précédemment déléguée générale du Groupement interprofessionnel de la valorisation de la pomme de terre (GIPT) (depuis 2006), Réjane
Mazier a travaillé au Syndicat de défense du fromage Beaufort puis à la Fédération nationale des éleveurs de chèvres et producteurs de lait en qualité
de chargée de mission, avant de diriger l’Union nationale des détaillants en
fruits et légumes.
Christèle Josse
rejoint Sodiaal
Christèle Josse a quitté la FNCL pour rejoindre Sodiaal, où elle assure la
direction de Sodiaal Union Bretagne Ouest (au niveau de la coopérative).
Bernard Ouillon
prend la direction par intérim du GIPT
Bertrand Ouillon, chargé de mission à l’UNPT (Union nationale des producteurs de pomme de terre), prend la direction par intérim du GIPT (Groupement interprofessionnel de la valorisation de la pomme de terre.
Bauke Rouwers succède à Bruno Witvoet à la présidence
d’Unilever France
Bruno Witvoet deviendra président de la région Afrique d'Unilever à compter
du 1er octobre 2014, selon LSA. Il a passé cinq ans à la tête d’Unilever France,
poste auquel il est remplacé par Bauke Rouwers, jusqu’ici président d’Unilever Thaïlande, Laos, Cambodge et Myanmar (Birmanie). Bauke Rouwers
a précédemment assuré des fonctions marketing de premier plan aux Pays
Bas et aux Etats Unis.
En vue
Laurent Martel
Reproduction interdite
prend la direction du nouveau pôle agriculture
d’InVivo
Laurent Martel quitte la direction générale de Sénalia pour prendre la tête
du nouveau pôle agriculture d’InVivo. Il « bénéficie d’une solide expérience,
en France et à l’international, dans les domaines des semences et des biotechnologies, de l’agropharmacie, du stockage et de la manutention des grains,
à des postes de direction marketing, commerciale et de direction générale »,
précise un communiqué. Le pôle agriculture, qui rassemblera les métiers
des semences, de l’agrofourniture et des services (agro-environnement/agriculture de précision/OAD), de la logistique et du stockage des grains est l’un
des trois de la nouvelle organisation d’InVivo, avec les pôle nutrition et santé
animale et celui dédié à la distribution grand public et l’agroalimentaire. En
attendant la fin du processus de recrutement qui a été lancé, Sénalia sera
dirigé par intérim par Antoine Harmel, directeur administratif et financier.
Pierre Montnach
a rejoint Bonda Nutrition Animale en qualité de
chargé de développement
Bonda Nutrition Animale, le spécialiste de la valorisation économique et
durable des coproduits de l’industrie agroalimentaire pour l’alimentation
animale, a étoffé son équipe et nommé Pierre Montnach au poste de chargé
n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 - AGRA ALIMENTATION -
7
EN VUE
> Les nominations
de développement. En poste depuis mai dernier, il a rejoint une équipe de
25 personnes et reporte directement à Olivier Guisnet, directeur de Bonda
Nutrition Animale en France. Diplômé d’un master en productions animales,
Pierre Montnach (31 ans) occupait depuis 2007, un poste de technico-commercial pour un fabricant d’aliment et avait également une mission d’accompagnement technique pour un groupement de producteurs de porcs.
ww w.v sb- lal ett re. fr
VSB la 1ere lettre confidentielle de la filière
AGRA1404-22A - Offre valable jusqu’au 15/12/2014.
« Vins et Spiritueux »
L’agence de presse des Vins, Spiritueux & Boissons
VSB
L A L ETTRE
www.vsb-lalettre.fr
HEBDOMADAIRE DES PROFESSIONNELS DE LA PRODUCTION ET DE LA DISTRIBUTION
15 novembre 2013 - N° 1448
Carton plein pour
Bordeaux en Chine
et à Hong-Kong,
malgré tout
■ L’ÉVÉNEMENT
On s’interroge beaucoup sur l’essoufflement de la progression des ventes de
vins de Bordeaux en Chine. Pourtant, avec plus de 70 millions de bouteilles
achetées pendant les douze derniers mois, l’ex empire du Milieu reste le
premier importateur de bordeaux en volume (niveau stable) et le deuxième en
valeur avec 324 M€, montant certes en retrait de 8 %. A Hong Kong la baisse
est même plus sensible, avec une chute de 18 % en volume (12 millions de
bouteilles) et de 22 % en valeur. Mais l’intérêt des consommateurs reste intact,
si l’on en croit le succès du Wine & Dine Festival de Hong-Kong et du Festival
des vins de Bordeaux et d’Aquitaine de Wuhan qui a doublé le nombre de ses
visiteurs. Le point fort du festival fut la dégustation des vins médaillés au
Concours des vins d’Aquitaine pour décerner des trophées aux produits
plébiscités par 114 dégustateurs professionnels chinois. L’AAPra travaille à
identifier les réseaux de distribution qui commercialisent les 23 lauréats pour
leur fournir des outils de PLV. Le Hong-Kong Wine & Dine Festival a accueilli
138 000 visiteurs avec entrée payante, un public haut de gamme, jeune,
cosmopolite et plutôt féminin. Les 70 viticulteurs aquitains ayant fait le
déplacement ont fait déguster plus de 13 300 bouteilles et l’Ecole du vin a
formé 2 634 amateurs, soit une hausse de 48 % de la fréquentation par rapport
à 2012. La présence bordelaise en Asie va se poursuivre avec l’Union des
Grands Crus qui va effectuer sa tournée annuelle asiatique du 22 novembre au
3 décembre pour faire découvrir le millésime 2010. (CV)
■ L’ESSENTIEL
PRODUCTION Paul Mas rachète le domaine de la Ferrandière...........................................................2
& NÉGOCE Ventes de champagne en retrait de 2,9%, à fin septembre........................................3
Nouveau groupe d’études à l’Assemblée Nationale ............................................6
Pour être au cœur des
vins et spiritueux
DISTRIBUTION Lavinia France : hausse de près de 9 % du CA 2012/2013…..............................7
Laurent Lacluque à la direction des achats et du développement de Richard.....7
EXPORT & ÉTRANGER Nouveau président pour la D.O.P. Grenade..........................................................8
La Rioja au patrimoine mondial ?….....................................................................9
Florian Reyne nommé
délégué général des
Bordeaux et Bordeaux
supérieur
■ CONFIDENTIEL
Hervé Grandeau, nouveau président du Syndicat des bordeaux et bordeaux
supérieur, a nommé Florian Reyne, 33 ans, au poste de délégué général du
syndicat. Malgré l’intitulé “délégué général”, Florian Reyne fera office de
directeur de l’ODG, 8 ans après le départ d’André de la Bretesche, qui avait été
licencié pour raisons économiques. Il était jusqu’à présent responsable de la
qualité, de la certification et de la communication interne auprès des adhérents.
Titulaire d’un BTS viti-œnologie, Florian Reyne a commencé sa carrière dans des
wineries à l’étranger, aux Etats-Unis (Hogue Cellars dans l’état de Washington) et
en Australie (Cape Jaffa). En France, il a travaillé dans les vignobles Mulliez,
dans le Médoc (châteaux Belle-Vue et Bolaire à Macau).
chaque semaine.
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8 - AGRA ALIMENTATION - n°2303 - jeudi 25 septembre 2014
Reproduction interdite
POLITIQUE - PROFESSIONS
Europe
UE/INSTITUTION > Le 10 septembre 2014, Jean-Claude Juncker, le nouveau président de la Commission européenne, a présenté la répartition des portefeuilles au
sein de sa nouvelle équipe. Celle-ci comptera dans ses rangs pas moins de 7 viceprésidents qui auront un véritable droit de regard sur le reste des commissaires.
Pour les matières touchant directement ou indirectement le domaine agroalimentaire, la nouvelle équipe comprendra le Lituanien Vytenis Andriukaitis, comme
commissaire chargé de la santé et de la sécurité alimentaire, l’Irlandais Phil Hogan
à l’agriculture, la Polonaise Elzbieta Bienkovska, au marché intérieur, à l’industrie
et aux PME ainsi que la Tchèque Vera Jourova, à la justice, à la politique des
consommateurs et à l’égalité des genres.
Nouvelle Commission européenne :
des commissaires corsetés
par des vice-présidents
A
DR
que les commissaires-désignés présentés par le nouveau président de la
Commission, Jean-Claude Juncker, ne puissent prendre leurs fonctions, les eurodéputés exerceront leur droit de contrôle démocratique en questionnant d’une
manière approfondie les 27 candidats sur leurs aptitudes et qualifications pour le poste
qui leur est proposé. Ces auditions, qui seront publiques, sont prévues la semaine du
29 septembre au 3 octobre. Les candidats seront entendus par la (les) commission(s)
parlementaires(s) compétente(s) pour leur poste proposé. Ces auditions auront une incidence sur le vote d’approbation de la nouvelle Commission européenne. Les eurodéputés ne peuvent entériner la nouvelle Commission européenne que dans son ensemble.
Les inquiétudes du Parlement européen à propos de certains commissaires-candidats
ont déjà abouti par le passé à l’abandon de leur candidature ou à une réaffectation de
leur portefeuille. après chaque audition, la commission parlementaire se réunira à huis
clos pour rédiger son évaluation de l’expertise et des performances du
candidat. Cette évaluation sera ensuite envoyée à la Conférence des présidents de groupes politiques. Si la nouvelle composition de la Commission européenne est approuvée par les eurodéputés le 22 octobre, elle
entrera en fonction le 3 novembre 2014 pour une période de cinq ans.
Vytenis Andriukaitis
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vant
UN SOCIALISTE LITUANIEN À LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE
vytenis andriukaitis, 63 ans, a été désigné commissaire chargé de la
santé et de la sécurité alimentaire. Ministre de la santé depuis 2012, il
a une formation de médecin avec une spécialité en chirurgie. Il devra
contribuer à des projets pilotés et coordonnés par le vice-président PPE
finlandais, Jyrki Katainen, chargé de l’emploi, la croissance, l’investissement et la compétitivité. Considérant que l’UE a déjà une politique
de sécurité alimentaire bien développée avec un cadre juridique assez
n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 - AGRA ALIMENTATION -
9
POLITIQUE - PROFESSIONS
Europe
L’IRLANDAIS PHIL HOGAN, CHARGÉ DE L’AGRICULTURE
Le portefeuille de l’agriculture et du développement rural devrait revenir
au PPE irlandais, Phil Hogan (54 ans). nommé ministre de l’environnement et des collectivités locales d’Irlande (mars 2011 à juillet 2014),
il est considéré comme un poids lourd politique en Irlande et compte
parmi les fidèles d’Enda Kenny, le premier ministre conservateur irlandais. auparavant, Phil Hogan a occupé un certain nombre de postes de
porte-parole de son parti, notamment pour les affaires de l’industrie agroalimentaire (1989-1991), de la Consommation (1991-1993), des affaires
régionales et européennes (1993-1994), des Entreprise, du Commerce et
de l’emploi (à partir de 2002). Le mandat que lui a confié Jean-Claude
Phil Hogan
Juncker prévoit aussi qu’il contribue à des projets pilotés et coordonnés
par le vice-président chargé de l’emploi, la croissance, l’investissement
et la compétitivité. Suite à la réforme de la PaC, son premier défi sera de mettre en
œuvre celle-ci de manière proactive dans le cadre des principales priorités de l’UE.
Dans les trois premiers mois de son mandat, le commissaire irlandais devra présenter
un programme d’investissement. au cours des douze premiers mois, il procédera notamment à l’examen du potentiel de simplification dans les domaines de la politique de la
qualité et de la distribution des fruits et légumes. Mais dans l’immédiat, un grand nombre
d’agriculteurs l’attendent sur un certain nombre de dossiers. Il devra en particulier se
montrer assez habile pour s’acquitter de la lourde charge de défendre les
intérêts des agriculteurs, sans s’attirer l’inimitié des consommateurs ou des
écologistes, lors des délicates négociations sur le traité de libre-échange
transatlantique qui fait redouter l’arrivée massive sur le continent européen
de poulets chlorés, de bœuf aux hormones et autres OGM.
DR
DR
complet et qu’étant donné que la Commission exerce déjà des responsabilités importantes dans ces domaines, Jean-Claude Juncker a demandé au commissaire lituanien
de s’acquitter de son mandat de la manière la plus efficace dans un domaine où les
intérêts des citoyens ainsi que la confiance des consommateurs sont d’une importance
majeure. L’accent devrait être mis en priorité sur la modernisation ou la simplification de la législation existante, en ligne avec les principes de « best regulation » (meilleure
réglementation), et en étroite coopération avec le premier vice-président néerlandais,
Frans timmermans, en charge de l’amélioration de la réglementation, des relations
inter-institutionnelles, de l’État de droit et de la Charte des droits fondamentaux. au
cours des six premiers mois son mandat, le commissaire désigné devra notamment
procéder à l’examen du processus décisionnel existant appliqué aux organismes génétiquement modifiés (OGM), en ligne avec les orientations politiques de l’UE.
Vera Jourova
UNE TCHÈQUE À LA PROTECTION DES CONSOMMATEURS
Jean-Claude Juncker a attribué à la candidate tchèque, vera Jourova, 50
ans, le portefeuille des Consommateurs en plus de celui de la Justice et de
l’Egalité des Genres. Le président Juncker a indiqué qui lui tenait à cœur
de créer un « grand portefeuille » consacré aux consommateurs. Il se plaît
à souligner que « la politique de protection des consommateurs n’est dés-
10 - AGRA ALIMENTATION - n°2303 - jeudi 25 septembre 2014
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POLITIQUE - PROFESSIONS
France
ormais plus éparpillée dans différents
portefeuilles mais occupe une place de
choix dans le portefeuille de la comJean-Claude Juncker a décidé de ploi, croissance, investissement et
s’entourer d’une véritable garde rap- compétitivité », par exemple). Si l'on
missaire à la justice, aux consommaprochée de vice-présidents, qui au- en croit Jean-Claude Juncker, « la
teurs et à l’égalité des genres ». vera
ront un droit de regard sur ce que font nouvelle Commission ne comprend
Jourova est vice-présidente du parti de
les autres commissaires. De plus, ni commissaires de premier rang, ni
plusieurs commissaires héritent de commissaires de second rang ». Il
centre-droit anO (action des Citoyens
portefeuilles à contre-emploi de leur s'agit, selon lui, d'une équipe cominsatisfaits). Depuis novembre 2013,
profil. Le nouveau collège sera com- posée de joueurs solidaires, dont
elle est membre de la Chambre des
posé de sept vice-présidents, cha- certains ont un rôle de leader. Ils tracun responsable d'une « équipe de vailleront ensemble, dans un esprit
députés et, en janvier 2014, elle a été
projet ».Les vice-présidents pilote- de collégialité, et seront mutuellenommée ministre du Développement
ront et coordonneront le travail d'un ment dépendants les uns des autres.
régional. Entre 2006 et 2013, la libécertain nombre de commissaires, « Je veux faire tomber les cloisons et
dans des groupes dont la composi- instaurer une nouvelle organisation
rale tchèque a également travaillé en
tion pourra évoluer en fonction des collaborative du travail dans des dotant que consultante dans le domaine
besoins et de la mise sur pied pro- maines où l'Europe peut vraiment
gressive de nouveaux projets. Ces faire bouger les choses », a insisté le
des fonds européens, de la planification
équipes de projet sont sensées reflé- Luxembourgeois.
stratégique et du développement
ter les orientations politiques (« Emrégional. En vue de l’adhésion de la
tchéquie à l’UE, elle a notamment dirigé
l’équipe de négociation pour les fonds communautaires avec la Commission européenne et la Banque européenne d’investissement.
DR
UNE NOUVELLE ORGANISATION DU TRAVAIL
UNE PPE POLONAISE À L’INDUSTRIE ET AUX PME
Elzbieta Bienkowska (PPE), désignée par le gouvernement polonais pour rejoindre
l’équipe de Jean-Claude Juncker, a obtenu le portefeuille du Marché intérieur et de
l’Industrie. Elle est une proche collaboratrice du Premier ministre polonais Donald
tusk (lequel a été désigné par les Etats membres de l’UE pour remplacer prochainement Herman van Rompuy comme président du Conseil européen), avec une grande
expérience dans la gestion de fonds européens. La nomination d’Elzbieta Bienkovska
confirme le poids de la Pologne dans les nouvelles institutions européennes. Celle-ci
est devenue vice-premier ministre de Pologne en 2013, tout en continuant à occuper
le poste de ministre du développement régional. Depuis 2007, elle est chargée de la
question des fonds structurels européens, qui ont largement contribué à
la croissance économique polonaise. au sein de la nouvelle Commission, Elzbieta Bienkovska a obtenu le portefeuille du marché intérieur,
de l’industrie, de entrepreneuriat et des PME, qui était auparavant gérées
par deux commissaires distincts au sein de deux directions générale distinctes. Conformément à la lettre de mission que lui a confiée Jean-Claude
Juncker, elle aura pour objectif la réalisation du marché intérieur, et plus
particulièrement la mobilité des professionnels. Pour cela, elle travaillera
sous la responsabilité du vice-président, le Finlandais Jyrki Katainen, en
charge de l’emploi, la croissance, l’investissement et la compétitivité.
autre chantier important, elle devra contribuer à l’amélioration de la
réglementation sur les PME également en collaboration avec un autre
Elzbieta Bienkovska
vice-président, le néerlandais Frans timmermans.
Aziz Ben Marzouq
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n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 - AGRA ALIMENTATION -
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POLITIQUE - PROFESSIONS
France
PRATIQUES COMMERCIALES DÉLOYALES/RECOMMANDATIONS > Les membres
de la commission de l’agriculture du Parlement européen jugent insuffisantes les
recommandations présentées par la Commission européenne dans sa
Communication sur « la lutte contre les pratiques commerciales déloyales dans la
chaîne d’approvisionnement alimentaire ». Les eurodéputés estiment que l’exécutif européen doit aller plus loin que le simple code de bonnes conduites volontaire
(« Supply Chain Initiative ») adopté en 2011 par les grands acteurs de la chaîne
d’approvisionnement alimentaire – et proposer des mesures réglementaires minimales qui s’appliqueraient à l’ensemble des Etats membres.
Les recommandations
de Bruxelles jugées insuffisantes
par les eurodéputés
F
aIBLES, non dissuasives et donc inefficaces… Les recommandations de la Commission européenne dans sa communication sur « la lutte contre les pratiques
commerciales déloyales dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire » (PCD)
ont laissé sur leur faim les membres de la commission de l’agriculture du Parlement
européen. Un premier tour de table, le 23 septembre, a permis aux eurodéputés de
dire poliment tout le mal qu’ils pensent des suggestions de la Commission européenne.
Elisabeth Köstinger (PPE, autriche) a ainsi rappelé que le Parlement européen avait
déjà demandé dans un rapport de 2010 que la Commission fasse des propositions
législatives concrètes contre les PCD, mais qu’après 4 ans la situation ne s’est pas du
tout améliorée. Elle a dénoncé le fait que, dans son pays, la grande distribution a pressuré les producteurs de lait à une telle échelle que le litre de lait vaut à peine 49 centimes le litre aujourd’hui, « moins qu’un litre d’eau ». La députée autrichienne considère que les recommandations de la Commission ne vont pas assez loin et que « les
autorités européennes se doivent de pousser dans leurs derniers retranchements les
chaînes de distribution qui s’adonnent à ces pratiques déloyales ». Son collègue néerlandais, Bas Belder (Conservateurs et Réformistes européens) estime quant à lui que
les principes de bonnes pratiques volontaires adoptées dans le cadre de la « Supply
Chain Initiative » (1) en 2011 ne sont pas efficaces et que la Commission européenne
se doit de faire plus, notamment en faveur des maillons les plus faibles de la chaîne
d’approvisionnement alimentaire que sont les producteurs. « La Commission se doit
de proposer au moins une réglementation minimale à imposer à l’ensemble des acteurs
de la chaîne d’approvisionnement en Europe », a-t-il plaidé.
METTRE FIN AU DIKTAT DES CENTRALES D’ACHATS
Michel Dantin (PPE, France) a reproché à la Commission de ne pas stigmatiser le
comportement des grandes chaînes de distribution qui « pressurent et déstabilisent
les PME ». Selon lui, la Commission « se doit de renforcer le pouvoir des agricul12 - AGRA ALIMENTATION - n°2303 - jeudi 25 septembre 2014
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POLITIQUE - PROFESSIONS
(1) Certaines parties
prenantes, à savoir les
agriculteurs et l'industrie
de transformation de la
viande, n'ont cependant
pas adhéré à ce système
au niveau de l'UE. Si les
agriculteurs sont
représentés au sein des
plateformes nationales
dans quelques États
membres, seules quatre
entités agricoles se sont
enregistrées à ce jour
pour le cadre européen.
En outre, ce cadre n'est
contraignant que pour les
entreprises qui ont décidé
d'y adhérer.
Europe
teurs au sein de la chaîne d’approvisionnement alimentaire ». À son tour il a plaidé
pour que la commission de l’agriculture s’approprie le dossier et qu’elle puisse rédiger
un rapport d’initiative au sujet des pratiques commerciales déloyales. Lidia Senra
Rodriguez (Gauche unitaire, Espagne) est allée encore plus loin en indiquant que les
recommandations de la Commission ne sont que « le reflet de la volonté de Bruxelles
de faire plaisir à la grande distribution ». Il faut, dit-elle, « une politique européenne
contraignante qui prévoit des sanctions suffisamment dissuasives » et qu’il est impératif de « réduire les marges bénéficiaires de la grande distribution qui favorisent le
dumping des prix ». Quant à Bronis Ropé (verts, Slovénie), il ne comprend pas pourquoi la Commission a pu légiférer dans d’autres domaines et pas dans celui des relations commerciales au sein de la chaîne d’approvisionnement alimentaire. « Il faut
prendre des mesures pour mettre fin au diktat des centrales d’achat qui ruinent les
producteurs », a-t-il indiqué. Les membres de la commission de l’agriculture ont décidé
d’écrire une lettre au nouveau président de la Commission européenne, Jean-Claude
Juncker, pour lui demander de pousser dans le sens d’une réglementation au niveau
européen pour lutter contre les pratiques commerciales déloyales.
DES RECOMMANDATIONS, MAIS PAS DE CONTRAINTES
La communication de la Commission sur « la lutte contre les pratiques commerciales
déloyales dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire » ne prévoit pas de mesures
réglementaires au niveau européen et ne prescrit pas une solution unique au problème
des PCD. Elle se contente d’encourager les parties prenantes et les Etats membres à
s’attaquer à ce problème « de manière appropriée et proportionnée, compte tenu des
spécificités nationales et des bonnes pratiques ». Elle encourage les acteurs de la chaîne
d’approvisionnement alimentaire à participer à des « dispositifs volontaires visant à
promouvoir les bonnes pratiques et à réduire les PCD ». La Commission promet de
suivre et d’apprécier les progrès accomplis par la « Supply Chain Initiative », mise
en place par des parties prenantes dans un cadre d’auto-réglementation (1) et en particulier les mécanismes d’application mis en place par les États membres pour améliorer la confiance de l’ensemble des parties dans le bon fonctionnement d’une chaîne
d’approvisionnement durable. La Commission présentera un rapport au Conseil et au
Parlement européen à la fin de l’année 2015. À la lumière de ce rapport, elle décidera
si des mesures supplémentaires doivent être prises au niveau de l’Union pour remédier aux problèmes évoqués.
Aziz Ben Marzouq
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n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 - AGRA ALIMENTATION -
13
POLITIQUE - PROFESSIONS
(1) Il s’agit du fameux «
Règlement des Différends
entre Investisseurs et
États (RDIE ou ISDS en
anglais). Une clause qui a
fait réagir plus de
150.000 citoyens
européens dans une
récente consultation
publique européenne.
Europe
COMMERCE UE/CANADA > Réunis en session plénière à Strasbourg, les eurodéputés ont fait part de leurs espoirs et de leurs craintes quant à l’accord économique et commercial global (AECG) entre l’UE et le Canada, lors d’un débat avec le
commissaire au commerce, Karel De Gucht. C’est notamment la clause d’arbitrage (1) prévue dans l’accord avec Ottawa qui les préoccupe au plus haut point.
L’accord commercial a déjà été négocié mais doit encore obtenir le feu vert du
Parlement européen pour entrer en vigueur. Les conclusions formelles des négociations seront annoncées lors du Sommet UE-Canada organisé à Ottawa le 26 septembre 2014.
La clause d’arbitrage
au centre des préoccupations
des eurodéputés
S
I une bonne partie des eurodéputés (PPE et Libéraux en général) s’est appliquée
à saluer les résultats obtenus par les négociateurs commerciaux de l’UE (garantie
d’accès aux marchés publics canadiens, protection de 145 indications géographiques européennes), d’autres ont souligné en revanche la nécessité pour les entreprises de l’Union de gagner l’accès à de nouveaux marchés afin notamment de compenser leurs pertes économiques dues à l’embargo russe sur les produits agroalimentaires
européens. Mais l’inquiétude principale des parlementaires s’est focalisée sur la clause
relative aux mécanismes de règlement des différends entre les investisseurs et l’État.
Une clause qui pourrait permettre aux investisseurs privés de poursuivre les gouvernements en justice pour des politiques considérées comme « nuisibles » à leurs affaires.
Les groupes politiques de gauche, notamment, ont demandé la suppression pure et
simple de cette clause. Ils estiment qu’elle n’est pas nécessaire « dans un accord entre
deux systèmes judiciaires bien développés » et qu’elle pourrait être utilisée à mauvais escient par des multinationales cherchant à attaquer des gouvernements en justice pour des politiques légitimes, comme les interdictions des OGM par exemple.
L’ACCORD UE-CANADA COMME « CHEVAL DE TROIE » ?
Une bonne partie des détracteurs des accords de libre-échange entre l’UE et les pays
d’amérique du nord prêtent toutes sortes d’intentions à la Commission de José Manuel
Barroso. Les Socialistes, les verts et la Gauche unitaire, notamment, soupçonnent par
exemple la Commission européenne d’avoir organisé une consultation publique sur
la clause d’arbitrage et de prétendre attendre les analyses du résultat de cette consultation, pour le mois de novembre 2014, pour en déterminer les conséquences dans
l’accord transatlantique/ttIP avec les Etats-Unis. Cependant, relèvent-ils, dans l’intervalle un autre accord commercial est aujourd’hui en phase de finalisation : celui
liant l’UE et le Canada et dans lequel on retrouve aussi la fameuse clause d’arbitrage.
« L’objectif de la Commission est simple : faire voter le plus vite possible l’accord
14 - AGRA ALIMENTATION - n°2303 - jeudi 25 septembre 2014
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POLITIQUE - PROFESSIONS
Europe
UE-Canada dans lequel la présence du
paragraphe sur la clause d’arbitrage
fera ensuite jurisprudence et sera, de
d'investissement.
augmentation du PIB
facto, repris dans tous les autres accords
Il devrait accroître
jusqu'à 11,6 milliards
les échanges
d'euros par an
commerciaux signés à l’avenir entre
commerciaux
pour l'UE. L’accord
l’Europe et un pays tiers. L’accord UEbilatéraux de biens et commercial entre
de services de 25,7
l’Union européenne et
Canada devient alors un parfait cheval
milliards d'euros (soit le Canada sera conclu
de Troie », n’hésite pas à affirmer l’euune augmentation de
durant leur sommet
rodéputée
socialiste belge, Marie arena.
22,9%) et pourrait
le 26 septembre
entraîner une
prochain à Ottawa.
Elle avertit qu’il est hors de question
d’abaisser le niveau des normes et des
législations européennes. « Pendant tout le processus de négociation nous devons
veiller à ce que les lignes rouges ne soient pas franchies, sans quoi nous rejetterons
le texte de l’accord ». Concernant la sécurité alimentaire en particulier, Marie arena
rappelle que « l’UE est le continent avec les normes alimentaires les plus sévères au
monde et que cette qualité ne doit pas baisser via des OGM ou des hormones nordaméricaines dans la nourriture ». Guillaume Balas (Socialiste, France) a, de son côté,
interpellé Karel De Gucht, le commissaire européen au commerce, en lui rappelant :
« Vous êtes membres d’une Commission sortante. Le président de la nouvelle Commission, Jean-Claude Juncker, a dit publiquement qu’il est opposé à la clause d’arbitrage, notamment dans les accords commerciaux concernant les États-Unis, et donc
par référence pour le Canada ». avant de poursuivre : « Nous sommes ici des représentants démocratiquement élus, nous sommes une démocratie dans l’Union européenne, il est impossible d’accélérer le processus pour faire en sorte que les choses
soient signées et donc incontrôlables. Par conséquent, je crois que la sagesse maintenant, serait de laisser à la prochaine Commission le soin de travailler sur ce sujet ».
La Commission sortante semble donc dans un cul-de-sac : d’un côté, elle conclut
bientôt l’accord avec le Canada, d’un autre, trois groupes politiques demandent que
la clause d’arbitrage soit retirée des accords actuellement négociés.
QUE CONTIENT L'ACCORD AVEC LE CANADA ?
L'Accord économique
et commercial global
(AECG) libérerait les
échanges
commerciaux entre
l'Union européenne et
le Canada dans la
plupart des domaines
et créerait de
nouvelles possibilités
UNE MARCHE ARRIÈRE SUR LA CLAUSE D’ARBITRAGE ?
Présent à la dernière réunion de la commission du commerce international du Parlement européen, Carlo Calenda, vice ministre du Développement économique italien,
a considéré que l’UE ne pouvait pas changer d’avis maintenant sur l’accord commercial conclu avec le Canada. « Nous pouvons bien sûr décider d’adopter l’accord
avec le Canada, mais nous ne pouvons pas ouvrir à nouveau les négociations sur la
clause d’arbitrage », a-t-il souligné. Elvire Fabry, chercheur à l’Institut Jacques Delors
à Bruxelles a fait remarquer de son côté que « la Commission a la difficile tâche de
préserver les acquis de la négociation de l’accord avec le Canada, notamment l’ouverture des marchés publics canadiens, tout en gérant l’épineuse question de l’inclusion de la clause d’arbitrage, qui constituerait un précédent pour la négociation
transatlantique. Ce sera le véritable challenge de la nouvelle commissaire chargée
du commerce, Cecilia Malmström. Un test sur lequel on évaluera son sens politique
et stratégique, car elle devra mener à bien la ratification de l’accord avec le Canada
et poursuivre les négociations du partenariat transatlantique ».
Aziz Ben Marzouq
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n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 - AGRA ALIMENTATION -
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POLITIQUE - PROFESSIONS
France
BOISSONS/TAXE
La taxe sur les boissons énergisantes
retoquée par le Conseil constitutionnel
Le Conseil constitutionnel a censuré vendredi la taxe sur les boissons énergisantes à
partir du 1er janvier 2015, jugeant contraire à la Constitution le fait qu’elle ne touche
que les boissons qualifiées « d’énergisantes » et non d’autres boissons disposant d’un
même taux de caféine. La censure s’applique à partir du 1er janvier 2015, « afin de
permettre au législateur de tirer les conséquences de la déclaration d’inconstitutionnalité », a précisé le Conseil, saisi par Red Bull d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC). Cette taxe s’appliquait aux boissons dites « énergisantes » ayant
une teneur en caféine supérieure à 220 milligrammes pour 1 000 millilitres. Mais elle
ne s’appliquait pas à d’autres boissons disposant de la même teneur en caféine sans
avoir pas le qualificatif d’« énergisantes ».
La taxe, votée en octobre 2013 dans une visée de santé publique, s’élevait à un euro
par litre et devait générer 60 millions d’euros de recettes annuelles. Une taxe similaire adoptée en 2012 par le Parlement, avec l’argument de l’association dangereuse
avec l’alcool, avait été censurée par le Conseil constitutionnel au motif qu’aucun «
critère objectif », concernant la boisson elle-même ne la justifiait.
ETUDE/FISCALITÉ
Plus d’un tiers des entreprises pensent
embaucher grâce au CICE
(1) Plus de 5.000
entreprises ont répondu
aux questions sur le CICE
de l’Insee, dans le cadre
de ses enquêtes de
conjoncture dans
l’industrie et les services.
À SAVOIR
Instauré en 2013,
le Crédit d’impôt
compétitivité emploi
(CICE) est un
allégement d’impôts
accordé aux
entreprises visant
à améliorer la
compétitivité des
entreprises à travers
Selon une étude de l’Insee publiée le 19 septembre, plus d’un tiers des entreprises de
l’industrie et une sur deux dans les services estiment que le CICE leur permettra d’embaucher. « Elles sont un peu moins nombreuses à estimer qu’il aura un effet sur la
hausse des salaires ou la baisse des prix de ventes. En général, les entreprises annoncent qu’elles utiliseront le CICE pour augmenter leur résultat d’exploitation ; pour
58 % des entreprises de l’industrie et
52 % des entreprises des services, ce
surcroît de ressources sera destiné majonotamment des
supérieurs à 2,5 fois
ritairement à l’investissement », préefforts en matière
le Smic. Le taux à 4 %
de recrutement,
des rémunérations
cise encore l’institut.
d’investissement,
brutes versées en
Pour les entreprises interrogées (1), le
de recherche,
2013, passera à 6 %
CICE représenterait en moyenne un alléd’innovation et de
l’an prochain sur les
formation. Il est
rémunérations au titre
gement de 877 euros par salarié dans
calculé en fonction de de 2014.
l’industrie et 653 euros par salarié dans
leur masse salariale,
les services. L’industrie agroalimentaire
hors salaires
16 - AGRA ALIMENTATION - n°2303 - jeudi 25 septembre 2014
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POLITIQUE - PROFESSIONS
France
sera la mieux lotie cette année, avec 922 euros perçus en moyenne par salarié au titre
du CICE, à l’inverse des sociétés du secteur immobilier avec seulement 462 euros par
salarié. Plus en détails, cette enquête révèle que « seulement 3 % des entreprises ont
répondu que le CICE aurait un effet à la fois sur les niveaux de l’emploi, des salaires
et des prix ainsi que sur l’investissement ». L’usage du CICE dépend fortement de la
santé des entreprises. ainsi « les entreprises qui utiliseront majoritairement le CICE
pour investir sont plus souvent des entreprises exportatrices et en bonne santé financière. À l’inverse, les entreprises rencontrant des difficultés de trésorerie se serviront
majoritairement du CICE pour améliorer leur trésorerie », note l’Insee.
PDf
SALON/FILIÈRES
Open agrifood : le salon
qui réunit toutes les filières
Pour la première fois, le salon Open agrifood ouvrira ses portes les 20 et 21 novembre
à Orléans. L’occasion de réunir le monde agricole et alimentaire.
« L’objectif d’Open agrifood est de mieux se parler, se comprendre entre les filières»,
fait valoir Xavier Beulin, le président de la FnSEa et du salon Open agrifood. La
presse était invitée le 18 septembre à la présentation de la « troisième révolution agricole et alimentaire ». Pas moins. Dédié aux acteurs économiques « du champ à l’assiette », ce nouveau salon présentera en deux jours « les enjeux de demain ».
Les fondateurs, Emmanuel vasseneix (p.-d.g. de LSDH et Unijus) et Xavier Beulin,
ne doutent pas de leur succès : « Nous avons une vraie diversité et un savoir-faire en
matière agricole et agroalimentaire. L’alimentation reste un marqueur identitaire et
culturel », commente Xavier Beulin, également président de Sofiprotéol. Pour organiser ce salon, différents partenaires se sont associés : axereal, la Caisse d’épargne,
le Crédit agricole, l’UIPP, E.Leclerc, Sofiprotéol ou encore LSDH. Les institutions
(CCI, aPCa, DRaaF… ) et les collectivités (région, mairie d’Orléans, etc.) ont également pris part au projet.
Près de quarante rendez-vous sont prévus (plénières, colloques, déjeuners thématiques et ateliers) ainsi que des invités de l’agroalimentaire comme Franck Riboud, le
président de Danone, Serge Papin de Système U ou encore Christophe Bonduelle,
patron de l’entreprise éponyme. Mais Open agrifood compte élargir ses horizons en
faisant intervenir par exemple tristram Stuard, lauréat du prix international de l’environnement pour sa lutte contre le gaspillage alimentaire.
Le salon mettra aussi l’accent sur les jeunes « qui ont envie de travailler et se tournent vers les métiers de l’agriculture et l’agroalimentaire » ainsi que sur l’innovation.
« Nous avons dans l’idée d’approfondir le numérique en apportant aux agriculteurs
les moyens d’une expertise », explique le patron d’Open agrifood. Un plan agricole
et agroalimentaire national d’ici à 2030 sera également présenté par Erik Orsenna,
écrivain membre de l’académie française, en clôture de l’événement.
(NDD)
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n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 - AGRA ALIMENTATION -
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POLITIQUE - PROFESSIONS
France
SALON/PROSPECTIVE > La prochaine édition du Sirha, du 24 au 28 janvier 2015, à
Lyon, sera l’occasion de présenter les dernières nouveautés en matière de restauration. Le travail sur les tendances du secteur, réalisé comme les années précédentes par Frédéric Loeb, a été présenté à la presse le 19 septembre. Il y est question de santé, de simplicité, d’authenticité mais aussi de technologies.
La restauration de demain
Nous sommes au début d’un nouveau cycle », annonce Frédéric Loeb, délégué général
du World Cuisine Summit, organisé pendant la prochaine édition du Sirha. Dans un
contexte de difficultés d’approvisionnements en matières premières et de préoccupations en matière de santé (seuls 18 % des américains ne sont pas en surpoids), l’expert a dégagé quatre tendances globales pour la restauration : la refondation de la cuisine, la cuisine santé monitoring, la cuisine frugale et glocale, la cuisine postmoderniste.
Derrière ces expressions marketing, des idées intéressantes pour les professionnels
de l’alimentation, que ce soit en France ou ailleurs.
LES PRODUITS INDUSTRIELS FONT ÉMERGER DES GOÛTS NOUVEAUX
L’émergence des foodistas, de passionnés de cuisine, que Frédéric Loeb estime à plus
de 300 millions dans le monde, nécessite une offre de restauration qui procure une
expérience unique. « Il faut réinventer le beau geste et casser le design dans les restaurants pour offrir une expérience authentique », déclare Frédéric Loeb, qui a ainsi
imaginé une pop up épicerie qui s’installe dans des endroits inattendus pour illustrer
cette tendance. Cette nouvelle génération, élevée au nutella et aux fraises tagada (on
les appelle les kidults) a, selon lui, besoin de comprendre ce qu’elle mange. D’où le
succès des pizzas et des burgers, qui laissent les ingrédients apparents. a noter également, son spectre gustatif, qui intègre le goût des produits industriels. après la vague
des burgers, Frédéric Loeb promet d’autres succès à la street food, toujours en associant un pain, une protéine et des légumes. Il évoque ainsi le doner kebab et les falafels. très attirés par le sucré, les kidults devraient assurer de beaux jours à la pâtisserie, qui devra se réinventer. Un domaine dans lequel Frédéric Loeb assure que la
France a une vraie place à occuper. Pour illustrer ses propos, il a imaginé le concept
Marvelicioux, un restaurant où petits et grands apprendraient ensemble le goût avec
des superhéros.
VERS UNE MÉDECINE PRÉDICTIVE PERSONNALISÉE
Les nouvelles technologies, l’interactivité et les découvertes récentes sur le microbiote laissent imaginer une autre tendance d’avenir pour la restauration. Une médecine prédictive personnalisée pourrait voir le jour, et l’importance du ventre dans les
émotions devra inspirer les restaurateurs. « Les clients se fichent de la planète. En
revanche, ils ne veulent pas “se polluer” avec ce qu’ils mangent », déclare Frédéric
Loeb. « Il n’y a qu’en France que les restaurateurs ne sentent pas responsables de
cette dimension santé », relève-t-il.
18 - AGRA ALIMENTATION - n°2303 - jeudi 25 septembre 2014
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POLITIQUE - PROFESSIONS
France
LA FIN DU GASPILLAGE
autre tendance d’avenir, la cuisine frugale et glocale. « La cuisine française
et la cuisine chinoise sont nées de la
Modes Doux à la Croix Rousse
En marge du salon professionnel,
misère, remarque Frédéric Loeb. On y
(1,7 km de long) sera ainsi dédié à
le Sirha a décidé d’animer la ville
une promenade gourmande, dans
de Lyon avec des opérations
accomode les bas morceaux. » Finie la
laquelle tous les métiers de
destinées au grand public.
mode anglo-saxonne de ne consommer
Le samedi 24 janvier, le tunnel des bouche seront représentés.
que le steak ou le filet, dans un esprit
de lutte contre le gaspillage, on voit les
techniques de conservation anciennes (brassage, salaison, fumaison, distillerie…)
revenir au goût du jour, on s’approvisionne localement, on valorise le plus possible
les produits et on ne rechigne pas à donner un doggy bag. Une tendance qui pourrait
s’illustrer par la montée en puissance du chou (on en trouve partout dans le monde)
et de la volaille, une viande universelle, quelles que soient la culture et la religion,
dont l’élevage extensif pose moins de problème environnementaux que la viande bovine.
toujours dans cet esprit, la mode de la cueillette, et un état d’esprit plutôt solidaire.
« La restauration est le seul ascenseur social du monde. On retrouve souvent chez les
chefs la notion de transmission », observe Frédéric Loeb. Pour illustrer ses propos, il
a pensé à un restaurant cabane dans les arbres, qui servirait la récolte, la cueillette et
les produits de la chasse locaux, dans le respect de l’écosystème. Les consommateurs
attendent de la fraîcheur, les épices remplacent le sel, et les régions à l’honneur seront
l’amérique du Sud, l’asie (notamment la Corée du Sud) et la zone « Marocterranée ».
Le Brésil recèle des découvertes incroyables, promet-il et les nouilles devraient supplanter le sushi.
LE SIRHA À LA RENCONTRE DU GRAND
PUBLIC
UNE CUISINE TOURNÉE VERS LA SCIENCE ET LA TECHNOLOGIE
Enfin, la cuisine post-moderniste utilise la technologie pour pallier les difficultés d’approvisionnements, par exemple. « On peut imaginer des molécules qui compensent
l’absence d’un ingrédient pour la perception organoleptique », prévoit-il. Dans ce
registre, l’imprimante 3D devrait se développer, ainsi que le kitchen monitoring (commande et surveillance de la cuisine automatisées, gérables même à distance).
Pour conclure sur une note d’optimisme, Frédéric Loeb prévoit le grand retour de la
cuisine française, sous une forme réinventée. « Après dix ans de french bashing, on
va revenir à la cuisine française », assure-t-il. Le croque monsieur, le beurre dont le
goût est universel, les fonds de sauce (rien ne se perd)… l’expert estime que tout le
monde va s’y mettre. Et pointe que peut-être seuls les Français resteront au régime
burger sushi.
MD
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n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 - AGRA ALIMENTATION -
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POLITIQUE - PROFESSIONS
France
COOPÉRATIVES/COLLOQUE > Les coopératives agricoles s’étaient données rendez-vous pour une matinée organisée par Les Echos sur le thème du développement à l’international. L’occasion pour les participants d’échanger et de confronter
leurs témoignages sur ce vaste sujet.
Des coopératives résolument
tournées vers l’international
R
sous le thème « À la conquête du monde », les coopératives agricoles
ont tenu le 23 septembre leur cinquième journée européenne organisée par Les
Echos. L’occasion pour les professionnels du secteur, qu’il s’agisse de coopératives ou d’industriels, mais aussi de financiers et d’investisseurs, de confronter leur
point de vue sur le développement à l’international et d’échanger sur différents sujets
d’actualité économique, financière et juridique.
En clair, les coopératives doivent aller chercher le consommateur là où il est et saisir
les opportunités de développement à l’étranger. « La croissance des pays occidentaux
observée jusqu’à maintenant va laisser la place aux pays émergents », explique Philippe Chapuis, directeur de l’agroalimentaire au Crédit agricole, en raison d’une augmentation de la classe moyenne dans ces pays. « Les coopératives ont tout intérêt à
chercher la croissance là-bas », conclut-il. Même son de cloche du côté de Philippe
Mangin, le président de Coop de France et d’Invivo qui souligne que « le mouvement
est en marche du côté des coopératives » qui ont maintenant un rayonnement international, non sans préciser que « pour obtenir la confiance des agriculteurs, il faut
une promesse de retour de valeur ».
Si la rentabilité est bien au cœur des préoccupations des coopératives dont l’enjeu est
de gagner en valeur pour servir leurs adhérents, atteindre la taille critique sur certains
de leurs métiers est aussi un point fondamental pour leur avenir. Mais réussir son
implantation à l’international ne s’improvise pas. Il faut une surface financière suffisante, les bonnes équipes pour y arriver et la méthode. attention également à ne pas
confondre « export et implantation à l’international », rappelle Hubert de Roquefeuil,
directeur général d’Invivo nSa et directeur général adjoint d’Invivo, qui prévient
que « la gestion du risque est un des thèmes primordiaux quand on s’implante à l’étranger ». Risques de changes, politiques, sanitaires, ce dernier sait de quoi il parle.
Ce qui n’empêche pas le groupe de poursuivre ses acquisitions, notamment au Brésil.
« Le portefeuille client de InVivo NSA est assuré à 80 % », précise-t-il.
Sodiaal, le premier groupe coopératif français (plus de 5 milliards d’euros de Ca)
s’est quant à lui s’est appuyé sur des partenaires locaux. « Avec Yoplait, nous avons
mis l’accent sur le développement de la franchise », explique Frédéric Rostand, le
directeur général. Et ça marche. Si la marque est bien un élément de différenciation,
la marque France est un atout considérable compte tenu des caractéristiques de l’agriculture française. « Il faut capitaliser sur les richesses de la France dans l’agroalimentaire et l’agriculture », ont unanimement reconnu les participants. Faire connaître
ÉUnIES
20 - AGRA ALIMENTATION - n°2303 - jeudi 25 septembre 2014
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POLITIQUE - PROFESSIONS
Monde
les produits de la gastronomie française, c’est exactement ce que souhaite Frédéric
Oriol, directeur général de Delpeyrat, pour accroître son développement hors des frontières, avec plus ou moins de succès. Son chiffre d’affaires à l’export représente
10 % de ses ventes, essentiellement en Europe (Espagne et Suisse surtout) et assez
peu le grand export pour le moment. Delpeyrat tente de développer son foie gras en
asie, auprès des Chinois qui en raffole. Pour autant, que les administrations françaises
ne leur mettent pas des bâtons dans les roues. À terme, il vise un doublement de ses
ventes l’export.
Le mouvement des coopératives à l’international est certes lancé et « il y a des belles
réussites, mais il faut aller plus vite et plus loin », a prévenu Philippe Mangin. PDf
ment, mais on n’est pas encore tout à
fait à l’équilibre », reconnaît Philippe
Juven, président du CNPO.
EN BREF
FILIÈRE
La filière œuf lance une charte
d’engagement « pondus en France »
Le CNPO (interprofession de l’œuf) a
annoncé le 23 septembre la signature
d’une charte d’engagement « pondus
en France » par les différents maillons
de la filière. Le logo est destiné à figurer
sur les packagings sur la base du volontariat (l’engagement des industriels,
signataires de la charte, sur les ovoproduits, est moins clair). Si la consommation augmente en France (+ 1,9 %
en volume sur les huit premiers mois
de l’année selon KantarWorldPanel),
les prix restent sous tension : après un
niveau record en 2013 (14,3 milliards
d’œufs), la production à fin octobre en
2014 devrait être supérieure de 5,5 %
par rapport à la même période l’an
passé. « Les coûts de production ont
baissé avec le recul des prix de l’ali-
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TAÏWAN
Le marché taïwanais s’ouvre
au porc espagnol
Les négociations entre les autorités
espagnoles (Ministère de l’Agriculture)
et taïwanaises (Administration sanitaire
et de l’inspection de l’Agriculture et de
l’industrie agro alimentaire) ont abouti
à l’ouverture du marché taïwanais au
porc espagnol, relève l’Ifip, citant Asian
Agribusiness. L’accord est de grande
envergure car les entreprises espagnoles obtiennent un accès au marché
taïwanais pour les viandes de porc fraîches, les abats et les produits transformés. Pour rappel, cinq abattoirs français ont été agréés cette année pour
exporter vers Taïwan des viandes de
porc et des produits à base de viande
porcine issus des porcs nés et élevés
en France.
n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 - AGRA ALIMENTATION -
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EntrEPrisEs
industrie > France
Bio/Plats cuisinés > Lancée en 2011, l’entreprise gersoise BC Bio est positionnée sur le marché du plat cuisiné bio, des pizzas, des produits asiatiques et du tout
végétarien. Elle va investir 140 000 euros en R&D ces deux prochaines années pour
étoffer son offre.
les Petits chefs du bio travaillent
à l’élargissement de leur gamme
À
la quarantaine, Cyril Balland n’a pas perdu de temps. Lui qui voulait cuisiner,
« depuis tout petit », est entré en apprentissage à 15 ans, a enchaîné CAP, BEP,
brevet professionnel, gagné un concours national de commis de cuisine à 19
ans et s’est retrouvé chef de cuisine à 21 ans… Une première expérience dans un restaurant qu’il avait créé à Langon (Gironde) ne le satisfait pas. Il décide donc de se
tourner vers l’industrie agroalimentaire. Il se lance dans la confection de plats cuisinés, mais revend cette société quelques mois plus tard, pour en créer une autre en
2001, BC Bio, qu’il installe à Auch sur l’Agroparc 1 pour démarrer. « Avec peu de
moyen, 70 000 euros empruntés, d’autres emprunts personnels à taux zéro. Nous étions
quatre dans l’aventure au départ, Olivier Lauzeille, chef pâtissier dans un 3 macarons au Michelin venu nous donner un coup de main pendant deux ans avant de poursuivre sa carrière ailleurs, mon épouse, une comptable, et moi ».
INVESTIR DANS LA R&D
Aujourd’hui, BC Bio et sa marque « les Petits Chefs du bio » emploient 36 personnes,
et vise 3 M€ de CA pour 2014. L’entreprise est maintenant installée dans un hôtel
d’entreprise créé par la CCI du Gers. Très attaché à la qualité des produits – « je tiens
cela de ma formation et de mes maîtres d’apprentissage », explique le chef d’entreprise –, les produits de la gamme « Les Petits Chefs du bio » sont cuisinés uniquement avec des produits frais locaux, et le plus possible avec des produits de saison.
Après s’être faite connaître avec ses pizzas, l’entreprise investit aujourd’hui dans la
R&D pour assurer son développement. Une gamme de produits asiatiques (nems,
samoussa, beignets de crevettes…) est venue compléter les pizzas, plus une gamme
de produits uniquement végétariens, et des tartes salés. D’ici la fin de l’année, une
collection de tartes sucrées viendra s’ajouter à l’offre. « Nous travaillons justement
en ce moment sur cette gamme, nous allons consacrer 140 000 € ces deux prochaines
années en recherche et développement », précise Cyril Balland. L’autre challenge à
relever réside dans l’exportation des produits fabriqués dans le Gers. « Pour l’instant
nous sommes présents modestement à l’export, en Belgique, en Espagne, mais nous
souhaitons pouvoir très vite réaliser 10 % de notre CA hors de France ».
EN DISTRIBUTION SPÉCIALISÉE
Sur le marché français, les produits sont en vente uniquement chez les distributeurs
spécialisés et non auprès de la grande distribution classique. Les convictions bio de
22 - aGra alimentation - n°2303 - jeudi 25 septembre 2014
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EntrEPrisEs
industrie > France
Cyril Balland ne sont pas uniquement une posture, elles se confirment par des actes.
Ce dernier a instauré une démarche citoyenne au sein de son entreprise, des matières
premières uniquement bio, jusqu’au process. Ainsi, les produits sont emballés individuellement, mais ils sont cerclés directement sur les palettes pour l’expédition. Histoire d’alléger la facture carbone du produit, de faciliter le travail de ses clients à la
réception des commandes. « Je suis très soucieux de toujours remettre en cause ce
que je fais. C’est comme ça en cuisine, nous devons bien travailler pour satisfaire le
consommateur et nous interroger, même si tout va bien. Tous les jours ». Yann Kerveno
caFé/cEssion > Douwe Egberts Master Blenders (DEMB) et Mondelez ont mandaté Lazard pour la cession des marques Café Grand Mère et L’Or. Une opération
qui pourrait rapporter 700 millions d’euros et qui est rendue nécessaire par la position dominante qu’entraîne la fusion des deux entités sur le marché français.
DEMB et Mondelez vendent l’or
et café Grand Mère
l
ES groupes agroalimentaires américain Mondelez et néerlandais Douwe Egberts
Master Blenders (DEMB) ont décidé de se séparer de leurs marques françaises
Café Grand'Mère et l'Or, selon une information du Financial Times diffusée le
19 septembre. Les deux entreprises ont mandaté la banque Lazard pour réaliser cette
opération, qui pourrait rapporter environ 700 millions d’euros, soit dix fois l’Ebitda
des deux marques réunies selon Les Echos. Le quotidien indique qu’une dizaine de
candidats seraient encore en lice : Ardian, BC Partners, PAI, Cinven et CDR pour les
fonds ainsi que Segafredo, Lavazza, Méo, le japonais UCC, leader du café dans son
pays, et l'israélien Strauss (qui prépare l’introduction en Bourse de sa division café)
du côté des industriels.
LA FRANCE ZONE DE RECOUVREMENT
Si Mondelez ne commente pas les « rumeurs de marché », cette décision n’est pas
vraiment une surprise. À l’annonce de la combinaison des divisions café de DEMB
(famille Reimann) et de Mondelez international, en mai dernier, la question d’éventuelles restructurations en lien avec le droit de la concurrence avait déjà été évoquée.
« Compte tenu de nos complémentarités géographiques, les zones de recouvrement
sont faibles. La France en est une. Mais nous n'hésiterons pas à être proactifs afin de
trouver des solutions satisfaisantes pour la Commission européenne et les autorités
de la concurrence », nous avait alors indiqué un porte-parole.
NAISSANCE D’UN GÉANT DU CAFÉ
La nouvelle société, baptisée Jacobs Douwe Egberts et basée aux Pays Bas, doit
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n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 - aGra alimentation -
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EntrEPrisEs
industrie > France
générer un chiffre d'affaires annuel de plus de 7 milliards de dollars (5 milliards
d'euros), selon les informations communiquées en mai dernier. L’opération consiste
à créer un géant du café, capable de rivaliser avec Nespresso sur le segment des dosettes,
en pleine expansion. La marque suisse a d’ailleurs pris certains engagements auprès
de ses concurrents, qui l’accusaient de pratiques d’éviction sur le marché des dosettes
devant l’Autorité de la concurrence. DEMB (issu de la scission de Sara Lee, en 2011)
possède des marques telles que Senseo, Douwe Egberts ou encore l’Or, tandis que
Mondelez (issu de la scission de Kraft Foods, en 2012) détient Tassimo, Jacobs et
Carte Noire, première marque de café en France.
MD
cooPérativE/FinancEMEnt
agrial ouvre le capital
de ses activités agroalimentaires
De nombreuses coopératives ont déjà franchi le pas en ouvrant le capital de leurs activités agroalimentaires à des investisseurs extérieurs (Vivescia via Siclaé, Maïsadour
– Idia est au capital de Comtesse du Barry, Tereos, qui a même introduit une partie
de son activité en Bourse au Brésil…). Agrial amorce à son tour un financement de
ce type. Agrial entreprise, qui détient les participations dans les filiales agroalimentaires du groupe, lève en effet 50 millions d’euros en fonds propres, investis à parité
par Unigrains et le Crédit Agricole (à travers Idia et un pool de cinq caisses régionales conduit par la Caisse régionale de Crédit agricole Normandie). Au-delà des fonds
levés, ce système permet de profiter de l’expérience d’investisseurs habitués à accompagner le développement d’entreprises agroalimentaires.
Agrial, présent dans le légume à travers les marques Priméale, Créaline et surtout Florette, a récement développé ses activités aval dans le secteur laitier avec l’acquisition
de Délicelait et la prise de contrôle de Sénagral (activités MDD en France de Senoble,
qui est resté au capital). Ce sont ces deux secteurs qui constituent les axes de développement stratégiques majeurs du groupe. Dans les légumes, Agrial a ainsi repris
Bakkavor en France et en Espagne il y a un peu moins de deux ans, et dans le secteur
de laitier, outre les acquisitions d’activités de transformation, un processus de fusion
est engagé avec Eurial et Coralis. La levée de fonds annoncée le 22 septembre doit
permettre de consolider l’existant et de poursuivre le développement en France et à
l’international. Pour rappel, Agrial est également présent dans les boissons (cidre avec
Loïc Raison et Ecusson ; Danao) et les produits carnés (reprise récente de Cosme et
Maître Jacques notamment).
Basé à Caen, le groupe Agrial, qui compte 11 000 collaborateurs, a réalisé un chiffre d’affaires de 3,9 milliards d’euros en 2013, dont 2,1 milliards pour Agrial Entreprise. MD
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EntrEPrisEs
(1) Tereos a pris 75 % du
site en 2011, et le solde à
l’adhésion de la
coopérative féculière
d’Haussimont.
industrie > France
cooPérativE/raPProchEMEnt
tereos se renforce dans la féculerie
Après la coopérative féculière d’Haussimont en mars, c’est au tour de la FCAVA
(Féculerie coopérative agricole de Vic sur Aisne) de se rapprocher de Tereos. Avec
cette opération, qui permettra de doubler l’activité de la féculerie de Haussimont (1),
Tereos transformera 40 % de la production française de pommes de terre féculières,
précise un communiqué. Regroupant 216 adhérents, la FCAVA est spécialisée dans
la collecte de pommes de terre féculières dans l’Aisne, l’Oise, la Seine et Marne, la
Somme et les Ardennes (près de 200 000 tonnes collectées). La coopérative féculière
d’Haussimont collecte pour sa part 250 000 tonnes de pommes de terre, avec 150 ha
plantés supplémentaires en 2014 et un objectif de 400 ha supplémentaires du total en
2015. L’adhésion de la FCVA va faire doubler la durée de campagne de la féculerie,
ce qui permet d’écraser les frais fixes. À noter, Tereos a investi 5 millions d’euros sur
le site d’Haussimont depuis 2011 afin de diversifier sa gamme de produits, et notamment de répondre aux spécifications de clients alimentaires à l’export.
Depuis la fin des quotas sur le fécule de pomme de terre, en 2012, le marché européen est devenu plus ouvert et plus volatil, ce qui entraîne une consolidation du
MD
secteur.
ProDuits carnés/stratéGiE
Damien de Jong, champion de l’export
des viandes exotiques
50 % de ventes à l’export, voilà une performance qui ferait envie à bien des PME.
Damien de Jong, société alsacienne (Dambach-la-Ville, 67), a su se faire une place
sur le marché européen de l’import-export de viandes d’exception (fraîches ou surgelées). Aux cotés du cerf (60 % des ventes), l’entreprise vend du kangourou, de l’autruche, et a lancé plus récemment du zèbre et du lama. « L’autruche et le kangourou
sont très appréciés. Ce sont des viandes très maigres, tendres et pas très fortes en
goût qui se développent beaucoup », assure Arnaud de Jong, qui représente la troisième génération de la PME familiale. Damien de Jong commercialise 2 à 3 000 tonnes
de viande chaque année (et estime le marché français à 20 000 tonnes). Ses clients
sont la RHF pour moitié, les autres ventes se partageant équitablement entre la GMS
et les industriels. Mis à part l’autruche, les approvisionnements sont dépendants de
la chasse. Quant au marché, il a ralenti ces deux dernières années. « La restauration
et les produits festifs n’ont pas forcément le vent en poupe », commente le dirigeant.
Le chiffre d’affaires est ainsi tombé de 15 à 12 millions d’euros, mais la société mise
sur les aspects diététiques de son offre pour se développer.
MD
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n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 - aGra alimentation -
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industrie > France
Fruits transForMés/stratéGiE
lucien Georgelin entretient la croissance
Forte d’un nouveau bâtiment de stockage opérationnel depuis le printemps (5,7 millions
d’euros d’investissement), la société Lucien Georgelin multiplie les innovations pour
continuer sur sa lancée. « Il y trois ans, le chiffre d’affaires s’élevait à 20 millions
d’euros, aujourd’hui, nous sommes à 34 millions d’euros », détaille Nathalie Albinet,
responsable marketing. Depuis les préparations de fruits initiales, Lucien Georgelin
(Virazeil, 47) s’est diversifié dans les confitures, mais aussi les purées de légumes, la
charcuterie (pâtés, terrines) ou encore la confiserie (le fruit pèse 60 % de l’activité).
La multiplication des références (1 800 en tout dont 250 à marque Lucien Georgelin,
soit 70 % de ventes) – une gamme de confiture plus accessible en prix a ainsi été
lancée – soulève bien sûr la question de la place en linéaires. « Quand nous le pouvons, nous installons des meubles qui nous sont propres. Cela nous permet de laisser
davantage leur chance aux produits », explique Alain Besnard, responsable commercial. Pour la PME familiale, qui emploie 125 personnes, le prochain enjeu est l’exMD
port, qui reste pour l’instant marginal (moins de 5 % des ventes).
Fruits transForMés/FinancEMEnt
ozia envisage de lever des fonds
Jeune marque corse de jus de fruits, Ozia réfléchit à lever des fonds. Créée en 2009
par Frédéric Suberbielle, Ozia propose d’abord du jus de clémentines corses, avant
de se diversifier dans d’autres fruits originaires d’autres terroirs (abricot rouge du
Roussillon, orange de Guadalquivir, ananas du Costa Rica…). « Je suis géologue et
je travaille particulièrement sur le lien entre le sol et les plantes. Après avoir mis cette
expertise au service de l’œnologie, j’ai décidé de l’appliquer aux fruits », explique
le dirigeant. L’entreprise, dont le chiffre d’affaires devrait atteindre 800 000 euros en
2014, voit ses ventes doubler chaque année (CHR et épicerie fine principalement).
Elle emploie cinq personnes (dix à la saison) et réalise une partie de la fabrication des
produits (une autre partie, comme la production du jus d’ananas du Costa Rica, par
exemple, est externalisée). « Nous voudrions intégrer au maximum la production,
mais il faudrait pour cela doubler les volumes », estime Frédéric Suberbielle. Active
pour l’heure essentiellement en Corse (80 % des ventes pour 15 % en France métropolitaine et 5 % à l’export), Ozia vise une répartition plus équilibrée de ses débouchés. « Nous limitons la croissance faute de moyens financiers. Nous réfléchissons
actuellement à une levée de fonds pour accélérer notre développement », annonce
Frédéric Suberbielle. Côté produits également, des réflexions sont en cours, avec le
projet de lancer une gamme premium, issue des meilleurs fruits, destinée à l’hôtellerie de luxe.
MD
26 - aGra alimentation - n°2303 - jeudi 25 septembre 2014
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EntrEPrisEs
industrie > France
volaillE/cEssation > Tilly-Sabco (Guerlesquin, Finistère), spécialiste de l’abattage de poulets surgelés vendus hors d’Europe, se dirige tout droit vers la liquidation judiciaire. La société n’a pas réussi à faire évoluer son modèle économique, un peu plus d’un an après la mise à zéro du mécanisme des restitutions à
l’exportation.
Poulet export : tilly-sabco
sur le chemin de la liquidation
Source : Itavi
c
’EST la mort dans l’âme que Daniel Sauvaget, président de Tilly-Sabco, a annoncé
le 22 septembre la nouvelle aux élus du comité d’entreprise lors d’une réunion
extraordinaire, puis aux 326 salariés de l’entreprise. Il doit se résoudre à « effectuer une déclaration de cessation de paiement auprès du tribunal de commerce de
Brest ». Lors de l’audience, mardi, les juges ont renvoyé leur décision au 30 septembre. Celle-ci ne laisse aucune place au doute : c’est la liquidation judiciaire qui
sera prononcée, puisque Tilly-Sabco est dans l’incapacité de mener à terme le plan
de continuation que le tribunal de commerce avait validé en 2006 pour dix ans, à la
suite d’un précédent dépôt de bilan.
Daniel Sauvaget a plaidé pour la poursuite d’activité pour laisser le temps à d’éventuels repreneurs de se manifester et ainsi sauver le maximum d’emplois. « Nous avons
encore de l’activité programmée jusqu’à la fin octobre », précise Daniel Sauvaget,
sous-entendu avec les poulets au planning d’élevage. Les événements pourraient donc
s’enchaîner très vite. Le patron de Tilly-Sabco estime qu’il « faut considérer la phase
actuelle comme une nouvelle étape susceptible de désinhiber un certain nombre d'acteurs » (lire par ailleurs). En difficultés depuis 2013, l’industriel de Guerlesquin affiche
un passif de 17 millions d’euros, dont 5,4 millions du précédent dépôt de bilan. « Les
actifs représentent 12 millions d’euros de valeur nette comptable », précise-t-il.
Depuis la mise à zéro du mécanisme des restitutions à l’exportation, en juillet 2013,
ce système de production de poulets vendus entiers et surgelés à des pays tiers, principalement le Proche et le Moyen-Orient, est très difficilement rentable. Tilly-Sabco
n’y est pas parvenu. En octobre 2013, il
Segments
Segments dans la production
production du poulet (2011)
réduisait sa production de 40 % pour générer
moins de pertes. En 2012, il avait réalisée
136 millions d’euros de chiffre d’affaires
CCP
C 7%
CCP
Autre (IGP)
(IG 1 %
Autre
en vendant 64 000 t de poulet surgelé, subBio 1 %
ventionnées à hauteur de 305 €/t. Ces res53 % standard
titutions à l’exportation ont ensuite été proLabel
rouge 15 %
rouge
gressivement abaissées pour être mises à
zéro le 18 juillet 2013. Le modèle européen
de soutien aux exportations était condamné…
Export avec
depuis
les accords du Gatt signés à Marrarestits
restits 23 %
kech en 1994. Ils prévoyaient une réduction
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n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 - aGra alimentation -
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EntrEPrisEs
industrie > France
progressive du niveau des restitutions à l’exportation. « Nous avons manqué de temps
», martèle Daniel Sauvaget. Ce dernier répétait souvent que l’OMC ne peut exiger
des Européens qu’ils cessent toute aide à leurs filières exportatrices, tant que les Américains ne cessent pas de subventionner leurs propres exportateurs. Il a tenté de faire
évoluer son modèle vers un système non aidé. Depuis 2008, année au cours de laquelle
il reprend 60 % des parts de la société à Unicopa, groupe coopératif breton aujourd’hui démantelé dans lequel il dirige alors la branche volaille – il reprendra le reste
des parts au liquidateur d’Unicopa en 2011 –, Daniel Sauvaget a constamment investi.
Il parle de « 15 millions d’euros ces six dernières années ». Il s’agit de technologies
innovantes et particulièrement automatisées. Le dirigeant a aussi beaucoup formé son
personnel.
Tilly-Sabco a gagné en compétitivité. Mais pas suffisamment pour combler l’écart
avec les opérateurs brésiliens qui font la pluie et le beau temps sur ce marché de la
volaille dans le monde. Doux, l’autre opérateur européen du poulet export, dit quant
à lui que son modèle est désormais rentable et ce pour trois raisons : la parité monétaire de nouveau favorable (l’euro est repassée sous la barre des 1,30 dollar), la décrue
du prix de l’aliment et le transfert des efforts commerciaux des Brésiliens du marché
Franck Jourdain
proche-oriental au marché russe fermé aux Européens.
PoulEt/Marchés > Le secteur du poulet export français, dans ses difficultés
récurrentes, ne fait que refléter les métamorphoses du marché international et
européen. La concentration y semble devoir s’imposer, dont les entreprises françaises les moins compétitives vont faire les frais
Derrière les difficultés du poulet
export, les fragilités
de toute une filière
Q
UELQUE 2,350 millions tonnes équivalent-carcasse (tec) en 1998. 1,850 million
tec de volaille-chair produites en 2012. La France reste le premier producteur
d’Europe (15 % des parts de marché en 2012) devant le Royaume Uni
(1,6 million tec) et l’Allemagne (1,5 million tec). Entre ces deux dates, seulement
quatorze ans se sont écoulés. Mais quatorze années de mutations profondes du marché,
de redistribution totale des cartes. Il y a eu simultanément deux phases. Une séquence
internationale au cours de laquelle le Brésil s’est imposé comme le premier exportateur mondial de viande de volaille (32 % des échanges internationaux), devant les
Etats-Unis (30 %). La part de marché des Européens est passée de 20 % en 1992 à
10 % vingt ans plus tard (source : ministère). Cette chute correspond à la baisse des
soutiens à l’exportation négociée lors des accords du Gatt de Marrakech de 1994. Puis
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I
EntrEPrisEs
industrie > France
Principaux pa
ys e
xportateurs de viande de volaille en 2013
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L
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exportateurs
exportations
Exporta
tions mondiales
Exportations
en milliers de tec
en milliers de tec
Exporta
tions
Exportations
4 051
3 678
Brésil
USA
UE à 27
Chine + Hong-Kong
Thaïlande
Argentine
Canada
Sources : SECEX/Ubabef, USDA, Douanes, FAO
1 439
1 260
504
324
176
4 500
4 000
3 500
12,6 millions de tec
3 000
2 500
2 000
1 439
1 500
Exporta
tions UE à 27
Exportations
1 000
500
Canada
Argentine
Thaïlande
Chine + Hong-Kong
UE à 27
USA
Brésil
0
1,44 million de tec
il y a eu une séquence purement européenne. Les pays clients de la France, alors premier pays producteur de volaille, et de loin, se sont mis à produire. Leur croissance
a été rapide et constante. Pologne, Espagne, Royaume-Uni, Allemagne surtout… tous
ont mis en production des millions de m2 de poulaillers pendant que la France perdait près de 20 % de sa production. Le poulet export français est resté un élément de
la compétitivité de la filière poulet français. Il représentait encore en 2012 près de 250
000 tec exportées sur Pays Tiers, soit
autour du quart de la production du
GaGnEr En coMPétitivité : lE crEDo Du
poulet français. Firmes génétiques, couPrésiDEnt DE la Fia
voirs, fabricants d’aliments, transporPour Gilles Huttepain, président de fait en élevage porcin, les seuils de
teurs… répartissaient leurs coûts sur les
la Fédération des industries avico- déclenchement des procédures
deux filières. Aujourd’hui, la filière franles, c’est entendu, les facteurs de la d’installations classées pour l’enviçaise attend l’issue du dossier Tillycompétitivité allemande sont là, et ronnement (qui imposent une lonbien là : régime de tVa avantageux gue instruction administrative, avec
Sabco.
aux producteurs agricoles, absence
de salaire minimum, énergie verte.
les professionnels du secteur peuvent toujours rêver d’une harmonisation sociale et fiscale en europe.
mais en attendant que cette incantation soit entendue, la filière française, forte de 45 à 50 000 emplois,
doit gagner en compétitivité pour
stopper son déclin. « il faut réorganiser la filière en profondeur, dit
Gilles Huttepain. Renouveler les souches, un travail qui a démarré il y a
trois-quatre ans. améliorer les formulations d’aliment pour abaisser
l’indice de consommation. Convaincre les autorités françaises qu’elles
doivent relever, comme elles l’ont
Reproduction interdite
étude d’impact et enquête publique
nDlR). moderniser les bâtiments
d’élevage aussi. enfin, il faut que les
industriels réinvestissent dans leurs
process et qu’on finisse par reconquérir le marché français. » Une longue, une très longue feuille de route
donc. Gilles Huttepain ne cache pas
que son application est aujourd’hui
forcément ralentie, compte tenu de
l’actualité du poulet export. les producteurs font preuve d’attentisme
dans leurs projets de rénovation,
craignant voir arriver dans leur production (le poulet « métro », c’està-dire destiné au marché métropolitain) des éleveurs travaillant
actuellement en poulet export.
UN DOSSIER IMPORTANT POUR
TRISKALIA
Pour Georges Galardon, président de
Triskalia, groupe coopératif breton très
engagé dans la fourniture de vif à TillySabco, il est de l’intérêt du territoire «
de trouver une solution ». La filiale «
aliment » de Triskalia, Nutréa, pilote,
en effet, un groupement de producteurs
de volailles dont une centaine livrent à
Tilly-Sabco des poulets dédiés à l’export (souche spécifique avec une durée
d‘élevage plus courte). Logiquement,
n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 - aGra alimentation -
29
EntrEPrisEs
industrie > France
il se dit prêt à soutenir toute initiative à la poursuite de l’activité de l’abattoir de Guerlesquin. Il n’écarte pas une prise de participation au besoin, sans plus de précision. Il
craint, toutefois, que les éventuels repreneurs « soient plus réservés aujourd’hui ». Il fait
référence au pool de volaillers français que Sofiprotéol avait constitué, il y a deux ans,
pour proposer au tribunal de commerce de Quimper, alors en charge du dépôt de bilan
de Doux, la reprise des actifs « export » du groupe châteaulinois et la construction d’un
attelage Doux-Tilly-Sabco. Le tribunal de commerce en avait décidé autrement.
VERS UN POOL UNIQUE DU POULET EXPORT ?
De quoi sera fait l’avenir de Tilly-Sabco ? Peut-on imaginer un pool unique français
du poulet export, c’est-à-dire avec Doux en fer de lance ? Interrogé par le Monde,
mardi, Arnaud Marion, président du directoire de Doux dit regarder ailleurs. « Nous
voulons rester en dehors de ce dossier. Nous devons faire preuve d’humilité car nous
sommes en plan de continuation. (…) De plus, nous avons des capacités de production disponibles. Nous produisons environ 15 000 t de poulets par mois et notre capacité de production est de 17 500 voire 18 000 t. Enfin, il est difficile de reprendre une
entreprise déficitaire comme Tilly-Sabco. » Arnaud Marion précise par ailleurs être
en négociations avec Nutréa, filiale « aliment » de Triskalia, premier fournisseur en
vif de Tilly-Sabco. « Nous pourrions avoir besoin de 30 éleveurs supplémentaires »,
Franck Jourdain
dit encore Arnaud Marion au Monde.
En BrEF
acQuisition
(1) Philippe Hamache
n’est pas actionnaire de la
Générale des Gourmets
pour l’instant.
la Générale des Gourmets rachète
le comptoir de Belle ile en Mer
la Générale des Gourmets, créée au
début de l’été 2014 par Philippe
Hamache (associé à anne-marie et Bernard Petit, propriétaires de la biscuiterie la trinitaine) (1) a repris le Comptoir de Belle ile en mer, qui était en
liquidation. la Générale des Gourmets,
qui veut développer une offre d’épicerie
fine, s’offre ainsi une marque de
conserves de poisson, ainsi qu’un point
de vente à Belle ile. la gamme ne comporte que les produits du Comptoir de
Belle ile en mer pour l’heure, mais doit
s’enrichir de références d’autres marques dans le même esprit, probablement début 2015. À noter, la fabrication
des produits est sous-traitée, aucune
des deux sociétés ne disposant d’un
site de production.
30 - aGra alimentation - n°2303 - jeudi 25 septembre 2014
résultats
100 % de croissance pour créaline
depuis 2010
Créaline (agrial) enregistre une croissance annuelle moyenne de 25 % depuis
la mise en service de son nouveau site
de production (lessay, 50) en 2010,
indique Jean-noël le Carpentier, son
directeur général. Désormais supérieures à 13 millions d’euros, les ventes
progressent grâce à la hausse de la diffusion, de la pénétration et aux innovations. l’entreprise, qui vend des purées
pour moitié et des soupes pour l’autre
moitié, exporte encore peu et se
concentre pour l’instant sur les gains
de croissance en France. « le moment
venu, on se développera à l’étranger,
annonce Jean-noël le Carpentier. la
difficulté, c’est de monter en volume en
préservant la qualité. »
FinancEMEnt
Falières nutrition lève des fonds
BPifrance et BnP Paribas développeReproduction interdite
EntrEPrisEs
industrie > Europe
ment sont entrés au capital de Falières
nutrition (Captieux, 33), société spécialisée dans la lyophilisation et la nutrition. elle propose notamment des produits adaptés aux situations d’urgence
(pompiers, sauveteurs…) et aux expéditions dans des conditions extrêmes
(montagne, neige…). Cet investissement
doit permettre à la Pme de structurer
sa force de vente commerciale, d’adapter son outil industriel et de doubler son chiffre d’affaires d’ici à cinq ans.
la société « connaît une croissance
importante depuis de nombreuses
années », précisent les investisseurs
sans donner de chiffres. ils indiquent
aussi vouloir accompagner l’entreprise
dans sa stratégie d’export et de croissance externe.
BiscuitEriE
loacker veut imposer ses gaufrettes
premium en France
l’italien loacker (283 millions d’euros
de chiffre d’affaires en 2013), spécialiste de la gaufrette, présent dans plus
de 100 pays, veut se renforcer en France
sur le segment des biscuits premium.
la marque propose ainsi une sélection
de gaufrettes enrobées et fourrées baptisée Gran Pasticceria, dont une nouveauté au chocolat blanc, tortina White.
après 1 million d'euros de ventes
consommateurs l'an passé en France,
loacker vise 1,6 million en 2014 et 2
millions l'an prochain. la distribution
y est assurée par la filiale française du
biscuitier suisse Kambly.
ProDuits
Fleury Michon lance une gamme
de plats cuisinés en co-branding
avec Gerblé
Fleury michon, qui refont totalement
son offre de plats cuisinés pour lui
donner une meilleure visibilité, lance
une gamme en co-branding avec Gerblé.
Quatre références sont proposées (entre
3,99 euros et 4,30 euros). a base de
céréales (colin d’alaska, boulgour et
Reproduction interdite
légumes à la provençale ou encore tajine
de poulet aux épices et semoule au blé
complet), ces recettes, cuisinées avec
des jus et aromates, ne contiennent ni
conservateur ni colorant et affichent
une teneur en matières grasses inférieure à 3 %.
EsPaGnE
campofrio radié de la Bourse
Dans le cadre d’une offre de rachat,
Sigma et WH Food Group ont acquis 405
000 actions Campofrio (soit 0,39 % du
capital) qu’ils ne détenaient pas encore,
portant ainsi leur part du capital à
99 %. le retrait des actions Campofrio
Food Group des bourses de madrid et
Barcelone, autorisé par la commission
des opérations de marché le 24 juillet
dernier, est effectif depuis le 17 septembre. Sigma alimentos, désormais
actionnaire majoritaire de l’espagnol
Campofrio a par ailleurs indiqué qu’il
souhaitait apurer sa dette financière
qui s’élèverait à 545 m€ selon certaines
estimations.
slovEniE
vers une privatisation du numéro un
slovène, le groupe Žito
avec la constitution d’un gouvernement
de centre gauche, le programme de privation s’accélère. le 18 septembre, dans
un communiqué, Slovenia Sovereign
Holding (SSH) a invité les investisseurs
à soumettre des offres pour la société
Žito, un « des leaders de l’alimentaire
en Slovénie et dans le Sud-est de l’europe ». le fonds public qui détient luimême 12,26 % des titres a fixé jusqu’au
31 octobre pour recevoir des offres non
contraignantes sur 51,55 % du capital.
affichant une capitalisation boursière
de 42,7 m€, Žito, présent dans la boulangerie, la confiserie, la pâtisserie, les
herbes et épices, le thé, le riz fait partie
des 15 sociétés privatisables du pays.
le groupe qui emploie plus de 1 000 salariés a publié en 2013 un chiffre d’affaires
de 111 m€, un bénéfice opérationnel de
n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 - aGra alimentation -
31
EntrEPrisEs
3,1 m€ et un bénéfice net de 2,2 m€.
avec ses marques Kruharna, 1001 Cvet,
Coko Poko, moment, Herba, okus
zmage, Gorenjka notamment, il a réalisé 84 % de ses ventes sur son marché
domestique.
Perutnina Ptuj (volailles)
envisage sa mise en vente
Réalisant plus de 261 m€ de chiffre d’affaires dans la transformation de volaille,
Perutnina Ptuj étudie plusieurs alternatives stratégiques. la société, pré-
industrie > Monde
sente en Slovénie, Croatie, Serbie, macédoine et Bosnie-Herzégovine envisage
même la possibilité d’une vente, selon
Reuters qui cite des sources proches
du dossier. Perutnina Ptuj aurait fait
appel à BnP Paribas en tant que conseil.
la société pourrait aujourd’hui être valorisée autour de 140 m€ (soit 6 ou 7 fois
le bénéfice d’exploitation). la société
constituerait une cible attractive pour
les leaders européens dont le français
lDC et le suédois Scandi Standard,
indique encore Reuters.
ProDuits laitiErs/BRESIL
arla remonte au capital
de vigor alimentos sa
Après l’Egypte (voir Agra-Alimentation 18 septembre), c’est au Brésil qu’Arla se
montre très actif pour trouver de nouveaux débouchés à ses coopérateurs, avant la fin
des quotas laitiers prévus en 2015. Le groupe danois vient ainsi d’annoncer son entrée
au capital et au conseil d’administration de Vigor Alimentos SA, avec lequel il était
associé dans une joint-venture depuis 1986. Arla troque ses 50 % dans cette joint-venture, baptisé Dan Vigor (36 M€ de CA) contre une participation de 8 % dans le capital
du groupe brésilien et obtient un siège au conseil d'administration. L'accord débouche
enfin sur la création d'une nouvelle business unit chargée de commercialiser les marques d’Arla (Arla, Lurpak et Castello) au travers des canaux de distribution de Vigor.
« Cet accord est similaire à celui que nous avons avec Mengniu en Chine, mais il n’a
pas nécessité d’investissements supplémentaires. Vigor Alimentos SA est l'un des principaux producteurs de produits laitiers du Brésil. Il dispose d’un solide réseau de distribution. Renforcer ce partenariat constitue pour nous une étape naturelle dans le
but d’explorer l’énorme potentiel au Brésil », explique Finn Hansen, responsable des
marchés internationaux chez Arla dans un communiqué.
Plus important marché d’Amérique du Sud, le Brésil est aussi le quatrième marché
dans le monde. Avec ses 200 millions d’habitants, il affiche un taux de croissance de
5 % par an. Cotée à Sao Paulo, filiale du groupe de viande JBS SA, Vigor Alimentos
SA a réalisé en 2013 un chiffre d'affaires de 2,7 Mrd de Reais (889,2 M€). Ses principales activités sont le lait concentré (36%), les produits laitiers (36%) et les spreads
– margarines, mélanges, mayonnaise – (14%). Il emploie 6 000 personnes dans 14
usines au Brésil et dispose de 18 grands centres de distribution.
ca
32 - aGra alimentation - n°2303 - jeudi 25 septembre 2014
Reproduction interdite
EntrEPrisEs
industrie > Monde
PEt-FooD/Etats-unis
Procter & Gamble abandonne définitivement
le petfood
Le groupe américain de produits de grande consommation Procter & Gamble a annoncé
le 23 septembre avoir soldé son aventure dans la nutrition animale en vendant à son
compatriote Spectrum Brands ses activités européennes, six mois après en avoir cédé
une grande partie à Mars (M&M'S) (Agra Alimentation du 17 avril). Le montant de
la transaction, qui devrait être conclue en 2015 après le feuvert des autorités règlementaires, n'a pas été indiqué. Ces activités comprennent les marques IAMS, Eukanuba et Natura. L'Europe représentait 20 % des 1,6 milliard de dollars de chiffre d'affaires réalisé l'an dernier par la division d'alimentation animale de Procter & Gamble.
Cette transaction marque la sortie définitive du groupe de ce segment d’activité. Sous
la houlette de son emblématique p.-d.g. A.G Lafley, revenu aux commandes en mai
dernier après une coupure de quatre ans, P&G veut tailler dans son portefeuille de
aFP
marques pour relancer sa croissance et décoller en Bourse.
costa-rica
En BrEF
aFriQuE Du suD
nestlé investit dans son outil
de production
Dans un communiqué publié le 17 septembre, nestlé afrique du Sud a annoncé
un nouveau programme quinquennal
de 170 millions CHF (140,8 millions d’€)
visant à rénover son outil de production dans ce pays. Une partie de cet
investissement sera notamment consacrée à « l’augmentation de la capacité
de production de l’usine de café dans
estcourt, dans la province de Kwa-Zulu
natal, dans le but de créer un pôle de
café pour la région », indique le groupe
suisse. Ce même communiqué annonce
également la nomination de ian Donald
à la tête de cette filiale, « l'une des plus
grandes entreprises d'aliments et de
boissons du pays et deuxième plus grand
marché de nestlé en afrique ». Dans le
groupe nestlé depuis une quarantaine
d’années, ian Donald succède à Sullivan o'Carroll qui prendra sa retraite
à la fin du mois.
Reproduction interdite
Walmart investit dans la volaille.
le distributeur américain injecte plus
de 3 millions de dollars dans l’automatisation de la fabrication d’aliments
pour la volaille au Costa-Rica et dans
l’obtention de la certification Food
System Safety Certification. les aliments produits sont ensuite distribués
dans les supermarchés de l’enseigne
dans le pays. C’est dans cette usine
également qu’est fabriqué le concentré
destiné aux volailles des élevages intégrés de la marque, soit 54 unités. Si
pour l’heure la production de cette usine
est uniquement destinée au marché
domestique, Walmart n’exclut pas d’exporter, dans le futur, vers ses autres
supermarchés d’amérique centrale.
Etats-unis
WhitewaveFoods
acquiert la marque so Delicious
le groupe WhiteWaveFoods, connu pour
ses marques de lait au soja Silk aux
etats-Unis et alpro en europe (1,977 mrd
€ de Ca en 2013), annonce l’acquisition
de So Delicious, spécialiste de produits
n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 - aGra alimentation -
33
EntrEPrisEs
« dairy free » pour 151,7 m€, un montant versé en numéraire. Détenue jusqu’alors par Wasserstein & Co, So Delicious fabrique des produits à partir de
matière première sans oGm (soja, riz,...).
Fondée en 1987 par marc Brawerman,
et basée à eugene (oregon), So Délicious a réalisé des ventes de 89,4m€
sur son exercice clos le 30 juin.
signes de reprise de la consommation
aux Etats-unis pour conagra
le plus gros fabricant américain de produits sous marque de distributeur a
publié le 18 septembre des résultats
meilleurs que prévu pour le premier
trimestre de son exercice 2014/2015,
clos le 24 août. les bénéfices s'envolent à 375,2m€, contre 112,3 m€ un an
avant. Des résultats qui s’expliquent
notamment par la fusion de son activité minoterie avec la branche agrobusiness de Cargill pour former une jointventure baptisée ardent mills. Ses ventes
sont en baisse de 0,4% à 2,87 mrd€. la
baisse est même de 1% pour ses marques de grande consommation (orville
Redenbacher's, Chef Boyardee and
Healthy Choice notamment) mais l’entreprise indique dans un communiqué
que les volumes s’améliorent sur ce
segment. Depuis le rachat de Ralcorp,
dans les produits à façon, Conagra avait
déçu les investisseurs sur ses performances. Sur l'exercice en cours, le
groupe vise un bénéfice par action en
hausse d'environ 5 % par rapport à celui
de l’exercice précédent de 2,17$.
MExiQuE
Granjas carrol veut construire
un nouvel abattoir
l’entreprise mexicaine Granjas Carrol
prévoit de construire un nouvel abattoir spécialisé pour les porcs et une
usine d’aliments pour le bétail dans
l’État de Puebla au mexique. Si la localisation précise de ces nouveaux outils
n’est pas encore arrêtée, la construction est toutefois prévue pour débuter
34 - aGra alimentation - n°2303 - jeudi 25 septembre 2014
industrie > Monde
en 2015 et l’investissement annoncé
s’élève à 65 millions de dollars. l’ensemble pourrait, selon la firme, créer
400 emplois pendant la période de construction, puis 1 150 postes de travail
sur l’abattoir et 150 sur l’usine de fabrication d’aliments du bétail dont la capacité est annoncée à 400 000 tonnes d’aliments porcs par an. Créée en 1993,
Granjas Carrol de mexico appartient au
mexicain agroindustrias Unidos de
mexico et à l’américain Smithfield.
nestlé consacre 580 M€
à son amont agricole
le 19 septembre, nestlé mexique a
annoncé son intention d'investir 700 m
pesos (580 m€) au cours des six prochaines années pour augmenter la production de lait dans le pays. Sur ce total,
331 m€ seront consacrés à la production et aux infrastructures et 248 m€ à
la chaîne d'approvisionnement en lait
et en lactosérum. nestlé mexique est
le troisième plus gros acheteur de lait
du pays. au total, le groupe helvétique
travaille avec plus de 400 000 producteurs laitiers à travers le monde.
norvèGE
oPa amicale de Mitsubishi sur le
norvégien cermaq pour 1,1Mrd Eur
le japonais mitsubishi Corporation a
déposé une offre d'achat amicale sur
le producteur norvégien de saumon
Cermaq pour 8,88 milliards de couronnes en numéraire (1,1 milliard
d'euros), a annoncé Cermaq le 22 septembre. actionnaire à hauteur de
59,17 %, l'État norvégien s'est dit prêt
à apporter ses titres à l'offre du nippon,
tout en se réservant la possibilité d'examiner « une offre plus attrayante » si
un autre acquéreur potentiel devait se
manifester. mitsubishi propose 96 couronnes par action Cermaq, soit une
prime de 14 % par rapport au cours de
clôture vendredi et de 18 % par rapport
au cours moyen des trois derniers mois.
« l'offre reflète la valeur financière et
Reproduction interdite
EntrEPrisEs
industrie > Monde
stratégique de Cermaq et propose une
prime attrayante aux actionnaires », a
estimé la présidente du conseil d'administration, Rebekka Glasser Herlofsen. « mitsubishi Corporation représente un complément stratégique et
industriel en renforçant la présence et
l'accès de Cermaq sur les importants
marchés asiatiques. ensemble, Cermaq
et mitsubishi Corporation deviendront
le deuxième éleveur mondial de
saumon », a-t-elle ajouté.
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^Y_R]ZYZHU^_^[Y]^_XUY]^_VX_S]QSW[TQ]X[R^_T^\_WSQ]XYZW[\_T^_\UG\YZYUYZW[_6VMXREXY_T^\_Y^]]^\_SWU]_V^\_]^K^[T]^7N_SWU]_V^\HU^VV^\_V^\_;XO^]
GQ[QOZRZ^[Y_TM^BR^SYZW[\_OZ\RXV^\_HUZ_\W[Y_U[_PX[HU^_?_LXL[^]_SWU]_V^\_RWVV^RYZKZYQ\I_C^_PZ[Z\YA]^_T^_VM5L]ZRUVYU]^_TZY_QYUTZ^]_V^\_]^RWP@
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INFORMÉS !
indispensable
L’outil
pour être
alerté des évènements des filières
agricoles et agro-alimentaires.
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AGRA1404-10A
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Agra Valor,
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FRANCE MÉTROPOLITAINE
ENTREPRISES
Commerce > France
DISTRIBUTION/STRATÉGIE > Marks & Spencer, qui a choisi l’international et l’alimentaire parmi ses leviers stratégiques, se développe rapidement à Paris, afin
d’en faire son deuxième marché alimentaire après le Royaume-Uni. Un vingtaine
de points de vente dédiés sont prévus pour 2016.
Marks & Spencer tisse sa toile
dans Paris
P
AS moins de quatre Marks & Spencer Food ont ouvert cet été dans Paris (la
Défense, Saint Michel, avenue du Général Leclerc et rue de la Pépinière) et
deux nouveaux points de vente (Chaussée d’Antin et rue Duban) doivent
suivre rapidement. Revenu en France en 2011, dix ans après avoir quitté le pays
avec fracas, le distributeur britannique a annoncé au printemps vouloir faire de
Paris son deuxième marché alimentaire après le Royaume-Uni. Quatre magasins
offrant toute la gamme de produits (alimentaires et non alimentaires) ont déjà
ouvert, et une vingtaine de Marks & Spencer Food sont prévus dans la capitale
d’ici à 2016 (dont dix en partenariat avec Relay dans des gares et aéroports).
L’ALIMENTAIRE, UN LEVIER DE CROISSANCE
Contrairement à d’autres pays plus éloignés du Royaume-Uni, les magasins français sont approvisionnés par la supply chain britannique. Les clients peuvent y
trouver plus de 2 500 références (toutes à marque Marks & Spencer), des plats
préparés et sandwiches (ultrafrais) aux produits d’épicerie comme les biscuits ou
les céréales en passant par
les spiritueux. Le format
WesternEuropepotential
de Marks & Spencer Food,
largement développé au
Royaume-Uni (environ
450 Marks & Spencer
Bricks&Clicks
Simply
Food et 150 ouverW b it
Websiteonly
l
tures
prévues
sur trois ans),
Flagshipstores
était jusqu’ici peu présent
opened&committed
à l’international (dix points
Flagshipstore
de vente seulement), et doit
potential
`
être
développé dans d’auFranchiseFood
tres
pays. 250 ouvertures
stores
sont prévues dans le
FranchiseFood
monde dans les trois prostorepotential
chaines années (tous types
de formats confondus).
L’alimentaire fait partie
By2016/17:Salesofc.£250m(excludingItaly&Spain)
des leviers importants de
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n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 - AGRA alimentation -
37
ENTREPRISES
Commerce > Monde
cette stratégie de conquête. Marks & Spencer, qui compte près de 800 magasins
au Royaume-Uni et 450 à l’international, a dégagé 10,3 milliards de livres sterling (13 milliards d’euros) de chiffre d’affaires en 2013/2014, dont 2,1 milliards à
l’international (2,6 milliards d’euros). Au Royaume-Uni, l’alimentaire pèse 55 %
des ventes.
MD
SUSHI/RESTAURATION
Sushi Gourmet, un challenger ambitieux
Fondé en 2012, Sushi Gourmet affiche un ambitieux plan de développement d’ici
à fin 2015. La société qui compte 55 bars à sushis installés dans quatre grandes
enseignes (Auchan, Leclerc, Casino et Delhaize en Belgique et au Luxembourg)
suit un rythme de 3 ouvertures en moyenne par mois en France. Hors des frontières, Belgique, Luxembourg, mais aussi Italie, les ouvertures se poursuivent
plutôt à raison de 2 ouvertures par mois. « Sushi Gourmet n’a pas vocation à être
présent partout, mais vise pour atteindre une taille critique en France, un corner au
moins dans les 100 plus gros hypermarchés », souligne Jacques Attal, l’un des cofondateurs de Sushi Gourmet, qui se positionne comme le challenger de ce marché,
derrière le numéro un français Sushi Daily. Le principe du bar à sushis en grande
distribution existait depuis une quinzaine d’années aux Etats-Unis avant de débarquer en France. « Nous sommes arrivés à un moment où la grande distribution avait
besoin de se réinventer pour fidéliser ses clients, avec un concept qui a permis de
démocratiser la consommation des sushis », explique Jacques Attal
Les corners, ou bar à sushis, installés dans les hypermarchés fonctionnent sur le
principe d’une concession, c’est-à-dire qu’une partie du chiffre d’affaires est reversé
au distributeur. Jacques Attal estime ses frais de structures inférieurs de 15 à
20 % à ceux d’un restaurant de sushi classique et une intégration bien plus rapide
que dans le cas d’une franchise. « 100 % des stands nous appartiennent et nous maîtrisons toute la chaîne de production », souligne encore Jacques Attal. Chez Sushi
Gourmet, le corner moyen occupe 5 à 6 salariés à plein temps, qui travaillent les
produits frais à emporter directement devant les clients. Le chiffre d’affaires annuel
moyen d’un corner est de 700 000 euros. L’entreprise qui compte 400 salariés en
Europe, tous formés en interne dans sa « Sushi Gourmet Academy », fait partie
de ces sociétés qui recrutent.
PDf
38 - AGRA alimentation - n°2303 - jeudi 25 septembre 2014
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ENTREPRISES
Commerce > Europe
DISTRIBUTION/CLASSEMENT
Carrefour conforte sa place devant Leclerc
Carrefour a conforté sa place du numéro un de la grande distribution française
en termes de parts de marché sur la période du 11 août au 7 septembre, devant
son rival Leclerc, selon le baromètre mensuel Kantar WorldPanel. Sur cette période,
Carrefour, qui a profité d'une progression significative de son enseigne de supermarchés Carrefour Market, voit sa part de marché (PDM) progresser de 0,2 point
à 20,4 %. Il devance de justesse le groupement de Michel-Edouard Leclerc, stable
à 20,2 % de PDM, « seulement pénalisé par la baisse du montant des paniers »
de ses clients, explique Kantar Worldpanel. Le groupe Intermarché est celui qui
progresse le plus (+0,4 %) sur la période avec une PDM de 14,6 %. Parmi les autres
groupes de taille intermédiaire, Casino et Auchan affichent une stabilité avec
respectivement 11,4 et 11,2 % de PDM. Le circuit internet a atteint une part de
marché de 4,1 %, en hausse de 0,4 point.
EN BREF
DISTRIBUTION
Intermarché fait alliance avec la Fnac
la Fnac a annoncé lundi l'ouverture de
sept magasins en France et à l'étranger
d'ici à la fin de l'année, dont deux corre s p o n d e n t à l a t ra n s fo r m a t i o n
d'espaces « Culture et loisirs » de l'enseigne intermarché. la Fnac a engagé
des discussions avec intermarché pour
transformer d'autres espaces « Cultures et loisirs» du groupe de distribution, actuellement au nombre de 15 en
France. Un chiffre qui fait pale figure
face aux plus de 200 espaces culturels
de leclerc.
DISTRIBUTION/RÉSULTAT > Le géant britannique Tesco a reconnu le 22 septembre
une erreur équivalente à plus de 300 millions d'euros dans ses comptes et suspendu quatre hauts dirigeants, trois semaines après l'arrivée d'un nouveau directeur
général chargé de relancer la chaîne de supermarchés en difficulté.
Tesco reconnaît une erreur de 300
millions d’euros dans ses comptes
J
USTE avant la publication de ses résultats semestriels prévue le 1er octobre,
« Tesco a découvert que ses profits attendus pour le semestre (mars à août)
avaient été surestimés, à cause de revenus considérés comme plus élevés et du
report de coûts », a expliqué le groupe dans un communiqué le 22 septembre.
L'entreprise a estimé à 250 millions de livres (317 millions d'euros) la somme de
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n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 - AGRA alimentation -
39
ENTREPRISES
Commerce > Europe
profits indûment attendue, publiant ainsi son troisième avertissement sur résultat
en à peine deux mois. Le numéro trois mondial de la distribution, derrière l'américain Wal-Mart et le français Carrefour, prévoyait jusque-là que son bénéfice
semestriel atteindrait quelque 1,1 milliard de livres (1,4 milliard d'euros). La découverte de cette erreur comptable l'a poussé lundi à reporter la publication de ses
résultats semestriels au 23 octobre. Le conseil d'administration de Tesco a chargé
le cabinet Deloitte de passer en revue ses comptes de façon à déterminer s'il y a
eu des irrégularités. Quatre « hauts dirigeants » de l'entreprise ont d'ores et déjà
été mis à pied, le temps que cette enquête soit bouclée, a précisé un porte-parole
de Tesco à l'AFP.
SUCCESSION D’AVERTISSEMENTS SUR RÉSULTATS
Ancien responsable du géant anglo-néerlandais Unilever, David Lewis a pris ses
fonctions le 1er septembre, pour remplacer à la tête du groupe Philip Clarke, un
ancien de la maison Tesco poussé à la démission à cause des mauvais résultats de
la chaîne. Alan Stewart, nouveau directeur financier venu de chez Marks & Spencer,
a lui aussi pris ses fonctions plus tôt que prévu, le 25 septembre. Le géant britannique souffre particulièrement à domicile, où il subit la concurrence féroce des
enseignes allemandes de maxidiscompte, Aldi et Lidl, vers lesquelles se tournent
de plus en plus les consommateurs au Royaume-Uni.
Pour rebondir, Tesco avait misé ces derniers mois sur la croissance en Chine et en
Inde, où il s'est allié respectivement à CRE et Tata, avant de reconnaître fin juillet
que le marché était globalement encore « moins porteur » qu'estimé auparavant.
Il avait alors prévenu que ses résultats semestriels seraient « inférieurs aux attentes »,
avant de sabrer fin août de 75% son dividende pour cette période. Tesco avait dans
la foulée prévu que son bénéfice d'exploitation annuel fondrait à quelque 2,4-2,5
milliards de livres (3-3,15 milliards d'euros) pour l'ensemble de l'année, soit une
baisse d'un quart sur un an.
PERTE DE CONFIANCE DES INVESTISSEURS
« Les mauvaises nouvelles empirent. Non seulement les prévisions sont moins bonnes
mais la direction est perçue comme incompétente dans sa manière de publier ses
comptes », a réagi lundi David White, courtier chez Spreadex. « Le groupe a surestimé ses profits de l'équivalent de 10% de leur montant annuel, ce qui crée des
inquiétudes considérables quant à la validité de l'ensemble de ses comptes », a relevé
Rebecca O'Keeffe, d'Interactive Investor.
Le nouveau plongeon subi le 22 septembre par l'action Tesco (- 11,59 %) a porté
son effondrement à 37% depuis le début de l'année. L’action continuait de chuter
le 23 septembre.
AFP
40 - AGRA alimentation - n°2303 - jeudi 25 septembre 2014
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ENTREPRISES
Commerce > Europe
EN BREF
DANEMARK
Metro envisage d’abandonner ses
activités de gros dans le pays
le géant allemand de la distribution
metro a annoncé dans un communiqué
le 18 septembre qu'il étudiait la possibilité de mettre un terme aux activités
de ses hypermarchés de Cash & Carry
au Danemark, en raison des faibles perspectives sur ce marché. le groupe est
en discussion avec les représentants
du personnel et prévoit de prendre une
décision au cours des prochaines
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semaines. « alors que nous assistons
à une accélération de la dynamique de
croissance dans notre division Cash &
Carry, ça n'a malheureusement pas été
le cas au Danemark », a souligné olaf
Koch, le patron du groupe. Dans ce pays,
où metro compte cinq hypermarchés
de gros et emploie quelque 700 salariés, le groupe accumule les pertes
depuis plusieurs années, précise-t-il.
le groupe a réalisé pour près de
66 mrd€ de ventes au cours de l'exercice 2012/13 (pro forma). metro exploite
environ 2 200 magasins dans 31 pays
et compte un effectif d'environ 250 000
employés.
n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 - AGRA alimentation -
41
PRODUITS - MARCHÉS
SANTÉ/EDULCORANTS
Les édulcorants augmenteraient
le risque de diabète
Selon une étude de l'Institut Weizmann en Israël, publiée le 17 septembre dans la revue
scientifique britannique Nature, les édulcorants artificiels, largement prônés ces dernières années comme des outils de prévention de l'obésité et du diabète, pourraient
en réalité entraîner des changements métaboliques et contribuer à aggraver les risques de diabète. Utilisés dans de nombreux aliments ou boissons, comme les sodas
light, les céréales et les desserts, les édulcorants artificiels (ou édulcorants intenses)
sont des substances qui possèdent un pouvoir sucrant très élevé mais n'apportent pas
de calories. En étudiant l'impact des édulcorants artificiels sur des souris de laboratoire et sur un petit groupe de sept personnes, des chercheurs ont découvert qu'ils perturbaient la composition et la fonction de la flore intestinale. « Les édulcorants artificiels ont été introduits très largement dans notre alimentation avec l'idée de réduire
les apports caloriques et de normaliser les niveaux de glucose sanguin sans remettre
en cause notre appétence pour le sucré », rappellent les chercheurs dans Nature. Mais,
ajoutent-ils, « nos travaux suggèrent que les édulcorants artificiels pourraient avoir
directement contribué à renforcer l'épidémie qu'ils étaient censés combattre ». Selon
le Dr Eran Elinav de l'Institut Weizmann, certaines bactéries pourraient interagir avec
les composés chimiques des édulcorants – qui ne sont pas absorbés par l'intestin – en
secrétant des réactions inflammatoires exacerbant les troubles métaboliques tels que
l'intolérance au glucose ou le diabète. Ces résultats « invitent à un réexamen de la
consommation massive et non contrôlée de ces substances aujourd'hui », estime-t-il.
Les chercheurs restent toutefois très prudents, soulignant que leurs recherches doivent être reproduites à plus grande échelle sur l'homme. D'autres études sur les édulcorants avaient jusqu'à présent abouti à des résultats contradictoires en ce qui concerne
PDf avec AFP
l'impact sur la perte de poids ou sur la tolérance au glucose.
42 - AGRA ALIMENTATION - n°2303 - jeudi 25 septembre 2014
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AGENDA
alimentation
Hebdomadaire édité par
AGRA, SAS au capital
de 330 846 euros
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RÉDACTION
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SEPTEMBRE
24 & 25
Rapid resto
Salon de la restauration
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à Paris. Rens. :
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19 – 23
OCTOBRE
SIAL, Salon n°1 Mondial de
l'Alimentation - Villepinte
12 & 13
29, 30, 31
Restonouvo
Salon des restaurations
d’aujourd’hui, à Avignon
Rens. : restonouvo.com
29 au 2 novembre
15
25 au 27
Colloque international sur
l’eau et l’énergie, à Lyon
www.preserving-the-flow.com
agenda
Salon Expo Halal
International à Casablanca
30 au 2 octobre
Powtech 2014
Salon européen dédié au
process des poudres,
granules et solides en vrac,
à Nüremberg
Formation
Réglementation - Etiquetage
des produits à base de viande
et code des usages.
IFIP , à Maisons-Alfort
Rens. : www.ifip.asso.fr
13 au 19
Semaine du goût
www.legout.com
Salon du chocolat, à Paris
NOVEMBRE
11 au 13
Brau Beviale 2014
Salon sur la filière brassicole.
Exhibition Centre Nuremberg
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A
Agrial
24, 30
Agroindustrias
Unidos
de Mexico
34
Ardent Mills
34
Ardian
23
Arla
32
Auchan
38
B
Bakkavor
BC Bio
BC Partners
24
22
23
C
Campofrio
31
Carrefour
39, 40
Casino
38
CDR
23
Cinven
23
Comptoir de Belle
Ile en Mer
30
ConAgra
34
Coralis
24
Créaline
30
Crédit Agricole 24
D
Eurial
24
F
Falières
nutrition
Fleury Michon
Fnac
30
31
39
G
Générale des
Gourmets
Granjas Carrol
I
Intermarché
30
34
J
K
Kambly
37
33
23
41
31
L
T
Nestlé Afrique
du Sud
Nestlé Mexique
Tereos
Tesco
Tilly-Sabco
Triskalia
33
34
U
Ozia
26
PAI
Perutnina Ptuj
Procter
& Gamble
23
32
O
P
23
32
Sofiprotéol
Spectrum
Brands
Strauss
Sushi Gourmet
34
23
N
39
Jacobs Douwe
Egberts
JBS SA
Marks
& Spencer
Mars
Méo
Metro
Mitsubishi
Corporation
Mondelez
R
Ralcorp
33
34
UCC
Unigrains
Unilever
La Trinitaine
30
Lavazza
23
LDC
32
Leclerc
38, 39
Loacker
31
Lucien Georgelin 26
M
Maïsadour
24
S
Sara Lee
Scandi Standard
Segafredo
Sénagral
Siclaé
Sigma
Smithfield
24
32
23
24
24
31
34
30
33
23
38
25
39
27
29
23
24
40
V
Vigor
Alimentos SA
Vivescia
W
Wal-Mart
Walmart
Wasserstein
& Co
WH Food Group
WhiteWaveFoods
INDEX
Delhaize
38
Douwe Egberts
Master Blenders 23
Reproduction interdite
E
Ž
Žito
jeudi 25 septembre 2014 - n°2303 - AGRA ALIMENTATION -
32
24
40
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