EntrEPrisEs - Agra Alimentation
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www.agraalimentation.fr alimentation L’Agence de l’économie alimentaire et de la distribution 49e année - Semaine du jeudi 25 septembre 2014 - n°2303 Coopératives Accord commercial UE/Canada : la clause d’arbitrage fait débat p. 14 Le prochain Sirha tourné vers la restauration du futur p.18 Les cafés L’Or et Grand Mère à vendre p.23 Agrial ouvre le capital de ses activités agroalimentaires p.24 Ozia pourrait lever des fonds p.26 La fin de TillySabco ou les déboires de la filière poulet française p.27 InVivo veut doubler son activité d’ici 2025 L’union de coopératives InVivo entend doubler son volume d’affaires d’ici 2025. C’est ce qu’envisage son plan « 2025 by InVivo » présenté le 23 septembre par Thierry Blandinières, directeur général du groupe depuis bientôt un an. Un nouveau développement dans l’industrie agroalimentaire est prévu par le groupe que préside Philippe Mangin, de même que dans la distribution de produits alimentaires. U n an presque après son arrivée comme DG d’InVivo, Thierry Blan- dinières a donné à cette Union de coopératives françaises ses nouvelles perspectives. Le 23 septembre, après plusieurs mois de travail avec les cadres de l’union, les administrateurs élus et des consultants extérieurs, l’ancien patron de Maïsadour en fixait les grandes lignes. Le plan, dénommé « 2025 by InVivo », vise à doubler le volume d’activité de l’ensemble, diversifier et solidifier les sources de revenus et clarifier les structures. D’un peu plus de 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires aujourd’hui (très dépendant des cours des céréales), le CA visé par le groupe est le double à l’horizon 2025, avec un Ebitda de 300 millions et un résultat net de 100 millions d’euros. Les développements envisagés concernent les trois grands pôles d’activité : l’agriculture (agrofourniture, semences, services aux agriculteurs), la nutrition et la santé animale (InVivo nSA) et le pôle grand public (Gamm vert, distribution, produits alimentaires). ACTIVITÉ NOUVELLE DANS LA DISTRIBUTION ALIMENTAIRE L’union de coopératives envisage en particulier deux développements totalement nouveaux pour elle : l’une, dans la distribution alimentaire. Comme envisagé depuis l’an dernier, un magasin d’alimentation va ouvrir, d’ici fin octobre à l’enseigne « Frais d’ici » dans la périphérie de Toulouse. Un supermarché de 800 m2 environ (600 m2 de surface de vente) distribuant des produits alimentaires de la région. Des produits « plutôt qualitatifs », selon Thierry Blandinières, de gamme sensiblement supérieure à ce qui est proposé par la grande distribution classique. D’ici deux ans, 4 ou 5 magasins devraient être ouverts en France dans des périphéries de grandes villes, sur des zones à forte circulation. Un ancien cadre d’Auchan, fils d’agriculteur, pilote l’activité. Objectif : atteindre un équiSuite p. 3 Sommaire L’éVénEMEnT 1 Coopératives : InVivo veut doubler son activité d’ici 2025 Coopérative/Financement : Agrial ouvre le capital de ses activités agroalimentaires 24 Coopérative/Rapprochement : Tereos se renforce dans la féculerie 25 LEADERS 7 Produits carnés/Stratégie : Damien de Jong, champion de l’export des viandes exotiques POLITIqUE-PROFESSIOnS 9 Fruits transformés/Stratégie : Lucien Georgelin entretient la croissance 26 UE/Institution : nouvelle Commission européenne : des commissaires corsetés par des vice-présidents 9 Pratiques commerciales déloyales/Recommandations : Les recommandations de Bruxelles jugées insuffisantes par les eurodéputés Fruits transformés/Financement : Ozia envisage de lever des fonds 25 26 Volaille/Cessation : Poulet export : Tilly-Sabco sur le chemin de la liquidation 27 12 Poulet/Marchés : Derrière les difficultés du poulet export, les fragilités de toute une filière 28 Commerce UE/Canada : la clause d'arbitrage au centre des préoccupations des eurodéputés 14 Produits laitiers/Brésil : Arla remonte au capital de Vigor Alimentos SA 32 Boissons/taxe : la taxe sur les boissons énergisantes retoquée par le Conseil constitutionnel 16 Etude/Fiscalité : plus d'un tiers des entreprises pensent embaucher grâce au CICE 16 Salon/Filières - Open agrifood : le salon qui réunit toutes les filières 17 Salon/Prospective : la restauration de demain 18 Coopératives/Colloque : des coopératives résolument tournées vers l’international EnTREPRISES Bio/Plats cuisinés : Les Petits Chefs du bio travaillent à l’élargissement de leur gamme 20 22 22 Cession/Café : DEMB et Mondelez vendent L’Or et Café Grand Mère 23 2 - AGRA ALimentAtion - n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 Pet-food/Etats-Unis - Procter & Gamble abandonne définitivement le petfood 33 Distribution/Stratégie : Marks & Spencer tisse sa toile dans Paris 37 Sushi/Restauration : Sushi Gourmet, un challenger ambitieux 38 Distribution/Boulette : Tesco reconnaît une erreur de 300 millions d’euros dans ses comptes 39 PRODUITS & MARChéS 42 Santé/Edulcorants : les édulcorants augmenteraient le risque de diabète AGEnDA 43 Index des entreprises citées p. 43 Reproduction interdite L’ÉVÉNEMENT libre d’ici deux ans avec des magasins représentant 4 à 5 millions d’euros de CA. Au-delà, InVivo franchisera la marque de distribution. Le magasin de Toulouse est d’ailleurs créé avec d’autres partenaires, quatre coopératives de la région (Artérris, Vivadour, Fermes de Figeac, Val de Gascogne). « On a un savoir-faire de franchiseur avec Gamm vert », remarque Thierry Blandinières. Dans le secteur de la jardinerie, InVivo annonçait en avril la prise de contrôle envisagée de nalod’s, le groupe qui contrôle le réseau Delbard et Jardineries du Terroir. Philippe Couette > Coopératives RELAIS DE CROISSANCE DANS L’AGROALIMENTAIRE Thierry Blandinières Autre développement annoncé par le nouveau patron d’InVivo, l’industrie agroalimentaire. Il s’agit de trouver des relais de croissance, sur des marchés de marques. Secteur visé en priorité : le vin, sans exclure d’autres comme la transformation porcine. « La porte de l’Union est ouverte à de nouveau adhérents » insiste Thierry Blandinières qui ajoute : « Il existe encore des filières où la coopération peut prendre sa place ». Il s’agit de filières qui sont encore atomisées, sans acteur majeur et sans marques bien installées. « On est dans une démarche de culture de marques », insiste le DG d’InVivo. Pas question, du coup, d’aller sur des domaines fragilisés aujourd’hui comme la volaille export. Et puis, l’Union ne compte pas aller sur des domaines déjà largement couverts par des adhérents dont certains, comme Vivescia, sont très engagés dans la transformation des céréales par exemple. Il n’empêche : le groupe vise près d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires dans l’agroalimentaire d’ici dix ans ! DOUBLER L’ACTIVITÉ DANS LA NUTRITION ANIMALE C’est dans un des grands pôles d’activité d’InVivo, la nutrition et la santé animales (InVivo nSA) que se situera l’un des développements majeurs du 1er groupe coopératif français. Son volume d’activités « devrait être doublé d’ici dix ans pour atteindre 2,8 milliards d’euros de CA », annonce Thierry Blandinières. Filialisée, avec des partenaires minoritaires (Unigrains, Crédit agricole), cette branche d’alimentation animale est déjà très internationalisée, rentable, et capable de générer ses moyens de développement. Elle vient d’ailleurs d’annoncer, le 5 septembre, l’acquisition de Pancosma, une société suisse parmi les leaders dans les additifs pour la nutrition animale. De fait, c’est aussi dans les métiers traditionnels que se situent les grands changements pour le groupe. Reproduction interdite n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 - AGRA ALimentAtion - 3 L’ÉVÉNEMENT > Coopératives DEVENIR UN ACTEUR MONDIAL DANS LES MÉTIERS DU GRAIN Dans les métiers du grain, l’activité Un doublement de chiffre d’affaires tal qui inclut déjà Unigrains et le Crécommerciale sera filialisée dans une implique un financement consé- dit agricole. mais thierry Blandinièstructure « InVivo Trading ». « Il s’agit quent, à la hauteur des investisse- res et Philippe mangin regardent de développer une activité multioriments nécessaires. L’Union inVivo aussi tout autre moyens du groupe compte actuellement 480 millions et notamment les nouveaux outils gines et multidestinations », explique d’euros de fonds propres. Les sour- de financement (comme les obligale DG du groupe. Autrement dit, ces nouvelles de financement pas- tions) auxquels ont recours de plus sent d’abord par les filiales. inVivo en plus de coopératives. Avec une lorsque les conditions de marché et nSA , par exemple, pourra se finan- condition majeure « rester maîtres de récolte l’imposent, ne pas hésiter cer sur ses résultats, sur sa dette chez nous », affirme thierry Blanà aller s’approvisionner ailleurs qu’en mais aussi sur son haut de bilan, dinières. c’est-à-dire au niveau de son capiFrance pour sécuriser des marchés. La campagne actuelle, avec des problèmes de qualité des blés, justifie cette approche. Bien que n’étant plus partenaire capitalistique d’ADM, InVivo collabore encore avec le groupe de négoce mondial et peut, de cette manière avoir accès, par exemple, à des blés de la région Mer noire. L’objectif est bien de sécuriser des débouchés pour commercialiser en priorité la production française. Le moyen : devenir un grand opérateur international alors que le groupe « est encore petit ». « On ne peut pas rester dans une démarche franco-française. Il faut avoir une vision globale du marché », affirme Thierry Blandinières. D’ores et déjà, pour cette activité, « on a commencé à redresser le tir. On sera légèrement en perte sur la campagne clôturée le 30 juin, beaucoup moins que l’an dernier ». FINANCEMENT : « RESTER MAÎTRE CHEZ NOUS » FOURNITURES : OBTENIR DES CONDITIONS PLUS AVANTAGEUSES Le changement portera aussi sur l’activité d’agrofourniture et de service aux agriculteurs. (..) « Il nous faut revoir l’organisation des achats en France. Les Unions Régionales d’achat se sont emparées de ce sujet avec InVivo », explique Thierry Blandinières. De quoi obtenir des conditions plus avantageuses sur un marché où les coopératives adhérentes d’InVivo pèse lourd : 40% des produits phytosanitaires par exemple. ORGANIGRAMME PLUS CLAIR Tous ces développements passeront par une clarification de l’organigramme et de la structure du groupe. L’Union InVivo , qui rassemble les activités LA FUTURE RÉPARTITION DU CA historiques du groupe, portera et piloLa future répartition du chiffre Pôle grand public : 1 milliard tera les activités de services aux coopéd’affaires, à l’horizon 2025, devrait d’euros pour Gamm Vert, 0,5 mrd€ ratives adhérentes. Une holding pivot, être la suivante selon le plan pour la distribution alimentaire, du groupe : 1 mrd€ pour l’agroalimentaire. InVivo Group, portera les fonctions Pôle agricole : Soit 2,5 mrd€ au total. corporate et marquera la frontière entre 5 milliards d’euros (actuellement Ce qui correspond à un CA global activités propres à l’Union de coopé2,2 milliards pour les métiers du d’un peu plus de 10 milliards grain et 1,7 pour l’agrofourniture) d’euros. ratives et les activités économiques. Pôle nutrition et santé animale : Ces dernières seront rassemblées dans 2,8 milliards d’euros des holding/filiales : holding semences, 4 - AGRA ALimentAtion - n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 Reproduction interdite L’ÉVÉNEMENT > Coopératives Agro, Grains, nSA, Grand public etc.. A cette structure correspondent trois pôles de management : un pôle agriculture, un pôle nutrition et santé animale et un pôle grand public (distribution, industrie agroalimentaire). Enfin, le groupe coopératif peut s’appuyer aussi, pour son développement, sur des participations minoritaires existantes. ne détient-il pas 34,5% de la société de semences RAGT depuis qu’en 2010 ils ont mis en commun leur activité de recherche semencière ? HP Reproduction interdite n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 - AGRA ALimentAtion - 5 www.agraalimentation.fr alimentation L’Agence de l’économie alimentaire et de la distribution 49e année - Semaine du 23 janvier 2014 - n°2273 Etude Un projet de reprise pour Gad Lampaul p. 22 Monique Piffaut reprendrait Jean Caby en Bretagne p.20 Léa Nature prend le contrôle d’Alpha Nutrition p.17 Danish Crown restructure au Danemark p.26 Bruxelles précise les règles sur les dates de péremption p. 12 Supplément Panorama des restructurations des industries agroalimentaires 2013 en France Obésité : la carence des pouvoirs publics Faites le choix de L’ESSENTIEL ! Overseas Development Institute (ODI), think tank britannique spécialisé dans le développement international et les questions humanitaires vient de publier un rapport sur l’obésité (Future diets, implications for agriculture and food prices, Sharada Keats et Steve Wiggins, ODI, janvier 2014). Les auteurs de l’étude s’interrogent sur l’éventuelle uniformisation des régimes alimentaires corrélée à la croissance économique et sur ses conséquences. Face à une obésité galopante, notamment dans les pays en voie de développement, ils décryptent les politiques publiques mises en œuvre et leurs effets. Dans les pays développés, ils comparent la timidité de mesures liées à l’alimentation à la sévérité de celles qui ont été mises en place pour le tabac. www.agraalimentation.fr L (! @EH8JCIK@JKD6A7<IGF<KEIIA=G<JK0KBHJKFCA?K3ACFJK=AHIA>>EFGAHK@J 8CEGIIJIKJFK@JKIJDKIAHFK=AHHBIKK=EH=JCI9K@GE7-FJ9K>EDE@GJIK=EC@GA2 :EI=BDEGCJI4KEGIK=JK5BGKEK=1EH8<9K=6JIFK5BJKDEK>E"ACGF<K@JIK?JCIAHHJI JHKIBC?AG@IKJIFK@<IAC>EGIK@EHIKDJIK?E.IKJHK:AGJK@JK@<:JDA??J>JHF4K!JDAH DJKCE??ACFK@6*&9KDJK?ABC=JHFE8JK@JK?JCIAHHJIKJHKIBC?AG@IKABKA7-IJIKE EB8>JHF<K@JK KKJHK$#'K0KKKJHK ''9KJFKDEK8CEH@JK>E"ACGF<K@JK=JFFJ EB8>JHFEFGAHKEKJBKDGJBK@EHIKDJIK?E.IKJHK@<:JDA??J>JHF4K*EHIK=JIKAHJI9 DJKHA>7CJK@JK?JCIAHHJIKE33J=F<JIKEK?DBIK5BJKFCG?D<9K@JK 'K>GDDGAHI @JK?JC2 IAHHJIKJHK$#'K0K#'K>GDDGAHIKJHK ''KFEH@GIK5BJK@EHIKDJIK?E.IK@<:J2 DA??<I9KDEK?CA?ACFGAHK@JK?JCIAHHJIKE33J=F<JIKEK<F<K>BDFG?DG<JIK?ECK$94K(H >>JKFJ>?I9KDEKIABI2=AHIA>>EFGAHK@JK=EDACGJI9K@JK?CAF<GHJIKJFK@JK>G=CA2 HBFCG>JHFIKJIFKJH=ACJKBHK?CA7D->JK?ABCK@JIK>GDDGAHIK@JK?JCIAHHJI9K@AHF DEK?DB?ECFKIAHFK<8EDJ>JHFK@EHIKDJIK?E.IKJHK@<:JDA??J>JHF4KHK?JHIJK5B6BH FGJCIK@JIKJH3EHFIK@JKIJIK?E.IK:AGJHFKDJBCK@<:JDA??J>JHFK?I.=1A2>AFJBC E33J=F<K?ECK=JIK=ECJH=JI4KEGIK@JK?DBIKJHK?DBI9KDEK?C<A==B?EFGAHK?ACFJKIBC DEK>G=CAHBFCGFGAH9KE:J=K K>GDDGEC@IK@6GH@G:G@BIK5BGK>EH5BJHFK@JK>GH<CEB+ JFK@JK:GFE>GHJIK=D<IK=A>>JKDJK3JC9KDJKGH=9KDEK:GFE>GHJKKABKJH=ACJKD6GA@J4 LA NOTION DE TRANSITION ALIMENTAIRE )6EDG>JHFEFGAHKJIFK@JK?DBIKJHK?DBIKE==JIIG7DJK@J?BGIKBHK@J>G2IG-=DJ4KBEH@ DJIKCJ:JHBIKJFKD6BC7EHGIEFGAHKEB8>JHFJHF9KDJKC<8G>JK<:ADBJ4K*6BHJK=AHIA>2 >EFGAHKG>?ACFEHFJK@JK=<C<EDJIKJFK@JKFB7JC=BDJI9KAHK?EIIJK0K?DBIK@JK3CBGFI JFKD<8B>JI9K>EGIKE:EHFKFABFK0K?DBIK@JK?CA@BGFIK@6ACG8GHJKEHG>EDJ9K@JK8CEGIIJI EHG>EDJIKJFK:<8<FEDJIKJFK@JKIB=CJ4K:J=KD6BC7EHGIEFGAHKJFKDEKI<@JHFECGIE2 La meilleure synthèse de l’actualité stratégique agroalimentaire. Suite p. 3 45 n°/an Chaque semaine, une analyse des enjeux de l’industrie agroalimentaire. BULLETIN D’ABONNEMENT ✂ OUI, je m’abonne pour 1 an (45 n°) à Agra alimentation et je choisis une offre ci-dessous : O F F R E PA P I E R FRANCE MÉTROPOLITAINE 1 347,72 €TTC (1 320 €HT) DOM-TOM 1 414,70 €TTC (1400 €HT) AUTRES PAYS 1 400 € TTC OFFRE NUMÉRIQUE (Par email : version monoposte non transférable) 1 224 €TTC (1 020 €HT) DOM-TOM 1 106,70 € TTC (1 020 €HT) MES COORDONNÉES RÉGLEMENT Je règle par : Chèque à l’ordre d’AGRA Nom Prénom Société Adresse Code postal AUTRES PAYS 1 020 € TTC Ville Virement (voir ci-dessous) Domiciliation bancaire CCM-CADP-CAEN BIC CMCIFR2A IBAN FR76 1027 8021 0100 0204 1580 318 Je souhaite recevoir une facture. Pays Tél. Port Date et signature obligatoires : E-mail (obligatoire pour la version numérique) SIRET Code APE N° TVA intra A retourner à : AGRA alimentation - Service abonnements - 2 avenue du pays de Caen - Colombelles - 14902 CAEN CEDEX 9 Tél. +33 (0)2 31 35 77 02 - Fax +33 (0)2 31 35 77 18 - [email protected] TVA à 2,1% (édition papier) et 20% (édition numérique) pour la France métropolitaine et 1,05% (édition papier) et 8,5% (édition numérique) pour les DOM TOM. Version numérique monoposte non transférable. *VUMVYTtTLU[nSHSVP0UMVYTH[PX\LL[3PILY[tZKL]V\ZKPZWVZLaK»\UKYVP[K»HJJuZL[KLYLJ[PÄJH[PVUH\_PUMVYTH[PVUZ]V\ZJVUJLYUHU[H\WYuZKLUV[YLZLY]PJLHIVUULTLU[Z Abonnez-vous aussi par internet : www.agraalimentation.fr AGRA1404-01 - Offre valable jusqu’au 15/12/2014 FRANCE MÉTROPOLITAINE EN VUE > Les nominations Réjane Mazier remplace Christèle Josse à la direction de la FNCL Réjane Mazier prend la direction de la Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL). Elle remplace Christèle Josse, qui occupait ce poste depuis 2009. Précédemment déléguée générale du Groupement interprofessionnel de la valorisation de la pomme de terre (GIPT) (depuis 2006), Réjane Mazier a travaillé au Syndicat de défense du fromage Beaufort puis à la Fédération nationale des éleveurs de chèvres et producteurs de lait en qualité de chargée de mission, avant de diriger l’Union nationale des détaillants en fruits et légumes. Christèle Josse rejoint Sodiaal Christèle Josse a quitté la FNCL pour rejoindre Sodiaal, où elle assure la direction de Sodiaal Union Bretagne Ouest (au niveau de la coopérative). Bernard Ouillon prend la direction par intérim du GIPT Bertrand Ouillon, chargé de mission à l’UNPT (Union nationale des producteurs de pomme de terre), prend la direction par intérim du GIPT (Groupement interprofessionnel de la valorisation de la pomme de terre. Bauke Rouwers succède à Bruno Witvoet à la présidence d’Unilever France Bruno Witvoet deviendra président de la région Afrique d'Unilever à compter du 1er octobre 2014, selon LSA. Il a passé cinq ans à la tête d’Unilever France, poste auquel il est remplacé par Bauke Rouwers, jusqu’ici président d’Unilever Thaïlande, Laos, Cambodge et Myanmar (Birmanie). Bauke Rouwers a précédemment assuré des fonctions marketing de premier plan aux Pays Bas et aux Etats Unis. En vue Laurent Martel Reproduction interdite prend la direction du nouveau pôle agriculture d’InVivo Laurent Martel quitte la direction générale de Sénalia pour prendre la tête du nouveau pôle agriculture d’InVivo. Il « bénéficie d’une solide expérience, en France et à l’international, dans les domaines des semences et des biotechnologies, de l’agropharmacie, du stockage et de la manutention des grains, à des postes de direction marketing, commerciale et de direction générale », précise un communiqué. Le pôle agriculture, qui rassemblera les métiers des semences, de l’agrofourniture et des services (agro-environnement/agriculture de précision/OAD), de la logistique et du stockage des grains est l’un des trois de la nouvelle organisation d’InVivo, avec les pôle nutrition et santé animale et celui dédié à la distribution grand public et l’agroalimentaire. En attendant la fin du processus de recrutement qui a été lancé, Sénalia sera dirigé par intérim par Antoine Harmel, directeur administratif et financier. Pierre Montnach a rejoint Bonda Nutrition Animale en qualité de chargé de développement Bonda Nutrition Animale, le spécialiste de la valorisation économique et durable des coproduits de l’industrie agroalimentaire pour l’alimentation animale, a étoffé son équipe et nommé Pierre Montnach au poste de chargé n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 - AGRA ALIMENTATION - 7 EN VUE > Les nominations de développement. En poste depuis mai dernier, il a rejoint une équipe de 25 personnes et reporte directement à Olivier Guisnet, directeur de Bonda Nutrition Animale en France. Diplômé d’un master en productions animales, Pierre Montnach (31 ans) occupait depuis 2007, un poste de technico-commercial pour un fabricant d’aliment et avait également une mission d’accompagnement technique pour un groupement de producteurs de porcs. ww w.v sb- lal ett re. fr VSB la 1ere lettre confidentielle de la filière AGRA1404-22A - Offre valable jusqu’au 15/12/2014. « Vins et Spiritueux » L’agence de presse des Vins, Spiritueux & Boissons VSB L A L ETTRE www.vsb-lalettre.fr HEBDOMADAIRE DES PROFESSIONNELS DE LA PRODUCTION ET DE LA DISTRIBUTION 15 novembre 2013 - N° 1448 Carton plein pour Bordeaux en Chine et à Hong-Kong, malgré tout ■ L’ÉVÉNEMENT On s’interroge beaucoup sur l’essoufflement de la progression des ventes de vins de Bordeaux en Chine. Pourtant, avec plus de 70 millions de bouteilles achetées pendant les douze derniers mois, l’ex empire du Milieu reste le premier importateur de bordeaux en volume (niveau stable) et le deuxième en valeur avec 324 M€, montant certes en retrait de 8 %. A Hong Kong la baisse est même plus sensible, avec une chute de 18 % en volume (12 millions de bouteilles) et de 22 % en valeur. Mais l’intérêt des consommateurs reste intact, si l’on en croit le succès du Wine & Dine Festival de Hong-Kong et du Festival des vins de Bordeaux et d’Aquitaine de Wuhan qui a doublé le nombre de ses visiteurs. Le point fort du festival fut la dégustation des vins médaillés au Concours des vins d’Aquitaine pour décerner des trophées aux produits plébiscités par 114 dégustateurs professionnels chinois. L’AAPra travaille à identifier les réseaux de distribution qui commercialisent les 23 lauréats pour leur fournir des outils de PLV. Le Hong-Kong Wine & Dine Festival a accueilli 138 000 visiteurs avec entrée payante, un public haut de gamme, jeune, cosmopolite et plutôt féminin. Les 70 viticulteurs aquitains ayant fait le déplacement ont fait déguster plus de 13 300 bouteilles et l’Ecole du vin a formé 2 634 amateurs, soit une hausse de 48 % de la fréquentation par rapport à 2012. La présence bordelaise en Asie va se poursuivre avec l’Union des Grands Crus qui va effectuer sa tournée annuelle asiatique du 22 novembre au 3 décembre pour faire découvrir le millésime 2010. (CV) ■ L’ESSENTIEL PRODUCTION Paul Mas rachète le domaine de la Ferrandière...........................................................2 & NÉGOCE Ventes de champagne en retrait de 2,9%, à fin septembre........................................3 Nouveau groupe d’études à l’Assemblée Nationale ............................................6 Pour être au cœur des vins et spiritueux DISTRIBUTION Lavinia France : hausse de près de 9 % du CA 2012/2013…..............................7 Laurent Lacluque à la direction des achats et du développement de Richard.....7 EXPORT & ÉTRANGER Nouveau président pour la D.O.P. Grenade..........................................................8 La Rioja au patrimoine mondial ?….....................................................................9 Florian Reyne nommé délégué général des Bordeaux et Bordeaux supérieur ■ CONFIDENTIEL Hervé Grandeau, nouveau président du Syndicat des bordeaux et bordeaux supérieur, a nommé Florian Reyne, 33 ans, au poste de délégué général du syndicat. Malgré l’intitulé “délégué général”, Florian Reyne fera office de directeur de l’ODG, 8 ans après le départ d’André de la Bretesche, qui avait été licencié pour raisons économiques. Il était jusqu’à présent responsable de la qualité, de la certification et de la communication interne auprès des adhérents. Titulaire d’un BTS viti-œnologie, Florian Reyne a commencé sa carrière dans des wineries à l’étranger, aux Etats-Unis (Hogue Cellars dans l’état de Washington) et en Australie (Cape Jaffa). En France, il a travaillé dans les vignobles Mulliez, dans le Médoc (châteaux Belle-Vue et Bolaire à Macau). chaque semaine. Abonnez-vous par internet : www.vsb-lalettre.fr 8 - AGRA ALIMENTATION - n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 Reproduction interdite POLITIQUE - PROFESSIONS Europe UE/INSTITUTION > Le 10 septembre 2014, Jean-Claude Juncker, le nouveau président de la Commission européenne, a présenté la répartition des portefeuilles au sein de sa nouvelle équipe. Celle-ci comptera dans ses rangs pas moins de 7 viceprésidents qui auront un véritable droit de regard sur le reste des commissaires. Pour les matières touchant directement ou indirectement le domaine agroalimentaire, la nouvelle équipe comprendra le Lituanien Vytenis Andriukaitis, comme commissaire chargé de la santé et de la sécurité alimentaire, l’Irlandais Phil Hogan à l’agriculture, la Polonaise Elzbieta Bienkovska, au marché intérieur, à l’industrie et aux PME ainsi que la Tchèque Vera Jourova, à la justice, à la politique des consommateurs et à l’égalité des genres. Nouvelle Commission européenne : des commissaires corsetés par des vice-présidents A DR que les commissaires-désignés présentés par le nouveau président de la Commission, Jean-Claude Juncker, ne puissent prendre leurs fonctions, les eurodéputés exerceront leur droit de contrôle démocratique en questionnant d’une manière approfondie les 27 candidats sur leurs aptitudes et qualifications pour le poste qui leur est proposé. Ces auditions, qui seront publiques, sont prévues la semaine du 29 septembre au 3 octobre. Les candidats seront entendus par la (les) commission(s) parlementaires(s) compétente(s) pour leur poste proposé. Ces auditions auront une incidence sur le vote d’approbation de la nouvelle Commission européenne. Les eurodéputés ne peuvent entériner la nouvelle Commission européenne que dans son ensemble. Les inquiétudes du Parlement européen à propos de certains commissaires-candidats ont déjà abouti par le passé à l’abandon de leur candidature ou à une réaffectation de leur portefeuille. après chaque audition, la commission parlementaire se réunira à huis clos pour rédiger son évaluation de l’expertise et des performances du candidat. Cette évaluation sera ensuite envoyée à la Conférence des présidents de groupes politiques. Si la nouvelle composition de la Commission européenne est approuvée par les eurodéputés le 22 octobre, elle entrera en fonction le 3 novembre 2014 pour une période de cinq ans. Vytenis Andriukaitis Reproduction interdite vant UN SOCIALISTE LITUANIEN À LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE vytenis andriukaitis, 63 ans, a été désigné commissaire chargé de la santé et de la sécurité alimentaire. Ministre de la santé depuis 2012, il a une formation de médecin avec une spécialité en chirurgie. Il devra contribuer à des projets pilotés et coordonnés par le vice-président PPE finlandais, Jyrki Katainen, chargé de l’emploi, la croissance, l’investissement et la compétitivité. Considérant que l’UE a déjà une politique de sécurité alimentaire bien développée avec un cadre juridique assez n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 - AGRA ALIMENTATION - 9 POLITIQUE - PROFESSIONS Europe L’IRLANDAIS PHIL HOGAN, CHARGÉ DE L’AGRICULTURE Le portefeuille de l’agriculture et du développement rural devrait revenir au PPE irlandais, Phil Hogan (54 ans). nommé ministre de l’environnement et des collectivités locales d’Irlande (mars 2011 à juillet 2014), il est considéré comme un poids lourd politique en Irlande et compte parmi les fidèles d’Enda Kenny, le premier ministre conservateur irlandais. auparavant, Phil Hogan a occupé un certain nombre de postes de porte-parole de son parti, notamment pour les affaires de l’industrie agroalimentaire (1989-1991), de la Consommation (1991-1993), des affaires régionales et européennes (1993-1994), des Entreprise, du Commerce et de l’emploi (à partir de 2002). Le mandat que lui a confié Jean-Claude Phil Hogan Juncker prévoit aussi qu’il contribue à des projets pilotés et coordonnés par le vice-président chargé de l’emploi, la croissance, l’investissement et la compétitivité. Suite à la réforme de la PaC, son premier défi sera de mettre en œuvre celle-ci de manière proactive dans le cadre des principales priorités de l’UE. Dans les trois premiers mois de son mandat, le commissaire irlandais devra présenter un programme d’investissement. au cours des douze premiers mois, il procédera notamment à l’examen du potentiel de simplification dans les domaines de la politique de la qualité et de la distribution des fruits et légumes. Mais dans l’immédiat, un grand nombre d’agriculteurs l’attendent sur un certain nombre de dossiers. Il devra en particulier se montrer assez habile pour s’acquitter de la lourde charge de défendre les intérêts des agriculteurs, sans s’attirer l’inimitié des consommateurs ou des écologistes, lors des délicates négociations sur le traité de libre-échange transatlantique qui fait redouter l’arrivée massive sur le continent européen de poulets chlorés, de bœuf aux hormones et autres OGM. DR DR complet et qu’étant donné que la Commission exerce déjà des responsabilités importantes dans ces domaines, Jean-Claude Juncker a demandé au commissaire lituanien de s’acquitter de son mandat de la manière la plus efficace dans un domaine où les intérêts des citoyens ainsi que la confiance des consommateurs sont d’une importance majeure. L’accent devrait être mis en priorité sur la modernisation ou la simplification de la législation existante, en ligne avec les principes de « best regulation » (meilleure réglementation), et en étroite coopération avec le premier vice-président néerlandais, Frans timmermans, en charge de l’amélioration de la réglementation, des relations inter-institutionnelles, de l’État de droit et de la Charte des droits fondamentaux. au cours des six premiers mois son mandat, le commissaire désigné devra notamment procéder à l’examen du processus décisionnel existant appliqué aux organismes génétiquement modifiés (OGM), en ligne avec les orientations politiques de l’UE. Vera Jourova UNE TCHÈQUE À LA PROTECTION DES CONSOMMATEURS Jean-Claude Juncker a attribué à la candidate tchèque, vera Jourova, 50 ans, le portefeuille des Consommateurs en plus de celui de la Justice et de l’Egalité des Genres. Le président Juncker a indiqué qui lui tenait à cœur de créer un « grand portefeuille » consacré aux consommateurs. Il se plaît à souligner que « la politique de protection des consommateurs n’est dés- 10 - AGRA ALIMENTATION - n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 Reproduction interdite POLITIQUE - PROFESSIONS France ormais plus éparpillée dans différents portefeuilles mais occupe une place de choix dans le portefeuille de la comJean-Claude Juncker a décidé de ploi, croissance, investissement et s’entourer d’une véritable garde rap- compétitivité », par exemple). Si l'on missaire à la justice, aux consommaprochée de vice-présidents, qui au- en croit Jean-Claude Juncker, « la teurs et à l’égalité des genres ». vera ront un droit de regard sur ce que font nouvelle Commission ne comprend Jourova est vice-présidente du parti de les autres commissaires. De plus, ni commissaires de premier rang, ni plusieurs commissaires héritent de commissaires de second rang ». Il centre-droit anO (action des Citoyens portefeuilles à contre-emploi de leur s'agit, selon lui, d'une équipe cominsatisfaits). Depuis novembre 2013, profil. Le nouveau collège sera com- posée de joueurs solidaires, dont elle est membre de la Chambre des posé de sept vice-présidents, cha- certains ont un rôle de leader. Ils tracun responsable d'une « équipe de vailleront ensemble, dans un esprit députés et, en janvier 2014, elle a été projet ».Les vice-présidents pilote- de collégialité, et seront mutuellenommée ministre du Développement ront et coordonneront le travail d'un ment dépendants les uns des autres. régional. Entre 2006 et 2013, la libécertain nombre de commissaires, « Je veux faire tomber les cloisons et dans des groupes dont la composi- instaurer une nouvelle organisation rale tchèque a également travaillé en tion pourra évoluer en fonction des collaborative du travail dans des dotant que consultante dans le domaine besoins et de la mise sur pied pro- maines où l'Europe peut vraiment gressive de nouveaux projets. Ces faire bouger les choses », a insisté le des fonds européens, de la planification équipes de projet sont sensées reflé- Luxembourgeois. stratégique et du développement ter les orientations politiques (« Emrégional. En vue de l’adhésion de la tchéquie à l’UE, elle a notamment dirigé l’équipe de négociation pour les fonds communautaires avec la Commission européenne et la Banque européenne d’investissement. DR UNE NOUVELLE ORGANISATION DU TRAVAIL UNE PPE POLONAISE À L’INDUSTRIE ET AUX PME Elzbieta Bienkowska (PPE), désignée par le gouvernement polonais pour rejoindre l’équipe de Jean-Claude Juncker, a obtenu le portefeuille du Marché intérieur et de l’Industrie. Elle est une proche collaboratrice du Premier ministre polonais Donald tusk (lequel a été désigné par les Etats membres de l’UE pour remplacer prochainement Herman van Rompuy comme président du Conseil européen), avec une grande expérience dans la gestion de fonds européens. La nomination d’Elzbieta Bienkovska confirme le poids de la Pologne dans les nouvelles institutions européennes. Celle-ci est devenue vice-premier ministre de Pologne en 2013, tout en continuant à occuper le poste de ministre du développement régional. Depuis 2007, elle est chargée de la question des fonds structurels européens, qui ont largement contribué à la croissance économique polonaise. au sein de la nouvelle Commission, Elzbieta Bienkovska a obtenu le portefeuille du marché intérieur, de l’industrie, de entrepreneuriat et des PME, qui était auparavant gérées par deux commissaires distincts au sein de deux directions générale distinctes. Conformément à la lettre de mission que lui a confiée Jean-Claude Juncker, elle aura pour objectif la réalisation du marché intérieur, et plus particulièrement la mobilité des professionnels. Pour cela, elle travaillera sous la responsabilité du vice-président, le Finlandais Jyrki Katainen, en charge de l’emploi, la croissance, l’investissement et la compétitivité. autre chantier important, elle devra contribuer à l’amélioration de la réglementation sur les PME également en collaboration avec un autre Elzbieta Bienkovska vice-président, le néerlandais Frans timmermans. Aziz Ben Marzouq Reproduction interdite n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 - AGRA ALIMENTATION - 11 POLITIQUE - PROFESSIONS France PRATIQUES COMMERCIALES DÉLOYALES/RECOMMANDATIONS > Les membres de la commission de l’agriculture du Parlement européen jugent insuffisantes les recommandations présentées par la Commission européenne dans sa Communication sur « la lutte contre les pratiques commerciales déloyales dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire ». Les eurodéputés estiment que l’exécutif européen doit aller plus loin que le simple code de bonnes conduites volontaire (« Supply Chain Initiative ») adopté en 2011 par les grands acteurs de la chaîne d’approvisionnement alimentaire – et proposer des mesures réglementaires minimales qui s’appliqueraient à l’ensemble des Etats membres. Les recommandations de Bruxelles jugées insuffisantes par les eurodéputés F aIBLES, non dissuasives et donc inefficaces… Les recommandations de la Commission européenne dans sa communication sur « la lutte contre les pratiques commerciales déloyales dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire » (PCD) ont laissé sur leur faim les membres de la commission de l’agriculture du Parlement européen. Un premier tour de table, le 23 septembre, a permis aux eurodéputés de dire poliment tout le mal qu’ils pensent des suggestions de la Commission européenne. Elisabeth Köstinger (PPE, autriche) a ainsi rappelé que le Parlement européen avait déjà demandé dans un rapport de 2010 que la Commission fasse des propositions législatives concrètes contre les PCD, mais qu’après 4 ans la situation ne s’est pas du tout améliorée. Elle a dénoncé le fait que, dans son pays, la grande distribution a pressuré les producteurs de lait à une telle échelle que le litre de lait vaut à peine 49 centimes le litre aujourd’hui, « moins qu’un litre d’eau ». La députée autrichienne considère que les recommandations de la Commission ne vont pas assez loin et que « les autorités européennes se doivent de pousser dans leurs derniers retranchements les chaînes de distribution qui s’adonnent à ces pratiques déloyales ». Son collègue néerlandais, Bas Belder (Conservateurs et Réformistes européens) estime quant à lui que les principes de bonnes pratiques volontaires adoptées dans le cadre de la « Supply Chain Initiative » (1) en 2011 ne sont pas efficaces et que la Commission européenne se doit de faire plus, notamment en faveur des maillons les plus faibles de la chaîne d’approvisionnement alimentaire que sont les producteurs. « La Commission se doit de proposer au moins une réglementation minimale à imposer à l’ensemble des acteurs de la chaîne d’approvisionnement en Europe », a-t-il plaidé. METTRE FIN AU DIKTAT DES CENTRALES D’ACHATS Michel Dantin (PPE, France) a reproché à la Commission de ne pas stigmatiser le comportement des grandes chaînes de distribution qui « pressurent et déstabilisent les PME ». Selon lui, la Commission « se doit de renforcer le pouvoir des agricul12 - AGRA ALIMENTATION - n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 Reproduction interdite POLITIQUE - PROFESSIONS (1) Certaines parties prenantes, à savoir les agriculteurs et l'industrie de transformation de la viande, n'ont cependant pas adhéré à ce système au niveau de l'UE. Si les agriculteurs sont représentés au sein des plateformes nationales dans quelques États membres, seules quatre entités agricoles se sont enregistrées à ce jour pour le cadre européen. En outre, ce cadre n'est contraignant que pour les entreprises qui ont décidé d'y adhérer. Europe teurs au sein de la chaîne d’approvisionnement alimentaire ». À son tour il a plaidé pour que la commission de l’agriculture s’approprie le dossier et qu’elle puisse rédiger un rapport d’initiative au sujet des pratiques commerciales déloyales. Lidia Senra Rodriguez (Gauche unitaire, Espagne) est allée encore plus loin en indiquant que les recommandations de la Commission ne sont que « le reflet de la volonté de Bruxelles de faire plaisir à la grande distribution ». Il faut, dit-elle, « une politique européenne contraignante qui prévoit des sanctions suffisamment dissuasives » et qu’il est impératif de « réduire les marges bénéficiaires de la grande distribution qui favorisent le dumping des prix ». Quant à Bronis Ropé (verts, Slovénie), il ne comprend pas pourquoi la Commission a pu légiférer dans d’autres domaines et pas dans celui des relations commerciales au sein de la chaîne d’approvisionnement alimentaire. « Il faut prendre des mesures pour mettre fin au diktat des centrales d’achat qui ruinent les producteurs », a-t-il indiqué. Les membres de la commission de l’agriculture ont décidé d’écrire une lettre au nouveau président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, pour lui demander de pousser dans le sens d’une réglementation au niveau européen pour lutter contre les pratiques commerciales déloyales. DES RECOMMANDATIONS, MAIS PAS DE CONTRAINTES La communication de la Commission sur « la lutte contre les pratiques commerciales déloyales dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire » ne prévoit pas de mesures réglementaires au niveau européen et ne prescrit pas une solution unique au problème des PCD. Elle se contente d’encourager les parties prenantes et les Etats membres à s’attaquer à ce problème « de manière appropriée et proportionnée, compte tenu des spécificités nationales et des bonnes pratiques ». Elle encourage les acteurs de la chaîne d’approvisionnement alimentaire à participer à des « dispositifs volontaires visant à promouvoir les bonnes pratiques et à réduire les PCD ». La Commission promet de suivre et d’apprécier les progrès accomplis par la « Supply Chain Initiative », mise en place par des parties prenantes dans un cadre d’auto-réglementation (1) et en particulier les mécanismes d’application mis en place par les États membres pour améliorer la confiance de l’ensemble des parties dans le bon fonctionnement d’une chaîne d’approvisionnement durable. La Commission présentera un rapport au Conseil et au Parlement européen à la fin de l’année 2015. À la lumière de ce rapport, elle décidera si des mesures supplémentaires doivent être prises au niveau de l’Union pour remédier aux problèmes évoqués. Aziz Ben Marzouq Reproduction interdite n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 - AGRA ALIMENTATION - 13 POLITIQUE - PROFESSIONS (1) Il s’agit du fameux « Règlement des Différends entre Investisseurs et États (RDIE ou ISDS en anglais). Une clause qui a fait réagir plus de 150.000 citoyens européens dans une récente consultation publique européenne. Europe COMMERCE UE/CANADA > Réunis en session plénière à Strasbourg, les eurodéputés ont fait part de leurs espoirs et de leurs craintes quant à l’accord économique et commercial global (AECG) entre l’UE et le Canada, lors d’un débat avec le commissaire au commerce, Karel De Gucht. C’est notamment la clause d’arbitrage (1) prévue dans l’accord avec Ottawa qui les préoccupe au plus haut point. L’accord commercial a déjà été négocié mais doit encore obtenir le feu vert du Parlement européen pour entrer en vigueur. Les conclusions formelles des négociations seront annoncées lors du Sommet UE-Canada organisé à Ottawa le 26 septembre 2014. La clause d’arbitrage au centre des préoccupations des eurodéputés S I une bonne partie des eurodéputés (PPE et Libéraux en général) s’est appliquée à saluer les résultats obtenus par les négociateurs commerciaux de l’UE (garantie d’accès aux marchés publics canadiens, protection de 145 indications géographiques européennes), d’autres ont souligné en revanche la nécessité pour les entreprises de l’Union de gagner l’accès à de nouveaux marchés afin notamment de compenser leurs pertes économiques dues à l’embargo russe sur les produits agroalimentaires européens. Mais l’inquiétude principale des parlementaires s’est focalisée sur la clause relative aux mécanismes de règlement des différends entre les investisseurs et l’État. Une clause qui pourrait permettre aux investisseurs privés de poursuivre les gouvernements en justice pour des politiques considérées comme « nuisibles » à leurs affaires. Les groupes politiques de gauche, notamment, ont demandé la suppression pure et simple de cette clause. Ils estiment qu’elle n’est pas nécessaire « dans un accord entre deux systèmes judiciaires bien développés » et qu’elle pourrait être utilisée à mauvais escient par des multinationales cherchant à attaquer des gouvernements en justice pour des politiques légitimes, comme les interdictions des OGM par exemple. L’ACCORD UE-CANADA COMME « CHEVAL DE TROIE » ? Une bonne partie des détracteurs des accords de libre-échange entre l’UE et les pays d’amérique du nord prêtent toutes sortes d’intentions à la Commission de José Manuel Barroso. Les Socialistes, les verts et la Gauche unitaire, notamment, soupçonnent par exemple la Commission européenne d’avoir organisé une consultation publique sur la clause d’arbitrage et de prétendre attendre les analyses du résultat de cette consultation, pour le mois de novembre 2014, pour en déterminer les conséquences dans l’accord transatlantique/ttIP avec les Etats-Unis. Cependant, relèvent-ils, dans l’intervalle un autre accord commercial est aujourd’hui en phase de finalisation : celui liant l’UE et le Canada et dans lequel on retrouve aussi la fameuse clause d’arbitrage. « L’objectif de la Commission est simple : faire voter le plus vite possible l’accord 14 - AGRA ALIMENTATION - n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 Reproduction interdite POLITIQUE - PROFESSIONS Europe UE-Canada dans lequel la présence du paragraphe sur la clause d’arbitrage fera ensuite jurisprudence et sera, de d'investissement. augmentation du PIB facto, repris dans tous les autres accords Il devrait accroître jusqu'à 11,6 milliards les échanges d'euros par an commerciaux signés à l’avenir entre commerciaux pour l'UE. L’accord l’Europe et un pays tiers. L’accord UEbilatéraux de biens et commercial entre de services de 25,7 l’Union européenne et Canada devient alors un parfait cheval milliards d'euros (soit le Canada sera conclu de Troie », n’hésite pas à affirmer l’euune augmentation de durant leur sommet rodéputée socialiste belge, Marie arena. 22,9%) et pourrait le 26 septembre entraîner une prochain à Ottawa. Elle avertit qu’il est hors de question d’abaisser le niveau des normes et des législations européennes. « Pendant tout le processus de négociation nous devons veiller à ce que les lignes rouges ne soient pas franchies, sans quoi nous rejetterons le texte de l’accord ». Concernant la sécurité alimentaire en particulier, Marie arena rappelle que « l’UE est le continent avec les normes alimentaires les plus sévères au monde et que cette qualité ne doit pas baisser via des OGM ou des hormones nordaméricaines dans la nourriture ». Guillaume Balas (Socialiste, France) a, de son côté, interpellé Karel De Gucht, le commissaire européen au commerce, en lui rappelant : « Vous êtes membres d’une Commission sortante. Le président de la nouvelle Commission, Jean-Claude Juncker, a dit publiquement qu’il est opposé à la clause d’arbitrage, notamment dans les accords commerciaux concernant les États-Unis, et donc par référence pour le Canada ». avant de poursuivre : « Nous sommes ici des représentants démocratiquement élus, nous sommes une démocratie dans l’Union européenne, il est impossible d’accélérer le processus pour faire en sorte que les choses soient signées et donc incontrôlables. Par conséquent, je crois que la sagesse maintenant, serait de laisser à la prochaine Commission le soin de travailler sur ce sujet ». La Commission sortante semble donc dans un cul-de-sac : d’un côté, elle conclut bientôt l’accord avec le Canada, d’un autre, trois groupes politiques demandent que la clause d’arbitrage soit retirée des accords actuellement négociés. QUE CONTIENT L'ACCORD AVEC LE CANADA ? L'Accord économique et commercial global (AECG) libérerait les échanges commerciaux entre l'Union européenne et le Canada dans la plupart des domaines et créerait de nouvelles possibilités UNE MARCHE ARRIÈRE SUR LA CLAUSE D’ARBITRAGE ? Présent à la dernière réunion de la commission du commerce international du Parlement européen, Carlo Calenda, vice ministre du Développement économique italien, a considéré que l’UE ne pouvait pas changer d’avis maintenant sur l’accord commercial conclu avec le Canada. « Nous pouvons bien sûr décider d’adopter l’accord avec le Canada, mais nous ne pouvons pas ouvrir à nouveau les négociations sur la clause d’arbitrage », a-t-il souligné. Elvire Fabry, chercheur à l’Institut Jacques Delors à Bruxelles a fait remarquer de son côté que « la Commission a la difficile tâche de préserver les acquis de la négociation de l’accord avec le Canada, notamment l’ouverture des marchés publics canadiens, tout en gérant l’épineuse question de l’inclusion de la clause d’arbitrage, qui constituerait un précédent pour la négociation transatlantique. Ce sera le véritable challenge de la nouvelle commissaire chargée du commerce, Cecilia Malmström. Un test sur lequel on évaluera son sens politique et stratégique, car elle devra mener à bien la ratification de l’accord avec le Canada et poursuivre les négociations du partenariat transatlantique ». Aziz Ben Marzouq Reproduction interdite n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 - AGRA ALIMENTATION - 15 POLITIQUE - PROFESSIONS France BOISSONS/TAXE La taxe sur les boissons énergisantes retoquée par le Conseil constitutionnel Le Conseil constitutionnel a censuré vendredi la taxe sur les boissons énergisantes à partir du 1er janvier 2015, jugeant contraire à la Constitution le fait qu’elle ne touche que les boissons qualifiées « d’énergisantes » et non d’autres boissons disposant d’un même taux de caféine. La censure s’applique à partir du 1er janvier 2015, « afin de permettre au législateur de tirer les conséquences de la déclaration d’inconstitutionnalité », a précisé le Conseil, saisi par Red Bull d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC). Cette taxe s’appliquait aux boissons dites « énergisantes » ayant une teneur en caféine supérieure à 220 milligrammes pour 1 000 millilitres. Mais elle ne s’appliquait pas à d’autres boissons disposant de la même teneur en caféine sans avoir pas le qualificatif d’« énergisantes ». La taxe, votée en octobre 2013 dans une visée de santé publique, s’élevait à un euro par litre et devait générer 60 millions d’euros de recettes annuelles. Une taxe similaire adoptée en 2012 par le Parlement, avec l’argument de l’association dangereuse avec l’alcool, avait été censurée par le Conseil constitutionnel au motif qu’aucun « critère objectif », concernant la boisson elle-même ne la justifiait. ETUDE/FISCALITÉ Plus d’un tiers des entreprises pensent embaucher grâce au CICE (1) Plus de 5.000 entreprises ont répondu aux questions sur le CICE de l’Insee, dans le cadre de ses enquêtes de conjoncture dans l’industrie et les services. À SAVOIR Instauré en 2013, le Crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) est un allégement d’impôts accordé aux entreprises visant à améliorer la compétitivité des entreprises à travers Selon une étude de l’Insee publiée le 19 septembre, plus d’un tiers des entreprises de l’industrie et une sur deux dans les services estiment que le CICE leur permettra d’embaucher. « Elles sont un peu moins nombreuses à estimer qu’il aura un effet sur la hausse des salaires ou la baisse des prix de ventes. En général, les entreprises annoncent qu’elles utiliseront le CICE pour augmenter leur résultat d’exploitation ; pour 58 % des entreprises de l’industrie et 52 % des entreprises des services, ce surcroît de ressources sera destiné majonotamment des supérieurs à 2,5 fois ritairement à l’investissement », préefforts en matière le Smic. Le taux à 4 % de recrutement, des rémunérations cise encore l’institut. d’investissement, brutes versées en Pour les entreprises interrogées (1), le de recherche, 2013, passera à 6 % CICE représenterait en moyenne un alléd’innovation et de l’an prochain sur les formation. Il est rémunérations au titre gement de 877 euros par salarié dans calculé en fonction de de 2014. l’industrie et 653 euros par salarié dans leur masse salariale, les services. L’industrie agroalimentaire hors salaires 16 - AGRA ALIMENTATION - n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 Reproduction interdite POLITIQUE - PROFESSIONS France sera la mieux lotie cette année, avec 922 euros perçus en moyenne par salarié au titre du CICE, à l’inverse des sociétés du secteur immobilier avec seulement 462 euros par salarié. Plus en détails, cette enquête révèle que « seulement 3 % des entreprises ont répondu que le CICE aurait un effet à la fois sur les niveaux de l’emploi, des salaires et des prix ainsi que sur l’investissement ». L’usage du CICE dépend fortement de la santé des entreprises. ainsi « les entreprises qui utiliseront majoritairement le CICE pour investir sont plus souvent des entreprises exportatrices et en bonne santé financière. À l’inverse, les entreprises rencontrant des difficultés de trésorerie se serviront majoritairement du CICE pour améliorer leur trésorerie », note l’Insee. PDf SALON/FILIÈRES Open agrifood : le salon qui réunit toutes les filières Pour la première fois, le salon Open agrifood ouvrira ses portes les 20 et 21 novembre à Orléans. L’occasion de réunir le monde agricole et alimentaire. « L’objectif d’Open agrifood est de mieux se parler, se comprendre entre les filières», fait valoir Xavier Beulin, le président de la FnSEa et du salon Open agrifood. La presse était invitée le 18 septembre à la présentation de la « troisième révolution agricole et alimentaire ». Pas moins. Dédié aux acteurs économiques « du champ à l’assiette », ce nouveau salon présentera en deux jours « les enjeux de demain ». Les fondateurs, Emmanuel vasseneix (p.-d.g. de LSDH et Unijus) et Xavier Beulin, ne doutent pas de leur succès : « Nous avons une vraie diversité et un savoir-faire en matière agricole et agroalimentaire. L’alimentation reste un marqueur identitaire et culturel », commente Xavier Beulin, également président de Sofiprotéol. Pour organiser ce salon, différents partenaires se sont associés : axereal, la Caisse d’épargne, le Crédit agricole, l’UIPP, E.Leclerc, Sofiprotéol ou encore LSDH. Les institutions (CCI, aPCa, DRaaF… ) et les collectivités (région, mairie d’Orléans, etc.) ont également pris part au projet. Près de quarante rendez-vous sont prévus (plénières, colloques, déjeuners thématiques et ateliers) ainsi que des invités de l’agroalimentaire comme Franck Riboud, le président de Danone, Serge Papin de Système U ou encore Christophe Bonduelle, patron de l’entreprise éponyme. Mais Open agrifood compte élargir ses horizons en faisant intervenir par exemple tristram Stuard, lauréat du prix international de l’environnement pour sa lutte contre le gaspillage alimentaire. Le salon mettra aussi l’accent sur les jeunes « qui ont envie de travailler et se tournent vers les métiers de l’agriculture et l’agroalimentaire » ainsi que sur l’innovation. « Nous avons dans l’idée d’approfondir le numérique en apportant aux agriculteurs les moyens d’une expertise », explique le patron d’Open agrifood. Un plan agricole et agroalimentaire national d’ici à 2030 sera également présenté par Erik Orsenna, écrivain membre de l’académie française, en clôture de l’événement. (NDD) Reproduction interdite n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 - AGRA ALIMENTATION - 17 POLITIQUE - PROFESSIONS France SALON/PROSPECTIVE > La prochaine édition du Sirha, du 24 au 28 janvier 2015, à Lyon, sera l’occasion de présenter les dernières nouveautés en matière de restauration. Le travail sur les tendances du secteur, réalisé comme les années précédentes par Frédéric Loeb, a été présenté à la presse le 19 septembre. Il y est question de santé, de simplicité, d’authenticité mais aussi de technologies. La restauration de demain Nous sommes au début d’un nouveau cycle », annonce Frédéric Loeb, délégué général du World Cuisine Summit, organisé pendant la prochaine édition du Sirha. Dans un contexte de difficultés d’approvisionnements en matières premières et de préoccupations en matière de santé (seuls 18 % des américains ne sont pas en surpoids), l’expert a dégagé quatre tendances globales pour la restauration : la refondation de la cuisine, la cuisine santé monitoring, la cuisine frugale et glocale, la cuisine postmoderniste. Derrière ces expressions marketing, des idées intéressantes pour les professionnels de l’alimentation, que ce soit en France ou ailleurs. LES PRODUITS INDUSTRIELS FONT ÉMERGER DES GOÛTS NOUVEAUX L’émergence des foodistas, de passionnés de cuisine, que Frédéric Loeb estime à plus de 300 millions dans le monde, nécessite une offre de restauration qui procure une expérience unique. « Il faut réinventer le beau geste et casser le design dans les restaurants pour offrir une expérience authentique », déclare Frédéric Loeb, qui a ainsi imaginé une pop up épicerie qui s’installe dans des endroits inattendus pour illustrer cette tendance. Cette nouvelle génération, élevée au nutella et aux fraises tagada (on les appelle les kidults) a, selon lui, besoin de comprendre ce qu’elle mange. D’où le succès des pizzas et des burgers, qui laissent les ingrédients apparents. a noter également, son spectre gustatif, qui intègre le goût des produits industriels. après la vague des burgers, Frédéric Loeb promet d’autres succès à la street food, toujours en associant un pain, une protéine et des légumes. Il évoque ainsi le doner kebab et les falafels. très attirés par le sucré, les kidults devraient assurer de beaux jours à la pâtisserie, qui devra se réinventer. Un domaine dans lequel Frédéric Loeb assure que la France a une vraie place à occuper. Pour illustrer ses propos, il a imaginé le concept Marvelicioux, un restaurant où petits et grands apprendraient ensemble le goût avec des superhéros. VERS UNE MÉDECINE PRÉDICTIVE PERSONNALISÉE Les nouvelles technologies, l’interactivité et les découvertes récentes sur le microbiote laissent imaginer une autre tendance d’avenir pour la restauration. Une médecine prédictive personnalisée pourrait voir le jour, et l’importance du ventre dans les émotions devra inspirer les restaurateurs. « Les clients se fichent de la planète. En revanche, ils ne veulent pas “se polluer” avec ce qu’ils mangent », déclare Frédéric Loeb. « Il n’y a qu’en France que les restaurateurs ne sentent pas responsables de cette dimension santé », relève-t-il. 18 - AGRA ALIMENTATION - n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 Reproduction interdite POLITIQUE - PROFESSIONS France LA FIN DU GASPILLAGE autre tendance d’avenir, la cuisine frugale et glocale. « La cuisine française et la cuisine chinoise sont nées de la Modes Doux à la Croix Rousse En marge du salon professionnel, misère, remarque Frédéric Loeb. On y (1,7 km de long) sera ainsi dédié à le Sirha a décidé d’animer la ville une promenade gourmande, dans de Lyon avec des opérations accomode les bas morceaux. » Finie la laquelle tous les métiers de destinées au grand public. mode anglo-saxonne de ne consommer Le samedi 24 janvier, le tunnel des bouche seront représentés. que le steak ou le filet, dans un esprit de lutte contre le gaspillage, on voit les techniques de conservation anciennes (brassage, salaison, fumaison, distillerie…) revenir au goût du jour, on s’approvisionne localement, on valorise le plus possible les produits et on ne rechigne pas à donner un doggy bag. Une tendance qui pourrait s’illustrer par la montée en puissance du chou (on en trouve partout dans le monde) et de la volaille, une viande universelle, quelles que soient la culture et la religion, dont l’élevage extensif pose moins de problème environnementaux que la viande bovine. toujours dans cet esprit, la mode de la cueillette, et un état d’esprit plutôt solidaire. « La restauration est le seul ascenseur social du monde. On retrouve souvent chez les chefs la notion de transmission », observe Frédéric Loeb. Pour illustrer ses propos, il a pensé à un restaurant cabane dans les arbres, qui servirait la récolte, la cueillette et les produits de la chasse locaux, dans le respect de l’écosystème. Les consommateurs attendent de la fraîcheur, les épices remplacent le sel, et les régions à l’honneur seront l’amérique du Sud, l’asie (notamment la Corée du Sud) et la zone « Marocterranée ». Le Brésil recèle des découvertes incroyables, promet-il et les nouilles devraient supplanter le sushi. LE SIRHA À LA RENCONTRE DU GRAND PUBLIC UNE CUISINE TOURNÉE VERS LA SCIENCE ET LA TECHNOLOGIE Enfin, la cuisine post-moderniste utilise la technologie pour pallier les difficultés d’approvisionnements, par exemple. « On peut imaginer des molécules qui compensent l’absence d’un ingrédient pour la perception organoleptique », prévoit-il. Dans ce registre, l’imprimante 3D devrait se développer, ainsi que le kitchen monitoring (commande et surveillance de la cuisine automatisées, gérables même à distance). Pour conclure sur une note d’optimisme, Frédéric Loeb prévoit le grand retour de la cuisine française, sous une forme réinventée. « Après dix ans de french bashing, on va revenir à la cuisine française », assure-t-il. Le croque monsieur, le beurre dont le goût est universel, les fonds de sauce (rien ne se perd)… l’expert estime que tout le monde va s’y mettre. Et pointe que peut-être seuls les Français resteront au régime burger sushi. MD Reproduction interdite n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 - AGRA ALIMENTATION - 19 POLITIQUE - PROFESSIONS France COOPÉRATIVES/COLLOQUE > Les coopératives agricoles s’étaient données rendez-vous pour une matinée organisée par Les Echos sur le thème du développement à l’international. L’occasion pour les participants d’échanger et de confronter leurs témoignages sur ce vaste sujet. Des coopératives résolument tournées vers l’international R sous le thème « À la conquête du monde », les coopératives agricoles ont tenu le 23 septembre leur cinquième journée européenne organisée par Les Echos. L’occasion pour les professionnels du secteur, qu’il s’agisse de coopératives ou d’industriels, mais aussi de financiers et d’investisseurs, de confronter leur point de vue sur le développement à l’international et d’échanger sur différents sujets d’actualité économique, financière et juridique. En clair, les coopératives doivent aller chercher le consommateur là où il est et saisir les opportunités de développement à l’étranger. « La croissance des pays occidentaux observée jusqu’à maintenant va laisser la place aux pays émergents », explique Philippe Chapuis, directeur de l’agroalimentaire au Crédit agricole, en raison d’une augmentation de la classe moyenne dans ces pays. « Les coopératives ont tout intérêt à chercher la croissance là-bas », conclut-il. Même son de cloche du côté de Philippe Mangin, le président de Coop de France et d’Invivo qui souligne que « le mouvement est en marche du côté des coopératives » qui ont maintenant un rayonnement international, non sans préciser que « pour obtenir la confiance des agriculteurs, il faut une promesse de retour de valeur ». Si la rentabilité est bien au cœur des préoccupations des coopératives dont l’enjeu est de gagner en valeur pour servir leurs adhérents, atteindre la taille critique sur certains de leurs métiers est aussi un point fondamental pour leur avenir. Mais réussir son implantation à l’international ne s’improvise pas. Il faut une surface financière suffisante, les bonnes équipes pour y arriver et la méthode. attention également à ne pas confondre « export et implantation à l’international », rappelle Hubert de Roquefeuil, directeur général d’Invivo nSa et directeur général adjoint d’Invivo, qui prévient que « la gestion du risque est un des thèmes primordiaux quand on s’implante à l’étranger ». Risques de changes, politiques, sanitaires, ce dernier sait de quoi il parle. Ce qui n’empêche pas le groupe de poursuivre ses acquisitions, notamment au Brésil. « Le portefeuille client de InVivo NSA est assuré à 80 % », précise-t-il. Sodiaal, le premier groupe coopératif français (plus de 5 milliards d’euros de Ca) s’est quant à lui s’est appuyé sur des partenaires locaux. « Avec Yoplait, nous avons mis l’accent sur le développement de la franchise », explique Frédéric Rostand, le directeur général. Et ça marche. Si la marque est bien un élément de différenciation, la marque France est un atout considérable compte tenu des caractéristiques de l’agriculture française. « Il faut capitaliser sur les richesses de la France dans l’agroalimentaire et l’agriculture », ont unanimement reconnu les participants. Faire connaître ÉUnIES 20 - AGRA ALIMENTATION - n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 Reproduction interdite POLITIQUE - PROFESSIONS Monde les produits de la gastronomie française, c’est exactement ce que souhaite Frédéric Oriol, directeur général de Delpeyrat, pour accroître son développement hors des frontières, avec plus ou moins de succès. Son chiffre d’affaires à l’export représente 10 % de ses ventes, essentiellement en Europe (Espagne et Suisse surtout) et assez peu le grand export pour le moment. Delpeyrat tente de développer son foie gras en asie, auprès des Chinois qui en raffole. Pour autant, que les administrations françaises ne leur mettent pas des bâtons dans les roues. À terme, il vise un doublement de ses ventes l’export. Le mouvement des coopératives à l’international est certes lancé et « il y a des belles réussites, mais il faut aller plus vite et plus loin », a prévenu Philippe Mangin. PDf ment, mais on n’est pas encore tout à fait à l’équilibre », reconnaît Philippe Juven, président du CNPO. EN BREF FILIÈRE La filière œuf lance une charte d’engagement « pondus en France » Le CNPO (interprofession de l’œuf) a annoncé le 23 septembre la signature d’une charte d’engagement « pondus en France » par les différents maillons de la filière. Le logo est destiné à figurer sur les packagings sur la base du volontariat (l’engagement des industriels, signataires de la charte, sur les ovoproduits, est moins clair). Si la consommation augmente en France (+ 1,9 % en volume sur les huit premiers mois de l’année selon KantarWorldPanel), les prix restent sous tension : après un niveau record en 2013 (14,3 milliards d’œufs), la production à fin octobre en 2014 devrait être supérieure de 5,5 % par rapport à la même période l’an passé. « Les coûts de production ont baissé avec le recul des prix de l’ali- Reproduction interdite TAÏWAN Le marché taïwanais s’ouvre au porc espagnol Les négociations entre les autorités espagnoles (Ministère de l’Agriculture) et taïwanaises (Administration sanitaire et de l’inspection de l’Agriculture et de l’industrie agro alimentaire) ont abouti à l’ouverture du marché taïwanais au porc espagnol, relève l’Ifip, citant Asian Agribusiness. L’accord est de grande envergure car les entreprises espagnoles obtiennent un accès au marché taïwanais pour les viandes de porc fraîches, les abats et les produits transformés. Pour rappel, cinq abattoirs français ont été agréés cette année pour exporter vers Taïwan des viandes de porc et des produits à base de viande porcine issus des porcs nés et élevés en France. n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 - AGRA ALIMENTATION - 21 EntrEPrisEs industrie > France Bio/Plats cuisinés > Lancée en 2011, l’entreprise gersoise BC Bio est positionnée sur le marché du plat cuisiné bio, des pizzas, des produits asiatiques et du tout végétarien. Elle va investir 140 000 euros en R&D ces deux prochaines années pour étoffer son offre. les Petits chefs du bio travaillent à l’élargissement de leur gamme À la quarantaine, Cyril Balland n’a pas perdu de temps. Lui qui voulait cuisiner, « depuis tout petit », est entré en apprentissage à 15 ans, a enchaîné CAP, BEP, brevet professionnel, gagné un concours national de commis de cuisine à 19 ans et s’est retrouvé chef de cuisine à 21 ans… Une première expérience dans un restaurant qu’il avait créé à Langon (Gironde) ne le satisfait pas. Il décide donc de se tourner vers l’industrie agroalimentaire. Il se lance dans la confection de plats cuisinés, mais revend cette société quelques mois plus tard, pour en créer une autre en 2001, BC Bio, qu’il installe à Auch sur l’Agroparc 1 pour démarrer. « Avec peu de moyen, 70 000 euros empruntés, d’autres emprunts personnels à taux zéro. Nous étions quatre dans l’aventure au départ, Olivier Lauzeille, chef pâtissier dans un 3 macarons au Michelin venu nous donner un coup de main pendant deux ans avant de poursuivre sa carrière ailleurs, mon épouse, une comptable, et moi ». INVESTIR DANS LA R&D Aujourd’hui, BC Bio et sa marque « les Petits Chefs du bio » emploient 36 personnes, et vise 3 M€ de CA pour 2014. L’entreprise est maintenant installée dans un hôtel d’entreprise créé par la CCI du Gers. Très attaché à la qualité des produits – « je tiens cela de ma formation et de mes maîtres d’apprentissage », explique le chef d’entreprise –, les produits de la gamme « Les Petits Chefs du bio » sont cuisinés uniquement avec des produits frais locaux, et le plus possible avec des produits de saison. Après s’être faite connaître avec ses pizzas, l’entreprise investit aujourd’hui dans la R&D pour assurer son développement. Une gamme de produits asiatiques (nems, samoussa, beignets de crevettes…) est venue compléter les pizzas, plus une gamme de produits uniquement végétariens, et des tartes salés. D’ici la fin de l’année, une collection de tartes sucrées viendra s’ajouter à l’offre. « Nous travaillons justement en ce moment sur cette gamme, nous allons consacrer 140 000 € ces deux prochaines années en recherche et développement », précise Cyril Balland. L’autre challenge à relever réside dans l’exportation des produits fabriqués dans le Gers. « Pour l’instant nous sommes présents modestement à l’export, en Belgique, en Espagne, mais nous souhaitons pouvoir très vite réaliser 10 % de notre CA hors de France ». EN DISTRIBUTION SPÉCIALISÉE Sur le marché français, les produits sont en vente uniquement chez les distributeurs spécialisés et non auprès de la grande distribution classique. Les convictions bio de 22 - aGra alimentation - n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 Reproduction interdite EntrEPrisEs industrie > France Cyril Balland ne sont pas uniquement une posture, elles se confirment par des actes. Ce dernier a instauré une démarche citoyenne au sein de son entreprise, des matières premières uniquement bio, jusqu’au process. Ainsi, les produits sont emballés individuellement, mais ils sont cerclés directement sur les palettes pour l’expédition. Histoire d’alléger la facture carbone du produit, de faciliter le travail de ses clients à la réception des commandes. « Je suis très soucieux de toujours remettre en cause ce que je fais. C’est comme ça en cuisine, nous devons bien travailler pour satisfaire le consommateur et nous interroger, même si tout va bien. Tous les jours ». Yann Kerveno caFé/cEssion > Douwe Egberts Master Blenders (DEMB) et Mondelez ont mandaté Lazard pour la cession des marques Café Grand Mère et L’Or. Une opération qui pourrait rapporter 700 millions d’euros et qui est rendue nécessaire par la position dominante qu’entraîne la fusion des deux entités sur le marché français. DEMB et Mondelez vendent l’or et café Grand Mère l ES groupes agroalimentaires américain Mondelez et néerlandais Douwe Egberts Master Blenders (DEMB) ont décidé de se séparer de leurs marques françaises Café Grand'Mère et l'Or, selon une information du Financial Times diffusée le 19 septembre. Les deux entreprises ont mandaté la banque Lazard pour réaliser cette opération, qui pourrait rapporter environ 700 millions d’euros, soit dix fois l’Ebitda des deux marques réunies selon Les Echos. Le quotidien indique qu’une dizaine de candidats seraient encore en lice : Ardian, BC Partners, PAI, Cinven et CDR pour les fonds ainsi que Segafredo, Lavazza, Méo, le japonais UCC, leader du café dans son pays, et l'israélien Strauss (qui prépare l’introduction en Bourse de sa division café) du côté des industriels. LA FRANCE ZONE DE RECOUVREMENT Si Mondelez ne commente pas les « rumeurs de marché », cette décision n’est pas vraiment une surprise. À l’annonce de la combinaison des divisions café de DEMB (famille Reimann) et de Mondelez international, en mai dernier, la question d’éventuelles restructurations en lien avec le droit de la concurrence avait déjà été évoquée. « Compte tenu de nos complémentarités géographiques, les zones de recouvrement sont faibles. La France en est une. Mais nous n'hésiterons pas à être proactifs afin de trouver des solutions satisfaisantes pour la Commission européenne et les autorités de la concurrence », nous avait alors indiqué un porte-parole. NAISSANCE D’UN GÉANT DU CAFÉ La nouvelle société, baptisée Jacobs Douwe Egberts et basée aux Pays Bas, doit Reproduction interdite n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 - aGra alimentation - 23 EntrEPrisEs industrie > France générer un chiffre d'affaires annuel de plus de 7 milliards de dollars (5 milliards d'euros), selon les informations communiquées en mai dernier. L’opération consiste à créer un géant du café, capable de rivaliser avec Nespresso sur le segment des dosettes, en pleine expansion. La marque suisse a d’ailleurs pris certains engagements auprès de ses concurrents, qui l’accusaient de pratiques d’éviction sur le marché des dosettes devant l’Autorité de la concurrence. DEMB (issu de la scission de Sara Lee, en 2011) possède des marques telles que Senseo, Douwe Egberts ou encore l’Or, tandis que Mondelez (issu de la scission de Kraft Foods, en 2012) détient Tassimo, Jacobs et Carte Noire, première marque de café en France. MD cooPérativE/FinancEMEnt agrial ouvre le capital de ses activités agroalimentaires De nombreuses coopératives ont déjà franchi le pas en ouvrant le capital de leurs activités agroalimentaires à des investisseurs extérieurs (Vivescia via Siclaé, Maïsadour – Idia est au capital de Comtesse du Barry, Tereos, qui a même introduit une partie de son activité en Bourse au Brésil…). Agrial amorce à son tour un financement de ce type. Agrial entreprise, qui détient les participations dans les filiales agroalimentaires du groupe, lève en effet 50 millions d’euros en fonds propres, investis à parité par Unigrains et le Crédit Agricole (à travers Idia et un pool de cinq caisses régionales conduit par la Caisse régionale de Crédit agricole Normandie). Au-delà des fonds levés, ce système permet de profiter de l’expérience d’investisseurs habitués à accompagner le développement d’entreprises agroalimentaires. Agrial, présent dans le légume à travers les marques Priméale, Créaline et surtout Florette, a récement développé ses activités aval dans le secteur laitier avec l’acquisition de Délicelait et la prise de contrôle de Sénagral (activités MDD en France de Senoble, qui est resté au capital). Ce sont ces deux secteurs qui constituent les axes de développement stratégiques majeurs du groupe. Dans les légumes, Agrial a ainsi repris Bakkavor en France et en Espagne il y a un peu moins de deux ans, et dans le secteur de laitier, outre les acquisitions d’activités de transformation, un processus de fusion est engagé avec Eurial et Coralis. La levée de fonds annoncée le 22 septembre doit permettre de consolider l’existant et de poursuivre le développement en France et à l’international. Pour rappel, Agrial est également présent dans les boissons (cidre avec Loïc Raison et Ecusson ; Danao) et les produits carnés (reprise récente de Cosme et Maître Jacques notamment). Basé à Caen, le groupe Agrial, qui compte 11 000 collaborateurs, a réalisé un chiffre d’affaires de 3,9 milliards d’euros en 2013, dont 2,1 milliards pour Agrial Entreprise. MD 24 - aGra alimentation - n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 Reproduction interdite EntrEPrisEs (1) Tereos a pris 75 % du site en 2011, et le solde à l’adhésion de la coopérative féculière d’Haussimont. industrie > France cooPérativE/raPProchEMEnt tereos se renforce dans la féculerie Après la coopérative féculière d’Haussimont en mars, c’est au tour de la FCAVA (Féculerie coopérative agricole de Vic sur Aisne) de se rapprocher de Tereos. Avec cette opération, qui permettra de doubler l’activité de la féculerie de Haussimont (1), Tereos transformera 40 % de la production française de pommes de terre féculières, précise un communiqué. Regroupant 216 adhérents, la FCAVA est spécialisée dans la collecte de pommes de terre féculières dans l’Aisne, l’Oise, la Seine et Marne, la Somme et les Ardennes (près de 200 000 tonnes collectées). La coopérative féculière d’Haussimont collecte pour sa part 250 000 tonnes de pommes de terre, avec 150 ha plantés supplémentaires en 2014 et un objectif de 400 ha supplémentaires du total en 2015. L’adhésion de la FCVA va faire doubler la durée de campagne de la féculerie, ce qui permet d’écraser les frais fixes. À noter, Tereos a investi 5 millions d’euros sur le site d’Haussimont depuis 2011 afin de diversifier sa gamme de produits, et notamment de répondre aux spécifications de clients alimentaires à l’export. Depuis la fin des quotas sur le fécule de pomme de terre, en 2012, le marché européen est devenu plus ouvert et plus volatil, ce qui entraîne une consolidation du MD secteur. ProDuits carnés/stratéGiE Damien de Jong, champion de l’export des viandes exotiques 50 % de ventes à l’export, voilà une performance qui ferait envie à bien des PME. Damien de Jong, société alsacienne (Dambach-la-Ville, 67), a su se faire une place sur le marché européen de l’import-export de viandes d’exception (fraîches ou surgelées). Aux cotés du cerf (60 % des ventes), l’entreprise vend du kangourou, de l’autruche, et a lancé plus récemment du zèbre et du lama. « L’autruche et le kangourou sont très appréciés. Ce sont des viandes très maigres, tendres et pas très fortes en goût qui se développent beaucoup », assure Arnaud de Jong, qui représente la troisième génération de la PME familiale. Damien de Jong commercialise 2 à 3 000 tonnes de viande chaque année (et estime le marché français à 20 000 tonnes). Ses clients sont la RHF pour moitié, les autres ventes se partageant équitablement entre la GMS et les industriels. Mis à part l’autruche, les approvisionnements sont dépendants de la chasse. Quant au marché, il a ralenti ces deux dernières années. « La restauration et les produits festifs n’ont pas forcément le vent en poupe », commente le dirigeant. Le chiffre d’affaires est ainsi tombé de 15 à 12 millions d’euros, mais la société mise sur les aspects diététiques de son offre pour se développer. MD Reproduction interdite n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 - aGra alimentation - 25 EntrEPrisEs industrie > France Fruits transForMés/stratéGiE lucien Georgelin entretient la croissance Forte d’un nouveau bâtiment de stockage opérationnel depuis le printemps (5,7 millions d’euros d’investissement), la société Lucien Georgelin multiplie les innovations pour continuer sur sa lancée. « Il y trois ans, le chiffre d’affaires s’élevait à 20 millions d’euros, aujourd’hui, nous sommes à 34 millions d’euros », détaille Nathalie Albinet, responsable marketing. Depuis les préparations de fruits initiales, Lucien Georgelin (Virazeil, 47) s’est diversifié dans les confitures, mais aussi les purées de légumes, la charcuterie (pâtés, terrines) ou encore la confiserie (le fruit pèse 60 % de l’activité). La multiplication des références (1 800 en tout dont 250 à marque Lucien Georgelin, soit 70 % de ventes) – une gamme de confiture plus accessible en prix a ainsi été lancée – soulève bien sûr la question de la place en linéaires. « Quand nous le pouvons, nous installons des meubles qui nous sont propres. Cela nous permet de laisser davantage leur chance aux produits », explique Alain Besnard, responsable commercial. Pour la PME familiale, qui emploie 125 personnes, le prochain enjeu est l’exMD port, qui reste pour l’instant marginal (moins de 5 % des ventes). Fruits transForMés/FinancEMEnt ozia envisage de lever des fonds Jeune marque corse de jus de fruits, Ozia réfléchit à lever des fonds. Créée en 2009 par Frédéric Suberbielle, Ozia propose d’abord du jus de clémentines corses, avant de se diversifier dans d’autres fruits originaires d’autres terroirs (abricot rouge du Roussillon, orange de Guadalquivir, ananas du Costa Rica…). « Je suis géologue et je travaille particulièrement sur le lien entre le sol et les plantes. Après avoir mis cette expertise au service de l’œnologie, j’ai décidé de l’appliquer aux fruits », explique le dirigeant. L’entreprise, dont le chiffre d’affaires devrait atteindre 800 000 euros en 2014, voit ses ventes doubler chaque année (CHR et épicerie fine principalement). Elle emploie cinq personnes (dix à la saison) et réalise une partie de la fabrication des produits (une autre partie, comme la production du jus d’ananas du Costa Rica, par exemple, est externalisée). « Nous voudrions intégrer au maximum la production, mais il faudrait pour cela doubler les volumes », estime Frédéric Suberbielle. Active pour l’heure essentiellement en Corse (80 % des ventes pour 15 % en France métropolitaine et 5 % à l’export), Ozia vise une répartition plus équilibrée de ses débouchés. « Nous limitons la croissance faute de moyens financiers. Nous réfléchissons actuellement à une levée de fonds pour accélérer notre développement », annonce Frédéric Suberbielle. Côté produits également, des réflexions sont en cours, avec le projet de lancer une gamme premium, issue des meilleurs fruits, destinée à l’hôtellerie de luxe. MD 26 - aGra alimentation - n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 Reproduction interdite EntrEPrisEs industrie > France volaillE/cEssation > Tilly-Sabco (Guerlesquin, Finistère), spécialiste de l’abattage de poulets surgelés vendus hors d’Europe, se dirige tout droit vers la liquidation judiciaire. La société n’a pas réussi à faire évoluer son modèle économique, un peu plus d’un an après la mise à zéro du mécanisme des restitutions à l’exportation. Poulet export : tilly-sabco sur le chemin de la liquidation Source : Itavi c ’EST la mort dans l’âme que Daniel Sauvaget, président de Tilly-Sabco, a annoncé le 22 septembre la nouvelle aux élus du comité d’entreprise lors d’une réunion extraordinaire, puis aux 326 salariés de l’entreprise. Il doit se résoudre à « effectuer une déclaration de cessation de paiement auprès du tribunal de commerce de Brest ». Lors de l’audience, mardi, les juges ont renvoyé leur décision au 30 septembre. Celle-ci ne laisse aucune place au doute : c’est la liquidation judiciaire qui sera prononcée, puisque Tilly-Sabco est dans l’incapacité de mener à terme le plan de continuation que le tribunal de commerce avait validé en 2006 pour dix ans, à la suite d’un précédent dépôt de bilan. Daniel Sauvaget a plaidé pour la poursuite d’activité pour laisser le temps à d’éventuels repreneurs de se manifester et ainsi sauver le maximum d’emplois. « Nous avons encore de l’activité programmée jusqu’à la fin octobre », précise Daniel Sauvaget, sous-entendu avec les poulets au planning d’élevage. Les événements pourraient donc s’enchaîner très vite. Le patron de Tilly-Sabco estime qu’il « faut considérer la phase actuelle comme une nouvelle étape susceptible de désinhiber un certain nombre d'acteurs » (lire par ailleurs). En difficultés depuis 2013, l’industriel de Guerlesquin affiche un passif de 17 millions d’euros, dont 5,4 millions du précédent dépôt de bilan. « Les actifs représentent 12 millions d’euros de valeur nette comptable », précise-t-il. Depuis la mise à zéro du mécanisme des restitutions à l’exportation, en juillet 2013, ce système de production de poulets vendus entiers et surgelés à des pays tiers, principalement le Proche et le Moyen-Orient, est très difficilement rentable. Tilly-Sabco n’y est pas parvenu. En octobre 2013, il Segments Segments dans la production production du poulet (2011) réduisait sa production de 40 % pour générer moins de pertes. En 2012, il avait réalisée 136 millions d’euros de chiffre d’affaires CCP C 7% CCP Autre (IGP) (IG 1 % Autre en vendant 64 000 t de poulet surgelé, subBio 1 % ventionnées à hauteur de 305 €/t. Ces res53 % standard titutions à l’exportation ont ensuite été proLabel rouge 15 % rouge gressivement abaissées pour être mises à zéro le 18 juillet 2013. Le modèle européen de soutien aux exportations était condamné… Export avec depuis les accords du Gatt signés à Marrarestits restits 23 % kech en 1994. Ils prévoyaient une réduction Reproduction interdite n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 - aGra alimentation - 27 EntrEPrisEs industrie > France progressive du niveau des restitutions à l’exportation. « Nous avons manqué de temps », martèle Daniel Sauvaget. Ce dernier répétait souvent que l’OMC ne peut exiger des Européens qu’ils cessent toute aide à leurs filières exportatrices, tant que les Américains ne cessent pas de subventionner leurs propres exportateurs. Il a tenté de faire évoluer son modèle vers un système non aidé. Depuis 2008, année au cours de laquelle il reprend 60 % des parts de la société à Unicopa, groupe coopératif breton aujourd’hui démantelé dans lequel il dirige alors la branche volaille – il reprendra le reste des parts au liquidateur d’Unicopa en 2011 –, Daniel Sauvaget a constamment investi. Il parle de « 15 millions d’euros ces six dernières années ». Il s’agit de technologies innovantes et particulièrement automatisées. Le dirigeant a aussi beaucoup formé son personnel. Tilly-Sabco a gagné en compétitivité. Mais pas suffisamment pour combler l’écart avec les opérateurs brésiliens qui font la pluie et le beau temps sur ce marché de la volaille dans le monde. Doux, l’autre opérateur européen du poulet export, dit quant à lui que son modèle est désormais rentable et ce pour trois raisons : la parité monétaire de nouveau favorable (l’euro est repassée sous la barre des 1,30 dollar), la décrue du prix de l’aliment et le transfert des efforts commerciaux des Brésiliens du marché Franck Jourdain proche-oriental au marché russe fermé aux Européens. PoulEt/Marchés > Le secteur du poulet export français, dans ses difficultés récurrentes, ne fait que refléter les métamorphoses du marché international et européen. La concentration y semble devoir s’imposer, dont les entreprises françaises les moins compétitives vont faire les frais Derrière les difficultés du poulet export, les fragilités de toute une filière Q UELQUE 2,350 millions tonnes équivalent-carcasse (tec) en 1998. 1,850 million tec de volaille-chair produites en 2012. La France reste le premier producteur d’Europe (15 % des parts de marché en 2012) devant le Royaume Uni (1,6 million tec) et l’Allemagne (1,5 million tec). Entre ces deux dates, seulement quatorze ans se sont écoulés. Mais quatorze années de mutations profondes du marché, de redistribution totale des cartes. Il y a eu simultanément deux phases. Une séquence internationale au cours de laquelle le Brésil s’est imposé comme le premier exportateur mondial de viande de volaille (32 % des échanges internationaux), devant les Etats-Unis (30 %). La part de marché des Européens est passée de 20 % en 1992 à 10 % vingt ans plus tard (source : ministère). Cette chute correspond à la baisse des soutiens à l’exportation négociée lors des accords du Gatt de Marrakech de 1994. Puis 28 - aGra alimentation - n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 Reproduction interdite I EntrEPrisEs industrie > France Principaux pa ys e xportateurs de viande de volaille en 2013 pays exportateurs olaille. L e Br ésil e ts-Unis son xportateurs mondiaux de viande de v Le Brésil ett les Eta Etats-Unis sontt les deux principaux e exportateurs volaille. emiers e éalisent 86 % des e L es cinq pr xportateurs mondiaux rréalisent xportations mondiales. Les premiers exportateurs exportations Exporta tions mondiales Exportations en milliers de tec en milliers de tec Exporta tions Exportations 4 051 3 678 Brésil USA UE à 27 Chine + Hong-Kong Thaïlande Argentine Canada Sources : SECEX/Ubabef, USDA, Douanes, FAO 1 439 1 260 504 324 176 4 500 4 000 3 500 12,6 millions de tec 3 000 2 500 2 000 1 439 1 500 Exporta tions UE à 27 Exportations 1 000 500 Canada Argentine Thaïlande Chine + Hong-Kong UE à 27 USA Brésil 0 1,44 million de tec il y a eu une séquence purement européenne. Les pays clients de la France, alors premier pays producteur de volaille, et de loin, se sont mis à produire. Leur croissance a été rapide et constante. Pologne, Espagne, Royaume-Uni, Allemagne surtout… tous ont mis en production des millions de m2 de poulaillers pendant que la France perdait près de 20 % de sa production. Le poulet export français est resté un élément de la compétitivité de la filière poulet français. Il représentait encore en 2012 près de 250 000 tec exportées sur Pays Tiers, soit autour du quart de la production du GaGnEr En coMPétitivité : lE crEDo Du poulet français. Firmes génétiques, couPrésiDEnt DE la Fia voirs, fabricants d’aliments, transporPour Gilles Huttepain, président de fait en élevage porcin, les seuils de teurs… répartissaient leurs coûts sur les la Fédération des industries avico- déclenchement des procédures deux filières. Aujourd’hui, la filière franles, c’est entendu, les facteurs de la d’installations classées pour l’enviçaise attend l’issue du dossier Tillycompétitivité allemande sont là, et ronnement (qui imposent une lonbien là : régime de tVa avantageux gue instruction administrative, avec Sabco. aux producteurs agricoles, absence de salaire minimum, énergie verte. les professionnels du secteur peuvent toujours rêver d’une harmonisation sociale et fiscale en europe. mais en attendant que cette incantation soit entendue, la filière française, forte de 45 à 50 000 emplois, doit gagner en compétitivité pour stopper son déclin. « il faut réorganiser la filière en profondeur, dit Gilles Huttepain. Renouveler les souches, un travail qui a démarré il y a trois-quatre ans. améliorer les formulations d’aliment pour abaisser l’indice de consommation. Convaincre les autorités françaises qu’elles doivent relever, comme elles l’ont Reproduction interdite étude d’impact et enquête publique nDlR). moderniser les bâtiments d’élevage aussi. enfin, il faut que les industriels réinvestissent dans leurs process et qu’on finisse par reconquérir le marché français. » Une longue, une très longue feuille de route donc. Gilles Huttepain ne cache pas que son application est aujourd’hui forcément ralentie, compte tenu de l’actualité du poulet export. les producteurs font preuve d’attentisme dans leurs projets de rénovation, craignant voir arriver dans leur production (le poulet « métro », c’està-dire destiné au marché métropolitain) des éleveurs travaillant actuellement en poulet export. UN DOSSIER IMPORTANT POUR TRISKALIA Pour Georges Galardon, président de Triskalia, groupe coopératif breton très engagé dans la fourniture de vif à TillySabco, il est de l’intérêt du territoire « de trouver une solution ». La filiale « aliment » de Triskalia, Nutréa, pilote, en effet, un groupement de producteurs de volailles dont une centaine livrent à Tilly-Sabco des poulets dédiés à l’export (souche spécifique avec une durée d‘élevage plus courte). Logiquement, n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 - aGra alimentation - 29 EntrEPrisEs industrie > France il se dit prêt à soutenir toute initiative à la poursuite de l’activité de l’abattoir de Guerlesquin. Il n’écarte pas une prise de participation au besoin, sans plus de précision. Il craint, toutefois, que les éventuels repreneurs « soient plus réservés aujourd’hui ». Il fait référence au pool de volaillers français que Sofiprotéol avait constitué, il y a deux ans, pour proposer au tribunal de commerce de Quimper, alors en charge du dépôt de bilan de Doux, la reprise des actifs « export » du groupe châteaulinois et la construction d’un attelage Doux-Tilly-Sabco. Le tribunal de commerce en avait décidé autrement. VERS UN POOL UNIQUE DU POULET EXPORT ? De quoi sera fait l’avenir de Tilly-Sabco ? Peut-on imaginer un pool unique français du poulet export, c’est-à-dire avec Doux en fer de lance ? Interrogé par le Monde, mardi, Arnaud Marion, président du directoire de Doux dit regarder ailleurs. « Nous voulons rester en dehors de ce dossier. Nous devons faire preuve d’humilité car nous sommes en plan de continuation. (…) De plus, nous avons des capacités de production disponibles. Nous produisons environ 15 000 t de poulets par mois et notre capacité de production est de 17 500 voire 18 000 t. Enfin, il est difficile de reprendre une entreprise déficitaire comme Tilly-Sabco. » Arnaud Marion précise par ailleurs être en négociations avec Nutréa, filiale « aliment » de Triskalia, premier fournisseur en vif de Tilly-Sabco. « Nous pourrions avoir besoin de 30 éleveurs supplémentaires », Franck Jourdain dit encore Arnaud Marion au Monde. En BrEF acQuisition (1) Philippe Hamache n’est pas actionnaire de la Générale des Gourmets pour l’instant. la Générale des Gourmets rachète le comptoir de Belle ile en Mer la Générale des Gourmets, créée au début de l’été 2014 par Philippe Hamache (associé à anne-marie et Bernard Petit, propriétaires de la biscuiterie la trinitaine) (1) a repris le Comptoir de Belle ile en mer, qui était en liquidation. la Générale des Gourmets, qui veut développer une offre d’épicerie fine, s’offre ainsi une marque de conserves de poisson, ainsi qu’un point de vente à Belle ile. la gamme ne comporte que les produits du Comptoir de Belle ile en mer pour l’heure, mais doit s’enrichir de références d’autres marques dans le même esprit, probablement début 2015. À noter, la fabrication des produits est sous-traitée, aucune des deux sociétés ne disposant d’un site de production. 30 - aGra alimentation - n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 résultats 100 % de croissance pour créaline depuis 2010 Créaline (agrial) enregistre une croissance annuelle moyenne de 25 % depuis la mise en service de son nouveau site de production (lessay, 50) en 2010, indique Jean-noël le Carpentier, son directeur général. Désormais supérieures à 13 millions d’euros, les ventes progressent grâce à la hausse de la diffusion, de la pénétration et aux innovations. l’entreprise, qui vend des purées pour moitié et des soupes pour l’autre moitié, exporte encore peu et se concentre pour l’instant sur les gains de croissance en France. « le moment venu, on se développera à l’étranger, annonce Jean-noël le Carpentier. la difficulté, c’est de monter en volume en préservant la qualité. » FinancEMEnt Falières nutrition lève des fonds BPifrance et BnP Paribas développeReproduction interdite EntrEPrisEs industrie > Europe ment sont entrés au capital de Falières nutrition (Captieux, 33), société spécialisée dans la lyophilisation et la nutrition. elle propose notamment des produits adaptés aux situations d’urgence (pompiers, sauveteurs…) et aux expéditions dans des conditions extrêmes (montagne, neige…). Cet investissement doit permettre à la Pme de structurer sa force de vente commerciale, d’adapter son outil industriel et de doubler son chiffre d’affaires d’ici à cinq ans. la société « connaît une croissance importante depuis de nombreuses années », précisent les investisseurs sans donner de chiffres. ils indiquent aussi vouloir accompagner l’entreprise dans sa stratégie d’export et de croissance externe. BiscuitEriE loacker veut imposer ses gaufrettes premium en France l’italien loacker (283 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2013), spécialiste de la gaufrette, présent dans plus de 100 pays, veut se renforcer en France sur le segment des biscuits premium. la marque propose ainsi une sélection de gaufrettes enrobées et fourrées baptisée Gran Pasticceria, dont une nouveauté au chocolat blanc, tortina White. après 1 million d'euros de ventes consommateurs l'an passé en France, loacker vise 1,6 million en 2014 et 2 millions l'an prochain. la distribution y est assurée par la filiale française du biscuitier suisse Kambly. ProDuits Fleury Michon lance une gamme de plats cuisinés en co-branding avec Gerblé Fleury michon, qui refont totalement son offre de plats cuisinés pour lui donner une meilleure visibilité, lance une gamme en co-branding avec Gerblé. Quatre références sont proposées (entre 3,99 euros et 4,30 euros). a base de céréales (colin d’alaska, boulgour et Reproduction interdite légumes à la provençale ou encore tajine de poulet aux épices et semoule au blé complet), ces recettes, cuisinées avec des jus et aromates, ne contiennent ni conservateur ni colorant et affichent une teneur en matières grasses inférieure à 3 %. EsPaGnE campofrio radié de la Bourse Dans le cadre d’une offre de rachat, Sigma et WH Food Group ont acquis 405 000 actions Campofrio (soit 0,39 % du capital) qu’ils ne détenaient pas encore, portant ainsi leur part du capital à 99 %. le retrait des actions Campofrio Food Group des bourses de madrid et Barcelone, autorisé par la commission des opérations de marché le 24 juillet dernier, est effectif depuis le 17 septembre. Sigma alimentos, désormais actionnaire majoritaire de l’espagnol Campofrio a par ailleurs indiqué qu’il souhaitait apurer sa dette financière qui s’élèverait à 545 m€ selon certaines estimations. slovEniE vers une privatisation du numéro un slovène, le groupe Žito avec la constitution d’un gouvernement de centre gauche, le programme de privation s’accélère. le 18 septembre, dans un communiqué, Slovenia Sovereign Holding (SSH) a invité les investisseurs à soumettre des offres pour la société Žito, un « des leaders de l’alimentaire en Slovénie et dans le Sud-est de l’europe ». le fonds public qui détient luimême 12,26 % des titres a fixé jusqu’au 31 octobre pour recevoir des offres non contraignantes sur 51,55 % du capital. affichant une capitalisation boursière de 42,7 m€, Žito, présent dans la boulangerie, la confiserie, la pâtisserie, les herbes et épices, le thé, le riz fait partie des 15 sociétés privatisables du pays. le groupe qui emploie plus de 1 000 salariés a publié en 2013 un chiffre d’affaires de 111 m€, un bénéfice opérationnel de n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 - aGra alimentation - 31 EntrEPrisEs 3,1 m€ et un bénéfice net de 2,2 m€. avec ses marques Kruharna, 1001 Cvet, Coko Poko, moment, Herba, okus zmage, Gorenjka notamment, il a réalisé 84 % de ses ventes sur son marché domestique. Perutnina Ptuj (volailles) envisage sa mise en vente Réalisant plus de 261 m€ de chiffre d’affaires dans la transformation de volaille, Perutnina Ptuj étudie plusieurs alternatives stratégiques. la société, pré- industrie > Monde sente en Slovénie, Croatie, Serbie, macédoine et Bosnie-Herzégovine envisage même la possibilité d’une vente, selon Reuters qui cite des sources proches du dossier. Perutnina Ptuj aurait fait appel à BnP Paribas en tant que conseil. la société pourrait aujourd’hui être valorisée autour de 140 m€ (soit 6 ou 7 fois le bénéfice d’exploitation). la société constituerait une cible attractive pour les leaders européens dont le français lDC et le suédois Scandi Standard, indique encore Reuters. ProDuits laitiErs/BRESIL arla remonte au capital de vigor alimentos sa Après l’Egypte (voir Agra-Alimentation 18 septembre), c’est au Brésil qu’Arla se montre très actif pour trouver de nouveaux débouchés à ses coopérateurs, avant la fin des quotas laitiers prévus en 2015. Le groupe danois vient ainsi d’annoncer son entrée au capital et au conseil d’administration de Vigor Alimentos SA, avec lequel il était associé dans une joint-venture depuis 1986. Arla troque ses 50 % dans cette joint-venture, baptisé Dan Vigor (36 M€ de CA) contre une participation de 8 % dans le capital du groupe brésilien et obtient un siège au conseil d'administration. L'accord débouche enfin sur la création d'une nouvelle business unit chargée de commercialiser les marques d’Arla (Arla, Lurpak et Castello) au travers des canaux de distribution de Vigor. « Cet accord est similaire à celui que nous avons avec Mengniu en Chine, mais il n’a pas nécessité d’investissements supplémentaires. Vigor Alimentos SA est l'un des principaux producteurs de produits laitiers du Brésil. Il dispose d’un solide réseau de distribution. Renforcer ce partenariat constitue pour nous une étape naturelle dans le but d’explorer l’énorme potentiel au Brésil », explique Finn Hansen, responsable des marchés internationaux chez Arla dans un communiqué. Plus important marché d’Amérique du Sud, le Brésil est aussi le quatrième marché dans le monde. Avec ses 200 millions d’habitants, il affiche un taux de croissance de 5 % par an. Cotée à Sao Paulo, filiale du groupe de viande JBS SA, Vigor Alimentos SA a réalisé en 2013 un chiffre d'affaires de 2,7 Mrd de Reais (889,2 M€). Ses principales activités sont le lait concentré (36%), les produits laitiers (36%) et les spreads – margarines, mélanges, mayonnaise – (14%). Il emploie 6 000 personnes dans 14 usines au Brésil et dispose de 18 grands centres de distribution. ca 32 - aGra alimentation - n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 Reproduction interdite EntrEPrisEs industrie > Monde PEt-FooD/Etats-unis Procter & Gamble abandonne définitivement le petfood Le groupe américain de produits de grande consommation Procter & Gamble a annoncé le 23 septembre avoir soldé son aventure dans la nutrition animale en vendant à son compatriote Spectrum Brands ses activités européennes, six mois après en avoir cédé une grande partie à Mars (M&M'S) (Agra Alimentation du 17 avril). Le montant de la transaction, qui devrait être conclue en 2015 après le feuvert des autorités règlementaires, n'a pas été indiqué. Ces activités comprennent les marques IAMS, Eukanuba et Natura. L'Europe représentait 20 % des 1,6 milliard de dollars de chiffre d'affaires réalisé l'an dernier par la division d'alimentation animale de Procter & Gamble. Cette transaction marque la sortie définitive du groupe de ce segment d’activité. Sous la houlette de son emblématique p.-d.g. A.G Lafley, revenu aux commandes en mai dernier après une coupure de quatre ans, P&G veut tailler dans son portefeuille de aFP marques pour relancer sa croissance et décoller en Bourse. costa-rica En BrEF aFriQuE Du suD nestlé investit dans son outil de production Dans un communiqué publié le 17 septembre, nestlé afrique du Sud a annoncé un nouveau programme quinquennal de 170 millions CHF (140,8 millions d’€) visant à rénover son outil de production dans ce pays. Une partie de cet investissement sera notamment consacrée à « l’augmentation de la capacité de production de l’usine de café dans estcourt, dans la province de Kwa-Zulu natal, dans le but de créer un pôle de café pour la région », indique le groupe suisse. Ce même communiqué annonce également la nomination de ian Donald à la tête de cette filiale, « l'une des plus grandes entreprises d'aliments et de boissons du pays et deuxième plus grand marché de nestlé en afrique ». Dans le groupe nestlé depuis une quarantaine d’années, ian Donald succède à Sullivan o'Carroll qui prendra sa retraite à la fin du mois. Reproduction interdite Walmart investit dans la volaille. le distributeur américain injecte plus de 3 millions de dollars dans l’automatisation de la fabrication d’aliments pour la volaille au Costa-Rica et dans l’obtention de la certification Food System Safety Certification. les aliments produits sont ensuite distribués dans les supermarchés de l’enseigne dans le pays. C’est dans cette usine également qu’est fabriqué le concentré destiné aux volailles des élevages intégrés de la marque, soit 54 unités. Si pour l’heure la production de cette usine est uniquement destinée au marché domestique, Walmart n’exclut pas d’exporter, dans le futur, vers ses autres supermarchés d’amérique centrale. Etats-unis WhitewaveFoods acquiert la marque so Delicious le groupe WhiteWaveFoods, connu pour ses marques de lait au soja Silk aux etats-Unis et alpro en europe (1,977 mrd € de Ca en 2013), annonce l’acquisition de So Delicious, spécialiste de produits n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 - aGra alimentation - 33 EntrEPrisEs « dairy free » pour 151,7 m€, un montant versé en numéraire. Détenue jusqu’alors par Wasserstein & Co, So Delicious fabrique des produits à partir de matière première sans oGm (soja, riz,...). Fondée en 1987 par marc Brawerman, et basée à eugene (oregon), So Délicious a réalisé des ventes de 89,4m€ sur son exercice clos le 30 juin. signes de reprise de la consommation aux Etats-unis pour conagra le plus gros fabricant américain de produits sous marque de distributeur a publié le 18 septembre des résultats meilleurs que prévu pour le premier trimestre de son exercice 2014/2015, clos le 24 août. les bénéfices s'envolent à 375,2m€, contre 112,3 m€ un an avant. Des résultats qui s’expliquent notamment par la fusion de son activité minoterie avec la branche agrobusiness de Cargill pour former une jointventure baptisée ardent mills. Ses ventes sont en baisse de 0,4% à 2,87 mrd€. la baisse est même de 1% pour ses marques de grande consommation (orville Redenbacher's, Chef Boyardee and Healthy Choice notamment) mais l’entreprise indique dans un communiqué que les volumes s’améliorent sur ce segment. Depuis le rachat de Ralcorp, dans les produits à façon, Conagra avait déçu les investisseurs sur ses performances. Sur l'exercice en cours, le groupe vise un bénéfice par action en hausse d'environ 5 % par rapport à celui de l’exercice précédent de 2,17$. MExiQuE Granjas carrol veut construire un nouvel abattoir l’entreprise mexicaine Granjas Carrol prévoit de construire un nouvel abattoir spécialisé pour les porcs et une usine d’aliments pour le bétail dans l’État de Puebla au mexique. Si la localisation précise de ces nouveaux outils n’est pas encore arrêtée, la construction est toutefois prévue pour débuter 34 - aGra alimentation - n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 industrie > Monde en 2015 et l’investissement annoncé s’élève à 65 millions de dollars. l’ensemble pourrait, selon la firme, créer 400 emplois pendant la période de construction, puis 1 150 postes de travail sur l’abattoir et 150 sur l’usine de fabrication d’aliments du bétail dont la capacité est annoncée à 400 000 tonnes d’aliments porcs par an. Créée en 1993, Granjas Carrol de mexico appartient au mexicain agroindustrias Unidos de mexico et à l’américain Smithfield. nestlé consacre 580 M€ à son amont agricole le 19 septembre, nestlé mexique a annoncé son intention d'investir 700 m pesos (580 m€) au cours des six prochaines années pour augmenter la production de lait dans le pays. Sur ce total, 331 m€ seront consacrés à la production et aux infrastructures et 248 m€ à la chaîne d'approvisionnement en lait et en lactosérum. nestlé mexique est le troisième plus gros acheteur de lait du pays. au total, le groupe helvétique travaille avec plus de 400 000 producteurs laitiers à travers le monde. norvèGE oPa amicale de Mitsubishi sur le norvégien cermaq pour 1,1Mrd Eur le japonais mitsubishi Corporation a déposé une offre d'achat amicale sur le producteur norvégien de saumon Cermaq pour 8,88 milliards de couronnes en numéraire (1,1 milliard d'euros), a annoncé Cermaq le 22 septembre. actionnaire à hauteur de 59,17 %, l'État norvégien s'est dit prêt à apporter ses titres à l'offre du nippon, tout en se réservant la possibilité d'examiner « une offre plus attrayante » si un autre acquéreur potentiel devait se manifester. mitsubishi propose 96 couronnes par action Cermaq, soit une prime de 14 % par rapport au cours de clôture vendredi et de 18 % par rapport au cours moyen des trois derniers mois. « l'offre reflète la valeur financière et Reproduction interdite EntrEPrisEs industrie > Monde stratégique de Cermaq et propose une prime attrayante aux actionnaires », a estimé la présidente du conseil d'administration, Rebekka Glasser Herlofsen. « mitsubishi Corporation représente un complément stratégique et industriel en renforçant la présence et l'accès de Cermaq sur les importants marchés asiatiques. ensemble, Cermaq et mitsubishi Corporation deviendront le deuxième éleveur mondial de saumon », a-t-elle ajouté. ww w.a gra pre sse .fr Soyez les premiers #! 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indispensable L’outil pour être alerté des évènements des filières agricoles et agro-alimentaires. <B"@<?6AB=AB78;AB7.:?AB=>/?<;:@AB* ><?7A=B7AB"@<?6A + C^_VX[R^P^[Y_WOOZRZ^V_T^_VX_\ZL[XYU]^_9 ZX[T^\_T^_*]X[R^ :_\M^\Y_Y^[U_?_/X]Z\_V^_DD OQK]Z^]_^[_VX_S]Q\^[R^_T^\_Z[Y^]S]WO^\\ZW[\_T^\ OZVZA]^\_X[ZPXV^\_6SW]R\N_GWKZ[\N_KWVXZVV^\N_VXSZ[\N_QHUZ[\N_WKZ[\N_K^XUB7I_CMQYZHU^YXL^_KWVW[YXZ]^_SW]Y^_\U]_VMW]ZLZ[^_9 [QN_QV^KQN_XGXYYUN TQRWUSQ_^Y_Y]X[\OW]PQ_^[_*]X[R^ :I_C^\_S]WTUZY\_RW[R^][Q\_\W[Y_VX_KZX[T^N_V^\_TQRWUS^\N_V^\_EXREQ\N_V^\_S]WTUZY\_QVXGW]Q\N_V^\_S]W@ TUZY\_T^_REX]RUY^]Z^_^Y_V^\_Z[L]QTZ^[Y\_T^\_SVXY\_S]QSX]Q\I_;YQSEX[^_C^_*WVVN_PZ[Z\Y]^_T^_VM5L]ZRUVYU]^N_X_]XSS^VQ_HU^_R^YY^_\ZL[XYU]^ ]^V^KXZY_TMU[_RXEZ^]_T^\_REX]L^\_^[_HUXY]^_SWZ[Y\0_VMW]ZLZ[^N_V^_]^\S^RY_T^\_[W]P^\_^U]WSQ^[[^\_T^_GZ^[@ Y]^_X[ZPXVN_V^_]^\S^RY_T^\ [W]P^\_^U]WSQ^[[^\_^[KZ]W[[^P^[YXV^\_^Y_V^_]^\S^RY_T^\_RW[TZYZW[\_\WRZXV^\_YWUY_XU_VW[L_T^_VX_OZVZA]^I_^X[@)ZRE^V_;^]]^\N_S]Q\ZT^[Y TM[XSW]R_6Z[Y^]S]WO^\\ZW[_SW]RZ[^7N_X_\WUVZL[Q_HUMZV_\MXLZY_XU\\Z_TMU[^_9 LX]X[YZ^_T^_Y]XXGZVZYQ_?_YWU\_V^\_PXZVVW[\_T^_VX_OZVZA]^ :I_C^ TQSVWZ^P^[Y_T^_VX_\ZL[XYU]^_ZX[T^_T^_*]X[R^_TX[\_V^\_]X1W[\_TQGUY^]X_^[_PX]\ <FD.I A5A?6A=-B9<B,855>==>8?B7AB9./@>6:9;:@AB7:B<@9A5A?;B#B@AA;;AB9A=B1@818=>;>8?=B7AB @:!A99A= CX_RWPPZ\\ZW[_T^_V,5L]ZRUVYU]^_TU_/X]V^P^[Y_^U]WSQ^[_X_]^3^YQN_V^_DD OQK]Z^]N_VX_S]WSW\ZYZW[_T^_]ALV^P^[Y_T^_VX_8WPPZ\\ZW[_^U]W@ SQ^[[^_\U]_V^\_\^P^[R^\I_C^\_^U]WTQSUYQ\_^\YZP^[Y_HU^_R^_Y^BY^N_HUZ_]QU[ZY_TWU!^_TZ]^RYZK^\_^BZ\YX[Y^\_^[_U[_\^UV_]ALV^P^[YN_TW[[^ Y]WS_T^_SWUKWZ]\_?_VX_8WPPZ\\ZW[_^Y_[^_VXZ\\^_SX\_\UOOZ\XPP^[Y_T^_PX]L^_T^_PX[UK]^_XUB_YXY\_P^PG]^\I_^_SVU\N_V^\_SX]V^P^[@ YXZ]^\_RW[\ZTA]^[Y_HU^_R^\_S]WSW\ZYZW[\_X]]ZK^[Y_Y]WS_YX]TZK^P^[Y_[^_V^U]_VXZ\\X[Y_HU^_S^U_T^_Y^PS\_SWU]_TZ\RUY^]_TU_Y^BY^_TMZRZ_XUB QV^RYZW[\_^U]WSQ^[[^\_TU_PWZ\_T^_PXZI_8^YY^_TQRZ\ZW[_TWZY_^[RW]^_ Y]^_RW[OZ]PQ^_^[_\QX[R^_SVQ[ZA]^_SX]_V^_/X]V^P^[Y_^U]WSQ^[I_;Z Y^V_^\Y_V^_RX\N_ZV_\^]X_XVW]\_T^PX[TQ_?_VX_8WPPZ\\ZW[_^U]WSQ^[[^_T^_]^YZ]^]_\X_S]WSW\ZYZW[_^Y_TM^[_\WUP^YY]^_U[^_[WUK^VV^I_)XZ\ ]UB^VV^\_[^_\^]X_SX\_WGVZLQ^_T^_V^_OXZ]^_^Y_SWU]]X_XYY^[T]^_T^_KWZ]_\ZN_T^_\W[_R%YQN_V^_8W[\^ZV_XTWSY^_R^\_S]WSW\ZYZW[\I Chaque matin, toute l’actualité agricole en exclusivité. AGRA1404-10A ,8?;@9A=B03;3@>?<>@A= -B;31)<?ABAB"899B@A9(0AB9A=B* >?A!<6;>;:7A= +B7AB9<B,8:@B7A=B,851;A= 9 ^_YZ^[\_?_KWU\_XV^]Y^]_\U]_HU^VHU^\_Z[^BXRYZYUT^\_HUZ_\UG\Z\Y^[Y_TX[\_V^_TWRUP^[YI_6 7I_C^_RX]XRYA]^_SUGVZR_T^_R^_TWRUP^[Y_P^ SX]XY_3U\YZOZ^]_V^U]_RW]]^RYZW[ :N_X_XT]^\\Q_;YQSEX[^_C^_*WVV_?_VX_8WU]_T^\_8WPSY^\_HUZ_X_SUGVZQN_V^_DD OQK]Z^]N_U[_]XSSW]Y_\U]_9 CX_\QRU@ ]ZYQ_\X[ZYXZ]^_T^_VMXVZP^[YXYZW[0_VMZ[\UOOZ\X[R^_T^\_RW[Y]%V^\_TU_PZ[Z\YA]^_T^_VMXL]ZRUVYU]^ :I_C^\_SWZ[Y\_RW[Y^\YQ\_SW]Y^[Y_[WYXPP^[Y_\U] V^\_XUYWRW[Y]%V^\N_V^\_RW[Y]%V^\_?_T^\YZ[XYZW[_WU_^[RW]^_V^_[WPG]^_T^_RW[Y]%V^\I_;^VW[_V^_]XSSW]YN_9 V^_[WPG]^_T^_RW[Y]%V^\_X_TZPZ[UQ T^_D" #_^[Y]^_<FF_^Y_<FD< :I_/WU]_\X_SX]YN_V^_PZ[Z\Y]^_]XSS^VV^_HU^_9 VX_SWVZYZHU^_T^_]QOW]P^_T^_VM4YXY_RW[TUZY^_SX]_V^_S]QRQT^[Y_LWU@ K^][^P^[Y_6-'//7_^[Y]^_<FF"_^Y_<FD<_X_]QTUZY_T^_OXW[_T]X\YZHU^_6<F_SW\Y^\_\USS]ZPQ\7_^Y_\WUK^[Y_Z[XSS]WS]ZQ^_V^\_^OO^RYZO\N_O]XLZVZ@ \X[Y_V^_PWTAV^_\X[ZYXZ]^_O]X[XZ\ :I_C^_PZ[Z\YA]^_T^_VM5L]ZRUVYU]^_RW[RVUY_TX[\_U[_RWPPU[ZHUQ_TU_DD OQK]Z^]0_9 V^\_PZ[Z\Y]^\_\^_\W[Y XYYXREQ\_^[_S]ZW]ZYQ_?_\YWSS^]_VMEQPW]]XLZ^_T^\_^OO^RYZO\I_8^_]XSSW]Y_[^_\XU]XZY_WRRUVY^]_VM^BR^VV^[R^_TU_\1\YAP^_T^_\QRU]ZYQ_\X[ZYXZ]^ O]X[XZ\N_SX]PZ_V^\_SVU\_^BZL^X[Y\_^Y_S^]OW]PX[Y_XU_PW[T^ :I Abonnez-vous par internet : www.agrapresse.fr/abonnement.html Reproduction interdite n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 - aGra alimentation - 35 Agra Valor, l’essentiel des nouvelles valorisations de l’agriculture avec 3 grandes rubriques : Agriculture, Forêt et Développement durable Non à l’écotaxe • La biomasse - biocarburants • L’environnement • Les biotechnologies LOI D’AVENIR C. Gloria/Réussir Au parlement de jouer 11 n°/an N° 223 - DÉCEMBRE 2013 - 35,74 € Agra Valor, le mensuel des valorisations industrielles de l’agriculture. BULLETIN D’ABONNEMENT ✂ OUI, je m’abonne pour 1 an (11 n°) à Agra Valor et je choisis une offre ci-dessous : OFFRE PAPIER FRANCE MÉTROPOLITAINE 314,47 € TTC (308 €HT) DOM-TOM 331,44 €TTC (328 €HT) AUTRES PAYS 328 €TTC OFFRE NUMÉRIQUE (par email : version monoposte non transférable) 294 €TTC (245 €HT) DOM-TOM 265,83 €TTC (245 €HT) MES COORDONNÉES 245 €TTC RÉGLEMENT Je règle par : Chèque à l’ordre d’AGRA Nom Prénom Société Adresse Code postal AUTRES PAYS Ville Virement (voir ci-dessous) Domiciliation bancaire CCM-CADP-CAEN BIC CMCIFR2A IBAN FR76 1027 8021 0100 0204 1580 318 Je souhaite recevoir une facture. Pays Tél. Port Date et signature obligatoires : E-mail (obligatoire pour la version numérique) SIRET Code APE N° TVA intra A retourner à : AGRA Valor - Service abonnements - 2 avenue du pays de Caen - Colombelles - 14902 CAEN CEDEX 9 Tél. +33 (0)2 31 35 77 02 - Fax +33 (0)2 31 35 77 18 - [email protected] TVA à 2,1% (édition papier) et 20% (édition numérique) pour la France métropolitaine et 1,05% (édition papier) et 8,5% (édition numérique) pour les DOM TOM. Version numérique monoposte non transférable. *VUMVYTtTLU[nSHSVP0UMVYTH[PX\LL[3PILY[tZKL]V\ZKPZWVZLaK»\UKYVP[K»HJJuZL[KLYLJ[PÄJH[PVUH\_PUMVYTH[PVUZ]V\ZJVUJLYUHU[H\WYuZKLUV[YLZLY]PJLHIVUULTLU[Z Découvrez nos autres publications sur http://boutique.reussir.fr AGRA1404-17 - Offre valable jusqu’au 15/12/2014 FRANCE MÉTROPOLITAINE ENTREPRISES Commerce > France DISTRIBUTION/STRATÉGIE > Marks & Spencer, qui a choisi l’international et l’alimentaire parmi ses leviers stratégiques, se développe rapidement à Paris, afin d’en faire son deuxième marché alimentaire après le Royaume-Uni. Un vingtaine de points de vente dédiés sont prévus pour 2016. Marks & Spencer tisse sa toile dans Paris P AS moins de quatre Marks & Spencer Food ont ouvert cet été dans Paris (la Défense, Saint Michel, avenue du Général Leclerc et rue de la Pépinière) et deux nouveaux points de vente (Chaussée d’Antin et rue Duban) doivent suivre rapidement. Revenu en France en 2011, dix ans après avoir quitté le pays avec fracas, le distributeur britannique a annoncé au printemps vouloir faire de Paris son deuxième marché alimentaire après le Royaume-Uni. Quatre magasins offrant toute la gamme de produits (alimentaires et non alimentaires) ont déjà ouvert, et une vingtaine de Marks & Spencer Food sont prévus dans la capitale d’ici à 2016 (dont dix en partenariat avec Relay dans des gares et aéroports). L’ALIMENTAIRE, UN LEVIER DE CROISSANCE Contrairement à d’autres pays plus éloignés du Royaume-Uni, les magasins français sont approvisionnés par la supply chain britannique. Les clients peuvent y trouver plus de 2 500 références (toutes à marque Marks & Spencer), des plats préparés et sandwiches (ultrafrais) aux produits d’épicerie comme les biscuits ou les céréales en passant par les spiritueux. Le format WesternEuropepotential de Marks & Spencer Food, largement développé au Royaume-Uni (environ 450 Marks & Spencer Bricks&Clicks Simply Food et 150 ouverW b it Websiteonly l tures prévues sur trois ans), Flagshipstores était jusqu’ici peu présent opened&committed à l’international (dix points Flagshipstore de vente seulement), et doit potential ` être développé dans d’auFranchiseFood tres pays. 250 ouvertures stores sont prévues dans le FranchiseFood monde dans les trois prostorepotential chaines années (tous types de formats confondus). L’alimentaire fait partie By2016/17:Salesofc.£250m(excludingItaly&Spain) des leviers importants de Reproduction interdite n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 - AGRA alimentation - 37 ENTREPRISES Commerce > Monde cette stratégie de conquête. Marks & Spencer, qui compte près de 800 magasins au Royaume-Uni et 450 à l’international, a dégagé 10,3 milliards de livres sterling (13 milliards d’euros) de chiffre d’affaires en 2013/2014, dont 2,1 milliards à l’international (2,6 milliards d’euros). Au Royaume-Uni, l’alimentaire pèse 55 % des ventes. MD SUSHI/RESTAURATION Sushi Gourmet, un challenger ambitieux Fondé en 2012, Sushi Gourmet affiche un ambitieux plan de développement d’ici à fin 2015. La société qui compte 55 bars à sushis installés dans quatre grandes enseignes (Auchan, Leclerc, Casino et Delhaize en Belgique et au Luxembourg) suit un rythme de 3 ouvertures en moyenne par mois en France. Hors des frontières, Belgique, Luxembourg, mais aussi Italie, les ouvertures se poursuivent plutôt à raison de 2 ouvertures par mois. « Sushi Gourmet n’a pas vocation à être présent partout, mais vise pour atteindre une taille critique en France, un corner au moins dans les 100 plus gros hypermarchés », souligne Jacques Attal, l’un des cofondateurs de Sushi Gourmet, qui se positionne comme le challenger de ce marché, derrière le numéro un français Sushi Daily. Le principe du bar à sushis en grande distribution existait depuis une quinzaine d’années aux Etats-Unis avant de débarquer en France. « Nous sommes arrivés à un moment où la grande distribution avait besoin de se réinventer pour fidéliser ses clients, avec un concept qui a permis de démocratiser la consommation des sushis », explique Jacques Attal Les corners, ou bar à sushis, installés dans les hypermarchés fonctionnent sur le principe d’une concession, c’est-à-dire qu’une partie du chiffre d’affaires est reversé au distributeur. Jacques Attal estime ses frais de structures inférieurs de 15 à 20 % à ceux d’un restaurant de sushi classique et une intégration bien plus rapide que dans le cas d’une franchise. « 100 % des stands nous appartiennent et nous maîtrisons toute la chaîne de production », souligne encore Jacques Attal. Chez Sushi Gourmet, le corner moyen occupe 5 à 6 salariés à plein temps, qui travaillent les produits frais à emporter directement devant les clients. Le chiffre d’affaires annuel moyen d’un corner est de 700 000 euros. L’entreprise qui compte 400 salariés en Europe, tous formés en interne dans sa « Sushi Gourmet Academy », fait partie de ces sociétés qui recrutent. PDf 38 - AGRA alimentation - n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 Reproduction interdite ENTREPRISES Commerce > Europe DISTRIBUTION/CLASSEMENT Carrefour conforte sa place devant Leclerc Carrefour a conforté sa place du numéro un de la grande distribution française en termes de parts de marché sur la période du 11 août au 7 septembre, devant son rival Leclerc, selon le baromètre mensuel Kantar WorldPanel. Sur cette période, Carrefour, qui a profité d'une progression significative de son enseigne de supermarchés Carrefour Market, voit sa part de marché (PDM) progresser de 0,2 point à 20,4 %. Il devance de justesse le groupement de Michel-Edouard Leclerc, stable à 20,2 % de PDM, « seulement pénalisé par la baisse du montant des paniers » de ses clients, explique Kantar Worldpanel. Le groupe Intermarché est celui qui progresse le plus (+0,4 %) sur la période avec une PDM de 14,6 %. Parmi les autres groupes de taille intermédiaire, Casino et Auchan affichent une stabilité avec respectivement 11,4 et 11,2 % de PDM. Le circuit internet a atteint une part de marché de 4,1 %, en hausse de 0,4 point. EN BREF DISTRIBUTION Intermarché fait alliance avec la Fnac la Fnac a annoncé lundi l'ouverture de sept magasins en France et à l'étranger d'ici à la fin de l'année, dont deux corre s p o n d e n t à l a t ra n s fo r m a t i o n d'espaces « Culture et loisirs » de l'enseigne intermarché. la Fnac a engagé des discussions avec intermarché pour transformer d'autres espaces « Cultures et loisirs» du groupe de distribution, actuellement au nombre de 15 en France. Un chiffre qui fait pale figure face aux plus de 200 espaces culturels de leclerc. DISTRIBUTION/RÉSULTAT > Le géant britannique Tesco a reconnu le 22 septembre une erreur équivalente à plus de 300 millions d'euros dans ses comptes et suspendu quatre hauts dirigeants, trois semaines après l'arrivée d'un nouveau directeur général chargé de relancer la chaîne de supermarchés en difficulté. Tesco reconnaît une erreur de 300 millions d’euros dans ses comptes J USTE avant la publication de ses résultats semestriels prévue le 1er octobre, « Tesco a découvert que ses profits attendus pour le semestre (mars à août) avaient été surestimés, à cause de revenus considérés comme plus élevés et du report de coûts », a expliqué le groupe dans un communiqué le 22 septembre. L'entreprise a estimé à 250 millions de livres (317 millions d'euros) la somme de Reproduction interdite n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 - AGRA alimentation - 39 ENTREPRISES Commerce > Europe profits indûment attendue, publiant ainsi son troisième avertissement sur résultat en à peine deux mois. Le numéro trois mondial de la distribution, derrière l'américain Wal-Mart et le français Carrefour, prévoyait jusque-là que son bénéfice semestriel atteindrait quelque 1,1 milliard de livres (1,4 milliard d'euros). La découverte de cette erreur comptable l'a poussé lundi à reporter la publication de ses résultats semestriels au 23 octobre. Le conseil d'administration de Tesco a chargé le cabinet Deloitte de passer en revue ses comptes de façon à déterminer s'il y a eu des irrégularités. Quatre « hauts dirigeants » de l'entreprise ont d'ores et déjà été mis à pied, le temps que cette enquête soit bouclée, a précisé un porte-parole de Tesco à l'AFP. SUCCESSION D’AVERTISSEMENTS SUR RÉSULTATS Ancien responsable du géant anglo-néerlandais Unilever, David Lewis a pris ses fonctions le 1er septembre, pour remplacer à la tête du groupe Philip Clarke, un ancien de la maison Tesco poussé à la démission à cause des mauvais résultats de la chaîne. Alan Stewart, nouveau directeur financier venu de chez Marks & Spencer, a lui aussi pris ses fonctions plus tôt que prévu, le 25 septembre. Le géant britannique souffre particulièrement à domicile, où il subit la concurrence féroce des enseignes allemandes de maxidiscompte, Aldi et Lidl, vers lesquelles se tournent de plus en plus les consommateurs au Royaume-Uni. Pour rebondir, Tesco avait misé ces derniers mois sur la croissance en Chine et en Inde, où il s'est allié respectivement à CRE et Tata, avant de reconnaître fin juillet que le marché était globalement encore « moins porteur » qu'estimé auparavant. Il avait alors prévenu que ses résultats semestriels seraient « inférieurs aux attentes », avant de sabrer fin août de 75% son dividende pour cette période. Tesco avait dans la foulée prévu que son bénéfice d'exploitation annuel fondrait à quelque 2,4-2,5 milliards de livres (3-3,15 milliards d'euros) pour l'ensemble de l'année, soit une baisse d'un quart sur un an. PERTE DE CONFIANCE DES INVESTISSEURS « Les mauvaises nouvelles empirent. Non seulement les prévisions sont moins bonnes mais la direction est perçue comme incompétente dans sa manière de publier ses comptes », a réagi lundi David White, courtier chez Spreadex. « Le groupe a surestimé ses profits de l'équivalent de 10% de leur montant annuel, ce qui crée des inquiétudes considérables quant à la validité de l'ensemble de ses comptes », a relevé Rebecca O'Keeffe, d'Interactive Investor. Le nouveau plongeon subi le 22 septembre par l'action Tesco (- 11,59 %) a porté son effondrement à 37% depuis le début de l'année. L’action continuait de chuter le 23 septembre. AFP 40 - AGRA alimentation - n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 Reproduction interdite ENTREPRISES Commerce > Europe EN BREF DANEMARK Metro envisage d’abandonner ses activités de gros dans le pays le géant allemand de la distribution metro a annoncé dans un communiqué le 18 septembre qu'il étudiait la possibilité de mettre un terme aux activités de ses hypermarchés de Cash & Carry au Danemark, en raison des faibles perspectives sur ce marché. le groupe est en discussion avec les représentants du personnel et prévoit de prendre une décision au cours des prochaines Reproduction interdite semaines. « alors que nous assistons à une accélération de la dynamique de croissance dans notre division Cash & Carry, ça n'a malheureusement pas été le cas au Danemark », a souligné olaf Koch, le patron du groupe. Dans ce pays, où metro compte cinq hypermarchés de gros et emploie quelque 700 salariés, le groupe accumule les pertes depuis plusieurs années, précise-t-il. le groupe a réalisé pour près de 66 mrd€ de ventes au cours de l'exercice 2012/13 (pro forma). metro exploite environ 2 200 magasins dans 31 pays et compte un effectif d'environ 250 000 employés. n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 - AGRA alimentation - 41 PRODUITS - MARCHÉS SANTÉ/EDULCORANTS Les édulcorants augmenteraient le risque de diabète Selon une étude de l'Institut Weizmann en Israël, publiée le 17 septembre dans la revue scientifique britannique Nature, les édulcorants artificiels, largement prônés ces dernières années comme des outils de prévention de l'obésité et du diabète, pourraient en réalité entraîner des changements métaboliques et contribuer à aggraver les risques de diabète. Utilisés dans de nombreux aliments ou boissons, comme les sodas light, les céréales et les desserts, les édulcorants artificiels (ou édulcorants intenses) sont des substances qui possèdent un pouvoir sucrant très élevé mais n'apportent pas de calories. En étudiant l'impact des édulcorants artificiels sur des souris de laboratoire et sur un petit groupe de sept personnes, des chercheurs ont découvert qu'ils perturbaient la composition et la fonction de la flore intestinale. « Les édulcorants artificiels ont été introduits très largement dans notre alimentation avec l'idée de réduire les apports caloriques et de normaliser les niveaux de glucose sanguin sans remettre en cause notre appétence pour le sucré », rappellent les chercheurs dans Nature. Mais, ajoutent-ils, « nos travaux suggèrent que les édulcorants artificiels pourraient avoir directement contribué à renforcer l'épidémie qu'ils étaient censés combattre ». Selon le Dr Eran Elinav de l'Institut Weizmann, certaines bactéries pourraient interagir avec les composés chimiques des édulcorants – qui ne sont pas absorbés par l'intestin – en secrétant des réactions inflammatoires exacerbant les troubles métaboliques tels que l'intolérance au glucose ou le diabète. Ces résultats « invitent à un réexamen de la consommation massive et non contrôlée de ces substances aujourd'hui », estime-t-il. Les chercheurs restent toutefois très prudents, soulignant que leurs recherches doivent être reproduites à plus grande échelle sur l'homme. D'autres études sur les édulcorants avaient jusqu'à présent abouti à des résultats contradictoires en ce qui concerne PDf avec AFP l'impact sur la perte de poids ou sur la tolérance au glucose. 42 - AGRA ALIMENTATION - n°2303 - jeudi 25 septembre 2014 Reproduction interdite AGENDA alimentation Hebdomadaire édité par AGRA, SAS au capital de 330 846 euros RCS Caen 538 582 636 Code APE 6391Z 2, av. du Pays de Caen Colombelles 14902 Caen Cedex 9 Tél. : 02 31 35 77 00 Bureaux parisiens : 4-14 rue Ferrus 75014 Paris Tél. 01 42 74 28 00 Fax 01 42 74 29 35 RÉDACTION Rédacteur en chef : Perrine Delfortrie Rédacteurs Marine Digabel, Aziz Ben Marzouq Secrétaire de rédaction : Matthieu Brocart Éditrice commerciale: Axelle Chrismann 01 42 74 29 07 SERVICES Fax 01 42 74 29 35 SEPTEMBRE 24 & 25 Rapid resto Salon de la restauration nomade et du snacking, à Paris. Rens. : www.salonrapidresto.com Rens. : www.powtech.de 19 – 23 OCTOBRE SIAL, Salon n°1 Mondial de l'Alimentation - Villepinte 12 & 13 29, 30, 31 Restonouvo Salon des restaurations d’aujourd’hui, à Avignon Rens. : restonouvo.com 29 au 2 novembre 15 25 au 27 Colloque international sur l’eau et l’énergie, à Lyon www.preserving-the-flow.com agenda Salon Expo Halal International à Casablanca 30 au 2 octobre Powtech 2014 Salon européen dédié au process des poudres, granules et solides en vrac, à Nüremberg Formation Réglementation - Etiquetage des produits à base de viande et code des usages. IFIP , à Maisons-Alfort Rens. : www.ifip.asso.fr 13 au 19 Semaine du goût www.legout.com Salon du chocolat, à Paris NOVEMBRE 11 au 13 Brau Beviale 2014 Salon sur la filière brassicole. Exhibition Centre Nuremberg www.brau-beviale.de Mars Directeur de la publication : Marc Jourdan Principaux actionnaires : Réussir SA & Agra Investissement Secrétariat général : Christine Gros (01 42 74 28 16) Diffusion - abonnements : Tél. : 02 31 35 77 02 Fax : 01 42 74 28 10 Commission paritaire 0517 T 86556 Dépôt légal à parution Imprimé par DUPLI-PRINT, 2 rue Descartes ZI Sezac, 95330 Domont Abonnement : 1 an : 1 347,72 € Prix au numéro : 37,44 € Autres pays : nous consulter A Agrial 24, 30 Agroindustrias Unidos de Mexico 34 Ardent Mills 34 Ardian 23 Arla 32 Auchan 38 B Bakkavor BC Bio BC Partners 24 22 23 C Campofrio 31 Carrefour 39, 40 Casino 38 CDR 23 Cinven 23 Comptoir de Belle Ile en Mer 30 ConAgra 34 Coralis 24 Créaline 30 Crédit Agricole 24 D Eurial 24 F Falières nutrition Fleury Michon Fnac 30 31 39 G Générale des Gourmets Granjas Carrol I Intermarché 30 34 J K Kambly 37 33 23 41 31 L T Nestlé Afrique du Sud Nestlé Mexique Tereos Tesco Tilly-Sabco Triskalia 33 34 U Ozia 26 PAI Perutnina Ptuj Procter & Gamble 23 32 O P 23 32 Sofiprotéol Spectrum Brands Strauss Sushi Gourmet 34 23 N 39 Jacobs Douwe Egberts JBS SA Marks & Spencer Mars Méo Metro Mitsubishi Corporation Mondelez R Ralcorp 33 34 UCC Unigrains Unilever La Trinitaine 30 Lavazza 23 LDC 32 Leclerc 38, 39 Loacker 31 Lucien Georgelin 26 M Maïsadour 24 S Sara Lee Scandi Standard Segafredo Sénagral Siclaé Sigma Smithfield 24 32 23 24 24 31 34 30 33 23 38 25 39 27 29 23 24 40 V Vigor Alimentos SA Vivescia W Wal-Mart Walmart Wasserstein & Co WH Food Group WhiteWaveFoods INDEX Delhaize 38 Douwe Egberts Master Blenders 23 Reproduction interdite E Ž Žito jeudi 25 septembre 2014 - n°2303 - AGRA ALIMENTATION - 32 24 40 33 34 31 33 31 43 Projet1:Mise en page 1 24/09/14 14:48 Page 1