Camus Cours STMG - LYCEE ET CFA JEANNE D`ARC

Transcription

Camus Cours STMG - LYCEE ET CFA JEANNE D`ARC
Séance 2 Camus : L’étranger, « le meurtre de l’Arabe »
Objectifs : Découvrir un personnage de meurtrier et analyser une scène de meurtre.
Support : L’Etranger de Camus « Il était seul {…} je n’avais pas cesser de regarder l’Arabe »
Introduction :
Camus est né en Algérie en 1913. Milieu modeste, orphelin de père. Connaît la pauvreté et la
maladie (tuberculose), et la guerre de 1939 (il y prend part en tant que journaliste). Philosophie de
l’absurde définie dans un essai Le mythe de Sisyphe (1942).
Meursault, narrateur personnage, raconte son histoire. Situation de l’extrait , Meursault, retourne sur
une plage après une altercation opposant son ami Raymond à deux arabes. La narrateur a en poche
le revolver de son ami : il l’avait forcé à le lui remettre pour éviter tout débordement. Il rencontre
par hasard l’un des deux arabes.
Que se passe-t-il ?
Meurtre / s’acharne dessus / légitime défense / ambiance tendue et chaude / scène de western /
Qui raconte ?
Le narrateur raconte, Meursault , focalisation interne.
1) Comment le décor est-il décrit ?
2) Le personnage de Meursault est-il conscient de son acte ?
3) Comment peut-on expliquer son attitude ?
1) Le décor :
Chaleur : La chaleur est omni-présente. Elle provoque de la sueur qui trouble la vue du
personnage. Elle le handicape. Mais elle provoque également des brûlure sur le personnage =>
victime de la chaleur qui le pousse à avancer vers l’Arabe « A cause de cette brûlure ... » (l.21)
Lumière Elle est très présente et éblouit le personnage, trouble sa vision. Ses yeux sont soumis aux
incertitudes et à l’aveuglement. La luminosité ici, au lieu de rendre les choses plus claires est source
de confusion. Cela conduit à la métamorphose du « couteau » en « glaive ». =>Soleil : la répétition
est une sorte de mise en accusation du soleil.
Plage: bruit des vagues, même sable, océan, petit vapeur, jeter l’ancre, ombre du rocher, le
• temps s’est vibrante de soleil
• => Il semble que le temps soit suspendu, immobilisé. Le décor est immobile et pourtant en
mouvement
=> Le décor dans son ensemble est hostile. Le personnage en est victime. De nombreuses
métaphores ou comparaisons personnifient le décor.
2. La prise de conscience du personnage ?
– le décor semble prendre possession de Meursault : Meursault n’apparait pas comme
coupable.
– Brièveté de l’action
– Légitime défense réduite à néant. « Alors » : l’emploi de cet adverbe souligne que
l’acharnement est une conséquence du meurtre. Il ne prend pas conscience de l’horreur de
son acte, au contraire, cela semble susciter sa curiosité : « Les balles s’enfonçaient sans qu’il
y parut ». Le personnage n’a aucun remord, ni culpabilité, aucune expression de ces
sentiments.
– La sincérité du personnage ne fait pas de doute.
– => Le personnage est coupable puisqu’il a tiré, mais ne semble pas responsable.
3)
–
–
–
Comment expliquer son attitude ?
Personnage victime de la fatalité, présence d’une force transcendante qui pèse sur lui.
Lexique « glaive » « lame étincelante » .. . « personnification des éléments »
Apocalypse, vocabulaire et expressions qui évoquent la fin du monde.
Conclusion :
Cet extrait autour du thème du meurtre pose le problème de la responsabilité. Le personnage de
meurtrier, Meursault, apparaît comme un personnage étranger à ses actes (= titre). Sa responsabilité
est ambigüe. Sa sincérité et sa simplicité déroutante mettent en cause l’absurdité de la vie en
montrant des actes et un monde dépourvus de sens.