Dans Paris - Les Grignoux
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Dans Paris - Les Grignoux
BELGIQUE-BELGÏE P.P. 4000 LIÈGE X 9/32 Franz… bureau de dépôt liège x journal périodique les inédits des d u c i n é m a · pa r a î t cinémas LE PARC et CHURCHILL toutes les 6 semaines s auf aoû t · c e n t r e du 20 octobre au 23 novembre 2006 n° 160 www.grignoux.be culturel les grignoux asbl · 9 rue sœurs de hasque 40 0 0 l ièg e PRIX DE LA MISE EN SCÈNE CANNES 2006 un film de Woody Allen Dans Paris un film de Christophe Honoré BABEL un film d’ Alejandro Gonzáles IÑÁRRITU 2 20 octobre › 23 novembre 2006 › inédit 160 › éditorial © Alain Janssens D epuis la reprise de septembre, on saluera la belle santé du cinéma français. On a retrouvé un Gérard Depardieu en état de grâce dans le film de Xavier Giannoli (Quand j’étais chanteur) où il interprète avec talent et humilité un chanteur de bal populaire. On s’est subtilement dilaté la rate avec Changement d’adresse d’Emmanuel Mouret, une comédie atypique où le burlesque des situations, la touche décalée des personnages, les saillies comiques des répliques sont écrites avec une précision diabolique. On a vécu une rentrée universitaire particulièrement fiévreuse avec Les amitiés maléfiques d’Emmanuel Bourdieu. On a également apprécié la fantaisie débridée de Michel Gondry (La science des rêves) qui nous invite à prendre nos rêves pour la réalité. En attendant Cœurs, le nouveau film d’Alain Resnais (Lion d’argent à Venise 2006), on pourra encore découvrir d’autres bonnes surprises du cinéma hexagonal. Un de nos acteurs fétiches (Jean-Pierre Darroussin) qui squatte depuis belle lurette nos écrans avec les films de Robert Guédiguian, d’Agnès Jaoui… s’est lancé dans sa première réalisation. En adaptant le roman d’Emmanuel Bove, Le pressentiment, il a signé une tragi-comédie aux étonnantes résonances sociales. Avec un humour pince-sans-rire, il évoque le parcours d’un avocat de la haute bourgeoisie qui quitte famille et statut privilégié pour s’immerger dans un quartier populaire de Paris. Avec Dans Paris, Christophe Honoré (Ma mère) signe sans doute son œuvre la plus accessible et nous régale d’une comédie contemporaine qui renoue avec la fraîcheur, la verve, l’état d’esprit de la Nouvelle Vague (Eustache et les premiers Truffaut). Le troisième film de Philippe Lioret, Je vais bien, ne t’en fais pas, est la preuve éclatante que la forme classique d’une œuvre (intrigue bien charpentée, tension dramatique soutenue, direction d’acteurs soignée) ne débouche pas forcément vers l’académisme, l’insignifiance poussiéreuse. En abordant avec brio un genre cinématographique particulièrement délicat à traiter, le drame familial, le cinéaste français nous entraîne dans un torrent d’émotions qui ne vous laissera pas indifférents. Aujourd’hui, le cinéma français trouve également son éclat dans le film d’animation. Et le dernier film de Michel Ocelot (le père de Kirikou), Azur et Asmar, est une pure merveille : un conte aux saveurs orientales, un appel délicat, coloré et finement ciselé à la tolérance. Ce film pour enfants n’a pas de limite d’âge ; il séduira également les adultes grâce à cette rencontre inouïe entre le pouvoir d’enchantement de la fable et la qualité des couleurs et des dessins. Aussi avons-nous souhaité présenter ce film d’exception à la fois au Parc et au Churchill afin d’élargir l’offre de séances disponibles au public familial. Dans le même ordre d’idée, on vous rappelle que des séances matinales à prix réduit sont proposées au Churchill vers 10 h pendant le congé de la Toussaint. Bien entendu, cette déferlante du cinéma français ne doit pas vous empêcher d’aller retrouver Woody Allen dans son nouveau périple londonien avec Scarlett Johansson (Scoop) et de vous intéresser à l’histoire récente de l’Angleterre où la mort d’une princesse est vécue comme un tremblement de terre (The Queen de Stephen Frears). Avec la projection du film de Joachim Lafosse, Ça rend heureux, nous avons l’intention d’initier au Churchill un cycle consacré au jeune cinéma belge. Avec cette œuvre dont le titre est déjà tout un programme existentiel, notre compatriote s’interroge sans narcissisme ni apitoiement sur les conditions de la création cinématographique en Belgique ; c’est sans conteste le film idéal pour amorcer une série de rencontres avec de jeunes auteurs que leur rage vitale pousse à exercer leur métier et filmer à tout prix. Cette programmation de novembre n’a pas oublié le reste de la planète : nous vous recommandons chaleureusement la soirée kirghize du 24 octobre (concert + film, voir page 12), la Marche des femmes qui vous conduira le 11 novembre aux abords d’un stade de football en Iran (Hors jeu de Jafar Panahi, page 7) et le nouveau film du Mexicain Alejandro González Iñárritu, Babel, qui tisse d’étourdissantes liaisons entre des contrées aussi éloignées que Tokyo, le désert marocain, la frontière mexicaine… On saluera également le combat pour la protection de la forêt amazonienne. Un représentant de la communauté indienne de Sarayaku présentera au Parc un film amazonien et rencontrera le public après la projection (page 6). On vous quitte en vous signalant la publication du livre A l’école du cinéma (Exploiter le film de fiction dans l’enseignement secondaire), un ouvrage pédagogique édité par De Boeck et signé par nos collègues Michel Condé, Vinciane Fonck et Anne Vervier. Cette réflexion pédagogique s’appuie sur un travail de terrain qui existe depuis plus de vingt ans (Écran large sur tableau noir). Le livre s’adresse à tous les enseignants du secondaire mais aussi à tous ceux qui considèrent le cinéma comme un art de vivre, un art vivant qui interroge le monde et nous invite au rêve et à la réflexion. NB : En photographiant le chantier des futures salles du cinéma Sauvenière, Alain Janssen ne se contient plus : il s’est lancé dans un réel travail de mise en scène… (voir ci-dessus) « Il y a parfois de ces mises en scène… » NOS ÉVÉNEMENTS CONGÉ DE TOUSSAINT Mardi 24 octobre à 20 h 30 au PARC > p. 12 Séances pour enfants à 10 h au Churchill SOIRÉE KIRGHIZE (concert + film) Azur et Asmar Jeudi 26 octobre à 20 h au CHURCHILL > p. 7 Franz et le chef d’orchestre BEST OF ANIMA 2006 Le poulain Nos voisins, les hommes Vendredi 27 octobre à 20 h 15 au Churchill > p. 11 Monster House AVANT-PREMIÈRE de Ça rend heureux + rencontre Tarif réduit : 3,70 ¤ (heure de la séance = début du film) Samedi 28 octobre à 20 h au CAFÉ DU PARC > p. 15 FABIEN DEGRYSE TRIO en concert Samedi 28 octobre à 18 h au PARC > p. 7 CAMÉRA-ETC Lundi 6 novembre à 20 h au CHURCHILL > p. 5 LES CLASSIQUES DU CHURCHILL – Bonjour Mardi 7 novembre à 20 h au PARC > p. 6 SOIRÉE AMAZONIE Vendredi 10 novembre à 20 h 30 au CINÉMA LE PARC > p. 12 THOMAS DUTRONC en concert Samedi 11 novembre à 17 h au PARC > p. 7 11 NOVEMBRE : FEMMES EN MARCHE Mardi 14 novembre à 19 h 45 au PARC > p. 6 Sortez-moi de là ! – SOIRÉE UNICEF Mercredi 15 novembre à 20 h au CAFÉ DU PARC > p. 15 DOUG MCLEOD en concert Lundi 20 novembre à 20 h au CHURCHILL > p. 5 LES CLASSIQUES DU CHURCHILL – Les rapaces avec accompagnement musical en direct Mercredi 22 novembre à 20 h 30 au PARC > p. 3 CINÉ-CLUB IMAGO : L’homme de sa vie Vendredi 24 novembre à 20 h au CINÉMA LE PARC > p. 12 EL HADJ N’DIAYE en concert Soutenez nos projets... F réquentez assidûment nos cinémas et nos activités ! Vous pouvez aussi verser une participation financière directe au compte des Grignoux 0682103753-44. Ces fonds sont directement affectés à des projets précis comme actions sur le quartier de Droixhe, Écran large sur tableau noir, etc. Tout don à partir de 30 ¤ peut être déduit de vos revenus imposables. Une attestation fiscale vous sera envoyée en fin d’année. L’INÉDIT, le journal des membres des cinémas Le Parc & Churchill gérés par le centre culturel « Les Grignoux » asbl 9 rue Sœurs de Hasque 4000 Liège · Tél. 04 222 27 78 Fa x 0 4 2 2 2 3 1 7 8 ■ P ro g r a m m a t i o n e t i n f o s : http://www.grignoux.be ■ Programmation quotidienne sur répondeur : 04 343 24 67 · courriel : [email protected] Les inédits du cinéma n° 160 du 20 octobre au 23 novembre 2006 ■ Tirage : 57 000 ex. ■ Equipe de rédaction : Michel Condé Dany Habran · Michaël Ismeni · Jean-Pierre Pécasse · Anne Vervier ■ Illustrateurs : Pierre Kroll · Jean-Claude Salémi ■ Graphisme : Yves Schamp ■ Impression : Masset sa ■ Contact publicité : Les Grignoux · Christine Legros · [email protected] ■ Editeur responsable : J.M. Hermand · 5 rue G. Rem 4000 Liège ■ Cinéma Le Parc 22 rue Carpay Liège/Droixhe ■ Cinéma Churchill · 20 rue du Mouton Blanc Liège ■ Avec l’aide du Ministère de la Communauté française, du Ministère de la Région Wallonne, de la Ville de Liège et le soutien d’Europa Cinemas MEDIA · PROGRAMME OF THE EUROPEAN UNION 20 octobre › 23 novembre 2006 › inédit 160 3 Le pressentiment Jean-Pierre Darroussin, un des comédiens les plus réputés du cinéma français (interprète préféré de Robert Guédiguian et invité de choix dans les comédies d’Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri), signe un premier film en adaptant un roman d’Emmanuel Bove. Un regard lumineux et revigorant sur les stratifications sociales et faux-semblants qui façonnent notre quotidien C L’homme de sa vie Quatre ans après Se souvenir des belles choses, qui avait de fait laissé de bien jolies traces dans les mémoires, voici le deuxième film de Zabou Breitman C Mercredi 23 novembre omme dans Se souvenir…, c’est à 20 h 30 au PARC l’histoire d’un couple dont la vie a priori paisible va être bouleSÉANCE SPÉCIALE versée par l’irruption d’un événement dans le cadre du ciné-club Imago inattendu, imprévisible. Là c’était la maladie incurable, ici c’est l’arrivée d’un homme. Comme chaque été, Frédéric et sa femme Frédérique vont passer les vacances dans leur grande maison perdue dans la campagne magnifique de la Drôme, avec une bonne partie de leur nombreuse et turbulente famille. Un soir, ils invitent à dîner Hugo, leur nouveau voisin, qui affiche avec amusement, sans provocation mais sans fausse pudeur non plus, son homosexualité. La soirée se passe dans la bonne humeur, tout le petit monde va se coucher, sauf Hugo et Frédéric, qui restent seuls à discuter jusqu’à l’aube, de tout et de rien, mais pas mal de l’amour et des sentiments. C’est le début d’une relation qui va jeter le trouble dans leur cœur, et évidemment dans leur entourage. de Zabou Breitman, France, 2006, 1 h 54. Avec Bernard Campan, Charles Berling, Léa Drucker. www.lhommedesavie.com/ PARC harles Benestau (Jean-Pierre Darroussin) rompt avec la grande bourgeoisie à laquelle il appartient. Il quitte femme, famille et amis pour aller vivre solitaire dans un quartier populaire de Paris. Là, sa volonté d’être un autre homme, de s’extraire de l’histoire, de s’effacer pour devenir celui qu’il rêve d’être se heurte à de nouvelles intrigues… Jean-Pierre Darroussin a suffisamment de clairvoyance pour nous montrer avec un zeste de jubilation qu’on ne se débarrasse pas aisément de ses origines sociales. L’éducation, les us et coutumes s’inscrivent dans le corps, dans les moindres gestes d’un individu. Sobriété du costume brun, chemise blanche sans cravate, barbe négligée et coup de pédale appliqué, l’avocat Charles Benestau déboule comme un extra-terrestre dans la cour intérieure d’un quartier populaire parisien. Et les commères et concierge de se méfier de ce janséniste qui a renoncé à ses privilèges et transgresse ainsi l’ordre social. Si ce beau monsieur change de bord, c’est sans doute pour mieux dissimuler quelques inquiétantes turpitudes. L’avocat a beau jouer la carte de la bonté, son style détaché est une pure provocation pour une très petite bourgeoisie en permanence sur le qui-vive. Cette toile de fond sociologique tissée par Jean-Pierre Darroussin n’a rien à voir avec les caricatures grossières que nous infligent au quotidien les professionnels de la publicité et de la communication. L’acteur français met en scène une communauté en mouvement, un petit monde qui n’échappe pas aux malentendus, maladresses et choc des cultures. Mais le cours de la vie, avec sa fluidité et ses imprévus, pourrait bien déplacer quelques préjugés gros comme des montagnes. Dany Habran, Les Grignoux de Jean-Pierre Darroussin, France, 2006, 1 h 40. Avec Jean-Pierre Darroussin, Valérie Stroh, Amandine Jannin, Anne Canovas, Nathalie Richard, Hippolyte Girardot. PARC/ CHURCHILL On ne sait rien des motivations exactes qui ont conduit ce considérable acteur à franchir le cap de la mise en scène, mais son film, dans lequel il s’attribue l’omniprésent premier rôle, suggère en tout cas l’idée qu’il a voulu se peindre, se filmer, comme personne avant lui ne l’avait fait. C’est donc un Darroussin tout neuf et très surprenant qui occupe l’écran du Pressentiment, où il incarne un grand bourgeois en rupture généralisée. La tenue du film comme son propos stupéfient : légèreté et élégance au service d’une vision profonde des hommes, des femmes et du lien social. Cela pourrait être une fable sur la générosité, mais c’est beaucoup mieux : une leçon amicale sur le sens de la vie qu’il nous reste, à tous et ensemble, à vivre et à mener. (Libération) Imago, le ciné-club du CHEL et d’Alliàge (en collaboration avec le cinéma Le Parc), souhaite offrir au public le plus large un choix d’œuvres traitant de l’homosexualité de manière explicite ou latente. Le CHEL (Jeunes Homos Liégeois) offre un espace de rencontre destiné aux jeunes homosexuel(le)s jusque 30 ans qui désirent vivre sereinement leur orientation et briser leur isolement selon un esprit d’ouverture, de discrétion et de liberté. CHEL – 9 rue Sœurs de Hasque 4000 Liège (SIPS) – Tél. 04 222 33 76 – Fax : 04 223 24 69 - [email protected] – Tous les jeudis, accueil de 17 h 30 à 19 h 30 et activité dès 20 h – www.chel.be Alliàge est une association liégeoise de gays, lesbiennes et sympathisants qui veut offrir un espace d’accueil, de parole et de convivialité, promouvoir et défendre les droits des homosexuel(le)s, offrir différents services (bibliothèque, information…) et organiser des activités culturelles ou récréatives. Alliàge asbl – La maison Arc-en-ciel, 7 rue Hors-Château 4000 Liège – Tél. & fax 04 223 65 89 – Permanence tous les vendredis du mois de 19 à 22 h – Permanence fi lles les troisièmes samedis du mois de 18 h 30 à 21 h – www.alliage.be ATELIER DÉCO NATHALIE ZEIMES • Confection de stores, tentures • Tissus d’ameublement • Garnissage • Lampes • Canapés BRUNO FOGUENNE • Création de mobilier classique et contemporain • Objets déco 1 rue H. Vieuxtemps 4000 Liège / 04 226 29 29 www.atelierdéco.be / SHOW-ROOM OUVERT LES VENDREDIS ET SAMEDIS DE 11 À 18 H Dans Paris Après 17 fois Cécile Cassard et Ma mère, Christophe Honoré revient avec Dans Paris, une comédie contemporaine post-Nouvelle Vague. Le réalisateur y dresse le portrait familial de deux frères et d’un père : le dépressif Paul (Romain Duris), le rafraîchissant Jonathan (Louis Garrel) et le papa poule Guy Marchand, au sommet de sa forme L ’histoire est simple et déconcertante. Paul, le fils aîné, tente d’échapper à une histoire d’amour qui finit mal en se réfugiant chez son père, un papa poule qui se fait un sang d’encre pour son fiston. Paul a aussi un frère, qui lui, pète le feu ! Bondissant d’amourette en amourette, prêt à empoigner ce que la vie met à sa portée, il est prêt à inventer n’importe quoi, n’importe quelle plaisanterie idiote pour que son frère réagisse. Dilettante et agité, il doit tenir de la mère qui déboule, parfaitement séduisante et complètement à côté de ses pompes, pas du tout disposée à se préoccuper du mal de vivre des uns et des autres, vu qu’elle a bien trop à faire avec elle-même. L’histoire est mince et plutôt classique, mais les vieilles recettes peuvent faire des plats succulents. Et ici, Christophe Honoré nous mitonne une gourmandise de première qualité. Honoré a surtout écrit des romans, du théâtre, et son troisième film est tout ce qu’il y a de littéraire avec une verve dont l’aisance nous attrape de front dès la première intervention de Duris, yeux dans les yeux, face à la caméra. Ça a un goût prononcé de Nouvelle Vague, on pense immanquablement à Truffaut, et Eustache n’est pas loin. Mais c’est du 2006 pur jus et c’est dans le bain des préoccupations des trentenaires du moment qu’Honoré barbotte et mène vivement son affaire, avec ce qu’il faut de fantaisie et de rythme. Derrière l’apparente simplicité des liens amoureux, familiaux, fraternels, c’est toute la gamme des sentiments humains qui décline ses nuances en l’espace d’un jour (le temps d’un sprint jusqu’au Bon marché !). On passe du désarroi le plus flippant à la tendresse la plus réconfortante, de l’égoïsme le plus partagé à la révélation que les autres, c’est agaçant, mais que cela peut tenir chaud. (d’après La Gazette Utopia) de Christophe Honoré, France, 2006, 1 h 32. Avec Romain Duris, Louis Garrel, Guy Marchand, Joana Preis, Marie-France Pisier. www.dansparis-lefilm.com/ PARC/CHURCHILL On aime ce film… Sans doute grâce au trio d’acteurs remarquable qui nous rappelle tendrement les personnages de Truffaut. […] Certainement aussi grâce aux dialogues savoureux et cyniques ; aux malicieuses astuces de mise en scène héritées de la Nouvelle Vague et assumées comme telles ; enfin à la musique enchanteresse de Kim Wilde, à l’origine de la meilleure scène du film… Pourtant difficile d’accès, Dans Paris nous captive et impose son style audacieux et contemporain. Une expérience cinématographique inoubliable, presque culte… (Julia Girot, commeaucinema.com) 4 20 octobre › 23 novembre 2006 › inédit 160 Le vent se lève The Wind that Shakes the Barley ◗ Irlande, 1920. De s p a y s a n s s’unissent pour former une armée de volontaires contre les redoutables Black and Tans, troupes anglaises envoyées pour mater les velléités d’indépendance. Par sens du devoir et amour de son pays, Damien abandonne sa jeune carrière de médecin et rejoint son frère Teddy dans le combat pour la liberté. Ce que raconte superbement Ken Loach, c’est comment ces hommes, exaltés ou modérés, froussards ou téméraires, que ce soient des intellectuels ou des fermiers, se rebellent contre un pouvoir liberticide en dépit de leurs différences, par instinct de survie, unis dans ce qui devient une lutte de classes, une guerre du travail, un sursaut contre la famine et pour la dignité. Le vent se lève n’est pas un film de guerre, mais un film sur les déchirements d’un peuple. Les coups de feu n’y occultent pas les débats. (JeanLuc Douin, Le Monde) de Ken Loach, Grande-Bretagne/Irlande, 2006, 2 h 04, VO. Avec Cillian Murphy, Padraic Delaney, Liam Cunningham. PARC/CHURCHILL Changement d’adresse La tourneuse de pages ◗ Fille de bouchers, Mélanie, âgée d’une dizaine d’années, tente le concours d’entrée au conservatoire comme pianiste, mais échoue, fortement perturbée par l’attitude désinvolte de la présidente du jury, une pianiste reconnue. Profondément déçue, elle abandonne le piano. Une dizaine d’années plus tard, Mélanie entre comme stagiaire dans un cabinet d’avocats dont le PDG, M. Fouchécourt, est le mari de cette pianiste. Très vite, Mélanie se fait remarquer tant et si bien que M. Fouchécourt la recrute à son domicile. La rencontre avec Mme Fouchécourt, toujours pianiste, se passe merveilleusement bien puisque Mélanie se montre très sensible à la musique et devient sa tourneuse de pages… Denis Dercourt nous plonge dans un univers digne des meilleurs Chabrol : l’évocation de la haute bourgeoisie, arrogante et paternaliste, coincée avec sa part de fragilités dont pourrait bien profiter les sans-grade. de Denis Dercourt, France, 2006, 1 h 25. Avec Deborah François, Catherine Frot, Pascal Greggory. CHURCHILL Prolongations ◗ David, jeune provincial embarrassé qui enseigne l’art du cor, s’installe à Paris en colocation avec Anne, jeune fille délurée et expansive. Après une première et naturelle tentative de rapprochement charnel, les deux partenaires conviennent que le fondement d’une colocation réussie relève de l’entretien d’une saine amitié plutôt que de celui des braises de la passion. Chacun s’occupe donc de son côté à son affaire, elle avec un client de passage dont elle tombe illico amoureuse et qu’on ne verra jamais, lui avec Julia, une jeune étudiante timide mais infiniment séduisante. Il faut reconnaître à Mouret un amour des acteurs quel que soit leur rang, et un naturel doux, qui permet à Changement d’adresse de se laisser voir toujours, cherchant moins le chef-d’œuvre total qu’une formule cinématographique équivalente à la caresse estivale d’un baiser volé. (d’après Philippe Azoury, Libérations) d’Emmanuel Mouret, France, 2006, 1 h 25. Avec Frédérique Bel, Dany Brillant , Fanny Valette, Emmanuel Mouret . www.changementdadresse-lefilm.com/ PARC/CHURCHILL Quand j’étais chanteur ◗ Cheveux laqués, peau bronzée, chemise de soie, Alain Moreau a 50 ans et toute la panoplie de l’animateur de bal. Un soir, il rencontre Marion, agent immobilier en stage. Elle, un peu déboussolée ; lui, pas dupe de la différence d’âge ; il l’emballe pour une nuit. Cette liaison foireuse laisse bientôt place à des contacts professionnels : il prétend vouloir changer de logement et les voilà partis visiter maisons et appartements inoccupés… Le risque était grand de tomber du mauvais côté du fil sur lequel les personnages évoluent. Mais à aucun moment, on ne glisse dans l’ironie ou la dérision, si proches du dédain. Le film a la même séduction discrète que son personnage : au premier regard, on craint le pire et puis, on se rend compte de sa profondeur. Avec ce film, Xavier Giannoli s’installe dans un registre assez peu fréquenté qui tient de la comédie sentimentale, mais dont les protagonistes seraient vaguement désabusés. de Xavier Giannoli, France, 2006, 1 h 52. Avec Gérard Depardieu, Cécile de France. www.quandjetaischanteur.com/ PARC/CHURCHILL Adam’s Apples Adams aebler ◗ Condamné à des travaux d’intérêt général pour ses dérapages verbaux, Adam, un néo-nazi purge sa peine dans une église, confronté à un pasteur aveuglé par sa foi. Voici le Grand Prix du Festival du Film Fantastique de Bruxelles 2006. L’humour noir est ici particulièrement réjouissant tant Jensen se permet tous les excès. Rien n’est respecté, que ce soit la religion, le politiquement correct, les minorités ou les handicapés. Jensen affiche une tendresse évidente pour les marginaux. D’autant que tous les acteurs, particulièrement dévoués au film, sont ahurissants d’aisance, notamment les deux « héros » : Ulrich Thomsen et Mads Mikkelsen. Entre absurde assumé, cruauté hilarante et caricature loufoque, Jensen mène avec habileté une histoire de rédemption, bien écrite, jamais poussive ni mielleuse. (d’après Aurélien Allin, Alice Cinéma) d’Anders Thomas Jensen, Danemark, 2005, 1 h 34, VO. Avec Ulrich Thomsen, Mads Mikkelsen, Nikolaj Lie Kaas, Ali Kazim, Nicolas Bro. www.adamsaebler. dk/ CHURCHILL Les amitiés maléfiques ◗ Le film évoque l’amitié de trois étudiants de la Sorbonne, passionnés de littérature. […] Univers d’hommes, intransigeants, exclusifs, en quête d’absolu si possible littéraire. Ils s’admirent et se méprisent. Pardessus tout, ils s’inquiètent de l’écriture, de sa nécessité, de son authenticité, de la lâcheté qu’il y a à écrire aussi. Ce sont des cobayes parfaits pour une véritable bildung, comme l’on rêvé les romantiques. Bourdieu va au bout de ce cheminement, jusqu’au point où l’éducation prend fin, où les masques tombent. Qui éduque qui ? Le cinéaste instille le doute, suggère la folie de l’éducateur usurpateur, et fait résonner ses dialogues comme au théâtre. Le temps de cette résonance, chacun se souviendra des éducateurs qu’il a abandonnés en chemin, parfois dépassés, de ceux qui se sont effondrés d’eux-mêmes, et des autres. Eric Derobert, Positif d’Emmanuel Bourdieu, France, 2006, 1 h 40. Avec Thibault Vinçon, Malik Zidi, Alexandre Steiger, Natacha Régnier. CHURCHILL Eleven Men Out Indigènes Comme tout le monde ◗ En 1943, à la demande du gouvernement de la « France libre », 130 000 soldats des colonies se sont enrôlés dans l’armée française pour délivrer la «mère patrie» de l’occupant nazi. Indigènes retrace le parcours héroïque de quatre d’entre eux, quatre tirailleurs algériens. Indigènes, et c’est là son très grand mérite, rend hommage à tous ces combattants venus d’Afrique qui ont contribué à libérer la France, au cours d’une longue campagne, remettant au passage quelques pendules à l’heure. Ce faisant, il retrace une page d’histoire assez largement méconnue, ce qui, dans le contexte social et politique actuel, n’est pas du luxe. Ensuite, il se donne les moyens de ses ambitions, en convoquant au générique les quatre acteurs d’origine maghrébine les plus connus et les plus populaires, qui recevront à Cannes, avec Bernard Blancan, un prix d’interprétation collectif très symbolique mais aussi très mérité. ◗ Le jour où Jalil gagne la finale du jeu télé Comme tout le monde, une jeune femme merveilleuse lui tombe dans les bras et sa vie se met à ressembler à un rêve. Comment se douterait-il que sa Claire adorée est une actrice qui a pour mission de le séduire et de partager sa vie ? Car Jalil dispose d’un don aussi infaillible qu’inexplicable : quelle que soit la question posée, il donne toujours la réponse de la majorité. A lui seul, il est l’échantillon idéal, du pain bénit pour les sondeurs d’opinion, en particulier ceux de la Somadi qui l’ont découvert. Le voici donc observé et testé en permanence par un énorme dispositif dont Claire est la pièce maîtresse… A l’heure où la mondialisation n’est plus un projet économique mais une réalité qui traverse nos corps et nos horizons de sens, Comme tout le monde a le mérite de poser de manière originale « Pourquoi acceptons-nous d’être formatés ? ». de Rachid Bouchareb, France/Maroc/Algérie, 2006, 2 h 05. Avec Jamel Debbouze, Roschdy Zem, Samy Nacéri, Sami Bouajila, Bernard Blancan. www.indigenes-lefilm.com/ PARC/CHURCHILL Dans la peau de Jacques Chirac ◗ Autobiographie non autorisée. Docu-marrant. De 1967 à nos jours, Jacques Chirac est apparu tous les jours à la télévision : des millions d’heures de gestes d’automate, de diction saccadée, de cavalcades fiévreuses. Et si à l’heure du bilan, Jacques Chirac décidait de dire tout, de rétablir sa vérité ? C’est le pari de Dans la peau de Jacques Chirac : Karl Zéro et Michel Royer revisitent les meilleurs moments de ces quarante années d’archives de la « geste chiraquienne ». C’est le Président lui-même qui justifie le sens de cette quête éperdue du pouvoir… quand la réalité dépasse la fiction ! Karl Zéro réussit au final un tableau extrêmement documenté, sans complaisance mais néanmoins empreint de tendresse pour un homme qui apparaît ici sans idée politique aucune, capable d’affirmer tout et son contraire avec la même conviction. (Yasmine Youssi, Zurban) de Pierre-Paul Renders, France/Belgique, 2005, 1 h 30. Avec Khalid Maadour, Caroline Dhavernas, Thierry Lhermitte, Gilbert Melki, Chantal Lauby. CHURCHILL La couleur du sacrifice ◗ « Ton histoire et celle de tes semblables qui sont enfouis dans les catacombes de la conscience. Effacée. Broyée. Gommée sous les enluminures de la grande histoire : celle des livres et des mensonges. Un jour, un jour prochain, se perdront ta trace et celle de tes ancêtres. On oubliera leur sang sur les champs de bataille de France et d’ailleurs. Elle est longue, elle est lourde, elle est terrible, ton histoire. Presque morte, déjà morte avec ceux qui sont morts en la faisant, avec toi qui meurs sans lui survivre. Avec l’indécente amnésie qui la recouvre sans bruit. Dans dix ans, vingt ans qui se souviendra des bicots, des nègres et des autres, glacés de solitude, les yeux grands ouverts, dans les charniers de 14/18… les massacres de 39/45… et le prix du sang, décompté à l’écart des mémoires indiscrètes. » Ce film donne la parole à ces hommes venus d’ailleurs qui pour la plupart enrôlés de force ont joué un rôle crucial durant la Seconde Guerre mondiale. de Mourad Boucif, Belgique, 2006, 1 h 23. www.lacouleurdusacrifice. com. CHURCHILL de Karl Zéro & Michel Royer, France, 2006, 1 h 30. www.danslapeaudejacqueschirac.com/ CHURCHILL La raison du plus faible Strakarnir Okkar Thank You for Smoking ◗ Ottar Thor est un joueur de football adulé dans son pays. Mais le jour où il révèle son homosexualité en première page d’un magazine à grand tirage, il se fait virer ni une ni deux de son équipe, le KR (Reykjavik FC). Son adolescent de fils ne l’accepte pas plus, comme son ex-femme, ancienne miss sombrée dans l’alcool et la drogue. Ottar rejoint alors une équipe de footballeurs gays amateurs, où il doit encore faire face à l’homophobie des équipes adverses. Son père, le directeur du KR, veut que son fils retrouve l’équipe à condition qu’il redevienne hétérosexuel. Ottar impose alors une drôle de condition… Chronique footbalistique en milieu homosexuel ou chronique homosexuelle en milieu footbalistique, cette comédie islandaise douce-amère étonne également par la loufoquerie de certaines situations, par la violence de ses rapports humains et par ses répliques scabreuses et inoubliables. ◗ Lobbyiste séduisant et ambitieux, Nick Naylor met son charme, son talent et son sourire carnassier au service de l’Academy of Tobbaco Studies pour contrer les ravages de la politique de prévention contre le tabagisme et prétrendre en toute mauvaise foi que rien ne prouve que la cigarette est vraiment nuisible à la santé. Ainsi, de conférence de presse en talk-show télévisé, Nick Naylor défend l’indéfendable avec un talent indéniable… Porté par une distribution uniformément excellente, qui inclut aussi JK Simons, Robert Duvall, Rob Lowe, Sam Elliott et Katie Holmes, le film est aussi incisif que divertissant. De toute évidence, Eckhart et les acteurs qui l’entourent s’amusent beaucoup à agir en parfaits salauds et à réciter les dialogues percutants du scénario, adapté du roman de Christopher Buckley. (Kevin Laforest, voir. ca, Montréal) La science des rêves ◗ Venu travailler à Paris dans une entreprise fabriquant des calendriers, Stéphane Miroux mène une vie monotone qu’il compense par ses rêves. Devant des caméras en carton, il s’invente une émission de télévision sur le rêve. Un jour, il fait la connaissance de Stéphanie, sa voisine, dont il tombe amoureux. D’abord charmée par les excentricités de cet étonnant garçon, la jeune femme prend peur et finit par le repousser. Ne sachant comment parvenir à la séduire, Stéphane décide de chercher la solution de son problème là où l’imagination est reine… De retour au pays, Michel Gondry (Human Nature, Eternal Sunshine of the Spotless Mind) mêle avec virtuosité humour potache et poésie à fleur de peau dans une œuvre où l’imagination, la fantaisie débordent de l’écran. Et Gael Garcia Bernal, Alain Chabat et Charlotte Gainsbourg de se régaler à jouer dans un même souffle délirant. ◗ Il y a Patrick et Carole, un jeune couple qui ne s’en sort plus, Jean-Pierre et Robert, deux anciens métallos au chômage, dont un paralytique, et Marc, un repris de justice qui voudrait bien se ranger. L’étincelle qui va mettre le feu aux poudres est la panne du moteur de la mobylette de Carole, sans laquelle elle ne peut se rendre à la blanchisserie industrielle où elle gagne péniblement la paie du ménage. Patrick, sans emploi, n’a pas de quoi lui en acheter une nouvelle. L’idée qui va germer dans le cerveau de ces hommes est aussi simple qu’est délirant son projet : se procurer l’argent nécessaire en exécutant un casse. La préparation de ce hold-up va donner lieu à une effervescence d’autant plus joyeuse et grotesque que les protagonistes sont a priori peu taillés pour l’action violente, la considérant avant tout comme un geste presque ludique de révolte et de réappropriation d’une dignité bafouée… de Jason Reitman, USA, 2005, 1 h 32, VO. Avec Aaron Eckhart, Robert Duvall, Katie Holmes, William H. Macy, Maria Bello. www.foxsearchlight. com/thankyouforsmoking/ PARC/CHURCHILL de Michel Gondry, France/Grande-Bretagne, 2006, 1 h 45, VO anglaise/française/espagnole. Avec Gael Garcia Bernal, Charlotte Gainsbourg, Alain Chabat. www.lasciencedesreves-lefilm.com. PARC/CHURCHILL de Lucas Belvaux, Belgique/France, 2006, 1 h 56. Avec Eric Caravaca, Natacha Régnier, Lucas Belvaux, Patrick Descamps, Claude Semal. CHURCHILL de Robert I. Douglas, Islande, 2005, 1 h 25, VO. Avec Björn Hlynur Haraldsson, Lilja Ntt Rarinsdttir, Arnaldur Ernst. CHURCHILL Le programme du Parc-Churchill se trouve chaque semaine dans le PASSE-PARTOUT L'Inédit est disponible à la Fnac 20 octobre › 23 novembre 2006 › inédit 160 5 Les Classiques du Churchill Sangre A 26 ans, le cinéaste mexicains Amat Escalante n’a pas vu tous les films. Mais ses auteurs préférés l’ont visiblement marqué. Buñuel, par exemple, et sa manière de tordre le quotidien pour en extraire une dérision noire et cinglante. Un premier film ravageur qui claque comme une gifle. Prix de la Critique internationale, Cannes 2005 C ’est l’histoire d’un type vieillissant et pas beau, follement désiré par une femme possessive qui le veut pour elle, rien que pour elle. Au terme de journées idiotes où il effectue un travail imbécile, Diego rentre chez lui. Quand Blanca, sous prétexte d’un retard – donc, d’une liaison probable –, ne lui jette pas à la gueule des objets qu’il évite avec un flegme dénotant une longue habitude, le couple s’installe sur leur divan, elle collée à lui, dans la contemplation de « novelas », ces feuilletons hispanisants sirupeux dont les Mexicains raffolent. De temps à autre, Blanca susurre : « J’ai besoin de sexe ». Alors, Diego se lève, débarrasse la table de la cuisine, Blanca s’y étend sur le ventre et il la prend en levrette en pensant à autre chose, ou plutôt en ne pensant à rien. Que du beau monde ! Orson Welles, Federico Fellini, Ernst Lubitsch, Ingmar Bergman, John Huston, Yasujiro Ozu, Tod Browning, Erich Von Stroheim, André Delvaux, George Cukor, Kenji Mizoguchi ou Victor Flemming s’inviteront, entre autres, à cette nouvelle saison des Classiques du Churchill. Grâce à cette programmation de grande qualité, la défense et la découverte du patrimoine cinématographique trouvent à Liège une place privilégiée. Et les cinéphiles ardents de rencontrer leur bonheur sur grand écran, en pellicule et en version originale sous-titrée en français. Tous les films sont restaurés et/ou conservés par la Cinémathèque Royale et présentés avec l’aide du Service de Culture Cinématographique. Chaque projection sera précédée d’une conversation autour du film avec Dick Tomasovic (chercheur FNRS, Service cinéma de l’ULg). Présentation du film à 20 h (l’accès à la salle n’est pas possible durant la présentation ; réouverture des portes à l’issue de la présentation). Projection du film à 20 h 30 (sauf Fanny et Alexandre, le 2 avril 2007 : présentation à 19 h 30 et film à 20 h). Les films sont rediffusés le lendemain vers 14 h au Churchill (sauf Les rapaces). Prix d’entrée habituels. Possibilité de séances en matinée scolaire : réservation indispensable au 04 222 27 78. Lundi 6 novembre – Seconde projection le mardi 7 novembre Bonjour · Ohayô Japon, 1959 / de Yasujiro Ozu / avec Chishu Ryu, Kuniko Miyake, Koji Shidara, Masahiko Shimazu, Yoshiko Kuga / couleur / 94 mn Dans Bonjour, deux gamins auxquels leur père a ordonné un jour de se taire – parce qu’ils insistaient pour avoir une télévision à la maison – prennent leur géniteur littéralement au mot et décident de ne plus ouvrir la bouche ! Dans une réalisation parfaitement maîtrisée allant à l’encontre des codes en vigueur dans le cinéma du Japon et de Hollywood de l’époque, Ozu se livre à une exploration exemplaire des rapports familiaux. Dire « ozuesque », non seulement pour parler de ses œuvres mais aussi pour évoquer sa vie, lui aurait fait plaisir. […] Ozu, qui était célibataire, détestait les tracas du quotidien : pour se concentrer sur son travail de cinéaste, ne s’efforçait-il pas de simplifier sa vie personnelle en la reléguant à la marge ? N’en déduisons pas que cette marginalité le rendait taciturne. Il possédait l’art de raconter les histoires avec humour et ironie et parlait avec volubilité de ses films. On le prenait pour quelqu’un de silencieux car le monde qui peuple ses films est infiniment paisible et parce que son style narratif et sa manière de s’exprimer étaient très particuliers. Cet enfer domestique, mis en scène en plans séquences délibérément répétitifs et sous le signe d’un burlesque minimaliste et laconique, est à la fois drôle et atroce. Drôle parce qu’atroce, atroce parce que drôle. La force du film consiste néanmoins à éviter la charge caricaturale en montrant que la tendresse n’exclut pas l’égoïsme, de même que l’aliénation peut naître du désir. Mais Sangre est loin de se limiter à cela. Il parle aussi de la tragédie qui couve sous ces cendres intimes, à l’heure où une sous-culture uniformisée tend à faire perdre toute dignité et toute ambition à l’humanité. Cet univers à faire froid dans le dos, nous le connaissons, c’est le nôtre : tout ce qui n’y est pas utile et consommable (sexe, biens et nourriture) est assimilé au déchet. Au risque, pour l’homme, d’être lui-même réduit à l’état de déchet. (Jacques Mandelbaum, Le Monde) Ozu ou l’anti-cinéma, Kiju Yoshida, Institut Lumière/Actes Sud/Arte Editions, 2004 Lundi 20 novembre Les rapaces Film muet avec accompagnement musical en direct par Obstinato · Greed Etats-Unis, 1924-25 / de Erich von Stroheim / avec Zasu Pitts, Gibson Gowland, Jean Hersholt, Chester Conklin / noir & blanc / titres anglais / 132 mn d ’Amat Es c alante, Mexique, 20 0 5, 1 h 39, VO. Avec Diego Cirilo Recio, Laura Saldaña, Claudia Orozco. CHURCHILL (Baptiste Vaes au piano et David Kintziger à la contrebasse) Prix unique : 6 ¤ Avec l’aide des Affaires Culturelles de la Province de Liège Le chef-d’œuvre mutilé de Von Stroheim – le montage original durait neuf heures ! –, dont le réalisme morbide et l’érotisme explicite pulvérisèrent les poncifs hollywoodiens du muet. A travers le récit d’un mariage entre un dentiste charlatan et la cousine de son meilleur ami, un film monument aux héros pulsionnels obnubilés par le désir d’argent – et le désir tout court… –, et la démonstration brutale que la « fièvre de l’or » peut conduire au crime et à la folie. Tourné en décors naturels, de San Fransisco à la Vallée de la Mort, sans doute le plus grand film naturaliste de l’histoire du cinéma. Les figures des trois héros du drame sont parmi les plus riches que le cinéma ait tracées jusqu’ici. Evoquons Mac Teague et sa couronne de cheveux crépus auréolant une informe casquette, le grand chapeau noir de sa femme, ou le tic du doigt posé sur les lèvres, les costumes et le linge bariolé du cousin ; aussitôt nous est présente la figure morale de ces personnages : entêtement candide et féroce, avarice implacable, fausse bonhomie. Cette traduction matérielle de l’âme humaine, la peinture seule avait su la donner jusqu’ici (avec le théâtre, peut-être, mais une mesure moins grande). Le film se révèle maintenant capable de nous la procurer, avec plus de perfection encore, semble-t-il. […] nous louerons Eric Von Stroheim d’avoir le premier employé le film pour découvrir dans les âmes ces ferments de honte et de perdition qu’elles recèlent presque toutes. Takeshis’ L’étrange et délirant Takeshis’ expose les facettes contrastées d’un créateur et de son image publique. Et l’ami Kitano de s’inventer un sosie pour mieux questionner (flinguer ?) son parcours artistique L e Takeshi Kitano auteur de films fulgurants et acteur dur de dur, nous le connaissons bien pour avoir vu Hana-bi ou Zatoichi. Muni d’un revolver (voire deux) ou d’un sabre, interprète d’un yakusa, d’un policier ou d’un samouraï, il campe lui-même les héros de son cinéma violent, poétique, original et libre. Or notre homme a un double, célébrissime au Japon, mais presque totalement inconnu chez nous : Beat Takeshi, animateur délirant d’émissions de télévisions immensément populaires et résolument « trash », pratiquant sans vergogne le comique le plus énorme et humiliant. Le grand écart que cette dualité suppose n’a pu que « travailler » quelque peu l’ami Kitano, au point de lui donner l’envie (le besoin ?) d’y consacrer un film. Le résultat est carrément stupéfiant, assurément expérimental et en même temps divertissant, accumulant les fausses pistes et les vrais aveux avec une franchise déconcertante. Il en émerge une méditation en mouvement sur le créateur et interprète du film, les manières dont il est perçu au-dehors et les rêves qui le meuvent intérieurement. Le procédé scénaristique revient à avoir inventé un sosie, acteur amateur et inconnu espérant son heure de gloire mais végétant dans un emploi banal et une timidité crasse. Approchant avec crainte et espoir le « vrai » Beat Takeshi, qui mène une vie trépidante de star médiatique avec arrogance et indifférence aux autres, l’anonyme va vivre une expérience frustrante, où réel et imaginaire finiront par communiquer et où la personnalité de son illustre sosie infiltrera la sienne… d’après Louis Danvers, Le Vif/L’Express de Takeshi Kitano, Japon, 2006, 1 h 42, VO. Avec Takeshi Kitano, Kotomi Kyono, Kayoko Kishimoto, Ren Oshugi. www.office-kitano. co.jp/takeshis/ CHURCHILL Marcel Defosse, in Cinéa-Ciné, 15 novembre 1926 La vie sur l’eau · Jazireh ahani En exploitant la masse impressionnante d’un vieux cargo, en jonglant avec les vibrations poétiques de la métaphore, le cinéaste Mohammad Rasoulof questionne le despotisme de la société iranienne et toute forme d’organisation sociale avec ses hiérarchies, ses impasses, ses conflits d’intérêt V enue des côtes Sud de l’Iran, une petite communauté d’hommes, de femmes et d’enfants démunis s’est installée sur un vieux cargo abandonné en pleine mer. Leur chef, le capitaine Nemat, tente de persuader le propriétaire du bateau et les autorités de ne pas rapatrier le navire à terre. En patriarche despotique, il tente aussi de discipliner le jeune Ahmat, amoureux d’une jeune passagère, promise à un autre homme. Bien vite, sa rébellion et les corrections qu’il subit vont devenir l’exemple de la poigne de fer avec laquelle Nemat dirige sa communauté. Mais ils ne pourront pas éternellement rester sur le pétrolier, le capitaine vendant des pièces détachées du cargo, morceau après morceau. Avec La vie sur l’eau, c’est à un conte métaphorique sur le fonctionnement social que nous invite le cinéaste iranien Mohammad Rasoulof. Car ce cargo rouillé apparaît rapidement comme l’image d’une société, avec ses problèmes, sa misère et ses hiérarchies, remarquablement croqués par le cinéaste. (...) C’est cette poésie et ces associations d’idées qui poussent le spectateur à entrer dans un film intelligent, drôle, émouvant, et qui, loin de ne concerner que le peuple iranien, dresse un portrait au vitriol des sociétés étouffant les marginaux et les rebelles. Aurélien Allin, Mcinema.com de Mohammad Rasoulof, Iran, 2005, 1 h 30, VO. Avec Asi Nasirian, Hossein Farzi-Zadeh, Neda Pakdaman. CHURCHILL 6 20 octobre › 23 novembre 2006 › inédit 160 Soirée Amazonie Une soirée UNIQUE ! Deux films sur l’Amazonie – dont un tourné par un Indien lui-même -, suivis d’une rencontre-débat avec le frère du cinéaste, en visite exceptionnelle en Belgique Bled Number One Dans un souffle à la fois poétique et politique, Rabah AmeurZaïmeche filme et aime l’Algérie avec ses splendeurs, ses belles vibrations et ses blessures V ictime de la double peine, Kamel est expulsé de France vers son pays d’origine, l’Algérie, et se retrouve confronté à une culture dans laquelle il ne se reconnaît pas. Il y a quatre ans, Rabah Ameur-Zaïmeche réalisait le meilleur film à ce jour sur la banlieue française, Wesh, wesh, qu’est-ce qui se passe ? Avec une remarquable finesse, il parvenait à décrire la complexité d’un univers, en refusant toute dramatisation. Avec le même sens de l’épure scénaristique, ce deuxième opus peut se voir comme le prolongement du précédent. Le cinéaste prend à nouveau ses responsabilités et se charge d’incarner le protagoniste. Lui et son double (?) posent un regard engagé sur l’Algérie d’aujourd’hui. Un pays fragile où se confrontent les progressistes et les garants d’une culture ancestrale, où les femmes ont du mal à s’émanciper. La qualité de ce long métrage tient principalement aux partis pris de mise en scène d’Ameur-Zaïmeche. Il laisse vivre le cadre et les personnages, multiplie les séquences d’exposition, pour mieux regarder le monde décrit. Le rythme du film vient épouser les accords lancinants et profonds de la musique de Rodolphe Burger. Bled Number One est une œuvre libre, et son réalisateur, l’un des plus prometteurs de notre cinéma. Thomas Baurez, Studio de Rabah Ameur-Zaïmeche, France/Algérie, 2006, 1 h 37. Avec Meriem Serbah, Abel Jofri, Rabah Ameur-Zaïmeche, Ramzy Bedia. CHURCHILL S’il décrit des nœuds conflictuels et des blocages moraux, ce travail de constat est soulevé du sol par une inspiration poétique qui cherche derrière les apparences à déchiffrer de plus rudes énigmes. Le film prend alors des accents élégiaques pour célébrer l’énergie de la fête, l’instabilité vibratile de l’air chaud, le vent, la tension érotique, la violence sacrificielle du sang et la nostalgie d’un pays toujours déjà perdu. (Didier Péron, Libération) riberto Gualinga est indien d’Amazonie, du peuple de Sarayaku. En 2003, 600 militaires et 400 ouvriers débarquent sans prévenir sur leurs territoires ancestraux, avec hélicoptères, chiens et explosifs, pour mener à bien des explorations sismiques. Les habitants de Sarayaku se soulèvent, revêtent les peintures corporelles de la lutte. Eriberto Gualinga saisit une caméra et filme les événements de cette année folle. Il en naîtra Soy defensor Le chamane don Sabino de la selva, un film étonnant, lyrique et son fils Jose Gualinga et vibrant d’émotion, un document rare. Il nous plonge au cœur de la forêt, collant à la peau d’un peuple amazonien contemporain. Les femmes d’Amazonie, en particulier, s’y révèlent d’une puissance bouleversante, se dressant sans arme face aux militaires, les invectivant et les subjuguant par le seul pouvoir du verbe. Eriberto Gualinga nous montre le tout dans un apparent désordre et réinvente le cinéma, tout seul, depuis le fond de la forêt… Les Indiens contre les rois du pétrole ◗ présentation de la campagne « Sortez-moi de là ! » en présence de Christian Wiener, directeur général d’UNICEF Belgique et de Solange Humblet, Présidente du comité de bénévoles UNICEF Liège, C ◗ projection de Une fois que tu es né de Marco Tullio Giordana, e film diffusé l’an dernier sur ARTE dans la série GEO, est le complément parfait de Soy defensor de la selva. Consacré tout entier au peuple de Sarayaku, on y retrouve en effet Eriberto Gualinga, mais filmé cette fois de l’extérieur en tant que personnage principal du film. La communauté de Sarayaku lui confie la mission de visiter les exploitations pétrolières du nord du pays. On n’oubliera pas facilement le trouble profond éprouvé par le jeune Indien, fils de chamane, devant les immenses usines hyper-modernes qui pompent inlassablement le pétrole amazonien. Pendant ce temps, sa sœur Patricia, sorte de guerrière amazonienne des temps modernes, quitte elle aussi la forêt pour affronter les tours glacées de l’empire pétrolier de Quito et découvrir les réalités économiques de leurs assaillants. Les enfants du chamane don Sabino reviendront bouleversés dans la forêt et leurs rapports rendront la communauté plus déterminée que jamais à faire front… ◗ rencontre-débat. Le comité UNICEF de Liège tiendra un stand informatif dans le hall du Parc. PRIX D’ENTRÉE HABITUELS. En collaboration avec UNICEF Belgique (451/4 route de Lennik 1070 Bruxelles – tél. 02 230 59 70 – [email protected]) et le comité UNICEF Liège (Solange Humblet – tél. 04 257 56 99) Infos sur la campagne : www.unicel.be/sortezmoidela Mais si UNICEF Belgique tente avant tout d’attirer l’attention sur les enfants exclus des pays en développement, il n’en néglige pas pour autant les enfants vivant dans notre pays. C’est ainsi que son programme de promotion de la participation des jeunes « What do you think ? » (www.whatdoyouthink.be) donne la parole aux enfants qui risquent d’être victimes d’exclusion. De même, dans les écoles, UNICEF Belgique développe toute une série d’outils pédagogiques pour aider les enfants à s’approprier leur culture et celle des autres (www.unicefkids.be). Don Sabino d’Eriberto Gualinga, Equateur, 2005, 22 mn. Avec la communauté de Sarayaku. PARC PROGRAMME DE LA SOIRÉE C’est pourquoi UNICEF Belgique, en lançant sa campagne « Sortez-moi de là ! », plaide auprès des autorités et du grand public pour que les droits de tous les enfants soient respectés. Un autre objectif de cette campagne est également de récolter des fonds pour financer des projets en faveur des enfants exclus en Inde et au Laos. (sous réserve – voir confirmation à partir du 31 octobre sur la page Evénements de www.grignoux.be) La soirée sera animée par Jacques Dochamps, réalisateur RTBF (Dunia, Planète en question), et Président de « Frontière de Vie-Belgique », ainsi que par Benjamin Stassen, photographe et écrivain liégeois et parrain d’honneur de l’association. PRÉVENTES (PARC, CHURCHILL) : 5 ¤ PRIX UNIQUE. Organisation : Frontière de vie-Belgique et les Grignoux Avec le soutien d’Attac- Liège. Merci à Arte. E Une soirée dédiée aux enfants exclus et invisibles dans le cadre de la campagne menée par UNICEF Belgique La pauvreté, les conflits armés, une mauvaise gouvernance, la discrimination, la maladie et le handicap comptent parmi les menaces les plus graves qui pèsent sur l’enfance aujourd’hui. Les organisations internationales, dont l’UNICEF, jouent un rôle essentiel en attirant l’attention des gouvernements et de la communauté mondiale sur les enfants exclus et en mettant sur pied des programmes adaptés. PROJECTIONS de Soy defensor de la selva et de Les Indiens contre les rois du pétrole suivies d’une RENCONTRE-DÉBAT avec la présence exceptionnelle de José Gualinga, Indien d’Amazonie Soy defensor de la selva Mardi 14 novembre à 19 h 45 au PARC SORTEZ-MOI DE LÀ ! Malgré d’énormes avancées en faveur des enfants, des millions d’entre eux sont toujours exclus ou « invisibles ». Il s’agit d’enfants qui, privés de leur droits, absents de leur collectivité, ne peuvent aller à l’école et ne sont pas pris en compte dans les discours officiels du fait de leur exclusion des statistiques, des politiques et des programmes. Ils vivent dans tous les pays, dans toutes les sociétés et dans toutes les communautés du monde. Mardi 7 novembre à 20 h au PARC SOIRÉE AMAZONIE © VÉRO L’A m a z o ni e e s t e n péril, ce n’est un secret pour personne. Mais les menaces qui pèsent sur elle prennent des formes peu connues et où nous pourrions bien être impliqués… Il est un peuple indien en Equateur dont la résistance est particulièrement forte et originale. Nous avons la chance de recevoir son représentant le plus illus t re : José Gualinga, fils de chamane, leader politique plusieurs fois menacé de mort et sous prot e c t i o n d ’A m e s t y International, président de l’incroyable projet de la « Frontière de vie ». Vous pourrez débattre avec lui, tout en découvrant un film fort et puissant, tourné en pleine occupation militaire, par le frère de José. de Holga Riedel, France, 2005, 52 mn. PARC Une fois que tu es né Quando sei nato non puoi più nasconderti S andro, douze ans, est issu d’une famille aisée de Brescia, au nord de l’Italie. Son père est un petit entrepreneur et sa mère travaille dans l’administration de l’entreprise familiale. Lors d’une croisière en voilier, Sandro tombe à l’eau en pleine nuit. Ses compagnons de croisière ne parviennent pas à le retrouver et croient avec horreur que l’enfant a dû se noyer. Mais Sandro est parvenu à se sauver. A bout de forces, il est repéré par un bateau d’immigrés clandestins. Défiant la colère des passeurs qui voudraient filer sans s’arrêter, un passager plonge et le ramène au bord. C’est Radu, un jeune Roumain de 17 ans qui voyage en compagnie de sa petite sœur. Pour Sandro, c’est le début d’un aventureux voyage de retour vers l’Italie. de Marco Tullio Giordana, Italie, 2005, 1 h 58, VO. Avec Alestir Boni, Michela Cescon, Roduolfo Corsato, Matteo Gadola. PARC Frontière de vie-Belgique La « Frontière de Vie » est un projet du Peuple indien Kichwa de Sarayaku (Amazonie équatorienne). Il consiste à créer sur le pourtour de leur territoire (300 km de long) une immense frontière d’arbres à fleurs de couleurs. Cette frontière sera visible d’avion et se veut un symbole universel de paix, de protection de la Terre et des peuples autochtones. « Frontière de Vie-Belgique », basé en province de Liège, est le premier relais européen de ce projet titanesque. www.frontieredevie.be Acheter et commander vos livres à la librairie Entre-Temps c’est déjà soutenir Barricade ENTRE–TEMPS Librairie Toutes les commandes sont possibles… et dans les plus brefs délais ! ( rue Pierreuse 19 / 21 • 4000 Liège tél-fax : 04 222 06 22 courriel : [email protected] www.barricade.be Ouvert du lundi au samedi de 13 h 30 à 18 h 30 20 octobre › 23 novembre 2006 › inédit 160 7 Scoop Jeudi 26 octobre à 20 h au CHURCHILL BEST OF ANIMA 2006 dans le cadre de la Journée mondiale du cinéma d’animation Prix habituel (préventes à la caisse du Churchill à partir du vendredi 20 octobre à 12 h 15) Organisation : Folioscope – Festival Anima Après Match Point, Woody Allen retrouve Scarlett Johansson pour une nouvelle comédie tournée entièrement à Londres L e journaliste anglais Jo Strombel meurt avant de découvrir l’identité du « Tueur du jeu de Tarot » qui court en liberté à Londres. Sondra Pranksy (Scarlett Johansson), une jeune étudiante américaine, en stage à Londres, décide de reprendre l’affaire. Durant un tour du magicien Sid Waterman (Woody Allen), Sondra se rend compte qu’elle peut voir et entendre Joe. De l’au-delà, il lui envoie des messages qui la guident dans son enquête. Elle entraîne bien malgré lui Sid sur les traces du scoop de sa vie. Lors de son enquête, elle rencontre un aristocrate britannique beau et riche, Peter Lyam (Hugh Jackman) dont elle tombe immédiatement amoureuse. Mais elle se rend vite compte que son flirt pourrait aussi la mener rapidement au « scoop » qu’elle recherche. Scarlett Johansson me procure une joie sans partage. C’est simple : elle a tout. Elle est belle et intelligente, drôle, sexy, gentille, coopérative et aussi douée pour le drame que pour la comédie. J’ai l’impression d’avoir touché le jackpot ! Au fil des ans, j’ai travaillé avec certaines personnes – Diane Keaton, notamment – qui avaient tous les talents. Scarlett en fait partie. Elle irradie le plateau par sa seule présence, elle déborde d’énergie et répand autour d’elle une ambiance totalement positive. C’est un plaisir de travailler avec elle. Je ne parle pas seulement pour moi, car toute l’équipe l’adore et se réjouissait de la retrouver après Match Point. (Woody Allen) Best of Anima 2006 Ce programme d’environ 90 minutes inclut la majeure partie des films primés au festival Anima de Bruxelles en mars dernier dans ses deux compétitions (nationale et internationale). Plus quelques coups de cœur, histoire de donner le panorama le plus coloré et multiple d’un cinéma d’animation en pleine mutation Le palmarès d’Anima De Sussen en de Geuzen de Dieter Dresselaers, de Woody Allen, USA, 2006, 1 h 36, VO. Avec Woody Allen, Scarlett Johansson, Hugh Jackman, Ian McShane. www.scoopmovie.net/ PARC/ CHURCHILL Caméra-etc Samedi 28 octobre à 18 h au PARC Caméra-etc regroupe les productions de jeunes et d’adultes réalisées à Caméra Enfants Admis. En 2006, Caméra-etc a produit plusieurs courts métrages à vocation sociale et culturelle (les économies d’énergie, l’absence d’acte de naissance au Burkina, la traite des êtres humains, l’art différencié) CAMÉRA-ETC Belgique, 5 mn 50 Deux fanfares rivalisent dans des joutes musicales hautes en couleurs. Prix de la SACD, compétition nationale. Programme Pôle Sud de Frédéric Hainaut, Belgique, 17 mn Ma voisine et moi (8 mn) Jan, la quarantaine, guitariste talentueux, ne rencontre pas le succès. Il survit à Anvers plus qu’il ne vit, grâce à quelques concerts dans des clubs de seconde zone. Mais il est à bout… Prix de la Sabam, compétition nationale. Slow Motion de Pascal Adant, Belgique, 6 mn Une mouche s’amuse à disperser le pollen des abeilles, à détruire les toiles d’araignée et à enquiquiner les escargots. Prix du public, compétition nationale. Là-haut de Rémi Durin, Belgique, 5 mn Alors qu’il accompagne une projection cinématographique, un pianiste voit défiler son propre film. Prix du Studio l’Equipe, compétition nationale. Hot-dog de Joke Van Der Steenn, Valère Lommel & Frank Van den Eeckhout, Belgique, 8 mn Deux renards volent des hot-dogs destinés à un orphelinat et écrasent un petit sanglier au cours de leur rapine. Mais rira bien qui mangera le dernier… Grand Prix de la Communauté française, compétition nationale. Versus de François Caffiaux, Romain Noël & Thomas Salas, France, 5 mn 40 Sur deux îles perdues au milieu de l’océan, deux clans de samouraïs se livrent une lutte sans merci pour un îlot minuscule. Prix du public du meilleur film d’étudiant, compétition internationale. Nocturne de Guillaume Delaunay, France, 4 mn 30 Dans l’ombre de la forêt, les créatures nocturnes se réveillent. La pleine lune se dévoile, des yeux s’allument, un cri déchire la nuit… Prix Anima du meilleur court métrage étudiant, compétition internationale. Milch d’Igor Kovalyov & Klasky Csupo, USA/Russie, 15 mn 30 Un enfant de huit ans découvre l’amour et la souffrance le jour où la mort frappe sa famille. Prix Anima du meilleur court métrage, compétition internationale. City Paradise de Gaëlle Denis, Grande-Bretagne, 6 mn Une jeune Japonaise débarque à Londres, émerveillée. La ville prend des allures insolites et se dévoile à travers le regard fantaisiste de l’étrangère. Grand Prix Anima de la Région de Bruxelles Capitale, compétition internationale. Les coups de cœur d’Anima Kutoja de Laura Neuvonen & Petteri Pasanen, Finlande, 6 mn 39 Quand le tricot devient une dangereuse obsession. Histoire tragique avec fin heureuse de Regina Pessoa, France/Portugal, 7 mn Malgré leur bonne volonté, certaines personnes sont différentes des autres. Elles aspirent de tout cœur à ressembler à tout le monde, à pouvoir se fondre délicieusement dans la foule… Grand Prix du Festival d’Annecy 2006. Durée ± 50 mn. Entrée gratuite Infos : Caméra Enfants Admis (04 253 59 97, [email protected], www.camera-etc.be) LiBRE E É R T N E De petits gestes pour de grandes économies d’énergie, mis en image par six dames, en collaboration avec le CPAS de Herstal. Mon premier acte (5 mn + making-off) Fruit d’une rencontre entre quatre animateurs belges et dix Burkinabés lors d’un séjour au Burkina Faso, pour sensibiliser les populations locales à la nécessité de déclarer les naissances. Surya (21 mn) Un témoignage animé retraçant le parcours de cinq victimes de la traite des êtres humains. Ha Bi Ba (12 mn) Un documentaire expérimental, à la fois œuvre et portrait étonnant de six artistes du CREAHM-Liège. Portes ouvertes Un an déjà que Caméra Enfants Admis s’est installé au numéro 490 de la rue de Visé à Wandre ! Le samedi 28 octobre de 14 h à 17 h 30, l’asbl ouvre les portes de ses studios. Au programme : animations, verre de l’amitié, expositions, projections. 11 novembre : Femmes en marche Des pavés liégeois au stade de football de Téhéran, la Marche des femmes ne connaît pas de limite. Une séance de cinéma exceptionnelle qui met en scène l’actualité, l’urgence et les nombreuses facettes du combat des femmes. Un mélange salutaire d’engagement, de détermination et de décontraction souriante Samedi 11 novembre à 17 h au PARC 11 NOVEMBRE : FEMMES EN MARCHE Projection unique de A plus d’un titre de Jean-Marc Fromont suivie de l’avant-première de Hors jeu de Jafar Panahi Dans le cadre de la Journées des femmes. Avec le soutien du Service de l’Education permanent, Direction générale de la culture, Communauté française de Belgique. Hors jeu Maestro de Geza & Eva M Toth, Hongrie, 4 mn 35 Cinq minutes avant le grand concert, le ténor se prépare en coulisses. Les secondes passent… · Offside Le cinéaste iranien, Jafar Panahi utilise l’engouement du football et la Coupe du monde à des fins politiques et dénonce, une fois encore après Le cercle, les conditions de vies des femmes iraniennes A plus d’un titre ◗ Portrait d’une association de femmes qui, à Liège, lutte depuis six ans pour défendre et promouvoir les valeurs véhiculées par la Marche mondiale des femmes. de Jean-Marc Fromont, Belgique, 2006, 38 mn. PARC E n Iran, en 2006, les femmes sont interdites de stade de foot. Les fans de l’équipe nationale doivent ruser pour braver cet interdit : grimées des couleurs du pays, déguisées en homme, elles doivent encore éviter les contrôles à l’entrée et dans le stade. Avec cette comédie dramatique, Jafar Panahi suit les déboires d’une des ces jeunes femmes. de Jafar Panahi, Iran, 2006, 1 h 28, VO. Avec Sima Mobarak Shahi, Safar Samandar, Shayesteh Irani. PARC 8 20 octobre › 23 novembre 2006 › inédit 160 DU VENDREDI 20 OCTOBRE AU JEUDI 26 OCTOBRE P A R C C H U R C H I L L P A R C programmation › 04 343 24 67 › www.grignoux.be vendredi 20 octobre DU VENDREDI 27 OCTOBRE AU JEUDI 2 NOVEMBRE C H U R C H I L L programmation › 04 343 24 67 › www.grignoux.be vendredi 27 octobre 12:10 Quand j’étais chanteur 12:15 Thank You for Smoking 12:20 La tourneuse de pages 12:00 Indigènes 12:10 Les amitiés maléfiques 12:05 Bled Number One 14:15 Indigènes 14:00 Comme tout le monde 14:00 La raison du plus faible 14:15 Indigènes 14:00 Le pressentiment 14:00 La raison du plus faible 16:00 Dans Paris 16:15 Les amitiés maléfiques 15:15 Quand j’étais chanteur 16:00 Sangre 16:30 Comme tout le monde 15:30 The Queen 17:30 Le vent se lève 17:00 Indigènes 18:00 Quand j’étais chanteur 18:15 Sangre 17:30 Le voyage en Arménie 17:30 La science des rêves 18:00 Adam’s Apples 18:15 Bled Number One 20:00 Le pressentiment 20:00 La science des rêves 20:15 Comme tout le monde 20:30 Bled Number One 20:00 The Queen 20:15 Ça rend heureux 20:00 Dans Paris 20:30 Le pressentiment 22:00 The Queen 22:00 Indigènes 22:15 Thank You for Smoking 22:30 Dans Paris 22:00 Thank You for Smoking samedi 21 octobre Avant-première + rencontre 22:00 Indigènes 22:30 Adam’s Apples samedi 28 octobre Fabien Degryse Trio Café du Parc 20 h 14:00 Nos voisins, les hommes 14:00 Franz et le chef d’orchestre 14:00 Thank You for Smoking 14:15 La tourneuse de pages 14:30 Franz et le chef d’orchestre 14:00 Indigènes 14:15 Azur et Asmar 14:00 Nos voisins, les hommes 15:45 The Queen 15:15 Indigènes 16:00 Comme tout le monde 16:00 La raison du plus faible 16:00 Azur et Asmar 16:30 Ça rend heureux 16:15 Adam’s Apples 16:00 La science des rêves 17:45 Le vent se lève 17:45 La science des rêves 18:00 Quand j’étais chanteur 18:15 Les amitiés maléfiques 18:00 Caméra-etc 18:30 Indigènes 18:15 Dans Paris 18:15 Comme tout le monde 20:15 The Queen 20:00 Indigènes 20:30 Dans Paris 20:15 Thank You for Smoking 19:30 The Queen 20:15 Le pressentiment 20:15 La science des rêves 22:15 Le pressentiment 22:30 Changement d’adresse 22:30 Dans Paris 22:15 Quand j’étais chanteur 21:30 Le voyage en Arménie 21:00 Changement d’adresse 22:15 Dans Paris 22:15 La science des rêves dimanche 22 octobre dimanche 29 octobre 14:00 Le poulain 14:00 Indigènes 14:00 La science des rêves 14:15 Franz et le chef d’orchestre 14:00 Franz et le chef d’orchestre 14:15 Azur et Asmar 14:00 Le pressentiment 14:00 Dans Paris 16:00 The Queen 16:30 Franz et le chef d’orchestre 16:00 Thank You for Smoking 15:30 Quand j’étais chanteur 15:15 Azur et Asmar 16:30 Indigènes 16:15 Le poulain 16:00 Comme tout le monde 18:15 Le pressentiment 17:45 Indigènes 18:00 Comme tout le monde 18:00 Les amitiés maléfiques 17:15 Quand j’étais chanteur 18:15 Changement d’adresse 18:00 La science des rêves 20:15 The Queen 20:15 La science des rêves 20:00 Dans Paris 20:15 Bled Number One 19:30 The Queen 19:30 Indigènes 20:15 Ça rend heureux 20:15 Les amitiés maléfiques 22:15 Thank You for Smoking 22:00 La raison du plus faible 22:15 Sangre 21:30 Le voyage en Arménie 22:00 Sangre 12:00 Indigènes 12:05 Dans Paris 12:10 Changement d’adresse 10:00 Azur et Asmar 10:30 Franz et le chef d’orchestre 10:15 Le poulain 14:30 La science des rêves 14:00 La raison du plus faible 14:00 Thank You for Smoking 12:00 La tourneuse de pages 12:05 Le vent se lève 12:10 La science des rêves 16:15 La tourneuse de pages 16:00 Bled Number One 14:15 Azur et Asmar 14:00 Azur et Asmar 14:30 Franz et le chef d’orchestre 14:15 Nos voisins, les hommes lundi 23 octobre lundi 30 octobre 15:45 Le vent se lève 22:00 Le pressentiment 22:15 Bled Number One Séance à 10 h au Churchill. Tarif réduit : 3,70 € (heure de la séance = début du film) 18:15 Le pressentiment 17:00 Indigènes 18:00 La science des rêves 18:00 Thank You for Smoking 16:15 Monster House 16:00 Le pressentiment 15:45 The Queen 16:00 Indigènes 20:15 The Queen 20:00 Dans Paris 20:15 Comme tout le monde 20:00 Quand j’étais chanteur 18:15 Thank You for Smoking 18:00 Ça rend heureux 17:45 Dans Paris 18:30 Bled Number One 22:00 Indigènes 22:15 Eleven Men Out 22:15 Adam’s Apples 20:15 Quand j’étais chanteur 20:00 Indigènes 20:00 The Queen 20:30 Comme tout le monde mardi 31 octobre 22:30 La vie sur l’eau 22:00 Dans Paris 22:15 Changement d’adresse Séance à 10 h au Churchill. Tarif réduit : 3,70 € (heure de la séance = début du film) mardi 24 octobre 12:10 Bled Number One 12:15 Quand j’étais chanteur 12:05 Dans la peau de J. Chirac 14:00 The Queen 14:30 Indigènes 14:00 Dans Paris 10:00 Le poulain 10:30 Franz et le chef d’orchestre 10:15 Nos voisins les hommes 16:00 Comme tout le monde 12:00 La vie sur l’eau 12:10 La tourneuse de pages 12:05 Bled Number One 16:00 La vie sur l’eau 20:30 Soirée Kirghize : 18:00 Dans la peau de J. Chirac 17:00 Thank You for Smoking 18:00 Eleven Men Out 14:00 Monster House 14:00 Azur et Asmar 14:00 Franz et le chef d’orchestre 14:15 Le poulain Tengir Too en concert suivi du film Le fils adoptif mercredi 25 octobre 20:00 The Queen 19:45 Quand j’étais chanteur 20:00 Dans Paris 16:00 Azur et Asmar 16:00 The Queen 15:15 Dans Paris 16:00 Les amitiés maléfiques 22:00 The Queen 22:00 Indigènes 22:15 Les amitiés maléfiques 17:45 Le voyage en Arménie 18:00 La science des rêves 17:15 Indigènes 18:00 Adam’s Apples 20:15 Thank You for Smoking 20:15 The Queen 20:00 Dans Paris 20:15 Le pressentiment 22:15 The Queen 22:00 Indigènes 22:15 Comme tout le monde 12:10 Thank You for Smoking 12:00 Indigènes 12:10 Comme tout le monde 22:15 Quand j’étais chanteur 14:00 Azur et Asmar 14:30 Franz et le chef d’orchestre 14:00 Quand j’étais chanteur mercredi 1er novembre 15:00 Azur et Asmar 16:00 Azur et Asmar 15:45 La science des rêves 16:15 Dans Paris 17:00 The Queen 17:45 Sangre 18:00 Thank You for Smoking 18:15 Bled Number One 14:00 Azur et Asmar 14:00 Azur et Asmar 14:15 Franz et le chef d’orchestre 14:15 Monster House 19:30 The Queen 20:00 La science des rêves 20:00 Indigènes 20:15 Thank You for Smoking 16:00 Thank You for Smoking 16:00 Azur et Asmar 15:45 The Queen 16:15 Franz et le chef d’orchestre 21:30 Le pressentiment 22:00 Sangre 22:30 La vie sur l’eau 22:15 Comme tout le monde 18:00 Le voyage en Arménie 18:00 The Queen 17:45 Indigènes 17:30 La science des rêves 20:30 Scoop 20:00 The Queen 20:15 Dans Paris 20:00 Le pressentiment 22:00 Le vent se lève 22:15 La raison du plus faible 22:00 Indigènes Séance à 10 h au Churchill. Tarif réduit : 3,70 € (heure de la séance = début du film) jeudi 26 octobre 12:10 Sangre 12:15 Eleven Men Out 12:05 Les amitiés maléfiques 22:20 Thank You for Smoking 14:00 Indigènes 14:00 Thank You for Smoking 14:00 Bled Number One jeudi 2 novembre 16:00 Dans Paris 16:00 La raison du plus faible 10:00 Azur et Asmar 10:15 Nos voisins les hommes 10:15 Monster House 12:00 Dans Paris 12:05 La science des rêves 12:10 Le pressentiment 15:45 Le vent se lève 18:15 The Queen 17:00 Indigènes 18:00 Quand j’étais chanteur 18:30 Dans la peau de J. Chirac 20:15 Le pressentiment 20:00 Best of Anima 20:30 Thank You for Smoking 20:30 Comme tout le monde 14:00 Azur et Asmar 14:00 Azur et Asmar 14:15 Franz et le chef d’orchestre 14:15 Monster House 22:15 La science des rêves 22:15 Bled Number One 22:30 La vie sur l’eau 16:00 Le poulain 16:00 Dans Paris 15:30 Franz et le chef d’orchestre 16:15 La science des rêves 18:00 Le voyage en Arménie 18:00 The Queen 17:00 Indigènes 18:15 Bled Number One 20:30 Scoop 20:15 The Queen 19:45 Indigènes 20:30 Le pressentiment 22:15 The Queen 22:15 Ça rend heureux 22:30 Comme tout le monde Le Gandhi Typical Fresh Indian Dishes Quick Lunch Reasonable Prices 110 rue Grétry 4020 Liège • 04 344 18 28 · www.gbs-gandhi.be ouvert de 12 à 15 h et de 18 à 23 h · Fermé le mardi r e s t a u r a n t 9 place du marché 4000 liège en face de l'hôtel de ville 04 223 28 13 ouvert du lundi au vendredi midi et soir et le samedi soir le vin… la cuisine fermé le dimanche et les jours fériés 20 octobre › 23 novembre 2006 › inédit 160 DU VENDREDI 3 NOVEMBRE AU JEUDI 9 NOVEMBRE P A R C vendredi 3 novembre C H U R C H I L L Séance à 10 h au Churchill. Tarif réduit : 3,70 € (heure de la séance = début du film) DU VENDREDI 10 NOVEMBRE AU JEUDI 16 NOVEMBRE P A R C C H U R C H I L L programmation › 04 343 24 67 › www.grignoux.be vendredi 10 novembre 10:00 Azur et Asmar 10:30 Franz et le chef d’orchestre 10:15 Monster House 12:10 Le pressentiment 12:00 Indigènes 12:05 The Queen 12:00 Indigènes 12:10 The Queen 12:05 Quand j’étais chanteur 14:00 Scoop 14:15 Le voyage en Arménie 14:00 Quand j’étais chanteur 14:00 Azur et Asmar 14:15 Azur et Asmar 14:00 Franz et le chef d’orchestre 14:15 Nos voisins, les hommes 16:00 Comme tout le monde 16:00 Le poulain 16:15 Azur et Asmar 15:15 Indigènes 16:15 The Queen 18:00 La couleur du sacrifice 17:30 Le pressentiment 18:15 Les amitiés maléfiques 18:00 Dans Paris 18:15 The Queen 17:45 Le voyage en Arménie 18:15 Les amitiés maléfiques 20:30 Thomas Dutronc 20:00 Scoop 20:00 The Queen 20:30 Thank You for Smoking 20:00 Scoop 20:30 The Queen 20:15 Thank You for Smoking 20:15 Comme tout le monde 22:00 Dans Paris 22:00 La science des rêves 22:30 Ça rend heureux 22:00 La science des rêves 22:30 The Queen 22:15 Le pressentiment 22:00 Indigènes en concert samedi 11 novembre 16:15 Thank You for Smoking programmation › 04 343 24 67 › www.grignoux.be samedi 4 novembre 14:30 Azur et Asmar 14:00 Azur et Asmar 14:15 Franz et le chef d’orchestre 14:00 Monster House 14:00 Azur et Asmar 14:00 Azur et Asmar 14:15 Franz et le chef d’orchestre 14:00 Changement d’adresse 17:00 Femmes en marche 16:00 La couleur du sacrifice 15:45 The Queen 15:45 Le voyage en Arménie 16:00 Le poulain 16:00 Quand j’étais chanteur 15:30 The Queen 15:45 La raison du plus faible 18:00 Scoop 17:45 La raison du plus faible 18:15 Dans Paris 17:45 La science des rêves 18:15 The Queen 17:30 Thank You for Smoking 18:00 Bled Number One 20:15 Scoop 20:30 The Queen 20:15 Le pressentiment 20:00 Scoop 20:30 The Queen 19:45 Indigènes 20:00 Le pressentiment 22:15 La science des rêves 22:30 The Queen 22:15 Indigènes 22:00 Dans Paris 22:30 The Queen 22:15 Indigènes 22:00 Le voyage en Arménie + Hors jeu 19:30 Je vais bien, ne t’en fais pas 21:30 Je vais bien, ne t’en fais pas dimanche 12 novembre 14:00 Azur et Asmar 14:00 Azur et Asmar 14:15 Franz et le chef d’orchestre 14:00 Monster House 14:00 Franz et le chef d’orchestre 14:00 Azur et Asmar 14:15 The Queen 14:00 Monster House 16:00 Je vais bien, ne t’en fais pas 16:00 Indigènes 15:30 Scoop 16:00 The Queen 15:15 Azur et Asmar 16:00 Azur et Asmar 16:15 Thank You for Smoking 16:00 Le pressentiment 18:00 Changement d’adresse 18:30 Dans Paris 17:45 Quand j’étais chanteur 18:00 Le pressentiment 17:15 La science des rêves 18:00 Indigènes 18:15 Quand j’étais chanteur 18:00 Comme tout le monde 20:00 Je vais bien, ne t’en fais pas 20:30 Scoop 20:00 Indigènes 20:15 The Queen 19:30 Dans Paris 20:30 Indigènes 20:30 The Queen 20:00 Le voyage en Arménie 22:30 Takeshis’ 22:30 Comme tout le monde 22:15 La science des rêves 22:30 The Queen 22:30 La vie sur l’eau 12:10 Scoop 12:05 Bled Number One 12:00 Indigènes 12:10 Thank You for Smoking 12:05 Le pressentiment 12:00 La raison du plus faible 14:00 Scoop 14:30 The Queen 14:15 Le voyage en Arménie 14:00 La tourneuse de pages 14:00 Indigènes 14:15 Bled Number One 16:30 Je vais bien, ne t’en fais pas 16:00 Thank You for Smoking 16:15 Quand j’étais chanteur 18:30 Changement d’adresse 18:00 Ça rend heureux 17:15 The Queen 17:00 La raison du plus faible 18:30 Ça rend heureux 20:15 Je vais bien, ne t’en fais pas 20:00 Dans Paris 20:00 Le pressentiment 19:45 Comme tout le monde 22:00 Scoop 22:00 The Queen 21:30 Indigènes 12:10 The Queen 12:05 Dans Paris 12:15 Comme tout le monde 14:15 The Queen 14:00 Thank You for Smoking 14:00 Indigènes dimanche 5 novembre 21:30 Scoop lundi 13 novembre lundi 6 novembre 16:00 La science des rêves 16:00 The Queen 18:15 Dans Paris 18:00 La vie sur l’eau 20:15 Scoop 20:00 Bonjour Classiques Churchill 19:45 The Queen 20:30 Le pressentiment 22:30 The Queen 21:45 Indigènes 22:30 Comme tout le monde 12:05 Comme tout le monde 12:10 Quand j’étais chanteur 12:15 La raison du plus faible 14:00 Bonjour (Classiques) 14:15 Indigènes 14:30 Le voyage en Arménie 17:00 Le vent se lève mardi 14 novembre mardi 7 novembre 15:45 Changement d’adresse 16:00 Scoop 15:30 La science des rêves 16:00 The Queen 17:30 Je vais bien, ne t’en fais pas 17:00 Le vent se lève 18:00 La couleur du sacrifice 17:15 Le pressentiment 17:30 Scoop 18:00 The Queen 17:00 Thank You for Smoking 17:30 Le pressentiment 19:45 Soirée Unicef 20:00 The Queen 20:00 Scoop 20:15 Takeshis’ 20:00 Soirée Amazonie : 20:15 The Queen 20:00 Je vais bien, ne t’en fais pas 20:00 Ça rend heureux 22:00 Quand j’étais chanteur 22:00 Thank You for Smoking 22:15 Bled Number One Films + invités + débat mercredi 8 novembre 22:15 The Queen 22:15 Bled Number One 21:45 Indigènes Une fois que tu es né mercredi 15 novembre 12:05 La science des rêves 12:00 La raison du plus faible 12:10 La vie sur l’eau 12:00 Indigènes 12:15 Thank You for Smoking 12:05 Les amitiés maléfiques 14:00 Azur et Asmar 14:00 Azur et Asmar 14:15 Franz et le chef d’orchestre 14:00 Monster House 14:00 Franz et le chef d’orchestre 14:15 Azur et Asmar 14:00 Monster House 14:00 Le vent se lève 16:00 Je vais bien, ne t’en fais pas 16:00 The Queen 15:30 Ça rend heureux 15:45 Indigènes 15:15 Azur et Asmar 16:00 The Queen 16:00 Thank You for Smoking 18:00 Scoop 18:00 The Queen 17:15 Quand j’étais chanteur 18:15 Comme tout le monde 17:15 La science des rêves 18:00 Le pressentiment 18:00 La vie sur l’eau 17:00 Quand j’étais chanteur 20:00 Je vais bien, ne t’en fais pas 20:00 Le pressentiment 19:45 Indigènes 20:15 La science des rêves 19:30 Scoop 20:15 The Queen 20:00 Indigènes 20:00 Comme tout le monde 22:00 Scoop 22:00 The Queen 22:15 Dans Paris 22:15 Les amitiés maléfiques 21:30 Dans Paris 22:15 La vie sur l’eau 22:30 Thank You for Smoking 21:45 Ça rend heureux jeudi 16 novembre 12:10 Thank You for Smoking 12:05 Le pressentiment 12:00 Le voyage en Arménie 12:15 Le voyage en Arménie 12:05 The Queen 12:00 Bled Number One 14:00 The Queen 14:00 Dans Paris 14:15 Indigènes 14:30 Le vent se lève 14:00 Indigènes 14:00 The Queen 15:30 Je vais bien, ne t’en fais pas 16:15 Thank You for Smoking 16:00 Le pressentiment 16:00 Quand j’étais chanteur 17:30 Changement d’adresse 18:15 The Queen 18:00 Takeshis’ 18:00 La couleur du sacrifice 17:30 La science des rêves 17:15 Comme tout le monde 17:00 Indigènes 18:15 The Queen 19:30 Scoop 20:30 Babel 20:15 Quand j’étais chanteur 20:00 Le voyage en Arménie 19:45 Dans Paris 19:45 Le voyage en Arménie 20:00 Le pressentiment 20:30 Changement d’adresse 21:30 Je vais bien, ne t’en fais pas 22:30 La vie sur l’eau 22:30 Ça rend heureux 21:35 La science des rêves 22:15 The Queen 22:00 Thank You for Smoking 22:15 Les amitiés maléfiques Doug McLeod Café du Parc 20 h jeudi 9 novembre 15:30 Scoop DU VENDREDI 17 NOVEMBRE AU JEUDI 23 NOVEMBRE www.grignoux.be P A R C C H U R C H I L L programmation › 04 343 24 67 › www.grignoux.be vendredi 17 novembre 12:00 The Queen 12:05 Quand j’étais chanteur 12:10 Scoop 14:00 The Queen 14:15 Le voyage en Arménie 14:00 Le pressentiment 15:45 Indigènes 16:00 La science des rêves 18:15 Je vais bien, ne t’en fais pas 18:15 Thank You for Smoking 17:15 La raison du plus faible 16:00 Scoop 18:00 Bled Number One 20:30 Babel 20:30 The Queen 20:00 Dans Paris 20:15 Le pressentiment 22:30 Comme tout le monde 22:00 Takeshis’ 22:15 La science des rêves 14:00 Azur et Asmar 14:00 Azur et Asmar 14:15 Franz et le chef d’orchestre 14:00 Monster House 15:45 Indigènes 16:00 The Queen 15:30 Scoop 16:00 Comme tout le monde 18:15 Je vais bien, ne t’en fais pas 18:00 La science des rêves 17:30 Dans Paris 18:00 La couleur du sacrifice 20:30 Babel 20:15 The Queen 19:45 Scoop 20:00 Le pressentiment 22:15 Thank You for Smoking 21:45 Scoop 22:00 Quand j’étais chanteur 14:00 Azur et Asmar 14:00 Azur et Asmar 14:15 Franz et le chef d’orchestre 14:00 Monster House 16:00 Babel 16:00 The Queen 15:30 Scoop 16:00 Comme tout le monde 18:00 La science des rêves 17:30 Quand j’étais chanteur 18:00 Le pressentiment 19:00 Je vais bien, ne t’en fais pas 20:15 Thank You for Smoking 20:00 Dans Paris 20:15 Changement d’adresse 21:00 Babel 22:15 The Queen 22:00 Takeshis’ 22:00 Scoop 12:00 La science des rêves 12:05 La raison du plus faible 12:10 Quand j’étais chanteur 14:00 The Queen 14:15 Scoop 14:15 Le vent se lève 15:45 Indigènes 16:00 The Queen 16:15 Ça rend heureux 18:15 Je vais bien, ne t’en fais pas 20:00 Les rapaces + accompagnement musical en direct 18:15 Bled Number One 17:00 Le voyage en Arménie 20:15 Scoop 20:15 Comme tout le monde Classiques du Churchill 22:15 Dans Paris 22:00 Le pressentiment 12:00 Le vent se lève 12:10 Dans Paris 12:05 Le pressentiment 14:15 The Queen 14:00 La science des rêves 14:00 Le voyage en Arménie 15:30 Je vais bien, ne t’en fais pas 16:15 The Queen 16:15 Scoop 16:30 Comme tout le monde 17:30 Babel 18:15 Thank You for Smoking 18:15 Le pressentiment 18:30 La couleur du sacrifice 20:15 Je vais bien, ne t’en fais pas 20:30 The Queen 20:15 Takeshis’ 20:15 Ça rend heureux 22:30 The Queen 22:15 La science des rêves 22:00 Le voyage en Arménie samedi 18 novembre dimanche 19 novembre lundi 20 novembre 20:15 Babel mardi 21 novembre mercredi 22 novembre 12:10 The Queen 12:05 Takeshis’ 12:15 Ça rend heureux 14:00 Azur et Asmar 14:00 Azur et Asmar 14:15 Franz et le chef d’orchestre 14:00 Monster House 15:45 Je vais bien, ne t’en fais pas 16:00 La raison du plus faible 15:30 Scoop 16:00 Le voyage en Arménie 17:45 Babel 18:15 Thank You for Smoking 17:30 La science des rêves 18:30 Le pressentiment 20:30 L’homme 20:15 The Queen 20:00 Scoop 20:30 La couleur du sacrifice de sa vie jeudi 23 novembre 22:15 The Queen 22:00 Takeshis’ 22:15 Comme tout le monde 12:10 Thank You for Smoking 12:05 Scoop 12:00 La couleur du sacrifice 14:00 The Queen 14:15 La raison du plus faible 14:00 Thank You for Smoking 15:30 Indigènes 16:00 Le pressentiment 18:00 Je vais bien, ne t’en fais pas 18:00 The Queen 17:00 Dans Paris 16:00 Quand j’étais chanteur 18:15 Changement d’adresse 20:00 Babel 20:15 La science des rêves 20:00 Scoop 20:15 Le pressentiment 22:15 The Queen 22:00 Le voyage en Arménie 22:15 Bled Number One 9 10 20 octobre › 23 novembre 2006 › inédit 160 Branchez votre G.P.S. sur Biogym Eteignez votre G.S.M. Oubliez tout… L'homme de sa vie. A l’affiche à partir du mercredi 22 novembre. Votre bien-être passe par Vous venez de gagnez 45 minutes de détente ■ ADAM’S APPLES d’A. Jensen, Danemark, 2005, 1 h 37, VO du lundi 23 octobre au mardi 31 octobre ■ LES AMITIÉS MALÉFIQUES p. 4 Churchill p. 4 d’E. Bourdieu, France, 2006, 1 h 40 du vendredi 20 octobre au mercredi 15 novembre ■ AZUR ET ASMAR Churchill p. 14 de M. Ocelot, France, 2006, 1 h 30 Mer 25 octobre à 14 h 00 Mer 25 octobre à 15 h 00 Mer 25 octobre à 16 h 00 Sam 28 octobre à 14 h 15 Sam 28 octobre à 16 h 00 Dim 29 octobre à 14 h 15 Dim 29 octobre à 15 h 15 Lun 30 octobre à 10 h 00 Lun 30 octobre à 14 h 00 Lun 30 octobre à 14 h 15 Mar 31 octobre à 14 h 00 Mar 31 octobre à 16 h 00 Mer 1er novembre à 14 h 00 Mer 1er novembre à 14 h 00 Mer 1er novembre à 16 h 00 Jeu 2 novembre à 10 h 00 Jeu 2 novembre à 14 h 00 Jeu 2 novembre à 14 h 00 Ven 3 novembre à 10 h 00 Ven 3 novembre à 14 h 00 Ven 3 novembre à 14 h 15 Ven 3 novembre à 16 h 15 Sam 4 novembre à 14 h 00 Sam 4 novembre à 14 h 00 Dim 5 novembre à 14 h 00 Dim 5 novembre à 15 h 15 Dim 5 novembre à 16 h 00 Mer 8 novembre à 14 h 15 Mer 8 novembre à 15 h 15 Sam 11 novembre à 14 h 00 Sam 11 novembre à 14 h 30 Dim 12 novembre à 14 h 00 Dim 12 novembre à 14 h 00 Mer 15 novembre à 14 h 00 Mer 15 novembre à 14 h 00 Sam 18 novembre à 14 h 00 Sam 18 novembre à 14 h 00 Dim 19 novembre à 14 h 00 Dim 19 novembre à 14 h 00 Mer 22 novembre à 14 h 00 Mer 22 novembre à 14 h 00 ■ BABEL Churchill Parc Churchill Churchill Parc Churchill Parc Churchill Churchill Parc Churchill Parc Parc Churchill Churchill Churchill Churchill Parc Churchill Parc Churchill Churchill Parc Churchill Churchill Parc Churchill Churchill Parc Churchill Parc Parc Churchill Churchill Parc Parc Churchill Parc Churchill Churchill Parc p. 16 d’A.-G. Iñárritu, Etats-Unis/Mexique, 2006, 2 h 23, VO Jeu 16 novembre à 20 h 30 du vendredi 17 novembre au jeudi 23 novembre ■ BEST OF ANIMA Churchill Parc p. 7 1 h 30 Jeu 26 octobre à 20 h 00 ■ BLED NUMBER ONE Churchill p. 6 de R. Ameur-Zaimeche, France, 2006, 1 h 37, VO du vendredi 20 octobre au jeudi 23 novembre ■ BONJOUR Churchill p. 5 de Y. Ozu, Japon, 1959, 1 h 34, VO Lun 6 novembre à 20 h 00 Mar 7 novembre à 14 h 00 ■ ÇA REND HEUREUX Churchill Churchill p. 11 de J. Lafosse, Belgique, 2005, 1 h 25 du vendredi 27 octobre au mercredi 22 novembre ■ CAMÉRA-ETC Churchill p. 7 50 mn Sam 28 octobre à 18 h 00 ■ CHANGEMENT D’ADRESSE Parc p. 4 d’E. Mouret, France, 2006, 1 h 25 du samedi 21 octobre au jeudi 9 novembre du dimanche 12 novembre au jeudi 16 novembre Dim 19 novembre à 20 h 15 Jeu 23 novembre à 18 h 15 ■ COMME TOUT LE MONDE Churchill Parc Churchill Churchill p. 4 de P. Renders, France/Belgique, 2005, 1 h 30 du vendredi 20 octobre au mercredi 22 novembre ■ LA COULEUR DU SACRIFICE Churchill p. 4 de M. Boucif, Belgique, 2006, 1 h 23 du vendredi 10 novembre au jeudi 23 novembre Churchill ■ DANS LA PEAU DE JACQUES CHIRAC p. 4 de K. Zéro & M. Royer, France, 2006, 1 h 32 Mar 24 octobre à 12 h 05 Mar 24 octobre à 18 h 00 Jeu 26 octobre à 18 h 30 Churchill Churchill Churchill ■ DANS PARIS de C. Honoré, France, 2006, 1 h 32 du vendredi 20 octobre au jeudi 2 novembre du vendredi 3 novembre au jeudi 9 novembre du vendredi 10 novembre au jeudi 23 novembre p. 3 Churchill Parc Churchill ■ ELEVEN MEN OUT de R. Douglas, Islande, 2005, 1 h 25, VO Lun 23 octobre à 22 h 15 Mar 24 octobre à 18 h 00 Jeu 26 octobre à 12 h 15 p. 4 Churchill Churchill Churchill ■ UNE FOIS QUE TU ES NÉ de M. Giordana, Italie, 2005, 1 h 58, VO p. 6 Mar 14 novembre à 19 h 45 Parc ■ FRANZ ET LE CHEF D’ORCHESTRE p. 14 d’Uzi & Lotta Geffenblad, Suède, 2005 h 46, version française du samedi 21 octobre au mercredi 25 octobre Sam 28 octobre à 14 h 30 Dim 29 octobre à 14 h 00 du lundi 30 octobre au samedi 4 novembre Dim 5 novembre à 14 h 00 Mer 8 novembre à 14 h 00 du samedi 11 novembre au mercredi 22 novembre Churchill Parc Parc Churchill Parc Parc Churchill ■ L’HOMME DE SA VIE de Z. Breitman, France, 2006, 1 h 54 p. 3 Mer 22 novembre à 20 h 30 Parc ■ HORS JEU de J. Panahi, Iran, 2006, 1 h 28, VO p. 7 Sam 11 novembre à 17 h 00 Parc ■ SOIRÉE AMAZONIE p. 6 LES INDIENS CONTRE LES ROIS DU PÉTROLE de H. Riedel, France, 2005, 52 mn Mar 7 novembre à 20 h 00 Parc ■ INDIGÈNES de R. Bouchareb, France/Maroc/Algérie, 2006, 2 h 05 p. 4 du vendredi 20 octobre au jeudi 16 novembre du vendredi 17 novembre au jeudi 23 novembre ■ JE VAIS BIEN, NE T’EN FAIS PAS de Ph. Lioret, France, 2006, 1 h 40 Mar 7 novembre à 20 h 00 du samedi 11 novembre au jeudi 23 novembre Churchill Parc p. 11 Churchill ■ THE QUEEN de S. Frears, Grande-Bretagne, 2006, 1 h 37, VO du vendredi 20 octobre au lundi 23 octobre Mar 24 octobre à 14 h 00 Mar 24 octobre à 20 h 00 Mar 24 octobre à 22 h 00 du mercredi 25 octobre au dimanche 29 octobre du lundi 30 octobre au jeudi 23 novembre ■ LA RAISON DU PLUS FAIBLE de L. Belvaux, Belgique, 2006, 1 h 56 du vendredi 20 octobre au jeudi 23 novembre ■ LES RAPACES d’E. von Stroheim, USA, 1924-25, 2 h 12 Lun 20 novembre à 20 h 00 ■ SANGRE d’A. Escalante, Mexique, 2005, 1 h 39, VO du vendredi 20 octobre au dimanche 29 octobre du vendredi 20 octobre au jeudi 2 novembre du vendredi 3 novembre au jeudi 9 novembre du vendredi 10 novembre au jeudi 23 novembre ■ SCOOP de W. Allen, USA, 2006, 1 h 36, VO du mercredi 1er novembre au jeudi 9 novembre du vendredi 10 novembre au mardi 14 novembre Mer 15 novembre à 18 h 00 Mer 15 novembre à 22 h 00 Jeu 16 novembre à 19 h 30 du vendredi 17 novembre au jeudi 23 novembre ■ TAKESHIS’ de T. Kitano, Japon, 2006, 1 h 42, VO du dimanche 12 novembre au mercredi 22 novembre ■ SOIRÉE KIRGHIZE : TENGIR TOO EN CONCERT SUIVI DU FILM LE FILS ADOPTIF ■ MONSTER HOUSE de G. Kenan, USA, 2006, 1 h 30, version française p. 14 d’A. Abdykalykov, Kirghizistan, 1998, 1 h 21, VO Lun 30 octobre à 16 h 15 Mar 31 octobre à 14 h 00 du mercredi 1er novembre au mercredi 22 novembre Parc Parc ■ NOS VOISINS, LES HOMMES de T. Johnson & K. Kirkpatrick, USA, 2006, 1 h 24, version française p. 14 Sam 21 octobre à 14 h 00 du samedi 28 octobre au vendredi 3 novembre Parc Churchill ■ LE POULAIN d’O. Ringer, Belgique, 2006, 1 h 22 p. 14 Dim 22 octobre à 14 h 00 du dimanche 29 octobre au mardi 31 octobre Jeu 2 novembre à 16 h 00 Ven 3 novembre à 16 h 00 Sam 4 novembre à 16 h 00 Parc ■ LE PRESSENTIMENT de J.-P. Darroussin, France, 2002, 1 h 40 du vendredi 20 octobre au jeudi 26 octobre du vendredi 27 octobre au jeudi 23 novembre ■ QUAND J’ÉTAIS CHANTEUR de X. Giannoli, France, 2006, 1 h 52 du vendredi 20 octobre au jeudi 26 octobre du vendredi 27 octobre au mardi 31 octobre du vendredi 3 novembre au jeudi 23 novembre Churchill Parc Parc Parc p. 3 Parc Churchill p. 4 Churchill Parc Churchill Les programmes du Parc/Churchill sont diffusés quotidiennement sur le télétexte de RTC Liège Parc Churchill Churchill Churchill Fitness - stretching - cuisses-abdos - step - sauna Tél. 04 224 13 73 \ www.biogym.be 91-93 rue Général Collyns 4000 Liège (quartier St-Walburge - Citadelle) asbl Parc Churchill p. 4 Churchill p. 5 Churchill p. 5 Churchill ■ LA SCIENCE DES RÊVES p. 4 de M. Gondry, France/Grande-Bretagne, 2006, 1 h 45, VO anglaise, française et espagnole Parc Churchill p. 16 Churchill Parc Churchill p. 7 Parc DES ÉCOLES DE DEVOIRS Churchill recherche marraines et/ou répétiteurs bénévoles p. 5 Churchill p. 12 Parc ■ THANK YOU FOR SMOKING de J. Reitman, USA, 2005, 1 h 32, VO p. 4 ■ THOMAS DUTRONC EN CONCERT Ven 10 novembre à 20 h 30 ■ LA TOURNEUSE DE PAGES de D. Dercourt, France, 2006, 1 h 25 du vendredi 20 octobre au lundi 6 novembre Churchill Parc Churchill p. 12 Parc p. 4 Churchill ■ LE VENT SE LÈVE p. 4 de K. Loach, Grande-Bretagne/Irlande/Allemagne/Italie/ Espagne, 2006, 2 h 04, VO du vendredi 20 octobre au jeudi 26 octobre à 15 h 45 du lundi 30 octobre au mardi 21 novembre ■ LA VIE SUR L’EAU de M. Rasoulof, Iran, 2005, 1 h 30, VO du mardi 24 octobre au jeudi 16 novembre ■ LE VOYAGE EN ARMÉNIE de R. Guédiguian, France, 2006, 2 h 05 du vendredi 27 octobre au jeudi 2 novembre du vendredi 3 novembre au jeudi 23 novembre L'Inédit est disponible au Stand Info de Belle-Île en Province de Liège pour aide scolaire dans le primaire et/ou le secondaire Mar 24 octobre à 20 h 30 du vendredi 20 octobre au jeudi 26 octobre du vendredi 27 octobre au mercredi 1er novembre du vendredi 3 novembre au jeudi 23 novembre L’ASSOCIATION Churchill Parc Parc Parc Parc Churchill p. 5 Churchill p. 11 Parc Churchill 7 rue Stéphany 4000 Liège 04 223 69 07 20 octobre › 23 novembre 2006 › inédit 160 11 Je vais bien, ne t’en fais pas Dans la foulée de Mademoiselle ou L’équipier, Philippe Lioret signe à nouveau une tragédie intime, un drame sentimental à fleur de peau porté par le souffle du romanesque. Une mise en scène précise et étincelante qui canalise torrents d’émotion et tension dramatique Le voyage en Arménie Après une courte escapade du côté de l’Elysée (Le promeneur du Champs de Mars), Robert Guédiguian revient à Marseille pour mieux nous embarquer vers l’Arménie. Malgré ces nouveaux horizons, on retrouve la patte singulière du réalisateur A nna mène dans la cité phocéenne une existence bien réglée que rien ne semble pouvoir troubler : pétrie de certitudes elle partage son temps entre son boulot de cardiologue et une vie de famille paisible. Un beau matin, son septuagénaire de père, avec qui elle entretient des relations orageuses, disparaît sans laisser d’adresse, alors même qu’elle vient de lui préconiser une lourde opération du cœur. Quand elle découvre qu’il s’est enfui en Arménie où il n’a plus vécu depuis les années cinquante, elle décide de partir à sa recherche. C’est donc vers Erevan, la capitale d’un pays inconnu d’elle, celui de ces ancêtres, qu’elle s’envole pour une enquête qui, faute d’indice suffisant et de contacts locaux probants, va rapidement piétiner : entre deux rendez-vous approximatifs, elle va à son corps défendant abandonner son efficacité habituelle pour épouser le rythme local, et prendre le temps de baguenauder, découvrir, rencontrer. De fil en aiguille, une rencontre en amenant une autre, elle va prendre conscience de la détresse sociale et économique du pays […]. L’enquête d’Anna pour retrouver son père va à sa grande surprise se transformer en quête initiatique. Longtemps persuadée que les questions d’appartenance, d’identité, ne la concernaient pas, elle va peu à peu entrer en résonance, en intelligence, en sensibilité avec le territoire qu’elle découvre, prendre conscience qu’elle ressent quelque chose de fort, que quelque part elle ressemble aux gens qu’elle rencontre. C omme elle rentre de vacances, Lili, 19 ans, apprend par ses parents que Loïc, son frère jumeau, suite à une violente dispute avec son père, a quitté la maison. Loïc ne lui donnant pas de nouvelle, Lili finit par se persuader qu’il lui est arrivé quelque chose. Rongée par l’inquiétude, elle cesse de s’alimenter et dépérit dangereusement. On l’hospitalise, mais rien n’y fait, elle se laisse glisser. Quand une lettre de Loïc arrive enfin. Lili se rétablit, sort de l’hôpital et part à la recherche de son frère. La disparition d’un proche et l’angoisse qu’elle suscite. Le mutisme familial et les douloureuses zones d’ombre qu’il camoufle… Les thématiques poids lourds trimballées par le nouveau Philippe Lioret pouvaient laisser craindre le pire dans un registre hystérique-pleurnichard malheureusement trop souvent fréquenté. Il n’en est rien. Lioret – il l’a déjà prouvé par le passé – préfère l’allusif au démonstratif, sait charpenter script et mise en scène avec une exigence et une précision qui interdisent les glissades dans la sensiblerie. La rigueur extrême du cinéaste coïncide avec la grande affaire de son nouveau scénario : les non-dits et ses blessures. Lili cherche à libérer la parole de son père, bloc de mutisme qui, depuis trop longtemps, intériorise ses désastres intimes et le gâchis qui lui tient lieu de vie. Le cinéaste dessine habilement des contrepoints scénaristiques à cette relation étouffée. Du côté de la mère, témoin défait de la déroute en vase clos. Du côté des proches de Lili, âmes naufragées en quête éperdue de havre sentimental. Le cinéaste insiste pour que l’on ne dévoile rien du mystère scénaristique qui irrigue sa fiction. On le comprend et on l’écoute. Mais, en fait, quelle importance ? Comme souvent dans les bons films, le chemin parcouru par les personnages est plus important que leur point d’arrivée. Dans son genre, classique et exigeant, Je vais bien, ne t’en fais pas est incontestablement un bon film. (d’après Olivier De Bruyn, Première) de Philippe Lioret, France, 2006, 1 h 40. Avec Mélanie Laurent, Kad Merad, Isabelle Renaud. PARC/ CHURCHILL Ça rend heureux « Un tournage de film, ça ressemble exactement au trajet d’une diligence au Far West. D’abord on espère faire un beau voyage, et puis, très vite, on en vient à se demander si on arrivera à destination ». Ça rend heureux (second long métrage de Joachim Lafosse) est un film sur un film produit avec des rêves qui deviennent des moyens. C’est le retour d’un réalisateur audacieux, pour qui filmer semble être aussi essentiel qu’exister F abrizio, cinéaste au Vendredi 27 octobre c h ô m a g e , à 20 h 15 au CHURCHILL est assailli par les AVANT-PREMIÈRE d é b o i re s . Ave c l’énergie du déses- Suivie d’une rencontre poir, il décide de avec le réalisateur tourner un nouveau film, fauché, « sauvage », inspiré de son quotidien et de l’expérience de ses proches. Autour de l’enthousiasme de Fabrizio naît une solidarité créatrice. Toutefois, son désir de mêler réalité et fiction, et le plaisir qu’il prend à troubler les pistes, ne laisseront pas ses partenaires indemnes… On trouve dans Ça rend heureux les difficultés d’être réalisateur de formation et chômeur de profession, l’échec d’une relation, la naissance d’un nouvel amour, la rencontre solidaire entre francophones et flamands, et l’envie (plus grande que la lucidité) de faire un nouveau film… Tous ces morceaux d’histoires se croisent et se mélangent ironiquement dans un scénario qui envahit, peut-être dangereusement, la vie privée de ceux qui ont décidé de participer bénévolement au tournage. Ça rend heureux se penche sur la frontière entre réalité et fiction mais n’apporte pas de réponse facile : c’est là que réside l’élément le plus délicieusement manipulateur. Joachim Lafosse semble avoir trouvé du plaisir à brouiller les pistes. Le choix de la comédie est plutôt inattendu, pour ceux en tout cas qui avaient vu son film précèdent, Folie privée (le film dont l’affiche apparaît d’ailleurs plus d’une fois à l’écran dans Ça rend heureux). Alors que dans Folie privée la mise en scène fébrile semblait condamner, depuis le début, tous les personnages, il règne, dans Ça rend heureux, une sorte d’espoir lumineux. Le ton léger de la mise en scène résiste tout au long du film malgré les moments les plus tendus et hystériques de l’intrigue. Il est clair que pour Joachim, ainsi que pour son (faux) alter ego Fabrice et leurs équipes respectives, la fin justifie les moyens : le tournage ne peut pas s’arrêter. Et nous, nous arrivons à y croire aussi. d’après Vitor Pinto, cinergie.be de Joachim Lafosse, Belgique, 2005, 1 h 25. Avec Fabrizio Rongione, Kris Cuppens, Catherine Salée, Mariet Eyckmans, Dirk Tuypens, Cédric Eeckhout. www.carendheureux.com/ CHURCHILL En dépit de l’éloignement géographique, Robert Guédiguian signe ici un film extrêmement personnel et sincère : c’est la première fois qu’il traite de son origine arménienne, et on sent qu’il a mis beaucoup de lui-même – et beaucoup d’Ariane Ascaride aussi, qui a co-écrit le scénario – dans le personnage d’Anna et son parcours intime. d’après La Gazette Utopia de Robert Guédiguian, France, 2006, 2 h 05. Avec Ariane Ascaride, Gérard Meylan, Chorik Grigorian, Simon Abkarian, Jalil Lespert, Jean-Pierre Darroussin. PARC/CHURCHILL Avec ce film, nous initions un cycle « Jeune cinéma belge » qui, durant plusieurs mois, vous permettra de découvrir et rencontrer les cinéastes prometteurs de la Communauté française de Belgique. 12 20 octobre › 23 novembre 2006 › inédit 160 › LES CONCERTS DU PARC Soirée KIRGHIZE Mardi 24 octobre à 20 h 30 au CINÉMA LE PARC Préventes (Parc, Churchill, FNAC, Belle-Ile) : 12 ¤ – Le jour même: 14 ¤ Concert de TENGIR TOO suivi de la projection du Fils adoptif de Aktan Abdykalykov Tengir Too Musique des montagnes kirghizes ◗ Les Kirghiz ont pour coutume ancestrale d’offrir un de leurs enfants, un bébé sevré, à un couple dont la femme est stérile. Au milieu de sa vie d’enfant, le petit Azate apprend brusquement par ses camarades qu’il n’est pas l’enfant biologique de ses parents. d’A. Abdykalykov, Kirghizistan, 1998, 1 h 21, VO Avec l’aide des Affaires culturelles de la Province de Liège ◗ Venus du Kirghizstan, les membres de Tengir Too jouent une musique pure, inspirée par la nature aride des montagnes. La musique traditionnelle du Kirghizstan est riche et multiple, influencée par les traditions des peuples nomades qui sillonnent la région depuis des siècles. Une soirée « évasion » qui vous conduira sur le toit du monde. Le fils adoptif Soirée SÉNÉGALAISE Vendredi 24 novembre à 20 h au CINÉMA LE PARC Préventes (Parc , Churchill, FNAC , Belle-Ile) : 11 ¤ – Le jour même: 13 ¤ Concert de EL HADJ N’DIAYE accompagné de Moriba Koïta suivi de la projection du film La Noire de… de Ousmane Sembène El Hadj N’Diaye ◗ Entre protest song, blues et chant traditionnel, El Hadj N’Diaye allie divers courants et aspects de l’identité sénégalaise au carrefour de la tradition et de la modernité. El Hadj N’Diaye a pour lui une puissance saisissante, comme sculptée dans un arbre debout. Une solide émotion dans sa voix, au timbre de métal brûlant, forgée par les réalités de la vie pauvre, mais trempée au miel de la connaissance et de l’instruction. Sur scène son positionnement radical, l’absence d’effets de mode, sa voix implacable font de lui un oiseau rare. www .elhadjndiaye.com La Noire de… ◗ Une jeune Sénégalaise, Diouna, rejoint en France un couple de coopérants. Elle imaginait qu'elle s'occuperait des enfants, découvrirait la France, s'épanouirait… Elle ne sera que la bonne à tout faire de Madame. Face à la condescendance du Blanc et sa position de pouvoir, la situation dégénère rapidement… (cinéma Nova) de Ousmane Sembène,Sénégal, 1966, 61 mn Avec l’aide des Affaires culturelles de la Province de Liège À l’école du cinéma : un ouvrage pour les enseignants T ous les enseignants qui participent aux séances scolaires d’Écran large sur tableau noir connaissent les dossiers pédagogiques réalisés par l’équipe scolaire des Grignoux, qui leur sont remis gratuitement lors de ces séances. Aujourd’hui plus de deux cents titres ont été publiés. Il nous a donc paru intéressant de proposer une synthèse de ces dossiers dans un ouvrage qui se présente comme l’aboutissement d’un travail commencé il y a vingt ans. Notre conviction est qu’il n’existe sans doute pas de méthode d’analyse universelle des films, tant le cinéma est un champ divers et multiple. Aussi, l’ouvrage réalisé cherche plutôt à décrire les différentes approches possibles d’un film de fiction : loin de privilégier un seul point de vue, par exemple formaliste, l’on a voulu décrire un grand nombre d’utilisations différentes du cinéma de fiction en situation scolaire. Toutes ces approches ne sont sans doute pas pertinentes en n’importe quelles circonstances : cela dépend des objectifs de chaque enseignant, de ses élèves mais aussi du film vu. Mais nous espérons que, pour chaque film qui pourrait être vu en séance scolaire, au moins l’une de ces approches pourra se révéler utile. Onze grands chapitres permettent ainsi d’aborder des questions aussi différentes que les types de films (narratifs, descriptifs, explicatifs…), la trame narrative, les intentions des personnages, la figure de l’auteur, la reconstruction des significations implicites, le repérage des thématiques ou encore l’esthétique cinématographique. Chacun de ces chapitres propose une réflexion générale suivie d’un ou plusieurs exemples de la démarche proposée : ces exemples s’appuient à chaque fois sur un film différent qui peut être vu par un large public d’adolescents. Les approches suggérées n’utilisent cependant jamais le cinéma comme un simple prétexte pour aborder des sujets extérieurs au film vu : l’originalité de la démarche consiste précisément à amener les jeunes spectateurs à entamer une véritable réflexion sur le film et à considérer l’auteur comme un interlocuteur à part entière (ce qui ne signifie pas comme un maître à penser…). Différents instruments comme des questionnaires, des grilles d’observation, des graphiques à compléter, doivent en particulier favoriser un travail de remémoration en se basant sur les souvenirs collectifs de la classe. En même temps, une large place est laissée à l’appréciation individuelle ainsi qu’à la confrontation (pacifique !) des points de vue. L’ensemble de l’ouvrage s’adresse aux enseignants du secondaire mais également aux animateurs qui souhaiteraient exploiter la vision d’un film avec un jeune public. Michel Condé, Vinciane Fonck, Anne Vervier, À l’école du cinéma. Exploiter le film de fiction dans l’enseignement secondaire. Editions De Boeck (collection « Action »), 224 pages, 23,50 ¤. Sortie le 18 octobre 2006, dans toutes les librairies. 20 octobre › 23 novembre 2006 › inédit 160 13 Franz et le chef d’orchestre Azur et Asmar Zaïna, cavalière de l’Atlas Pour le maternel Les étoiles filantes ◗ Ces quatre courts métrages destinés aux jeunes enfants de maternelle (à partir de trois ou quatre ans) abordent, chacun sous un angle différent, le thème de l’amitié. Venu du nord de l’Europe, de Suède et de Norvège, l’ensemble se distingue par sa tonalité poétique ainsi que par ses recherches graphiques. Une belle occasion de découvrir le chemin des salles obscures avec les plus jeunes ! Pour le primaire Azur et Asmar ◗ Sans même connaître son nom, tous les enfants savent qui est Michel Ocelot, le réalisateur de Kirikou et la sorcière. On retrouve dans son nouveau long métrage, Azur et Asmar, toutes les qualités de ce maître de l’animation. L’histoire se déroule dans un Moyen Age de légende et raconte l’amitié entre deux enfants bercés par la même femme d’origine arabe : la haine des adultes va bientôt séparer les enfants, mais Azur, resté seul, voudra partir au-delà des mers à la recherche de la Fée des Djinns dont lui parlait sa nourrice. Ce conte plein d’humanisme et de tolérance est superbement mis en images et contient la touche d’humour indispensable au plaisir des petits et des grands. Franz et le chef d’orchestre ◗ Le papa du petit Franz est le chef d’un orchestre dans une colonie musicale d’été. Franz aimerait lui aussi jouer d’un instrument mais il est encore trop jeune. Avec ses grands yeux étonnés, il va découvrir le monde avec ses querelles et ses intolérances. Ce dessin animé qui s’adresse aux enfants entre cinq et huit ans environ se signale par l’originalité de son graphisme qui mêle plusieurs techniques et oscille constamment entre réalisme et caricature. Au-delà de son message de tolérance, c’est également une invitation à découvrir le monde de la musique et des instrumentistes. Charlie et la chocolaterie ◗ Quel enfant n’aime pas le chocolat et ne rêve pas d’une rivière de cacao ! Aussi les candidats sont-ils nombreux quand le mystérieux Willy Wonka lance une tombola de cinq tickets d’or pour visiter sa merveilleuse chocolaterie. Mais qu’est-ce que Willy Wonka a réellement derrière la tête ? Et le pauvre Charlie a-t-il la moindre chance de décrocher un des tickets d’or perdu au milieu de millions de tablettes de chocolat ? Rêve, poésie et merveilleux sont au rendez-vous de cette adaptation cinématographique d’un roman de Roald Dahl. Zaïna cavalière de l’Atlas ◗ Une jeune fille, Zaïna, va avoir l’occasion de participer à l’Agdal, une célèbre course de chevaux qui se déroule à Marrakech. Cette aventure, théoriquement interdite aux filles, sera également l’occasion pour elle de renouer avec un père qu’elle ne connaît pas. Ce film, plaidoyer contre les préjugés sexistes, sera l’occasion pour les jeunes spectateurs de découvrir des régions peu connues mais aussi de s’interroger, au-delà des préjugés, sur les différences de cultures et de civilisations. Pour le secondaire L’enfant ◗ Bruno, un jeune marginal, vit de vols et de menus larcins où il entraîne de plus jeunes que lui. Quand Sonia revient de la maternité avec leur bébé dans les bras, il est alors confronté à des responsabilités d’adulte… qu’il va contourner de la plus terrible des façons. Les frères Dardenne ont cette capacité à mettre en scène des histoires à la fois simples et fortes qui révèlent en même temps tout un état de notre société. Sans misérabilisme, leur cinéma au style direct explore ainsi les marges souvent noires du monde où nous vivons. La raison du plus faible ◗ Il est difficile de ne pas faire la comparaison avec le film des Dardenne, mais le regard de ces cinéastes est suffisamment différent pour ne pas se faire concurrence : il y a en effet chez Lucas Belvaux un romantisme sombre qui lui permet d’allier réalisme social et intrigue policière. Voulant venir en aide à un jeune copain, d’anciens ouvriers sidérurgistes imaginent un braquage qui va révéler la crise sociale mais aussi morale dont souffre toute une région – Liège et sa banlieue – frappée par la désindustrialisation. Maria, pleine de grâce ◗ À peine sortie de l’adolescence, Maria, une jeune Colombienne désargentée, découvre le moyen de s’enrichir rapidement, en acceptant de faire la « mule », c’està-dire de transporter de la drogue préalablement ingérée dans l’estomac. Sans manichéisme, le film propose une description originale du trafic de drogues et pose des questions importantes sur une réalité dont nous ne connaissons que des aspects limités. La raison du plus faible En pratique Comment faire ? ◗ Les séances d’Écran large sur tableau noir sont ouvertes à tous les groupes scolaires accompagnés par leur enseignant : il n’y a pas de minimum fixé. Une réservation par téléphone au 04 222 27 78 est cependant indispensable : elle nous permet de limiter le nombre de spectateurs par salle et d’assurer un accueil du public scolaire dans les meilleures conditions possibles. Une confirmation écrite sera envoyée par la poste et rappellera la date, l’heure, le lieu de la séance ainsi que le titre du film choisi. Il suffit ensuite de se rendre avec le groupe au cinéma Le Parc ou Churchill à la date fixée : le paiement se fait généralement à ce moment-là. Accompagnement pédagogique gnes d’observation qui pourront être remises aux élèves avant la projection. Des animations sont également prévues à la suite de la plupart des films destinés à l’enseignement fondamental. Les prix ◗ Les prix sont volontairement modérés afin de faciliter la participation la plus large des élèves. ◗ Enseignement fondamental : 2,50 ¤ par élève. ◗ Enseignement secondaire et supérieur : 3 ¤. ◗ Gratuit pour les enseignants accompagnants. D’autres séances ◗ Si les dates proposées dans la brochure ne vous convenaient pas, il est généralement possible d’organiser une séance à la demande en nous contactant au 04 222 27 78. Il est également possible d’organiser une projection en matinée scolaire d’un film qui n’est pas à l’affiche du programme Écran large sur tableau noir pour autant qu’un minimum d’élèves soit réuni. Vous pouvez nous contacter à ce propos au 04 222 27 78. Enfin, tous les films projetés au Parc et au Churchill (dont l’agenda est repris dans les pages centrales de ce journal) peuvent être vus par des groupes d’élèves d’au moins dix personnes, accompagnés d’un professeur en séances normales d’aprèsmidi en semaine, au tarif préférentiel de 3,50 ¤ (gratuit pour les professeurs accompagnants). Une réservation par téléphone (04 222 27 78) est indispensable. AGENDA au Parc au Churchill L’enfant mardi 17 octobre à 10 h 00 mardi 24 octobre à 9 h 30 mercredi 25 octobre à 9 h 30 Les étoiles filantes mardi 7 novembre à 10 h 00 mercredi 8 novembre à 10 h 00 lundi 13 novembre à 10 h 15 mardi 14 novembre à 10 h 15 Azur et Asmar lundi 6 novembre à 13 h 30 mardi 7 novembre à 13 h 30 lundi 13 novembre à 10 h 00 mardi 14 novembre à 10 h 00 mercredi 15 novembre à 10 h 00 jeudi 16 novembre à 10 h 00 La raison du plus faible jeudi 9 novembre à 9 h 00 jeudi 9 novembre à 13 h 15 lundi 13 novembre à 9 h 30 mardi 14 novembre à 9 h 00 mercredi 15 novembre à 9 h 30 jeudi 16 novembre à 9 h 30 ◗ L’initiation des jeunes spectateurs aux médias audiovisuels est aujourd’hui une nécessité reconnue par tous et est reprise dans les recommandations officielles des programmes scolaires. C’est dans une telle perspective qu’Écran large sur tableau noir propose un choix de films de qualité susceptibles d’ouvrir aux jeunes spectateurs de nouveaux horizons cinématographiques mais aussi culturels, sociaux ou historiques. Chaque film du programme d’Écran large sur tableau noir est accompagné d’un dossier pédagogique qui est remis gratuitement aux enseignants qui assistent aux matinées scolaires. Ils y trouveront de nombreuses pistes d’exploitation qui pourront être mises en œuvre dans la classe après la projection. En outre, ces dossiers contiennent généralement une fiche de présentation ainsi que des consi- Franz et le chef d’orchestre mardi 14 novembre à 10 h 00 vendredi 17 novembre à 10 h 00 lundi 20 novembre à 10 h 15 mercredi 22 novembre à 10 h 15 Animations Charlie et la chocolaterie mardi 14 novembre à 13 h 30 mercredi 15 novembre à 9 h 30 mercredi 22 novembre à 9 h 30 jeudi 23 novembre à 9 h 30 Maria pleine de grâce jeudi 16 novembre à 13 h 30 mercredi 22 novembre à 10 h 00 jeudi 23 novembre à 10 h 00 Zaïna, la cavalière de l’Atlas mardi 21 novembre à 10 h 00 jeudi 23 novembre à 13 h 30 mardi 28 novembre à 10 h 00 mercredi 29 novembre à 10 h 00 ◗ Des animations sont proposées aux enseignants intéressés après la projection de plusieurs films à destination du primaire et/ou du maternel. Au mois d’octobre et de novembre, ces animations concerneront les films suivants : Les étoiles filantes, Azur et Asmar, Franz et le chef d’orchestre, Charlie et la chocolaterie, Zaïna cavalière de l’Atlas. Si vous êtes intéressé, vous pouvez contacter les Grignoux au 04 222 27 78 (Clara Beelen, Hugues Croibien ou Laurence Gales) 14 20 octobre › 23 novembre 2006 › inédit 160 Le poulain AZUR ET ASMAR Azur et Asmar sont frères de lait. L’un est blond aux yeux bleus, l’autre est brun aux yeux noirs. Séparés dans l’enfance, ils se retrouveront à l’âge adulte, au pays « de l’autre côté de la mer » pour y délivrer la fée des djinns ◗ Entre l’éducation de Pom, le jeune poulain qu’elle vient de mettre au monde, et ses activités forestières qui consistent à tracter les troncs fraîchement abattus par les bûcherons, Mirabelle mène une vie sans histoire. Assurément meilleur cheval de l’attelage, elle s’attend bien peu à ce qui va lui arriver. Rageusement brutalisée par Patrick, elle est bientôt injustement rendue responsable d’un accident qui va le blesser. Jugée désormais inapte à la tâche, elle est séparée de Pom et revendue pour balader les touristes friands d’escapades en roulotte. d’Olivier Ringer, Belgique, 2006, 1 h 32. Avec Richard Borhinger, Morgan Marinne, Philippe Grand’Henry. A partir de 6 ans. PARC/CHURCHILL V oici le nouveau film de Michel Ocelot, l’auteur de Kirikou et de Princes et princesses : un bijou très coloré qui va faire briller les yeux des petits et des grands ! Ainsi donc, Azur et Asmar ont été élevés ensemble, par la belle Jenane, la nourrice de l’un qui est aussi la mère de l’autre. Mais le fils d’un seigneur occidental ne peut pas partager bien longtemps les jeux d’un enfant de domestique ; aussi, les gamins sont séparés. Bien des années plus tard, Azur est devenu un splendide jeune homme, mais il n’a pas oublié les légendes de sa nourrice et n’a qu’une idée en tête : se rendre au pays de l’autre côté de la mer pour y délivrer la fée des djinns et l’épouser. Là, il retrouvera Asmar qui a les mêmes projets que lui. Commence alors pour les deux frères rivaux une quête fantastique, semée d’embuches mais aussi de découvertes merveilleuses. Des clés magiques, des animaux fabuleux, un vilain compagnon un peu grossier mais tellement drôle, des bandits malfaisants, Azur et Asmar a tous les attraits d’un grand film d’aventures. Mais ce n’est pas tout ! D’abord, on est ébloui par les décors et le graphisme : qu’il s’agisse d’arbres en fleurs ou des mosaïques du ryad de Jenane, chaque image du film est de toute beauté. Ensuite, toutes ces qualités visuelles sont au service d’une histoire excellente : en particulier, l’amour de Jenane pour ses deux VERSION FRANçAISE enfants est bouleversant, comme les retrouvailles entre Azur et sa nourrice. Et puis, les deux frères se trouvent tous les deux dans la condition d’étranger à l’une ou l’autre époque de leur vie et il se dégage alors de leur histoire un plaidoyer subtil en faveur de la tolérance et de l’ouverture à l’Autre. Enfin, si Azur et Asmar détiennent la beauté et la noblesse, ils sont heureusement entourés de personnages secondaires qui apportent énormément d’humour, de fantaisie et de légèreté : en premier lieu, Crapoux, le mendiant roublard, et la fantastique princesse Chamsous-Sabah, qui est l’avenir du pays ! Encore un détail qu’il ne faudrait pas oublier : Asmar et Azur sont tous les deux parfaits bilingues : à bon entendeur… salam aleikoum ! Anne Vervier, Les Grignoux de Michel Ocelot, France, 2006, 1 h 39. A partir de 5-6 ans. www.azuretasmar-lefilm.com/ PARC/ CHURCHILL Nos voisins, les hommes Over the Hedge ◗ Le printemps est de retour ; la tortue Verne et ses amis sortent d’un long sommeil hivernal. Mais, entre-temps, ô surprise, une grande « chose » verte a poussé à l’orée du bois et envahi leur domaine. Surgit alors le raton laveur RJ, jamais à court de combines et d’explications. Il s’agit, leur dit-il, d’une haie, destinée à protéger le domaine enchanté du « Bien-être », habité par les Humains. Le pusillanime Verne, qui se méfie de RJ (et le jalouse un peu), se convainc que lui et sa famille doivent rester de ce côté-ci de la haie – on n’est jamais mieux que sous sa carapace. Mais l’habile RJ persuade les hôtes du bois « qu’ailleurs l’herbe est plus verte ». de Tim Johnson & Karey Kirkpatrick, USA, 2006, 1 h 25, version française. A partir de 4-5 ans. www. uipfrance.com/sites/nosvoisinsleshommes/ PARC/CHURCHILL Monster House VERSION FRANçAISE Pari réussi pour les créateurs (Zemeckis et Spielberg) de ce film audacieux qui utilise la technique du Pôle Express : réaliser un film d’horreur pour enfants ! Et ce d’autant plus que la bonne vieille maison hantée se paie ici un vrai ravalement de façade D .J. Walters, un petit garçon de 12 ans est doté d’une imagination débordante. C’est pourquoi personne ne le prend au sérieux lorsqu’il fait part de ses craintes au sujet de son horrible voisin qui terrorise tous les enfants du quartier. Il est en effet persuadé que celui-ci est responsable de la disparition mystérieuse de sa femme. Il a également remarqué d’autres phénomènes inquiétants se déroulant dans la maison de ce dernier. Ce que personne ne sait, c’est que D.J. n’invente rien et que cela va empirer. A la veille d’Halloween, D.J. et deux de ses potes décident d’empêcher cette maléfique demeure de nuire. DU 15 DÉCEMBRE AU 7 JANVIER 2007 AU PARC D’AVROY Un spectacles de grande qualité Un accueil chaleureux Un personnel professionnel de Gil Kenan, USA, 2006, 1 h 30, VO. A partir de 7-8 ans. www. monsterhouse-lefilm.com/ PARC/CHURCHILL Franz et le chef d’orchestre A voir pour se désintoxiquer de l’animation sur ordinateur au trait lisse (Le Monde) F ranz est un petit garçon qui attend avec impatience de perdre ses dents de lait pour avoir le droit de jouer du cor dans l’orchestre que dirige son papa. Le père et le fils se livrent une petite guerre loufoque, le premier cherchant à calmer son ouaille turbulente, et le second à attirer l’attention de son géniteur. Ils habitent une caravane posée au milieu d’un champ de chardons, que les musiciens bravent quotidiennement pour participer aux répétitions. Dans ce film, pas d’animaux bavards, pas d’objets animés, mais des humains, avec des défauts et des qualités, et surtout des têtes pas croyables. Il y a des gros, des petits, des chauves et des babas chevelus, des mélomanes et des rockeurs… Pas du « joli » monde dans le sens classique du terme, mais du beau monde parce que bigarré, singulier, exceptionnel… de Uzi & Lotta Geffenblad, Suède, 2005, 46 mn, version française. A partir de 4-5 ans. PARC/CHURCHILL Film court, prix court : 3,70 ¤ VERSION FRANçAISE Un chapiteau parfaitement chauffé TARIF COLLECTIVITÉ AVANTAGEUX SÉANCES SCOLAIRES www.europeancircus.com Renseignements : 04 337 12 14 & 0478 53 02 05 [email protected] le jeudi 26 octobre 2006 Grande Nocturne du Livre à Liège pour tous les petits et grands citoyens du monde des histoires et des musiques dès 19 h 30 à La Parenthèse CONSULTEZ NOTRE SITE : www.laparenthese.be 11 rue des Carmes Liège ou au 04 222 42 66 [email protected] 15 20 octobre › 23 novembre 2006 › inédit 160 Fabien Degryse Trio Doug McLeod en concert en concert VISITEZ http://www.leparcdistribution.be L e Parc distribution, la structure interne aux Grignoux en charge de la distribution cinématographique, s’est doté depuis quelques temps d’un site internet. Coloré, convivial, simple d’utilisation, ce site rassemble l’ensemble du catalogue du Parc distribution, et annonce les sorties à venir : L’incomparable mademoiselle C. et Les contes de la mère poule. Les derniers films distribués par Le Parc Distribution et que vous avez pu découvrir aux Parc/Churchill sont Franz et le chef d’orchestre, Fables d’été, fables d’hiver, Le bonhomme de neige, La mystérieuse mademoiselle C.… La plupart des films du Parc Distribution sont à l’affiche d’Écran large sur tableau noir. Il est donc également possible d’accéder à la page Écran large et dossiers pédagogiques par le biais du site du Parc Distribution. Samedi 28 octobre à 20 h au CAFÉ DU PARC Entrée : 6 ¤ Avec l’aide des Affaires culturelles de la Province de Liège Originaire du Missouri, Doug McLeod est l’un des derniers bluesmen initié par les vieux maîtres et qui continue à perpétuer cette précieuse tradition. McLeod est renommé pour la qualité de ses enregistrements et de ses textes finement ciselés, pour sa maîtrise de la guitare et sa voix émouvante, pour son sens de l’humour et ses inoubliables prestations sur scène. Pour la seconde fois au Café au Parc, son rythme fait sensation. Définitivement on aime ! N O S E X P O S I T I O NB : Les visiteurs peuvent également s’inscrire pour recevoir le bulletin d’informations et être rapidement tenus au courant des sorties et des nouvelles acquisitions. N S N O S E X P O S I T I La Galerie Périscope 20 rue du Mouton Blanc 4000 Liège dans le cinéma Churchill présente O peintures et sculptures du 13 novembre 2006 au 10 janvier 2007 PHILIPPE HERBET « RHIZOME(S) » N La Marque Jaune s’expose au cinéma Churchill La Galerie de Wégimont présente au cinéma Churchill GIOVANNI GELMI jusqu’au 17 novembre X JOHANNES ROUSSEL du 19 octobre au 22 novembre Vernissage le jeudi 19 octobre dès 18h Organisation : Centre Liégeois d’Action Interculturelle. Infos : 0496 42 89 96 H.M.S.– His Majesty’s Ship (Casterman) planches, croquis, synopsis et essais couverture jusqu’au 23 novembre Infos : La Marque Jaune · 04 223 55 01 S E X P O S I T I O N S N O S P’TIT MARC O E P O S I T I O N S S Galerie du Café du Parc 16 rue Carpay (Droixhe) N Le guitariste Fabien Degryse s’associe à la meilleure section rythmique du moment, Bart Denolf à la contrebasse et Bruno Castelluci à la batterie. Chacun ayant des expériences musicales avec les plus grands du jazz, de Philippe Catherine à Toots Thielemans, René Thomas, Jacques Pelzer et bien d’autres. Nouveau trio, nouveau répertoire, des mélodies claires et naturelles, des harmonies travaillées, un son particulier grâce notamment à une guitare folk, bref une musique extrêmement agréable à écouter et à réécouter. Avec l’aide des Affaires culturelles de la Province de Liège Mercredi 15 novembre à 20 h au CAFÉ DU PARC Entrée : 7 ¤ 16 20 octobre › 23 novembre 2006 › inédit 160 The Queen Le 31 août 1997, Lady Diana trouve la mort dans un accident de voiture. Stephen Frears évoque le contraste entre la vague d’émotion et le chagrin qui a submergé le pays et le silence glacial d’Elizabeth II. L’art made in Britain de traiter l’actualité la plus récente avec humour, élégance et une intelligence rare. Prix d’interprétation féminine et Prix du scénario, Venise 2006 A lors qu’une vague d’émotion et de chagrin submerge la Grande-Breatgne à la suite de la mort de Diana, Tony Blair, élu à une écrasante majorité au mois de mai précédent, sent instantanément que quelque chose est en train de se passer, comme si le pays tout entier avait perdu une sœur, une mère ou une fille. Au château de Balmoral en Ecosse, Elizabeth II reste silencieuse, distante, apparemment indifférente. Désemparée par la réaction des Britanniques, elle ne comprend pas l’onde de choc qui ébranle le pays. Pour Tony Blair, il appartient aux dirigeants de réconforter la nation meurtrie et il lui faut absolument trouver le moyen de rapprocher la reine de ses sujets éplorés. Stephen Frears s’attaque à un tabou : faire un film sur la famille royale ! Et, de prime abord, on peut prendre cette réalité-fiction comme une charge contre la monarchie, son protocole, son indifférence vis-à-vis de ses sujets. La scène où la reine reçoit pour la première fois Tony Blair, fraîchement élu, est un moment de drôlerie, celles où l’on voit les Windsor dans l’intimité, la reine aux allures de cheftaine, tirée du lit, recevant son majordome dans sa robe de chambre en pilou, les princes Philip et Charles en kilt, leur vie retranchée dans le château de Balmoral où ils s’adonnent à la chasse sur la lande écossaise, s’accumulent comme des preuves d’un mode de vie désuet et ridicule. Pire : voici la reine, si distante envers la « princesse du peuple », saisie d’émotion face à la mort d’un cerf ! Mais The Queen est plus que cela : l’étude du contraste entre deux milieux, celui de la monarchie (filmé en 35 mm) et celui de la démocratie (filmé en super 16), l’immuable et le trépidant, la tradition et la modernité. Un seul point commun entre les deux : l’attrait du poste de télévision qui trône, et fait blêmir une reine qu’Helen Mirren interprète à la perfection. Stephen Frears n’est pas tendre non plus pour Tony Blair, dépeint comme un politicien fringant, espiègle et pragmatique, qui comprend instantanément le parti qu’il peut tirer de la situation : son activisme pour faire plier la reine prouve sa science du marketing politique. (Jean-Luc Douin, Le Monde) de Stephen Frears, Grande-Bretagne, 2006, 1 h 37, VO. Avec Helen Mirren, Michael Sheen, James Cromwell, Sylvia Syms, Paul Barrett. www.thequeen-lefilm. com/ PARC/CHURCHILL Jeudi 16 novembre à 20 h 30 au CHURCHILL AVANT-PREMIÈRE Babel Alejandro Gonzáles Iñárritu nous offre un magnifique instantané de l’Humanité de ce début mouvementé de 21e siècle. Un film choral qui nous emmène de la frontière américano-mexicaine, aux hauts plateaux de l’Atlas marocain en passant par la jungle urbaine de Tokyo. Un film ample et baroque qui est aussi un constat politique et humain d’une grande lucidité. Prix de la mise en scène, Cannes 2006 R ésumer le scénario de Babel, écrit par Guillermo Arriaga (auteur de 21 grammes, Amours chiennes et Trois enterrements) sans en déflorer l’intrigue et par la même occasion, en dévoiler son message politique, tient de la gageure. Trois chroniques de prime abord indépendantes composent la structure de Babel : à Los Angeles, Amelia, une nourrice mexicaine doit traverser la frontière pour se rendre à un mariage, emmenant les deux enfants américains dont elle a la charge ; à Tokyo, Chieko, une adolescente sourde dont le père est recherché par la police, tente de briser son isolement en attirant le regard des hommes ; et, enfin, au Maroc – là où le film commence – le voyage de Richard et Susan, deux touristes américains, tourne au cauchemar lorsque dans le bus qui traverse l’Atlas, Susan est blessée par une balle tirée des montagnes. Patiemment, le film comblera les ellipses en rendant au récit sa juste chronologie. La force de Babel est d’avancer grâce à un système d’oppositions et de miroirs qui révèle en fin de compte, la grande richesse humaniste du film. Les protagonistes semblent enfermés dans des catégories qui se répondent : globalisation/isolement, solitude/ communication, modernité/archaïsme, solidarité/individualisme, ouverture/fermeture, etc. Dans le monde global et cacophonique de Babel, tous les personnages sont des clichés dans le regard des autres, avec au bout du compte l’incompréhension, la méfiance et la solitude, qu’elles soient vécues au milieu du désert marocain, en plein Tokyo ou dans une riche villa américaine. Babel chute. Mais Babel se reconstruit car rien dans Babel n’est figé. Dans de magnifiques séquences musicales et lyriques, la caméra d’Iñárritu rassemble dans un même mouvement les solitudes éloignées de ses personnages, pour mieux en souligner les points communs. Tous vont découvrir leur humanité profonde, pleine de défauts et de beautés ; ils vont faire l’expérience d’être homme parmi les hommes, de profiter d’être l’autre d’autrui. Et tous vont accepter leurs limites. Car la Babel d’Iñárritu n’atteindra pas non plus le paradis : les hommes et les femmes restent heureusement imparfaits. Loin de chez eux, irrespectueux et arrogants vis-à-vis des autochtones, Richard et Susan, vont découvrir la pauvreté et l’isolement, être entraînés dans un ballet politico-médiatique infernal dont ils seront contre leur gré le centre de gravité, ils vont apprendre la solidarité et retrouver l’amour, mais leurs yeux resteront fermés sur la dégradation de la situation illégale d’Amelia, la nounou de leurs enfants... Depuis Amours chiennes, Iñárritu n’est plus un cinéaste à suivre. Avec Babel, il signe son œuvre la plus ambitieuse : montrer en 140 minutes ce qu’est être un homme sur Terre aujourd’hui. Pari audacieux, pari réussi. Michaël Ismeni, Les Grignoux d’Alejandro Gonzáles Iñárritu, Mexique/USA, 2006, 2 h 23, VO. Avec Brad Pitt, Cate Blanchett, Gael Garcia Bernal, Kôji Yakusho, Adriana Barraza, Rinko Kikuchi, Said Tarchani, Boubker Ait El Caid. PARC/CHURCHILL CAFÉ-RESTAURANT LA MARIOUCHE Spécialités marocaines : couscous, tagines, grillades… Plats à emporter FERMÉ LE SAMEDI MIDI ET LE DIMANCHE TOUTE LA JOURNÉE 23 rue Souverain-Pont ∙ 4000 Liège ∙ 04 222 14 88 SUR PRÉSENTATION DE CE BON, UN THÉ À LA MENTHE VOUS SERA OFFERT R E S TAU R A N T R E S TAU R A N T Reliure-dorure \ Plats à emporter 78 rue sur la Fontaine 4000 Liège \ Marie et Etienne PICHAULT 04 223 65 86 \ www.amourmaracasetsalami.com Ouvert à midi : du lundi au vendredi – Le soir : le vendredi Bières aux fûts ou en bouteilles Jus bios, vins Petite restauration Plats du jour Café et pâtisserie CONCERTS, EXPOSITIONS et bonnes musiques… AU CAFÉ DU PARC 16 rue Carpay (tous les jours dès 15 h) Tous les spectateurs seront invités après la projection au Soundstation. café pour une consommation gratuite (soirée 7to1)