Revue belge de numismatique et de sigillographie

Transcription

Revue belge de numismatique et de sigillographie
,
REVUE
NUMISMATIQUE
BELGE,
PUBLIÉE
SOLS
PAR MM.
ALSPICES
LES
R.
CHALOX,
4 e SÉRIE.
L.
DE
LA
SOCIÉTÉ
DE COSTER ET
—
TOME
C.
î*t
MISMATIQl
PICQIÉ.
IV.
BRUXELLES,
LIBRAIRIE POLYTECHNIQUE BELGE D'AUG. DECO
9
,
RIE DE LA M \DELEINE.
1866
E,
—
517
SÉANCE DU
—
AVRIL
27
1866.
CAUSERIE SUR LA MONNAIE ROMAINE D'OR,
Pab
S.4BATIEB.
J.
Messieurs,
A
notre dernière séance,
causerie la monographie
tine jusqu'à nos jours
au point de vue de
la
pour sujet de
sou, depuis l'époque byzan-
une étude
c'est
;
a été proposé
il
du
intéressante, surtout
numismatique du moyen âge
et des
commencements de l'époque moderne; mais malheureusement ce sont des
interdit
de
points
traiter.
que je connais
Vous
êtes sans
peine et qu'il m'est
à
doute appelés
que
sur ce sujet des voix plus compétentes
en attendant et
comme
introduction
l'histoire
qu'elle a subies
tions. Tel sera
1^
de
la
monnaie romaine
de
ma
ÉPOQUE.
la
mienne;
et
per-
en peu
de
d'or et les phases
dans sa valeur, son poids
l'objet
entendre
préparatoire,
mettez-moi de vous exposer clairement
mots
à
et
ses appella-
causerie.
—
RÉPUBLIQUE.
DENIER OU NUMMUS D*OR.
En
étudiant
la
également imposé
monnaie
la
d'or des
Romains, je
me
suis
tâche de rechercher les sources où
ils
—
—
318
prenaient ce métal précieux, et
époque où
taient à cette
enfance. Et d'abord, je
e
le
l'or,
comme
plomb
servait à
le ix
c
déjà,
affiner
trai-
pour
coupellalion de
la
matière;
la
acides,
les
employés
à être
siècle.
Les conquêtes d'Alexandre
refluer
ils le
encore dans son
était
moyen de départ, n'ont commencé
que dans
faire
manière dont
dans Agatarchide, écrivain du
lis
que de son temps
siècle,
11
la
la
chimie
le
Grand eurent pour effet de
dans l'Occident une masse énorme d'or
et
d'argent, tant en métal qu'en numéraire. Les richesses de
l'Inde et de l'Egypte, les trésors lentement
Babylone,
Macédoine, se répandirent dans
par devenir
Pline, dans
la
proie des
un élan d'amour-propre
en parlant de
je pense
la
que
l'Italie
Romains;
la
Grèce
quoique
et
national, se soit écrié,
«Nulla fecundiormetallorumtellus,
:
cette contrée fut toujours
Tous
vres en mines d'or et d'argent.
grecs ou latins,
à
Vasargadae, à Persépolis, à Ecbatane,
à Persis, à
passèrent dans
et finirent
accumulés
dire
s'accordent à
»
une des plus pau-
les
auteurs anciens,
que dans
le
monde
antique, l'or était fourni en quantités diverses, par l'Inde,
l'Ethiopie, l'Egypte,
PAttiquc,
la
l'Arabie,
Macédoine,
la
la
Gaules, les Pyrénées, l'Espagne et
Voyons maintenant
et quelle était
la
Carmanie,
Thrace,
valeur de
la
la
la
Lusitanie
le
(')
et
Voy. à ce sujet
du cuivre chez
les
mon
livre sur la
anciens.
:
( ).
numéraire.
avaient adopté pour grande unité de compte
sesterces
les
4
monnaie des Romains
leur manière de compter
qui se composait de mille
Colchidc,
la
Pannonie,
Ils
le seslertiu)»,
ordinaires. D'après
Production de
l'or,
de ïargent
—
Vitruve
demi,
soit
deux
as et
au quart du denier d'argent, qui par conséquent
On
valait dix as.
ordinaire par
.
—
sesterce ordinaire équivalait à
le
('),
519
Le sestcrlium
1000
ou
a quelquefois aussi désigné
égalait
donc
:
sesterces ordinaires,
\0 deniers d'or ou
—
250
ou
ou 2500
Le quinaire
le sesterce
mot nummus.
le
as
nummi
aurei,
d'argent,
de cuivre.
d'or, très-peu
répandu, sous
la
république,
puisqu'on n'en connaît qu'un seul exemplaire appartenant
à la famille Minatia, représentait la moitié
qui valait
:
ou 100
sesterces ordinaires,
ou 250
as de cuivre.
et
Celle
par
là
que, dès ces premiers temps, les avan-
du système monétaire décimal avaient
çonnés
le
été
soup-
appréciés par les Romains.
monnaie
nom
d'or fut, dès son introduction, désignée
de denarius, denier d'or,
et c'est ainsi qu'elle
XXXIII,
cap. 13), qui dit. à
appelée par Pline
(lib.
propos de sa création
humanité
d'or,
25 deniers d'argent,
L'on voit par
tages
est
du denier
est celui
qui
on ignore son nom.
»
:
le
«
Le second coupable de
lèse-
premier a frappé un denier d'or;
Ainsi que
j'ai
eu l'honneur de vous
le dire, à
notre dernière réunion,
le
denier d'or romain fut
émis
547 de Rome (207 avant
Jésus-Christ), sous les
l'an
consulats de C. Clodius
(>)
t
Néron
et
de S. Livinus Salinator.
Denarii quartam partem, quod effieiebatur ex duabus assibus et
tertio semisse, sestertium nostri vocitaverunt. »
—
Jusque-là, selon Pline,
lingots dans
les
520
l'or
n'avait
payements que
les
été
employé qu'en
Romains avaient
à
effectuer.
Le denier
nom
le
d'or est la
monnaie que nous désignons sous
de médailles d'or consulaires de
la
république, ou
médailles de familles romaines. Parmi celles qui nous ont
conservées
été
,
figurent
les
familles suivantes, disposées
bétique
deniers
ici
quarante-trois
des
d'après leur ordre alpha-
:
Familles
Familles
:
Aemilia, 2 types différents.
:
Manlia, 3 types.
Antestia ou Antistia.
Maria.
Antonia, 13 types.
Mescinia.
Aquilia, 3 types.
Minatia.
Arria.
Mussidia, 8 types.
Atia.
Norbana.
Barbatia.
Numonia.
Caecilia.
Pétronia, 4 types.
Caninia.
Pinaria.
Cassia, 2 types.
Plaetoria.
Cestia.
Plautia ou Plotia.
Claudia ou Clodia, 2 types.
Pompeia, 3 types.
Cocceia.
Quinctia.
Cornélia, 5 types.
Rustia.
CornuQcia.
Scribonia, 2 types.
Domitia, 3 types.
Sempronia.
Gellia.
Servilia, 2 types.
Hirtia.
Sulpicia, 2 types.
Julia, 13 types.
Vibia, 2 types.
Junia, 3 types.
Vipsania.
Licinia.
Voconia.
Livineia, 5 types.
De nombreuses
pesées, opérées sur des exemplaires bien
—
conservés de
chacune
la
d'elles
521
—
•
donné pour
plupart de ces médailles, ont
un poids moyen de gr. 8. 1 6, d'où résulte que
depuis l'émission de cette monnaie d'or jusqu'à l'établisse-
ment de
l'empire, elle a été frappée à raison de quarante
comme on
pièces par livre. Celte livre,
à
526.53
gr.
(lib.
XXXVIII,
§ 5o), la
sait,
équivalait
de
Tite-Live
un passage
d'après
et,
le
livre d'or, à
ment représentée par quarante deniers
Rome,
d'or,
égale-
était
ou par quatre
mille sesterces ordinaires, évaluation appuyée et confirmée
par un décret de Jules-César, qui statua qu'on frapperait
quarante deniers d'or
à la livre et
qui fixa en
à vingt-cinq deniers d'argent la valeur de cette
Le
statère d'or pesant en
probable que
les
moyenne
même
gr. 8.50,
monnaie
d'or à
celle des
et à la
Grecs.
Quant au denier d'argent consulaire, nous savons que
vers l'an
635 de Rome, on en
à la livre, d'après le
Longus
;
c'était
à
déjà,
frappait quatre-vingt-quatre
témoignage de Celsus
peu près
d'or.
est tris-
il
Romains voulurent, quant au poids
valeur, assimiler leur
temps
monnaie
le
et
de Scribonius
représentant de
la
drachme
grecque.
"
Parmi
dont
trois
les
médailles consulaires d'or, cinq exemplaires,
appartiennent à
famille Manlia, ont
très-bien
le
nom
fait
famille Cornélia et deux à
un poids exceptionnel,
ainsi
que
la
l'a
observer M. Cohen; elles sont connues sous
de médailles luculliennes, font allusion aux triom-
phes de Sylla,
près,
la
et
comme on
pèsent en
voit, le
moyenne
poids du stalère grec de l'époque.
Plularque, dans la Vie de Lucullus,
faire allusion
à
gr. 10.80, à très-peu
a
voulu, sans doute,
ces médailles, lorsqu'il a dit
Mithridale, après avoir obtenu
la
:
«
Quand
paix se fut retiré dans le
—
#
—
322
Pont, et que Sylla eut mis sur l'Asie une taxe de vingt mille
talents, ce dernier
chargea Lucullus de lever cette contribu-
tion, et d'en faire frapper
la
monnaie au coin romain.
Rome, du temps de
circulait aussi à
Il
de
>•
république,
la
des sesterces d'or de trois valeurs différentes, et qui, toutes,
avaient pour type
à Y avers,
:
la
tète
casquée de Mars, à
droite; et au revers, aigle à droite; dessous, le
Le
chiffre indiquant
derrière
de Mars,
tète
la
valeur de ces pièces,
la
nominaux, savoir
et
cette
—
~
xx
On
comprend
série
se
est
fait
On
n'a
la
Rome
50
d»
3.3255
(
sur l'origine de cette monnaie,
adoptée;
elle fut
particulière,
remonte
elle
imitée
le droit spécial
la
de frapper de
la
république. Le monnayage, en géné-
des triumvirs monétaires, dont
à l'an
à qui
monnaie
465 de Rome (289 avant
l'institu-
Jésus-Christ),
qui conservèrent celle attribution jusqu'à Jules César;
mais on ignore
gent
le
—
)
pu non plus établir d'une manière certaine
ral, était confié à
trois
monnaie campanienne.
du temps de
d'or,
de
5
remarquer par une fabrique
appartenait à
tion
400
fort incertain
visiblement de
et
40
—
que sur l'époque précise où
ainsi
inscrit
est
:
Tièce de lx sesterces, valant 45 deniers d'argent ou 450 as
xxxx
ROMA.
mot
la
si,
avec
et d(: cuivre, ces
monnaie
monnayage
le droit
de battre
la
monnaie
d'ar-
triumvirs pouvaient également frapper
d'or. Peut-être bien
que sous
la
république,
d'or appartenait spécialement à des magistrats
supérieurs:
consuls,
édiles. C'est
un point
préleurs,
tribuns,
indécis et controversé.
questeurs,
ou
—
2«
—
523
— L'EMPIRE.
ÉPOQUE.
DE l'aUKÉUS.
A partir
de l'avènement de l'empire,
d'or n'est plus désigné
dès
commencement de son
le
faire frapper la
ne
laissa
du
sénat.
Sous
dans
que sous
que
les
les
la
le
d'argent, de potin
le
droit de
d'or et celle d'argent,
droit de battre
ou de cuivre;
se
le
les attributions
aux questeurs qu'appartenait,
c'était
Rome
le
nummus
d'auréus. Auguste,
règne, se réservant
être accordée aux villes et aux
villes
denier ou
monnaie de cuivre dans
provinces,
remarquer que
nom
monnaie impériale
empereurs,
pour permettre
le
la
cette
monnaie coloniale
permission pouvait
provinces, mais
est
il
à
montra toujours
très-difficile
Une
trentaine de
et les rois
de Bosphore,
monnayage
d'argent.
environ obtinrent ce privilège,
par une faveur exceptionnelle,
furent seuls autorisés à
émettre des pièces d'or ou d électrum, offrant d'un côté
leur effigie,
et
de
celle
l'autre,
de l'empereur romain
régnant. Ces statères d'un poids à peu près égal
romain dont
l'auréus
lettres
ils
sont contemporains,
grecques numérales
la
date de l'ère
à celui
de
portent en
du Pont;
ont été frappés, à partir du règne de Sauromate
er
I
,
ils
sous
Auguste, sept ans avant Jésus-Christ jusqu'au règne de
Col) s
tienne
(')
logie
III,
sous Alexandre Sévère, en 25 i de 1ère chré-
4
( ).
Voy ma publication
intitulée
du royaume de Bosphore.
:
Souvenirs de Kertsch ou Chrono-
-
324
—
Dion Cassius, en parlant de l'administration des provinces romaines (lib.
LUI),
distingue celles qui dépen-
daient du sénat de celles qui étaient directement sous la
main de l'empereur. Par
de cette différence,
suite
ou directeur général de
fectus Aerarii
le
Prae-
monnaie, ne
la
pouvait transmettre à ses subordonnés, ou monétaires des
provinces, l'ordre d'inscrire sur les monnaies le
titre
les
A
ce
provinces gouvernées spécialement par l'empereur.
n'était pas
sujet,
il
sénat.
Mais pour
provinces placées sous
monétaires n'avaient
les
personne du
titre
été conféré par
besoin d'attendre un décret ad hoc du
les
de ce corps,
fut
le
la
dépendance
droit de qualifier
d'Auguste qu'après que cet honneur avait
un sénatus-consulte.
Il
est vrai
presque toujours qu'une simple formalité,
sitions
d'Au-
du nom de l'empereur régnant que dans
guste à la suite
ne s'appliquaient
d'ailleurs
qu'à
la
que ce ne
et ces dispo-
monnaie de
cuivre, laissée seule par les empereurs dans les attributions
du
sénat.
Le poids de
tions
l'auréus romain éprouva d'abord trois varia-
:
Auguste conservant
la taille
du denier d'or républicain,
frappa
Néron porta ce nombre
à
.
.
40 auréus
à la livre.
45
—
50
—
Caracalla et ses successeurs jusqu'à Gordien III, frappèrent
.
.
Ces résultats nous sont acquis par
des exemplaires
vérité,
formité
nombreux
et
les
pesées opérées sur
bien conservés, qui, à
n'ont pas toujours, pour chacun d'eux,
rigoureuse
dans
le
poids voulu,
la
une uni-
mais qui en
—
approchent beaucoup.
—
325
On
voit clairement par là
Romains tenaient principalement à ce que
réus voulu à
la livre fût exact,
le
que
les
nombre d'au-
sans trop se préoccuper du
poids réglementaire de chaque pièce d'or.
A
partir
258
tyran,
sible
du règne de Gordien
284 de
à
de reconnaître
et la taille
il
nombre de
le
adoptée par
jusqu'à celui de Julien,
III
Jésus-Christ,
les
est à
peu près impos-
pièces exigées à la livre
empereurs qui ont régné pendant
ces quarante-six ans. Ainsi, je trouve
parmi
les
auréus de
Philippe père, de Trajan Dèce, d'Etruscille, de Trébonien
Galle, de Volusien, d'Émilien, de Valérien père, de Gai-
de Postume, de Claude
lien,
le
Gothique, d'Aurélien, de
Tacite, de Probus, de Carus, de Carin
et
de Numérien, des
écarts de poids tellement considérables, qu'on ne saurait
en déduire aucune règle
reurs a
fait
fixe.
dune
frapper
Tandis qu'un de ces empe-
livre d'or quarante-sept pièces,
d'autres en ont émis 55, 57, 63, 69, 70, 71. 75, 81, et
jusqu'à 88.
La monnaie d'or de Dioclétien
de Constantin
celle
le
et
Grand, pendant
de ses successeurs,
les
premières années
de son règne, ne donnent pour poids moyen que des pièces
de 57
à
58
mais
à la livre,
lorsque Constantin
velle capitale.
la
frappe devint plus régulière
fut définitivement installé
Beaucoup de
ses
dans sa nou-
monnaies d'or de
cette der-
nière époque ont le poids réglementaire et conforme à la
taille
décidément adoptée de 72 à
C'est sous ce règne
qu'on
de
le
commence
la livre.
que l'auréus
prit le
à trouver pourtant
nom
de sou d'or,
dans des documents
l'époque de Dioclétien, expression qu'Apulée, sous
règne d'Hadrien, avait, du
4* série.
— Tome
IV
reste,
déjà employée pour
22
—
~
526
désigner l'auréus de son temps. {Met.,
Afin de faire mieux ressortir
que je viens de signaler,
j'ai
p.
m. 178.)
les irrégularités
de poids
lib.
IX,
cru devoir, Messieurs, mettre
sous vos yeux un tableau synoptique de ces écarts, dressé
par règne, depuis Caracalla jusqu'à Constantin
Les exemplaires nombreux que
avec soin;
tions
ils
de Berlin;
ont été pesés
sont pris à diverses époques, dans les collec-
pesées de ces monnaies ont été opérées ou
Mommsen, Cohen,
Pinder,
la
cabinets de Paris, de Londres, de Vienne
les
les
mentionnées, principalement par
lais,
Grand.
Pembrocke, Dennery, Hunter, Pinkerton, dans
mienne, dans
et
j'y fais figurer,
le
MM.
Lenormant, Ducha-
et aussi
par moi.
Tableau synoptique du nombre d'Auréus, frappés dans une
par
livre d'or,
les
empereurs romains, depuis Caracalla
jusqu'à Constantin
le
Grand.
TAILLE,
POIDS DES AUREUS.
OU NOMBRE
POIDS
de pièce»
EMPEREURS ROMAINS.
Le
Le
MOYEN.
fi; ai ri.
i
s
avec
plus fort.
Gr.
plus faible
une lifred'or.
Gr.
Gr.
50.672
Caracalla
6.660
6.225
6 440
Macrin
7.435
6.470
6.950
40.953
Élagabale
6.640
6.100
6 325
51 .751
Sévère Alexandre
7.270
5 620
6.445
50.943
Maximin I«
.
6.000
4.650
5.325
61.282
52.727
.
.
Gordien HT.
.
.
.
7.750
4.590
6.170
Philippe
.
.
.
4.530
4.250
4.390
74.315
.
.
.
4.980
4.0. )0
i.;;i:>
72.257
4 980
4.470
4.725
69.065
I er .
Trajap Dèce
titruscille
:
—
EMPEREURS ROMAINS.
327
—
—
—
528
points incertains et sur lesquels nous
gnements
commencent
initiales,
A
positifs.
à
je
renseirépète,
le
monnaie romaine, des
apparaître, sur la
deviennent de plus en plus complets
mesure qu'on
faciles à vérifier, à
On
Dioctétien.
de
les
cette
et plus
rapproche du règne de
se
peut consulter à ce sujet
différents règnes
publié sur
j'ai
seulement,
Gallien
des sigles, véritables marques d'hôtels monétaires;
et ces indices
aux
manquons de
mon
Iconographie,
époque, ainsi que
le livre
que
Hôtels monétaires des empires romain et
byzantin.
Ces hôtels monétaires,
nombre de
Constantin
sous
dix-huit, savoir
,
étaient
au
Alexandrie, Antioche, Aqui-
:
Arles, Carthage, Constantinople, Cyzique, Héraclée,
lée,
Londres, Lyon, Milan, INarbonne, Rome,
mium,
Siscia,
Thessalonique
sous d'or de Constantin
Rome
Trêves. Nous avons des
et
frappés dans presque tous ces
de ceux de Carthage, de Lyon, de
ateliers, à l'exception
Milan, de
Scrdica, Sir-
de Thessalonique.
et
Enfin, pour ne rien omettre, je dois vous signaler, Messieurs, des pièces
que
je
ne
sais
sur une de leurs faces, portent
empereurs suivants
:
série,
t.
VIII, pp.
puisqu'elles
est
la
quatre
elles sont
le
er
1
,
d'un des
Grand, Crispus, Cons-
Constance
1
à 19.
Ce ne sont
II.
Je
les ai
point des monnaies,
n'ont pas de type de revers et
fois
nom
Revue numismatique de 1803, nouvelle
moindre que
évidemment
celui
du sou
que leur poids
d'or.
Cependant
frappées, d'un cùlé, avec les coins
monétaires, sur des flancs du
d'or.
qualifier, et qui,
l'effigie et le
Constantin
tantin II le Jeune, Constant
publiées dans
comment
même module que
les
sous
Je suis porté à croire que ce sont des essais, mais
il
—
serait trop
je base
long de vous exposer
mon
toujours dans
règnes,
et
ici les
raisons sur lesquelles
opinion.
A Rome, comme
la
dont
grandes
de
—
329
plus tard à Conslantinople,
monnaies de
circulation des
l'usage, surtout
difficultés
pour
de compte
,
si
empereurs,
reeues au poids
et
;
nommément de
soit
les transactions
recevoir dans ce cas. au
Constantin
Grand, autori-
le
que
le
le
Grand, qui date de
Valentinien
l'an
550 de
la
en or
devait
même valeur
et
III
lois
Jésus-Christ, est renouer
Code de Justinien
lement, par diverses
la
taux et pour
paye-
sou d'or courant. Cette prescription de Constantin
velée dans le
outre
soit
prescrit, et qu'on
titre
même
;
des ordonnances de divers
en monnaie d'or, au poids légal,
monnayé quelconque, au
amené
eussent été
elles
saient les débiteurs à effectuer indifféremment les
ments,
y eut
différents
celles d'or, eût
admises pour leur valeur nominale, dans
elles étaient
il
I
,
et
de Valentinien
de Léon
nous voyons égaer
1
,
de Valens, de
que, de leur temps aussi,
III,
monnaie de l'empereur régnant,
il
circulait
encore
de nombreuses monnaies d'or des empereurs précédents,
parmi lesquelles,
3c
ÉPOQUE.
il
s'en trouvait
de
fort
ancienne date.
— FIN
DE L'EMPIRE D'OCCIDENT.
EMPIRE BYZANTIN.
—
SOLIDUS, OU SOU D'OR.
Pendant
la
durée de l'empire romain,
le
numéraire
d'argent fut, à de nombreuses reprises, gravement altéré
dans son
titre et
dans son poids
;
il
n'entre point dans
mon
—
sujet
d'examiner
ici
les
—
550
causes et
de ces per-
les résultats
turbations monétaires, mais je dois vous faire remarquer
que pour
monnayage
le
au contraire,
d'or,
gouverne-
le
constamment de maintenir un
ment
s'efforça
près
uniforme,
assez pur
et
pour assurer
titre à
peu
monnaie
à la
romaine une circulation universelle. Toutefois notons en
que Dion
passant,
d'avoir émis et
fait
§
connu
était
la
au moyen de
l'or
pureté du
er
du temps de Justinien
et,
plomb doré au
Les empereurs d'Orient
maintinrent scrupuleusement aussi
s'opérait
I
,
le trafic
titre
de
la
du monde
romain ou byzantin, qui
reçu partout et qui, du reste, fut longtemps imité ou
contrefait par tous les peuples contemporains.
de Constantin
le
Grand, daté de
l'an
de mort contre ceux qui rognaient,
la
Caracalla
des pièces de cuivre argenté, au
et
lieu de monnaies d'argent pur.
monnaie,
4\ accuse
circuler des pièces de
de monnaies d'or,
lieu
LXXVlf,
(lib.
monnaie
étaient
d'or, et sous
condamnés
Constance
le
517, édictait
altéraient
II, les
ou
faux
la
décret
peine
falsifiaient
monnayeurs
à être brûlés vifs.
jNous venons de voir que,
l'auréusprit
Un
nom
de sou
et
sous Constantin
que
la taille
le
Grand,
de soixante-douze
pièces à la livre d'or fut décidément adoptée dans les dernières années
jusqu'à
la fin
douze sous
nien
tit.
er
I
70,
,
à
du règne de
cet
empereur
de l'empire d'Orient. Cette
la livre,
confirmée par une
par une autre
§ 5), est
du
;
loi
elle se maintint
taille
de Valenti-
loi
du Code Théodosien
(lib.
X,
reste irrécusablement attestée par les
sous d'or de Constantin
le
Grand, de Constant I"
Constance Galle, publiés depuis longtemps
en 1848; par M.
de soixante-
:
et i\c
par moi.
Anatole Cbabouillel, en 1849; et par M.
le
,
—
elle est
prouvée encore par
nombreux exarjium, qui
sont parvenus jusqu'à
baron de Witle, en 1851
l'existence de
nous,
et
—
331
;
qui étaient de véritables étalons
exagium furent fabriqués
afin
du sou
d'or.
de couper court aux discus-
sions suscitées entre parties par les complications
dans
nait souvent
les
impériales d'or en
payements,
de
nommer
pesage
villes
l'empire
avaient juste le poids
un soixante-douzième
Constanlinople
à
,
et
dans
les
des agents spéciaux
qui étaient tenus de procéder au
en étaient requis par
La monnaie
taire,
de
monnaies
des matières, ou des monnaies d'or, toutes
officiel
les fois qu'ils
ils
et intègre, c'est-à dire
Zygostrates,
qu'ame-
Frappés sur des flans de
circulation.
livre, et ils étaient confiés, à
principales
diversité des
la
cuivre, de forme ronde ou carrée,
d'un sou neuf
Ces
les parties intéressées.
byzantine d'or était livrée par l'hôtel
moné-
dans des bourses, portant l'indication du poids;
comptait trois nominaux, savoir
Le sou d'or
(solidus, chrysos,
elle
:
ou numisma).
Le demi-sou d'or ^sémissis, ou zmismion).
Le
tiers
de sou d'or (triens, trémissis, trismizion, ou
kokkos).
Dans l'empire
l'aspect, la
d'Orient, le sou d'or conserva longtemps,
forme
et le
module des sous de Constantin
Grand, jusqu'à l'introduction des monnaies planes
mince, qui plus lard
dans
le texte
d'un charte de Basile
Pendant que
nominaux
le
et à flan
encore furent remplacées par
monnaies concaves, mentionnées pour
et
la
le
première
les
fois
Constantin.
sou d'or conservait son appellation,
les
d'argent ou de cuivre du système monétaire de
l'empire d'Orient ont changé trois fois de
nom. depuis
le
règne de Constantin
—
332
Grand jusqu'à
le
celui des Paléolo-
gues. Ainsi à ces trois époques, la valeur
calculée de
la
manière suivante
d'or était
42 milliarenses d'argent,
/
4°
du sou
:
Sous Constantin et jus-
l
ou
qu'à Anastase I«, le sou
1
ou
d'or s'échangeait contre
I
ou 5,760 deniers de cuivre, ou unités de
:
24 siliques d'argent,
288
de cuivre,
plus petite espèce.
la
\
follis
12 miliarésia d'argent,
24 kératia d'argent,
ou
2° Depuis Anastase
qu'à Basile
1
er
,
I« jus-
contre
)
:
ou, selon le change, 180 à 240 follis de
cuivre,
j
ou 3,760 à 7,200 nuramia, ou unités de
la
plus petite espèce.
!42
ou
de cuivre,
ou
444
ou
288 oboles, ou demi-follis, ou unités
de
En me
miliarésia d'argent,
24 kératia d'argent,
la
hasardant à prendre
promis de ne pas en abuser;
expliquer en peu de mots
follis
plus petite espèce
(').
parole, je m'étais bien
la
j'avais
compté pouvoir vous
comment
le
denier d'or de
la
république romaine, après avoir, sous l'empire, reçu
le
nom
le
d'auréus, était devenu, vers l'époque de Constantin
Grand,
le
sou d'or.
facile à remplir,
Ce programme
mais
m'en douter, abusé de
me
prêter.
Trop
j'ai
été
débordé
l'attention
tard,
simple
me
paraissait
et j'ai peut-être, sans
que vous avez bien voulu
pour vous, Messieurs,
çois qu'en véritable écolier, je
(*)
si
me
Finlav, Greece, undcr thc Romans,
suis
je m'aper-
amusé aux buissons
etc., p.
543.
—
de
le
la
route, en
me
333
—
laissant entraîner
par
mon
sujet, et
par
désir d'en faire ressortir les points les plus importants.
Vous m'absoudrez,
m'a
je l'espère,
en songeant au motif qui
fait faillir.
J. Sabatier.