Revue belge de numismatique et de sigillographie
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Revue belge de numismatique et de sigillographie
, REVUE NUMISMATIQUE BELGE, PUBLIÉE SOLS PAR MM. ALSPICES LES R. CHALOX, 4 e SÉRIE. L. DE LA SOCIÉTÉ DE COSTER ET — TOME C. î*t MISMATIQl PICQIÉ. IV. BRUXELLES, LIBRAIRIE POLYTECHNIQUE BELGE D'AUG. DECO 9 , RIE DE LA M \DELEINE. 1866 E, — 517 SÉANCE DU — AVRIL 27 1866. CAUSERIE SUR LA MONNAIE ROMAINE D'OR, Pab S.4BATIEB. J. Messieurs, A notre dernière séance, causerie la monographie tine jusqu'à nos jours au point de vue de la pour sujet de sou, depuis l'époque byzan- une étude c'est ; a été proposé il du intéressante, surtout numismatique du moyen âge et des commencements de l'époque moderne; mais malheureusement ce sont des interdit de points traiter. que je connais Vous êtes sans peine et qu'il m'est à doute appelés que sur ce sujet des voix plus compétentes en attendant et comme introduction l'histoire qu'elle a subies tions. Tel sera 1^ de la monnaie romaine de ma ÉPOQUE. la mienne; et per- en peu de d'or et les phases dans sa valeur, son poids l'objet entendre préparatoire, mettez-moi de vous exposer clairement mots à et ses appella- causerie. — RÉPUBLIQUE. DENIER OU NUMMUS D*OR. En étudiant la également imposé monnaie la d'or des Romains, je me suis tâche de rechercher les sources où ils — — 318 prenaient ce métal précieux, et époque où taient à cette enfance. Et d'abord, je e le l'or, comme plomb servait à le ix c déjà, affiner trai- pour coupellalion de la matière; la acides, les employés à être siècle. Les conquêtes d'Alexandre refluer ils le encore dans son était moyen de départ, n'ont commencé que dans faire manière dont dans Agatarchide, écrivain du lis que de son temps siècle, 11 la la chimie le Grand eurent pour effet de dans l'Occident une masse énorme d'or et d'argent, tant en métal qu'en numéraire. Les richesses de l'Inde et de l'Egypte, les trésors lentement Babylone, Macédoine, se répandirent dans par devenir Pline, dans la proie des un élan d'amour-propre en parlant de je pense la que l'Italie Romains; la Grèce quoique et national, se soit écrié, «Nulla fecundiormetallorumtellus, : cette contrée fut toujours Tous vres en mines d'or et d'argent. grecs ou latins, à Vasargadae, à Persépolis, à Ecbatane, à Persis, à passèrent dans et finirent accumulés dire s'accordent à » une des plus pau- les auteurs anciens, que dans le monde antique, l'or était fourni en quantités diverses, par l'Inde, l'Ethiopie, l'Egypte, PAttiquc, la l'Arabie, Macédoine, la la Gaules, les Pyrénées, l'Espagne et Voyons maintenant et quelle était la Carmanie, Thrace, valeur de la la la Lusitanie le (') et Voy. à ce sujet du cuivre chez les mon livre sur la anciens. : ( ). numéraire. avaient adopté pour grande unité de compte sesterces les 4 monnaie des Romains leur manière de compter qui se composait de mille Colchidc, la Pannonie, Ils le seslertiu)», ordinaires. D'après Production de l'or, de ïargent — Vitruve demi, soit deux as et au quart du denier d'argent, qui par conséquent On valait dix as. ordinaire par . — sesterce ordinaire équivalait à le ('), 519 Le sestcrlium 1000 ou a quelquefois aussi désigné égalait donc : sesterces ordinaires, \0 deniers d'or ou — 250 ou ou 2500 Le quinaire le sesterce mot nummus. le as nummi aurei, d'argent, de cuivre. d'or, très-peu répandu, sous la république, puisqu'on n'en connaît qu'un seul exemplaire appartenant à la famille Minatia, représentait la moitié qui valait : ou 100 sesterces ordinaires, ou 250 as de cuivre. et Celle par là que, dès ces premiers temps, les avan- du système monétaire décimal avaient çonnés le été soup- appréciés par les Romains. monnaie nom d'or fut, dès son introduction, désignée de denarius, denier d'or, et c'est ainsi qu'elle XXXIII, cap. 13), qui dit. à appelée par Pline (lib. propos de sa création humanité d'or, 25 deniers d'argent, L'on voit par tages est du denier est celui qui on ignore son nom. » : le « Le second coupable de lèse- premier a frappé un denier d'or; Ainsi que j'ai eu l'honneur de vous le dire, à notre dernière réunion, le denier d'or romain fut émis 547 de Rome (207 avant Jésus-Christ), sous les l'an consulats de C. Clodius (>) t Néron et de S. Livinus Salinator. Denarii quartam partem, quod effieiebatur ex duabus assibus et tertio semisse, sestertium nostri vocitaverunt. » — Jusque-là, selon Pline, lingots dans les 520 l'or n'avait payements que les été employé qu'en Romains avaient à effectuer. Le denier nom le d'or est la monnaie que nous désignons sous de médailles d'or consulaires de la république, ou médailles de familles romaines. Parmi celles qui nous ont conservées été , figurent les familles suivantes, disposées bétique deniers ici quarante-trois des d'après leur ordre alpha- : Familles Familles : Aemilia, 2 types différents. : Manlia, 3 types. Antestia ou Antistia. Maria. Antonia, 13 types. Mescinia. Aquilia, 3 types. Minatia. Arria. Mussidia, 8 types. Atia. Norbana. Barbatia. Numonia. Caecilia. Pétronia, 4 types. Caninia. Pinaria. Cassia, 2 types. Plaetoria. Cestia. Plautia ou Plotia. Claudia ou Clodia, 2 types. Pompeia, 3 types. Cocceia. Quinctia. Cornélia, 5 types. Rustia. CornuQcia. Scribonia, 2 types. Domitia, 3 types. Sempronia. Gellia. Servilia, 2 types. Hirtia. Sulpicia, 2 types. Julia, 13 types. Vibia, 2 types. Junia, 3 types. Vipsania. Licinia. Voconia. Livineia, 5 types. De nombreuses pesées, opérées sur des exemplaires bien — conservés de chacune la d'elles 521 — • donné pour plupart de ces médailles, ont un poids moyen de gr. 8. 1 6, d'où résulte que depuis l'émission de cette monnaie d'or jusqu'à l'établisse- ment de l'empire, elle a été frappée à raison de quarante comme on pièces par livre. Celte livre, à 526.53 gr. (lib. XXXVIII, § 5o), la sait, équivalait de Tite-Live un passage d'après et, le livre d'or, à ment représentée par quarante deniers Rome, d'or, égale- était ou par quatre mille sesterces ordinaires, évaluation appuyée et confirmée par un décret de Jules-César, qui statua qu'on frapperait quarante deniers d'or à la livre et qui fixa en à vingt-cinq deniers d'argent la valeur de cette Le statère d'or pesant en probable que les moyenne même gr. 8.50, monnaie d'or à celle des et à la Grecs. Quant au denier d'argent consulaire, nous savons que vers l'an 635 de Rome, on en à la livre, d'après le Longus ; c'était à déjà, frappait quatre-vingt-quatre témoignage de Celsus peu près d'or. est tris- il Romains voulurent, quant au poids valeur, assimiler leur temps monnaie le et de Scribonius représentant de la drachme grecque. " Parmi dont trois les médailles consulaires d'or, cinq exemplaires, appartiennent à famille Manlia, ont très-bien le nom fait famille Cornélia et deux à un poids exceptionnel, ainsi que la l'a observer M. Cohen; elles sont connues sous de médailles luculliennes, font allusion aux triom- phes de Sylla, près, la et comme on pèsent en voit, le moyenne poids du stalère grec de l'époque. Plularque, dans la Vie de Lucullus, faire allusion à gr. 10.80, à très-peu a voulu, sans doute, ces médailles, lorsqu'il a dit Mithridale, après avoir obtenu la : « Quand paix se fut retiré dans le — # — 322 Pont, et que Sylla eut mis sur l'Asie une taxe de vingt mille talents, ce dernier chargea Lucullus de lever cette contribu- tion, et d'en faire frapper la monnaie au coin romain. Rome, du temps de circulait aussi à Il de >• république, la des sesterces d'or de trois valeurs différentes, et qui, toutes, avaient pour type à Y avers, : la tète casquée de Mars, à droite; et au revers, aigle à droite; dessous, le Le chiffre indiquant derrière de Mars, tète la valeur de ces pièces, la nominaux, savoir et cette — ~ xx On comprend série se est fait On n'a la Rome 50 d» 3.3255 ( sur l'origine de cette monnaie, adoptée; elle fut particulière, remonte elle imitée le droit spécial la de frapper de la république. Le monnayage, en géné- des triumvirs monétaires, dont à l'an à qui monnaie 465 de Rome (289 avant l'institu- Jésus-Christ), qui conservèrent celle attribution jusqu'à Jules César; mais on ignore gent le — ) pu non plus établir d'une manière certaine ral, était confié à trois monnaie campanienne. du temps de d'or, de 5 remarquer par une fabrique appartenait à tion 400 fort incertain visiblement de et 40 — que sur l'époque précise où ainsi inscrit est : Tièce de lx sesterces, valant 45 deniers d'argent ou 450 as xxxx ROMA. mot la si, avec et d(: cuivre, ces monnaie monnayage le droit de battre la monnaie d'ar- triumvirs pouvaient également frapper d'or. Peut-être bien que sous la république, d'or appartenait spécialement à des magistrats supérieurs: consuls, édiles. C'est un point préleurs, tribuns, indécis et controversé. questeurs, ou — 2« — 523 — L'EMPIRE. ÉPOQUE. DE l'aUKÉUS. A partir de l'avènement de l'empire, d'or n'est plus désigné dès commencement de son le faire frapper la ne laissa du sénat. Sous dans que sous que les les la le d'argent, de potin le droit de d'or et celle d'argent, droit de battre ou de cuivre; se le les attributions aux questeurs qu'appartenait, c'était Rome le nummus d'auréus. Auguste, règne, se réservant être accordée aux villes et aux villes denier ou monnaie de cuivre dans provinces, remarquer que nom monnaie impériale empereurs, pour permettre le la cette monnaie coloniale permission pouvait provinces, mais est il à montra toujours très-difficile Une trentaine de et les rois de Bosphore, monnayage d'argent. environ obtinrent ce privilège, par une faveur exceptionnelle, furent seuls autorisés à émettre des pièces d'or ou d électrum, offrant d'un côté leur effigie, et de celle l'autre, de l'empereur romain régnant. Ces statères d'un poids à peu près égal romain dont l'auréus lettres ils sont contemporains, grecques numérales la date de l'ère à celui de portent en du Pont; ont été frappés, à partir du règne de Sauromate er I , ils sous Auguste, sept ans avant Jésus-Christ jusqu'au règne de Col) s tienne (') logie III, sous Alexandre Sévère, en 25 i de 1ère chré- 4 ( ). Voy ma publication intitulée du royaume de Bosphore. : Souvenirs de Kertsch ou Chrono- - 324 — Dion Cassius, en parlant de l'administration des provinces romaines (lib. LUI), distingue celles qui dépen- daient du sénat de celles qui étaient directement sous la main de l'empereur. Par de cette différence, suite ou directeur général de fectus Aerarii le Prae- monnaie, ne la pouvait transmettre à ses subordonnés, ou monétaires des provinces, l'ordre d'inscrire sur les monnaies le titre les A ce provinces gouvernées spécialement par l'empereur. n'était pas sujet, il sénat. Mais pour provinces placées sous monétaires n'avaient les personne du titre été conféré par besoin d'attendre un décret ad hoc du les de ce corps, fut le la dépendance droit de qualifier d'Auguste qu'après que cet honneur avait un sénatus-consulte. Il est vrai presque toujours qu'une simple formalité, sitions d'Au- du nom de l'empereur régnant que dans guste à la suite ne s'appliquaient d'ailleurs qu'à la que ce ne et ces dispo- monnaie de cuivre, laissée seule par les empereurs dans les attributions du sénat. Le poids de tions l'auréus romain éprouva d'abord trois varia- : Auguste conservant la taille du denier d'or républicain, frappa Néron porta ce nombre à . . 40 auréus à la livre. 45 — 50 — Caracalla et ses successeurs jusqu'à Gordien III, frappèrent . . Ces résultats nous sont acquis par des exemplaires vérité, formité nombreux et les pesées opérées sur bien conservés, qui, à n'ont pas toujours, pour chacun d'eux, rigoureuse dans le poids voulu, la une uni- mais qui en — approchent beaucoup. — 325 On voit clairement par là Romains tenaient principalement à ce que réus voulu à la livre fût exact, le que les nombre d'au- sans trop se préoccuper du poids réglementaire de chaque pièce d'or. A partir 258 tyran, sible du règne de Gordien 284 de à de reconnaître et la taille il nombre de le adoptée par jusqu'à celui de Julien, III Jésus-Christ, les est à peu près impos- pièces exigées à la livre empereurs qui ont régné pendant ces quarante-six ans. Ainsi, je trouve parmi les auréus de Philippe père, de Trajan Dèce, d'Etruscille, de Trébonien Galle, de Volusien, d'Émilien, de Valérien père, de Gai- de Postume, de Claude lien, le Gothique, d'Aurélien, de Tacite, de Probus, de Carus, de Carin et de Numérien, des écarts de poids tellement considérables, qu'on ne saurait en déduire aucune règle reurs a fait fixe. dune frapper Tandis qu'un de ces empe- livre d'or quarante-sept pièces, d'autres en ont émis 55, 57, 63, 69, 70, 71. 75, 81, et jusqu'à 88. La monnaie d'or de Dioclétien de Constantin celle le et Grand, pendant de ses successeurs, les premières années de son règne, ne donnent pour poids moyen que des pièces de 57 à 58 mais à la livre, lorsque Constantin velle capitale. la frappe devint plus régulière fut définitivement installé Beaucoup de ses dans sa nou- monnaies d'or de cette der- nière époque ont le poids réglementaire et conforme à la taille décidément adoptée de 72 à C'est sous ce règne qu'on de le commence la livre. que l'auréus prit le à trouver pourtant nom de sou d'or, dans des documents l'époque de Dioclétien, expression qu'Apulée, sous règne d'Hadrien, avait, du 4* série. — Tome IV reste, déjà employée pour 22 — ~ 526 désigner l'auréus de son temps. {Met., Afin de faire mieux ressortir que je viens de signaler, j'ai p. m. 178.) les irrégularités de poids lib. IX, cru devoir, Messieurs, mettre sous vos yeux un tableau synoptique de ces écarts, dressé par règne, depuis Caracalla jusqu'à Constantin Les exemplaires nombreux que avec soin; tions ils de Berlin; ont été pesés sont pris à diverses époques, dans les collec- pesées de ces monnaies ont été opérées ou Mommsen, Cohen, Pinder, la cabinets de Paris, de Londres, de Vienne les les mentionnées, principalement par lais, Grand. Pembrocke, Dennery, Hunter, Pinkerton, dans mienne, dans et j'y fais figurer, le MM. Lenormant, Ducha- et aussi par moi. Tableau synoptique du nombre d'Auréus, frappés dans une par livre d'or, les empereurs romains, depuis Caracalla jusqu'à Constantin le Grand. TAILLE, POIDS DES AUREUS. OU NOMBRE POIDS de pièce» EMPEREURS ROMAINS. Le Le MOYEN. fi; ai ri. i s avec plus fort. Gr. plus faible une lifred'or. Gr. Gr. 50.672 Caracalla 6.660 6.225 6 440 Macrin 7.435 6.470 6.950 40.953 Élagabale 6.640 6.100 6 325 51 .751 Sévère Alexandre 7.270 5 620 6.445 50.943 Maximin I« . 6.000 4.650 5.325 61.282 52.727 . . Gordien HT. . . . 7.750 4.590 6.170 Philippe . . . 4.530 4.250 4.390 74.315 . . . 4.980 4.0. )0 i.;;i:> 72.257 4 980 4.470 4.725 69.065 I er . Trajap Dèce titruscille : — EMPEREURS ROMAINS. 327 — — — 528 points incertains et sur lesquels nous gnements commencent initiales, A positifs. à je renseirépète, le monnaie romaine, des apparaître, sur la deviennent de plus en plus complets mesure qu'on faciles à vérifier, à On Dioctétien. de les cette et plus rapproche du règne de se peut consulter à ce sujet différents règnes publié sur j'ai seulement, Gallien des sigles, véritables marques d'hôtels monétaires; et ces indices aux manquons de mon Iconographie, époque, ainsi que le livre que Hôtels monétaires des empires romain et byzantin. Ces hôtels monétaires, nombre de Constantin sous dix-huit, savoir , étaient au Alexandrie, Antioche, Aqui- : Arles, Carthage, Constantinople, Cyzique, Héraclée, lée, Londres, Lyon, Milan, INarbonne, Rome, mium, Siscia, Thessalonique sous d'or de Constantin Rome Trêves. Nous avons des et frappés dans presque tous ces de ceux de Carthage, de Lyon, de ateliers, à l'exception Milan, de Scrdica, Sir- de Thessalonique. et Enfin, pour ne rien omettre, je dois vous signaler, Messieurs, des pièces que je ne sais sur une de leurs faces, portent empereurs suivants : série, t. VIII, pp. puisqu'elles est la quatre elles sont le er 1 , d'un des Grand, Crispus, Cons- Constance 1 à 19. Ce ne sont II. Je les ai point des monnaies, n'ont pas de type de revers et fois nom Revue numismatique de 1803, nouvelle moindre que évidemment celui du sou que leur poids d'or. Cependant frappées, d'un cùlé, avec les coins monétaires, sur des flancs du d'or. qualifier, et qui, l'effigie et le Constantin tantin II le Jeune, Constant publiées dans comment même module que les sous Je suis porté à croire que ce sont des essais, mais il — serait trop je base long de vous exposer mon toujours dans règnes, et ici les raisons sur lesquelles opinion. A Rome, comme la dont grandes de — 329 plus tard à Conslantinople, monnaies de circulation des l'usage, surtout difficultés pour de compte , si empereurs, reeues au poids et ; nommément de soit les transactions recevoir dans ce cas. au Constantin Grand, autori- le que le le Grand, qui date de Valentinien l'an 550 de la en or devait même valeur et III lois Jésus-Christ, est renouer Code de Justinien lement, par diverses la taux et pour paye- sou d'or courant. Cette prescription de Constantin velée dans le outre soit prescrit, et qu'on titre même ; des ordonnances de divers en monnaie d'or, au poids légal, monnayé quelconque, au amené eussent été elles saient les débiteurs à effectuer indifféremment les ments, y eut différents celles d'or, eût admises pour leur valeur nominale, dans elles étaient il I , et de Valentinien de Léon nous voyons égaer 1 , de Valens, de que, de leur temps aussi, III, monnaie de l'empereur régnant, il circulait encore de nombreuses monnaies d'or des empereurs précédents, parmi lesquelles, 3c ÉPOQUE. il s'en trouvait de fort ancienne date. — FIN DE L'EMPIRE D'OCCIDENT. EMPIRE BYZANTIN. — SOLIDUS, OU SOU D'OR. Pendant la durée de l'empire romain, le numéraire d'argent fut, à de nombreuses reprises, gravement altéré dans son titre et dans son poids ; il n'entre point dans mon — sujet d'examiner ici les — 550 causes et de ces per- les résultats turbations monétaires, mais je dois vous faire remarquer que pour monnayage le au contraire, d'or, gouverne- le constamment de maintenir un ment s'efforça près uniforme, assez pur et pour assurer titre à peu monnaie à la romaine une circulation universelle. Toutefois notons en que Dion passant, d'avoir émis et fait § connu était la au moyen de l'or pureté du er du temps de Justinien et, plomb doré au Les empereurs d'Orient maintinrent scrupuleusement aussi s'opérait I , le trafic titre de la du monde romain ou byzantin, qui reçu partout et qui, du reste, fut longtemps imité ou contrefait par tous les peuples contemporains. de Constantin le Grand, daté de l'an de mort contre ceux qui rognaient, la Caracalla des pièces de cuivre argenté, au et lieu de monnaies d'argent pur. monnaie, 4\ accuse circuler des pièces de de monnaies d'or, lieu LXXVlf, (lib. monnaie étaient d'or, et sous condamnés Constance le 517, édictait altéraient II, les ou faux la décret peine falsifiaient monnayeurs à être brûlés vifs. jNous venons de voir que, l'auréusprit Un nom de sou et sous Constantin que la taille le Grand, de soixante-douze pièces à la livre d'or fut décidément adoptée dans les dernières années jusqu'à la fin douze sous nien tit. er I 70, , à du règne de cet empereur de l'empire d'Orient. Cette la livre, confirmée par une par une autre § 5), est du ; loi elle se maintint taille de Valenti- loi du Code Théodosien (lib. X, reste irrécusablement attestée par les sous d'or de Constantin le Grand, de Constant I" Constance Galle, publiés depuis longtemps en 1848; par M. de soixante- : et i\c par moi. Anatole Cbabouillel, en 1849; et par M. le , — elle est prouvée encore par nombreux exarjium, qui sont parvenus jusqu'à baron de Witle, en 1851 l'existence de nous, et — 331 ; qui étaient de véritables étalons exagium furent fabriqués afin du sou d'or. de couper court aux discus- sions suscitées entre parties par les complications dans nait souvent les impériales d'or en payements, de nommer pesage villes l'empire avaient juste le poids un soixante-douzième Constanlinople à , et dans les des agents spéciaux qui étaient tenus de procéder au en étaient requis par La monnaie taire, de monnaies des matières, ou des monnaies d'or, toutes officiel les fois qu'ils ils et intègre, c'est-à dire Zygostrates, qu'ame- Frappés sur des flans de circulation. livre, et ils étaient confiés, à principales diversité des la cuivre, de forme ronde ou carrée, d'un sou neuf Ces les parties intéressées. byzantine d'or était livrée par l'hôtel moné- dans des bourses, portant l'indication du poids; comptait trois nominaux, savoir Le sou d'or (solidus, chrysos, elle : ou numisma). Le demi-sou d'or ^sémissis, ou zmismion). Le tiers de sou d'or (triens, trémissis, trismizion, ou kokkos). Dans l'empire l'aspect, la d'Orient, le sou d'or conserva longtemps, forme et le module des sous de Constantin Grand, jusqu'à l'introduction des monnaies planes mince, qui plus lard dans le texte d'un charte de Basile Pendant que nominaux le et à flan encore furent remplacées par monnaies concaves, mentionnées pour et la le première les fois Constantin. sou d'or conservait son appellation, les d'argent ou de cuivre du système monétaire de l'empire d'Orient ont changé trois fois de nom. depuis le règne de Constantin — 332 Grand jusqu'à le celui des Paléolo- gues. Ainsi à ces trois époques, la valeur calculée de la manière suivante d'or était 42 milliarenses d'argent, / 4° du sou : Sous Constantin et jus- l ou qu'à Anastase I«, le sou 1 ou d'or s'échangeait contre I ou 5,760 deniers de cuivre, ou unités de : 24 siliques d'argent, 288 de cuivre, plus petite espèce. la \ follis 12 miliarésia d'argent, 24 kératia d'argent, ou 2° Depuis Anastase qu'à Basile 1 er , I« jus- contre ) : ou, selon le change, 180 à 240 follis de cuivre, j ou 3,760 à 7,200 nuramia, ou unités de la plus petite espèce. !42 ou de cuivre, ou 444 ou 288 oboles, ou demi-follis, ou unités de En me miliarésia d'argent, 24 kératia d'argent, la hasardant à prendre promis de ne pas en abuser; expliquer en peu de mots follis plus petite espèce ('). parole, je m'étais bien la j'avais compté pouvoir vous comment le denier d'or de la république romaine, après avoir, sous l'empire, reçu le nom le d'auréus, était devenu, vers l'époque de Constantin Grand, le sou d'or. facile à remplir, Ce programme mais m'en douter, abusé de me prêter. Trop j'ai été débordé l'attention tard, simple me paraissait et j'ai peut-être, sans que vous avez bien voulu pour vous, Messieurs, çois qu'en véritable écolier, je (*) si me Finlav, Greece, undcr thc Romans, suis je m'aper- amusé aux buissons etc., p. 543. — de le la route, en me 333 — laissant entraîner par mon sujet, et par désir d'en faire ressortir les points les plus importants. Vous m'absoudrez, m'a je l'espère, en songeant au motif qui fait faillir. J. Sabatier.