Saïda Naït
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Saïda Naït
Plaquette Cie L’autre danse danseuse Saïda Naït-Bouda chorégraphe pédagogue Saïda Naït-Bouda Compagnie L’autre danse Tél.: + 33 (0) 6 95 77 34 93 Email : [email protected] Site internet : www.lautredanse.com Photo Philippe Ferrant l’autre danse Saïda Naït-Bouda, Artiste Nomade Danseuse et chorégraphe, Saïda Naït-Bouda propose des spectacles de danse, des actions culturelles, des rencontres. Créations S’intéressant à toutes les formes de représentation - sur scène et hors scène- elle met en oeuvre des scénographies ouvertes donnant lieu à la participation des publics. Dans le cadre de la compagnie L’autre danse, elle a été invitée pour une Carte Blanche au Centre national de la danse où elle a proposé spectacle, conférences, et action pédagogiques pendant l’année de l’Algérie en France. Elle créé son spectacle «Mémoire de la femme Jument» dans le cadre des «Rencontres photographiques de Bamako». Elle est artiste associée des Hadarrates d’Essaouria, maîtresse de cérémonie de transe féminines avec qui elle ouvre le Festival des nuits du Hadra. Elle créé «Avant la Hadra», au Conservatoire du 20ème en partenariat avec le Collectif Free Dance Song, et «Mets les voiles, l’art du drapé d’une chorégraphe voyageuse» au Festival Bains de rue de Clichy la Garenne. D’origine algérienne, sa passion se fonde sur une quête des origines qu’elle mène depuis toujours en multipliant les voyages en Algérie, met aussi de L’Egypte au Maroc, du Soudan à la Mauritanie jusqu’au Mali du nord où elle s’installe pendant 5 ans. Allant toujours à la rencontre des peuples et des artistes locaux. Ce qui l’anime c’est le dialogue indicible qu’elle peut apporter en tant que poète entre deux rives. Saïda Naït-Bouda est accueillie en résidence de création au Centre social Archipelia à Paris. Références Centre national de la Danse, La ligue de l’enseignement (75 et 33), Le Cuvier CDC, Les Rencontres africaines de la photographie (Mali), Centre culturel algérien de Paris, Danse au cœur. Le conservatoire de Roubaix. Festival de Courcouronnes, Festival de l’O, Le monde danse à Saint-Ouen l’aumône, Espace 1789, Festival Hors-jeu-En jeu. Théâtre de Caen. Festival de Mandataire. Théâtre des quatre saisons. La manufacture de chaussures. La ligue de l’enseignement de Bordeaux. ... Photo Philippe Ferrant DISPOSITIF IN SITU Lieu : tout espace scénique. RITUEL DE DANSE Chorégraphie et interprétation Saïda Naït-Bouda Accompagnée de 2 à 3 danseurs de la Compagnie. 1 régisseur son et lumière. Avant la Hadra [Avant d’être là] Rituel de danse Avec le soutien du conservatoire du 20ème arrondissement. En partenariat avec le collectif Free Dance Song Accueil en résidence avec restitution Conservatoire du 20ème (75), La Maison des Bocages (49). Une expérience où le public est amené à partager une traversée des Hadras (cérémonies de transe en Afrique du Nord). Un rituel chorégraphique d’aujourd’hui - à pratiquer ou à contempler - qui met en jeu les traces des patrimoines traditionnels en nous et autour de nous. Porté par la puissance d’évocation, bercé par les rythmes magiques, le public est amené progressivement à entrer dans le cercle de danse. Une scénographie in-Situ qui met en résonnance les mémoires - mémoires de l’artiste, mémoires collectives, mémoires de l’espace. Photo Philippe Ferrant Solo de danse. Lieux : pour tout espace pouvant recevoir du public. RECIT DANSÉ Chorégraphie et interprétation Saïda Naït-Bouda Paris--> Alger -> Tombouctou... et retour Carnet de voyage à danser Présentations publiques Mucem, dans le cadre de l’expostion Made In Algéria 2016. Studio Chandon, Le Centre des Amandiers. (75). Avec le soutien de La Ligue de l’enseignement, le Centre archipelia (75). Saïda Naï-Bouda nous emmène dans son voyage au pays des origines : l’Algérie. Des faubourgs de Paris à Tombouctou en passant par Alger et Djanet, un récit dansé sous forme d’hommages aux racines. Les danses s’inspirent des danses emblématiques berbères, arabes et sahariennes. En contrepoint, le texte exprime les beautés des paysages traversés. Créant une relation intime avec le public dans une scénographie épurée, une rencontre dans l’esprit des veillées séculaires où les contes savants nourrissent l’imaginaire. Photo Virginie Personnaz Le texte poétique, la chorégraphie, l’atelier participatif, l’échange sont autant d’occasion de revivre -et de partager- ce que les êtres humains rencontrés en chemin lui ont transmis : un profond enracinement, le rapprochement humain dans la célébration de la vie. CONCEPT ARTISTIQUE MODULABLE IN-SITU Performances chorégraphiques, atelier participatif, conte, atelier du costume, défilé. Lieux de diffusion : Bibliothèques, Musée, Salles polyvalentes, Festivals de rue, lieux historiques. CONCEPT/ SPECTACLE MODULABLE Chorégraphie et interprétation Saïda Naït-Bouda Accompagnée des danseuses du Collectif Free Dance Song et un régisseur lumière. «Mets les voiles» L’art du drapé d’une chorégraphe voyageuse Accueil en résidence avec présentation publique La ligue de l’enseignement / Centre des Amandiers (75). Présentations publiques Festival Bains de rue, Clichy la Garenne (92). Bibliothèque Jansen (75) Centre social Caf Annam (75) Festival du Vivre ensemble (Moulins), Les Amandiers (75). Photo René Régent «Mets les voiles», l’art du drapé d’une chorégraphe voyageuse est un véritable concept/spectacle, qui mêle à la fois un spectacle de danse, - créé autour de l’iconographie du drapé en Méditerranée – un atelier participatif – créé par tous les mouvements du vent dans les voiles, - un conte - pour se souvenir de la petite histoire du vêtement non cousu – un atelier du costume et un défilé - pour partager le plaisir de la mode et de la beauté. Comment parler du voile – en langue française, le mot désigne à la fois l’insigne d’appartenance religieuse et l’étoffe drapée, pièce de tissu non cousue et base du costume traditionnel antique – et recréer un lien oublié ? Comment redonner à cet objet immémorial son sens historique ? Comment transmettre et expérimenter ensemble un regard neuf, -affranchi des abus de la communication - celui qui renoue, rassemble ? C’est au coeur de toutes ces questions que ce concept/spectacle réinterroge nos rapports avec l’histoire, la civilisation et les métissages en Méditerrannée. SPECTACLE DE DANSE Solo de danse avec 2 musiciens, images d’archives, texte. Lieux : salle de spectacle pouvant accueillir de la danse. Mémoire de la femme jument SPECTACLE Chorégraphie et interprétation Saïda Naït-Bouda Musique originale de Birgit Yew, violoncelle Qaïs Saadi, oud. Lumière Amine Kouti Images « Femmes algériennes 1960 » Marc Garanger Poésie « La rapatrie » de Sofian’ Naït-Bouda, Conseil artistique Aly Karembé, Isabelle Maurel. Le parcours initiatique Labellisé «Année du dialogue interculturel 2008 dans le cadre du projet «nous sommes tous des Made in Taiwan». En coréalisation avec le Blonba de Bamako et le Centre culturel algérien de Paris. 1ère création dans le cadre des Rencontres Photographiques Africaines (2011). 2ème création le Centre Culturel Algérien. Accueil en répétition Centre National de la danse (93), Centre social Archipelia (75), Le centre des Amandiers (75), Donko Seko (Bamako), Kora Films (Bamako), Copier-Coller (Bamako). Photo D. R. Au-delà de l’esthétique, Mémoire de la femme jument est un voyage dans la mémoire personnelle et collective, une quête. Le processus de création traverse les éléments historiques, culturels et corporels, laissant une trace des héritages de ce que l’on pourrait nommer une sans racine, une sans terre. Les photos « Femmes algériennes 1960 » de Marc Garanger marquent le souvenir des sœurs et mères méconnues et, en filigrane, l’empreinte jamais effacée de la Guerre d’Algérie. Aujourd’hui, à l’heure où les mémoires ne peuvent rester enfouies, artistes et intellectuels issus de la diaspora portent une parole de réconciliation et d’apaisement. Mémoire de la Femme jument s’inscrit dans ce mouvement de portée universelle. Viva Algéria ! Spectacle de danse pour 1 danseuse et 7 chanteuses musiciennes. Lieux : Festivals ou progammations musique du monde CHANTS ET DANSES DE TRANSE FEMININE D’ESSAOUIRA Danse Saïda Naït-Bouda Chants et musiques les Haddarates Souiriyattes (femmes soufies d’Essaouira). Qouloub [dans nos coeurs] Musiques et danses du monde Présentations publiques Festival des nuits du Hadra d’Essaouira 2014 et 20015. Quand Saïda Naït-Bouda rencontre le chant des Haddarates Souriyattes, femmes soufies d’Essaouira, se tisse un lien de connivence unique. La magie d’un voyage inédit au coeur des transes soufies méconnues : les transes féminines. La tradition Haddarate relève d’une confrérie dont la musique et les chants spirituels mènent à la transe. Une transe féminine qu’elles pratiquent au même titre que les danses extatiques des Aïssaoua ou le rituel Gnaoui, bien connus à Essaouira. Elle revêt également des valeurs thérapeutiques et accompagne rituellement les grands événements de la vie (naissance, mariage, circoncision...). Photo D. R. Qulub, nous mène à l’essence de l’esprit soufi pratiqué par les femmes: ouverture et accueil de l’autre, chemin de guérison et d’élévation, en dehors de toutes frontières de cultures ou de religion. Viva Algéria ! Spectacle pour 1 danseuse et 5 musiciens ou 1 Dj. Spectacle de 1h30 mn. Contenant démonstration de danses et musiques live ou enregistrée issues du patrimoine algérien. BAL Chorégraphie et interprétation Saïda Naït-Bouda, accompagnée de 5 musiciens issus de la diaspora algérienne. Le grand bal algérien Bal folk acoustique Labellisé dans le cadre de «Djazaïr 2003 Année de l’Algérie en France. Présentations publiques Festival Nuits d’orient de Dijon, Conservatoire de Roubaix, Festival de l’O, Festival de Ris-Orangis, Festival de Courcouronnes, Canal 93... Un événement mettant à l’honneur les musiques des scopitones des années 60. Reprenant un patrimoine musical racontant la nostaldie du pays perdu, ils sont avant tout de véritables moments de joie et d’exultation. Les musiciens interprètent sur les instruments traditionnels -karkabou, mondole, darbouka, bendir, tambour- et nous entraînent dans un voyage musical haut en couleur. Curieux, novices, amateurs de danse et afficionados, viennent d’horizons divers pour partager un moment de joie hors du temps. Le grand bal algérien peut être précédé d’un repas et d’un atelier de mise en jambe du public. Photo D. R. Rayonnement des peuples et des cultures dans la joie de danser Des rencontres tous publics pour s’enrichir à partir de plusieurs points de vues : voir, danser, partager et échangers autour d’une culture immense. Proposant extraits de danse, anectodes, réflexions, grand atelier participatif et échanges, Saïda NaïtBouda nous entraîne sur les chemins de ces voyages en Afrique du Nord. Selon le thème, les actions culturelles amènent à aborder un patrimoine de danse dans une immersion par la danse, par le conte et par le mouvement. Loin du parcours didactique où anthropologique, les actions culturelles s’improvisent en relations très intimes avec le public dans un esprit de partage et de transmission. La pratique de la danse est immédiate et ne nécessite pas de savoirs particuliers. Actions culturelles Photo D.R. ATELIERS Intervenante Saïda Naït-Bouda 1 assistant(e) Photo Philippe Ferrant Rituel de danse Convivialité et partage des énergies positives « Dans de nombreuses traditions chamaniques, si vous alliez voir un(e) chaman ou un(e) homme/femme médecine pour vous plaindre d’être découragé, abattu, ou déprimé, ils poseraient une de ces questions: quand avez-vous arrêté de danser ? «Gabrielle Roth Photo D.R. La danseuse et chorégraphe nous propose ici un moment de pratique aux Découverte en pratique / Echanges Durée 30 mn à 3h. Lieux Tout espace assez grand pour convenir aux déplacements des danseurs. Publics : tous, hommes et femmes sans restriction de niveau. Enfants accompagnés à partir de 6 ans. origines des danses soufies : savoirs ancestraux, danses extatiques et de transe, leur ouverture aux forces cosmiques irriguent nos corps et renouvellent nos énergies. Une danse primitive, puissante, qui nous ouvrent au sens et à l’essence de ces danses : corps enraciné, intériorité de l’être, énergies de guérison dans le rituel collectif. Photo Yahia. Al Andalus L’espace arabo-andalou révélé en mouvement. A la foi secrète et poétique, protégée par de hauts murs de toute ingérance extérieure, décorés par des motifs géométriques né du génie mathématique arabe, l’architecture arabo-andalouse semble vouloir se faire l’écho d’une vision d’un paradis à soi. Témoignagne de « l’âge d’or du monde arabe », elle en exprime le symbolisme, la poésie, et même une philosophie. Découverte en pratique / Echanges Durée 30 mn à 3h. Lieux Tout espace assez grand pour convenir aux déplacements des danseurs. Publics : tous, hommes et femmes sans restriction de niveau. Enfants accompagnés à partir de 6 ans. Pendant la même période, ce développe le style de musique classique arabo-andalou. Composé de vingtquatre noubat (ou mode), chacune correspondant à une heure de la journée. Inspirés par cet art de vivre, nous revisiterons l’espace et temps comme un moment poétique partagé. Voyages dansés Découverte en pratique / Echanges Durée 30 mn à 3h. Lieux Tout espace assez grand pour convenir aux déplacements des danseurs. Publics : tous, hommes et femmes sans restriction de niveau. Enfants accompagnés à partir de 6 ans. Danses traditionnelles d’Afrique du nord De la danse algéroise au Takembé touareg ; de la danse du jaguar des Maures à la danse de la jument du plateau des Aurès ; de la frénétique danse kabyle à la somptueuse danse bédouine de Tunisie,... ; un parcours de l’Afrique du nord en escales dansées. Dans une ambiance crescendo, les danses alternent les farouches et majestueuses danses berbères, les subtiles danses de cours des médinas, traversent l’incroyable élégance des danses sahariennes pour finir par l’énergie démultipliés des danses gnaouas. «Ceci est mon corps» Pour une démarche de sensibilisation et de dialogue interculturel autour des pratiques corporelles Comment parler de danse à des personnes se débattant dans une problématique d’insertion sociale ? Comment amener certains migrants issus de culture où le corps est tabou à aborder la question de leur corps, de leur santé, du plaisir de s’exprimer dans une pratique naturelle revivifiée ? Nourrie de sa propre expérience de danseuse qu’elle mène en France et en Afrique du Nord, connaissant bien les interdits et les usages -elle voyage aux sources de ces cultures depuis son plus jeune âge-, Saïda Naït-Bouda ouvre le dialogue et met en oeuvre des rencontres auprès de publics multi-culturels et particulièrement les publics issus de l’immigration. Arrivant sans préjugés ni projet pré-conçus, elle construit dans des moments de grandes complicité avec les publics des actions visant à ouvrir le regard sur les pratiques corporelles. Les programmes sont multiples : actions culturelles participatives, ateliers de bien-être pour la prévention de la santé, moments de paroles, danse sont autant d’outil d’insertion, de mieux être. Sensibilisation et médiation Peu à peu, les postures souvent prostrées à cause des soucis et du confinement changent. Le corps se réveille, la présence en groupe s’affirme. Essayant, jour après jour de faire changer le regard Les positions à l’égard de la danse deviennent moins rigides, un dialogue interculturel peut s’établir. Photo Françoise Vermeil. CONFÉRENCE ET DÉBAT Menée par Saïda Naït-Bouda accompagnée d’une assistante. Viva Algéria ! Education populaire, rencontres autour de la danse. El hâl, Sur les traces des ancêtres Conférence à danser La rencontre est animée par Saïda Naït-Bouda. Selon le contexte elle invite Dragoss Ouedraougo, anthropologue de la danse, réalisateur de films documentaires et documentaires de création sur des thèmes liés à la mémoire et aux enjeux des cultures et sociétés Photo D. R. De l’Egypte au Maroc au Nord, de la Mauritanie au Soudan au Sud, Saïda Naït-Bouda, ne cesse depuis sa jeunesse de sillonner l’Afrique du Nord. Installant ses quartiers dans les régions sahariennes pendant 5 ans, elle en est revenue avec une technique puissante et profonde, enracinée et tellurique, «El hâl» est imprégnées de qui constitue un ensemble de ces cultures étroitement liées. Enracinement berbère, espace arabo-andalou, énergie démultipliée des rituels de transe, suspension et élégance du geste au Sahara, transe poétique des danses extatiques, port du drapé antique, un autre chemin d’expression pour développer ce qui fait l’essence et le sens de ces danses : force, connexion, communication. Dansant des extraits de ces propres chorégraphies, racontant histoires et anecdotes, invitant le public à une traversée physique de son approche artistique, « Sur les traces des ancêtres » est une invitation à découvrir ce nouvel art du mouvement où chacun de nous peut s’ouvrir au sens du mot el hâl : présence et transe. Petite histoire Une recherche basée sur une quête identitaire, des voyages incessants «derrière le voile», aboutissant à une nouvelle technique de danse : El hâl, état de présence. « Au cours de ma recherche en danse, j’ai voulu trouver une forme esthétique et poétique capable de transmettre l’essentiel de ce que cette culture m’a transmit: un profond enracinement dans la terre, la transcendance dans le collectif, la célérabration de la beauté.» Saïda Naït-Bouda Née dans les faubourgs de Paris, de parents algériens immigrés, je n’ai cessé, depuis l’âge de 17 ans, de parcourir les pays arabes, et en particulier l’Algérie, pays de mes origines. Trop marginale et atypique pour pouvoir y être accueillie en famille ou en amie, en butte à un contexte où on ne voyage pas quand on est seule et arabe, je me fixe comme objectif, à chacun de mes voyages, de voir les danses et musiques des régions que je parcours. Ainsi, je peux entrer au cœur des familles, assister aux cérémonies et rituels, me nourrir aux sources d’une culture qu’au fond, et malgré mon statut d’algérienne, je ne connais pas. En 2000, je fonde L’autre danse – collectif d’artistes autour des danses d’Afrique du Nord. Toutes références à ces danses étant totalement occultées par les archétypes et les idées reçues sur la danse orientale tant auprès du grand public que des professionnels, je mets en œuvre un laboratoire autour d’un questionnement lancinant : comment garder le sens et la substance de ces danses dès lors que nous sommes placés hors de leur contexte habituel de transmission ? Les travaux s’appuient sur une recherche autour des danses emblématiques d’Afrique du nord : Egypte, Libye, Tunisie, Algérie, Maroc, Mauritanie, et les zones frontalière du nord du Soudan et du Mali. La recherche défini les aspects caractéristiques de chaque danse : mouvement brut, rythme, type de représentation, anthropologie. Par la suite, un travail de recoupement autour de toutes les données accumulées me permettra de définir les fondamentaux corporels, culturels et spirituels propres à ces danses. De cette expertise, il ressort que pratiquer une danse traditionnelle n’est pas acquérir une technique mais plutôt s’immerger dans la corporéité du peuple dont elle est issue. C’està-dire un corps profondément ancré dans un environnement géographique et symbolique. La gestuelle en étant une ornementation se développant en infinies possibilités. En 2008, ne supportant plus l’écran orientaliste et la pauvreté de la représentation de la culture arabe en France, je pars vivre en Afrique subsaharienne. En remontant aux sources, j’accentue ma recherche autour des danses sahariennes et des rituels soufis (hadras). De ce parcours initiatique naîtra le spectacle « Mémoire de la femme jument », un condensé artistique du voyage aux sources de mes origines et la naissance de ma propre technique que j’ai nommée : El hâl (transe en arabe). Enracinement berbères, suspension du corps au Sahara, rituels de danses extatiques et de transe, espace arabo-andalou sont autant d’angles de réflexions sur lesquels j’appuie ma recherche tant esthétique que pédagogique. Saïda Naït-Bouda Danseuse, chorégraphe et pédagogue. « En marge des querelles de chapelle, L’autre danse suit son petit bonhomme de chemin.» ... Séduite, Anne-Marie Raynaud, responsable de la pédagogie au Centre National de la danse, explique : « cette compagnie va chercher l’essence de la danse. Elle axe sa recherche sur la racine du mouvement et du sens.» In Danser Photo Philippe Ferrant Fille d’immigrés algériens, Saïda NaïtBouda grandit dans le milieu populaire des faubourgs de Paris. 2000 Fonde L’AUTRE DANSE, centre de développement des danses d’Afrique du Nord. 2003 Créé LES BARBARESQUES, GRAND BAL ALGERIEN. Conservatoire de Roubaix, festival de musique du monde de Cergy Pontoise, Canal 93, festival de musiques du monde de Courcouronnes, festival les nuits d’orient de Dijon, festival de Montataire, Festival de l’Hô, festival Archipel, Théâtre de Caen, Festival de Sablé. 2004 Directrice artistique de la CARTE BLANCHE A L’AUTRE DANSE au Centre National de la danse de Paris. Labellisé « Djazaïr année de l’Algérie » 2006 Rencontre CINZIA MENGA, danseuse classique, contemporaine et Butô, et coatch artistique, qui l’ac-compagne dans son projet de recherche autour d’une écriture contemporaine des danses araboberbères et crée MADE IN TAIWAN, en résidence à Espace 1789 labellisé « année du dialogue interculturelle 2008 ». 2008 Part vivre en Afrique sub-saharienne (Tombouctou et Bamako) et multiplie les voyages de collectages et les rencontres avec les artistes locaux (Groupe Tartit, Hadarrates Souiriyates). 2010 crée MEMOIRE DE LA FEMME JUMENT présenté en novembre 2011 dans le cadre des Rencontre africaines de la photographie à Bamako et en février 2011 au Centre culturel algérien à Paris. 2012 Se réinstalle en France et développe sa propre technique de danse « EL HAL, ETAT DE PRESENCE » qu’elle propose aux amateurs et aux artistes en formation. 2013 Artiste associée des HADARRATES SOUIRIYATES, avec qui elle présente un premier spectacle pendant Les nuits du Hadra d'Essaouira. 2014 Création AVANT LA HADRA, rituel participatif au Conservatoire du 20ème arrondissement, Paris. 2015 Création Mets les voiles, l’art du drapé d’une chorégraphe voyageuse, concept/spectacle modulable proposant spectacle de danse, atelier participatif, conte dansé, atelier du costume et défilé de danse autour de cet objet magique au Festival Bains de rue.Clichy la Garenne. 2016 Création Paris, Alger, Tombouctou et retour, carnet de voyage à danser. Récit dansé autour du voyage au pays des origine l’Algérie. Mucem, dans le cadre de l’exposition Made in Algéria. Depuis 2010 Professeur invitée de FREE DANCE SONG, centre de danse, où elle dispense sa technique aux élèves en formation diplomante.