Paris 2014 03 La Bièvre et les Gobelins C.R.

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Paris 2014 03 La Bièvre et les Gobelins C.R.
La Bièvre et les Gobelins
L’Eglise Sainte-Rosalie
L’église Sainte-Rosalie est ainsi nommée en l’honneur de la sœur Rosalie (1786-1856), celle-là
même qui a donné son nom à la courte avenue de la Sœur-Rosalie donnant place d’Italie, et qui fut
au service du petit peuple du quartier, dans la première moitié du dix-neuvième siècle. Pas assez
d'argent pour mener à bien comme prévu l'achèvement de la chapelle : certaines colonnes n’ont pas
pu être ciselées comme les autres, et le clocher est resté à l’état de projet.
Rue Corvisart :Jean-Nicolas Corvisart-Desmarets, 1755 - 1821, est un médecin français, médecin
personnel de Napoléon.
Rue Croulebarbe : La rue Croulebarbe date du XIIIème siècle et doit son nom à un notable, le sire
Jean De Croulebarbe, qui y possédait un moulin, disparu en 1840.
Square René Le Gall : Ce square, construit dans un style néoclassique en 1938 par
l'architecte Jean-Charles Moreux. Agrandi en 1981 et 2011. Le jardin est situé à l’emplacement de
l’ancien potager des tapissiers de la Manufacture des Gobelins, qui se dressait sur une des
nombreuses petites îles du paysage parisien, l’Ile aux Singes, où les bateleurs avaient l’habitude de
laisser leurs singes en toute liberté. Le décor en rocaille réalisé à partir de galets et de fossiles qui
représente des masques et des oiseaux. Jean-Charles Moreux s’est inspiré à l’époque du peintre
italien du 16e siècle, Arcimboldo. Le 7 mars 1942, René Le Gall, un conseiller municipal du
13e arrondissement et résistant, est fusillé par les autorités allemandes.
Le Cabaret de Madame Grégoire
Au 41, rue Croulebarbe se trouve l’ancien cabaret de Madame Grégoire.
Le premier gratte-ciel de Paris
Au 33 de la rue de Croulebarbe se trouve le premier gratte-ciel de Paris, haut de 21 étages. Construit
par l'architecte Édouard Albert de 1958 à 1960 en collaboration avec Robert Boileau et Jacques
Henri-Labourdette. La tour Albert mesure 67 mètres de haut, sur 23 étages. Sa structure porteuse est
composée de tubes métalliques remplis de béton. Les étages sont constitués de dalles de béton
posées sur les tubes. Cette structure tubulaire, partiellement visible en façade, est caractéristique
des réalisations d'Albert, comme le campus de Jussieu.
Le Mobilier National
Le Mobilier national est un service à compétence nationale français rattaché à la Délégation aux Arts
plastiques du Ministère français de la culture, et dont dépend la Manufacture des Gobelins, la
Manufacture de Beauvais, la Manufacture nationale de la Savonnerie de Lodève et les Ateliers
nationaux de dentelle du Puy et d'Alençon. Il a pour mission de meubler les bâtiments officiels de la
république française (palais de l'Élysée, hôtel Matignon, certains ministères et ambassades à
l'étranger...), auxquels il prête certains des objets de sa collection. Celle-ci en compte plus de 200
000, datant du XVIIe siècle à nos jours. Il est également chargé de la conservation et de l'entretien
de ces objets, au sein de sept ateliers d'art : restauration de tapisseries, restauration de tapis,
tapisserie d'ameublement, tapisserie de décor, menuiserie en sièges, ébénisterie et lustrerie-bronze.
En 1964, André Malraux, alors ministre de la Culture, fait créer un atelier de recherche et de création
au sein du Mobilier national. Architecte : Auguste Perret, 1937.
Rue Berbier du Mets
Gédéon Berbier du Mets, né en 1626 à Rosnay et mort en 1709, est une personnalité française
du XVIIe siècle qui fut le premier Intendant-Contrôleur général du Garde-Meuble de la Couronne,
ancêtre du Mobilier national, ainsi que le président de la Chambre des comptes.
Rue Gustave Geffroy
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Cette rue de Paris, ouverte en 1906 à l'endroit d'un ancien méandre concave de la Bièvre et
anciennement nommée rue Léon-Durand, prend son nom actuel en 1937 en hommage à Gustave
Geffroy (1855-1926) qui fut un critique d'art et administrateur de la Manufacture des
Gobelins voisine2. Au début de l'année 2011, lors de la réalisation de travaux d'un futur bâtiment
municipal à usage collectif sur un terrain-vague, les archéologues ont découvert les vestiges d'une
carrière de calcaire à ciel ouvert, datant probablement de l'époque de Lutèce, et considérée comme
étant l'une des plus anciennes connues dans la capitale
Le Château de la Reine Blanche
Construit au XVème siècle par la famille Gobelin, le château a récemment été rénové (2002) d’après
des documents d’époque, ce qui a permis de préserver la beauté des bâtiments organisés autour de
plusieurs cours pavées, qui sont maintenant classés. On peut désormais admirer les belles pierres
blanches, les tours poivrières à escalier à vis dont l’un, de 17 mètres de haut, date du XVIème siècle
et a été taillé d’un seul tenant dans un chêne, les galeries en arcades et la superbe porte charretière
à encorbellement en pignon. Ces bâtiments ont été utilisés de diverses manières au cours des
siècles : château, brasserie, club jacobin, teinturerie, tannerie. Le passage cocher, les arcades et la
cour d’honneur datent du XVIIème siècle. Dans la deuxième cour se trouve un puits et l’on peut voir
des claies utilisées comme séchoirs lorsque les fils venaient d’être teints. L’origine du nom est
incertaine, la Reine Blanche étant la veuve de Saint-Louis, à moins que ce ne soit sa fille, qui occupa
les lieux par la suite, ou Blanche de Bourgogne, épouse de Charles IV.
La Manufacture des Gobelins
En 1602, Henri IV loue, à cet endroit, pour les tapissiers flamands, des ateliers qui s’étendent
jusqu’aux rives de la Bièvre, où travaillent depuis un siècle et demi les teinturiers Gobelin
(cochenille). Colbert décide en 1662 d’y fonder la « Manufacture royale des meubles de la Couronne
». Au XXème siècle ont été tissées pour le Mobilier National des œuvres de Dufy, Matisse, Chagall,
Picasso, Miro, Vieria da Silva….La Manufacture des Gobelins installée dans la cité des lissiers, vous
accueille du mardi au jeudi de 14h à 16h30 pour une visite guidée du site.
Rue des Gobelins et Hôtel de la Reine Blanche
Fille de Saint-Louis, Blanche fait construire, rue de la Reine-Blanche, un petit hôtel, vers 1300.
Disparu au cours du XVIème siècle, cet hôtel ne survit que par sa légende et son nom, attribué à
cette ancienne propriété de la famille Gobelin. Au 19 et 17 de la rue des Gobelins, se trouvent en
effet, deux maisons gothiques bâties vers 1500, l’une sur la rue et l’autre au fond d’un large passage
(voir Château de la Reine-Blanche). Les Gobelin s’en défont au XVIIème siècle et la propriété
connaît des fortunes diverses. La partie qui nous intéresse fut louée un temps aux Bénédictines, puis
devint, au siècle dernier, l’atelier d’un apprêteur de draps. C’est l’une des plus anciennes maisons de
Paris.
Rue des Marmousets et Bd Arago 2 belles maisons
Rue Julienne, Hôpital Broca et couvent des Cordelières, rue Pascal
Monsieur de Julienne (1686-1766), le propriétaire d'une manufacture de draps, voisine de la Manufacture des Gobelins
une famille.
Dans les jardins de l’hôpital Broca se trouvent des vestiges de l’ancien Couvent des Cordelières. Les
Clarisses s’installèrent ici en 1289. Les bâtiments furent alors agrandis et enrichis par Marguerite de
Provence, veuve de Saint-Louis. On était alors dans le bourg de Saint-Marcel. A la Révolution,
l’église fut morcelée et en 1832, l’ancien couvent fut transformé en hôpital. Les ruines qui subsistent
aujourd’hui sont les baies de l’ancien dortoir, des troncs de colonnes et des chapiteaux datant des
XIII et XIVème siècles. Le premier hôpital fut utilisé comme refuge pour les orphelins du choléra, et
devient en 1836 l'hôpital Lourcine. Cet hôpital prend le nom de Paul Broca, célèbre chirurgien et
anthropologiste, au début du xxe siècle. Il est aujourd’hui consacré à la gérontologie clinique.
Rue des Tanneries 28 et L’Ancien Couvent des Filles Anglaises
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Sept bénédictines anglaises s’installent à Paris en 1651, fuyant les persécutions dont les catholiques
anglais sont victimes. En 1664, elles achètent ici un terrain à Noël Payen, d’où le nom du quartier : le
Clos Payen, puis d’autres en 1686 sur le « Champ de l’Alouette ». En 1693, les religieuses
construisent cloître et cellules. Ce sont aujourd’hui des ateliers et des logements. Sous la Terreur, les
« Filles-Anglaises », elles-mêmes, et de nombreux autres prisonniers, y sont enfermés. Leurs biens
sont dispersés, les couvent est saccagé, puis vendu en 1799. Elles retournent alors en Angleterre.
Rue Vulpian : Edmé Félix Alfred Vulpian (1826 - 1887 à Paris) est
un physiologiste et neurologue français, médecin des hôpitaux et professeur d'anatomie
pathologique et de pathologie expérimentale.
Revenir rue des Cordelières
Le Palais du Peuple
L’Armée du salut s’est implantée en France dès 1881, sous l’impulsion de Catherine, fille du général
Booth, fondateur de l’œuvre en Angleterre. Construit en 1912, son « Palais du peuple » est un hôtel
social qui accueille les hommes sans abri. En 1926, sous l’impulsion de la princesse Edmond de
Polignac, héritière des puissants industriels américains Singer, un bâtiment sur la cour, donnant sur
les jardins des Gobelins, est ajouté par le Corbusier pour créer cent dix lits.
Retour square René Le Gall par l'entrée rue des Cordelières (rivière)
En association avec la Poste Jussieu, vous êtes invités le 1er mercredi de chaque mois à 14h30 à la
découverte de l'arche de passage de la Bièvre de l'enceinte Ph. Auguste par R. Plaquevent RV 30bis rue Cardinal Lemoine - M° Jussieu ou Cardinal Lemoine.
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Sortie Paris 14/03/2014 – Gobelins => Montsouris
21 personnes au départ du square René Le Gall à 13h
Place de la Bergère d'Ivry
Créée le 4 novembre 2002.
La place doit son nom à Aimée Millot qui fut assassinée ici-même le 25 mai 1827, à 19 ans, par Honoré
Ulbach pour des raisons passionnelles.
Aimée Millot était orpheline et placée comme comme bergère.
Elle faisait paître ses chèvres à Evry.
Elle a rencontré Honoré Ulbach qui tomba amoureux d'elle et lui fit quelques cadeaux.
Mais cet Honoré avait mauvaise réputation : il assistait à des procès d'assise.
La patronne d'Aimée fit en sorte qu'Aimée rende ses cadeaux à Honoré et ne le voit plus.
Honoré vit cela très mal et le lendemain attendit Aimée au champ de l'alouette et la tua de 5 coups de
couteau.
Il se cacha puis se rendit.
Honoré Ulbach fut amené dès 7h30 du matin de la prison de Bicêtre vers la Conciergerie d'où il partit à 4h
de l'AM vers la place de Grève où il fut guillotiné le 10 septembre 1827..
Victor Hugo, témoin par hasard de l'exécution et farouche opposant à la peine de mort, commença dès le
lendemain son roman « le dernier jour d'un condamné ».
Rue Paul-Gervais
Ouverte en 1891, elle reçut le 17 janvier 1894, le nom du naturaliste français Paul Gervais (1816-1879).
Rue Le Dantec
Cette rue a été ouverte en 1934 sur les terrains de l'office des Habitations à Bon Marché (HBM) de Paris afin
de donner accès aux immeubles attenants.
Son nom provient du biologiste Félix Le Dantec (1869-1917).
Rue Barrault
Son nom provient d'un propriétaire des terrains aux XIXe siècle.
On y trouve :
- l’École Nationale Supérieure des Télécommunications, fondée en 1878,
- les éditions du Dilettante, fondées en 1972.
Rue de la Providence et de l'Espérance
Place de la commune de Paris
Au croisement de 3 rues, la place a été créée le 12 octobre 1999 pour commémorer les évènements de
1871 quant les communards ont défendu ce site lors de la bataille de la butte-aux-cailles contre les
versaillais, durant la semaine sanglante.
Fontaine Wallace sur la place.
Rue de la butte-aux-cailles
Traverse la butte-aux-cailles dans pratiquement toute sa longueur.
Vient du nom de Pierre Caille qui fit l'acquisition de la butte en 1543.
Nombreux bars et restaurants dont le « temps des cerises ».
Place Paul-Verlaine
Avant le 25 mai 1905, elle s'appelait place du puits artésien.
Piscine de la butte-aux-cailles, une des plus anciennes de Paris (1922), monument historique.
Sur la place : fontaine du puits artésien et buste de Bobillot.
Le sergent Bobillot s'illustra pour son courage pendant la guerre franco chinoise du Tonkin.
Blessé grièvement au siège de Tuyen Quang, il décède le 18 mars 1885, l'hôpital d'Hanoï.
Devient rapidement un héros colonial et symbole du patriotisme promu par la 3ème République (1870-1940).
Passage Boiton
Peintures murales dont l'hippopotame de Philippe Baudelocque et des dessins de Miss Tic.
Rue Martin Bernard
A l'angle avec la rue Buot, église Ste-Anne de la butte-aux-cailles.
Rue Buot
Rue Barrault
Rue Daviel
La rue est ouverte depuis la deuxième moitié du XIXe siècle.
Elle porte le nom du médecin ophtalmologiste Jacques Daviel (1696-1762) qui fut le premier à réussir une
opération de la cataracte.
Avant le 28 décembre 1894, elle portait le nom de rue Saint-François-de-Sales.
On y trouve, au n°10, un ensemble de 40 maisons en brique et à colombages construites en 1912 par
l'architecte Jean Walter et appelée la « petite Alsace ».
Elle donne accès à la villa Daviel (113m), créée en 1912, impasse bordée de maisons de ville.
Rue de la Glacière
Au 121, passage donnant aux Ateliers des Beaux-arts (ABA) de la ville de Paris.
Portes ouvertes des classes préparatoires.
Avenue Reille (890m)
L'avenue est ouverte en 1865 et prend le nom le 2 mars 1867 du maréchal de France Honoré Charles Reille
(1775-1860).
Honoré Reille a été aide de camp de Napoléon 1er, pair de France et sénateur.
Son nom est gravé sous l'arc de triomphe de l'Etoile.
On y trouve :
- au n° 32, la chapelle Ste Jeanne d'Arc, construite en béton armé de 1911 à 1913, après la
béatification de Jeanne,
- entre les n° 40 et 42, les restes de l'aqueduc romain de Lutèce,
- au n° 44, les restes de l'aqueduc de Médicis, construite sur l'ordre de Marie de Médicis, régente et
veuve de Henri IV. Toujours en fonctionnement, l'aqueduc a fêté ses 400 ans en 2013,
- au n° 60, le réservoir de Montsouris. Construit entre 1868 et 1873. Il est l'un des 5 principaux
réservoirs d'eau de Paris.
Square de Montsouris (207m)
Rue privée, pavée et réalisée dans les années 1920-1930.
Elle est bordée de maisons construites pour beaucoup dans l'entre-deux-guerres, dans un style Art nouveau
et Art déco.
Celle située au numéro 2, la maison Gaut, a été conçue en 1923 par les frères Perret. Celle située au
numéro 51, qui fait l'angle avec l'avenue Reille, était l'atelier du peintre Ozenfant, conçue en 1922-1923 par
Le Corbusier.
Un cadran solaire peint en 1900 orne la façade du numéro 28.
Le sculpteur Claude Bouscau vécu au numéro 40, de 1940 jusqu'à son décès en 1985. La maison fut
réalisée en 1923 par l'architecte Gilles Buisson, comme celle du numéro 6. Vingt-huit maisons individuelles
du square sont des HBM (Habitation à Bon Marché), ancêtres de nos HLM, construites impérativement en
briques rouges ou ocre.
Rue Georges-Braque (96m)
La rue est ouverte en 1927 et prend le nom de rue du douanier.
Le 15 novembre 1976, elle est modifiée en rue Georges-Braque, peintre et sculpteur français qui a habité et
est décédé au n° 6.
Parc Montsouris
Un des derniers grands équipements prévus par Napoléon III pour Paris.
Le décret engageant l'aménagement du parc est signé en 1965, peu de temps avant la chute de l'Empire.
Quelques statues dont une de Georges Gardet représentant le combat d'une lionne et d'un serpent, intitulé
« drame dans le désert ».
Arrivée RER Cité Universitaire à 16h.