Soirée vidéo Cardinal Lustiger

SOIREE-VIDEO LUSTIGER
Un grand merci au Président de l’AJC : Robert KAUFMANN et à la Présidente de
JUDAÏCA : Sonia BINISTI pour cette judicieuse soirée-vidéo du mardi 06 décembre 2016,
dans les locaux de Judaïca.
Nous avons pu apprécier un téléfilm de Ilan DURAN COHEN « le Métis de Dieu » (ah ! ce
titre !), sorti il y a trois ans, relatant les moments forts de la vie exceptionnelle du cardinal
Jean-Marie Lustiger, pardon ARON Jean-Marie, né juif, converti et baptisé chrétien à 14 ans
(en 1940) contre la volonté de son père qui lui en a toujours voulu, car sa femme, Gisèle, a été
gazée à Auschwitz, puis devenu prêtre, évêque d’Orléans et enfin cardinal-archevêque à
Notre-Dame de Paris, grâce à la volonté du saint Pape Jean-Paul II. Tout au long de ce
téléfilm, ses relations intimes avec Jean-Paul II, empreintes de délicatesse et de « coups de
sang » sont évoquées avec force et l’on comprend pourquoi le Pape a choisi Jean-Marie
Lustiger à une époque importante pour l’Eglise de France. Le conflit entre les deux hommes
de Dieu à propos du Carmel polonais ouvert dans les murs mêmes où le Cardinal a perdu sa
mère est d’une tension extrême. Ce film est juste, émouvant, remarquablement interprété par
Laurent LUCAS et Aurélien RECOINGT, vraisemblable Jean-Paul II. Il va à l’essentiel et
nous révèle que la foi de Monseigneur Lustiger a toujours été vécue par un homme
« pleinement juif et pleinement chrétien ».
Après cette projection, nous avons découvert un documentaire sur le mémorial du cardinal
Lustiger, inauguré le 23 octobre 2013, dans les jardins du monastère chrétien d’ABOU
GOSH. Pour moi, ce fut une révélation ; il s’agit d’une ville arabe de 6000 habitants, située
en Israël, à 20 km à l’ouest de Jérusalem. Quel lieu magnifique pour faire vivre ensemble les
trois monothéismes ! Abou Gosh est une petite parcelle française sur laquelle vit un
monastère bénédictin, dans une ville arabe musulmane, où le muezzin s’entend partout, et
nous sommes en territoire juif. Ce lieu de recueillement est dû non à un chrétien mais au
docteur Richard PRASQUIER, Président d’honneur du CRIF et ami du cardinal. Le
mémorial n’est pas de pierre ; c’est un jardin verdoyant où coule une seghia d’eau verte sortie
telle quelle de la crypte de l’abbaye et qui tombe en cascade rafraîchissante, symbolisant la
vie, la fertilité et le baptême en rappelant que le judaïsme est à la source du christianisme.
Plusieurs pierres gravées en français, en hébreu et en arabe, dressées au sol, donnent à lire des
citations du cardinal ou des pensées religieuses.
Bravo pour cette soirée !
Jacques GAYET
Commission Interreligieux de la Paroisse Ste Anne