Mon enfant est fan de cheval

Transcription

Mon enfant est fan de cheval
Mireille Mirej
Mon enfant
est fan de cheval
Le guide du parent de cavalier
Crédits photographiques
Florence Clot : pp. 4, 6-7, 8 (b.), 11 (b.), 17 (h. et b.), 19, 21, 25, 27 (h.), 28-29, 31, 32, 34, 37 (b.), 39 (b.), 40, 41,
43 (h. et b.), 49, 51, 54, 55, 70, 71, 75 (b.), 76, 80, 82-83, 85, 86, 89 (h. et b.), 91, 93, 95, 96, 97, 99, 100, 103
(h. et b.), 105, 106, 107, 109, 110, 113 (h.), 117. Mireille Mirej : pp. 11 (h.), 13, 23, 24, 27 (b.), 37 (h.), 42, 45, 58,
69, 73, 75 (h.), 81, 111, 114, 115 (h.), 121, 124, 127. Olivier Rabouan : pp. 9, 10, 35, 39 (h.), 59, 65, 99 (b.), 104.
Elise Rousseau : pp. 12, 14, 66, 77, 79, 92, 118. www.arequipa2003.org : p. 115 (b.).
Merci à Cyrille Jacobsen pour les photos de Timothée, Anastasia, et des poneys Lucky et Quel amour,
du Poney Club de Brimborion, à Sèvres, pp. 46-47, 52, 53, 57, 60, 61, 63, 90, 116, 119 et 128.
Conception graphique et réalisation : Jean-Yves Grall
Préparation de copie : Gérard Tassi
Correction : Claire Dauvel
Cet ouvrage ne peut être reproduit, même partiellement et sous quelque forme que ce soit
(photocopie, décalque, microfilm, duplicateur ou tout autre procédé analogique ou numérique),
sans une autorisation écrite de l’éditeur.
ISBN : 978-2-603-01984-9
© Delachaux et Niestlé, Paris, 2013
Dépôt légal : octobre 2013
Tous droits d’adaptation, de reproduction
et de traduction réservés pour tous pays.
Mireille Mirej
Mon enfant
est fan de cheval
Direction d’ouvrage : Élise Rousseau
Illustrations : Yann Le Bris
Le cheval,
c’est son dada !
Des millions de
Qu’ils aient la chance de pratiquer ou non, un grand nombre
d’enfants aiment les chevaux.
n 2010, la Fédération française d’équitation (FFE) a géré les licences de plus de
700 000 cavaliers, un chiffre en constante
augmentation et qui en fait la troisième fédération française par son nombre d’affiliés.
Une enquête TNS Sofres de 2007 révèle que
notre pays compterait, a priori, plus de deux
millions de cavaliers, dont un tiers pratiquent
régulièrement, les autres ne s’adonnant à leur
sport favori qu’occasionnellement. Parmi ces
E
cavaliers, les deux tiers ont moins de 17 ans.
Selon cette même enquête, près de douze millions de personnes apprécieraient elles aussi
de pratiquer l’équitation.
Voici des données assez concrètes… à rapprocher de ma propre expérience d’auteur jeunesse,
spécialisée dans les chevaux et poneys. Lors de
participations à des Salons du livre, mais aussi
en intervenant dans les classes, je suis amenée
à rencontrer chaque année des centaines d’en-
Pas d’autre cavalier
dans la famille…
Pascale Félix, éditrice, mère d’un cavalier de 15 ans
«
Mon fils est passionné par les chevaux et
envisage sérieusement de s’orienter professionnellement dans cette filière. Pourtant, aucun
membre de la famille, aussi loin que je puisse remonter, n’a été cavalier ! Cette passion semble
avoir démarré vers l’âge de 2 à 3 ans quand
sa grand-mère l’a fait monter sur un baudet du
Poitou à l’île de Ré, pour de petites balades. Et
quand on lui a demandé, vers l’âge de 5 ans,
ce qu’il voulait faire comme sport, cela a été
l’équitation, naturellement. »
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passionnés
fants et d’adolescents, ainsi que
leurs enseignants, parents et
grands-parents. Je puis en témoigner : de très nombreux jeunes
Français éprouvent une passion
certaine pour les chevaux, qu’ils
aient la possibilité de pratiquer les
sports équestres ou non.
Quelques-uns se contentent
de dévorer romans ou documentaires, sans autre ambition que
le plaisir de lire à ce sujet. Mais
la plupart ont les yeux qui brillent
lorsqu’on leur demande s’ils désirent
monter à cheval. Souvent, sur les
stands de dédicace, ils tournent
un regard contrit vers l’adulte
qui les accompagne et explique alors que ce
n’est pas possible pour diverses raisons : budget, concurrence d’autres activités sportives
ou artistiques, crainte des parents, éloignement géographique…
Les jeunes citadins sont heureux de raconter qu’ils ont découvert les chevaux en colonie ou qu’ils pratiquent durant l’été, quand
ils séjournent dans leur famille installée à la
campagne.
Lors des interventions en classe, il
est courant d’avoir affaire à plusieurs
cavaliers et nombreux sont les envieux qui espèrent un jour pouvoir
mettre le pied à l’étrier à leur tour.
Leur représentation favorite des
chevaux se nuance parfois d’une
corne sur le front ou d’ailes de Pégase,
mais c’est bien de l’animal réel qu’ils
rêvent le plus, celui qu’ils souhaitent,
de toutes leurs forces, approcher.
Souvent, cette passion ne s’explique
pas. Ils ne peuvent exprimer ce qui l’a
suscitée, mais elle habite leurs pensées.
Le cheva l, c’est son d a d a !
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Il n’y a pas d’âge pour
Les cavaliers les mieux représentés dans les clubs
sont des… cavalières de 10 à 12 ans. À elle seule, cette catégorie
dépassait 100 000 licences en 2007.
les dernières décennies, l’équitation,
D ans
en France, s’est excessivement féminisée,
au point que nous trouvons aujourd’hui plus
de 70 % de pratiquantes. Cela ne signifie pas
que la passion pour les chevaux ne
soit pas partagée par les garçons.
En effet, si les licenciés masculins sont nettement moins
nombreux, en revanche, ils
« décrochent »
moins.
Les tout-petits
En dehors de très jeunes enfants « mystérieusement » passionnés, la plupart des tout-petits (de
1 à 4 ans) n’ont pas vraiment eu le temps d’exprimer leur désir de devenir « bébés cavaliers ».
Généralement, leurs débuts à poney résultent
d’une tradition familiale ou du souhait de leurs
parents de leur offrir ce à quoi eux-mêmes
n’ont pu prétendre durant leur enfance.
Les enfants
Dès cinq ans, c’est une volonté qui
s’affirme. « Je veux faire du poney ! »
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une passion
Les filles aiment monter, mais s’attachent aussi
de toutes leurs forces à l’animal lui-même. Elles
adorent le soigner, passer des heures au club
avec lui, raconter tous leurs secrets, joies et
peines à leur confident à quatre sabots. Le
nombre de licenciées augmente chaque année
de plusieurs milliers de nouvelles recrues et
culmine lors de la préadolescence.
Les garçons qui sont suffisamment passionnés pour ne pas se laisser rebuter par la féminisation des clubs se font discrets… mais tracent
leur petit bonhomme de chemin dans les écuries et sur les terrains de concours.
lien privilégié avec leur animal favori, quitte à
y revenir après leurs études ou, bien plus tard,
grâce à leurs enfants.
Les adolescents
Entre 13 et 18 ans, la fréquentation des garçons baisse, mais seulement très légèrement,
d’année en année. Ils n’ont pas choisi l’équitation par hasard, et cela se ressent dans leur
pratique.
Dans le même temps, il semblerait qu’une
grande quantité de cavalières soient attirées
par des activités et des priorités différentes.
Beaucoup d’entre elles passent à autre chose. En
revanche, celles qui tiennent bon ne se décourageront pas aisément. Les chevaux occupent
une grande place dans leur vie. Souvent, elles
aimeraient aller plus loin avec eux.
Au moment d’entrer dans la vie adulte, on
peut considérer que la plupart des garçons demeureront fidèles à leur passion. Chez les filles,
nombre de celles qui « sont toujours là » essaieront de concrétiser leur rêve d’enfance de travail
dans le milieu des chevaux ou conserveront un
Le cheva l, c’est son d a d a !
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