Les gargouilles de la cathédrale Saint Pierre et Saint

Transcription

Les gargouilles de la cathédrale Saint Pierre et Saint
Les gargouilles de la cathédrale Saint Pierre et Saint Paul de
la ville de TROYES.
Première impression :……………………………………………………………………………………………………………………………………
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Présentation :
Liens avec les cours
Nature :……….sculptures en ronde-bosse………………………………………………..…………….
Auteur : …Les tailleurs de pierres sont considérés à l’époque comme des artisans
et ne signent pas leurs travaux………………………………………………………………………………
Programme de cinquième
en histoire géographie.
Titre : …Gargouille de la cathédrale Saint Pierre et Saint Paul de la ville de
Troyes……………………………………………………………………………………………………………………
Le chant grégorien en
éducation musicale.
Date : ……….Les gargouilles seraient apparues au début du XIIème siècle. Il faut
attendre le XIIIème siècle pour que leur emploi se généralise (époque gothique).
La construction de la cathédrale de Troyes débute en 1208 et ne sera jamais
achevée. Les gargouilles étudiées ne datent pas de cette époque, ce sont des
copies qui ont remplacé les gargouilles devenues dangereuses.
Contexte : Aux XIIème et XIIIème siècles, les sujets du roi de France vont
construire pas moins de 80 cathédrales. Très rapidement de nouvelles techniques
se mettent en place pour ériger ces édifices de plus en plus grands. La
construction des cathédrales de style gothique permet à nombre d’artisans de
trouver des chantiers et de répondre ainsi aux nombreuses commandes
religieuses des villes. Cette époque est également une période de paix et de
stabilité en France. Les grands échafaudages n’existent pas au XIIIe Siècle, on
utilise le treuil et la poulie qui ne hissent que verticalement. Les tailleurs de
pierre sont des itinérants et sont payés à la tâche ou à la journée. Ils sont
considérés comme l’élite des artisans car ils ne se contentent pas de tailler la
pierre des façades mais lui donne une forme plus aboutie. La taille des gargouilles
offre une liberté énorme à ces artistes. Le grand chantier du moyen-âge leur
impose la plupart du temps des réalisations religieuses, la taille des gargouilles
leur permet d’échapper à des contraintes imposées par l’art religieux.
Description de l’ouvrage :
Les gargouilles de la cathédrale de Troyes se situent en plusieurs endroits sur
l’édifice, on parle de gargouilles hautes (sur la tour) et de gargouilles basses (sur
la tour, les contreforts d’angle ou flanquant un contrefort, sur les arcs-boutants
les balcons, les façades et tout autour de la construction.). Elles sont en pierre et
sont très souvent très abimés au point que certaines aient été restaurées de
manière grossière. La partie visible des gargouilles ne représente qu’un fragment
d’un massif bloc de pierre dont la fonction est de faire contre poids et de
stabiliser la masse importante de pierre se prolongeant dans l’espace. Les
gargouilles sont pourvues d’un demi-cylindre de métal pour faciliter l’écoulement
de l’eau (elles fonctionnent encore aujourd’hui ce qui est rare.)
Sur l’une des façades apparaît une gargouille qui représente un enfant (chose
relativement rare), les autres gargouilles reprennent les fondamentaux de l’art en
mettant en scène des monstres, des hybrides et autres curiosités. Apparaissent
également des animaux domestiques qui sont certainement plus récents.
Les gargouilles de la Cathédrale ont beaucoup souffert, c’est pourquoi certaines
ont été remplacées à l’identique dans certains cas ou par des gargouilles plus
austères et géométriques où persistent des éléments de l’ancienne gargouille.
Analyse :
- La construction :
A l’instar des éléments sculptés d’architecture, la taille des gargouilles ne se faisait
pas « in situ ». Les sculptures étaient taillées au sol et mises en place à la saison
chaude. Cependant certaines finitions (trop fragiles ou trop délicates) pouvaient
être réalisées sur place afin de ne pas les abimer.
Après avoir confectionné des modèles en terre, le sculpteur dégrossissait un bloc
de pierre sans se préoccuper de détails invisibles vus du sol, il insistait plutôt sur
des formes larges et bien définies, les ombres profondément creusées et les traits
exagérés jusqu’à la caricature. Les gargouilles étaient le plus souvent polychromes
mais les intempéries, la pollution ont eu raison de cet état et elles sont
aujourd’hui monochrome et ne datent pas (pour la plupart du XIIIe siècle).
- La symbolique :
L’infinie variété des gargouilles ne permet pas, encore aujourd’hui d’avoir des
explications précises sur leur symbolique. Pourtant les gargouilles n’ont pu être
conçues à l’insu des ecclésiastiques et des riches donateurs. On estime donc que
les sculpteurs s’inspiraient des costumes portés dans les mystères (pièces
religieuses) ou des fêtes comme le festival des fous. Peut-être s’agit-il aussi des
figures issues de croyances païennes que l’église tolérait. En outre le goût pour la
laideur, le grotesque et le monstrueux fascinait le peuple, et la encore l’église le
tolérait estimant que les sculptures se trouvaient placées dans des endroits
difficiles d’accès et que ces êtres de laideur issus des enfers pouvaient gagner leur
rédemption en se mettant au service de Dieu.
La gargouille regarde le passant, cet être de chair qui s’agite, qui s’inquiète en vain
et qui est amené à disparaître. La nef de la cathédrale, reprend son sens premier,
elle est un navire qui traverse les âges au milieu des mortels. Sa flèche et ses tours
créent la jonction entre la terre et le ciel. Les gargouilles en sont les gardiennes et
sont également la pour rappeler le visage du diable et ainsi ramener les hommes
vers dieu.
Démoniaques, composites, monstrueuses, hybrides, les gargouilles échappent
souvent à une identification claire. On retrouve des animaux, des monstres des
êtres humains et qui souvent se mélangent et nous laisse perplexes. L’imagerie
des gargouilles ne repose pas sur une observation directe de la nature, les artistes
de l’époque préféraient le royaume du fantastique ou du moins la distorsion du
réel, à la transcription exacte de l’animal. En outre, il est à noter que nombre de
créatures monstrueuses pullulent dans les manuscrits médiévaux ou sur les
églises et font également référence à la mythologie, au folklore, à la vie
quotidienne, à l’exotisme et au fabuleux. (Sur les miséricordes, siège permettant
aux membres du clergé de s’assoir tout en paressant debout, les monstruosités
sont également présentes.)
Conclusion :
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