La Fonderie Théâtrale - Saint

La Grande Carriole
est une compagnie de théâtre amateur fondée en 2002 autour
de Pascal Péron, comédien et metteur en scène de la troupe
landernéenne Le Compagnon Blanc.
Ce groupe fait partie aujourd’hui d’une structure qui fédère
plusieurs initiatives artistiques sur Landerneau : l’association
La Fonderie Théâtrale réunit plus de 250 adhérents (ateliers
de théâtre, dessin, arts plastiques, calligraphie, arts du fil…) et
organise tous les deux ans Creusets, moment de rencontres
théâtrales qui se déroulent sur la scène du Family.
A ce jour, une trentaine d’acteurs se sont investis dans les dix
premières pièces présentées par la Grande Carriole :
Le Tricorne Enchanté
de Théophile Gautier
Petit boulot pour vieux clown
de Mateï Visniec
Gros chagrins
de Georges Courteline
L’affaire de la Rue de Lourcine
d’Eugène Labiche
Fiancés en herbe
de Georges Feydeau
Une demande en mariage
d’Anton Tchekhov
Visites à Mister Green
de Jeff Baron
Le Théâtre Ambulant Chopalovitch
de Lioubomir Simovitch
La Mai
de Marina Carr
L’hiver sous la table
de Roland Topor
Molière
était déjà à l’honneur à Landerneau avec Le Compagnon Blanc
qui donna sa version du Tartuffe pendant la saison 2010-2011
dans une mise en scène d’Eric Le Moal et Pascal Péron.
Organisation : Les Poquelins de Lannurvan
Entrée : 7€ et 5€
LES MEDECINS DE MOLIERE
Les acteurs de La Commedia dell’Arrée ont créé la farce Le Médecin volant
pendant la Fête de la Bretagne, invités par l’association Addes à Botmeur.
De son côté, la Grande Carriole a donné en avant-première la comédie-ballet
L’Amour médecin pour les habitants du quartier de Gorre Beuzit en juin
2015, avant de la reprendre sur la scène du Family, en novembre.
Les deux compagnies se retrouvent pour un spectacle commun sur le thème
des médecins de Molière, avec la complicité de musiciens du groupe Tri Zen.
Comme dans Le Malade imaginaire, nous retrouvons dans nos deux pièces
les mêmes amours contrariés, un père autoritaire (mais naïf !), des serviteurs
habiles ou encore cet étonnant mélange de vrais et de faux médecins, le tout
rythmé par les jeux masqués, les déguisements et la musique de Lully.
L’Amour médecin La Grande Carriole (Landerneau)
Fantaisie et satire
Ce n’est pas la première fois que Molière nous conte l’histoire
d’une jeune fille amoureuse contrariée par l’autorité paternelle
et qui doit son salut à un valet rusé ou une servante effrontée.
A cette intrigue classique, il ajoute ici le plaisir d’un véritable
divertissement.
Mais cette comédie-ballet est aussi le prétexte pour l’auteur du
Médecin malgré lui de régler ses comptes avec les différents
hypocrites de son époque. Quand il en dénonce la prétention,
l’incompétence ou l’égoïsme, Molière se livre à une critique de
ses contemporains où il se moque des donneurs de leçons.
La première de L’Amour médecin a été donnée à Versailles, par
la Troupe du Roi, le 15 septembre 1665, il y a 350 ans.
Sganarelle a fait venir ses proches, car, depuis la mort de son épouse, il
s’inquiète de la mélancolie qui a gagné sa fille Lucinde. Mais il finit par les
chasser : « Tous ces conseils sont admirables assurément, mais je les tiens un
peu intéressés, et trouve que vous me conseillez fort bien… pour vous ».
Comme Sganarelle fait mine de ne pas comprendre la raison de cette tristesse
(elle veut se marier, mais lui ne veut pas l’entendre !) la suivante Lisette
imagine un stratagème : elle va faire croire que Lucinde est sur le point de se
jeter dans la rivière par la fenêtre de sa chambre.
Le père est désespéré : « Vite, vite, qu’on m’aille quérir des médecins et en
quantité : on n’en peut trop avoir dans une pareille aventure ! »
Le metteur en scène
Dans le Finistère, Pascal Péron encadre depuis plus de 20 ans
des ateliers hebdomadaires de pratique théâtrale.
Ses dernières mises en scène pour des troupes de théâtre
amateur sont Le Colonel Oiseau de Hristo Boytchev (Théâtre
Oxygène), Le Nez d’après Gogol (La Commedia Dell’ Arrée),
La Mai de Marina Carr et L’hiver sous la table de Roland
Topor (La Grande Carriole) et Le Libertin d’Eric-Emmanuel
Schmitt (L’Emporte-Pièces).
Le Médecin volant La Commedia dell’Arrée (Pleyber-Christ)
Gorgibus veut que sa fille Lucile épouse Villebrequin, mais la jeune femme
aime Valère et va simuler la maladie pour repousser le mariage. Sa cousine
Sabine encourage les jeunes amoureux à recruter le valet Sganarelle afin de le
faire passer aux yeux du vieillard pour le meilleur médecin du monde : ce
dernier ordonnera pour Lucile le repos dans un pavillon au fond du jardin, où
Valère pourra l’épouser secrètement.
Au même moment, Gorgibus paraît en compagnie de son serviteur Gros-René
qu’il supplie : « Allez vitement chercher un médecin car ma fille est bien
malade… et dépêchez-vous ! »