La BCE prête à agir
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La BCE prête à agir
CAC 40 4.4N C8LÔ4TU,5RE5 E +1,66 % 4,20 € - N°2100 DU 5 AVRIL 2014 SUR LA SEMAINE Immobilier LIRE PAGES 21 À 25 1974-2014 SPÉCIAL ANNIVERSAIRE PAGES B et C PAGES D et E LE POUVOIR D’ACHAT FONCIER DES FRANÇAIS EN LÉGÈRE AUGMENTATION COMMENT SÉLECTIONNER LES MEILLEURES SCPI l La BCE prête à agir Le Cac frôle e les 4.500 SES PRÉVISIONS D’INFLATION SA POLITIQUE MONÉTAIRE PAGE F !"#$%&%'( besoins PAGE G ET SI VOUS INVESTISSIEZ DANS LA MAISON INTELLIGENTE ? INTRODUCTION EN BOURSE NOTRE STRATÉGIE LIRE PAGES 4 ET 5 LIRE PAGE 2 2 ALCATEL-LUCENT LAFARGE AMF CHIRURGIE DU DOS LES ENJEUX DE 2014 FUSION AVEC HOLCIM ASSEMBLÉES GÉNÉRALES POTENTIEL Les mesures de réorganisation lancées en 2013 ont été saluées par les investisseurs. Mais après la phase réussie des annonces vient celle délicate de la mise en application du plan. C’est le défi de 2014. PAGE 12 Les deux coleaders mondiaux du ciment ont surpris le marché vendredi, en annonçant qu’ils envisageaient un rapprochement. Le géant français s’est envolé en Bourse de près de 9%. PAGE 3 Dans le cadre de son partenariat mensuel avec Investir, l’Autorité des marchés financiers vous explique ce qu’il faut savoir pour participer aux assemblées et voter en connaissance de cause sur les sujets de gouvernance. PAGE 26 Dans un marché en plein essor dominé par de grands groupes américains, la Bourse française compte cinq medtechs spécialisées dans la chirurgie du rachis qui ont développé des technologies très innovantes. PAGES 18 ET 19 Introduction en bourse de TxCell sur Euronext Paris Teaching your cells to treat your disease P11 FRANCE : 4,20 € - BELGIQUE ET LUXEMBOURG : 4,70 € - DOM RÉUNION : 5,65 € - MAROC : 50 DH - SUISSE : 8,30 FS - TOM : 1.400 XPF - ZONE CFA : 4.200 CFA - ANDORRE : 4,70 € - IMPRIMÉ EN FRANCE. Investir-Le Journal des Finances N°2100 5 AVRIL 2014 18 dossier Les acteurs de la chirurgie POTENTIEL Le segment de la chirurgie du rachis est en plein essor En France, cinq sociétés dans ce domaine sont cotées. L’investissement est risqué, justifiant des achats spéculatifs, mais les géants du secteur sont friands d’innovations. T assement et usure vertébraux, fracture, déformation de la colonne, la chirurgie du rachis a de beaux jours devant elle. Evalué à 10 milliards de dollars (7,2 milliards d’euros), c’est le segment le plus dynamique du marché de l’orthopédie dont il représente 20 %. Il est porté notamment par le vieillissement de la population, générateur, entre autres, de dégénérescence osseuse (ostéoporose). Sa croissance moyenne est ainsi estimée à 5 % par an d’ici à 2020 (contre 2 % seulement pour le marché de l’orthopédie). Sur près de 900.000 opérations chirurgicales avec pose d’implants pratiquées dans le monde, 70 % concernent des pathologies dégénératives, le solde se répartissant entre le traitement des grandes déformations (scoliose) et des traumatismes. Ces interventions souvent lourdes et complexes (risques neurologiques), utilisent dans les deux tiers des cas la technique dite de « fusion » des vertèbres avec des systèmes de vis pédicu- laires solidarisées à des tiges ou crochets. Les techniques dites de « non-fusion » (le reste), qui permettent notamment de remplacer un disque endommagé par une prothèse, sont aussi en progression. Forte expertise en France La Bourse de Paris compte depuis peu cinq sociétés innovantes dans ce domaine et pour la plupart (hors Medicrea) encore déficitaires car en phase de lancement de leur produit. Il est vrai que l’expertise de la France en matière de chirurgie du dos est historique. Elle repose sur la renommée mondiale des Prs Cotrel et Dubousset, qui ont mis au point dans les années 1960 un système chirurgical révolutionnaire assurant une correction tridimensionnelle des déformations du rachis. Le « CD », initiales des deux professeurs, a ainsi été adopté dans le monde entier. Leur société Sofamor a ensuite fusionné avec Danek pour enfin être rachetée pour 3,6 milliards par l’américain Medtronic en 1998. Le marché du rachis se situe principalement aux Etats-Unis et est contrôlé par cinq acteurs. En tête, les géants Medtronic (35 % de part de marché), Johnson & Johnson et Stryker. En effet, de nombreux pays en Europe ont mis en place des politiques de prix restrictives pour les dispositifs médicaux alors que le territoire américain les rémunère très bien. « Une vis polyaxiale vertébrale, implant rachidien standard, se UN MARCHÉ DU RACHIS TRÈS DYNAMIQUE… Revenus en Mds$ négocie entre 600 et 1.500 $ auprès des groupements d’achats américains, alors que son tarif codifié par la Sécurité sociale en France est de 175 € », observe Ludovic Lastennet, patron d’Implanet, qui précise que « le réalignement d’une scoliose peut nécessiter une trentaine de vis ». De fait, seuls les 12 produits dits 10 RENTABLE, AVEC EN PLUS UN JOKER Parmi les acteurs cotés du secteur, Medicrea, créé en 1993, et en Bourse depuis 2006, est le plus établi. La société dispose de nombreux produits pour l’ensemble des pathologies de la colonne vertébrale, de la scoliose aux indications des vertèbres cervicales, en passant par les dégénérescences des disques vertébraux. Elle a affiché en 2013 un chiffre d’affaires de 23 millions d’euros, en hausse de 10 % et, surtout, a enregistré un doublement de son résultat opérationnel à 4,4 millions d’euros. Une performance qui lui a permis de devenir bénéficiaire, avec un résultat net de 0,4 million (contre une perte de 1,2 million en 2012). Dans un contexte de prix bas en Europe pour sa gamme de fixations thoraco-lombaires (elle intègre LigaPass, un implant à tresses concurrent de celui d’Implanet) qui génère 85 % de ses ventes, Medicrea a trouvé son salut aux Etats-Unis. Sa croissance, soutenue par des prix élevés et le renforcement de sa force de vente, y a atteint 25 % en 2013. L’Amérique du Nord représente désormais 55 % de son activité. Une tendance qui devrait se poursuivre, la direction indiquant ressentir une accélération dans ce pays actuellement. Par ailleurs, plusieurs lancements vont intervenir cette année en Europe, dont une innovation stratégique à fort potentiel. Enfin, Medicrea, présent dans une trentaine de pays via des distributeurs (hors France, Royaume-Uni et Etats-Unis où elle dispose d compte s’implanter en 2014 en Allemagne. Concernant le dossier en suspens qui pénalise le titre (proche de son prix d’introduction de 2006), à savoir l’homologation outre-Atlanti de l’agrafe cervicale révolutio K-Jaws, un système alternatif de plaques qui permet de l’intervention à quelques m décision de la FDA attendu trois ans devrait enfin être co avril. Le lourd dossier de sui que est complet. Dans le cas d vert, Medicrea compte no accord de commercialisation acteur du secteur. La société, par le coût et la durée nécessaires pour cet enregistrement outre-Atlantique, pourrait renoncer à faire de même pour sa prothèse cervicale innovante Granvia et attendre une procédure d’autorisation allégée qui sera permise par la comparaison avec le produit du français LDR (lire ci-dessus). NOTRE CONSEIL ACHETER À TITRE SPÉCULATIF La société capitalise 3,3 fois son chiffre d’affaires 2013, contre 6,4 fois pour Implanet qui dispose d’un seul produit à potentiel. Le feu vert américain pour K-Jaws et le lancement d’innovations devraient soutenir le titre et compenser la déception sur Granvia. Viser 12 €. Grandes déforrma 7,9 (scoliose…) 80.000 Pathologies dégénératives 4 700.000 interventions par an dans le monde ond de 2004 2006 2008 2010 2012 Sources : Pearl Diver Technologies, Bio Strategic equities 2012. MEDICREA aumatismess et tumeurs 80.000 9 6,3 5,6 « premium », telle la prothèse de Vexim, peuvent obtenir des prix élevés en Europe. A noter que les f teurs des nouveaux venu Bourse, Vexim, SpineGuar Implanet sont tous des anc dirigeants de divisions de M tronic ou de Stryker, ce qui 2013 2015 (e) (e) … AUX MAINS DE CINQ ACTEURS AMÉRICAINS 70 % 35 % 30 % VIVIER D ’IN (une c NOVATION sociétéesntaine de 5 frança , dont les ises pré sentées ) nthes nson) 20 % yker asive dical 860.000 OPÉRATIONS O DE LA COLONNE VERTÉBRALE V PAR PA AN DANS LE MONDE VEXIM UN SUCCÈS PROMETTEUR EN EUROPE, DE BON Vexim intervient sur le segment de la traumatologie, évalué à 1 milliard d’euros. La société, entrée en Bourse il y a deux ans, a développé le SpineJack. Cet implant unique est un petit cric en titane capable de redonner à une vertèbre sa hauteur initiale dans les cas de fracture (liée à l’ostéoporose ou accidentelle). Il neutralise la douleur et l’intervention, réalisée par voie percutanée, dure moins de trente minutes. SpineJack est une nouvelle alternative aux solutions traditionnelles (pose de vis et tiges) qui impliquent une chirurgie lourde, mais également à la cyphoplastie par ballonnet. Cette technique peu invasive (qui détient 50 % du marché) est aux mains de Medtronic, qui a racheté pour 4 milliards de dollars la start-up Kyphon. Elle ne permet toutefois pas de restaurer la hauteur vertébrale initiale. Commercialisé en direct sur les cinq plus gros marchés européens (au prix élevé de 2.500 €), SpineJack a ainsi pris des parts de gâteau à ces deux technologies. Le chiffre d’affaires de Vexim a doublé en 2013, à 6,2 millions d’euros, « un rythme qui devrait se poursuivre en 2014 et 2015 », selon le président Vincent Gardès. L’ancien directeur de la division Europe de Medtronic compte « décrocher, d’ici à la fin de l’année, 10 % du marché européen, soit environ 12 millions de facturations ». La récente augmentation de capital de 11 millions permettra de mener la société jusqu’à l’équilibre opérationnel escompté en 2015. Vexim n’a donc pas l’obligation d’aller rapidement Investir-Le Journal des Finances N°2100 5 AVRIL 2014 dossier 19 du dos en phase de décollage mente leur probabilité de succès. Pour l’investisseur, le profil de risque est différent de celui d’une biotech. Le temps de développement nécessaire à la mise sur le marché du produit est rapide, le dossier d’enregistrement nt fondé sur une comparaison avec dispositifs existants. outefois, l’autorité de santé amérine (FDA) est exigeante pour les innovations qui nécessitent de longs essais cliniques. Medicrea se bat, notamment, pour faire homologuer son agrafe cervicale innovante K-Jaws pourtant commercialisée en Europe. Quand la barrière est franchie, le succès est souvent au rendez-vous, comme l’a montré la française LDR Médical. Parvenue en août 2013, après huit ans d’études cliniques et plus de 45 millions de dollars de levée de fonds, à décrocher un agrément pour la première prothèse de disque cervical à plateau mobile aux Etats-Unis, la société est entrée en fanfare au Nasdaq en septembre. Depuis, son cours a presque triplé et sa capitalisation dépasse 700 millions de dollars. Il reste que l’innovation technique pure n’est pas suffisante. D’autres para- … AVEC DES PETITES SOCIÉTÉS FRANÇAISES EN FORTE CROISSANCE par rapport à 2013 CA est. 2014 : 6,7 M€ +46% ar rapport à 2013 CA est. 2014 : 9,5 M€ +43% par rapport à 2013 par rapport à 2013 CA est. 2014 : 26,5 M€ + % +16 apport à 2013 DES SOCIÉTÉS DYNAMIQUES DANS L’ENSEMBLE ENCORE DÉFICITAIRES ( ) MEDICREA (ALMED) VEXIM (ALVXM) IMPLANET (IMPL) SPINEGUARD (ALSGP) SPINEWAY (ALSPW) CHIFFRE RÉSULTAT É NET D’AFFAIRES (EN M€) (EN M€) 2013 2014 (E) 2013 22,9 6,2 6,7 4,6 6,6 26,5 12 9,5 6,7 9 0,4 – 6,8 – 6,8 – 3,5 – 0,1 COURS TRÉSORERIE AU (E) (EN M€) 3-4-2014 3 4 2014 2014 (E) (EN €) 1 –3 –5 –3 0,1 2,2 13 9 9,1 3 9,15 10,93 7,59 9,92 9,50 SpineGuard a développé un instrument à usage unique, le PediGuard, qui permet de sécuriser la chirurgie du rachis. En effet, 20 % des vis pédiculaires sont mal positionnées avec la technologie conventionnelle, entraînant des complications et nécessitant la réopération d’un patient sur 25. Cet instrument qui perce la vertèbre pour permettre l’installation de la vis possède à sa pointe un capteur et, dans son manche, une électronique embarquée qui retranscrivent les changements de conductivité des tissus approchés, permettant au chirurgien d’éviter le risque de lésion de la moelle épinière. Il réduit aussi le temps opératoire. PediGuard, NOTRE CONSEIL ACHETER À TITRE SPÉCULATIF Avec l’expiration récente des brevets de Kyphon, Medtronic a perdu son monopole et a dû abandonner près de 50 % de ce marché à de petits acteurs. Si l’étude comparant SpineJack à la cyphoplastie, dont les résultats devraient être connus fin 2014, confirme sa supériorité, il n’est pas exclu que le géant s’intéresse de près à Vexim. Viser 14 €. en phase de lancement, s’adresse à la quasi-totalité des pathologies. Il a déjà été utilisé dans plus de 30.000 opérations dans le monde. La société, présente dans 45 pays via des agents et des distributeurs, réalise la moitié de ses ventes outre-Atlantique. Son chiffre d’affaires s’est élevé à 4,6 millions d’euros en 2013 (+ 20 %). L’atteinte du point mort est attendue en 2016 grâce au déploiement commercial en cours. Autre facteur d’accélération : la concrétisation d’accords de collaboration avec des sociétés américaines, pour le codéveloppement et la commercialisation des vis intelligentes (avec capteurs intégrés) mise au point par SpineGuard qui pourront s’intégrer au PediGuard. Elles permettront d’éliminer la phase de perçage de l’avant-trou et d’augmenter la précision de l’intervention. NOTRE CONSEIL ACHETER À TITRE SPÉCULATIF Dans un marché de 4 milliards de dollars reposant sur 200 types de vis basiques, les grands acteurs du secteur sont à la recherche de différenciation pour justifier de prix plus élevés. Une OPA sur la société à terme paraît probable. En dépit d’une hausse de 30 % du titre depuis l’introduction en Bourse il y a un an, on pourra encore acheter. Viser 12 €. IMPLANET ACCÉLÉRATION EN VUE PAR LA CONQUÊTE DE L’OUEST Initialement concepteur de prothèses de hanche et de genou, Implanet s’est focalisé sur le développement d’un implant du rachis de dernière génération, dit « à tresse », offrant une solution pour des patients fragiles, par rapport aux systèmes traditionnels. «Jazz» vient en effet se fixer sur la vertèbre par un système de clivage, ce qui évite la pose de nombreuses vis et crochets et les risques associés (atteintes neurologiques...). Il permet ainsi de réduire de plus d’une heure la durée d’une intervention. La société est entrée en Bourse il y a deux mois pour financer le lancement de Jazz, qui est homologué sur 80 % du marché mondial et a reçu une approbation de la AUGURE POUR LES ÉTATS-UNIS aux Etats-Unis, pour être rentable. Le lancement d’un injecteur à ciment innovant outre-Atlantique fin 2014 contribuera à préparer le terrain pour SpineJack. Toutefois, du fait de son caractère innovant, les études cliniques requises par la FDA risquent d’être longues et coûteuses : « Notre entrée pourrait se réaliser via un partenariat », observe Vincent Gardès. Si la performance de SpineJack se confirme en Europe, il est probable qu’un groupe américain souhaite financer les essais. DOSSIER RÉALISÉ PAR ANNE BARLOUTAUD UN INSTRUMENT DE PERÇAGE RÉVOLUTIONNAIRE CA est. 2014 : 9 M€ ++36% parvient, il peut susciter l’intérêt des géants du secteur qui sont prêts à mettre le prix pour se différencier dans un marché très concurrentiel. Les récentes transactions ont fait ressortir des multiples moyens élevés qui atteignent entre 7 et 10 fois le chiffre d’affaires potentiel des cibles. SPINEGUARD CA est. 2014 : 12 M€ +94% mètres d’ordre économique entrent en compte pour convaincre les chirurgiens et les organismes payeurs : la réduction du nombre de vis à implanter, du temps de l’intervention, son caractère peu invasif (la voie percutanée est privilégiée). Tout l’enjeu pour un petit acteur va ainsi reposer sur sa capacité commerciale à faire adopter son produit. S’il y FDA. Il existe des produits comparables, le Ligapass de Medicrea et surtout l’Universal Clamp de l’américain Zimmer qui d’ailleurs a été développé à l’origine par l’équipe d’Implanet. Cette dernière indique avoir créé Jazz en lui apportant d’importantes améliorations. L’implant, aujourd’hui commercialisé pour les grandes déformations, le sera, à terme, dans le segment plus large des pathologies dégénératives. En 2013, la société a affiché 6,7 millions d’euros de chiffre d’affaires (et une perte de 7 millions), intégrant seulement 0,6 million de ventes pour Jazz dont le déploiement outre-Atlantique va démarrer via une dizaine de distributeurs. Compte tenu d’un prix de 1.450 $ l’implant contre 400 € en moyenne en Europe, une accélération des facturations est attendue en 2014. Implanet pourrait réaliser, selon les analystes financiers, 50 millions de chiffre d’affaires en 2020, un objectif ambitieux. La rentabilité devrait être atteinte en 2016. NOTRE CONSEIL ACHETER À TITRE SPÉCULATIF La société doit faire ses preuves en 2014 aux Etats-Unis. L’enjeu est majeur. Si elle rencontre un succès commercial, le caractère innovant du produit pourrait intéresser une major du secteur souhaitant compléter sa gamme de systèmes d’ancrages standards. Viser 10 €. SPINEWAY FORT POSITIONNEMENT DANS LES ÉMERGENTS Entré en Bourse via un placement privé, en février 2013, qui lui a permis d’obtenir 4,9 millions d’euros (en comparaison Vexim et Implanet ont levé respectivement 11 et 14 millions), Spineway conçoit et commercialise de nombreux implants et instruments pour la chirurgie de la colonne vertébrale. La société, qui s’est focalisée sur des produits plus standards que les autres acteurs cotés, a développé huit gammes de vis, cages, instruments et substituts osseux. Son effort de R&D est moindre, ce qui lui permet de réduire ses charges. Spineway escompte ainsi un résultat net proche de l’équilibre en 2013 et un retour à la profitabilité dès 2014. Son chiffre d’affaires a progressé de 40 % l’année dernière à 6,6 millions. La société, qui est peu présente aux Etats-Unis où son démarrage a été plus lent que prévu en 2013, est surtout positionnée dans les pays émergents où elle réalise plus de 60 % de ses ventes. NOTRE CONSEIL RESTER À L’ÉCART La société capita- lise cinq fois son chiffre d’affaires 2013, ce qui nous paraît bien valorisé. La dimension spéculative semble plus faible que pour les autres acteurs.