Revue belge de numismatique et de sigillographie
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REVUE BELGE DE NUMISMATIQUE, l'oblte MM. R. nu les aispitti « la Seriétë royale de mmiismatiqur. GHALON et L. DE COSTER. 1877. TRENTE-TROISIÈME ANNEE. BRUXELLES, LIBRAIRIE POLYTECHNIQUE BELGE DE DECQ ET DUHEXT, 9, RUE DE LA MADELEINE. 1877 — — 84 MÉREAUX DE BIENFAISANCE, ECCLÉSIASTIQUES ET RELIGIEUX DE LA VILLE I>E BRUGES. MÉREAUX DE BIENFAISANCE. TROISIÈME ARTICLE Pl. S, T, U ('). et V. PERMIS DE MENDIER. Nous avons vu, dans la partie qui sert d'introduction à notre travail, que, d'après une ordonnance du magistrat de Bruges, du mois de mars 1526, publiée vier 1529 et renouvele'e en (') (') distinctive. d'une ordonnance du 9 mai 1672, Voy. lievuede la 15 jan- 1550, personne ne pouvait mendier sans être muni d'un signe ou marque Aux termes le numismatique belge, .'5 Registre des llalleychortcn. (Archives de e série, t. l;i ville VI, 2 (*), pp 78 et s. art. de Bruges.) -Somême ie permit magistrat aux malheureux pauvres (aermc mis<rubeh> prsoonen), vieux et infirmes, et aux journellement demander du pain petits enfants daller des aumônes devant les maisons des habitants, d'une heure à une heure et demie, à condition diner, qu'ils et l'après- y eussent été autorisés par des délégués (commit- teerden) et qu'ils fussent porteurs d'une marque dont forme devait être arrêtée par ces délégués, la et d'un billet, indiquant leurs noms, prénoms, âge, demeure et lieu de naissance, à peine d'être appréhendés au corps et collo- ques au pain et à d'inscription de pauvres, ces un registre auquel chacun devait être tenu l'eau. 11 registre pouvait recourir. Suivant un vier 1754 ('), de Charles VI, en date du 12 jan- édit applicable à toute par Marie-Thérèse la Flandre, 14 décembre 1765 le véritablement pauvres, natifs du pays travailler à moyennant d'être où ils étaient nés des Maîtres des pauvres et de porter « délivrait à cet effet « usage. la ville, la ou domiciliés, dans les la marque qu'on endroits où cela était en Ledit défendait aux mêmes individus daller mendier dans d'autres (') hors d'état de pourvus d'une attestation du curé et « même et demander l'aumône dans paroisse ou le village » renouvelé cause de leur âge ou de leurs inQrmités cor- porelles, pouvaient i et (*), les individus villes, paroisses et villages voisins, sous prétexte de quelques Fêtes, Processions et Placards de Flandre. (Ordonnancien, statuten, ediclen ende plac- caerten van Ylaenderen, Anvers, 1772, t. V, livre 11, rubrique V, p. 1056.) (*) Placards de Flandre (même ouvrage, liv. VIII, rub. I, p. 1679 . — — 86 peine d'être colloque's en prison an pein et « Dédicaces, « à l'eau pendant six semaines « et d'être bannis.... « mentionne'es à pour pour seconde, la plus haut, dans » la première et sous l'e'dit fois, les autres ('). Cet édit du souverain, publié aux haltes de Bruges, le 2 février 1734, fut suivi d'une magistrat de cette rendue ville, ordonnance spéciale du le même 16 du mois. comminées par Elle défendait (art. 2), sous les peines ledit, à tout habitant de la ville, qui y avait sa résidence depuis un an obtenu le un jour, et d'aller mendier sans avoir consentement des délégués de la chambre des pauvres. Ce consentement ne pouvait être donné que par un écrit, faisant connaître les personnes autorisées, et noms et les prénoms des dont la formation avait été prescrite en 1672 fut maintenu. Il le registre d'inscription fut ordonné, en même ques de (nieuwe tceckens van dese la ville » temps, que de » nouvelles mar.stadt) seraient remises aux mendiants, qui étaient obligés de porter ostensiblement ces marques sur sans leur fût permis de les couvrir; les donner ou prêter d'être rayés à autrui, la ville rigueur de I'édit des marques et (') sous peine non-seulement du 12 janvier 1754. Enfin, pour la la d'être notamment pour la la l'exé- distribution délivrance du consentement écrit, les chambre des pauvres Ces peines étaient qu'il ou d'être punis autrement, selon cution de ces mesures et « poitrine, ne pouvaient non plus du registre d'inscription, mais encore bannis de délégués de la ils étaient tenus de se la fustigation, la flétrissure et d'autres plus grièves. » avec un fer aident, — — 87 dans chambre verte (groene réunir à l'hôtel de ville, humer), deux par semaine, savoir fois la lundi et le le : mercredi matin, de neuf à onze heures. Le 51 1402, juillet fut payé, en vertu d'une ordon- il nance des bourgmestres de Bruges, à un den Veltre, de la somme livraison la lequel on faisait des avec marques pour donner aux pauvres qui « et pour des marques la Jean de 3 livres 19 sous parisis, du chef du moule « Depuis nommé iraient mendier, » ('). résumé de publication de notre l'état de la bienfaisance à Bruges, nous avons été assez heureux de découvrir quelques marques qui étaient portées en cette ville Nous nous empressons de par les mendiants. les décrire. 1 10. B gothique, couronné, de Bruges, et dans une bordure en date la 1 -6-7-!2, relief. Revers pareil au droit. A bélière et ovale. Cabinet des médailles du musée Plomb. de C'est la (') « marque Compte de Item den xxx prescrite par l'ordonnance de 1672. la ville j»* en Lille. de Bruges, de 1401-1402, dach hoymaend ghegeuen in 117 fol. bi v<>, n« 3. beueilne van borchmeeslers her Janne den Veltre van eeneu loysere daer mede dat men teekene, omme de aerme liede souden ende van den teekenen, archives de la ville de Bruges, t. de ce précieux travail dans p. 311. Bruges, la L'auteur, fait la iij te ghevene die lb. xviiij s. par. III, p. 309.1 le? ter bede gaen {Inventaire des Nous avons rendu compte lievue belge de numismatique, <876, M. Gilliodts-Van Severen, remarquer que » l'érudit premiers règlemenis sur mendicité ne sont pas parvenus jusqu'à nous. archiviste la de tolérance de — — 88 111. Dans une bordure en relief et un cercle simple, le B et 17-54; gothique, couronné, de Bruges, avec les dates 17-13 la partie inférieure du B renferme l'abréviation N° (numéro), suivie d'un nombre estampillé. Même revers que le droit. A Plomb. bélière. Dépôt des archives de la ville de Bruges. Cette marque a été émise en vertu des ordonnances prérappelées de 1713 et 1734, ainsi que l'indiquent les dates. 112. Dans un encadrement octogone, couronné, de Bruges, avec Le revers la le B gothique, date 17-40; dans le B, N". semblable au droit, sauf l'absence de est l'abréviation N°. A Cette bélière. marque Octogone irrégulier. Plomb. paraît être la première qui ait été émise après l'ordonnance du 9 octobre 1739. Les deux dernières pièces prouvent que chaque marque délivrée à un pauvre avait un numéro différent, frappé à l'estampille. 113. Dans une bordure en relief et un cercle simple, le B gothique, orné et couronné, de Bruges. Rev. Dans une bordure en relief et un cercle simple, la date 1786. A C'est a bélière. Plomb. apparemment suivi bre 1765. uni' immédiatement des marques dont Pédi! précité, <lu la confection II décem- — — 89 CATECHISME. des mereaux créés pour Il s'agit ici catégorie de pauvres à ce qu'on Bruges la présence d'une nomme vulgairement à la d'une heure (een'-sermoen), ou enOn (rjroote catéchisants). sous les n sermon chapelle d'une heure (een-kapelle) ou le os le grand catéchisme Ces mereaux ont déjà été décrits 46, 47, 94, 98, 99, 100 et 108. A l'exception de ceux qui ont été classés aux n 05 47 et 94, ils sont aujourd'hui hors d'usai^. Nous allons dire quelques mots de l'institution. Elle consiste dans une instruction familière, morale et religieuse que le curé ou, d'ordinaire, chaque paroisse, donne à l'église, un vicaire portes fermées, de les dimanches, pendant une demi-heure au moins ou une heure au plus, aux indigents mariés, alternativement aux hommes et comment doivent se conduire à l'égard de leur conjoint et ils aux femmes. L'ecclésiastique leur enseigne de leurs enfants. l'économie et mence, selon la Il leur prêche la décence, Tordre, tempérance. Le grand catéchisme com- les paroisses, à une heure, à une heure et demie, à deux heures moins un quart ou à deux heures de relevée Dans la ('). paroisse de Sainte-Anne, l'institution jouissait autrefois de certaines rentes ensemble (') Si; A 508 florins 4 -I ^ à 2, et à £ a 2; à \ £ ; montaient qui 15 sous de Brabant Sainte-Anne, d'une heure à à Saint-Gilles, de Sauveur, de (*) à annuelles, (*). Elle y à Sainte-Madeleine, de 2 à Notre-Dame, de \ à \ £ ; à Saint- Sainte- Walburge, de 2 à 3 heures. Étal des biens du clergé, du 21 avril 1787, dressé en exécution des — — 90 possède encore une fondation du bureau de bienfaisance, s'élevant à 263-50 par an. La dépense fr. y varie l'institution produit de le souscriptions particulières aux pour frais reste. : la Elle francs. fondation et les une famille aisée contribue une part, Chaque pauvre 4,000 de 3,000 à n'est pas couverte par de totale et curé le reçoit, à raison charge se du de son assistance, 10 centimes. Le grand catéchisme de paroisse de Sainte-Cathe- la de Sainte-Marie-Madeleine, avait, rine, actuellement celle au siècle dernier, des fondations de rentes au chiffre de 120 florins 8 sous fondations, frais les ('). Aujourd'hui, de l'œuvre, 1,270 francs chaque année, collectes. Il est de 10 centimes de suite, A et, s'il est En qui payent l'assistant défaut de coûte environ au moyen une carte de la de valeur présent à l'instruction trois fois obtient en échange, pendant l'hiver, un pain. il Saint-Gilles, l'instruction excepté depuis nité. remis à se à le se donne toute dimanche des Rameaux jusqu'à aumônes des l'absence de fondations, les siens charitables et le supplément payé par le face aux frais de l'institution, lesquels sont de l'année, la Tri- parois- doyen font 1 ,500 francs annuellement. Pour prix de chaque présence, l'on reçoit 10 centimes, et le doyen distribue du pain, à ses frais, au moins huit fois par an. Par acte de cession du 22 décembre 1775, année de éd Us des 22 et 27 mai 1786, et 4 et 20 janvier 1787. (Archives du royaume.) (') Étal des biens du clergé, du 10 avril 1787. Chaque pauvre adulte reçoit, porte l'étal, le comporte. » 1 ou 2 liards ou plus, « selon que la fondation — 91 — rémission du méreau, décrit sous avait acquis chisme de Saint-Jacques 46 à 28 cents des Pays-Bas florins de 1,550 florins tal de argent 26 juin 1755, et L'évêque légua lui le grand caté- une rente équivalente (fr. 90-95), au capi- 2,857-14) ou 215 (fr. chantre. 46, le n° livres de Castillon décédé , par testament du 29 décembre 1794, lui lai»a. part afférente à la sa famille. Enfin, ce catéchisme reçut du curé Jcris, au siècle dernier, une courant de Flandre. somme de A Saint-Jacques, 1 ,700 1 instruction a lieu pendant six mois de l'hiver, florins, argent octobre jusqu'à mai. Il le septième partie de ses biens, la Françoise Noorens, veuve de Joseph Meyers, une branche vacante de de gros est remis à depuis chaque pauvre présent une carte bleue valant 15 centimes; les cartes s'échangent tous les quinze jours. Les frais, supputés à 700 sont couverts par le produit d'une collecte et supplément le francs, est fourni par le curé. A Notre-Dame, on fait les frais de l'institution, qui montent, en moyenne, à 2,500 francs par an, à laide d'une collecte ou d'une souscription, d'une petite rente de 440 francs et d'un supplément 1,000 francs, payé par pauvre carte. y à doyen. La présence de chaque vaut 10 centimes, qu'il touche au lui 11 le de 500 francs moyen d'une exception pour trois mois de l'hiver, pendant a lesquels les indigents qui ont fréquenté le grand catéchisme en un reçoivent un pain pesant tantôt été, kilo n os 82 5,000 et demi, et qui et empruntés à la 85. On pain>. s'obtient par chambre des pauvres un kilo, tantôt un des méreaux et décrits aux distribue ainsi annuellement à peu près — A — 92 Saint-Sauveur, l'œuvre coûte 1,000 francs par an, somme qui est produite par une collecte et de petites rentes. C'est également 10 centimes qu'il y est alloué pour acte d'assistance. Autrefois, on se servait dans paroisse des méreaux dont n os 98, 99 temps et 100. Actuellement on accorde encore de en hiver, des méreaux de présence pour à autre, du pain. (Voy. Enfin, n° 94 de la description.) Sainte- Walburge, à la description figure sous les la l'instruction est donnée depuis l'Avent jusqu'à Pâques. Les frais sont de 600 francs à 800 francs par an; ils moyen d'une se paient au rente de 200 francs et des aumônes de personnes charitables. Presque toutes les fois, il est distribué, par cartes, à chacun des pauvres présents, un pain ou des pommes de On terre. leur fait aussi des dons de nouvel an, consistant en vêtements. QUÊTES DANS LES ÉGLISES. Jadis on fixait parfois aux boîtes en bois, en forme de sabots à manche {plateaux, en français, schaten, en flamand), au pendant moyen les offices, desquelles se faisaient les quêtes un écusson en métal, représentant d'ordinaire le saint dont l'église et la paroisse, où ces quêtes avaient lieu, portaient le nom. L'éeusson ovale en métal blanc (étain), qui sera décrit sous semble avoir appartenu à un plateau de Saint-Gilles, peut-être à la à boite le n" III, quêter de l'église des maîtres des pauvres. N" I II. Saiui Gilles deboui, habillé en ermite, tënani — de la — 95 droite une crosse; derrière en partie lui se voit un*- biche. Rer. Un X F couronne', accosté des lettres indiquant probablement (fer il 3) -P, du nom du fabricant de l'initiale la pièce. BÉGUINAGE On ne connaît pas date pre'cise de l'institution du la béguinage de Bruges. Les uns (') Des auteurs, on sait, le sainte Begghe ou Begga, ('). fille la 1^21. fixent à l'année attribuent l'institution des béguines à de Pépin de Landen, morte en 698. D'autres prétendent, et c'est l'opinion qui prévaut actuellement, que le premier béguinage est dû au prêtre liégeois Lambert Beggius, Begg ou Le Bègue (décédé l'an 187), qui fonda 1 en 4476 le béguinage de Saint- Christophe, à Liège. Certains écrivains font dériver Louis le Bègue, la coiffe des roi le béguines 11 en est qui trouvent l'origine du dans l'anglo-saxon beghan, prier, béguine de commencement de l'ordre même nom mendier, ou dans servir, flamand ou allemand beginnen, commencer, parce que est le nom de France, ou du terme béguin, par lequel on désigne l'état mot le de béguine monastique (Joachim Hopperus). peut consulter sur l'institution des béguines ou béguinages : On Com, Disquisilio historica de origine beghinarum, Leodii, 1629; A. Rtckel, YitaS. Beggœ, Lovanii, 4631 nia3, 1644, pp. 498-208 ; ; Mirais. Chronicnn cisterciense, Colo- Wichmans, Brabantia Mariana, pp. 516-518; Halmann, Die Geschichte des UrSprungs der belgischen Beghinen, Berlin, 4843; Kerste.n, Journal historique, pp. 330 et suiv. et t. V, p. 99; t. X, pp. 530, 584 Histoire littéraire de France, Foulon, Histoire de Liège, t. l'abbaye de Saint-André, Bruges, I, p. t. et suiv. 282; L ; t. pp. 264 et suiv., Acta sanctorum XIV, pp. 402 t. VI, Bel'jii, et suiv.; 0. Delepierre, Chronique de 4839, pp. 209-210; Terwecoren, Notre-Dame de Consolation à YUvorde, Bruxelles, 4852, pp. 2 et 72; Waiters, Histoire des environs de Bruxelles, Bruxelles, 4855, II, 4 pp. 499 et suiv.; C.-B De Ridder, Quelques mots sur l'origine des béguines, dans les Analectes pour servir à l'Histoire ecclésiastique de la . — - 94 La d'autres à l'an 1254, d'autres encore à l'année 1244. fondation de ce be'guinage fut, dit-on, une des œuvres pieuses de Jeanne de Constantinople, comtesse de Flandre de Hainaut et On lit 2 dans une charte de 1241 datée de Maie, que ( ), comtesse déclare prendre sous sa protection la sonnes et à morte en 1244. ('), Dieu et biens des les fuyant le « jeunes monde per- qui, se convertissant filles et la les concupiscence terrestre, fréquentent les béguines et désirent aller demeurer avec charte ne mentionne pas que connaître fait et sainte ( 3 ). pour mener une vie dévote elles Belgique, t. les » Mais béguinage de Bruges; le jeunes dont filles, elle la elle s'oc- XII, 4875, pp. ôetsuiv.; Ch. Piot, Cartulaire de l'abbaye de Saint-Trond, Bruxelles, 4874, Introduction, pp. xciv et suiv. etc., etc. Nous avouons que nous n'avons guère de confiance dans dont publié tome V, le fac-similé est on s'appuie pour lequel faire p. 99, de 1068, l'acte des Acta sanctorum, et *ur remonter au xi e siècle la fondation du béguinage de Vilvorde. Le (') indiqué, d'après une ancienne notice qui se trouvait aux fait est archives de l'institution, dans par la déclaration fournie le 12 avril 1787, supérieure du béguinage, Pétronille Siboens, en exécution des la édits des 22 et 27 mai 1786. 4 et 20'janvier 1787. Ce dernier document aux Archives générales du royaume (Chambre des comptes, repose n° 46601), parmi les Etats des biens du clergé, etc., t. LXIII sous l'appellation de « Déclaration souvent citerons 12 avril 1787. (*) s ( in ) plus loin, Puellœ earum puellœ donnée quœ domiciliis mundum à nous le du » MiRiEus. Diplomatum nova « ; collectio, t. V, cap. cum convcrluntur ad Dominum, commemorari reliquenles Bruges en 1245, et le XXXVI, p. 592. Beghinis euntes volentes, pie et sancte vivendo concupiscentiam ejus. jour de la fête » et .... Par une charte, de Saint-Clément, Mar- guerite de Constantinople accorde également sa protection à cei jeunes filles, dans les mèmis Ici mes que l.i chai le de I -il — — yo V cupe, avaient été en butte à des actes de violence et de spoliation. Le où étaient établies lieu pelait Vinea, béguines de Bruges s'ap- les vigne (en flamand tt'ynrjaerd), dénomi- la même. nation qui a été appliquée au béguinage que en 1244, le Gauthier que la ( lettre écrite mercredi après l'Ascension. Par cette lettre, Walterus), évêque de Tournai, consentit à ce chapellenie qui se trouvait jadis au Bourg, dans la Bruges, chàtellenie de avec il notamment désigné dans une l'enclos est les livres, les exempta, en transférée au béguinage, fût ornements même temps, et tous accessoires les béguinage de le tion et de l'autorité des paroisses voisines, aux béguines droit de le limitée à leur enceinte, sacré. C'est ainsi Le où ; juridic- la accorda et former une parois^e distincte, il y avait déjà un cimetière con- transfert autorisé par le prélat eut lieu en vertu d'une charte de la comtesse Marguerite, donnée en \2io. La même année, cette princesse, voulant poursuivre la volonté charitable de sa sœur Jeanne ('), à laquelle elle avait succédé, fit don aux béguines, en mémoire de de l'enclos du béguinage En {') lettres elle 4 281, au mois de mai, de Marguerite, sa mère, du approuve l'Infirmerie le don que Jeanne, mois de l'an sa sœur, a du béguinage de Bruges, dit dont une copie se trouve aux archives de de La charte de t24o, qui contient 1 2*5, par lesquelles fait, la » la ville par testament, (Charte en français, de Bruges.) libéralité, porte: la quo manent Beghinœ Brugis, qui dicitur Vinea, cum m ejusdem V. p. loti 592.' dedimus... » (Muleus, Le terrain formant cet a Vigne, d'une rente • t. de Gui, comte de Flandre, confirme les même anuuelle de dix livres sur l'Espier de Bruges. (*) celle-ci, Par un autre acte (*). « Diplomatum nora enclos avait été Locum Mo in ambitu collectio, donné par le — 1264 février — 9G Marguerite leur vendit et conce'da, au (')> prix de 200 situées dans leur voisinage de Flandre, 53 mesures livres de Bauduin d'Assebrouck ; qu'elle et cet acte fut confirmé par son Gui de Dampière, comte de Flandre fils, En 1265 2 ( ), le Saint-Paul, la de terre, avait rachetées et de Namur. jeudi après l'octave de Saint-Pierre et même princesse déclara prendre sous sa protection et sa tutelle les béguines de la cour de la Vif/ne, en les plaçant spécialement sous sauvegarde du la bailli, des sous-baillis et des échevins. Par lettres du mois de janvier 1270 3 ( ), Jean d'Enghien, évêque de Tournai, consentit, de son côté, à ce que Marguerite de Constantinople fondât, dans le béguinage, second bénéfice paroissial ou cure, dont comme un le titulaire devait, ceux des deux autres bénéfices qui y étaient tués, être présenté par la fondatrice et les insti- comtes de Flandre, ses successeurs. La princesse donna son adhésion à ces lettres, pour elle et pour son fils Gui. comte de Flandre au couvent des religieux de l'abbaye d'Eeckhoule, qui en Gt, en i 197, l'échange contre calend. d'avril 4 On 197). ignore des comtes de Flandre, mais réserva le une pièce de terre plus éloignée accordée à Maie, par Baudouin IX de Constantinople, charte (Voy. droit de justice sur la comment l'enclos retourna charte de 1197 prouve que le lieu nommé de Bruges, dans Flandre occidentale, Annales de Mm-eus, Diplomatum nova (*) Charte de 12G5, 3 ( ) ||, XXXVI, p. où p. 171, (') cap. I,. t. Il, les la et institutions la Société pieuses de d'émulation de fa charte est reproduite.) cap. CXLVII, p. 123. Diplomatum nova colleclio, t. colleclio, Mira:us, prince se Vinea. (Oct. Delepikiuie, Notice hislor. sur quelques couvents, hospices la ville au pouvoir le t. III, III, 592. Mm^us, Opéra diplomatie a cap. CXI, p. 1005. et hislorira supplem. Pars second, i. — Par une charte de que dorénavant nage fussent à juillet cure et la collation la — î>7 1272 Marguerite ordonna ('), deux chapellenies du bégui- les du prieur des supérieur des dominicains) et de (h> frères prêcheurs la supérieure du béguinage; en cas de désaccord entre ceux-ci, la nomina- aux trois bénéfices restait réservée au comte de tion Flandre. Cette charte reçut confirmation du comte Gui, la en mai 1281. Suivant lettres du 27 août 1274 (*), la princesse Mar- guerite ordonna aussi que les édifices érigés ou à ériger par les béguines, dans leur enclos, et laissés à leur mort ou à leur entrée propriété à la le comte Gui, appartinssent en , toute ces lettres furent également le 2 juin 1281 J ( ). dans d'anciens statuts que lorsqu'une béguine lit quittait le béguinage pour se rendre dans un couvent, on réservait sa lui religion communauté; confirmées par On en maison une année durant; si elle n'y revenait pas à l'expiration de ce terme, l'immeuble restait à la communauté. Les biens, revenus divisés en et celle du Chœur compte séparé. le et charges du béguinage étaient deux portions distinctes, l ( ) ; Les chacune revenus Diplomatum nova celle de VInfirmerie d'elles faisait l'objet d'un de (') MlftJH», (*) Oct. Dklepieiirk, Pièces analytiques colUctio, t. la dernière portion III, p. et 592. documents que renferme dépôt des archives de la Flandre occidentale a Brwjes; Bruges, 1840, t.I, p. Lxvm. (Inventaire des pièces concernant la ville de Bruges, qui reposent aux archives générales du département du Nord.) 8 ( ) lbid. ) Dans 4 ( la déclaration du 12 avril 1787, les revenus des biens Infirmerie sont distingués de ceux des Fondations. Année 1877. 7 de — — 98 devaient être exclusivement applique's aux distributions du chœur, sur et, en cas d'insuffisance, prenait produit des biens de l'infirmerie. Le receveur du le 1440 sous Philippe be'guinage, qui existait déjà en supprimé à et qui fut était le déficit se la le Bon, première révolution française, tenu de rendre annuellement un compte général des 12 septembre, recettes et des dépenses, le c'était si un lundi, et le lundi suivant au cas contraire. C'est alors que se réunissaient les auditeurs et commissaires pour assurer l'observation des règlements, traiter les autres affaires béguinage et aplanir C'est aussi le les difficultés qui venaient à même être fournis, devaient que jour savoir : du y surgir. comptes spéciaux des chaque année, par la supérieure, pour les frais de ménage et autres dépenses de l'infirmerie, pour les et tous les distributions trois ans, par la tabulaire, du chœur. Ce dernier compte n'excluait pas la reddition annuelle de celui des recettes du chœur. L'administration intérieure du béguinage était confiée alors à des « maîtresses >• (en flamand, meestrigen ou meestriggen, en latin, rcctriccs), dont le nombre, d'abord de sept, fut porté à neuf, par lettres patentes de Louis de Nevers, du 4 mai 1354, confirmées par celles de Philippe er le Bon, du la supérieure, 1 septembre 1431. Ces maîtresses étaient la sous-supérieure et les conseillères, auxquelles nous reviendrons plus loin. Une charte du 2 mai 1359 ('), datée de Maie, chargea de l'audition des comptes du béguinage une commission (') Registre des (futiles, cote I, f. \ 2 — — »tf composée du doyen de Saint-Donat, du curé du béguidu nage, des prieur mineurs frères Cette commission ne M ('). que de trois personnes, qui procédaient au renouvellement des trois an> charte du 10 juin l-i44 ce qu'il ne fût plus nommé Au wif • consentit u dorénavant, pour la « le une devait être le bailli de Bruges, et l'autre les Par une maîtresses. opération, que deux commissaires, dont l'un, notable. plus tard aussi tous Bon de bailli eonposa Philippe le (*), du et Bruges « double chief, personne comptes se rendaient par siècle, ces » le receveur de l'institution, en présence des personnes charalors de du béguinage l'administration l'évèque ou de son commissaire, et s ( ), de du commissaire du prince, qui, disait Denis Christophori à Urbain VIII, est patron de ce béguinage le de et et l'église, confère de plein droit quelques chapellenies fondées dans celle-ci (*). Au xviii e siècle, fut il procédé à l'audition des comptes par trois commissaires du gouvernement, lesquels rece- (') On verra plus loin, en que. note, d'après une charte du 40 mars 4328, c étaient antérieurement les prieurs des frères prêcheurs, le gardien des frères mineurs et commis (*) 3 ( de ) « pour ouir le compte » Inventaire des archives de ta L'od remarque, en effet, que ville de Bruges, t. Y, p. 275. compte de 637 se rend en présence le i supérieure, de la sous-supérieure, des conseillères et de deux la commissaires, dont l'un représente i'archiprêtre assiste (*) grand-bailli de Bruges qui étaient le des biens appartenant au béguinage. du diocèse également à le grand-bailli et dont l'autre est et représente l'évéque Rapport adressé au souverain pontife, du diocèse de Bruges, toire ecclésiastique ; le curé du béguinage la reddition. et inséré dans de la Belgique, t. les III, le 29 mars 4628, sur l'état Analectes^pour servir a l'Hispp. 59 et 60. — — 100 vaient annuellement ensemble, pour cette mission, en moyenne, du 15 la somme de fe'vrier 1558 renferment des instructions sur pre'cises et huit livres de gros (*)• Les statuts comptes les et de'taille'es des l'emploi fonds disponibles. Ces comptes ne se rendaient pas toujours régulièrement. Les dont jouirent privile'ges de Bruges les be'guines furent confirmés non-seulement par Gui deDampierre (*), qui augmenta nombre de le ces privile'ges, mais encore par Louis de Nevers, Jean sans Peur, Charles le Téme'raire, Beau, Charles-Quint (en 1551) et Philippe II. Philippe le Jean sans Peur permit aux béguines de s'approvisionner de bière et de vin sans devoir payer l'impôt Elles étaient affranchies de comme on et, l'a juridiction du magistrat, vu, placées sous la sauvegarde (') Déclaration du 12 avril 1787. (*) Cependant, en 1294, faile la 3 ( ). les immédiate béguinages furent compris dans par Gui de Dampierre d'acquérir des fiefs, la défense des biens immeubles et des rentes, sans l'aulorisation spéciale du souverain. (Êdit du 24 août 294, 1 Placcaerten 3 ( ) van Vlaenderen, Antwerpen, 1662, pp. 47 Sandriuis, Flanrlria illustrata, t. I, lit». IV, et 54 ) 261, p. Rerum Brugeitsium. Une charte de Jean sans Peur, du 2 février 1417, confirmée en mai 1497 et en août 1531, autorise chacune des béguines de Bruges à « vendre a broche ou a détail en tel lieu que bon leur semblera ou dit wingaert, et boire jusques a dix queues de vin qu'elles nen vendent forz pour elles et lesdiles pagnes) sans fraude. » La charte ajoute que de ce chef, ni au prince ni à de mallôte. Pour la la ville concession ou la les pourveu béguines ne payeront de Bruges, aucun droit d'accise ou confirmation de certains privilèges, on trouve, entre autres, des lettres patentes des comtes de Flandre du mois de mars 1275, des 19 et des ..., beghinnes (leurs com- avril et des comtesses 1327 et 6 septembre 1350 mois de juin 1407, février 1417, novembre 1429, janvier 1469, mai 1497 et août l'i'îl T<»'/. copies ;m\ Archives de Bruges.) — grand-bailli de du depuis les premiers temps de ville, la — 101 leur institution ('). dans un inventaire de^ archives du est mentionne' Il béguinage de I08G, que, par une charte de I3±2, Jean XXII prendre e'galement sous de'clara les le pape sa prot< c- tion. conste d'un acte du 10 mars 1328 Il que (*) comte le Louis de Ne?ers leur donna aussi des gouverneurs spirituels. arriva Il (') que grand-bailli, le vicomle le de Fruges, abusa de sa haute position et méconnu! gravement ses devoirs et sa dignité. mépris des statuîs du béguinage, quatre mois dans l'enceinte, a laissant nourrir aux frais de la il se permit de s'installer l'infirmerie, supérieure, la se communauté, avec son entourage com- posé de dix-sept ou dix-huit personnes, savoir au moment de sa délivrance, ses enfanls et ses chez Au pendant (il : sa femme, qui louchait avait des fils), ses servantes domestiques mâles. Ces derniers ne se faisaient pas faute de sortir fréquemment de l'enclos et d'y rentrer après l'heure fermeture. Les conseillères et dénoncèrent la chose, le obligatoire de la personnel inférieur de comme un • scandale notoire, la communauté au souverain, » qui, par un décret rendu en conseil privé à Bruxelles, le 28 février 1669. ordonna remp'acement de le la supérieure (Archives de la ville de Bruges.) (*) Archives de Bruges : homme-; « et . Lille. On lit, entre autres, dans celle charte, datée de mettons, estabiissons en nos lieu el par nous, religieux . saigrs, les prieurs des frères prescheurs de Bruges, gardien des frères mineurs de ladite ville et nostre qui ores l'est, ou qui pour ce temps le baiilif sera, pour prendre le de Bruges, warde au VYingard de Bruges, ou qu'il y a congrégation des Ueghines et pour ouïr le compte des bieus apparlenans audit ser et corriger, tout ce qui ordouner, lieu, pour ordonner, dispo- disposer y sera, selon ce qu'ils verront ou sauront quebesoings ou prouffit sera; autres officiers doudit lieu faire et oster , el maislresse et tous contraindre voulissent estre obéissant aux personnes desdiles, elc . . • se ils ne 402 — Les commissaires du prince et — surintendance du béguinage ; ils de l'évêque avaient la veillaient à l'observance des statuts et faisaient rentrer dans l'ordre les be'guines qui y contrevenaient ('). Pendant du xvi fin c 2 enclos ( ) ; les troubles religieux qui eurent lieu vers la les be'guines siècle, mais, le purent rester dans leur 14 septembre 1582, entre la porte nommée Koe-poorle et magistrat le prescrivit à celles qui demeuraient au lieu dit : Steert, pont du be'gui- le nage, de se retirer autour de l'église, et permit aux tisse- rands de Bailleul d'occuper obligées de quitter xvi e siècle, paille et accident (') ( ). du béguinage L'église on les habitations qu'elles furent 3 fut édifiée servir de grange la fit en et 1245 on Au (*). remplit de la de blé. Le 9 janvier 1584, un incendie dû à un la 6 détruisit presque entièrement ( En ). la re- Rapport précité de l'évêque de Bruges, en 4628. Malgré de sérieux efforts et des démarches réitérées, nous n'avons pu nous procurer qu'une partie des statuts du béguinage de Bruges. C'est notamment sur cette partie qui, croyons-nous, est la plus importante, travail. Nous avons puisé aussi à que repose notre une source d'informations qui, quoique ne résultant pas de documents que nous ayons eus nous-méme sous les yeux, nous inspirent néanmoins pleine confiance. a ) ( Les décrets de suppression des communautés religieuses, qui émanent de Joseph même que n'atteignirent pas celles des béguines II, ce souverain fit leur éloge pendant >on séjour ; dans paraît il le pays, en 4781. 8 ( ) Custis, Mémoires de Bruges, (*) s ( ) t. VI, p. 3ct J.Wkaie, Bruges , pour servir a et et ses lieu, de la t. III, ville p. 402. environs, p. 231. Cistis, Jaer-boecken, etc., béguinage eut l'histoire ecclésiastique Jaer-Uoecken der sladt lirugge, t. III, p. ISO, qui rapporte aussi qu'au en vertu d'uue ordonnance du 10 février 1584, ' l ( — 105 — construisant en 1605, on utilisa la porte septentrionale, seule partie de l'édifice primitif encore debout ('). L'église est place'e sous l'invocation de sainte Elisabeth et de saint Alexis, son patron secondaire. Une charte de 14i0 défendait, sous peine d'excom- munication, de célébrer la messe au grand autel sans le consentement du curé. Aux de différents autels l'église de l'infirmerie du et béguinage furent fondés un grand nombre de bénéfices ou chapellenies ; nous citerons Chapellenie de Bêla, veuve A l'autel la les chapellenies suivantes (*) : première messe, fondée par dame Zedelghem ; de Saint-Pierre et de Saint-Paul, chapellenie de fondée par Catherine Dominique Vleys Lanterne et augmentée par ; Chapellenie à l'autel de Notre-Dame; Chapellenie à l'autel de Saint-Alexis ; Petite chapellenie de Saint-Alexis, au Chapellenie fondée à 1 même autel ; autel de Saint-François par la dame Geerwins, ou autrement par Dominique Garetus Seconde chapellenie, à fondée à l'autel de Saint-François, dite de Notre Dame, par Marguerite Une troisième François par l'autel ; Lams ; chapellenie, fondée à l'autel de Saint- dame Christine Schoedemaeckers dénombrement des chevaux de tous les habitants de ; la ville, chevaux qui furent marqués d'un B. (') Weale, (*) Déclaration du t2 avril H87, et celle du curé du béguinage, en loc. cit. date du surlendemain, faite au gouvernement en exécution des édits îles t. ïî et 27 mai <786, 4 et 20 mai 1187; I.XII1, Archives de l'Etal, Étal des biens chambre des comptes, n° 4ti60l. 'lu clergé, — Chapellenie fondée à — 104 l'autel de Saint-Liévin, par Agnès, de Jacques Zeggenbroeck; elle fut supprime'e et fille réunie au service du chœur, en exécution du décret du 26 avril 4776, cité plus loin lenie s'élevaient, en Chapellenie ; les revenus de celte chapel- 1787, à environ 1!2o livres de gros fondée Sainte-Catherine, par dans l'infirmerie, à l'autel dame Avesoete, veuve de ; de Pierre Walquier; Une autre, dite à'keer&<erghét à l'autel de Sainte-Cathe- rine, dans l'infirmerie; Chapellenie à l'autel de Saint-Liévin, dans l'infirmerie; Chapellenie fondée à l'autel de Saint-Pierre et Saint- Paul et de Saint-Dominique, par Jean Stalpere; Chapellenie à l'autel de Notre-Dame, vulgairement dite dops, fondée par Jeanne Avesoete, Troisième chapellenie à Chapellenie fondée dans l'autel fille de Gilles Dops ; de Sainte-Catherine; l'église par Jean de Mey ; Chapellenie fondée dans l'infirmerie, à l'autel de Sainte- Anne, par dame Marie Loonis ; Chapellenie fondée dans l'infirmerie par rite, veuve de Pierre Pynckers dame Margue- ; Chapellenie sous l'invocation de Notre-Dame, de Saint-Liévin Chapellenie à à l'autel ; l'autel de Jésus Chapellenie fondée par ; Anne Lauwers; Chapellenie fondée par Catherine Van Aertryeke ; Chapellenie sous l'invocation de Sainte-Catherine, Et chapellenie ou office perpétuel, fondé par Elisabeth Desmet. La collation de ces bénéfices appartenait généralement, — 105 — en vertu des actes de fondation, à fin du xvm e la grand'dame. Mais, à siècle, l'insuffisance des revenus de la la plupart des chapellenies pour l'accomplissement des intentions des fondateurs avait déterminé les bénéficiers à annexées à et elles furent l'office du chœur des bénéfices abandonnés accrurent à En 1770, à la du Franc les ; masse la revenus ('). demande des quatre administrateurs du béguinage, qui étaient alors l'évêque, ville et les délaisser, et >*. le grand-bailli de la de Peelaert de Steenmaere, Marie- Thérèse consentit, par décret du 17 février pression ou plutôt à (*), à la sup- réunion du bénéfice simple de la Saint-Liévin à celui de Saint-François, dont le patronage, même que de celui à l'impératrice du bénéfice pastoral, appartenait alors et reine, comme comtesse de Cette réunion eut lieu à condition que dienne, dont profit des plus chargé l'évêque, et que les il spécial la communauté les offices dans et serait fixée par même bénéfice renseignés annuellement dans un biens et revenus du fussent conservés et dont messe quoti- la bénéfice de Saint-Liévin au célébrée à toujours, à l'heure qui serait jugée commode pour chapitre le béguines qui chantent et lisent l'église, fût la était Flandre. du compte du béguinage. s agit fut, parait-il, La réunion définitivement approuvée par un autre décret de Marie-Thérèse, du 26 avril 1776, mentionné plus. haut. Le décret du 17 février dispose, en outre, que dorénavant claration (') du \i Derde decl van Gand, 178(3, p. 1791. la avril den 4 cure du béguinage sera assu- / 787. zesden Placcacrtboek van Vlaenderen, — au concours, malgré jettie — 106 le droit de patronage apparte- nant à Sa Majesté et auquel elle veut bien de'roger à cet effet. En avril 1787, il au béguinage, outre n'existait plus bénéfice pastoral, que le bénéfice de Saint-Liévin le réuni à celui de Saint-François, la chapellenie de Saint-Alexis et celle qui avait été fondée par de Sainte-Catherine A veuve Walquier, à et un de statue de SAUVEGARDE mot trée, outre le sainte Elisabeth, fruits, ORA - PRON - OBIS, porte d'en- et la date 17-76, et : SANCTA une - vigne ELISAavec ses disposée en forme de guirlande. La sainte, debout dans une niche, a sur en franciscaine brune; de la la tête 5 elle ( ), une couronne d'or; habillée porte un voile noir et une robe main gauche, elle tient un placée une double couronne d'or; de offre la patronne du béguinage, ayant au-dessous d'elle l'inscription BETH 2 ( ) par un la ville on aperçoit au-dessus de fossé, l'autel ('). l'extérieur de l'enceinte, séparée mur la la une pièce de monnaie qui montre une jambe de à livre la un pauvre sur lequel est main droite, bois et se traîne à l'aide d'une (i) Déclaration du 12 avril 1787. (*) Le mol sauvegarde rappelle que le béguinage de Bruges placé sous la protection spéciale du souverain. L'année 1776 probablement 5 ( ) avait la Elisabeth, date de restauration de même de la était marque porte principale de l'enclos. son mari, le comte de Thuringe, été agréée au tiers-ordre de Saint-François, dont elle fut, pour ainsi dire, Histoire la première religieuse qui îles ordres religieux, ikmiieiit, Histoire éd. la du vivant elle vieillard estropié, Wahleo, 1816, <lr t. t. fît VU, des vœux solennels. (Voy. Hélyot, ch. sainte Elisabeth, I,p. 90.) XXXV11I, reine de p. 2'.»0 ; Hongrie, Di: Monta- Hruxelles, — béquille. L'humble effet, véne'rée dans et la — 107 femme auguste chrétienté sous n était-elle pas, en le doux surnom de Patronne des pauvres (')? L'enceinte du béguinage renferme une trentaine de maisons, qui se distinguent par leur propreté; sa partie en face de ces demeures, principale offre à l'œil, On grande place verte, plantée d'arbres. raison que c'est le une a écrit avec modèle des établissements de ce genre, par son excellente situation ainsi que par charme qui y régnent paix et la le s ( ). Les anciens statuts n'admettent dans la communauté des béguines de Bruges que les personnes libres de tout vœu, âgées de dix-huit ans au moins, ' non vierges pin ou veuves d'une réputation sans tache, r maerjden), ou de toute autre maladie con- atteintes d'épilepsie un ouvrage tagieuse, ni chargées de dettes, et connaissant manuel. On n'accepte pas les personnes dont l'âge ne permet guère d'espérer quelles puissent encore se plier aux règles aux exigences de et la discipline intérieure. La personne qui désire être reçue au béguinage se présente devant la men, après avoir réception accomplie, la la profession, sans passer par (') et porte le De .Montalfmbert, un (») dans l'art La noviciat d'une année au elle revêt un modeste cos- manteau noir à capuchon. ch. VIII, p. i'\. Elle nourrissait, dit-on, plus de neuf cents pauvres en un jour. (Cahier, saints exa- postulante ne peut être admise à moins, temps pendant lequel tume laïque un nécessaires. supérieure, qui lui fait subir pris les informations jmpulaire, V° Aumône, De Momtalkbkkt, ouvrage cité. les Caractéristiques des p. 95.) t. Il, appendice, x l — — 108 L'évêque en personne soumet postulante à un inter- la rogatoire, quelques jours avant la profession. immédiatement après à celle-ci publiquement par la « la supérieure et grande chambre, » la la On procède qui se fait vêture, sous-supe'rieure dans c'est-à-dire à la maison destinée à la supérieure. La profession a lieu à l'église, solennellement et aussi publiquement, en présence et du consentement du prélat, du curé de et la communauté postulante prononce le vœu temporaire de que cesse dès qu'elle quitte la « : En Moi, N., je promets chasteté obéissance à l'autorité de la dont communauté. Ce vœu renouvelé toutes les années après une retraite. l'ancienne formule la chasteté et (zuiverheid en gehoorzaemheid) ('), d'obéissance l'effet entière. C'est alors est voici et (') Cour (du béguinage), et observance des règles et ordonnances dont lecture vient de m'être donnée, aussi longtemps que je resterai en cette (') état A Bruges, même et comme ailleurs, les contracter mariage béguines peuvent renoncer à leur lorsqu'elles le veulent. C'est ce qu'exprime en ces termes, dans son rapport au pape, l'évêque Denis Christophori » « : Castitatera voventes,quia pro C'est également ce général. cap. (J us III, libitu et obedientiam dumtaxat temporariam possunt,quandoque volunt.locumdeserere.» que rappelle Van Espen pour les ecclesiasticum universum, Lov ami, 1778, pars n« 48.) Le célèbre canoniste belge déclare que même que de vivre des béguines, de mixte, tenant le béguioes en I,ti leur instilut, t. XXXIII, la manière est d'une nature milieu entre l'étatrégulier et l'état séculier ou laïque, et qu'elles reçoivent leurs statuts des ordinaires locaux, a la visite desquels elles sont (*) soumises comme Les mots chasteté les religieuses [loc. cit.). et ne se trouvent pas daus formule que nous avons eue sous c'est le résultat d'une erreur. les la copie de la yeux, mais (ont porte à croire que — io (j -- Cour. Ainsi m'aident Dieu, Marie sa mère bénie, sainte Elisabeth et tous les saints chéris de Dieu. La formule actuelle ne Aux termes des Amen. • guère de l'ancienne. diffère statuts de 1441, renouvelés le 15 fé- vrier 1558, toute personne qui entrait dans la commu- nauté devait, sous serment, déclarer qu'elle y apportait tous ses biens et s'engager à n'en rien aliéner par legs, donation ou autrement, mais à les laisser, lors de son décès, à l'infirmerie du béguinage. A la mort d'une béguine, inventaire de ses biens était dressé par les soins des conseillères. La professe doit demeurer chez trois ans ou supérieure des novices, avant de pouvoir particulier. la maîtresse s'établir en Les statuts du 15 février 1558 défendaient aux béguines de tenir ménage ou d'habiter seules si elles n'avaient atteint l'âge de trente ans. Le luxe exige la est exclu du mobilier des béguines; ce mobilier simplicité et la propreté. Une sentence du 22 mars 1569, de 1586, reconnaissait aux droit d'hériter d'amis et de sœurs de l'inûrmerie « « relatée dans l'inventaire vierges. » le » Le béguinage de Bruges ne renferme que des béguines de bonne famille, ayant de fortune ou jouissant au la moins d'une certaine aisance. Cependant on connaît, d'après l'inventaire des titres de la communauté dressé en 1586, un acte de 1538, par lequel Dops fait à l'infirmerie la dame Marie une donation pour l'érection d'un couvent destiné à l'habitation des béguines pauvres. Le même inventaire mentionne la copie d'une charte anté- rieure de 1299, portant constitution d'une rente pour la , — HO — distribution annuelle d'une certaine somme d'argent à des be'guines indigentes. Chaque béguine 300 francs par évidemment an, insuffisante ment, pour leur « pour aucune d'elles d'aliéner, nécessite's de de gros, bas (van d'en celles « livres permis à 11 n'e'tait de diminuer ou de grever son communauté plusieurs existe dans la sont conseillères et la supérieure, sacristines, Aujourd'hui une tabulaire la conseillères, au supérieure, nombre de la et la dignités; les sous-supérieure, les la maîtresse du chœur. la une maîtresse des novices, dont trois ans, en douze consentement du conseil d'administration. le dignitaires dites » de cette somme. la moitié' » sans deux aux faire face titre canonical, autres be'guines, les beneden), 11 qui est devenue aujourd'hui Autrefois les choristes avaient à payer annuelle- la vie. titre, somme avant son admission, de comportant un revenu de d'un titre béguinal, justifier et est tenue, Il y en outre, a, fonction est importante, deux portières ('). sous-supérieure et les quatre, sont élues tous les assemblée générale, par communauté la tout entière, présidée par Tévêque de Bruges et le curé présent. les Les dignitaires peuvent être réélues. Anciennement supérieures comme on l'a (') Au la les conseillères étaient vu, par les commissaires La supérieure pour et nomme siècle dernier, il la maîtresse nommées du prince. ilu y av;iil trois portières chœur, celle des [portierighen), deux porte principale (voorpoorte), qui touchaient chacune un salaire de 6 livres M sous de gros par an, et une troisième pour derrière (achlerpoorte), qui avait 3 livres du 12iivriM787.) 1 la porte de sou de gros. (Déclaration ,. — novices, les deux sacristines, pour tières (l'une la consentement du conseil le césain, sous la deux por- seconde pour la autres serviteurs de les « la Les deux premières nominations ('). » avoir pris tabulaire, les la porte principale, porte dite coepoorte), et cour — 111 et de la se font, après 1 évêque dio- juridiction spirituelle duquel le béguinage est resté placé. est appelée La supérieure Grootmeesteresse , GrawïDame Oppermeesterighe , Grootr-Juffrouw Groote-J ou ffroute, ou Groote-Iffrouv: ou de 1272, citée plus haut, de super ior magistra pouvoir exécutif, a Y/fer). La charte désigne en latin sous la direction générale de l'établisse- ment, est chargée de l'administration morale de munauté (') 3 ( ). Le béguinage de Bruges reçut autrefois eux-mêmes la la dénomination de Prin- Cour princière des Béguines ; était, suivant Oct. Delepierre, réservaient à du Autrefois elle avait gratuitement son habi- celyck Begynhof, littéralement en com- la surveille la conduite de tout le personnel et béguinage nom le C'est elle qui, représentant le (*). la (en flamand, que juridiction les la raison souverains de la Flandre se du béguinage, et que w e les ea qui s'y présentaient étaient jugées exclusivement à tout autre tribunal, que ainsi le prouvent les registres de cette cour ou feritboucken (Notice historique sur quelques couvents, hospices de la (*) La charte de Louis de Revers, du iO mars 1328. appelle rieure • et institutions « pieuses de Bruges.) ville maîtresse «. Celle-ci se qualifiait la supé- autrefois, en flamand, Groole Joffroutce van den princelycken hove gheseyt den Wyngaerde; on la nomme encore aujourd'hui • » Groote Jouffrouw van het princelyck begynhof*. (') La supérieure actuelle du béguinage est M"» Octavi^-Marie- Émilie Giluodts, élue pour délicates fonctions avec la première un grand zèle, fois en 1868. Elle remplit ses beaucoup de prudence et de — 112 annuellement 20 tation dans l'infirmerie et recevait de gros, pour y demeurer et s'acquitter de son service commen- Elle ne pouvait y admettre aucune interne ('). sale, à moins de vingt-quatre revenaient à la livres de gros par an, qui livres communauté'. La sous-supe'rieure, nommée en flamand onder-jujfrouw, a pour de remplacer office la grand'dame absente ou empêchée par maladie ou autrement. Au siècle dernier, elle recevait des revenus de l'infirmerie, du chef de ses fonctions, 40 livres de gros par année Les conseillères dont le nom (raeds-yffers (*), ou i^aeds-juffrouweri), indique les fonctions, composent, avec sous-supérieure, le conseil de la la grand'dame. La maîtresse du chœur (en flamand, zangmeesteresse) en a observe et marque les absences, tient note des erreurs qui sa commettent dans la récita- la surveillance elle ; tion ou le chant des offices, les redresse immédiatement, en empêche faire se peut, et si le retour. Les sacristines (kostcrinnen) veillent à etfonttout avaient chacune L'office un la sacristie. Au salaire annuel de 9 sonnerie 3 ( ) xvnr" siècle, elles livres de gros (*). de tabulaire (tafeldraeghige ou tafvldrayere) consiste à faire dévouement, de le service la et la distribution du produit des fondations une intelligence éclairée. Sou entrée au béguinage date de 1846. (') 2 ) ( s ) ( Déclaration du 12 avril 4787. Même déclaration de 1787. La sonnerie se fait, à l'église, par des hommes, sauf le jour de la profession d'une béguine, jour où les cloches sont sounées par les plus jeunes de 4 ( ) la communauté. Déclaration du 12 avril I787. — au curé, à tous membres du chœur les chœur, conformément comme devenue simplement fonction peut être considérée nommait les revenus du béguinage sont Jadis civils. la tabulaire, qu'on aussi irèsorière (ontvangeresse), jouissait d'un G salaire de 11 hospices le^ aux enfants de et à la volonté des fondateurs. Cette nominale, depuis que tous perçus par — 115 livres 10 sous de gros par an y a d'ordinaire, à de chœur ; on l'église ('). trois enfants du béguinage, est obligé d'avoir recours, en outre, à deux acolytes pour les processions. La supérieure réunit son conseil toutes a besoin ou des de quelques lumières, dans des cas compliqués affaires difficiles. vaste salle (*) de maison appelée « Le conseil s'assemble dans une maison destinée à la grand'chambre aujourd'hui inoccupée. Kn du béguinage, qui en a 1 les fois qu'elle supérieure, (groote vaiHf-r), mais » non en fait et la la direction droit, le curé spirituelle sous autorité de l'évêque et qui est aujourd'hui le seul prêtre attaché à l'établissement, un registre préside le s ( ). (') Uéclnration du 12 avril 1787. (*) A en juger d'après porte d'entrée de la la salle date marquée au-dessus de du conseil, A gauche du vestibule de la maison de la qui désigne aussi les tableaux possédés par (*) la la serrure de celle-ci a été construite la en 16S5. supérieure se trouve une chapelle du xv« siècle. [Voy. J. Weale, Bruges que conseil avec voix Les résolutions prises sont inscrites dans délibérative. le et ses environs, p. ïii, béguinage et nous appreud plus ancienne charte conservée par l'établissement est de 1185.) La supérieure, la sous-supérieure, les conseillères et duré tou- le chaient autrefois ensemble 14 livres de gros par an, pour se réunir à l'infirmerie, à l'effet les affaires de louer les biens de courantes. (Déclaration du Anm.i; 1877. 1 la communauté et de traiter 2 avril 17.S7.) 8 ' — Mi — Le curé occupait anciennement et occupe encore au- jourd'hui une maison située à l'extérieur du béguinage, au pied du pont qui conduit à 1 enclos de l'entrée principale ('). Toute communauté la du la salle s'assemble une fois par mois dans pour assister à une conférence conseil, reli- gieuse. Par déférence pour le curé, la supérieure lui cède alors également le fauteuil de la présidence. Les béguines de Bruges commun le grand récitent journellement en romain. Le matin, loffice com- office mence actuellement à six heures et dure, en général, plus d'une demi-heure ou trois quarts d'heure, pour primes, L'après-midi, tierce, sexte et none. d'heure pour vêpres, il prend cinq quarts matines et laudes, et complies, commence, savoir: du Jeudi -saint au 30 septembre, (') En 4787, le à loyer de la maison curiale était évalué, pour mémoire, à 26 livres de gros par an, mais le curé né payait rien de ce chef. cure possédait alors un revenu de 156 livres 7 sous 10 gros, non La com- pris ce loyer; le titulaire avait charge d'âmes et était obligé de célébrer une messe solennelle d'entendre la de prêcher et voulue pour aux enfants l'instruction remplir autres devoirs d'un les dimanches les prêtaient du béguinage 63 (Déclaration déjà citée livres 6 sous leur assistance dans la célébration des messes recevaient 15 sous de gros. L'organiste [orgfwlspeelder) livre souflleused'org\ie(oryhcl-blaci>iyhe) la (Déclaration du 12 avril 1787.) gratuitement la cure de 500 francs par an. il à de gros par an. Ceux qui avait 10 livres et mais du Le service pastoral coûtait annuellement une hospices jours de fête, première communion et de la pasteur. curé du béguinage, du 14 avril 1787.) l'infirmerie et confession, d'administrer les saints sacrements, de donner le : il A est obligé Depuis de payer aux hospices lors a été livre 10 sous. comme civils un loyer supprimé du budget de ces traitement de 300 francs dont est salarié par l'État une partir de 4868, le curé n'habite plus vicaire. il jouissait auparavant; — quatre heures, du heures, de 1 er 115 — octobre à Toussaint, la à trois Toussaint jusqu'après l'octave de Sainte la Elisabeth (19 novembre), à deux heures et demie, et du 1" r février au jeudi-saint, à trois heures. Anciennement les matines avaient lieu à quatre heures et demie du matin, les jours de fêtes de neuf leçons, en fe'riés dimanches les cinq heures, les jours de semaine. ge'ne'ral, et à Depuis quelque temps, Ton ne chante plus on se contente de Sauf les messe psalmodier, à défaut de chanter et à toutes les heures, grand'messe Jadis et l'assistance quotidienne à la spécialement aux matines, à aux vêpres. de Bruges béguines les les offices; de maladie ou d'autre nécessité, est obliga- pour chaque béguine toire la le cas et jours participaient à des distributions prélevées sur les revenus des biens de communauté (*); suivant la ces distributions s'élevaient en moyenne, 330 livres de gros, y compris 12 fondé dans devaient, l'église , celle de membres du chœur, Thyrry, en faveur de {') Rapport adressé le d'autres n'étaient faites que pour Claire et la van Cotengys une deuxième, il , celle il y en pour neuf de Jeanne vingt-et-unième choriste. 29 mars «628, au pape Urbain VIII, par Denis l'état au produit des collectes et des aumônes nage, profiter à ou vingt-quatre choristes; Chrislophori, éveque de Bruges, sur églfce. du chef d'un salut d'après l'intention des fondatrices, toutes les choristes; une livres, par année, à du béguinage. Certaines fondations vingt-six, vingt-cinq avait la déclaration du 12 avril 1787, de son diocèse, § faites fallait l'appliquer à l'entretien et à dans l'église 8. £uant du bégui- l'embellissement de cette — — 116 Les béguines, pour pouvoir prendre part aux distributions du chœur, devaient être présentes aux matines vêpres, avant avant fin la le premier psaume, et à du Gloria in excelsis la aux grand'messe, elles étaient ; et tenues d'assister à ces offices jusqu'à la dernière collecte. Per- daient les distributions celles qui, pendant causaient chose; ou se pour querellaient soumises, toutes étaient Les dimanches, l'église, à la ou incombait alors de porter la la elle venait à faillir l'office par les supé- curé. le béguines devaient assister, dans les procession; place assignée par si réprimandée après rieures, les conseillères chant ou autre quant au chant, à maîtresse du chœur. Cette dernière, à son devoir, était le l'office divin, à plus jeune d'entre elles la croix la ; chacune prenait la date de sa profession. Autrefois les béguines avaient à réciter journellement l'office de la Patenôtres et En dehors ou, Vierge, en cas d'empêchement, sept Ave Maria. des offices et des sorties autorisées, les béguines consacrent leur temps D'après la des prières et autres ménage soins de leur modeste exercices de piété, aux et à des travaux à manuels. règle actuelle, tous les quinze jours chaque dimanche, ; ainsi elles doivent se confesser mais, généralement, elles le font qu'elles y étaient d'ailleurs obli- gées jadis. En ce qui concerne nement « le jeûne, elles étaient tenues ancien- d'observer cinq avents par an, savoir Pentecôte, Assomption, Toussaint et Noël, et les autres jours d'abstinence fixés » les : Pâques, vendredis par l'Église romaine. - i — 17 Aujourd'hui elles doivent jeûner chaque vendredi, tout carême, tout l'Avent, le et six jours avant chacune des grandes fêtes prédésignées. Le nombre des be'guines en 1682 1786 et («) (*), On en est illimite'. quarante, en 1811, vingt nç, en 182o, vingt-quatre, en 1855, vingt-cinq trente et une, et en trente-trois, 1856, trente mais en 1876, comptait, il (*) en 1846, y en a encore eu il ; 3 ( ), n'en reste plus que dix-sept, avec une seule novice. Le costume des be'guines, après leur profession, n'est que celui qui leur fut prescrit par leur fon- autre, dit-on, datrice Jeanne deConstantinople, et que, suivant la tradition, cette princes>e revêtit elle-même 3 ( ). Les anciens statuts leur défendent de porter des vête- ments laïques le gris. et des étoffes compose d'un se de couleur autre que le noir et Leur vêtement supérieur, qui est en batiste blanche, voile, d'un bandeau, d'une guimpe, leur robe est noire et longue elles ; etc. ; ont des bas blancs en été et noirs en hiver, ainsi que des souliers simples à (') {•) s ( ) Rapport cité de l'évêque Denis Christophori. Délices des Pays-Bas, éd. 4786, Journal historique et t. littéraire, Il, p. 266. Liège, chez P. Kersten, t. I p. 266. () Les renseignements pour 4825, 4846 tableau placé à la fin de l'ouvrage intitulé par \Yytsma.\, Gand. 4862, tableau où comme étant la le : et 4856 sont tirés d'un Des béguinages en Belgique, but de l'institution est indiqué vie contemplative. (*) En 4814, le prince souverain des Pays-Bas autorisa les béguines en général, sur leur demande, à reprendre leur ancien habit d/religion et à le porter en public. (Lettre l'intérieur, datée du duc d'Ursel, commissaire général de de Bruxelles, 8 septembre 4844.) m— — talons en bois. Elles mettent, au logis, bleue et, pour une sortir, un tablier de toile paraît que, pendant faille. 11 les offices, elles avaient autrefois l'aumusse. Les be'guines ont la tête ceinte d'un double ruban, quelles appellent leur couronne et qui est bénit à leur profession. Sur cette couronne est brodée une sentence biblique ou religieuse quelconque, laissée chaque béguine couronne de et rédigée latin commun des vierges quam sponsa Christi, accipe coronam, paravit in œternum. couronne que le ou en français. La grand'dame actuelle porte la de l'antienne du tirés en tibi Seigneur du privilège d'ouvrir la t'a le même la le que la première avait avertie de ment le récit de la de ce rêve » est supérieure, découverte. Mais l'aua ( ) fait perte du Saint Sang, mentionné par aucun historien » même du béguinage et la teur de Y Essai sur l'histoire du Saint-Sang quer que la un moment de dans fut, canal qui coule près le la avant 1582, 3 mai de béguine n'est Veni, révolte des Gantois, le cylindre et retiré ensuite de l'eau par uiie la « : Dominas prœ- procession annuelle du Saint-Sang. Sainl-Sang trouble, jeté dans mots préparée pour l'éternité.) raconte que pendant celle-ci, année, à l'époque de renfermant (') ces (Viens, épouse du Christ, reçois » Les béguines de Bruges jouissaient, On au choix de et que le un tableau conservé remar- en 1382, seul fonde- à l'infirmerie (') Aux premières (*) Bruges, -1850, de l'imp. VandeCasteele-Werbrouck, pp. 85 et'suiv. Suivant un et secondes vêpres, à Magnificat. manuscrit du xv« du béguinage, entonnait (Même ouvrage, pp. le 8ï)-î)0.) siècle, psaume : la procession, arrivée près Exunjr, Domine, adjura nos. — du béguinage — H9 et représentant, entre autres, une religieuse transportant un reliquaire. Lorsqu'une princesse du pays son entrée fois, contre et ainsi Bruges, à offraient lui pour première la béguines allaient à sa ren- les une couronne de notamment quand ser, en faisait, fleurs ('). en fut Il princesse d'Yorck vint épou- la 1468, Charles de Bourgogne (*), et à l'arrivée de Marie, reine de Hongrie et sœur de Charles-Quint. Cette 5 coutume ( ) visite avec Au disparut sous le I à sa , Marie-Louise. décès d'une béguine, deux autres veillent, à tour de de rôle, le corps défunte, de neuf heures du soir à cinq la heures du matin, et récitent d'heure en heure, rere er règne de Napoléon et le De profundis. jonchent de verdure les funérailles, il (messe du mois), la le Mise- Lors de l'enterrement, elles place où le corps doit passer. Après se dit une messe nommée maend-i> une année plus et, tard, il un se célèbre anniversaire, appelé jaer-messe (messe de l'année). A l'oc- casion de ces messes, on opère par méreaux des distri- (') « Non-seulement à Bruges, Saint-Satig (p. 88), dit l'auteur mais dans toutes de l'Essai sur les autres villes l'histoire du pays, du à l'entrée des princes ou des prin<e.»ses, aux religieuses du Béguinage était dévolu droit de le marcher ta premières couronne de ro-es. (*) Chroniques de Despaers, ms. Brugge, éd. 1765, des béguines sur 3 ( s'y ) la t. Il, le p. U3. — ; d'offrir aux souveraines une 5 avril, Ccsti>, Jaerboecken der La couronne offerte propre couronne de Une émeute ayant rendit et » la l'espoir Marie de Bourgogne de ramener par sa présence égarée; elle fut également reçue par les béguines, qui couronne de roses, la lui offrirent Roosen-hoed. iCistis, Jaer-boecken, Histoire de Bruges, Bruges, 1857, p. 139.) par princesse. éclaté à Bruges en 1477, dans starlt fut placée t. FI, p. foule une 173; — 120 — même butions aux pauvres de l'enclos et quelquefois d'autres indigents de la la ville, selon la à dernière volonté de défunte, qui doit être exprimée par écrit. Les béguines peuvent, avec l'assentiment de supé- la rieure, laisser habiter avec elles des personnes pieuses ou âgées, leurs parentes, telles qu'une mère, une une nièce sœur ou ('). Selon d'anciens statuts, les béguines étrangères n'étaient pas admises à demeurer au béguinage de Bruges, elles si ne produisaient d'abord une attestation de leur bonne Une conduite. fois reçues, soumettre aux règles de la elles étaient astreintes à se communauté et à porter l'habit qui y est adopté. Sauf l'observance régulière des heures des béguines ont offices, les faculté de sortir de leur enceinte tous les la jours, excepté les dimanches, les grands jours de fête et de les fêtes la Vierge, de sainte Elisabeth et de saint Alexis; mais elles doivent être rentrées avant pouvoir dépasser l'heure de sortie, elles ont la jours, il rieure, leur faut et elles la latitude de dîner en ville; pour cela le sans le soir, fermeture. Les jours de les consentement de autres la supé- sont tenues d'être de retour à l'heure des vêpres. En remplissant leurs devoirs relatifs aux /) D'api es I.) déclaration du M avril 1787, la offices, elles jouissance de vingt maisons de l'enclos avait été achetée de l'infirmerie du béguinage, par des béguines, pour y demeurer leur vie durant avec une mère, des sœurs, etc., et à contributions; charge d'entretenir les habitations et d'en payer les dix-sept autres maisons de l'enceinte étaient louées à des religieuses des couvents supprimés, moyennant 44 livres 1 gros par au. i sous même peuvent, les 121 - jours fériés, recevoir à dîner ou à goûter des personnes étrangères au be'guinage. H n'est permis à aucune d'elles de s'absenter de sans avoir reçu permission de la la accompagnée dune consœur. En être la ville, supérieure et sans règle, cette per- mission ne s'accorde que pour les jours non fériés. leur est aujourd'hui absolument défendu d'assister à Il des relevailles, à des noces ou à des kermesses. Autrefois, si dans l'impossibilité de s'excuser d'y elles se trouvaient être présentes, la supérieure avait le pouvoir de lever la compagne défense, à condition qu'elleseussent encore une avec elles. Les béguines ne peuvent coucher en de nécessité; de la Il il sauf ville, le cas leur faut alors également l'autorisation grand'dame. est interdit aux béguines de soigner des dans leurs maladies, si y consent, un père, un qu'elles ne ce n'est, lorsque frère, hommes supérieure la un oncle ou un ami tel pourraient décemment labandonner. C'est, du moins, dans ce sens que sont conçus d'anciens règlements. Aucune personne du sexe masculin passer la admise à n'est nuit dans l'enclos. Les statuts du lo février 1558 portaient aussi défense aux béguines de loger des hommes, mariés, avec leurs même de nouveaux femmes ou autres personnes du sous peine de renvoi de communauté ou de la sexe, toute autre correction à déterminer par les protecteurs et commissaires du béguinage. Ils leur interdisaient, en outre, de recevoir journellement chez elles des hommes mariés ou célibataires, laïques — 122 ou ecclésiastiques, et d'avoir avec eux des conversations quotidiennes. Il e'tait dans soigneusement recommande' aux supe'rieures, l'intérêt d'aplanir du maintien de l'union différends les d'apaiser et la paix, querelles les membres de pouvaient s'élever entre les de et qui communauté, la et d'infliger des corrections d'après les circonstances. Les peines que les béguines encourent pour transgres- sion ou violation de leurs statuts ou règlements sont prin- cipalement l'avertissement, sortir et le renvoi de la réprimande, communauté. Pour la défense de la cas d'incon- le duite notoire ou d'autre infraction grave et répétée aux rè- glements, certains anciens statuts ajoutaient au renvoi, qui entraînait nécessairement la perte une amende (une livre de gros ou huit exemple), l'abandon du meilleur payement d'une ou le et même du costume de béguine, lit livres parisis, monté de la par coupable de gros, préalable à son départ, livre pendant trois ans, de l'accès de l'interdiction, l'enclos. D'après les statuts du 15 février 1558, la béguine qui, sans permission, avait été présente à des relevailîes, à une noce ou à une kermesse, ou qui avait passé la de d'une peine l'enclos, était punie, la première fois, nuit hors arbitraire à fixer par les protecteurs et commissaires béguinage; la seconde fois, un cierge allumé, pendant la grand'messe, et de le elle était obligée la procession qui se faisait à placer devant le saint Toute béguine qui se croit injustement droit, son recours à l'autorité du de porter Sacrement. traitée a, de de l'évéque. Les béguines de Bruges se sont toujours distinguées — par la — 12Ô comment régularité de leur conduite. Voici s'expri- mait à cet égard, en 1628, l'évêque Denis Christophori « Quoiqu'elles aient, écrivait-il au pape, journellement « liberté de sortir et « se conduisent de se rendre où honnêtement et Les heures fixées ne plane sur il moindre soupçon d'incontinence « elles le les et la fermeture du bé- mêmes ce point était ; réglé jadis par l'article 11 des statuts du 15 février et ensuite par l'article 20 de ceux de 1622. permission expresse de la y eut un temps où II la Aujourd'hui l'hiver. heures et demie le à : à sept neuf heures, matin après cette le soir les matines et où l'été, et à sept heures du matin, et se ferme, heures du soir, les quatre mois de les le une béguinage s'ouvre, pendant toute l'année, à cinq heures et quart savoir 1538 fallait porte principale du bégui- nage s'ouvrait après qu'on avait sonné elle se fermait à huit Il supérieure pour entrer avant l'heure réglementaire et sortir heure. elles ('). pour l'ouverture guinage n'ont pas constamment été elles veulent, : la quatre mois de l'été, l'hiver, et à huit heures, quatre mois du printemps et de l'automne. les Il s'est les si élevé bien des discussions sur le point de savoir béguinages devaient être tenus pour légalement supprimés comme personnes civiles, en vertu des lois des 18 août 1792, 15 fructidor an IV (7 septembre 1796) et 5 frimaire an VI (25 novembre 1797). De les béguines avaient demandé ordonnée par (') de Gand Rapport la loi précité. et d'être de d'Ypres, celles exceptées de l'an IV. la même que de Bruges suppression Le ministre des finances — — 124 Ramée, qui considérait béguinages les comme n'étant d'aucun ordre monastique, fut favorable à cette demande, que ainsi constate sa le par laquelle charge il lettre commissaire du gouvernement le de Gand, de Bruges de faire connaître aux béguines que et d'Ypres la « leur être applicable. fonctionnaire : « du 45 fructidor ne loi Dans » même la lettre, paraît pas il dit à ce Elles ne doivent pas être inquiétées, au « moins quant « temps « vent, jusqu'à ce qu'il en ait été « aucun trouble dans « et la possession les 12 nivôse an V, du à présent, et veuillez prendre en mesures nécessaires pour de leurs biens. » qu'elles n'éprou- autrement ordonné, jouissance la même de leurs maisons L'opinion de Ramée, du qui eut des contradicteurs, fut suivie de près de l'arrêté 7 fructidor an V (24 août 1797), lequel ordonna cation en Belgique de suppression de toutes les corporations religieuses, ecclé- siastiques et laïques. Plus tard, 16 fructidor an VIII (5 : « Tous un arrêté des consuls, du septembre 1800), disposa dans termes suivants au sujet de nages publi- du 18 août 1792, portant loi la la la les gestion des biens des bégui- biens et revenus des établissements les départements réunis à « de secours existants dans « la « tinueront d'être gérés et administres, « aux « dissement desquels ces établissements sont situés. France lois, et connus sous les le nom de bêguiruMf**, con- conformément par les commissions des hospices dans l'anon- Aux termes d'un > autre arrêté consulaire du 9 frimaire an XII (1" décembre 1805), ont été compris dans ces dispositions « à « les biens et l'entretien des revenus des fondations affectées cures et chapelles dépendant des - 1-25 — de'pense de tous autres « béguinages, ainsi que « vices de piété et de charité dans ces maisons ('). C'est en vain que la ser» béguines des provinces méridio- les nales, celles de Tongres, etc., s'adressèrent au gouver- nement des pour Pays-Bas dans réintégrées être la possession et l'administration de leurs biens et revenus leurs (') demandes furent écartées Voy. le rapport présenté par le ministre de l'intérieur, le 28 floréal an VIII, rapport ensuite duquel ont été portés des 46 fructidor an VIII et 9 frimaire les arrêtés an XII consulaires (Belgique judiciaire, XXIII, pp. 1046 et suiv., et Archives du ministère de t. dossier n° 5078, 4™ : (*). justice, la voy. aussi Observations sur les bégui- division); nages des départements réunis, présentées au ministre de l'intérieur par son bureau des hospices et secours, document annexé à l'arrêté susdit de l'an VIII. (Archives de l'État français, 2 e sectiou, galerie du Louvre, à Paris.) (*) Voy. arrêtés royaux des 20 décembre 1819 et 3 janvier 1822. Voy. aussi ceux des 13 octobre 1822, 25 février 1823 et 26 juin 1826. n'entre nullement dans notre cadre de nous occuper questions relatives a la suppression légale ou de de leurs biens, ici Il de l'examen des personnification civile des béguinages, à leur fait, à la propriété, a et à l'exonération dations faites en leur faveur. la jouissance ou a la gestion des charges résultant d'anciennes fon- On pourra consulter sur ces questions : Arrêts, Bruxelles, 6 février 1817 (Pasicrisie des cours de Belgique, p. 326); 10 novembre 4824 (Jurisp. des cours de Belgique, 1824, p. 252) 14 août II, 1838 (Pasicrisie, p. 273), ainsi qui ont que les I, conclusions de M. l'avocat général Mesdach, précédé ce dernier arrêt; arrêt, appel, Liège, 30 mai 1821 (Pasic, p. 388), et 4 mai 4844 (Belgique judiciaire, de la II, 478), et 29 juillet 4865 (Pasic, 4866. t. III. p. 467) cour de cass. de Belgique, du 43 août 4839 (Pasic, 483) ; ; arrêt Merlin, Beperloire de jurisprudence, Y° Béguines; C. de Broickere et F. ïielemans. Répertoire de l'administration, V° Béguinage; Cinq pièces intéressantes concernant l'existence légale des béguinages belges, Bruxelles,* décembre 1848 ; D'Hcygelaere, 1849, Bemerkingen, etc.; Jean Yan- damme, La main-morte et la charité, pp. 64 et suiv., Bruxelles, 1854; — conste de Il supérieure, la — 126 déclaration faite au gouvernement par la 12 le 1787, que avril revenus annuels les des biens du béguinage de Bruges, qui consistaient en métairies, maisons, terres, rentes, etc., s'élevaient à cette époque, en moyenne, à 1242 livres dépenses ou charges à 1220 où mêmes les 15 sous 9 gros, 8 livres et les Au moment gros. biens furent réunis à ceux des hospices en vertu des arrêtés des consuls des 16 fructidor civils an VIII 9 frimaire an XII et (*), ces revenus montaient à H. Verheyoen, Le Béguinage, mémoire lu au conseil communal de Ter- monde, et le 28 septembre 4858; Requête présentée par au supérieures des deux béguinages de Gand, Gand, 4862 ; Rapport sur collège échivinal, les Gand, Gand, 4862; — grandes-dames communal, béguinages de Gand, présenté par le Gand, 4862; P. Hebbelynck, Note contenant des observations en faveur de l'existence légale nages, les conseil Wvtsman, 4862; K. Requête au roi, du maintien des bégui- et Les Béguinages en du 44 octobre 4 cardinal-arcbevêque de Malines, sans demander que Belgique, par laquelle 839, « la le gestion des « biens des béguinages soit confiée à d'autres mains que celles des « conseils des hospices, et « gement des béguines, « en soient employés, autant « déterminés par l'intention des fondateurs et des bienfaiteurs... » que Wittouck, des 4 août 4844 du 30 août 4845, et 4 que qu'il est nécessaire et possible, re 29 mars 4845, à la les revenus aux usages • Bruxelles, chez Bols- dépêche du ministre de division, n<>5078, qui communique pour mémoire aux gouverneurs des neuf provinces, avis ce faites revenus en soient employés au soula- mémoire imprimé Voy., sur cette requête, la justice, les se « borne à émettre le vœu... et les réponses par tous ces fonctionnaires, celui d'Anvers excepté (Archives du département de lement le la justice, rapport de la 4" division, n° 5078), etc., etc. Consult. éga- commission instituée pour struction au ministère de l'intérieur, en date archives, n° 5078a), sur la demande faite les fondations d'in- du 44 mars 4826 (mêmes au gouvernement par des béguinages de l'approbation dé leurs statuts. (') On lit dans une lettre du gouvernement provincial de Bruges, — fr. et f 18,157-95 ils en 1845, ; étaient de ils atteignent aujourd'hui, d'après le de le chiffre l'État ( ) — 127 belge fr. 25,586-75 (•) compte de 1873, fr. 51,556-15, produit par des rentes sur et sur des particuliers, maisons des et bâtiments de l'enclos, et principalement par des terres de toute nature ( 3 ). Il y a actuellement béguinage de Bruges trente au habitations, outre cinq petites maisons-Dieu (en flamand, composant Gotshuizekens), adressée au ministre de actuellement de l'hospice justice, le 26 juin 1841, 2« division, n° 27. et la rédigée d'après les renseignements fournis par la régence de cette ville: deux arrêtés (<6 fructidor an VIII « C'est par suite de ces « an XII), qui reçurent leur pleine et entière exécution, que tous « biens et revenus quelconques du béguinage, ainsi que des cures et « chapelles en dépendantes, furent placés sous la gestion de l'adminis- « Iration des hospices civils. « aux besoins des pauvres en général, sauf toutefois que « des hospices « scrupuleusement exonérer « ces biens sont grevés. a, En les Finalement... tous ces biens sont affectés depuis l'obtention » et 9 frimaire les charges et effet, la la commission de leur mise en possession, les services religieux fait dont commission des hospices payait nnnuellement aux béguines, pour l'exonération de ces services fondés dans l'église du béguinage, 23 février 4867, sur le conseil communal une somme de proposition de la la fr. 6,349-20; mais, le commission des finances, vota, par douze voix contre trois, la radiation du crédit ouvert de ce chef au budget de l'établissement public, sauf nouvelle décision à prendre, après appréciation ultérieure au vu des titres établissant les services religieux de que la question les hospices seraient obligés d'exonérer. (Registre des délibérations. n« 34, pp. 97 et suiv. Archives de la ville.) (') État dressé par le gouverneur comte de Mueleuaere, tembre 1843, en exécution d'une dépêche du ministre de 4« mai 4843, n° 5078, 4" le 21 sep- la justice, du division. I*) Alème {*) Rentes, 225.45; maisons et bâtiments, 2727.30; terres, 48403.38. état. — Dans ces dernières habitations l'infirmerie de la Vigne. deux autres de - 128 l'enclos, des femmes indigentes sont gratuitement par l'administration des hospices et elles jouissent, de et la distribution de divers objets en nature civils, Treize des be'guines, au prix total annuel à une quatorzième 2,727-30; fr. loge'es en outre, d'une rétribution mensuelle maisons sont louées de et a été reconstruite par une béguine, à condition que celle-ci puisse l'occuper gratuitement sa vie durant et qu'à son décès, en reste aux hospices susdits. Dans ont sons été entretenir à fois payée, leurs frais. propriété temps, onze mai- concédées viagèrement à des moyennant une somme une les le la béguines, mais à charge de Les portières n'ont pas de loyer à acquitter pour leur demeure. Enfin, les autres habitations, au nombre de Le méreau dont nage de 115. la la Vigne, ainsi que * Elisabeth debout; de DISPERSIT de Hongrie, la main la main gauche, • le prouve la ('). légende du revers. DEDIT PAVPERIBVS. nimbée, couronnée droite, elle tend à un pauvre estropié de sont inoccupées trois, description suit appartient au bégui- assis, elle tient et Sainte voilée, une pièce de monnaie qui avance son chapeau, et, un livre sur lequel est placée une double couronne. li(v. la ville * VINEA • CIVITATIS • BRVGENSIS de Bruges). Une vigne avec ses (vigne de fruits. Plomb. (') Ces renseignements nous ont été obligeamment fournis d'après compte des hospices civils pour l'année 4873. le — Ce méreau aux distributions de pain est surtout affecte' dont profitent béguinage — 129 les femmes pauvres habitant indigents de et parfois d'autres du l'hospice la ville, à l'occa- sion des messes qui sont dites pour les béguines décédées. On l'emploie également pour certaines distributions de l'espèce qu'on fait aux pauvres, pendant l'hiver. de temps en temps 11 sert aussi procurer un grand gâteau à chacune à des béguines qui assistent à l'enterrement d'une de leurs compagnes; elles vont alors, munies de méreaux, chercher elles-mêmes leur> gâterai chez L'inscription du droit de décrite; est tirée du ait, boulanger. marque, qui vient d'être la 9" verset, chapitre IX, Saint-Paul aux Corinthiens <l<- le dédit paupeributj jusiitia (Selon ce qui est écrit, donne aux pauvres: il « : manet (le juste) distribue ('), avait mérité une sainte qu'elle avait Il main, à menée comme Mencker d'or, gravée dans Van Loon et 3 Andr(ex) ««(no) ' rcg(vs) m • ce (') De Imaginibus, (*) Koch, ) Hist. ' xxxi I, les ( ), et de sainte Elisabeth, avec 8 il représentaient tête et la le ciel pour la vie vierge, épouse et veuve. se trouve, dit-on, au cabinet des médailles de Gotha, une pièce ( » d'exprimer qu'elle l'effet couronne dans triple iàmptr- (son bien), une sur sainte Elisabeth avec trois couronnes, la : demeure éternellement.) sa justice deux autres sur l'épitre II nt tmemUtai sœiuli. in Les anciens peintres, écrit Molanus les de Sicut scriptum la dont la ; III, c. sur le a ( ), face porte le buste légende : Elisabeta . filia ' UnyarÇiœ) obiit Marlj(ur«\) revers se voit une église 48. Evzahlung von Warliury. Redendaagsche penningkunde, 1734, An>kk 1S7T. ouvrages de Koch p. 98. q à s — deux tours et l'inscription tttôl(ida) eius : manet • 130 : — dispersit dédit paup(er'ibus) ' • in secul(nm) • : secnli. On : avait été jusqu'à prétendre que cette médaille avait été frappée lors des obsèques de sainte Elisabeth mais on a découvert ; ensuite qu'elle a été fabriquée par un juif du xvi e siècle existe au béguinage Il deux confréries : (<). l'une de sainte Ursule et l'autre de Notre- Dame-de-Lourdes. La première dans l'enclos, en 4585, par fut instituée une demoiselle pieuse nommée Elisabeth pour accomplir l'œuvre, autres vierges elles étaient ; appel à fit la Priesters, qui, dévotion de dix censées représenter ensemble onze mille compagnes de sainte Ursule les (*). La même confrérie est actuellement composée de quinze demoi- béguines et selles, laïques, ou célébrer tous jour de la fête cèdent cette payent qui 55 sous rétribution annuelle de (fr. chacune une 5-15). Elle fait ans douze messes, qui ont lieu les le de sainte Ursule, les trois jours qui pré- fête, les sept qui la suivent, et celui de du Saint-Nom de Jésus. Chaque membre de fête dire la la con- grégation est tenu de faire dire également une messe s par année (') Sic 1846, t. : ( ). Db Montalkmbert, Histoire de sainte Elisabeth, Ed. Wahlen, Appendice, p. 424, où Ion rencontre d'autres détails sur Il, numismatique de ('; Voy , pour enlre autres \ : la l'histoire de sainte Ursule et pp. 4Ï7. 164. 243. 244. der marteldood van de •26.'), -272, fleilige 420. 786; ) Règlement manuscrit de Flotte, J. l'art populaire, Groupeet Vaisseau, Hilligbbr, Geschiedenis Ursula, en liare elf duizend {jczelliwjen, Gand, 1868. 3 des onze mille vierges, Cahier, Caractéristiques des saints da7is b Bannière, Calendrier, Colombe, Couronne, ( la sainte. la confrcin — — méreau que nous allons maintenant Le grand diquer 451 représentait du prix un gâteau la confrérie de donnait à (65 centimes), que des funérailles dune des congréganistes des survivantes. béguine chargée de membres méreaux Les direction la , sous 7 l'occasion à chacune remis étaient in- par de l'œuvre chez la les qui, après le service, les échangeaient contre les gâteaux. DE YERG4ED 116. VRSVJLA martyre • : YANDE H 1727. (La congrégation de Ursule.) M : Une rose ouverte la à . ENDE M : sainte vierge et mille feuilles, entourée de deux palmes. TOT MEERDER GLORIE GODTS Rev. plus grande gloire de Dieu.) feuilles, 1727. (A Une rose ouverte la à mille entourée de deux palmes. Plomb. La rose et emblèmes de les palmes Ggurent la virginité et ici, sans doute, les du martyre. La confrérie de Notre-Dame-de-Lourdes quement érigée dans l'église du béguinage, le a été canoni- 28 avril 1872. Ses fêtes principales sont l'Immaculée Conception, la Purification de la sainte Yierge, l'Annonciation, l'Assomption et la Nativité de la sainte Vierge. La confrérie se compose de membres des deux à plus sexes, s élevant aujourd'hui de trois mille, divisés en deux classes. Ceux de première classe payent annuellement leur décès, un franc deux messes sont célébrées pour de leur âme. Ceux de la ; le la après repos seconde classe payent 50 cen- — limes mort une messe ; 432 — e'galement céle'bre'e après est surnommé Quelderyk, Saint Servule, est aussi spéciale- ment honore' au be'guinage de Bruges. On maladies les leur ('). d'enfants, que telles les l'invoque pour convulsions, le carreau ou marasme abdominal. existait, Il en 1513, une confrérie de Notre-Dame de Vigne. la y avait jadis, outre Il le autre espèce de béguinage béguinage de (*), connu sous Vigne, une la le nom d'Infir- merie ou hôpital des sœurs de Saint-Aubert (lnfirmaria seu hospitalis fondé au fut sororum sancti Oberti). Cet établissement xm e du consentement de l'évêque de siècle, Tournai, du chapitre de Saint-Donatien et des paroissiens de Sainte-Croix (*). Il était Sysseele (in het ambacht de Constantinople alors situé sur le territoire de vanden le prit Zicsselschen). Marguerite sous sa protection par lettres patentes de 1271, protection qui lui fut continuée par Gui de Dampierre. En 1312, le comte Robert de Bethune y institua deux avoués et un gouverneur. Dès l'origine, une supérieure, magistra. Elle maison avait eu sous patronage le Vigne. C'est, en (') (») :t ( 0. ) l'i il Yoy., pour plus amples détails, les statuts imprimés de approuves par l'évêcbé, GiuiiAYK.rap. XIII, ki'ikki.k. Annales de le renou- la confré- 18 avril 1872. p. 409. Cb&rte de 1279, Mliitl 1 la ce qui est établi dans une charte effet, de Charles-Quint de 1530, charte par laquelle rie, fut placée dépendance du béguinage de et la la s, Chronique de DiplomMum nova l'alibai/e la Société d'émulation, t. colleclio, de Saint- André, III, p. 247. p. t. III, p. 210; lo 437; même, — velle les assurances « ' 133 — de sa protection « aux Beghines de l'infirmerie de Saint-Âubert, estant sous tiaige appelé le Wyngaert en L'hospice de Saint-Aubert devint, dans le couvent des Chartreux, dont on a le grand Beghi- de Bruges la ville la fait ('). » suite (1608), une caserne de cavalerie en 1835. '. Delbpierre, Chronique citée, p. (Pour être continue.) UQ. De Schodt. — 245 - MÉREAIX DE BIEITFAISAITOE, ECCLESIASTIQUES ET RELIGIEUX DE LA VILLE DE BRUGES. I MEREAUX DE BIENFAISANCE. QUATRIÈME ARTICLE ('). PL. S, T, CONFRÉRIE DE U ET V. NOTRE-DAME DE L ARBRE SEC. La confrérie de Notre-Dame de l'Arbre Sec à Bruges comptait parmi pays. On les plus illustres et les plus n'est pas parvenu à préciser l'époque de son tution, mais ce qu'on doit admettre comme que cette érection fut antérieure à la (') anciennes du création de l'ordre Voy. Revue de la numismatique belge, 5« série, et ci-dessus, pp. 84 et 4 33. insti- certain, c'est t. VI, pp. 75 et s., — de — 246 Toison d'or, qui date du iO janvier 1430. Custis la l'infatigable historiographe de sur l'origine de la confrérie une tradition orale, qui perpétuée parmi Philippe le Bon membres. D'après les Toutes les Français. les bataille contre chances du combat saient défavorables, lorsqu'il aperçut dans la modeste image de rement desséché. la Il il fit ensuite genoux devant commencer vigoureusement armée remporta une victoire complète. Bruges, après un pèlerinage fait à l'Arbre Sec. membres de tous à (') Charles François Custis naquit 26 février 4752. l'Arbre Sec, le 22 Il fut élu Notre-Dame de Hal, Bourgogne de sa cour et une porter de confrères les son retour à au nombre de l'institution, fixés principaux personnages les l'attaque et son A l'invocation de Le duc de à Bruges membre de novembre 1735. Custis la elle la prière, de reconnaissance envers du Christ, une confrérie sous de le plaine une Vierge attachée à un arbre entiè- se mit aussitôt à érigea, en témoignage parais- lui implora l'intercession de Marie. Fortifié par et s'était cette tradition (*), un jour dans une se trouvait ('), de Bruges, rapporte la ville le mère la Notre-Dame choisit seize, les parmi ordonna il médaille sur 28 mai \ 704 et y mourut confrérie de s'était il Notre-Dame de formé une riche biblio- thèque, un médaillier et un cabinet d'histoire naturelle. (Voy. sur cet écrivain Dictionnaire historique des Paris, 1786, tale, J ( ) I, t. I, p. 128, et Hommes hommes Pays-Bas, illustres des célèbres de la Flandre occiden- 86.) Custis, Mémoires pour servir à de Bruges, tome intitulée : La I, pp. 445 et s. la description générale de la ville (manuscrit), où l'on trouve une notice confrérie de l'Arbre sccq. Cette notice a été reproduite, avec certains développements par feu l'abbé Carton de la Société d'émulation, tome I, 2 e série, p 379. (?) dans les Annales . — seraient laquelle - 247 représentés, d'un côté, l'image de sainte Vierge attachée à un arbre la au revers, son sec, et, propre portrait. pu Custis a recherché quelle a tradition a en vue, ici et il être que bataille la pense que ce fut la rencontre la en Viraeu, autrement dite de Saint-Riquier. Ce de Mons qui le conflrme dans son sentiment, ce sont les circonstances de cette rencontre, telles quelles sont détaillées par Monstrelet (*). Monstrelet, après avoir dit que du duc courut un grand danger, pendant ajoute que, il bataille gagnée, le la immédiatement visita de rendre à Vierge la victoire qu'il venait un pèlerinage 5 dre à alla à de remporter, « En après « est, alla à l'église « créateur de sa bonne fortune... ) que peu après et dans Monstrelet, ouv. lit le il la fit rentra en Flan- il J. mémoires et A. C. Buchon cit., liv. I, Monstrelet comme « Lille et chap. CCLVII, p. 510: dessus dit duc de Bourgogne venu à Abbeville, écrit, liv. I, là dit » chap. CCLIX, p. 542 il « : En après (la prise eut assis ses garnisons, dit est, contre ses adversaires, se partit de comme de Notre-Dame faire son oraison et regracier son de Douvrierj, ledit de Bourgogne, quand « l'effet 836. On ( Abbeville où Mostrelet, Choix des chroniques (*) 3 combat, de grâce pour Notre-Dame de Hal, d'où EfiGiERRA.vD de 4 le de Notre-Dame, à (*) ses actions sur rhisloire de France, avec notices biographiques, par Paris, personne Enfin, Custis s'appuie sur le passage suivant d'un ( ). (') l'église duc la de Hesdin, et alla à en pèlerinage à Notre-Dame-de-Halle, et puis retourna • en Flandre, où « besognes d'iceluy pays. il séjourna assez bonne espace pour entendre à ses » (Ouv. cit., p 512). Les comptes de Bruges de 4421-4422 constatent, en effet, de Mons-en-Vimeu, 4 le 49 septembre 424 que Philippe ; qu'on fit, communaux le Bon y vint pour fêter son entrée, usage de torches qui furent remises à seize garçons ou compa- gnons (ghezellen), et qu'en souvenir de sa victoire, on lui offrit une queue e - 248 — auteur contemporain, passage que Ton trouve dans Journal de Paris, sous VII Charles : « bourgongne devant « siège « pelerinaige, les et ; en ce item, « comme il temps en pontieu et S. riquier a dire le parti et de duc de estoit le tenoit le la voult aller a boulogne sur la arminaz (c'est mer en du dauphin) sceurent et le cuiderent sourprendre, mais la vierge « le « marie y « et s'enfuirent (sic), « arminaz miracle fist ,• car une partie de ses gens comme consentans de mais maigre' eux par ; mère arminaz « glorieuse demoura bien onze cent en « qui furent prins, et tous les grans qui f lirez menez en les la la grâce de « •i VI règnes de Charles les le furent la place, divers prisons. venue des Dieu clure que la tradition, qu'il lui la de sa et desconfiz et en sans les cappitaines estoient qui la » D'après Custis, ces circonstances s'accordent tement avec le laissa si parfai- semble permis d'en con- confrérie fut instituée en 1421 (') et que, par conséquent, elle e'tait plus ancienne que l'ordre de la Toison d'or. Mais une charte authentique du 20 de'cembre 1396, portant le sceau de l'ancien couvent des frères mineurs à Bruges (mindebrocders recolleten), appendu queue, charte provenant des archives de fournit la une double la confrérie, de vin de Beaune de 12 1/2 setiers, et \\l setiers et l'autre des archives de la ville de Bruges, t. deux pièces de vin du Rhin, de Bourgogne et U21. les l'une de 5G7 livres de poids. [Inventaire IV, p. 428.) D'après Monsthelet (ouv. cité, intitulé du cbap. CCLVII), jour d'août nous preuve certaine que celle-ci existait déjà Panne' également de 12 (') à Dauphinois s'assemblèrent en bataille le le duc dernier — (1596) de — 249 naissance de Philippe la Bon. Par cet le couvent susdit, représente' par le frère le écrit, Vincent de Jonghe, son supérieur (gardiaen), prend rengagement envers Notre-Dame de l'Arbre Sec, de confrérie de la célébrer de la manière convenue étaient ordonnés autrefois frérie dans le Il comme le compte de fondateur, et le restaurateur ou le il la ville que Philippe s'ensuit L.Haustchilt sous ( con- de Bruges, de 1410-1411. être regardé bienfaiteur. )qui érigea (*) la raconte que ce fut l'abbé confrérie du secours, connue nom de Droogen Boom (Arbre le la est probable qu'il en fut plutôt il Beaucourt de Noortvelde s mention de est fait Bon ne peut en le qui (die voortyds cjeordonncert » n) (')• D'un autre côté, les services divins, « Sec), tant pour les ecclésiastiques que pour les séculiers, lesquels séculiers y recevaient parmi le nom de frutns ad personnages les Siiccurrendum, illustres qui et que, y entrèrent, fut admis, en 140o, Louis Perchius ou Percv, comte de Northum- L'auteur reproduit un acte capitulaire relatif à berland. cette réception et d'où il appert que comte reçut des le mains de l'abbé Lubert un insigne ou médaille d'or de (') la On connaît encore, au sujet de confrérie, une convention avec un accord avec vers 4 la célébration des services religieux de couvent des Récollets,du20juin 1469, couvent de l'abbaye d Eeckhoute, qui parait remonter 632, et une troisième convention avec l'église de Sainte-Walburge, en date (*) le le la «lu 14 mai 1779- Description de l'église collégiale et paroissiale de Notre-Dame à Bruges, p. 308. s ( ) L'abbé d'Eeckhoute, Lubert Haustchilt, régulier; il était naquit en 1347 et mourut en 4417. de Constance le droit de porter la mitre. Il chanoine augustin avait reçu au concile — 250 — confrérie, qu'il suspendit à son cou, porta publiquement le même jour dont et assura ne s'être jamais séparé depuis. il Suivant Beaucourt, plusieurs prélats reçurent également une médaille semblable, entre autres, Pierre de Alliaco, cardinal, dit de Cambrai, et Jean, archevêque de Riga, un grand honneur lesquels se firent cette confrérie. Jean, duc de Berry, de roi de fut fait Charles V, congrégation et France, d'être membres de de Jean fils entra aussi et frère dans la frater ad Suceurrendum sous l'abbé Hautschilt, qui se rendit expressément à Paris pour lui remettre médaille la Aux yeux de ('). l'auteur d'une intéressante notice intitulée Van den Droogen Boom ( 2 ), Succurrendum paraît certain que les fratres il n'avaient absolument ad aucun rapport avec la confrérie de Notre-Dame de l'Arbre Sec, dont nous retraçons la courte histoire. fussent distinctes est possible Il que les deux institutions mais, à défaut de preuves, ne vaut-il ; pas mieux se renfermer dans une prudente réserve ? Quoi qu'il en soit, d'augustes personnages et la plus grande noblesse du pays ne dédaignaient pas de faire partie de la (') Beaucourt, (') Cette notice est insérée dans un journal scientifique, écrit en flamand toc. cit., p. et intitulé iNotre-Dame : Rond den Heerd, 246 et p. 237 et s., et «le 309. s. A Gand, il n°» 30 et 31, des 19 et 26 juin 4869, existait également une confrérie de l'Arbre Sec; elle avait sa chapelle dans l'église du cou- vent des pères ermites augustins. L'an 1540, Charles-Quint en ayant conûsquô les de Tombeur, fait-il (Amb. biens, elle fut supprimée. il est déjà pas allusion à Keelhoff, la fait charte de Gesclnedcnis Ermyten Augustynen, te D'après un mauuscrit du père mention de cette confrérie en 1396; ne la même van année, que nous avons ntiv het Gend, Gand, 1864, klooster p. 83.) ? der cerw. Paters — On confrérie. Bon, lippe le depuis Charles Philippe le femme sa parmi ses membres, outre Phi- figurer vit — 251 Isabelle, le le Téme'raire, la comte de Charolais, comtesse de Charolais, Beau, Antoine, grand bâtard de Bourgogne, Bau du in, bâtard de Bourgogne, Jean de Bourgogne, prévôt de Saint-Donatien, Philippe de Bourgogne, seigneur de Bevere, sa ses femme Anne de Anne, Charlotte filles de Chimai, Dans illimité le et (') J. Weale avait aussi au Marguerite, pris membres les , le dans et prince Louis etc., etc. étaient différentes les Adolphe en nombre classes de la ils furent ensuite limités à seize, qui, dit (*), devaient être tous nobles. Ceci date, auteur, de d'après cet et fils comte Engelbert de Nassau, principe le société; mais M. Boorsele, son réorganisation de la moins quatre consœurs 1606. 11 y (f//iild>:us(crs). Les membres étaient soumis à une cotisation annuelle, appelée en flamand jciorghelde ou ghildrgelde, qui, au commencement du xvi" siècle, était généralement de 12 deniers de gros. A leur entrée, ils somme déterminée, à Le sc/mld). s'engageaient titre à dette mortuaire de la minimum pour o de quoi {*) il 2 ) lui serait livres membre souscri- de gros, en considération donné, à son admission, une médaille Le compte de 1514-1515 en désigne au moins cinquante, dont mentionne I (dood- confrérie résolut, le lOseptem- Dre 1669, que dorénavant tout nouveau au » chiffre en fut d'abord laissé à la libre volonté de chaque membre, mais rait payer aussi une W. les il noms. H. James Weaie, Bruges et ses environs, 1875, p. 179. guide, que nous avons déjà cité, est très-utile et fort remarquable. Ce — — 252 en mémoire du très-illustre comte Philippe ducdeBour- « gogne. » Nous aurons La confrérie à parler plus loin de cette me'daille. présidée par un prévôt (en flamand e'tait proost), qui était remplacé au bout de deux ans par voie Chaque confrère devenait prévôt d'élection. son tour, à par rang d'ancienneté. La confrérie gouverneurs ou des cura- avait aussi des teurs (zorgers), dont le nombre, paraît-il, fut d'abord de quatre et plus tard de deux, notamment au xvn c un teneur de Elle avait, en outre, un et ou clerc (clerck membre de 1498, du la alloua de ce chef un salaire livres (bouckscrivere) Chrétien de Coc fut élu clerc). confrérie pour livre d'inscription tenue au courant, en la des membres. En 1495, on annuel de 6 gros, payable à mi-août. Le clerc reçut annuellement pour ses services, la de 1691 à 1693 et en 1702, 2 15 florins, et la par de gros. livres confrérie, ordinairement bisannuels, se rendaient, en général, à vôtale, demi de gros ou livres et de 1697 à 1699, 5 Les comptes de la fin de chaque gestion pré- prévôt sortant au prévôt entrant, en pré- le sence de deux ou plusieurs curateurs (zorgers) Le prévôt (') était Le plus ancien compte qui soit connu est recettes à 18 livres 8 sous 9 deniers de 20 livres 1 de 1496-1497. et 7 florins suit cette valeur, médiaires pendant fr. porte en argent de change. Elle contenait 20 sous renfermait 12 deniers. M. Chalon, d;ms ses et l'escalin Recherches sur la valeur intrinsèque du florin de Brabant, 1499, Il gros, et les dépenses a sou 7 deniers. La livre de gros valait 6 florins de Brabant en argent courant ou escalins ('). tenu de réunir annuellement ses con- les il siècle. pour le les années ci-après indiquées xv«, le xvn« et le xviii e siècle 4-64-44; 1618, fr. 2-2,6; 1690, fr. 2-09 ; : et les fixe, comme années inter- 1478, 1698., fr. fr. 5-39-40 ; 2-26; 1701 — frères à — 253 un grand banquet, deux jours de droit de faire admettre à ces repas sa le autre dame de son et pouvait assister s'uite. Il avait femme ou une choix, qui prenait le titre de prévôté aux fêtes pendant quatre années consé- cutives, de sorte qu'il y avait d'habitude quatre On table. a écrit que baptiser avec de l'eau de rose les dames à pour mission de celles-ci avaient membres nouvellement élus et qu'elles usaient largement de cette prérogative, à la grande hilarité de La confrérie la compagnie ('). une chapelle au couvent des avait d'abord Frères Mineurs, du côté nord du chœur. Après tion de ce couvent en 1578, elle fit ses services religieux à l'église de la destruc- célébrer généralement Notre-Dame (*), puis à l'abbaye d'Eeckhoute 5 )et, plus tard, à l'église de Sainte( Walburge. On conserve encore dans Sec dernière cette retable de l'autel de la confrérie de église (*). La confrérie fut enveloppée dans décrétée par Néanmoins la suppression générale, célèbre édit de Joseph le elle ne prit du 8 II, continua à subsister en sieurs années et entièrement avril 1786. fait pendant plu- fin qu'en 1819. (23 Ht.), fr. 2-05; 4704 (20 juin), fr. 2-09; 4701 (6 oct.), fr. 4-94; (17 mai), fr. 4-99 ; 4-84-38; 4735, fr. (') (*) s ( ) (*) le Notre-Dame de l'Arbre Annales de 4704 (24 mai), fr. fr. 2-09 4-81-36; 4790, fr. ; 4704 (44 4-81-29 ou la Société d'émulation, ut supra, Voy. entre autres, les comptes de 1618 à 4 4704 juin), fr. 4-94, 4749, fr. t. 4-81-36. I, 2 e série, p. 380. 622 Voy. compte de 4632. Ce curieux triptyque marque la date de environs, p. 178. 4 est l'œuvre du peintre Pierre Claeissens 620. Voy. pour sa description : Weale, Bruges et et ses — Le 26 mars de dont année fut rendu cette de 377 les recettes sont de gros, et — 254 livres le dernier compte, 16 sous 9 1/2 deniers dépenses de 259 livres 16 sous 3 1/2 de- les niers, argent de change. que S'il est vrai l'histoire y consacre quelques pages, numismatique de de la confre'rie me'rite faut reconnaître aussi il qu'on que l'institution pre'sente assez d'inte'rêt la pour qu'on s'en occupe e'galement. Outre les me'dailles auxquels nous et ou insignes porte's par ses membres nous arrêterons tout à l'heure, confre'rie avait des me'reaux d'e'tain qu'elle affectait la aux distributions (') qui se faisaient aux pauvres les jours de fête de sainte Vierge la ou ceux de la céle'bration de ses messes solennelles. Le plus ancien document connu, ayant traita matique, est le compte de 1507, où figure 2 Nous n'avons ( ). numis- une dépense de 12 gros, prix de deux livres de marques me'reaux pour les pauvres la d'e'tain ou rencontre' aucun exemplaire de ce méreau. Une deuxième mention de méreaux de Ce qui (') charité' est faite se distribuait s'appelait en flamand proven. Ce mot, formé latin providere, pourvoir, signifie meng-françoys, 4591, V° Prove) etse traduit souvent dans ou les actes tels On que la les épitaphes de fondation, en français, par proves (substantif féminin), provendes ou prébendes, prébendes, bendi. du pain d'aumône (Millema, Dict.fla- et en latin par prœbendœ ou prœ- l'applique aussi à d'autres distributions en nature d'aliments viande et le vin, et (Voy. J.Gaillaud, Bruges et le môme Franc, à des distributions en numéraire. 1. 1, p. 60, et t. H, pp. 34,69,292, 294, 297 et 436.) (») « Item, betaelt van vi gr. t'pont, comt twee pont linnen teekins om <kn discb xij gr. le » - au compte de 1654-1636, « A « pour le dans Schuermans Tilleman - 255 le les termes suivants jeune, potier : d'étain, coulage de huit nouvelles marques en étain avec l'imagede Notre-Dame, ôescalinsideniersdegros (').» Un méreau de l'espèce sera décrit plus bas sous le n° 120. Le 9 septembre 1636, on augmenta les distributions pains (proven) et Ton résolut que chaque année, à date (le lendemain de vrirait, pendant la la Nativité de la Vierge), la de même Ion cou- messe de Requiem, une tabhe (disch) de dix-huit pains, qui seraient distribués aux pauvres, savoir deux par membres On le et un par chacun des autres quinze prévôt, un par le clerc (•). connaît une troisième forme de méreau, également plus dont possession de A le leurs M me fêtes, décrite au dix-huitième siècle loin, qui appartient moule en pierre d'ardoise et la : est actuellement en veuve Minard-Van Hoorebekeà Gand. confrères et les dames prévôtés les portaient au cou, comme les Toisonistes, moiré, auquel était suspendue un ruban ponceau une médaille 3 ( ). Les médailles étaient d'abord en vermeil, mais l'an 1753 on en faire fît en or, d'une dimension plus cette époque, le prévôt porta 55 millimètres; était d'un « (') petite. A partir de une médaille d'or d'environ celle des autres confrères et des dames module moindre (27 millimètres). An Tilleman-Schuermans de Jonghe, tyngieter over het gieten van acht nieuwe teeckens van tyn met de figure van onse vrouwe, iij, iii (*) (*) d r» gr. » Compte de 1635-1636, Note manuscrite de p. xci. Joseph van Puyenbeke, dernier membre de Huerne de Schiervelde la confrérie, qui mourut le 31 et mai 1844 — Le compte de 1668-1670 nexe'e («) nous apprennent « (') 256 — (') et la quittance qui y est an- que la confection de Voorts betaelt aen Philippus Lyns l'original de la volgheDS de silversmidt, quytantie hier onder ten desen banck gheinsereert, de somme van eenentseventig pondea vyf schellynghen ende de drye grooten vlaems, omme werk ende leverynghe van het fatsoen, sesthien groote silver- verghulde medaillen, daer en boven noch een silvere wesende d'originele médaille, ofte vorme omme d'andere af te ghieten, ende dit ailes volghens d'ordonnantie ende resolutie exprès ghenomen ten thienden september der voorleden jaere \ 669, in de vergaderynghe van aile dheeren confreren lxxj lb. vs. hier Nota. Dat de bovenschreve originele médaille ofte vorme, d'andere af te ghieten, altydts bewaert confrérie, met aile d'andere ordinaire sal ; gr. » iij omme worden by den Proost deser documenten de selve confrérie toebehoorende. La quittance se trouvant à (*) (note n° 3) est ainsi conçue la suite des mentions qui précèdent : Leveringhe van sesthien silver vergulde medaillen, daer en boven « noch eene silvere médaille dienende voor de vorme omme af te ghieten, voor de Heeren van de Confrerye van den Drooghen Boom, weghende al te saemen neghen schellynghe drie grooten d once, tôt in silver, bedraeght seven en twyntich ponden vyf schellinghe drye grooten vlaems. Voorts over het vergulden, ghieten ende vernetten der selve, te saemen vier en twyntich bouchieren ende teeckenynghe te maecken van de boveuschreven nele médaille, dienende voor model ende eeuwigbe te ghieten sommen , al te de al ponden grooten. Voorts over hetsnyden, somme van twyntich ponden origi- vorme omme grooten ; af welcke drye saemen bedraeghen een en tseventich ponden vyf schel- linghen ende drye grooten vlaems. Welcke somme den ouderschreven kent onlfaen thebben van den seer Eerw de Heer Eugenius De Vicq Deken van St-Donaes, vij n september xvj c l' Proost van de selve confrérie. als {Sig-) (En marge) Actum desen seventich.. 27 : 5 : 24 : : 20 : : 71 : 5 : 3 3 Philips Lyns. » - — 257 grande médaille en vermeil, qui servait à couler les autres exemplaires, avait coûté vingt livres de gros; qu'elle était due à l'orfèvre brugeois Philippe fourni le dessin de déposé chez médaille, et que ledit original était la comme prévôt, le Lyns, qui avait d'abord En 1670, même le documents de les autres confrérie, ainsi qu'il avait été résolu le orfèvre la 10 septembre 1669. en livra, outre, seize médailles pareilles, qu'il avait coulées, polies et dorées comme le modèle; gros et pour 27 l'once, la livres Nous avons compta pour ce il travail 9 matière, à raison de 24 escalins o escalins 5 deniers de gros dit plus haut qu'il fut livres de 3 gros ('). résolu aussi, le 10 sep- tembre 1669, qu'à son admission, chaque membre, en considération de ce qu'il était tenu de contracter une dette mortuaire de o livres de gros au moins, « une semblable médaille, en « tre prince le « gogne, etc. ('). » La médaille restait mais il arrivait comte Philippe que donc la la le très-illus- Bon, duc de Bour- propriété de chaque Yoy. supra, notes 3 (page 440) et (*) « membre, 4 (page 444). aisdan oock gheresolveert dat in toecommende aile de is nieuwe confreren niet min en sullen moghen teeckenen voor dood- schuldt als vyf ponden grooten, len opsichte dat sal recevrait confrérie la rachetait ( 5 ). (') Ende mémoire du hun in t' aencommen oock ghegeven worden eene dierghelycke médaille in ghedachtenisse van den doorluchtigsste prince den Grave Philippes Bonus hertogh van Bourgoigne, (*) etc., Au compte fondateur deser confrérie. » de 4677-1678, figure en dépense une 4 escalins 4 gros pour rachat d'une médaille 4783-1794 porte, du chef de (de 4735), une livre 4 somme de 2 livres vermeil. Celui de (overnemyngé) d'une médaille d'or 6 escalins de gros argent de change, 2 escalins argent courant. Année 4877 la reprise en En marge ou 2 livres des souscriptions relatives à la 17 — Outre l'original et 258 — Philippe Lyns (de 1670 à 1680) à 1682) 2 ( ), primitives A. Pierins(de 1680 ('), 3 François Lyns (de 1682 à 1704) membre dette mortuaire, faites par le le médailles seize les 19 janvier -1739, et le Vanderstricht, prévôt de Renaix, lieutenant-colonel bre 1755, se trouve, après l'indication de Van Assené, la 25 septem- le date de leur décès overgelevert de goude medaile ou de médaille, door den heer... van den 25 november illl Mooort in de reken9 e ' . : en is verant- le 25 no- 1777.) Compte de 1670-1672. «Voorts betaeltaen (') ; (Et a été restituée la médaille d'or ou la médaille par M...; portée en compte vembre Ber- ( ), Philips Lyns silversmidt over bet maecken van drie silvere vergulde médaille die ghedistribueert syn aen drye quitantie. ix lb. nieuwe Compte de 1675-1676. het maeken van drye heeren confreers volghens syn billet ende s. vj gr. » xiiij o Voorts betaeltaen Phls Lins silversmetover silver vergulden medailghe, ghegeven deselveaen nieuwe confrers van de confrerye, drie te saemen de somme van thien pontthienschell.grote, volgens tweesy ne quitantien, .£10-10-0. d. gr. » Compte de 1679-1680. «Betaelt over twee sylvere vergulde mèdaillen sr aen Philips confrérie, Lins, ghegheven aen twee nieuwe confrers van de £ 7-8-0 tsaemen de somme van Item voor linten voor de selve mèdaillen, de Compte de 1 680-1 682. (*) « Aen A . somme van Pierins de £ somme van 0-2-0 d. d. » drye ponden veerthien schell. grooten over de leveringhe van eene sel vere vergulde médaille voor eene van de confraters per acquit Compte de 1682-1683. (*) silvere vergulde mèdaillen « Aen f . . . £ 3-14-0 d. » (Fransj Leyns silversmitover twee ghegeven aen myne heeren Meulevelt ende La Coste gheworden (de Vicq) de confreers van dit broderschap ghedurende den tyt deser rek nc de somme van vyf ponden vyftien seul, Compte de 1683-1685. tyt myn « Aen frans 5-15-10. .£0-2-0.» linten daer toe dienende eene gegheven aen den £ ende thien grooten paracq*. Over de Lyns over 2 silvere mèdaillen de heer Cobiysse gheworden confrère ghedurende van deseu heere proost, endeander noch synde in wezen compl hier Over de lenten daer toe dienende £ 5-15-10. 0-2-8. » — — 259 nard Vanden Abeele (de 1687 à 1691) Compte de 4695-4697. « 4 ( ) et Herman Van Item betaelt aen den silversmidt Lyns, over maeken eDde vergulden van een médaille vanden nieuwen ghecosen het heere Frans du Chambge, pensionaris deser stede, dus confrère de £2-<6-0. hier Compte de 1 Lyns over een 697-4 699 « Betaelt aen den silversmit , • silver vergulde medaillie vereert aen den heere grave van Bergaycq als nieuw ghecosen confrère deser confrérie by resolutie vanden 8 n ~be T 4697, staende achter tslodt van de worgaende rekenynghe by specifkatie ende £ 2-43-4. quitantie, valet in permissie Betaelt aen • den selven over eene » vergulde medallie vereert silver aen den heere Baron de Meyer eersten minister, van syûe Ceurvorstehoogheyt van Beyeren nieuw gecosen confrère deser confrérie by licke resolutie vau daten alsvooren by specificatie ende quitantie, valet « Betaelt aen den voors. Lyns over een silver vergulde vereert aen Jo r . Franchois Claysman ghecosen frérie Compte de 4 700- 701 1 . • Bochaute, Maldere, specificatie etc., Betaelt aen den silversmidt als £ 2-4 7-4. Lyns over een » sil Boelandt de Gras, heere van nieuw ghecosen confrère deser confrérie, ende quitantie synde alleenelick betaelt. Compte de 4701-4703. «Betaelt aen den silver medallie confrère deser con- op den ix» 9 bre 4699, by specificatie ende quitantie. ver vergulde médaille vereert aen Jo r . by in £2-44-8.» permissie silversmit . £ 2-12-0. » Lyns over twee vergulde medaillen vereert aen den heer Canoninck de Haynin ende de Vicompte de Vooght confrérie, als nieuwe ghecosen confreers deser by quitantie Compte de 4703-1704. pondeu veerthien schell. •. « Betaelt aen s' F. Lyns de . £4-44-5. somme van » acht twee grooten wisselghelt over den coop ende leveringhe van drye vergulde medaellien, dus hier de selve par quy- £8-44-2. tantie (') Compte de 4 687-4 689. « Bet. aen Beemaert vau den Abeele smit over een silver vergulde médaille gegeven aen geworden confrère van médaille gegeven aen dit quitance, de som van Audeians, broederschap midts de andere vergulde mynh" La Villette, insgelycx confrère zyn(de) gedurende den tyt deser rek ne hem by den voorgaenden myn h re » silver- geworden was onder den rendant als aen proost overgeleverdt syn(de) geweest par £2-48-0. — 2G0 — Ockerhout (de 1706 à orfèvres à Bruges, et un d'eux ou un 1709) 1693 n'est pas indique' (de confre'rie 32 derniers tous (*), les trois à autre, dont le 8 1695) nom ont fourni à ( ), la en vermeil, ce qui joint aux seize me'dailles premières et à celle qui a été rachetée en 1677 ou 1678 du prévôt sortant Laurent Van Libeecke, pour 2 4 esc. et 4 deniers de approximativement, élus de 1670 le gros, connaître, fait livres, au moins nombre de nouveaux membres à 1709, soit dans une période d'environ quarante ans. Chaque médaille non rachetée se payait prix oscillant entre 3 livres au 14 escalins de gros et 2 livres 7 escalins argent de change. Le ruban coûtait habituellement un Nous arrivons aux deux médailles de 1735. existantes que On en de les cinq Over de linte d'or, portant la date trouve peu de traces dans les archives confrérie la escalin de gros. : l'on ces archives voit par premières médailles d'or (petit module) ne 0-2-0. daer toe dienende Compte de 1689-4691. « » Betaelt aen Bernaert van den Abeele silver- smidt over drye silver vergulde medaillen ghegheven aen Bernaert van den Abeelede somme van acht ponden seventhien schellynghen ende vier groote in permissie wisselghelt over het maecken van drye silver ver- guide medaillen maeckende in courant ghelt neghen ponden twaelf £9-12-1. schellynghen ende een groote per quittantie (•) Compte de 1706-1709. silversmidt, de somme van a » Voorts betaelt aen herman van Ockerhout, twalf ponden seventhien schellynghen thien grooten wysselgelt over het maecken ende leveren van vier vergulde medaillien, voor dese confrérie, en ses schellynghen grooten wysselgelt voor ponsau lyndt, t' samen derthien ponden drye schellynghen thien grooten wysselgelt per drye quittancien zyn hier. 2 ( van ) Compte 1693-1695. drie tsamon medaillen ; « . . £13-3-10.» Item betaelt over tmaecken ende vergulden voorts over het vergulden van een vierde £10-17-6. ; » — dames que furent distribuées aux que — 261 le M mes Stappens. Ces consœurs étaient wenhoeve, la de Stappens-Nieu- comtesse de Finaele, De Lespée-Trestraete, Pardo de Fremicourt et la l'inventaire dressé outre, et demeure du prévôt de distribution eut lieu en la la 24 novembre 1760 le 2 juin 1752, par le renseigne, indépendamment de Vander Stricht, En vicomtesse de Vooght. prévôt trois « « médailles dorées et une autre simple en argent, de cette « confrérie, une nouvelle médaille d'or de Vannée 1755. Nous n'avons retrouvé aucun exemplaire de médaille 55 millimètres, mais nous en connaissons deux d'or de en or de module. l'autre Des matrices de ces médailles pour la » celle-ci et devenues la une pour propriété de en dépôt au local de matrice et le la existent, savoir celle-là. font partie de trois les laisse Une autre Société archéologique. la : matrices sont de Bruges, qui la ville poinçon incomplets de 55 millimètres Ces médaille d'or de collection des coins et la matrices de l'État. La médaille en vermeil comme tent, on le et les médailles d'or représen- verra, Philippe le l'Arbre Sec et l'action en Bon, commémoration de ainsi que laquelle elles furent frappées. Le compte de 1508 renseigne pour le rachat d'un coin ou (') « ghezyu ('). somme moule destiné à marques ou insignes d'argent, caché la la de 20 gros, fabrication de et qui avait été longtemps Quelles pouvaient être ces marques d'argent? Item betaelt van den stamper heift daer mey de te lossene die langhe verdonckert zelveren teekenen in maect. . . xx gr. » — — 262 que portaient C'étaient peut-être les insignes de laconfre'rie antérieurement à la la les membres confection, en 1670, de grande médaille en vermeil. du 2 juin 1752 nous L'inventaire cette époque laconfre'rie possédait un vieux cachet d'argent représentant Notre-Dame une pierre rouge, avec connaître qu'à fait de l'Arbre Sec. Nous allons procéder à la description des des médailles de 117. la confrérie, méreaux en commençant par .ETERNITATI-AVGVSTiE. et celles-ci. Philippe Bon, le en costume d'empereur romain, debout sur un tête nue, piédestal et tenant dans la main droite un rouleau; à gauche, un lion couché; à droite, l'écusson de Bourgogne surmonté d'un cimier auquel Toison d'or; piédestal : les lettres nom du Rev. est attaché le collier derrière l'écusson, des draperies PHILIPPVS BONVS; au PL bas, en ; de la sur le monogramme, (Philippe Lyns), initiales du prénom et du graveur. FORTITVDO MEA DOM1NVS. Quatre cavaliers casqués, réunis sous un arbre desséché, placé à gauche dans une le ; fond, une ville fortifiée devant laquelle se livre bataille. Poids : 67 grammes. Diamètre : Médaille en vermeil, àbélière. 76 millim. Collection du musée de l'État, à Bruxelles. Collection de — Les lettres (P L ne tous les exemplaires lection de ; M. Onghena, à Gand. de l'auteur. sont pas visibles ou marquées sur celui qui fait partie M. Onghena, les de porte réellement. la belle col- Il n'est pas — 265 étonnant que M. Pinchart, — auteur d'un ouvrage estime' ('), ait cru lire J. P. 11 très- pensé également que a la médaille a été confectionnée au siècle dernier; nous avons vu que, d'après c'est les documents qui restent de une œuvre dont l'exécution remonte à la confrérie, 1670, que et seize premiers exemplaires de cette médaille ont été les faits en vertu d'une résolution du 10 septembre 1660. On connaît aussi deux essais en cuivre de cette médaille appartenant à MM. le baron Surmont à Gand et Mailliet à Saint- Josse-ten-Noode. L'inscription du droit nous rappelle (AETERMTATI AUG blables MTAS AVGVST. — AVGG. des revers ou - AVGG. etc., — légendes sem- — AETER- AETERMT. AET. AVG, etc.) de certaines médailles romaines de Titus, Trajan, Hadrien, fils, AVG. AETER. AVG, les ou AVGG. Gordien III, Philippe père, Philippe Trébonien Galle, Volusien, Emilien, Valérien père, Gallien Postume père , Aurélien Quintille, , , Tacite, Florien, Probus, Carin, Maxence, etc. La légende du revers décrit plus haut, est verset 19 « le du chapitre III de Seigneur, mon Dieu l'oraison est ma tirée du du prophète Habacuc; force, dit le prophète, Deus Doininus fortitudo mea. Suivant Custis lier de la sement de (*), la présence, sur Toison d'or serait la l'effet la médaille, du col- d'une erreur, l'établis- confrérie de >'otre-Dame de l'Arbre Sec étant reconnu antérieur à l'institution de l'ordre de (') Histoire de la gravure en médailles en Belgique, p. 80. (') Manuscrit précité, p. 452. la Bruxelles, 487 — Toison 264 D'un autre côté, on a cherché à expliquer d'or. cette présence par l'idée qu'aurait opérée fréries Une semblable vée, et — des d'une fusion Philippe le deux Bon lui-même le rateur ou bienfaiteur de du représentation comme seulement fondateur, mais le ('). fusion ou réunion n'est nullement prou- pour nous, qui ne considérons pas Philippe comme con- la collier de la le Bon le restau- première confrérie, Toison d'or, la des à côté armoiries du duc, sur une médaille fabriquée en 1670, importe peu 118. apparaît et Comme le comme un droit de la fait assez naturel. médaille précédemment décrite. Rev. à FORTITVDO MEA DOMINVS. gauche, sur lequel se trouve la Arbre desséché sainte Vierge, portant l'enfant Jésus; sous l'arbre, quatre cavaliers casqués le lontain, adroite, d'autres cavaliers. sur la ligne initiale qui sépare le champ de du nom roettiers. Or. Diamètre : A A ; dans droite également, l'exergue, la lettre R, l'exergue : 1755. 35 millimètres. Nous n'avons jamais rencontré aucun exemplaire en nature de cette médaille d'or, qui, sans doute, a été gravée par Jacques Roettiers et qui, dit-on, prévôt. On étaitportéeparle en connaît un seul coin complet; parmi ceux qui ont été remis à existe aussi, (') (*), comme il la ville a été énoncé, il se trouve de Bruges une matrice et ; il en un poin- Geschidenis van hel kloosler der palcrs eeremytcn Augustynen,te Cent, par A. Keeliioff, p. 82, 83. (*) Note manuscrite de M. Joseph van Huerne de Schiervelde Puyenbeke, dernier membre de la confrérie. ot çon incomplets, à — 265 l'hôtel des 119. Pièce semblable à la monnaies de Bruxelles précédente, sauf une ('). diffé- rence relative aux cavaliers qu'on remarque dansle lointain, à droite. Cette pièce n'est pas signée. Or. Poids : 9 grammes. Diamètre : 27 millimètres. Collections de M. le vicomte B. de Jonghe C'était la médaille portée autres que le prévôt (*). par les et de l'auteur. prévôtés et les confrères Le coin de cette médaille a servi à frapper plusieurs pièces en cuivre, que l'on prend géné- ralement pour des jetons et que nous regardons plutôt comme des essais 3 ( ). 120. Dans un encadrement simple composé d'un double cercle et au milieu d'un arbre desséché, auquel tronc, le tenant de la sainte Vierge la main droite couronnée et l'enfant Jésus manque nimbée debout, nimbé; entre les branches supérieures et sous chacune des deux branches inférieures se trouve, de chaque côté, une lettre qui, A d'après le sceau de la confrérie, devrait gothique figure un R; Piot, s ( il j latin mais arborî), cercle simple ONSE : Catalogue du dépôt des coins, poinçons appartenant a (*) du mot un qui cette lettre est représentée dix fois. Dans un Rev. (') (initiale être l'Étal, Bruxelles, 4861, n°» — et LIEVE — matrices, etc., 619 à 622 Note manuscrite de M. Joseph van Huerne susdit. D'après l'Histoire de la gravure des médailles en Belgique, p. 80, existe un jeton imité de date de 4775. » C'est, la grande médaille de vermeil croyons-nous, 1735 est toujours mal marquée ou surfrappée sur cuivre de la même année. qu'il fallait lire la ; avec la cette date petite médaille d'or ou de — — VRAVWE — TEN 266 — DROOGHEN - BOOME (en six lignes). Méreau d'étain. Ce méreau probablement celui dont s'occupe est compte de 1634-1636 121. Comme cadrement est lequel apparaît Rev. le droit dont il a été' question ci-dessus. du méreau précédent, mais formé d'un cercle simple la Comme et l'espace l'en- dans Vierge est moins ovale et plus large, et une forme les lettres ont VRAUWE et le différente. revers de la pièce précédente, avec le VRAVWE. au lieu de Plomb. Ce méreau est sorti d'un que nous l'avons moule, qui existe encore, ainsi dit, et paraît être xvm e du siècle. CONFRÉRIE DU SAINT-CHEMIN DE LA CROIX. La confrérie du Saint-Chemin de en 1866, dans la aux termes de ses statuts, « pement de « de Jésus-Christ. la la vraie cathédrale, la Croix, instituée cathédrale de Saint-Sauveur, a pour but, » « la propagation dévotion pour les et le dévelop- amères souffrances Elle est administrée par le curé de par des prêtres de la paroisse et par quelques laïques zélés. Elle compte quatre classes de membres, appartenant aux deux sexes. Ces membres occupent le rang qui leur est assigné selon le chiffre de leur cotisation; la première classe paye de ce chef 50 centimes un franc par mois, et la troisième 25 centimes paye au moins un franc par an. ; la deuxième, la quatrième — Le nombre de membres dont 14 sont de Un chemin rc la l de la 267 est actuellement d'environ classe et la 60 de re la l Le un pain, distribué l'aide seconde. aux fait le troisième le âmes des membres défunts. classe a le droit de désigner mensuellement un pauvre ayant pain d'un kilo 300, vendredis du carême, par paroisse, pour les Tout membre de recevoir la Croix obligatoire est vendredi du mois et tous les clergé de — suivi ce chemin, pour ou trente centimes en monnaie. frais de la confrérie, s'obtient à d'un méreau, celui qui a été décrit sous le n° 70 (planche L) et dont l'emploi avait cessé. Il est souvent recommandé le chaque membre de pratiquer à chemin de la Croix. Le troisième vendredi de chaque mois, a basse pour les membres Lorsqu'on administre rc la l et, après sa mort, classe, la lieu une messe vivants et décédés. les saints une messe basse de très- confrérie sacrementsàun membre est dite à fait son intention, célébrer pour lui une messe solennelle. Deux messes basses sont dites pour membres de la 2 e classe, l'une après leur administration, l'autre après leur décès. la d'un membre de la 4e la 5e classe, le Croix obligatoire est fait Statuts approuvés au nom (') Une messe semblable mort d'un membre de après les pour le classe. est dite EnOn, au décès premier chemin de repos de son âme la (*). de l'évêché, par A. Wemaer, lejour de fête de Sainte-Barbe. Bruges, imp. De Scheemaecker van Windekens. — 268 — CONFRÉRIE DE NOTRE-DAME DES SEPT-DOULEURS ('). L'archiconfrérie ou confrérie royale de Notre-Dame des Sepl-Douleurs est fort ancienne. Philippe dit-on, en 1482 e'riger fit 2 ( ), dans le Beau fonda, la de Saint-Sauveur où l'église une chapelle. Les papes il lui et les princes entourèrent cette confrérie d'une protection toute spéciale, ceux-ci par concession de privilèges, d'actes de réinstallation ou d'ap- la probation, ceux-là par des indulgences et des confirmations. Au nombre de ces Innocent X 5 augustes personnages figurent Léon X, Benoît XIII, Clément XII, l'archiduchesse ( ), Marguerite d'Autriche, Charles-Quint IV belle, Philippe et Charles H( B ). (*), l'infante Le 24 décembre 1625, Philippe IV, approuvant à son tour confrérie et la çant sous sa protection particulière, agréa et loua proposition émise par la (') le Voy. sur cette confrérie pp. 157 et s. ; Isa- la pla- même chapitre de Saint-Sauveur, de : Gailliard, Ephémérides brugeoises, T bondelken van Myrrhe, Bruges, P. Roose, i 769; A. van de Kerkhove, Geschiedenis van het koninglyk broederschap der seven Weedommen van Maria, Tévêché, le 31 mars la Bruges, 1860, et uotice approuvée au -187-1, Bruges, J. Petyt. Ou nom de y trouve, entre autres, plus grande partie des détails que nous donnons. (*) D'après une notice récente, sans été érigée en U92. 11 est nom d'auteur, la confrérie aurait permis de se demander si cette date est exacte, alors que, suivant Custis, la confrérie a célébré le 23 août 1682, dans l'église de Saint-Sauveur, avec une grande solennité, année de son institution (Mémoires pour servir à de Bruges, s ) ( 4 ( ) (*) en t. III, la deux-centième l'histoire ecclésiastique pp.H3-l44, manuso.) Voy. bulle du 26 février 4646. Charles-Quint fit faire un récit historique de la confrérie. Acte de confirmation du 47 août 4682, par lequel Charles môme temps la confrérie sous sa protection. II prit — faire dire 269 - chaque jour une messe chante'e de faire et célébrer chaque mois, une messe plus solennelle, dans chapelle de la confrérie, et, en outre, tous les ans, procession à laquelle voulait il être représenté la une par le grand-bailli de Bruges, et, à défaut de celui-ci, par l'écou- en l'absence de ce dernier, par tète, et, enfin, mestre ou le premier membre du collège de Bruges. Cette procession reçut Rameaux. Elle magistrat, en Il résulte des communauté somme nom supprimée deux fut 1706 le 1745, et annuellement à de par ordre du en 1714 et 1746. comptes du Franc de Bruges payait bourg- de procession des fois, et rétablie le la ville la ! ( ) que cette confrérie une de 50 florins ou 100 livres parisis, en vertu d'une résolution du 12 septembre 1682. L'administration de confrérie était la composée de sept personnes notables, soumises à des règles déterminées. Il parait que les anciens statuts de l'institution n'ont ainsi dire pas cessé d'être pour en usage. Ses principales fêtes sont celles de Notre-Dame des Sept-Douleurs, qui ont lieu le le vendredi de la Passion et 5 e dimanche de septembre. Le 3e vendredi de chaque mois, elle célèbre une messe solennelle pour les membres vivants et défunts, et, tous les ans, le lundi de la semaine sainte, une pareille messe, pour ces derniers. Elle recom- mande aussi à ses membres des exercices spirituels, le jour de Noël ainsi qu'aux fêtes de l'Immaculée Conception et de l'Assomption. Mais, depuis nombre d'années, considérablement attiédi (') Voy. années 1686-4687, le zèle dont p. 250, etc. on était s'est animé pour — 270 — cette confrérie, qui a eu dans son sein des rois, des princes, des cardinaux et des évêques. Malgré bien des efforts, elle ne parvient pas à se relever de tombée. Ne'anmoins, elle est environ 150 Bruges l'a elle membres des deux confirmée On comprend le l'e'tat compte actuellement sexes. L'évêque actuel de 31 mars 1871. qu'à l'occasion de ses fêtes autre circonstance, elle ait fait aux plusieurs corporations de Bruges, pain, etc. de de'cadence où ou en toute indigents, comme des distributions de Le méreau de forme très-grossière que nous allons décrire et dont des exemplaires ont été trouvés même, déterrés à Bruges était ou peut-être affecté à des distributions de ce genre. 122. Représentation informe de Douleurs, dont la Vierge des Sept la poitrine est percée de sept flèches. Rev. Trois croissants. Plomb. C'est vainement que nous avons cherché la signification de ces trois croissants. COUVENT DES CARMÉLITES CHAUSSÉES DE SION Ce couvent, commencé en 1487, un l'année suivante, sur (') : Vlamincdam. Le terrain donné par Martin Reyngoudt. L'église du couvent, Voy. sur ce couvent : Custis, Mémoires pour servir à l'histoire ecclésiastique de la ville de Bruges, 1866-1870, fondé à Bruges terrain situé au bout de la rue Saint-Georges, près du lieu dit avait été fut (')• t. III, p. Kronyk van Brugge, 46 ; t. VI, p. 285 ; Le Beffroi, Bruges, Gailliàrd, Éphémérides brugcoises, p. 380, et p. 194. - 274 — achevée en 1494, fut consacrée 29 mars de le Pierre Quieke année, par l'évêque de Tournai, même la et ('), dédiée de Notre-Dame de Sion et à Saint-Albert, confes- Le monastère eut pour première prieure Agnès seur. Quareyt, morte lement à la 10 août 1497. le Il échappa exceptionnel- e rase dévastatrice des iconoclastes du xvi siècle, appelés les yueux, grâce à l'intervention, suivant les uns, de Jacques de Chantraines, frère aîné de la prieure dit Broucqsaulx, qui était Anne Broucqsaulx (*), le selon les autres, du fameux Brissans, oncle d'Anne Brissans, supé- rieure de la communauté 5 Mais ( ). les sœurs durent quitter leurs habillements religieux et revêtir laïque. Le couvent de Joseph II. fut un costume supprimé en 1785, par le décret sert actuellement d'hôpital militaire. Il méreau que nous décrivons sous servi à des distributions le n° 123 Le a sans doute d'aumônes en nature. 125. Légende circulaire portant entre deux cercles; ZELO • ZELATVS SYM; l'intérieur, le mot SI orné, renfermant doù sort LQ 1717 lQ; le mont Carmel et trois étoiles, avec tête d'ange ailée et d'une cou- un bras armé d'un glaive flamboyant. MATER DECOR CARMELl lQ (Mère, Rev. dans — ON, coupé en deux par un écusson un cimier composé d'une ronne au bas, ornement du Carmel). Saint Simon Stock, nimbé, à genoux devant la sainte Vierge, tenant l'enfant Jésus ainsi assise sur les nuages et lui ; elle lui apparaît donne un scapulaire. Plomb. (') Grammaye. Antiquitates illusthssimi comitatus Flandriae. Lova- niae, 1708, (*} 5 I ) pars quarta et ultima, caput Weale, Bruges Le Beffroi, t. et les XV, environs, p. 239. III, p. 46. p. 409. — La légende du 272 droit reproduit les paroles Élie, dont se réclament les 4 — du prophète carmes primitifs : Je suis, « anime' d'un zèle ardent pour le seigneur le Dieu dit-il ( ), des armées, zelo zelatus » sum pro Domino Deo exerci- tuum. Simon Stock fut e'iu ge'ne'ral des carmes en 1245; des écrivains rapportent qu'il institua la confrérie laire, en conséquence d'une vision dans laquelle rut la mère du Christ revers ( le c'est cette vision ; lui appa- que représente 8 ). Les armoiries des carmes portent accompagnent le mont le Mont-Carmel où, les trois étoiles qui a pris naissance; disent-ils, l'ordre toire du scapu- figurent les trois époques de l'his- de l'ordre. La première, qui paraît placée dans une grotte de la montagne, rappelle l'époque prophétique ; époque s'étend depuis Ëlie, considéré comme fonda- cette teur de l'ordre, vers l'an 908 avant Jésus-Christ, jusqu'à La deuxième marque saint Jean-Baptiste. le deuxième de l'ordre, qui s'étend depuis saint Jean -Baptiste état jusqu'à saint Berthold, premier général des carmes en Occident, vers le milieu du douzième siècle de l'ère chré- tienne. Enfin, la troisième étoile représente la troisième époque de l'ordre, depuis saint monde. La croix qui surmonte du xvi" siècle, (' (*} p. Livre III, y a été ajoutée des Rots, cap. Voy. à ce sujet 252 ; De : XX, Berthold jusqu'à la la fin montagne, depuis comme du la fin signe servant à dis- vers. 44. Carrières, Sainte-Bible, Paris, 1761, t. V, Ram, Vies des Saints-Pères Martyrs, etc., 4847, Saint-Simon Stock, p. 162; Cahier, Caractéristiques des saints, V' 1 Carmes, Carnu'listes, p, 462 et Scapulaire, p. 739. - — 275 tinguer les carmes déchausse's des carmes chaussés. Les carmes ont devise la : Les douze adopté pour cimier flamboyante et l'épée sum pro Domino Deo exercituum. zelo zclatus que Ton remarque souvent sur étoiles la cou- ronne placée au-dessus des armoiries sont un des attributs de sous et vierge Marie, que saint Jean la la forme dune femme ayant douze étoiles pour couronne ; dans l'Apocalypse vit soleil le pour vêtement elles signiûent les douze points de la règle de Tordre ('). On a cru à tort que aux carmes de Gand le méreau dont il s'agit appartient (*). COUVENT DES DOMINICAINES OU JACOBINES D'ENGELENDAEL . (VAL DES ANGES.) La légende attribue fait merveilleux. taire du A territoire la l'heure création de ce monastère à où tout repose, un vallon un soli- d'Assebrouck retentissait des accents les plus harmonieux; on eût dit les accords des voix célestes. Le peuple en communiqua fut religieusement ému et son émotion se bientôt au magistrat de Bruges, qui ne douta point que le mystérieux vallon ne fût un endroit choisi ciel. la Le magistrat engagea les frères du prêcheurs à répandre nouvelle en attendant qu'il plût au Très-Haut de révéler sa volonté d'une manière ostensible. Une sainte Damme, nommée Avezoeta, ne tarda guère à accourir sur (') Recueil des instructions sur la dévotion Notre-Dame du Mont-Carmel, par le fille de du Saint-Scapulaire de P. Brocard. Gand, 4875, pp. 481 et suiv. (*) Voy. l'abbé J. B. Lavait, Quelques sceaux du diocèse de Gand, Messager des sciences historiques, année 4874, Annéb 4877. p. 429. 48 — les lieux, — 274 accompagne'e de sa pieuse sœur De Sybille. concert avec Marguerite de Gand et Christine d'Ypres, en 1284 elles y fondèrent, 1 le ( ), couvent iïEngelendael (Val des Anges) ou des Jacobines, de l'ordre de Saint2 Dominique ( ). Le seigneur Bauduin d'Assebrouck en cédant, leur favorisa 1 1291, une pièce de l'an 24 mesures. En 1295, Gui de Dampierre communauté d'un arpent de érection, de terre don à fit la terre et lui accorda plusieurs immunités. Les jacobines ou dominicaines avaient à leur 3 prieure (hoofde-prioresse) ( ). qu'elles l'hôtel une Elles furent bannies de leur monastère en 1578, lors des troubles religieux, occuper à Bruges tête et allèrent de Leffinghe. Ce ne fut qu'en 1584 rentrèrent dans leur dont les bâti- couvent, ments étaient presque entièrement dévastés où et elles demeurèrent jusqu'en 1597. Les jacobines convertirent alors en un nouveau couvent, pour s'y établir,, qui leur appartenait dans la rue dite : un refuge Kloplianiostraet, actuellement rue des jacobines, où se trouve la des aliénés de saint Dominique. Leur église, dont (') C'est sans doute par notice d'Oct. la une erreur de transposition de Delepierre sur le Voy. sur vallée des 3 ( ) chiffres t. II, p. p. siècle, 391), où la supérieure est Bruges, 4847. nommée Hoofde prioresse van dcn zusteren in dcn clooster ter Ing'helendale bi que date 476.) Voy. charte du 4 octobre 4394 (Inventaire des Archives de t. III, la légende une notice de feu l'abbé Carton, La anges ou Avezoeta, légende du XIII e de Bruges, « cette la pre- couvent des jacobines porte de 1248. (Annales de la Société d'émulation, (*) maison Uruyghe. » Cet inventaire donne sceau du couvent des Jacobines, appendu à la charte. la ville en flamand ter Jacoppincssen la description du — 275 — mière pierre fut pose'e par Marie Colins, plus jeune des la religieuses, fut consacre'e en 1611, par l'évêque sous l'invocation de saint Michel prima par son e'dit nistes prirent Domaine à Le couvent leur place. la (•). Joseph du 17 mars 1783; re'volution française du les sup- conception- les fut II Rodoan, vendu par siècle le dernier. Les dominicaines sont installées aujourd'hui dans une propriété qu'elles ont acquise en 1861. Sans nul doute, les jacobines faisaient aux pauvres des aumônes en nature, volontaires ou imposées comme charges de libéralités. L'existence du méreau suivant est due très-probablement à des actes de bienfaisance de cette espèce. * TCLOOSTER 124 ANXO VAN INGHELENDAELE. • (Le couvent d'Inghelendaele. Année). Saint Michel, vu de face, debout, bouclé, 16— Âo. nimbé et ailé, tenant de la main droite une palme et de la gauche une couronne. * GHESEYT Reu. bines). Saint tume de JACOPYXESSEN Dominique debout, mitre religieux de son ordre ; il tient croix latine transversale, avec laquelle démon étendu devant lui, et de la ouvert, appuyé contre la poitrine; et (dit des Jaco- nimbé en de il la droite a cos- une terrassé le main gauche un un chien couché livre à ses pieds porte une torche allumée. Plomb. On (') a écrit que la mère de Sandercs, Flandria illustrata, saint t. I, Dominique, pendant p. 26». — qu elle enceinte de e'tait — 276 lui, rêva qu'elle portait dans son un chien tenant une torche ardente sein torche fait d'ordinaire partie HÔPITAL NOTRE-DAME DE Le chien ('). à la du blason des dominicains. DE LA POTERIE DU OU SAINT-ESPRIT. On ne connaît pas la date de maison de charité. On sait fondation de cette la seulement qu'elle existait déjà, mais depuis peu de temps, en 1252. Dans une charte de cette année, elle est appelée par l'archevêque de « Maison Une charte de Vrauw pauvres honteux de et hôpital des 1270 lui donne le nom la dat staet op die Potterie (hôpital de et 1389 l'appellent l'hôpital du Saint-Esprit de l'hôpital Le nom de Poterie Poterie. : » de spitael van onser Notre-Dame qui des années se trouve sur la Potterie). D'autres chartes 1280 Reims du Saint-Esprit ou la Potterie à Bruges provient, dit-on, de ce que 2 ( ). la cha- pelle de la corporation des potiers se trouvait à proximité de l'hospice, auquel ils la moyennant une rente de 24 cédèrent avec leur terrain, escalins par an. L'église de la Poterie fut érigée en vertu d'une auto- risation accordée en doyen et le chapitre 1276 par le pape Jean XXII de Saint-Donatien. Le 14 juillet 1288, Gui de Dampierre céda gratuitement la une mesure de terre; mais bâtir, (') Acta Sanctorum (Belgii). Sancto-Dominico confessore V° chien, (*) Sic et le : à elle Antwerpiae, 4733, Cauier , l'hospice, pour ne fut achevée t. I, p. 380. — De Caractéristiques des Saints, p. 21 «. : (L'abbé Carton) Histoire de Notre-Dame Bruges, 1843, p. M. de la Potterie — qu'en 1292. l'église, On dédia à la en 1665 L'hôpital de la Poterie fut vieilles le institué boursier ou administrateur de service ne se le communauté; le A partir de 1620, que par des sœurs, dont plus fait trois frères chapelain; le la la conste de celle immémorial, troisième servait d'aide à neuf religieuses. le le approuva II Il y avaient été attachés; le premier étail le et pour l'entretien de femmes. Le pape Nicolas de 1620 que, depuis un temps chœur ('). constitution de l'établissement en 1285. second La nef de sainte Vierge. la qui fut agrandie, date de 1558; collatéral ont été rebâtis douze - 277 nombre porté postérieurement à. quinze, le est actuellement de vingt et un. Elles sont dirigées par une supérieure (Vramve). D'après Tévêque Christophori, au rapport adressé le le 29 mars 1628 (*), pape rapport dans Beatœ lequel l'hospice est appelé vulgairement hospitale Mariœ que de Poerteria; six religieuses, n'y avait ordinairement il par soumises à une supérieure alors nommée domina. Les religieuses de la Poterie suivent la règle de Saint- Augustin Par lettres patentes du frère Munio, général de l'ordre des frères prêcheurs, délivrées à Ferrare en 1290, elles furent placées sous la protection de cet ordre, en vertu d'une décision prise en chapitre général Les sœurs chantent journellement, l'office (M J. (*) de la Vierge Wbalb, Bruges et, les et ses Analectes pour servir dimanches environs, p. 24 comme et jours Q)-. autrefois, de 1. àV histoire ecclésiastique de la Belgique, p. 58. 3 ( ) fête, la Inventaire des archives de la ville de Bruges, t. I, p. 27. t. III, — grand'messe et chantent aussi parfois Elles salut. le — des morts. l'office Le 278 cure' a de l'établissement. direction spirituelle la n'habite pas l'hôpital. Il La question des intérêts civils de la maison a e'té confîe'e, depuis sa fondation, à un tuteur, tutor ; mais, depuis la première révolution française, l'administration des biens de l'hôpital de hospices la Poterie appartient à exonère qui civils, les la en faveur de l'hôpital et y place de faites femmes vieilles nombre de 135. infirmes, aujourd'hui au membres commission des anciennes fondations C'est un des de cette commission qui remplit les fonctions du tuteur. En 1787, rins les 6 sous de revenus de l'hospice s'élevaient à 7,370 Brabant, et les charges Malgré cet excédant (1,267 recettes, il fl. reconnu que fut couvrir les dépenses. Le 18 les s.) flo- à8,638fl.4s. 3den. des dépenses sur les revenus suffisaient pour déficit provenait de grosses répa- rations faites aux bâtiments de l'établissement qui étaient vieux 4 ( ). à 1,043 5 Les revenus de fl. 4 s. den. (*); les 3 den., et les Parmi 10 den. l'église la charges de 35 celles-ci figure la Poterie montaient dépenses à 1021 et les revenus de de fl. H, J ( s. une somme de 48 la florins, pour décharge de notamment par l'acte de Etats des biens du clergé séculier, du 28 avril 1787. (Déclaration tom. 64, Archives de l'État, ) Ibidem, déclaration n° 46. ) Ibidem, déclaration n° 45. 8 ( s. 7 ( ). fondations. L'hospice était tenu (') 14 fl. 5 distributions de pains aux pauvres, faites à n» fl. cure étaient de 347 chambre des comptes, n° 46602.) — 279 — fondation du chanoine Jean Lucas, en date du vembre 1669, de remettre des pains une somme de à différents famille 1 et 12 florins (re'duite ensuite à 82 indigents du fondateur de et pre'fe'rence à fl. 13 s.), ceux de probablement ('). C'était 22 no- de l'argent, pour la à des dis- tributions de cette sorte que servait le me'reau que nous allons faire connaître. 125. de son La Vierge assise, tenant sur ses genoux le corps mort. fils Rev. Le chiffre de l'hospice de la Poterie dans un écus- son. Plomb. (') lières Collection de Dénombrement des remises à la déclarations pour les fondations pieuses sécu- chambre des comptes en vertu de l'ordonnance émanée du 20 janvier 1787, comptes, o» 1 648.) Mgr Fél. Bethune. fol 5, n° 2. (Archives de l'État.— — Le compte de l'établissement de de distribution de pain, de viande et de 1766-1767 une dépense de livres vj de vin. On \ 296 Chambre des fait mention trouve aussi dans celui de gros du chef de distribution de pains d'aumône, proven, aux amis de Jean Coudekeucken. (Pour être contuiue.) De Schodt. >E NUMISMATIQUE 1877. PL PL. /.r rei'crs- c/u .Y'//Syjor/e seulement c/ans un een/e. h doit 1766 I revu: enumismati: PLU EVUE BEL^E DE NUMISMATIQUE. 1877. PI. w TLX PL.Y PL.Z. PL.AA x scr