Revue belge de numismatique et de sigillographie

Transcription

Revue belge de numismatique et de sigillographie
REVUE BELGE
DE
NUMISMATIQUE,
l'oblte
MM.
R.
nu les aispitti « la Seriétë royale de mmiismatiqur.
GHALON
et L.
DE COSTER.
1877.
TRENTE-TROISIÈME ANNEE.
BRUXELLES,
LIBRAIRIE POLYTECHNIQUE BELGE DE DECQ ET DUHEXT,
9, RUE DE LA MADELEINE.
1877
—
—
84
MÉREAUX
DE
BIENFAISANCE,
ECCLÉSIASTIQUES ET RELIGIEUX
DE LA VILLE I>E BRUGES.
MÉREAUX DE BIENFAISANCE.
TROISIÈME ARTICLE
Pl. S, T,
U
(').
et V.
PERMIS DE MENDIER.
Nous avons
vu, dans
la
partie qui sert d'introduction à
notre travail, que, d'après une ordonnance du magistrat
de Bruges, du mois de mars 1526, publiée
vier
1529
et renouvele'e en
(')
(')
distinctive.
d'une ordonnance du 9 mai 1672,
Voy. lievuede
la
15 jan-
1550, personne ne pouvait
mendier sans être muni d'un signe ou marque
Aux termes
le
numismatique
belge,
.'5
Registre des llalleychortcn. (Archives de
e série, t.
l;i
ville
VI,
2
(*),
pp 78
et s.
art.
de Bruges.)
-Somême
ie
permit
magistrat
aux
malheureux
pauvres
(aermc mis<rubeh> prsoonen), vieux et infirmes, et aux
journellement demander du pain
petits enfants daller
des aumônes devant les maisons des habitants,
d'une heure à une heure et demie, à condition
diner,
qu'ils
et
l'après-
y eussent été autorisés par des délégués (commit-
teerden) et qu'ils fussent porteurs d'une
marque dont
forme devait être arrêtée par ces délégués,
la
et d'un billet,
indiquant leurs noms, prénoms, âge, demeure et lieu de
naissance, à peine d'être appréhendés au corps et collo-
ques au pain et à
d'inscription
de
pauvres,
ces
un
registre
auquel
chacun
devait être tenu
l'eau. 11
registre
pouvait recourir.
Suivant un
vier
1754
('),
de Charles VI, en date du 12 jan-
édit
applicable à toute
par Marie-Thérèse
la
Flandre,
14 décembre 1765
le
véritablement pauvres, natifs du pays
travailler à
moyennant
d'être
où
ils
étaient nés
des Maîtres des pauvres et de porter
«
délivrait à cet effet
«
usage.
la
ville, la
ou domiciliés,
dans
les
la
marque qu'on
endroits où cela était en
Ledit défendait aux mêmes individus daller
mendier dans d'autres
(')
hors d'état de
pourvus d'une attestation du curé et
«
même
et
demander l'aumône dans
paroisse ou le village
»
renouvelé
cause de leur âge ou de leurs inQrmités cor-
porelles, pouvaient
i
et
(*), les individus
villes,
paroisses et villages voisins,
sous prétexte de quelques Fêtes, Processions et
Placards de Flandre. (Ordonnancien, statuten, ediclen ende plac-
caerten
van Ylaenderen, Anvers,
1772,
t.
V,
livre
11,
rubrique V,
p. 1056.)
(*)
Placards de Flandre
(même ouvrage,
liv.
VIII, rub.
I,
p.
1679
.
—
—
86
peine d'être colloque's en prison an pein et
«
Dédicaces,
«
à l'eau pendant six semaines
«
et d'être bannis....
«
mentionne'es
à
pour
pour
seconde,
la
plus haut, dans
»
la
première
et
sous
l'e'dit
fois,
les autres
(').
Cet édit du souverain, publié aux haltes de Bruges,
le
2
février 1734, fut suivi d'une
magistrat de cette
rendue
ville,
ordonnance spéciale du
le
même
16 du
mois.
comminées par
Elle défendait (art. 2), sous les peines
ledit, à tout habitant de la ville, qui y avait sa résidence
depuis un an
obtenu
le
un jour,
et
d'aller
mendier sans avoir
consentement des délégués de
la
chambre des
pauvres. Ce consentement ne pouvait être donné que par
un
écrit, faisant
connaître les
personnes autorisées, et
noms
et les
prénoms des
dont
la
formation avait été prescrite en 1672 fut maintenu.
Il
le registre d'inscription
fut ordonné, en
même
ques de
(nieuwe tceckens van dese
la ville »
temps, que de
»
nouvelles mar.stadt)
seraient
remises aux mendiants, qui étaient obligés
de porter
ostensiblement ces marques sur
sans
leur fût permis de les couvrir;
les
donner ou prêter
d'être rayés
à autrui,
la ville
rigueur de
I'édit
des marques et
(')
sous peine non-seulement
du 12 janvier 1754. Enfin, pour
la
la
d'être
notamment pour
la
la
l'exé-
distribution
délivrance du consentement écrit, les
chambre des pauvres
Ces peines étaient
qu'il
ou d'être punis autrement, selon
cution de ces mesures et
«
poitrine,
ne pouvaient non plus
du registre d'inscription, mais encore
bannis de
délégués de
la
ils
étaient tenus de se
la fustigation, la flétrissure
et d'autres plus grièves. »
avec un
fer
aident,
—
—
87
dans
chambre verte (groene
réunir à l'hôtel de
ville,
humer), deux
par semaine, savoir
fois
la
lundi et le
le
:
mercredi matin, de neuf à onze heures.
Le 51
1402,
juillet
fut payé, en vertu d'une ordon-
il
nance des bourgmestres de Bruges, à un
den Veltre,
de
la
somme
livraison
la
lequel on faisait des
avec
marques pour donner aux pauvres qui
«
et
pour des marques
la
Jean
de 3 livres 19 sous parisis, du chef
du moule
«
Depuis
nommé
iraient
mendier,
»
(').
résumé de
publication de notre
l'état
de
la
bienfaisance à Bruges, nous avons été assez heureux de
découvrir quelques marques qui étaient portées en cette
ville
Nous nous empressons de
par les mendiants.
les
décrire.
1 10.
B gothique, couronné, de Bruges, et
dans une bordure en
date
la
1
-6-7-!2,
relief.
Revers pareil au droit.
A
bélière et ovale.
Cabinet des médailles du musée
Plomb.
de
C'est la
(')
«
marque
Compte de
Item den xxx
prescrite par l'ordonnance de 1672.
la ville
j»* en
Lille.
de Bruges, de 1401-1402,
dach
hoymaend ghegeuen
in
117
fol.
bi
v<>,
n« 3.
beueilne
van
borchmeeslers her Janne den Veltre van eeneu loysere daer mede dat
men
teekene,
omme
de aerme liede
souden ende van den teekenen,
archives de la
ville
de Bruges,
t.
de ce précieux travail dans
p. 311.
Bruges,
la
L'auteur,
fait
la
iij
te
ghevene die
lb. xviiij s. par.
III, p. 309.1
le?
ter
bede gaen
{Inventaire des
Nous avons rendu compte
lievue belge de numismatique, <876,
M. Gilliodts-Van Severen,
remarquer que
»
l'érudit
premiers règlemenis sur
mendicité ne sont pas parvenus jusqu'à nous.
archiviste
la
de
tolérance de
—
—
88
111. Dans une bordure en relief et un cercle simple,
le
B
et
17-54;
gothique, couronné, de Bruges, avec les dates 17-13
la
partie inférieure
du B renferme
l'abréviation
N° (numéro), suivie d'un nombre estampillé.
Même
revers que le droit.
A
Plomb.
bélière.
Dépôt des archives de
la ville
de
Bruges.
Cette
marque
a été émise en vertu des
ordonnances
prérappelées de 1713 et 1734, ainsi que l'indiquent les
dates.
112. Dans un encadrement octogone,
couronné, de Bruges, avec
Le revers
la
le
B
gothique,
date 17-40; dans le B, N".
semblable au droit, sauf l'absence de
est
l'abréviation N°.
A
Cette
bélière.
marque
Octogone
irrégulier.
Plomb.
paraît être la première qui ait été émise
après l'ordonnance du 9 octobre 1739.
Les deux dernières pièces prouvent que chaque marque
délivrée à
un pauvre
avait
un numéro
différent, frappé à
l'estampille.
113. Dans une bordure en relief et un cercle simple,
le
B gothique, orné
et
couronné, de Bruges.
Rev. Dans une bordure en relief et un cercle simple,
la
date 1786.
A
C'est
a
bélière.
Plomb.
apparemment
suivi
bre 1765.
uni'
immédiatement
des marques dont
Pédi!
précité,
<lu
la
confection
II
décem-
—
—
89
CATECHISME.
des mereaux créés pour
Il s'agit ici
catégorie de pauvres à ce qu'on
Bruges
la
présence d'une
nomme
vulgairement à
la
d'une heure (een'-sermoen), ou enOn
(rjroote catéchisants).
sous
les
n
sermon
chapelle d'une heure (een-kapelle) ou le
os
le
grand catéchisme
Ces mereaux ont déjà été décrits
46, 47, 94, 98, 99, 100 et 108.
A
l'exception
de ceux qui ont été classés aux n 05 47 et 94,
ils
sont
aujourd'hui hors d'usai^. Nous allons dire quelques mots
de l'institution.
Elle consiste dans une instruction familière, morale et
religieuse
que
le
curé ou, d'ordinaire,
chaque paroisse, donne à
l'église,
un
vicaire
portes fermées,
de
les
dimanches, pendant une demi-heure au moins ou une
heure au plus, aux indigents mariés, alternativement
aux hommes
et
comment
doivent se conduire à l'égard de leur conjoint
et
ils
aux femmes. L'ecclésiastique leur enseigne
de leurs enfants.
l'économie et
mence, selon
la
Il
leur prêche la décence, Tordre,
tempérance. Le grand catéchisme com-
les paroisses, à
une heure, à une heure
et
demie, à deux heures moins un quart ou à deux heures
de relevée
Dans
la
(').
paroisse de Sainte-Anne, l'institution jouissait
autrefois de certaines rentes
ensemble
(')
Si;
A
508
florins
4
-I
^ à 2, et à
£ a 2;
à
\
£
;
montaient
qui
15 sous de Brabant
Sainte-Anne, d'une heure à
à Saint-Gilles, de
Sauveur, de
(*)
à
annuelles,
(*).
Elle y
à Sainte-Madeleine, de 2 à
Notre-Dame, de
\
à
\
£
;
à Saint-
Sainte- Walburge, de 2 à 3 heures.
Étal des biens du clergé, du 21 avril 1787, dressé en exécution des
—
—
90
possède encore une fondation du bureau de bienfaisance,
s'élevant
à
263-50 par an. La dépense
fr.
y varie
l'institution
produit de
le
souscriptions particulières
aux
pour
frais
reste.
:
la
Elle
francs.
fondation et les
une famille aisée contribue
une part,
Chaque pauvre
4,000
de 3,000 à
n'est pas couverte par
de
totale
et
curé
le
reçoit, à raison
charge
se
du
de son assistance,
10 centimes.
Le grand catéchisme de
paroisse de Sainte-Cathe-
la
de Sainte-Marie-Madeleine, avait,
rine, actuellement celle
au siècle dernier, des fondations de rentes au chiffre
de 120 florins
8 sous
fondations,
frais
les
(').
Aujourd'hui,
de l'œuvre,
1,270 francs chaque année,
collectes.
Il
est
de 10 centimes
de suite,
A
et, s'il est
En
qui
payent
l'assistant
défaut de
coûte
environ
au moyen
une carte de
la
de
valeur
présent à l'instruction trois fois
obtient en échange, pendant l'hiver, un pain.
il
Saint-Gilles, l'instruction
excepté depuis
nité.
remis à
se
à
le
se
donne toute
dimanche des Rameaux jusqu'à
aumônes des
l'absence de fondations, les
siens charitables et le
supplément payé par
le
face aux frais de l'institution, lesquels sont de
l'année,
la
Tri-
parois-
doyen font
1
,500 francs
annuellement. Pour prix de chaque présence,
l'on reçoit
10 centimes, et le doyen distribue du pain, à ses frais,
au moins huit
fois
par an.
Par acte de cession du 22 décembre 1775, année de
éd Us des 22 et 27 mai 1786, et 4 et 20 janvier 1787. (Archives du royaume.)
(')
Étal des biens du clergé, du 10 avril 1787. Chaque pauvre adulte
reçoit, porte l'étal,
le
comporte.
»
1
ou 2 liards ou plus,
«
selon que
la
fondation
—
91
—
rémission du méreau, décrit sous
avait acquis
chisme de Saint-Jacques
46
à
28 cents des Pays-Bas
florins
de 1,550 florins
tal
de
argent
26 juin 1755,
et
L'évêque
légua
lui
le
grand caté-
une rente équivalente
(fr.
90-95), au capi-
2,857-14) ou 215
(fr.
chantre.
46,
le n°
livres
de Castillon
décédé
,
par testament du 29 décembre 1794,
lui lai»a.
part afférente à
la
sa famille. Enfin, ce catéchisme
reçut du curé Jcris, au siècle dernier, une
courant de Flandre.
somme de
A Saint-Jacques,
1
,700
1
instruction a lieu pendant six mois de l'hiver,
florins, argent
octobre jusqu'à mai.
Il
le
septième partie de ses biens,
la
Françoise Noorens, veuve de Joseph Meyers,
une branche vacante de
de gros
est remis à
depuis
chaque pauvre présent
une carte bleue valant 15 centimes;
les cartes
s'échangent
tous les quinze jours. Les frais, supputés à
700
sont couverts par le produit d'une collecte et
supplément
le
francs,
est fourni par le curé.
A Notre-Dame,
on
fait
les frais
de
l'institution, qui
montent, en moyenne, à 2,500 francs par an, à laide
d'une collecte ou d'une souscription, d'une petite rente
de 440 francs
et
d'un supplément
1,000 francs, payé par
pauvre
carte.
y
à
doyen. La présence de chaque
vaut 10 centimes, qu'il touche au
lui
11
le
de 500 francs
moyen d'une
exception pour trois mois de l'hiver, pendant
a
lesquels les indigents qui ont fréquenté le grand catéchisme
en
un
reçoivent un pain pesant tantôt
été,
kilo
n
os
82
5,000
et
demi, et qui
et
empruntés
à
la
85.
On
pain>.
s'obtient par
chambre des pauvres
un
kilo, tantôt
un des méreaux
et
décrits
aux
distribue ainsi annuellement à peu près
—
A
—
92
Saint-Sauveur, l'œuvre coûte 1,000 francs par an,
somme
qui est produite par une collecte et de petites
rentes.
C'est également
10 centimes
qu'il
y est alloué
pour acte d'assistance. Autrefois, on se servait dans
paroisse des méreaux dont
n os 98, 99
temps
et 100.
Actuellement on accorde encore de
en hiver, des méreaux de présence pour
à autre,
du pain. (Voy.
Enfin,
n°
94 de
la
description.)
Sainte- Walburge,
à
la
description figure sous les
la
l'instruction
est
donnée
depuis l'Avent jusqu'à Pâques. Les frais sont de 600 francs
à
800
francs par an;
ils
moyen d'une
se paient au
rente
de 200 francs et des aumônes de personnes charitables.
Presque toutes
les fois,
il
est distribué, par cartes,
à
chacun des pauvres présents, un pain ou des pommes de
On
terre.
leur fait aussi des dons de nouvel an, consistant
en vêtements.
QUÊTES DANS LES ÉGLISES.
Jadis on
fixait
parfois aux boîtes
en bois, en forme
de sabots à manche {plateaux, en français, schaten, en
flamand), au
pendant
moyen
les offices,
desquelles se faisaient les quêtes
un écusson en métal, représentant
d'ordinaire le saint dont l'église et la paroisse, où ces
quêtes avaient lieu, portaient
le
nom.
L'éeusson ovale
en métal blanc (étain), qui sera décrit sous
semble avoir appartenu
à
un plateau
de Saint-Gilles, peut-être
à
la
à
boite
le n"
III,
quêter de l'église
des
maîtres
des
pauvres.
N"
I
II.
Saiui Gilles deboui, habillé en ermite, tënani
—
de
la
—
95
droite une crosse; derrière
en partie
lui se voit
un*-
biche.
Rer.
Un X
F
couronne', accosté des lettres
indiquant probablement
(fer il 3) -P,
du nom du fabricant de
l'initiale
la pièce.
BÉGUINAGE
On
ne connaît pas
date pre'cise de l'institution du
la
béguinage de Bruges. Les uns
(')
Des auteurs, on
sait,
le
sainte Begghe ou Begga,
(').
fille
la
1^21.
fixent à l'année
attribuent l'institution des béguines à
de Pépin de Landen, morte en 698.
D'autres prétendent, et c'est l'opinion qui prévaut actuellement, que
le
premier béguinage est dû au prêtre liégeois Lambert Beggius, Begg ou
Le Bègue (décédé
l'an
187), qui fonda
1
en 4476
le
béguinage de Saint-
Christophe, à Liège. Certains écrivains font dériver
Louis le Bègue,
la coiffe
des
roi
le
béguines
11
en est qui trouvent l'origine du
dans l'anglo-saxon beghan,
prier,
béguine de
commencement de
l'ordre
même nom
mendier, ou dans
servir,
flamand ou allemand beginnen, commencer, parce que
est le
nom
de France, ou du terme béguin, par lequel on désigne
l'état
mot
le
de béguine
monastique (Joachim Hopperus).
peut consulter sur l'institution des béguines ou béguinages
:
On
Com,
Disquisilio historica de origine beghinarum, Leodii, 1629; A. Rtckel,
YitaS. Beggœ, Lovanii, 4631
nia3,
1644, pp. 498-208
;
;
Mirais. Chronicnn
cisterciense, Colo-
Wichmans, Brabantia Mariana, pp. 516-518;
Halmann, Die Geschichte des UrSprungs der belgischen Beghinen,
Berlin, 4843; Kerste.n, Journal historique,
pp. 330 et suiv. et
t.
V, p. 99;
t.
X, pp. 530, 584
Histoire littéraire de France,
Foulon, Histoire de Liège,
t.
l'abbaye de Saint-André,
Bruges,
I,
p.
t.
et suiv.
282;
L
;
t.
pp. 264 et suiv.,
Acta sanctorum
XIV, pp. 402
t.
VI,
Bel'jii,
et suiv.;
0. Delepierre, Chronique de
4839,
pp. 209-210;
Terwecoren,
Notre-Dame de Consolation à YUvorde, Bruxelles, 4852, pp. 2 et 72;
Waiters, Histoire des environs de Bruxelles, Bruxelles, 4855, II,
4
pp. 499 et suiv.; C.-B
De Ridder, Quelques mots sur
l'origine des
béguines, dans les Analectes pour servir à l'Histoire ecclésiastique de la
.
—
-
94
La
d'autres à l'an 1254, d'autres encore à l'année 1244.
fondation de ce be'guinage fut, dit-on, une des œuvres
pieuses de Jeanne de Constantinople, comtesse de Flandre
de Hainaut
et
On
lit
2
dans une charte de 1241
datée de Maie, que
( ),
comtesse déclare prendre sous sa protection
la
sonnes et
à
morte en 1244.
('),
Dieu
et
biens des
les
fuyant
le
«
jeunes
monde
per-
qui, se convertissant
filles
et la
les
concupiscence terrestre,
fréquentent les béguines et désirent aller demeurer avec
charte ne mentionne pas
que
connaître
fait
et sainte ( 3 ).
pour mener une vie dévote
elles
Belgique,
t.
les
»
Mais
béguinage de Bruges;
le
jeunes
dont
filles,
elle
la
elle
s'oc-
XII, 4875, pp. ôetsuiv.; Ch. Piot, Cartulaire de l'abbaye
de Saint-Trond, Bruxelles, 4874, Introduction, pp. xciv et suiv. etc., etc.
Nous avouons que nous n'avons guère de confiance dans
dont
publié tome V,
le fac-similé est
on s'appuie pour
lequel
faire
p. 99,
de 1068,
l'acte
des Acta sanctorum, et *ur
remonter au xi e
siècle la fondation
du
béguinage de Vilvorde.
Le
(')
indiqué, d'après une ancienne notice qui se trouvait aux
fait est
archives de l'institution, dans
par
la
déclaration fournie
le
12 avril 1787,
supérieure du béguinage, Pétronille Siboens, en exécution des
la
édits des 22 et 27 mai 1786. 4 et 20'janvier 1787.
Ce dernier document
aux Archives générales du royaume (Chambre des comptes,
repose
n° 46601), parmi les Etats des biens du clergé, etc.,
t.
LXIII
sous l'appellation de
«
Déclaration
souvent
citerons
12 avril 1787.
(*)
s
(
in
)
plus
loin,
Puellœ
earum
puellœ
donnée
quœ
domiciliis
mundum
à
nous
le
du
»
MiRiEus. Diplomatum nova
«
;
collectio,
t.
V, cap.
cum
convcrluntur ad Dominum,
commemorari
reliquenles
Bruges en 1245,
et
le
XXXVI,
p. 592.
Beghinis euntes
volentes, pie et sancte vivendo
concupiscentiam ejus.
jour de
la
fête
»
et
....
Par une charte,
de Saint-Clément, Mar-
guerite de Constantinople accorde également sa protection à cei jeunes
filles,
dans
les
mèmis
Ici
mes que
l.i
chai
le
de
I
-il
—
—
yo
V
cupe, avaient été en butte à des actes de violence et de
spoliation.
Le
où étaient établies
lieu
pelait Vinea,
béguines de Bruges s'ap-
les
vigne (en flamand tt'ynrjaerd), dénomi-
la
même.
nation qui a été appliquée au béguinage
que
en 1244,
le
Gauthier
que
la
(
lettre écrite
mercredi après l'Ascension. Par cette lettre,
Walterus), évêque de Tournai, consentit à ce
chapellenie qui se trouvait jadis au Bourg, dans
la
Bruges,
chàtellenie de
avec
il
notamment désigné dans une
l'enclos est
les livres, les
exempta, en
transférée au béguinage,
fût
ornements
même
temps,
et tous
accessoires
les
béguinage de
le
tion et de l'autorité des paroisses voisines,
aux béguines
droit de
le
limitée à leur enceinte,
sacré.
C'est ainsi
Le
où
;
juridic-
la
accorda
et
former une parois^e distincte,
il
y avait déjà un cimetière con-
transfert autorisé par le prélat eut lieu en vertu
d'une charte de
la
comtesse Marguerite, donnée en \2io.
La même année,
cette princesse, voulant poursuivre la
volonté charitable de sa sœur Jeanne ('), à laquelle elle
avait succédé,
fit
don aux béguines, en mémoire de
de l'enclos du béguinage
En
{')
lettres
elle
4
281, au mois de mai,
de Marguerite, sa mère, du
approuve
l'Infirmerie
le
don que Jeanne,
mois de
l'an
sa sœur, a
du béguinage de Bruges,
dit
dont une copie se trouve aux archives de
de
La charte de t24o, qui contient
1
2*5, par lesquelles
fait,
la
»
la ville
par testament,
(Charte en français,
de Bruges.)
libéralité, porte:
la
quo manent Beghinœ Brugis, qui dicitur Vinea, cum
m
ejusdem
V.
p.
loti
592.'
dedimus...
»
(Muleus,
Le terrain formant
cet
a
Vigne, d'une rente
•
t.
de
Gui, comte de Flandre, confirme les
même
anuuelle de dix livres sur l'Espier de Bruges.
(*)
celle-ci,
Par un autre acte
(*).
«
Diplomatum nora
enclos avait été
Locum
Mo
in
ambitu
collectio,
donné par
le
—
1264
février
—
9G
Marguerite leur vendit et conce'da, au
(')>
prix de
200
situées
dans leur voisinage
de Flandre, 53 mesures
livres
de Bauduin d'Assebrouck
;
qu'elle
et
cet acte fut confirmé par son
Gui de Dampière, comte de Flandre
fils,
En 1265
2
( ), le
Saint-Paul,
la
de terre,
avait rachetées
et
de Namur.
jeudi après l'octave de Saint-Pierre et
même
princesse déclara prendre sous sa
protection et sa tutelle les béguines de la cour de la Vif/ne,
en
les plaçant
spécialement sous
sauvegarde du
la
bailli,
des sous-baillis et des échevins.
Par
lettres
du mois de janvier 1270
3
( ),
Jean d'Enghien,
évêque de Tournai, consentit, de son côté, à ce que Marguerite de Constantinople fondât, dans le béguinage,
second bénéfice paroissial ou cure, dont
comme
un
le titulaire devait,
ceux des deux autres bénéfices qui y étaient
tués, être présenté par la fondatrice et les
insti-
comtes de
Flandre, ses successeurs. La princesse donna son adhésion
à ces lettres,
pour
elle et
pour son
fils
Gui.
comte de Flandre au couvent des religieux de l'abbaye d'Eeckhoule,
qui en Gt, en
i
197, l'échange contre
calend. d'avril
4
On
197).
ignore
des comtes de Flandre, mais
réserva
le
une pièce de terre plus éloignée
accordée à Maie, par Baudouin IX de Constantinople,
charte
(Voy.
droit de justice sur
la
comment
l'enclos retourna
charte de 1197 prouve que
le lieu
nommé
de Bruges, dans
Flandre occidentale,
Annales de
Mm-eus, Diplomatum nova
(*)
Charte de 12G5,
3
(
)
||,
XXXVI,
p.
où
p. 171,
(')
cap.
I,.
t. Il,
les
la
et institutions
la Société
pieuses de
d'émulation de fa
charte est reproduite.)
cap.
CXLVII,
p. 123.
Diplomatum nova
colleclio,
t.
colleclio,
Mira:us,
prince se
Vinea. (Oct. Delepikiuie,
Notice hislor. sur quelques couvents, hospices
la ville
au pouvoir
le
t.
III,
III,
592.
Mm^us, Opéra
diplomatie a
cap. CXI, p. 1005.
et
hislorira supplem.
Pars second, i.
—
Par une charte de
que dorénavant
nage fussent à
juillet
cure et
la
collation
la
—
î>7
1272
Marguerite ordonna
('),
deux chapellenies du bégui-
les
du prieur des
supérieur des dominicains) et de
(h>
frères prêcheurs
la
supérieure du
béguinage; en cas de désaccord entre ceux-ci,
la
nomina-
aux trois bénéfices restait réservée au comte de
tion
Flandre. Cette charte reçut
confirmation du comte Gui,
la
en mai 1281.
Suivant lettres du 27 août 1274
(*), la
princesse Mar-
guerite ordonna aussi que les édifices érigés ou à ériger
par les béguines, dans leur enclos, et laissés à leur mort
ou
à
leur entrée
propriété à
la
le
comte Gui,
appartinssent en
,
toute
ces lettres furent également
le
2 juin 1281
J
( ).
dans d'anciens statuts que lorsqu'une béguine
lit
quittait le
béguinage pour se rendre dans un couvent, on
réservait sa
lui
religion
communauté;
confirmées par
On
en
maison une année durant;
si
elle
n'y
revenait pas à l'expiration de ce terme, l'immeuble restait
à la
communauté.
Les biens, revenus
divisés en
et celle
du Chœur
compte
séparé.
le
et
charges du béguinage étaient
deux portions distinctes,
l
( )
;
Les
chacune
revenus
Diplomatum nova
celle
de VInfirmerie
d'elles faisait l'objet d'un
de
(')
MlftJH»,
(*)
Oct. Dklepieiirk, Pièces analytiques
colUctio,
t.
la
dernière portion
III, p.
et
592.
documents que renferme
dépôt des archives de la Flandre occidentale a Brwjes; Bruges, 1840,
t.I, p.
Lxvm. (Inventaire des
pièces concernant
la ville
de Bruges, qui
reposent aux archives générales du département du Nord.)
8
(
)
lbid.
)
Dans
4
(
la
déclaration du
12 avril 1787, les revenus des biens
Infirmerie sont distingués de ceux des Fondations.
Année 1877.
7
de
—
—
98
devaient être exclusivement applique's aux distributions
du chœur,
sur
et,
en cas d'insuffisance,
prenait
produit des biens de l'infirmerie. Le receveur du
le
1440 sous Philippe
be'guinage, qui existait déjà en
supprimé à
et qui fut
était
le déficit se
la
le
Bon,
première révolution française,
tenu de rendre annuellement un compte général des
12 septembre,
recettes et des dépenses, le
c'était
si
un
lundi, et le lundi suivant au cas contraire. C'est alors que
se réunissaient les auditeurs et
commissaires pour assurer
l'observation des règlements, traiter les autres affaires
béguinage et aplanir
C'est
aussi le
les difficultés qui venaient à
même
être fournis,
devaient
que
jour
savoir
:
du
y surgir.
comptes spéciaux
des
chaque
année, par
la
supérieure, pour les frais de ménage et autres dépenses
de
l'infirmerie,
pour
les
et tous les
distributions
trois ans,
par
la
tabulaire,
du chœur. Ce dernier compte
n'excluait pas la reddition annuelle de celui des recettes
du chœur.
L'administration intérieure du béguinage était confiée
alors
à
des
«
maîtresses
>•
(en flamand, meestrigen ou
meestriggen, en latin, rcctriccs), dont
le
nombre, d'abord
de sept, fut porté à neuf, par lettres patentes de Louis de
Nevers, du 4 mai 1354, confirmées par celles de Philippe
er
le
Bon, du
la
supérieure,
1
septembre 1431. Ces maîtresses étaient
la
sous-supérieure
et
les
conseillères,
auxquelles nous reviendrons plus loin.
Une charte du 2 mai 1359
('),
datée de Maie, chargea
de l'audition des comptes du béguinage une commission
(')
Registre des (futiles, cote
I,
f.
\
2
—
—
»tf
composée du doyen de Saint-Donat, du curé du béguidu
nage,
des
prieur
mineurs
frères
Cette commission ne
M
(').
que de
trois personnes, qui procédaient
au renouvellement des
trois an>
charte du 10 juin l-i44
ce qu'il ne fût plus
nommé
Au wif
•
consentit u
dorénavant, pour
la
« le
une
devait être le bailli de Bruges, et l'autre
les
Par une
maîtresses.
opération, que deux commissaires, dont l'un,
notable.
plus tard
aussi tous
Bon
de
bailli
eonposa
Philippe le
(*),
du
et
Bruges
«
double
chief,
personne
comptes se rendaient par
siècle, ces
»
le
receveur de l'institution, en présence des personnes charalors
de
du béguinage
l'administration
l'évèque ou de son commissaire, et
s
( ),
de
du commissaire du
prince, qui, disait Denis Christophori à Urbain VIII, est
patron de ce béguinage
le
de
et
et
l'église,
confère de
plein droit quelques chapellenies fondées dans celle-ci (*).
Au
xviii
e
siècle,
fut
il
procédé à l'audition des comptes
par trois commissaires du gouvernement, lesquels rece-
(')
On
verra
plus
loin,
en
que.
note,
d'après
une charte du
40 mars 4328, c étaient antérieurement les prieurs des frères prêcheurs,
le
gardien des frères mineurs et
commis
(*)
3
(
de
)
«
pour ouir
le
compte
»
Inventaire des archives de ta
L'od remarque, en effet, que
ville
de Bruges,
t.
Y, p. 275.
compte de 637 se rend en présence
le
i
supérieure, de la sous-supérieure, des conseillères et de deux
la
commissaires, dont l'un représente
i'archiprêtre
assiste
(*)
grand-bailli de Bruges qui étaient
le
des biens appartenant au béguinage.
du diocèse
également à
le
grand-bailli et dont l'autre est
et représente l'évéque
Rapport adressé au souverain pontife,
du diocèse de Bruges,
toire ecclésiastique
;
le
curé du béguinage
la reddition.
et inséré
dans
de la Belgique,
t.
les
III,
le
29 mars 4628, sur
l'état
Analectes^pour servir a l'Hispp. 59 et 60.
—
—
100
vaient annuellement ensemble, pour cette mission, en
moyenne,
du 15
la
somme de
fe'vrier
1558 renferment des instructions
sur
pre'cises
et
huit livres de gros (*)• Les statuts
comptes
les
et
de'taille'es
des
l'emploi
fonds
disponibles. Ces comptes ne se rendaient pas toujours
régulièrement.
Les
dont jouirent
privile'ges
de Bruges
les be'guines
furent confirmés non-seulement par Gui deDampierre (*),
qui augmenta
nombre de
le
ces privile'ges, mais encore par
Louis de Nevers, Jean sans Peur, Charles
le Téme'raire,
Beau, Charles-Quint (en 1551)
et Philippe II.
Philippe
le
Jean sans Peur permit aux béguines de s'approvisionner
de bière et de vin sans devoir payer l'impôt
Elles étaient affranchies de
comme on
et,
l'a
juridiction du magistrat,
vu, placées sous la sauvegarde
(')
Déclaration du 12 avril 1787.
(*)
Cependant, en 1294,
faile
la
3
( ).
les
immédiate
béguinages furent compris dans
par Gui de Dampierre d'acquérir des
fiefs,
la
défense
des biens immeubles et
des rentes, sans l'aulorisation spéciale du souverain. (Êdit du 24 août 294,
1
Placcaerten
3
(
)
van Vlaenderen, Antwerpen, 1662, pp. 47
Sandriuis,
Flanrlria illustrata,
t.
I,
lit».
IV,
et 54
)
261,
p.
Rerum
Brugeitsium. Une charte de Jean sans Peur, du 2 février 1417, confirmée en mai 1497 et en août 1531, autorise chacune des béguines de
Bruges
à «
vendre a broche ou
a détail
en
tel lieu
que bon leur semblera
ou dit wingaert, et boire jusques a dix queues de vin
qu'elles
nen vendent
forz
pour
elles et lesdiles
pagnes) sans fraude. » La charte ajoute que
de ce chef, ni au prince ni à
de mallôte. Pour
la
la ville
concession ou
la
les
pourveu
béguines ne payeront
de Bruges, aucun droit d'accise ou
confirmation de certains privilèges,
on trouve, entre autres, des lettres patentes des comtes
de Flandre du mois de mars 1275, des 19
et des
...,
beghinnes (leurs com-
avril
et
des comtesses
1327 et 6 septembre 1350
mois de juin 1407, février 1417, novembre 1429, janvier 1469,
mai 1497
et août
l'i'îl
T<»'/. copies
;m\ Archives de Bruges.)
—
grand-bailli de
du
depuis les premiers temps de
ville,
la
—
101
leur institution (').
dans un inventaire de^ archives du
est mentionne'
Il
béguinage de I08G, que, par une charte de I3±2,
Jean XXII
prendre e'galement sous
de'clara les
le
pape
sa prot< c-
tion.
conste d'un acte du 10 mars 1328
Il
que
(*)
comte
le
Louis de Ne?ers leur donna aussi des gouverneurs spirituels.
arriva
Il
(')
que
grand-bailli, le vicomle
le
de Fruges, abusa de sa
haute position et méconnu! gravement ses devoirs et sa dignité.
mépris des statuîs du béguinage,
quatre mois dans l'enceinte, a
laissant nourrir
aux
frais
de
la
il
se permit de s'installer
l'infirmerie,
supérieure,
la
se
communauté, avec son entourage com-
posé de dix-sept ou dix-huit personnes, savoir
au moment de sa délivrance, ses enfanls
et ses
chez
Au
pendant
(il
:
sa
femme, qui louchait
avait des
fils),
ses servantes
domestiques mâles. Ces derniers ne se faisaient pas faute de sortir
fréquemment de
l'enclos et d'y rentrer après l'heure
fermeture. Les conseillères et
dénoncèrent
la
chose,
le
obligatoire de la
personnel inférieur de
comme un
•
scandale notoire,
la
communauté
au souverain,
»
qui, par un décret rendu en conseil privé à Bruxelles, le 28 février 1669.
ordonna
remp'acement de
le
la
supérieure
(Archives de
la
ville
de
Bruges.)
(*)
Archives de
Bruges
:
homme-;
«
et
.
Lille.
On
lit,
entre autres, dans celle charte, datée de
mettons, estabiissons en nos lieu el par nous, religieux
.
saigrs,
les
prieurs des frères
prescheurs de Bruges,
gardien des frères mineurs de ladite ville et nostre
qui ores
l'est,
ou qui pour ce temps
le
baiilif
sera, pour prendre
le
de Bruges,
warde au
VYingard de Bruges, ou qu'il y a congrégation des Ueghines et pour
ouïr
le
compte des bieus apparlenans audit
ser et corriger, tout ce qui ordouner,
lieu,
pour ordonner, dispo-
disposer y sera, selon ce qu'ils
verront ou sauront quebesoings ou prouffit sera;
autres officiers
doudit lieu faire et oster
,
el
maislresse et tous
contraindre
voulissent estre obéissant aux personnes desdiles, elc
.
.
•
se
ils
ne
402
—
Les commissaires du prince
et
—
surintendance du béguinage
;
ils
de l'évêque avaient
la
veillaient à l'observance
des statuts et faisaient rentrer dans l'ordre les be'guines
qui y contrevenaient (').
Pendant
du xvi
fin
c
2
enclos
( )
;
les
troubles religieux qui eurent lieu vers la
les be'guines
siècle,
mais,
le
purent rester dans leur
14 septembre 1582,
entre
la
porte
nommée
Koe-poorle et
magistrat
le
prescrivit à celles qui demeuraient au lieu
dit
:
Steert,
pont du be'gui-
le
nage, de se retirer autour de l'église, et permit aux tisse-
rands de Bailleul d'occuper
obligées de quitter
xvi
e
siècle,
paille et
accident
(')
( ).
du béguinage
L'église
on
les habitations qu'elles furent
3
fut
édifiée
servir de grange
la fit
en
et
1245
on
Au
(*).
remplit de
la
de blé. Le 9 janvier 1584, un incendie dû à un
la
6
détruisit presque entièrement (
En
).
la
re-
Rapport précité de l'évêque de Bruges, en 4628. Malgré de sérieux
efforts
et
des démarches réitérées, nous n'avons pu nous procurer
qu'une partie des statuts du béguinage de Bruges. C'est notamment sur
cette partie qui, croyons-nous, est la plus importante,
travail.
Nous avons puisé
aussi à
que repose notre
une source d'informations
qui,
quoique
ne résultant pas de documents que nous ayons eus nous-méme sous
les
yeux, nous inspirent néanmoins pleine confiance.
a
)
(
Les décrets
de suppression des communautés religieuses, qui
émanent de Joseph
même que
n'atteignirent pas celles des béguines
II,
ce souverain
fit
leur éloge pendant >on séjour
;
dans
paraît
il
le
pays,
en 4781.
8
(
)
Custis, Mémoires
de Bruges,
(*)
s
(
)
t.
VI, p. 3ct
J.Wkaie, Bruges
,
pour servir a
et
et ses
lieu,
de la
t. III,
ville
p. 402.
environs, p. 231.
Cistis, Jaer-boecken, etc.,
béguinage eut
l'histoire ecclésiastique
Jaer-Uoecken der sladt lirugge,
t.
III, p. ISO,
qui rapporte aussi qu'au
en vertu d'uue ordonnance du 10 février
1584,
'
l
(
—
105
—
construisant en 1605, on utilisa la porte septentrionale,
seule partie de l'édifice primitif encore debout (').
L'église est place'e sous l'invocation de sainte Elisabeth
et
de saint Alexis, son patron secondaire.
Une
charte de 14i0 défendait, sous peine d'excom-
munication, de célébrer
la
messe au grand autel sans
le
consentement du curé.
Aux
de
différents autels
l'église
de l'infirmerie du
et
béguinage furent fondés un grand nombre de bénéfices ou
chapellenies
;
nous citerons
Chapellenie de
Bêla, veuve
A
l'autel
la
les
chapellenies suivantes (*)
:
première messe, fondée par dame
Zedelghem
;
de Saint-Pierre et de Saint-Paul, chapellenie
de
fondée par Catherine
Dominique Vleys
Lanterne et augmentée par
;
Chapellenie à l'autel de Notre-Dame;
Chapellenie à l'autel de Saint-Alexis
;
Petite chapellenie de Saint-Alexis, au
Chapellenie fondée à
1
même
autel
;
autel de Saint-François par la
dame Geerwins, ou autrement par Dominique Garetus
Seconde chapellenie, à
fondée à
l'autel
de Saint-François, dite
de Notre Dame, par Marguerite
Une troisième
François par
l'autel
;
Lams
;
chapellenie, fondée à l'autel de Saint-
dame Christine Schoedemaeckers
dénombrement des chevaux de tous
les
habitants de
;
la ville,
chevaux
qui furent marqués d'un B.
(')
Weale,
(*)
Déclaration du t2 avril H87, et celle du curé du béguinage, en
loc. cit.
date du surlendemain, faite au gouvernement en exécution des édits
îles
t.
ïî et 27 mai <786, 4 et 20 mai 1187;
I.XII1, Archives
de
l'Etal,
Étal des biens
chambre des comptes,
n° 4ti60l.
'lu clergé,
—
Chapellenie fondée à
—
104
l'autel
de Saint-Liévin, par Agnès,
de Jacques Zeggenbroeck; elle fut supprime'e et
fille
réunie au service du chœur, en exécution du décret du
26
avril
4776,
cité plus loin
lenie s'élevaient, en
Chapellenie
;
les
revenus de celte chapel-
1787, à environ 1!2o livres de gros
fondée
Sainte-Catherine, par
dans
l'infirmerie,
à
l'autel
dame Avesoete, veuve de
;
de
Pierre
Walquier;
Une
autre, dite à'keer&<erghét à l'autel de Sainte-Cathe-
rine, dans l'infirmerie;
Chapellenie à l'autel de Saint-Liévin, dans l'infirmerie;
Chapellenie fondée à l'autel de Saint-Pierre et Saint-
Paul et de Saint-Dominique, par Jean Stalpere;
Chapellenie à l'autel de Notre-Dame, vulgairement dite
dops, fondée par Jeanne Avesoete,
Troisième chapellenie à
Chapellenie fondée dans
l'autel
fille
de Gilles Dops
;
de Sainte-Catherine;
l'église
par Jean de
Mey
;
Chapellenie fondée dans l'infirmerie, à l'autel de Sainte-
Anne, par dame Marie Loonis
;
Chapellenie fondée dans l'infirmerie par
rite,
veuve de Pierre Pynckers
dame Margue-
;
Chapellenie sous l'invocation de Notre-Dame,
de Saint-Liévin
Chapellenie à
à l'autel
;
l'autel
de Jésus
Chapellenie fondée par
;
Anne Lauwers;
Chapellenie fondée par Catherine Van Aertryeke
;
Chapellenie sous l'invocation de Sainte-Catherine,
Et chapellenie ou
office perpétuel,
fondé par Elisabeth
Desmet.
La collation de ces bénéfices appartenait généralement,
—
105
—
en vertu des actes de fondation, à
fin
du xvm
e
la
grand'dame. Mais, à
siècle, l'insuffisance des revenus
de
la
la
plupart
des chapellenies pour l'accomplissement des intentions des
fondateurs avait déterminé les bénéficiers à
annexées à
et elles furent
l'office
du chœur
des bénéfices abandonnés accrurent à
En 1770,
à la
du Franc
les
;
masse
la
revenus
(').
demande des quatre administrateurs du
béguinage, qui étaient alors l'évêque,
ville et
les délaisser,
et >*.
le
grand-bailli de
la
de Peelaert de Steenmaere, Marie-
Thérèse consentit, par décret du 17 février
pression ou plutôt à
(*),
à la sup-
réunion du bénéfice simple de
la
Saint-Liévin à celui de Saint-François, dont le patronage,
même que
de
celui
à l'impératrice
du bénéfice pastoral, appartenait alors
et reine,
comme comtesse de
Cette réunion eut lieu à condition que
dienne,
dont
profit des
plus
chargé
l'évêque, et
que
les
il
spécial
la
communauté
les offices
dans
et serait fixée
par
même
bénéfice
renseignés annuellement
dans un
biens et revenus du
fussent conservés et
dont
messe quoti-
la
bénéfice de Saint-Liévin au
célébrée à toujours, à l'heure qui serait jugée
commode pour
chapitre
le
béguines qui chantent et lisent
l'église, fût
la
était
Flandre.
du compte du béguinage.
s agit fut, parait-il,
La réunion
définitivement approuvée par
un autre décret de Marie-Thérèse, du 26
avril
1776,
mentionné plus. haut. Le décret du 17 février dispose, en
outre,
que dorénavant
claration
(')
du \i
Derde decl van
Gand,
178(3, p. 1791.
la
avril
den
4
cure du
béguinage sera assu-
/
787.
zesden
Placcacrtboek
van
Vlaenderen,
—
au concours, malgré
jettie
—
106
le
droit de patronage apparte-
nant à Sa Majesté et auquel elle veut bien de'roger à cet
effet.
En
avril
1787,
il
au béguinage, outre
n'existait plus
bénéfice pastoral, que le bénéfice de Saint-Liévin
le
réuni à
celui de Saint-François, la chapellenie de Saint-Alexis et
celle qui avait été
fondée par
de Sainte-Catherine
A
veuve Walquier, à
et
un
de
statue de
SAUVEGARDE
mot
trée, outre le
sainte Elisabeth,
fruits,
ORA
-
PRON
-
OBIS,
porte d'en-
et la date
17-76,
et
:
SANCTA
une
-
vigne
ELISAavec ses
disposée en forme de guirlande. La sainte, debout
dans une niche, a sur
en franciscaine
brune; de
la
la tête
5
elle
( ),
une couronne d'or; habillée
porte un voile noir et une robe
main gauche,
elle tient
un
placée une double couronne d'or; de
offre
la
patronne du béguinage,
ayant au-dessous d'elle l'inscription
BETH
2
( )
par un
la ville
on aperçoit au-dessus de
fossé,
l'autel
(').
l'extérieur de l'enceinte, séparée
mur
la
la
une pièce de monnaie
qui montre une
jambe de
à
livre
la
un pauvre
sur lequel est
main droite,
bois et se traîne à l'aide d'une
(i)
Déclaration du 12 avril 1787.
(*)
Le mol sauvegarde rappelle que
le
béguinage de Bruges
placé sous la protection spéciale du souverain. L'année 1776
probablement
5
(
)
avait
la
Elisabeth,
date de
restauration de
même de
la
était
marque
porte principale de l'enclos.
son mari,
le
comte de Thuringe,
été agréée au tiers-ordre de Saint-François, dont elle fut, pour
ainsi dire,
Histoire
la
première religieuse qui
îles
ordres religieux,
ikmiieiit, Histoire
éd.
la
du vivant
elle
vieillard estropié,
Wahleo,
1816,
<lr
t.
t.
fît
VU,
des vœux solennels. (Voy. Hélyot,
ch.
sainte Elisabeth,
I,p. 90.)
XXXV11I,
reine
de
p.
2'.»0
;
Hongrie,
Di:
Monta-
Hruxelles,
—
béquille.
L'humble
effet, véne'rée
dans
et
la
—
107
femme
auguste
chrétienté sous
n était-elle pas, en
le
doux surnom de
Patronne des pauvres (')?
L'enceinte du béguinage renferme une trentaine de
maisons, qui se distinguent par leur propreté; sa partie
en face de ces demeures,
principale offre à l'œil,
On
grande place verte, plantée d'arbres.
raison que c'est
le
une
a écrit avec
modèle des établissements de ce genre,
par son excellente situation ainsi que par
charme qui y régnent
paix et
la
le
s
( ).
Les anciens statuts n'admettent dans
la
communauté
des béguines de Bruges que les personnes libres de tout
vœu, âgées de dix-huit ans au moins,
'
non
vierges pin
ou veuves d'une réputation sans tache,
r maerjden),
ou de toute autre maladie con-
atteintes d'épilepsie
un ouvrage
tagieuse, ni chargées de dettes, et connaissant
manuel.
On
n'accepte pas les personnes dont l'âge ne
permet guère d'espérer quelles puissent encore se plier
aux règles
aux exigences de
et
la
discipline intérieure.
La personne qui désire être reçue au béguinage se
présente devant
la
men, après avoir
réception accomplie,
la
la
profession, sans passer par
(')
et porte le
De .Montalfmbert,
un
(»)
dans
l'art
La
noviciat d'une année au
elle revêt
un modeste cos-
manteau noir à capuchon.
ch. VIII, p. i'\. Elle nourrissait, dit-on, plus
de neuf cents pauvres en un jour. (Cahier,
saints
exa-
postulante ne peut être admise à
moins, temps pendant lequel
tume laïque
un
nécessaires.
supérieure, qui lui fait subir
pris les informations
jmpulaire, V°
Aumône,
De Momtalkbkkt, ouvrage
cité.
les
Caractéristiques des
p. 95.)
t. Il,
appendice,
x
l
—
—
108
L'évêque en personne soumet
postulante à un inter-
la
rogatoire, quelques jours avant la profession.
immédiatement après
à celle-ci
publiquement par
la «
la
supérieure et
grande chambre,
»
la
la
On procède
qui se fait
vêture,
sous-supe'rieure dans
c'est-à-dire à la
maison destinée
à la supérieure.
La profession a
lieu à l'église, solennellement et aussi
publiquement, en présence et du consentement du prélat,
du curé
de
et
la
communauté
postulante prononce le
vœu temporaire de
que
cesse dès qu'elle quitte
la
«
:
En
Moi, N., je promets chasteté
obéissance à l'autorité de
la
dont
communauté. Ce vœu
renouvelé toutes les années après une retraite.
l'ancienne formule
la
chasteté et
(zuiverheid en gehoorzaemheid) ('),
d'obéissance
l'effet
entière. C'est alors
est
voici
et (')
Cour (du béguinage),
et
observance des règles et ordonnances dont lecture vient
de m'être donnée, aussi longtemps que je resterai en cette
(')
état
A
Bruges,
même
et
comme
ailleurs, les
contracter mariage
béguines peuvent renoncer à leur
lorsqu'elles
le
veulent.
C'est ce
qu'exprime en ces termes, dans son rapport au pape, l'évêque Denis
Christophori
»
«
:
Castitatera
voventes,quia pro
C'est également ce
général.
cap.
(J us
III,
libitu
et
obedientiam dumtaxat temporariam
possunt,quandoque volunt.locumdeserere.»
que rappelle Van Espen
pour
les
ecclesiasticum universum, Lov ami, 1778, pars
n«
48.)
Le célèbre canoniste belge déclare que
même que
de vivre des béguines, de
mixte, tenant
le
béguioes en
I,ti
leur
instilut,
t.
XXXIII,
la
manière
est d'une nature
milieu entre l'étatrégulier et l'état séculier ou laïque, et
qu'elles reçoivent leurs statuts des ordinaires locaux, a la visite desquels
elles sont
(*)
soumises
comme
Les mots chasteté
les religieuses [loc. cit.).
et
ne se trouvent pas daus
formule que nous avons eue sous
c'est le résultat
d'une erreur.
les
la
copie de
la
yeux, mais (ont porte à croire que
—
io (j --
Cour. Ainsi m'aident Dieu, Marie sa mère bénie, sainte
Elisabeth et tous les saints chéris de Dieu.
La formule actuelle ne
Aux termes des
Amen.
•
guère de l'ancienne.
diffère
statuts de 1441, renouvelés le 15 fé-
vrier 1558, toute personne qui entrait dans la
commu-
nauté devait, sous serment, déclarer qu'elle y apportait
tous ses biens et s'engager à n'en rien aliéner par legs,
donation ou autrement, mais à les laisser, lors de son
décès,
à l'infirmerie
du béguinage.
A
la
mort d'une
béguine, inventaire de ses biens était dressé par les soins
des conseillères.
La professe doit demeurer
chez
trois ans
ou supérieure des novices, avant de pouvoir
particulier.
la
maîtresse
s'établir
en
Les statuts du 15 février 1558 défendaient
aux béguines de tenir ménage ou d'habiter seules
si
elles
n'avaient atteint l'âge de trente ans.
Le luxe
exige
la
est exclu
du mobilier des béguines; ce mobilier
simplicité et la propreté.
Une sentence du 22 mars 1569,
de 1586, reconnaissait aux
droit d'hériter d'amis et de
sœurs de l'inûrmerie
«
«
relatée dans l'inventaire
vierges.
»
le
»
Le béguinage de Bruges ne renferme que des béguines
de bonne famille, ayant de
fortune ou jouissant au
la
moins d'une certaine aisance. Cependant on connaît,
d'après l'inventaire des titres de
la
communauté dressé
en 1586, un acte de 1538, par lequel
Dops
fait à l'infirmerie
la
dame Marie
une donation pour l'érection d'un
couvent destiné à l'habitation des béguines pauvres. Le
même
inventaire mentionne
la
copie d'une charte anté-
rieure de 1299, portant constitution d'une rente pour
la
,
— HO —
distribution annuelle d'une certaine
somme
d'argent à des
be'guines indigentes.
Chaque béguine
300 francs par
évidemment
an,
insuffisante
ment, pour leur
«
pour
aucune
d'elles d'aliéner,
nécessite's
de
de gros,
bas (van
d'en
celles
«
livres
permis à
11 n'e'tait
de diminuer ou de grever son
communauté plusieurs
existe dans la
sont
conseillères et
la
supérieure,
sacristines,
Aujourd'hui
une tabulaire
la
conseillères, au
supérieure,
nombre de
la
et
la
dignités; les
sous-supérieure, les
la
maîtresse du chœur.
la
une maîtresse des novices, dont
trois ans, en
douze
consentement du conseil d'administration.
le
dignitaires
dites
»
de cette somme.
la moitié'
»
sans
deux
aux
faire face
titre canonical,
autres be'guines,
les
beneden),
11
qui est devenue aujourd'hui
Autrefois les choristes avaient à payer annuelle-
la vie.
titre,
somme
avant son admission, de
comportant un revenu de
d'un titre béguinal,
justifier
et
est tenue,
Il
y
en outre,
a,
fonction est importante,
deux portières
(').
sous-supérieure et les
quatre, sont élues tous les
assemblée générale, par
communauté
la
tout
entière, présidée par Tévêque de Bruges et le curé présent.
les
Les dignitaires peuvent être réélues. Anciennement
supérieures
comme on
l'a
(')
Au
la
les
conseillères
étaient
vu, par les commissaires
La supérieure
pour
et
nomme
siècle dernier,
il
la
maîtresse
nommées
du prince.
ilu
y av;iil trois portières
chœur, celle des
[portierighen),
deux
porte principale (voorpoorte), qui touchaient chacune un salaire
de 6 livres
M
sous de gros par an, et une troisième pour
derrière (achlerpoorte), qui avait 3 livres
du 12iivriM787.)
1
la
porte de
sou de gros. (Déclaration
,.
—
novices, les deux sacristines,
pour
tières (l'une
la
consentement du conseil
le
césain, sous
la
deux por-
seconde pour
la
autres serviteurs de
les
«
la
Les deux premières nominations
('). »
avoir pris
tabulaire, les
la
porte principale,
porte dite coepoorte), et
cour
—
111
et
de
la
se font, après
1
évêque dio-
juridiction spirituelle duquel le béguinage
est resté placé.
est appelée
La supérieure
Grootmeesteresse ,
GrawïDame
Oppermeesterighe ,
Grootr-Juffrouw
Groote-J ou ffroute, ou Groote-Iffrouv: ou
de 1272, citée plus haut,
de super ior magistra
pouvoir exécutif, a
Y/fer).
La charte
désigne en latin sous
la
direction générale de l'établisse-
ment, est chargée de l'administration morale de
munauté
(')
3
(
).
Le béguinage de Bruges reçut autrefois
eux-mêmes
la
la
dénomination de Prin-
Cour princière des Béguines ;
était, suivant Oct. Delepierre,
réservaient à
du
Autrefois elle avait gratuitement son habi-
celyck Begynhof, littéralement
en
com-
la
surveille la conduite de tout le personnel
et
béguinage
nom
le
C'est elle qui, représentant le
(*).
la
(en flamand,
que
juridiction
les
la raison
souverains de la Flandre se
du béguinage,
et
que
w
e
les
ea
qui s'y présentaient étaient jugées exclusivement à tout autre tribunal,
que
ainsi
le
prouvent
les
registres de cette cour ou feritboucken
(Notice historique sur quelques couvents, hospices
de la
(*)
La charte de Louis de Revers, du iO mars 1328. appelle
rieure
•
et institutions
«
pieuses
de Bruges.)
ville
maîtresse
«.
Celle-ci
se
qualifiait
la
supé-
autrefois, en flamand,
Groole Joffroutce van den princelycken hove gheseyt den Wyngaerde;
on
la
nomme
encore aujourd'hui
•
»
Groote Jouffrouw van het princelyck
begynhof*.
(')
La supérieure actuelle du béguinage est M"» Octavi^-Marie-
Émilie Giluodts, élue pour
délicates fonctions avec
la
première
un grand
zèle,
fois
en 1868. Elle remplit ses
beaucoup de prudence
et
de
—
112
annuellement 20
tation dans l'infirmerie et recevait
de gros, pour y demeurer
et s'acquitter
de son service
commen-
Elle ne pouvait y admettre aucune
interne
(').
sale, à
moins de vingt-quatre
revenaient à
la
livres
de gros par an, qui
livres
communauté'.
La sous-supe'rieure, nommée en flamand onder-jujfrouw, a pour
de remplacer
office
la
grand'dame absente
ou empêchée par maladie ou autrement. Au siècle dernier,
elle recevait
des revenus de l'infirmerie, du chef de ses
fonctions, 40
livres
de gros par année
Les conseillères
dont
le
nom
(raeds-yffers
(*),
ou
i^aeds-juffrouweri),
indique les fonctions, composent, avec
sous-supérieure, le conseil de
la
la
grand'dame.
La maîtresse du chœur (en flamand, zangmeesteresse)
en a
observe et marque
les
absences,
tient note des erreurs qui sa commettent dans
la récita-
la
surveillance
elle
;
tion ou le chant des offices, les redresse immédiatement,
en empêche
faire se peut, et
si
le retour.
Les sacristines (kostcrinnen) veillent à
etfonttout
avaient chacune
L'office
un
la sacristie.
Au
salaire annuel de
9
sonnerie
3
( )
xvnr" siècle, elles
livres
de gros
(*).
de tabulaire (tafeldraeghige ou tafvldrayere)
consiste à faire
dévouement,
de
le service
la
et
la
distribution du produit des fondations
une intelligence
éclairée.
Sou entrée au béguinage date
de 1846.
(')
2
)
(
s
)
(
Déclaration du 12 avril 4787.
Même
déclaration de 1787.
La sonnerie se
fait,
à l'église, par des
hommes, sauf
le
jour de
la
profession d'une béguine, jour où les cloches sont sounées par les plus
jeunes de
4
(
)
la
communauté.
Déclaration du 12 avril I787.
—
au curé, à tous
membres du chœur
les
chœur, conformément
comme devenue simplement
fonction peut être considérée
nommait
les
revenus du béguinage sont
Jadis
civils.
la
tabulaire, qu'on
aussi irèsorière (ontvangeresse), jouissait d'un
G
salaire de
11
hospices
le^
aux enfants de
et
à la volonté des fondateurs. Cette
nominale, depuis que tous
perçus par
—
115
livres
10 sous de gros par an
y a d'ordinaire, à
de chœur
;
on
l'église
(').
trois enfants
du béguinage,
est obligé d'avoir recours,
en outre, à deux
acolytes pour les processions.
La supérieure réunit son conseil toutes
a besoin
ou des
de quelques lumières, dans des cas compliqués
affaires difficiles.
vaste salle (*) de
maison appelée
«
Le conseil s'assemble dans une
maison destinée à
la
grand'chambre
aujourd'hui inoccupée.
Kn
du béguinage, qui en
a
1
les fois qu'elle
supérieure,
(groote vaiHf-r), mais
»
non en
fait et
la
la
direction
droit, le curé
spirituelle
sous
autorité de l'évêque et qui est aujourd'hui le seul prêtre
attaché à l'établissement,
un registre
préside
le
s
( ).
(')
Uéclnration du 12 avril 1787.
(*)
A
en juger d'après
porte d'entrée de
la
la salle
date marquée au-dessus de
du conseil,
A gauche du vestibule de
la
maison de
la
qui désigne aussi les tableaux possédés par
(*)
la
la
serrure de
celle-ci a été construite
la
en 16S5.
supérieure se trouve une
chapelle du xv« siècle. [Voy. J. Weale, Bruges
que
conseil avec voix
Les résolutions prises sont inscrites dans
délibérative.
le
et ses
environs, p. ïii,
béguinage et nous appreud
plus ancienne charte conservée par l'établissement est de 1185.)
La supérieure,
la
sous-supérieure, les conseillères et
duré tou-
le
chaient autrefois ensemble 14 livres de gros par an, pour se réunir à
l'infirmerie, à l'effet
les affaires
de louer
les
biens de
courantes. (Déclaration du
Anm.i; 1877.
1
la
communauté
et
de traiter
2 avril 17.S7.)
8
'
—
Mi
—
Le curé occupait anciennement
et
occupe encore au-
jourd'hui une maison située à l'extérieur du béguinage,
au pied du pont qui conduit à
1
enclos
de
l'entrée principale
(').
Toute
communauté
la
du
la salle
s'assemble une fois par mois dans
pour assister à une conférence
conseil,
reli-
gieuse. Par déférence pour le curé, la supérieure lui cède
alors également le fauteuil de la présidence.
Les béguines de Bruges
commun
le
grand
récitent journellement
en
romain. Le matin, loffice com-
office
mence actuellement à six heures et dure, en général, plus
d'une demi-heure ou trois quarts d'heure, pour primes,
L'après-midi,
tierce, sexte et none.
d'heure pour vêpres,
il
prend cinq quarts
matines et laudes, et
complies,
commence, savoir: du Jeudi -saint au 30 septembre,
(')
En 4787,
le
à
loyer de la maison curiale était évalué, pour mémoire,
à 26 livres de gros par an, mais le curé né payait rien de ce chef.
cure possédait alors un revenu de 156 livres 7 sous 10 gros, non
La
com-
pris ce loyer; le titulaire avait charge d'âmes et était obligé de célébrer
une messe solennelle
d'entendre
la
de prêcher
et
voulue pour
aux enfants
l'instruction
remplir
autres devoirs d'un
les
dimanches
les
prêtaient
du béguinage 63
(Déclaration déjà citée
livres 6 sous
leur assistance dans la célébration des messes recevaient
15 sous de gros.
L'organiste [orgfwlspeelder)
livre
souflleused'org\ie(oryhcl-blaci>iyhe)
la
(Déclaration du 12 avril 1787.)
gratuitement
la
cure
de 500 francs par an.
il
à
de gros par an. Ceux qui
avait 10 livres et
mais
du
Le service pastoral coûtait
annuellement une
hospices
jours de fête,
première communion et de
la
pasteur.
curé du béguinage, du 14 avril 1787.)
l'infirmerie
et
confession, d'administrer les saints sacrements, de donner
le
:
il
A
est obligé
Depuis
de payer aux hospices
lors a été
livre 10 sous.
comme
civils
un loyer
supprimé du budget de ces
traitement de 300 francs dont
est salarié par l'État
une
partir de 4868, le curé n'habite plus
vicaire.
il
jouissait auparavant;
—
quatre heures, du
heures, de
1
er
115
—
octobre à
Toussaint,
la
à
trois
Toussaint jusqu'après l'octave de Sainte
la
Elisabeth (19 novembre), à deux heures et demie, et du
1" r février
au jeudi-saint, à trois heures. Anciennement
les
matines avaient lieu à quatre heures et demie du matin,
les
jours de fêtes de neuf leçons,
en
fe'riés
dimanches
les
cinq heures, les jours de semaine.
ge'ne'ral, et à
Depuis quelque temps, Ton ne chante plus
on se contente de
Sauf
les
messe
psalmodier, à défaut de chanter
et à toutes les heures,
grand'messe
Jadis
et
l'assistance quotidienne à la
spécialement aux matines, à
aux vêpres.
de Bruges
béguines
les
les offices;
de maladie ou d'autre nécessité, est obliga-
pour chaque béguine
toire
la
le cas
et jours
participaient
à
des
distributions prélevées sur les revenus des biens de
communauté
(*);
suivant
la
ces distributions s'élevaient en moyenne,
330
livres
de gros, y compris 12
fondé dans
devaient,
l'église
,
celle
de
membres du chœur,
Thyrry, en faveur de
{')
Rapport adressé
le
d'autres n'étaient faites que pour
Claire
et
la
van Cotengys
une deuxième,
il
,
celle
il
y en
pour
neuf
de Jeanne
vingt-et-unième choriste.
29 mars «628, au pape Urbain VIII, par Denis
l'état
au produit des collectes et des aumônes
nage,
profiter à
ou vingt-quatre choristes;
Chrislophori, éveque de Bruges, sur
églfce.
du chef d'un salut
d'après l'intention des fondatrices,
toutes les choristes;
une
livres,
par année, à
du béguinage. Certaines fondations
vingt-six, vingt-cinq
avait
la
déclaration du 12 avril 1787,
de son diocèse, §
faites
fallait l'appliquer à l'entretien et à
dans
l'église
8.
£uant
du bégui-
l'embellissement de cette
—
—
116
Les béguines, pour pouvoir prendre part aux distributions
du chœur, devaient être présentes aux matines
vêpres, avant
avant
fin
la
le
premier psaume, et à
du Gloria
in excelsis
la
aux
grand'messe,
elles étaient
;
et
tenues
d'assister à ces offices jusqu'à la dernière collecte. Per-
daient les distributions celles qui, pendant
causaient
chose;
ou
se
pour
querellaient
soumises,
toutes étaient
Les dimanches,
l'église, à la
ou
incombait alors de porter
la
la
elle venait à faillir
l'office
par les supé-
curé.
le
béguines devaient assister, dans
les
procession;
place assignée par
si
réprimandée après
rieures, les conseillères
chant ou autre
quant au chant, à
maîtresse du chœur. Cette dernière,
à son devoir, était
le
l'office divin,
à
plus jeune d'entre elles
la
croix
la
;
chacune prenait
la
date de sa profession.
Autrefois les béguines avaient à réciter journellement
l'office
de
la
Patenôtres et
En dehors
ou,
Vierge,
en cas d'empêchement, sept
Ave Maria.
des offices et des sorties autorisées, les
béguines consacrent leur temps
D'après
la
des prières et autres
ménage
soins de leur modeste
exercices de piété, aux
et à des travaux
à
manuels.
règle actuelle,
tous les quinze jours
chaque dimanche,
;
ainsi
elles
doivent se confesser
mais, généralement, elles
le
font
qu'elles y étaient d'ailleurs obli-
gées jadis.
En
ce qui concerne
nement
«
le
jeûne, elles étaient tenues ancien-
d'observer cinq avents par an, savoir
Pentecôte, Assomption, Toussaint et Noël,
et les autres
jours d'abstinence
fixés
»
les
:
Pâques,
vendredis
par l'Église romaine.
-
i
—
17
Aujourd'hui elles doivent jeûner chaque vendredi, tout
carême, tout l'Avent,
le
et six
jours avant chacune des
grandes fêtes prédésignées.
Le nombre des be'guines
en 1682
1786
et
(«)
(*),
On en
est illimite'.
quarante, en 1811, vingt nç,
en 182o, vingt-quatre, en 1855, vingt-cinq
trente et une, et en
trente-trois,
1856, trente
mais en 1876,
comptait,
il
(*)
en 1846,
y en a encore eu
il
;
3
( ),
n'en reste plus que dix-sept,
avec une seule novice.
Le costume des
be'guines, après leur profession, n'est
que celui qui leur fut prescrit par leur fon-
autre, dit-on,
datrice Jeanne deConstantinople, et que, suivant la tradition, cette princes>e revêtit
elle-même
3
( ).
Les anciens statuts leur défendent de porter des vête-
ments laïques
le gris.
et des étoffes
compose d'un
se
de couleur autre que
le
noir et
Leur vêtement supérieur, qui est en batiste blanche,
voile, d'un
bandeau, d'une guimpe,
leur robe est noire et longue
elles
;
etc.
;
ont des bas blancs
en été et noirs en hiver, ainsi que des souliers simples à
(')
{•)
s
(
)
Rapport
cité
de l'évêque Denis Christophori.
Délices des Pays-Bas, éd. 4786,
Journal historique
et
t.
littéraire,
Il,
p. 266.
Liège, chez P. Kersten,
t.
I
p. 266.
() Les
renseignements pour 4825, 4846
tableau placé à
la fin
de l'ouvrage intitulé
par \Yytsma.\, Gand. 4862, tableau où
comme
étant
la
le
:
et
4856 sont tirés d'un
Des béguinages en Belgique,
but de l'institution est indiqué
vie contemplative.
(*) En 4814, le prince souverain des Pays-Bas autorisa les
béguines
en général, sur leur demande, à reprendre leur ancien habit d/religion
et à le porter en public. (Lettre
l'intérieur, datée
du duc d'Ursel, commissaire général de
de Bruxelles, 8 septembre 4844.)
m—
—
talons en bois. Elles mettent, au logis,
bleue
et,
pour
une
sortir,
un
tablier de toile
paraît que, pendant
faille. 11
les offices, elles avaient autrefois l'aumusse.
Les be'guines ont
la
tête ceinte d'un
double ruban,
quelles appellent leur couronne et qui est bénit à leur
profession. Sur cette couronne est brodée une sentence
biblique ou religieuse quelconque, laissée
chaque béguine
couronne de
et rédigée
latin
commun
des vierges
quam
sponsa Christi, accipe coronam,
paravit in œternum.
couronne que
le
ou en français. La
grand'dame actuelle porte
la
de l'antienne du
tirés
en
tibi
Seigneur
du privilège d'ouvrir
la
t'a
le
même
la
le
que
la
première avait avertie de
ment
le récit
de
la
de ce rêve
»
est
supérieure,
découverte. Mais l'aua
( ) fait
perte du Saint Sang,
mentionné par aucun historien
»
même
du béguinage
et la
teur de Y Essai sur l'histoire du Saint-Sang
quer que
la
un moment de
dans
fut,
canal qui coule près
le
la
avant 1582,
3 mai de
béguine
n'est
Veni,
révolte des Gantois, le cylindre
et retiré ensuite de l'eau par uiie
la
«
:
Dominas prœ-
procession annuelle du Saint-Sang.
Sainl-Sang
trouble, jeté dans
mots
préparée pour l'éternité.)
raconte que pendant celle-ci,
année, à l'époque de
renfermant
(')
ces
(Viens, épouse du Christ, reçois
»
Les béguines de Bruges jouissaient,
On
au choix de
et
que
le
un tableau conservé
remar-
en 1382,
seul fonde-
à l'infirmerie
(')
Aux premières
(*)
Bruges, -1850, de l'imp. VandeCasteele-Werbrouck, pp. 85 et'suiv.
Suivant un
et secondes vêpres, à Magnificat.
manuscrit du xv«
du béguinage,
entonnait
(Même ouvrage,
pp.
le
8ï)-î)0.)
siècle,
psaume
:
la
procession,
arrivée près
Exunjr, Domine, adjura nos.
—
du béguinage
—
H9
et représentant, entre autres,
une religieuse
transportant un reliquaire.
Lorsqu'une princesse du pays
son entrée
fois,
contre et
ainsi
Bruges,
à
offraient
lui
pour
première
la
béguines allaient à sa ren-
les
une couronne de
notamment quand
ser, en
faisait,
fleurs (').
en fut
Il
princesse d'Yorck vint épou-
la
1468, Charles de Bourgogne
(*), et
à l'arrivée de
Marie, reine de Hongrie et sœur de Charles-Quint. Cette
5
coutume
( )
visite avec
Au
disparut sous
le
I
à sa
,
Marie-Louise.
décès d'une béguine, deux autres veillent, à tour de
de
rôle, le corps
défunte, de neuf heures du soir à cinq
la
heures du matin, et récitent d'heure en heure,
rere
er
règne de Napoléon
et
le
De
profundis.
jonchent de verdure
les funérailles,
il
(messe du mois),
la
le
Mise-
Lors de l'enterrement,
elles
place où le corps doit passer. Après
se dit
une messe nommée maend-i>
une année plus
et,
tard,
il
un
se célèbre
anniversaire, appelé jaer-messe (messe de l'année).
A
l'oc-
casion de ces messes, on opère par méreaux des distri-
(')
«
Non-seulement à Bruges,
Saint-Satig
(p. 88),
dit l'auteur
mais dans toutes
de l'Essai sur
les autres villes
l'histoire
du pays,
du
à l'entrée
des princes ou des prin<e.»ses, aux religieuses du Béguinage était dévolu
droit de
le
marcher ta premières
couronne de ro-es.
(*)
Chroniques de Despaers, ms.
Brugge, éd. 1765,
des béguines sur
3
(
s'y
)
la
t.
Il,
le
p.
U3.
—
;
d'offrir
aux souveraines une
5 avril,
Ccsti>,
Jaerboecken der
La couronne offerte
propre couronne de
Une émeute ayant
rendit
et
»
la
l'espoir
Marie de Bourgogne
de ramener par sa présence
égarée; elle fut également reçue par les béguines, qui
couronne de
roses,
la
lui offrirent
Roosen-hoed. iCistis, Jaer-boecken,
Histoire de Bruges, Bruges, 1857, p. 139.)
par
princesse.
éclaté à Bruges en 1477,
dans
starlt
fut placée
t.
FI,
p.
foule
une
173;
—
120
—
même
butions aux pauvres de l'enclos et quelquefois
d'autres indigents de
la
la ville,
selon
la
à
dernière volonté de
défunte, qui doit être exprimée par écrit.
Les béguines peuvent, avec l'assentiment de
supé-
la
rieure, laisser habiter avec elles des personnes pieuses ou
âgées, leurs parentes, telles qu'une mère, une
une nièce
sœur ou
(').
Selon d'anciens statuts,
les
béguines étrangères n'étaient
pas admises à demeurer au béguinage de Bruges,
elles
si
ne produisaient d'abord une attestation de leur bonne
Une
conduite.
fois reçues,
soumettre aux règles de
la
elles étaient astreintes à se
communauté
et à
porter l'habit
qui y est adopté.
Sauf l'observance régulière des heures des
béguines ont
offices, les
faculté de sortir de leur enceinte tous les
la
jours, excepté les dimanches, les grands jours de fête et
de
les fêtes
la
Vierge, de sainte Elisabeth et de saint
Alexis; mais elles doivent être rentrées avant
pouvoir dépasser l'heure de
sortie, elles ont la
jours,
il
rieure,
leur faut
et
elles
la
latitude de dîner en ville;
pour cela
le
sans
le soir,
fermeture. Les jours de
les
consentement de
autres
la
supé-
sont tenues d'être de retour à l'heure
des vêpres.
En
remplissant leurs devoirs relatifs aux
/) D'api es
I.)
déclaration du
M
avril 1787,
la
offices, elles
jouissance de vingt
maisons de l'enclos avait été achetée de l'infirmerie du béguinage, par
des béguines, pour y demeurer leur vie durant avec une mère, des
sœurs,
etc.,
et à
contributions;
charge d'entretenir
les
habitations et d'en payer les
dix-sept autres maisons de l'enceinte étaient louées à
des religieuses des couvents supprimés, moyennant 44 livres
1
gros par au.
i
sous
même
peuvent,
les
121
-
jours fériés, recevoir à dîner ou à
goûter des personnes étrangères au be'guinage.
H
n'est
permis à aucune d'elles de s'absenter de
sans avoir reçu
permission de
la
la
accompagnée dune consœur. En
être
la ville,
supérieure et sans
règle, cette
per-
mission ne s'accorde que pour les jours non fériés.
leur est aujourd'hui absolument défendu d'assister à
Il
des relevailles, à des noces ou à des kermesses. Autrefois,
si
dans l'impossibilité de s'excuser d'y
elles se trouvaient
être présentes, la supérieure avait le pouvoir de lever la
compagne
défense, à condition qu'elleseussent encore une
avec elles.
Les béguines ne peuvent coucher en
de nécessité;
de
la
Il
il
sauf
ville,
le
cas
leur faut alors également l'autorisation
grand'dame.
est interdit
aux béguines de soigner des
dans leurs maladies,
si
y consent, un père,
un
qu'elles ne
ce n'est, lorsque
frère,
hommes
supérieure
la
un oncle ou un ami
tel
pourraient décemment labandonner. C'est,
du moins, dans ce sens que sont conçus d'anciens règlements.
Aucune personne du sexe masculin
passer
la
admise à
n'est
nuit dans l'enclos.
Les statuts du lo février 1558 portaient aussi défense
aux béguines de loger des hommes,
mariés, avec leurs
même
de nouveaux
femmes ou autres personnes du
sous peine de renvoi de
communauté ou de
la
sexe,
toute autre
correction à déterminer par les protecteurs et commissaires
du béguinage.
Ils
leur interdisaient, en outre, de
recevoir journellement chez elles des
hommes
mariés ou
célibataires, laïques
—
122
ou ecclésiastiques,
et d'avoir avec
eux
des conversations quotidiennes.
Il e'tait
dans
soigneusement recommande' aux supe'rieures,
l'intérêt
d'aplanir
du maintien de l'union
différends
les
d'apaiser
et
la
paix,
querelles
les
membres de
pouvaient s'élever entre les
de
et
qui
communauté,
la
et d'infliger des corrections d'après les circonstances.
Les peines que
les
béguines encourent pour transgres-
sion ou violation de leurs statuts ou règlements sont prin-
cipalement l'avertissement,
sortir et le renvoi
de
la
réprimande,
communauté. Pour
la
défense de
la
cas d'incon-
le
duite notoire ou d'autre infraction grave et répétée aux rè-
glements, certains anciens statuts ajoutaient au renvoi, qui
entraînait nécessairement la perte
une amende (une
livre
de gros ou huit
exemple), l'abandon du meilleur
payement d'une
ou
le
et
même
du costume de béguine,
lit
livres parisis,
monté de
la
par
coupable
de gros, préalable à son départ,
livre
pendant trois ans, de l'accès de
l'interdiction,
l'enclos.
D'après les statuts du 15 février 1558,
la
béguine qui,
sans permission, avait été présente à des relevailîes, à une
noce ou à une kermesse, ou qui avait passé
la
de
d'une peine
l'enclos,
était
punie,
la
première
fois,
nuit hors
arbitraire à fixer par les protecteurs et commissaires
béguinage;
la
seconde
fois,
un cierge allumé, pendant
la
grand'messe, et de
le
elle était obligée
la
procession qui se faisait à
placer devant
le saint
Toute béguine qui se croit injustement
droit, son recours à l'autorité
du
de porter
Sacrement.
traitée a,
de
de l'évéque.
Les béguines de Bruges se sont toujours distinguées
—
par
la
—
12Ô
comment
régularité de leur conduite. Voici
s'expri-
mait à cet égard, en 1628, l'évêque Denis Christophori
«
Quoiqu'elles aient, écrivait-il au pape, journellement
«
liberté de sortir et
«
se conduisent
de se rendre où
honnêtement
et
Les heures
fixées
ne plane sur
il
moindre soupçon d'incontinence
«
elles le
les
et la
fermeture du bé-
mêmes
ce point était
;
réglé jadis par l'article 11 des statuts du 15 février
et ensuite par l'article
20 de ceux de 1622.
permission expresse de
la
y eut un temps où
II
la
Aujourd'hui
l'hiver.
heures et demie
le
à
:
à sept
neuf heures,
matin
après cette
le soir
les
matines et où
l'été, et à
sept heures
du matin,
et se ferme,
heures du soir, les quatre mois de
les
le
une
béguinage s'ouvre, pendant toute
l'année, à cinq heures et quart
savoir
1538
fallait
porte principale du bégui-
nage s'ouvrait après qu'on avait sonné
elle se fermait à huit
Il
supérieure pour entrer
avant l'heure réglementaire et sortir
heure.
elles
(').
pour l'ouverture
guinage n'ont pas constamment été
elles veulent,
:
la
quatre mois de
l'été,
l'hiver,
et à huit heures,
quatre mois du printemps et de l'automne.
les
Il s'est
les
si
élevé bien des discussions sur le point de savoir
béguinages devaient être tenus pour légalement
supprimés
comme
personnes
civiles,
en vertu des
lois
des
18 août 1792, 15 fructidor an IV (7 septembre 1796) et
5 frimaire an VI (25 novembre 1797). De
les
béguines
avaient
demandé
ordonnée par
(')
de Gand
Rapport
la loi
précité.
et
d'être
de
d'Ypres,
celles
exceptées de
l'an IV.
la
même que
de Bruges
suppression
Le ministre des
finances
—
—
124
Ramée, qui considérait
béguinages
les
comme
n'étant
d'aucun ordre monastique, fut favorable à cette demande,
que
ainsi
constate sa
le
par laquelle
charge
il
lettre
commissaire du gouvernement
le
de Gand, de Bruges
de faire connaître aux béguines
que
et d'Ypres
la
«
leur être applicable.
fonctionnaire
:
«
du 45 fructidor ne
loi
Dans
»
même
la
lettre,
paraît pas
il
dit à ce
Elles ne doivent pas être inquiétées, au
«
moins quant
«
temps
«
vent, jusqu'à ce qu'il en ait été
«
aucun trouble dans
«
et la possession
les
12 nivôse an V,
du
à présent, et veuillez
prendre en
mesures nécessaires pour
de leurs biens.
»
qu'elles n'éprou-
autrement ordonné,
jouissance
la
même
de leurs maisons
L'opinion de Ramée,
du
qui eut des contradicteurs, fut suivie de près de l'arrêté
7 fructidor an V (24 août 1797), lequel ordonna
cation en Belgique de
suppression de toutes
les
corporations religieuses, ecclé-
siastiques et laïques. Plus tard,
16 fructidor an
VIII (5
:
«
Tous
un arrêté des consuls, du
septembre 1800), disposa dans
termes suivants au sujet de
nages
publi-
du 18 août 1792, portant
loi
la
la
la
les
gestion des biens des bégui-
biens et revenus des établissements
les
départements réunis à
«
de secours existants dans
«
la
«
tinueront d'être gérés et administres,
«
aux
«
dissement desquels ces établissements sont situés.
France
lois,
et
connus sous
les
le
nom
de bêguiruMf**, con-
conformément
par les commissions des hospices dans l'anon-
Aux termes d'un
>
autre arrêté consulaire du 9 frimaire
an XII (1" décembre 1805), ont été compris dans ces
dispositions
«
à
«
les biens et
l'entretien
des
revenus des fondations affectées
cures
et
chapelles
dépendant
des
-
1-25
—
de'pense de tous autres
«
béguinages, ainsi que
«
vices de piété et de charité dans ces maisons (').
C'est en vain
que
la
ser»
béguines des provinces méridio-
les
nales, celles de Tongres, etc., s'adressèrent au gouver-
nement
des
pour
Pays-Bas
dans
réintégrées
être
la
possession et l'administration de leurs biens et revenus
leurs
(')
demandes furent écartées
Voy.
le
rapport présenté par
le
ministre de l'intérieur, le 28 floréal
an VIII, rapport ensuite duquel ont été portés
des 46 fructidor an VIII et 9 frimaire
les arrêtés
an XII
consulaires
(Belgique judiciaire,
XXIII, pp. 1046 et suiv., et Archives du ministère de
t.
dossier n° 5078,
4™
:
(*).
justice,
la
voy. aussi Observations sur les bégui-
division);
nages des départements réunis, présentées au ministre de l'intérieur
par son bureau des hospices et secours, document annexé à l'arrêté
susdit de l'an VIII.
(Archives de l'État français, 2 e sectiou, galerie du
Louvre, à Paris.)
(*)
Voy. arrêtés royaux des 20 décembre
1819 et 3 janvier 1822.
Voy. aussi ceux des 13 octobre 1822, 25 février 1823 et 26 juin 1826.
n'entre nullement dans notre cadre de nous occuper
questions relatives a
la
suppression légale ou de
de leurs biens,
ici
Il
de l'examen des
personnification civile des béguinages, à leur
fait,
à la propriété, a
et à l'exonération
dations faites en leur faveur.
la
jouissance ou a
la
gestion
des charges résultant d'anciennes fon-
On pourra
consulter sur ces questions
:
Arrêts, Bruxelles, 6 février 1817 (Pasicrisie des cours de Belgique,
p.
326); 10 novembre 4824 (Jurisp. des cours de Belgique, 1824,
p. 252) 14 août
II,
1838 (Pasicrisie,
p. 273), ainsi
qui ont
que
les
I,
conclusions de M. l'avocat général Mesdach,
précédé ce dernier arrêt; arrêt, appel, Liège, 30 mai 1821
(Pasic, p. 388), et 4 mai 4844 (Belgique judiciaire,
de
la
II,
478), et 29 juillet 4865 (Pasic, 4866.
t. III.
p. 467)
cour de cass. de Belgique, du 43 août 4839 (Pasic, 483)
;
;
arrêt
Merlin,
Beperloire de jurisprudence, Y° Béguines; C. de Broickere et F. ïielemans. Répertoire de l'administration, V° Béguinage; Cinq pièces intéressantes concernant l'existence légale des béguinages belges, Bruxelles,*
décembre 1848
;
D'Hcygelaere, 1849, Bemerkingen, etc.; Jean Yan-
damme, La main-morte
et la
charité, pp. 64 et suiv., Bruxelles, 1854;
—
conste de
Il
supérieure,
la
—
126
déclaration faite au gouvernement par
la
12
le
1787, que
avril
revenus annuels
les
des biens du béguinage de Bruges, qui consistaient en
métairies, maisons, terres, rentes, etc., s'élevaient à cette
époque, en moyenne, à 1242
livres
dépenses ou charges à 1220
où
mêmes
les
15 sous 9 gros,
8
livres
et les
Au moment
gros.
biens furent réunis à ceux des hospices
en vertu des arrêtés des consuls des 16 fructidor
civils
an VIII
9 frimaire an XII
et
(*),
ces revenus montaient à
H. Verheyoen, Le Béguinage, mémoire lu au conseil communal de Ter-
monde,
et
le
28 septembre 4858; Requête présentée par
au
supérieures des deux béguinages de Gand,
Gand, 4862
;
Rapport sur
collège échivinal,
les
Gand,
Gand, 4862;
—
grandes-dames
communal,
béguinages de Gand, présenté par
le
Gand, 4862; P. Hebbelynck, Note contenant des
observations en faveur de l'existence légale
nages,
les
conseil
Wvtsman,
4862; K.
Requête au
roi,
du maintien des bégui-
et
Les
Béguinages en
du 44 octobre
4
cardinal-arcbevêque de Malines, sans demander que
Belgique,
par laquelle
839,
«
la
le
gestion des
«
biens des béguinages soit confiée à d'autres mains que celles des
«
conseils des hospices, et
«
gement des béguines,
«
en soient employés, autant
«
déterminés par l'intention des fondateurs et des bienfaiteurs...
»
que
Wittouck, des 4 août 4844
du 30 août 4845,
et
4
que
qu'il est nécessaire et possible,
re
29 mars 4845,
à
la
les
revenus
aux usages
•
Bruxelles, chez Bols-
dépêche du ministre de
division, n<>5078, qui
communique pour
mémoire aux gouverneurs des neuf provinces,
avis ce
faites
revenus en soient employés au soula-
mémoire imprimé
Voy., sur cette requête,
la justice,
les
se « borne à émettre le vœu...
et les réponses
par tous ces fonctionnaires, celui d'Anvers excepté (Archives du
département de
lement
le
la justice,
rapport de
la
4"
division, n° 5078), etc., etc. Consult. éga-
commission instituée pour
struction au ministère de l'intérieur, en date
archives,
n° 5078a), sur
la
demande
faite
les
fondations d'in-
du 44 mars 4826 (mêmes
au gouvernement par des
béguinages de l'approbation dé leurs statuts.
(')
On
lit
dans une
lettre
du gouvernement provincial de Bruges,
—
fr.
et
f
18,157-95
ils
en 1845,
;
étaient de
ils
atteignent aujourd'hui, d'après le
de
le chiffre
l'État
( )
—
127
belge
fr.
25,586-75 (•)
compte de 1873,
fr.
51,556-15, produit par des rentes sur
et
sur
des
particuliers,
maisons
des
et
bâtiments de l'enclos, et principalement par des terres de
toute nature ( 3 ).
Il
y a actuellement
béguinage de Bruges trente
au
habitations, outre cinq petites maisons-Dieu (en flamand,
composant
Gotshuizekens),
adressée au ministre de
actuellement
de
l'hospice
justice, le 26 juin 1841, 2« division, n° 27. et
la
rédigée d'après les renseignements fournis par la régence de cette ville:
deux arrêtés (<6 fructidor an VIII
«
C'est par suite de ces
«
an XII), qui reçurent leur pleine et entière exécution, que tous
«
biens et revenus quelconques du béguinage, ainsi que des cures et
«
chapelles en dépendantes, furent placés sous la gestion de l'adminis-
«
Iration des hospices civils.
«
aux besoins des pauvres en général, sauf toutefois que
«
des hospices
«
scrupuleusement exonérer
«
ces biens sont grevés.
a,
En
les
Finalement... tous ces biens sont affectés
depuis l'obtention
»
et 9 frimaire
les
charges et
effet, la
la
commission
de leur mise en possession,
les services religieux
fait
dont
commission des hospices payait
nnnuellement aux béguines, pour l'exonération de ces services fondés
dans
l'église
du béguinage,
23 février 4867, sur
le conseil
communal
une somme de
proposition de
la
la
fr.
6,349-20; mais,
le
commission des finances,
vota, par douze voix contre trois, la radiation
du
crédit ouvert de ce chef au budget de l'établissement public, sauf nouvelle décision à prendre, après appréciation ultérieure
au vu des
titres
établissant
les
services religieux
de
que
la
question
les hospices
seraient obligés d'exonérer. (Registre des délibérations. n« 34, pp. 97 et
suiv. Archives de la ville.)
(')
État dressé par
le
gouverneur comte de Mueleuaere,
tembre 1843, en exécution d'une dépêche du ministre de
4« mai 4843,
n° 5078,
4"
le 21
sep-
la justice,
du
division.
I*)
Alème
{*)
Rentes, 225.45; maisons et bâtiments, 2727.30; terres, 48403.38.
état.
—
Dans ces dernières habitations
l'infirmerie de la Vigne.
deux autres de
-
128
l'enclos, des
femmes indigentes sont
gratuitement par l'administration des hospices
et elles jouissent,
de
et
la
distribution de divers objets en nature
civils,
Treize
des be'guines, au prix total annuel
à
une quatorzième
2,727-30;
fr.
loge'es
en outre, d'une rétribution mensuelle
maisons sont louées
de
et
a
été
reconstruite
par une béguine, à condition que celle-ci puisse l'occuper
gratuitement sa vie durant et qu'à son décès,
en reste aux hospices susdits. Dans
ont
sons
été
entretenir à
fois payée,
leurs frais.
propriété
temps, onze mai-
concédées viagèrement à des
moyennant une somme une
les
le
la
béguines,
mais à charge de
Les portières n'ont pas de
loyer à acquitter pour leur demeure. Enfin, les autres
habitations,
au nombre de
Le méreau dont
nage de
115.
la
la
Vigne, ainsi que
*
Elisabeth
debout; de
DISPERSIT
de Hongrie,
la
main
la
main gauche,
•
le
prouve
la
(').
légende du revers.
DEDIT
PAVPERIBVS.
nimbée,
couronnée
droite, elle tend
à un pauvre estropié
de
sont inoccupées
trois,
description suit appartient au bégui-
assis,
elle tient
et
Sainte
voilée,
une pièce de monnaie
qui avance son chapeau, et,
un
livre
sur lequel est placée
une double couronne.
li(v.
la ville
*
VINEA
•
CIVITATIS
•
BRVGENSIS
de Bruges). Une vigne avec ses
(vigne de
fruits.
Plomb.
(')
Ces renseignements nous ont été obligeamment fournis d'après
compte des hospices
civils
pour l'année 4873.
le
—
Ce méreau
aux distributions de pain
est surtout affecte'
dont profitent
béguinage
—
129
les
femmes pauvres habitant
indigents de
et parfois d'autres
du
l'hospice
la ville,
à l'occa-
sion des messes qui sont dites pour les béguines décédées.
On
l'emploie également pour certaines distributions de
l'espèce qu'on fait aux pauvres, pendant l'hiver.
de temps en temps
11
sert aussi
procurer un grand gâteau à chacune
à
des béguines qui assistent à l'enterrement d'une de leurs
compagnes;
elles vont alors,
munies de méreaux, chercher
elles-mêmes leur> gâterai chez
L'inscription
du droit de
décrite; est tirée
du
ait,
boulanger.
marque, qui vient d'être
la
9" verset, chapitre IX,
Saint-Paul aux Corinthiens
<l<-
le
dédit paupeributj jusiitia
(Selon ce qui est écrit,
donne aux pauvres:
il
«
:
manet
(le juste) distribue
('),
avait mérité
une
sainte qu'elle avait
Il
main, à
menée comme
Mencker
d'or,
gravée dans
Van Loon
et
3
Andr(ex)
««(no)
'
rcg(vs)
m
•
ce
(')
De Imaginibus,
(*)
Koch,
)
Hist.
'
xxxi
I,
les
( ), et
de sainte Elisabeth, avec
8
il
représentaient
tête et
la
le
ciel
pour
la
vie
vierge, épouse et veuve.
se trouve, dit-on, au cabinet des médailles de Gotha,
une pièce
(
»
d'exprimer qu'elle
l'effet
couronne dans
triple
iàmptr-
(son bien),
une sur
sainte Elisabeth avec trois couronnes,
la
:
demeure éternellement.)
sa justice
deux autres sur
l'épitre II
nt
tmemUtai sœiuli.
in
Les anciens peintres, écrit Molanus
les
de
Sicut scriptum
la
dont
la
;
III, c.
sur
le
a
( ),
face porte le buste
légende
:
Elisabeta
.
filia
'
UnyarÇiœ)
obiit
Marlj(ur«\)
revers se voit
une église
48.
Evzahlung von Warliury.
Redendaagsche penningkunde, 1734,
An>kk 1S7T.
ouvrages de Koch
p. 98.
q
à
s
—
deux tours
et l'inscription
tttôl(ida)
eius
:
manet
•
130
:
—
dispersit
dédit paup(er'ibus)
'
•
in secul(nm)
•
:
secnli.
On
:
avait été
jusqu'à prétendre que cette médaille avait été frappée lors
des obsèques de sainte Elisabeth
mais on a découvert
;
ensuite qu'elle a été fabriquée par un juif du xvi e siècle
existe au béguinage
Il
deux confréries
:
(<).
l'une de sainte
Ursule et l'autre de Notre- Dame-de-Lourdes.
La première
dans l'enclos, en 4585, par
fut instituée
une demoiselle pieuse nommée Elisabeth
pour accomplir l'œuvre,
autres vierges
elles étaient
;
appel à
fit
la
Priesters, qui,
dévotion de dix
censées représenter ensemble
onze mille compagnes de sainte Ursule
les
(*).
La même
confrérie est actuellement composée de quinze demoi-
béguines et
selles,
laïques,
ou célébrer tous
jour de
la fête
cèdent cette
payent
qui
55 sous
rétribution annuelle de
(fr.
chacune une
5-15). Elle
fait
ans douze messes, qui ont lieu
les
le
de sainte Ursule, les trois jours qui pré-
fête,
les
sept qui
la
suivent, et celui de
du Saint-Nom de Jésus. Chaque membre de
fête
dire
la
la
con-
grégation est tenu de faire dire également une messe
s
par année
(')
Sic
1846,
t.
:
( ).
Db Montalkmbert, Histoire de sainte Elisabeth, Ed. Wahlen,
Appendice, p. 424, où Ion rencontre d'autres détails sur
Il,
numismatique de
(';
Voy
,
pour
enlre autres
\
:
la
l'histoire
de sainte Ursule
et
pp. 4Ï7. 164. 243. 244.
der marteldood van de
•26.'),
-272,
fleilige
420. 786;
)
Règlement manuscrit de
Flotte,
J.
l'art
populaire,
Groupeet Vaisseau,
Hilligbbr, Geschiedenis
Ursula, en liare elf duizend {jczelliwjen,
Gand, 1868.
3
des onze mille vierges,
Cahier, Caractéristiques des saints da7is
b Bannière, Calendrier, Colombe, Couronne,
(
la
sainte.
la
confrcin
—
—
méreau que nous allons maintenant
Le grand
diquer
451
représentait
du prix
un
gâteau
la
confrérie
de
donnait à
(65 centimes),
que
des
funérailles
dune des congréganistes
des
survivantes.
béguine
chargée de
membres
méreaux
Les
direction
la
,
sous
7
l'occasion
à
chacune
remis
étaient
in-
par
de l'œuvre chez
la
les
qui, après le service, les échangeaient contre
les gâteaux.
DE YERG4ED
116.
VRSVJLA
martyre
•
:
YANDE H
1727. (La congrégation de
Ursule.)
M
:
Une rose ouverte
la
à
.
ENDE M
:
sainte vierge et
mille
feuilles,
entourée de deux palmes.
TOT MEERDER GLORIE GODTS
Rev.
plus grande gloire de Dieu.)
feuilles,
1727. (A
Une rose ouverte
la
à mille
entourée de deux palmes.
Plomb.
La rose
et
emblèmes de
les
palmes Ggurent
la virginité et
ici,
sans doute, les
du martyre.
La confrérie de Notre-Dame-de-Lourdes
quement érigée dans
l'église
du béguinage,
le
a été canoni-
28 avril 1872.
Ses fêtes principales sont l'Immaculée Conception,
la
Purification de la sainte Yierge, l'Annonciation, l'Assomption et la Nativité de la sainte Vierge. La confrérie se
compose de membres des deux
à plus
sexes, s élevant aujourd'hui
de trois mille, divisés en deux classes. Ceux de
première classe payent annuellement
leur décès,
un franc
deux messes sont célébrées pour
de leur âme. Ceux de
la
;
le
la
après
repos
seconde classe payent 50 cen-
—
limes
mort
une messe
;
432
—
e'galement céle'bre'e après
est
surnommé Quelderyk,
Saint Servule,
est aussi spéciale-
ment honore' au be'guinage de Bruges. On
maladies
les
leur
(').
d'enfants,
que
telles
les
l'invoque pour
convulsions,
le
carreau ou marasme abdominal.
existait,
Il
en 1513, une confrérie de Notre-Dame de
Vigne.
la
y avait jadis, outre
Il
le
autre espèce de béguinage
béguinage de
(*),
connu sous
Vigne, une
la
le
nom
d'Infir-
merie ou hôpital des sœurs de Saint-Aubert (lnfirmaria
seu hospitalis
fondé au
fut
sororum sancti Oberti). Cet établissement
xm
e
du consentement de l'évêque de
siècle,
Tournai, du chapitre de Saint-Donatien et des paroissiens
de Sainte-Croix
(*). Il était
Sysseele (in het ambacht
de Constantinople
alors situé sur le territoire de
vanden
le prit
Zicsselschen). Marguerite
sous sa protection par lettres
patentes de 1271, protection qui lui fut continuée par
Gui de Dampierre. En 1312,
le
comte Robert de Bethune
y institua deux avoués et un gouverneur. Dès l'origine,
une supérieure, magistra. Elle
maison
avait eu
sous
patronage
le
Vigne. C'est, en
(')
(»)
:t
(
0.
)
l'i
il
Yoy., pour plus amples détails, les statuts imprimés de
approuves par l'évêcbé,
GiuiiAYK.rap. XIII,
ki'ikki.k.
Annales de
le
renou-
la
confré-
18 avril 1872.
p. 409.
Cb&rte de 1279, Mliitl
1
la
ce qui est établi dans une charte
effet,
de Charles-Quint de 1530, charte par laquelle
rie,
fut placée
dépendance du béguinage de
et la
la
s,
Chronique de
DiplomMum nova
l'alibai/e
la Société d'émulation,
t.
colleclio,
de Saint- André,
III, p.
247.
p.
t.
III, p.
210;
lo
437;
même,
—
velle les assurances
«
'
133
—
de sa protection
«
aux Beghines de
l'infirmerie de Saint-Âubert, estant sous
tiaige
appelé
le
Wyngaert en
L'hospice de Saint-Aubert devint, dans
le
couvent des Chartreux, dont on a
le
grand Beghi-
de Bruges
la ville
la
fait
('). »
suite (1608),
une caserne de
cavalerie en 1835.
'.
Delbpierre, Chronique citée, p.
(Pour
être continue.)
UQ.
De Schodt.
—
245
-
MÉREAIX
DE
BIEITFAISAITOE,
ECCLESIASTIQUES ET RELIGIEUX
DE LA VILLE DE BRUGES.
I
MEREAUX DE BIENFAISANCE.
QUATRIÈME ARTICLE (').
PL. S, T,
CONFRÉRIE DE
U
ET V.
NOTRE-DAME DE
L ARBRE SEC.
La confrérie de Notre-Dame de l'Arbre Sec à Bruges
comptait parmi
pays.
On
les plus illustres et les plus
n'est pas
parvenu à préciser l'époque de son
tution, mais ce qu'on doit admettre
comme
que cette érection fut antérieure à
la
(')
anciennes du
création de l'ordre
Voy. Revue de la numismatique belge, 5« série,
et ci-dessus, pp. 84 et
4
33.
insti-
certain, c'est
t.
VI, pp. 75 et s.,
—
de
—
246
Toison d'or, qui date du iO janvier 1430. Custis
la
l'infatigable historiographe
de
sur l'origine de la confrérie une tradition orale, qui
perpétuée parmi
Philippe
le
Bon
membres. D'après
les
Toutes
les Français.
les
bataille contre
chances du combat
saient défavorables, lorsqu'il aperçut dans la
modeste image de
rement desséché.
la
Il
il fit
ensuite
genoux devant
commencer vigoureusement
armée remporta une victoire complète.
Bruges, après un pèlerinage
fait à
l'Arbre Sec.
membres de
tous
à
(')
Charles François Custis naquit
26 février 4752.
l'Arbre Sec, le 22
Il
fut élu
Notre-Dame de Hal,
Bourgogne
de sa cour et
une
porter
de
confrères
les
son retour à
au nombre de
l'institution, fixés
principaux personnages
les
l'attaque et son
A
l'invocation de
Le duc de
à
Bruges
membre de
novembre 1735. Custis
la
elle
la prière,
de reconnaissance envers
du Christ, une confrérie sous
de
le
plaine une
Vierge attachée à un arbre entiè-
se mit aussitôt à
érigea, en témoignage
parais-
lui
implora l'intercession de Marie. Fortifié par
et
s'était
cette tradition (*),
un jour dans une
se trouvait
('),
de Bruges, rapporte
la ville
le
mère
la
Notre-Dame
choisit
seize,
les
parmi
ordonna
il
médaille
sur
28 mai \ 704 et y mourut
confrérie de
s'était
il
Notre-Dame de
formé une riche biblio-
thèque, un médaillier et un cabinet d'histoire naturelle. (Voy. sur cet
écrivain Dictionnaire historique des
Paris, 1786,
tale,
J
(
)
I,
t.
I,
p. 128, et
Hommes
hommes
Pays-Bas,
illustres des
célèbres de la Flandre occiden-
86.)
Custis, Mémoires pour servir à
de Bruges, tome
intitulée
:
La
I,
pp. 445 et
s.
la description générale
de la
ville
(manuscrit), où l'on trouve une notice
confrérie de l'Arbre sccq. Cette notice a été reproduite,
avec certains développements par feu l'abbé Carton
de la Société d'émulation, tome
I,
2 e série, p
379.
(?)
dans
les
Annales
.
—
seraient
laquelle
-
247
représentés, d'un côté, l'image de
sainte Vierge attachée à
un arbre
la
au revers, son
sec, et,
propre portrait.
pu
Custis a recherché quelle a
tradition a
en vue,
ici
et
il
être
que
bataille
la
pense que ce fut
la
rencontre
la
en Viraeu, autrement dite de Saint-Riquier. Ce
de Mons
qui le conflrme dans son sentiment, ce sont les circonstances de cette rencontre, telles quelles sont détaillées par
Monstrelet
(*).
Monstrelet, après avoir dit que
du duc courut un grand danger, pendant
ajoute que,
il
bataille gagnée, le
la
immédiatement
visita
de rendre à
Vierge
la
victoire qu'il venait
un pèlerinage
5
dre
à
alla à
de remporter,
«
En
après
«
est, alla à l'église
«
créateur de sa bonne fortune...
)
que peu après
et
dans Monstrelet, ouv.
lit
le
il
la
fit
rentra en Flan-
il
J.
mémoires
et
A. C. Buchon
cit., liv. I,
Monstrelet
comme
« Lille et
chap. CCLVII, p. 510:
dessus dit duc de Bourgogne venu à Abbeville,
écrit, liv. I,
là
dit
»
chap. CCLIX, p. 542
il
«
:
En après
(la
prise
eut assis ses garnisons,
dit est, contre ses adversaires, se partit
de
comme
de Notre-Dame faire son oraison et regracier son
de Douvrierj, ledit de Bourgogne, quand
«
l'effet
836.
On
(
Abbeville où
Mostrelet, Choix des chroniques
(*)
3
combat,
de grâce pour
Notre-Dame de Hal, d'où
EfiGiERRA.vD de
4
le
de Notre-Dame, à
(*) ses actions
sur rhisloire de France, avec notices biographiques, par
Paris,
personne
Enfin, Custis s'appuie sur le passage suivant d'un
( ).
(')
l'église
duc
la
de Hesdin, et
alla
à
en pèlerinage à Notre-Dame-de-Halle, et puis retourna
•
en Flandre, où
«
besognes d'iceluy pays.
il
séjourna assez bonne espace pour entendre à ses
»
(Ouv.
cit.,
p 512). Les comptes
de Bruges de 4421-4422 constatent, en
effet,
de Mons-en-Vimeu,
4
le
49 septembre
424
que Philippe
;
qu'on
fit,
communaux
le
Bon y vint
pour
fêter son
entrée, usage de torches qui furent remises à seize garçons ou compa-
gnons
(ghezellen), et qu'en souvenir
de sa victoire, on
lui offrit
une queue
e
-
248
—
auteur contemporain, passage que Ton trouve dans
Journal de Paris, sous
VII
Charles
:
«
bourgongne devant
«
siège
«
pelerinaige, les
et
;
en ce
item,
«
comme
il
temps
en pontieu et
S. riquier
a dire le parti
et
de
duc de
estoit le
tenoit le
la
voult aller a boulogne sur la
arminaz (c'est
mer en
du dauphin)
sceurent et le cuiderent sourprendre, mais la vierge
«
le
«
marie y
«
et s'enfuirent (sic),
«
arminaz
miracle
fist
,•
car une partie de ses gens
comme
consentans de
mais maigre' eux par
;
mère
arminaz
«
glorieuse
demoura bien onze cent en
«
qui furent prins, et tous les grans qui
f lirez
menez en
les
la
la grâce de
«
•i
VI
règnes de Charles
les
le
furent
la place,
divers prisons.
venue des
Dieu
clure que
la tradition, qu'il lui
la
de sa
et
desconfiz
et
en
sans les cappitaines
estoient qui
la
»
D'après Custis, ces circonstances s'accordent
tement avec
le laissa
si
parfai-
semble permis d'en con-
confrérie fut instituée en 1421 (') et que,
par conséquent, elle
e'tait
plus ancienne que l'ordre de la
Toison d'or.
Mais une charte authentique du 20 de'cembre 1396,
portant
le
sceau de l'ancien couvent des frères mineurs à
Bruges (mindebrocders
recolleten),
appendu
queue, charte provenant des archives de
fournit
la
une double
la confrérie,
de vin de Beaune de 12
1/2 setiers, et
\\l setiers et l'autre
des archives de la
ville
de Bruges,
t.
deux pièces de vin du Rhin,
de Bourgogne et
U21.
les
l'une
de 5G7 livres de poids. [Inventaire
IV, p. 428.)
D'après Monsthelet (ouv. cité, intitulé du cbap. CCLVII),
jour d'août
nous
preuve certaine que celle-ci existait déjà Panne'
également de 12
(')
à
Dauphinois s'assemblèrent en bataille
le
le
duc
dernier
—
(1596) de
—
249
naissance de Philippe
la
Bon. Par cet
le
couvent susdit, représente' par
le
frère
le
écrit,
Vincent de
Jonghe, son supérieur (gardiaen), prend rengagement
envers
Notre-Dame de l'Arbre Sec, de
confrérie de
la
célébrer de
la
manière convenue
étaient ordonnés autrefois
frérie dans le
Il
comme
le
compte de
fondateur, et
le
restaurateur ou
le
il
la ville
que Philippe
s'ensuit
L.Haustchilt
sous
(
con-
de Bruges, de 1410-1411.
être regardé
bienfaiteur.
)qui érigea
(*)
la
raconte que ce fut l'abbé
confrérie du secours, connue
nom de Droogen Boom (Arbre
le
la
est probable qu'il en fut plutôt
il
Beaucourt de Noortvelde
s
mention de
est fait
Bon ne peut en
le
qui
(die voortyds cjeordonncert
»
n) (')• D'un autre côté,
les services divins, «
Sec), tant pour les
ecclésiastiques que pour les séculiers, lesquels séculiers
y recevaient
parmi
le
nom de frutns ad
personnages
les
Siiccurrendum,
illustres qui
et
que,
y entrèrent, fut admis,
en 140o, Louis Perchius ou Percv,
comte de Northum-
L'auteur reproduit un acte capitulaire relatif à
berland.
cette réception et d'où
il
appert que
comte reçut des
le
mains de l'abbé Lubert un insigne ou médaille d'or de
(')
la
On
connaît encore, au sujet de
confrérie,
une convention avec
un accord avec
vers
4
la célébration
des services religieux de
couvent des Récollets,du20juin 1469,
couvent de l'abbaye d Eeckhoute, qui parait remonter
632, et une troisième convention avec l'église de Sainte-Walburge,
en date
(*)
le
le
la
«lu
14 mai 1779-
Description de
l'église
collégiale et paroissiale
de Notre-Dame à
Bruges, p. 308.
s
(
)
L'abbé d'Eeckhoute, Lubert Haustchilt,
régulier;
il
était
naquit en 1347 et mourut en 4417.
de Constance
le droit
de porter
la mitre.
Il
chanoine augustin
avait reçu au concile
—
250
—
confrérie, qu'il suspendit à son cou, porta publiquement le
même jour
dont
et
assura ne s'être jamais séparé depuis.
il
Suivant Beaucourt, plusieurs prélats reçurent également
une médaille semblable, entre autres, Pierre de Alliaco,
cardinal, dit de Cambrai, et Jean, archevêque de Riga,
un grand honneur
lesquels se firent
cette confrérie. Jean,
duc de Berry,
de
roi
de
fut
fait
Charles
V,
congrégation
et
France,
d'être
membres de
de Jean
fils
entra
aussi
et frère
dans
la
frater ad Suceurrendum sous
l'abbé Hautschilt, qui se rendit expressément à Paris pour
lui
remettre
médaille
la
Aux yeux de
(').
l'auteur d'une intéressante notice intitulée
Van den Droogen Boom ( 2 ),
Succurrendum
paraît certain que les fratres
il
n'avaient absolument
ad
aucun rapport avec
la
confrérie de Notre-Dame de l'Arbre Sec, dont nous retraçons
la
courte histoire.
fussent distinctes
est possible
Il
que
les
deux institutions
mais, à défaut de preuves, ne vaut-il
;
pas mieux se renfermer
dans une prudente réserve
?
Quoi qu'il en soit, d'augustes personnages et la plus grande
noblesse du pays ne dédaignaient pas de faire partie de
la
(')
Beaucourt,
(')
Cette notice est insérée dans un journal scientifique, écrit en
flamand
toc. cit., p.
et intitulé
iNotre-Dame
:
Rond den Heerd,
246 et
p. 237 et s., et
«le
309.
s.
A
Gand,
il
n°»
30 et 31, des 19 et 26 juin 4869,
existait
également une confrérie de
l'Arbre Sec; elle avait sa chapelle dans l'église
du cou-
vent des pères ermites augustins. L'an 1540, Charles-Quint en ayant
conûsquô
les
de Tombeur,
fait-il
(Amb.
biens, elle fut supprimée.
il
est déjà
pas allusion à
Keelhoff,
la
fait
charte de
Gesclnedcnis
Ermyten Augustynen,
te
D'après un mauuscrit du père
mention de cette confrérie en 1396; ne
la
même
van
année, que nous avons ntiv
het
Gend, Gand, 1864,
klooster
p. 83.)
?
der cerw. Paters
—
On
confrérie.
Bon,
lippe le
depuis Charles
Philippe
le
femme
sa
parmi ses membres, outre Phi-
figurer
vit
—
251
Isabelle, le
le Téme'raire,
la
comte de Charolais,
comtesse de Charolais,
Beau, Antoine, grand bâtard de Bourgogne,
Bau du in, bâtard de Bourgogne, Jean de Bourgogne, prévôt
de Saint-Donatien, Philippe de Bourgogne, seigneur de
Bevere, sa
ses
femme Anne de
Anne, Charlotte
filles
de Chimai,
Dans
illimité
le
et
(')
J.
Weale
avait aussi au
Marguerite,
pris
membres
les
,
le
dans
et
prince Louis
etc., etc.
étaient
différentes
les
Adolphe
en
nombre
classes
de
la
ils
furent ensuite limités à seize, qui, dit
(*),
devaient être tous nobles. Ceci date,
auteur, de
d'après cet
et
fils
comte Engelbert de Nassau,
principe
le
société; mais
M.
Boorsele, son
réorganisation de
la
moins quatre consœurs
1606.
11
y
(f//iild>:us(crs).
Les membres étaient soumis à une cotisation annuelle,
appelée en flamand jciorghelde ou ghildrgelde, qui, au
commencement du
xvi"
siècle,
était
généralement
de
12 deniers de gros.
A leur entrée, ils
somme déterminée, à
Le
sc/mld).
s'engageaient
titre
à
dette mortuaire
de
la
minimum pour o
de quoi
{*)
il
2
)
lui serait
livres
membre
souscri-
de gros, en considération
donné, à son admission, une médaille
Le compte de 1514-1515 en désigne au moins cinquante, dont
mentionne
I
(dood-
confrérie résolut, le lOseptem-
Dre 1669, que dorénavant tout nouveau
au
»
chiffre en fut d'abord laissé à la libre volonté
de chaque membre, mais
rait
payer aussi une
W.
les
il
noms.
H. James Weaie, Bruges
et
ses environs, 1875, p. 179.
guide, que nous avons déjà cité, est très-utile et fort remarquable.
Ce
—
—
252
en mémoire du très-illustre comte Philippe ducdeBour-
«
gogne.
»
Nous aurons
La confrérie
à parler plus loin de cette me'daille.
présidée par un prévôt (en flamand
e'tait
proost), qui était remplacé au bout de
deux ans par voie
Chaque confrère devenait prévôt
d'élection.
son tour,
à
par rang d'ancienneté.
La confrérie
gouverneurs ou des cura-
avait aussi des
teurs (zorgers), dont
le
nombre,
paraît-il,
fut d'abord
de quatre et plus tard de deux, notamment au xvn c
un teneur de
Elle avait, en outre,
un
et
ou
clerc (clerck
membre de
1498, du
la
alloua de ce chef
un
salaire
livres (bouckscrivere)
Chrétien de Coc fut élu
clerc).
confrérie pour
livre d'inscription
tenue au courant, en
la
des membres.
En 1495, on
annuel de 6 gros, payable à
mi-août. Le clerc reçut annuellement pour ses services,
la
de 1691 à 1693 et en 1702, 2
15
florins, et
la
par
de gros.
livres
confrérie, ordinairement bisannuels,
se rendaient, en général, à
vôtale,
demi de gros ou
livres et
de 1697 à 1699, 5
Les comptes de
la fin
de chaque gestion pré-
prévôt sortant au prévôt entrant, en pré-
le
sence de deux ou plusieurs curateurs (zorgers)
Le prévôt
(')
était
Le plus ancien compte qui
soit
connu
est
recettes à 18 livres 8 sous 9 deniers de
20
livres
1
de 1496-1497.
et 7 florins
suit cette valeur,
médiaires pendant
fr.
porte
en argent de change. Elle contenait 20 sous
renfermait 12 deniers. M. Chalon, d;ms ses
et l'escalin
Recherches sur la valeur intrinsèque du florin de Brabant,
1499,
Il
gros, et les dépenses a
sou 7 deniers. La livre de gros valait 6 florins de Brabant
en argent courant
ou escalins
(').
tenu de réunir annuellement ses con-
les
il
siècle.
pour
le
les
années ci-après indiquées
xv«, le xvn« et le xviii e siècle
4-64-44; 1618,
fr.
2-2,6; 1690,
fr.
2-09
;
:
et les
fixe,
comme
années inter-
1478,
1698., fr.
fr.
5-39-40
;
2-26; 1701
—
frères à
—
253
un grand banquet, deux jours de
droit de faire admettre à ces repas sa
le
autre
dame de son
et pouvait assister
s'uite. Il avait
femme ou une
choix, qui prenait le titre de prévôté
aux fêtes pendant quatre années consé-
cutives, de sorte qu'il y avait d'habitude quatre
On
table.
a écrit
que
baptiser avec de l'eau de rose les
dames
à
pour mission de
celles-ci avaient
membres nouvellement
élus et qu'elles usaient largement de cette prérogative, à
la
grande hilarité de
La confrérie
la
compagnie
(').
une chapelle au couvent des
avait d'abord
Frères Mineurs, du côté nord du chœur. Après
tion de ce couvent en 1578, elle
fit
ses services religieux à l'église de
la
destruc-
célébrer généralement
Notre-Dame
(*),
puis à
l'abbaye d'Eeckhoute 5 )et, plus tard, à l'église de Sainte(
Walburge.
On
conserve
encore
dans
Sec
dernière
cette
retable de l'autel de la confrérie de
église
(*).
La confrérie fut enveloppée dans
décrétée par
Néanmoins
la
suppression générale,
célèbre édit de Joseph
le
elle
ne
prit
du 8
II,
continua à subsister en
sieurs années et
entièrement
avril
1786.
fait
pendant plu-
fin
qu'en
1819.
(23 Ht.), fr. 2-05; 4704 (20 juin), fr. 2-09; 4701 (6 oct.), fr. 4-94;
(17 mai), fr. 4-99
;
4-84-38; 4735,
fr.
(')
(*)
s
(
)
(*)
le
Notre-Dame de l'Arbre
Annales de
4704 (24 mai),
fr.
fr.
2-09
4-81-36; 4790,
fr.
;
4704 (44
4-81-29 ou
la Société d'émulation, ut
supra,
Voy. entre autres, les comptes de 1618 à
4
4704
juin), fr. 4-94, 4749,
fr.
t.
4-81-36.
I,
2 e série, p. 380.
622
Voy. compte de 4632.
Ce curieux triptyque
marque
la
date de
environs, p. 178.
4
est l'œuvre
du peintre Pierre Claeissens
620. Voy. pour sa description
:
Weale, Bruges
et
et ses
—
Le 26 mars de
dont
année fut rendu
cette
de 377
les recettes sont
de gros, et
—
254
livres
le
dernier compte,
16 sous 9 1/2 deniers
dépenses de 259 livres 16 sous 3 1/2 de-
les
niers, argent de change.
que
S'il est vrai
l'histoire
y consacre quelques pages,
numismatique de
de
la confre'rie me'rite
faut reconnaître aussi
il
qu'on
que
l'institution pre'sente assez d'inte'rêt
la
pour
qu'on s'en occupe e'galement.
Outre
les me'dailles
auxquels nous
et
ou insignes
porte's par ses
membres
nous arrêterons tout à l'heure,
confre'rie avait des me'reaux d'e'tain
qu'elle affectait
la
aux
distributions (') qui se faisaient aux pauvres les jours de
fête
de
sainte Vierge
la
ou ceux de
la céle'bration
de ses
messes solennelles.
Le plus ancien document connu, ayant traita
matique, est
le
compte de 1507, où
figure
2
Nous n'avons
( ).
numis-
une dépense
de 12 gros, prix de deux livres de marques
me'reaux pour les pauvres
la
d'e'tain
ou
rencontre'
aucun exemplaire de ce méreau.
Une deuxième mention de méreaux de
Ce qui
(')
charité' est faite
se distribuait s'appelait en flamand proven. Ce mot, formé
latin providere, pourvoir, signifie
meng-françoys, 4591, V° Prove) etse traduit souvent dans
ou
les actes
tels
On
que
la
les
épitaphes
de fondation, en français, par proves (substantif féminin),
provendes ou prébendes, prébendes,
bendi.
du
pain d'aumône (Millema, Dict.fla-
et
en latin par prœbendœ ou prœ-
l'applique aussi à d'autres distributions en nature d'aliments
viande et le vin, et
(Voy. J.Gaillaud, Bruges
et le
môme
Franc,
à
des distributions en numéraire.
1. 1,
p. 60, et t.
H, pp. 34,69,292,
294, 297 et 436.)
(»)
«
Item, betaelt van
vi gr. t'pont,
comt
twee pont linnen teekins om <kn discb
xij gr.
le
»
-
au compte de 1654-1636,
«
A
«
pour
le
dans
Schuermans
Tilleman
-
255
le
les
termes suivants
jeune,
potier
:
d'étain,
coulage de huit nouvelles marques en étain avec
l'imagede Notre-Dame, ôescalinsideniersdegros (').»
Un méreau de
l'espèce sera décrit plus bas sous le n° 120.
Le 9 septembre 1636, on augmenta
les distributions
pains (proven) et Ton résolut que chaque année, à
date (le lendemain de
vrirait,
pendant
la
la
Nativité de la Vierge),
la
de
même
Ion cou-
messe de Requiem, une tabhe (disch) de
dix-huit pains, qui seraient distribués aux pauvres, savoir
deux par
membres
On
le
et
un par chacun des autres quinze
prévôt,
un par
le clerc (•).
connaît une troisième forme de méreau,
également plus
dont
possession de
A
le
leurs
M me
fêtes,
décrite
au dix-huitième siècle
loin, qui appartient
moule en pierre d'ardoise
et
la
:
est actuellement en
veuve Minard-Van Hoorebekeà Gand.
confrères et les dames prévôtés
les
portaient au cou, comme les Toisonistes,
moiré, auquel était
suspendue
un ruban ponceau
une médaille
3
( ).
Les
médailles étaient d'abord en vermeil, mais l'an 1753 on en
faire
fît
en or, d'une dimension plus
cette époque, le prévôt porta
55 millimètres;
était d'un
«
(')
petite.
A
partir de
une médaille d'or d'environ
celle des autres confrères et des
dames
module moindre (27 millimètres).
An Tilleman-Schuermans de
Jonghe, tyngieter over het gieten
van acht nieuwe teeckens van tyn met de figure van onse vrouwe,
iij, iii
(*)
(*)
d r»
gr. »
Compte de 1635-1636,
Note
manuscrite de
p. xci.
Joseph van
Puyenbeke, dernier membre de
Huerne de Schiervelde
la confrérie,
qui mourut
le 31
et
mai 1844
—
Le compte de 1668-1670
nexe'e («) nous apprennent
«
(')
256
—
(') et la
quittance qui y est an-
que la confection de
Voorts betaelt aen Philippus Lyns
l'original de la
volgheDS de
silversmidt,
quytantie hier onder ten desen banck gheinsereert, de
somme van
eenentseventig pondea vyf schellynghen ende de drye grooten vlaems,
omme
werk ende leverynghe van
het fatsoen,
sesthien groote silver-
verghulde medaillen, daer en boven noch een silvere wesende d'originele
médaille, ofte
vorme omme d'andere
af te ghieten,
ende
dit ailes
volghens
d'ordonnantie ende resolutie exprès ghenomen ten thienden september
der voorleden jaere \ 669, in de vergaderynghe van aile dheeren confreren
lxxj lb. vs.
hier
Nota. Dat de bovenschreve originele médaille ofte vorme,
d'andere af te ghieten, altydts bewaert
confrérie,
met
aile d'andere ordinaire
sal
;
gr. »
iij
omme
worden by den Proost deser
documenten de selve confrérie
toebehoorende.
La quittance se trouvant à
(*)
(note n° 3) est ainsi conçue
la suite
des mentions qui précèdent
:
Leveringhe van sesthien silver vergulde medaillen, daer en boven
«
noch eene silvere médaille dienende voor de vorme
omme af te
ghieten,
voor de Heeren van de Confrerye van den Drooghen Boom, weghende
al
te
saemen
neghen schellynghe drie grooten d once,
tôt
in silver,
bedraeght seven
en twyntich ponden vyf schellinghe drye grooten
vlaems. Voorts over het vergulden, ghieten ende vernetten der selve,
te
saemen
vier en twyntich
bouchieren ende teeckenynghe
te
maecken van de boveuschreven
nele médaille, dienende voor model ende eeuwigbe
te
ghieten
sommen
,
al te
de
al
ponden grooten. Voorts over hetsnyden,
somme van twyntich ponden
origi-
vorme omme
grooten
;
af
welcke drye
saemen bedraeghen een en tseventich ponden vyf schel-
linghen ende drye grooten vlaems. Welcke
somme den ouderschreven
kent onlfaen thebben van den seer Eerw de Heer Eugenius De Vicq
Deken van St-Donaes,
vij n
september xvj c
l'
Proost van de selve confrérie.
als
{Sig-)
(En marge)
Actum desen
seventich..
27
:
5
:
24
:
:
20
:
:
71
:
5
:
3
3
Philips Lyns.
»
-
—
257
grande médaille en vermeil, qui servait à couler
les autres
exemplaires, avait coûté vingt livres de gros; qu'elle était
due à
l'orfèvre brugeois Philippe
fourni le dessin de
déposé chez
médaille, et que ledit original était
la
comme
prévôt,
le
Lyns, qui avait d'abord
En 1670,
même
le
documents de
les autres
confrérie, ainsi qu'il avait été résolu le
orfèvre
la
10 septembre 1669.
en
livra,
outre,
seize
médailles pareilles, qu'il avait coulées, polies et dorées
comme
le
modèle;
gros et pour
27
l'once,
la
livres
Nous avons
compta pour ce
il
travail
9
matière, à raison de
24
escalins
o escalins 5 deniers de gros
dit plus
haut
qu'il fut
livres
de
3 gros
(').
résolu aussi, le 10 sep-
tembre 1669, qu'à son admission, chaque membre, en
considération de ce qu'il était tenu
de contracter une
dette mortuaire de o livres de gros au moins,
«
une semblable médaille, en
«
tre prince
le
«
gogne, etc.
('). »
La médaille
restait
mais
il
arrivait
comte Philippe
que
donc
la
la
le
très-illus-
Bon, duc de Bour-
propriété de chaque
Yoy. supra, notes 3 (page 440) et
(*)
«
membre,
4
(page 444).
aisdan oock gheresolveert dat in toecommende aile de
is
nieuwe confreren
niet
min en
sullen
moghen teeckenen voor dood-
schuldt als vyf ponden grooten, len opsichte dat
sal
recevrait
confrérie la rachetait ( 5 ).
(')
Ende
mémoire du
hun
in
t'
aencommen
oock ghegeven worden eene dierghelycke médaille in ghedachtenisse
van den doorluchtigsste prince den Grave Philippes Bonus hertogh van
Bourgoigne,
(*)
etc.,
Au compte
fondateur deser confrérie. »
de 4677-1678, figure en dépense une
4 escalins 4 gros pour rachat d'une médaille
4783-1794 porte, du chef de
(de 4735),
une
livre
4
somme de 2
livres
vermeil. Celui de
(overnemyngé) d'une médaille d'or
6 escalins de gros argent de change,
2 escalins argent courant.
Année 4877
la reprise
en
En marge
ou 2
livres
des souscriptions relatives à la
17
—
Outre
l'original
et
258
—
Philippe Lyns (de 1670 à 1680)
à
1682)
2
( ),
primitives
A. Pierins(de 1680
('),
3
François Lyns (de 1682 à 1704)
membre
dette mortuaire, faites par le
le
médailles
seize
les
19 janvier -1739, et
le
Vanderstricht, prévôt de Renaix,
lieutenant-colonel
bre 1755, se trouve, après l'indication de
Van Assené,
la
25 septem-
le
date de leur décès
overgelevert de goude medaile ou de médaille, door den heer...
van den 25 november illl
Mooort in de reken9 e
'
.
:
en
is
verant-
le
25 no-
1777.)
Compte de 1670-1672. «Voorts betaeltaen
(')
;
(Et a été restituée la
médaille d'or ou la médaille par M...; portée en compte
vembre
Ber-
( ),
Philips
Lyns silversmidt
over bet maecken van drie silvere vergulde médaille die ghedistribueert
syn
aen
drye
quitantie. ix lb.
nieuwe
Compte de 1675-1676.
het maeken van drye
heeren
confreers volghens syn billet ende
s. vj gr. »
xiiij
o
Voorts betaeltaen Phls Lins silversmetover
silver
vergulden medailghe, ghegeven deselveaen
nieuwe confrers van de confrerye,
drie
te
saemen de somme van thien
pontthienschell.grote, volgens tweesy ne quitantien, .£10-10-0. d. gr.
»
Compte de 1679-1680. «Betaelt over twee sylvere vergulde mèdaillen
sr
aen
Philips
confrérie,
Lins,
ghegheven aen twee nieuwe confrers van de
£ 7-8-0
tsaemen de somme van
Item voor linten voor de selve mèdaillen, de
Compte de 1 680-1 682.
(*)
«
Aen A
.
somme van
Pierins de
£
somme van
0-2-0
d.
d. »
drye ponden
veerthien schell. grooten over de leveringhe van eene sel vere vergulde
médaille voor eene van de confraters per acquit
Compte de 1682-1683.
(*)
silvere vergulde mèdaillen
«
Aen
f
.
.
.
£ 3-14-0 d.
»
(Fransj Leyns silversmitover twee
ghegeven aen myne heeren
Meulevelt ende La Coste gheworden
(de Vicq)
de
confreers van dit broderschap
ghedurende den tyt deser rek nc de somme van vyf ponden vyftien
seul,
Compte de 1683-1685.
tyt
myn
«
Aen
frans
5-15-10.
.£0-2-0.»
linten daer toe dienende
eene gegheven aen
den
£
ende thien grooten paracq*.
Over de
Lyns over 2
silvere mèdaillen de
heer Cobiysse gheworden confrère ghedurende
van deseu heere proost, endeander noch synde in wezen compl
hier
Over de lenten daer toe dienende
£ 5-15-10.
0-2-8.
»
—
—
259
nard Vanden Abeele (de 1687 à 1691)
Compte de 4695-4697.
«
4
( ) et
Herman Van
Item betaelt aen den silversmidt Lyns, over
maeken eDde vergulden van een médaille vanden nieuwen ghecosen
het
heere Frans du Chambge, pensionaris deser stede, dus
confrère de
£2-<6-0.
hier
Compte de
1
Lyns over een
697-4 699 « Betaelt aen den silversmit
,
•
silver
vergulde medaillie vereert aen den heere grave van Bergaycq als nieuw
ghecosen confrère deser confrérie by resolutie vanden 8 n ~be T 4697,
staende achter tslodt van de worgaende rekenynghe by specifkatie ende
£ 2-43-4.
quitantie, valet in permissie
Betaelt aen
•
den selven over eene
»
vergulde medallie vereert
silver
aen den heere Baron de Meyer eersten minister, van syûe Ceurvorstehoogheyt van Beyeren nieuw gecosen confrère deser confrérie by
licke
resolutie
vau daten alsvooren by
specificatie
ende quitantie, valet
«
Betaelt aen den voors.
Lyns over een
silver vergulde
vereert aen Jo r . Franchois Claysman ghecosen
frérie
Compte de
4
700- 701
1
.
•
Bochaute, Maldere,
specificatie
etc.,
Betaelt aen den silversmidt
als
£ 2-4 7-4.
Lyns over een
»
sil
Boelandt de Gras, heere van
nieuw ghecosen confrère deser confrérie,
ende quitantie synde alleenelick betaelt.
Compte de 4701-4703. «Betaelt aen den
silver
medallie
confrère deser con-
op den ix» 9 bre 4699, by specificatie ende quitantie.
ver vergulde médaille vereert aen Jo r .
by
in
£2-44-8.»
permissie
silversmit
.
£ 2-12-0.
»
Lyns over twee
vergulde medaillen vereert aen den heer Canoninck de Haynin
ende de Vicompte de Vooght
confrérie,
als
nieuwe ghecosen confreers deser
by quitantie
Compte de 4703-1704.
pondeu veerthien
schell.
•.
«
Betaelt aen s' F. Lyns de
.
£4-44-5.
somme van
»
acht
twee grooten wisselghelt over den coop ende
leveringhe van drye vergulde medaellien, dus hier de selve par quy-
£8-44-2.
tantie
(')
Compte de
4
687-4 689. « Bet. aen
Beemaert vau den Abeele
smit over een silver vergulde médaille gegeven aen
geworden confrère van
médaille gegeven aen
dit
quitance, de
som van
Audeians,
broederschap midts de andere vergulde
mynh" La
Villette, insgelycx confrère
zyn(de) gedurende den tyt deser rek ne
hem by den voorgaenden
myn h re
»
silver-
geworden
was onder den rendant
als
aen
proost overgeleverdt syn(de) geweest par
£2-48-0.
— 2G0 —
Ockerhout (de 1706
à
orfèvres à Bruges, et
un d'eux ou un
1709)
1693
n'est pas indique' (de
confre'rie
32
derniers tous
(*), les trois
à
autre, dont le
8
1695)
nom
ont fourni à
( ),
la
en vermeil, ce qui joint aux seize
me'dailles
premières et à celle qui a été rachetée en 1677 ou 1678
du prévôt sortant Laurent Van Libeecke, pour 2
4
esc.
et
4 deniers de
approximativement,
élus de
1670
le
gros,
connaître,
fait
livres,
au moins
nombre de nouveaux membres
à 1709, soit
dans une période d'environ
quarante ans. Chaque médaille non rachetée se payait
prix oscillant entre 3 livres
au
14
escalins de gros et
2 livres 7 escalins argent de change.
Le ruban
coûtait habituellement
un
Nous arrivons aux deux médailles
de 1735.
existantes
que
On en
de
les cinq
Over de
linte
d'or, portant la date
trouve peu de traces dans les archives
confrérie
la
escalin de gros.
:
l'on
ces archives
voit par
premières médailles d'or (petit module) ne
0-2-0.
daer toe dienende
Compte de 1689-4691.
«
»
Betaelt aen Bernaert van den Abeele silver-
smidt over drye silver vergulde medaillen ghegheven aen Bernaert van
den Abeelede somme van acht ponden seventhien schellynghen ende vier
groote in permissie wisselghelt over het maecken van drye silver ver-
guide medaillen maeckende in courant ghelt neghen ponden twaelf
£9-12-1.
schellynghen ende een groote per quittantie
(•)
Compte de 1706-1709.
silversmidt, de
somme van
a
»
Voorts betaelt aen herman van Ockerhout,
twalf ponden seventhien schellynghen thien
grooten wysselgelt over het maecken ende leveren van vier vergulde
medaillien, voor dese confrérie, en ses schellynghen grooten wysselgelt
voor ponsau lyndt,
t'
samen derthien ponden drye schellynghen thien
grooten wysselgelt per drye quittancien zyn hier.
2
(
van
)
Compte 1693-1695.
drie
tsamon
medaillen
;
«
.
.
£13-3-10.»
Item betaelt over tmaecken ende vergulden
voorts over het
vergulden
van een
vierde
£10-17-6.
;
»
—
dames que
furent distribuées aux
que
—
261
le
M mes
Stappens. Ces consœurs étaient
wenhoeve,
la
de Stappens-Nieu-
comtesse de Finaele, De Lespée-Trestraete,
Pardo de Fremicourt
et la
l'inventaire dressé
outre,
et
demeure du prévôt de
distribution eut lieu en la
la
24 novembre 1760
le
2 juin 1752, par
le
renseigne, indépendamment de
Vander Stricht,
En
vicomtesse de Vooght.
prévôt
trois
«
«
médailles dorées et une autre simple en argent, de cette
«
confrérie, une nouvelle médaille d'or de Vannée 1755.
Nous n'avons retrouvé aucun exemplaire de
médaille
55 millimètres, mais nous en connaissons deux
d'or de
en or de
module.
l'autre
Des matrices de ces médailles
pour
la
»
celle-ci et
devenues
la
une pour
propriété de
en dépôt au local de
matrice et
le
la
existent, savoir
celle-là.
font partie de
trois
les laisse
Une autre
Société archéologique.
la
:
matrices sont
de Bruges, qui
la ville
poinçon incomplets de
55 millimètres
Ces
médaille d'or de
collection des coins et
la
matrices de l'État.
La médaille en vermeil
comme
tent,
on
le
et les
médailles d'or représen-
verra, Philippe le
l'Arbre Sec et l'action en
Bon,
commémoration de
ainsi
que
laquelle elles
furent frappées.
Le compte de 1508 renseigne
pour
le
rachat d'un coin ou
(')
«
ghezyu
(').
somme
moule destiné à
marques ou insignes d'argent,
caché
la
la
de 20 gros,
fabrication de
et qui avait été
longtemps
Quelles pouvaient être ces marques d'argent?
Item betaelt van den stamper
heift daer
mey de
te lossene die
langhe verdonckert
zelveren teekenen in maect.
.
.
xx
gr. »
—
—
262
que portaient
C'étaient peut-être les insignes
de laconfre'rie antérieurement à
la
la
les
membres
confection, en 1670, de
grande médaille en vermeil.
du 2 juin 1752 nous
L'inventaire
cette
époque
laconfre'rie possédait
un vieux cachet d'argent
représentant Notre-Dame
une pierre rouge,
avec
connaître qu'à
fait
de
l'Arbre Sec.
Nous
allons procéder à la description des
des médailles de
117.
la confrérie,
méreaux
en commençant par
.ETERNITATI-AVGVSTiE.
et
celles-ci.
Philippe
Bon,
le
en costume d'empereur romain, debout sur un
tête nue,
piédestal et
tenant dans
la
main droite un rouleau;
à
gauche, un lion couché; à droite, l'écusson de Bourgogne
surmonté d'un cimier auquel
Toison
d'or;
piédestal
:
les lettres
nom du
Rev.
est attaché le collier
derrière l'écusson, des draperies
PHILIPPVS BONVS; au
PL
bas, en
;
de
la
sur
le
monogramme,
(Philippe Lyns), initiales du
prénom
et
du
graveur.
FORTITVDO MEA DOM1NVS.
Quatre cavaliers
casqués, réunis sous un arbre desséché, placé à gauche
dans
une
le
;
fond, une ville fortifiée devant laquelle se livre
bataille.
Poids
:
67 grammes.
Diamètre
:
Médaille en vermeil, àbélière.
76 millim.
Collection
du musée de
l'État,
à
Bruxelles.
Collection de
—
Les
lettres (P
L ne
tous les exemplaires
lection de
;
M. Onghena,
à
Gand.
de l'auteur.
sont pas visibles ou marquées sur
celui qui fait partie
M. Onghena,
les
de
porte réellement.
la
belle col-
Il
n'est pas
—
265
étonnant que M. Pinchart,
—
auteur d'un ouvrage
estime' ('), ait cru lire J. P.
11
très-
pensé également que
a
la
médaille a été confectionnée au siècle dernier; nous avons
vu que, d'après
c'est
les
documents qui restent de
une œuvre dont l'exécution remonte
à
la
confrérie,
1670,
que
et
seize premiers exemplaires de cette médaille ont été
les
faits
en vertu d'une résolution du 10 septembre 1660.
On
connaît aussi deux essais en cuivre de cette médaille
appartenant à
MM.
le
baron Surmont à Gand et Mailliet à
Saint- Josse-ten-Noode.
L'inscription
du droit nous rappelle
(AETERMTATI AUG
blables
MTAS AVGVST.
—
AVGG.
des revers
ou
-
AVGG.
etc.,
—
légendes sem-
—
AETER-
AETERMT.
AET. AVG,
etc.)
de certaines médailles romaines de Titus,
Trajan, Hadrien,
fils,
AVG.
AETER. AVG,
les
ou AVGG.
Gordien
III,
Philippe père, Philippe
Trébonien Galle, Volusien, Emilien, Valérien père,
Gallien
Postume père
,
Aurélien
Quintille,
,
,
Tacite,
Florien, Probus, Carin, Maxence, etc.
La légende du revers décrit plus haut, est
verset 19
«
le
du chapitre III de
Seigneur,
mon Dieu
l'oraison
est
ma
tirée
du
du prophète Habacuc;
force,
dit le
prophète,
Deus Doininus fortitudo mea.
Suivant Custis
lier
de
la
sement de
(*), la
présence, sur
Toison d'or serait
la
l'effet
la
médaille,
du
col-
d'une erreur, l'établis-
confrérie de >'otre-Dame de l'Arbre Sec
étant reconnu antérieur à l'institution de l'ordre de
(')
Histoire de la gravure en médailles en Belgique,
p. 80.
(')
Manuscrit précité, p. 452.
la
Bruxelles, 487
—
Toison
264
D'un autre côté, on a cherché à expliquer
d'or.
cette présence par l'idée
qu'aurait opérée
fréries
Une semblable
vée, et
—
des
d'une fusion
Philippe
le
deux
Bon lui-même
le
rateur
ou
bienfaiteur de
du
représentation
comme
seulement
fondateur, mais
le
(').
fusion ou réunion n'est nullement prou-
pour nous, qui ne considérons pas Philippe
comme
con-
la
collier de la
le
Bon
le
restau-
première confrérie,
Toison d'or,
la
des
à côté
armoiries du duc, sur une médaille fabriquée en 1670,
importe peu
118.
apparaît
et
Comme
le
comme un
droit
de
la
fait
assez naturel.
médaille précédemment
décrite.
Rev.
à
FORTITVDO MEA DOMINVS.
gauche, sur lequel se trouve
la
Arbre desséché
sainte Vierge, portant
l'enfant Jésus; sous l'arbre, quatre cavaliers casqués
le lontain, adroite, d'autres cavaliers.
sur
la ligne
initiale
qui sépare le
champ de
du nom roettiers.
Or. Diamètre
:
A
A
;
dans
droite également,
l'exergue, la lettre R,
l'exergue
:
1755.
35 millimètres.
Nous n'avons jamais rencontré aucun exemplaire en
nature de cette médaille d'or, qui, sans doute, a été gravée
par Jacques Roettiers et qui, dit-on,
prévôt.
On
étaitportéeparle
en connaît un seul coin complet;
parmi ceux qui ont été remis à
existe aussi,
(')
(*),
comme
il
la ville
a été énoncé,
il
se trouve
de Bruges
une matrice
et
;
il
en
un poin-
Geschidenis van hel kloosler der palcrs eeremytcn Augustynen,te
Cent, par A. Keeliioff, p. 82, 83.
(*)
Note manuscrite de M. Joseph van Huerne de Schiervelde
Puyenbeke, dernier membre de
la confrérie.
ot
çon incomplets, à
—
265
l'hôtel des
119. Pièce semblable à
la
monnaies de Bruxelles
précédente, sauf une
(').
diffé-
rence relative aux cavaliers qu'on remarque dansle lointain,
à droite. Cette pièce n'est pas signée.
Or. Poids
:
9 grammes.
Diamètre
:
27 millimètres.
Collections de M. le vicomte B. de
Jonghe
C'était la médaille portée
autres que le prévôt
(*).
par
les
et
de
l'auteur.
prévôtés et les confrères
Le coin de cette médaille
a servi à
frapper plusieurs pièces en cuivre, que l'on prend géné-
ralement pour des jetons et que nous regardons plutôt
comme
des essais
3
( ).
120. Dans un encadrement simple composé d'un double
cercle et au milieu d'un arbre desséché, auquel
tronc,
le
tenant de
la
sainte Vierge
la
main droite
couronnée
et
l'enfant Jésus
manque
nimbée debout,
nimbé; entre
les
branches supérieures et sous chacune des deux branches inférieures se trouve, de chaque côté, une lettre
qui,
A
d'après le sceau de la confrérie, devrait
gothique
figure
un R;
Piot,
s
(
il
j
latin
mais
arborî),
cercle simple
ONSE
:
Catalogue du dépôt des coins, poinçons
appartenant a
(*)
du mot
un
qui
cette lettre est représentée dix fois.
Dans un
Rev.
(')
(initiale
être
l'Étal, Bruxelles, 4861, n°»
—
et
LIEVE
—
matrices, etc.,
619 à 622
Note manuscrite de M. Joseph van Huerne susdit.
D'après l'Histoire de la gravure des médailles en Belgique, p. 80,
existe
un jeton imité de
date de 4775.
»
C'est,
la
grande médaille de vermeil
croyons-nous,
1735
est toujours
mal marquée ou surfrappée sur
cuivre de la
même
année.
qu'il fallait lire
la
;
avec
la
cette date
petite médaille d'or ou
de
—
—
VRAVWE
—
TEN
266
—
DROOGHEN - BOOME
(en six
lignes).
Méreau
d'étain.
Ce méreau
probablement celui dont s'occupe
est
compte de 1634-1636
121.
Comme
cadrement
est
lequel apparaît
Rev.
le droit
dont
il
a
été'
question ci-dessus.
du méreau précédent, mais
formé d'un cercle simple
la
Comme
et l'espace
l'en-
dans
Vierge est moins ovale et plus large, et
une forme
les lettres ont
VRAUWE
et
le
différente.
revers de la pièce précédente, avec
le
VRAVWE.
au lieu de
Plomb.
Ce méreau
est sorti d'un
que nous l'avons
moule, qui existe encore, ainsi
dit, et paraît être
xvm e
du
siècle.
CONFRÉRIE DU SAINT-CHEMIN DE LA CROIX.
La confrérie du Saint-Chemin de
en 1866, dans
la
aux termes de ses statuts,
«
pement de
«
de Jésus-Christ.
la
la vraie
cathédrale,
la
Croix, instituée
cathédrale de Saint-Sauveur, a pour but,
»
«
la
propagation
dévotion pour
les
et le
dévelop-
amères souffrances
Elle est administrée par le curé de
par des
prêtres de
la
paroisse
et
par
quelques laïques zélés.
Elle
compte quatre
classes de
membres, appartenant
aux deux sexes. Ces membres occupent
le
rang qui leur
est assigné selon le chiffre de leur cotisation; la première
classe paye de ce chef
50 centimes
un franc par mois,
et la troisième
25 centimes
paye au moins un franc par an.
;
la
deuxième,
la
quatrième
—
Le nombre de membres
dont 14 sont de
Un chemin
rc
la l
de
la
267
est actuellement d'environ
classe et
la
60 de
re
la
l
Le
un
pain, distribué
l'aide
seconde.
aux
fait
le
troisième
le
âmes des membres défunts.
classe a le droit de désigner
mensuellement un pauvre ayant
pain d'un kilo
300,
vendredis du carême, par
paroisse, pour les
Tout membre de
recevoir
la
Croix obligatoire est
vendredi du mois et tous les
clergé de
—
suivi
ce chemin, pour
ou trente centimes en monnaie.
frais
de
la
confrérie, s'obtient à
d'un méreau, celui qui a été décrit sous le n° 70
(planche L) et dont l'emploi avait cessé.
Il
est
souvent
recommandé
le
chaque membre de pratiquer
à
chemin de
la
Croix.
Le troisième vendredi de chaque mois, a
basse pour
les
membres
Lorsqu'on administre
rc
la l
et,
après sa mort,
classe,
la
lieu
une messe
vivants et décédés.
les saints
une messe basse
de
très-
confrérie
sacrementsàun membre
est dite à
fait
son intention,
célébrer pour lui une
messe solennelle. Deux messes basses sont dites pour
membres de
la
2
e
classe, l'une après leur administration,
l'autre après leur décès.
la
d'un
membre de
la
4e
la
5e
classe, le
Croix obligatoire est
fait
Statuts approuvés au
nom
(')
Une messe semblable
mort d'un membre de
après
les
pour
le
classe.
est dite
EnOn, au décès
premier chemin de
repos de son
âme
la
(*).
de l'évêché, par A. Wemaer, lejour de
fête de Sainte-Barbe. Bruges, imp.
De Scheemaecker van Windekens.
—
268
—
CONFRÉRIE DE NOTRE-DAME DES SEPT-DOULEURS
(').
L'archiconfrérie ou confrérie royale de Notre-Dame des
Sepl-Douleurs est fort ancienne. Philippe
dit-on,
en 1482
e'riger
fit
2
( ),
dans
le
Beau
fonda,
la
de Saint-Sauveur où
l'église
une chapelle. Les papes
il
lui
et les princes entourèrent
cette confrérie d'une protection toute spéciale, ceux-ci par
concession de privilèges, d'actes de réinstallation ou d'ap-
la
probation, ceux-là par des indulgences et des confirmations.
Au nombre de ces
Innocent
X
5
augustes personnages figurent Léon X,
Benoît XIII, Clément XII, l'archiduchesse
( ),
Marguerite d'Autriche, Charles-Quint
IV
belle, Philippe
et
Charles
H(
B
).
(*),
l'infante
Le 24 décembre 1625,
Philippe IV, approuvant à son tour
confrérie et
la
çant sous sa protection particulière, agréa et loua
proposition émise par
la
(')
le
Voy. sur cette confrérie
pp. 157 et
s.
;
Isa-
la
pla-
même
chapitre de Saint-Sauveur, de
:
Gailliard, Ephémérides brugeoises,
T bondelken van Myrrhe, Bruges, P. Roose,
i
769; A. van
de Kerkhove, Geschiedenis van het koninglyk broederschap der seven
Weedommen van Maria,
Tévêché, le 31 mars
la
Bruges, 1860, et uotice approuvée au
-187-1,
Bruges, J. Petyt.
Ou
nom
de
y trouve, entre autres,
plus grande partie des détails que nous donnons.
(*)
D'après une notice récente, sans
été érigée en
U92.
11
est
nom
d'auteur, la confrérie aurait
permis de se demander si cette date est exacte,
alors que, suivant Custis, la confrérie a célébré le 23 août 1682, dans
l'église
de Saint-Sauveur, avec une grande solennité,
année de son institution (Mémoires pour servir à
de Bruges,
s
)
(
4
(
)
(*)
en
t.
III,
la
deux-centième
l'histoire ecclésiastique
pp.H3-l44, manuso.)
Voy. bulle du 26 février 4646.
Charles-Quint
fit
faire
un
récit historique
de
la
confrérie.
Acte de confirmation du 47 août 4682, par lequel Charles
môme temps
la
confrérie sous sa protection.
II prit
—
faire dire
269
-
chaque jour une messe chante'e
de faire
et
célébrer chaque mois, une messe plus solennelle, dans
chapelle de
la
confrérie, et, en outre, tous les ans,
procession à laquelle
voulait
il
être représenté
la
une
par
le
grand-bailli de Bruges, et, à défaut de celui-ci, par l'écou-
en l'absence de ce dernier, par
tète, et, enfin,
mestre ou
le
premier membre du collège de
Bruges. Cette procession reçut
Rameaux. Elle
magistrat, en
Il
résulte des
communauté
somme
nom
supprimée deux
fut
1706
le
1745,
et
annuellement à
de
par ordre du
en 1714 et 1746.
comptes du Franc de Bruges
payait
bourg-
de procession des
fois,
et rétablie
le
la ville
la
!
( )
que cette
confrérie
une
de 50 florins ou 100 livres parisis, en vertu d'une
résolution
du 12 septembre 1682.
L'administration de
confrérie était
la
composée de sept
personnes notables, soumises à des règles déterminées.
Il
parait que les anciens statuts de l'institution n'ont
ainsi dire pas cessé d'être
pour
en usage.
Ses principales fêtes sont celles de Notre-Dame des
Sept-Douleurs, qui ont lieu
le
le
vendredi de
la
Passion et
5 e dimanche de septembre. Le 3e vendredi de chaque
mois, elle célèbre une messe solennelle pour
les
membres
vivants et défunts, et, tous les ans, le lundi de la
semaine
sainte,
une pareille messe, pour ces derniers. Elle recom-
mande
aussi à ses
membres des
exercices spirituels, le
jour de Noël ainsi qu'aux fêtes de l'Immaculée Conception
et
de l'Assomption. Mais, depuis nombre d'années,
considérablement attiédi
(')
Voy. années 1686-4687,
le
zèle dont
p. 250, etc.
on
était
s'est
animé pour
—
270
—
cette confrérie, qui a eu dans son sein des rois, des princes,
des cardinaux et des évêques. Malgré bien des efforts,
elle
ne parvient pas à se relever de
tombée. Ne'anmoins,
elle est
environ 150
Bruges
l'a
elle
membres des deux
confirmée
On comprend
le
l'e'tat
compte actuellement
sexes. L'évêque actuel de
31 mars 1871.
qu'à l'occasion de ses fêtes
autre circonstance, elle ait
fait
aux
plusieurs corporations de Bruges,
pain, etc.
de de'cadence où
ou en toute
indigents,
comme
des distributions de
Le méreau de forme très-grossière que nous
allons décrire et dont des exemplaires ont été trouvés
même,
déterrés à Bruges
était
ou
peut-être affecté à des
distributions de ce genre.
122. Représentation informe de
Douleurs, dont
la
Vierge des Sept
la
poitrine est percée de sept flèches.
Rev. Trois croissants.
Plomb.
C'est vainement
que nous avons cherché
la signification
de ces trois croissants.
COUVENT DES CARMÉLITES CHAUSSÉES DE SION
Ce couvent, commencé en 1487,
un
l'année suivante, sur
(')
:
Vlamincdam. Le terrain
donné par Martin Reyngoudt. L'église du couvent,
Voy. sur ce couvent
:
Custis, Mémoires pour servir à l'histoire
ecclésiastique de la ville de Bruges,
1866-1870,
fondé à Bruges
terrain situé au bout de la rue
Saint-Georges, près du lieu dit
avait été
fut
(')•
t.
III, p.
Kronyk van Brugge,
46
;
t.
VI, p. 285
;
Le
Beffroi,
Bruges,
Gailliàrd, Éphémérides brugcoises, p. 380, et
p. 194.
-
274
—
achevée en 1494, fut consacrée
29 mars de
le
Pierre Quieke
année, par l'évêque de Tournai,
même
la
et
('),
dédiée de Notre-Dame de Sion et à Saint-Albert, confes-
Le monastère eut pour première prieure Agnès
seur.
Quareyt, morte
lement à
la
10 août 1497.
le
Il
échappa exceptionnel-
e
rase dévastatrice des iconoclastes du xvi siècle,
appelés les yueux, grâce à l'intervention, suivant les uns,
de Jacques de Chantraines,
frère aîné de la prieure
dit
Broucqsaulx, qui était
Anne Broucqsaulx
(*),
le
selon les
autres,
du fameux Brissans, oncle d'Anne Brissans, supé-
rieure
de
la
communauté
5
Mais
( ).
les
sœurs durent
quitter leurs habillements religieux et revêtir
laïque.
Le couvent
de Joseph
II.
fut
un costume
supprimé en 1785, par
le
décret
sert actuellement d'hôpital militaire.
Il
méreau que nous décrivons sous
servi à des distributions
le n°
123
Le
a sans doute
d'aumônes en nature.
125. Légende circulaire portant entre deux cercles;
ZELO
•
ZELATVS SYM;
l'intérieur, le
mot SI
orné, renfermant
doù
sort
LQ 1717 lQ;
le
mont Carmel
et trois étoiles, avec
tête d'ange ailée et d'une cou-
un bras armé d'un
glaive flamboyant.
MATER DECOR CARMELl lQ (Mère,
Rev.
dans
— ON, coupé en deux par un écusson
un cimier composé d'une
ronne
au bas,
ornement
du Carmel). Saint Simon Stock, nimbé, à genoux devant
la
sainte Vierge, tenant l'enfant Jésus
ainsi assise sur les
nuages
et lui
;
elle lui apparaît
donne un
scapulaire.
Plomb.
(')
Grammaye. Antiquitates illusthssimi comitatus Flandriae. Lova-
niae, 1708,
(*}
5
I )
pars quarta et ultima, caput
Weale, Bruges
Le
Beffroi,
t.
et les
XV,
environs, p. 239.
III, p. 46.
p. 409.
—
La légende du
272
droit reproduit les paroles
Élie, dont se réclament les
4
—
du prophète
carmes primitifs
:
Je suis,
«
anime' d'un zèle ardent pour le seigneur le Dieu
dit-il ( ),
des armées,
zelo zelatus
»
sum pro Domino Deo
exerci-
tuum.
Simon Stock
fut
e'iu ge'ne'ral
des carmes en 1245; des
écrivains rapportent qu'il institua la confrérie
laire,
en conséquence d'une vision dans laquelle
rut la
mère du Christ
revers (
le
c'est cette vision
;
lui
appa-
que représente
8
).
Les armoiries des carmes portent
accompagnent
le
mont
le
Mont-Carmel où,
les trois étoiles qui
a pris naissance;
disent-ils, l'ordre
toire
du scapu-
figurent les trois époques de l'his-
de l'ordre. La première, qui paraît placée dans une
grotte de la montagne,
rappelle l'époque prophétique
;
époque s'étend depuis Ëlie, considéré comme fonda-
cette
teur de l'ordre, vers l'an
908 avant
Jésus-Christ, jusqu'à
La deuxième marque
saint Jean-Baptiste.
le
deuxième
de l'ordre, qui s'étend depuis saint Jean -Baptiste
état
jusqu'à saint Berthold, premier général des carmes en
Occident, vers
le
milieu du douzième siècle de l'ère chré-
tienne. Enfin, la troisième étoile représente la troisième
époque de
l'ordre, depuis saint
monde. La croix qui surmonte
du
xvi" siècle,
('
(*}
p.
Livre
III,
y a été ajoutée
des Rots, cap.
Voy. à ce sujet
252
;
De
:
XX,
Berthold jusqu'à
la
la fin
montagne, depuis
comme
du
la fin
signe servant à dis-
vers. 44.
Carrières, Sainte-Bible, Paris, 1761,
t.
V,
Ram, Vies des Saints-Pères Martyrs, etc., 4847, Saint-Simon
Stock, p. 162; Cahier, Caractéristiques des saints, V' 1 Carmes, Carnu'listes, p,
462 et Scapulaire,
p. 739.
-
—
275
tinguer les carmes déchausse's des carmes chaussés. Les
carmes ont
devise
la
:
Les douze
adopté pour cimier
flamboyante et
l'épée
sum pro Domino Deo exercituum.
zelo zclatus
que Ton remarque souvent sur
étoiles
la
cou-
ronne placée au-dessus des armoiries sont un des attributs
de
sous
et
vierge Marie, que saint Jean
la
la
forme dune femme ayant
douze étoiles pour couronne
;
dans l'Apocalypse
vit
soleil
le
pour vêtement
elles signiûent les
douze
points de la règle de Tordre (').
On
a cru à tort
que
aux carmes de Gand
le
méreau dont
il
s'agit appartient
(*).
COUVENT DES DOMINICAINES OU JACOBINES D'ENGELENDAEL
.
(VAL DES ANGES.)
La légende attribue
fait
merveilleux.
taire
du
A
territoire
la
l'heure
création de ce monastère à
où tout repose, un vallon
un
soli-
d'Assebrouck retentissait des accents
les
plus harmonieux; on eût dit les accords des voix célestes.
Le peuple en
communiqua
fut religieusement
ému
et
son émotion se
bientôt au magistrat de Bruges, qui ne douta
point que le mystérieux vallon ne fût un endroit choisi
ciel.
la
Le magistrat engagea
les frères
du
prêcheurs à répandre
nouvelle en attendant qu'il plût au Très-Haut de révéler
sa volonté d'une
manière ostensible. Une sainte
Damme, nommée
Avezoeta, ne tarda guère à accourir sur
(')
Recueil des instructions sur la dévotion
Notre-Dame du Mont-Carmel, par
le
fille
de
du Saint-Scapulaire de
P. Brocard. Gand, 4875, pp. 481
et suiv.
(*)
Voy. l'abbé J. B. Lavait, Quelques sceaux du diocèse de Gand,
Messager des sciences historiques, année 4874,
Annéb
4877.
p. 429.
48
—
les lieux,
—
274
accompagne'e de sa pieuse sœur
De
Sybille.
concert avec Marguerite de Gand et Christine d'Ypres,
en 1284
elles y fondèrent,
1
le
( ),
couvent iïEngelendael
(Val des Anges) ou des Jacobines, de l'ordre de Saint2
Dominique
(
).
Le seigneur Bauduin d'Assebrouck
en
cédant,
leur
favorisa
1
1291, une pièce de
l'an
24 mesures. En 1295, Gui de Dampierre
communauté d'un arpent de
érection,
de
terre
don à
fit
la
terre et lui accorda plusieurs
immunités.
Les jacobines ou dominicaines avaient à leur
3
prieure (hoofde-prioresse)
( ).
qu'elles
l'hôtel
une
Elles furent bannies de leur
monastère en 1578, lors des troubles religieux,
occuper à Bruges
tête
et allèrent
de Leffinghe. Ce ne fut qu'en 1584
rentrèrent dans
leur
dont les bâti-
couvent,
ments étaient presque entièrement dévastés
où
et
elles
demeurèrent jusqu'en 1597. Les jacobines convertirent
alors en
un nouveau couvent, pour
s'y établir,,
qui leur appartenait dans la rue dite
:
un refuge
Kloplianiostraet,
actuellement rue des jacobines, où se trouve
la
des aliénés de saint Dominique. Leur église, dont
(')
C'est sans doute par
notice d'Oct.
la
une erreur de transposition de
Delepierre sur
le
Voy. sur
vallée des
3
(
)
chiffres
t.
II, p.
p.
siècle,
391),
où
la
supérieure est
Bruges, 4847.
nommée
Hoofde prioresse van dcn zusteren in dcn clooster
ter Ing'helendale bi
que
date
476.)
Voy. charte du 4 octobre 4394 (Inventaire des Archives de
t. III,
la
légende une notice de feu l'abbé Carton, La
anges ou Avezoeta, légende du XIII e
de Bruges,
«
cette
la pre-
couvent des jacobines porte
de 1248. (Annales de la Société d'émulation,
(*)
maison
Uruyghe.
»
Cet inventaire donne
sceau du couvent des Jacobines, appendu à
la charte.
la ville
en flamand
ter
Jacoppincssen
la
description du
—
275
—
mière pierre fut pose'e par Marie Colins,
plus jeune des
la
religieuses, fut consacre'e en 1611, par l'évêque
sous l'invocation de saint Michel
prima par son
e'dit
nistes prirent
Domaine
à
Le couvent
leur place.
la
(•).
Joseph
du 17 mars 1783;
re'volution
française
du
les sup-
conception-
les
fut
II
Rodoan,
vendu par
siècle
le
dernier.
Les dominicaines sont installées aujourd'hui dans une
propriété qu'elles ont acquise en 1861.
Sans nul doute,
les
jacobines faisaient aux pauvres des
aumônes en nature, volontaires
ou imposées
comme
charges de libéralités. L'existence du méreau suivant est
due très-probablement à des actes de bienfaisance de
cette espèce.
* TCLOOSTER
124
ANXO
VAN
INGHELENDAELE.
•
(Le couvent d'Inghelendaele. Année).
Saint Michel, vu de face, debout, bouclé,
16— Âo.
nimbé
et ailé,
tenant de la main droite une palme et de la gauche une
couronne.
* GHESEYT
Reu.
bines). Saint
tume de
JACOPYXESSEN
Dominique debout, mitre
religieux de son ordre
;
il
tient
croix latine transversale, avec laquelle
démon étendu
devant
lui, et
de
la
ouvert, appuyé contre la poitrine;
et
(dit des Jaco-
nimbé en
de
il
la droite
a
cos-
une
terrassé le
main gauche un
un chien couché
livre
à ses
pieds porte une torche allumée.
Plomb.
On
(')
a écrit
que
la
mère de
Sandercs, Flandria illustrata,
saint
t. I,
Dominique, pendant
p. 26».
—
qu elle
enceinte de
e'tait
—
276
lui,
rêva qu'elle portait dans son
un chien tenant une torche ardente
sein
torche
fait d'ordinaire partie
HÔPITAL
NOTRE-DAME
DE
Le chien
(').
à la
du blason des dominicains.
DE
LA
POTERIE
DU
OU
SAINT-ESPRIT.
On ne
connaît pas la date de
maison de charité.
On
sait
fondation de cette
la
seulement qu'elle
existait déjà,
mais depuis peu de temps, en 1252. Dans une charte de
cette année, elle est appelée par l'archevêque de
«
Maison
Une
charte de
Vrauw
pauvres honteux de
et hôpital des
1270
lui
donne
le
nom
la
dat staet op die Potterie (hôpital de
et
1389
l'appellent l'hôpital
du Saint-Esprit de
l'hôpital
Le nom de Poterie
Poterie.
:
»
de spitael van onser
Notre-Dame qui
des années
se trouve sur la Potterie). D'autres chartes
1280
Reims
du Saint-Esprit ou
la Potterie à
Bruges
provient, dit-on, de ce que
2
( ).
la
cha-
pelle de la corporation des potiers se trouvait à proximité
de l'hospice, auquel
ils
la
moyennant une rente de 24
cédèrent avec leur terrain,
escalins par an.
L'église de la Poterie fut érigée en vertu d'une auto-
risation accordée en
doyen
et le chapitre
1276 par
le
pape Jean XXII
de Saint-Donatien. Le 14 juillet 1288,
Gui de Dampierre céda gratuitement
la
une mesure de terre; mais
bâtir,
(')
Acta Sanctorum
(Belgii).
Sancto-Dominico confessore
V° chien,
(*)
Sic
et le
:
à
elle
Antwerpiae, 4733,
Cauier
,
l'hospice,
pour
ne fut achevée
t.
I,
p. 380.
—
De
Caractéristiques des Saints,
p. 21 «.
:
(L'abbé Carton) Histoire de Notre-Dame
Bruges, 1843, p.
M.
de la Potterie
—
qu'en 1292.
l'église,
On
dédia à
la
en 1665
L'hôpital de la Poterie fut
vieilles
le
institué
boursier ou administrateur de
service
ne se
le
communauté;
le
A partir de 1620,
que par des sœurs, dont
plus
fait
trois frères
chapelain;
le
la
la
conste de celle
immémorial,
troisième servait d'aide à neuf religieuses.
le
le
approuva
II
Il
y avaient été attachés; le premier étail
le
et
pour l'entretien de
femmes. Le pape Nicolas
de 1620 que, depuis un temps
chœur
(').
constitution de l'établissement en 1285.
second
La nef de
sainte Vierge.
la
qui fut agrandie, date de 1558;
collatéral ont été rebâtis
douze
-
277
nombre porté postérieurement
à. quinze,
le
est actuellement
de vingt et un. Elles sont dirigées par une supérieure
(Vramve).
D'après
Tévêque Christophori,
au
rapport adressé
le
le
29 mars 1628
(*),
pape
rapport dans
Beatœ
lequel l'hospice est appelé vulgairement hospitale
Mariœ
que
de Poerteria;
six religieuses,
n'y avait ordinairement
il
par
soumises à une supérieure
alors
nommée
domina.
Les religieuses de
la
Poterie suivent la règle de Saint-
Augustin Par lettres patentes du frère Munio, général de
l'ordre des frères prêcheurs, délivrées à Ferrare en 1290,
elles furent placées
sous
la
protection de cet ordre, en
vertu d'une décision prise en chapitre général
Les sœurs chantent journellement,
l'office
(M J.
(*)
de
la
Vierge
Wbalb, Bruges
et, les
et ses
Analectes pour servir
dimanches
environs, p. 24
comme
et jours
Q)-.
autrefois,
de
1.
àV histoire ecclésiastique de
la Belgique,
p. 58.
3
(
)
fête, la
Inventaire des archives de la ville de Bruges,
t.
I,
p. 27.
t.
III,
—
grand'messe et
chantent aussi parfois
Elles
salut.
le
—
des morts.
l'office
Le
278
cure' a
de l'établissement.
direction spirituelle
la
n'habite pas l'hôpital.
Il
La question des
intérêts civils de la
maison
a
e'té confîe'e,
depuis sa fondation, à un tuteur, tutor ; mais, depuis
la
première révolution française, l'administration des biens
de l'hôpital de
hospices
la
Poterie appartient à
exonère
qui
civils,
les
la
en faveur de l'hôpital et y place de
faites
femmes
vieilles
nombre de 135.
infirmes, aujourd'hui au
membres
commission des
anciennes fondations
C'est
un des
de cette commission qui remplit les fonctions
du tuteur.
En 1787,
rins
les
6 sous de
revenus de l'hospice s'élevaient à 7,370
Brabant, et les charges
Malgré cet excédant (1,267
recettes,
il
fl.
reconnu que
fut
couvrir les dépenses.
Le
18
les
s.)
flo-
à8,638fl.4s. 3den.
des dépenses sur les
revenus suffisaient pour
déficit provenait
de grosses répa-
rations faites aux bâtiments de l'établissement qui étaient
vieux
4
( ).
à 1,043
5
Les revenus de
fl.
4
s.
den. (*); les
3 den.,
et les
Parmi
10 den.
l'église
la
charges de 35
celles-ci figure
la
Poterie montaient
dépenses à 1021
et les
revenus de
de
fl.
H,
J
(
s.
une somme de 48
la
florins,
pour
décharge de
notamment par
l'acte
de
Etats des biens du clergé séculier, du 28 avril 1787. (Déclaration
tom. 64, Archives de
l'État,
)
Ibidem, déclaration n° 46.
)
Ibidem, déclaration n° 45.
8
(
s.
7
( ).
fondations. L'hospice était tenu
(')
14
fl.
5
distributions de pains aux pauvres, faites à
n»
fl.
cure étaient de 347
chambre des comptes, n° 46602.)
—
279
—
fondation du chanoine Jean Lucas, en date du
vembre 1669, de remettre des pains
une somme de
à
différents
famille
1
et
12 florins (re'duite ensuite à 82
indigents
du fondateur
de
et
pre'fe'rence à
fl.
13
s.),
ceux de
probablement
('). C'était
22 no-
de l'argent, pour
la
à des dis-
tributions de cette sorte que servait le me'reau que nous
allons faire connaître.
125.
de son
La Vierge
assise, tenant sur ses
genoux
le
corps
mort.
fils
Rev. Le chiffre de l'hospice de
la
Poterie dans un écus-
son.
Plomb.
(')
lières
Collection de
Dénombrement des
remises à
la
déclarations pour les fondations pieuses sécu-
chambre des comptes en vertu de l'ordonnance
émanée du 20 janvier 1787,
comptes, o»
1
648.)
Mgr Fél. Bethune.
fol
5,
n°
2.
(Archives de l'État.—
— Le compte de l'établissement de
de distribution de pain, de viande
et
de 1766-1767 une dépense de
livres
vj
de vin.
On
\
296
Chambre des
fait
mention
trouve aussi dans celui
de gros du chef de distribution
de pains d'aumône, proven, aux amis de Jean Coudekeucken.
(Pour
être contuiue.)
De Schodt.
>E
NUMISMATIQUE
1877.
PL
PL.
/.r rei'crs- c/u
.Y'//Syjor/e seulement
c/ans
un
een/e.
h
doit 1766
I
revu:
enumismati:
PLU
EVUE BEL^E DE NUMISMATIQUE. 1877.
PI.
w
TLX
PL.Y
PL.Z.
PL.AA
x
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