Article du SWISS CAMION 2014/04 Cette fois, ça suffit
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Article du SWISS CAMION 2014/04 Cette fois, ça suffit
Article du SWISS CAMION 2014/04 Cette fois, ça suffit! Nous irons à Berne! La situation est catastrophique sur les autoroutes. Et quand rien ne va plus, les autorités décrètent l’interdiction de dépasser pour les poids lourds, en espérant au moins apaiser la colère des automobilistes. Une fois de plus, on veut faire jouer le rôle de boucs-émissaires aux chauffeurs professionnels. Les gentilles lettres que notre association a adressées aux offices fédéraux concernés et au Conseil fédéral n’ont servi à rien. Cela fait des années que nous demandons des travaux pour développer le réseau routier. Rien n’y fait. La surcharge du réseau routier augmente en même temps que la population. Les panneaux signalant l’interdiction de dépasser n’ont qu’une fonction cosmétique: ils sont mis en place pour calmer les automobilistes et pour montrer que des mesures sont prises. Le TCS espérait aussi voir augmenter l’effectif de ses membres en soutenant cette action. Mais comme rien ne va plus et que la situation ne fait qu’empirer, nous devons faire quelque chose. La protestation doit venir de la base. Il y a une dizaine d’années, nous avions mis en place une campagne d’appels téléphoniques destinés à l’Ofrou après le blocage du tunnel du Gothard: tous les chauffeurs qui étaient bloqués dans les bouchons appelaient l’OFROU, qui s’en souvient encore. Si chacun y met du sien, on peut faire bouger les choses. Cette fois-ci, nous allons organiser une campagne de courriers. Comme nous ne voulons pas nous battre contre les automobilistes, ce ne sont pas ces panneaux d’interdiction de dépasser que nous allons combattre. Nous voulons que l’on élargisse les autoroutes: là où ces panneaux d’interdiction de dépasser sont implantés, les limites de capacités de l’autoroute sont dépassées. Il faut donc construire une voie supplémentaire, aussi bien pour les poids lourds que pour les voitures. Dans ce numéro de Swiss Camion, vous trouverez une lettre pré-imprimée et une enveloppe adressée. Il vous suffit de signer la lettre, de la mettre dans l’enveloppe, de coller un timbre sur cette enveloppe et de l’expédier. Celui qui le souhaite peut indiquer l’adresse de l’expéditeur. En ce qui concerne le timbre, il n’était techniquement pas possible d’affranchir ces enveloppes. Et le port ne doit pas être mis à la charge du destinataire (Administration fédérale). Ceux qui souhaitent exprimer leur mécontentement de manière plus personnelle sont invités à remettre cette lettre à Berne, sur la Place fédérale, le 26 avril. Notre stand sera installé sur place et nous récolterons ces lettres à partir de 13h30. Ceux qui viendront avec leur camion nous feront deux fois plus plaisir: plus il y aura de camions à Berne et mieux on comprendra en haut lieu que les chauffeurs en ont ras le bol. Si vous ne parvenez pas à rejoindre la Place fédérale avec votre camion, vous aurez au moins réussi à faire comprendre à toute la ville de Berne que la coupe est pleine. C’est vraisemblablement autour de 18 heures que nous démonterons notre stand et que nous rentrerons à la maison. Si quelqu’un est présent ce jour-là dans les locaux de l’Administration fédérale, nous lui remettrons les lettres directement. Sinon, nous le ferons la semaine suivante. Tous les chauffeurs qui feront le déplacement avec leur camion veilleront à toujours rester aimables, que ce soit dans les bouchons ou lors de problèmes éventuels. Nous n’avons pas l’intention de bloquer sciemment les carrefours, ni de paralyser la ville de Berne. Nous voulons simplement remettre une lettre de protestation sur la Place fédérale. Ceux qui seront déviés par la police essaieront de rejoindre la Place fédérale en empruntant d’autres routes, et ceux qui seront bloqués dans les bouchons attendrons patiemment que la situation se débloque. Car, c’est bien connu: «Les Routiers sont sympa.» Cette action n’est pas dirigée contre les autorités, ni contre les automobilistes. Elle doit simplement servir à exprimer notre mécontentement de manière pacifique, afin de motiver l’Etat à investir dans la construction de routes. Les automobilistes et les consommateurs comprendront cette démarche, basée sur une protestation politique sans violence! Nous nous réjouissons de voir si l’Administration fédérale va nous envoyer quelqu’un pour nous recevoir. Tout le monde est invité à participer à cette manifestation: souvenez-vous des 35 000 motards qui s’étaient déplacés le 17 mai 2003 pour exprimer leur avis au sujet de Via Sicura (à l’époque «Vision Zéro»): l’union fait la force! Pi, 31.03.14