foot penalty but niang ultra marseille
Transcription
foot penalty but niang ultra marseille
FEDERER COINCE ENCORE Bleu Rouge Noir Jaune RUGBY TENNIS 1 BONNAIRE ET CLERMONT, C’EST LE GRAND AMOUR (Page 9) (Page 8) SHANGHAI. – Le numéro 1 mondial (notre photo) a perdu hier son premier match de poule au Masters de Shanghai contre Fernando Gonzalez (3-6, 7-6, 7-5). Richard Gasquet joue gros ce matin (10 heures, heure française) contre Novak Djokovic. (Photo Ng Han Guan/AP) *62 ANNÉE - N 19 492 0,85 e o France métropolitaine CLERMONT-FERRAND. – Le troisième-ligne international clermontois a vite trouvé ses repères dans son nouveau club, qui le séduit aussi bien sportivement que par ses structures. (Photo Jean-Louis Fel) PROLONGATIONS FOOT, BASKET : NANCY BOMBE LE TORSE (Page 7 et notre éditorial, page 2) www.lequipe.fr Mardi 13 novembre 2007 T 00106 - 1113 - F: 0,85 E 3:HIKKLA=[UU]ZY:?l@b@b@n@a; LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE DILEMME A L’OM Après sa performance et ses deux buts, dimanche à Lyon (2-1), Mamadou Niang a confirmé son statut d’attaquant titulaire axial à Marseille, où Djibril Cissé continue son séjour sur le banc. Mais que fera l’OM lorsque son attaquant sénégalais sera retenu, en janvier, pour la Coupe d’Afrique des nations ? (Page 3) BELLION, LA VIE DEVANT SOI (Page 4) (Page 6) LYON. – Si Mamadou Niang (au premier plan) a réussi un match référence dimanche soir en contribuant largement à la victoire marseillaise face aux Lyonnais (2-1), Djibril Cissé est, quant à lui, actuellement un peu plus en retrait. (Photo Bernard Papon) Aujourd’hui CISSÉ-OM STOP OU ENCORE? L’attaquant international traverse une période difficile. A-t-il commis des erreurs ? Que doit-il faire pour rebondir ? Analyse et témoignages. L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 ; AUTRICHE, 2,10 ; BELGIQUE, 1,5 ; ESPAGNE, 1,90 ; GRÈCE, 2 ; ITALIE, 1,75 ; LUXEMBOURG, 1,5 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 1,8 . Bleu Rouge Noir Jaune Rouge BOLTON NE VEUT PAS VOIR ANELKA EN BLEU Bleu Rouge (Page 5) Jaune Bleu Jaune L’ITALIE DANS TOUS SES ÉTATS Noir Noir Avec déjà 10 buts inscrits en quatorze journées, David Bellion est le provisoire deuxième meilleur buteur de Ligue 1, cette saison. (Photo Alain Mounic) 2 Bleu Rouge Noir Jaune LA PAGE DEUX , ON EN PARLE AUJOURD HUI DANS « 0 Dans les pas du Shaq BASKET. Comme Shaquille O’Neal, il a commencé en NBA à Orlando. Comme lui, il balade un gabarit hors normes dans la peinture des parquets américains (2,11 m, 120 kilos, 2,30 m d’envergure de bras). Mais, surtout, comme O’Neal, il pourrait devenir le grand épouvantail de la NBA. Dwight Howard (notre photo) est un phénomène qui semble arriver cette année à maturité, après avoir été drafté comme premier choix en 2004. « Il veut faire un grand pas cette année. Et je le vois. Pas sur ce qu’il dit, car cela ne compte pas. Mais sur ce qu’il a déjà montré. Il veut être un grand joueur et il est bien lancé », assure son nouvel entraîneur au Magic, Stan Van Gundy. (Page 11) Pro D 2 : trois cadors au scanner RUGBY. Sur la photo de rentrée, ils étaient trois grands favoris à se distinguer dans la classe de Pro D 2 : Toulon, le Racing-Métro et Agen. Après trois journées, un seul a perdu un match, Agen. Mais tout n’est pas parfait non plus chez les cadors toulonnais et parisiens. (Page 8) L’ÉDITO TENNIS. En deux confrontations sur le circuit principal, Richard Gasquet (notre photo) n’a encore jamais battu Novak Djokovic. Le Serbe s’est imposé en 2006 à Madrid (7-6, 1-6, 6-1) et encore cette année, en finale à Estoril (7-6, 0-6, 6-1). S’il veut rester maître de son destin, le Français doit pourtant remporter son match aujourd’hui à Shanghai. Mais une défaite face au numéro 3 mondial ne l’éliminerait pas automatiquement. Gasquet pourrait toujours compter sur un carton plein de Nadal et un set-average favorable s’il bat Ferrer lors de son dernier match. (Page 9) Grenoble sur le podium « Groupama 2 » approche FOOTBALL. Grenoble a bien réagi après sa défaite à Niort (1-2). Les Isérois ont battu Montpellier à domicile, grâce à un but de Yanev (23e) et un but de D’Akrour (88e). Grenoble grimpe ainsi sur le podium, 2 points devant Bastia. (Page 4) BATEAUX. Après neuf jours de course dans la Transat Jacques-Vabre, Franck Cammas et Stève Ravussin sont proches du but. Hier à 20 heures, Groupama 2 était pointé à moins de 900 milles de Salvador de Bahia, où il pourrait arriver demain soir. Mais le tandem refuse encore de crier victoire. (Page 10) » LES QUESTIONS Le mea culpa de Rabobank UISQUE c’est la saison des prix littéraires, autant utiliser un carton rouge pour marquer la page d’Idées et sensations, où les frères Goncourt crurent bon écrire qu’« en province, la pluie devient une distraction ». Des deux frangins, épargnons Jules, au motif qu’il était né à Paris, pour cartonner spécialement Edmond, natif de… Nancy. S’il revenait au pays, celui-là pourrait vérifier qu’on ne HANDBALL. Michaël Guigou a mis du temps à s’y résoudre, mais il lui a bien fallu se faire une raison : victime d’entorses à répétition, l’ailier de Montpellier a décidé de se faire opérer de la cheville. Une intervention qui prive l’international du prochain Championnat d’Europe, en Norvège (17-27 janvier). « Joueur, on a envie d’être présent partout, mais je me fais une raison en me disant qu’à partir de mars j’irai mieux et serai, ensuite, dans les meilleures dispositions pour préparer les Jeux Olympiques de Pékin », explique Guigou. (Page 10) TABLEAU DE BORD FOOTBALL (Ligue 1) Classement Pts J. G. N. P. p. — — — — — — 1. Lyon 31 14 10 1 3 30 2. Nancy 28 13 8 4 1 20 3. Bordeaux 25 14 7 4 3 19 4. Rennes 24 14 7 3 4 17 5. Le Mans 23 14 7 2 5 21 6. Valenciennes 21 14 6 3 5 17 7. Monaco 20 14 6 2 6 19 8. Nice 20 14 5 5 4 14 9. Strasbourg 19 14 5 4 5 15 10. Saint-Étienne 18 14 5 3 6 16 11. Lorient 18 14 4 6 4 14 12. Lille 17 14 3 8 3 14 13. Paris-SG 16 14 3 7 4 12 Toulouse 16 13 4 4 5 12 15. Lens 15 13 4 3 6 11 16. Caen 15 13 4 3 6 11 17. Marseille 14 14 3 5 6 11 18. Auxerre 14 14 4 2 8 12 19. Sochaux 13 14 2 7 5 12 20. Metz 7 14 1 4 9 7 N t Nantes 11 4 BBiarritz ia 10 6 H Gr (hier) 8 0 8 0 3 5 4 Strassbourg 5 0 Bo Bordeaux 4 1 5 1 14 Perppignan nan 9 À 9 heures : Journal des sports. De 10 heures à midi (et à 15 heures) : Carrément sport. Au sommaire : Tennis, Masters masculin, avec Georges Homsi (RTL), Henri Leconte, Philippe Bouin (L’Équipe) et Myrtille Rambion (RTL-L’Équipe) ; retour sur les incidents du Calcio ce week-end, avec Régis Dupont (L’Équipe), Yohan Riou (L’Équipe), Jacky Ancel, directeur du stade et Eurosport 2 105 min Sport + 135 min 19.40 Canal + Sport 60 min TOUT LE SPORT Nice Nice 13 11 Maarseille 20.10 France 3 10 min BASKET 20.30 Coupe ULEB. Phase de poules. 2e journée. Ostende (BEL) - Dynamo Moscou (RUS). 12 5 16 8 MAGAZINE Aj i Ajaccio de la sécurité du FC Metz, et Claude Goasguen, député de Paris ; Journal de la Transat Jacques-Vabre ; interview de Cristobal Huet (Canadiens de Montréal). À 12 heures, 14 h 30 et 17 h 15 : Match retour. À 17 heures : JT Équipe. À 20 heures : RTL foot. Pour écouter RTL-L’Équipe, connectez-vous sur le site Internet www.rtllequipe.fr, www.lequipe.fr ou www.rtl.fr et téléchargez, si besoin, le logiciel Windows Media Player 11 pour Windows ou QuickTime 7 pour Mac. Eurosport 2 105 min 20.50 Canal + Sport 55 min « Les spécialistes rugby ». FILM 20.50 6. La Matinale Sport. 10. Le Journal en continu. 17. La Grande Heure. LE COIN DES RADIOS France Info. À .8 et à .38 de chaque heure, chronique sportive. 5.16 et 6.48 Europe 1. Journal des sports. 5.30 et 6.45 RTL. Sports. 16. RMC. Luis attaque. 18. RMC. Moscato Show. 18.53 RTL. Mégasports. 19. Sud Radio. Rugby & Compagnie. 19.20 Franc e Bleu. Journal de s sports.20. RMC. Coach Courbis. 20. Europe 1. Europe Sport. 20. RTL. RTL Foot. 22. RMC. After. Canal + 110 min « Hooligans », de Lexi Alexander. Avec Elijah Wood. BOXE 6.30 Édition du matin. 10. Édition de la journée. 11. Match retour (rediff. à 14. et 16.). 18.30 La Grande Édition. 19. Émission spéciale : Anquetil, la légende (rediff. à 20., 21., 22., 0.15.). 21. Édition de la nuit. INFOSPORT 19.00 Grenob Grenoble noble 5 0 12 2 Sport + 135 min 18.00 JOUR DE SPORT Montpe tpellier lli Toulouuse u Masters Cup. Round robin. 3e jour. À Shanghai (CHN). Coupe du monde en petit bassin. 5e manche. 1er jour. À Stockholm (SUE). Lyon on 6 3 Canal + Sport 240 min 16.45 NATATION Besanççon Besan 21.00 Réunion de Göppingen (ALL). Championnat WBA. Eurosport 120 min Demi-finales. Poids moyens. Castillejo (ESP) - Carrera (ARG). Rediff. dimanche à 23 h 30 À voir. BASKET Intéressant. 03.00 NBA. Phoenix Suns - New York Knicks. HOCKEY SUR GLACE 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. Arsenal ............... Manchester U. ... Manchester C. ... Chelsea .......... Liverpool ........ Portsmouth ... Blackburn ...... Aston Villa ..... Everton ........... West Ham ..... Newcastle ...... Reading .......... Fulham ........... Tottenham ..... Birmingham .. Sunderland .... Middlesbrough ... Bolton ............. Wigan ............. Derby County .... Pts J. G. N. P. p. c. Diff. 30 12 9 3 0 27 10 +17 30 13 9 3 1 23 6 +17 26 13 8 2 3 16 13 +3 25 13 7 4 2 19 9 +10 24 12 6 6 0 19 6 +13 23 13 6 5 2 23 13 +10 22 12 6 4 2 15 11 +4 21 12 6 3 3 18 14 +4 20 13 6 2 5 19 15 +4 18 12 5 3 4 18 10 +8 18 12 5 3 4 19 18 +1 13 13 4 1 8 16 29 -13 12 13 2 6 5 16 20 -4 11 13 2 5 6 23 24 -1 11 13 3 2 8 13 20 -7 10 13 2 4 7 13 22 -9 10 13 2 4 7 12 23 -11 8 13 1 5 7 11 18 -7 8 13 2 2 9 10 23 -13 6 13 1 3 9 5 31 -26 Masters : aujourd’hui, Gasquet défie Djokovic 10.00 BASKET 13e JOURNÉE. – HIER : Reading-Arsenal, 1-3. AGENDA Coupe ULEB. Phase de poules. 2e journée. Étoile Rouge de Belgrade (SER) - Panionios (GRE). Dijoon Clermo moontnt Ferrand 7 1 63 46 62 Gonzalez (CHL) b. Federer (SUI) 3-6 7-6 (7-1) 7-5 Aujourd’hui Groupe or Djokovic (SER) - Gasquet TENNIS Metz 4 3 10 6 ers ATP TENNIS Sedan Paris Châ hâlons- 3 7 enn-Champagne Poitiers ti LLa RRochelle Limoges oges 11 4 TENNIS FOOTBALL (Premier League) NBA TV 180 min Rediff. demain à 15 h 03.30 NHL. Calgary Flames - Minnesota Wild. NASN 150 min Rediff. demain à 15 h À ne pas rater Les cases bleues correspondent aux retransmissions en direct. AUJOURD’HUI BATEAUX T RA N S AT JA CQ U E S- VAB R E. Le Havre - Salvador de Bahia (BRE). BARCELONA WORLD RACE. Barcelone-Barcelone (ESP). TENNIS MASTERS ATP, à Shanghai (CHN), jusqu’à dimanche (Canal + Sport). DEMAIN BASKET E U R O L I G U E H ( 1er t o u r ) . Groupe C. – 20 heures : RoanneFenerbahçe (TUR) (Sport +). HANDBALL D 1 H (9e journée). JEUDI AUTOMOBILE RÉUNION DU TRIBUNAL D’APPEL DE LA FIA, pour statuer sur la réclamation déposée par McLaren-Mercedes après le GP du Brésil. BASKET EUROLIGUE (1er tour). Groupe B. – 19 h 15 : Istanbul (TUR) - Le Mans (Sport +). FOOTBALL ÉQUIPE DE FRANCE ESPOIRS (match amical). – 19 heures : France-Arménie, à Colmar. GOLF OPEN DE HONGKONG (circuit européen H), jusqu’à dimanche. HANDBALL LIGUE DES CHAMPIONS. Groupe B. – 19 h 15 : Kiel (ALL)Montpellier (Sport +). PATINAGE TROPHÉE BOMPARD, à Paris-Bercy, jusqu’à dimanche. (France 3 et France 4). RUGBY CHALLENGE EUROPÉEN (2e journée), jusqu’à dimanche. VENDREDI AUTOMOBILE WR C. RALLY E D’IR LAN DE. Quinzième manche du Championnat d u monde, jusqu’à dimanche (Eurosport). BASKET PRO A (8e journée). – 20 heures : ASVEL - Le Havre. 20 h 30 : Paris-Levallois - Pau-Orthez. (Sport +) FOOTBALL ÉQUIPE DE FRANCE (match amical). – 21 heures : FranceMaroc, à Saint-Denis, Stade de France (TF 1). HANDBALL D 1 H (9e journée). HOCKEY SUR GLACE COUPE CONTINENTALE (3e tour). – Avec Grenoble, jusqu’à dimanche. JUDO TOURNOI DE PÉKIN (CHN), jusqu’à dimanche. RUGBY COUPE D’EUROPE (2e journée). – 21 heures : Bourgoin-Ulster (Canal + Sport). SAMEDI BASKET PRO A (8e journée). – 20 heures : Nancy - Hyères-Toulon, Clermont Gravelines-Dunkerque, Chalon-Dijon, Roanne - Le Mans, Cholet-Orléans, Vichy-Strasbourg. HOCKEY SUR GLACE LIGUE MAGNUS (11e journée). NATATION COUPE DU MONDE. Petit bassin, à Berlin (ALL), jusqu’à dimanche. RUGBY COUPE D’EUROPE (2e journée). – 14 h 30 : Trévise-Perpignan ; 16 h 30 : Biarritz-Saracens. (France 2) PRO D 2 (4e journée), jusqu’à dimanche. VOLLEY-BALL PRO F (8e journée). DIMANCHE ATHLÉTISME CROSS DE LA RATP, à Fontenay-lèsBriis, et CROSS D’ALLONNES. Épreuves de sélection française aux Championnats d’Europe. AUTOMOBILE WTCC. Dernière manche du Championnat du monde, à Macau (CHN). (Eurosport) F 3. Grand Prix de Macau (CHN). ÉQUITATION COUPE DU MONDE, à Stuttgart (ALL). HANDBALL LIG UE DES CH AMP IO N S H . Groupe A. – 19 heures : IvryAstrakhan (RUS). RUGBY COUPE D’EUROPE (2e journée). – 14 heures : Munster-Clermont (Sport +) ; 16 heures : Bristol - Stade Français (France 2) ; 21 heures : Toulouse-Leinster. (Canal + Sport) Ce soir à 19 h 00 Émission spéciale « Anquetil, la légende » Vingt ans après sa disparition, retour en images avec des témoignages exceptionnels sur la carrière du champion français. PAGE 2 Les experts de l’info sportive sont sur Disponible sur , le câble, par ADSL et sur www.lequipe.fr MARDI 13 NOVEMBRE 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge 9 2 15e JOURNÉE. – Samedi 24 novembre : 17 h 10 : Rennes-Lyon (Canal +). 20 heures : Caen-Bordeaux, Lens-Lorient, Marseille-Metz, Nancy-Lille, Saint-Étienne Sochaux, Strasbourg-Valenciennes, ToulouseMonaco. (Ces sept matches sur Foot +). Dimanche 25 novembre : 18 heures : Auxerre - Le Mans (Canal + Sport). 21 heures : Nice - Paris-SG (Canal +). Masters Cup. Round robin. 3e jour. À Shanghai (CHN). 4 1 Orléanns Rennes Diff. — +16 +13 +7 +4 +1 +1 +4 +3 +2 +1 -2 0 -3 -3 -3 -6 -5 -10 -6 -14 16 e JOURNÉE. – HIER : Grenoble Montpellier : 2-0. Classement Pts J. G. N. P. p. c. Diff. — — — — — — — — 1. Le Havre 34 16 10 4 2 30 14 +16 2. Nantes 34 16 10 4 2 27 13 +14 3. Grenoble 29 16 8 5 3 21 13 +8 4. Bastia 27 16 8 4 4 25 17 +8 5. Clermont 26 16 6 8 2 23 16 +7 Troyes 26 16 6 8 2 23 16 +7 7. Angers 23 16 6 5 5 18 17 +1 8. Montpellier 22 15 6 4 5 19 16 +3 9. Brest 22 16 6 4 6 15 17 -2 10. Sedan 20 15 5 5 5 18 18 0 11. AC Ajaccio 20 16 5 5 6 17 19 -2 12. Boulogne/mer 20 16 5 5 6 20 23 -3 13. Reims 20 16 6 2 8 15 22 -7 14. Châteauroux 18 16 4 6 6 16 19 -3 15. Niort 18 16 5 3 8 13 16 -3 16. Dijon 18 16 4 6 6 12 22 -10 17. Guingamp 14 16 3 5 8 14 19 -5 18. Amiens 14 16 3 5 8 14 22 -8 19. Libourne-St-S. 12 16 3 3 10 21 33 -12 20. Gueugnon 11 16 2 5 9 16 25 -9 Bleu 10 4 c. — 14 7 12 13 20 16 15 11 13 15 16 14 15 15 14 17 16 22 18 21 FOOTBALL (Ligue 2) Jaune Rouge Jaune 12 9 10 4 (nombre de votants : 55 614) Selon le résultat de vos votes sur www.lequipe.fr et par SMS. Noir Bleu Noir Brest avec Lille 5 7 4 OUI .................................................. 57 % NON ................................................ 41 % Ne se prononcent pas .................... 2 % (Photos Greg Nelson/SI/Presse Sports et Elisa Haberer/L’Équipe) LA TÉLÉVISION Amienns 7 3 Roouen Après la mort du supporter de la Lazio Rome, faut-il suspendre le Championnat d’Italie ? Nadal (ESP) - Ferrer (ESP) LA MÉTÉO Cherbourg rbourg 11 Ca Caen 8 D’HIER Guigou privé d’Euro NANCY HORS DE PRIX 6 2 Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr. entre 6 heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMS au 61008 (0,34 euro + coût de 1 SMS). AUTO. Il s’agirait de football et de mercato, on parlerait de « gros coup ». L’affaire concerne la F 1, et plus particulièrement son intersaison, mais elle n’en est pas moins d’importance. Ross Brawn, emblématique directeur technique de Ferrari, a choisi de signer chez Honda, après une année sabbatique passée loin de la Scuderia. Pour l’écurie japonaise, en panne de résultat, c’est un renfort de poids. Le Britannique s’offre, lui, un beau challenge, mais il prend des risques. (Page 11) très nettement en faveur de Nancy. Ceux qui, le 6 octobre dernier, avaient lu l’enquête de L’Équipe Magazine sur « la grande ville la plus sport » le savaient déjà : sixième du classement général (et Lyon vingt-troisième), Nancy venait en tête de la catégorie « sport pour tous » avec 30 % d’habitants possédant une licence. Sacré Edmond ! Il faut croire que la pluie n’empêche donc pas ces Lorrains de se distraire en faisant du sport. C’est d’ailleurs comme ça que les immigrants de l’entre-deuxguerres, venus de Pologne ou d’Italie chercher du travail dans le bassin sidérurgique de Briey, fondirent, bien avant la France black-blanc-beur, un creuset à champions. À Piennes jadis débutèrent Thadée Cisowski et Roger Piantoni, comme à Jœuf naguère Michel Platini. Au début des années 70, forgeant une immigration plus spécialisée, Claude Cuny fit venir à Nancy un jeune footballeur uruguayen de dix-huit ans, Carlos Curbelo, dont le fils, Gaston, incarne aujourd’hui, avec l’entraîneur Pablo Correa, une filière à la fois fidèle au sens local de l’intégration et à la volonté de se faire une place au soleil. Et c’est peut-être aussi remarquable que la pluie d’éloges venue d’un Goncourt. s’ennuie pas dans sa ville natale, où l’équipe de football, l’Association Sportive Nancy Lorraine, rivalise, après quatorze journées et un match de moins, avec l’Olympique Lyonnais en tête du Championnat de Ligue 1, tandis que l’équipe de basket, le Stade Lorrain Université Club, se balade en tête de la Pro A avec sept victoires en autant de rencontres. Aucune autre ville de France ne peut, à l’heure actuelle, prétendre à faire aussi bien, sinon, justement, Lyon qui pointe à l’inverse en tête pour le foot et au deuxième rang pour le basket, avec ses Villeurbannais de l’ASVEL… Inutile de dire qu’en comparant la puissance démographique et économique des deux agglomérations, l’indice de performance penche Djibril Cissé quittera-t-il Marseille au mercato d’hiver ? Honda s’offre Ross Brawn TOUS SPORTS P DU JOUR CYCLISME. « Rasmussen n’aurait pas dû être autorisé à prendre le départ du Tour. Il a menti à plusieurs reprises et transmis des informations erronées sur son programme d’entraînement. » Voici, en résumé, la teneur du rapport remis hier par la commission indépendante créée par Rabobank, après l’exclusion de son coureur du Tour de France 2007. Une enquête qui pointe les négligences de l’équipe néerlandaise, mais ne conclut pas à la complicité de sa direction sportive. (Page 8) 3 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE 1 Niang, la nouvelle force Auteur des buts de la victoire de l’OM à Lyon, Mamadou Niang s’impose comme un titulaire indiscutable. Aux dépens de Djibril Cissé. À Lyon (2-1), Mamadou Niang a livré une performance de gala : deux buts sur quatre tirs cadrés et 80 % de passes réussies. Installé par Éric Gerets dans l’axe, comme il le réclamait, l’attaquant sénégalais, déjà buteur à Sochaux (1-2) et très en vue mardi dernier à Porto (1-2), devient indispensable pour l’OM. Alors que lui et Cissé se partagaient équitablement le temps de jeu sous Albert Émon, Éric Gerets a clairement installé Niang seul en pointe de l’attaque... Et Cissé sur le banc. AMATEUR DÉCLARÉ des joueurs offensifs de l’OM, comme il l’avait été dans le passé récent de Didier Drogba et Franck Ribéry, Jean-Michel Aulas a sans doute apprécié la prestation de Mamadou Niang dimanche soir. Lequel a tendance à s’acharner contre son club. C’était en effet la quatrième fois en deux ans que l’attaquant marseillais était décisif aux dépens de Lyon. Avec cinq buts en quatre matches, il a permis à l’OM, au rayon L 1, de ramener trois points dimanche, après le point du nul glané déjà à Gerland en mars 2007. En Coupe de France, c’est aussi lui qui avait éliminé à deux reprises l’OL, en 2006 (lors des quarts de finale) puis en 2007 (8es de finale). Sur le banc lyonnais, Alain Perrin n’a pas été surpris de la performance de Niang. C’est en effet lui qui l’avait lancé en L 1 avec Troyes, à Marseille, le 28 juillet 2000. Évidemment chagriné par la défaite contre l’OM, l’entraîneur lyonnais, contacté hier après-midi, a relevé « un peu de réussite » dans la performance de son ancien joueur. Cette réserve faite, Per- rin s’est ensuite fait élogieux : « Je n’ai pas été surpris de le voir à ce niveau, car depuis trois ans c’est un des meilleurs attaquants du Championnat, de plus dans un contexte de concurrence à l’OM. » L’entraîneur marseillais s’est souvenu des débuts troyens de cette progression : « Il avait eu jusque-là une trajectoire un peu compliquée. Après sa formation au Havre, on l’avait récupéré, puis prêté à un club de DHR (SaintAndré-les-Vergers), avant qu’il ne vienne chez nous. Il fallait domestiquer sa puissance ; il se dispersait beaucoup. J’ai eu pas mal de discussions avec lui et on a fait ce qu’il fallait au niveau de l’hygiène de vie. » Sept ans après l’avoir lancé dans le grand bain, Alain Perrin a suivi la progression de Mamadou Niang : « Après avoir eu du mal à répéter ses efforts, ce qui est souvent le cas des joueurs au très fort potentiel physique comme lui, désormais il ne confond plus vitesse et précipitation. De ce fait, il a beaucoup de puissance dans ses appuis ce qui lui permet d’éliminer ses adversaires et d’être efficace. » Il est de plus endu- rant. La saison dernière en L 1, il a inscrit sept de ses douze buts dans le dernier quart d’heure. Perrin a conclu : « Désormais, il est arrivé à maturité. » Des statistiques remarquables Jean Fernandez, qui a été l’entraîneur de Niang à Metz (2002-2003) et à Marseille (2005-2006) poursuit : « Il va entrer dans ses plus belles années. Parce qu’il a apprivoisé le compromis puissance/vitesse et qu’il est un athlète exceptionnel. On a pu s’en apercevoir contre Lyon. Et pour un entraîneur, l’avantage, c’est qu’il peut jouer seul en pointe, associé à un autre attaquant, évoluer dans les deux couloirs tout en étant toujours aussi performant, c’est un joueur polyvalent. Et il ne renonce jamais, il est très fort de caractère. » Sans jamais être individualiste, relève Alain Perrin : « Il a une très bonne personnalité, sur le terrain et dans le vie, c’est un très bon coéquipier qui a le sens du collectif. » Mamadou Niang ne dispose pas d’une notoriété à la hauteur de l’appréciation de ses deux ex-entraîneurs. Il se livre peu, n’est pas publiquement extraverti, mais ses « stats » vont bien finir par lui rendre justice. Il y a, par exemple, deux niveaux de lecture chiffrés de son parcours à l’OM. Depuis juillet 2005, toutes compétitions confondues, il a disputé 113 matches et marqué 44 buts, soit Mamadou NIANG (Sénégal) 28 ans, né le 13 octobre 1979 à Matam. 1,78 m ; 80 kg. Attaquant. Clubs : Troyes (1999-janvier 2003) ; Metz (L 2, janvier à juin 2003) ; Strasbourg (2003-2005) ; Marseille (depuis juillet 2005). Palmarès : Coupe de la Ligue (2005). 1er match en D 1 : Marseille-Troyes (3-1), le 28 juillet 2000. International sénégalais. 180 matches, 56 buts en D 1 puis L 1 ; 12 m at ch e s, 5 bu t s en L 2 ; 18 matches,5 buts en Coupe d’Europe (dont 4 matches, 2 buts en C 1). 0,38 par rencontre. Mais si on ajoute ses 16 passes décisives, la moyenne de sa contribution monte à 0,53 but par match, ce qui le classe parmi les tout bons de la catégorie. Avec l’âge (28 ans), l’attaquant réclame désormais d’évoluer à ce qu’il considère comme son meilleur poste : « C’est clair que j’aimerais bien me stabiliser à un poste et plus précisément dans l’axe, comme à Strasbourg et à Metz. C’est à Marseille que j’ai commencé à vraiment jouer sur les côtés avec Jean Fernandez puis Albert Émon. À chaque fois, je dois donc essayer de reprendre des repères parce que ce ne sont pas les mêmes efforts, c’est totalement différent. » Éric Gerets a visiblement tranché en sa faveur. Et ce n’est pas la prestation de Niang dimanche soir à Lyon qui va le faire changer d’avis. Déjà très utile dans l’axe à Liverpool (1-0) dans la conservation du ballon, il a fait monter contre Lyon ses « stats » à une hauteur rarement connue chez les attaquants. Avec 37 passes réussies sur 46 tentées, dont 26 efficaces sur 34 dans la moitié de terrain de Lyon, il atteint un pourcentage déjà impressionnant. Cela signifie aussi qu’en redescendant chercher les ballons dans son camp, il n’en a perdu qu’un seul en douze passes tentées. Le tout avec deux buts inscrits sur quatre tirs cadrés, ce qui infirme aussi son image de joueur maladroit qui désespérait les supp orters m ars eillais en 2005/2006. Car Niang en est à une série en cours de sept penalties consécutifs réussis. Il devient donc indispensable à Marseille. Ce qui pose toutefois deux problèmes. Quid de Djibril Cissé ? Et que va devenir l’OM en janvier prochain pendant la CAN, à laquelle il participera avec le Sénégal ? Car Lorik Cana y est allé également de son éloge hier matin : « Mamadou a réalisé à Lyon un match extraordinaire. S’il n’avait pas été énorme comme cela, nous aurions eu très peu de chances de remporter ce match. » Et afin de remonter au classement, l’OM va devoir cravacher sans relâche et jusqu’au bout. M d NIANG 2005-06 2006-07 2007-08 TOTAL (dont 77 m., 27 b., 11 p. en L 1) DOMINIQUE ROUSSEAU Cissé, l’avenir en question Marseille, qui perdra Niang et Ayew lorsque débutera la CAN (20 janvier-10 février) au Ghana, devra bien relancer son attaquant international. MARSEILLE – de notre correspondante 26 ans, né le 12 août 1981 à Arles (Bouches-du-Rhône). 1,82 m ; 78 kg. Attaquant. Clubs : Nîmes (janvier-juin 1996) ; Auxerre (1996-2004) ; Liverpool (ANG, 2004-2006) ; Marseille (depuis juillet 2006). Palmarès. – Vainqueur : Coupe des Confédérations 2003, Ligue des champions 2005, Su percoupe d’Europe 2005, Coupe d’Angleterre 2006, Coupe de France 2003, Championnat d’Europe des 18 ans 2000. 1er match en D 1 : Auxerre - Paris-SG (0-1) le 20 mars 1999. 1re sélection : France - Belgique (1-2), le 18 mai 2002. 35 sélections, 9 buts ; 161 matches, 80 buts en L 1 ; 48 matches, 13 buts en Premier League ; 39 matches, 11 buts en Coupe d’Europe (dont 29 matches, 9 buts en C 1). STEVE MARLET, qui a évolué avec Cissé et Niang, estime que les deux attaquants marseillais peuvent être associés. « Ils peuvent jouer ensemble » Photto Thierry Gromik L’ÉQUIPE ÉQ Photoo Sébastien Boué ué L’É’ÉQUIPE ÉQQU IANG N u o d a m a M Djibril CISSÉ Aveeec Emooon 8 (8 fois titulaire,, sorti 5 fois)) 578’ 2 0 (9 fois titulaire)) 9 810’ 3 (p Niangg à Caen,, 2-1)) 1 (pour Matchhhes Minutes jjouées Buuuttts Passes décisives Aveec A Gerrrets 9 (9 fois titulaire)) 775’* 6 0 Matccches Minutess jou j ées Buts Passes décisives (5 fois titulaire,, sorti 2 fois ; 3 fois remplaç p çant)) 8 563’* 1 ( (pour Niangg contre Porto, 1-1)) 1 * Un match s’est fini, après prolongations, par une séance de tirs aux buts, face à Metz en Coupe de la Ligue (2-2, 5-4 aux t.a.b.). C’est par ailleurs la seule rencontre où D. Cissé a marqué avec Gerets. MARDI 13 NOVEMBRE 2007 « DJIBRIL CISSÉ et Mamadou Niang sont-ils vraiment des attaquants très différents ? – Ce qui est certain, c’est que leur puissance physique est un point essentiel chez eux. Mamadou est peut-être un peu plus percutant. Un peu plus fin, également. Le jeu de Djibril est surtout basé sur la vitesse et la finition. Je l’ai connu quand j’étais à Auxerre (1996-2000). Il était tout jeune mais, à l’AJA, tout le monde en pensait le plus grand bien. C’était déjà un garçon ultra rapide. Mais il n’était pas aussi balèze qu’il l’est maintenant. – Pensez-vous qu’ils sont voués à devenir concurrents ou, au contraire, qu’ils peuvent cohabiter en attaque ? – Ils peuvent jouer ensemble, ils ont les qualités pour. Je ne suis pas entraîneur, mais je crois que, lorsqu’on dispose de deux éléments aussi costauds, il doit bien être possible de les associer. Je verrais bien Djibril prendre plutôt la profondeur tandis que Niang pourrait tourner autour de lui. Ça peut être une solution. Djibril est plutôt un axial pur. Niang, lui, peut jouer partout sur le front de l’attaque. – Actuellement, Niang brille alors que Cissé est dans une impasse. Pensez-vous que ça va durer ? – Le contexte à Marseille est compliqué. Là-bas, beaucoup de très grands joueurs n’ont jamais été en mesure d’exprimer leur potentiel. Vu le début de saison de l’OM, forcément, c’est tout de suite plus difficile pour un joueur de répondre aux attentes placées en lui. Surtout quand elles sont énormes, comme ce doit être le cas pour Djibril. Il ne faudrait quand même pas oublier un élément important : les attaquants arrivent en bout de chaîne. Ils sont donc dépendants de l’animation au milieu. Sans chercher d’excuse à Djibril, je crois que l’absence de Nasri n’a pas facilité sa tâche. – Quels conseils lui donneriez-vous pour renverser la tendance ? – Je n’ai vraiment pas de conseils à lui donner. Il n’a pas cinquante solutions. Il faut qu’il continue à bosser en se disant que la roue peut tourner. Surtout si l’équipe emmagasine de la confiance. Ça rejaillira forcément sur lui. La saison passée, quand il est revenu de sa blessure (fracture tibiapéroné), je me souviens qu’il était très critiqué. Tout allait mal, mais il s’est fait au contexte et il a fini la saison comme une bombe. Une chose, chez Djibril, m’impressionne. Il est vraiment très fort mentalement. Franchement, ce n’est pas le genre de mec à se cacher. Il assume. Il n’a pas peur. Contre Sochaux, il a raté un penalty (1-2). Mais, en Coupe de la Ligue contre Metz (2-2, 5-4 aux t.a.b.), il ne s’est pas défilé. Il a pris le ballon et est allé tirer. – Vous aussi, vous avez connu des moments difficiles pendant votre séjour à l’OM (2003-2005)… – Oui et je n’étais pas seul dans ce cas-là. En fait, j’ai d’abord surfé sur la vague de l’aventure européenne (finaliste de la Coupe de l’UEFA en 2004 face à Valence, 0-2). Après, c’est vrai, ça s’est compliqué. Mido et Drogba sont partis. Les résultats n’étaient pas aussi catastrophiques que cette saison mais, à Marseille, le public est très exigeant. Il s’en prend vite aux cadres de l’équipe quand ça ne va pas. Il ne s’occupe pas des kilomètres que tu peux parcourir sur le terrain. Ç’a duré deux ou trois mois. Quand Troussier est arrivé, on a redressé la barre. J’ai même retrouvé l’équipe de France. – Et aujourd’hui, à trente-trois ans, que faitesvous ? – Je me prépare seul, en attendant le mercato. J’espère un club de Ligue 1 ou de Ligue 2 dans le haut du tableau. Maintenant, si une opportunité se présente dans les jours ou les semaines qui viennent, je suis disponible, bien sûr. » RAPHAËL RAYMOND PAGE 3 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Djibril CISSÉ Bleu Rouge Son look, à Marseille, le dessert toujours plus. Tout juste lui concède-t-on qu’il a eu un courage au-dessus de la moyenne au moment d’aller marquer le 5e tir au but pour la qualification en Coupe de la Ligue (face à Metz, 2-2, 5-4 aux t.a.b.) après son échec à Sochaux (1-2) en Championnat. Jaune Bleu Jaune Diouf : « Le condamner me paraît imprudent » HÉLÈNE FOXONET Noir Noir LES PERFORMANCES de Mamadou Niang semblent reléguer chaque jour davantage Djibril Cissé sur le banc. Dans un système en 4-2-3-1, l’international sénégalais n’a pas son pareil pour conserver le ballon, travailler en appui et… marquer des buts. Cette efficacité n’a pas échappé à Éric Gerets, pourtant adepte du 4-4-2 et qui aurait volontiers tenté d’associer ses deux attaquants dans l’axe. Mais l’équilibre global de l’équipe paraît meilleur avec une seule pointe, Niang en l’occurrence, comme on l’avait constaté à Liverpool (1-0), Porto (1-2) ou Lyon (2-1). Dans ces conditions, faut-il pour autant condamner Cissé et l’engager à partir pour exercer ses talents ailleurs ? Ce serait sans doute aller un peu vite en besogne. Certes, l’avant-centre international ne répond pas aux attentes que le club est en droit d’avoir avec lui. Avec seulement deux buts inscrits en Championnat, un en Ligue des champions et un en Coupe de la Ligue, il ne suit pas le rythme qu’il souhaitait s’imposer. Vingt buts, c’est le challenge que Cissé s’était lui-même fixé, en Championnat, en début d’année. « Le premier déçu, c’est lui, rappelait Niang la semaine dernière. Il s’en veut, alors il s’enferme dans sa bulle, il doit reprendre confiance. » Quand on connaît le personnage, Cissé se ferait hacher menu plutôt que d’avouer sa déception et ses gamberges. Pourtant, ses nuits sont hantées par les buts qu’il ne marque plus et cette place en équipe de France qu’il a perdue. Il a beaucoup tempêté après ses coéquipiers en début de saison. « Parce que je sais qu’un gars comme Karim (Ziani) peut donner plus », expliquait-il ensuite. Il s’est tu depuis l’arrivée de Gerets tout en encaissant les sifflets toujours plus nourris du Vélodrome. « Un buteur doit marquer, assure-t-on dans les virages, Cissé, s’il ne le fait pas, il ne sert à rien. » L’homme, blessé par les critiques, se renferme encore. Cette équipe n’est pas construite pour lui. Il aime les appels à la limite du hors-jeu, les ballons en profondeur, comme les lui donnaient Lachuer et Kapo à Auxerre. Ici rien ne marche. L’absence de Nasri, en début de saison, explique sans doute en partie cette inefficacité. Le choix d’un appui devant le pénalise aujourd’hui complètement. « Je comprends sa façon de jouer, assure Nasri. Mais, dans ce système-là, lorsqu’on joue contre des équipes comme Lyon, c’est très important d’avoir un point d’appui devant qui permette au bloc de remonter. Djibril doit faire des progrès sur ce plan-là mais, après, il faut savoir aussi l’utiliser et offrir des solutions. » Djibril Cissé est un peu à la croisée des chemins. Soit il est capable d’offrir plus de diversité dans son jeu, soit il reprend confiance dans une équipe plus encline à lui fournir des ballons. Sa force mentale hors du commun devrait lui permettre de surmonter les obstacles. Mais l’analyse doit être menée rapidement. Niang et Ayew partent à la Coupe d’Afrique des nations (20 janvier-10 février) au Ghana. « Le condamner me paraît imprudent, confirmait Pape Diouf sur La Chaîne Marseille, quand on connaît sa valeur. C’est un garçon dont on va avoir besoin et qui doit repartir de plus belle. » Il suffit sans doute d’un déclic… 4 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE 1 Bellion, la fureur de vivre L’amour de la vie et du foot a aidé le Bordelais, deuxième meilleur buteur de L 1, à surmonter de terribles drames et des débuts hachés. BORDEAUX – de notre envoyé spécial foot ! J’ai acquis beaucoup d’expérience en termes de patience et de… désillusion. Ferguson n’étant pas assez fada pour tuer un joueur, il m’a prêté à West Ham (le 17 août 2005). » Il y est arrivé avec la jambe droite cassée. Il se l’est fracturée lors de son quarantième et dernier match avec Manchester United (neuf buts). Rétabli, il est parti, le 9 janvier 2006, en prêt à Nice, qui, trois mois après, l’a acheté pour quatre ans. « Je voulais revenir sur la Côte d’Azur pour retrouver un équilibre », explique-til. Il y est parvenu. Jusqu’à ce que sa relation « assez conflictuelle avec Antonetti » dégénère. Un jour, son entraîneur a critiqué son penchant pour la religion devant les caméras de télévision. « Je suis chrétien et Abdoulaye Baldé (Metz) a joué son premier match en L 1 alors que Wilmer Aguirre (Metz) a inscrit son premier but. 1. Mandanda (Marseille), 6,40 ; 2. Ramé (Bordeaux), 6,21 ; 3. Sylva (Lille), 6 ; 4. Runje (Lens), 5,96 ; 5. Planté (Caen), 5,85 ; 6. Richert (Sochaux), 5,82 ; 7. Cassard (Strasbourg), 5,79 ; 8. Landreau (Paris-SG), 5,71 ; 9.Sorin (Auxerre), 5,70 ; 10. Audard (Lorient), 5,68 ;… GRENOBLE - MONTPELLIER : 2-0 8 Mandanda a da da LES GARDIENS Samir Nasri (Marseille), Ludovic Obraniak (Lille) et David Hellebuyck (Nice) ont fêté leur 100e match en L 1. 200 Juninho (Lyon), Be. Cheyrou (Marseille) et Frédéric Piquionne (Monaco) ont disputé leur 200e rencontre parmi l’élite. (Paris-SG) ( ) (Le Mans) JEAN-LUC GRENOBLE - MONTPELLIER : 2-0 (1-0) (Le Mans) 7 Nenê (Monaco) 8 Savidan 8 Bellion 8,5 Niang (Valenciennes) (Bordeaux) (Marseille) 25 Lyon - Marseille Paris-SG - Nancy Bordeaux - Rennes Sochaux - Auxerre Valenciennes - Caen Le Mans - Saint-Étienne Lille - Nice Metz - Lens Lorient - Toulouse Monaco - Strasbourg Total cette saison Total l’an passé Moyenne par match Moyenne l’an passé Juste pour rire présente Grenoble tient au podium 6 Ib. Camara (Bordeaux) Total (estimation) : 183 967 AUXERRE : Sorin, 5,70 ; BORDEAUX : Ramé, 6,21 ; CAEN : Planté, 5,85 ; LE MANS : Romaric, 6,18 ; LENS : Runje, 5,96 ; LILLE : Sylva, 6 ; LORIENT : Ewolo, 5,81 ; LYON : Benzema, 6,50 ; MARSEILLE : Mandanda, 6,40 ; METZ : Marichez, 5,33 ; MONACO : Koller, 5,94 ; NANCY : Kim, 6,18 ; NICE : Echouafni, 5,92 ; PARIS-SG : Rothen, 5,96 ; RENNES : Fanni, 5,82 ; SAINT-ÉTIENNE : Landrin, 5,77 ; SOCHAUX : Richert, 5,82 ; STRASBOURG : Abdessadki, 5,94 ; TOULOUSE : Elmander, 5,67 ; VALENCIENNES : Sanchez, 5,86. 6,5 Yepes p 7 Fernando 7 Gervinho 1. Benzema (Lyon), 6,50 ; 2. Kim (Nancy), Romaric (Le Mans), 6,18 ; 4. Berenguer (Nancy), 6,14 ; 5. Toulalan (Lyon), 6,06 ; 6. Juninho (Lyon), 6 ; 7. Puygrenier (Nancy), Rothen (Paris-SG), 5,96 ; 9. Koller (Monaco), Abdessadki (Strasbourg), 5,94 ; 11. Cohade (Strasbourg), 5,93 ; 12. De Melo (Le Mans), Echouafni (Nice), 5,92 ; 14. Alonso (Bordeaux), 5,90 ; 15. Rodrigo (Strasbourg), 5,89 ; 16. Balmont (Nice), 5,88 ; 17. Koné (Nice), Sanchez (Valenciennes), 5,86 ; 19. Gervinho (Le Mans), Savidan (Valenciennes), 5,83… LES MEILLEURS PAR ÉQUIPE (Marseille) (Valenciennes) Valenciennes) (Valenciennes) (Valenciennes) al LES JOUEURS DE CHAMP 100 7 Ouaddou 7 M Mater 38 881 36 495 21 759 18 442 12 449 12 434 12 286 12 228 9 575 7 500 Total cette saison Total l’an passé Moyenne par match Moyenne l’an passé Sur coup de pied arrêté Sur penalty Sur coup franc direct Sur coup franc indirect Suite à un corner Sur corner direct 2 970 829 3 073 163 21 527 21 951 Réussis cette saison Accordés cette saison Accordés l’an passé 301 3,33 2,20 2,38 7 5 0 2 0 0 5 20 30 46 36 1 Total cette saison Total l’an passé AU NATUREL Total cette saison Total l’an passé Moyenne par match 23 39 462 584 3,37 METZ Molinari rêve de Rigobert Song Très déçu par le début de saison de son équipe, qui occupe depuis l’ouverture du Championnat la dernière place du classement, Carlo Molinari, le président du FC Metz, aimerait recruter un joueur d’expérience, susceptible d’encadrer et de recadrer les jeunes. Il rêve d’un joueur, Rigobert Song, international camerounais actuellement à Galatasaray. Âgé de trente et un ans, Song a déjà joué à Metz de 1994 à 1998. « C’est vrai que Carlo Molinari m’appelle souvent. Il aimerait vraiment que je revienne. Tout est possible. Je serai libre en juin. Ça peut m’intéresser. » – G. D., J. Ph. C. THEATRE DU 25 SEPTEMBRE AU 06 JANVIER LOC : 0 892 705 075*- 0 892 350 015* MAGASINS FNAC, CARREFOUR, BON MARCHÉ, PRINTEMPS, VIRGIN MEGASTORE, GALERIES LAFAYETTE, AUCHAN, LECLERC, AGENCES ET POINTS DE VENTE HABITUELS www.fnac.com - www.justepourrire.fr Le dessin du sapin et le nom « ARBRE MAGIQUE » sont des marques déposées de Julius Sämann Ltd. © 2007 by Julius Sämann Ltd. Ecoutez aussi Rire & Chansons sur : www.rireetchansons.fr Liste des fréquences au 08 92 68 52 52 (0,34€ la minute) mermon - www.mermon.fr LE TEMPLE LORIENT : MARIN ABSENT DIX JOURS. – Nicolas Marin, le milieu offensif de Lorient, souffre d’une entorse à la cheville et devra observer un repos d’environ dix jours. Marin s’est blessé samedi, lors de l’ultime entraînement avant la réception de Toulouse (1-0). celui-ci s’est enfui mais a été vite rattrapé par les supporters. Souffrant de contusions multiples, le footballeur, âgé d’une vingtaine d’années, a été admis dans un hôpital de Metz, qu’il a pu quitter en fin de soirée. Une enquête a été ouverte par la police de Metz. LES ARBITRES RÉUNIS À CLAIREFONTAINE. - Les mardi 20 et mercredi 21 novembre, Marc Batta réunira à Clairefontaine les arbitres centraux évoluant en L 1 et en L 2. Au programme : séance physique avec le préparateur Jean-Michel Prat et bilan technique sur les cinq dernières journées de Championnat. VIEIRA ET ESCUDÉ BIENTÔT CITOYENS D’HONNNEUR DE CANNES. – Patrick Vieira et Julien Escudé, passés par le centre de formation de l’AS Cannes, recevront le titre de Citoyen d’honneur de la ville de Cannes des mains de Bernard Brochand, député-maire de la ville azuréenne. Celui-ci remettra le diplôme à Patrick Vieira vendredi, jour de France-Maroc. Pour Julien Escudé, une date doit encore être trouvée. LORRAINE : UN JOUEUR AMATEUR AGRESSÉ. – Un joueur de Devant-lès-Ponts, dont l’équipe recevait dimanche celle de Woippy lors de la Coupe de Moselle, a été roué de coups par des supporters de Woippy armés, selon des témoins, de battes de baseball. Pris pour cible alors qu’il venait de commettre une faute (le score était de 2 partout), PAGE 4 ANDERLECHT : VERCAUTEREN LIMOGÉ. – L’entraîneur du Sporting d’Anderlecht, le Belge Franky Vercauteren, a été remercié et sera remplacé jusqu’à la fin de la saison par son adjoint, Arïel Jacobs. Cette Temps froid. Pelouse moyenne. 6 308 spectateurs. Arbitre : M. Djouzi. Buts : Yanev (23e), Akrour (88e). Avertissements. – Grenoble : Mainfroi (29e, tacle à retardement sur Montano), Yanev (40e, jeu dur sur Carotti), Vitakic (83e, antijeu) ; Montpellier : Montano (25e, simulation), So. Camara (48e, charge sur Flachez), Carotti (66e, crocen-jambe sur Akrour). GRENOBLE : Wimbée (cap.) – Mainfroi, Flachez, Vitakic, Robin – Dja Djedje (Glombard, 76e), Kamissoko, Romao, Yanev (Regragui, 63e) – El-Moubarki (N’Ganga, 57e), Akrour. Entraîneur : M. Bazdarevic. MONTPELLIER : Jourdren – Yangambiwa, Carotti (cap.), Dzodic, Padula (Benhamida, 72e) – Gr. Lacombe (Delaye, 46e), E. Oliseh, Aït-Alia (L. Sakho, 46e), Aït-Fana – Montano, So. Camara. Entraîneur : R. Courbis. GRENOBLE – de notre envoyé spécial FACE à des Montpelliérains extrêmement décevants, Grenoble n’a pas eu besoin de fournir un gros match pour renouer avec le succès après sa défaite à Niort (1-2). Le GF 38 s’installe ainsi à la troisième place. La très faible première mi-temps n’offra qu’un seul éclair, Yanev marquant d’une tête croisée sur un centre de Dja Djedje (23e). Sans Ngambi, suspendu, ni Saihi, blessé, le club héraultais est passé après la pause du 4-4-2 au 4-3-3 avec les entrées de Sakho et Delaye, mais a dû attendre les dix dernières minutes pour se montrer dangereux, par Montano (80e) et Aït-Fana (83e). Mais, très réalistes, les Isérois allaient doubler la mise en fin de match par Akrour, auteur de son septième but, cette saison, avec l’aide involontaire de Yanganbiwa (88e). BUTEURS 1. Hoarau (+ 1) (Le Havre), 13 buts. 2. Thil (+ 1) (Boulogne-sur-Mer), 10 buts. 3. Alo’o Efoulou (+ 1) (Angers) ; Ben Saada (+ 2) (Bastia) ; Akrour (+ 1) (Grenoble) ; Deranja (Libourne-Saint-Seurin), 7 buts. 7. Chaussidière (+ 2) (Clermont) ; Bagayoko, Goussé (Nantes) ; Fauré (Reims) ; Noro (Troyes), 6 buts. décision est la conséquence d’une série de mauvais résultats du champion de Belgique en titre, qui occupe, après treize journées, la quatrième place du Championnat à 7 points du leader, le FC Bruges. BUNDESLIGA : LUCIO, SUSPENDU QUATRE MATCHES, REJOUERA… EN 2008. – Auteur d’un méchant coup de coude sur Magnin lors de l’affiche de la 13e journée de Bundesliga entre le VfB Stuttgart et le Bayern Munich (3-1), qui lui a valu de récolter un carton rouge, le défenseur brésilien Lucio a écopé de quatre matches de suspension et ne rejouera donc en Championnat qu’après la trêve hivernale, en février 2008. – A. Me. LA JUVE LORGNE DIEGO. – Auteur d’un remarquable match, samedi face à Karlsruhe (4-0), avec deux buts et une passe décisive à son actif, Diego suscite l’intérêt de plusieurs grands clubs européens. Si le meneur de jeu du Werder Brême est sur les tablettes du Real Madrid depuis plusieurs mois, la Juventus Turin en aurait même fait sa priorité pour l’été prochain. Voilà un mois, le Brésilien a prolongé son contrat à Brême jusqu’en 2011. Mais la Juve serait prête à dépenser 20 millions d’euros, alors que les responsables du club allemand en réclameraient au moins trente... – A. Me. FIORENTINA : MUTU ABSENT TROIS SEMAINES. – L’attaquant de la Fiorentina Adrian Mutu, victime d’une lésion du premier degré au muscle droit fémoral, devra observer trois semaines de convalescence. L’international roumain s’est blessé dimanche lors du match de la 12e journée de Serie A contre l’Udinese, qui a vu les Florentins concéder leur première défaite de la saison (1-2). LEHMANN PRÊT À JOUER EN DEUXIÈME DIVISION. – Jens Lehmann, trente-huit ans, gardien titulaire de l’Allemagne, relégué depuis mi-août sur le banc des remplaçants à Arsenal au profit d’Almunia, hier encore (lire également page 6), s’est dit prêt à passer dans un club de Deuxième Division durant la pause hivernale pour être retenu pour l’Euro 2008. BELGIQUE (13e journée, match décalé). – HIER, Roulers-Mons : 4-3. À l’issue de ce match, Roulers est 12e avec 16 points et Mons est 15e avec 9 points. PORTUGAL (10e journée, match décalé). – HIER, Nacional Madère Maritimo Funchal : 0-2. À l’issue de ce match, Nacional Madère est 10e avec 10 points et Maritimo Funchal est 6e avec 17 points. ESPAGNE (Coupe, 16es de finale aller). – AUJOURD’HUI : Alcoyano (D 3) - FC Barcelone, Denia (D 3) FC Séville, Hercules Alicante (D 2) Athletic Bilbao. DEMAIN : Levante Almeria, Valladolid - Murcie, Las Palmas (D 2) - Villarreal, Malaga (D 2) - Santander, Jerez (D 2) Recreativo Huelva, Pontevedra (D 3) - Saragosse. En raison du calendrier des matches internationaux, certains seizièmes de finale aller se disputeront en décembre. Les matches retour auront lieu le 2 janvier. Mecha BAZDAREVIC (entraîneur de Grenoble) : « On n’a pas fait un grand match, mais notre victoire est méritée. On a répondu présent défensivement et on a su se sortir les tripes. On est toujours troisièmes et on va tout faire pour le rester. » Rolland COURBIS (entraîneur de Montpellier) : « Au-delà de la défaite, ce qui me chagrine, c’est le contenu très moyen, pour être poli, de notre première mi-temps, avec un but encaissé où mes joueurs ressemblaient à des plots. » – L. Ha. VENDREDI Bastia - Sedan .............................. 3-1 Brest - Reims ................................ 1-0 Dijon - Boulogne-sur-Mer ........... 0-2 Gueugnon- AC Ajaccio ............... 0-2 LeHavre - Châteauroux ............... 2-0 Nantes - Angers ........................... 1-1 SAMEDI Clermont - Amiens ....................... 4-2 Libourne-St-Seurin- Guingamp... 2-1 Troyes - Niort ............................... 1-1 HIER Grenoble- Montpellier ............... 2-0 1. Le Havre 2. Nantes 3. Grenoble 4. Bastia 5. Clermont Troyes 7. Angers 8. Montpellier 9. Brest 10. Sedan 11. AC Ajaccio 12. Boulogne/mer 13. Reims 14. Châteauroux 15. Niort 16. Dijon 17. Guingamp 18. Amiens 19. Libourne-St-S. 20. Gueugnon Pts J. — — 34 16 34 16 29 16 27 16 26 16 26 16 23 16 22 15 22 16 20 15 20 16 20 16 20 16 18 16 18 16 18 16 14 16 14 16 12 16 11 16 G. — 10 10 8 8 6 6 6 6 6 5 5 5 6 4 5 4 3 3 3 2 N. P. p. — — — 4 2 30 4 2 27 5 3 21 4 4 25 8 2 23 8 2 23 5 5 18 4 5 19 4 6 15 5 5 18 5 6 17 5 6 20 2 8 15 6 6 16 3 8 13 6 6 12 5 8 14 5 8 14 3 10 21 5 9 16 c. — 14 13 13 17 16 16 17 16 17 18 19 23 22 19 16 22 19 22 33 25 Diff. — +16 +14 +8 +8 +7 +7 +1 +3 -2 0 -2 -3 -7 -3 -3 -10 -5 -8 -12 -9 La commission supérieure d’appel de la FFF a confirmé la décision de la commission de discipline de la LFP concernant Libourne-Saint-Seurin Bastia (2-4), le 14 septembre (7e journée), au cours duquel certains supporters corses avaient eu un comportement raciste envers Boubacar Kébé : Bastia a été sanctionné du retrait d’un point au classement. Le club corse va saisir le CNOSF. PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 30 novembre, 20 heures : AC Ajaccio Grenoble, Amiens-Brest, Angers Libourne-Saint-Seurin, Boulogne-surMer - Troyes, Châteauroux-Bastia (Ma Chaîne Sport), Guingamp-Dijon, NiortGueugnon, Sedan-Clermont ; 20 h 30 : Reims - Le Havre (Ma Chaîne Sport) ; lundi 3 décembre, 20 h 30 : Montpellier-Nantes (Eurosport). MATCH EN RETARD (9e journée). – Samedi 17 novembre, 20 heures : Montpellier-Sedan. MARDI 13 NOVEMBRE 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge LESNOTES Bleu Rouge LIGUE 2 (16e journée) Jaune Bleu Jaune Il les a ensuite quittées et s’est contenté de s’entraîner avec Giggs. « Quand je voyais que même mon idole se retrouvait parfois sur le banc, c’était presque rassurant pour mon ego. Mais j’avais des larmes dans le cœur. Comment parvenir à déloger de tels joueurs ? Je rejoignais mon rêve en débarquant de nulle part. Je pouvais assouvir ma passion pour la musique en allant aux concerts. J’étais énormément payé. Mais c’était pour ne pas taper dans un ballon. Et moi, j’aime trop le Filip Sebo (Valenciennes) a marqué ses deux premiers buts en Championnat de France. David BELLION 24 ans, né le 27 novembre 1982 à Sèvres (Hauts-de-Seine). 1,81 m ; 72 kg. Attaquant. Clubs : Sunderland (ANG, 2001-2003) ; Manchester United (ANG, 2003-2005) ; West Ham (ANG, juillet-décembre 2005) ; Nice (janvier 2006-2007) ; Bordeaux (depuis juillet 2007). Palmarès : néant. Premier match en L 1 : NantesNice (0-0), le 14 janvier 2006. 50 matches, 5 buts en Premier League ; 59 matches, 22 buts en L 1 ; 8 matches, 2 buts en Coupe d’Europe (dont 4 matches, 0 but en C 1). Un rêve exaucé : jouer à Manchester 2 rejoint Manchester United à vingt ans. Je pouvais bien aller à Bordeaux à vingt-quatre. » Sa foudroyante réussite en Gironde ne le surprend pas : « Sans vouloir paraître arrogant, j’avais déjà mis cinq buts lors de mon dernier mois à Nice. » Il en aurait inscrit davantage si un coup de Kovacevic, lors de NiceLens (1-2, le 23 décembre 2006), ne lui avait pas effrité l’os sous la plaque métallique qu’il portait depuis sa fracture du tibia. Cette blessure l’avait laissé quatre mois sur le flanc. Elle l’a surtout rendu encore plus fort. Comme toujours. Aujourd’hui, « plus épanoui que mûr », auteur de 10 buts déjà en 14 journées (dont deux dimanche face à Rennes, 3-0), il aspire à vivre enfin sa « première vraie saison de footballeur ». Il l’espère sans fureur et pleine de vie. BORDEAUX. – De tragédies personnelles en blessures, David Bellion, chrétien fervent, traverse la vie avec abnégation. Aujourd’hui, à Bordeaux, il s’épanouit, et sa carrière décolle. (Photo Alain Mounic) 1 *(0,34€/MN) pas un fond méchant. J’ai pardonné. Mais je n’oublie pas. On ne s’est pas compris. Ou trop tard. Avec Antonetti, ça devenait n’importe quoi. Je n’en pouvais plus, il fallait que je parte. Et j’ai reçu cette offre exceptionnelle des Girondins. J’avais BERNARD LIONS (avec L. L.) LES CHIFFRES DE LA 14e JOURNÉE Licence : 2-1002074 - Photo Pascalito - j’étudie la Bible, se défend-il, lui le fils d’une témoin de Jéhovah et petitfils d’un grand imam sénégalais. Il s’agit d’une démarche intime, familiale. Je n’ai pas accepté ces reproches et ces histoires à dormir debout. J’ai un sale caractère mais Noir Noir DAVID BELLION serre tendrement son premier enfant contre son cœur. Le 25 octobre, sa femme a donné le jour à Shayeim. La naissance de sa fille, c’est un peu comme si la vie avait repris le dessus. Car jusqu’ici son existence a, le plus souvent, été bercée par la mort. Elle l’a frappé à l’adolescence, un âge normalement propice à l’insouciance. Après avoir perdu ses grands-parents très tôt, il a vu l’un de ses cousins décéder au volant de sa voiture. Puis, des frères de sa mère l’ont quitté à leur tour. L’un de ses oncles a été emporté par le sida ; un autre, par une overdose. Le troisième s’est pendu. Lui en a tapé encore plus fort dans le ballon. « Le foot était en moi, dit-il. J’ai grandi très vite, comme un fils unique, entouré de mes amis, et dans l’esprit de ne pas faire honte à ma mère. Je la voyais bosser comme secrétaire dans une agence immobilière sans jamais se plaindre. » Parisienne de naissance, elle est partie refaire sa vie à Cannes quand David avait trois ans. C’est là qu’il aurait dû devenir professionnel : « Mais Cannes venait de descendre en National. On me proposait juste un contrat d’animateur sportif. » Courtisé par Nantes et Fulham, il a opté pour Sunderland, « dont je suis tombé amoureux en 2001 ». Et où le destin l’a de nouveau frappé de plein fouet. À dix-neuf ans. Il confie : « À la fin de mon premier entraînement, on m’a prévenu que mon père de substitution, celui qui m’avait élevé pendant quinze ans, était mort. La personne croyait que je le savais. Sa mort ne m’a pas détruit. Je ne la porte même pas en moi. Ça vaut mieux. Je l’ai vite oubliée. Je n’y pense jamais. Comme on ne saura jamais pourquoi il s’est pendu. Moi, j’avance. » Avec un mental à toute épreuve et une passion dévorante pour la vie : « Ah, ça, oui, je suis trop content de vivre ! J’en profite tous les jours. Je ne suis jamais blasé. » Juste un peu déraciné. « Comme mon grand-père maternel, dont je porte le nom, était orphelin, reprend-il, je ne connais pas mes origines françaises. Mais je connais mon père biologique. Il s’appelle Ousmane Sakho et il est sénégalais. Je suis parti deux fois, en 2002 et l’an passé, à la rencontre d’un de mes deux demi-frères et du Sénégal. Mais je n’ai pas de culture patriotique. » De son beau-père algérien, dont il parle encore au présent, il a hérité une culture sport. « Je connais par cœur les cassettes qu’il m’a offertes de Pelé, Cruyff et Cantona. Gamin, tout le monde portait le maillot de l’OM. Moi, c’était ceux qu’il me donnait. De Hambourg ou de Metz, dont il était originaire. » De son père sénégalais, « un architecte rêveur », il a reçu le legs d’une sensibilité artistique. « Je suis toujours étonné de la beauté des choses », s’émerveille-t-il. Il s’applique lui-même à les rendre toujours plus jolies. Quand il ne crée pas de la musique – « je possède un vrai clavier de producteur » –, il joue au décorateur d’intérieur. Il est allé jusqu’en Italie pour acquérir des meubles sur mesure pour son penthouse de Manchester. Loué à Anelka, il donne sur Old Trafford. « Là où j’ai toujours su que je jouerai. » Il a exaucé son rêve. Non sans mal. MU ayant refusé de payer 7,5 millions d’euros en janvier 2003, alors qu’il se retrouvait libre six mois après, Bellion a d’abord dû terminer son contrat à Sunderland, « à la cave, sans jouer. Et juste avant de partir, enfin, un entraîneur adjoint m’a écrasé le pied à l’entraînement. Je ne crois pas qu’il l’ait fait exprès. Mais j’ai rejoint Manchester United en béquilles ». 5 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL Entre deuil et répression Pendant que l’Italie se recueille après la mort du supporter de la Lazio, les pouvoirs publics prennent de nouvelles mesures pour endiguer la violence. TURIN – contre eux sera alourdie par la circonstance aggravante de « terrorisme ». À Bergame, où des ultras ont contraint l’arrêt du match, entre l’Atalanta et l’AC Milan après seulement sept minutes de jeu, sept d’entre eux avaient été arrêtés. Hier, en toute fin d’après-midi, Giancarlo Abete, le président de la Fédération, a annoncé qu’il n’y aurait aucun match de Serie B et de Serie C 1 et C 2 dimanche prochain, 18 novembre. En hommage à Gabriele Sandri. « Nous allons aussi demander aux instances internationales que les joueurs de la Nazionale puissent porter un brassard noir samedi lors du match contre l’Écosse », a-t-il ajouté. Mais le Championnat de Serie A reprendra-t-il comme prévu les 24 et 25 novembre prochains ? « Oui, nous l’entendons bien », a affirmé Abete. La ministre des Sports, Giovanna Melandri, n’a donc de notre correspondant permanent ALORS QUE LA VILLE éternelle (Rome) panse ses plaies et éteint les braises des débordements de la veille, l’Italie se retourne sur le drame qui a coûté la vie, dimanche matin, à Gabriele Sandri, vingt-huit ans, supporter de la Lazio tué sur une aire d’autoroute par un policier. Hier, Luigi Spaccarotella, trente et un ans, marié à une infirmière, père de deux enfants, et auteur du coup de feu a été mis en examen pour homicide par imprudence par le parquet d’Arezzo. « Sa position pourrait encore empirer », a expliqué Vincenzo Giacobbe, le préfet de la cité toscane. Le policier pourrait en effet être accusé d’homicide volontaire, « s’il est démontré qu’il a tiré un des deux coups de feu à hauteur d’homme, à l’horizontale, ce qui est possible, poursuit Giacobbe. Des témoins nous l’ont assuré. » Un homme qui se trouvait sur l’aire d’autoroute où s’est déroulé le drame affirme avoir vu le policier tirer « en tenant l’arme à deux mains et en ayant les bras tendus ». « Il ne me semble vraiment pas qu’il ait tiré en l’air », a-t-il insisté. Luigi Spaccarotella, lui, a donné une tout autre version des faits : « Je n’ai visé personne. J’étais au moins à deux cents mètres, comment aurais-je pu ? Le premier coup, je l’ai tiré en l’air. Et le second est parti pendant que je courais. » YOANN RIOU ENRICO PREZIOSI, président du Genoa, veut que le foot italien prenne le temps de se soigner. « Arrêter le Calcio pendant deux mois » TURIN – de notre correspondant permanent Circonstance aggravante de « terrorisme » Les affrontements entre hooligans et forces de l’ordre qui, dimanche, ont découlé de cette tragédie, ont fait 75 blessés parmi les agents de police dans la capitale italienne. Quatre tifosi ont été arrêtés. Le parquet de Rome a déjà avancé que l’accusation retenue pas été vraiment entendue. « J’ai demandé aux dirigeants des instances du football d’évaluer aussi la possibilité de suspendre le Championnat ces prochaines semaines », avait-elle espéré plus tôt dans l’après-midi. L’Observatoire sur les manifestations sportives, qui dépend du ministère de l’Intérieur, a décidé d’interdire désormais tout transfert de supporters aux groupes considérés comme violents. Et les clubs devront se doter d’ici au 1er mars prochain de stewards formés, sous peine de devoir jouer leurs matches à domicile à huis clos. Les préfets pourront désormais décidé de ne pas faire commencer un match ou de l’arrêter en cas d’actes de violence, même perpétrés loin du stade où il se joue. Si cette mesure est complètement appliquée, combien de rencontres iront-elles à leur terme ? ROME. – En hommage à la mémoire du jeune supporter Gabriele Sandri, tué par un policier dimanche, des centaines de gerbes de fleurs et de témoignages d’affection ont été déposés par les fans de la Lazio, hier, devant la vitrine du magasin où il était employé avec son père. (Photo Filippo Monteforte/AFP) « QUE PRÉCONISEZ-VOUS afin que le Calcio se remette de ce dimanche noir ? – Maintenant, ça suffit ! Il faut cette fois employer les grands moyens, prendre une décision radicale, drastique : il faudrait arrêter le Calcio, la Serie A pendant un certain temps, disons deux mois. – Dans quel but ? – Nous sommes malades, le Calcio est malade. Notre sport se meurt. Quand une personne est malade, elle se fait soigner, elle peut se faire opérer, elle va à l’hôpital. On doit se poser, il faut que toutes les composantes du monde du foot, que les autorités politiques, les représentants des forces de l’ordre se réunissent et cherchent des solutions. Il y a eu un mort dimanche ! Nous arrêter ne serait pas un drame. – Il est très rare d’entendre un président de club demander que le spectacle s’arrête… – Chacun doit mettre ses intérêts personnels de côté. Pendant un certain temps, on ne peut plus penser à l’argent. En Italie, on prend toujours des mesures qui sont des compromis. Cette fois-ci, non au compromis. Je ne veux pas de demi-mesures. » – Y. Ri. REVUE DE PRESSE « Quel cauchemar ! » sens de l’État, nous devrons toujours nous en remettre aux humeurs du destin. » La Gazzetta dello sport parlait de « nouveau Far West, terre sans lois », de « scénario de coup d’État sudaméricain »… « Nous n’en sortirons que quand nous n’aurons plus peur des ultras, quand nous n’en serons plus les otages, quand l’État garantira aux bambins qui pleuraient hier à Ber- YOANN RIOU Platini : « Où est le foot ? » Michel Platini, le président de l’UEFA, a été évidemment marqué par les événements tragiques qui ont secoué l’Italie ce week-end, mais ne comprend pas vraiment en quoi le football était concerné. « C’est d’abord un fait de société, disait-il. En quoi le football est-il responsable d’un geste d’un policier qui coûte la vie à un homme ? Pour ce qui concerne l’UEFA, on n’a pas à substituer notre compétence pour des actes commis en Italie. Cela relève de la responsabilité des Italiens. Mais, plutôt que de les accabler, il faut essayer de les aider. » – R. Po. LIGUE DES CHAMPIONS Le temps des compromis Même s’il a mis de coté son idée de qualifier les vainqueurs de Coupes, Michel Platini a préservé l’esprit de sa réforme. NYON – de notre envoyé spécial « CE NE SERA PAS une révolution, mais une évolution. Je présenterai ce que je pense être bon pour la Ligue des champions et ce qui représente ma philosophie. Je sais qu’il y a des oppositions, mais je défendrai ma position devant le comité exécutif, qui décidera. » C’était le 30 août dernier à Monaco et Michel Platini, le président de l’UEFA, qui s’exprimait ainsi, venait de soumettre au conseil stratégique de l’UEFA son projet de réforme de la liste d’accès à la Ligue des champions. Deux mois et demi et quelques contrepropositions plus tard, le président de l’UEFA n’a pas cédé sur le fond, mais a fait des concessions sur la forme. D’abord en renonçant à offrir « une voie d’accès » à la phase finale aux vainqueurs des Coupes nationales. Une idée noble – revaloriser ces épreuves – mais combattue par les ligues, les grands clubs et peu soutenue par les fédérations elles-mêmes, pourtant censées être les bénéficiaires de cette nouveauté. On oubliera donc les Coupes nationales. Pour le reste, le conseil stratégique a adopté une proposition qui sera soumise pour approbation au comité exécutif du 30 novembre à Lucerne, seul habilité à officialiser la formule. Celleci comprend toujours, comme dans le projet initial, vingt-deux qualifiés d’office, dont le tenant du titre et trois clubs des associations classées de 1 à 3 (Espagne, Italie, Angleterre), deux des pays 4 à 6 (France, Allemagne, Portugal) et les champions des pays 7 à 12 (Pays-Bas, Grèce, Russie, Roumanie, Écosse, Belgique). Pour les dix autres équipes appelées à participer à la phase finale (32 clubs), on procédera toujours par deux voies d’accès. La première libérera cinq places pour les quarante champions des associations classées de 13 à 53, qui s’affronteront en trois tours de qualification. C’était déjà le schéma retenu dans le projet initial. En revanche, la deuxième voie a été modifiée. Les deuxièmes, troisièmes ou quatrièmes des Championnats des quinze pays les mieux placés (et non les vainqueurs de Coupes) devraient donc se battre pour l’attribution des cinq places restantes en deux tours de qualification. Voilà, semble-t-il, les grandes lignes d’un système qui entrera en vigueur pour les saisons de 2009 à 2012 et qui semblait exaucer les vœux de la majorité des participants à ce conseil stratégique. « Nous sommes très satisfaits de cette décision, admettait Karl-Heinz Rummenigge. Merci à M. Platini. » « On a fait des progrès », affirmait le directeur général de l’EPFL, Emmanuel Macedo de Medeiros. « Ce fut une excellente réunion. On a beaucoup progressé », confirmait Frédéric Thiriez, le président de la LFP. Quant à Michel Platini, qui se refusait à toute déclaration officielle, il n’apparaissait pas mécontent. S’il a cédé sur les vainqueurs de Coupes, il a préservé l’esprit de sa réforme : offrir un nombre de places plus important aux champions d’associations moyennes ou petites (17 champions assurés d’être présents en phase finale). RICHARD PORRET VERS UNE FINALE DE C 1 LE SAMEDI. – Michel Platini avait lancé l’idée de faire jouer, dans un proche avenir (2010), la finale de la Ligue des champions le samedi pour permettre aux familles et aux enfants d’assister à cet événement. Le conseil stratégique a dit oui à cette option. – R. Po. MARDI 13 NOVEMBRE 2007 PAGE 5 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge UN ÉNORME « NO ! » barrait hier la une du Corriere dello sport. Mais c’est l’ensemble de la presse qui, hier, exprimait sa colère contre les violences de dimanche. L’ensemble des quotidiens a consacré un nombre incalculable de pages à la mort du tifoso de la Lazio et aux actes de vandalisme qui ont suivi. « Quel cauchemar ! », titrait en une la Gazzetta dello sport. « Un tifoso tué, les ultras à l’assaut », annonçait de manière clinique le Corriere della sera. Les journalistes n’y sont pas allés par quatre chemins. « Les délinquants de Bergame, les vandales de la capitale ont gagné, de nouveau gagné, archigagné. Un pays qui alimente semblables monstres et ne réussit pas à garantir la sécurité de la majorité ne peut se dire civilisé », a écrit Roberto Beccantini, journaliste à la Stampa, une des plus grandes plumes du journalisme sportif en Italie. « Nous sommes malades, a-t-il poursuivi. Nous pourrons nous arrêter mille fois et lancer cent mille décrets mais, si nous ne changeons pas l’État et le game la possibilité d’aller au stade en souriant… » Il Giornale, lui, laissait éclater sa rage : « De la tragédie d’Arezzo, les ultras de toute l’Italie ont pris prétexte pour faire exploser une sorte de guerre civile digne d’un pays au bord d’un coup d’État... » La Repubblica établissait un constat implacable : « Nulle part ailleurs en Europe le football n’est aussi exposé aux deuils, aux morts, aux blessés, aux dévastations. » Le Corriere della sera lançait, de son côté, un appel : « On ne comprend ni la raison des coups de feu ni pourquoi un agent de police avait un pistolet en main dans cette situation. Giuliano Amato (ministre de l’Intérieur) sait bien qu’il lui faudra être crédible en faisant pleine lumière sur l’épisode qui a fait tout exploser. » Le Corriere dello sport allait même plus loin : « Alors que la nuit est bien avancée, nous sommes encore tous à nous demander : mais comment un policier peut-il tirer d’un versant de l’autoroute à l’autre, avec au milieu soixante mètres et six voies de circulation ? Comment un pays normal peut-il accepter ce genre de chose ? » Bleu de notre correspondant permanent Jaune Rouge Jaune TURIN – Noir Bleu Noir « La Gazzetta dello sport », comme l’ensemble de la presse italienne, a crié son indignation devant les graves incidents de dimanche. 6 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL ÉQUIPE DE FRANCE Bolton réclame Anelka Touché à une cuisse, Nicolas Anelka est incertain pour les matches des Bleus face au Maroc et l’Ukraine. Son club exige déjà son forfait. LES JOUEURS DE L’ÉQUIPE de France ont rendez-vous à 12 h 30, aujourd’hui à Clairefontaine, pour y préparer leur confrontation face au Maroc, vendredi, en amical au Stade de France et, surtout, le déplacement en Ukraine, le 21 novembre, rendezvous qui peut être décisif pour la qualification à l’Euro 2008, si l’Italie ne l’emporte pas en Écosse, ce samedi, à Glasgow. Nicolas Anelka sera présent dans les Yvelines à l’heure du déjeuner. Mais personne ne sait pour combien de temps. Hier, l’entraîneur de Bolton, Gary Megson, a exigé le retour de son attaquant en Angleterre. Ses mots semblaient surtout souligner sa crainte : « Il souffre d’une élongation à une cuisse et le pronostic prévoit une indisponibilité de six semaines. Ce serait une erreur immense de leur part de dire qu’il peut rester et donc s’entraîner ou jouer. Ce serait un cauchemar pour “Nic” et pour nous. » Domenech, que nous ne sommes pas parvenus à joindre hier soir, aura l’occasion de s’exprimer sur le sujet aujourd’hui face à la presse. Mais si le staff médical français estime qu’il a la moindre chance d’être rétabli à temps pour la rencontre en Ukraine, le sélectionneur demandera à Anelka de rester, ainsi qu’il a toujours procédé au cours des derniers stages. Henry : « J’espère que David (Trezeguet) sera bientôt de retour » Touché au genou gauche, Florent Malouda, lui, s’est exprimé avant que d’autres s’en occupent à sa place. Il avait déjà pris les devants, hier, dans ces colonnes en manifestant son espoir de jouer à Kiev. Il l’a répété sur les ondes de RMC à la veille du rassemblement : « Je vais faire tous les efforts pour être (là-bas). Ça vaut le coup de prendre le risque. C’est l’objectif majeur de ma saison. J’ai passé une IRM cet après-midi (lundi) et j’ai vu le Premier buteur des Bleus aux îles Féroé (6-0, le 13 octobre, notre photo), Nicolas Anelka (à gauche) est très incertain pour le double rendez-vous face au Maroc et en Ukraine. Il n’a plus joué depuis le 28 octobre à domicile en Championnat. Ce jour-là, il avait marqué pour Bolton qui avait concédé le nul (1-1) face à Aston Villa. (Photo Didier Fèvre) “doc” des Bleus. C’est une contusion du ménisque externe. Il faut récupérer et faire des soins. » « Pour vendredi, c’est chaud », a-t-il ajouté, comme s’il n’excluait plus tout à fait d’être disponible pour la rencontre face au Maroc. La dernière incertitude déclarée concerne Jérémy Toulalan. Touché au ligament interne du genou droit, le Lyonnais est lui aussi très incertain. Il n’est pas évident qu’il participe à l’intégralité du stage. À l’exception d’Éric Abidal, de Lilian Thuram et de Thierry Henry, retenus par le FC Barcelone afin de disputer un match de Coupe d’Espagne, ce soir, à Alcoyano, les 21 autres joueurs devraient en tout cas être présents à Clairefontaine, aujourd’hui, où un entraînement est prévu à 17 h 30. Officiellement, les clubs peuvent retenir leurs internationaux jusqu’à quarante-huit heures avant un match amical. Mais, hier, l’encadrement des Bleus ne s’attendait pas à rencontrer des difficultés supplémentaires. Henry et ses deux coéquipiers barcelonais devraient arriver demain. Avec une idée en tête : « Même si ça peut paraître bizarre, nous allons tous être en faveur de l’Italie (qui joue en Écosse, samedi), explique l’ancien Gunner. J’ai du mal à imaginer un Championnat d’Europe sans le champion du monde. » Une victoire italienne à Glasgow assurerait surtout la qualification des Bleus à l’Euro avant même leur déplacement en Ukraine. Non convoqué par Domenech, Trezeguet ne partagera pas le suspense à ses côtés. Mais Henry a déjà eu une pensée pour l’attaquant de la Juventus Turin : « Après notre victoire face à la Lituanie (2-0, le mois dernier), j’ai tenu à remercier tous mes coéquipiers dans le vestiaire. Lorsque j’ai battu ce record, j’ai d’abord pensé à mon père, puis à mes entraîneurs et à David Trezeguet qui m’avait envoyé un texto juste avant le match. J’espère qu’il sera bientôt de retour parmi nous. » SÉBASTIEN TARRAGO (avec J.-M. B. et A. Me.) Les Bleus aujourd’hui à Clairefontaine À L’EXCEPTION d’Éric Abidal, de Lilian Thuram et de Thierry Henry, retenus par le FC Barcelone en Coupe d’Espagne, ce soir, à Alcoyano, les vingt-et-un autres joueurs convoqués par Raymond Domenech pour le dernier rassemblement de l’année de l’équipe de France sont attendus, à partir de 12 h 30, aujourd’hui à Clairefontaine. L’occasion pour le staff médical des Bleus d’effectuer un point sur la situation de Florent Malouda, touché au genou gauche et forfait pour le match face au Maroc, vendredi, de Jérémy Toulalan (ligament interne du genou droit) et de Nicolas Anelka (ischio-jambiers). Tous les joueurs convoqués seront-ils présents ? Officiellement, les clubs peuvent retenir leurs internationaux jusqu’à 48 heures avant un match amical. Hier, l’encadrement des Bleus ne s’attendait pas à rencontrer de nouveaux problèmes. Le premier entraînement de l’équipe de France est programmé à 17 h 30, cet après-midi. – S. Ta. LES 24 BLEUS 3 g a r d i e n s : L an d r e a u ( P a r i s - S G , 28 ans/10 sélections) ; Frey (Fiorentina, ITA, 27/0) ; Ramé (Bordeaux, 35/12). 7 défenseurs : Abidal (FC Barcelone, ESP, 28/29/0 but) ; Clerc (Lyon, 24/7/0) ; Evra (Manchester United, ANG, 26/8/0) ; Gallas (Arsenal, ANG, 30/57/2) ; Sagna (Arsenal, ANG, 24/2/0) ; Squillaci (Lyon, 27/11/0) ; Thuram (FC Barcelone, ESP, 35/134/2). 11 milieux dont 5 défensifs : A. Diarra (Bordeaux, 26/12/0) ; L. Diarra (Arsenal, ANG, 22/7/0) ; Flamini(Arsenal, ANG, 23/0/0) ; Makelele(Chelsea, ANG, 34/63/0) ; Toulalan (Lyon, 24/8/0); 6 offensifs : Ben Arfa (Lyon, 20/2/1) ; Govou (Lyon, 28/28/5) ; Malouda (Chelsea, ANG, 27/34/3) ; Nasri (Marseille, 20/5/1) ; Ribéry (Bayern Munich, ALL, 24/23/2) ; Rothen (Paris-SG, 29/12/1). 3 attaquants : Anelka (Bolton, ANG, 28/42/11) ; Benzema (Lyon, 19/6/3) ; Henry (FC Barcelone, ESP, 30/96/43). LE CALENDRIER DE L’ÉQUIPE DE FRANCE Vendredi 16 novembre 2007 : France-Maroc (amical), à Saint-Denis, Stade de France. Mercredi 21 novembre* : Ukraine-France (qualifications Euro 2008), à Kiev. Mercredi 6 février 2008 : Espagne-France (amical, lieu à confirmer). Mercredi 26 mars : FranceAngleterre (amical), à SaintDenis, Stade de France. Mercredi 20 août : SuèdeFrance (amical). * Si la France se qualifie, elle participera au Championnat d’Europe des nations du 7 au 29 juin en Suisse et en Autriche. LA SÉLECTION MAROCAINE D’HENRI MICHEL. – Gardiens : Lamyaghri (WAC Casablanca), El-Jarmouni (FAR Rabat), Bagui (MAS Fès). Défenseurs : Chrétien (Nancy), Chahiri (Difaa el-Jadida), Ouaddou (Valenciennes), El-Karkouri (Al-Qatari), Alioui (Sion, SUI), Rbati (Dhafra, EAU), El-Kadouri (Dynamo Kiev, UKR), Mahdoufi (Mutallist, GRE). Milieux : Safri (Southampton, ANG), Kissi (Enosis, CHY), Kharja (Plaisance, ITA), Kabous (CSKA Sofia, BUL), Hadji (Nancy), Moukhtari (Duisbourg, ALL), Chafni (Auxerre), Abdessadki (Strasbourg), El-Yaacoubi (Espanyol Barcelone, ESP), Alloudi (El-Aïn, EAU). Attaquants : Boussoufa (Anderlecht, BEL), Boukhari (Sparta Rotterdam, HOL), Aboucherouane (Espérance Tunis, TUN), Chamakh (Bordeaux), Baha (Malaga, ESP), Sektioui (FC Porto, POR), Lambarki (Grenoble), Zaïri (Asteras Tripolis, GRE), Zerka (Nancy). Soit trente joueurs retenus pour le match amical de vendredi face à la France. EURO 2009 ESPOIRS (qualifications) Gakpe douteux, Rémy appelé BUTEUR SAMEDI contre Strasbourg (3-0), Serge Gakpe, le jeune attaquant de Monaco, souffre d’un genou. Il est donc incertain pour les deux matchesque disputeront les Espoirs en amical jeudi à Colmar contre l’Arménie et mardi à Cardiff contre le pays de Galles, rencontre comptant pour les éliminatoires de l’Euro 2009 qui aura lieu en Suède. Gakpe sera toutefois présent ce midi à Clairefontaine. « Il va consulter les médecins », explique René Girard qui a décidé d’appeler un attaquant supplémentaire en la personne de Loïc Rémy, le Lyonnais. « Cela fait longtemps que je veux le voir. Il ne joue pas avec les pros mais est très régulier en CFA. Il a disputé le dernier Tournoi de Toulon et s’est plutôt bien comporté. » Cette saison, Loïc Rémy a joué dix-neuf minutes en L 1. Par ailleurs, Geoffrey Jourdren, le gardien de Montpellier, rejoindra les Bleuets dimanche après le match Montpellier-Sedan, match en retard de la 9e journée de L 2. Il ratera donc le match contre l’Arménie mais sera titulaire contre le pays de Galles. – G. D. ANGLETERRE (13e journée) READING - ARSENAL : 1-3 Flamini buteur, Arsenal leader 1-3 e Shorey (88 ) VOLLEY-BALL ARSENAL e Flamini (44 ) Adebayor (52e) Hleb (78e) BUTEURS. – 1. Benjani (Portsmouth), 8 buts ; 2. Adebayor (+ 1), 7 buts ; Fabregas (Arsenal) ; Anelka (Bolton) ; C. Ronaldo (Manchester United) ; Keane (Tottenham), 6 buts. ÉQUIPE DE FRANCE – HOMMES Pas si classique… La pré-sélection dévoilée hier par Philippe Blain comporte quelques surprises, avec les absences d’Exiga et de Montméat. Trouver un travail près de votre lieu de vie, vous en rêviez, cest désormais possible... ParisJob.com, le spécialiste de lemploi en Ile- de- France, vous donne accès à des milliers doffres en ligne, ainsi quà de nombreux services gratuits pour optimiser votre recherche : CVthèque, alerte email, blog... A vélo, en métro ou en auto, cest nouveau... avec ParisJob.com décrochez votre boulot ! le spécialiste de lemploi en Ile-de-France REGIONSJOB - PARTOUT OÙ VOUS VIVREZ En partenariat avec PHILIPPE BLAIN avait prévenu. Au lendem ain d’ un C ham pionna t d’Europe décevant dans le jeu et dans l’attitude (9e place, plus mauvais classement continental depuis 1993), il allait falloir s’attendre à quelques changements. Le groupe de quatorze joueurs dévoilé hier par le sélectionneur national pour le tournoi de préqualification olympique à Evora, au Portugal (28 novembre-2 décembre), répond en partie à cette volonté d’ouverture, avec l’intégration de deux jeunes talents prometteurs en réception, Nicolas Maréchal et Emmanuel Ragondet, retenus à la place de Bojidar Slavev et de Xavier Kapfer. Cette double éviction ne constitue pas une surprise au sens premier : ces deux joueurs connaissent un début de saison plutôt délicat avec leurs clubs respectifs, Toulouse et Sète, et ne sont pas encore incontournables sous le maillot bleu. Le même constat ne tient absolument pas pour Jean-François Exiga et Vincent Montméat, les deux grands absents de cette liste. Officiellement le central de Tours, qui effectue sans doute l’un des meilleurs débuts de saison de sa carrière, est placé en réserve de la République volley. Fatigué par les dernières échéances internationales, Montméat souhaitait souffler quelque temps. Il a été entendu. Deux tests contre la Grèce Pour Exiga, qui souhaitait reprendre son duel avec Hubert Henno pour le poste unique de libero, il n’en a pas été de même. « Philippe (Blain) m’a dit qu’il n’avait pas le temps de faire de sélection, de nous mettre en concurrence. Je suis déçu évidemment », PARISJOB.COM - RHONEALPESJOB.COM - OUESTJOB.COM - PACAJOB.COM SUDOUESTJOB.COM - ESTJOB.COM - NORDJOB.COM - CENTREJOB.COM Vous êtes recruteur, contactez-nous au PAGE 6 commente le Cannois, qui espère rebondir très vite. Pour le reste, la liste confine au classicisme : les trois blessés de l’Euro (Oliver Kieffer, Frantz Granvorka et Pierre Pujol) sont bien là, ainsi que les cadres habituels (Stéphane Antiga, Hubert Henno, Loïc Le Marrec). « Ragondet et Maréchal vont avoir une dizaine de jours pour se familiariser avec les systèmes de jeu et se fondre dans la vie du groupe, explique Blain. Sur le premier stage (du 3 au 11 novembre à Vichy), tout le monde a joué le jeu. Les mecs sont arrivés avec pas mal d’envie. » Le patron des Bleus pourra tester la nouvelle force de frappe de son équipe lors de deux tests amicaux contre la Grèce, en fin de semaine prochaine. Il devrait aussi en profiter pour replacer Granvorka en réception. « Frantz n’a toujours pas repris totalement le travail, temporise le sélectionneur. Par précaution, j’ai appelé Loïc Geiler en renfort sur son poste. Comme lui, il peut jouer en pointe ou en réception. » Sous-entendu : derrière Antonin Rouzier, pointu convaincant lors du Championnat d’Europe en Russie. Enfin, pour pallier un éventuel forfait de Gérald Hardy-Dessources, victime d’une petite entorse d’une cheville, Jean-Charles Monneraye, plus vu en sélection depuis son éviction en amont du Mondial 2006, a également été rappelé. La porte de la maison bleue n’est donc jamais fermée à personne… GUILLAUME DEGOULET LA PRÉ-SÉLECTION. – Passeurs : Pujol (Trévise/ITA) ; Le Marrec (Tours). Centraux : Hardy-Dessources (Cannes) ; J.-C. Monneraye (Saint-Brieuc) ; Vadeleux (Paris) ; Kieffer (Poitiers). Pointus : Rouzier (Montpellier) ; Granvorka (Plaisance/ITA). Réceptionneurs-attaquants: Antiga (Belchatow/POL) ; Samica (Milan/ITA) ; L. Geiler (Montpellier) ; Maréchal (Tourcoing) ; E. Ragondet (Sète). Libero : Henno (Rome/ITA). PROGRAMME 15 au 25 novembre : stage à Vichy, avec deux matches contre la Grèce le jeudi 22 (19 h 30) et le vendredi 23 (20 heures). 26 novembre : départ pour Evora (POR). 28 novembre-2décembre:tournoidepré-qualificationolympiqueà Evora(POR), avec République tchèque, Allemagne et Portugal (poule A) ; la Suède et la Slovaquie (poule B avec la France). POITIERS : SONGOLO BLESSÉ, LOBATO DÉÇU. – Le central poitevin Christophe Songolo est encore indisponible pour une dizaine de jours à la suite d’une fracture de l’annulaire gauche avec arrachement osseux survenue en fin de semaine dernière. Par ailleurs, le libero Jose Luis Lobato, champion d’Europe avec l’Espagne en septembre dernier, va finalement passer la trêve internationale dans la Vienne, puisqu’il n’a pas été retenu par le nouveau sélectionneur ibérique, Marcelo Mendez, pour la Coupe du monde et ce, au profit de l’ex-Tourangeau Alexis Valido, qui évolue à Almeria, actuel leader de Superliga espagnole. – H. Br. MARDI 13 NOVEMBRE 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge HIER READING Bleu Rouge Jaune Birmingham-AstonVilla ..................... 1-2 Bolton-Middlesbrough ....................... 0-0 Chelsea-Everton ................................. 1-1 ManchesterU.-Blackburn .................. 2-0 Portsmouth-ManchesterC. ................ 0-0 Tottenham-Wigan .............................. 4-0 PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi 24 novembre : Arsenal-Wigan, Birmingham-Portsmouth, Bolton - Manchester Utd, Derby County - Chelsea, EvertonSunderland, Manchester City - Reading, Middlesbrough - Aston Villa, NewcastleLiverpool ; dimanche 25 novembre : Fulham-Blackburn, West Ham - Tottenham. MATCHES EN RETARD (2e journée). – Mercredi 28 novembre : Blackburn Aston Villa ; mercredi 5 décembre : Newcastle-Arsenal ; date à déterminer : Liverpool - West Ham. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. Classement Pts J. G. N. P. p. c. Diff. Arsenal ............... 30 12 9 3 0 27 10 +17 Manchester U. ... 30 13 9 3 1 23 6 +17 Manchester C. ... 26 13 8 2 3 16 13 +3 Chelsea .......... 25 13 7 4 2 19 9 +10 Liverpool ........ 24 12 6 6 0 19 6 +13 Portsmouth ... 23 13 6 5 2 23 13 +10 Blackburn ...... 22 12 6 4 2 15 11 +4 Aston Villa ..... 21 12 6 3 3 18 14 +4 Everton ........... 20 13 6 2 5 19 15 +4 West Ham ..... 18 12 5 3 4 18 10 +8 Newcastle ...... 18 12 5 3 4 19 18 +1 Reading .......... 13 13 4 1 8 16 29 -13 Fulham ........... 12 13 2 6 5 16 20 -4 Tottenham ..... 11 13 2 5 6 23 24 -1 Birmingham .. 11 13 3 2 8 13 20 -7 Sunderland .... 10 13 2 4 7 13 22 -9 Middlesbrough ... 10 13 2 4 7 12 23 -11 Bolton ............. 8 13 1 5 7 11 18 -7 Wigan ............. 8 13 2 2 9 10 23 -13 Derby County .... 6 13 1 3 9 5 31 -26 Jaune SAMEDI Sunderland-Newcastle ....................... 1-1 Derby County-WestHam..................... 0-5 Liverpool-Fulham ............................... 2-0 DIMANCHE Noir Bleu Noir ARSENAL EST le nouveau leader de la Premier League. Les joueurs d’Arsène Wenger se sont facilement imposés sur la pelouse de Reading (3-1), qui n’aura résisté qu’une période. Avec un match en moins, Arsenal devance Manchester United au bénéfice de la meilleure attaque (+ 4). C’est un des quatre Français titularisés (Clichy, Flamini, Gallas, Sagna) par le technicien des Gunners qui a ouvert la marque. Juste avant la pause, Mathieu Flamini profitait d’un excellent travail de Hleb pour inscrire son premier but de la saison. Après la pause, il aurait d’ailleurs pu doubler la mise mais le gardien américain de Reading, Hahneman, s’interposait. Adebayor et Hleb confirmaient un peu plus tard la domination d’Arsenal (52e , 78e). Autres Gunners attendus aujourd’hui par Raymond Domenech, Gallas et Sagna ont passé une soirée calme, sans gros travail défensif à effectuer, même s’ils ont été un peu spectateurs sur la réduction du score de Shorey (88e). Si Gallas est resté tranquillement dans sa moitié de terrain, Sagna est beaucoup monté, venant fréquemment épauler Eboué. À noter, par ailleurs, que Lassana Diarra, convoqué avec les Bleus, est entré en jeu à dix minutes de la fin. Un véritable événement puisque depuis son arrivée à Arsenal, c’est la deuxième fois qu’il goûte à un match de Premier League… – G. D. 7 Bleu Rouge Noir Jaune PROLONGATIONS NANCY BOMBE LE TORSE REPORTAGE Nancy est premier en basket, deuxième en foot. La réussite de ses clubs rejaillit sur toute la ville. Agglomération de 260 000 habitants, Nancy réussit l’exploit d’être le leader de la Pro A avec le SLUC et le deuxième de la Ligue 1 derrière Lyon avec l’ASNL. Les deux clubs, nés la même année (1967), fêtent leur quarantième anniversaire cette saison. Après des périodes difficiles, ils ont accédé à la reconnaissance ces dernières années. Comme toute une ville qui espère avoir changé son image. NANCY – Nancy de notre correspondant permanent Stade Marcel-Picot 90, Bd Jean-Jaurès Tomblaine Nancy Tomblaine Tomblai Tom Tombl ombla Palaiss dess sports Jean-Weille 3, rue du Capitaine-Guynemer, Nancy A33 1 km le journal nancéien a pris position. « Picot était vétuste et Gentilly archibourré, il y avait même des problèmes de sécurité, rappelle Taribo. Ces deux clubs avaient besoin d’infrastructures conformes à leurs besoins pour se développer. On a exposé les enjeux sans nous départir de notre rôle. » Mais son influence sur la marche des deux clubs est réelle. Il y a quelques années, lorsqu’un de ses journalistes fut déclaré persona non grata par l’ASNL, l’Est républicain se contenta de simples brèves pour annoncer les matches, jusqu’à gagner son bras de fer avec le club. De son côté, le journal tire aussi profit des bons résultats nancéiens. « On sait qu’après la finale de la Coupe de la Ligue 2006 les ventes étaient supérieures de 20 à 25 %, indique Taribo. Pour la Coupe d’Europe, l’an dernier, cela oscillait entre 11 et 20 % sur Nancy et la Meurthe-et-Moselle. Pour chaque phase finale de basket, on réalise aussi des surventes importantes. » « Quand je rencontre d’autres élus, observe Dufraisse, on me dit qu’on a la chance d’avoir des médias qui parlent beaucoup de sport. Le foot et le basket sont biens soutenus par l’Est. Quand ils ont besoin d’un appui médiatique, ils trouvent une oreille bienveillante auprès de Pierre Tari- bo. » Si les résultats des clubs nancéiens sont suivis attentivement par les médias locaux, les élus les regardent aussi avec l’œil qui pétille. « Cela véhicule une image de la ville qui gagne, ce n’est jamais complètement anodin, observe Taribo. Quand de l’Europe lui a dit : “Ah, oui ! Nancy, vous êtes forts en sport, vous.” » Longtemps bien notée pour ses festivals et son pôle universitaire, la cité des Ducs de Lorraine vit une excitante expérience de relooking depuis la rénovation de la place Stanislas (2005), l’une des plus belles d’Europe, l’obtention du label d’Opéra national (2006) et l’arrivée du TGV l’été dernier, qui coïncident avec des résultats spor(Tom Novembre, comédien tifs exceptionet chanteur, Nancéien) nels depuis trois ans. « La place Stanislas nous a on parle d’une ville pour le sport ou la réveillés, soutient Dufraisse. Avec le culture, ça peut inciter une entreTGV aussi, on n’est plus les gens de prise à choisir en fonction de ça. » On l’Est, loin, là-bas. Je suis persuadé ne trahira pas de secret en précisant que, dans l’imagerie collective, Nanque Rossinot n’est pas un fanatique cy n’est plus l’Est triste, c’est le sport, de sport. c’est la culture ! » « J’ai connu la Mais il veille quand même de près à période de la bataille entre la culture la sérénité des clubs de sa ville. « Le et le sport, rappelle Rossinot, le prosport, c’est aussi l’image d’une ville blème des grandes villes moyennes, qui bouge, souligne-t-il. L’accès au disons. Mais, si on veut être attractifs niveau européen de temps en temps dans la compétition entre villes franvaut un investissement de com et de çaises et européennes, il faut être pub qui sont indiscutables pour une bon dans tous les domaines, et à ville. » « Mon fils suit un MBA à New Nancy, c’est fromage et dessert ! York, poursuit Dufraisse. L’autre Cela prouve que la dynamique n’est jour, un étudiant originaire de l’est '' Il y a deux ans, on se foutait de ma gueule quand on est remontés. Maintenant, mes amis sont contents pour moi '' pas que dans l’héliotropisme. » Lors du dernier classement des grandes villes les plus sportives établi par L’Équipe Magazine, la préfecture de Meurthe-et-Moselle figurait à une très bonne sixième place. Le comédien et chanteur Tom Novembre, Nancéien d’origine, est un supporter de l’ASNL mais aussi du SLUC, qu’il affronta chez les jeunes avec l’Association sportive des cheminots de Nancy… Il est ravi. « Auparavant, on avait droit à l’attention des médias sur le plan culturel et musical, observe-t-il. Pour un expatrié, il y a une certaine fierté. En tant que supporter de Nancy, il y a deux ans, on se foutait de ma gueule quand on est remontés (en L 1 avec l’ASNL). Maintenant, mes amis sont contents pour moi quand ils ne font pas trop de parisianisme. Je note d’ailleurs une certaine condescendance de la part de spécialistes qui considèrent qu’on a un Championnat de football médiocre parce que sans stars. Mais, au cinéma, ce n’est pas parce qu’il y a une star au générique que vous allez voir un grand film ! » C’est peut-être ça, Nancy, le petit film sans budget qui finit par faire un carton au box-office. NANCY Population 105 000 habitants (36e rang français). La Communauté urbaine du grand Nancy (CUGN) compte 260 000 habitants et l’aire urbaine nancéienne, au sens qu’en donne l’INSEE, 410 000, ce qui place Nancy au 17e rang des villes françaises, derrière Metz et devant Clermont-Ferrand. Principaux clubs Association Sportive Nancy-Lorraine (football, Ligue 1) ; budget : 30 millions d’euros (13e en L 1). Stade Lorrain Université Club Nancy Basket (Pro A) ; budget : 3,8 millions d’euros (10e en Pro A). Vandœuvre-Nancy Volley-ball (Pro A féminine), ASPTT Nancy (Élite athlétisme, D 2 handball masculin, N 1 F water-polo). Le s principale s enceinte s sportives Stade Marce l-Picot (foo tball, 20 087 places) ; palais des sports Jean-Weille (basket, 6 027 places) ; parc des sports des Nations (volley, 2 000 places) ; stade Raymond-Petit (athlétisme, 1 600 places) ; piscine olympique Alfred-Nakache NancyGentilly (450 places). Classement de la ville la plus sportive- L’Équipe Magazine (numéro du 6 octobre 2007) : 6e au général (1er dans la catégorie sport pour tous, 2e pour les équipements, 7e pour le haut niveau). LIONEL DANGOUMAU L’HISTOIRE Pro à 500 euros par mois Fondateur : Jacques GODDET Direction, administration, rédaction, ventes et publicité commerciale : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-lesMoulineaux Cedex 9. Tél. : 01-40-93-20-20 L’Espagnol Adrian Lopez, « Piscu », est titulaire au Deportivo La Corogne contre un salaire de smicard. C’EST L’UNE DES ASCENSIONS les plus météoriques du monde du football professionnel. Quarante-quatre jours et sept matches pour passer du statut de joueur amateur inconnu à celui de titulaire au sein de la défense centrale du Deportivo La Corogne. Adrian Lopez, dit « Piscu », âgé seulement de vingt ans, a disputé hier, au côté de l’international argentin Fabricio Coloccini, son septième match face au Racing Santander contre un salaire mensuel de 500 euros net. Comme, dans cet intervalle, le défenseur galicien, né à 50 kilomètres de là, dans le pueblo tentaculaire d’As Pontes, a éteint successivement Tamudo, l’attaquant de l’Espanyol, Kanouté, la vigie de l’attaque de Séville, et Raul, l’homme en forme du Real, il va aussi étrenner dans deux jours sa première cape avec les « moins de 21 ans espagnols », face à la Pologne. Excellent sur l’homme, bon dans les airs malgré son petit mètre quatre-vingtun, « Piscu », d’une timidité maladive, s’étouffe presque au téléphone avant de lâcher froidement : « Je pourrai dire un jour que j’ai joué avec les professionnels. Mais ce n’est que du football. Pas de quoi en faire un plat. » Piscu, né dans une famille modeste, dont le père, Adrian Quique, a été lui aussi défenseur central en Troisième Division, était loin de s’imaginer, quand il n’était encore qu’un joueur « del Fabril », la réserve du Deportivo, que le surnom qu’il déteste, et qui est pourtant floqué au dos de son maillot, s’étalerait à la une des journaux et ferait les grands titres des télévisions autonomes, dans la Péninsule. « J’apprécie bien sûr de vivre et de partager le vestiaire des pros et d’être devenu titulaire mais ce n’est qu’une question de circonstances. Si Lopo (hernie discale) et Pablo Amo (pubalgie) n’avaient pas été blessés, on ne m’aurait jamais appelé. Le salaire, c’est passager. Si je confirme, je le multiplierai. Ce qui est dur, c’est de me faire un nom à travers le surnom que je déteste. Mais je n’ai pas eu le choix. Dans l’effectif du Deportivo, il y a un autre Adrian Lopez, attaquant, qui était déjà là avant. Alors, moi, c’est “Piscu” mais ça me coûte d’y répondre. » Miguel Angel Lotina, l’entraîneur du Deportivo, n’a pas ces états d’âme. C’est lui qui l’a lancé en Liga, le 30 septembre dernier, sur le terrain de l’Espanyol. Avare en compliments, réputé très dur avec ses hommes, Lotina, qui totalise 266 matches sur le banc, concède : « Je n’avais encore jamais vu un garçon avec un sang-froid pareil. Qu’on le mette en face de Raul ou d’un joueur de Troisième Division, c’est pareil, il ne panique jamais. Mais le plus fort, c’est qu’il transmet déjà aux autres une tranquillité et une sérénité qu’un bon défenseur n’atteint qu’après plusieurs saisons. » Des heures supplémentaires non payées Le Deportivo La Corogne ne lui fera pas pour autant signer un contrat professionnel tout de suite. Piscu devra attendre de passer le cap des quinze matches avant de bénéficier de meilleures conditions financières qui devraient avoisiner les… 5 000 euros par mois. Augusto César Lendoiro, le mystérieux et inamovible président du « Depor », a jusqu’en janvier pour lui faire des propositions, que d’autres lui ont déjà fait parvenir, à l’image de l’Espanyol sur les conseils de Raul Tamudo. Après s’être cassé les dents sur le jeune Galicien, l’attaquant international de la « Roja », surpris de s’être fait coiffer systématiquement par le « blancbec » dont il n’avait jamais entendu parler avant de voir sa crinière à Montjuïc, a vivement conseillé à Ernesto Valverde, son entraîneur, de prendre une option. Ces dernières semaines, Lotina, qui a compris tout ce qu’il pouvait tirer de son jeune poulain, lui fait faire des heures supplémentaires non payées. Sitôt l’entraînement collectif terminé, le coach le bombarde de chandelles sous tous les angles que Piscu doit dégager tantôt de la tête, tantôt du pied, et faire passer le ballon entre des plots, histoire de soigner sa relance. MARDI 13 NOVEMBRE 2007 Dur sur l’homme, défenseur intraitable, comme ici où il devance le Madrilène Guti, Adrian Lopez « Piscu » est devenu en un mois et demi une des coqueluches de la Liga. (Photo Cordon Press/Miguelez/ Presse Sports) SAS INTRA-PRESSE Capital : 2.167.240 . Durée : 99 ans. Principal associé : S.A. Éditions P. AMAURY. Président : Marie-Odile AMAURY. S.N.C. L’EQUIPE Capital : 50 000 . Durée : 99 ans du 26 juillet 1985. Siège social : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-lesMoulineaux Cedex 9. Gérant : Christophe CHENUT. Principal associé : SAS INTRA-PRESSE. Directeur général, Directeur de la publication : Christophe CHENUT Directeur des rédactions : Claude DROUSSENT Directeur de la rédaction du quotidien : Michel DALLONI VENTE : Tél : 01-40-93-20-05 Allemagne, 2 ; Andorre, 1,05 ; Antilles, la Réunion, 1,30 ; Autriche, 2,10 ; Belgique, 1,50 ; Canada, 2,95 CAD ; Côte d’Ivoire, 1 600 CFA ; Danemark, 16 DKK ; Espagne, 1,90 ; États-Unis, 2,80 $ ; Gabon, 1 600 CFA ; Grande-Bretagne, 1,40 £ ; Grèce, 2 ; Italie, 1,75 ; Luxembourg, 1,50 ; Maroc, 10 MAD ; Pays-Bas, 2 ; Portugal, 1,80 ; USA, 2,80 $, Polynésie, 390 CFP ; Sénégal, 1 600 CFA ; Suisse, 2,30 FS ; Tunisie, 1,50 DIN. ABONNEMENTS : Tél. : 01-55-56-70-60. 22, rue René Boulanger, 75472 Paris Cedex 10. France Métropolitaine, lundi à samedi, 6 mois : 154,5 ; 1 an : 309 . Lundi à dimanche, 6 mois : 179,10 ; 1 an : 358,20 . ÉTRANGER : nous consulter. Modifications : joindre dernière bande. Publicité commerciale : MANCHETTE SPORTS, Tél. : 01-40-93-24-99. Petites annonces : 25, av. Michelet, 93408 St-Ouen Cedex. Tél. : 01-40-10-52-15. Commission paritaire no 1207I82523 ISSN 0153-1069 SE Dimanche soir, en dépit de la défaite du Deportivo (0-1), il a qualifié d’« excellente » la prestation de Piscu, dont les actions ont enthousiasmé le public de Riazor. Commentaire du futur défenseur des moins de 21 ans espagnols : « Bientôt Lopo et Pablo Amo reviendront et moi je reprendrai ma place avec “El Fabril”. » Ce n’est pas l’avis de Lotina qui assure que « parfois, il n’y a pas besoin d’aller lancer les filets en Amérique du Sud pour pêcher un gros poisson ». Si la trajectoire de Piscu continue sur ce mode, il n’y aurait rien d’étonnant à le voir appeler bientôt par Luis Aragonés qui sait qu’en Espagne, le poste de défenseur central est devenu une denrée rare. Tirage du lundi 12 novembre 2007 : 503 292 exemplaires GUY ROGER PAGE 7 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge '' politique de formation performante et un enracinement dans la cité, à travers des échanges avec les clubs amateurs et dans les quartiers. « Nancy, ce n’est pas le sport fric, c’est le sport qui a gardé ses racines, s’enthousiasme Dufraisse. C’est-àdire faire de la formation et créer un état d’esprit pour que le sport ne soit pas une greffe mais quelque chose qui a poussé dans la ville. » Cette visibilité est aussi entretenue par le quotidien régional, l’Est républicain, qui donne dans ses pages une large exposition aux clubs phares de l’agglomération. « C’est un vrai choix éditorial parce que le sport est devenu aujourd’hui un élément important, qui fait partie de la culture et de l’identité de la ville », juge Pierre Taribo. Partenaire des deux clubs, l’Est est historiquement lié au SLUC, puisque c’est un ancien directeur des sports du journal, Pierre Rebourgeon, qui créa le club, en 1967. Le nom du journal apparaît sur les maillots de l’équipe et Taribo, féru de sport, fut même candidat à la présidence du club il y a trois ans. « Je les suis avec beaucoup d’intérêt, voire un peu de passion, reconnaît-il. Mais, quand il y a un problème, on le dit. Être partenaire ne nous empêche pas de faire notre métier. » À la fin des années 1990, lorsque la question des enceintes sportives s’est posée, Bleu Rouge '' Qu’est- ce qui est rouge et blanc, qui monte et qui descend ? Le 3 novembre, le stade Marcel-Picot était plein pour la célébration des quarante ans de l’AS Nancy Lorraine, qui recevait Bordeaux. (Photo Alexandre Marchi/l’Est républicain/PQR) Jaune Bleu Jaune ville et à la région, la ténacité, le courage et le travail, cela les rend attachants, avance Pierre Taribo, le directeur de la rédaction de l’Est républicain, observateur avisé de la vie sportive. Mais, si les deux clubs se développent, la question des structures se posera. C’est un sujet que ni Jacques Rousselot ni Christian Fra ne peuvent évacuer. » Proches dans leur organisation, ASNL et SLUC entretiennent d’ailleurs de bons rapports. Fra a sa place en loge à Marcel-Picot et Rousselot fut un sponsor du basket avant d’être président du foot. Certains joueurs de l’ASNL, Jonathan Brison, Sébastien Puygrenier, Issiar Dia ou Basile Camerling, sont aussi des spectateurs réguliers de Gentilly. Après être passés sous le pla f on d ma j e st ue u x du Fl o, mythique brasserie nancéienne, footballeurs et basketteurs se croisent aussi parfois, les soirs de victoire, dans un club à la mode qui domine la place Stanislas. Pour accompagner leur progression, les deux clubs ont aussi pu compter sur des infrastructures adaptées, grâce aux investissements consentis par les politiques. La salle de Gentilly est l’une des plus agréables de Pro A et son public, l’un des plus chauds. Nancy dispose aussi depuis l’an dernier d’une équipe professionnelle de volley féminin (Vandœuvre-Nancy), dont la salle rénovée a été inaugurée samedi dernier. Le stade MarcelPicot, lui, a été reconstruit alors que l’ASNL végétait encore en Ligue 2. Il est désormais trop étroit et il est déjà question de son agran(Les supporters de Metz, dissement, un il y a dix ans) dossier sensible à quelques mois des municipales. Lors du 40e annipionnat. La détermination et l’engaversaire de l’ASNL, le maire, André gement de leurs patrons, Jacques Rossinot, a voulu donner des gages Rousselot d’un côté, Jean-Jacques de sa bonne volonté. « On y travaille, Eisenbach puis Christian Fra de on peut aller jusqu’à l’autre, sont les premiers moteurs de 30 000 places », nous a-t-il confié. ces succès. « Nous sommes des LorL’enjeu, pour Nancy, serait aussi de rains, des Nancéiens, on est teise porter candidat à l’accueil de gneux, sourit Fra. On dit “Qui s’y matches de l’Euro 2016, si la France frotte s’y pique” (la devise de l’organisait. Grâce à la rénovation de l’ASNL), c’est ça. » ses piscines et du stade RaymondPour être plus précis, les deux clubs Petit, la ville a déjà pu accueillir les ont en commun la légèreté de leur Championnats de France de natation structure administrative, portée par (2005) et d’athlétisme (2006). l’enthousiasme et la surface finan« L’équipe municipale ne peut pas cière de présidents capables de sups’attribuer les résultats des clubs », porter personnellement certains tempère Nicole Creusot, adversaire investissements. Assez habiles aussi de Rossinot aux prochaines municipour déléguer toute la responsabilité pales, elle aussi favorable à l’agrandu secteur sportif à un manager aux dissement de Marcel-Picot. pouvoirs étendus. Rousselot décrit « C’est le reflet de la continuité mise souvent Pablo Correa comme son en place par les dirigeants, du travail « fils spirituel ». En fin de saison derréalisé par les centres de formation nière, Christian Fra avait lié son sort et de la stabilité des équipes. » à celui de son coach, l’omnipotent L’ASNL et le SLUC compensent en Jean-Luc Monschau. « Les valeurs effet leurs moyens limités par une de ces deux clubs correspondent à la Noir Noir C’EST UNE ÉPIDÉMIE de rouge et blanc. Un drapeau qui flotte à la devanture d’un bar, des écharpes sous les blousons des lycéens, des fanions aux rétros des voitures... Nancy bombe le torse, tout fier de ses sportifs. Premier de la Pro A, c’est devenu une habitude pour le SLUC, comme la défaite en finale… Mais, pour l’ASNL, la deuxième place derrière Lyon, occupée quelque temps l’an dernier, n’a rien de banal. Il y a dix jours, le club a fêté, avec Michel Platini en guest star, ses quarante ans d’histoire par une victoire de prestige contre Bordeaux (1-0). Le SLUC Nancy Basket aussi a quarante ans cette année, comme si les deux clubs devaient mener des trajectoires analogues. Il y a dix ans, le basket nancéien venait d’accéder à la Pro A pendant que le foot se débattait entre Première et Deuxième Divisions. Et Metz persiflait : « Qu’est-ce qui est rouge et blanc, qui monte et qui descend ? » Après sa Coupe Korac (2002) et trois finales d’affilée en Championnat, Nancy est devenu une place forte du basket français. Vainqueur de la Coupe de la Ligue et européen en 2006, outsider sérieux pour le podium de la Ligue 1 cette saison, c’est aussi une force émergente du football national. Tout cela dans une agglomération de taille moyenne (voir fiche ci-contre). « Chaque fois que je vais à Paris, on me dit : “Tiens ! Vous êtes premiers en foot, premiers en basket, combien vous donnez ?”, rigole Michel Dufraisse, l’élu en charge des sports à la communauté urbaine du Grand Nancy (CUGN). Mais on est très raisonnables. On a su donner à ces clubs des infrastructures et faire confiance aux hommes. » La réussite nancéienne démontrerait que les limites de la caisse n’empêchent pas les ambitions. Le SLUC annonce cette saison un budget de 3,8 millions d’euros, l’ASNL de 30 millions. Les dixième et treizième de leur Cham- 8 Bleu Rouge Noir Jaune RUGBY « Les moyens de faire mal » JULIEN BONNAIRE est emballé par le jeu de Clermont et par les structures d’accueil de son nouveau club. Arrivé cette saisonà Clermontaprès avoireffectué toutesa carrière à Bourgoin, Julien Bonnaire a vite prisses marques au sein de sa nouvelle équipe. Faisant tout de suite l’unanimité parmi ses coéquipiers et dirigeants. « Je crois qu’il a trouvé les structures qu’il cherchait, estime le manager général, Jean-Marc Lhermet. C’est un garçon exceptionnel, intéressant humainement, facile à diriger. » Plongé dans un environnement très professionnel,le troisième-lignede l’équipede Francea encore une belle marge de progression. CLERMONT-FERRAND – de notre envoyé spécial « VOUS ÊTES à Clermont depuis trois semaines et vous sortez d’un match de haut niveau contre Llanelli (48-21). À l’évidence, vous avez fait le bon choix en quittant Bourgoin... – Bien sûr, je n’ai aucun regret. J’avais eu des propositions de Perpignan. Si Toulouse m’avait contacté, j’aurais peut-être hésité. Quant à Paris, je ne sais pas si j’y serais allé car j’ai besoin de vivre près de la nature. Je suis venu à Clermont, car je savais que j’y trouverais les structures adéquates pour la suite de ma carrière. Il y a des installations fantastiques. Tout est mis en œuvre pour que le joueur s’épanouisse dans les meilleures conditions. C’est un grand club professionnel. – Et visiblement, ça suit sur le terrain ? – Je ne connaissais pas le fonctionnement de l’équipe ni le système de jeu. Chaque club a sa spécificité. À Clermont, il y a beaucoup de jeu. On joue beaucoup et je touche plus de ballons qu’avant. – Vous qui n’aviez jamais quitté Bourgoin, comment avez-vous vécu ce changement de trajectoire dans votre carrière ? – Je suis arrivé le lundi 22 octobre, deux jours après la finale de la Coupe du monde. La première Julien BONNAIRE (Clermont) 29 ans, né le 20 septembre 1978 à Bourgoin. 1,93 m ; 100 kg. Troisième-ligne centre ou aile. 37 sélections. 30 points (6 E). Première sélection : ÉcosseFrance (0-31), le 21 mars 2004, à Édimbourg. Dernière sélection : AngleterreFrance (14-9), le 13 octobre 2007, à Saint-Denis. Palmarès : Tournoi des Six Nations (2004 [GC], 2006, 2007). Participation CM : 1 (2007). Club précédent : Bourgoin (2001-2007). semaine, le club m’a laissé tranquille, afin que je termine mon déménagement et mon installation avec ma famille. Il a fallu vider les cartons, faire quelques travaux d’intérieur, tondre la pelouse. Au début, ça m’a fait bizarre. Quand je suis arrivé à Bourgoin, en 1999, je ne pensais vraiment pas faire une carrière professionnelle. Et puis, l’évolution a fait que je suis aujourd’hui à Clermont. À deux heures et quart de mes racines, de ma famille. J’ai trouvé exactement ce que je recherchais. J’ai l’impression de me trouver à Bourgoin, mais en plus grand. Les gens, au club ou en dehors, sont formidables, ont les mêmes valeurs. Si Toulon et le Racing-Métro ont gagné leurs trois matches, le troisième favori, Agen, a déjà chuté une fois. TOULON CE QUI MARCHE BIEN. – Les résultats et les intentions de jeu prônées par Tana Umaga. Mais après une victoire prometteuse (41-7) sur Béziers, le difficile succès à Blagnac (6-15) a révélé des lacunes, notamment en touche, que la victoire sur Oyonnax (30-15) n’a pas effacées. « Il y a beaucoup de joueurs qui arrivent avec des visions différentes sur le jeu, explique Jean-Jacques Crenca, l’entraîneur des avants, ce qui donne de la richesse malgré les difficultés de communication. » Il souligne la qualité de « discussion au tableau noir » et attend beaucoup de la charnière GreganMehrtens. CE QUI MARCHE MOINS BIEN. – Crenca constate : « Nous devons beaucoup travailler la technique collective. Même si nous avons beaucoup de joueurs de renom, ils sont soumis au même régime que les autres. Nous avons des lacunes en touche. Beaucoup d’étrangers arri- vent au compte-gouttes, et leur intégration n’est pas toujours facile. Surtout dans l’alignement. C’est donc un secteur que nous devons énormément travailler. » Victor Matfield, le deuxième-ligne sud-africain, rejoindra le Var au plus tard le 1er janvier. « On devrait s’améliorer, mais il ne pourra pas tout faire seul, remarque Crenca. Il devra composer avec ceux qui sont déjà en place. » RACING-MÉTRO CE QUI MARCHE BIEN. – Trois matches, trois victoires pour les hommes de Berbizier, côté bilan comptable pour l’instant il n’y a rien à dire. Malgré l’arrivée tardive de leur entraîneur (l’ex-coach de l’Italie n’a débarqué que le 12 octobre), malgré le choix volontaire de ne disputer que deux matches de préparation avant le début de la compétition, les Racingmen ont réussi à trouver un minimum de cohésion pour s’imposer devant trois équipes accrocheuses, Lyon (22-17), Tarbes (22-17) et Bègles- Bordeaux (21-18). Des victoires qui permettent d’engranger la confiance, et travailler dans la sérénité afin de rattraper le retard au niveau de l’homogénéité du groupe. CE QUI MARCHE MOINS BIEN. – « On ne joue pas bien, mais on gagne. » C’est le constat de Thomas Lombard, l’ancien trois-quarts international. Et on notera que les trois adversaires sont tous partis avec le bonus défensif. Mais Berbizier rectifie le tir : « On ne joue pas bien dans la continuité. On réussit des séquences de jeu très intéressantes mais, après, il y a des décrochages. » Bref, pour ce groupe très hétéroclite sans aucune vie commune, il faudra encore du temps avant d’assimiler le projet de jeu ambitieux proposé par Berbizier et de mettre tout le monde dans un cadre commun. Mais avec l’arrivée, la semaine dernière, des derniers joueurs manquants, Pichot, Bobo et les Néo-Zélandais Leo’o et Ward, l’effectif est enfin au complet. Racing-Toulon aura lieu à Colombes LE MATCH DE LA 13e JOURNÉE de Pro D 2 Racing-Métro Toulon du 27 janvier prochain se déroulera à Colombes, le stade habituel des Parisiens. « On jouera à Colombes, c’est clair, certifie Jacky Lorenzetti. On a des accords avec le département des Hauts-de-Seine. » Ce présumé sommet (les deux clubs sont coleaders après trois journées) n’aura donc pas lieu au Parc des Princes. À en croire Lorenzetti, le président du Racing-Metro, cela n’a jamais été envisagé : « Même si Colombes est imparfait, le Parc, c’est décalé pour la Pro D 2. Y jouer ce match, je ne sais pas d’où ça sort ! On ne peut pas se prendre pour des stars. Si on avait été premiers et deuxièmes en fin de saison, peutêtre, mais là, ce n’est pas cohérent. Maintenant, si Mourad (Boudjellal) veut nous amener à Marseille au retour, O.K. » « Marseille, c’est compliqué », dit Boudjellal, qui aurait à convaincre non seulement ses supporters varois d’aller dans les Bouches-du-Rhône, mais aussi Hubert Falco, le maire de Toulon, pas chaud du tout à cette idée. Mais Mourad Boudjellal regrette le choix de Jacky Lorenzetti : « C’est dommage. Ç’aurait été bien pour la Pro D 2. Être en Pro D 2 n’est pas une punition ! Ce n’est pas parce qu’on est là qu’on doit faire petit. » Le match opposant, entre autres, Pichot, Bobo, Tournaire, Lo Cicero, Lombard, Valbon (Racing-Métro) et Gregan, Mehrtens, Ai’i, Matfield, Oliver, Sephaka, Lozada (Toulon), coachés les premiers par Pierre Berbizier, les seconds par Tana Umaga, se contentera de Colombes et ses 7 000 places assises, et non des 48 000 du Parc. « On peut monter à 2 000, 3 000 places supplémentaires, en pesage, mais on invitera ces gens qui seront debout », explique Jacky Lorenzetti. « Ça fera des places en plus pour les Toulonnais », s’amuse Mourad Boudjellal. – A. R. LIÈVREMONT N’A PAS TRANCHÉ POUR DAVID ELLIS… – David Ellis, l’entraîneur spécialiste de la défense des Bleus, restera-t-il en place ? « On a échangé par téléphone, mais on n’a pas tranché », confie Marc Lièvremont, le nouvel entraîneur de l’équipe de France. Le staff complet sera annoncé le 21 novembre, lors d’un comité de sélection. On sait déjà que Thierry Hermerel et Xavier Gousse, le médecin et le kiné, ont décidé d’arrêter. Jean-Philippe Hager, le médecin de l’équipe de France des moins de 20 ans, est pressenti. … ET TRAVAILLERA À BIARRITZ AVEC RETIÈRE ET NTAMACK. – Compte tenu des grèves prévues demain, Marc Lièvremont et ses adjoints, Émile Ntamack et Didier Retière, ne travailleront pas à Marcoussis cette semaine, mais à Biarritz où ils définiront le programme des matches à suivre le week-end prochain. – A. R. fixe à chacun. C’est un mode de fonctionnement différent aussi. Il recherche le maximum d’efficacité. Par exemple, il estime qu’un plaquage n’est pas réussi si on arrête un adversaire mais qu’on ne l’empêche pas de faire la passe. – On dit que Cotter est très dur en matière de préparation. C’est plus dur qu’à Bourgoin ? – C’est normal qu’il soit exigeant. Je n’avais jamais fait autant de mus- culation. Nous avons trois séances obligatoires contre deux à Bourgoin. C’est important, car ça nous permet de nous préparer de mieux en mieux. On s’entraîne deux fois les lundi, mardi, jeudi, une fois le vendredi et le mercredi est jour de repos. On s’entraîne sur un rythme assez soutenu. Si on s’entraîne bien, qu’il y a de la qualité, ça ne s’éternise pas. – Dimanche, un autre gros match vous attend au Muns- ter. Comment le voyez-vous ? – Contre Montpellier (33-20), on a essayé d’envoyer du jeu, mais on a fait des fautes. Contre Llanelli (48-21), je n’ai pas été surpris par notre performance. Contre le Munster, il faudra rivaliser dans le combat, sinon… Mais nous ne sommes pas encore à plein régime. Et je crois qu’on a les moyens de faire mal. » FRANCIS DELTÉRAL CYCLISME PRO D 2 Le bilan des cadors – Comment s’est passé le premier contact ? – J’ai fait la connaissance du président René Fontès, que je n’avais pas rencontré auparavant. Ensuite, je suis allé voir Vern Cotter avec lequel j’avais discuté brièvement la saison dernière. J’ai pris connaissance des nouvelles annonces en touche, qui, bien sûr, sont totalement différentes de celles de Bourgoin et de l’équipe de France. Vern m’a parlé des statistiques individuelles qu’il Classement Pts J. G. N. — ——— 1. Toulon ......... 13 3 3 0 2. Racing-M. 92.. 12 3 3 0 3. Pau .............. 10 3 2 0 4. Aurillac......... 9 3 2 0 5. Mt-de-Marsan . 9 3 2 0 6. Narbonne..... 8 3 2 0 7. La Rochelle. 8 3 2 0 8. Agen ............ 8 3 2 0 9. Grenoble...... 8 3 2 0 10. Lyon............. 6 3 1 0 11. Oyonnax ...... 5 3 1 0 12. Béziers ........ 5 3 1 0 13. Limoges....... 3 3 0 1 14. Bord. Bègles .. 2 3 0 0 15. Blagnac ....... 2 3 0 1 16. Tarbes ......... 2 3 0 0 P. — 0 0 1 1 1 1 1 1 1 2 2 2 2 3 2 3 p. — 87 65 59 83 61 61 51 52 48 65 53 57 33 50 23 36 c. — 27 52 54 35 45 46 50 53 61 47 59 75 74 69 45 92 B. — 1 0 2 1 1 0 0 0 0 2 1 1 1 2 0 2 AGEN CE QUI MARCHE BIEN. – Pas de mêlée, pas de succès. Et pourtant Agen a une grosse mêlée, des mêlées qui sont trop peu nombreuses pour que ce soit suffisant pour gagner. À Narbonne, même en première période, où ils furent dominateurs à ce niveau, les Agenais ne parvinrent pas à marquer physiquement l’adversaire. Autre secteur satisfaisant, la touche. CE QUI NE MARCHE PAS. – L’échec de Narbonne (29-10) montre que sans combativité il ne peut y avoir de victoire. Et Agen en manque. Habitué des joutes acharnées de Pro D 2, l’entraîneur Henry Broncan, qui a mené Auch dans le Top 14, admet : « Faire une équipe pour jouer à ce niveau est difficile. Retomber d’un étage passe par une totale remise en question que les joueurs doivent admettre. À Agen, le passé est en opposition avec la réalité de l’instant, qui repose sur le combat. Et ça nous fait défaut sur les phases de ruck, sur lesquelles nous sommes absents depuis trois matches. La culture du combat doit être une priorité. Nous devons très vite prendre conscience qu’il faut se nourrir de combativité. » IAN BORTHWICK et SERGE TYNELSKI COLOMIERS : DEUX ANS DE PRISON AVEC SURSIS CONTRE L’EX-PRÉSIDENT. – L’ex-président de Colomiers (de 2002 à 2003) Éric Bénac, poursuivi pour banqueroute et abus de biens sociaux, a été condamné à deux ans de prison avec sursis et 60 000 euros d’amende, hier, par le tribunal correctionnel de Toulouse. Pierre Malbosc, le notaire d’Éric Bénac, a été condamné à 30 000 euros d’amende pour complicité d’escroquerie pour avoir produit des attestations de dépôt de provisions jamais encaissées. L’US Colomiers Rugby, qui avait demandé 1,5 million d’euros de dommages et intérêts, et l’association des Amis de la Colombe ont été déboutées de leur demande, le tribunal ne recevant que leur demande de condamnation au titre de préjudice moral. L’avocat de M. Bénac devrait prochainement indiquer si son client entend faire appel. PAGE 8 Rabobank avoue sa négligence Selon une enquête interne publiée hier par la banque néerlandaise, Rasmussen n’aurait pas dû prendre le départ du Tour de France. UTRECHT – (HOL) de notre envoyé spécial TOUT CELA AURAIT donc pu être évité. Les accusations de la fédération danoise, les dénégations de Michael Rasmussen, les interprétations du règlement de l’Union cycliste internationale, le Maillot Jaune vainqueur à l’Aubisque sous les sifflets, son exclusion nocturne par son équipe Rabobank… Le Tour 2007 n’aurait jamais dû vivre cet éprouvant feuilleton. Telle est la conclusion de l’enquête interne révélée hier par Rabobank, dans un salon feutré de l’Irene Congreszaal d’Utrecht, à deux pas de son siège. Un rapport de cinquante pages, fruit du travail de la commission indépendante que la banque néerlandaise avait mise sur pied au lendemain du Tour. Un groupe de travail présidé par Peter Vogelzang, ancien commissaire de police, dont la tâche était de déterminer les responsabilités dans « la crise qui a éclaté cet été ». Pour marquer la totale indépendance de l’enquête, la direction sportive n’était pas conviée hier, pas plus que Rasmussen. Tandis que s’affichaient les premières images de sa démonstration sur deux écrans géants, Vogelzang allait à l’essentiel : « Rasmussen n’aurait pas dû être autorisé à prendre le départ du Tour. Il a menti à plusieurs reprises et transmis des informations erronées sur son programme d’entraînement » (indispensable pour les contrôles inopinés). Ce que le Danois a admis pour la première fois, jeudi dernier à Copenhague. Contrairement aux informations qu’il avait transmises à l’UCI, où il assurait avoir séjourné au Mexique du 4 au 29 juin, il n’y est jamais allé. Restait la grande inconnue : les cadres de Rabobank étaient-ils au courant de ces mensonges et ont-ils « couvert » leur coureur jusqu’à son exclusion du Tour, le 25 juillet ? Jeudi, Rasmussen avait affirmé que « Rabobank a toujours su » qu’il n’était pas au Mexique. Il citait une rencontre avec le directeur sportif Erik Breukink le 6 juin à Bergame, puis un stage dans les Pyrénées fin juin aux côtés d’un soigneur de l’équipe. Breukink admet s’être entretenu avec Rasmussen mais « pour discuter de sa position par rapport à Menchov », l’autre leader de l’équipe. « Le Mexique n’a pas été un sujet de discussion », a poursuivi Breukink, qui imaginait que son coureur « s’apprêtait à rejoindre le Mexique dans les jours suivants ». Breukink en sursis ? Car, a rappelé hier la commission, « selon l’UCI, les informations sur la localisation des coureurs sont strictement confidentielles ». Autrement dit : Rabobank ignorait la période pour laquelle Rasmussen avait déclaré à l’UCI être au Mexique. Et Vogelzang de conclure : « Rien ne permet de révéler un comportement non éthique de la direction sportive. » La commission en veut pour preuve un autre échange de communications entre le coureur et son staff. Le 24 mai, Rasmussen est averti par mail d’un stage prévu dans les Pyrénées du 25 au 29 juin. Il répond le lendemain : « Je préférerais qu’on ne parle pas trop de ce voyage, je suis supposé être au Mexique à cette période-là. » Le manager de l’équipe Theo De Rooy répond alors au Danois : « Je vous invite à faire connaître votre localisation exacte aux instances de contrôle ! Si vous souhaitez vous entraîner au Mexique, allez-y, Rasmussen aujourd’hui à l’UCI MICHAEL RASMUSSEN n’a pas souhaité réagir à chaud aux conclusions du rapport de Rabobank : « Je veux prendre le temps de le lire et ensuite d’en parler en détail avec mon avocat et mon manager. » Le Danois a cependant indiqué qu’il serait aujourd’hui en Suisse, au siège de l’UCI, afin d’évoquer les événements du dernier Tour de France : « Cet entretien a, hélas ! déjà été reporté à plusieurs reprises. J’aurais voulu parler de cela plus tôt. » De son côté, la Fédération internationale a reçu hier matin un exemplaire du rapport de Rabobank où elle est vivement critiquée pour « le flou de ses règle- ments » et pour avoir dit à De Rooy que Rasmussen pouvait prendre le départ du Tour (voir ci-dessus). L’UCI répondra dans les jours à venir, « après avoir pris le temps d’étudier précisément le texte », a précisé son président, Pat McQuaid. « Nous allons contester plusieurs erreurs et approximations. Je maintiens que, avec les informations dont nous étions en possession à la veille du Tour, nous ne pouvions lui interdire réglementairement le départ. En revanche, ce rapport montre que Rabobank avait plus d’éléments que nous et qu’elle aurait pu agir. » – J. Ba. mais il est hors de question que votre employeur vous couvre. » Si la commission a dédouané hier le staff de Rabobank, la légèreté de l’équipe néerlandaise interpelle. Comment a-t-elle pu accepter de laisser son futur leader pour le Tour disparaître trois semaines dans la nature si près du départ, surtout dans le contexte actuel ? D’autant que Vogelzang note : « Avant le Tour, plusieurs signaux ont éveillé les soupçons. La direction ne les a pas pris en compte. » Parmi eux, l’avertissement de l’UCI reçu le 29 juin par Rasmussen pour avoir transmis avec retard son programme de localisation. De Rooy téléphone le jour même à l’UCI, qui lui explique qu’il n’y a pas de raison d’interdire Rasmussen au départ du Tour. Puis, le 2 juillet, De Rooy s’entretient au téléphone avec le directeur de la fédération danoise, Jesper Wörre, qui vient d’exclure Rasmussen de la sélection nationale et qui conseille le manager batave de ne pas l’engager sur le Tour. Un avis ignoré par De Rooy. Un élément clé, sans doute, de sa démission, le 3 août. Reste maintenant à connaître le sort réservé au reste du staff orange, notamment Breukink. Survivra-t-il à ces « négligences » relevées par la commission ? Hier, Piet Van Schyndel, membre du conseil d’administration de Rabobank, indiquait que le sponsor et l’équipe allaient se réunir pour discuter des suites. « Les éventuels changements, de personnes, de structure, de méthodes de travail interviendront dans les semaines à venir », confiait-il. Avant de préciser que « Rabobank resterait dans le cyclisme pour les quatre années de contrat qu’il lui reste, au moins ». JOSÉ BARROSO LE KOPPENBERG RESTAURÉ MAIS TOUJOURS ÉCARTÉ. – Le Koppenberg, l’un des lieux mythiques du Tour des Flandres, avec ses 600 mètres de mauvais pavés et sa pente terrible (22 % maximum !), a été rendu le mois dernier aux cyclotouristes. Retiré une première fois du parcours du Ronde, en 1988, après l’accident du Danois Jesper Skibby (à la suite d’une chute, il avait failli être écrasé par la voiture du directeur de course), il était revenu en 2002 après travaux avant d’être à nouveau gommé cette année (seuls sept coureurs étaient passés à vélo en 2006). La chaussée a été nettoyée en profondeur et un système de drainage mis en place pour rendre le pavé moins glissant. Pas suffisant cependant pour être retenu par les organisateurs de la prochaine édition du Tour des Flandres (6 avril), qui continuera donc de l’éviter. Le parcours (259 km entre Bruges et Meerbeke) reste très classique avec dix-sept monts à franchir, soit un de moins que cette année. Le Knokteberg, l’Eikenberg et le Boigneberg disparaissent au profit du Nokereberg et du Berg Ten Stene. PARIS-NICE PARTIRA D’AMILLY. – L’édition 2008 de Paris-Nice s’élancera par un contre-la-montre individuel de 9,3 km le dimanche 9 mars d’Amilly, dans l’agglomération de Montargis (Loiret). Ces dernières années, la Course au Soleil partait de la banlieue parisienne. MARDI 13 NOVEMBRE 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge un système de jeu qui a changé pour moi, apprendre notamment les codes en touche, ainsi que les combinaisons après les phases statiques. Il faut rentrer tout ça dans le disque dur. Remarquez, pendant la Coupe du monde, Pierre (Mignoni) et Aurélien (Rougerie) m’ont fait passer des petits papiers. La deuxième semaine, j’ai repris l’entraînement. Et j’ai même joué contre Montpellier alors que ce n’était pas prévu. Bleu dans la vie. J’ai tiré un trait sur cette Coupe du monde. – Est-ce que ce fut difficile de se relancer après ces quatre mois avec l’équipe de France ? – Non. Je savais ce qui m’attendait en venant ici. Quand j’étais à Bourgoin, je ne me laissais pas aller. Je me remettais régulièrement en question. Là, j’avais besoin de changer d’environnement. J’ai remis tout à plat. Je dois prouver, assimiler de nouvelles choses, apprendre Jaune Rouge Jaune Depuis ses débuts, à Bourgoin, en 2001-2002, Julien Bonnaire a été titularisé sur 96 des 105 matches des matches de Championnat auxquels il a participé. – La Coupe du monde est déjà un lointain souvenir ? – C’est derrière. Cela reste toujours une déception. Quand on finit comme ça, on ne peut qu’avoir des regrets. Surtout sur la demi-finale contre l’Angleterre. On n’a pas perdu contre plus forts que nous. Pour le match de la troisième place, je croyais vraiment qu’on allait gagner. Mais les Argentins ont bien joué le coup. Ensuite, il faut relativiser. Il y a des choses bien plus graves CLERMONT-FERRAND. – Dimanche, face à Llanelli, Julien Bonnaire a transpercé la défense galloise sous le nez de Stephen Jones (no 10) pour inscrire le quatrième essai clermontois, celui du bonus offensif, après un service à hauteur de Pierre Mignoni. (Photo Jean-Louis Fel) Noir Bleu Noir « J’ai tiré un trait sur cette Coupe du monde » 9 Bleu Rouge Noir Jaune TENNIS MASTERS ATP (indoor) Les accrocs se multiplient Pour la première fois, Roger Federer a été battu par Fernando Gonzalez. Il n’avait jamais perdu deux matches de suite depuis qu’il est numéro 1. SHANGHAI – (CHN) de notre envoyé spécial POUR UNE FOIS, Roger Federer se serait bien passé d’avoir à imiter Pete Sampras. Battu à la surprise générale par Fernando Gonzalez (3-6, 7-6, 7-5) hier à Shanghai, dans son premier match, le Suisse va tenter de copier son modèle en remportant un Masters sans avoir gagné toutes ses rencontres de poule. Sampras, lui, y avait été contraint lors de chacun de ses cinq titres. Pour une fois aussi, la comparaison avec Pete Sampras permettra de relativiser la portée d’une défaite qui fit pourtant l’effet d’un coup de tonnerre parce que Roger Federer, éliminé à Bercy par Nalbandian, n’avait jamais perdu deux matches de suite depuis qu’il est devenu numéro 1 mondial, en janvier 2004 ; parce qu’il n’avait encore jamais perdu un match de poule au Masters ; parce qu’il avait battu Gonzalez dix fois sur dix auparavant ; et parce que le voilà déjà à neuf défaites dans l’année, contre six, quatre et cinq les trois précédentes. L’affaire est grave, certes, mais elle paraîtra tout de suite moins dramatique quand on rappellera que, au cours de ses six années conclues à la première place mondiale, Sampras n’avait jamais perdu moins de dix matches par saison (16, 12, 16, 11, 12 et 17). « Ce qui est incroyable, dit avec beaucoup de bon sens le vainqueur du jour, ce n’est pas que Roger ait perdu neuf matches cette année, mais plutôt qu’il n’en ait perdu que quatre ou cinq les années précédentes ! » C’est bien vrai. Quelle que soit la suite de son Masters, le Suisse pourra toujours s’enorgueillir d’avoir réalisé une saison exceptionnelle à l’aune du champion moyen : trois titres du Grand Chelem, un cinquième Wimbledon, un quatrième doublé Wimbledon-US Open et une quatrième année au numéro 1 de suite. Chacun des numéros 1 passés aurait signé le cœur joyeux pour présenter pareil bulletin de notes. Davantage de défaites, davantage de vainqueurs En revanche, on n’adhérera pas à sa thèse de l’invulnérabilité préservée. Federer ne se sent peut-être pas plus fragile que les trois saisons passées, mais il l’est. Les faits sont têtus. Il a perdu plus de matches et contre plus d’adversaires différents : Cañas (deux fois), Nadal (deux fois), Nalbandian (deux fois), Djokovic, Volandri et Gonzalez. C’est la réalité. Il est probable que ce phénomène tienne à une légère érosion de sa confiance, combinée avec la diminution des inhibitions de ses adversaires à chacune de ses défaites. On en prendra pour symbole les deux derniers jeux du match. Dans l’avant-dernier, après avoir dû sauver cinq balles de break en cours de set, Gonzalez réussit à 5-5 son seul break de la partie sur quatre points gagnants : coup droit de mulet, passing trop rapide même pour les nerfs du Suisse, retour de coup droit décalé à décrocher les panneaux de pub et une volée impeccable. De l’audace, toujours de l’audace ! Mais, au moment de servir la première de ses balles de match, rattrapé par ses nerfs friables, il commit une double faute révélatrice. Que fit alors « Super Roger » sur le point suivant, engagé en douceur par le Chilien ? Au lieu de mettre son rival au défi de réussir un coup improbable, il lui donna la victoire en sortant un coup droit aisé dès sa troisième frappe de balle. Le mauvais coup au mauvais moment, tout le contraire du Federer dominateur. Pourtant, le Suisse avait commencé par une démonstration. L’œil et le mollet très vifs, offensif à souhait, il exploitait à merveille le déséquilibre entre le coup droit énorme et le revers fragile du Chilien. L’affaire commença à s’équilibrer au deuxième set, quand le service de Gonzalez repassa le cap des 50 % de premières balles, alors que celui du Suisse toussotait. Elle bascula vraiment dans les premiers points du tie-break sur service Federer. À 1-0, un revers de Gonzalez dévié par le filet provoqua une faute. À 2-0, le numéro 1 mondial choisit de frapper un smash facile au centre du court, droit sur le Chilien qui, d’un coup de patte désespéré, dessina un lob gagnant dans le ciel du Qi Zhong Stadium. Il allait perdre ce jeu décisif 7-1. « Le plus important pour moi aura été de bien servir à partir du deuxième set, expliqua Gonzalez, et de continuer à frapper mes coups à fond. » Il y parvint tout au long du troisième set. Il se peut que la différence entre son attitude soumise en finale de l’Open d’Austra- lie, en début d’année, et son allant d’hier puise sa source dans les victoires de l’année de ses amis sud-américains sur le pape du tennis du XXIe siècle. « Roger a pris de mauvaises habitudes, dit-il en plaisantant. Depuis deux ou trois ans, il n’y a que deux joueurs qui puissent prétendre à gagner des tournois du Grand Chelem. Avant, il y en avait sept ou huit. » Sousentendu : l’an prochain, l’hégémonie du Suisse rencontrera plus d’opposants que jamais. En attendant d’être confronté à cet après-demain menaçant, Federer se verra aujourd’hui quasi contraint de battre Nikolay Davydenko s’il veut se qualifier. Hier, le Russe a perdu un match en forme de montagne de son pays contre Andy Roddick. Servant plus souvent à 150 km/h qu’au-dessus de 220 comme l’Américain, Davydenko souffrait d’un trop grand déficit de pouvoir de destruction. Il réussit pour- tant à arracher le deuxième set en jouant au ping-pong, pieds sur la table. Comme Gonzalez, il a perdu ses dix rencontres précédentes contre Federer. Celui-ci ferait bien de se méfier que la révolte ne se mue en révolution. PHILIPPE BOUIN 155 Roger FFederer avait remporté ses quinze premiers matches en poules de Masters… Hier, il a donc subi sa première défaite dans cet exercice préliminaire. 9 Roger Federer a subi hier sa neuvième défaite de l’année et il n’avait plus perdu autant en une saison depuis 2003 (17). Il avait perdu 6 matches en 2004, 4 en 2005 et 5 en 2006. C’est aussi la première fois depuis 2003 qu’il va terminer une saison avec plus de défaites que de titres puisqu’il n’en remportera « que » 8 s’il gagne malgré tout ce Masters, contre 11 titres en 2004 et en 2005 et 12 en 2006. ROGER FEDERER pense avoir donné le maximum contre Gonzalez. C’est donc qu’il n’est plus le seul à livrer des matches exceptionnels… de notre envoyé spécial 2-0 Richard GASQUET Q 2006 Madrid, 2006, Madrid indoor, indoor deuxi deuxièème to tour, Djokovic tour Djokovic, 7-6 (7-2) (7-2), 1-6 1-6, 6-1 2007, Estoril, terre battue, finale, e, DDjokovic, j 7-6 ((9-7),) 0-6, 6-1 Classement n8t eATP A 3e 8e 3e (juillet 2007) 5 titres Meilleur classement Palmarès (Adé déla élaïde, ï Miami, Estoril, Montrréal, ïd é Vienne 2007) éa 7e (juillet 2007) 5 titres (Nottingham 2005 ; Nottingham, Gstaad, Lyon 2006 ; Mumbai 2007) Saison 2007 5 titres ; 2 finales (Indian Wells, US Open) • (SER) 20 ans, né le 22 mai 1987 à Belgrade. 1,87 m ; 80 kg. Droitier, revers à deux mains Droitier mains. Djokovic • 1 titre ; 2 finales (Estoril, Tokyo) Bilan 2007 68 victoires ; 17 défaites • 60 • 48 victoires ; 23 défaites La cco cote o 40 Pourquoi oii peut-il peut e -il g eu gagner? • Parce qu’il n’a jamais perdu contre Gasquet. - Le Serbe a gagné ses deux premiers matches contre le Français selon un scénario identique, remportant un premier set serré avant de se liquéfier au deuxième pour repartir encore plus fort. Pour tenter d’inverser la tendance, le plan de jeu sera assez simple pour le Français. « Il faudra souvent prendre la balle tôt tout en variant beaucoup le rythme, disséquait Éric Deblicker. Et Richard devra se montrer constant contre un adversaire qui connaît souvent de petits passages à vide au cours de ses rencontres. » • Parce qu’il est revanchard et accrocheur. - Djokovic n’a pas du tout digéré son échec initial contre Ferrer. Le Serbe déteste absolument la défaite. Au cours de sa très longue saison 2007, il n’a véritablement lâché que trois fois (face à Troicki à Umag, à Moya, à Cincinnati, et à Santoro à Bercy), livrant parfois des marathons homériques au bout de la fatigue pour s’en sortir. • Parce qu’il est numéro 3 mondial. - Djokovic a réalisé une saison époustouflante en gagnant cinq tournois (dont deux Masters Series, à Miami et Montréal), et en atteignant une finale (US Open) et deux demi-finales (Roland-Garros, Wimbledon) dans les tournois du Grand Chelem. « Pour moi, dit Éric Deblicker, c’est un très bon numéro 3 supérieur à des joueurs comme Davydenko ou Roddick. Et même si on le dit moins frais, ça ne veut rien dire. » (FRA) 21 ans, né le 18 juin 1986 à Béziers. 1,85 m ; 75 kg. Droitier, revers à une main Droitier main. Gasquet • Parce qu’il a pris un set à Nadal. - Le Français abordait la compétition avec un objectif d’apprentissage, d’autant qu’il débutait face à Nadal, chose totalement inhabituelle et compliquée. En jouant de manière plutôt relâchée son premier match face à l’Espagnol, Gasquet s’est rassuré. Assez frustré finalement de ne pas avoir gagné « alors qu’il y avait la place », le Français, qui a tapé quelques balles hier avec un sparring-partner chinois, devrait avoir envie de confirmer aujourd’hui ces belles sensations. • Parce qu’il ne fait aucun complexe contre Djokovic. À l’exception de Nadal, Gasquet ne craint pas les joueurs de sa génération. Quand on lui parle de Murray ou de Djokovic, il répond rituellement qu’il n’a « rien à leur envier ». Et cette fois-ci le Serbe paraît franchement usé par sa saison pantagruélique. Il livrera aujourd’hui son 86e match de la saison ! • Parce qu’il a des soutiens venus de loin. - Venu tout exprès de Paris hier en jet privé, l’aréopage du groupe Lagardère, emmené par Arnaud Lagardère lui-même et Arnaud Molinié, a atterri à Shanghai avec notamment Francis, le père de Richard. Pour cette mission, le groupe de supporters très spécial restera jusqu’à jeudi. « C’est bien qu’Arnaud Lagardère se déplace. C’est un geste fort, appréciait Éric Deblicker. Richard voit que tout le monde se mobilise… » et Knowles. Mais Nestor a servi deux aces. Et les Français se liquéfièrent. « J’ai été mauvais, friable du fond et en retour. C’est gavant », a ruminé Clément. « Mais Nestor s’est mis à bien retourner, a tempéré Llodra. Depuis qu’ils se sont séparés, en août (ils se sont juste rabibochés pour disputer le Masters), Nestor et Knowles ne se parlent pas au vestiaire. Mais ça ne les a pas empêchés de gagner. Comme quoi, il n’y a pas de logique… » – F. Ra. GASQUET ÉLIMINÉ SI… Il perd contre Djokovic, puis Nadal s’incline devant Ferrer. S’il gagne, il reste évidemment en course. S’il perd et que Nadal gagne, il lui restera encore une chance de terminer deuxième de sa poule en battant Ferrer le dernier jour et en comptant sur un succès de Nadal contre Djokovic, le tout avec un set-average favorable. Roddick : « J’ai toujours ATHLÉTISME su que je venais ! » de notre envoyé spécial f à-facee face- DJOKOVIC DOUBLE : LLODRA-CLÉMENT INCONSTANTS. – Après avoir gagné le premier set contre une paire fantomatique malgré son statut de tête de série no1, Michaël Llodra et Arnaud Clément ont obtenu deux balles de match à 6-2, 5-4 face à Nestor SHANGHAI – Le choc Novak SHANGHAI. – Finale à l’Open d’Australie en début d’année, puis finale à Rome au printemps. Depuis, Fernando Gonzalez avançait plutôt au rythme d’un 30e joueur mondial. Hier, ça allait mieux… (Photo Eugene Hoshiko/AP) « CES DERNIERS TEMPS, il y avait beaucoup de spéculations sur votre présence au Masters. Quand avez-vous décidé de venir ? – En fait, j’ai toujours su que je venais ! Je ne sais pas d’où est partie la rumeur. Peut-être de ceux qui souhaitaient que je ne vienne pas pour raconter des histoires sur celui qui pourrait prendre ma place ? (Il pense à Murray et à la presse britannique.) Si je n’étais pas présent à Bercy, c’est parce que je voulais arriver à Shanghai en bonne santé et bien me préparer, surtout en révisant le revers et la volée sans trop bouger à cause de quelques petits pépins. Et je pense que ça m’a aidé contre Davydenko. – Ce Masters est-il une prépara- tion idéale pour la finale de la Coupe Davis (États-Unis - Russie à Portland, début décembre) ? D’ailleurs, Patrick McEnroe (le capitaine américain) est présent. Il est venu pour vous ? – Non, il est là pour commenter pour ESPN. D’ailleurs, j’étais surpris de le voir, car il me semblait malade ces derniers jours. Quant à savoir quelle influence aura ce match en Coupe Davis… Ça ne pourra pas faire de mal ! Mais je suis là pour penser au Masters. – Jimmy Connors, lui, n’est pas avec vous à Shanghai. Allez-vous continuer avec lui l’année prochaine ? – Je pense que j’aurais pu mieux jouer cette année. Et j’espère m’améliorer la saison prochaine. Eh oui, ce sera avec Jimmy. On a toujours l’intention de travailler ensemble. » – F. Ra. Nikolay DAVYDENKO (battu par Andy Roddick, 6-3, 4-6, 6-2) : « Ce n’était pas vraiment une répétition en vue de la finale de la Coupe Davis, car c’est Blake que je jouerai là-bas le premier jour. Et il se peut que la rencontre soit décidée avant le dimanche. Mon problème contre Roddick, c’est qu’il sert toujours très bien. Son premier service est très fort et son second n’est pas si mal. Il a été mieux concentré que moi au premier set, j’ai joué plus vite au deuxième et je me suis senti fatigué au troisième. Ce qui est drôle, c’est que j’ai joué tout le match avec une seule raquette. Ça ne m’arrive jamais. » Classement WTA Au 12 novembre Points 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 6 155 3 725 3 475 3 461 2 956 2 935 2 802 2 470 2 367 2 191 HENIN (BEL) Kuznetsova (RUS) Jankovic (SER) Ivanovic (SER) (6) Sharapova (RUS) (7) Chakvetadze (RUS) (5) S. Williams (USA) V. Williams (USA) Hantuchova (SLQ) Bartoli MARDI 13 NOVEMBRE 2007 11. Dementieva (RUS), 1 985 ; 12. Vaidisova (RTC), 1 942 ; 13. (15) Golovin, 1 882 ; 14. Petrova (RUS), 1 862 ; 15. (16) Safina (RUS), 1 830 ; 16. (17) Schnyder (SUI), 1 806 ; 17. (18) Peer (ISR), 1 675 ; 18. (13) Mauresmo, 1 538 ; 19. Hingis (SUI) ,1 372 ; 20. Szavay (HON), 1 331,50. Les autres Françaises du top 100 28. (29) Razzano, 956 ; 45. Loit, 659 ; 57. Cornet, 506 ; 59. Parmentier, 505 ; 69. (70) Dechy, 437 ; 77. (76) Pin, 407 ; 80. (83) Rezaï, 394. Entre parenthèses, le classement précédent, s’il a changé. Dovy privé de témoin Le champion de France du 100 m s’étonne de ne pas avoir été convoqué dans le collectif relais. INITIALEMENT, Lueyi Dovy devait se présenter aujourd’hui devant la cour d’appel de Montpellier avec ses nouveaux avocats, Mes Fabien Large et Simon Cohen, en lieu et place de Me Éric Dupond-Moretti, qui l’avait défendu jusque-là. Mais celui qui a été condamné le 1er mars par le tribunal correctionnel de Perpignan à 500 d’amende, plus un euro symbolique et le remboursement de ses frais à la Fédération (FFA) pour « acquisition, transport et détention d’une ampoule d’Humatrope de 12 mg », devra attendre fin févrierdébut mars pour que son dossier soit réexaminé. « Que l’affaire soit reportée ne me dérange pas plus que ça, affirme Dovy, qui a repris l’entraînement chez lui à Niort, il y a trois semaines. J’ai coupé plus longtemps que d’habitude. Mais j’en avais besoin. » Le sprinteur des DeuxSèvres, de nouveau entraîné par Christopher Morrissey, se dit néanmoins plus que jamais « candidat pour le 4 × 100 m ». Après le fiasco des Mondiaux d’Osaka (forfait chez les hommes et élimination dès les séries chez les femmes), la DTN a décidé de remplacer Olivier Vallaeys par Guy Ontanon aux côtés de Laurence Bily. Une charte fixant les règles internes du collectif est en cours d’élaboration. Elle sera présentée par Franck Chevallier ce week-end lors du deuxième rassemblement, qui aura lieu à l’INSEP. Un rendez-vous auquel n’a pas été convié Dovy, alors qu’ont été retenus les 15 premiers du bilan français, y compris les blessés de l’été : Ronald Pognon et Oudéré Kankarafou. « Il y a un stage quand ? s’étrangle, au bout du fil, le champion de France 2007. Mais je n’ai reçu aucune convocation. Tout le monde a été convoqué ? Même les Antillais ? » Puis de s’étonner : « Ça fait bizarre de l’apprendre par la presse. J’ai été champion du monde, je suis champion de France. S’ils ne veulent pas me prendre, la moindre des choses, c’est au moins de me contacter et de m’expliquer pourquoi ils ne veulent pas de moi. Ce n’est pas la fin du monde. Quel manque de courage ! Ils ont peur de moi ?… Je ne suis qu’un sportif. » Il risque blâme ou suspension Depuis qu’il a été placé en garde à vue, en janvier 2006, Dovy vit une étrange relation avec l’équipe de France. Le dernier épisode date des Championnats de France à Niort, le 5 août 2007. On se souvient que, à l’issue de la compétition, Dovy avait évité un cas de conscience à Franck Chevallier, le DTN, en renonçant de son plein gré à sa sélection pour Osaka. À l’époque, l’intéressé avait placé l’intérêt des Bleus au-dessus de toute considération personnelle : « Si tous mes camarades m’ont dit qu’ils me soutenaient, rien ne dit qu’une délégation étrangère ne portera pas réclamation contre l’équipe de France aux Mondiaux. » Franck Chevallier avait jugé « courageuse » la décision du sprinteur. Alors, mérite-t-il qu’on l’oublie au moment de rassembler les forces tricolores dans la perspective des Jeux de Pékin ? Dovy sait qu’il va être entendu par la commission de discipline de la Fédération quand son cas aura été définitivement traité par la justice. Il risque une sanction allant du blâme à une suspension. Mais, en attendant, il précise : « Les discussions que j’avais eues aux “France” ne concernaient que ma participation aux Mondiaux. J’étais partant pour me rendre aux rassemblements, même si mon affaire n’est pas terminée. Ce ne sont que des rassemblements, pas des sélections. » Le champion du monde 2005 certifie pourtant qu’il ne va pas faire le siège de la Fédération. « Ils ont mon numéro de téléphone, insiste-t-il. Je n’ai jamais mordu personne. Je les aurais appelés s’ils m’avaient informé de la tenue du rassemblement et que ma convocation n’arrivait pas. Si c’est avec ce genre de mentalité qu’ils veulent aller dans les confrontations avec les plus grands de la planète... C’est jouer petit bras. Mais ce n’est pas grave. » Face à cette situation, Franck Chevallier semble tomber des nues et plaide un problème de communication : « On avait discuté avec Lueyi à Niort, il souhaitait revenir avec le collectif quand il en aurait fini avec la justice. C’est pour ça qu’on ne l’a pas repris cet automne. Il n’y a pas eu de consignes particulières pour l’écarter. L’an dernier, il avait d’ailleurs été invité parce que, tant que le jugement n’est pas rendu, il est présumé innocent. À partir du moment où son appel ne sera rendu qu’au printemps, on va en rediscuter. Laurence (Bily) va l’appeler pour lui dire qu’il n’y a pas de problème. Pour ce week-end, ce sera trop court. Mais cela pourra se faire pour le prochain rassemblement, en mars. » « La communication, c’est quelque chose », se désole Dovy. Comment ne pas lui donner raison ? HERVÉ GARCIA PAGE 9 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Rouge FRANCK RAMELLA PROGRAMME AUJOURD’HUI. – À partir de 8 heures (15 heures, heure locale) : Hanley-Ullyett (AUS-ZIM) - Björkman-Mirnyi (SUE-BLR). Pas avant 10 heures (17 heures, heure locale) : Djokovic (SER)-Gasquet. Pas avant 12 h 30 (19 h 30, heure locale) : Nadal (ESP)-Ferrer(ESP) ; Damm-Paes (RTCIND) - Erlich-Ram (ISR). Bleu Bleu Jaune QUAND FEDERER PERD « C’est une défaite difficile, car j’ai vraiment bien joué. C’est dommage, parce que je pense avoir joué exactement comme il fallait le faire. Et, si on regarde les statistiques, on devrait se rendre compte que j’avais la mainmise la plupart du temps. J’aurais dû prendre l’avantage dans le troisième set. J’ai essayé de prendre le filet. Et ça a presque marché. J’ai joué de manière aussi offensive que j’ai pu. Mais, cette fois-ci, ça n’a pas tourné en ma faveur. » QU AND FED ERE R S E REN D COMPTE DES PROGRÈS DE SES ADVERSAIRES « Gonzalez a mieux servi que d’habitude, ce qui m’a empêché de prendre plus l’initiative. Il a commencé à toucher les lignes et à s’accorder plus de points gratuits. Et après, quand il commence à mettre la pression avec son incroyable coup droit, c’est dur de reprendre le dessus. Depuis que je le joue chez les juniors, j’ai toujours vu ce gros coup droit. Là, il les a tous frappés avec régularité, et c’est ce qui a fait la différence. Mais, définitivement, c’est son revers qui m’a tué. Il en a réussi D’ailleurs, ça ne m’est jamais arrivé. Sur un jour, je savais que Fernando était capable de battre n’importe qui. Je connaissais le danger en finale de l’Open d’Australie. Et, à choisir, je peux vous dire que je suis content d’avoir gagné celle-ci et perdu aujourd’hui. » QUAND FEDERER DOIT FAIRE FACE À UNE SITUATION NOUVELLE « C’est la seule fois de l’année où l’on peut s’autoriser de perdre et continuer quand même le tournoi. Ça m’était déjà arrivé une fois aux JO de Sydney en 2000 où, après avoir perdu, j’avais rencontré Di Pasquale pour la troisième place. Là, on peut quand même revenir dans la course et gagner le tournoi. Je me réjouis de ce challenge. » QUAND FEDERER COMMENCE À PERDRE UN PEU TROP SOUVENT « Certains peuvent penser que je suis plus vulnérable. Évidemment, je ne suis pas d’accord. Sur les neuf défaites de l’année, il y en a deux qu’il ne sert à rien d’expliquer. Contre Cañas à Indian Wells, j’ai eu une cloque. Et même si je n’aime pas trop dire ça, l’affaire de la séparation avec Tony Roche à Rome ne m’a pas mis mentalement dans les meilleures dispositions contre Volandri. Après, il y a eu d’autres matches que j’aurais dû gagner, contre Cañas à Miami ou Nalbandian à Madrid. Ça a toujours été très serré, comme contre Djokovic à Montréal. Je n’ai jamais connu de revers très lourd. Ce n’est pas facile de garder le rythme des années précédentes. Il ne faut pas oublier combien elles étaient exceptionnelles… » Jaune Noir Même si elles se comptent presque à la dizaine cette année, les défaites de Federer ne sont jamais neutres. Le Suisse soutient qu’il ne devient pas plus vulnérable et assure ne pas faire une maladie de son échec d’hier et de sa situation dans le tournoi. quelques-uns long de ligne, ce qu’il ne fait jamais. Généralement, il les croise. Mais là, il a sorti les coups dont il avait besoin aux moments cruciaux. » QUAND FEDERER RATE LES MOMENTS CLÉS « Le tie-break a mal commencé, avec ce point que je ne dois jamais perdre et qui lui donne un avantage de 3-0. Sur ce smash, je veux d’abord le taper sur son coup droit et je change d’avis, car la balle ne rebondit pas comme je l’avais imaginé. Je finis par le jouer au centre pour rester en position et lui le remet avec un peu de chance… Et après, Gonzalez finit par faire un très bon tie-break en servant bien. Qu’estce que je peux dire de plus ? Sur les balles de break que je me procure au troisième set, je n’ai rien à me reprocher. Quand je vois les coups de dingue qu’il a sortis, il faut simplement lui rendre hommage. » QUAND FEDERER NE TROUVE PAS D’EXCUSE… ET RELATIVISE « J’aurais bien aimé avoir une excuse, mais j’étais à 100 % physiquement. Les opérations commerciales que j’ai dû faire ici ne m’ont pas pompé d’énergie. J’ai même trouvé ça drôle de me raser en même temps qu’une centaine de gars ! Avant, je trouve même que j’accordais plus de temps aux médias. Désormais, j’ai réduit ça au minimum et ça m’aide. Je n’étais pas content de mes tournois à Madrid, Bâle ou Paris. Mais je sais pourquoi ça n’allait pas. Là, je me sentais bien à l’entraînement. Les conditions me plaisent, il n’y a qu’à voir les grands matches que j’ai joués ici l’an dernier. Mais, cela dit, je préfère avoir une série de dix victoires et une défaite contre un joueur que l’inverse. Noir RÉSULTATS GROUPE ROUGE HIER : Gonzalez (CHL) b. Federer (SUI), 3-6, 7-6 (7-1), 7-5 ; Roddick (USA) b. Davydenko (RUS), 6-3, 4-6, 6-2. DEMAIN : Federer (SUI)-Roddick (USA) ; Davydenko (RUS)-Gonzalez (CHL). VENDREDI : Federer (SUI)-Davydenko (RUS) ; Roddick (USA)-Gonzalez (CHL). Classement : 1. Gonzalez (1 v.) et Roddick (1 v.) ; 3. Federer (1 d.) et Davydenko (1 d.) GROUPE OR DÉJÀ JOUÉS : Nadal (ESP) b. Gasquet, 3-6, 6-3, 6-4 ; Ferrer (ESP) b. Djokovic (SER), 6-4, 6-4. AUJOURD’HUI : Djokovic (SER)-Gasquet ; Nadal (ESP)-Ferrer (ESP). JEUDI : Nadal (ESP)-Djokovic (SER) ; Ferrer (ESP)Gasquet. Classement : 1. Ferrer (1 v., 2-0) ; 2. Nadal (1 v., 2-1) ; 3. Gasquet (1 d., 1-2) ; 4. Djokovic (1 d., 0-2). DOUBLE. – GROUPE ROUGE : KnowlesNestor (BAH-CAN) b. Clément-Llodra, 2-6, 7-5, 10-5 ; Aspelin-Knowle (SUE-AUT) b. Dlouhy-Vizner (RTC), 7-6 (7-4), 6-2. « J’ai joué comme il fallait » SHANGHAI – 1631 16 ’est le nombre de jours qui séparent la défaite de Federer, hier, de celle qu’il avait subie le 26 mai 2003 contre Luis Horna au premier tour de Roland-Garros. C’était il y a presque quatre ans et demi et c’était la dernière fois que Federer avait perdu deux matches de suite (battu en huitièmes de finale de Hambourg par Philippoussis avant sa défaite contre Horna). À l’époque, le Suisse n’avait aucun titre du Grand Chelem à son palmarès mais s’apprêtait à débuter sa série à Wimbledon.… 10 Bleu Rouge Noir Jaune BATEAUX TRANSAT JACQUES-VABRE Ça sent le Brésil Positions hier à 20 heures 5. Le CamMonocoques Multicoques Morvan 2. Guillemot-Caudrelier REVANCHE CASTILLEJO-CARRERA. – L’Espagnol Javier Castillejo (39 ans, 61 victoires, 7 défaites, 1 no-contest) affronte l’Argentin Mariano Carrera (27 ans, 31 victoires, 4 défaites, 1 nocontest) ce soir à Goeppingen (Allemagne). En décembre 2006, à Berlin (Castillejo est sous contrat avec le promoteur allemand Peter Kohl), l’Espagnol avait perdu son titre WBA des moyens par arrêt au onzième round contre Carrera. Le contrôle antidopage de l’Argentin s’étant révélé positif au Clembuterol, le résultat avait été transformé en no-contest et Castillejo avait récupéré son titre. Il allait le perdre aux points en avril face à l’Allemand Felix Sturm. Également ce soir, Laurent Goury (31 ans, 13 victoires, 13 défaites), qui reste sur un échec aux points en Championnat de France des super-moyens contre Medhi Aamar, affrontel’invaincu allemandEduard Gutknecht (25 ans, 10 victoires, dont 6 avant la limite). AUJOURD’HUI. – En direct à 21 heures sur Eurosport. Super-moyens (8 × 3) : Gutknecht (ALL)-Goury. Moyens (10 × 3) : Castillejo (ESP)-Carrera (ARG). WATER-POLO MARSEILLE TOMBE. – Invaincu la saison passée, le Cercle des Nageurs de Marseille, vingt-neuf titres de champion de France dont les trois derniers, est tombé samedi soir à Strasbourg, battu d’un petit but. ÉLITE HOMMES (10 novembre). – 4e journée : Noisy-le-Sec - Nice, 8-16 ; StrasbourgMarseille, 8-7 ; Aix-les-Bains - Douai, 13-10 ; Tourcoing-Sète, 5-13 ; Reims-Montpellier, 10-12. Classement : 1. Sète, 12 points (+ 32) ; 2. Nice, 12 (+ 29) ; 3. Marseille, 9 ; 4. Montpellier, 8 ; 5. Strasbourg, 4 (– 3) ; 6. Aixles-Bains, 4 (– 14) ; 7. Noisy-le-Sec, 4 (– 20) ; 8. Douai, 3 ; 9. Tourcoing, 1 ; 10. Reims, 0. Prochaine journée (17 novembre) : MarseilleReims ; Aix-les-Bains - Tourcoing ; Nice-Sète ; Montpellier - Noisy-le-Sec ; Douai-Strasbourg. (10 44 km ) Multicoques 60 pieds : 1. Cammas-S. Ravussin (SUI, Groupama), à 893,8 milles de l’arrivée ; 2. Lemonchois-Guichard (Gitana 11), à 341,7 milles du leader ; 3. Bidégorry-Y. Ravussin (SUI, Banque-Populaire), à 396,9 m. ; 4. KochGendron (Sopra), à 559,6 m. ; 5. Bourgnon-Vincent (SUI, Brossard), à 564,4 m. Multicoques 50 pieds : 1. Escoffier-Fauconnier (Crêpes-Whaou !) à 2 003,9 milles de l’arrivée ; 2. Erussard-Dahirel (Laiteries-de-Saint-Malo), à 343,2 milles du leader ; 3. Caseneuve-Houdet (Croisières-Anne-Caseneuve), à 427 m. ; etc. Monocoques 60 pieds : 1. Golding-Dubois (GBR-CAN, Ecover), à 2 051,5 milles de l’arrivée ; 2. Guillemot-Caudrelier (Safran), à 40,7 milles du leader ; 3. De Pavant-Col (Groupe-Bel), à 49,3 m. ; 4. Peyron-Le Vaillant (Gitana-Eighty), à 54,5 m. ; 5. Le Cam-Morvan (VM-Matériaux), à 78,1 m. ; 6. Desjoyeaux-Le Borgne (Foncia), à 94,2 m. ; 7. Stamm-Cariou (SUI, Cheminées-Poujoulat), à 98,3 m. ; 8. Le Cléac’h-Troussel (Brit-Air), à 145,9 m. ; 9. Eliès-Audiguane (Generali), à 202 m. ; 10. Davies-Grégoire (GBR, Roxy), à 214,9 m. ; etc. Monocoques 40 pieds : 1. Soldini-d’Ali (ITA, Telecom-Italia), à 2 666,1 milles de l’arrivée ; 2. Vittet-CHabagny (ATAO Audio-System), à 12,6 milles du leader ; 3. Aubry-Carpentier (Sidaction), à 38,8 m. ; etc. Hier, au classement de 20 heures et à deux journées de mer environ des côtes brésiliennes, « Gitana 11 » (notre photo) avait repris la deuxième place à « Banque-Populaire » derrière l’intouchable « Groupama 2 ». (Photo Jacques Vapillon/DPPI) bateaux dans tous les sens. D’autant plus que nous, on est au centre, et si c’est comme en politique, ça ne marchera jamais. » « Plus sérieusement, concluait-il, il est très difficile de faire un bilan, je pense que personne n’a encore de solution, aujourd’hui. Je ne suis pas sûr que Foncia ait vraiment décidé de se retrouver dans cette position, très à l’est. En revanche, VMMatériaux l’a certainement choisie car Jean Le Cam a un proverbe : “Quant tu ne sais pas où aller, vas dans l’ouest.” Cela lui a réussi à plusieurs reprises sur les Figaro… » PASCAL SIDOINE APPELS DU LARGE Kito De PAVANT (Groupe-Bel) : « Y a du soleil, pas beaucoup de vent. Notre position nous étonne, nous sommes un peu surpris de la vitesse à laquelle cela évolue : à chaque classement, on perd un peu. C’est à se demander si les classements sont réalistes. Pour les prochaines heures, c’est dur de savoir. Les prévisions ne sont pas toujours valables, du coup, c’est difficile de se fier aux fichiers que l’on reçoit. C’est plus au feeling : des fois, c’est bien, d’autres moins. Nous sommes sous spi depuis quelques jours, on a un vent de 15 nœuds de nord - nord-est et on marche 10-13 nœuds. » Bernard STAMM (Cheminées-Poujoulat) : « Avec cette option à l’est, on s’attendait à un peu plus de vent que cela. J’avoue que, là, c’est un peu la surprise, on n’a pas eu la pres- sion qu’on voulait. Mais, bon, on va voir... Je pense qu’au final on arrivera sans grand changement de classement car, pour le moment, c’est vraiment une fois pour l’un, une fois pour l’autre. Tout va être question d’angle de vent : s’il y a des changements, cela favorisera les extrêmes et, s’il n’y en a pas, ce sera pour les centristes. » Loïck PEYRON (Gitana-Eighty) : « Depuis le départ, nous avons quasiment tout fait sous spi. On tire des bords et on ne fait pas la route, ce n’est pas très drôle. Quant au problème d’une option, on ne la choisit pas, on la subit ; parfois avec cette impression que l’herbe est plus verte ailleurs. Et je ne suis pas sûr que l’un d’entre nous soit totalement certain de sa position. » ÉQUIPE DE FRANCE HOMMES Guigou n’ira pas à l’Euro Souffrant d’une périostite à un tibia et d’entorses à répétition, l’ailier international a décidé de passer sur la table d’opération. « C’est une lésion chronique et à force de tergiverser, on ne s’en sortait pas. Michaël était plongé en plein doute. L’opération est une bonne solution. » Les spécialistes espèrent d’ailleurs faire d’une pierre deux coups et en profiter pour soigner et guérir définitivement la périostite tibiale dont souffre Guigou. « En observant un repos complet de trois mois, l’avancée devrait être considérable, souligne le joueur. On a tout essayé depuis des mois mais, à chaque fois, je suis retombé et la douleur était toujours présente. Il était temps de passer à autre chose. » Michaël Guigou ne participera donc pas au prochain Euro en Norvège à partir du 17 janvier prochain. « Joueur, on a envie d’être présent partout mais je me fais une raison en me disant que, à partir de mars, j’irai mieux et serai, ensuite, dans les meilleures dispositions pour préparer les Jeux Olympiques de Pékin. » Claude Onesta fait, lui aussi, contre mauvaise fortune bon cœur. « C’est un coup dur mais il faut voir plus loin. Je préfère un Michaël Guigou bien sur ses deux pieds et complètement guéri qu’à cloche-pied. Je préfère qu’il en soit ainsi et qu’il puisse nous rejoindre en pleine forme pour les qualifications aux Jeux. » Pour Michaël Guigou, un nouveau compte à rebours débutera donc à partir de ce week-end. LAURENT MOISSET COUPE DE L’EHF FEMMES (3e tour retour). DIMANCHE : Stjarnan (ISL)-MIOS, 29-30 (aller, 26-27). Mios qualifié pour les 8es de finale. PATINAGE DE VITESSE Lindros raccroche 5 000 M : RECORD DU MONDE POUR L’ITALIEN FABRIS. – Le champion olympique du 1 500 m, l’Italien Enrico Fabris, a battu samedi le record du monde du 5 000 m avec un temps de 6’7’’40 (48,993 km/h de moyenne) lors de la deuxième journée de la première étape de la Coupe du monde à Salt Lake City (USA), améliorant ainsi de 8 centièmes le précédent record du Néerlandais Kramer. Le Français Alexis Contin a terminé 26e sur cette distance. Par ailleurs, le Finlandais Koskela a abaissé le record du 1 000 m à 1’7’’, soit 3 centièmes de mieux que le record établi en 2005, déjà sur l’anneau olympique de Salt Lake City, par l’Américain Shanni Davis. Dimanche, victoires du Canadien Wotherspoon (34’’14 sur 500 m et 1’7’’03 sur 1 000 m), de l’Italienne Simionato (1’13’’47 sur 1 000 m) et de la Tchèque Sablikova (3’57’’98 sur 3 000 m). médaille d’argent aux JO d’Albertville en 1992. Lindros va maintenant devenir le représentantdu syndicat des joueurs de NHL. NHL (résultats de dimanche). – Chicago-Detroit, 3-2 ; Colorado-Minnesota, 4-2. COUPE DE FRANCE (8es de finale). – AUJOURD’HUI : Brest-Tours ; Rouen-Amiens (20 heures) ; Mont-Blanc Morzine-Avoriaz ; Strasbourg-Épinal ; Briançon-Villard ; Neuilly-sur-Marne (D1) - Cergy (D1). REPORTÉ AU 28 NOVEMBRE : Nice (D2) - Grenoble. LUTTE LA LIBRE SE RESTRUCTURE. – À la suite des décevants résultats de l’équipe de France de lutte libre aux Mondiaux en septembre, le DTN, Ghani Yalouz, a décidé de revoir son mode de fonctionnement et de régler les problèmes relationnels entre les deux entraîneurs, Thierry Bourdin et le Bulgare Ivan Tonshev. « J’ai fait un état des lieux avec les cadres et les athlètes, souligne Yalouz, et je leur laisse deux à trois mois avant que le mode de fonctionnementsur l’INSEP s’arrange. Je veux également que Tonshev, qui a des méthodes des pays de l’Est et qui se consacre à un ou deux lutteurs, s’ouvre et travaille en NATATION SAN DIEGO TOMBE LE CHAMPION. San Diego avait la victoire amère dimanche soir, après avoir pourtant réussi a faire tomber le champion en titre, Indianapolis. « C’est peut-être le match qui va nous apporter l’élan pour réaliser quelque chose de spécial », commentait l’entraîneur des Chargers, Norv Turner. Peu après, la star du club, le running-back LaDainian Tomlinson, avouait son désarroi : « À un moment donné, les choses vont devoir changer car ce que nous faisons n’est pas assez bon. » Un regard plus honnête après une victoire offerte par les Colts, avec six interceptions (!) lancées par Peyton Manning et deux coups de pied ratés par Adam Vinatieri. Les Chargers ont ainsi pris la tête de la Conférence Ouest Américaine mais se cherchent toujours une identité… – O. Ph. COUPE DU MONDE (petit bassin) GOLF HOCKEY SUR GLACE NHL L’ATTAQUANT CANADIEN Éric Lindros (34 ans) a annoncévendredi la fin de sa carrière de joueur après 14 saisons passées en NHL pour 813 matches disputés avec Philadelphie, Toronto, les New York Rangers et Dallas. Victime de blessures récurrentes aux adducteurs, Lindros venait de vivre trois saisons en dentsde scie, émailléespar des interruptions. Jamais vainqueur de la Stanley Cup, mais MVP de la Ligue nord-américaine en 1995, il avait inscrit 396 buts et délivré 526 passes. Champion olympique avec le Canada en 2002, Lindros avait aussi remporté la FOOT US NFL (10e journée). – DIMANCHE : CarolinaAtlanta, 13-20 ; Green Bay-Minnesota, 34-0 ; Kansas City-Denver, 11-27 ; Miami-Buffalo, 10-13 ; New Orleans-Saint Louis, 29-37 ; Pittsburgh-Cleveland, 31-28 ; Tennessee-Jacksonville, 13-28 ; Washington-Philadelphie, 25-33 ; Baltimore-Cincinnati, 7-21 ; Arizona-Detroit, 31-21 ; New York Giants-Dallas, 20-31 ; OaklandChicago, 6-17 ; San Diego-Indianapolis, 23-21. LA NUIT DERNIÈRE : Seattle-San Francisco. Michaël Guigou ne sera pas en bleu lors du prochain Championnat d’Europe, à partir du 17 janvier 2008. Pour mieux revenir dès le mois de mars… (Photo Nicolas Luttiau) TOURNAMENT OF CHAMPIONS (USA, Alabama, Mobile, RTJ Golf Trail, Magnolia Grove, The Crossings, circuit américain femmes, 1 000 000 $, 8-11 novembre). – Classement final (par 288) : 1. Creamer (USA), 268 (67 + 65 + 68 + 68) ; 2. B. Kim (CDS), 276 (72 + 70 + 66 + 68) ; 3. A. Sörenstam (SUE), 278 (71 + 67 + 70 + 70), Gulbis (USA), 278 (69 + 74 + 67 + 68), et Hurst (USA), 278 (69 + 69 + 68 + 72) ; 6. Pettersen (NOR), 280 (69 + 71 + 68 + 72) ;… 9. Ochoa (MEX), 281 (74 + 69 + 68 + 70). AGENDA. – HOMMES. Circuit européen. OPEN DE HONGKONG (CHN, Hongkong Golf Club, 15-18 novembre). – Français engagés : Havret, Jacquelin, Bourdy, Van de Velde, Cévaër, Lucquin, Lorenzo-Vera. Tenant du titre : Lara (ESP). FEMMES. Circuit américain. ADT CHAMPIONSHIP (USA, Floride, West Palm Beach, Trump International Golf Club, 1 550 000 $, 15-18 novembre). – Aucune Française engagée. Tenante du titre : Granada (PAR). JUDO LA RIZZA RASSURÉE. – Touchée aux cervicales dimanche à Laval, à l’occasion du Championnat de France par équipes, Audrey La Rizza a passé hier des examens qui n’ont rien révélé d’inquiétant. L’Orléanaise devrait reprendre l’entraînement en début de semaine prochaine, après quelques séances de manipulation. TENNIS DE TABLE bonne entente avec Bourdin. » L’équipe de France renouera avec la compétition lors du Challenge Deglane, les 23 et 24 novembre à Nice. Début décembre, Didier Pais et Vincent Aka partiront en stage en Ossétie (Russie). CHAMPIONNAT DE FRANCE DES CLUBS. – Troisième journée : Schiltigheim-Chamalières, 12-2 ; Paris-Métro - SaintPriest, 8-6 ; Sarreguemines-Besançon, 7-7 ; Sotteville-Bagnolet, 4-10. Classement : 1. Paris-Métro, 6 points (+ 51) ; 2. Bagnolet, 6 (+ 13) ; 3. Besançon, 3 (+ 24) ; 4. Sarreguemines, 3 (+ 7) ; 5. Schiltigheim, 3 (– 15) ; 6. Chamalières, 2 ; 7. SaintPriest, 1 ; 8. Sotteville, 0. OPEN DE SUÈDE : FEU VERT POUR ÉLOI. – Blessé et contraint au forfait à l’Open d’Allemagne samedi avant son quart de finale face au numéro 2 mondial Ma Lin, Damien Éloi a passé hier des examens rassurants et pourra disputer l’Open de Suède à partir de jeudi à Stockholm. « Je me suis fait mal au dernier set face à Persson, en forçant sur un coup droit en pivot, racontait le sociétaire de Levallois. Une douleur à l’abdomen, au niveau des obliques. Heureusement, l’échographie n’a révélé aucune lésion, aucun hématome, PAGE 10 BARCELONA WORLD RACE : « VIRBAC » OUVRE LA ROUTE. – Quelques heures après le départ d’un tour du monde, les classements ne sont guère significatifs. Hier soir, c’est Paprec-Virbac 2 (Dick-Foxall) qui occupait néanmoins la tête mais d’un souffle devant Estrella-Damm (Altadill-McKee), longtemps leader, et PRB (Riou-Josse). Ces trois-là ont su se créer un léger avantage sur le peloton en choisissant une route passant à l’est d’Ibiza. Le vent ne s’affole pas en Méditerranée et les conditions instables contraignent les marins qui, en tête, naviguent à vue, à une grande vigilance et de nombreuses manœuvres. « Ce sera plus stable en Atlantique, pronostiquait Jean-Pierre Dick. Les prochaines vingt-quatre heures seront très lentes. Il va falloir ouvrir l’œil et le bon. » POSITIONS (hier à 17 heures). – 1. Dick-Foxall (IRL, Paprec-Virbac 2), à 24 428,6 milles de l’arrivée ; 2. Altadill-McKee (ESP-USA, Estrella-Damm), à 1,9 mille du leader ; 3. Riou-Josse (PRB), à 2,6 m. ; 4. Thomson-Cape (GBR-AUS, Hugo-Boss), à 11,4 m. ; 5. Wavre-Paret (SUI, Temenos 2), à 14,6 m. ; 6. Jourdain-Nélias (Veolia-Environnement), à 17,5 m. ; 7. Beyou-Gavignet (DeltaDore), à 18 m. ; 8. Sanso-Rivero (ESP, Mutua-Madrileña), à 23,1 m. ; 9. S. Escoffier-Bargués (ESP, Educacion-sin-Fronteras), à 91,1 m. et je pars donc mercredi à Stockholm. J’ai encore besoin d’au moins 70 ou 80 points pour décrocher ma qualification directe aux Jeux de Pékin. » Numéro 35 mondial et auteur à Brême de deux belles perfs, sur le Japonais Kan Yo (no 23) et sur le Suédois Persson (no 31), le Normand peut en effet figurer dans les vingt qualifiés (les vingt meilleurs, à concurrence de deux joueurs par nation) au classement mondial de janvier, moyennant quelques perfs supplémentaires lors de cet ultime Open ProTour de la saison. Duboscq sans s’affoler Le médaillé de bronze olympique du 100 m brasse, décevant depuis deux ans, ouvre sa saison à la recherche de sa confiance passée. HUGUES DUBOSCQ était K.-O. samedi, à trois jours de sa première course de la saison, aujourd’hui à Stockholm. La conséquence d’une préparation lourde et d’un allerretour en voiture Le Havre - Caneten-Roussillon pour un stage à la Toussaint. Mais celui qui vient d’enchaîner deux saisons blanches et humides ne semble pas plus abattu que cela par sa trajectoire déclinante (1). Comme d’habitude seraiton tenté de dire en observant le détachement du médaillé de bronze du 100 m brasse aux Jeux d’Athènes en 2004 puis aux Mondiaux de Montréal en 2005. « Je ne m’en rappelle plus », lâche-til spontanément à l’évocation de l’année passée. La page est tournée, le vernis de pudeur ne laisse pas apparaître la déception. Et plutôt que de remise en question, le Normand préfère évoquer l’envie de s’« amuser dans la compétition » à Stockholm puis à Berlin en fin de semaine et le retour des « bonnes sensations à l’entraînement » : « J’ai repris du poil de la bête et j’arrive à retrouver la glisse, la puissance et le relâchement. Comme en 2005, c’est grisant. » Un refrain déjà entendu l’an dernier y compris sur des compétitions sans enjeu. « Il n’est pas distancé » pest puis à Melbourne, on a vu qu’il ne peut pas assumer un rôle de leader. Il a peur de ne pas arriver. Hugues est plus un nageur placé que gagnant, qui attend une opportunité pour se montrer. » À Pékin, le risque d’arriver en favori est désormais bien écarté. Mais l’ambition de Duboscq semble intacte puisqu’il ne désespère pas de passer sous la barrière de la minute : « C’est important de faire ça cette saison, mais on verra… le mieux c’est de taper fort là-bas. » En 2005, il s’était approché tout près de son mur du son, en 1’0’’05. Cet objectif, seuls les intouchables Brendan Hansen et Kosuke Kitajima l’ont atteint en 2007, comme en 2005 où ils avaient devancé le Français sur le podium. Une preuve que la distance « n’a pas explosé » comme tente de se rassurer le Havrais. Mais à vingtsix ans, il a assez de lucidité pour remarquer qu’elle s’est densifiée, Duboscq ne pointant en 2007 qu’au quinzième rang mondial avec son temps des séries à Melbourne (1’1’’08). « Il n’est pas distancé, assure Paparrodopoulos, il reste un des candidats potentiels à une médaille. Le problème, c’est de pouvoir prendre confiance. La Coupe du monde est une bonne occasion de se retrouver à la bagarre, de retrouver le goût de la victoire. » Et comme le discours de l’entraîneur ne peut pas se nourrir exclusivement de plaisir, il annonce : « Si Hugues veut passer sous la minute en août, il ne peut pas rester à un record de France en petit bassin en 59’’05. » Rendez-vous est pris plutôt pour Berlin, une fois la fatigue digérée. Mais aux Mondiaux à Melbourne, où il manquait de puissance, il a voulu « trop bien faire » pour effacer l’Euro de Budapest et s’est mis une pression qui l’a scotché en demifinales avec une nage saccadée. Le thème ne manquera pas d’être abordé avec son préparateur mental PASCAL GLO Gilles Binet. « Ce n’est pas l’entraînement le pro(1) 6e aux Championnats d’Europe 2006 blème, analyse son entraîneur Chris(1’1’’14), 16 e aux Mondiaux 2007 tos Paparrodopoulos pour justifier la (1’1’’93). (2) À Stockholm en 2006. continuité de leur travail. À BudaAUJOURD’HUI. – Séries à 10 heures, finales à 18 h 40 : 800 m FEMMES, 100 m HOMMES, 200 m F, 50 m brasse H, 100 m brasse F, 400 m 4 nages H, 100 m papillon F, 100 m dos H, 50 m dos F, 200 m papillon H, 200 m 4 nages F, 400 m H, 50 m F, 200 m brasse H, 100 m 4 nages H, 200 m dos F, 50 m papillon H. Principaux engagés. – HOMMES : Park Tae-hwan (CDS) ; Nystrand (SUE) ; Schoeman (AFS) ; Sullivan (AUS) ; Korzeniowski (POL) ; Lisogor, Serdinov (UKR) ; Vyatchanin (RUS) ; Bal (USA) ; Pereira (BRE) ; Zandberg (AFS) ; Meeuw (ALL) ; Duboscq, Galavtine. FEMMES : Jedrzejczak (POL) ; Alshammar, Lillhage (SUE) ; Dekker, Veldhuis (HOL) ; De Ronchi, Muller, N’Guessan. « VDH » EN RODAGE. Pieter Van den Hoogenband, qui rêve d’un troisième titre olympique de rang sur 100 m en août à Pékin, a profité d’une compétition test (grand bassin) organisée le week-end dernier dans sa piscine d’Eindhoven pour s’offrir un aller-retour. En 49’’66, « VDH » fait à peine moins bien que le 20 octobre dans le même bassin (49’’59). Marleen Veldhuis, elle, a remporté le 100 m (54’’37) et Inge Dekker les 50 m (24’’94), 200 m (1’59’’27) et 100 m papillon (58’’59). MARDI 13 NOVEMBRE 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge BOXE 20˚ POSITIONS (hier à 20 heures) HANDBALL MICHAËL GUIGOU a mis fin, hier, à un long suspense. À cloche-pied depuis la fin du Mondial en Allemagne en janvier dernier, où une périostite à un tibia s’était déclarée, l’ailier gauche de Montpellier n’a jamais retrouvé l’intégralité de ses moyens. Obligé de sécher la préparation estivale, il avait bien repris l’activité mais, également, accumulé les entorses à la cheville, la dernière contractée fin octobre avec l’équipe de France face à l’Égypte. « C’est un calvaire, se plaignait-il alors. Les pépins s’accumulent et je ne vois pas le bout du tunnel. » Après avoir subi toute une batterie d’examens, il a été décidé, hier, qu’il passerait sur la table d’opération en fin de semaine à Montpellier, clinique SaintJean. « Le professeur Lacaze va pratiquer une ligamento-plastie sur ma cheville gauche, explique-t-il. Lors d’un arthro-scanner, les médecins ont remarqué que le cartilage de l’astragale était touché et usé. Et que je risquais donc, dans les années à venir, de souffrir d’arthrose. Cette intervention chirurgicale devrait éradiquer le problème. » La décision a été prise par le joueur mais en parfait accord avec le staff médical de Montpellier et de l’équipe de France. Pierre Sébastien, le toubib des Bleus, s’était rendu samedi en compagnie du sélectionneur, Claude Onesta, à Montpellier où ils ont rencontré leurs homologues héraultais. 2. LemonchoisGuichard 1. Cammas-S. Ravussin Golding leader centriste À cette hiérarchie clairement établie en multicoques s’opposait toujours, hier, une situation confuse et incertaine en monocoques 60 pieds IMOCA. Avec 250 milles d’écart latéral entre Michel Desjoyeaux (Foncia), le plus à l’est, et Jean Le Cam (VM-Matériaux), le plus à l’ouest, la bataille d’options et l’éparpillement de la tête de la flotte au passage de l’archipel du Cap-Vert rendaient l’avenir peu lisible. « Alors, là, on est dans une situation très intéressante : il y a des “centristes”, des “extrême droite” et des “extrême gauche”, commentait, avec humour, Jean Le Cam. Que va-t-il se passer ? Hé ! hé ! eh bien, je n’en sais rien ! Les déductions hâtives seront sans valeur. On ne pourra pas tirer de conclusions avant soixante-douze heures, à mon avis. » Desjoyeaux évoquait son option, qualifiée de « laborieuse », avant d’ajouter : « Mais le couperet n’est pas encore tombé... Alors, vous ferez comme nous, vous attendrez. » La seule observation incontestable à court terme est que la trajectoire centrale du Britannique Mike Golding (Ecover) lui a permis – provisoirement ? – de fausser compagnie à ses petits camarades de jeu. Dans la soirée, il devançait ses compagnons de route Guillemot-Caudrelier (Safran) de 40,7 milles, De Pavant (Groupe-Bel) de 49 milles et Peyron (Gitana-Eighty) de 54 milles, Le Cam de 78 milles et Desjoyeaux de 94 milles ! « On regarde tout le monde autour avec inquiétude, soulignait Caudrelier. Ce n’est pas rassurant de voir des 3. Bidégorry-Y. Ravussin Bleu BELLE PRESTATION FRANÇAISE À TURIN. – En guise de test hivernal, sept des meilleurs rameurs tricolores participaient, dimanche, en skiff à une épreuve internationale de tête de rivière à Turin (une épreuve contre la montre disputée en Italie sur 11 km), remportée par le triple champion du monde de la discipline le Néo-Zélandais Drysdale. Vainqueur du challenge des moins de 23 ans, Julien Bahain a échoué au pied du podium, devant Jean-Baptiste Macquet, cinquième, et le Slovène Cop, sixième. Les autres Bleus figurent dans le top 20 (sur 450 concurrents), avec Berrest (11e), Bernard (14e), Hardy (15e), Coeffic (16e) et Peltier (19e). Dans le même temps, une autre tête de rivière, à Toul, mettait aux prises sur 6 km les autres principaux rameurs français. Péron-Cadot, quatrièmes des Mondiaux à Munich, ont remporté le deux sans barreur, tandis que Bette-Solforosi se sont imposés en poids légers. À noter que Pouge-Tilliet, leurs coéquipiers du quatre sans barreur, ont terminé à la troisième place. En skiff poids légers, belle surprise avec la victoire de Maxime Goisset, le champion du monde des moins de 23 ans en deux de couple. 4. Koch-Gendron Jaune Rouge Jaune AVIRON 5. Bourgnon-Vincent Noir Bleu Noir DRESSÉ AU PIED du Pelourinho, cœur historique de Salvador de Bahia, entre la gare maritime et le Mercado Modelo, le centre nautique vit décidément à l’heure française, en ce moment. Après les « ministes » de la Transat 6.50, remportée par Yves Le Blévec, ce sera bientôt au tour des concurrents de la Transat JacquesVabre en double de rallier les côtes brésiliennes. À peine le temps de se retourner que, déjà, la paire Franck Cammas-Stève Ravussin pointait hier les étraves de leur trimaran 60 pieds Groupama 2 vers la baie de Tousles-Saints. À moins de 900 milles du but au classement de 20 heures, le multicoque vert et blanc filait à plus de 20 nœuds de moyenne en direction de l’archipel volcanique Fernando-de-Noronha, isolé en plein Atlantique Sud, à cinq cents kilomètres au nord-ouest de Recife. Les nuages d’alizé et le vent soutenu qui soufflait au large des dunes de sable blanc d’Itapua, non loin de Bahia, laissaient par ailleurs présager un final plutôt rapide. Après les affres d’un pot au noir finalement plus poussif que prévu, Cammas devrait ainsi, sauf incident, boucler la traversée Le Havre-Bahia (4 340 milles) demain en fin de journée (heure française), après environ dix jours de course. Son plus proche rival, Gitana 11, de Lionel Lemonchois-Yann Guichard, accusant 341 milles de retard, et Banque-Populaire, de Pascal Bidégorry-Yvan Ravussin, 396 milles, le skipper ne craignait plus, en fin de compte, que lui-même, une malheureuse collision ou une faiblesse mécanique de sa monture. Des précédents dans l’histoire de la course au large poussaient cependant à la prudence, notamment le succès annoncé d’Alain Gautier-Ellen MacArthur ici même en 2003, coupé court par un problème d’hydraulique à vingtquatre heures de l’arrivée. La victoire était alors revenue à… Franck Cammas, associé à l’époque à Franck Proffit. « A priori, on est sortis du pot au noir, mais on n’est pas encore sûr à cent pour cent, expliquait Stève Ravussin lors de la vacation avec la terre. Après, ça peut aller assez vite avec du vent de travers. La situation est en tout cas plus stable et moins stressante que 3. De Pavant-Col 10˚ dans le pot, où on a eu une succession de vents légers et de gros grains. Mais on n’a pas pris de risque, on avait beaucoup réduit la toile. » Loin de crier victoire, l’équipage semblait privilégier la concentration et la vigilance, bien conscient que la moindre euphorie peut conduire à une faute de pilotage irréversible. Derrière, leurs adversaires paraissaient accepter l’idée que, sauf rebondissement, ils ne se bagarraient plus que pour la deuxième place. « Les bonshommes sont fatigués, et ça tire sur le matos, mais on est contents d’être sortis du pot au noir, expliquait Ya nn Guicha rd, c o ski pper de Gitana 11. On a un petit peu coupé le fromage et, par rapport à BanquePopulaire, on devrait avoir un meilleur angle d’attaque pour aller à Bahia. » 564 mil les nau tiqu es de notre envoyé spécial 7. Stamm-Cariou 8. Le Cleac’h-Troussel 6. Desjooyeaux-Le Borgne orgn org rgne 4. Peyron-Levaillant 1. Golding-Dubois Passé hier dans l’hémisphère Sud, le duo Cammas-Ravussin, sur « Groupama 2 », en tête des multicoques, est attendu demain à Bahia. SALVADOR DE BAHIA – (BRE) Îles Cap Vert 11 Bleu Rouge Noir Jaune BASKET NBA AUTOMOBILE Le nouveau géant d’Orlando FORMULE 1 Honda recrute Ross Brawn Directeur technique de Ferrari durant dix ans, l’Anglais prend la direction d’une écurie à la dérive. Le jeune pivot du Magic, Dwight Howard, marche sur les traces de Shaquille O’Neal. SAN ANTONIO – de notre correspondant VOIR DWIGHT HOWARD et mourir… de honte. C’est que le sculptural intérieur du Orlando Magic attire l’œil et fracasse les paniers avec une puissance désormais pas loin d’être inégalée en NBA. Un colosse naturel apparemment pas amoureux des salles de musculation en plus... « Il ne lève jamais de fonte, mais il est fort comme un bœuf », résume Randy Wittman, l’entraîneur de Minnesota et ancien assistant du Magic. Des épaules herculéennes, 2,11 m, 120 kilos, 2,30 m d’envergure de bras, 98 centimètres de détente sèche, Howard est un être humain hors norme, insupportable camouflet dans la tête des simples mortels. Mais, s’il a tout d’une statue d’ébène grecque, le numéro 12 du club floridien est aussi un joueur. De plus en plus joueur même, comme s’en sont rendu compte les Argentins lors de la dernière finale du Tournoi des Amériques, terminée avec 20 points et 7 sur 7 aux tirs pour le tonitruant Howard. La saison passée, il a redonné à Orlando le goût des play-offs, un mets dont le club était privé depuis 2003. Et il n’entend évidemment pas s’arrêter là. « Deux semaines après l’élimination contre Detroit, j’ai recommencé à shooter, explique-t-il. J’ai beaucoup bossé pour développer mon jeu, pour m’affirmer en tant que leader. » Le numéro 1 de la draft 2004 n’a pas arrêté cet été, travaillant sans relâche pour devenir un joueur complet sous la tutelle de Patrick Ewing, l’ancienne star des Knicks aujourd’hui assistant à Orlando. Résultat, le jump shot (tir en suspension) fait désormais partie de son arsenal. Et le jeune homme au sourire charmant est plus concentré. Plus « business » comme on dit ici. La réincarnation de David Robinson, version XXIe siècle, est toujours un citoyen modèle, un chrétien pratiquant et fier de l’être. Mais, à vingt et un ans, Howard est devenu un homme. Après avoir amusé la NBA pendant trois ans par sa pétulance et ses qualités athlétiques délirantes, Dwight n’est plus un chien fou. Il domine, écrase et pulvérise avec un professionnalisme évident pour tous ses adversaires. Chris Bosh, Amaré Stoudemire et Tyson Chandler, ses camarades d’entraînement de l’équipe des ÉtatsUnis, s’en sont rendus compte avec perte et fracas. Les paniers chinois racontent la même histoire. Howard continuant à faire son show durant la tournée de présaison du Magic en Asie. Et le joli début de saison d’Orlando, 1er de la Division Sud-Est avec 5 victoires et 2 défaites le confirme. Dwight l’assure, désormais, il ne disparaîtra plus en pleine rencontre : « Je suis peut-être le plus jeune dans l’équipe, mais je suis là depuis plus longtemps que la plupart de la moitié d’entre eux. Et pour grandir collectivement, je dois grandir individuellement. » qu’il dit, car cela ne compte pas. Mais sur ce qu’il a déjà montré. Il veut être un grand joueur et il est bien lancé. » Grant Hill : « Dwight me fait beaucoup penser au jeune Shaq » Dans une curieuse ironie, Brian Hill, son prédécesseur, restera l’homme des débuts à la fois de Dwight Howard et de Shaquille O’Neal à Orlando. Et dans les deux cas, il a été remercié. Viré en mai dernier selon certaines sources, démissionnaire selon d’autres. Durant la saison 1996-1997, il avait giclé après un « putsch » de Penny Hardaway. Dans les deux cas, Hill n’aura pas su développer suffisamment d’imagination pour persuader les dirigeants du bien-fondé de sa mission. Obsédé du détail et de la discipline, Hill a aussi été critiqué pour n’avoir pas su tirer la quintessence du jeu de Dwight. Tel sera le rôle de l’ancien entraîneur de Miami, Stan Van Gundy, un homme pas étranger à la présence d’un géant surpuissant dans sa raquette. Dwight Howard n’est pas Shaquille O’Neal. Mais il est aujourd’hui, à l’exception du Chinois Yao Ming, ce qui s’en rapproche le plus en NBA. Et après avoir longtemps cherché son remplaçant, essayant au passage des joueurs tels que Rony Seikaly, John Amaechi et Tony Battie, les fans d’Orlando sont au paradis. D’autant qu’en sus de ses progrès, l’arrivée de Rashard Lewis (pour six ans et 110 millions de dollars) empêche désormais les défenses de s’empiler sur lui et donne un sérieux coup de fouet aux ambitions du club. « Il est le complément parfait pour Dwight, souligne Van Gundy. Dwight n’a plus besoin de tout faire tout le temps. » Au sein d’un collectif incapable de suivre le rythme des Phoenix Suns samedi soir, Dwight Howard a été le seul Magic à surnager, empilant 33 points et 18 rebonds sur la tête de l’adversaire. Une domination sans surprise pour Grant Hill, néo-Sun et exMagic : « Quand je le vois jouer, je pense à Shaq. Les gens parlent de David Robinson. Mais, au début de sa carrière, Shaq était explosif, plus léger. On le voit aujourd’hui et on l’oublie. Mais Dwight me fait beaucoup penser au jeune Shaq. » Shaq avait débuté à vingt ans, Dwight à dix-neuf ans. Le premier se distinguait par sa surpuissance, son sens de la passe et sa soif de l’attaque alors que le second brille d’abord par son jeu défensif et ses qualités de rebondeur. Les deux colosses partagent de plus la même joie de vivre. Et les similitudes ne s’arrêtent pas là. Numéros 1 de leur draft, élevé par un sergent dans l’armée pour Shaq, par un père policier de la route pour Dwight, tous deux sont « défectueux » aux lancers francs, adorent les personnages de bandes dessinées et arborent le même sourire électrique. « Le parallèle est facile à faire, admet Otis Smith, le manager du Magic. Personne n’avait fait ce que fait Dwight pour la ville et le club depuis Shaq. » Après les play-offs la saison passée, et douze ans après sa seule finale NBA, Orlando veut croire son heure revenue. OLIVIER PHEULPIN Du changement chez Ferrari Il n’empêche, en choisissant Honda plutôt que la Scuderia, Brawn prend des risques. « Le fait que Ferrari n’est pas en crise était pour moi moins attractif, a-t-il encore expliqué. Ils ont remarquablement travaillé (en 2007), Dwight Howard est déjà un rebondeur de gros calibre, mais Shaquille O’Neal a toujours été un fort scoreur, scoreur m mêême si à ttrente cinq ans il est sur le déclin 13,9 Au même âge (21 ans) 15,8 12,5 25,9 11,6 En carrière NBA 20 12 15 7,5 21,3 12,5 70e 43e Cette saison (Rang en NBA) 19e 2e RÉSULTATS Atlanta-Washington, 90-101 ; Philadelphie-New Orleans, 72-93 ; Charlotte-Houston, 82-85 ; New York-Miami, 72-75 ; San Antonio-Milwaukee, 113-88 ; Seattle-Detroit, 103-107 ; LA Clippers-Cleveland, 95-103. LE CLASSEMENT. – CONFÉRENCE EST : 1. Boston (5-0) ; 2. Detroit (5-1) ; 3. Orlando (5-2) ; 4. New Jersey (4-2) ; 5. Toronto et Cleveland (4-3) ; 7. Charlotte et Indiana (3-3) ; 9. New York (2-3) ; 10. Atlanta, Milwaukee et Philadelphie (2-4) ; 13. Chicago, Miami et Washington (1-5). CONFÉRENCE OUEST : 1. Houston et San Antonio (6-1) ; 3. Utah, Phoenix et New Orleans (5-2) ; 6. Dallas et LA Clippers (4-2) ; 8. LA Lakers (3-2) ; 9. Denver (4-3) ; 10. Portland (3-3) ; 11. Sacramento (2-4) ; 12. Memphis (1-4) ; 13. Golden State et Minnesota (0-5) ; 15. Seattle (0-7). Mahinmi fait le spectacle SAN ANTONIO a l’habitude de souffrir contre Milwaukee. Mais, dimanche, les Spurs ont dévoré les Bucks, permettant ainsi à leur banc de se mettre en valeur. Résultat, sept joueurs à plus de dix points, dont bien sûr Tony Parker (12 pts, 4/9 aux tirs, 5 pds, 24 min.), mais aussi Ian Mahinmi, auteur d’une prestation très remarquée avec plusieurs dunks et contres explosifs. Le rookie a réveillé le public assoupi avec lui aussi 12 points (4 sur 7 aux tirs, 4 sur 4 aux l.f.), 1 rebond, 1 passe et 2 contres en seulement dix minutes. De quoi repousser un peu plus loin les perspectives d’une expérience formatrice en ligue mineure. « Je vais probablement différer un peu cela, a précisé l’entraîneur, Gregg Popovich. Ian est un jeune homme très compétitif, athlétique et il progresse sans cesse. » SEATTLE, MORNE PLAINE. – Battu par Detroit dans sa salle, Seattle a maintenant perdu ses sept premiers matches, le plus mauvais début de saison dans l’histoire du club. Johan Petro n’a pas joué, Mickael Gelabale, en veston derrière le banc, n’était même pas dans les douze joueurs actifs... ORLANDO. – Toute la puissance du pivot d’Orlando Dwight Howard (à gauche) face à un autre intérieur vedette de la NBA, l’intérieur de Phoenix Amare Stoudemire. (Photo Phelon M. Ebenhack/AP) COUPE ULEB (2e journée) Affiches à l’Est LA COUPE ULEB sera à l’honneur dans l’Est avec deux belles affiches pour Nancy et Strasbourg. Les Lorrains, qui n’ont pas cédé grand-chose face au surpuissant Khimki (90-81) la semaine passée, reçoivent le Pamesa Valence, actuel cinquième du Championnat espagnol. Privé d’Avdalovic au poste de meneur (out six mois), le groupe emmené par le jeune pivot international croate Stanko Barac (14 pts-8 rbds) et un effectif très serbe (Dejan Milojevic, Zeljko Rebraca) garde une belle densité, qui rendra la tâche difficile au SLUC. Strasbourg aura fort à faire aussi pour exister face à Kazan, grosse cylindrée du groupe I. Le retour en France – et en forme – de Tariq Kirksay, homme à tout faire (15 pts, 12 rbds, 6 passes) du groupe russe, et du diabolique meneur américain Jerry McCullough sera un énorme challenge pour les hommes de Girard. L’ASVEL, seul vainqueur français du premier jour, pourrait bien continuer sur sa lancée face à Tallinn, qui fait sa première saison à ce niveau. Chalon, face à la jeune génération serbe de Zeleznik (Labovic, Macvan), demi-finaliste l’an passé, et PauOrthez, malgré le retour de son meneur Maximiliano Stanic face à un Trévise mal en point et qui lui ressemble (16e et 2 v.-7 d. en Lega), seront eux beaucoup plus à la peine. GROUPE B : AUJOURD’HUI : Besiktas (TUR) - Cologne (ALL) ; Chalon - Zeleznik (SER) (20 h 30) ; Ovar (POR) - Ventspils (LET). GROUPE D : AUJOUD’HUI : Mariupol (UKR) - Khimki (RUS) ; Francfort (ALL) - Wloclawek (POL) ; Nancy - Valence (ESP) (20 heures). GROUPE G : AUJOURD’HUI : Panionos (GRE) - Wroclaw (POL) ; ASVEL - Tallinn (LET) (20 h 30) ; Gran Canaria (ESP) - Ludwisburg (ALL). GROUPE H : AUJOURD’HUI : Sofia (BUL) - Quakenbruck (ALL) ; Kiev (UKR) - Riga (LET) ; PauOrthez - Trévise (ITA) (20 h 30). GROUPE I : AUJOURD’HUI : Zadar (CRO) - Turow (POL) ; Den Bosch (HOL) - Hapoël Jerusalem (ISR) ; Strasbourg - Kazan (RUS) (20 h 30). EUROLIGUE DAMES : VILLENEUVE-D’ASCQ POUR CONFIRMATION. – Villeneuve-d’Ascq est à Riga ce soir déjà pour un match important. Abdou N’Diaye le confirme : « Notre ambition en Euroligue est d’abord d’apprendre, ensuite d’accrocher éventuellement la quatrième place du groupe, qualificative pour la suite, et pour cela il faut mettre Riga et Naples derrière nous. » Après son succès devant Sopron (victoire 87-67), les Nordistes semblent sur la bonne voie. Le club n’a toujours pas trouvé de remplaçante à Iveta Marcauskaite, mais Jasmina Ilic, qui n’était pas qualifiée pour la première journée (un problème de lettre de sortie de la fédération serbe), devrait cette fois pouvoir être alignée. Quant à l’Américaine Shala Crawford, transparente en début de saison, elle parut un temps menacée mais sa dernière sortie devant Sopron (21 points, 6 rebonds, 7/9 aux tirs) a rassuré les dirigeants. – H. L. 2e JOURNÉE. Groupe A. – AUJOURD’HUI : TTT Riga (LET) - Villeneuve-d’Ascq (18 heures). Groupe B. – JEUDI : USK Prague (RTC) - Bourges (18 heures) ; Groupe C. – DEMAIN : Valenciennes - Brno (RTC) (20 h 30) ; Groupe D. – DEMAIN : Mondeville - Valence (ESP) (20 heures) Où sont les grands ? ÊTRE TRÈS GRAND DANS UN MONDE DE GRANDS n’est pas permis à tout le monde. C’est même devenu une rareté en NBA, où les pivots dignes de ce nom, s’ils ne sont pas tout à fait une espèce en voie d’extinction, se comptent sur les doigts des deux mains. Le plus grand d’entre eux reste évidemment le Chinois de Houston, Yao Ming (24 pts, 10,4 rbds), à même de disputer à Kevin Garnett le prochain titre de MVP si la saison des Rockets suit la courbe de sa production actuelle. Dwight Howard (21,3 pts, 14,7 rbds, 2,3 ctres) est actuellement seul au monde à lui contester le titre de pivot numéro 1 en NBA. Car, derrière, c’est assurément morne plaine. Exception faite de deux jeunots. Greg Oden devait venir propulser Portland dans une autre galaxie, mais le rookie d’Ohio State doit faire l’impasse sur la saison après une opération du genou. Andrew Bynum (10,2 pts, 9,8 rbds) devrait l’accompagner pendant longtemps dans le futur de la ligue. À seulement vingt ans, le jeune élève de Kareem Abdul-Jabbar représente le futur des Lakers. Raison pour laquelle le INCIDENTS EN ISRAËL. – Le match entre l’Hapoël Jerusalem et l’Hapoël Holon n’a pas pu aller à son terme dimanche en raison de l’explosion d’un pétard, jeté sur l’aire de jeu à une minutes vingt-quatre secondes de la fin, qui a arraché trois doigts à un vigile. La salle a été vidée et une enquête a été ouverte par la police. Le Championnat est suspendu jusqu’à nouvel ordre et la rencontre d’hier soir entre le Maccabi Tel-Aviv et Ramat-Gan a été reportée. Les dirigeants de la Fédération et de la Ligue vont se réunir pour décider d’éventuelles sanctions et prendre des mesures pour empêcher des actes de cette nature. – N. Kl. MARDI 13 NOVEMBRE 2007 club a obstinément refusé de l’intégrer dans tous les scenarii d’échanges depuis un an. Le Letton des Warriors, Andris Biedrins a le potentiel pour suivre sa foulée s’il arrive à gagner dix kilos de muscle. La suite est symptomatique d’une NBA en pleine mutation, obsédée désormais par la polyvalence. Les autres pivots à faire un peu parler d’eux étant pratiquement tous relégués dans la catégorie vieux de la vieille, genre Shaquille O’Neal, Zydrunas Ilgauskas (32 ans), Marcus Camby (33 ans), Brad Miller (31 ans) ou Joel Przybilla (28 ans). Entre les jeunes et les anciens survivent quelques résistants au talent fluctuant et imparfait. Du style Eddy Curry (18,8 pts) à New York, aussi talentueux offensivement que défensivement handicapé, ou Brendan Haywood, la déception permanente de Washington. Voire les filiformes Tyson Chandler à New Orleans et Samuel Dalembert à Philadelphie, armes défensives dépourvues d’attaque. Chris Kaman est un cas à part. Sous-estimé, dépourvu d’esthétisme, le grand blond des Clippers réussit un début de saison formidable (18,8 pts, 13,5 rbds) en l’absence d’Elton Brand. – O. Ph. EVERETT À DIJON. – Gros coup pour la JDA, qui a réussi à attirer l’arrière Terrell Everett, l’un des meilleurs joueurs de la Pro A la saison passée (12,9 pts, 5,3 rbds, 5,3 p.d.) sous le maillot de Chalon, adversaire de Dijon samedi prochain lors d’un derby très chaud. Alors que l’Élan souhaitait le faire resigner, Everett, qui doit arriver aujourd’hui en Bourgogne, avait choisi de partir en République tchèque, à Nymburk, où il n’est resté que deux matches. Everett remplace Cory Bradford, qui a tourné à 9,1 points et 2,7 passes depuis le début de la saison. Pour ce qui est du pivot, Malick Badiane a quitté le club et la situation d’un remplaçant n’a pas évolué même si la piste Edmund Saunders semble toujours à l’étude. – B. Gr. GRAVELINES : PAS DE FRACTURE POUR OSTOJIC. – Victime d’un sérieux coup à la mâchoire samedi contre Nancy, Djuro Ostojic a passé hier une radio rassurante : le pivot monténégrin n’a pas de facture à la mâchoire. Ostojic, qui souffre encore de vertiges, restera au repos un ou deux jours mais devrait reprendre normalement l’entraînement en milieu de semaine. – H. L. EUROLIGUE : ÇA BOUGE. – Tanoka Beard, l’intérieur américain du Zalgiris Kaunas, et le club lituanien ont trouvé un accord pour une séparation à l’amiable. À Sopot, ce sont l’arrière américain Travis Best et l’intérieur argentin Ruben Wolkowyski qui ont été limogés par le club polonais. « DIMANCHE, vous remportiez votre dernière course en ChampCar. Ce matin, vous entamez votre carrière en F 1. Est-ce facile de se projeter dans cette nouvelle aventure ? – Pour le moment, j’essaie de savourer encore un peu cette dernière course. Mais retrouver ce circuit de Barcelone, que je n’avais pas vu depuis bien longtemps (2002), me fait vite entrer dans ce nouveau chapitre de ma carrière. Cela faisait un petit moment que je me préparais à l’idée de vivre cette dernière course en ChampCar, je savais que ce serait difficile… mais pas à ce point-là. – On vous a vu très ému sur la grille de départ… – J’avais hâte que la course commence. Une fois mon casque mis, ça allait mieux et puis, quelqu’un est venu me transmettre un petit message et je me suis dit : “Ce n’est pas vrai, il va me faire pleurer dans la voiture !” C’était très fort. C’est pour cela que, dans la radio, dans le tour de mise en grille, j’ai dit à mon équipe qu’on l’avait déjà fait trente fois avec la victoire au bout, qu’il fallait arrêter de penser que c’était la dernière course. Qu’on se dirait au revoir après. – Et que leur avez-vous dit dans la radio, après la course ? – Je n’avais pas trop grand-chose à dire. Parfois, des regards en disent bien plus long. Je pense que tout le monde voulait que cette aventure se termine avec une victoire. Autrement, cela aurait été plus dur de passer à autre chose. « Je connais les règles » – Qu’allez-vous ressentir en montant dans votre F 1, puisque vous n’êtes plus en évaluation mais titulaire ? – Je ne sais pas. C’est un peu l’inconnu encore. Je vais en profiter à l’instant T. – Que vous dites-vous aujourd’hui ? Voilà, je suis en F 1, mais il m’en aura fallu du temps pour y arriver… – C’était une question de timing. Je n’ai pas eu l’opportunité quand il aurait fallu. Finalement, j’ai passé cinq ans aux États-Unis qui m’ont enrichi. Voilà… – Après les succès en ChampCar, la transition risque-t-elle d’être difficile avec Toro Rosso, une équipe en devenir ? – Je suis réaliste, je ne m’attends pas à gagner l’an prochain. Et puis, dans ma carrière, j’ai déjà connu la galère, je n’ai pas toujours gagné. Je ne viens pas là pour voir, mais pour faire de mon mieux, viser les points quand l’occa- sion se présentera. Se qualifier le maximum de fois en Q 3… – Votre but sera-t-il de battre votre équipier, le prometteur Sébastien Vettel ? Ou peut-être de vous faire remarquer pour intéresser d’autres équipes ? – Non, je ne viens pas dans cette optique-là, ce ne serait pas jouer le bon compagnon d’écurie. Déjà, ce serait bien de grandir ensemble. Après, si je dépasse les capacités de l’équipe, c’est une autre histoire. Mais, avant cela, je dois faire ma part du boulot. – Quelles sont les garanties de l’écurie pour 2008 ? – Nous devrions commencer la saison avec l’ancienne voiture, fiabilisée et optimisée avec la nouvelle réglementation (sans certaines assistances au pilotage). Red Bull “débeuguera” la nouvelle voiture. Nous, on devrait l’avoir après les deux ou trois premiers Grands Prix. – Vous arrivez en F 1, un milieu très politique par rapport au ChampCar où vous aviez votre petit cocon avec votre équipe. Êtes-vous prêt ? – Je connais les règles du jeu. Il y a une grosse pression. S’il n’y a pas de résultat, c’est sans pitié. Vous pouvez rapidement perdre votre place. – En ChampCar, vous touchiez 2 millions de dollars (1,4 million d’euros). Et en F 1 ? – Sensiblement pareil. – Cela ressemble à quoi, ce contrat de F 1 tant convoité ? – Il fait une trentaine de pages. Je l’avais signé en décembre 2006 pour les premiers essais et, en fait, c’est un contrat à options que l’écurie signait à chaque fois qu’une évaluation était passée, jusqu’à la dernière en juillet. J’ai reçu par fax la dernière signature (qui validait la titularisation). – Êtes-vous sensible aux dernières rumeurs qui annoncent Alonso chez Red Bull et donc forcément un pilote qui descendrait chez Toro Rosso et un qui en partirait ? – Oui, toujours un peu. Cela fait bizarre quand, à Mexico, je reçois un appel d’un journaliste qui te dit : “Tu restes aux États-Unis l’an prochain car Alonso arrive chez Red Bull et Coulthard prend ta place chez Toro Rosso.” Il faut essayer de mettre cela de côté, sinon cela mine le moral. – Serez-vous au départ des 24 Heures du Mans avec Peugeot, cette année ? – Non, j’ai une séance d’essais programmée à cette période-là. C’est vraiment dommage. » CAROLE CAPITAINE PAGE 11 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge 23,4 Dans l’avion qui le conduisait hier de Mexico à Barcelone, Sébastien Bourdais s’avouait « un peu stone », toujours sous le coup de l’émotion de sa dernière course et victoire en ChampCar. Le cœur un peu serré,encore auxÉtats-Unis avec son équipe Newman-Haas-Lanigan, il doit déjà avoir la tête à son nouveau job : pilote de F 1 avec l’écurie Toro Rosso. Pour laquelle il commence, aujourd’hui à Barcelone, trois jours d’essais. Bleu Pivot. 21 ans. Né le 8 décembre 1985. 2,11 m ; 120 kg. Championnat du monde : 3e (2006). Points Rebonds Jaune Rouge Jaune Pivot. 35 ans. Né le 6 mars 1972. 2,16 m ; 147 kg. Champion du monde : 1994. Champion olympique : 1996. Points Rebonds SÉBASTIEN BOURDAIS devient, ce matin à Barcelone, définitivement pilote de F 1 pour ses premiers essais de titulaire chez Toro Rosso. Noir Bleu Noir Orlando PHILIPPE JOUBIN « Grandir ensemble » Dwighht HOWARD D Miami ils feront encore du bon boulot et ont une excellente structure pour toujours aller de l’avant. Désormais, mon travail est de les battre ! » Ce recrutement de poids devrait en tout cas combler d’aise Jenson Button. Fer de lance des pilotes Honda, l’Anglais, très abattu par la saison qu’il vient de vivre, déclara le week-end dernier être prêt à claquer la porte si les choses ne s’amélioraient pas. Théorie des dominos oblige, l’officialisation du nouveau contrat de Ross Brawn a entraîné des modifications chez Ferrari où on était en attente de sa décision. Stefano Domenicali, qui occupait cette saison le poste de directeur sportif, devient directeur de la gestion sportive. Il y remplace définitivement Jean Todt, qui en 2007 avait accepté de tenir ce rôle par intérim puisque, entre-temps, le Français était aussi devenu administrateur délégué de Ferrari, ce poste qui chapeaute à la fois les départements compétition et industrie de la marque. Le directeur technique 2007, Mario Almondo, devient directeur des opérations. Il est remplacé par Aldo Costa, jusque-là responsable châssis. Le Français Gilles Simon est directeur de la partie moteur. Ces nominations s’effectuent dans la continuité puisque ces hommes-là ont su mener la Scuderia au succès cette année, malgré les nombreux départs enregistrés fin 2006, à commencer par ceux de Michael Schumacher et de Ross Brawn, justement. MONTAGNY À L’ESSAI CHEZ FORCE INDIA. – Le Français, pilote d’essai Toyota cette année, prépare la suite de sa carrière. Alors qu’il sera cette semaine encore au volant de la monoplace japonaise sur le circuit de Barcelone, lors de la reprise des essais F 1, Franck Montagny montera ensuite dans une Force India (ex-Spyker) sur le circuit de Jerez dans trois semaines. « Je pars lundi faire mouler mon baquet, expliquait-il hier à son arrivée en Espagne, et je devrais rouler vraisemblablement le 5 décembre. » Son but : impressionner favorablement Vijay Mallia, l’un des patrons de l’écurie, pour obtenir une place de titulaire en 2008. L’Allemand Ralf Schumacher est déjà sur les rangs pour essayer la monoplace indienne (L’Équipe d’hier). Giancarlo Fisichella le serait aussi… – F. F. Stan Van Gundy, le nouvel entraîneur du club, n’en doute pas un instant. Même s’il vient d’arriver, il a déjà vu les changements : « Il veut faire un grand pas cette année. Et je le vois. Pas sur ce Un candidat à la succession Shaquille Sh O’NEAL ’N LA RUMEUR courait depuis l’an dernier, déjà. Elle a été officialisée hier : après une année sabbatique, Ross Brawn, emblématique directeur technique de Ferrari durant dix saisons, ne retrouvera pas la Scuderia en 2008. Il rejoindra sa très chère Angleterre où est installé Honda Racing, pour prendre la direction de l’antenne F 1 de la marque japonaise. Une recrue de choix dans une équipe à la dérive. En 2007, avec six points inscrits au terme de la saison et une cinquième place comme meilleur résultat, elle s’est classée huitième sur dix au Championnat des constructeurs. Après avoir été un des artisans du renouveau de Ferrari à partir de 1996, Brawn s’attelle donc à un sacré défi. « Je suis très enthousiaste à l’idée de rejoindre Honda Racing, commentaitil hier. C’est un fantastique challenge personnel. L’équipe a d’ores et déjà effectué un grand travail en nommant les bonnes personnes aux bonnes places et en disposant d’ingénieurs de premier plan. » Brawn devra faire équipe avec l’ancien patron, Nick Fry, nommé directeur exécutif et qui, depuis l’éviction de David Richards en 2004, n’avait guère convaincu. 12 Bleu Rouge Noir Jaune www.peugeot.fr Victoire 1000 km de Silverstone Victoire 1000 miles d’Interlagos VICTOIRE PROPRE ET NET TE DE LA TECHNOLOGIE HDi FAP P E U G E OT, VA I N Q U E U R L E M A N S S E R I E S 2 0 0 7 6 C O U R S E S , 6 V I C TO I R E S © Agence DPPI Grâce à ses 1500 000 “pilotes d’essais”, possesseurs d’une Peugeot HDi avec filtre à particules, la 908 HDi FAP entre dans la légende de l’endurance. Le championnat Le Mans Series, constitué de cinq manches européennes de 1000 km et d’une manche brésilienne de 1000 miles, a été remporté grâce au talent des équipages P. Lamy / S. Sarrazin et M. Gené / N. Minassian, ainsi qu’à la compétence et à la passion du Team Peugeot-Total. PEUGEOT. POUR QUE L’AUTOMOBILE SOIT TOUJOURS UN PLAISIR. Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Victoire 1000 km de Spa Bleu Rouge Victoire 1000 km du Nürburgring Jaune Bleu Jaune Victoire 1000 km de Valence Noir Noir Victoire 1000 km de Monza