Comment réussir un bon team building - Une-bonne

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Comment réussir un bon team building - Une-bonne
LEADERS
MANAGEMENT
Claude Gendre,
directeur et
cofondateur de
une-bonne-idée.ch.
TROIS EXEMPLES DE TEAM
BUILDING STRATÉGIQUES
UNE FRESQUE, proposée par
Teamways: «L’équipe doit créer une
fresque. Là, s’il n’y a pas de
stratégie commune, il n’y a pas de
réussite. Plus les gens ont partagé
et se sont concertés, plus c’est
réussi. On voit très vite que
certains collègues auront bien
communiqué dans un coin de la
fresque, pendant que quelqu’un
aura agi seul dans un autre coin. En
plus, c’est un objet qui reste! Les
réactions sont généralement
bonnes. Les gens sont réceptifs et
cela révèle leur manière de
fonctionner.»
UN MENU GASTRONOMIQUE,
Beaucoup d’entreprises ont recours
chaque année à cette activité pour fédérer leurs équipes.
Mais l’outil, pour être vraiment efficace, ne doit pas
se résumer à une simple sortie récréative. Conseils.
PAR CAMILLE DESTRAZ
S
auter à l’élastique
«pour oser se
lancer», faire de
l’accrobranche
«pour prendre de la
hauteur», descendre une
rivière en rafting «parce qu’on
est tous dans le même bateau».
Les propositions d’activités
dites de team building ne
manquent pas. Mais, aussi
sympathiques soient-elles,
vont-elles réellement aider à
résoudre les problèmes au sein
d’une équipe?
«Il est temps de redonner
ses lettres de noblesse au team
building, s’indigne Christian
Crettaz, directeur de Teamways
à Genève. Ce terme a été
galvaudé. Nous l’utilisons
aussi, puisque c’est ce que l’on
propose. Mais on voit de tout.»
Il y a en effet le team builprises qui cherchent un projet
ding récréatif, et le team
de team building viennent
building stratégique. Cette
sans idée précise. «La notion
deuxième option doit être
récréative ou stratégique ne
mise sur pied par des perleur parle pas. 80% de nos
sonnes formées, comme des
clients choisissent du récréatif,
psychologues du travail, des
et 20% ont de vrais objectifs à
coaches ou des formateurs
atteindre. Que ce soit après un
d’adultes. «Une personne qui
clash, pour des problèmes de
anime un atelier créatif n’aura communication, ou pour
pas besoin des mêmes compé- constituer une nouvelle
tences que celle qui organise
équipe.»
un team building», souligne
Pour lui, pas de souci avec le
Pierrette Menétrey, directrice
fait de «tordre la réalité» du
de l’Agence4comm
team building. «On
à Denges (VD).
analyse les besoins
«UNE PERSONNE
Selon Claude
selon les envies et
QUI ANIME UN ATELIER
Gendre, directeur
les problématiques.
CRÉATIF N’AURA PAS LES Si la démarche est
et cofondateur
de une-bonnestratégique, c’est
MÊMES COMPÉTENCES
idée.ch à VillarsQUE CELLE QUI ORGANISE un coach qui
sur-Glâne (FR), la
s’occupera du
UN TEAM BUILDING»
plupart des entreprojet. Sinon, ce
UN JEU DE CONSTRUCTION,
réalisé avec une-bonne-idée.ch:
«Une entreprise vivait un déménagement et un changement de
structure. C’était un groupe de
150 hommes travaillant dans les
métiers de la construction. On a
préparé 300 kg de charges à
déplacer. Chaque sous-groupe
avait un tronçon à fabriquer, avec
des tyroliennes, des ascenseurs,
etc., qu’ils ont mis en place sur
450 mètres. On a démontré que
dans un management efficace,
chaque maillon est nécessaire.
C’est souvent très fort émotionnellement de réaliser ce qui a bien
fonctionné.»
PHOTOS: CHARLY RAPPO, LIONEL FLUSIN
Comment réussir
un bon team building
organisé par l’Agence4comm:
«J’avais, dans un «team building
cuisine», trois managers, suite à
une fusion. L’un d’entre eux ne
voulait pas goûter ce qu’il avait
cuisiné. Il a fini par le faire et a
admis qu’il manquait du sel. Je lui ai
suggéré de demander aux autres
s’ils aimaient manger plus salé. Il a
répondu: «Tant pis si ça ne leur plaît
pas.» Pendant le repas, aucun n’a
osé dire que ce n’était pas bon.
Puis, au débriefing, ses collègues
ont finalement expliqué que c’était
parce qu’il n’avait pas voulu faire
plaisir aux autres. La vérité, c’est
qu’ils n’avaient aucun plaisir à
travailler ensemble! On a mis
plusieurs choses en place. Et
comme clin d’œil, je leur ai offert à
chacun une salière en guise de
presse-papiers!»
sera plutôt un facilitateur ou
un animateur.»
Un observatoire
fascinant
Quels sont les éléments
essentiels pour un bon team
building? Pour Christian
Crettaz, il est primordial que
tous les employés puissent
participer. Un détail qui paraît
évident, mais une femme
enceinte, par exemple, ne
pourra pas s’intégrer dans
n’importe quelle activité. De
plus, «l’objectif doit être
identifiable, observable et
réalisable. Les soft skills
(qualités relationnelles, ndlr) que
les participants devront
utiliser doivent être les mêmes
que celles qu’ils développent
au sein de l’entreprise.» En
gros, lorsqu’on travaille en
équipe, les automatismes
reviennent au galop. Et c’est là
que cela devient intéressant…
Pour Pierrette Menétrey, «le
team building s’inscrit dans
une charte, une politique de
ressources humaines. C’est un
outil parmi d’autres.» Cette
ancienne directrice RH, licenciée en psychologie du travail,
a choisi la cuisine pour révéler
et travailler les problèmes des
entreprises qui font appel à
Christian Crettaz, directeur
de Teamways à Genève.
elle. «On est dans un observatoire fascinant.» Pour bien
préparer un team building, elle
rencontre toujours le manager
de l’équipe, pour faire l’état des
lieux de ce qui fonctionne ou
non, de ce qu’il faut améliorer.
Ses mots d’ordre: esprit
d’équipe, engagement, loyauté,
bienveillance, avec une action
de production derrière tout ça.
Le jour J, tout le monde met la
main à la pâte, dans la cuisine.
Au fur et à mesure, l’organisatrice note ses observations. «Si
un problème surgit, on le
reprend dans la journée.» Un
débriefing aura lieu ensuite
avec l’équipe, puis le manager.
Selon les cas, il y aura même
un suivi directement au sein de
l’entreprise.
Chez une-bonne-idée.ch,
on relève une tendance à
recontacter la même entreprise chaque année pour
organiser le team building, afin
qu’il y ait un vrai suivi. «Là,
c’est vraiment constructif»,
admet Claude Gendre.
Une autre tendance remarquée par ces spécialistes: cette
démarche n’a plus l’exclusivité
des grosses entreprises privées.
Le domaine public semble s’y
mettre aussi. Et les pros de la
cohésion d’équipes de citer en
vrac les SIG, les CFF, les départements cantonaux, et certaines administrations communales. «Au lieu d’aller au
bowling, ils ont envie de faire
quelque chose de plus porteur», explique Claude Gendre.
Côté budget, le team building stratégique n’est pas
forcément plus onéreux que le
récréatif. On peut déjà trouver
une activité très constructive
pour une centaine de francs
par participant. Ensuite, tout
dépend des demandes, du
suivi, etc.
Il est important de garder
une chose en tête: chaque
groupe de travail, chaque
dynamique est unique, et un
bon team building doit pouvoir
être taillé sur mesure, et par
des personnes qualifiées. Pour
le 100% fun, il reste le saut à
l’élastique ou la descente en
luge…
Dear Rajiv,
My love life
is bland. Can
you help me
spice it up?
WILLY B., MUNICH
RAJIV PATEL My auntie Indira from Hyderabad has a special
love potion that does wonders when the old tandoor oven isn’t
performing so well anymore. Just mix 1 cup of freshly
squeezed fennel juice with half a cup of warm milk,
add 1 teaspoon of turmeric, 2 teaspoons of ground coriander
seeds, 3 black mustard seeds, and share this cocktail with
your Fräulein half an hour before action time. I’ve tried this
recipe on quite a few lucky ladies in the past. And let me tell
you, it makes them hotter than vindaloo curry.
The problem I’ve noticed in the West, however, is that
most of the blandness comes from a structural problem:
the traditional, monogamous marriage is a turn-off that
even the best aphrodisiac drink cannot compensate for. As
Friedrich A. Hayek himself wrote the in The Road to Serfdom
back in 1943, “government control of decision-making
through central planning inevitably leads to the tyranny
of a dictator.” In relationships, just like in economics,
it is a proven fact that free markets are best: they
encourage creativity, entrepreneurship and efficient
transactions.
Of course, this is all pure theory. In real life, we all accept
some level of regulation. In exchange, we get stability and
predictability, which puts our minds (and bodies) at ease.
By limiting competition, we make sure that markets
don’t overheat and crises don’t occur all too often. It’s the
“social contract” which Rousseau described way back in
the 18th century: not a very exciting essay, but 250 years later,
they are still teaching this stuff in schools.
So if you want to spice up your love life, just trust
Auntie Indira’s fennel juice mix. You will be surprised
how good it actually tastes. Oh, and one more thing.
When you start having kids, simply double the ration.
Rajiv Patel is business columnist for Couleur 3.
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