Haïti - E

Transcription

Haïti - E
Haïti
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Haïti
Repiblik Ayiti (ht)
République d'Haïti (fr)
(Détails)
(Détails)
[1]
Devise nationale : l'Union fait la force
Langue officielle
Français et créole
haïtien
Capitale
Port-au-Prince
18°32′21″N 72°20′11″O
Plus grande ville
Port-au-Prince
Forme de l’État
République
- Président de la
République
- Premier ministre
René Préval
Jean-Max Bellerive
Superficie
- Totale
- Eau (%)
Classé 142e
27750 km2
1,9
Population
- Totale (2009)
- Densité
Classé 89e
10072492 hab.
352,3 hab./km2
Indépendance
- Date
De la France
1er janvier 1804
Gentilé
Haïtien(ne)s
IDH (2007)
0,532 (moyen) (149e)
Monnaie
Gourde (HTG)
Fuseau horaire
UTC -5
Hymne national
La Dessalinienne
Domaine internet
.ht
Indicatif
téléphonique
+509
Haïti, officiellement la République d'Haïti, est un pays des Grandes Antilles occupant le tiers occidental de l'île
d'Hispaniola (soit 28000 km2 environ). Sa capitale est Port-au-Prince. Haïti comptait 8,3 millions d'habitants en
Haïti
2
2005.
Haïti devint en 1804 la première république indépendante de population majoritairement noire après la Révolution
haïtienne (1791-1803) qui conduisit l'armée de Napoléon Bonaparte à abandonner l'île. Haïti est aussi le seul pays
francophone indépendant des Caraïbes.
Toponymie
Chez les Taïnos, Ayiti signifiait « Terre des hautes montagnes »[2] ou « La montagne dans la mer »[3] .
Lorsque les Français, provenant de l'île de la Tortue vers la Grande Terre, occupèrent la partie occidentale de l'île
d'Hispaniola, ils francisèrent le nom en usage chez les Espagnols « Santo Domingo » en Saint-Domingue. De 1630 à
1664, ce nom resta informel jusqu'à ce que Colbert incorpore la colonie de Saint-Domingue à la Compagnie des
Indes Occidentales. Le nom de Saint-Domingue sera confirmé par les traités de Ryswick (1697) et de Bâle (1795)
pour désigner la partie occidentale (pars occidentalis), qui, durant cette période coloniale française, fut aussi
surnommée la « perle des Antilles ».
Le 1er janvier 1804, en déclarant l'indépendance du pays, Dessalines lui redonne le nom taino d'origine,
Haïti-Bohio-Quisqueya, en honneur à ce peuple amérindien.
Hispaniola est le nom donné, en français, à l'ensemble de l'îleréf. à confirmer :
[3] ,[4]
.
En créole, le pays est appelé Ayiti.
Géographie
Géographie physique
Le territoire d'Haïti est principalement
constitué par la partie occidentale de
l'île d'Hispaniola que l'on nomme
également « Terre haute ou
montagneuse », à laquelle vient
s'ajouter un certain nombre d'autres
îles et archipels tels que :
– La Gonâve ;
– l'île de la Tortue ;
– Les Cayemites ;
– l'Île-à-Vache ;
– La Navasse.
Le relief de la « Terre montagneuse »
est
généralement
constitué
de
Carte topographique d'Haïti
montagnes escarpées avec de petites
plaines côtières et des vallées. La
partie centrale et l'est forment un grand plateau d'altitude. Le principal fleuve haïtien est l'Artibonite.
Haïti (comme le reste de l'île d'Hispaniola) se trouve dans une zone sismiquement active, entre deux plaques
tectoniques : la plaque nord-américaine au nord et la plaque caraïbe au sud, rendent le pays particulièrement
vulnérable aux tremblements de terre. Celui du 12 janvier 2010, se révéla être le plus grand séisme jamais enregistré
dans ce pays, dévastant notamment la région de la capitale Port-au-Prince, faisant plusieurs dizaines de milliers de
Haïti
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morts (chiffre pouvant aller jusqu'à 200000), et des millions de sans abris. La communauté internationale a reconnu
qu'il s'agissait de la plus grande catastrophe à laquelle l'ONU ait jamais été confrontée[5] . Rappelant le tsunami du
26 décembre 2004 dans l'océan Indien, une coopération entre États s'est mise rapidement en place pour apporter une
aide humanitaire à la population sinistrée.
Climat
Le climat est tropical. La saison des pluies s'étend d'avril à juin puis d'octobre à novembre. La saison des ouragans
s’étend du mois de juin jusqu’à la fin du mois de novembre.
Le pays subit régulièrement des précipitations importantes et des ouragans. L'ouragan Jeanne qui a ravagé Haïti en
septembre 2004 s'est soldé par un bilan provisoire de plus de 1160 morts et 1250 disparus. Les effets de la tempête
aggravent les conditions de vie déjà difficiles de ce pays : 170000 personnes manquent de nourriture et d’eau, et les
bananiers ont été en grande partie détruits par le cyclone, alors que le pays avait déjà souffert des pluies diluviennes
en mai 2004 qui avaient entraîné le décès de 1220 personnes.
Démographie
En 1790, la population de la colonie comprenait environ 500000 dont 38360 d'origine Européenne et 28370 noirs
libres, la plupart mulâtres.
Dans les années 1880, elle comprenait environ 570000 habitants.
La plus grande ville est la capitale Port-au-Prince avec environ 2 millions d'habitants dans les années 2000, suivie du
Cap-Haïtien avec 800000 habitants.
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.
Haïti
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Histoire
Arrivée des Européens et colonisation
Les peuples de culture Arawak, Caraïbes et Taïnos occupaient l'île avant l'arrivée des Espagnols (Christophe Colomb
le 5 décembre 1492). Il la nomma Hispaniola. Leur nombre était estimé à la fin du XVe siècle à 100000.
Les Espagnols exploitèrent l'île pour son or. Les Amérindiens refusant de travailler dans les mines furent massacrés
et réduits en esclavage ; les rares personnes qui réussirent à s’échapper trouvèrent refuge dans les montagnes et furent
marginalisées et fortement paupérisées. Les maladies infectieuses arrivées avec les Européens firent des ravages ; les
mauvais traitements, la dénutrition et la baisse de natalité firent le reste : la population indigène fut exterminée en
quelques décennies.
Les Espagnols furent alors amenés à faire venir d'Afrique des esclaves noirs déportés. Dès 1517, Charles Quint
autorisa la traite des esclaves.
La partie ouest d’Hispaniola dépourvue de minerai fut vite négligée par les colons espagnols qui la laissèrent vide.
Des boucaniers français s'y installèrent, malgré plusieurs expéditions militaires espagnoles. Au XVIIe siècle, sous
l'autorité du cardinal de Richelieu, l'installation française s'institutionnalisa. L'île de la Tortue, au nord ouest
d'Hispaniola, devient le siège de la flibuste. Ces aventuriers gagnèrent peu à peu la « Grande terre » : en 1654, ils
créèrent la première ville de la future Saint-Domingue : Petit-Goâve. Le premier gouverneur de la colonie fut
Bertrand d’Ogeron, nommé en 1665. Sachant se faire accepter des flibustiers, il organisa la colonisation par la venue
de Français qui s'engageaient à travailler trois ans avant de devenir propriétaires de terres (ils s'appelaient les « 36
mois »). Il favorisa la plantation de tabac. Ainsi, il sédentarisa une population de boucaniers et de flibustiers peu
portée à accepter l’autorité royale jusqu'aux années 1660. Bertrand d’Orgeron attira aussi des colons de Martinique et
de Guadeloupe.
Mais en 1670-1690 intervint la crise du tabac et un grand nombre de places furent abandonnées. Les rangs de la
flibuste grossirent, les pillages, comme ceux de Vera Cruz en 1683 ou de Campêche en 1686, devinrent nombreux et
Jean-Baptiste Colbert, ministre de la Marine, ramena l’ordre en prenant un grand nombre de mesures. Il transféra le
gouvernement à Port-de-Paix en 1676. Il encouragea la création de plantations de l’indigo et de la canne à sucre. Le
premier moulin à sucre fut créé en 1685. Enfin, il réglementa l'esclavage en préparant le Code noir (qui fut
promulgué en 1685, après sa mort). L'ensemble donna l'essor économique à la colonie.
À la suite du traité de Ryswick de 1697 et à l'accession au trône d'Espagne d'un petit-fils de Louis XIV, les
Espagnols renoncèrent à contester la souveraineté de la France sur le tiers occidental de l'île. La France officialisa le
nom de Saint-Domingue, pour cette partie. C’est alors que vinrent de France de nombreux colons qui développèrent
les plantations ou travaillèrent dans celles-ci. De 1713 à 1787, 30000 Français vinrent grossir le nombre des colons
présents dans la partie Ouest de l’île.
Les guerres éclatèrent en Europe et se prolongèrent sur les mers jusqu’aux Antilles et aux Caraïbes. En 1756, le
commerce était paralysé. Un grand nombre de colons et leurs familles quittèrent Saint-Domingue pour la Louisiane,
où ils s’installèrent dans des Postes établis par la France et administrés par des militaires.
Vers 1790, Saint-Domingue, était devenue la colonie française la plus riche de toute l'Amérique grâce aux profits
immenses de l'industrie sucrière et de celle de l’indigo générés par le travail des esclaves. Des dizaines de milliers
d'Africains avaient été amenés comme esclaves pour faire fonctionner ces industries. Leur sort était juridiquement
encadré par le code noir, mais, dans les faits, ils subissaient des traitements souvent pires que ceux dudit code. Leur
nombre (400000) était dix fois plus élevé que celui des blancs.
Haïti
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Révolte et indépendance
La Révolution française entraîna de graves bouleversements sociaux
dans les petites Antilles comme à Saint-Domingue. Le plus important
fut la révolte des esclaves qui aboutit en 1793 à l'abolition de
l'esclavage par les commissaires civils Sonthonax et Polverel, décision
avalisée et généralisée à l'ensemble des colonies françaises par la
Convention six mois plus tard.
Toussaint Louverture, nommé gouverneur par la France, après avoir
rétabli la paix, chassé les Espagnols et les Anglais qui menaçaient la
colonie, rétablit la prospérité par des mesures audacieuses. Il alla
cependant trop loin en promulguant une constitution autonomiste et
Napoléon Bonaparte, sous l'influence des Créoles (Français – et
Espagnols – nés sur l’une des îles des Antilles, plus tard en Louisiane
aussi) et des négociants, envoya une expédition de 30000 hommes sous
les ordres de son beau-frère le général Leclerc. Il avait pour mission de
démettre Louverture. Mais, après quelques victoires, l'arrestation et la
déportation de Toussaint Louverture, les troupes françaises
commandées par Rochambeau finirent par être battues à la bataille de
Vertières par Jean-Jacques Dessalines.
Toussaint Louverture
Au terme d'une double bataille pour la liberté et l'indépendance, remportée par d'anciens esclaves sur les troupes de
Napoléon Bonaparte, l'indépendance du pays fut proclamée le 1er janvier 1804. Le nom de Haïti fut donné au pays.
Haïti est le premier pays au monde issu de l'abolition de l'esclavage.
Instabilité de 1804 à 1990
Dessalines se fit proclamer gouverneur à vie par ses troupes. Il fit exécuter les blancs restés sur l'île et gouverna en
despote. Il fut assassiné le 17 octobre 1806. Le pays se partagea alors entre le royaume d'Haïti au nord, dirigé par
Henri Christophe et une république au sud, dirigée par Alexandre Pétion.
Puis le président Jean Pierre Boyer fit réunifier ces deux parties et conquit la partie est de l'île en 1822.
Le président Pétion va initier des négociations pour la reconnaissance d'Haïti en 1814. Elles durent jusqu'en 1824. Le
11 juillet 1825, le roi de France Charles X promulgue une ordonnance qui reconnaît l'indépendance du pays contre
une indemnité de 150 millions de francs-or (la somme sera ramenée en 1838 à 90 millions de francs).
Le 27 février 1844, malgré les attaques incessantes de la part des Haïtiens, la République dominicaine est de
nouveau déclarée indépendante.
Une longue succession de coups d'État suivit le départ de Jean Pierre Boyer. Le pouvoir ne cessa d'être contesté par
des factions de l'armée, les élites mulâtre et noire, et la classe marchande, maintenant composée d'un grand nombre
d'étrangers (Allemands, Américains, Français et Anglais). Le pays s'appauvrit, peu de ses chefs d'État se préoccupant
de son développement. Dès que le pouvoir se fragilisait, des révoltes armées se déclenchaient, entretenues par les
candidats à la succession.
En 1847, Faustin Soulouque est élu président de la République mais il transforma son pays en empire d'Haïti le
25 août 1849 et devint Faustin Ier. Despote, il dut fuir suite à un soulèvement populaire en 1859.
Au début du XXe siècle, le pays est en état d'insurrection quasi-permanente qui conduit à l'invasion de l'île par les
troupes du président Wilson en 1915 pour contrer l'influence de l'Empire allemand. Les États-Unis occupèrent l'île
de 1915 à 1934. Après le départ des américains, l'instabilité politique (entre militaires et populistes) reprend, et ne
s'achève qu'à partir de 1957 avec la dictature de la famille Duvalier jusqu'en 1986. Partisan de la lutte contre les
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mulâtres, il appuie son pouvoir personnel sur la délation et des partisans surnommés tontons macoutes, escadrons de
la mort. La dictature des Duvalier fut responsable de nombreuses tueries et massacres d'opposants et de population
civile telle que le massacre des Vêpres Jérémiennes qui eut lieu en 1964. De nombreux Haïtiens s'exilèrent,
notamment aux États-Unis et au Canada. Après avoir fait face à plusieurs coups d'état, son fils est chassé par une
insurrection populaire en 1986 et la démocratie s'établit peu à peu après le déchoucage des notabilités compromises
avec le régime précédent.
Haïti depuis 1990
Élection d'Aristide et coup d'État (1991-1994)
L'ancien prêtre Jean-Bertrand Aristide remporte les élections de décembre 1990. Son mandat débute le
7 février 1991, mais un coup d'État mené par Raoul Cédras et des militaires (soutenus par la bourgeoisie d'affaires et
par les États-Unis[6] le renverse dès le mois de septembre. Aristide s'exile aux États-Unis. Pendant trois ans les
milices (elles aussi soutenues par les États-Unis[7] ) « nettoient » la population en intimidant et en assassinant les
leaders syndicaux et responsables locaux qui avaient constitué la base de la résistance aux Duvalier et l'appui à
l'élection d'Aristide. La plus importante de ces forces paramilitaires, le FRAPH, avait été fondé par le pion local de la
CIA[8] , Emmanuel Constant.
Retour d'Aristide au pouvoir (1994-1995)
En 1994, Aristide est rétabli au pouvoir par l'administration de Bill Clinton, lors de l'opération "Rétablir la
démocratie"[9] à la condition qu'il renonçât à récupérer les années perdues lors de l'intermède militaire et qu'il se pliât
à un programme néolibéral[10] [11] , surnommé "plan de la mort" par les haïtiens[12] . Il s'agissait en fait du
programme de son opposant lors des dernières élections, un ancien fonctionnaire de la Banque mondiale, Marc
Bazin[réf. nécessaire][13] .
Premier mandat de Préval (1995-2000)
Aristide quitte la présidence en 1995 et René Préval lui succède. Malgré son appartenance à Lavalas, le parti
d'Aristide, il n'est soutenu que du bout des lèvres par l'ancien président. Il applique immédiatement le plan
américain[14] , ce qui provoque un véritable tollé dans l'île.
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Second mandat d'Aristide et nouveau coup d'État (2000-2004)
Aristide est réélu en 2000 avec une abstention estimée à 90% par
l'ONU[15] . [réf. nécessaire]. Il durcit également son pouvoir, qui devient
de plus en plus autoritaire, notamment en s'appuyant sur les
"chimères", des hommes de main qui terrorisent la population.[16] .
Après plusieurs mois de manifestations populaires et de pressions
exercées par la communauté internationale, plus particulièrement par la
France et les États-Unis, Aristide est obligé, le 29 février 2004, de
quitter le pays par un commando des forces spéciales des États-Unis[17]
. Boniface Alexandre, président de la Cour de cassation, assure ensuite
le pouvoir par intérim.
Second mandat de Préval (depuis 2006)
En février 2006, suite à des élections marquées par des incertitudes sur
le décompte des bulletins de vote, et grâce à l'appui de manifestations
populaires, René Préval est élu.
Mission intérimaire de l'ONU en 2004
Séisme de 2010
Le 12 janvier 2010, un tremblement de terre de magnitude 7,0 frappe l'ouest d'Haïti et notamment sa capitale :
Port-au-Prince. Il est suivi de plus d'une centaine de répliques. Il s'agit du séisme le plus important et le plus
meurtrier de l'histoire d'Haïti, allant jusqu'à désorganiser totalement le fonctionnement de l'État, à l'image de
l'effondrement de plusieurs bâtiments publics comme le palais présidentiel qui entraîna la mort de plusieurs membres
du gouvernement (les ministres de la Justice, de l'Économie et du Tourisme), et dont seuls le président Préval et son
premier ministre Jean-Max Bellerive réchappèrent de peu. De plus, des milliers de détenus alors incarcérés à la
prison de Port-au-Prince se sont échappés, suite à l'effondrement de celle-ci, fragilisant encore plus une situation
sécuritaire déjà précaire.
La Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) fut également dévastée par l'écroulement
de son quartier général à Port-au-Prince : plus de 150 casques bleus dont le chef de mission Hédi Annabi et son
adjoint sont morts ou portés disparus. Selon la Direction de la protection civile haïtienne, le bilan du 28 janvier 2010
s'éleve à 170 000 morts, 250 000 blessés et 1 000 000 de sans-abri. Mais le général Ken Keen, qui dirige la force
spéciale américaine en Haïti, a évoqué celui de 150 000 à 200 000 morts comme « hypothèse de travail ». Barack
Obama parle « de la plus grande catastrophe humanitaire qu'aient eu à gérer les États-Unis d'Amérique ». Les
États-Unis y ont dépêché sur place 16 000 militaires.
Étant donné qu'il sera impossible de déblayer tous les gravats à courte échéance, les autorités haïtiennes envisagent
de reconstruire plusieurs quartiers de Port-au-Prince aux alentours de la capitale haïtienne.
Le 20 janvier 2010, à 6 heures (heure locale), une réplique de magnitude 6,1 sur l'échelle de Richter, ressentie à 60
km à l'ouest de la capitale en ruine, frappe à nouveau le pays.
Le 22 janvier un effort « mondial » (mobilisant notamment le Canada, les États-Unis, la France…) est consenti afin
de recueillir plus d'un milliard de dollars dans un fonds d'aide.
Haïti
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Politique
Haïti est une république. Le droit de vote est accordé à tous les citoyens de plus de 18 ans.
Le pouvoir législatif est exercé par deux chambres : le Sénat et la Chambre des Députés. Le chef de l’exécutif est le
président de la république René Garcia Préval. Le chef du gouvernement est le premier ministre Jean-Max Bellerive.
Le premier ministre ne peut être révoqué par le président, mais peut être interpellé par le sénat et renvoyé après un
vote par ce dernier[18] .
Départements
Haïti est divisée en 10 départements :
•
•
•
•
•
•
•
Artibonite
Centre
Grand'Anse
Nord
Nord-Est
Nord-Ouest
Ouest
• Sud
• Sud-Est
• Nippes.
Il existe aussi ce qui est couramment appelé le « 11e département », représentant les quelque deux millions d'Haïtiens
vivant à l'extérieur du pays : la diaspora haïtienne.
Économie
80 % des Haïtiens vivent en dessous du seuil de pauvreté et 54 % dans la pauvreté la plus abjecte. À cause de la
déforestation accélérée, Haïti reste un pays vulnérable aux catastrophes naturelles. En 2008, quatre cyclones ont
ravagé le pays et causé d’énormes dégâts matériels aux infrastructures routières et au secteur agricole. En octobre
2008, le congrès américain a voté la loi HOPE II (Hemispheric Opportunity through Partnership Encouragement : «
opportunité hémisphérique à travers un partenariat d’encouragement »), pour permettre aux produits manufacturiers,
particulièrement le textile d’avoir accès sans tarif douanier au marché américain. Les transferts d’argent de la
diaspora demeurent une importance source de devise, représentant un quart du produit intérieur brut et deux fois la
valeur des exportations. Haïti souffre d’une inflation élevée et d’un manque d’investissement à cause de l’insécurité,
des infrastructures limitées et d'un déficit commercial important. Le gouvernement dépend de l’aide internationale
pour financer en partie le budget. Plus d'un Haïtien sur quatre est sous-alimenté, soit 1,9 million de personnes, selon
un rapport du conseil national de la sécurité alimentaire (CNSA) haïtien. Le taux de chômage atteint plus de 65 % de
la population active. L’agriculture emploie plus de deux tiers de la population en âge de travailler. Ce sont des fermes
de subsistance, de dimensions restreintes, où le café, le cacao, le sisal, le coton, les mangues constituent les
principales exportations. L’explosion démographique et le manque de compétitivité par rapport aux produits
importés ont affaibli considérablement ce secteur, dont la production se trouve de plus en plus destinée au marché
intérieur avec des produits tels le maïs, le riz, les fruits.
La capitale, Port-au-Prince, concentre les activités industrielles. Les principales productions sont les composants
électroniques, le textile et les balles de baseball. Les programmes sociaux établis par le gouvernement sont limités,
en dépit d’une nette augmentation en 2009. Certaines agences offrent des pensions de retraite et des allocations pour
les accidents du travail. L'accès aux emprunts est faible, 2 % du crédit du système bancaire finance le secteur
agricole et le développement rural.
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Dette
Le 17 avril 1825, le roi de France Charles X concède « l’indépendance pleine et entière » à l’ex-colonie d´esclaves
française moyennant une somme de 150 millions de francs-or (la somme sera ramenée en 1838 à 90 millions de
francs), ce qui est l´origine de l´endettement du pays.
Dans les années 1880, les finances publiques sont dans extrême désordre vu l'instabilité politique persistante. Le
revenu est évalué à 21,5 millions de francs et les dépenses au double de cette somme. La dette publique s'élève alors
à 12 millions de piastres forte (1 piastre valant 5 francs) dont 308000 piastres pour le solde de la dette française
(1540000 francs)[19] .
Le 7 avril 2003, le président Jean-Bertrand Aristide a réclamé officiellement à la France près de 21,7 milliards de
dollars en « restitution et réparation » de la dette.
Parallèlement une dette extérieure totale de 1,2 milliard de dollars « s’est construite sur la dette de l’indépendance »,
notamment sous « la dictature des Duvalier entre 1957 et 1986, (qui) a ravagé et fortement endetté le pays », indique
encore le CADTM[20] . Cette association estime que le régime des Duvalier est responsable à lui seul de 550 millions
de dollars de la dette extérieure du pays.
Le 24 décembre 2003, l'association du Comité pour l'annulation de la dette du tiers monde a réclamé l’annulation de
la dette qualifiée d'« illégitime et odieuse » de Haïti, à la veille du bicentenaire de l’indépendance de la République
caraïbe.
Sans nier une dette de la France à l'égard de leur pays, l'opposition et les intellectuels de la diaspora refusent de
s'associer à une demande émanant d'un régime aussi corrompu et peu démocratique que celui du président
Aristide[21] .
En 2009, suite à l'Initiative pays pauvres très endettés, 1,2 milliard de dollars de dette ont été annulés par la Banque
mondiale et le FMI[22] . Début 2010, la dette extérieure est évalué par Oxfam international à 890 millions de dollars
soit 630 millions d'euros[23] .
Langues
Langues officielles
Haïti possède deux langues officielles :
– le français, depuis l'Acte de l'Indépendance de la République d'Haïti en 1804 (le texte est rédigé dans cette
langue). Les Haïtiens ont conservé de facto la langue des colonisateurs qu'ils ont chassés ;
– le créole haïtien, langue locale à base lexicale française parlée par tous les Haïtiens. Elle est devenue la
seconde langue officielle d'Haïti en 1961.
Haïti et la Francophonie
Haïti fait partie de la Francophonie et en est membre depuis le début de la création de l'organisation internationale de
la communauté de langue française.
Sur le plan international, l'entrée d'Haïti à l'Union panaméricaine, l'actuelle OEA (Organisation des États
américains), a permis au français de devenir l'une des langues officielles de travail de cet organisme ; et lors de la
fameuse conférence de Bretton Woods, où l'utilisation du français comme langue de travail à l'Organisation des
Nations unies naissante ne fut décidée que par une voix de majorité, Haïti avait voté en faveur de cette décision[24] .
Haïti fut membre fondateur de l'Agence de coopération culturelle et technique (ACCT), lors de la création de celle-ci
le 20 mars 1970.
Dans chaque chef-lieu de département, il existe une Alliance française. Dans la plupart des cas, les locaux sont
offerts par la municipalité et des bénévoles haïtiens collaborent au rayonnement culturel de l'Alliance.
Haïti
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Autres langues et diaspora
En raison de la diaspora haïtienne installée dans la République dominicaine et aux États-Unis (notamment à Miami
et à New York), un certain nombre d'Haïtiens parlent également l'espagnol ou l'anglais.
Une autre partie de cette diaspora s'est dirigée vers les pays ou régions francophones comme la France (tant en
métropole qu'en Martinique, Guadeloupe ou Guyane), le Québec (notamment à Montréal), la Belgique et la Suisse.
Culture
Fêtes et jours fériés
Date
Nom français
1er janvier
Jour de l'indépendance
2 janvier
Jour des Aïeux
Nom local
JOUDLAN
7 février (tous les cinq ans) Investiture du Président élu
7 avril
Mémoire de Toussaint Louverture, précurseur de l'indépendance
1er mai
Jour de l'Agriculture et du Travail
18 mai
Fête du Drapeau et de l'Université
27 juin
Notre-Dame du Perpétuel Secours, patronne d'Haïti
15 août
Notre-Dame de l'Assomption
17 octobre
Mémoire de Jean-Jacques Dessalines, père de la Nation
1er novembre
Tous les Saints
2 novembre
Commémoration des Fidèles défunts
18 novembre
Bataille de Vertières, dernière bataille de la guerre de l'indépendance
25 décembre
Nativité de Jésus-Christ
Codes
Haïti a pour codes :
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•
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•
•
•
•
•
HA, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2,
HAI, selon la liste des codes pays du CIO,
HH, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs,
HT, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2,
.ht, selon la liste des Internet TLD (Top level domain),
HTI, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-3,
HTI, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3,
HTG, selon la liste complète des codes alphabétiques ISO 4217 des monnaies,
MT, selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports,
RH, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques,
Fête des
morts
Haïti
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Bibliographie
• Paul Butel, Histoire des Antilles françaises XVIIe‑XXe siècle, Perrin 2002 ISBN 2-262-01540-6
• Jack Claude Nezat The Nezat And Allied Families 1630-2007 Lulu 2007 ISBN 978-2-9528339-2-9, ISBN
978-0-615-15001-7
• Lyonel Trouillot "Yanvalou Pour Charlie"- XXe siècle
Voir aussi
Articles connexes
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•
•
•
•
•
•
Transport ferroviaire à Haïti
Histoire de la colonie de Saint-Domingue
Île de la Tortue
Histoire de l'Île de la Tortue
Liste des chefs d'État d'Haïti
Liste de personnalités d'origine haïtienne
Liste de catastrophes naturelles à Haïti
• Tremblement de terre d'Haïti de 2010
Liens externes
• Catégorie Haïti [25] de l’annuaire dmoz
ckb:‫یتیاه‬
Références
[1] Article 4 de la Constitution de la République d'Haïti : « La devise nationale est : l'Union fait la force »
[2] Articles Saint-Domingue, Hispaniola et Haïti du Dictionnaire universel d'histoire et de géographie par Marie-Nicolas Bouillet, édition de
1878, disponible sur le site de gallica (http:/ / gallica. bnf. fr/ )
[3] Le Petit Robert des noms propres – Édition 2007.
[4] Nouveau petit Larousse illustré — Édition 1932, Grand Larousse encyclopédique — Édition de 1962, Le Petit Larousse illustré — Édition
2005
[5] http:/ / news. blog. lemonde. fr/ 2010/ 01/ 17/ loms-dresse-un-premier-bilan-du-seisme
[6] Lire cet article (http:/ / www. legrandsoir. info/ Etats-Unis-Haiti. html) de Noam Chomsky, qui détaille notamment l'aide américaine à la junte
sous Bush I, sous forme de pétrole, puis sous Clinton de façon plus large. Il rappelle notamment les dépêches d' Associated Press (http:/ /
www. ap. org/ ) qui sont tombées à répétition pendant toute la journée précédant l'invasion des marines en 1994, dénonçant le commerce
autorisé illégalement par Clinton entre les militaires putschistes et la Texaco Oil Company.
[7] Miami Herald, 1er août 2001 / St Petersburg Times, Floride, 1er septembre 2002 / Juan Gonzalez, New York Daily News, 24 février 2004 /
Miami New Times, 26 février 2004 / Haiti’s Nightmare: The Cocaine Coup & The CIA Connection (http:/ / globalresearch. ca/ articles/
RIE402A. html)
[8] Voir le rapport (http:/ / www. unhcr. org/ refworld/ publisher,HRW,,HTI,3ae6a8b14c,0. html) de Human Rights Watch de 1997 sur Haïti /
Emmanuel Constant confirma dans l’émission "60 Minutes" de la CBS, en 1995, que la CIA le payait environ 700 dollars par mois et qu’il
avait créé le FRAPH
(en) Invasion, Intervention, "Intervasion": A Concise History of the U.S. Army in Operation Uphold Democracy (http://carl.army.mil/
resources/ csi/ Kretchik/ kretchik. asp) Walter E. Kretchik, U.S. Army Command and General Staff College Press, 1998
[10] Lire Ashley Smith site du CATDM (http:/ / www. cadtm. org/ Comment-ils-ont-ruine-Haiti) et cet article de Bill Quigley (http:/ / www.
planetenonviolence. org/ Pourquoi-Les-US-Doivent-Des-Milliards-A-Haiti-Briser-Haiti_a2101. html)
[11] Lire cette interview de Jean Lavalasse (http:/ / www. michelcollon. info/ index. php?view=article& catid=1& id=2515&
option=com_content& Itemid=2)
[12] Lire à ce sujet cet article (http:/ / www. counterpunch. org/ smith01142010. html) d'Ashley Smith
[9]
[13] Marc Bazin est nommé premier ministre par la junte putschiste en 1992 et ministre de finances par Duvalier en 1983. Il avait recueilli 14%
des voix les des élections de 1990. Cet homme était considéré comme le « favori » de Washington, il était également recommandé par le FMI
en 1983 (Mining Annual Review, juin 1983).
Haïti
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[14] Lire la fiche de Préval (http:/ / www. haiti-reference. com/ histoire/ notables/ preval. html#Notes) / En 1995, un rapport de l’USAID
expliquait que le « commerce par les exportations et la politique d’investissements » que Washington imposait allait « inexorablement faire
pression sur les riziculteurs nationaux » et les références bibliographiques en bas de page
[15] (fr) Haïti - MINUSTAH - Historique (http:/ / www. un. org/ fr/ peacekeeping/ missions/ minustah/ background. html)
[16] Alterpresse, 17 janvier 2004.
[17] (fr)[pdf] Les médias en difficulté dans la crise en Haiti ; La revanche du téléphone portable au pays de l'oralité (http:/ / www. diplomatie.
gouv. fr/ fr/ IMG/ pdf/ 71_976-990. pdf), Bruno Olliver, Ministère français des affaires étrangères
[18] Le nouvelliste Haïti, 25 octobre 2009.
[19] Nouveau Dictionnaire encyclopédique universel illustré, Jules Trousset, 1886-1891, tome 3, p. 214
[20] CADTM (http:/ / www. cadtm. org/ Haiti-le-CADTM-reclame-l)
[21] (fr) (http:/ / www. bibliomonde. com/ donnee/ haiti-donnees-economiques-301. html)
[22] (fr) Haïti reçoit 1,2 milliard de dollars américains pour l’allégement de sa dette (http:/ / web. worldbank. org/ WBSITE/ EXTERNAL/
ACCUEILEXTN/ PAYSEXTN/ LACINFRENCHEXT/ 0,,contentMDK:22232356~pagePK:146736~piPK:226340~theSitePK:488765,00.
html), Banque mondiale, 30 juin 2009
[23] (fr) Haïti: les "pays amis" doivent s'entendre pour effacer la dette (Oxfam) (http:/ / www. lemonde. fr/ web/ depeches/
0,14-0,39-41492026@7-60,0. html), Le Monde, 25 janvier 2010
[24] Haïti et la Francophonie (http:/ / www. dhdi. free. fr/ recherches/ horizonsinterculturels/ memoires/ descardesmemoir2. htm)
[25] http:/ / www. dmoz. org/ / World/ Français/ Régional/ Amérique/ Haïti/
Sources et contributeurs de l'article
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Haïti Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=49398372 Contributeurs: (:Julien:), -=El Pingu=-, ASAH, Aaker, Abracadabra, Afsgang, Albindenooz, Albins, AlexandreH2006,
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