c- La Maquette Définition : (LAROUSSE) Modèle, à l`échelle réduite

c- La Maquette
Définition : (LAROUSSE)
Modèle, à l'échelle réduite, d'un ouvrage, d'un édifice ou d'un groupe d'édifices.
Le principe d’une maquette tel qu’on l’entend habituellement se retrouve dans la définition du dictionnaire.
Pourtant la maquette, utilisée à la base de la conception architecturale, a un champ d’application beaucoup plus
large que la seule modélisation d’un édifice à échelle réduite.
La maquette comme outil de conception
La maquette nous confronte à un côté charnel, où l’on est en prise directe avec la matière, les textures et les
couleurs, où l’on agit sur elle avec nos mains et avec des outils. Cet aspect artisanal confère une relation particulière
à l’objet que l’on créé. « La couleur comme matière-matériau y est déterminée par ses variables sensorielles
spécifiques (teinte, saturation, valeur) elle est également distribuée et composée selon des opérations portant sur
des variables spatiales (position, direction, dimension). Elle expose une forme, une couleur que l’on saisit dans un
parcours perceptif qui est de fait le contenu pictural même de l’oeuvre. » Plan libre n°38
Les maquettes d’étude que l’on pourrait aussi appeler « esquisses volumiques », ou « maquettes-schèmes »,
peuvent être lues comme des schémas faisant intervenir tout aussi bien des idées plastiques, écrites, intuitives que
réfléchies.
La méthode de l’esquisse par la maquette nous fait jouer avec des dimensions, des formes, des matériaux divers
mais aussi des objets que l’on sort de leur contexte pour les interpréter autrement à la façon d’un ready made. « La
maquette c’est réfléchir avec des objets que l’on fabrique sur des objets que l’on fabrique » Plan libre n°38
Cette idée de conception constitue une stratégie du projet en architecture ce parti pris s’inscrit dans une culture de
l’esquisse, cette approche de la maquette dans une étape de conception par l’esquisse nous aide dans les
prémisses de la conception architecturale elle donne une matérialité aux formes et aux espaces imaginés. « la
maquette schème fonctionne pleinement comme une abstraction picturale… » Plan libre n° 38
La démarche de la manipulation d’un objet amène à un cheminement simple. Le travail en maquette nous incite
naturellement à y associer un vocabulaire d’action: On arrache, on coupe, on ajoute, on colle, on substitue, on pose,
on appose, on plie, on tend…
Plus précisément encore, la maquette est un champ d’étude pour matériaux, pour objet, pour texture, faisant
appel à des opérations de disjonction: Associer/Dissocier, Couper/Souder, Connecter/Déconnecter.
La Maquette comme évolution d’une conception:
La maquette n’a pas forcément pour but de représenter des formes possibles du projet lorsqu’elle est employée à
un stade de conception. C’est plutôt une interprétation formelle de ces grands principes de fonctionnement. Elle
laisse des questions ouvertes en termes d’évolution, elle est parfois combinable, transformable ou opposable à
d’autres.
Dans l’idée de la maquette comme champ d’étude de matériaux, récemment les architectes Herzog & De Meuron
ont inventé pour l’exposition de leur 25 ans de travaux au musée Schaulager à Bâle, des «sweet dreams», une sorte
de maquette de paysages fantastiques, avec des pics de plastique rouge flamboyant, vendus à l’unité et fabriqués à
partir d’un alliage de sucre fondu.
«…les maquettes sont des témoignages d’une compréhension archaïque du corps et de la réalité….» Jacques
Herzog
Jacques Herzog revendique d’ailleurs: «Une architecture qui se limite à l’expérience visuelle est une architecture
morte.»