Sécurité électrique - Maintenance des Equipements Industriels
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Sécurité électrique - Maintenance des Equipements Industriels
OPÉRER EN SÉCURITÉ SUR UN OUVRAGE ÉLECTRIQUE Fascicule de documentation n° 2 LE MATÉRIEL ÉLECTRIQUE 2ème édition ISBN : 2.909066.34.7 FERT OF SOMMAIRE par la ENT EM CIE RA US G CRAM DU CENTRE I- DÉFINITIONS ....................................................................................................... - Emplacements ou locaux de travail ....................................................................... - Matériel électrique ................................................................................................. - Parties dangereuses ................................................................................................ 2 2 3 4 II - CLASSES DE MATÉRIEL ................................................................................... 6 III - DEGRÉS DE PROTECTION ............................................................................... 9 - Code IP................................................................................................................... 9 . Cas particuliers ..................................................................................................... 12 - Code IK .................................................................................................................. 14 IV - INFLUENCES EXTERNES.................................................................................. 16 - Code utilisé ............................................................................................................ 16 - Caractéristiques du matériel ................................................................................... 17 V- PROTECTION PAR SÉPARATION DES CIRCUITS ...................................... - Séparation des circuits ........................................................................................... - Très basse tension de sécurité ................................................................................ - Très basse tension de protection ............................................................................ - Très basse tension fonctionnelle ............................................................................ VI - LAMPES BALADEUSES ...................................................................................... 23 19 19 20 21 21 VII - ENROULEURS DE CABLES ............................................................................... 26 VIII - CHANTIERS EXTÉRIEURS ............................................................................... 27 IX - ENCEINTES CONDUCTRICES EXIGUES ...................................................... - Lampes baladeuses................................................................................................. - Matériels portatifs à main ...................................................................................... - Travaux de soudage ................................................................................................ 29 29 29 30 X- SOUDAGE A L'ARC ............................................................................................. - Technique du soudage à l'arc ................................................................................. - Description d'un poste de soudage ......................................................................... - Risques particuliers liés au soudage ...................................................................... - Moyens de protection ............................................................................................. 32 32 33 34 34 BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................ 36 ANNEXES - Annexe 1 : Décret du 3 octobre 1995 ............................................................................... - Annexe 2 : Lettre-circulaire du 15 décembre 1987 .......................................................... - Annexe 3 : Arrêté du 7 décembre 1988 ............................................................................ - Annexe 4 : Textes réglementaires concernant le soudage................................................. - Annexe 5 : Permis de feu .................................................................................................. 37 41 42 43 46 L e matériel électrique par Daniel DUGRILLON Un ouvrage électrique doit être réalisé conformément aux règles de l'art en matière de sécurité électrique, c'est-à-dire doit satisfaire aux exigences de la réglementation et de la normalisation en vigueur. Il doit également, non seulement subir les vérifications initiales et périodiques, mais être entretenu correctement. Dans ce cas, il présente les meilleures garanties pour le personnel effectuant des opérations. Cependant, ce dernier doit toujours utiliser dans des conditions bien déterminées, l'outillage électrique amovible mis à sa disposition. Ce matériel doit être adapté aux influences externes et doit toujours être vérifié avant chaque utilisation. ◆ 1 I - DÉFINITIONS EMPLACEMENTS OU LOCAUX DE TRAVAIL Emplacement de travail Lieu où s'effectue une ou plusieurs opérations (voir enceinte ou local). Emplacement de travail abrité Emplacement de travail protégé en partie contres les intempéries, c'est-à-dire : - soit simplement couvert et ouvert sur 3 ou 4 côtés, - soit couvert et ouvert sur au moins un côté. Un emplacement abrité doit être considéré comme un local ou emplacement de travail mouillé (voir ce mot). Emplacement de travail exigu Tout lieu dont l'une des trois dimensions est restreinte, entraînant par là-même des risques de contact simultanés de la personne avec deux parois par exemple : - la hauteur : vides sanitaires, - la largeur : galeries ou gaines techniques étroites. Enceinte conductrice exiguë Tout local ou emplacement de travail dont les parois sont essentiellement constituées de parties métalliques ou conductrices, à l'intérieur duquel une personne peut venir en contact sur une partie importante de son corps, avec les parties conductrices environnantes et dont l'exiguité limite les possibilités d'interrompre ce contact. Le type même d'une enceinte conductrice exiguë est constitué par l'intérieur d'une chaudière, d'une cuve, d'un silo, d'une virole… aux parois conductrices. Espace confiné Tout lieu dont le rapport volume/dimension d'ouverture est tel que les échanges naturels de l'air intérieur avec l'atmosphère extérieure sont particulièrement réduits. Un espace confiné peut également être un emplacement de travail exigu (cas de certains vides sanitaires) ou être une enceinte conductrice exiguë (wagon-citerne par exemple). 2 Local d'accès réservé aux électriciens Sous le vocable local d'accès réservé aux électriciens, nous entendons tout volume ordinairement enfermé dans une enceinte quelconque (armoire, coffret, boîte de dérivation, maçonnerie, clôture) pouvant contenir des pièces nues sous tension et dont le degré de protection est inférieur à l'indice IP2X OU IPXXB en BT et IP3X ou IPXXC en HTA (cf. chapitre III). Local de travail isolant Local ou emplacement de travail où, pour la tension mise en œuvre, sont remplies en même temps les trois conditions suivantes : - le sol ou le plancher isole les personnes de la terre, - les murs et les parois accessibles sont isolants, - les masses et les élements conducteurs sont isolés de la terre et ne sont pas accessibles simultanément. Nota : Ces conditions ne sont pratiquement jamais réunies, ce qui entraîne la vérification périodique annuelle obligatoire de toutes les installations électriques. Local ou emplacement de travail mouillé Local ou emplacement où l'eau ruisselle sur les murs ou sur le sol et où les matériels électriques sont soumis à des projections d'eau. Les conditions d'humidité y sont telles que nous pouvons considérer comme très amoindrie la résistance de la peau des mains et/ou des pieds. Les lavabos, douches, cabinets d'aisance à usage collectif entrent dans cette catégorie de locaux. Doivent être considérés comme tels les emplacements extérieurs non couverts (chantiers par exemple) et les emplacements de travail abrités (voir ce mot). Les locaux mouillés correspondent au moins à la classe AD4 des conditions d'influences externes (cf. chapitre IV). MATÉRIEL ÉLECTRIQUE Matériel électrique Tout matériel utilisé pour la production, la transformation, le transport, la distribution ou l'utilisation de l'énergie électrique. Matériel d'utilisation Matériel destiné à transformer l'énergie électrique en une autre forme d'énergie telle que calorifique, chimique, lumineuse, mécanique. Nous distinguons le matériel fixe et le matériel amovible. Fixe Qualificatif s'appliquant à tout matériel électrique qui ne peut être déplacé normalement, soit à cause de son poids, soit parce qu'il a été fixé mécaniquement. Amovible Qualificatif s'appliquant à tout matériel électrique portatif à main, mobile ou semi-fixe. 3 Portatif à main Qualificatif s'appliquant à tout matériel électrique ou toute partie de celui-ci dont l'usage normal exige l'action constante de la main soit comme support, soit comme guide. Exemples : - perceuse ou scie électrique portative, - fer à souder à chauffage électrique, - lampe baladeuse. Mobile Qualificatif s'appliquant à tout matériel électrique qui, sans répondre à la définition du matériel portatif à main, peut soit se déplacer par ses propres moyens, soit être déplacé par une personne, alors qu'il est sous tension. Exemples : - palan électrique, - aspirateurs, appareils industriels de nettoyage, - radiateur électrique sur roulette. Semi-fixe Qualificatif s'appliquant à tout matériel électrique qui ne doit pas être déplacé sous tension. Exemple : - poste de soudure à l'arc (cf. chapitre X)… PARTIES DANGEREUSES Choc électrique Effet physiopathologique résultant du passage d'un courant électrique à travers le corps humain. Cette expression concerne à la fois les contacts directs et les contacts indirects. Nota : - L'électrisation est l'action d'un choc électrique. - L'électrocution est la mort par électrisation. Contact direct Contact de personnes avec une partie active d'un circuit électrique. Contact indirect Contact de personnes avec une masse mise sous tension par suite d'un défaut d'isolement. Conducteur actif Conducteur normalement affecté à la transmission de l'énergie électrique. Les conducteurs actifs sont les conducteurs de phase et de neutre en courant alternatif et les conducteurs positif, négatif et le compensateur en courant continu. Nota : Le conducteur de protection PE repéré par la double coloration "vert-jaune" n'est pas un conducteur actif. Il en est de même pour le conducteur PEN (protection et neutre) car la fonction protection prime. 4 Partie active Toute partie conductrice destinée à être sous tension en service normal. Partie dangereuse Partie qu'il est dangereux d'approcher ou de toucher. Nous distinguons : - partie active dangereuse : partie active (c'est-à-dire sous-tension) qui peut provoquer, dans certaines conditions d'influences externes, un choc électrique, -partie mécanique dangereuse : partie mobile, autre qu'un arbre lisse en rotation, qu'il est dangereux de toucher. Parties simultanément accessibles Conducteurs ou parties actives pouvant être touchés simultanément par une personne. 5 II - CLASSES DE MATÉRIEL Le matériel électrique utilisé doit toujours être compatible avec la tension d'alimentation. Selon les normes NF C 20-030 et C 15-100, le matériel est classé en fonction de sa conception du point de sécurité, c'est-à-dire des mesures de protection prises pour la protection du personnel contre les défauts d'isolement. Nous avons les quatre classes suivantes dont les symboles et caractéristiques sont résumés dans le tableau 1 : Matériel de classe O Il s'agit d'un matériel dans lequel la protection contre les chocs électriques est basée uniquement sur l'isolation principale. Son utilisation est interdite en milieu professionnel. Nota : Les matériels de classe O ne sont plus admis par la norme NF C 15-100. Matériel de classe I Il s'agit d'un matériel dans lequel la protection contre les chocs électriques comporte, en plus de l'isolation principale, une interconnection de toutes les pièces métalliques accessibles reliée à un conducteur de protection mis obligatoirement à la terre. Dans le cas d'un appareil mobile, ce conducteur fait partie du câble souple d'alimentation. Matériel de classe II Il s'agit d'un matériel dans lequel la protection contre les chocs électriques comporte, en plus de l'isolation principale, des mesures de sécurité telles que l'isolation renforcée ou la double isolation soit d'origine, soit rapportée. Ce matériel est conçu de telle façon que tout défaut entre les parties actives et les parties accessibles soit improbable. 6 Ce matériel ne doit pas être relié à la terre. Cependant, une mise à la terre pour des fins fonctionnelles n'est pas incompatible si toutes les conditions de la classe II sont satisfaites : cas d'applications électroniques, informatiques, médicales ou des parafoudres. Classes Symboles 0 Pas de symbole I II - Protection basée uniquement sur l'isolation principale - Emploi interdit. ou - Toutes les pièces métalliques accessibles sont interconnectées. - Matériel devant être obligatoirement relié à la terre ou - Matériel à isolation renforcée ou à double isolation soit d'origine (1), soit rapportée (2). - Ne dépend pas des conditions d'installation. - Ne doit pas être relié à la terre. (1) III Caractéristiques (2) 12 V - Appareil alimenté en TBTS ou TBTP. - Ne doit pas comporter de borne de mise à la terre. - Valeur de la tension nominale toujours indiquée. Tableau 1 : CLASSIFICATION DU MATÉRIEL ÉLECTRIQUE Matériel de classe III Il s'agit d'un matériel dans lequel la protection contre les chocs électriques repose sur l'alimentation en TBTS ou TBTP et dans lequel aucune tension supérieure n'est engendrée. Ainsi, un téléviseur alimenté en TBT par une batterie n'est pas un matériel de classe III. Un matériel de classe III ne doit pas comporter de borne de mise à la terre. Dans le cas de la classe III, les transformateurs de sécurité fournissant la TBTS doivent comporter un symbole fonction de l'utilisation (tableau 2). Ils doivent être conformes à la norme NF EN 60 742 intitulée : "Transformateurs de séparation des circuits et transformateurs de sécurité - règles" (cf. chapitre V). 7 Symbole de la plaque signalétique Transformateurs utilisation Type Lampes baladeuses Sécurité Très basse tension de sécurité ou de protection (usage général) Sécurité Jouets Sécurité Sonnerie Sécurité Séparation des circuits Séparation Transformateur protégé par construction contre les courts-circuits Sécurité et séparation Rasoirs Séparation Tableau 2 : SYMBOLES DES DIFFÉRENTS TRANSFORMATEURS 8 III - DEGRÉS DE PROTECTION Les degrés de protection procurés par les enveloppes de matériels électriques de tension assignée inférieure ou égale à 72,5 kV sont définis par les normes françaises : - NF EN 60529 (indice de classement C 20.010) intitulée : "degrés de protection procurés par les enveloppes (code IP)", - et NF EN 50102 (indice de classement C 20.015) sur les "degrés de protection procurés par les enveloppes de matériels électriques contre les impacts mécaniques externes (code IK)". CODE IP Pour symboliser les degrés de protection, il est fait usage des lettres IP (International Protection) suivies de 2 chiffres caractéristiques et de une ou plusieurs lettres additionnelles (figure 1) : c'est le code IP. IP X X C H ▲ ▲ Protection du matériel contre la pénétration des corps solides et du personnel contre les parties dangereuses (chiffre de 0 à 6 ou lettre X) ▲ ▲ Protection du matériel contre la pénétration de l'eau (chiffre de 0 à 8 ou lettre X) Figure 1 : CODE IP 9 Information supplémentaire spécifique en option (lettres supplémentaires H-M-S-W) Protection du personnel contre l'accès aux parties dangereuses, en option (lettres additionnelles A-B-C-D) premier chiffre deuxième chiffre protection contre les corps solides protection contre les liquides IP 0 1 2 3 4 5 6 IP tests Pas de protection Protégé contre les corps solides supérieurs à 50 mm (ex : contacts involontaires de la main) Protégé contre les corps solides supérieurs à 12 mm (ex : doigt de la main) Protégé contre les corps solides supérieurs à 2,5 mm (outils, fils) Protégé contre les corps solides supérieurs à 1 mm (outils, fins, petits fils) 0 Pas de protection 1 Protégé contre les chutes verticales de gouttes d'eau (condensation) 2 Protégé contre les chutes de gouttes d'eau jusqu'à 15° de la verticale 3 4 Protégé contre les poussières (pas de dépôt nuisible) 5 6 Totalement protégé contre les poussières tests Protégé contre l'eau en pluie jusqu'à 60° de la verticale Protégé contre les projections d'eau de toutes directions Protégé contre les jets d'eau de toutes directions à la lance Protégé contre les projections d'eau assimilables aux paquets de mer 7 Protégé contre les effets de l'immersion 8 Protégé contre les effets prolongés de l'immersion sous pression ...m Figure 2 : DEGRÉS DE PROTECTION PROCURÉS PAR LES ENVELOPPES DE MATÉRIELS ÉLECTRIQUES BT 10 Le premier chiffre caractéristique (de 0 à 6) concerne à la fois la protection du matériel contre la pénétration de corps solides et la protection des personnes (figure 2). ● La protection contre la pénétration des solides n'entraîne pas ipso facto celle contre les contacts directs. C'est pourquoi, la normalisation a introduit, à la suite des chiffres, des lettres additionnelles pour préciser le degré de protection contre les contacts directs (tableau 3). Le second (de 0 à 8) concerne la protection du matériel contre la pénétration de l'eau avec effet nuisible (figure 2). Nota : Le troisième chiffre concernant la protection contre les chocs a été supprimé. ● ● La lettre additionnelle (A-B-C ou D) en option, concerne la protection des personnes contre l'accès aux parties dangereuses (tableau 3). Elle est utilisée seulement : -si la protection réelle contre l'accès aux parties dangereuses est plus élevée que celle qui est indiquée par le premier chiffre caractéristique, -ou si seule la protection contre l'accès aux parties dangereuses est mentionnée, le premier chiffre caractéristique étant alors remplacé par X. La ou les lettres supplémentaires (en option) fournissent une information supplémentaire spécifique concernant la protection du matériel. Elles doivent être mentionnées dans l'ordre alphabétique (tableau 4). ● Degrés de protection Lettres Description abrégée Définition A Protégé contre l'accès avec le dos de la main Le calibre d'accessibilité, sphère de 50 mm de diamètre, doit rester à distance suffisante des parties dangereuses. B Protégé contre l'accès avec un doigt Le doigt d'épreuve articulé de 12 mm de diamètre et de 80 mm de largeur doit rester à distance suffisante des parties dangereuses. C Protégé contre l'accès avec un outil Le calibre d'accessibilité de 2,5 mm de diamètre et de 100 mm de longueur doit rester à distance suffisante des parties dangereuses. D Protégé contre l'accès avec un fil Le calibre d'accessibilité de 1 mm de diamètre et de 100 mm de longueur doit rester à distance suffisante des parties dangereuses. Tableau 3 : LETTRES ADDITIONNELLES 11 Lettres Informations spécifiques H Matériel haute tension M En mouvement pendant l'essai de pénétration d'eau S Stationnaire pendant l'essai de pénétration d'eau W Utilisation aux intempéries Tableau 4 : LETTRES SUPPLÉMENTAIRES Il existe également une correspondance entre le marquage IP et le marquage dit "goutte d'eau" (tableau 5). Marquage Signification IP Goutte d'eau Protégé contre les chutes d'eau verticales IPX1 (Une goutte) Protégé contre la pluie IPX3 (Une goutte dans un carré) Protégé contre les éclaboussures d'eau IPX4 (Une goutte dans un triangle) Protégé contre les jets d'eau IPX5 (Deux gouttes encadrées chacune dans un triangle) Étanche à l'immersion IPX7 (Deux gouttes) Tableau 5 : CORRESPONDANCE "IP-GOUTTE D'EAU" Nota : Lorsqu'il n'est pas nécessaire d'indiquer un degré de protection, celui-ci est remplacé par un X. Par exemple, IPX3 : matériel protégé contre l'eau en pluie jusqu'à 60° à la verticale. Cas particuliers : 1 - La protection du personnel contre l'accès aux parties dangereuses du matériel est assurée lorsque le degré de protection procuré par ce matériel est au minimum : IP 2 X ou IP XX B en basse tension (figures 3 et 4) et IP 3 X ou IP XX C en haute tension (figure 5). 12 2 - Les lampes baladeuses à incandescence ou à tube fluorescent doivent présenter un degré minimal de protection IP 4 (cf. chapitre VI). 3 - Les cordons prolongateurs enroulés sur tambours appelés couramment "tourets dérouleurs" doivent, lorsqu'ils sont connectés, présenter un degré minimal de protection IP 44 (cf. chapitreVII). 4 - Sur chantier extérieur, un outil électrique portatif doit être protégé contre les projections d'eau (IP X4) et contre la pénétration d'un outil de diamètre ≥ 2,5 mm (IP 34 ou IP X 4C). Se reporter au chapitre VIII. BILLE ∅ 12,5 mm DOIGT D'ÉPREUVE ARTICULÉ ∅ 12 mm LONGUEUR 80 mm NON ! Figure 3 : MATÉRIEL PROTÉGÉ CONTRE LES SOLIDES SUPÉRIEURS A 12 mm (IP 2X) (d'après le recueil de prescriptions UTE C 18-530) Figure 4 : DOIGT D'ÉPREUVE RÉEL 13 FIL D'ACIER ∅ 2,5 mm Figure 5 : MATÉRIEL PROTÉGÉ CONTRE LES CORPS SOLIDES SUPÉRIEURS A 2,5 mm (IP 3X) (d'après le recueil de prescriptions UTE C18-510) 5 - Les lignes de contact doivent avoir un degré de protection IP X2 ou IP XXB, sinon il doit être fait usage de canalisations souples (figure 6). CABLE SOUPLE SUR ENROULEUR CABLE SOUPLE EN GUIRLANDE GAINE ISOLANTE EN PVC Figure 6 : ALIMENTATION PAR LIGNE DE CONTACT CODE IK Pour symboliser la protection contre les impacts mécaniques, il est fait usage des lettres IK suivies d'un groupe de 2 chiffres caractéristiques (figure 7). IK ▲ ▲ Lettres du code international de protection mécanique 05 Figure 7 : CODE IK 14 Groupe de chiffres caractéristiques de la protection (00 à 10) Le groupe de chiffres caractéristiques représente une valeur de l'énergie d'impact exprimée en joules (tableau 6). Chiffres du code IK 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 Énergie d'impact en joules (1) 0,15 0,20 0,35 0,50 0,70 1 2 5 10 20 (1) Matériel non protégé selon la norme EN 50102 Tableau 6 : CORRESPONDANCE ENTRE LES CHIFFRES DU CODE IK ET L'ÉNERGIE D'IMPACT Lorsqu'une énergie plus élevée s'avère nécessaire, la norme recommande d'utiliser une énergie d'impact de 50 joules. En principe, le degré de protection s'applique à l'enveloppe du matériel dans sa totalité. Cependant, lorsque des parties de cette enveloppe présentent des degrés de protection différents, ces derniers doivent être mentionnés séparément avec précision. 15 IV - INFLUENCES EXTERNES CODE UTILISÉ Tout matériel électrique doit être choisi et mis en œuvre en fonction des influences externes auxquelles il peut être soumis. Chaque condition d'influence externe est désignée par un code comprenant toujours un groupe de deux lettres majuscules et un chiffre (cf. chapitre 32 de la norme NF C15-100). ● La première lettre concerne la catégorie générale d'influences externes : A : Environnements B : Utilisations C : Constructions des bâtiments La seconde lettre se rapporte à la nature de l'influence externe en fonction de la première. Par exemple : ● AD : AE : AG : BA : BB : BC : BD : CB : Présence d'eau Présence de corps solides Contraintes mécaniques (chocs) Compétence des personnes Résistance électrique du corps humain Contacts des personnes avec le potentiel de la terre Évacuation des personnes en cas d'urgence. Structure des bâtiments. 16 Le chiffre correspond à la classe de l'influence externe mais, la numérotation ne correspond pas nécessairement à un ordre croissant de sévérité. Par exemple : ● -le code AG1 se lit : A : Environnements AG : Environnements - contraintes mécaniques par chocs AG1 : Environnements - contraintes mécaniques par chocs - faibles. Nota : Les contraintes mécaniques par chocs faibles sont celles qui se rencontrent, par exemple, dans les locaux à usage d'habitation et analogues. -le code AG4 se lit : A : Environnements AG : Environnements - contraintes mécaniques par chocs AG4 : Environnements - contraintes mécaniques par chocs - très importants. -le code BC1 se lit : B : Utilisations BC : Utilisations - contacts des personnes avec le potentiel de la terre BC1 : Utilisations - contacts des personnes avec le potentiel de la terre - nuls. CARACTÉRISTIQUES DU MATÉRIEL Les matériels électriques doivent satisfaire aux exigences du décret n° 95-1081 du 3 octobre 1995 relatif à la sécurité des personnes, des animaux et des biens lors de l'emploi des matériels électriques destinés à être employés dans certaines limites de tension (annexe 1). Les matériels électriques doivent être choisis en tenant compte : -des conditions de service (tension, intensité, puissance, fréquence, courants de courts-circuits, etc.), -des influences externes : Les caractéristiques des matériels électriques à utiliser en fonction des influences externes sont déterminées : . soit par la conformité à des essais dont les modalités sont définies par des normes qui leur sont applicables : NF EN 60529, NF C 20711, NF C 20-030… . soit par un ou plusieurs degrés de protection par exemple : -AD4 : environnements - présence d'eau - projections d'eau : indice de protection IP X 4 - AE2 : environnements - présence de corps solides - petits objets (2,5 mm) : indice de protection IP X 3. . soit à une classe de matériel (tableau 7). 17 Classes de matériels I II III TBTS Classes de contacts BC2 Faibles A A A BC3 Fréquents A A A BC4 Continus S S A A : Matériel admis S : Matériels admis par séparation des circuits limitée à un seul appareil par transformateur. Tableau 7 : BC : UTILISATIONS - CONTACTS DES PERSONNES AVEC LE POTENTIEL DE LA TERRE AFFICHE INRS N° AR 460 18 V - PROTECTION PAR SÉPARATION DES CIRCUITS SÉPARATION DES CIRCUITS La séparation des circuits est une mesure de protection valable uniquement dans le domaine BTA. Elle est obtenue en utilisant un transformateur de séparation (figure 8) conforme à la norme NF EN 60.742 (indice de classement C 52-742), appelé parfois transformateur d'isolement. Alimentation BT BT R Figure 8 : TRANSFORMATEUR DE SÉPARATION DES CIRCUITS Il s'agit d'un transformateur à enroulements séparés par une double isolation ou une isolation renforcée. Aucun point du circuit utilisation ne doit être relié à la terre et nous ne devons utiliser qu'un seul outil portatif par transformateur de séparation mobile. 19 TRÈS BASSE TENSION DE SÉCURITÉ La très basse tension de sécurité TBTS doit être obtenue par une source d'alimentation de sécurité qui peut être : -des accumulateurs (ou des piles) incorporés ou non dans le matériel électrique, -un groupe moteur-générateur, -un transformateur de sécurité (figure 9) conforme à la norme NF EN 60742 (C 52.742). Alimentation 230 V 24 V R Masse à double isolation Figure 9 : TRANSFORMATEUR DE SÉCURITÉ En outre, les canalisations électriques doivent être indépendantes et avoir des dispositions de construction pour les parties actives. Le matériel utilisé doit être à double isolation ou isolation renforcée. Il ne doit y avoir aucune liaison électrique avec la terre ou avec les conducteurs de protection. Tension maximum autorisée en volts Type de locaux En alternatif En continu Secs 50 120 Mouillés 25 60 Tableau 8 : TBTS à mettre en œuvre L'utilisation de ces sources de sécurité dépend des locaux ou emplacements de travail où le matériel électrique est utilisé (tableau 8) : locaux secs ou locaux mouillés (cas des chantiers extérieurs). 20 TRÈS BASSE TENSION DE PROTECTION La conception des installations à très basse tension de protection TBTP est identique à celle de la TBTS, mais il y a, côté utilisation, liaison entre une partie active et la terre (figure 10). De même, les tensions maximum à mettre en œuvre sont plus faibles qu'en TBTS (tableau 9). Alimentation 230 V 24 V Figure 10 : TRÈS BASSE TENSION DE PROTECTION Tension maximum autorisée en volts Type de locaux En alternatif En continu Secs 25 60 Mouillés 12 30 Tableau 9 : TBTP A METTRE EN ŒUVRE TRÈS BASSE TENSION FONCTIONNELLE La très basse tension fonctionnelle n'apporte aucune protection particulière. Elle peut être obtenue par un autotransformateur monophasé (figure 11) ou triphasé. 21 Alimentation BT TBTF Symbole Figure 11 : AUTOTRANSFORMATEUR MONOPHASÉ Lorsqu'un doute existe sur la nature de la TRÈS BASSE TENSION utilisée (TBTS / TBTP ou TBTF), nous devons impérativement appliquer les RÈGLES DE SÉCURITÉ les plus sévères, c'est-à-dire celles applicables pour la BASSE TENSION. 22 VI - LAMPES BALADEUSES Les appareils d'éclairage amovibles dits "lampes baladeuses" sont des accessoires de travail souvent indispensables, lors des opérations, pour assurer l'éclairement satisfaisant de la zone de travail ou d'intervention. Une baladeuse est un appareil d'éclairage alimenté sous une tension au plus égale à 250 volts et prévu pour être équipé, selon le modèle, soit d'une lampe à incandescence (figure 12), soit d'un tube à fluorescence. 1 2 XXX 71.008 1 - Grille de protection fixée rigidement au corps de la baladeuse. 2 - Verrine de protection de la lampe. 3 - Crochet ou pince fixés rigidement au corps de la baladeuse. 4 - Enveloppe et poignée isolantes. 5 - Douille à vis à "chemise coupée", protégée contre la rotation. 6 - Câble au moins équivalent au type H05 RN-F, non séparable de la baladeuse. IP 45 250V-100W 177 000 3 5 ;;; ;;; ;;; ;;; ;;;;;;;;;;; ;;; ;;;;;;;;;;; ;;;;;;;;;;; ;;;;;;;;;;; ;;;;;;;;;;; ;;;;;;;;;;; ;;;;;;;;;;; ;;;;;;;;;;; ;;;;;;;;;;; ;;;;;;;;;;; ;;;;;;;;;;; ;;;;;;;;;;; ;;;;;;;;;;; ;;;;;;;;;;; ;;;;;;;;;;; ;;;;;;; ;;;;;;; ;;;;;;; ;;;;;;; ;;;;;;; ;;;;;;; ;;;;;;; ;;;;;;; ;;;;;;; ;;;;;;; ;;;;;;; ;;;;;;; ;;;;;;; ;;;;;;; ;;;;;;; ;;;;;;; ;;;;;;; ;;;;;;; ;;;;;;; ;;;;;;; ;;;;;;; ;;;;;;; ;;;;;;; ;;;;;;; ;;;;;;; ;;;;;;; ;;;;;;; ;;;;;;; ;;;;;;; ;;;;;;; 4 6 Figure 12 : LAMPE BALADEUSE (d'après un document INRS) 23 Qu'elle soit tenue ou non à la main, une lampe baladeuse doit être de type à "usage professionnel", c'est-à-dire conforme à la norme EN 60598-2-8 et doit avoir un câble souple au moins équivalent au type H 05 RN F et non séparable de la baladeuse (arrêté du 21 février 1981). Elle doit posséder une douille à vis E 27 à "chemise coupée" (figure 13), protégée contre la rotation, inaccessible et montée sur un support isolant (cas d'une ampoule à incandescence). Les lampes baladeuses utilisées en atmosphère explosible doivent satisfaire également aux exigences de la norme NF EN 50014. Attention éventuellement sous tension Chemise non coupée Douille à chemise non coupée Aucun risque Chemise coupée Douille à chemise coupée Figure 13 : DOUILLES A VIS E 27 Une lampe baladeuse doit présenter un degré de protection au moins égal à IP 45 c'est-à-dire posséder une verrine étanche résistant aux chocs thermiques. Cette dernière sera entourée d'un panier de protection monté sur un support isolant et comportant un dispositif de fixation (pince et/ou crochet). La puissance maximale de la lampe (ou du tube) pouvant être utilisée doit être indiquée sur le manche de la baladeuse : c'est la puissance nominale de la baladeuse. 24 Les baladeuses destinées à être alimentées en basse tension sont des appareils de classe II. Celles destinées à être alimentées en TBT sont des appareils de classe III. L'indication de la tension nominale doit toujours être marquée de façon indélébile sur le manche de la baladeuse. Dans les baladeuses à lampe fluorescente, l'utilisation d'un ballast composé d'un fil résistant incorporé dans le câble d'alimentation est interdite. PROLONGATEUR DR A HAUTE SENSIBILITÉ 25 VII - ENROULEURS DE CABLES Les cordons prolongateurs sont d'un emploi très courant. Lorsqu'un tel prolongateur est enroulé sur tambour, il est appelé : "enrouleur de câbles", "enrouleur" et parfois "touret dérouleur". Les cordons prolongateurs enroulés sur tambour doivent présenter les caractéristiques suivantes : - tambour en matériau isolant, - fiche de prise de courant de type non démontable, - câble rond "biphasé + terre", -cordons prolongateurs lorsqu'ils sont connectés présentant un degré de protection IP 44. Les cordons prolongateurs enroulés sur tambour conformes au type B décrit dans la norme française NF C61-720 de novembre 1983 répondent à ces caractéristiques. Nota : Les câbles méplats type H-03-VH-H ou U 250 SV-1 sont interdits. Afin d'éviter l'effet selfique et donc tout échauffement anormal du cordon prolongateur susceptible de détériorer son isolation, ce dernier doit être déroulé complètement avant utilisation. Lorsqu'il est fait usage d'un appareil de protection DR, c'est-à-dire à courant résiduel à haute sensibilité, celui-ci doit être installé le plus près possible du socle mural de prise de courant sur lequel il est branché, donc entre ce socle et l'enrouleur. 26 VIII - CHANTIERS EXTÉRIEURS Outre le fait que les installations électriques de chantier sont des installations temporaires, les matériels électriques sont soumis à des conditions très sévères. En effet, malgré les mesures de protection mises en œuvre, les risques suivants peuvent apparaître : -contact direct par dégradation des isolants, défaillance du matériel ou imprudence du personnel, -contact indirect avec une masse en défaut non reliée soit à une prise de terre correcte, soit par suite d'une rupture ou d'une mauvaise continuité du conducteur de protection (matériel de classe I). Il convient donc d'installer une protection complémentaire par dispositif différentiel DR à haute sensibilité (I∆ ≤ 30 mA). De même, nous avons vu qu'un outil électrique portatif utilisé sur chantier extérieur doit être protégé contre les projections d'eau (IPX4). Ce matériel n'existant pas actuellement sur le marché, il convient de prévoir une protection complémentaire. Cette protection peut être assurée par la séparation des circuits. Dans ce cas, le transformateur d'isolement utilisé doit être de classe II et réservé à l'alimentation d'un seul appareil d'utilisation. Le poids et l'encombrement d'un tel transformateur rendent son utilisation peu pratique sur chantier extérieur. 27 La protection sera avantageusement assurée par un dispositif de coupure (interrupteur, disjoncteur…) à courant différentiel résiduel à haute sensibilité (figure 14), c'est-à-dire déclenchant pour un courant de défaut au plus égal à 30 mA (cf. article 532-2-6 de la norme NF C15-100). Dispositif différentiel DR à haute sensibilité I∆n 30 mA Un tel dispositif peut être PE intégré à l'installation électrique en amont du socle mural de la prise de courant sur lequel l'outil est raccordé. S'il n'existe pas Figure 14 : ALIMENTATION ou s'il y a un doute sur son D'UN OUTIL ÉLECTRIQUE SUR CHANTIER EXTÉRIEUR existence réelle ou sur son fonctionnement correct, il doit être inséré entre le socle mural et la fiche à broche de l'appareil soit un adaptateur différentiel (figure 15), soit un prolongateur différentiel, soit un coffret portatif différentiel. Figure 15 : INSERTION D'UN ADAPTATEUR DIFFÉRENTIEL Les adaptateurs actuels ont un boîtier en matière isolante et doivent, afin de protéger tout le circuit (cas de l'utilisation d'un enrouleur) être placés sur le socle de prise de courant. Ils possèdent : -un bouton-test permettant de vérifier, avant chaque utilisation, le bon fonctionnement du dispositif différentiel, -une protection contre l'enfichage unipolaire (socle de prise de courant muni d'obturateurs type "à éclips") -une sécurité à manque de tension qui remet automatiquement l'adaptateur en position "circuit ouvert" et empêche, de ce fait, toute remise en marche intempestive après une coupure de courant. Les prolongateurs différentiels et les coffrets portatifs différentiels doivent avoir les mêmes caractéristiques. 28 IX - ENCEINTES CONDUCTRICES EXIGUËS Dans les enceintes conductrices exiguës (chaudières, cuves, bâtis de machines-outils, carrosserie de véhicules automobiles, vides sanitaires…) où les dimensions sont réduites et où le personnel manque d'aisance, la classe des contacts avec le potentiel de la terre, en ce qui concerne les influences externes, est BC4 (chapitre IV). L'alimentation des outils portatifs et des baladeuses doit satisfaire aux exigences de l'arrêté du 7 décembre 1988 et du chapitre 706-4 de la norme C 15.100. LAMPE BALADEUSE Dans une enceinte conductrice exiguë, l'emploi de la TBTS ou de la TBTP est obligatoire pour l'alimentation des lampes baladeuses. Lorsqu'il est fait usage d'un transformateur de sécurité, celui-ci doit être disposé à l'extérieur de l'enceinte, sauf s'il s'agit d'un transformateur fixe faisant partie intégrante de l'installation électrique fixe de l'enceinte (gaine technique par exemple). MATÉRIELS PORTATIFS À MAIN Les matériels portatifs à main autres que ceux de soudage et les baladeuses, doivent être alimentés : -soit de préférence en TBTS ou en TBTP, -soit par un transformateur de séparation des circuits de classe II par construction ou par installation (coffret isolant fermé à clé). Dans ce cas, il ne doit y avoir qu'un seul appareil ou machine par transformateur. 29 Les canalisations de liaison "source d'alimentation-récepteur" doivent être distinctes de toute autre canalisation. Comme pour ceux alimentant les baladeuses, les transformateurs de sécurité ou de séparation doivent être situés à l'extérieur de l'enceinte conductrice exiguë à moins qu'il ne s'agisse de transformateurs faisant partie intégrante de l'installation électrique fixe de l'enceinte (figure 16). Dispositif différentiel à haute sensibilité 1 seul outil Classe II PE Transfo de sécurité Classe II ou Classe I I∆n 30 ma BT 220 V TBT 24 V Transfo de séparation Classe II Figure 16 : TRAVAIL EN ENCEINTE CONDUCTRICE EXIGUË (d'après un document INRS) TRAVAUX DE SOUDAGE Lorsque des travaux de soudage sont réalisés à l'intérieur d'une enceinte conductrice exiguë, le risque d'électrocution est accru en raison des risques de contacts électriques, de l'augmentation de la transpiration des opérateurs et de l'humidité des parois et de l'air à l'intérieur de l'enceinte. C'est pourquoi, lors de tels travaux, les quatre conditions suivantes doient être simultanément respectées : L'équipement de protection individuelle (EPI) de chaque opérateur doit réduire au minimum les risques de contact électrique des différentes parties de leur corps avec l'enceinte. Outre le port d'un vêtement enveloppant non inflammable et des bottes ou chaussures de sécurité, le soudeur se placera sur un tapis ou un caillebotis isolant et en bon état (se reporter au chapitre X). ● 30 La tension à vide entre l'électrode de soudage et les pièces à souder doit être limitée à : ● - 90 volts efficace en courant alternatif, - 150 volts en courant continu lisse. Les portes électrodes doivent présenter le degré de protection minimale IP2X OU IPXXB. ● ● La source de courant (c'est-à-dire le poste de soudage) doit être placée à l'extérieur de l'enceinte et doit être protégée de préférence par un dispositif de protection à courant différentiel résiduel DR à haute sensibilité (I∆n ≤ 30mA). ADAPTATEUR DR A HAUTE SENSIBILITÉ 31 IX - SOUDAGE MANUEL A L'ARC Le soudage manuel à l'arc électrique reste la plus utilisée des techniques de soudage. Le personnel utilisateur est rarement formé à la prévention des risques qui en découlent. TECHNIQUE DU SOUDAGE La soudure se faisant toujours à haute température, l'énergie calorifique nécessaire est fournie par un arc électrique dégageant une très forte chaleur (4 000 à 5 000°C) permettant de fondre les métaux. Cet arc jaillit entre deux électrodes soumises à une différence de potentiel du domaine BT. La pièce à souder constitue l'une des électrodes et c'est le métal d'apport qui sert d'autre électrode. Cette dernière peut être une simple baguette de métal, mais le plus souvent nous utilisons une électrode dite "consommable" (qui donne un meilleur résultat) qui fond en même temps que les pièces à assembler. Cette électrode est entourée d'un enrobage qui fond lui aussi, rassemble les impuretés et protège la soudure de l'oxydation. Les deux pièces à assembler sont préalablement chanfreinées, puis placées bord à bord de façon à former un V entre les deux pièces qui sera rempli par le métal d'apport. Le soudage des métaux ferreux peut se faire aussi bien en courant alternatif qu'en courant continu. Cependant, le courant continu facilite l'amorçage de l'arc et permet une plus grande vitesse de fusion de l'électrode donc une plus grande vitesse de dépôt du métal d'apport et par là-même la zone perturbée est plus réduite. Par ailleurs, le courant continu est préférable dans le cas d'acier inoxydable et s'avère indispensable pour le soudage d'aciers spéciaux, de l'aluminium et du bronze. 32 DESCRIPTION D'UN POSTE DE SOUDAGE Le poste à souder est un appareil électrique semi-fixe, c'est-à-dire qui ne doit pas être déplacé sous tension. Il est alimenté en basse tension alternative (230 ou 400 volts) qui fournit une tension de plus faible voltage (50 à 180 volts) soit continue, soit alternative, mais avec une forte intensité (35 à 250 ampères). Le poste de soudage comporte un conducteur isolé de soudage (figure 17) relié au porte électrode isolé maintenant l'électrode enrobée consommable. Le circuit de retour se fait par les pièces à assembler relié au conducteur isolé de retour. 7 3 U 2 1 6 5 Poste de soudage 4 Sol Légende : 1 - Conducteur (isolé) de soudage 2 - Porte-électrode isolé 3 - Électrode enrobée consommable 4 - Conducteur isolé de retour 5 - Dispositif de raccordement 6 - Pièces à assembler 7 - Gant à manchette en cuir Figure 17 : POSTE DE SOUDAGE A L'ARC En fait, un circuit de soudage à l'arc permet à l'opérateur de disposer d'une différence de potentiel du domaine BTA entre les bornes d'un circuit électrique qui comprend l'électrode consommable qui fond en même temps que les pièces à assembler et l'électrode constituée par ces pièces sur lesquelles le métal d'apport (de l'électrode consommable) doit être disposé. L'opérateur amorce l'arc en frottant légèrement la surface d'un des éléments à assembler avec la pointe de l'électrode, qu'il éloigne ensuite afin d'obtenir la longueur d'arc électrique souhaitée. La chaleur dégagée par le passage du courant fait fondre le métal de l'électrode et celui de la pièce à souder qui lui fait immédiatement face. La fusion de l'électrode consommable est toujours accompagnée de vapeurs et de poussières nocives (appelées fumées de soudage) ainsi que d'un rayonnement d'arc. 33 RISQUES PARTICULIERS Les risques particuliers liés au soudage à l'arc sont : ● Les risques liés à la pollution de l'atmosphère : - risques dus aux fumées émises (ozone, oxydes d'azotes, poussières…), - risques dus aux gaz de protection (oxyprivation). ● Risques liés aux rayonnements émis par l'arc : - rayonnement ultraviolet, - rayonnement infra-rouge, - rayonnement visible intense (notamment dans le bleu). ● Risques liés à l'électricité : - risques dus aux pièces nues sous tension, - risques dus aux tensions mises en jeu (domaine BT), - risques dus à l'environnement conducteur ou très conducteur. Nota : Le circuit électrique de soudage présente des risques de CONTACT DIRECT : -au niveau des pièces à souder et de l'extrémité qui, par principe, ne peuvent pas être mises hors de portée de l'opérateur, -éventuellement, au niveau d'autres éléments (raccords, câbles, pinces, porte-électrode…) dont l'isolation peut être devenue insuffisante ou a été détériorée. ● Risques dus aux principes ou aux pièces chaudes : -risques d'incendie d'où la nécessité de mettre en œuvre la procédure du permis de feu actif (annexe 5), -risques de brûlures par projection de métal en fusion et pièces chaudes. MOYENS DE PROTECTION Contre les risques électriques, il convient d'utiliser des matériels normalisés : transformateurs de soudage, raccords pour câbles de soudage, pinces porte-électrodes… ● Les gaines isolantes des câbles de soudage et de retour doivent être toujours en bon état. Les raccords de câbles de soudage doivent être spécialement conçus à cet effet, parfaitement isolés et pouvoir être manipulés très facilement et rapidement sans avoir recours à aucun outil. Au repos, la pince porte-électrode doit être placée sur un support isolant (boîtier ou crochet isolant) et non sur une partie métallique (figure 18). 34 NON ! Figure 18 : D'APRÈS UN DOCUMENT INRS Le poste de soudage à l'arc est un appareil semi-fixe, donc qui ne doit pas être déplacé sous tension. Les conducteurs électriques ne doivent pas être utilisés comme moyen de traction pour le déplacement d'un appareil de soudage. Contre les risques de pollution, il convient d'étudier et de mettre en œuvre des dispositifs appropriés de captage des fumées de soudage qui seront disposés au plus près de la source d'émission. ● L'équipement du soudeur et de son aide doit protéger la quasitotalité du corps. Il doit être en bon état et doit comporter : ● - un vêtement en coton en matière ignifugée (sans fermeture éclair métallique), - des gants de cuir à manchette, - un casque ou un masque de protection normalisé, - un tablier de cuir ou ignifugé, - des chaussures de sécurité montantes disposées sous le pantalon ou basses associées à des guêtres enserrant le bas du pantalon, - des lunettes à coquilles pour le piquage du laitier. Contre le risque d'incendie, il convient d'établir un permis de feu actif (annexe 5). ● ● Cas de travaux en enceintes conductrices exiguës (se reporter au chapitre IX). 35 BIBLIOGRAPHIE - Décret n° 88-1056 du 14 novembre 1988 relatif à la protection des travailleurs dans les établissements qui mettent en œuvre des courants électriques. - Arrêté du 7 décembre 1988 relatif aux modes d'alimentation des matériels électriques portatifs à main à l'intérieur des enceintes conductrices exiguës. - Arrêté du 14 décembre 1988 relatif aux circuits électriques mis en œuvre dans le soudage électrique à l'arc par résistance et dans les techniques connexes. - Circulaire DRT n° 89-2 du 6 février 1989 relative aux mesures destinées à assurer la sécurité des travailleurs contre les dangers d'origine électrique dans les établissements qui mettent en œuvre des courants électriques (commentaires du décret du 14 novembre 1988). - Décret n° 92-587 du 26 juin 1992 relatif à la comptabilité électromagnétique des appareils électriques et électroniques. - Décret n° 95-1081 du 3 octobre 1995 relatif à la sécurité des personnes, des animaux et des biens lors de l'emploi des matériels électriques destinés à être employés dans certaines limites de tension. - Recommandations R 260 aux entreprises relevant du Comité technique national de la métallurgie, adoptées le 6 décembre 1991 : soudage à l'arc : prévention des risques professionnels. - Norme A 85.600 : Porte-électrode pour soudage manuel avec électrodes enrobées - règles de sécurité, spécifications et essais de type - 9 pages - mars 1978. - Norme NF C 15.100 : Installations électriques à basse tension - règles - 656 pages - Mai 1991. - UTE C 18-510 : Recueil d'instructions générales de sécurité d'ordre électrique - 223 pages Novembre 1988 (mise à jour 1991). - Norme NF EN 60529 (indice de classement C 20-010) : degrés de protection procurés par les enveloppes (code IP) - 46 pages - octobre 1992. - Norme NF EN 50102 (indice de classement C 20-015) : degrés de protection procurés par les enveloppes de matériels électriques contre les impacts mécaniques externes (code IK) - 11 pages - juin 1995. - Norme C 20-030 : Matériel électrique à basse tension - protection contre les chocs électriques règles de sécurité (norme enregistrée) - 20 pages - Juillet 1977. - Norme NF EN 50014 (indice de classement C 23-514) : Matériel électrique pour atmosphères explosibles - règles générales - 67 pages - Avril 1993. - Norme NF EN 60742 (indice de classement C 52-742) : Transformateurs de séparation des circuits et transformateurs de sécurité - règles - 126 pages - Juillet 1989. - Norme NF EN 60598-2-8 (indice de classement C 71.008) : Luminaires - deuxième partie : règles particulières - section huit - baladeuses - 25 pages - Décembre 1983. - Norme NF C 61-720 : Cordon prolongateur enroulé sur tambour de courant nominal au plus égal à 16 A et de tension nominale 250 V en monophasé - 16 pages - Décembre 1983. 36 Annexe 1 : Décret n° 95-1081 du 3 octobre 1995 relatif à la sécurité des personnes, des animaux et des biens lors de l'emploi des matériels électriques destinés à être employés dans certaines limites de tension (JO du 7 octobre 1995) Art. 1er - Les dispositions du présent décret s'appliquent sous réserve des dispositions de l'article L.233-5 du Code du Travail, aux matériels électriques destinés à être employés à une tension nominale comprise entre 50 volts et 1 000 volts pour le courant alternatif et entre 75 volts et 1 500 volts pour le courant continu ; sont, toutefois, exclus de leur champ d'application les matériels ci-après : pas compromettre, s'ils sont installés et en tretenus correctement et utilisés conformément à leur destination, la sécurité des personnes et des animaux domestiques ainsi que des biens, -et d'être revêtus du marquage "CE" défini à l'article 8 du présent décret. Art. 3 - Dans le cadre des dispositions de l'article 2, les matériels visés doivent notamment respecter les règles et conditions principales de sécurité suivantes : - matériels destinés à être utilisés dans une atmosphère explosive, - matériels d'électroradiologie et d'électricité médicale, - partie électrique des ascenseurs et montecharges, - compteurs électriques, - prises de courant (socles et fiches) à usage domestique, - dispositifs d'alimentation de clôtures électriques, - matériels électriques spécialisés, destinés à être utilisés sur les navires ou les avions et dans les chemins de fer, répondant aux dispositions de sécurité établies par des organismes internationaux dont les États membres font partie. 1° Conditions générales : a) Les caractéristiques essentielles dont la connaissance et le respect sont les conditions pour que le matériel soit utilisé conformément à sa destination et employé sans danger doivent figurer sur le matériel électrique ou, si cela n'est pas possible, sur une notice qui accompagne celui-ci. b) La marque de fabrique ou la marque commerciale doit être apposée distinctement sur ces matériels ou, si cela n'est pas possible, sur leur emballage. c) Ces matériels ainsi que leurs parties constitutives doivent être construits de façon telle qu'ils puissent être raccordés de façon sûre et adéquate. N'entre pas dans l'objet du présent décret la définition des conditions auxquelles doivent satisfaire les matériels mentionnés au précédent alinéa quant aux effets causés par leur fonctionnement sous la forme de perturbations radioélectriques. 2° Protection contre les dangers qui peuvent provenir des matériels eux-mêmes : Des mesures d'ordre technique doivent être prévues conformément au paragraphe 1, afin que : Art. 2 - Ne peuvent être fabriqués, importés, détenus en vue de la vente, mis en vente, vendus, mis en location ou distribués à titre gratuit que les matériels visés à l'article 1er qui satisfont à la double condition : a) Soit assurée une protection adéquate des personnes et des animaux domestiques contre les dangers de blessurre ou d'autres dommages qui seraient causés par des contacts directs ou indirects. - d'être fabriqués conformément aux règles de l'art prévalant en matière de sécurité et ne 37 b) Ne soient pas engendrés des températures, arcs ou rayonnements de nature à provoquer un danger. Art. 6 - 1. Le contrôle interne de la fabrication est la procédure par laquelle le fabricant ou son mandataire établi dans un État membre de l'Union européenne ou dans un autre État partie à l'accord instituant l'Epace économique européen assure et déclare que le matériel électrique qu'il met sur le marché satisfait aux dispositions de l'article 2. Il rédige alors une déclaration de conformité et constitue une documentation technique qu'il tient, sur le territoire de l'un des États membres de l'Union européenne ou de l'un des États parties à l'accord instituant l'Espace économique européen, à la disposition des agents chargés du contrôle pendant une durée d'au moins dix ans à compter de la dernière date de fabrication du matériel. c) Soit assurée une protection appropriée des personnes, des animaux domestiques et des objets contre les dangers connus par l'expérience et autres que de nature électrique. d) L'isolation soit adaptée aux contraintes prévues. 3° Protection contre les dangers qui peuvent provenir de l'action d'influences extérieures sur les matériels : Des mesures d'ordre technique doivent être prévues, conformément au paragraphe 1, afin que : b) Ces matériels soient capables de résister avec sécurité à l'action des influences non mécaniques dans des conditions d'environnement prévues. Lorsque ni le fabricant ni son mandataire ne sont établis dans un État membre de l'Union européenne ou dans un autre État partie à l'accord instituant l'Espace économique européen, ces obligations incombent à la personne responsable de la mise sur le marché du matériel électrique. c) Ces matériels ne soient pas une cause de danger dans les conditions de surcharge prévues. 2. La déclaration de conformité comprend les éléments suivants : Art. 4 - Sont réputés satisfaire aux dispositions du premier tiret de l'article 2 et de l'article 3 ci-dessus les matériels électriques conformes soit aux normes les concernant dont les références sont publiées au Journal officiel de la République française, et qui transposent les normes harmonisées, soit, en l'absence de normes harmonisées, aux dispositions en matière de sécurité promulguées par la Commission internationale des réglementations en vue de l'approbation de l'équipement électrique (CEE - él.) ou par la Commission électrotechnique internationale (CEI), soit, en l'absence de ces dispositions, aux normes françaises homologuées se rapportant à ces matériels. -le nom et l'adresse du fabricant ou de son mandataire établi dans un État membre de l'Union européenne ou dans un autre État partie à l'accord instituant l'Espace économique européen, -la description du matériel électrique, -la référence aux normes harmonisées, -le cas échéant, la référence aux spécifications par rapport auxquelles la conformité est déclarée, -l'identification du signataire qui a reçu pouvoir pour engager le fabricant ou son mandataire établi dans un État membre de l'Union européenne ou dans un autre État partie à l'accord instituant l'Espace économique européen, -les deux derniers chiffres de l'année d'apposition du marquage "CE". a) Ces matériels répondent aux exigences mécaniques prévues en matière de sécurité. Art. 5 - Les matériels électriques qui entrent dans le champ d'application du présent décret ne peuvent être revêtus du marquage "CE" qu'à la condition d'avoir fait l'objet du contrôle de la fabrication dans les conditions définies à l'article 6 ci-dessous. 3. La documentation technique doit permettre l'évaluation de la conformité du matériel électrique aux dispositions du présent décret. Elle doit couvrir, dans la mesure nécessaire à cette évaluation, la conception, la fabrication 38 Lorsqu'un matériel est soumis à d'autres réglementations transposant des directives prévoyant l'apposition du marquage "CE", celui-ci indique également la conformité du matériel à ces réglementations. et le fonctionnement de ce matériel. Elle contient : - une description générale du matériel électrique, - des dessins de conception et de fabrication, ainsi que des schémas des composants, circuits et autres sous-ensembles, - les descriptions et explications nécessaires à la compréhension des dessins et schémas susmentionnés et du fonctionnement du matériel électrique, - une liste des normes qui ont été appliquées, entièrement ou en partie, et une description des solutions adoptées pour satisfaire aux aspects de sécurité du présent décret lorsque des normes n'ont pas été appliquées, - les résultats des calculs de conception et des contrôles effectués, - les rapports d'essais. Toutefois, lorsque certaines de ces réglementations prévoient une période pour que les fabricants mettent leurs produits en conformité avec les nouvelles dispositions réglementaires, le marquage "CE" indique la conformité aux seules réglementations appliquées par le fabricant. Dans ce cas, les références des directives transposées par ces réglementations doivent être inscrites sur les documents, notices ou instructions accompagnant le matériel électrique. Art. 9 - Il est interdit d'apposer sur les matériels électriques ou sur les documents, notices ou instructions qui les accompagnent des marquages susceptibles de tromper les tiers sur la signification et le graphisme du marquage "CE". Tout autre marquage peut être apposé à condition de ne pas réduire la lisibilité et la visibilité du marquage "CE". 4. Le fabricant ou son mandataire ou, à défaut, le responsable de la mise sur le marché conserve avec la documentation technique une copie de la déclaration de conformité. 5. Le fabricant prend toutes les mesures nécessaires pour que le procédé de fabrication assure la conformité des matériels produits à la documentation technique et aux dispositions du présent décret. Art. 10 - Seront punis des peines d'amende prévues pour les contraventions de la 5ème classe : Art. 7 - En cas de contestation de la conformité d'un matériel électrique aux dispositions du premier tiret de l'article 2 et de l'article 3 ci-dessus, le fabricant ou son mandataire établi dans un État membre de l'Union européenne ou dans un autre État partie à l'accord instituant l'Espace économique européen ou, à défaut, le responsable de la mise sur le marché peut présenter aux agents chargés des contrôles un rapport établi par un organisme figurant sur une liste publiée au Journal officiel de la République française. 1. Ceux qui auront mis sur le marché un matériel électrique ne respectant pas les dispositions de l'article 2 ci-dessus. 2. Ceux qui auront mis sur le marché un matériel électrique revêtu du marquage "CE" qui n'aura pas fait l'objet du contrôle interne de la fabrication prévu à l'article 5 et défini à l'article 6 ci-dessus. 3. Les fabricants ou les mandataires ou, à défaut, les responsables de la mise sur le marché qui ne seront pas en mesure de présenter aux agents chargés du contrôle, dans le délai prévu au dernier paragraphe du I de l'article L. 215-18 du code de la consommation susvisé, la déclaration de conformité ou la documentation technique prévues à l'article 6 ci-dessus. Art. 8 - Le marquage "CE" de conformité est constitué par le symbole défini en annexe du présent décret ; il est apposé sur le matériel électrique ou, à défaut, sur son emballage, sa notice d'emploi ou son bon de garantie par le fabricant ou son mandataire établi dans un État membre de l'Union européenne ou dans un autre État partie à l'accord instituant l'Espace économique européen ou, à défaut, par le responsable de la mise sur le marché. En cas de récidive des infractions prévues aux alinéas précédents, les peines prévues pour la récidive des contraventions de la 5ème classe sont applicables. 39 Les personnes morales peuvent être déclarées pénalement responsables, dans les conditions prévues à l'article 121-2 du code pénal, des infractions définies aux alinéas précédents ; elles encourent la peine d'amende selon les modalités prévues à l'article 131-4 du même code. Annexe : MARQUAGE "CE" DE CONFORMITÉ Le marquage "CE" de conformité est constitué des initiales "CE" selon le graphisme suivant : Art. 11 - Le présent décret entre en vigueur dès sa publication. Toutefois, les matériels soumis aux prescriptions du présent décret qui satisfont à celles du décret n° 75-848 du 26 août 1975 modifié relatif à la sécurité des personnes, des animaux et des biens lors de l'emploi des matériels électriques destinés à être employés dans certaines limites de tension pourront, jusqu'au 31 décembre 1996, être fabriqués, importés, détenus en vue de la vente, mis en vente, vendus, mis en location, distribués à titre gratuit. -En cas de réduction ou d'agrandissement du maquage "CE", les proportions telles qu'elles ressortent du graphisme gradué figurant ci-dessus devront être respectées. Le décret du 26 août 1975 modifié précité est abrogé à compter du 1er janvier 1997. -Les différents éléments du marquage "CE" doivent avoir sensiblement la même dimension verticale, laquelle ne peut pas être inférieure à 5 mm. Art. 12 - Le garde des sceaux, ministre de la justice, le ministre de l'économie, des finances et du Plan, le ministre de l'industrie, le secrétaire d'État au budget et le secrétaire d'État aux finances sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française. REMARQUES 1 - Dorénavant, tout produit ou équipement électrique ou électronique susceptible de créer des perturbations électromagnétiques, ou dont le fonctionnement pourrait être affecté par de telles perturbations, ne peut être commercialisé ou installé que si celui-ci répond aux deux conditions simultanées suivantes : - être conforme à la réglementation en vigueur sur la comptabilité électromagnétique (décret n° 92-587 du 26 juin 1992) et sur le matériel électrique (décret n° 95-1081 du 3 octobre 1995), - porter le marquage "CE". 2 - Le marquage "CE" ne possède aucune valeur de garantie ou de qualité. Il présume uniquement de la conformité du produit avec la réglementation européenne en vigueur. Il doit être apposé sur l'appareil ou lorsque les dimensions de celui-ci rendent cela impossible, sur l'emballage, sur la notice d'emploi qui doit être rédigée en langue française ou sur le bon de garantie. 40 Annexe 2 : Lettre-circulaire NG/RM n° 1917 du 15 décembre 1987 relative à l'utilisation des lampes portatives dites "baladeuses" et des cordons prolongateurs enroulés sur tambour (non parue au JO) L'arrêté du 21 février 1981 a prescrit la mise en service d'appareils d'éclairage électrique à main dits "lampes baladeuses" du type B tels que définis par la norme NF C 61-710. Cette norme a été annulée et remplacée, par la décision du 5 juillet 1986 du directeur général de l'AFNOR, par la norme NF C 71-008 reprenant l'intégralité de la norme européenne EN 60-598 - Partie 2-8. Cette norme NF C 71-008 remplace également la norme NF C 61-711 relative aux lampes baladeuses à tube fluorescent. Les lampes baladeuses dites "non démontables" sont construites de telle sorte que le câble souple ne puisse être séparé de la baladeuse sans la mettre définitivement hors d'usage. Les constructeurs ont donc été amenés à modifier leurs fabrications ainsi que le marquage de leurs matériels ; notamment la lettre B qui caractérisait les lampes baladeuses à usage professionnel a disparu. ◆◆◆ Pour les baladeuses à tube fluorescent, le câble résistant (c'est-à-dire comportant les résistances de ballast incorporées dans le câble d'alimentation de la lampe) n'est pas admis. Par ailleurs, compte tenu des nombreux accidents survenus avec des "cordons prolongateurs" enroulés sur tambour métallique, utilisés dans des établissements soumis au décret du 14 novembre 1962, il me paraît utile d'indiquer les caractéristiques principales de ces matériels qui, si elles sont respectées, assurent la sécurité des travailleurs : En conséquence, j'attire votre attention sur le fait que parmi les différents types de lampes baladeuses prévues par la norme NF C 71008, doivent être considérées comme satisfaisant aux objectifs généraux de sécurité assurant la protection des travailleurs prescrits par le décret du 14 novembre 1962*, les lampes baladeuses à incandescence ou à tube fluorescent présentant des degrés minimaux de protection IP 45 et de type dit "non démontable". - tambour en matériau isolant, - fiche de prise de courant de type non démontable, - cordons prolongateurs, lorsqu'ils sont connectés, présentant les degrés de protection minimaux IP 44. Conformément aux dispositions de ladite norme, le degré IP 45 doit faire l'objet d'un marquage situé à l'extérieur de la baladeuse ou visible de l'extérieur à travers une enveloppe transparente. Il convient de noter que les cordons prolongateurs enroulés sur tambour conformes au type B décrit dans la norme française NF C 61-720 homologuée par arrêté du 28 novembre 1983 répondent à ces caractéristiques. Le degré 5 de protection contre les risques de pénétration d'eau ne peut être obtenu que par l'utilisation d'une enveloppe transparente, étanche assurant la protection de la lampe ou du tube fluorescent. * Remplacé par le décret du 14 novembre 1988. 41 Annexe 3 : Arrêté du 7 décembre 1988 relatif aux modes d'alimentation des matériels électriques portatifs à main à l'intérieur des enceintes conductrices exiguës Art. 1er I. - L'alimentation des matériels électriques portatifs à main, autres que les matériels de soudage, dans les enceintes conductrices exiguës doit être effectuée suivant les prescriptions ci-après. III. - Les lampes baladeuses doivent être alimentées par une installation à TBTS ou TBTP conformément aux dispositions de l'article 7 du décret susvisé. IV - Lorsqu'il est fait usage, pour l'application des dispositions des II et III ci-dessus, d'un transformateur de séparation ou de sécurité, celui-ci doit être placé à l'extérieur de l'enceinte, sauf s'il s'agit de transformateur de type fixe faisant partie intégrante de l'installation électrique fixe de l'enceinte. II. - Les matériels portatifs à main, à l'exception des lampes baladeuses, doivent être alimentés : 1° Soit par une installation à TBTS ou TBTP conformément aux dispositions de l'article 7 du décret susvisé*. 2° Soit dans les conditions de l'article 39 du décret susvisé, sous réserve du respect de l'ensemble des mesures suivantes : Art. 2 - Les dispositions du présent arrêté entrent en vigueur le 1er janvier 1989. Art. 3 - Le directeur des relations du travail au ministère du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle et le directeur des exploitations, de la politique sociale et de l'emploi au ministère de l'agriculture et de la forêt sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française. a) Les parties actives du transformateur de séparation doivent être isolées par une double isolation ou par une isolation renforcée ou supplémentaire dans les conditions prévues à l'article 36 du décret susvisé. b) Chaque transformateur de séparation ne doit alimenter qu'un seul appareil ou machine. c) L'appareil ou la machine portatifs à main doivent être, par construction, à double isolation ou isolation renforcée conformément aux dispositions de l'article 36 du décret susvisé ; à défaut, les masses des matériels utilisés peuvent être isolées des parties actives seulement par une isolation principale, sous réserve que toutes ces masses soient connectées, par construction, à une borne unique et que, par installation, elles soient interconnectées à l'ensemble des éléments conducteurs constituant l'enceinte. * Il s'agit du décret du 14 novembre 1988 42 Annexe 4 : Textes réglementaires concernant le soudage Décret du 14 novembre 1988 relatif à la protection des travailleurs dans les établissements qui mettent en œuvre des courants électriques (extrait) : -le soudage par résistance, -les techniques connexes, notament le découpage au plasma. Section III : Protection des travailleurs contre les risques de contact avec des conducteurs actifs ou des pièces conductrices habituellement sous tension (contact direct) II. - Toutefois, les dispositions du présent arrêté, à l'exception des 4° et 5° de l'article 4, ne s'appliquent pas aux procédés visés au I si le circuit considéré est réalisé conformément aux prescriptions des installations à TBTS ou TBTP telles que définies à l'article 7 du décret susvisé*. ● Installations mobiles à risques particuliers de choc électrique Art. 28 - En dehors des locaux ou emplacements de travail mentionnés à l'article 22, certaines installations mobiles telles que les dispositifs de soudage à l'arc qui présentent également des risques particuliers de choc électrique peuvent être utilisées sur des emplacements qu'il est impossible de définir à l'avance. Art. 2. - Lorsque, compte tenu du procédé utilisé, les dispositions de l'article 16 du décret susvisé ne peuvent être appliquées à la totalité des parties actives soit pour la pièce conductrice, soit pour d'autres parties du circuit telles que les électrodes, l'ensemble des prescriptions suivantes doit être observé : 1° Les surfaces des parties actives du matériel utilisé non mises hors de portée doivent être réduites au strict minimum compatible avec la technologie du procédé utilisé. Les prescriptions de sécurité concernant la réalisation et l'utilisation de ces installations sont précisées par des arrêtés. Ces arrêtés peuvent comporter des dérogations à certaines dispositions du présent décret, dérogations assorties de mesures compensatrices de sécurité. 2° La plus grande des tensions nominales mises en jeu par la source principale de courant ne dépasse pas la limite supérieure du domaine de tension BTA. Arrêté du 14 décembre 1988 relatif aux circuits électriques mis en œuvre dans le soudage électrique à l'arc et par résistance et dans les techniques connexes : 3° S'il est fait usage d'une source auxiliaire sur le même circuit, notamment pour amorcer ou stabiliser un arc, celle-ci doit satisfaire : Champ d'application - soit aux dispositions du 2° ci-dessus, - soit aux dispositions de l'article 7 du décret susvisé relatives aux installations à TBTS ou TBTP, -soit aux dispositions du III de l'article 16 du décret susvisé relatives aux sources d'alimentation à impédance de protection. ● Art. 1er. I. - Les dispositions du présent arrêté s'appliquent aux procédés dans lesquels une ou plusieurs pièces conductrices se trouvent incluses dans un circuit électrique ou portées au potentiel d'un point d'un tel circuit, tels que : - le soudage à l'arc sous ses différentes formes, * Décret du 14 novembre 1988. 43 Dispositions applicables à l'utilisation des matériels électriques tenus à la main 4° Sauf dans les cas prévus à l'article 5 ciaprès, le circuit concerné doit être séparé des parties actives de tout autre circuit par une double isolation ou une isolation renforcée en tenant compte des conditions d'influences externes, conformément aux dispositions de l'article 36 du décret susvisé. Art. 3. - Sans préjudice de l'application des dispositions de l'article 2, lorsqu'il est fait usage de matériels électriques tenus à la main tels que porte-électrodes ou torches, le chef d'établissement doit prendre toutes dispositions pour que les opérateurs : 5° Lorsqu'il n'est pas possible d'assurer l'isolement complet du circuit concerné par rapport à la terre et sauf dans les cas prévus à l'article 5 ci-après, la mise à la terre de ce circuit doit être réalisée en un seul point : 1° Utilisent des porte-électrodes, torches ou pistolets isolés tels que : a) Les porte-électrodes à isolation complète qui possèdent le degré de protection minimal IP 2X ou IP XXB, ou, en cas d'impossibilité technique : Les porte-électrodes à isolation limitée dont les parties actives sont inaccessibles à une bille de 12 millimètres de diamètre, tels qu'ils sont définis : - soit au niveau de la pièce conductrice mise en œuvre, - soit, à défaut, au niveau du support direct de cette pièce. 6° Sauf dans les cas prévus à l'article 5 ciaprès, le conducteur de retour doit être mis hors de portée par isolation et relié au moyen d'un connecteur de pièce : -soit dans la norme française NF A 85-600 du 3 février 1978 fixant les règles de sécurité relatives aux porte-électrodes pour soudage manuel avec électrodes enrobées, -soit dans toute autre norme offrant un niveau de sécurité équivalent à la norme précitée. - soit à la pièce conductrice mise en œuvre, - soit, à défaut, au support direct de cette pièce, en un point le plus proche possible du point de soudage. 7° Les connecteurs de pièces utilisées doivent permettre d'assurer des connexions fiables et être mis en œuvre de manière à assurer le meilleur contact électrique possible. b) Les porte-électrodes, torches ou pistolets qui ne se prévalent pas de la conformité aux normes citées en a) ci-dessus, s'il peut être justifié, par un rapport établi par un organisme notifié dans le cadre de l'article 11 de la directive CEE 73-23 du 19 février 1973, que ces matériels satisfont à l'objectif fixé au 1°, et notamment : -qu'ils possèdent le degré de protection minimal IP 2X ou IP XXB, -ou, en cas d'impossibilité technique, qu'ils comportent des parties actives inaccessibles à une bille de 12 millimètres de diamètre. 8° Des mesures efficaces, quelle que soit la phase du processus d'exécution, doivent être mises en œuvre pour que les travailleurs ne puissent entrer en contact simultanément avec deux pièces conductrices ou éléments conducteurs avoisinants, dont la différence de potentiel dépasse 25 volts en courant alternatif ou 60 volts en courant continu lisse ; ces tensions limites sont réduites à la moitié de leur valeur pour les travaux effectués dans les locaux ou sur les emplacements mouillés. a) La mise en œuvre de moyens d'isolation individuels des personnes. 2° Lorsqu'ils cessent d'utiliser les porte-électrodes, torches ou pistolets, enlèvent l'électrode du porte-électrode et disposent les porteélectrodes, torches ou pistolets de manière à isoler leurs parties actives. b) Lorsque la pièce conductrice et son support ne sont pas, avec certitude, isolés de la terre, la liaison équipotentielle de ceux-ci avec les masses et les éléments conducteurs avoisinants. 3° Utilisent une protection isolante individuelle : - adaptée à la plus grande des tensions mises en jeu et aux conditions d'influences externes, -régulièrement entretenue. Ces mesures comprennent notamment : 44 sur des chantiers spécialisés de construction organisés pour le soudage, il est permis d'utiliser un conducteur de retour : Travaux à l'intérieur des enceintes conductrices exiguës Art. 4. - Sans préjudice de l'application des autres dispositions du présent arrêté, lorsque les travaux visés à l'article 1er sont effectués à l'intérieur d'une enceinte conductrice exiguë, l'ensemble des conditions suivantes doit être respecté : - commun à plusieurs sources de courant, - mis à la terre en plus d'un point, - non mis hors de portée par isolation, sous réserve du respect des conditions suivantes : 1° Les opérateurs doivent être munis d'un équipement réduisant au minimum, même en cas de transpiration, les risques de contact électrique de parties de leur corps avec l'enceinte. 1° La chute de tension le long du conducteur de retour entre la pièce conductrice mise en œuvre et toutes sources de courant ne doit pas dépasser 25 volts en courant alterntif ou 60 volts en courant continu lisse compte tenu des intensités maximales pouvant être débitées simultanément par l'ensemble de ces sources ; ces tensions limites sont réduites à la moitié de leur valeur pour les travaux effectués dans les locaux ou sur les emplacements mouillés. 2° La tension à vide entre l'électrode et la pièce conductrice ne doit pas dépasser 90 volts en valeur efficace pour tout courant autre que le courant continu lisse et 150 volts en valeur moyenne pour le courant continu lisse, tel que défini à l'article 3 du décret susvisé. 2° La connexion du conducteur de retour doit être effectuée sur la pièce conductrice ellemême, au moyen du connecteur visé au 7° de l'article 2. 3° Les porte-électrodes, torches ou pistolets doivent présenter le degré de protection minimal IP 2X ou IP XXB, tels qu'ils sont définis au 1° de l'article 3. Art. 6. - Les dispositions du présent arrêté entrent en vigueur le 1er janvier 1989. 4° La source de courant doit être placée à l'extérieur de l'enceinte. Art. 7. - Le directeur des relations du travail au ministère du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle et le directeur des exploitations, de la politique sociale et de l'emploi au ministère de l'agriculture et de la forêt sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française. 5° Lorsque la forme et les dimensions de l'enceinte sont telles qu'elles ne permettent pas de respecter la condition 4°, les mesures suivantes doivent être mises en œuvre : a) Le circuit d'alimentation de la source de courant doit être protégé par un disjoncteur différentiel à haute sensibilité. b) La source de courant doit être : - soit de classe II par construction au moyen d'une double isolation ou d'une isolation renforcée, - soit, à défaut, de classe I ; ses masses mises à la terre et l'élément conducteur ou l'ensemble des éléments conducteurs constituant l'enceinte doivent alors être interconnectés. Chantiers spécialisés de construction organisés pour le soudage Art. 5. - Sans préjudice de l'application des autres dispositions du présent arrêté, lorsque les travaux visés à l'article 1er sont effectués 45 Annexe 5 : PERMIS DE FEU La délivrance de ce document sous-entend que le signataire (chef d'établissement ou son représentant qualifié) s'est informé préalablement de la configuration des locaux concernés par les travaux par points chauds et de ceux situés à proximité, des substances qui y sont utilisées ou entreposées, des activités effectuées (risques particuliers) et de l'état du matériel devant être utilisé pour les travaux. Date de début : .............................................................................. Heure : ........................................................................................... T R A V A U X Date de fin (ou durée maximale) : ........................................................................................................................................................... Description du travail à effectuer : .......................................................................................................................................................... ................................................................................................................................................................................................................ ................................................................................................................................................................................................................ Type de travaux par points chauds : Soudage Arc électrique Étincelage Tronçonnage Chalumeau Bituminage Découpe Laser RISQUES PARTICULIERS : ................................................................................................................................................................................. ..................................................................................................................................................................................................................................... ..................................................................................................................................................................................................................................... ..................................................................................................................................................................................................................................... MISE EN SÉCURITÉ : MOYENS DE PRÉVENTION : OUI NON FAIT OUI - Protection du voisinage . écrans, panneaux . bâches ignifugées . eau - Évacuation des substances inflammables - Délimitation et séparation de la zone dangereuse - Ventilation forcée - Contrôle atmosphère . explosimètre . teneur en oxygène . détecteur de gaz - Moyens de lutte contre l'incendie . extincteur . sable . lance à incendie - Séparation des sources d'énergie - Consignation des sources d'énergie - Vidange-nettoyage - Dégazage (tuyauterie, cuve, citerne…) - Isolation des tuyauteries - Démontage de tuyauteries - Fermeture (appareils, caniveaux, fosses…) - - Colmatage interstices - - - Surveillant de sécurité (présence) - Moyen d'alerte . Tél. : Personnes ou services concernés NON Nom Qualité Demandeur Sécurité (s'il existe) Entretien (ou chef d'équipe entreprise extérieure) Surveillant de sécurité incendie Exécutant Permis de feu délivré le : Signature du chef d'établissement ou de son représentant qualifié : 47 Signature FAIT Le Permis de feu est l'autorisation, pour un travail particulier dans un temps donné, d'utiliser des matériels, accessoires et outils susceptibles de créer des étincelles, de chauffer des tuyauteries, de présenter des surfaces chaudes ou des flammes. Il est délivré, sous sa responsabilité, par le chef d'établissement ou son représentant qualifié. Nota : le permis de feu ne concerne pas les opérations effectuées habituellement à des postes de travail permanents. La tâche du surveillant de sécurité incendie est importante. Il doit : - Veiller à ce que les dispositions pour la mise en sécurité préalable et les moyens de protection du voisinage installés ne soient pas supprimés tant que les travaux par points chauds ne sont pas terminés. - Surveiller les points de chute des projections incandescentes. - Rester sur les lieux des travaux par points chauds pendant au minimum deux heures après la cessation du travail. - Donner l'alerte et mettre en œuvre les moyens d'extinction en cas d'incendie. IMPORTANT 1. La projection de particules incandescentes peut provoquer un incendie à plus de 10 mètres. 2. Un dégazage incomplet d'un corps creux (cuve, réservoir, tuyauterie, etc.) peut, lors de travaux par points chauds, provoquer une explosion. 3. Un sinistre peut se déclarer quelques heures après la fin des travaux. 48 OPÉRER EN SÉCURITÉ SUR UN OUVRAGE ÉLECTRIQUE 0 - Formation et habilitation - 4ème édition - 48 pages 1 - Notions d'électricité - 46 pages 2 - Le matériel électrique - 2ème édition - 52 pages 3 - Les différents régimes du neutre - 2ème édition - 20 pages 4 - Notions de secourisme - 5ème édition - 14 pages 5 - Incendie sur un ouvrage électrique - 2ème édition - 24 pages 6 - Le court-circuit - 24 pages 7 - Les interventions et opérations assimilées en basse-tension (publication en cours) 8 - Fonctions de l'appareillage électrique (en cours) Éditions CRAM du Centre 30, boulevard Jean Jaurès 45033 ORLÉANS CEDEX 1 Dépôt légal : Septembre 2001 Tirage : 1 000 exemplaires ISBN : 2.909066-34-7 Réalisation Cram Centre - Septembre 2001 - 1 000 exemplaires