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Magazine de la Base aérienne 123 d’Orléans-Bricy « Commandant Charles Paoli »
CONTACT
Juillet 2004
123
ANTAM 2004
Tour d’horizon / Reportages / Vie sur base / Portrait / Sports
n°N°
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78
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Rédaction
du Contact 123
n°78
Directeur de la publication
Colonel Richard QUEURTY,
commandant la Base aérienne 123
Comité de rédaction
M. EON
CNE GUIRBAL
ADJ CLAPIER
Conception graphique
Scoop Communication
ADJ CLAPIER
Photographies
ADJ FOUGERIT
ADJ CARIOU
SGC BARBEY-CHARIOU
ASP GIUGIA
Abonnement de soutien
6 e par an,
règlement à adresser à l’ordre de
SICORESTHO NORD 123
621275 B NANCY
Adresse :
Journal de la BA 123
Bureau Relations Publiques
BP 01
45998 ORLEANS ARMEES
Tél : 02 38 42 67 05
E-mail : [email protected]
Dépôt légal :
3e trimestre 2004
Création, mise en pages, publicité
Scoop Communication
membre « Euro Com Graphique » :
563, rue de la Juine
ZAC des Aulnaies - 45160 OLIVET
Tél : 02 38 63 90 00
Fax : 02 38 63 90 01
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■ Tour d’horizon
4
Le mot du Colonel
5
En bref…
■ Reportage
10
Ce n’est qu’un exercice
14
Vol au-dessus de la Sibérie
18
Mission au Congo
■ Vie sur base
20
Il y a 50 ans, Diên Biên Phu
25
Visite guidée
26
Le para sportif
■ Portrait
28
Gros plan sur une passion
■ Loisirs
30
Les inter unités
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Tour d’horizon
>
LE MOT
DU COLONEL
>
30
avril 2004 : a commémoration des combats de Dien Bien Phu a rassemblé sur notre base
aérienne les plus hautes autorités de l’armée de l’air et de la marine nationale autour
de nos anciens et de plusieurs associations prestigieuses.
Si l’on regarde avec un peu d’attention cette cérémonie, on y découvre beaucoup de symboles.
On y voit d’abord et bien sûr des femmes et des hommes unis par la dévotion à des valeurs
communes d’honneur et de fidélité, bien au-delà des clivages du temps, de la couleur de l’uniforme ou du métier exercé. On y voit aussi, en regardant avec un peu plus d’attention, une
évocation remarquablement synthétique de la vie déjà longue de notre base aérienne. Hier en
Indochine le Franche-comté et son Dakota au nez jaune, aujourd’hui le défilé aérien des
avions de combat air et marine entourant les « lourds », demain le hangar HM 18, en toile de
fond, qui accueillera le futur avion de transport européen.
A quelques semaines de quitter le commandement de la base aérienne 123 « Charles Paoli », je
tiens à vous dire combien j’ai été fier d’occuper ce poste et de pouvoir contribuer à ce que notre base poursuive sa marche sereine vers le futur. Soyez confiants en ce futur car comme l’a
symbolisé ce 30 avril dernier, nous servons une armée de l’air qui sait se souvenir avec dignité, qui sait rassembler en unissant les efforts et qui s’investit sans cesse pour préparer l’avenir.
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>
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tOUR d’
en bref…
H orizon
> Hommage aux aviateurs
américains
Une stèle à la mémoire d’un équipage américain a
été inaugurée le 10 janvier 2004 à la lisière de la
forêt de Trainou. Lors d’une mission de bombardement, son avion touché par la flack, tombait le 7
janvier 1944 dans la région. La cérémonie réunissait le Préfet de région, le Président du Conseil
Général, des élus nationaux et locaux et l’un des
derniers survivants. Spécialement venu du Texas,
celui-ci a tenu à être présent à l’hommage rendu
par la population de la commune de Trainou aux
aviateurs américains qui, il y a 60 ans, participaient à la libération de la France.
> Immo’ infos
L’agence du Crédit Agricole de Patay a
proposé, le 8 janvier 2004 au cinéma base,
une information portant sur l’immobilier,
son acquisition, sa transmission et sa fiscalité.
> Aux Bricoleurs du dimanche,
le Bureau Prévention Base
proposait une information
sur les matériels et équipements de sécurité utilisés
sur les chantiers mais également lors des travaux
domestiques. Gants de
protection, lunettes de sécurité, casques de chantier, etc., autant de matériels connus mais souvent
négligés, dont l’oubli peut
avoir des conséquences
terribles…
> Maires en visite
L’association des maires féminins du
Loiret a été reçue le 31 janvier sur notre
base, une occasion de présenter les missions attribuées aux unités, ainsi que
l’ensemble des métiers et des moyens mis
en œuvre. Comme à l’accoutumée, la visite d’un avion de transport aura marqué
les esprits .
> Un Exercice de
décontamination NRBC
conduit à la centrale nucléaire de Dampierre en Burly a permis, le 20 janvier 2004, de valider les procédures d’évacuation du personnel contaminé par radiations vers le Centre
Hospitalier Régional d’Orléans. Parallèlement, la base aérienne d’Orléans
montrait au personnel de l’hôpital comment il serait décontaminé à son
tour dans nos chaînes de décontamination. Pour cela, un centre Z
(centre mobile
de décontamination de personnel) et un
groupe de protection et d’intervention de la
base étaient déployés dans l’enceinte de l’hôpital.
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tOUR d’
en bref…
H orizon
> Visite du GDA KLEIN
nouveau commandant de la Force aérienne
de projection, qui s’est rendu pour la première fois dans le cadre de ses nouvelles
fonctions, sur notre base, le17 février dernier.
Le but de cette visite était, au travers des spécificités de la base et activités en cours de
mieux connaître les unités placées sous son
commandement.
> Prise de
commandement
de l’ET 02.061,
lors d’une cérémonie, présidée par le général
KLEIN commandant la FAP, le LCL FAVRE devient le nouveau chef du Franche-Comté.
> Visite du GCA RICOUR
> Présentation du CFPSAA,
commandant la Région aérienne nord, le
jeudi 19 février 2004, dans le cadre de la
Visite de Surveillance Technique qui était effectuée par la Direction Technique de la RAN
du 26 janvier au 6 février.
(Commandement des Forces de
Protection et de Sécurité de l’Armée
de l’Air), par le GBA NICLOT au GAA
DUMONT, Inspecteur Général des
Armées. A cette occasion des démonstrations statiques et dynamiques (ici
tireur d’élite embarqué sur Ecureuil
MASA) ont été réalisées afin de mettre en valeur les compétences spécifiques des fusiliers commandos et des
pompiers.
> Réunion de travail
> Compétition
scolaire sur
la BA 123
pour les commandants des brigades de la
compagnie de gendarmerie de l’air de Tours
le mardi 23 mars. Cette rencontre aura permit un échange sur les concepts de travail
et l’étude des nouvelles directives du
Commandement de la Gendarmerie de l’air.
6
La zone vie de la base aura servi d’arène pour les
championnats scolaires de cross le 5 février dernier.
350 écoliers des communes environnantes ont participé à une compétition de course à pied durant l’après
midi. Mais l’intérêt des jeunes compétiteurs n’étaient
pas vraiment leur classement d’après course ou le
goûter servi à l’issue mais bien la visite commentée
des avions placés sur le parking de l’escale. Plaisir de
recevoir des enfants curieux, impressionnés, mais ravis
et heureux de nous avoir rencontré sur cette base qui,
nous l’espérons, leur est maintenant moins… mystérieuse !
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en bref…
H orizon
> Triangle de WEIMAR
Le 17 mars, coprésidée par les souschefs « OpérationsLogistique » des
état-major des armées de l’air polonaise, allemande et
française, prenait
place la 7e réunion
Air du Triangle de
Weimar. Cette réunion, amorcée la veille par celle du groupe « air » franco-allemand, permit un
échange de vue sur les moyens et leurs conditions d’emploi dans des domaines
aussi variés que l’aviation de transport, l’aviation de combat, l’A 400M, la SAR de
combat, la détection aéroportée ou bien la formation des équipages.
> Inondation à
Djibouti
Un vol effectué dans un but humanitaire pour
l’ET 02.061, qui le 15 avril, transportait un ensemble de pompes à eau de gros débit (du Génie
de l’Armée de Terre) destiné aux secours à
Djibouti. Cette région connaissait alors une période de fortes pluies au conséquences dramatiques : crues, inondations, noyades, destructions totales de zones urbaines…
> Meneur de revue
> Conseils avisés
C’est dans la plus pure tradition française que Jean-Luc Messelet a descendu les marche du plus jeune mess de France. Entouré de sa célèbre ‘troupe au sombrero’, Jean-luc
nous a servi dans le désordre la valse du budino mexicano, le tango du tortillas de l’amor, la désespèrée ados, son fameux ‘coup du sombrero’, les fajitas con caca mol et pour les fines bouches, la famosa encarta
SICASTAR…. Encore !!
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Afin de compléter la
visite d’information
du 8 janvier dernier
(voir supra), un
conseiller financier et
un notaire ont bien
voulu nous présenter,
fin mai la législation
en cours dans le domaine des transactions immobilières et les différentes évolutions législatives –donc fiscales- attendues dans ce secteur.
La seconde partie de leur intervention, questions-réponses, restera le moment fort de cette
rencontre...
> Un Homme de cœur
Un officier et un homme de cœur nous a quitté
pour le bureau emploi de l’EMAA.
Le Lieutenant-colonel Guy BERARD a saisi l’occasion de son pot de départ, le 28 mai, pour remercier la base de son soutien et pour évoquer
sa fierté d’avoir commandé le « FrancheComté ».
COL Roux
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en bref…> Jumelage
H orizon
AAA-ANORAA/ANSORAA
> ANTAM
L’assemblée de l’ANTAM (Association
Nationale du Transport Aérien Militaire) est
fixée au 30 avril sur la base d’Orléans .
Préparatifs dans tous les domaines : la Grise
a droit à une bonne douche régénératrice,
les artistes peuvent donner tout leur talent
et se rappellent à nos mémoire.
> CSA Paintball
Dans le cadre d’un projet d’ouverture d’une
section Paintball de loisir sur la BA 123 au
mois de septembre ; nous recherchons des
personnes intéressées par l’adhésion à cette
activité.
Les fêtes johanniques
auront permis à la section orléanaise de
l’ANORAA (Association
Nationale des Officiers
de Réserve de l’Armée
de l’Air) et la section du
Loiret de l’ANSORAA
(Association Nationale
des Sous-Officiers de
Réserve de l’Armée de
l’Air) de recevoir une délégation de 18 italiens de l’AAA (Associazione Arma Aeronautica) de Trévise. La délégation
italienne, guidée par les membres des associations locales, a visité la base aérienne et la
cité de Jeanne. Mais avant de repartir sur Paris, une surprise les attendaient néanmoins à
Orléans : leur participation au traditionnel défilé du 8 mai dans les rues d’Orléans derrière
leur drapeau. Echange réussi et amitié renforcée !…
LCL (R) Mansion
> Visite des chefs de corps
de la garnison
A l’initiative du Colonel Richard Queurty,
Délégué militaire départemental, les commandants des différentes Forces baséees
dans le Loiret ont pu visiter notre base ainsi
que certaines de ses unités. Cette rencontre
a permis l’échange d’idées sur l’emploi des
personnels et matériels des composantes de
la Défense stationnées dans le département.
> Un baptême bien arrosé
Ces personnes devront répondre aux conditions suivantes :
• Posséder les équipements adéquats :
masque obligatoire + marqueur • Etre un
personnel relevant du Ministère de la
Défense • Etre majeur • Payer une cotisation annuelle (CSA et section)
Accepter le règlement intérieur
Nota : pour de plus amples informations,
veuillez contacter le SGT THIEBAUD de l’ET
02.061 au poste 26061
8
80 collégiens et lycéens de la région de Poitiers ont fait un baptême de l’air en
TRANSALL grâce à l’ET 03.061 POITOU, le 31 mars.
Malgré le passage d’une perturbation sur l’aéroport de Poitiers, et une pluie abondante sur le tarmac, 2 vols de 40 minutes chacun ont été réalisés. Les adolescents,
passionnés d’aviation, ont découvert les joies du vol ‘on top’, c’est à dire sur la couche nuageuse. Ils ont tous eu l’occasion de découvrir le cockpit du TRANSALL et ont
pu poser à l’équipage de nombreuses questions sur les métiers du personnel de
transport de l’Armée de l’air. Ces baptêmes ont été organisés par la dynamique
équipe du Bureau air information de Poitiers, clôturant ainsi l’exposition
« des ailes et des
hommes » de la ville de
Poitiers. Rendez-vous est
pris pour les soixante ans
de l’escadron le 10 mai
2005.
CDT Hélouis
ET 03.061
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Reportage
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reportage
Ce n’est qu’un exercice…
L
e 20 janvier 2004, un exercice
de sécurité nucléaire s’est déroulé à la centrale atomique de
Dampierre-en-Burly, à la demande de
la préfecture du Loiret.
Le SAMU 45 devait prendre en
compte deux blessés contaminés à la
centrale jusqu’à leur hospitalisation
au CHRO.
Bien que non prévu dans le plan
d’urgence de la centrale en cas de
contamination, il reste très plausible
de voir des moyens de la base aérienne
123 déployés pour assister le SAMU 45 lors
d’évènements graves. En effet, au regard
des missions définies dans le « Livre
Blanc » , les forces armées peuvent être
amenées à exercer soit de façon permanente
soit de façon occasionnelle,
des actions qui ne leur sont
Un petit bonjour en T3P
pas spécifiques, dénommées
Présentation de la chaîne Rapace au SAMU
Le
« tâches de services publics ». C’est pourquoi avec l’aide du
DMD (Délégué militaire dépatemental), un Groupe de
Protection et d’Intervention (GPI) et une demie équipe
EMMD (Élément médical mobile déployable) de la base aérienne 123 d’Orléans assistée d’une demie équipe de la base
aérienne 705 de Tours ont participés à cet exercice.
Ce dernier réalisé grandeur nature a été l’occasion pour le
personnel des différentes bases aériennes de déployer leurs
moyens NRBC en dehors d’un site militaire. Il a également
permis de présenter les techniques et matériels militaires au
personnel du SAMU, du CHRO pour les comparer aux
leurs.
Afin d’en savoir un peu plus sur cet exercice s’inscrivant
concrètement dans l’actualité, nous avons interviewé tours à
tours le Lieutenant-Colonel Lannes, chef du soutien opérationnel de la base aérienne 123 et chargé des opérations
NRBC, le Médecin chef Maestripieri, chef du Service médical de la base aérienne, responsable de la chaîne médicalisée
« Rapace » et le Médecin Maître du SAMU 45. ■
10
mond Philippe Ra
du Centre
République
- 21/01/04
1ère phase : montage des tentes
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reportage
Reportage
INTERVIEW
du Lieutenant-Colonel
Lannes
Responsable de la formation NRBC et Chef du Soutien Opérationnel
Le Lieutenant Colonel LANNES nous répond…
C123 - Mon colonel, pouvez vous
nous expliquer ce qu’est le NRBC et
en quoi cela consiste ?
« Il s’agit du terme Nucléaire,
Radiologique, Bactériologique et
Chimique. Il regroupe toutes les activités de décontamination, que la base aérienne serait censée mener en mutualisant ses moyens avec ceux de
Châteaudun et de Tours. C’est la mission qui nous serait demandée si besoin
était. »
C123 - Quelle est l’importance de
réaliser ce genre d’exercice ?
« Depuis le 11 septembre 2001, on s’est
rendu compte que l’on avait perdu une
certaine capacité que l’on possédait. Il a
fallu reformer beaucoup de personnel,
sur les différentes techniques.
Sur les connaissances d’abord, il a été
nécessaire de sensibiliser le personnel
au danger du chimique, du bactériologique et du nucléaire.
Nous sommes parti d’un état zéro pour
essayer de développer un concept de
traitement des blessés qui aurait été
“chimiqués” ou recouverts de poussières radioactives. »
C123 - Faites-vous régulièrement
des exercices aussi important que
celui-ci ?
« Sur la base aérienne, nous essayons de
nous astreindre à faire faire au moins
une fois par trimestre, un exercice
comme celui que vous avez là. »
C123 - Comment est organisée
l’équipe NRBC ?
« Il y a plusieurs bases qui comme nous
sont des bases majeures pour le soutien
du lot technique d’intervention dévolus à une projection intérieure ou extérieure. Elles assurent des astreintes à
tour de rôle et leur personnel s’entraîne
régulièrement.
Il y a deux ateliers : un atelier purement
médical qui soigne les blessés (la chaîne
Avant de débuter l’exercice,
quelques instructions sur
les matériels…
Attention aux recommandations !
Rapace) et un atelier qui traite les personnels militaires valides mais contaminés.
Comprenez bien qu’en cas d’épendage
chimique, il faille décontaminer les
gens qui sont juste recouverts de poussières, de gouttelettes comme décontaminer les gens blessés puis ensuite décontaminer les décontaminateurs. »
C123 - Ça demande combien de personnes ?
« Dans l’atelier de décontamination,
vous avez à peu prés une vingtaine de
personnes et une quinzaine sur la
chaîne Rapace. La base dispose d’un
GPI et d’une demie équipe médicale
prêts à partir. Cela permet de maintenir
une alerte sans trop puiser dans les substances des unités sans épuiser le personnel.
Les alertes sont de 12h et 6 h en temps
de crise. Pour assurer ce genre de permanence, sans mettre les gens sous
pression, nous avons triplé les
effectifs. »
C123 - Que faites-vous quand une
personne est blessée ?
« Nous la décontaminons dans l’atelier
médical puis le SAMU ou l’infirmerie
la prend en charge lorsqu’elle sort. » ■
Arrivée
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Reportage
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reportage
INTERVIEW du médecin
chef Maestripieri
Chef du Service Médical de la Base Aérienne 123 et responsable de la chaîne médicalisée RAPACE
C123 - A quoi sert la chaîne médicalisée « Rapace » ?
« Ce qui a été démontré aujourd’hui est l’implication des armées et le débordement des moyens civils pour porter assistance à la population en cas d’accidents nucléaires, radiologique, biologique ou chimique. Ce type d’accident peut rentrer soit dans le cadre d’une action malveillante, type action
terroriste, soit dans un accident industriel comme c’est le cas
aujourd’hui. Le but est de trouver un concept qui permette
d’apporter une solution à un problème de décontamination
de ces victimes.
Le Service de santé a créé un
concept, via ses différents orLe médecin MAESTRIPIERI
ganismes techniques pour
mettre au point un procédé
qui permette d’effectuer une
décontamination du personnel civil. Toute la difficulté est
de trouver une technique
pour déshabiller ce dernier
quelque soit sa tenue. Ce procédé est une dérive de la technique de déshabillage du militaire adapté au civil avec ses limites. »
C123 - Il y a deux ateliers
mis en place aujourd’hui :
le vôtre purement médical
et le second traitant les militaires valides. Ne manque t’il pas une troisième tente
réservée aux civils contaminés non blessés pour compléter la chaîne?
« Effectivement ! C’est le plus délicat. Dans l’absolu, il y a
deux cas de figures : soit le civil est contaminé soit il est en
parfaite santé. Dans le cas où il est contaminé, soit il l’est
modérément et il y a un espoir de le sauver, soit il l’est beaucoup et il n’y a plus aucun espoir. Nous cherchons à apporter une solution là où il y a un grand vide.
Tous les toxiques sont des dérivés industriels, en général des
pesticides. Ils ont été utilisés jusqu'à récemment comme insecticide pour l’agriculture. Ces toxiques sont particulièrement agressifs et nos moyens d’action sont très limités pour
tenter de mettre des choses en place.
Si l’on prend l’attentat chimique le plus récent qui est celui
du métro de Tokyo, le toxique utilisé était un toxique de
guerre. Là où les habitants ont eu de la chance pour qu’il n’y
ai pas autant de victimes, c’est que le toxique etait très dilué.
Soit les terroristes étaient " bêtes " et n’ont pas fait attention,
soit ils avaient peu de substance et ils ont été obligés de la diluer ce qui l’a rendue inefficace. Mais si vraiment ils avaient
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mis ce qu’il faut de toxique, cela aurait été dramatique ! Une
goutte et c’est finie ! Il n’en faut pas des litres ! »
C123 - Comment se décompose la chaîne médicale ?
« Il y a une progression en amont de la chaîne de décontamination. On commence par protéger les voies aériennes du
patient pour éviter qu’il soit de nouveau exposé au toxique
qui passerait en phase vapeur. Puis progressivement on va
déshabiller la victime couche par couche : enlever ses bijoux,
la tondre pour enlever le toxique, la laver. Pour finir, on va
bien s’assurer que la personne est décontaminée avant de la
remettre aux services médicaux qui vont la prendre en
charge. »
C123 - Y a t’il des premiers soins prodigués aux victimes
blessées dans cette chaîne ?
« En dehors de la progression de la chaîne, on est très limité
en possibilité de soins tout simplement parce que la tenue
T3P et les gants ne permettent pas de réaliser des gestes très
techniques. En plus c’est une chaîne qui est au profit du plus
grand nombre et non pas au profit de l’individu. C’est une
médecine de catastrophe de masse telle qu’on l’appelle.
L’objectif étant de prendre en compte très rapidement les patients de façon à ce qu’ils arrivent décontaminés avant d’être
pris en charge par une structure soignante. C’est donc sauver
un maximum de personnes.
On peut calmer la douleur, c’est à dire effectuer des gestes
d’encadrement psychologique pour rassurer les gens, leur
donner des calmants par voie intramusculaires ou sous cutanées, du Valium ou un antidote
La technique « Peau de Lapin »
une fois le toxique identifié. »
C123 - Si un blessé grave
est contaminé et que son
cas nécessite une intervention chirurgicale de toute
urgence comment cela se
passe t’il ?
« C’est le délicat problème du
tri en amont de la chaîne.
C’est un énorme cas de conscience ! Peut-on accepter de
bloquer une chaîne entière au
profit d’une personne alors
que le résultat final ne présente
aucune garantie et que dans le même temps, une dizaine de
personnes pourrait être sauvées. »
C123 - Pourquoi la chaîne médicalisée est-elle nommée
RAPACE ?
« C’est le nom du matériel de projection et également l’insigne du Service de Santé des Armées. » ■
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reportage
Reportage
INTERVIEW avec le Médecin :
Maitre Olivier
Docteur Olivier MAITRE. Praticien Hospitalier au
département de Médecine d’Urgence de l’hôpital d’Orléans la Source. Service d’accueil des
urgences, au SAMU et au SMUR
C123 - Qui est à l’initiative de cet exercice et a quoi sert il ?
« Il y a eu un exercice national théorique sur lequel on a
greffé un exercice d’évacuation sanitaire avec l’accord de la
préfecture. Cet exercice pratique a été mis en œuvre afin de
tester les capacités de réaction de la centrale, de l’hôpital
Orléans la Source et des services départementaux de secours
tel que les sapeurs pompiers : par conséquent la chaîne de
secours afin de tester les capacités à prendre en charge des
malades radio contaminés. »
C123 - En quoi consiste cet exercice ?
« Il est fait pour tester nos capacités de réponse à un accident
nucléaire radiologique et au-delà même bactériologique et
chimique. C’est devenu une priorité interministérielle et il y
a nécessité pour les hôpitaux de former leur personnel et d’être capable d’accueillir d’éventuels patients contaminés que
Le SAMU en intervention
ce soit sur le plan bactériologique chimique ou nucléaire de
manière à pouvoir préserver notre capacité opérationnelle. Le
danger serait d’admettre au sein de l’hôpital, un malade
contaminé qui, contaminant les matériels, rendrait inopérante toute la structure. Il faut donc protéger l’hôpital. C’est
une des priorités de l’année 2004 ! Orléans n’est pas la seule
ville concernée par cette culture du risque NRBC qu’on avait
un peu oublié et qui s’est rappelé à nos mémoires depuis le
11 septembre dernier. » ■
Le NRBC et ses origines
»
Quand est apparu le NRBC ? (tiré de l’Interview du Lieutenant Colonel Lannes)
Cela date de la menace soviétique. A cette époque la menace était gravissime et totalement disproportionnée. Il était
nécessaire d’abord de se préserver soi même avant d’envisager une quelconque riposte Actuellement, nous sommes
dans une logique de projection que ce soit sur notre territoire ou en opération extérieure. Plus que des moyens fixes
et très lourd de décontamination ainsi que de protection du personnel, ce que l’on voit sous forme de tente, de modules projetables est d’actualité. On peut être appelé sur un théâtre extérieur sur lequel il y aurait une menace nucléaire et être obligé de projeter ces moyens, utiliser tout
ce système. ■
Quelques dates
et un peu d’histoire !
années 90 : mise en sommeil du NRBC
11 septembre 2001 : attentat aux Etats-Unis, réabilitation du NRBC.
Des abris nucléaires avaient été construits durant la periode de la guerre froide sur les bases aériennes. A la
chute du mur, ils restèrent inutilisés.
L’équipe NRBC en tenue
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© Photos Erwan
Barbey Chariou
Mission ciel
ouvert
en Sibérie
Après le printemps de Bourges,
le printemps Sibérien !!!
D
u 26 au 30 avril 2004 s’est déroulée une mission Ciel
Ouvert en Russie, a bord d’un C130H du Franche
Comté. Partis d’Orléans lundi sous une belle matinée
radieuse et printanière, nous sommes arrivés en fin d’aprèsmidi à Kubinka. Cet aéroport est un point d’entrée/sortie
pour les missions « Open Sky » situé au sud… Oui, mais de
Moscou! Il faisait un petit 7 °C lorsque les russes ont pris la
traditionnelle photo de groupe. Cependant nous n’étions pas
au bout de nos surprises… Le printemps sibérien n’est pas le
printemps de Bourges…
Mardi matin l’équipe franco-russe a décollé sous une température de 0 °C avec une tempête de neige. Après avoir passé
l’Oural, nous avons eu le loisir de contempler la steppe sibérienne, ainsi que ses étendues d’eau, de couleur anormale-
ment blanche… Au bout de 5 heures de vol et 5 heures de
décalage horaire par rapport à la France, nous avons atterri à
Novossibirsk point de départ de la mission. La température
au sol était de -2 °C !
Mercredi a eu lieu l’inspection de l’avion de 10h00 à 14h00,
conformément au traité qui prévoit un maximum de 08h00
pour ce travail. Le pays visité peut, pendant ce laps de temps,
poser toutes les questions concernant le vecteur et les moyens
de prises de vues. Les choses se sont compliquées lorsqu’il a
fallu trouver des volontaires parmi les Français afin d’accompagner les russes pour effectuer l’inspection extérieure du
C130H. En effet, passer plus d’une heure à l’extérieur de l’avion à -4 °C ( NDLR : au chaud,sous abri… ) et avec une
petite brise sibérienne, ne fût pas une mince affaire. J’ai eu
cette faveur et je peux dire que j’ai apprécié le caleçon long
fourré et la casquette avec les « oreilles de cocker », les « pistards » comprendront ! Une fois l’inspection terminée, nous
nous sommes dirigés vers l’hôtel bordant « le fleuve russe en
2 lettres » comme dit la définition des cruciverbistes*. Nous
nous sommes rendus également au point central de la Russie
qui se trouve dans le centre ville de Novossibirsk. Il est matérialisé par une petite église construite en 2000, qui commémore les 100 ans de la naissance de cette ville. A noter que
la superficie de la Russie est plus de 30 fois supérieure à celle
de la France!
Jeudi a été une journée bien remplie. En effet, le vol d’observation de Novossibirsk direction Kubinka en remontant
par le nord s’est réalisé sans encombre, même si ce n’était pas
le chemin le plus court : pas loin de dix heures de vol. Nous
avons fait escale à Perm, ville de l’Oural, plus connue pour
ses cocktails ( cette ville s’appelait Molotov )… Au salon
V.I.P. nous avons pu acheter des petits objets en sélénite ou
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« pierre de
lune ». Ces
pierres que
l’on trouve
uniquement
dans l’Oural,
sont censées
apporter sérénité, prospérité et bonheur ( NDLR : surtout au vendeur ! ). Le vol d’observation a été conforme au plan de mission et une grande
partie des objectifs ont été traités. Arrivée à Kubinka, l’équipe française de photographes s’est mise en action dans les
laboratoires afin de développer les films. Pour des raisons
techniques, une partie a été développée en Russie et l’autre
en France. Lors du repas de clôture, le protocole a été
respecté avec l’échange de cadeaux. Les russes nous avaient
réservés une surprise de taille. En effet, lors de la remise de la
photo de groupe prise à Kubinka, nous avons remarqué que
les photographes russes avez « taggué » numériquement l’avion au grand dam de l’équipage du C130 !
Le départ, vendredi, fut plein d’émotion. La très bonne entente Franco-Russe a encore fait ses preuves. Toute l’équipe
était heureuse d’avoir travaillé dans de si bonnes conditions
(même si celles météorologiques n’étaient pas les meilleures…). Lors de notre arrivée à Orléans vers 20h00, nous
étions en tee-shirt et nous pensions déjà être en été ! Nous
attendons la venue de la délégation russe en France, pour un
match retour, sous de meilleurs cieux !
ADJ Brice Boucher
Section Ciel Ouvert
* « OB »
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DIO
2003
Cameroun
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© Barbey-Chariou
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Reportage
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reportage
Poser d’assaut
à Kinshasa Congo
Il est 23 h 00, l’ombre du Transall C160 se découpe sur le
parking. L’équipage (des camarades de la Division des opérations spéciales de Toulouse) nous attend. Lourdement chargés, nous pénétrons par la rampe. Décollage. Il se dégage de
certains grands moments de la vie une atmosphère particulière, et à cet instant précis, chacun d’entre nous a l’impression de vivre un moment privilégié.
H-20. Chacun se lève, sans ordres, vérifie une dernière fois
par acquis de conscience son armement, l’emplacement de
ses munitions, le fonctionnement de sa radio. Mais ces hommes-là sont rodés et il n’est nul besoin de répéter, d’expliquer.
De toute façon c’est trop tard et chacun d’entre eux en est
conscient. Il n’y a pas de place pour l’amateurisme.
Les pneus touchent brutalement le sol, la « reverse » est à
fond, les deux moteurs rugissent et la rampe s’abaisse. Nous
débarquons rapidement et sommes psychologiquement et
matériellement en mesure de faire face à toute offensive ennemie. Une fois au sol, ce que nous découvrons est conforme
à ce que nous avions étudié durant la phase de préparation
mission. L’effet de surprise a été total, la piste et ses abords
nous appartiennent. Nous sommes le 6 juin 2003, le jour se
lève, et nous venons d’effectuer un posé d’assaut en
« Les axes d’accès à la ville,
regorge de jeunes miliciens,
imprévisibles, et dangereux. »
République démocratique du Congo sur l’aérodrome de BUNIA, capitale de l’ITURIE. Derrière, nos camarades du
1er RPIMa de BAYONNE prennent également position aux
abords de la piste. Quelques minutes plus tard, le doute est
levé et le poser est techniquement réalisable. L’équipe 13
Bravo (les « TAZ ») du Commando parachutiste de l’air
N° 10 aura le privilège d’effectuer son premier marquage
opérationnel au profit d’un C130 (également de la DOS)
qui, dans une parfaite coordination, déposera nos amis au
béret vert de la marine.
Rapidement, les premières patrouilles motorisées du
Groupement de forces spéciales (GFS) partiront en reconnaissance des axes d’accès à la ville. Cette dernière regorge de
jeunes miliciens, imprévisibles, et dangereux. Ils sont tous armés de Kalachnikov, de RPG7, et de grenades quadrillées.
Certains croulent sous le poids de leurs chargeurs. Nombre
d’entres eux n’ont pas quinze ans et sont pourtant déjà sous
l’emprise de l’alcool et du chanvre.
En ville, toute proportion gardée, nous avons l’impression de
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Bunia
vivre des épisodes du film « la chute du faucon noir ». Les
toits, les ouvertures de fenêtres, la chaleur, la tension, l’animosité des miliciens, les regards apeurés des adultes qui se
demandent ce qui se passe et l’étonnement des plus petits.
Le 14 juin, nous sommes en patrouille en direction du sud
de la ville afin de reconnaître les positions avancées des miliciens LENDU. Après cinq kilomètres de piste, des coups de
feu claquent par rafales, puis un bruit sourd nous surprend.
Nous sommes pris dans une embuscade. Les départs de
coups se situent à environ 400 m sur une ligne de crête. La
colonne s’arrête. « Peter*» et « Flo*» font rugir les moteurs
des P4. Sous les ordres de « Léon », nous nous positionnons
légèrement en surplomb de la route. Depuis deux minutes,
les balles sifflent sans discontinuer. Nos armes collectives et
les M203 « entrent dans la danse ». Deux véhicules Sagaie
avec comme instrument de musique leur canon de 90 mm
jouent également de la partition. Nous sommes couverts par
deux mirage F1 à qui je décris ce que je distingue car nous
devinons plus que nous ne voyons l’adversaire. Ceci étant, je
ne voudrais pas être à sa place. A l’issue, nous ratisserons les
cases…
Le 22 juin au matin, un père de famille vient se plaindre de
l’enlèvement de ses enfants par un groupe de miliciens.
« Rod*», le commandant du GFS décide d’envoyer deux
groupes action à leur recherche. Ils reviendront bredouilles.
L’après midi, les miliciens sont de retour et les deux mêmes
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reportage
éléments repartent sur les lieux. Mais cette fois-ci, tandis que
l’équipe du 1°RPIMa rentrera après quelques heures pour
faire diversion , celle du CPA10 restera camouflée en embuscade. Quelques minutes plus tard ce sera de nouveau l’accrochage. Les miliciens ouvrent le feu en premier, le « TAZ » riposte immédiatement faisant s’enfuir les rebelles. Ceux-ci
laisseront sur le terrain une arme automatique et une grenade
quadrillée, qui heureusement n’a pas explosé.
04 juillet au matin, les armes sont propres, tout a été nettoyé
et le matériel est en caisse. Nous devons partir le lendemain.
A 10 heures « Rod » me contacte par radio et demande de
rassembler le plus de commandos possible. Cela ne me laisse
présager « que du bonheur ». De retour au camp, il me demande si le CPA 10 est de la partie ou s’il est trop tard du fait
de l’avancement des préparatifs du départ. Demandez à un
aveugle s’il veut voir ! Le briefing est rapide. Des miliciens localisés à l’ouest de l’aéroport ont « éclairé » un hélicoptère
Gazelle. Cet acte, considéré hostile, nécessite une réponse significative et le COMANFOR vient de décider de faire
intervenir le GFS. Deux heures plus tard, la colonne de véhicule fait mouvement. Nous sommes accompagnés par des
FS suédois qui nous ont rejoints depuis peu. Notre arrivée en
ambiance vitesse dans le village HEMA surprend nos adversaires et les prend de court. En quelques minutes les commandos ont débarqué, ont investi les bâtiments et regroupé
les miliciens à l’extérieur. Ceux ci sont « serflexés », et placés
hors d’état de nuire, tandis que les femmes et les enfants sont
placés puis rassurés dans un coin. La notion de vitesse ne doit
pas engendrer la précipitation, et il est primordial d’éviter des
dommages collatéraux. Soudain, « Victor » me désigne en
contrebas un groupe d’une vingtaine d’individus en efferves-
Reportage
cence et apparemment armés. Je demande, et obtiens l’autorisation d’intervenir. Je fais placer deux véhicules suédois en
appui sur le flanc gauche, tandis que nos deux P4 prennent
position sur la butte en hauteur, les armes collectives dirigées
sur les quelques bâtisses. Le groupe du « 10 » progresse à découvert, déterminé. Face aux miliciens ils ne sont que huit et
plus ils avancent, plus il en sort des maisons. « Léon » obtiendra leur rédition et nous ferons plus de 60 prisonniers. La
fouille sera fructueuse puisque nous saisirons des
Kalachnikov, des mortiers, une mitrailleuse 12.7 et des munitions de quoi approvisionner un petit porte-avions. Le retour sous une pluie diluvienne fut des plus joyeux. Il ne reste
qu’à refaire les caisses !
Le CPA 10 peut être fier du travail accompli. En moins d’un
mois il a participé à la pacification de la ville de BUNIA en
proie aux exactions les plus horribles, en moins d’un mois il
a permis à des faibles et des innocents de vivre plus sereinement (même si des progrès considérables restent à accomplir), en moins d’un mois il aura réussi à décliner durant une
opération réelle un large éventail de ses capacités.
Que ceux qui rêvent encore d’aventure n’hésitent plus, il leur
faut rejoindre les CPA…
CORTO*
*noms d’emprunts
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« la diffusion de cet article a reçu l’aval du
Commandement des opérations spéciales »
Source : Article paru dans le journal
« COMMANDO » de décembre 2003
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Il y a 50 ans :
Diên Biên Phu
7 mai 1954, il est 17 h 50 :
La cuvette de Diên Biên Phu
ne répond plus!
E
n ce 30 avril 2004 c’est précisément à 17 h 50 que les autorités
ouvrent la cérémonie commémorative en saluant le drapeau de la 61e
Escadre de Transport.
Peu après, tandis que le Général
Wolsztynski effectue la lecture de l’ordre du jour, deux cargos tactiques des
bases d’Orléans et d’Evreux libèrent les
commandos parachutistes avec un synchronisme tel qu’un rideau de voiles
envahit quelques instants les cieux orléanais avant que les avions actuels des
unités présentes en Indochine ne s’en
emparent. Ainsi précédant les troupes à
pied, Mirage IV du Gascogne, AlphaJet du Saintonge, Super-Etendard et
N262 Frégate de l’Aéronavale, C160
Transall en formation, C130 Hercules
et deux hélicoptères Ecureuil de l’ETE
00.043 Médoc viennent clore l’hommage aérien en présence de près d’un
millier de personnes, dont nombre de
personnalités marquantes, toutes unies
dans le souvenir et l’émotion comme
étaient unis dans l’épreuve aviateurs et
gens de mer à Diên Biên Phu.
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A l’invitation de l’ANTAM, le nombreux public rejoint ensuite un hangar
avions aménagé pour la circonstance en
salon de réception et salle de spectacle
et agrémenté à cette occasion par
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l’exposition des peintres de l’air et celle
des 70 ans de l’Armée de l’air. Au sein
de cette structure aéronautique, après
le rappel par le Chef d’Etat-major de
l’armée de l’air des actions héroïques
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Vie sur base
vie sur base
des soldats envoyés par la République pour honorer le rang
de la France en Extrême-Orient, une évocation historique
« Récits de Guerre, récits de Vie », mise en scène par Xavier
GRAS de la compagnie « Decommedia », relatait les dures
années de ce que les Français se plaisaient à appeler « Une sale
guerre ». Alors que les deux puissants vidéo-projecteurs livraient implacablement les images soulignant l’antinomie
qui existait alors entre le détachement, souvent futile, de la
France métropolitaine et les dures réalités du conflit indochinois de nos militaires, trois comédiens transmettaient avec
brio les nombreux témoignages de la période 1950-1954,
chaque année ponctuée par un intermède musical de très
haut niveau de la Musique de l’air. L’émotion était à son
comble dans l’assistance qui salua longtemps, debout, par des
applaudissements sobres et nourris, l’excellence de cette évocation tant en mémoire des 2000 soldats tués et à ceux en
nombre égal portés disparus qu’en hommage à tous ceux qui
sont revenus blessés dans leur chair mais aussi dans leur âme.
Les intermèdes parfois enlevés parfois graves de la
Musique de l’air ont ajouté à l’émotion de l’hommage
rendu.
Comme un signe des Cieux, le firmament, en symbiose
parfaite avec l’événement, dévoilait au lever des portes
du hangar les couleurs chaleureuses d’un coucher de
soleil tel qu’on se l’imagine sur les rizières indochinoises.
Décor naturel et sublime devant lequel se découpe,
majestueuse et fière, la silhouette du C47.
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vie sur base
Vie sur base
Les Honneurs
de l’Armée de l’air
En hommage à nos aînés qui ont servi avec
courage et honneur les armes de la France,
comme le soulignait l’Ordre du jour du Général d’armée aérienne Richard Wolsztynski, chef d’Etat-major de l’armée de
l’air, une cérémonie militaire a permis d’honorer les fanions
des unités de l’Armée de l’air et de l’Aéronavale présentes à
Diên Biên Phu et d’unifier dans un défilé de troupes les personnels de ces unités en service à ce jour : ET 02.061
« Franche-Comté » d’Orléans, ET 01.064 « Béarn » et
02.064 « Anjou » d’Evreux, 1er ETO « Saintonge » de Cazaux
et l’ERS 01.091 « Gascogne » de Mont de marsan pour
l’Armée de l’air; la 11e Flotille de Landivisiau et la 28e Flotille
de Nîmes pour l’aéronavale.
Ces festivités cérémonielles se sont déroulées sur le parking
avions de la BA 123 sous la présidence du Général
Wolsztynski et de l’Amiral Battet, chef d’Etat-major de la
marine, aux pieds des mythiques « Dakota C47 », Toucan
(Junker 52), Nord 2501 et autre NA 68 Hellcat. C’est dans
ce contexte évocateur que le Général Wolsztynski décorait
dans l’Ordre de la Légion d’honneur le Général Pierre
Caubel au grade de commandeur, l’Adjudant chef Raymond
Nominé au grade d’Officier et la convoyeuse de l’air
Michelle Lesueur épouse Coutancier à celui de Chevalier.
Il remettait par ailleurs la Médaille militaire au Maître principal Marc Grison, à l’Adjudant-chef Patrice Bertet,
Président des sous-officiers de la BA 123 et au Caporal-chef
Sylvain Noir du Commando Parachutiste de l’air n° 10
d’Orléans.
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Elévation au grade de commandeur du Général Pierre
Caubel qui, jeune Lieutenant, alors que son B26, du
Groupe de bombardement 1/22 Tunisie venait d’être
abattu, déclarait, philosophe :
« Au moins mes bombes sont parties détruire cette
batterie de DCA ! ».
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Vie sur base
vie sur base
Assemblée générale
de l’ANTAM 2004
Sous la Présidence du Général
René PERRET, l’Assemblée
générale de l’Association nationale du transport aérien militaire (ANTAM) a réuni, le
30 avril dernier sur la Base
aérienne 123 d’Orléans-Bricy,
360 adhérents qui ont pu par
ailleurs redécouvrir leurs
Escadrons et bénéficier d’une
présentation de l’actuelle Force
aérienne de projection (FAP)
par son commandeur, le
Général Patrice KLEIN.
C’est à l’initiative de cette
Association que la commémoration du 50e anniversaire des
combats de Diên Biên Phu
s’est déroulée à Orléans en partenariat avec l’Association des
pilotes de chasse, l’Association des Ailes brisées et des anciens
de l’Aéronavale. Le Général PERRET mettait en exergue que
nulle autre base que celle d’Orléans ne pouvait mieux convenir, eu égard à son parrain, le Commandant Charles Paoli,
qui trouva la mort en service aérien commandé le 29 juin
1951 en Indochine alors qu’il commandait le Groupe de
transport 2/62 « Franche-Comté » désormais implanté sur la
BA 123
Yves Éon
Chargé de Communication
Pour l’occasion queques invités de marque étaient
présents : « la Grise » (le dernier Nord Atlas en état
de vol), « la Julie » (JU 52), et « le Hellcat » (NA 68).
Arrivés sous la pluie le matin même, c’est sous un
ciel superbe, que nos Anciens ont pu les contempler
à la fin du spectacle.
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PUBS
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Vie sur base
Les OCTAA en visite
Deux élèves Officiers du Corps Technique et Administratif de l’Armement (OCTAA) sont venu visiter notre base
aérienne afin d’y appréhender l’organisation technico-logistique, la maintenance des matériels aéronautiques et
la vie en unité.
C’est ainsi que l’Elève Officier de L’Armement (EOA) Sabine Brunet et l’Aspirant François Roussel ont été nos hôtes durant la première semaine de décembre.
OCTAA, DGA… que de sigles ! Avant
de nous quitter, Sabine et François ont
bien voulu éclairer ma lanterne en répondant à quelques questions !
Contact 123 : Que signifie le sigle :
DGA et comment est elle organisée ?
Asp. F. Roussel : DGA signifie
Délégation Générale pour l’Armement.
Son siège social est situé à Balard dans
la cité de l’air, mais elle possède également différentes antennes un peu partout en France. L’administration centrale se situe à Paris et le centre d’essais
et d’études en province.
Cette délégation est née à Paris le 05
avril 1961 et compte aujourd’hui
18 000 personnes dont 88% de civils
et 12% de militaires.
Contact 123 : Quelles sont ses missions ?
Asp. F. Roussel :La DGA prépare et pilote la réalisation des matériels et systèmes d’armes qui équipent les armées
françaises.
ELEVE OFFICIER
DE L’ARMEMENT :
Sabine BRUNET
Contact 123 : Qui sont les OCTAA au
sein de la DGA ?
Asp. F. Roussel : Les OCTAA sont des
personnels recrutés par concours direct
ou semi-direct communs aux écoles militaires
du
Corps
Technique
Administratif de l’Armement (CTAA).
Détenteurs d’un diplôme d’études supérieures, ils suivent une scolarité de deux
ans à l’Ecole Supérieure d’administration
de l’armement (ESAA) où une formation générale et militaire leur est dispensée ainsi qu’une formation spécialisée.
Parmi les 18 000 personnes que compte
la DGA, les OCTAA ne représentent
qu’une minorité de son personnel avec
200 personnes.
Contact 123 : Quelles sont leur fonction?
Asp. F. Roussel : Rattachés au corps
d’administration et de gestion de la
DGA, les OCTAA sont à la fois les partenaires et les conseillers des grands décideurs techniques et financiers de la
DGA, ils possèdent un champ d’activités variées dans le cadre national et européen. (Achat, management, contrôle
de gestion…).
« Issue du recrutement direct, j’ai
intégré la classe Prépa Economie
au lycée militaire d’Aix en
Provence après avoir obtenu l’équivalence du Deug Economie et
Gestion à la faculté d’Aix
Marseille avant de me présenter
au concours du Centre Technique
d’Arcueil.
J’ai choisi d’entrer à la DGA parce
que le travail au côté des forces
armées et des industries m’intéresse mais également parce que
travailler au sein de la DGA offre
la possibilité de collaborer avec
les pays européens ainsi que
l’OTAN. »
A 21 ans cette élève est la plus
jeune de sa promotion !
CONTACT 123
ASPIRANT
François ROUSSEL
« Issu du recrutement semi-direct,
j’ai passé cinq ans et demi dans le
corps des sous-officiers de
l’Armée de Terre. J’y ai exercé la
fonction d’expert informatique
sur les systèmes d’armes de
guerre électronique auprès de la
Brigade de Renseignements.
Ayant passé le concours commun
du CTA, j’ai décidé de servir au
sein de la DGA afin de rester dans
le milieu de l’armement que je
connais bien, pour avoir fait partie de la section technique du 44e
Régiment de transmission (basé à
Mutzig). »
CURSUS : Baccalauréat C, « Math
Sup », Licence de Géologie.
Contact 123 : Qu’est ce que le CTAA ?
Asp. F. Roussel : C’est le corps d’administration et de gestion de la DGA. Il
concourt à la réalisation de fonction administrative, de gestion, de management et d’encadrement au sein des établissements et directions des programmes de la DGA.
ASP Audrey GIUGIA
CDMT/OSA/BRP
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Vie sur base
D
u 3 au 15 juin dernier s’est
déroulé sur l’aérodrome de
Gap-Tallard, le championnat Air de parachutisme sportif, afin
de déterminer les équipes qualifiées
pour la compétition interarmées.
Si Contact 123 vous en parle dans ce
numéro, ce n’est pas anodin, c’est
parce qu’une équipe d’Orléans est arrivée en tête de la compétition de Vol relatif.
L’équipe du Centre air de saut en vol (CASV)
« les MacFly » composée du Clc Sébastien
Couton, du Sgc Patrick Géa Alcade, du Clc Eric
Weiss, du Clc Aurélien Pertille et du Clc Pascal
Féret, se rendra donc à Saintes du 19 au 24 juin
pour disputer le championnat de France militaire
de parachutisme sportif, en compagnie des deux
équipes représentatives de l’Armée de l’Air.
La Précision d’atterrissage (PA)
En sortant à 1 000 m d’altitude et en ouvrant son parachute
aussitôt, il faut venir poser son talon sur la
cible, dont le centre est de la taille
d’une pièce de 5 francs.
La Voltige
Largué à 2 000 m, le parachutiste réalise en
chute un enchaînement de tours à plat (360°)
et de saltos en un minimum de temps.
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Vie sur base
Saut
de vitesse
Malgré la dissolution en 1992 de l’équipe
Phoenix, l’Armée de l’air n’a cessé d’envoyer
des équipes de représentation ou de compétition sur toutes les places hautes du parachutisme français et mondial. Les résultats
sont là, au bénéfice de l’Armée française et
de la nation : des titres de champion de
France ou champion du monde dans toutes
les disciplines, au féminin et au masculin.
Mais comment un militaire de l’Armée de
l’Air peut-il en arriver là ?
Tout d’abord en se présentant à la Section
air de parachutisme sportif (SAPS) de sa
base. Une aptitude du service médical, l’inscription à un stage de débutant et l’achat de
la licence fédérale vous amènent à faire le
grand saut. Inspirez bien à fond, ça manque
pas d’air ! Ensuite c’est la progression traditionnelle avec une ouverture automatique
du parachute, puis une ouverture que l’on
actionne soi-même en chute. Quelques apprentissages de déplacement dans l’air, repérages, glissades, chutes sur le dos, assis, debout, vous ne tombez plus, vous volez ! Vous
voilà déjà prêt pour vous investir dans une
discipline et tout faire pour être « laché »
(breveté).
Chaque saut amène son lot de sensations
fortes et d’adrénaline, les sens sont en éveil
et le poser marque la fin d’un effort de
concentration constant. Le parachutisme
demande de la discipline et de la rigueur
tout au long de son activité, que ce soit de la
préparation du saut, jusqu’au pliage de sa
voile. Il apprend aussi la patience, la météo
n’étant pas toujours à la hauteur de nos
espérances ( et surtout des 4 000 mètres !).
C’est enfin les copains avec lesquels autour
d’un verre le soir, on repasse en temps « irréels » les sauts de la journée ; les 50 secondes de chute peuvent facilement prendre
20 minutes à raconter !
Alors si ça vous tente, n’hésitez plus
et… « approchez-vous un peu plus près de la
porte ». Vous verrez à 4 000 mètres l’air est
plus pur !
Les SAPS se trouvent toutes au niveau des
Escadrons de protection (EP) des bases.
Pour la BA 123 : le 26.123
ADJ Patrice Clapier
Contact 123
Nous apprenons à l’instant
le classement de l’interarmées de Saintes :
1ere A.A équipe 1
2e Gendarmerie
3e et 4e ex-équo A.A équipe 2 et Mac Fly
Le Vol Relatif (VR)
Largués à 4 000 m, à 3, 4, 8, ou 16
parachutistes plus 1 vidéoman, ils
doivent s’accrocher en chute à plat
et réaliser des figures qui leur rapportent autant de points.
Mais encore, le Free style, le Free Fly, le
sky surf, le speed ; des disciplines reconnues et en compétition au niveau mondial.
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Le Voile Contact (VC)
Largués à 2 500 m d’altitude et ouvrant leur parachute aussitôt, les parachutistes s’accrochent à l’aide de
leur voile et réalisent des figures qui
sont comptabilisées comme autant
de points.
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ZOOM
Portrait
Fiche d’identité
Erwan Barbey-Chariou (SGC)
Entré à Saintes en 1989
Spécialité : « mécano avion cellule »
Sortie de Rochefort mécanicien navigant en 1998
2 000 heures de vol sur C 130 Hercules
Passion : la voile, la plongée, le pilotage… la photo, la Bretagne !
C123 : Les photos qui illustrent cet
article ainsi que le poster en page
centrale sont un échantillon de votre
talent de photographe. Quand est née cette
passion ?
Erwan B-C : Elle a débuté à Saintes,
lorsque j’étais arpète. N’aimant pas trop
les « sports-co », je me suis inscrit au labo
photo de la MJ (maison des jeunes), histoire de ne pas perdre mon temps. Au
bout de 6 mois j’étais devenu responsable
du labo… et complètement accro !
C123 : Quel type de photos réalisiez-vous à
ce moment-là ?
Erwan B-C : Essentiellement des
paysages en noir et blanc. Saintes, ça a
vraiment été l’apprentissage. Après je suis
passé aux portraits, et plus précisément
aux portraits de femmes. Ce qui ne m’empêche pas de continuer à photographier les paysages. Pour moi, les deux sont
indissociables, les courbes d’une femme, les lignes de l’horizon, je me ressource dans l’un et l’autre.
Île Harbour, au large de Saint-Quay Portrieux (22)
C123 : Un mot pour décrire votre travail ?
Erwan B-C : Simplicité. J’essaie de garder un regard d’enfant, admiratif de la moindre chose. Mes photos me conviennent si elles sont simples. L’œil ne doit pas chercher, pas de
ÎPlage de la Comtesse, Saint-Quay Portrieux (22)
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ZOOM
Portrait
N’Djamena, Tchad 2003
sous-entendus, c’est du premier degré.
On dit de ma photo qu’elle est sensible
et simple, cela me convient parfaitement.
C123 : Vous dites « On », qui voit vos
photos ?
Erwan B-C : Tout d’abord les modèles
avec qui je travaille, mais aussi tout le monde, après les autorisations d’usage, grâce à mon site internet que j’ai créé en
2000 et qui en est à sa 4e version (www.gouelan.com).
C123 : Des modèles, des photos, un site Internet, ce n’est plus un
passe-temps, c’est un métier ! L’informatique est incontournable
dans cette activité-là aussi ?
Erwan B-C : Bien sûr. D’une part avec l’arrivée de la photo
numérique qui nécessite un équipement totalement informatisé, d’autre part pour le stockage et l’archivage d’une
photothèque et enfin pour la diffusion sur le net.
C123 : Avez-vous suivi des études de photographie ou d’informatique en parallèle ?
Erwan B-C : En ce qui concerne l’informatique, j’ai fait
mon apprentissage moi-même. Pour ce qui est de la photo,
je n’ai pas suivi d’école jusqu’à maintenant, ça m’a permis de
ne pas être « formaté » et de garder mon œil d’amateur.
Aujourd’hui, j’ai envie de suivre des cours pour apprendre ce
qui se fait, pour améliorer ma technique et exploiter mes
images.
C123 : Et changer de thèmes peut-être ?
Erwan B-C : Non, les paysages, les reportages et les portraits,
tout ça fait partie de ma passion. Montrer les choses sans trop
d’artifices, de la manière la plus vraie possible, voilà ce à quoi
j’aspire.
C123 : Que peut-on vous souhaiter pour l’avenir ?
Erwan B-C : je participe à une expo photo intitulée « femmes, grâce et sensualité… » pour laquelle j’ai été contacté par
Patrick Wecksteen (photographe) qui m’a demandé d’exposer avec lui et cinq autres photographes. Souhaitez-moi beaucoup de visiteurs !
ADJ Patrice Clapier
Contact 123
Photos de Erwan Barbey-Chariou
www.gouelan.com
Exposition de photos,
du 15 juin au 31 août 2004
« femmes, grâce et sensualité… »
Chai 33 - 33 cours St Emilion
75012 Paris
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SPORTS
Résultats
inter unités
Football
1er
CSP/ESO
CST
2e
3e
CSO
Volley-ball
1er
CSO
2e
ET 03.061
3e
ET 01.061
Rugby
1er
2e
3e
GT/ERGE
CSP/ESO
CASV/CPA10
Musculation
1er
CASV/CPA10
CSP/ESO
2e
3e
ESTS
Hand-ball
1er
ESTS
2e
CASV/CPA10
3e
ET 03.061
Natation
1er
GT/ERGE
2e
ESTS
ET 01.061
3e
Le CSP premier à la galette !
Quizz 123 : Trouvez la position du ballon ?
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