Saint Ignace de Loyola honoré

Q SAMEDI 6 AOÛT 2016
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WINGEN-SUR-MODER Économie et gastronomie
Château Hochberg :
un nouveau bijou Lalique
D’ici quelques jours, l’hôtel-restaurant Château Hochberg, dernier né de la société Lalique, devrait ouvrir ses portes.
La carte et les réservations sont déjà accessibles.
I
HORAIRES ET TARIFS
l semblerait que Silvio Denz
mise beaucoup sur le village de
Wingen-sur-Moder. Quand il a
racheté la société Lalique en
2008, il n’y avait que l’usine en
fonction. C’est déjà beaucoup,
quand on songe qu’il ne reste que
quatre verreries en activité dans les
Vosges du Nord, sur une bonne
trentaine ayant existé. Mais le président-directeur-général projette
déjà d’offrir un nouveau souffle au
patrimoine verrier du village.
En 2011, le musée Lalique ouvre ses
portes. Réalisé par l’architecte
Jean-Michel Wilmotte, le bâtiment
est un joyau. Les collections exposées sont exceptionnelles. Rapidement, les touristes inscrivent sur
leurs circuits de découverte un crochet pat Wingen-sur-Moder. Déjà,
une volonté de démocratiser le luxe
se fait sentir : toute l’année, de
nombreuses animations et ateliers
au musée relient les villageois à
leur propre histoire.
Exploiter le patrimoine
verrier au maximum
Quand Silvio Denz réalise qu’avec
la société Lalique, il a également
racheté l’ancienne maison d’habitation de René Lalique en personne,
il décide de la réhabiliter. En septembre dernier ouvrait la Villa Lalique, restaurant et hôtel très haut de
gamme. Il s’est offert les services
de Jean-Georges Klein en cuisine,
chef triplement étoilé. Pour réserver une table, il y a deux mois
d’attente.
Les trois entrées du village sont
désormais quadrillées par des bâti-
L’hôtel comportera 15 chambres, décorées selon trois thèmes inspirés de
l’univers Lalique : Ombelle, Venise et
Dahlia. Elles seront classées en quatre
niveaux, les chambres « verriers »,
« terrasses du château » et « joyaux »
pour deux personnes, et les suites
« Lalique » pour deux adultes et un
enfant. Leurs superficies s’échelonnent
de 18 à 41 m², et leurs tarifs de 140 à
320 euros, selon leur niveau et le jour de
réservation. Au restaurant, les menus
sont affichés à un tarif relativement
accessible.
Le Château Hochberg sera ouvert tous
les jours midi et soir, sauf le dimanche
soir et le lundi toute la journée. En
attendant que l’équipe fignole les
derniers détails, le mur extérieur et
l’engazonnement, les réservations sont
déjà possibles, au ✆03 88 00 67 67, du
lundi au vendredi, de 8 h à 12 h et de
13 h à 16 h.
Le château Hochberg, juste avant son rachat par Lalique, et avant les travaux.
ments Lalique, et le patrimoine
verrier du village est superbement
mis en valeur. Mais Silvio Denz ne
s’arrête pas là. Pour que ce patrimoine puisse être exploité au maximum comme atout touristique, il
fallait encore que le village dispose
d’un hôtel et d’un restaurant accessibles aux bourses plus modestes.
En 2014, il décide d’acheter le
château Hochberg, pour en faire un
hôtel et restaurant d’un standing
inférieur à la Villa Lalique. Le
château a été construit en 1863 par
Édouard Teutsch, dernier proprié-
taire de la verrerie du Hochberg
située juste en face, à l’emplacement actuel du musée. Le dernier
four s’est éteint peu après, en 1868.
Le château est devenu un corps de
ferme, puis un centre de vacances
pour les enfants, avant d’être classé
à l’inventaire supplémentaire des
Monuments historiques en 1996.
Un hôtel quatre étoiles de
15 chambres
Dans quelques jours, il sera un
hôtel quatre étoiles de 15 chambres
et un restaurant de 60 couverts,
PHOTO ARCHIVES DNA
entouré d’un jardin de 1,7 hectare.
Les prix sont certes plus abordables
qu’à la Villa, déjà classée deux
étoiles, mais Lalique ne souffrirait
pas le bas de gamme. Les prestations sont de qualité et les intervenants triés sur le volet, dans le
sillage de la Villa située à cinq
minutes en voiture.
Ainsi, la décoration a été assurée
par Lalique Interior Design et Borella Art Design. Il y a fort à parier
qu’elle intègre aussi des éléments
de cristal. La société Lalique a
choisi comme gérants Réjean et
Marika Thévenot, qui ont déjà plusieurs expériences similaires à leur
actif. En cuisine, le chef Eric Frieden propose une carte élaborée
avec Jérôme Schilling, chef exécutif
de la Villa. Les vins sont choisis par
Romain Iltis, également sommelier
de la Villa.
Tourisme, emploi, démographie,
économie… Décidément, l’arrivée
de Silvio Denz dans la vie de Wingen-sur-Moder est une aubaine
inattendue pour les habitants et les
élus locaux. Le maire Patrick Dhainaut n’a d’ailleurs jamais caché sa
satisfaction, s’amusant à qualifier
la Villa de « cadeau qui m’a été fait
pour mon premier mandat ».
MARIE GERHARDY
R
SARRE-UNION Vie religieuse
Saint Ignace de Loyola honoré
Le dernier dimanche de juillet
coïncidait avec la fête de saint
Ignace, fondateur de l’ordre des
jésuites et patron de la communauté de paroisses de Sarre-Union.
Les chrétiens de l’unité pastorale
se sont retrouvés à la chapelle des
jésuites, pour fêter et rendre hommage au père Hamel, assassiné
dernièrement près de Rouen.
APRÈS LE CHANT d’entrée demandant
aux chrétiens d’être des serviteurs de
la plus grande gloire de Dieu, le curédoyen François Kieffer a invité l’assemblée « à ne pas se laisser aller à la
vengeance, mais de croire à la fraternité ».
Ses paroles devaient être raffermies à
travers le fraternel message de la communauté protestante envoyé par JeanPaul Roser, président du conseil presbytéral. Ce dernier a témoigné son
soutien et sa solidarité à l’ensemble de
la communauté catholique face à
l’horreur de l’attaque perpétrée, le
25 juillet, dans la paroisse normande
envers le père Hamel.
Il a précisé : « Avec ce geste de barbarie, c’est la communauté chrétienne
tout entière qui est touchée au cœur.
La paroisse protestante invite ses
membres à se tenir aux côtés de leurs
frères chrétiens dans la prière et l’accompagnement. Face à ce nouvel attentat, nous tenons à réaffirmer plus
que jamais notre conviction que résister au fanatisme, résister aux tentatives de division par la terreur, c’est se
tenir unis et déterminés, toutes confessions confondues. »
« Toutes confessions
confondues »
Présidant la célébration, le chanoine
Daniel Perrin, secrétaire de Mgr Grallet, archevêque de Strasbourg, a dit
combien grande était sa joie de rendre
grâce en cette chapelle où s’étaient
recueillis de nombreux religieux et
étudiants, tout en demandant à l’assemblée de rester en communion avec
le diocèse de Rouen.
Dans son homélie axée sur l’homme
riche évoqué par l’évangile du jour, il a
demandé à tout un chacun de ne pas
amasser les richesses pour soi-même,
Concélébration du chanoine Perrin, du curé-doyen Kieffer et du père Matthew Ihensekhien.
« car nous sommes tous en danger
d’être possédés par ce que nous possédons… mais que l’essentiel était
d’aimer et de partager. » Ce thème a
été d’ailleurs repris dans la prière universelle et le rappel des valeurs éternelles que sont la justice et la paix de
Dieu.
La sérénade de Schubert donnée au
clavier par Angèle Wetterhold et à la
flûte traversière par Louise Maillet,
ainsi que la prière de saint Ignace
« Donne-moi seulement de t’aimer »,
interprétée en polyphonie par les cho-
PHOTO DNA
ristes dirigés par Alphonse Engelmann au moment de la communion,
ont conclu l’office dominical.
À l’issue de la grand-messe, nombre de
chrétiens se sont retrouvés dans le
jardin du presbytère pour partager fraternellement l’apéritif dînatoire.
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