L`architecture de la ville

Transcription

L`architecture de la ville
L’imagination du scientifique et la rigueur du poète
L’architecture
de la ville
ALDO ROSSI
Une trajectoire singulière de transferts culturels
de part et d’autre de l’Atlantique.
Aldo Rossi (1931-1997)
Théoricien, philosophe, artiste, enseignant et architecte milanais
qui professait à l’Université d’Harvard
Aldo Rossi, né à le 3 mai 1931à Milan, est considéré comme le plus
grand théoricien de l’architecture de la deuxième moitié du 20ème
siècle.
En 1959, il est diplômé de l’Ecole polytechnique de Milan.
Dès 1955, il collabore à Casabella Continuita, revue critique dont il est
rédacteur jusqu'en 1964.
Son traité théorique l’Architecture de la ville (l’Architettura della città)
publié en 1966 devient rapidement une référence internationale.
Ce traité théorique invite à considérer la ville comme une
œuvre d'art, un artefact chargé de valeurs symboliques,
le lieu d'une mémoire collective.
En 1970, il remporte le concours pour la chaire de Caractères des
édifices à Palerme et il obtient la chaire de Composition architecturale
à l'Ecole polytechnique de Milan.
En 1971, il remporte le 1er prix du concours pour le Cimetière de San
Cataldo à Modena (avec Gianni Braghieri).
De 1972 à 1975, il est professeur de design à l'Ecole polytechnique
fédérale de Zurich.
En 1975, il enseigne la Composition architecturale à l'Iuav (Institut
universitaire d'architecture de Venise).
Aldo Rossi (1931-1997)
Théoricien, philosophe, artiste, enseignant et architecte milanais
qui professait à l’Université d’Harvard
En 1976, il commence à enseigner aux États-Unis, d'abord à la Cornell
University d'Ithaca et ensuite à la Cooper Union de New York. Il donne
de nombreux cours dans les principales universités américaines.
En 1980, il est invité comme professeur de design à la Yale University
et il donne un cycle de conférences en Amérique latine.
Son autobiographie scientifique est publiée au MIT Press en 1981.
A partir de1983, il est professeur à Harvard.
Aldo Rossi remporte le Pritzker Price en 1990.
En 1991, il remporte l'Aia Honor Award (The American Institute of
Architects).
En 1992, il remporte « The Thomas Jefferson Foundation Medal in
Architecture».
En 1996, il est nommé membre honoraire de l'American Academy of
Arts and Letters (AAAL) de New York.
Le 4 septembre 1997, il meurt à Milan, suite à un accident de la route.
L’esprit de l’enseignement du Maître reste vivant aujourd’hui à travers
le travail poursuivi au sein de l’atelier d’architecture de Milan par ses
quatre collaborateurs, Marco Brandolisio, Giovanni da Pozzo, Massimo
Scheurer et Michele Tadini : Studio di Architettura ARAssociati.
L’architecture, cette " création humaine " qui donne
une réalisation à la ville, une forme poétique au réel.
Pier Paolo Pasolini
La première langue des hommes
est l'action de l'homme dans la réalité.
Les hommes font des petits poèmes d'action.
Et tous ces poèmes modifient un peu la réalité.
La réalité physique de ce qui nous entoure,
l'architecture,
est la mémoire construite de l'action humaine.
L'édifice est l'élément premier sur lequel se greffe la
vie.
Aldo Rossi
Une œuvre qui dialogue avec le théâtre, la littérature,
le cinéma, et qui s’inscrit pleinement dans son époque.
Les années 1970 :
Pasolini e… La Forma della città
Pasolini… La Forme de la cité
Auteur-réalisateur : Pier Paolo Pasolini, Paolo Brunatto
1973 - 16 mm - Couleur - Italie - VO - 15'
Image : Pier Paolo Pasolini
Avec : Pier Paolo Pasolini, Ninetto Davoli
Production : RAI
Cette route que nous parcourons, avec cette chaussée disjointe et antique, ce n’est presque rien, c’est
une humble chose, on ne peut certes pas la comparer aux grandes œuvres d’art du patrimoine italien ;
pourtant, à mon avis, cette route de rien du tout, si humble, il faut la défendre avec le même
acharnement, la même bonne volonté, la même rigueur avec laquelle on défend les plus grandes
œuvres d’art, tout comme le patrimoine de la poésie populaire, anonyme, devrait être défendu au
même titre qu’une poésie de Pétrarque ou de Dante, idem pour la fin de cette route, l’antique porte de
la ville de Orte, ça aussi ce n’est presque rien, tu vois ce sont de simples murs, des bastions aux
couleurs grises, en réalité, personne ne serait prêt à défendre cette chose, la rage au ventre, et c’est
justement ce que j’ai choisi de défendre, quand je dis que j’ai choisi de faire une émission sur la forme
d’une ville, la structure d’une ville, le profil d’une ville, c’est justement ça que j’entendais, je veux
défendre quelque chose qui n’est pas sanctionné, qui n’est pas codifié, que personne ne défend,
quelque chose qui est l’œuvre pour ainsi dire du peuple, de toute l’histoire du peuple d’une ville, d’une
infinité d’hommes sans nom, qui ont œuvré à l’intérieur d’une époque, quelque chose qui a ensuite
trouvé son aboutissement le plus absolu dans les œuvres d’art d’auteurs, et c’est cette sensibilité qui
fait défaut, quand tout le monde est d’accord pour défendre une œuvre d’art, un monument, la façade
d’une église, un campanile, un pont, des ruines dont la valeur est à présent établie, mais personne ne
se rend compte en revanche que ce qu’il faut défendre, c’est justement ce passé anonyme, ce passé
sans nom, ce passé populaire.
Les années 1970 :
LA TENDENZA
Aldo Rossi est le chef de file d’un groupe d’architectes italiens, La Tendenza.
Ce mouvement est une critique du fonctionnalisme du Mouvement Moderne,
et en particulier du point de vue exclusivement esthétique incarné par le Style
International.
Cette critique rejette la notion canonique de « la forme suit la fonction », en
faisant appel à la raison pour avancer des propositions différentes sur le
caractère du projet et sur l’étude de la forme.
La Tendenza développe l’idée qu’il existe une spécificité de l’architecture qui
lui permettrait d’être considérée comme une discipline autonome.
Elle se tourne vers la complexité du phénomène urbain et tente de comprendre
la manière dont les formes architecturales ont répondu aux changements à
l'intérieur d' événements historiques.
Ces problématiques sont contemporaines de celles développées en France par
des philosophes qui investissent des champs disciplinaires tels que l’histoire,
la psychanalyse, le politique ; des philosophes qui analysent les conditions de
production des savoirs et les pratiques qu’ils mettent en acte ; des
philosophes dont la singularité est de construire des concepts au contact de
l’art plutôt que de l’université.
Les années 1980 :
LES POSTMODERNES
Les postmodernes retiennent l’idée que la manière dont les hommes
disposent des choses ou organisent la société s’explique par la façon dont ils
les conçoivent.
Toutes les œuvres humaines sont le fruit d’une activité mentale.
Il existe donc une actualisation des idées dans la réalité, inscrite dans une
tradition historique, et dans laquelle s’ancrent des pratiques collectives.
Les années 2000 :
LA FRENCH THEORY
Pendant qu’en France, cette pensée transversale des années 80 est mise hors
jeu par le cloisonnement des disciplines, cette même pensée connaît un élan et
une vitalité extraordinaire en Amérique, et c’est aujourd’hui sous le nom de
" French Theory " qu’elle fait retour sur le lieu même de sa création.
Cette réception nord-américaine, qui s'intéresse à la richesse et la diversité
des cultures, fait ainsi retour sur l’œuvre d’Aldo Rossi en révélant la radicalité
et l’intelligence de son regard sur la ville.
LES TRANSFERTS
A propos des constructions d’Aldo Rossi aux USA, les Américains ont écrit
qu’ils avaient dû attendre un Italien pour comprendre la grandeur de
l’Amérique.
A propos de la construction des concepts de la philosophie française,
nous avons dû attendre les Américains pour en comprendre la vitalité.
Durant le printemps 2007 , Michael Hays dirige une séminaire intitulé
The Architectural Imaginary : Experimental Architecture of the 1970s
C’est à travers la French theory saisie par les Américains que l’œuvre d’Aldo
Rossi est vue de manière neuve et éclairante : une lecture des faits urbains
générative d’un processus dynamique de production de formes, un acte
langagier structuré et porté par une tradition.
LA FRENCH THEORY
Jacques Derrida - Roland Barthes – Jacques Lacan
Michel Foucault - Gilles Deleuze - Jean-François Lyotard
LES PERSONNAGES CONCEPTUELS
Le concept clef de ce moment philosophique, c'est la notion d'image de la pensée.
Foucault : Les formations historiques
La question n’est plus celle du composé humain, mais celle des forces
composantes de l’homme, qui sont celles de la vie, du travail et du langage.
Deleuze : Le désir comme force positive créatrice
Le désir est un processus de création, qui construit un agencement et produit
du réel.
Lacan : Le langage et les chaînes signifiantes
L’inconscient est structuré comme un langage.
Derrida : L’écriture comme fonction
Par la grâce du trait, la vérité s’ordonne, conformément à la loi et à la logique.
Barthes : Le style s’élève à partir d’un souvenir enfermé dans le corps de l’écrivain.
Ses références sont au niveau d’une biographie personnelle, et non d’une Histoire.
Lyotard : Le figural, le mode esthétique de la pensée pour accéder à la visibilité de l’objet
du discours. Il n’y a pas de lieu unique pour la pensée, ce qu’affirmait déjà Nicolas
de Cues en 1440 dans De docta ignorantia (de la docte ignorance).
Ces concepts opèrent un déplacement au niveau de l’homologie entre langage
et architecture : Du verbe à l'acte.
LE LANGAGE ARCHITECTURAL
L'architecture, comme un tout, est structurée comme un langage.
Le modèle linguistique de l'énonciation analyse une œuvre en terme de
vocabulaire architectural, comme l'expression d'un individu.
La sémiotique s’attache à montrer comment les codes et les conventions
de l’architecture permettent aux objets de produire une signification dans
un espace commun.
Cette dimension du langage, comme activité symbolique qui cimente la
réalité, est présente dans l'architecture, qui est constitutive de l'humanité au
même titre que le langage.
LA MEMOIRE ET L' HISTOIRE
La structure est le dépôt d'une durée. L’histoire est la mémoire collective
de la ville.
Un voyage à travers une histoire collective, qui engage des pratiques
linguistiques, corporelles et sociales, c'est différent d'une histoire qui valorise des
individualités et des discours du savoir.
Tous les objets dont nous faisons l’expérience sont des trajectoires
historiques.
L’architecture, c'est ce qui nous enracine et permet à nos institutions de s'inscrire
dans le temps et la durée.
Les monuments ne sont plus des objets de dévotion archéologique, mais ils
deviennent moteurs de la dynamique de la ville et de sa morphologie en tant
qu’éléments permanents constitutifs de l’architecture de la ville. Ce sont eux qui
donnent une signification à la vie de la ville.
LA LOGIQUE DU DESIR
" L'outil architectural devient le véhicule qui favorise un événement que nous
souhaitons, indépendamment du fait qu'il survienne ou non ; et dans ce désir
de l'événement, il y a quelque chose de progressif. "
Comme nous le rappelle Françoise Choay dans son livre intitulé Alberti –
Humaniste, architecte paru en 2007, l’architecte est le passeur du désir d’un
individu ou d’une communauté. Il œuvre dans le cadre d’une discipline et d’une
pratique, qui s'inscrit dans une tradition : le désir du projet d'autonomie de
l'architecture comme discipline scientifique, car la science est un moyen d'agir
sur la réalité.
L' INTENTION ESTHETIQUE
La valeur de l'architecture la plus profonde est celle d'une "chose humaine", qui
donne forme à la réalité et transforme la matière en fonction d'une
conception esthétique.
Cette force de l'imagination est une fonction entre le corps et l'esprit, et c'est
une relation entre l'analyse et la créativité : apprendre à regarder la ville, et
traduire cette expérience ordinaire.
La ville est une écriture : c'est la transformation des souvenirs sous forme
d'images, l'image du moment vécu.
QUAND LA LIGNE DEVIENT ÉCRITURE : UNE PENSÉE DES FORMES
Voir la réalité comme une fiction qui, en retour, devient
l'outil avec lequel se construisent de nouvelles réalités.
« Chaque dessin évoque un souvenir, une discussion, une situation particulière,
chaque dessin a constitué, et constitue, une grande leçon d’architecture,
chaque dessin représente une heure, un jour de ces splendides années, et referme
une multitudes de souvenirs. »
Giovanni da Pozzo, Une ville heureuse
LA SCÈNE FIXE DES VICISSITUDES HUMAINES
La ville est vécue et rêvée, c'est un paysage à la fois réel et imaginaire.
L'émotion esthétique est indissociable du travail de la mémoire fondé sur les lieux
et les images. Pour Aldo Rossi, observer est un faire, et percevoir signifie créer
une unité, saisir une multiplicité de détails dans l’unité d’une image. Toutes ses
problématiques sont traversées par la question de l’image urbaine, de son
architecture. Cette image se charge de valeurs de tout le territoire vécu et
construit par l’homme.
« Dans beaucoup de projets, nous voyons concrétisé l’un de ses concepts les plus
poétiques : Les distances invisibles sont pour nous l’architecture du passé et du
présent ; mais surtout du futur... J’ai justement sous les yeux un dessin de la
Schützenstrasse, et je souris en revoyant Aldo en train de colorier en bleu intense ce
ciel, qui s’étale sur le dessin et domine Berlin, ce ciel ...parcouru par des anges. »
Massimo Scheurer, Anges et architecture
UN PARCOURS SCIENTIFIQUE
" Sans doute, l'observation des choses a-t-elle constitué l'essentiel de
mon éducation formelle ; puis, l'observation s'est transformée en mémoire
des choses, choses observées disposées comme des outils bien rangés.
Un inventaire entre imagination et mémoire, qui participe à leur
déformation ou, d'une certaine manière, à leur évolution. "
L’ ARCHITECTURE, SCIENCE AUTONOME
L'enseignement
Le projet représente le moment fondateur de toute
architecture. Il est le moment du faire, et il est un
début de certitude pour ce que nous sommes en
train de faire... Sans le désir, il se peut qu'il n'y ait
plus de certitude, et que l'imagination elle-même
devienne une marchandise.
Les œuvres
L’architecture est inhérente à la formation
de la civilisation. Elle constitue un phénomène
permanent, universel et nécessaire dont
les critères stables sont la création d’un
environnement plus propice à la vie et
l’intention esthétique.
Les principes de la discipline, en tant que
fondateurs, n’ont pas d’histoire, ils sont fixes
et immuables ; mais les solutions concrètes
aux problèmes concrets, sont constamment
différents.
" Les plus grands produits de l'architecture sont moins des œuvres
individuelles que des œuvres sociales; plutôt l'enfantement des peuples
en travail que le jet des hommes de génie; le dépôt que laisse une nation;
les entassements que font les siècles; le résidu des évaporations
successives de la société humaine; en un mot, des espèces de
formations."
Victor Hugo - Notre-Dame de Paris
cité par Aldo Rossi dans l'architecture de la ville.
L'écriture d'Aldo Rossi puise ses fondements
dans la culture française.
- René
Daumal et Le Mont Analogue.
- Raymond
Roussel et Comment j'ai écrit certains de mes livres.
- Claude Lévi-Strauss et la pensée structuraliste.
- Paul Vidal de la Blache et l'École française de géographie.
- Etienne-Louis Boullée, architecte visionnaire des Lumières et l'architecture
parlante.
- Quatremère de Quincy et l'idée de Type.
L'approche nord-américaine de Rossi :
On ne lit pas une œuvre, on la pratique.
LE LITTERAIRE ET L' ESTHETIQUE DE L' ECRITURE
SOUS CONTRAINTE
Comment j’ai écrit certains de mes livres
Raymond Roussel 1935
Le mont analogue
René Daumal 1952
LE LITTERAIRE ET L' ESTHETIQUE DE L' ECRITURE
SOUS CONTRAINTE
La littérature est un processus et non pas un but, une production et non pas
une expression.
C'est au croisement de la littérature et des mathématiques que Rossi va trouver
son processus d'écriture formelle, chez des écrivains qui utilisent des structures
et contraintes mathématiques sous l'angle des opérations et non des contenus.
Le recours aux opérations mathématiques dans une poétique ouvre un champ
de possibilités qui possède sa propre structure.
Topologie et analogie dans Le mont analogue : Roman d'aventures alpines, non
euclidiennes et symboliquement authentiques.
Processus et mécanismes d'écriture dans Comment j'ai écrit certains de mes
livres.
CLAUDE LÉVI-STRAUSS ET LA PENSÉE STRUCTURALISTE
CLAUDE LÉVI-STRAUSS ET LA PENSÉE STRUCTURALISTE
La ville comme œuvre d'art
Claude Lévi-Strauss remarque que la ville a ceci de plus que les autres œuvres
d'art, qu'elle s'inscrit entre l'élément naturel et l'élément artificiel.
Elle est à la fois objet de nature et sujet de culture, la "chose humaine" par
excellence.
C'est à travers une conception de la nature des faits collectifs que la question de la
ville comme œuvre d'art a été posée de façon claire et scientifique.
Il s'agit de ramener l'étude d'une culture à ses invariants de structure : la
permanence des faits urbains.
La ville comme horizon des instincts sociaux de notre humanité
La civilisation vient de la richesse des diversités qui se croisent et co-existent.
"Chose humaine" par excellence, la ville et sa région sont un "immense réceptacle
de labeur". Cette approche géographique, Aldo Rossi la tient de l'école de
géographie française, fondée par Paul Vidal de la Blache. S'y retrouve le désir du
projet de l'autonomie de la géographie comme discipline scientifique.
L' ÉCOLE FRANÇAISE DE GÉOGRAPHIE :
GÉNIE DU LIEU ET ŒUVRE HUMAINE
L' ÉCOLE FRANÇAISE DE GÉOGRAPHIE :
GÉNIE DU LIEU ET ŒUVRE HUMAINE
Paul Vidal de la Blache (1845-1918) fonde la géographie humaine comme
science, en cherchant à la doter de méthodes (en particulier l’observation
sur le terrain) et de problématiques propres.
Pour écrire son " Tableau de la Géographie française " il parcourt tout le pays,
note tout ce qu’il observe dans des carnets. Il s'intéresse aux aspects humains et
politiques, à la géologie, aux transports et à l’histoire.
Il est le premier à relier tous ces domaines dans une approche plutôt
qualitative, essentiellement narrative voire descriptive, celle des paysages.
L' ÉCOLE FRANÇAISE DE GÉOGRAPHIE :
GÉNIE DU LIEU ET ŒUVRE HUMAINE
La notion de "génie du lieu" :
elle est toujours liée à un lieu précis,
c'est-à-dire à un lieu, un événement
et une forme dans la ville.
Qui plus est, l'héritage vidalien qu'est sa géographie humaine repose sur une
symbiose originale : l'homme comme être social agissant dans des milieux,
évoluant dans des genres de vie et fabriquant des paysages. Paul Vidal de La
Blache réussit ainsi à combiner matière et esprit.
Cette convergence de données pluridisciplinaire, Aldo Rossi l'applique à son
étude des faits urbains concrets situés dans leur contexte géographique : Analyse
de cas, monographie de villes et "géographie de sa propre expérience".
L'ARCHITECTURE VISIONNAIRE DU SIÈCLE DES LUMIÈRES
ETIENNE-LOUIS BOULLÉE
(1728-1799)
ANTOINE CHRYSOSTOME QUATREMÈRE DE QUINCY
(1755 - 1849)
ETIENNE-LOUIS BOULLÉE ET LE PROJET THEORIQUE
En 1967, Aldo Rossi traduit " Architecture, Essai sur l'art " de Etienne-Louis
Boullée. Dans son introduction, Rossi nous donne une nouvelle définition du
mot RATIONALISME :
"Boullée est un architecte rationaliste, dit Aldo Rossi, au sens où, ayant
construit un système logique d'architecture, il se propose de vérifier
continuellement avec ses divers projets les principales assertions , et la
rationalité du projet consiste à adhérer à un tel système."
Boullée, contrairement à ses contemporains, ne considère plus l'architecte
comme un bâtisseur. Pour établir l'architecture comme art et lui donner son
autonomie, Boullée va travailler sur sa nature profonde, et poser l'architecture
comme un "art de concevoir", élaborant son propre corpus doctrinal.
ETIENNE-LOUIS BOULLÉE ET L'ARCHITECTURE PARLANTE
Comme Etienne-Louis Boullée, Aldo Rossi fut longtemps classé dans la catégorie
"peintre architecte". En effet, ce sont des œuvres qui bouleversent les idées
reçues, les catégories historiques et les références courantes. Et lorsqu'il s'agit
d'écouter une œuvre d'art, d'en saisir la beauté et la poésie, le commentaire
historique autant qu'universitaire s'en trouve débordé.
Boullée fait de son architecture une parole adressée au citoyen, ses monuments
expriment des relations civiques et collectives, il place l'homme dans un espace
qui a une fonction d’éducation dans la cité. Il invente l'architecture parlante, à
travers les œuvres construites et dessinées. Chez lui, la notion de monument se
charge d'une pensée collective, et son esthétique est celle du langage
architectural.
ETIENNE-LOUIS BOULLÉE ET L'ARCHITECTURE PARLANTE
Boullée enregistre ses sensations pour les transformer en événements formels.
Une architecture qui mélange formes et sensations, une architecture dans
laquelle les ombres et la lumière deviennent matériaux de construction.
L'ARCHITECTURE PARLANTE
et la question de l'enseignement :
dessiner une leçon à partir de l'expérience.
« Je me souviens de l’enthousiasme avec lequel nous commencions l’étude
d’un projet après avoir vu le dessin, de la recherche, à l’intérieur de celui-ci,
de tous les éléments qui pouvaient permettre la compréhension
de l’idée architecturale dans le but de garantir, à travers la réalisation technique,
l’idée du Maître.»
Michele Tadini, Dessins et souvenirs
ANTOINE CHRYSOSTOME QUATREMÈRE DE QUINCY
Antoine Quatremère de Quincy (1755 - 1849)
Critique d'art, archéologue, philosophe, académicien
et homme politique français.
Quatremère de Quincy est à l'origine des
concepts fondamentaux de la théorie moderne
de l'architecture comme langage.
Il découvre les relations fondamentales entre des
traditions culturelles différentes et établit une
théorie universelle valide capable de produire
une grande diversité de formes et un
développement social et collectif :
typologie et morphologie.
Quatremère de Quincy par David
L' IDÉE DE TYPE
Une définition magistrale du type et du modèle :
" Le mot type présente moins l'image d'une chose à copier où à imiter
parfaitement, que l'idée d'un élément qui doit lui-même servir de règle au
modèle (...). Le modèle, entendu dans l’exécution pratique de l’art est un objet
qu’on doit répéter tel qu’il est; le type est au contraire un objet d’après lequel
chacun peut concevoir les ouvrages qui ne se ressembleraient pas entre
eux... Aussi voyons nous que toutes les inventions humaines, en dépit des
changements postérieurs, ont conservé toujours visible, toujours sensible au
sentiment et à la raison, leur principe élémentaire.
C’est comme une sorte de noyau autour duquel se sont agrégés, et auquel se
sont coordonnés par la suite les développements et les variations dont l’objet
était susceptible. "
Une définition de la forme :
" J’entends la forme comme un signe précis qui se place dans la réalité et
constitue la mesure d’un processus de transformation dans le temps. Dans ce
sens, la forme architecturale est quelque chose de clos et d’achevé, encore
une fois étroitement liée à un énoncé logique. "
L’universalité du type et le caractère singulier d’une variété locale.
La maison de lumière : The Lighthouse
Le Saint-Laurent
Le Maine
Toronto
Galveston
Vassivière
Alcabre
Breda
Camminghaburen
Rotterdam.....
La maison de lumière : Théâtre et Monument
Toronto, Lac Ontario :
Lighthouse Theatre, 1987-89
Galveston, Texas :
Arche Monumentale, 1987-90
QUATREMÈRE ET L' INSTRUMENTALISATION DU MUSÉE
Steven Adams, chercheur à l'université de Hertfordshire, dans un article publié
en 2004, nous donne une nouvelle lecture des :
Lettres à Miranda sur le déplacement des monuments de l'art de l'Italie.
Il s'agit du célèbre essai publié anonymement par Quatremère de Quincy au
milieu de l'été 1796 pendant qu'il est en fuite, et qui intervient dans le débat sur
l'enlèvement des objets d'art en Italie par les armées napoléoniennes.
Les sept lettres sont adressées au général Francesco de Miranda et correspondent probablement à
un échange de courrier réel mais dont la partie rédigée par Miranda n'a pu être retrouvée.
Le général Francisco de Miranda (1750-1816)
Révolutionnaire vénézuélien,
rencontra Thomas Jefferson en Amérique,
la grande Catherine en Russie,
participa à la Révolution française,
vécut à Londres et combattit pour l'indépendance
des colonies espagnoles en Amérique latine.
Francisco de Miranda en prison à Cádiz
en 1816 par Arturo Michelena (1863 - 1898)
L' INSTRUMENTALISATION DU MUSÉE
Dans ses lettres à Miranda, Quatremère
livre ses craintes quand à
l'instrumentalisation du musée.
Quatremère nous rappelle que l'art est la marque de la sensibilité culturelle,
sociale et géographique qui lui a donné naissance. Les œuvres doivent être vues
dans le contexte dans lequel elles ont été originellement produites, et qui leur donne
toute leur signification et leur valeur.
Les arts, insiste-t-il, doivent être guidés par un but social.
En arrachant les œuvres d'art de leur contexte d'origine pour les exposer dans un
musée, elles perdent leur "partie morale". Elles sont remplacées par la fétichisation
de l'artiste et la conception de l'objet d'art moderne, esthétique et inaccessible,
dont la seule "valeur" est le prix.
La capacité de l'art à incarner la "connaissance humaine", cette notion de "totalité",
Quatremère la retrouve dans le monde antique, monde dans lequel les arts
existaient dans un état de plénitude sociale, esthétique et culturelle. Situées
dans leur contexte originel, les œuvres conservent ce qu'il qualifie de "fécondité" et
de "force magique".
" J'ai toujours un rêve de grande architecture civile ;
non la concordance des discordes, mais la ville qui est belle
en raison de la richesse et de la variété qu'elle contient.
Je crois en la ville du futur pour cette raison.
C'est le lieu où les fragments de quelque chose
autrefois brisé sont recomposés. "
Aldo Rossi
Aldo Rossi
Sommaire
Une œuvre qui dialogue avec le théâtre, la littérature, le cinéma, et qui s'inscrit pleinement dans son époque.
Les années 1970 :
Les années 1970 :
Les années 1980 :
Les années 2000 :
Pasolini e… La Forma della città
LA TENDENZA
LES POSTMODERNES
LA FRENCH THEORY
LES TRANSFERTS
LES PERSONNAGES CONCEPTUELS
LA MEMOIRE ET L' HISTOIRE
LA LOGIQUE DU DESIR
L' INTENTION ESTHETIQUE
L'architecture, cette "création humaine" qui donne une réalisation à la ville, une forme poétique au réel.
QUAND LA LIGNE DEVIENT ECRITURE : UNE PENSEE DES FORMES
LA SCENE FIXE DES VICISSITUDES HUMAINES
UN PARCOURS SCIENTIFIQUE
L’ ARCHITECTURE, SCIENCE AUTONOME
L' écriture d'Aldo Rossi puise ses fondements dans la culture française.
- LE LITTERAIRE ET L' ESTHETIQUE DE L' ECRITURE SOUS CONTRAINTE
- CLAUDE LÉVI-STRAUSS ET LA PENSÉE STRUCTURALISTE
- L' ÉCOLE FRANÇAISE DE GÉOGRAPHIE : GÉNIE DU LIEU ET ŒUVRE HUMAINE
- L' ARCHITECTURE VISIONNAIRE DU SIÈCLE DES LUMIÈRES
ETIENNE-LOUIS BOULLÉE (1728-1799) : LE PROJET THEORIQUE
L' ARCHITECTURE PARLANTE
ANTOINE CHRYSOSTOME QUATREMÈRE DE QUINCY (1755 - 1849) : L' IDÉE DE TYPE
L' INSTRUMENTALISATION DU MUSÉE
L'approche nord-américaine d' Aldo Rossi : on ne lit pas une œuvre, on la pratique.
Aldo Rossi
Drawings and Paintings
Teatrino, mano del santo
e ombre
1978
Sezioni urbane
1984
The Modena
Cemetery
1971
Aldo Rossi : inediti
la cupola
1988
Modena
con pesce
1982
Teatro
1979
Dicatum Carolo
1989
Lighthouses &Towers
N.Y. 1980
La speranza
teatrino scientifico
1979
Teatro Del Mondo
Composition
1979
Costruzioni nell'acqua
1981
Teatrino scientifico
con Gallaratese
e altri edifici
1978
Bonnefanten
Museum
Maastricht
1991
Untitled
1981
Aldo Rossi
Bibliographie
Ecrits :
Monographies :
Aldo Rossi
Une architecture pour les musées
Traduit de l'italien par Catherine Peyre.
Ce texte, inédit en français, a été rédigé dans le cadre
du séminaire de théorie du projet architectural tenu
à l'institut d'Architecture de Venise en 1964-65,
et publié dans "teoria della progettazione architectonica"
par Dedalo, Bari, 1968.
L'architecture d'Aujourd'hui- spécial Aldo Rossi - Paris, juin 1989
Aldo Rossi
Buildings and Projects
Compiled and Edited by Peter Arnell and Ted Bickford
Introduction by Vincent Scully
Postscript by Rafael Moneo
Project Descriptions by Mason Andrews
Rizzoli, New York 1985
Aldo Rossi
L'architecture de la ville
Traduction par Françoise Brun
1981 L'Equerre, Paris, pour la version française.
L’architettura della città, Marsilio, Padova 1966
Aldo Rossi
Introduzione a E.-L. Boullée, Architettura: saggio sull’arte
Marsilio, Padova 1967
Aldo Rossi
autobiographie scientifique
Traduit de l'italien par Catherine Peyre
Parenthèses, Marseille, 1988
Autobiografia scientifica, Pratiche, Parma 1990
A Scientific Autobiography
Translated by Lawrence Venuti
Cambridge :The MIT Press 1981
Catalogue :
Aldo Rossi in America: 1976 to 1979
Preface by Peter Eisenman
Introduction by Aldo Rossi
Published by the Institute for Architectural and Urban Studies
New-York, 1979
Aldo Rossi
Drawings and Paintings
Edited by Morris Adjmi and Giovanni Bertolotto
Essay by Carter Ratcliff
with Texts by Morris Adjmin, Giovanni Bertolotto and Stefanie Lew
Princeton Architectural Press, New York 1993
Aldo Rossi : dessins 1990 - 1997
Les dessins d'Aldo Rossi "Chère architecture !" - Paolo Portoghesi
dessins 1990-1997 - Textes de Marco Brandolisio
Une Ville heureuse - Giovanni da Pozzo
Anges et architecture - Massimo Scheurer
Dessins et souvenirs - Michele Tadini
ACTES SUD \ MOTTA 1999
Aldo Rossi
The Life and Works of an Architect
The material presented in this book was collected and organized by Sissi Castellano
with the assistance of Marco Brandolisio, Giovanni da Pozzo, Massimo Scheurer,
Michele Tadini and Elisabetta Annovi from Studio Aldo Rossi.
A few profound things - Arduino Cantàfora
Autobiographical notes on my training,etc. - Aldo Rossi
edited by Alberto Ferlenga
Könemann, Cologne 2001
Aldo Rossi
Bibliographie en ligne
http://meaning.boxwith.com/projects/making-meaning-memory
This work is a reconfigured and condensed version
of my 2002 master’s thesis:
Meaning Building: Aldo Rossi and the Practice of Memory.
by Jeremy John Beaudry, BFA
Thesis Presented to the Faculty of the Graduate School
of The University of Texas at Austin
in Partial Fulfillment of the Requirements
for the Degree of Master of Science in Architectural Studies
The University of Texas at Austin - December 2002
http://www.pritzkerprize.com/rossi.htm
Aldo Rossi
Pritzker Architecture Prize Laureat 1990
Contents of this Page:
...about Aldo Rossi
Photo Gallery
Citation from the Pritzker Jury
Aldo Rossi's Acceptance Speech
Aldo Rossi's Architecture of Recollection:
The Silence of Things Repeated or Stated for Eternity
by Kurt W. Forster.
http://www.worldandi.com/specialreport/1988/april/Sa13546.htm
Kenneth Powell
Aldo Rossi: Recomposing the Past in Cities of the Future
The World & I Online, Washington
THE ARTS Issue Date : 4 / 1988
Kenneth Powell is an architecture writer for the London Daily Telegraph.
The World & I Online
3600 New York Ave. NE
Washington, DC 20002
http://isites.harvard.edu/icb/icb.do?keyword=k14128&pageid=icb.page64098
Harvard University - Graduate School of Design
K. Michael Hays :
The Architectural Imaginary: Experimental Architecture of the 1970s
Harvard Design School: 3305 - Spring 2007
Analogue_Notes.pdf
Rafael Moneo translated by Angela Giral
"Aldo Rossi: The Idea of Architecture and the Modena Cemetery".
Oppositions, nº 5, 1976, and in S.D. (Japanese magazine), March 1978.
1974 "La Idea de Arquitectra en Rossi y el Cementerio de Módena".
Monografía nº 4, E.T.S.A. de Barcelona, 1974.
Oppositions, the journal of the New York-based Institute for Architecture and
Urban Studies (IAUS).
The Architectural Imaginary: Experimental Architecture of the 1970s Harvard
Design School: 3305 Spring 2007
Moneo_Modena_Cemetery.pdf
Aldo Rossi
Philosophie-art
Etienne-Louis Boullée
par Philippe Madec
Fernand Hazan, Paris - 1986
Raymond Roussel
Comment j'ai écrit certains de mes livres
L'Imaginaire-Gallimard, Paris - 1995
Henri Bergson
Matière et mémoire
PUF, Paris - 1914
L'évolution créatrice
PUF, Paris - 1946
René Daumal
Le Mont Analogue
L'Imaginaire-Gallimard, Paris - 1981
Gilles Deleuze
Foucault
Les Editions de Minuit, Paris - 2004
Gilles Deleuze et Félix Guattari
Qu'est-ce que la philosophie ?
Les Editions de Minuit, Paris - 2005
Pasolini e… La Forma della città (Pasolini… La Forme de la cité)
Auteur-realisateur : Pier Paolo Pasolini, Paolo Brunatto
1973 - 16 mm - Couleur - Italie - VO - 15'
Image : Pier Paolo Pasolini - Avec : Pier Paolo Pasolini, Ninetto Davoli
Production : RAI
Claude Lévi-Strauss
Race et histoire
Unesco - 1952
Coll. "Médiations", ed. Gonthier, Paris - 1961
Michel Foucault
L'ordre du discours
Editions Gallimard, Paris - 2004
Roland Barthes
Le degré zéro de l'écriture
Editions du Seuil, Paris - 1972
Jean-François Lyotard
Sur la constitution du temps par la couleur dans les oeuvres récentes d'Albert Ayme
Edition Traversière, Paris et Jean-François Lyotard - 1981
Aldo Rossi
Philosophie en ligne
Steven Adams, University of Hertfordshire, England
http://sitem.herts.ac.uk/artdes_research/papers/wpades/vol3/saabs.html
Quatremere de Quincy and the instrumentality of the museum - 2004
La voix de Gilles Deleuze en ligne - paris8
http://www.univ-paris8.fr/deleuze/article.php3?id_article=29
Cours sur le cinéma : image-temps, image-mouvement - 1981-82-83
Université du Québec à Chicoutimi
http://classiques.uqac.ca/classiques/Peirce_Charles_Sanders/logique_de_la_science/logique_de_la_science.html
Une édition électronique réalisée à partir de l'article de Charles-Sanders Peirce (1839-1914), “ La logique de la science ” (1879),
Article publié dans la Revue philosophique de la France et de l'étranger, décembre 1878-janvier 1879.
Une édition numérique réalisée par M. Alain Blachair, de l'Académie Nancy-Metz.
http://www.ac-nancy-metz.fr/enseign/philo/textesph/default.htm#peirce
Ecole Normale Supérieure, rue d'Ulm, Paris
http://www.diffusion.ens.fr/en/index.php?res=conf&idconf=813
Colloque Qu’est-ce qui est réel ? - 2005
Organised by: Claude Debru (ENS), Giuseppe Longo (CNRS) et Thierry Paul (ENS)
Qu’est-ce qu’une théorie réaliste de la perception ?
by Jocelyn Benoist (univ. Paris I)
Aldo Rossi
Philosophie en ligne
France Culture : Les chemins de la connaissance
http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/nouveau_prog/connaissance/alacarte.php
Muséum d’Histoire Naturelle
L’Evolution en Questions - 2007
Darwin, le matérialisme et la science
Patrick Tort, professeur détaché au Muséum • Directeur de l’Institut Charles Darwin International
Collège International de Philosophie, rue Descartes, Paris
Séminaires 2008
Jean-Paul Jouary : L'art d'être humain. Pourquoi l'art paléolithique ?
Catherine Darbo-Peschanski : La théorie de l'acte chez les Grecs anciens.
Barbara Formis : Esthétique de l'ordinaire : gestes, corps, expériences
Le collège de la Cité
Cité des sciences et de l’industrie
Où va la ville ? - 2008
La condition urbaine à l'heure de la mondialisation
Olivier Mongin
philosophe, directeur de la revue Esprit
France Culture : Les sentiers de la création
http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/nouveau_prog/creation/alacarte.php
LES BELLES CAPTIVES Contemporaines
Lundi c'est théorie-saison 3 - 2008
Fresh Théorie : Images de la pensée
Une discussion avec Mark Alizart, Catherine Malabou et Dork Zabunyan
France Culture : Les vendredis de la philosophie
Montaigne: raison et imagination - 2008
Par François Noudelmann
Invités : Philippe Desan. professeur à l'Université de Chicago
Lawrence D. Kritzman. professeur à l’Université de Dartmouth, auteur d’un livre en anglais
sur Montaigne et l’imagination
Bernard Seve. professeur d'esthétique et de philosophie de l'art à l'Université Lille-S.
Sabine KRAUS
Architecte d.p.l.g.
Résidence 24, Appt.611
23, rue du Faubourg Boutonnet
34090 MONTPELLIER
FRANCE
Tél : 04 67 54 96 69
06 19 90 29 31
Email : [email protected]
Portfolio : http://geometries.org

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