LE MAG - Coté Famille

Transcription

LE MAG - Coté Famille
 • LE MAG • ENFIN MAMAN !
Automne 2015 - N° 9
JEU
CONCOURS
à gagner
Un ensemble
Trio Living
Smart
de Chicco
société
Les bébés aux
besoins intenses
J’arrête d’être
débordée !
parents
comment
préparer l’aîné ?
Enceinte,
Automne 2015 - N° 9 Dossier psycho
Panthère ou bonnet de nuit ?
La libido à l’épreuve de la maternité
Les aider
à bien grandir
3’:HIKQPF=UUXZU]:?k@a@k@j@a";
Je suis jalouse
de sa nounou
Test
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entre nous
des
NUMéRO 01
trimestriel
/ été 2015
été 2015
la Crise :
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12,50€
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La cause de
Cause
Mômes
la
Édito
Première rentrée
La cause des mômes
Le numéro 2
bientôt en kiosque
Premier jour en crèche, premier jour d’école ou
retour au bureau… toutes les rentrées sont de
nouveaux chapitres à écrire, mais ceux-ci sont un
curieux mélange de tendresse et d’émotion. De
ceux qui deviennent d’inoubliables souvenirs teintés
de nostalgie. Tout passe si vite. L’écume des derniers
bains de mer est à peine sèche sur l’éponge de nos
serviettes et nous faisons de grands signes de la main
à notre progéniture à travers un carreau. Le temps nous
prend de court. Ses turbulences bousculent nos vaines
tentatives de tout voir venir.
Ce mois-ci, deux grands dossiers pour prendre notre
temps. Côté psycho, la rédaction vous propose
différents éclairages pour réfléchir à l’art d’éduquer et
d’aider nos enfants à s’épanouir. Côté loisirs, nous
ferons le tour des activités possibles et ludiques pour
les bébés qui ont des fourmis plein les jambes.
Bonne lecture !
Direction de la publication
et de la rédaction
Laurent Rochut
lacausedesmomes.com
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 3
JEU CONCOURS
Sommaire
le mag
ncours et les résultats
Retrouvez nos jeux co de notre rédaction :
sur la page Facebook cote.momes.fan
ww w.facebook.com/
06
Au fil de l’info...
À la une
12
Préparer bébé à l’arrivée
d’un nouvel enfant
Test
16Êtes-vous réconciliée avec votre libido ?
On en parle
18J’ai testé pour vous
« J’arrête d’être débordée ! »
Société
22Les « Babis »
Entre nous
Tendance Puériculture 2016
34
Figure libre
Infos conso...
26La nounou, amie ou ennemie ?
30Les nouveautés de la rentrée
36
Ils ont déjà gagné !
ENFIN MAMAN N° 1
Rebecca Triais (84)
Florence Ferreira (36)
ENFIN MAMAN N° 2
Transformer Pro de Concord
Fabien Lherbette (31)
Transformer XT
Amandine Lemineur (68)
ENFIN MAMAN N° 3
Bénédicte Louman (81)
Elodie Borges (54)
ENFIN MAMAN N° 4
Marion Felix (31)
Céline Balluais (53)
ENFIN MAMAN N° 5
Delphine Cavaille (77)
Laura Bouteite (83)
ENFIN MAMAN N° 6
Marlène Branellec (29)
ENFIN MAMAN N° 7
Amandine Pessis (13)
ENFIN MAMAN N° 8
Florence Belouis (77)
dossier
Psychologie
Les aider à
bien grandir
Des combinés
Trio 3 en 1
de CHICCO
4610 choses à ne jamais dire
50Pourquoi faut-il couper
le cordon ?
54La frustration,
ça fait grandir !
58Zoom : les colères
60Christophe André :
«Les enfants aussi
ont des états d’âme» 62
L’estime de soi
Le Trio Living Ribbon, de la naissance à 3 ans. Nacelle auto/landau, siège-auto
et poussette à assise réversible. Fixation de la nacelle et du siège-auto sur la poussette
en un simple geste grâce au système Click Clack. Modèle taupe gris.
ENFIN MAMAN !
Bulletin de participation à découper suivant les pointillés. À retourner à :
Donna Presse-Jeu concours ENFIN MAMAN - LE MAG 9 - 33, rue Thiers, 84000 AVIGNON
Nom : .................................................................................................................................................................. Prénom : ............................................................................................................................................................
Naissance prévue le : .................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Adresse : ...................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
CP/VILLE : ..........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Tél : ....................................................................................................................................................................... Mél : ........................................................................................................................................................................
Rédaction et Administration
RESO EXPERT-groupe DONNA PRESSE
33 rue Thiers - 84000 AVIGNON
Direction de la publication et de la rédaction
Laurent Rochut
Maquette
Illustration
Béa Marez
Nathalie Jomard
Collaborations Anne Wieme, Stéphanie Frank,
Caroline Fourment, Mireille Jauffret,
Delphine Michelangeli et toutes les
équipes de Donna Presse
Droits photos
©IStock
Publicité
urélie Borel - Tél. 01 49 93 04 75
A
[email protected]
ENFIN MAMAN ! est édité par la société
RESO EXPERT, S.A.R.L de presse
au capital de 2909 euros
R.C.S Avignon 498 766 682 Numero d’impression : en cours - Imprimé en France
Bébé
bouge !
66Les premiers mois, on stimule bébé !
Alors, chers parents, à vos casseroles,
peintures, papiers et crayons...
70Le plein d’activités pour se bouger.
Quelques conseils pour choisir une activité
selon son tempérament et son âge...
74Bébé nageur : le grand bain ! Du ventre
de maman au grand bain de la piscine...
76Apprentis Mozart : petites oreilles
deviendront grandes.
Focus sur cette activité...
78Le yoga, c’est bon pour l’équilibre !
Non, le yoga n’est pas réservé aux grands !
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 5
Papa ou Maman :
Une nouvelle prothèse de bras a été développée
par un designer colombien afin d’aider les enfants
handicapés victimes d’isolement.
Carlos Arturo Torres, jeune designer colombien de l’Université d’Uméa en
Suède vient de créer une nouvelle prothèse pratique et ludique, à destination
des enfants handicapés souffrant d’une amputation ou d’une malformation.
Ce prototype représente une véritable avancée médicale. En effet, au-delà de
l’aspect fonctionnel, cette prothèse permet aux enfants de développer leur
imagination et leur créativité. Associé à la marque Lego, ce bras robotique est
personnalisable avec toutes les créations en brique.
Une prothèse pour aider les enfants
« Mon idée n’était pas de créer une prothèse traditionnelle, mais de proposer un
système suffisamment flexible pour que les enfants puissent utiliser, bidouiller,
créer par eux-mêmes et avec leurs amis », a déclaré Carlos Arturo Torres.
Si ce prototype peut avant tout faciliter la vie des enfants handicapés, il doit
surtout permettre de réduire les phénomènes d’exclusion et d’isolement.
Aujourd’hui, si les prothèses proposées aux enfants sont fonctionnelles et
pratiques, elles restent malgré tout un facteur d’isolement et une marque de
différenciation. Avec cette nouvelle prothèse compatible Lego, Carlos Arturo
Torres espère que les enfants vont pouvoir jouer avec leurs amis et développer
leur créativité.
Un prototype original
Cette invention révolutionnaire se nomme IKO le bras robotique. Il est composé
de trois parties, une interface, un muscle et une main articulée. Cette dernière a
été conçue de manière à pouvoir être détachée et remplacée par un quelconque
objet Lego.
Au final, avec ces éléments de base et un peu d’imagination, les enfants
peuvent créer une prothèse à leur image. Aujourd’hui, après un essai
concluant avec un enfant de 8 ans, Carlos Arturo Torres espère pouvoir trouver
d’importants financements afin de créer encore une dizaine ou une quinzaine
d’autres prototypes. •
quel nom de famille
pour bébé ?
Les 818 565 enfants nés en 2014 portent
majoritairement le nom de famille de leur
papa, selon une étude de l’Insee récemment
publiée.
© Carlos Arturo Torres
Une
prothèse
compatible
Lego pour
les enfants
handicapés
G A LLI A C RO ISSA N C E ,
ACCOMPAGNONS SES PROGRÈS
Depuis 2005, les parents ont la possibilité d’accoler les noms
des deux parents pour le nom de famille de leurs enfants,
dans l’ordre qu’ils souhaitent : père-mère ou mère-père. Or,
cette nouveauté, bien que saluée, n’est pas encore devenue
la norme à l’état civil.
En effet, selon les chiffres de l’Institut national de la statistique
et des études économiques, 83 % des bébés nés en 2014
portent seulement le nom de leur papa, et ce pourcentage
passe à 95 % pour les bébés de couples mariés.
Seulement 7 % des bébés nés en 2014 ont reçu le nom de
leur mère seul. Dans la quasi-totalité de ces cas (98 %), les
parents ne sont pas mariés, et plus de 9 fois sur 10, le père
n’a pas reconnu l’enfant à la naissance.
Les enfants nés hors mariage portent beaucoup plus souvent
le seul nom de leur mère que ceux issus d’un couple marié
(11 % contre moins de 1 %), mais aussi plus fréquemment
les noms accolés de leurs deux parents (14 % contre 5 %).
En tout, seul un enfant sur dix porte les noms de ses deux
parents accolés.
L’étude montre que la transmission du nom dépend aussi
beaucoup de l’origine géographique et du pays d’origine des
parents. Ainsi, les parents venant du Portugal et de l’Espagne
sont plus enclins à transmettre leurs deux noms de famille,
conformément à la tradition de leur pays d’origine. Les
régions du sud-ouest sont également celles où l’on enregistre
le plus de bébés au nom de famille composé, environ 16 %
des bébés nés en 2014. À l’inverse, seulement 6 % des
nouveau-nés dont les mères habitent le Territoire de Belfort,
le Doubs ou le Nord-Pas-de-Calais portent les noms de leurs
deux parents. •
Sécurité routière :
les enfants sont mal
attachés en voiture
Selon une étude de la Fédération Française des
Industriels jouet puériculture, plus d’un enfant de
moins de 3 ans sur dix a déjà fait un trajet en voiture
sans être attaché.
En effet, l’étude révèle que 45 % des enfants de moins de 3 ans ont déjà
voyagé mal attachés, voire pas attachés du tout, et pour les 2-3 ans
la proportion passe à 59 %. Or, les enfants sont souvent les premières
victimes des accidents de la route. En 2013, on compte 1 907 blessés
sur les routes et 57 enfants décédés.
Quelle que soit la durée du trajet, il est impératif pour la sécurité de
votre enfant qu’il soit attaché et placé dans un siège adapté à son âge.
N’hésitez pas à consulter les sites Internet répertoriant les performances
de sécurité des différentes références. Cela permet de savoir combien
d’étoiles aux crashs tests le produit a obtenu et de choisir le mieux
adapté.
La personne qui va utiliser le siège auto le plus souvent doit être présente
lors de l’achat, ainsi que l’enfant, pour savoir si le siège est adapté à
sa taille. Il faut aussi installer le siège dans le véhicule pour vérifier qu’il
s’adapte bien à la banquette et qu’il est stable.
Enfin, au moment de l’installation, assurez-vous que la ceinture de
sécurité est plate sans torsion lorsqu’elle est en place, et que le harnais
est bien ajusté lorsqu’il est fermé. •
Fruit de 30 ans de recherche sur le système immunitaire, Gallia Croissance au Pronutra + ™
est une formule unique créée par le Laboratoire Gallia pour les grands bébés. Avec Gallia
Croissance, vous donnez à votre enfant des ressources pour bien progresser* et se lancer dans
le vaste monde qui s’ouvre à lui. www.laboratoire-gallia.com
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6 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
E N P L U S D U L A I T , L’ E A U E S T L A S E U L E B O I S S O N I N D I S P E N S A B L E . W W W . M A N G E R B O U G E R . F R
Les papas
prennent du poids
Une nouvelle étude santé révèle qu’après la naissance du premier
enfant, un papa prend toujours du poids.
Si les mamans prennent du poids durant les neuf
mois de grossesse, les papas eux prennent du
ventre une fois que le bébé est né.
En effet, selon une étude américaine publiée dans
The American Journal of Men’s Health, un homme
mesurant 1,83 m prend en moyenne 2 kg une fois
qu’il devient papa.
La paternité fait grossir
Afin de réaliser cette enquête, les chercheurs de
la Northwestern University Feinberg School of
Medicine ont décidé de suivre et d’analyser pendant
20 ans, 10 000 hommes. Toutes les données
récoltées prennent en compte : le poids, l’IMC
(Indice de la Masse Corporelle), l’âge, le niveau
d’éducation ainsi que le revenu familial.
Après de nombreuses recherches et après avoir
recoupé les différents résultats, les scientifiques ont démontré qu’il y a bien une prise de
poids conséquente une fois que le bébé vient au monde. En effet, pour un homme moyen
d’1,80 m, on constate que l’IMC augmente de 2,6 %.
Alors que les hommes sans enfant ont tendance à perdre du poids en faisant du sport,
les hommes mariés qui ont des enfants commencent eux à se laisser aller. En effet, les
habitudes alimentaires évoluent et s’adaptent aux envies et besoins des enfants.
Les risques pour la santé
Prendre du poids, cela n’est jamais agréable. Même si ce n’est que 2 kg, «plus les pères
prennent du poids et plus leur IMC est haut, plus élevés sont leurs risques de développer des
maladies du cœur, ou encore du diabète ou un cancer», souligne Graig Garfield, professeur
en pédiatrie et en sciences médico-sociales à la Northwestern University Feinberg School of
Medicine. Si les enfants deviennent une priorité, il faut malgré tout continuer à prendre soin
de soi, en faisant du sport et en mangeant équilibré. Être papa c’est avoir des responsabilités,
mais il ne faut pas pour autant que cela pèse sur la santé. •
Inégalité de
mode
de garde
selon les régions
à chaque rentrée, le casse-tête est le même pour
trouver un mode de garde pour les enfants. Pour la
troisième année consécutive, le site Yoopies a comparé
les prix moyens de mode de garde en fonction des
régions en France et relève de fortes inégalités avec des
prix oscillant entre 7,58 € et 10,95 € de l’heure.
La nouvelle enquête du site Yoopies montre que les tarifs
des modes de garde pour les enfants varient entre les régions : variant de 8,16 €
de l’heure en moyenne dans le Pays de la Loire jusqu’à 8,95 € en Ile-de-France. La
ville où il est le plus coûteux de faire garder son enfant se situe pourtant sur la Côte
d’Azur : il s’agit de Saint-Tropez (Var) où les parents déboursent 10,92 € pour une
heure de garde en moyenne, tandis qu’à Hallui (Nord) les parents font garder leurs
enfants pour 7,53 € de l’heure en moyenne.
L’organisme a noté une augmentation de 3,54 % des prix en 2015 par rapport à
l’année précédente. Une hausse consécutive à la mise en place de la réforme des
rythmes scolaires à la rentrée 2014.
Le budget alloué à la solution de garde est donc un poste important dans les dépenses
d’une famille. Plus d’un tiers des parents dépense plus de 1 000 € par an pour faire
garder ses enfants. •
Quel budget pour
élever un enfant ?
Entre produits pour bébé,
jouets pour enfants et frais
de scolarité à l’adolescence, il
est difficile de savoir combien
cela coûte d’élever un enfant.
La Direction de la recherche,
des études, de l’évaluation
et des statistiques (DREES)
propose néanmoins des réponses
concrètes aux parents grâce à
une nouvelle étude.
Le 1er juin 2015, la DREES a publié une étude
économique sur les dépenses annuelles
effectuées pour élever un enfant. Afin
d’apporter des réponses concrètes aux
parents, celle-ci s’appuie sur l’enquête de
Budget de famille de l’INSEE datant de 2011.
Un budget selon
le statut des parents
Aujourd’hui élever un enfant coûte cher.
40 % des familles monoparentales avouent
avoir de réelles difficultés financières : elles
dépensent en moyenne par an 5 900 € de
plus que les célibataires sans enfant. Du
côté des couples, les dépenses augmentent
elles aussi, d’environ 8 400 € par an.
Dans cette étude, les données varient donc
en fonction de la situation familiale dans
laquelle évolue l’enfant. On constate que les
enfants représentent, en moyenne,
13,6 % du budget d’une famille. Néanmoins,
ce chiffre peut augmenter pour les parents
propriétaires (14,14 %) et diminuer pour les
parents locataires (12,1 %) et les familles
monoparentales.
Des dépenses
qui évoluent avec l’âge
Un enfant n’est pas autant dépensier qu’un
adolescent. En effet, on estime qu’à 14 ans
l’adolescent coûte autant qu’un adulte.
Actuellement les familles avec enfants
dépensent environ 6 005 € par an (garde,
habillement, frais scolaires, jouets…). En ce
qui concerne les adolescents, les besoins
sont différents.
Entre 14 et 16 ans, ils deviennent plus
autonomes et à 19 ans ils entrent dans
l’enseignement supérieur. Les dépenses
sont donc nettement plus élevées.
Le 3e enfant
Contrairement à ce que l’on pense, le 3e
enfant fait faire des économies. Il permet
par exemple d’avoir plus facilement accès
aux logements sociaux (60 % des couples
avec trois enfants vivent en HLM) et aux
cartes familles pour les sorties culturelles,
les voyages et les transports. •
Collection spéciale
Luc et Léa invite la célèbre marque de
doudous Moulin Roty à signer une collection
spéciale aux couleurs des emblématiques
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Disponibles en pharmacies, parapharmacies
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8 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
Le chat peut nuire
Enceinte,
aux enfants
Un traitement
pour guérir l’eczéma ?
Des chercheurs de l’Université de Yale aux états-Unis
viennent de découvrir un potentiel traitement afin de
guérir les crises d’eczéma.
L’eczéma est l’une des maladies de la peau
les plus répandues. Connue aussi sous le nom
de «dermatite atopique», elle touche environ
15 000 000 de Français.
Actuellement, il n’existe aucun traitement qui
puisse guérir définitivement ces crises de
démangeaisons et ces rougeurs sur la peau. En
effet, la seule recommandation des médecins
et dermatologues reste les gestes préventifs
comme prendre des bains antiseptiques et
utiliser des crèmes apaisantes et réparatrices.
L’eczéma chez les enfants
On remarque en France que l’eczéma touche de plus en plus d’enfants. En effet,
cette maladie chronique est en hausse depuis 10 ans et aujourd’hui, on estime que
20 % des enfants en France en sont victimes. L’eczéma se traduit souvent par une
peau qui squame, des rougeurs et surtout des crises de démangeaisons, faibles ou
aiguës. Chez les nourrissons, il a tendance à se localiser sur le visage, tandis que
chez les enfants de plus de 2 ans on le retrouve au niveau des plis du genou et du
coude.
Un traitement en cours ?
Alors que l’eczéma est actuellement traité avec des crèmes stéroïdes et des
médicaments comme les corticostéroïdes, des chercheurs américains ont proposé
une nouvelle alternative qui donne espoir aux personnes sujettes à ces crises de
démangeaisons. En effet, selon les résultats publiés dans la revue The Journal of
The American of Dermatology, le traitement contre l’arthrite rhumatoïde a pour effet
de réduire les symptômes de l’eczéma.
Avant de révéler leur étude, les chercheurs de l’Université de Yale ont pris le temps
de tester ce traitement sur six patients atteints d’eczéma, et à chaque fois les
symptômes ont disparu. « Les patients étaient ravis des résultats du traitement et ont
également exprimé le sentiment d’être bien dans leur peau pour la 1ère fois depuis
longtemps » a déclaré le professeur Brett King.
Si les premiers essais sont satisfaisants et encourageants, les chercheurs préfèrent
néanmoins renouveler les essais cliniques afin de vérifier l’efficacité du traitement
Les dangers de l’eczéma : retard de croissance chez l’enfant ; troubles
du sommeil ; problèmes ophtalmologiques (cataracte) ; crise d’eczéma de
contact, etc. •
Les enfants nés par GPA
LE 29 juin 2015, l’IFOP a publié une enquête
sur les droits des enfants nés par gestation
par autrui (GPA) en France. Selon ce sondage,
59 % des français estiment aujourd’hui que l’état
ne doit pas faire de distinction entre les enfants
en termes de filiation.
Alors que le 3 juillet la Cour de cassation rendait son verdict sur
l’affaire des deux enfants nés par GPA en Russie en 2014, l’IFOP a
réalisé un sondage qui prouve que les Français sont favorables à la
reconnaissance des droits des enfants nés par GPA.
Cette enquête menée à la demande de l’Association des familles
homoparentales (ADFH), a été réalisée auprès d’un échantillon
de 962 personnes, toutes âgées entre 18 ans et plus.
La GPA dans le droit français
Si aujourd’hui les mentalités des Français évoluent, le droit français
10 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
zéro alcool
pendant 9 mois
Une nouvelle étude soutient que le chat aurait
une influence sur la santé et pas seulement
celle des souris. On savait que le chat pouvait
transmettre la toxoplasmose ; il semblerait
que celle-ci peut nuire aux apprentissages.
Aux États Unis, les Universités de l’Iowa et de Floride viennent de
publier leur nouvelle étude santé dans le magazine Parasitology.
Cette dernière s’intéresse aux performances scolaires et a été
réalisée afin d’expliquer les mauvais résultats et le manque de
concentration de certains enfants. Au-delà du manque de travail
et du manque d’envie, les chercheurs américains ont découvert
une cause d’ordre sanitaire : la toxoplasmose.
La toxoplasmose et les apprentissages
L’étude réalisée se base sur un panel de 1 755 enfants dont
135 porteurs du virus. Lors des différents tests de lecture et de
mémorisation, 7 % des garçons et 11 % des filles «malades»
ont eu des difficultés. Les chercheurs démontrent donc que le
parasite responsable de la toxoplasmose agit directement sur
les capacités d’apprentissage des enfants. Cette étude santé
américaine cherche avant tout à sensibiliser parents et enfants
aux risques de la toxoplasmose. Le virus, qui touche 1/3 de la
population mondiale, peut être transmis par des fruits et légumes
mal lavés, une viande mal cuite, mais également par le chat.
Le chat peut transmettre
la toxoplasmose
Animal inoffensif, le chat peut pourtant avoir un impact négatif
sur le développement de l’enfant à cause de ses excréments qui
contiennent le parasite responsable de la toxoplasmose. Celle-ci
peut endommager les cellules nerveuses des enfants et donc
avoir un impact sur leur développement intellectuel. Aujourd’hui,
le meilleur moyen pour éviter tout risque de toxoplasmose, c’est
de bien se laver les mains après avoir touché un chat.
Lutter contre la toxoplasmose
avec la vitamine E
Suite aux différents tests, les chercheurs ont découvert que
les enfants avec les plus mauvais résultats étaient
porteurs de la toxoplasmose et d’un faible taux
de vitamine E. Il serait donc possible de lutter
contre le virus en injectant aux malades de la
Vitamine E. L’idée est en train de murir et «des
essais cliniques sont nécessaires
pour confirmer les effets de la
Vitamine E dans l’amélioration de
la déficience cognitive liée à ce
parasite», déclarent les chercheurs.
Source : Toxoplasma gondii seropositivity and cognitive functions
in school-aged children. Parasitology, Mai 2015
reste lui catégorique au sujet de la GPA. Tout d’abord, la justice insiste
sur le fait que la gestation par autrui est une pratique illégale
sur le territoire français. D’un point de vue pénal, avoir recours
à la GPA peut être puni de six mois d’emprisonnement ainsi
que d’une amende de 7 500 €.
Si des familles homoparentales françaises décident d’avoir recours
à la GPA à l’étranger, elles n’ont pas la possibilité pour le moment
de retranscrire l’acte d’état civil au droit français. La seule chose
qu’elles peuvent demander c’est d’obtenir un certificat de nationalité
pour leur enfant.
L’avis des français sur la GPA
Aujourd’hui, avec ce sondage IFOP, on apprend que 65 % des
Français sont favorables à la reconnaissance de l’acte de naissance
pour les enfants nés par GPA. On découvre également que 69 %
des interrogés souhaitent que l’État délivre enfin un livret de famille
reconnaissant la filiation GPA comme n’importe quelle autre filiation.
Les Français revendiquent donc dans notre société l’égalité des
droits pour les enfants. •
L’OMS veut réduire
le nombre de césariennes
« de confort »
Depuis quelques années, l’Organisation Mondiale de la Santé
(OMS) a tiré la sonnette d’alarme face à l’augmentation du
nombre d’accouchements par césarienne dans le monde
et aux conséquences négatives que cela peut avoir pour
l’enfant et la maman.
Après l’analyse des résultats de plusieurs études, l’OMS rappelle que la césarienne est efficace
pour sauver la vie de mères et de nouveau-nés, mais uniquement lorsqu’elle est justifiée par
une indication médicale. L’organisation parle « d’épidémie » de césariennes dans certains pays
où les taux sont bien supérieurs aux 10 % à 15 %, recommandés depuis 1985.
Selon les derniers chiffres publiés par l’Organisation mondiale de la santé, le taux de
césariennes était de 23 % en Europe, 35,6 % en Amérique, et 24,1 % dans la région du
Pacifique Ouest pour l’année 2008.
Les risques de la césarienne
L’OMS rappelle qu’une césarienne n’est pas un acte anodin, il s’agit d’une véritable intervention
chirurgicale. Un accouchement par césarienne peut s’accompagner de complications majeures
et parfois permanentes, d’incapacités ou du décès de la maman, notamment dans les lieux
ne disposant pas des infrastructures
nécessaires pour garantir la sécurité
chirurgicale et traiter les éventuelles
complications.
Dans son dernier rapport, l’OMS insiste
sur le fait qu’une césarienne ne devrait
être pratiquée qu’en cas de nécessité
médicale et demande la mise en œuvre de
nouvelles recherche afin de comprendre
les effets de cette opération sur la santé. à
court et long terme. •
préambule
de
la
sensibilisation
En
au
syndrome
prénatale
s’est
l’Institut
qui
national
journée
tenue
de
mondiale
de
d’alcoolisation
le
9
septembre,
prévention
et
d’éducation pour la santé (INPES) et la mission
interministérielle
contre
les
drogues
et
les conduites addictives (Mildeca) ont rendu
publique une enquête sur les risques de la
consommation d’alcool pendant la grossesse.
Cette étude portant sur la connaissance et la perception
des risques de la consommation d’alcool pendant la
grossesse montre que les Français connaissent encore
mal l’impact de l’alcool sur le développement du
fœtus. En effet, seul un quart des Français pense que
toute consommation d’alcool pendant la grossesse
comporte un risque pour le nouveau-né, et 37 %
des personnes interrogées estiment que les risques
apparaissent pour le bébé seulement à partir d’une
consommation quotidienne d’alcool.
Or, la consommation est dangereuse pour l’enfant
à naître quelle que soit la quantité d’alcool ingéré et
la fréquence des prises. L’alcool est toxique pour le
fœtus car il peut nuire à son développement et il peut
être responsable d’accouchements prématurés, mais
aussi de trouble du comportement, de retard mental et
de retard de croissance chez l’enfant. Selon la Haute
autorité de santé (HAS), le syndrome d’alcoolisation
fœtale concerne entre 400 et 1 200 naissances chaque
année en France et il s’agit de la première cause non
génétique de retard psychomoteur.
En France, depuis 2006, un message sanitaire présent
sur tous les contenants de boissons alcoolisées invite
les femmes enceintes à ne pas consommer d’alcool
pendant leur grossesse. •
Un site pour comprendre ce qu’est l’hémangiome
Les laboratoires Pierre Fabre lancent le premier site internet
dédié à l’hémangiome infantile qui est la tumeur infantile bénigne
la plus répandue chez les nouveau-nés.
Un hémangiome est une tumeur bénigne due à une excroissance des vaisseaux sanguins chez le nouveau-né. 3
à 10 % des enfants de moins d’un an sont atteints de cette pathologie. Dans la majorité des cas, l’hémangiome
est sans gravité, mais dans 12 % des cas, il requière l’avis d’un spécialiste qui pourra envisager une prise en
charge spécifique et rapide pendant la phase de croissance de la tumeur. Bien que fréquente, l’origine de cette
pathologie est encore mal connue. Le caractère vasculaire de l’hémangiome laisse penser qu’il serait causé par
un défaut d’oxygénation durant la grossesse ou au moment de l’accouchement.
Il n’existe pas de traitement spécifique, la plupart du temps, l’hémangiome se résorbe spontanément. S’il
gonfle, rougit, devient douloureux, des traitements comme la cortisone, les bêtabloquants, le laser ou la
chirurgie peuvent être envisagés.
Un outil sur Internet
La rapidité de la prise en charge est un facteur important pour l’évolution
de la tumeur. C’est pour cette raison que les laboratoires Pierre Fabre,
spécialistes en dermatologie pédiatrique, ont voulu mettre en ligne un
site Internet (www.hemangiome.com) permettant aux parents de se
renseigner sur cette pathologie.
Le site, réalisé avec l’aide de professionnels en dermatologie, permet
d’apprendre quelles sont les causes et les facteurs de risques connus
de la maladie. Les différents types d’hémangiomes sont clairement
décrits, photos à l’appui, selon leur aspect clinique.
Le site dispose d’une foire aux questions regroupant les interrogations
principales des parents d’enfants atteints d’hémangiome. Il est rappelé que parler rapidement à son médecin
ou pédiatre est primordial dans la décision de consulter un expert hospitalier : dermatologue, dermato-pédiatre,
ophtalmologue, radiologue, pédiatre. •
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 11
LE MAG - À LA UNE
Préparer bébé
à l’arrivée
d’un nouvel enfant
Pour l’arrivée de votre premier enfant, vous
vous posiez des questions existentielles : va-t-il
m’aimer, serai-je une bonne mère, y’aura-t-il
assez de place pour le lit ? Pour le deuxième,
c’est encore pis, et il y a encore moins de place
pour le lit. Comment faire pour que la famille
s’agrandisse sans heurts ? DONNA PRESSE
Ô joie, bonheur et problèmes ! L’arrivée d’un premier enfant est
un bouleversement terrible : finies les grasses matinées, les nuits
blanches au champagne et les journées divan/télé. Bonjour
la vie de famille, les balades au parc et le bain à 18h. Sans
oublier les grandes questions : est-il heureux ? A-t-il faim ? Estce qu’il aime son prénom ? Une fois toutes ces interrogations
existentielles dépassées, il vous vient une nouvelle idée : quitte
à avoir une famille, autant avoir une grande famille ! C’est parti
pour un petit frère ou une petite sœur…
L’arrivée d’un nouvel enfant appuie définitivement le concept
« famille » : fini l’enfant roi, objet de toutes les attentions et centre
du monde en puissance, il va falloir penser plus large. Ce désir
de constituer une famille élargie ne doit pas être une réponse
à un regret personnel : tous les enfants uniques ne souffrent
pas de solitude. Votre fils n’aura jamais le frère que vous n’avez
jamais eu (inutile de l’appeler Maxime). Que vous vous soyez
bien entendu ou pas avec votre fratrie, un nouvel enfant ne
répétera ni ne réparera rien.
Quelle est la différence d’âge idéale
entre deux enfants ?
Pour certains, 1 an, voire 1 an et demi : les enfants ont une
relation très forte, presque comme des jumeaux, ils partagent
tout. Inconvénient notable : c’est extrêmement fatigant pour les
parents ! 2 ans et demi ? Une différence d’âge parfaite... pour
susciter la jalousie ! Alors quoi, 5, 10 ans ? Ils risquent de ne pas
être aussi proches que vous l’espériez...
Il n’y a pas d’âge idéal pour la simple raison qu’il n’y a pas
d’enfants identiques, et donc pas de fratries identiques. Le bon
12 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
moment, c’est quand vous en
avez envie ! Deux enfants en
bas âge en même temps, c’est
compliqué, mais ça n’est pas
insurmontable.
Faux jumeaux et
vraie fatigue
Avoir deux enfants d’âges
très proches ne signifie pas
forcément qu’ils vont très bien
s’entendre (il n’y a qu’à voir Abel et Caïn). La seule certitude
qu’entraîne l’arrivée d’un nouveau bébé, c’est que la vie va
devenir très fatigante et nécessiter un maximum d’organisation !
L’enfant roi tombe de son trône : vous ne pourrez pas, même si
vous le voulez, portez autant d’attention à votre aîné que vous
en aviez l’habitude. Inutile pour autant de culpabiliser : ce qu’il
perd maintenant, il le gagnera plus tard, pas de raison de vous
en vouloir ou de vous excuser auprès de l’ex-monarque.
Même petit (moins de trois ans), un enfant comprend tout ce
qui se passe. L’arrivée d’un nouveau venu va évidemment
le bouleverser, et son accession au stade d’aîné ne va pas y
changer grand-chose... Préparer l’enfant à ce changement
consiste avant tout à le rassurer : impossible d’imaginer lui
cacher la grossesse jusqu’au moment fatidique.
L’annonce ne se fait ni au dernier moment, ni au premier jour !
Mieux vaut attendre quelque temps avant d’entrer dans les
détails inutiles et faux des roses et des choux, ou pire des
cigognes. L’annonce se fera aux alentours du troisième mois,
une fois les principaux risques de fausse couche éliminée. Pour
les plus petits, inutile de faire une réunion de famille effrayante :
dites-lui simplement qu’un petit frère ou une petite sœur va
arriver. Evitez les expressions type : « Nous allons t’offrir un petit
frère ! » S’il attend un cadeau, il risque d’être déçu... Comme
les enfants très jeunes ont du mal avec la notion de temps,
lui dire d’attendre neuf mois ne sert à rien. Essayez plutôt de
rapprocher l’évènement de quelque chose qu’il connait déjà
(noël, anniversaire,..).
Apprendre une grossesse à un tout petit peut sembler inutile,
mais il ne faut pas oublier que si leur niveau de compréhension
est encore faible, leur instinct est au top : certains enfants
encore allaités seraient capables de détecter une grossesse
rien qu’au goût du lait !
Si l’enfant sent qu’on lui cache quelque chose, il va se méfier
ou prendre peur. Rien ne serait pire que d’apprendre la nouvelle
par une tante, un voisin ou un coup de téléphone mal venu...
Bébés rapprochés :
une grossesse difficile à mener
Difficile de mener une grossesse alors qu’on pouponne déjà !
Pour les mères qui allaitent, entamer le sevrage est une bonne
idée qui s’impose souvent d’elle-même, l’enfant sentant un
changement dans la qualité du lait. Quand le nouvel arrivé sera
là et exigera sa tété quotidienne, ce sera difficile d’en priver
l’ainé. Et deux enfants en même temps, c’est difficile (la mère
de Romulus et Remus en sait quelque chose).
Sans entrer dans les détails techniques de la grossesse, une
petite explication peut être utile : pour un enfant de deux ans,
difficile de comprendre pourquoi maman double de volume
et passe sa journée aux toilettes ou à vomir. La présence
d’un intrus dans son ventre est inquiétante ! Expliquer lui que
maman ne souffre pas mais est juste fatiguée.
Pendant cette période épuisante, un mot d’ordre : garder
son calme ! Oui l’enfant peut être insupportable, oui il court
partout, oui il veut tout le temps jouer… Mais après tout, c’est
vous qui l’avez voulu, et ça n’est pas avec un deuxième que ça
va s’arranger, alors autant s’habituer tout de suite à rester zen !
Veillez surtout à ne pas brandir de menace du type : « Qu’estce que ce sera quand ton petit frère sera là ! » Si le petit frère
est déjà un rival avant d’être né, ça s’annonce mal.
Maman nécessitant du calme, l’occasion est toute trouvée
pour se rapprocher de papa ! Si l’enfant est naturellement plus
proche de sa mère, se rapprocher de son père signifie grandir.
La naissance : un moment
important pour toute la famille
Il arrive ! C’est un grand moment de la vie pour le papa et la
maman… et parfois un grand moment de vide pour bébé, confié
à grand-mère ou laissé chez la voisine ! Pour ne pas faire de
la naissance un moment traumatisant pour le bébé précédent,
prévoyez tout, même si c’est difficile, et parlez-en à votre enfant
avant. Si vous n’avez jamais été séparé de lui plus de deux
heures, des petits entraînements ne peuvent pas faire de mal.
Une fois le petit frère arrivé, l’envie est tentante de réunir toute
la famille, ne serait-ce que pour les photos à la maternité !
Évidemment, impossible d’imaginer laisser le grand loin du
nouveau plus d’une semaine. Mais l’aîné n’a pas non plus
priorité absolue pour voir le nouvel arrivant ! Les jeunes enfants
(et certains messieurs) peuvent être très marqués par la réalité
de l’accouchement (le sang !) Mieux vaut donc attendre le
lendemain, lorsque la maman sera reposée et le bébé nettoyé.
La rencontre doit être intime, le noyau dur de la famille
seulement étant présent. Lorsque vous voyez votre enfant,
après un ou deux jours de séparation, inquiétez-vous d’abord
de savoir comment il va, ce qu’il a fait... Un câlin n’est jamais
superflu. Si le « coup de foudre » familial n’est pas instantané,
pas d’inquiétude. Inutile non plus de le garder près de vous
pendant des heures si ça ne l’intéresse pas, il y aura bien
d’autres occasions.
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 13
LE MAG - À LA UNE
Bienvenue dans la vie de parents
Ne pas négliger
l’aîné
Offrez-lui une turbulette,
vous dormirez tellement mieux.
plus jamais la même :
La vie quotidienne ne serare ! Les jeunes enfants
pas la peine de le lui di vateurs et attachés à
er
sont par nature ultra conscertaines choses doivent
Si
.
es
ud
leurs petites habit
(chambre à partager),
obligatoirement changer elques mois à l’avance.
mieux vaut l’y préparer qu
Entre un et trois ans, l’enfant, particulièrement dépendant,
vit une forme de symbiose avec ses parents, surtout avec sa
mère. Le nouvel arrivant modifie cet état de fait. Désormais, il
ne s’agit évidemment pas de chronométrer le temps attribué
à chacun pour préserver une parfaite équité. Mais préparezvous à faire des choix déchirants lorsque vos deux enfants
réclameront en même temps vos bras pour un câlin, ou vos
épaules pour un dada. En tant qu’adulte, vous rendez justice :
vos décisions, équitables (« c’est chacun son tour ! »), sont de
plus incontestables, même si on tape du pied ou qu’on boude
dans sa chambre.
Même doté d’un petit frère, un enfant de deux ans ne va pas
se muter en « grand » du jour au lendemain : il a encore besoin
des câlins, des histoires le soir, et d’être le centre d’intérêt
du monde pour ses parents. Bien sûr, il risque de faire son
intéressant juste au moment où vous changez le petit. Sans
vous fâchez, montrez-lui bien que vous n’entrez pas dans son
petit jeu...
L’enfant a encore besoin de moment d’intimité, de tête à
tête. Ces moments ont souvent tendance à devenir l’exclusivité
paternel, maman étant débordée, mais veillez à garder un
certain équilibre (maman ne l’abandonne pas).
Mécanisme de défense le plus simple pour redevenir le bébé
à maman : redevenir un bébé, tout simplement. Il faisait ses
nuits et se remet à pleurer, il n’est plus propre, ne mange plus
correctement, fait des caprices pour un rien... Le message
est clair : lui aussi a besoin de vous ! Surtout ne pas céder : là
encore, vous savez pourquoi il le fait, et ça n’est pas une raison
pour céder, il finira bien par assumer son âge !
Il faut rester intransigeant sur les règles établies : les nouveaunés ont des heures de coucher assez étranges, impossible à
suivre pour un jeune enfant. Qu’importe les caprices, si on va au
lit à 20h, on continue d’aller au lit à 20 heures, tant pis si bébé
n’y va qu’à minuit et quart !
Attention à ne pas tomber dans l’excès inverse, à savoir
surprotéger votre « ancien » de peur qu’il ne se sente abandonné
(le deuxième vous en voudrait à son tour...). L’enfant sentant
une compassion exagérée se sentirait dans son droit : en bref,
vous n’avez pas à culpabiliser.
Entre jalousie et amour
Les réactions face au petit frère ou à la petite sœur sont souvent
inattendues. La joie sincère laisse souvent la place à la colère,
voire au désintérêt. Des réactions encore plus difficiles à
14 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
discerner chez un jeune enfant qui ne s’exprime pas bien.
Inutile de tout remettre en cause si votre enfant vous montre
clairement qu’il n’aime pas le nouveau, ou s’il demande à le
rendre ! Ce sont des réactions habituelles et qui ne déterminent
en rien la future relation qui va s’instaurer entre vos enfants.
Naturellement, l’enfant est jaloux du plus jeune. Évitez les
comparaisons : « On dirait toi à ton âge, il fait tout comme toi... »
L’enfant doit bien comprendre que le petit nouveau n’est pas
son remplaçant : il est différent de lui, ça n’est pas un clone.
Chacun à sa propre personnalité.
Habiller le nouveau-né avec les vêtements de l’aîné est une
bonne idée : ça fait des économies ! Mais un jeune enfant est
souvent encore attaché à son lit, ses jouets ou certains habits.
Laissez-le choisir ce qu’il veut donner et ce qu’il veut garder
(il est lui-même assez généreux). Évidemment, pas touche au
doudou : cela reste valable jusqu’à ses 28 ans !
Certains enfants réagissent au chamboulement en se
mettant en retrait. Une façon d’exprimer leur mal-être ou leur
difficulté à appréhender la nouvelle situation. C’est certes plus
facile à supporter que des cris et des pleurs, mais c’est aussi
traumatisant pour l’enfant. N’hésitez pas à en parler, et en cas
de besoin, à consulter un pédopsychiatre.
Les mouvements d’humeur du jeune enfant sont
compréhensibles… dans une certaine mesure.
Tout comportement agressif, contre le ventre de la mère durant
la grossesse ou l’enfant lorsqu’il est né, sont inacceptables.
Pour calmer ses colères passagères, un objet transitionnel,
genre poupon, peut être utile. À moins que vous préfériez le
mettre tout de suite à la boxe, ce qui est assez original pour un
enfant de moins de trois ans (catégorie maxi-poussin ?).
Au final, l’esprit de famille triomphe : qu’importe les
circonstances, l’énorme majorité des frères et sœurs s’entend
très bien. Et comme tous les enfants, ils trouveront toujours
quelque chose à vous reprocher : il était le chouchou, on
s’occupait moins de moi... Évidemment, répartir le temps entre
les deux enfants de façon équitable est difficile. On aime autant
tous ses enfants, mais pas de la même façon. Puisqu’un parfait
équilibre n’est pas possible, choisissez la voie du cœur : surdose
d’amour des deux côtés. •
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LE MAG - TEST
Pas toujours facile de conjuguer son rôle d’amante et de mère. Si certaines
femmes n’ont aucun problème de désir, d’autres connaissent des hauts et
des bas ! Pour faire le point sur votre sexualité, répondez à nos questions, en
toute honnêteté… Caroline Fourment
Êtes-vous réconciliée avec votre libido ?
I- E
n ce moment, quelle est votre
position préférée ?
A- Le 69, une véritable ode au plaisir !
C- La sienne.
B- Un peu toujours la même.
II- Comment trouvez-vous votre corps ?
B- Affublé de quelques kilos en trop que
vous comptez perdre le plus rapidement
possible !
A- Avec quelques formes généreuses qui vous
excitent tout autant que votre conjoint !
C- Vous avez encore du mal à vous regarder
dans une glace...
III- L
es préliminaires dans votre couple,
comment vont-ils ?
C- Vous optez pour la pénétration directe,
c’est plus rapide.
A- Vous y passez du temps, c’est tellement
excitant !
B- Il faut ce qu’il faut... Quelques minutes tout
de même, indispensables pour la suite !
IV- Ce soir, votre homme préfère
regarder la télé...
A- Vous vous collez à lui, et commencez à le
caresser sensuellement…
C- C’est devenu une habitude quotidienne…
B- Cela n’est pas grave, vous vous rattraperez
bientôt !
V- L
a fréquence de vos soirées en têteà-tête...
B- Dès que les grands-parents se proposent
de garder les enfants, ça fait du bien !
A- Au moins deux fois par mois, c’est
indispensable pour l’un et l’autre !
C- Vous ne vous souvenez même plus de
quand date la dernière !
16 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
VI- Comment définiriez-vous votre
tenue de nuit ?
B- Mignonne mais pratique ! Une nuisette en
coton confortable.
C- Un tee-shirt méga ample.
A- Vous l’enfilez le matin. Car pour vous, c’est
important de dormir nue !
VII- Votre dernière nuit d’amour,
c’était quand ?
C- Euh... Il y a 1 mois ?
A- Avant-hier !
B- Il y a dix jours.
VIII- Dormir avec votre enfant ?
A- Il en est hors de question, chacun son lit !
C- C’est régulier, vous ne résistez pas au
plaisir de le sentir tout chaud contre vous…
B- Vous n’êtes pas pour ! Sauf qu’en cas de
maladie ou de cauchemar, c’est plus simple
pour le rendormir.
IX- Vous devez acheter un cadeau pour
votre homme, que choisissez-vous ?
A- Un parfum ou une chemise qui vous fait
craquer.
C- Un jeu vidéo.
B- Une jolie coque pour son mobile.
X- Qu’êtes-vous prête à faire pour
booster votre libido ?
A- Lui donner rendez-vous à la maison à
l’heure du déjeuner…
C- Attendre... ça va peut-être revenir un jour !
B- Aller voir un sexologue.
XI- Comment préférez-vous faire
l’amour ?
B- À l’hôtel ou hors de la maison, c’est plus excitant.
C- Dans votre lit, c’est tellement confortable !
A- Quand vous en avez vraiment envie, c’està-dire souvent ! •
Un maximum de A
Vous êtes une amoureuse épanouie
Le temps n’a pas de prise sur votre désir.
Vous adorez faire l’amour, et cela n’est pas
pour déplaire à votre partenaire ! Vous mettez
d’ailleurs tout en oeuvre pour lui faire plaisir, et
cela vous excite naturellement ! En bref, vous
avez trouvé l’équilibre entre votre rôle de mère
et votre rôle d’amoureuse. D’ailleurs, pour
vous, c’est la clé de la longévité d’un couple !
Un maximum de B
Vous devez apprendre à vous réérotiser
Votre rôle de mère vous fatigue et vous
avez du mal à retrouver vos marques sous
la couette. Heureusement, vous ne baissez
pas les bras et c’est le principal. Efforcezvous de garder le contact physique avec
votre homme, et bientôt, tout rentrera dans
l’ordre !
Un maximum de C
Vous êtes une marmotte
Vous avez échoué tel un animal blessé, fatigué, sur la rive
du plaisir... Il vous faut absolument vous ressaisir pour
retrouver le chemin du désir sexuel et de la libido, sous
peine d’hiberner encore de longs mois. Dites-vous qu’en
vous forçant un peu au début, vous retrouverez le plaisir
petit à petit. Occupez-vous de vous d’abord, faites-vous
du bien, apprenez à chouchouter votre corps, inscrivezvous à un cours de danse. Et demandez-vous si vous êtes
encore éprise sensuellement de votre conjoint.
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 17
LE MAG - on en parle
Vous êtes débordée ? Moi aussi ! Deux enfants, un job à plein temps, la maison à faire tourner,
les amis qu’on aimerait voir plus souvent et mieux, les imprévus du quotidien qui viennent faire
capoter l’organisation qu’on avait tant bien que mal mise au point… J’ai souvent l’impression
d’être un hamster dans sa roue ! Heureusement, j’ai trouvé le livre qu’il me faut. Ça s’appelle
« J’arrête d’être débordée » et je vais le tester de ce pas. Vous me suivez ? Stéphanie Frank
J’ai testé pour vous
“débordée !
d’être
”
J’arrête
À elles deux, les auteures, Barbara Meyer et Isabelle Neveux,
ont trois métiers et six enfants. Puisqu’elles ont trouvé le temps
d’écrire ce livre, je veux bien croire qu’elles ont une organisation
en béton. Dès le départ cependant, elles préviennent : il ne suffira
pas de décréter le changement. Il faudra même trois semaines
complètes pour l’installer. Pourquoi ? « Parce que le cerveau a
besoin de 21 jours consécutifs pour intégrer un changement et
accepter les nouvelles habitudes. » Soit. C’est parti.
Semaine 1
Premier point : relâcher la pression. Les auteures recommandent
de s’autoriser des coupures régulières pour se ressourcer.
« Surtout, ne vous privez pas de bons moments avec les autres
sous prétexte que vous manquez de temps : c’est souvent
lorsqu’on laisse tout en plan pour consacrer du temps aux autres
que l’on arrive en rentrant à mettre les bouchées doubles. »
Voilà qui parle à la workaholic que je suis et qui a tendance à
déjeuner devant son ordinateur pour aller plus vite ! Puisque les
auteures m’y autorisent, je vais de ce pas déjeuner avec mon
amie Marianne. Après cette coupure, c’est vrai que je me sens
mieux et que je suis plus efficace.
Semaine 2
Je me suis occupée de moi, maintenant, à mon entourage !
Comment impliquer ma famille dans cet objectif ? Au cas où je
serais tentée de ronchonner sur le thème « C’est moi qui fais tout
dans cette maison », les auteures rappellent immédiatement :
« Votre mari et vos enfants sont dans la même équipe que vous. »
Elles enfoncent le clou : « Ôtez-vous de l’esprit que vous faites
mieux que les autres, que tout maîtriser vous rend plus forte et
indispensable à la maison. Heureusement que
l’on ne vous aime pas juste pour votre talent
à plier les chaussettes sans les déformer ! »
Encore une fois, c’est affaire de lâcher-prise,
et ça, je ne sais pas bien faire. « On ne peut
pas être attaquant et gardien de but en même
temps », rappellent les auteures. Je me répète
cette phrase en boucle.
« Râler, chercher des coupables ou se mettre
en colère constamment sont des sources
de fatigue avérée. » Touchée !
Dans le même ordre d’idées, Barbara Meyer et Isabelle Neveux
proposent toutes sortes de « pauses-ressources ». Par exemple,
« un soir par semaine au lit à 21 heures avec bouillotte, livres et
carnet de notes ». Tentant. Allez, ce soir, je me couche avec les
poules ! Enfin, avec les enfants, plutôt. Le temps de remettre
la maison en ordre, de terminer un mail en attente, d’éteindre
l’ordinateur, de lancer une machine et, puisque je m’offre une
soirée grand confort, de mettre au lit des draps propres et de
me préparer une tisane… il est 22h30. Allez, ce n’est déjà pas si
mal. Relâcher la pression, on a dit !
C’est qu’à sans cesse appuyer sur l’accélérateur, on fatigue.
« Que vous soyez dans un avion ou dans un bateau, les
consignes de sécurité sont formelles : mettez votre masque à
oxygène et votre gilet de sauvetage avant ceux de vos enfants
afin de pouvoir les secourir ensuite. »
« Dans la vie c’est la même chose », rappellent mes coachs. Sans
compter que… « râler, chercher des coupables ou se mettre
en colère constamment sont des sources de fatigue avérée ».
Touchée. Ces derniers mois, je passe mon temps à ronchonner
et tout le monde, moi la première, y gagnerait si je trouvais le
moyen de, disons, réorienter mon énergie vers quelque chose
de constructif. Comment ? Barbara Meyer et Isabelle Neveux
ont plein d’idées : « Une sieste un dimanche après-midi = de
l’énergie pour organiser un dîner de fête de fin de week-end en
famille », « deux heures de sport par semaine = une qualité de
sommeil améliorée et une immunité renforcée », « une séance
18 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
shopping mensuelle = réassurer par une tenue appropriée vos
rôles et les vivre pleinement »… J’opte pour la sieste, avec la
complicité de mon compagnon qui emmène les enfants faire
du vélo au parc. Au réveil, je suis une nouvelle femme ! Mais
je fais moins la fière au milieu de la nuit, tandis que je cherche
désespérément le sommeil. Je vais lire le chapitre « la microsieste », quelques pages plus loin…
La paix des ménages, elle, sera garantie par une autre phrase :
« C’est celui qui fait qui a raison », et les inspecteurs des travaux
finis sont priés d’aller inspecter ailleurs. Une philosophie sur
laquelle tout le monde tombe d’accord à la maison, tandis que
nous préparons le déménagement qui doit avoir lieu ce weekend. Barbara Meyer et Isabelle Neveux citent une étude de
l’Université de Nottingham selon laquelle, pour être heureux, il
faut être entouré d’au moins dix amis. Pas de problème, ils sont
tous venus pour porter nos cartons et trimballer nos meubles,
et moi qui ai rempli pas moins de quarante-cinq (petits) cartons
de mes livres, je peux vous dire que je mesure pleinement la
chance que j’ai de les avoir.
« J’arrête d’être débordée »,
Barbara Meyer et Isabelle Neveux,
Eyrolles, 176 pages, 11,90 €.
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 19
LE SALON
LE MAG - on en parle
Semaine 3
À nouvelle maison, nouvelle organisation. C’est l’occasion de
dresser ce que les auteures appellent un tableau des tâches
récurrentes, et de mieux les répartir. Ainsi, on échange le gros
plein au supermarché qui nous torpille le samedi soir contre un
« drive » hebdomadaire, je continue à me charger du marché
du dimanche et des repas mais mon compagnon s’occupera
de dresser et de débarrasser la table. C’est aussi le moment
de faire le tri afin de « régénérer notre espace », selon les mots
de mes coachs. Pas facile pour des entasseurs comme nous.
Heureusement, les auteures ont une stratégie imparable :
« Chaque soir de la semaine, prenez cinq minutes pour
supprimer de la pièce au moins deux choses ». Très vite, je me
prends au jeu et en quelques jours, je remplis la poubelle avec
une immense satisfaction. De l’air !
Pour prendre de
bonnes résolutions
• « L’Art de la simplicité », Dominique
Loreau, Marabout, 2013 (réédition),
320 pages, 5,99 €. Et aussi, du même
auteur, chez le même éditeur,
« L’Art des listes », « Faire le ménage
chez soi, faire le ménage en soi »,
« L’Art de l’essentiel »…
Pour les mettre
en application
• « J’arrête de stresser », Patrick
Amar et Silvia André, Eyrolles,
2013, 210 pages, 11,90 €
• « Power Patate », Florence
Servan-Schreiber, Marabout,
2014, 318 pages, 15,90 €
Pour devenir la reine
de l’organisation
• « Savoir s’organiser », Stéphanie Bujon et Laurence Einfalt,
Eyrolles, 2014, 185 pages, 10 €
• « S’organiser pour réussir », la méthode Getting Things
Done, David Allen, Leduc.S Editions, 287 pages, 23 €
• « Maman travaille », Marlène Schiappa,
Editions First, 2011, 248 pages, 9,90 €
• « 50 listes pour mamans débordées », Isabelle Cantarero,
Leduc.S Editions, 2012, 160 pages, 6 €
Un peu de pensée positive ne me fera pas de mal pour tenir le
coup. Les auteures me proposent d’emmagasiner des images
positives, à ressortir de mon placard mental lorsque c’est
nécessaire. Le jardin de ma grand-mère, la joie de mon fils aîné
lorsqu’il a eu son diplôme de ski, le petit mot encourageant d’un
contact pro, les amis perdus de vue et retrouvés ce week-end,
les vacances en Suède l’été dernier… dès que je cherche un
peu, ça fuse et ça me met en joie ! Barbara Meyer et Isabelle
Neveux concluent avec un cahier d’astuces récoltées auprès
de leurs amies, clientes, collègues, et déclinées sur tous les
thèmes. Côté repas, le « dîner-goûter » du dimanche soir me
semble promis à un bel avenir, tout comme le « Fouzytou ». Côté
maison, je vais de ce pas installer un mille-feuille alèse + draphousse + alèse + drap-housse dans le lit de mon fils cadet en
plein apprentissage de la propreté.
Ce matin, c’était un peu chaotique : personne n’a entendu le
réveil, j’ai emporté avec moi les chaussures de mon fils cadet
quand je l’ai laissé à la crèche –une demi-heure de perdue pour
les y rapporter–, les plombs de la maison ont sauté, ce qui
m’amène à terminer cet article au café, je me suis trompée en
faisant le changement d’adresse et le facteur dépose tout notre
courrier chez les voisins, mais que voulez-vous, je ne suis pas
parfaite… Je progresse, non ? •
Le Salon des futurs et jeunes
parents depuis 1997
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« Côté repas, le « dîner-goûter »
du dimanche soir me semble
promis à un bel avenir... »
« Nos tâches quotidiennes sont si nombreuses que parfois nous
oublions pourquoi nous les réalisons », écrivent Barbara Meyer
et Isabelle Neveux. Difficile, alors, d’être motivée. « Pourtant,
donner de la valeur à ce que nous faisons, c’est rendre notre
quotidien plus motivant et plus valorisant. C’est lui donner du
sens en inscrivant nos actions dans une vision à long terme. »
C’est ainsi que je vais passer une soirée sur un bout de canapé,
entourée de cartons à moitié déballés, bloc-notes et crayon à
la maison, pour essayer de définir cette fameuse vision. Qu’estce qui compte vraiment pour moi ? Qu’est-ce que j’ai envie
de transmettre à mes enfants ? Et, une fois que j’ai trouvé les
réponses à ces questions, imaginer les actions concrètes qui
me permettront de les vivre au quotidien. Par exemple, pour
aider à l’harmonie familiale, je vais préparer au maximum les
repas à l’avance, afin de dégager du temps pour les jeux, les
câlins, la lecture, les discussions… Encore faut-il que j’arrive à
faire taire mes petites voix, ces réponses toutes faites assimilées
dans l’enfance. Un test me permet d’identifier les petites voix en
question. Super-bingo : je suis à la fois Madame « Sois parfaite »
et Madame « Sois forte ». Ordonnance : placer le curseur sur
l’échelle de la réussite à 80 % au lieu de 120 % et me donner un
temps limité pour réaliser une action.
en partenariat avec
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EM
20 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
LE MAG - société
Les Bébés Aux Besoins
Intenses (ou BABIS),
est un terme qui désigne
les bébés pudiquement
appelés « demandeurs ».
Peut-on affirmer qu’il y a des
enfants qui ont besoin de plus
de réconfort que d’autres ?
Ou cet acronyme est-il destiné
à y coller allègrement tous
les bébés qui ne suivent pas
les définitions données
dans les livres ?
Donna Presse
Les “Babis”
Vous voilà avec un bébé dans les bras… Ce bébé vous l’avez
désiré, espéré, voulu et il est enfin là. Il a beau être livré sans mode
d’emploi, ce n’est pas grave. Vous avez compulsivement dévoré
tous les ouvrages contenant le mot « bébé » dedans et vous êtes
–relativement– sûre de vous. Sauf que là, ça ne se passe du tout
comme vous l’aviez supposé. Ni comme c’était prévu dans les
livres. Vous vous demandez si vous avez coché les bonnes options
lorsque vous avez passé commande. Votre bébé semble ne jamais
vouloir s’arrêter. Vous avez beau répondre à tous ses desiderata, il
continue à vous montrer une insatisfaction pouvant décourager la
plus convaincue des mamans maternantes.
Petit à petit, votre langue se délie et vous finissez par lâcher : « Je
crois que je suis fatiguée, mon bébé ne me laisse aucun répit. » Et
là… surprise. Vous risquez d’entendre parler de « babi ». C’est ce
qui est arrivé à Marine. « J’étais tellement étonnée que j’ai même
été un peu agressive en répondant : ben oui je suis maman d’un
« baby », tu n’as pas autre chose en magasin ? »
22 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
Les BABIS : qu’est-ce que c’est ?
BABI pour Bébé Aux Besoins Intenses. Certes, diriez-vous,
mais tous les bébés ont des besoins intenses ? Oui et non.
Oui, car il ne faut pas perdre de vue que chacun juge à l’aune
de son propre référentiel et de ses limites personnelles. Aussi
n’est-il pas aisé de confirmer en toute objectivité qu’un bébé
est trop demandeur puisque, par définition, il n’est pas (encore)
autonome… et non, parce que tout compte fait, tous les bébés
n’ont pas besoin des bras des parents vingt-quatre heures sur
vingt-quatre.
L’un des premiers à avoir mis un nom sur cette particularité est
un pédiatre américain, lui-même plusieurs fois père. Dans les
années 80, le Docteur Sears remarque que certains bébés (dont
un de ses enfants) demandent beaucoup plus d’attention que la
moyenne communément admise.
Le terme des « High Needs Babies ou fussy » est né à partir
de ses observations sur ces bébés et sur les travaux de ses
prédécesseurs, dont le très célèbre Docteur Brazelton, père de
l’échelle éponyme, permettant de mesurer les compétences
des nouveau-nés.
Le Docteur Bill Sears définit les BABIS en 12 points : l’intensité
de leurs réactions, leur hyperactivité, ils sont épuisants, doivent
être fréquemment nourris, sont continuellement en demande,
dorment très peu, ne sont jamais satisfaits, sont imprévisibles,
sont d’une sensibilité exacerbée, vous ne pouvez les détacher
de vos bras, ils n’arrivent pas à se calmer par eux-même, ne
supportent pas d’être dans les bras d’autres personnes que
leurs parents. Il rajoute à ce propos : « La chanson Only you
pourrait avoir été écrite pour ces enfants tellement leur niveau
d’exigence est élevé. »
La faute à qui ?
Le babi se fait repérer très tôt. Angélique,
maman de jumeaux, en a fait l’expérience.
Dès la maternité, elle a remarqué que son petit
garçon demandait beaucoup plus d’attention
que sa fille. Epuisée, elle avait demandé qu’on
prenne les jumeaux à la nursery et qu’on les
lui apporte quand ils avaient faim. « Seulement
voilà, je n’avais pas prévu que Théo aurait envie
de téter tout le temps. Dès que je le retirais du
sein, il hurlait tellement que je n’avais guère
d’autre alternative que de l’y remettre, en
espérant secrètement que cela allait s’arranger
de retour de la maternité. » Non seulement
cela n’a pas changé, mais Angélique a eu
l’amère impression de délaisser sa fille au
profit de son fils, qui exigeait beaucoup plus.
Bilan : Louane a été sevrée dans le mois qui a
suivi sa naissance, elle a pris le biberon sans
problème et a fait ses nuits dans la foulée. Son
frère, 8 mois aujourd’hui, se réveille encore en
moyenne 3 fois par nuit…
Face à une telle demande, on évoque volontiers des troubles
psychologiques, difficilement repérables sur un tout-petit, ce
qui exige de redoubler d’attention. Souvent, c’est au détour
d’une consultation qu’un malaise est révélé : une naissance
difficile, un passif particulièrement lourd, une histoire non réglée.
Et ce n’est pas toujours du côté de la mère qu’il faut creuser,
car même si elle est souvent la première accusée, elle n’est pas
toujours coupable.
Les mamans sont effectivement les premières à être pointées
du doigt. On peut leur reprocher, au choix, de ne pas être assez
maternelle… ou de l’être un peu trop.
Les babis apparaissent-ils parce qu’elles n’ont pas la patience
requise face à un nouveau-né, qui lui est exigeant, qu’on le
veuille ou pas ? À l’inverse, est-ce parce qu’elles sont justement
sensibles à son humeur qu’elles sont plus aptes à remarquer
ses demandes ? En résumé, c’est un peu l’histoire de l’œuf et
de la poule. Ou du coq et des renards, si on conçoit l’existence
d’autres éléments extérieurs. Et c’est tout à fait envisageable.
Laurent, lui-même papa et non moins médecin, se souvient un
peu embarrassé, avoir accouru plusieurs fois aux urgences,
pour son premier bébé dont rien ne pouvait stopper les pleurs.
Pour s’entendre répondre à chaque fois que les coliques étaient
seules responsables des exigences de son nourrisson. Les
coliques et les RGO (Reflux Gastro-Oesophagiens) sont au hitparade des raisons qui rendent les bébés nerveux et accros
aux bras de leurs parents. C’est pourquoi il faut être attentif
à ces pleurs et cette tension qui peuvent être révélateurs d’un
dysfonctionnement physiologique.
Témoignage du Docteur Pascal BESSE
sur les BabiS (Bébés Aux Besoins Intenses),
Pédiatre à l’Hôpital Natecia de Lyon
On ne peut pas faire de généralités sur ce sujet qui est très délicat. Les bébés
n’ont pas changé. On ne peut pas dire qu’aujourd’hui les bébés soient plus
devenus des « bébés aux besoins intenses ». Ce qu’on peut dire, c’est que nous
vivons une époque où le vécu des mamans n’est certainement pas le même.
Beaucoup de sages-femmes en font la remarque en structure hospitalière : les
mamans sont sensibles d’une façon ou d’une autre à leur bébé et beaucoup
demandent à ce que l’on prenne leur nouveau-né pendant la nuit parce qu’il
pleure. On a envie de leur dire : oui c’est normal, un bébé ça pleure.
De nos jours, il y a un changement culturel qui fait que l’arrivée de bébé n’est
pas forcément aussi bien vécue ou acceptée que ce qui était prévu, d’où cette
impression que le bébé demande beaucoup.En revanche, oui, on peut dire
qu’il y a des bébés plus difficiles que d’autres, que certains ont déjà leur
caractère.
Dans une fratrie, il peut toujours y avoir un enfant qui donne l’impression
d’être nettement plus difficile que les autres. L’explication n’est pas simple.
Parce qu’elle est multifactorielle : il y a certainement des composantes
mécaniques et psychologiques. Il y a tellement de choses qui entrent en ligne
de compte : une intolérance au lait, des problèmes de la mère avec son propre
père par exemple, des soucis cachés qui apparaissent
avec la grossesse et l’accouchement.
Classiquement c’est souvent plutôt le premier bébé que les parents ont du mal
à gérer, car ils sont davantage stressés. Pour les suivants, ils ont plus de recul
et ils sont plus aguerris à la gestion d’un nourrisson. De toutes façons, il y a
toujours eu et il y aura toujours des enfants plus demandeurs que d’autres et
ce, quelque soit l’ordre dans la fratrie. De là à les estampiller « babis »…
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 23
LE MAG - société
Un BABI ou un bébé
au mauvais caractère ?
Un bébé qui chouine tout le temps, qui n’est jamais satisfait,
qui vous fait galoper au moindre froncement de sourcil, n’est
(forcément) pas bien vu par l’entourage. À fortiori si ce bébé
affiche son mécontentement alors qu’il sort d’une sieste,
suivie d’un bonne tétée et d’une couche propre. Alors tout
le monde y va de son conseil. Quelle que soit la sérénité des
nouveaux parents, il se trouvera toujours des gens, souvent
bien intentionnés, pour distiller le doute.
Marine se rappelle avoir été obligée de slalomer entre les
remontrances de sa mère et celles de sa belle-mère : « Tu
te laisses mener par le bout du nez par un bébé qui sait
exactement comment te manipuler. Laisse-la pleurer, elle se fait
les poumons ... »
Et si les autres avaient raison ? Et si votre bébé n’était rien
d’autre qu’un petit capricieux ? Un petit d’Homme pénible au
caractère très difficile ? Pourquoi évoquer des besoins intenses
là où il n’y a que pleurs et exigences ?
Peut-être parce depuis qu’on a enfin admis que le bébé est
aussi une personne, on a également compris qu’on ne pouvait
plus refuser de se préoccuper de ses besoins.
« Au même titre que les autres être humains, il a son propre
caractère, et des désirs uniques », nous explique le Docteur
Pascal Besse, pédiatre à l’hôpital Natécia de Lyon.
« Il faut qu’il apprenne la frustration », répète à l’envi les grandsparents d’Achille. Oui bien sûr, mais pas à n’importe quel âge et
surtout pas à n’importe quel prix.
Mon BABI et moi
Par Nathalie, 37 ans et maman de 4 filles
de 2 à 14 ans, dont Diane (5 ans).
Diane, ma BABI est aussi ma deuxième fille. Dès sa naissance, elle
réclamait énormément, toujours soit au sein (toutes les 45 minutes
les premières semaines), soit dans mes bras, ne supportant ni le
transat, ni les tapis d’éveil, demandant à être baladée, ayant des
pleurs de décharge pendant 2 heures tous les soirs, pas vraiment
un modèle reposant. J’ai vite compris que la seule solution pour
que ça se passe le mieux possible, était de répondre à son besoin
d’attention et de contact constants. Je me suis donc instinctivement
adaptée à ce que je considérais être comme un bébé d’un
tempérament nerveux et angoissé, qui avait besoin d’être rassuré
plus que les autres. Je remercie entre autres l’écharpe de portage
qui m’a sûrement sauvée de l’épuisement et de la crise de nerfs.
Ma fille ainée ayant été un bébé très calme, je n’avais aucune
expérience en la matière, et j’ai donc passé pas mal de temps à me
demander ce que j’avais bien pu faire pour avoir un bébé qui me
donnait parfois l’impression d’être en face d’un mini-vampire, tant
j’étais « vidée » d’être accaparée de la sorte. C’est par la suite que
j’ai entendu parler des BABI sur internet et ma première réaction a
été : « Ah bon c’était donc ça ! Ouf, je ne suis pas seule alors. » C’est
rassurant de se dire qu’on n’est pas seule dans cette galère.
Aujourd’hui, Diane est la plus remuante : elle gigote, est incapable
de tenir en place sans se tortiller, et celle qui me réclame le plus.
Elle est toutefois très autonome, indépendante, sociable, très
vive d’esprit, ce qui n’est peut-être pas sans rapport. Elle est en
avance sur pas mal de choses, a le cerveau toujours en ébullition
et a besoin de revenir se « rassurer » auprès de maman, qui est
visiblement le centre de sa vie.
24 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
Non, vous ne le gâtez pas plus que de mesure en le réconfortant,
en répondant que vous êtes là pour lui, qu’il peut vous faire
confiance, qu’il n’est pas seul et qu’il entouré d’amour.
Aux dernières nouvelles, le bébé n’est pas encore capable de
parler, aussi sa seule façon de communiquer est de pleurer.
Vous avez répondu à toutes ses exigences élémentaires et il
continue ? Il se calme quand vous le prenez dans vos bras ?
Alors il a besoin d’un câlin. Il recommence à pleurer quand vous
le posez ? Il a besoin d’un très gros câlin. « Quel mal y a-t-il à
cela ? », demande Marine, qui allaite son Joshua à la demande.
« Il vient de passer neuf mois dans mon ventre, à écouter la
musique de mon cœur, et il faudrait lui demander de ne pas
avoir de besoins autres que les supposés basiques ? »
Contrairement aux idées reçues, être cajolé et rassuré est au
moins aussi indispensable qu’être nourri ou changé. C’est une
nécessité légitime et la refuser serait dommageable.
Demander à être rassuré par des bras parentaux réconfortants
n’est donc pas un caprice. Au contraire, cela démontre à quel
point l’enfant est déjà compétent pour reconnaître les siens et
attendre une réponse appropriée à une demande spécifique.
Comment vivre avec un BABI ?
Comportez-vous avec votre bébé comme avec n’importe quel
nouveau-né pour lequel il n’existe pas de recette miraculeuse.
C’est à vous de créer, en procédant par tâtonnements, la potion
magique qui apaisera votre petit exigeant.
Avant toute chose, essayez de répondre de manière adéquate
à ses demandes.
Si la proximité physique calme votre nourrisson, investissez
dans un porte-bébé ou dans une écharpe de portage. Cela vous
permettra de garder les bras libres et de vaquer à certaines de
vos occupations tout en le gardant près de vous. Votre contact
est le meilleur des calmants ? Massez-le délicatement en lui
chantonnant ou en lui parlant, votre voix le rassurera. De même,
la musique, à condition de ne pas faire hurler du hard-rock dans
les enceintes, peut-être un bon moyen d’aider votre tout petit à
se concentrer sur la douceur d’une chanson.
L’ostéopathie est parfois conseillée, mais prenez soin de
l’évoquer avec votre médecin, afin de vous assurer qu’il n’y
ait aucune contre-indication. Certains praticiens conseillent
également des cures d’homéopathie afin d’aider à apaiser un
bébé trop souvent en demande, voire anxieux.
Ne sous-estimez pas le rôle de votre conjoint. Vous ne serez
pas de trop en répondant tous les deux aux besoins du bébé.
Est-il utile de rajouter qu’il vous faut être très attentive à ne pas
le secouer, même s’il pleure depuis des heures ? Il vaut mieux
laisser votre tout petit s’agiter dans son transat, et aller vous
calmer dans une autre pièce.
Et après le BABI ?
Un jour votre babi va commencer à marcher, à moins réclamer
vos bras, à s’exprimer pour vous faire part de ses besoins, de
ses envies, de ses idées. Il deviendra un petit garçon ou une
petite fille autonome et câlin(e), et vous aurez de fortes chances
d’avoir un enfant curieux et éveillé sur le monde.
Et si cela ne suffit pas à relativiser, dites-vous que dans quelques
années, c’est vous qui allez le supplier pour réclamer un petit
câlin… •
LE MAG - entre nous
La nounou,
amie ou ennemie ?
Pas toujours facile de laisser ses enfants à une
personne étrangère au cercle familial, surtout
pour les mères. Non seulement il faut trouver
la bonne, mais il faut en plus se faire à
l’idée qu’une autre femme que nous prenne
de la place dans le cœur de notre bébé.
Et pourtant, on ne peut se passer d’elle…
Donna Presse
Karine
Notre nounou, nous l’avons contactée car elle
était disponible d’après la liste des assistantes maternelles de la
Mairie. Lors de notre entretien avec elle, la situation était assez
difficile. En résumé, c’était notre quatrième nounou pour notre
aînée et la seconde pour notre cadette. Nous avions licencié
notre première assistante maternelle suite à une faute grave
(nous avons appris par le voisinage qu’elle emmenait notre fille
dans la voiture d’une amie tous les matins au Flunch pour le petit
déjeuner et que de temps en temps c’était sa mère ou sa fille qui
gardait Océane. Ce que nous avons constaté par nous-mêmes
quand un jour mon mari est tombé nez à nez avec elle dans un
rayon du supermarché !), avec la seconde les choses
se sont beaucoup mieux passées, elle était très
professionnelle, mais elle ne pouvait pas prendre ma
seconde fille à la fin de mon congé maternité. C’est
donc une troisième nounou tout aussi professionnelle
qui a pris le relais, malheureusement, elle a mis fin
au contrat pour cause de déménagement. Pour moi, c’était de
trop ! Reprendre la liste des assistantes maternelles, contacter
celles qui étaient susceptibles d’accueillir mes deux filles,
et difficulté supplémentaire : mon aînée faisait sa rentrée en
maternelle section bilingue et beaucoup de nounous devaient
alors faire le trajet entre deux écoles.
Bref, c’était l’entretien de la dernière chance et la situation
ne prenait pas une bonne tournure. Beaucoup de nounous
n’acceptent pas de garder des enfants UNIQUEMENT les heures
de midi. Pour elle, nous avons fait l’effort de lui laisser Océane
pour l’après-midi. Petit à petit, la relation de confiance s’est
installée. Ancienne «famille d’accueil», nous avions des points
communs (je suis éducatrice spécialisée). Je lui fais désormais
entièrement confiance et c’est réciproque. Pour
rester professionnelle entre nous, la discussion du
salaire ou des horaires se fait une fois par trimestre,
autour de la table.
Pour nos filles qui habitent éloignées de leurs deux
mamies, la relation s’est établie de cette façon. De
temps en temps, Agnès garde ses propres petitsenfants qui sont devenus des amis (ils sont invités
aux anniversaires !). «Tatie» se transforme alors en
«mamie» et je ne suis pas du tout jalouse de cette
relation que mes filles ont nouée avec elle. Au
contraire, je suis soulagée de pouvoir lui confier en
toute confiance mes petits déboires et échanger
ou même débattre de l’éducation que je donne
à mes enfants. Parfois, elle me confie aussi des
petites angoisses quand l’une ou l’autre n’est pas
comme d’habitude. On se complète en quelque
sorte. L’amour que mes filles lui témoignent n’est
pas le même que celui qu’elles me donnent et je
Expériences
de parents
Lionel Le choix de ma nounou a été simple, il me fallait
quelqu’un qui s’occupe de mon fils comme je m’en occupe.
Donc toutes les autorisations sont signées et elle l’emmène
partout car mon fils ne doit pas uniquement être sociable avec
les autres enfants, mais aussi avec les différentes situations
de la vie (course, salle d’attente, ville…). Ma nounou est une
personne qui a déjà des enfants, qui vit dans une cellule familiale
avec maison et jardin. Elle est dynamique, rigolote, fait grandir
mon fils. Bref, presque comme à la maison sauf que quand c’est
les vacances, à 2 ans il oublie sa «tata», donc pas de jalousie
c’est nous ses préférés (na !). Notre relation permet un échange
sur l’enfant, des conseils de soins et d’éducation. Je fais mon
maximum pour être un bon employeur.
26 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
n’ai aucune crainte de ce côté. D’ailleurs, avec mes filles, nous
avons inventé «la fête des taties» qui se fête le 25 août (le jour
de signature du contrat), comme pour la fête des mamies, des
mamans ou des papas, ce jour-là, elles lui offrent un cadeau
qu’elles ont fabriqué elles-mêmes ou alors un bouquet de fleur.
Melinda
Après plusieurs consultations avec des
médecins qui me trouvaient trop jeune pour commencer une
PMA, et après avoir enfin trouvé la bonne fée qui m’a écoutée,
le Docteur Ghada Hatem, j’ai donné naissance à mon premier
fils en février 2006 après deux ans de traitement et six ans
d’attente ! Il fallait maintenant arriver à me séparer de mon
bambin toute une journée pour pouvoir reprendre une activité
professionnelle. J’étais contente de reprendre mon travail car
j’arrivais à saturation avec les couches, les biberons et mégas
coliques d’Enzo.
J’ai parcouru la liste interminable des assistantes maternelles
de Vitry Sur Seine (94) et j’en ai contacté plusieurs. Il m’en fallait
une assez proche de mon domicile. Je cherchais une nounou
non fumeuse et sans animaux avec déjà deux enfants gardés.
Je ne voulais surtout pas qu’il soit tout seul et j’avais eu un refus
de la crèche : pas de place ! Saturation !
Après plusieurs visites, et des assistantes maternelles
surprenantes et pas dans le bon sens du terme, j’ai fini par
rencontrer Roza. Maman de cinq enfants dont des jumeaux,
tous ados ou adultes, elle m’a accueillie chaleureusement et a
compris tout de suite mes angoisses. Elle a vu aussi les pleurs
fabuleux de mon petit garçon qui hurlait de douleurs avec
les coliques. Elle me l’a pris et l’a bercé en me rassurant. Elle
prenait les frères et sœurs des aînés qu’elle avait déjà gardés.
Des photos d’anciens enfants gardés trônaient sur son buffet.
Elle venait de récupérer une petite qui avait été maltraitée chez
une autre nounou. Elle était en colère et outrée que l’on puisse
faire du mal à un enfant.. bref l’amour du métier ! Au passage,
c’est elle qui m’a fait remarquer que le « fer » que m’avait prescrit
le médecin accentuait considérablement les coliques.
La première fois qu’il m’a fermé la porte au nez en me disant
bonne journée j’ai eu un pincement au cœur, mais Roza a réouvert la porte en n’expliquant que l’on dit au-revoir et que c’est
important.. et là c’était génial de voir qu’elle me soutenait.. et
m’aidait à faire face à mes angoisses. J’étais sereine lorsque je
partais travailler. Lorsqu’il s’est fracturé le cartilage du bras en
sautant sur le canapé de la nounou, elle m’a contactée, désolée.
À aucun moment, je n’ai eu de doute sur l’accident. Elle l’a
emmené tout de suite aux urgences après avoir demandé aux
parents et prévenu le RAM qu’elle l’accompagnait. Lorsque je
suis arrivée, elle était en pleurs, venant de se faire accuser à
demi-mots d’être à l’origine de la fracture. Mon fils allait bien,
il était rassuré d’avoir sa nounou avec lui… Il m’a également
posé la question concernant l’accident, à savoir si j’étais « sûre
de cette nounou ». Je lui ai expliqué que mon fils n’était pas
un saint et que les bêtises il connaît. Il nous a d’ailleurs luimême expliqué comment il était tombé ! Il n’avait qu’à lui poser
la question !
Lors de notre déménagement à Evry, soit une heure de route
pour Vitry avec les embouteillages le matin, j’ai continué à
l’emmener là-bas car je ne trouvais aucune nounou à Evry qui
me convenait. Je ne les « sentais » pas. Aucune n’acceptait mon
emploi du temps particulier.
Avec Roza, je pouvais partir tranquille, sans crainte. Je pouvais
la contacter sans hésiter. Elle m’arrangeait toujours malgré mes
horaires particuliers. Mon fils a aujourd’hui 7 ans et il continue
à y aller dès qu’il y a des vacances scolaires. Il l’appelle
régulièrement. C’est comme une deuxième maman. Elle a su
l’aimer sans prendre ma place et elle fait de même avec tous les
enfants et les parents.
Et puis j’avais fait une merveilleuse rencontre, elle a gardé mon
fils pendant deux ans et demi. Je n’avais pas de famille dans les
environs sur qui compter. Les enfants qu’elle garde sont tous un
peu ses enfants. Elle est magicienne avec eux.
Suite à notre déménagement, j’ai dû trouver une autre nounou
pour mes deux autres enfants très rapprochés avec ma cadette
née après insémination et mon dernier arrivé comme un
« cheveux sur la soupe ». Souhaitant absolument reprendre ma
fonction, une voisine puéricultrice, très à cheval sur le suivi des
enfants -elle m’avait d’ailleurs remonté gentiment les bretelles
un jour où je n’avais pas attaché ma fille d’un mois dans son
cosy alors que j’étais assise à côté d’elle- m’a conseillé son
ancienne assistante maternelle. J’ai donc trouvé une « tata
Marie » adorable, arrangeante, et prenant son métier à cœur.
Elle aussi les enfants l’adorent. Ils attendent avec hâte les
jours où ils doivent s’y rendre. Elle m’avait d’ailleurs gardé mes
deux premiers lors de mon troisième accouchement et c’était
rassurant de pouvoir compter sur elle.
L’environnement chez l’assistante maternelle est également
important. Dans les deux familles de ces assistantes maternelles,
le mari et les enfants sont proches des enfants gardés. Ils sont
autant réclamés que les nounous. La propreté des lieux joue
un rôle dans le choix de la nounou. Le fait que les deux fassent
elles-mêmes la cuisine était également encourageant.
Je les remercie toutes les deux infiniment pour leur
accompagnement. Je vois autour de moi des mamans affolées
avec des nounous pas top « selon leurs dires » et je n’aurais pas
aimé être dans leur situation. Je vois aussi le comportement
de certains parents dans le parc où je me rends à l’égard
d’assistante maternelle et je me dis que les inconvénients
sont dans les deux sens. Certains parents devraient revoir leur
éducation et inculquer des principes à leurs enfants !
Béatrice
Pour la nounou de ma fille (qui a maintenant
presque 4 ans), ce fut une révélation. J’avais décroché quatre
rendez-vous pour lui choisir une nounou, et honnêtement le
choix fut rapide. « Mamou » ressemblait trait pour trait à un idéal
de nourrice : son amour du métier, son empathie... une vraie
« seconde » maman... pour ma fille et pour moi (j’ai perdu ma
maman 2 ans avant sa naissance) ! Aucune jalousie, non non, bien
au contraire, elle savait me conseiller quand j’en avais besoin, car
pour un premier enfant on se pose toujours plein de questions ! Et
ma petite Emie adorait sa nounou, elle en parle encore aujourd’hui
et nous allons encore la voir de temps en temps.
Nous avons ensuite déménagé et hop, rebelote, à la recherche
d’une nounou pour mon deuxième, Thibaud. Une nounou
plus jeune (une quarantaine d’années), moins la figure d’une
« seconde maman » pour moi ! Mais pareil, le contact est passé
de suite, ça a été le déclic dès que je l’ai rencontrée (alors
qu’avec l’autre assistante maternelle je ne me sentais pas
à l’aise, sans même savoir dire pourquoi). Et je pense que si
le contact passe bien avec les parents, les enfants sentent
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 27
LE MAG - entre nous
de suite cette confiance qui s’installe. D’ailleurs aucun souci
d’adaptation non plus avec mon p’tit bonhomme.
Comme je disais à une amie, une bonne nounou c’est celle à
qui une maman confie ses enfants en partant le cœur léger,
sans aucune appréhension. Si ce n’est pas le cas, il vaut mieux
essayer de trouver LA nourrice qui « fera le déclic ».
Céline J’ai deux garçons de 4 et 2 ans (Bastien et Dorian)
et ils ont eu tous les deux la même nounou (Dorian est encore
chez elle). Ce que je peux dire, c’est que j’ai trouvé la perle rare
5
Conseils pour éviter
que la jalousie ne
tourne à l’obsession.
1-En parler autour de soi
Quoi qu’il se passe, vous n’êtes pas la seule.
Parlez-en à des amis, à votre famille, à
votre mari ou sur des forums web. Il y aura
toujours quelqu’un pour vous répondre et vous
réconforter.
2-Demandez à la nounou de vous tenir
au courant
Si vous avez peur de manquer quoi que ce soit
de la vie de votre enfant, demandez à ce qu’on
vous appelle au bureau. Mais dites-vous aussi
que la nourrice a d’autres choses à faire. Vous
pouvez aussi instaurer un cahier de suivi. Elle
peut écrire ce qu’ils font chaque jour et noter
les progrès de votre petit loup.
3-Profitez de votre enfant
Plutôt que de se morfondre sur ce qu’il va faire
avec la nourrice et ce qu’il ne fait pas avec vous,
profitez des moments passés avec votre enfant
et soyez à 100 % avec lui... les factures peuvent
attendre !
4-Valorisez ce qu’il fait avec la nourrice
S’il a appris une chanson à la crèche, demandezlui de vous la chanter. En valorisant ce qu’il fait
à l’extérieur de la maison, votre enfant sera
heureux de vous montrer ce qu’il fait tous les
jours et vous vous sentirez moins exclue.
5-Acceptez de ne pas être super woman
Si votre enfant est en nourrice, c’est pour vous
décharger. Elle est d’une aide indispensable.
Alors plutôt que de considérer la nounou
comme une rivale, voyez-la comme une alliée.
Et acceptez qu’on ne peut pas être partout à
la fois !
Prendre du recul et en parler autour de soi sont
les meilleures solutions. Cependant, sachez
que l’angoisse des mères tient aussi à ce que les
métiers de l’enfance sont largement exercés par
des femmes. Les pères seraient aussi jaloux
que nous si la nourrice était un homme !
28 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
en la personne de Tata Cathy ! Elle est tout simplement super
avec mes enfants (et avec tous ceux qu’elle a gardés !). Emploi
du temps de la semaine : lundi sorties, mardi ludothèque,
mercredi goûters chez les copains, jeudi ateliers et vendredi
musique... un vrai agenda de ministre mes petits loups ! Ce qui
était très important pour moi, c’était d’avoir une nounou qui ne
restait pas à la maison sur son canapé avec le bébé dans son
parc ou l’enfant devant la télé...
Mes enfants nous parlent très souvent d’elle. Pendant les
vacances et le week-end, c’est Tata Cathy par ci, Tata Cathy
par là... tout le monde connaît Tata Cathy ! Et j’en suis très
heureuse. Je préfère vraiment cela à des enfants ayant peur
d’aller chez leur nounou. Je n’ai jamais ressenti une quelconque
jalousie envers elle, bien au contraire, je lui suis reconnaissante
de si bien s’occuper de mes enfants, et je n’ai jamais eu peur
qu’ils la préfèrent à moi. Ils savent qui est leur maman et qui est
leur nounou.
J’ai tout de suite eu confiance en elle et ne le regrette pas.
Même Bastien qui est à la maternelle veut encore aller la voir
de temps en temps. Et lors du « repas d’adieu » pour Bastien,
les larmes de notre Tata Cathy ont bien démontré qu’elle
s’investit émotionnellement dans sa relation avec les enfants
qu’elle garde ; et même si c’est avant tout dû à la tristesse de
la séparation, ça réchauffe le coeur de voir à quel point nos
enfants comptent pour elle...
Barbara
ça parait peut-être impressionnant, mais
j’ai choisi la nounou de mon fils par téléphone ! Nous étions
expatriés à l’étranger et mon fils avait 2 ans et 4 mois lorsqu’il
est allé pour la première fois chez une nounou. Je l’ai toujours
gardé à mes côtés jusqu’à cet âge, et lorsque je suis rentrée en
France pour le travail, il me fallait trouver une nounou. Mutée en
région parisienne, je me suis procurée la liste des assistantes
maternelles de ma ville de résidence et il n’y avait aucune place
de libre. J’ai donc choisi une nounou travaillant sur mon lieu
d’emploi. Je n’ai pas eu le choix, une seule était disponible.
Les premiers entretiens se sont faits par téléphone et lorsque
je suis rentrée en France, nous avons eu une première visite
qui s’est avérée concluante. J’ai appris à la connaître un peu,
professionnellement bien entendu mais aussi personnellement.
La nounou sait beaucoup de nous, et j’ai voulu en savoir
également un peu sur elle.
Je me suis sentie rassurée devant cette femme plus âgée que
moi et qui me paraissait bien.
Étant militaire, et ayant trouvé une femme de gendarme sur mon
lieu d’emploi, je reconnais que ça m’a rassuré.
Je pense que la confiance est indispensable. Ce n’est déjà pas
facile de laisser son enfant, ce que l’on a de plus précieux au
monde, et aller travailler l’esprit tranquille, mais si en plus on le
sent dans un environnement que l’on n’apprécie pas, l’enfant
risque de le ressentir lui aussi.
J’ai connu les pleurs du matin (pour lui comme pour moi), je
pleurais une fois arrivée dans l’ascenseur le coeur déchiré de
l’avoir « abandonné » à cette inconnue. Et puis les jours ont
passé, et les pleurs ont disparu. Thomas a eu une période
d’essai un peu difficile pour lui comme pour moi, mais tout s’est
bien passé. À aucun moment je n’ai été jalouse de cette dame.
Je pense que les enfants peuvent avoir de de la tendresse pour
la nounou, mais la relation avec la mère n’en est pas pour autant
chamboulée. •
LE MAG - TENDANCE 2016
Quoi de neuf
Je prends soin de moi
en puériculture ?
À la maison, en déplacement, toutes les nouveautés pour que
le quotidien de bébé rime avec sécurité et sérénité.
L’heure du repas
Anneau de bain en
silicone doux pour une
sécurité au top.
Babymoov, Aquaseat, de
7 à 16 mois, 39,99 €
(www.babymoov.com)
Une poubelle à couches haute en couleur et anti-odeurs
Angelcare, True Color, contenance 32 couches taille 2,
le lot de 3 recharges 28 €, 24,90 €
(www.angelcarebaby.com)
Thermomètre auriculaire doté d’un système de
guidage de la fièvre en fonction de l’âge de l’enfant.
Braun, ThermoScan® 7,
dès la naissance, 49,90 € en pharmacie
(www.brauntherms.com)
Stérilisateur 2 en 1
micro ondes et à froid pour
biberons, tétines, sucettes
et accessoires repas. Dodie,
diam 21 x H 16,5 cm, 31,90 €
(www.dodie.fr)
Bébé robot compact
qui stérilise, décongèle,
réchauffe, cuit à la vapeur,
mixe et hache avec tableau
de commande digital et
accessoires fournis.
dBb Remond,
Multichef 5 en 1,99 €
(www.dBb-remond.fr)
Deux clips pour
transformer tous
les tissus et serviettes
en bavoir.
BabyToLove, bclip,
dès 6 mois, 9,95 €
(www.babytolove.fr)
Baignoire pliable qui, hors service,
ne fait que 7 cm d’épaisseur.
Béaba, de la naissance à 12 mois,
L 73 x l 45 x P 26 cm, 89,90 €,
disponibilité printemps 2016
(www.beaba.com)
Table à langer murale avec miroir
qui s’ouvre et se ferme d’une seule main.
Badabulle, Easy,
de la naissance à 11 kg, 149,90 €
(www.badabulle.com)
Le repos du bébé
Duo de cuillères thermosensibles
de taille différente, avec leur étui
à deux compartiments.
Mam, 6,95 €
(www.mambaby.com)
Veilleuse thermomètre qui change de couleur
en fonction de la température ambiante.
Visiomed®, Dododoo® Elf, 32,90 €
(www.visiomed-lab.com)
Chaise haute évolutive qui grandit avec l’enfant
et qui dès la naissance peut faire office de transat.
Chicco, Polly Progres5,
de 0 à 3 ans, 249 €
(www.chicco.fr)
Multifonctions, il cuit, mixe,
décongèle et réchauffe les repas
avec son minuteur réglable
et sa cuve de un litre.
Philips Avent, robot maxi-saveur,
180 €, disponibilité en janvier 2016
(www.philips.fr)
30 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
Un produit 2 en 1 : Balancelle avec un mouvement latéral
ou frontal et veilleuse intégrée sur son support ou
transat posé simplement sur le sol.
Joie, Serina 2in1, de la naissance à 9 kg, 189 €
(www.joiebaby.com)
Mobile musical, veilleuse
puis lumière de chevet
pour accompagner l’enfant
au fil des mois.
Bkids, mobile Douce Nuit
3 en 1, de la naissance
à 18 mois et plus, 49,99 €
(www.bkidsfun.com)
Ecoute-bébé connecté via un Smartphone ou
une tablette, équipé d’une caméra infra rouge
et d’un indicateur de température.
Tigex, écoute-bébé IFreedom, 144,90 €
(www.tigex.fr)
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 31
LE MAG - TENDANCE 2016
Les voyages forment la jeunesse
Matelas réversible pour cosy ou nacelle équipé d’un cale-tête.
Candide, Baby Pad, de 0 à 6 mois, 63 x 32 cm, 29,90 €
(www.candide.fr)
Porte-bébé qui propose quatre positions
de portage et une zone d’assise plus large.
Babybjörn, porte-bébé One,
de la naissance à 3 ans, 154,90 €
(www.babybjorn.com)
Siège-auto Isofix évolutif équipé
de la technologie SecureGuard.
Britax, Advansafix II Sict,
groupe1/2/3, de 9 mois à 12 ans, 440 €
(www.britaxfr)
Il pivote à 360° pour installer
facilement l’enfant.
Babybus, Siège-auto Ana, groupe 0+/1,
de 0 à 18 kg, 159,90 €
(www.autourdebebe.com/www.newbaby.fr);
Poussette compacte et ultra maniable
en ville comme à la campagne.
Bébéconfort, Stella de la naissance
à 3 ans et demi, 539 €
(www.bebeconfort.com)
Siège-auto sur une base i-size
qui privilégie la position dos
à la route aussi longtemps
que possible.
BeSafe, Evolution Modular,
groupe 0+/1, de la
naissance à 4 ans, 599 €,
disponibilité janvier 2016
(www.besafe-France.fr)
Résolument nomade et futuriste, ultra légère,
son assise en tissage 3D est aussi confortable qu’un hamac.
Quinny, Yezz Air, dès 1 an, 175 €
(www.quinny.com)
Poussette double légère et
compacte pour jumeaux ou
enfants d’âges rapprochés.
Peg-Pérego, Book For Two,
de la naissance à 3 ans, 639 €
(www.pegperego.com)
Matelas de voyage confortable
et facilement transportable
avec sa valisette.
P’tit Lit, 60 x 120 cm, 49,90 €
Son siège rotatif à 360° facilite
(www.ptitlit.fr)
l’installation de l’enfant et
peut être utilisé face ou dos
à la route jusqu’à 4 ans. Le
réducteur souple et amovible
est spécialement adapté aux
nouveau-nés.
Recaro, i-Size Zero.1, 499 €,
canopy 49 €, disponibilité
janvier 2016
(www.recaro-cs.com)
Lit de voyage avec matelas en mousse à mémoire
de forme et ouverture sur le côté.
Escape Lifestyle, Naos, de 0 à 4 ans,
60 x 120 cm, 4 kg, 248 €
(www.escape-lifestyle.com)
Echarpe en stretch ultra respirable et
extensible pour suivre la croissance de bébé et
s’adapter à toutes les morphologies.
Umm we made me, Wutti Wrap,
de la naissance à 15 kg, 69,90 €
(www.wemademe.com)
Poussette légère à fermeture parapluie
pour un encombrement réduit.
Inglesina, Net, de 6 mois à 15 kg, 150 €
(www.inglesina.fr)
32 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 33
de Nathalie Jomard
116000
34 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
infomag
Conso
Le Do it Yourself
a son salon !
Repas
Du 18 au 22 novembre, rendez-vous sur Créations & savoir-faire, le salon du Do It
Yourself, à Paris, Porte de Versailles. L’événement incontournable de la communauté
créative pour dénicher votre matériel, faire le plein d’idées et découvrir les dernières
tendances du DIY : cuisine créative, décoration intérieure, customisation, création de
bijoux, beauté, couture, tissus, scrapbooking, machines à coudre, mariage, heureux
événements… Une offre complète réunie autour de 7 univers 100 % Do It Yourself et
plus de 500 ateliers pour apprendre, partager et se perfectionner.
Du mercredi 18 novembre au dimanche 22 novembre-de 9h30 à 18h30.
Nocturne vendredi 20 novembre jusqu’à 21h30-Fermeture le dimanche
22 novembre à 18h. Paris expo, Porte de Versailles,
1 Place de la porte de Versailles Halls 6 & 8-75015 Paris
Toutes les informations sur www.creations-savoir-faire.com
Comment bien préparer la
visite chez le pédiatre ?
bio
Les petits gourmets vont se
régaler avec ces nouvelles
assiettes et ses nouveaux bols
bio qui leur promettent des
repas hauts en saveurs. Gratin
Panais Potimarron, Patate douce
& Pintade, Carotte, lentillons &
Porc, parmi les cinq nouvelles
assiettes proposées dès 15 mois,
ou encore Pomme de terre &
Artichauts, Tomate & Lentillons,
parmi les quatre nouveaux bols
adaptés dès 8 mois, de quoi
varier les plaisirs au fil des repas.
Babybio, Assiettes, 260 g,
à partir de 1,95€ ;
Bols 2 x 200 g, 2,84€
(www.babybio.fr)
bandeau de grossesseCouleur disponible :
Noir / Chair / Rose
Matériel de
puériculture
en location
Parce qu’il n’y
a rien de plus
précieux que
votre futur bébé…
Belly Armor propose une ligne de
vêtements pour femme enceinte
qui protège leur bébé simplement
et en toute sécurité, des ondes
électromagnétiques de la vie
quotidienne .
Après avoir rencontré un vif succès en
Amérique du Nord et en Asie, Belly Armor
est disponible en France.
Borne Wifi, téléphone mobile, ordinateur
portable ou de bureau, écran, four à micro-onde, tablette numérique,
smartphone, antenne relais, lecteur mp3, console de jeux… font désormais
partie de notre vie quotidienne et il serait vain de vouloir s’en séparer.
S’ils rendent notre vie de tous les jours beaucoup plus facile, nous apportent
un supplément de confort de vie indéniable, leur point commun est qu’ils
émettent, tous sans exception, des ondes également appelées rayonnements
électromagnétiques (REM).
Par conséquent, de nombreuses femmes choisissent d’adopter des mesures
de précaution contre les diverses ondes électromagnétiques pendant leur
grossesse, afin de protéger leurs futurs enfants de conséquences sanitaires
au potentiel dramatique.
A ce jour, la collection Belly Armor se compose de cinq produits. Le bandeau
de grossesse pour se déplacer confortablement, le plaid Chic 100 % coton
pour la maison ou le bureau, le plaid Luxe façon velours, le T-shirt pratique et
discret et le tablier d’allaitement 100 % coton.
Plus d’infos : www.bellyarmor.fr
Prix de vente conseillé : 69 € TTC
36 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
Faut-il avoir peur
des vaccins ?
Plus besoin de se ruiner pour s’équiper
quand bébé pointe le bout de son nez.
De plus certains équipements ne sont
utiles que ponctuellement ou pour
quelques mois seulement. Le service de
location courte durée offre ainsi, pour une
semaine voire plus, la possibilité de louer
poussette, chaise haute, lit parapluie,
transat... Dans tous les points de vente.
Le service longue durée quant à lui
permet de disposer d’un produit pendant
24 à 36 mois et la possibilité, à la fin du
contrat, de le rendre, de le racheter ou de
l’échanger contre un autre équipement.
Compter par exemple pour un trio « bébé
9 expert », d’une valeur de 449,99 €, une
mensualité de 14 € pour une période de
36 mois.
Bébé9 (www.bebe9.fr)
Quelles limites poser
pour bien les éduquer ?
Des réponses à ces questions
et tant d’autres…
cote-famille.com
Scannez moi !
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Conso
la meilleure innOvatiOn
dePuiS l’inventiOn
du mOuche-bébé
C’est
MA
voiture
Personnalisable avec un
message ou une chanson
enregistrés qui s’entendent quand
elle roule, et customisable avec ses
autocollants où l’on peut même écrire
son prénom, on sait tout de suite à qui
elle appartient. Et même si elle va faire
bien des envieux, pas question qu’on la
leur chipe ! Gare aux petits chenapans
qui oseraient s’en emparer, ils seraient
aussitôt démasqués.
Vtech, Tut Tut bolides,
de 1 à 5 ans, 10 x 15 x 7 cm,
2 piles AAA fournies, 10 €
(www.vtech-jouets.com)
Une petite soif ?
De petit format, dotée d’une triple technologie de filtration, elle permet aux enfants d’avoir
toujours de l’eau saine, sans chlore, ni goût désagréable, pour se désaltérer à l’école ou
lors des activités extra-scolaires. Pratique et légère cette gourde disponible en six coloris
est équipée d’un filtre d’une durée de vie de 130 litres, soit environ deux mois. De plus, son
indicateur d’usure prévient quand il faut le changer. Et bonne nouvelle, l’utiliser c’est aussi
contribuer à l’environnement puisqu’elle réduit l’usage des bouteilles en plastique jetables.
Water-to-Go, bouteille Go, 50 cl (avec filtre), 19,95 €, le pack de trois, 49 € et
de 4,68 €, le filtre de rechange, 11,95€ (www.watertogo.fr)
38 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
Savoureux
légumes
Faire manger un enfant dès l’âge d’un an relève parfois du parcours
du combattant. Il commence à manifester des goûts bien prononcés
et se rebelle devant son assiette. Toutefois, il n’est pas encore assez
grand pour s’alimenter comme les autres. Cette nouvelle gamme va
lui permettre d’enrichir sa palette gustative et de se régaler avec ces
cinq recettes gorgées de légumes fondants, parfois compliqués à
préparer au quotidien.
Blédina, Mes Amis Légumes, dès 12 mois,
Le haricot vert et ses petites pâtes.
Dès 18 mois, La tomate, son riz et son cabillaud,
Le navet, ses pommes de terre et son bœuf, L’aubergine,
sa tomate et ses petites pâtes,
L’épinard, son riz et son poulet, 1,65€ le sachet de 190 g
(www.bledina.com)
Douceur
intime
La grossesse est parfois ponctuée de petits
désagréments intimes. Les futures mamans constatent
souvent une augmentation des
sécrétions vaginales et sont
plus sujettes aux infections
microbiennes. Sans gravité, la
plupart du temps. Mais il convient
toutefois, pendant cette période,
de prendre encore plus soin de
soi et d’observer une hygiène
sans reproche. Voici le premier
soin adapté pour que maternité
rime avec sérénité. 100 % naturel,
formulé à partir d’eau de cranberry,
d’Aloé vera et de glycérine bio, aux
vertus régénérantes, apaisantes
et hydratantes, sans savon, ni
huile essentielle, il respecte les
muqueuses et le pH de la sphère
intime.
Omum, l’Intime, le tube
de 150 ml, 12,90€
(www.omum.fr)
Parce que les nourrissons et les bébés éprouvent des difficultés pour se moucher
seul, Ballidoo est la solution. C’est nouveau, Ballidoo vous offre un mouchage tout en
douceur. Grâce à son faible niveau sonore, vous pouvez moucher votre bébé, dès la
naissance, en toute sérénité. Efficace et évolutif selon l’âge, son aspiration est modulable. Petit, ergonomique et sans consommable, il permet une bonne prise en main et
son interrupteur électronique facilite sa mise en route.
Où trOuver ballidOO ?
en pharmacies Code ACL 9782056 Sur internet www.eveiletjeux.com
en magasins de puériculture N°Vert 0 800 32 39 76
renseignements tel 01.60.19.47.39
BALLidoo le nOuveau mOuche bébé éLECtroNiquE
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Conso
● ● ● prévention
de la coqueluche du nourrisson
Ne prenez pas le risque de lui
transmettre la coqueluche
Bon plan :
la Pyjama
Party
de Noukie’s !
Il est recommandé
que l’entourage
de votre bébé soit
protégé contre
la coqueluche.
A commencer par
vous, sa maman…
La marque Noukie’s organise une Pyjama Party du
23 septembre au 11 octobre. Durant cette période, les
univers de Nouky, Paco, Lola et tous les autres animaux
emblématiques de la marque pourront accompagner les
nuits de vos enfants !
Du 23 septembre au 11 octobre, Noukie’s,
spécialiste du sommeil des enfants organise
la Pyjama Party : 1 + 1 = 3 ! Pour 2 pyjamas
achetés, le troisième est offert. Vous pouvez
ainsi profiter des modèles tout doux à des prix
tout aussi doux ! L’opération est disponible
dans tous les magasins Noukie’s et sur le site
internet www.noukies.com
La coqueluche, une maladie
hautement contagieuse
Pendant la maternité, après un accouchement, le périnée est mis à rude
épreuve. Seule solution pour le renforcer et prévenir de fait les fuites
urinaires, le muscler. Et pour ce faire il faut le contracter. Qu’il y ait ou
pas des séances de rééducation prescrites chez un kiné ou une sagefemme, cette application est un moyen de plus ludique et efficace pour y
parvenir, seule, chez soi, à tous les moments de la journée. À l’appui des
exercices personnalisables, basés sur les techniques de Pilates, faciles
à suivre grâce à des vidéos. Et pour celles qui oublieraient, l’application
envoie des messages de rappel.
Tena, Mon coach périnée, téléchargeable gratuitement sur Smartphones
et Androïdes (www.lights-by-tena.fr)
Douceur
de lingettes
Le savant mariage de l’Aloé vera et de l’extrait de
coton confère à ces lingettes une douceur fraîche,
hydratante et apaisante pour faire la petite toilette de
bébé. Efficaces sur le visage, le siège et les mains,
testées sous contrôle dermatologique et ophtalmique,
elles sont sans rinçage et ne laisse aucun film gras
sur la peau. Les essayer c’est les adopter.
Dodie, le paquet de 70 lingettes, 3,90 €
(www.dodie.fr)
40 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
www.qualipige.com - Photos : DR. Sanofi-Pasteur MSD - FR 00634 - 4016024 - Mars 2012.
Un périnée béton !
C’ est une maladie infectieuse qui affecte
les voies respiratoires, en causant des
quintes de toux sévères qui peuvent
gêner la respiration. Elle est aussi très
contagieuse et se transmet par simple
contact, en toussant ou en éternuant.
Les adultes peuvent
contaminer les nourrissons
Contrairement aux idées reçues, la
coqueluche n’est pas une maladie
réservée à l’enfant. La protection acquise
dans l’enfance ne dure pas à vie. Et,
aujourd’hui, la coqueluche toucherait
chaque année en France de nombreux
adultes qui peuvent contaminer
les plus petits.
Le saviez-vous ?
●
●
On peut avoir la coqueluche plusieurs
fois dans sa vie.
Dans 77 % des cas (1) le nourrisson serait
contaminé par son entourage proche :
les parents, mais aussi les grandsparents, la nourrice, les oncles et tantes.
Une maladie potentiellement
grave chez le nourrisson
La coqueluche peut entraîner des
difficultés respiratoires, des complications
neurologiques et pulmonaires pouvant
nécessiter une hospitalisation.
Lors des premiers mois de vie, le nourrisson n’est pas protégé.
Parents, vous pouvez agir pour éviter de lui transmettre la coqueluche.
Parlez-en à votre médecin. Il saura vous conseiller.
(1) Wendelboe AM et al. Transmission of Bordetella pertussis to young infants. Pediatr Infect Dis J 2007;26(4):293-299.
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Conso
Luc et Léa,
nouvelle collection
Pour faire plaisir autant à bébé qu’à ses parents, les nouvelles sucettes Luc et Léa délivrent
de nouveaux messages pleins de tendresse… et en anglais s’il vous plaît !
Les sucettes Luc et Léa s’adaptent aux palais des bébés et respectent le développement harmonieux des gencives
et des dents. Avec leurs collerettes incurvées et très aérées, elles offrent un réel confort à l’enfant en évitant le
contact prolongé de la salive sur la peau à l’origine de rougeurs et d’irritations.
Nouvelle Collection “Sweet Words”
Sucette 0-6 mois «Made with love»,Téterelle silicone symétrique, 3,40 euros
Sucette +6 mois «I love you», Téterelle silicone symétrique, 3,85 euros
Sucette +6 mois «Kiss me», Téterelle silicone physiologique, spéciale bébé allaité, 3,85 euros
En pharmacies et parapharmacies, www.luc-et-lea.fr
Croquer
la pomme
Manger un fruit ou un légume tout juste
acheté sur le marché c’est souvent bien
tentant. Seulement, faute d’un point
d’eau à disposition, ce n’est pas possible.
Ces lingettes aux extraits d’agrumes,
de plantes, de vinaigre de cidre et d’eau
purifiée désinfectent et nettoient sans
laisser d’odeur ni altérer le goût. De plus,
à base de cellulose végétale et de pulpe
de bois, elles sont biodégradables en
quelques mois. Un simple geste pour le plaisir et l’environnement !
Vegan Eden, le paquet de 20 feuillettes, 3,99 €
(www.veganeden-shop.com)
Soins
bébé
L’eau thermale d’Uriage totalement
naturelle respecte l’équilibre fragile
de la peau des bébés, la protège et la
réhydrate. Fort de ce constat, la marque
propose désormais quatre nouveaux
soins qui vont faire le bonheur des tout
petits et des mamans. Huile lavante,
huile de massage, gel apaisant et stick
hydratant réparateur viennent enrichir
la gamme déjà existante pour mieux
lutter contre les agressions, sur leur petit
corps potelé, des oreilles au bout des
pieds. À consommer sans modération…
Uriage Eau Thermale, huile
lavante 400 ml, 11,76 €, gel
apaisant 100 ml, 8,47 €, huile de
massage 100 ml, 9,31 €, stick
hydratant réparateur 8 g, 7,17 €
(www.uriage.com)
42 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
Un voile
de douceur
Beaucoup de douceur pour cette nouvelle collection layette en
mousseline de coton une matière respirante, quelle que soit la saison.
Bodies, pyjamas, tuniques et pantalons rayés ou dans les imprimés
phares de la marque se portent à même la peau et procurent un
confort sans pareil.
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LE DOSSIER
Psychologie
Les aider
à bien
grandir
4610 choses à ne jamais dire à un enfant 54La frustration, ça fait grandir !
Alors, avant de leur faire du mal, voici des
Entre 2 et 3 ans, l’enfant rentre dans
mots qu’ils ne devraient jamais entendre !
sa période d’opposition, il veut faire
50Pourquoi faut-il couper le cordon ?
la loi à la maison.
Couper le cordon, c’est donner à son
58Zoom : les colères. Un tour de
enfant toute la force dont il a besoin pour
manège refusé et votre enfant se
se débrouiller seul.
transforme en tornade hurlante !
44 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
60Christophe André :
«Les enfants aussi ont des
états d’âme» 62L’estime de soi
La première pierre pour bien
grandir.
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 45
PSYCHOLOGIE - 10 choses à ne jamais dire à un enfant
LE DOSSIER
Ce sont souvent des phrases que l’on
prononce presque sans y penser, sans
se rendre compte des ravages qu’elles
peuvent faire chez l’enfant qui les
entend. Alors, avant de leur faire du mal,
“
souvent malgré nous, voici des mots qu’ils ne
devraient jamais entendre !
Donna Presse
à un enfant
Tu es le plus grand,
tu dois montrer l’exemple
”
Être plus grand que ses cadets donne certes quelques capacités
d’avance. Mais cela ne propulse pas pour autant un enfant dans un
âge adulte et responsable qui l’obligerait à atteindre une certaine
forme de perfection ! Même s’il est plus grand, il est encore un
enfant et doit être reconnu en tant que tel. Le « priver de bêtises »
serait comme ne pas le reconnaître pour ce qu’il est… Et presque
lui enlever notre reconnaissance de parents. Déjà qu’il a eu du
mal à accepter son petit frère, voilà qu’en plus de lui piquer ses
parents, il lui piquerait son droit à l’erreur. Trop, c’est trop !
“
Ton frère, lui,
a toujours été
calme et gentil
”
Il faut éviter absolument la
comparaison entre les enfants et
il est bon qu’ils sachent très tôt
que leurs parents les aiment, tous
différemment, mais avec autant
d’intensité. Plutôt que de chercher
ce que l’autre enfant a de « mieux »,
ne manquez jamais une occasion
de mettre en valeur les capacités et
les qualités de chacun.
46 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
“
“
”
OK, son bulletin est désastreux et
vous n’en pouvez plus de payer des
cours particuliers « pour rien ». Mais
tous les enfants ont besoin d’être
valorisés, encouragés dans leurs
apprentissages. Ils ont besoin de
la confiance de leurs parents pour
avancer. Leur signifier qu’ils sont
nuls à vos yeux –même si vous ne
le pensez pas vraiment–, c’est tout
simplement leur faire baisser les bras
définitivement. Au moins, là, ils auront
peut-être une chance de coller à
l’image que vous en avez et de moins
vous décevoir ! Et puis, n’oublions
pas que les notes et les barèmes de
l’école ne sont en aucun cas un maître
étalon absolu et que les enfants sont
en perpétuel apprentissage… Un
développement qui ne se fait pas de
la même manière ni à la même vitesse
chez tous les enfants. Alors, on bannit
absolument
toute
dévalorisation,
extrêmement toxique pour la suite.
10
choses
à ne jamais dire
“
Mon pauvre,
tu n’arriveras
jamais à rien
”
T’es bête ou quoi ? Ma parole, tu le fais exprès !
Eh bien non, Jules ne fait pas exprès de renverser pour la troisième fois de la journée son
verre de Coca. Et, quand bien même, cela ne remettrait pas en cause son intelligence. Se
dire que ses parents le trouvent idiot est, on l’imagine aisément, terriblement perturbant et
décourageant pour un enfant.
”
Tu m’embêtes avec tes questions
Eh oui, on réalise au travers des questions, très nombreuses, que nous posent les enfants,
que l’on est loin d’avoir la science infuse. Alors, quand Jules nous demande pour la énième
fois dans la journée pourquoi la terre tourne autour du soleil et que l’on se sent incapable
de lui répondre, ça nous agace ! Mais bon, Jules aime mieux entendre que l’on ne sait pas
même si ça le contrarie un peu, que l’on va vérifier ensemble, plutôt que de se faire envoyer
bouler. Comment peut-il nous embêter avec ses questions puisqu’elles font partie de son
développement et que nous avons une part importante à y prendre. Mes parents, ils s’en
foutent de moi, alors, risque-t-il de penser. Et ça, inutile de dire que c’est ravageur !
“
”
Tu me fais de la peine
Boom. Jules a fait une bêtise et, au lieu de se faire gronder comme il se doit –il était prévenu,
les règles sont établies, la sanction tombe–, le voilà noyé sous le poids d’une culpabilité
immense. Lui qui ne cherche que l’admiration de ses parents, lui qui veut par nature leur
faire plaisir, se retrouve d’un coup rendu responsable de notre chagrin, responsable de
notre déception. Alors, on se reprend et on ajuste. « Je ne suis pas contente de ce que
tu as fait. Nous en avions parlé, tu étais d’accord et tu n’appliques pas la règle que nous
avions établie. Tu es donc puni. » Là, c’est clair, et on n’en parle plus !
“
”
Tu es vraiment insupportable
Non, Jules « n’est pas » insupportable, il fait parfois ou dit parfois des choses
insupportables. Et la nuance est de taille ! « Ce que tu fais là me déplaît », « ce que tu dis
là n’est pas gentil » : ces phrases ne remettent en question qu’un comportement ponctuel,
corrigible. Mais « Tu es méchant » a des relents de jugement irréversible que Jules pourrait
bien prendre à la lettre pour s’y conformer, encore une fois pour ne pas vous décevoir.
Attention aux grands mots !
“
T’es le meilleur,
mon fils !
”
A contrario, passer son temps à placer
son enfant sur un piédestal a de
nombreux effets pervers. Malgré son
20 en maths, Jules sait pertinemment
qu’il n’est pas le meilleur de la planète
et de l’univers, en tout cas pas en tout.
En lui disant qu’il l’est, au mieux, il
deviendra un personnage imbu de luimême qui aura bien du mal à attirer la
sympathie avec ses airs supérieurs, au
pire, il se dévalorisera complètement
car il ne se sentira jamais à la hauteur
de la place que vous lui avez réservée,
tout là-haut, là-haut ! Alors, on
encourage, on félicite mais on arrête de
mentir –il le sent–, et de se mentir par la
même occasion. Sinon, plus dure sera
la chute !
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 47
PSYCHOLOGIE - 10 choses à ne jamais dire à un enfant
“
Allaiter ou pas, tout savoir
pour bien choisir ?
Ne t’inquiète pas,
tout va bien
”
Faire croire à son enfant que tout va bien alors que
l’on craque de partout et que l’on est au bord de
la dépression, c’est non seulement lui mentir mais
en outre le prendre pour un imbécile. Les enfants
sentent tout, même quand ils sont bébés, et une
vérité exprimée avec des mots qu’ils peuvent
comprendre, même si elle est pénible à entendre,
est toujours moins néfaste qu’un affreux mensonge.
Alors non, tout ne va pas bien mais qu’il ne s’inquiète
pas, il n’y est pour rien et vous allez vous en sortir.
Le voilà rassuré !
“
Ton père (ta mère)
ne vaut pas un clou
”
Quand on se sépare, que les rancoeurs s’accumulent, la
tentation est grande de dénigrer l’autre parent. Mais signifier à
un enfant que l’autre parent est nul, c’est lui signifier qu’il est
lui-même à moitié nul puisqu’on était deux, avec cet autre-là,
pour le concevoir. En outre, c’est faire porter à cet enfant la
responsabilité d’une séparation dans laquelle, inconsciemment,
on lui demande de prendre parti. Il doit pouvoir se sentir libre
d’aimer autant papa que maman, de ne pas choisir entre papa et
maman. Dans le même registre, évitez de demander à un enfant
s’il préfère papa ou maman ! •
48 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
Ne lui dites plus que
c’est bon pour sa santé !
Dire à un enfant que ce qu’il mange est bon
pour sa santé serait un bon moyen pour qu’il ne
mange pas !
Selon une étude américaine, il vaut mieux ne
pas commenter ce qu’il y a dans l’assiette de nos
enfants si nous voulons qu’il la finisse.
« Mange, c’est bon pour la santé ! » Qui n’a pas
prononcé cette phrase pour que son enfant avale
enfin ses épinards ou ses courgettes ? Selon une
étude américaine, plus on dit à un enfant que sa
nourriture est bonne pour la santé, plus il pense
que celle-ci aura mauvais goût.
L’étude a été réalisée auprès de 270 enfants en âge
périscolaire. Les chercheurs ont indiqué qu’avant
d’aller à l’école, les enfants pensent que les aliments
ne peuvent pas remplir deux critères à la fois, c’està-dire qu’ils ne peuvent pas être bons pour la santé
et avoir un bon goût.
Pour valider leur constat, ils ont lu une histoire
aux enfants dans laquelle une fillette mange un
en-cas. Dans une première version de l’histoire,
celle-ci choisit ses aliments parce qu’ils lui sont
bénéfiques, dans la seconde version parce qu’ils
sont bons et dans la dernière version, les raisons
de son choix ne sont pas précisées.
Les enfants sont ensuite passés à table. Il s’est
avéré qu’ils mangeaient plus après avoir entendu
l’histoire dans laquelle les aliments étaient choisis
parce qu’ils étaient bons. Certains ont même mangé
d’avantage après l’histoire qui ne parlait pas des
raisons du choix de la fillette.
Normalement, cette attitude disparait avec l’âge,
mais les chercheurs ont indiqué qu’il est possible
de retrouver ce comportement chez certains
adolescents.
Comment choisir
sa nounou ?
Quand bébé va-t-il
faire ses nuits ?
Des réponses à ces questions
et tant d’autres…
cote-momes.com
Scannez moi !
PSYCHOLOGIE - L’interview
LE DOSSIER
L’apprentissage de l’autonomie est un moment clé de l’éducation d’un jeune enfant. Un moment,
ou plutôt une démarche qu’on initie dès la sortie du berceau. Couper le cordon, c’est donner
à son enfant toute la force dont il a besoin pour se débrouiller seul. Et si les parents ont
parfois du mal à lâcher prise, c’est pourtant en devenant autonome qu’on devient grand.
Donna Presse
L’interview
Enfin Maman : Dans « Couper le cordon »,
vous parlez d’amour excessif. Selon
vous, y a-t-il une bonne et une mauvaise
manière d’aimer son enfant ?
Virginie Megglé : Non, la meilleure façon d’aimer son
enfant, c’est de faire en sorte qu’il se sente bien dans sa
peau. On aime jamais trop son enfant. Par contre, ce qui
peut être excessif, c’est l’expression de cet amour. Là où
les preuves d’amour peuvent être excessives, c’est quand
elles définissent une demande : quand on dit « je t’aime »
parce qu’on a besoin d’être aimé. Ça peut être le cas d’un
parent qui souffre lui-même de carences affectives, et qui
reporte ce besoin d’amour sur son enfant. Il va l’étouffer
d’attentions en en attendant en retour. Le danger, c’est
qu’en étant possessif avec son enfant, on peut développer
chez lui une dépendance affective.
E.M. : Quelle est l’importance de
l’affection dans l’éducation d’un enfant ?
Pourquoi faut-il
couper
le cordon ?
50 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
V.M. : L’affection pose les bases de l’éducation. Elle
rassure, et surtout, est à l’origine de la confiance en soi.
En montrant son affection, on donne à son enfant bonne
possession de ses facultés. Les marques d’amour sont
des gestes désintéressés, elles marquent un temps de
repos bienveillant dans la vie de l’enfant. De plus, un
enfant qui se sent aimé est plus réceptif aux obligations
et à l’autorité.
E.M. : À l’inverse, quand l’affection
qu’on porte à son enfant peut-elle
devenir toxique ?
V.M. : L’affection peut devenir toxique si elle est empreinte
d’une demande. Si par là on lui communique notre
manque, notre possessivité, on envoie à notre enfant un
message qu’il ne peut pas comprendre : on ne donne
pas, on demande. L’enfant ne sait pas pourquoi on
reporte notre manque affectif sur lui. Il ne peut pas, et
surtout, ne doit pas y répondre. Ce n’est pas son rôle.
En conséquence, c’est un rapport de marchandage
qui s’installe. Inconsciemment, on fonctionne alors sur
le chantage affectif : « Je te donne, parce que je veux
recevoir. Si tu ne me donnes pas, je te retire ce que je
te donne. » C’est ce rapport à l’affection qui est toxique
pour le développement d’un enfant. Et cela se répercute
aussi sur les parents : si le départ d’un enfant du cocon
familial est toujours douloureux pour un parent, ça devient
un véritable déchirement quand l’enfant comblait un vide.
E.M. : Un parent qui ne sait pas couper
le cordon essaie-t-il de se faire d’abord
du bien à lui-même ?
V.M. : Effectivement. C’est inconscient, et rarement
verbalisé, mais c’est bien la démarche d’un parent
qui refuse de couper le cordon. En même temps qu’on
apprend à notre enfant à devenir autonome, on doit
réapprendre à le devenir.
Psychanalyste et auteure, Virginie Megglé s’est
penchée sur les dépendances affectives dans son
ouvrage « Couper le cordon ». Sa pensée s’articule
autour des transmissions d’une génération à une
autre. Et en ce qui concerne les dépendances
affectives, il s’agit justement de ne pas projeter
ses carences sur ses enfants. Rencontre avec
une spécialiste qui nous explique l’importance de
lâcher du lest.
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 51
PSYCHOLOGIE - L’interview
E.M. : Y a-t-il des étapes dans
l’apprentissage de l’autonomie d’un
enfant pour couper progressivement le
cordon ?
V.M. : Une fois le cordon ombilical coupé, il y a en effet
des étapes initiatiques. Les rites religieux en sont un
bon exemple : communion, bar mitzvah... Tous ces rites
jouent un vrai rôle dans l’apprentissage de l’autonomie.
Lors de chacun d’eux, on apprend à l’enfant qu’il vient de
passer une étape de son développement, et avec cette
étape vient un lot de nouvelles règles. Religion ou pas,
il est important de donner une valeur initiatique à ces
étapes. Par exemple, l’entrée à la maternelle (« à partir
de maintenant, c’est toi qui boutonnes ton pantalon »),
l’entrée en primaire (« c’est toi qui prépares ton cartable
pour le lendemain »), etc. Et surtout, à chaque petit pas
accompli vers l’autonomie, le parent doit apprendre à ne
pas reporter ses peurs. Un enfant qui sent la réticence
de sa mère à le laisser se débrouiller sans elle ressentira
de la culpabilité et sera freiné.
E.M. : Un conseil ?
V.M. : Quand on devient parent, on oublie qu’on a été
enfant. On voudrait que notre enfant réponde à nos
attentes, avec toute l’expérience qu’on a acquise... Il
est bon parfois de se rappeler qu’on a eu cinq ans nous
aussi. On s’en souvient bien mieux qu’on ne le croit ! Et
ça aide notre enfant à passer ces étapes dans la sérénité.
E.M. : Y-a-t-il un âge pour chaque petit
défi du quotidien ?
V.M. : Dans les petits défis du quotidien, c’est surtout aux
parents d’être attentifs aux besoins d’autonomie de leur
enfant. On ne peut pas donner d’âge type pour chaque
étape : certains enfants marchent à un an, d’autres à
dix-huit mois. Ce n’est pas une compétition ! Mais il faut
être réceptif. Le problème, dans notre société actuelle,
c’est qu’on a le temps de rien. Par exemple, une maman
qui veut laisser son enfant faire ses lacets le matin va
essayer quelques jours, mais si elle est en retard tous
les matins elle va finir par le faire
elle-même ! Pour le passage à la
maternelle, c’est pareil : « C’est
toi qui boutonnes ton pantalon
le matin », sauf que si on n’a
pas le temps de laisser faire son
enfant, on va finir par mettre des
scratch partout. Il faut essayer
autant que possible de laisser le
temps à son enfant de faire son
apprentissage. •
Allaiter ou pas, tout savoir
pour bien choisir ?
Comment choisir
sa nounou ?
Quand bébé va-t-il
faire ses nuits ?
Lectures : La sélection de la rédaction
Pour apprendre l’autonomie, les livres
pour enfants ne manquent pas.
La sélection de la rédaction :
les petits albums pratiques de Catherine
Dolto, aux éditions Gallimard Jeunesse.
Cette petite collection illustrée invite
au dialogue, sans tabou. À bouquiner
ensemble pour permettre à votre enfant
de comprendre les étapes à traverser
pour devenir grand, et pour vous
rappeler que vous avez eu son âge,
par la même occasion !
TOUT SEUL ! de Catherine Dolto,
aux éditions Gallimard jeunesse.
Comprendre ses peurs
et apprendre à les gérer …
52 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
Aujourd’hui, on demande à l’enfant de se prendre
en charge, de mûrir le plus tôt possible. Ne pas lui
accorder assez d’autonomie peut l’empêcher de
grandir, mais lui en donner trop l’oblige à grandir
trop vite et le fait souffrir.
L’enfant a naturellement envie de « faire tout seul »,
jusqu’à un certain point seulement. Etty Buzyn,
psychanalyste, explique aux parents comment
l’accompagner sur le chemin de l’autonomie :
Comment soutenir son désir de grandir ?
Comment comprendre son refus de se débrouiller
seul ? Ou résister à sa revendication ?
Comment risquons-nous de le brider à notre insu ?
Comment concilier les obligations de chacun et la
juste dose d’autonomie de l’enfant ?
Des réponses à ces questions
et tant d’autres…
L’autonomie Mode d’emploi, d’Etty Buzyn,
aux éditions Albin Michel
cote-momes.com
Scannez moi !
PSYCHOLOGIE - la frustration
LE DOSSIER
« J’ai encore faim ! Je veux regarder la télé ! Je veux ce jouet ! »
C’est bien connu les enfants, surtout en bas âge, veulent tout, tout
de suite et maintenant… Entre 2 et 3 ans, l’enfant rentre dans sa
période d’opposition, il veut faire la loi à la maison. Et il commence
à découvrir, un sentiment désagréable : la frustration. Impatience,
colère, tristesse, douleur, intolérance, des maux qui parlent à tous les
parents qui imposent des frustrations à leurs petits. Donna Presse
La frustration,
ça fait grandir !
Le sentiment d’injustice
Toute la question, c’est de trouver un juste milieu entre un
trop plein d’interdits et une liberté totale. Et souvent, le plus
déstabilisant pour les parents, c’est le moment où les enfants
commencent à ressentir un sentiment d’injustice.
Par exemple, au moment du coucher, on entend souvent
« c’est pas juste, je veux pas dormir ! » Et il a bien compris le
pouvoir de cette simple phrase. Les enfants se comparent en
permanence avec les autres, camarades, frères et sœurs…
Au dîner, ils sont capables de longuement vérifier que le grand
frère à bien précisément la même quantité de pâtes dans
l’assiette.
Bien sûr, le mot « justice » est infantilisé, mais la sensibilité des
parents est mise à rude épreuve. Ce qui les place face à leur
mode d’éducation, surtout qu’ils peuvent se tromper aussi,
mais il faut accepter l’idée d’être parfois injuste.
« L’anti-Dolto »
« La frustration a une utilité »
(Freud)
Vers 2 ans, l’enfant prend conscience de sa volonté et il
cherche à satisfaire son ego, il est frustré de ne pas se faire
comprendre par ses parents. Cette frustration est inévitable,
tout simplement parce que l’éducation est frustrante,
puisqu’elle consiste à fixer des limites. Pour qu’il comprenne,
tout en douceur, qu’on ne fait pas tout ce que l’on veut dans
la vie. Si les parents refusent toute frustration à leur enfant,
il peut se heurter à un problème quand il va rentrer dans le
système scolaire. On va lui imposer des règles qu’il n’a pas
l’habitude d’avoir, il va en souffrir, s’y heurter ou tenter de s’y
dérober.
Il faut lui fixer des limites dès le début, car après 5 ans, s’il
développe une intolérance à la frustration, il faut s’inquiéter.
C’est l’un des rôles des parents d’apprendre à leur enfant à
supporter la frustration.
Frustrer pour imposer des limites
À partir de sa deuxième année de vie, l’enfant entre dans
une phase de développement de l’autonomie. Il apprend à
marcher, il apprend la propreté, et il commence à parler. C’est
l’âge où il a envie de tout explorer, parfois même un peu trop,
surtout quand il échappe à la surveillance de ses parents. Il va
falloir être patient et tolérant, mais ferme.
C’est le moment de le protéger de son environnement, de
lui fixer des limites sans le brimer. À cet égard, le moment
du coucher et ses rituels est très important. C’est l’occasion
pour les parents d’instaurer des repères. La séparation est
nécessaire, les négociations ne sont pas possibles.
54 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
Certains psychologues, comme le Dr Didier Pleux, estiment
que le fameux « système Dolto », c’est-à-dire privilégier
l’autonomie de l’enfant, est dépassé car il conduit à une
dictature de l’enfant-roi. Aujourd’hui, la société a changé, il
n’est plus envisageable de placer l’enfant au cœur de toutes
les attentions de façon exagérée. Un mélange d’amour et
d’autorité peut s’avérer bien plus efficace, et surtout rendre
l’enfant heureux.
Dans son ouvrage « Un enfant heureux », Didier Pleux cherche
à démontrer qu’un enfant heureux est un enfant frustré. Il
dénonce des problèmes d’autorité dans les familles qui se
multiplient. L’incapacité d’un enfant à supporter la frustration
est une des raisons de son mal-être. Il grandit avec l’idée que
tout lui est dû et que personne ne lui résiste. Il ne faut pas
oublier que les parents sont là pour préparer l’avenir de leur
enfant, et que leur éducation déterminera toute leur vie.
Des parents désorientés,
des enfants angoissés
Trop souvent, les parents ont peur de perdre l’amour de leurs
enfants. À la moindre erreur, ils culpabilisent. Les premiers à
le déplorer sont les enseignants, ils se retrouvent face à des
élèves qui ont du mal avec l’autorité, et des parents qui sont
complètement angoissés. Il n’est donc pas étonnant que
les librairies soient remplies de rayons de livres de conseils
pour les parents. Notre société a changé, divorces, familles
monoparentales, emploi du temps surchargé, stress… ce qui
ne rend pas la tâche facile aux parents. Cette angoisse de
vouloir tout bien faire est paradoxalement néfaste pour les
enfants. D’ailleurs, les consultations en pédopsychiatrie n’ont
jamais été aussi nombreuses. Les enfants sont de plus en
plus stressés, angoissés, sous la pression de leurs parents
qui veulent le meilleur pour leurs petits rois.
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 55
PSYCHOLOGIE - la frustration
Comment
l’aider à l’école ?
L’interview
La frustration dans l’éducation :
les explications
de Gabrielle Rubin
Gabrielle Rubin est psychanalyste,
membre de la Société psychanalytique
de Paris. Dans son onzième livre, « Éloge
de l’interdit », elle démontre l’importance
de l’interdit dans le développement
psychique.
L’interdit rend intelligent, car il oblige
à la réflexion et donc à la construction
de la pensée. Imposer des limites est
primordial pour l’éducation de l’enfant. Sans interdits, le
travail de la pensée et de l’imagination n’est pas possible.
Un éloge subtil et sans lourdeur, parfait pour les non-initiés
qui s’intéressent au sujet.
Enfin Maman : La frustration pose
le problème des limites à fixer à son enfant,
à partir de quel âge doit-on lui imposer
ces limites ?
Gabrielle Rubin : C’est très tôt que le bébé doit intégrer l’idée
que tout n’est pas permis, et c’est naturellement aux parents
de le faire, avec tout l’amour et toute la patience voulus.
En effet, ce que l’on a appris très jeune fait partie de notre moi,
et ce sera avec beaucoup moins de difficultés que l’enfant,
puis l’adulte qu’il deviendra, sera capable de supporter les
inévitables frustrations que lui imposeront la société et la vie.
E.M. : La réaction d’un enfant, face aux
limites, passe souvent par des colères,
des pleurs… Comment y faire face ?
Et s’il commence à devenir violent ?
G.R. : Il est bien normal que l’enfant se rebelle contre les
contraintes, cela montre qu’il commence à s’affirmer. C’est
avec amour mais aussi avec fermeté qu’il faut lui faire très vite
accepter certaines des règles de la vie en société car dans la
mesure où il saura déjà qu’elles sont inévitables, il lui sera plus
facile, devenu adulte, de respecter les limites que pose la vie
en commun.
E.M. : Cette frustration est-elle inévitable ?
G.R. : Elle l’est absolument, et pas seulement parce que la
vie en société nous l’impose, mais aussi et surtout parce que
l’existence des limites est structurante : elles sont les points
de repère solides qui nous aident à trouver le bon chemin, et
il n’est que de voir errer, déboussolés, ceux qui n’ont pas la
chance de les posséder pour le constater.
56 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
Eduquer sans crier,
c’est utopique ?
E.M. : Pourquoi tant de parents ont-ils du
mal à dire « non » à leurs enfants ?
G.R. : Je pense que cela leur est proposé (voire imposé) par
notre société, qui croit de plus en plus que tout posséder et
tout permettre rend heureux. Comme nos enfants sont notre
bien le plus cher, c’est tout naturellement que nous essayons
de leur éviter un maximum de frustrations.
E.M. : Vous faites l’éloge de l’interdit,
donc de son pendant, la frustration.
Quelles sont ses vertus ?
G.R. : L’interdit nous donne le moyen de penser librement
et de développer l’intelligence : en imposant l’interdit, on le
sépare radicalement du permis, ce qui apprend à organiser
sa pensée : très vite, l’enfant assimile le permis au bien et
l’interdit au mal, puis le bien au juste et le mal à l’injuste, ce
qui lui permettra de choisir son mode de vie en connaissance
de cause.
Mais l’interdit a également une autre vertu, au moins aussi
importante, c’est qu’il nous oblige à réfléchir. Pour le dire très
simplement : pourquoi aurions-nous besoin d’utiliser notre
pensée si nous avions déjà toutes les réponses ?
Peut-on être heureux dans
une famille recomposée ?
E.M. : Leur éviter la frustration est-ce en
faire des futurs adultes malheureux ?
G.R. : La nature nous impose des « interdits de savoir » et,
comme il n’y a rien de plus satisfaisant que de percer un
mystère, nous mettons notre intelligence en jeu pour y arriver.
Et c’est ainsi que se font toutes les découvertes, des plus
banales aux plus importantes. Mais si nous n’avons pas
appris, enfant, à trouver par nous–mêmes la réponse qui
permet à la fois de respecter l’interdit tout en satisfaisant nos
désirs (cela s’appelle la sublimation), nous ne saurons pas,
devenus adultes, faire fonctionner notre intelligence. •
Des réponses à ces questions
et tant d’autres…
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PSYCHOLOGIE - La cOLÈRE
Un tour de manège refusé et votre
enfant se transforme en tornade
hurlante : il crie tant qu’il peut,
se roule par terre, tente de vous
frapper et rien ne peut le calmer.
Les colères sont une étape difficile
mais normale qu’il faut savoir gérer.
Les
colères
Les colères des petits sont essentiellement dues à la
frustration : tiraillé entre vos demandes et ses envies, votre
enfant est vite submergé par ses émotions, d’autant que la
zone du cerveau qui lui permettra plus tard de se contrôler
est encore immature.
De plus, votre enfant a acquis une telle autonomie qu’il
se voit comme un « grand » et ne comprend pas qu’on
ne le considère pas comme tel. Du coup, les interdits lui
deviennent insupportables.
Comment réagir ?
Votre enfant a besoin d’évacuer sa rage. Isolé dans sa
fureur, il n’est pas accessible aux arguments et vous devrez
attendre que sa colère soit passée pour en parler avec lui.
Restez calme, ne vous laissez pas impressionner par les
regards courroucés des autres clients du supermarché.
Votre enfant sait qu’une colère dans un lieu public vous
met dans l’embarras et que cela peut vous faire céder plus
facilement à ses désirs.
Ne le confortez pas dans cette opinion !
Ne vous mettez pas en colère à votre tour, vous ne feriez
qu’ajouter de la tension à une situation déjà bien assez
pénible.
Enfin, les gestes de violence, gifles ou fessées, sont le
signe que vous cédez à la fureur à votre tour. Emmenez
votre enfant dans sa chambre ou dans un endroit un peu à
l’écart où il pourra hurler son mécontentement et se calmer
petit à petit, seul.
58 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
Et après ?
Une fois le calme revenu, il est temps de rassurer votre
enfant qui a besoin de savoir que vous l’aimez toujours
malgré la crise qui vient d’avoir lieu : « Je comprends que
tu te sois mis en colère mais c’est quand même moi qui
décide. Maintenant, on fait la paix. »
Mettez clairement fin au conflit, ne restez pas sur
une situation irrésolue, très désagréable pour tout le
monde. Veillez à bien différencier votre enfant et son
comportement : « Je t’aime mais je n’aime pas la façon
dont tu t’es comporté tout à l’heure au manège. » Il se peut
qu’il donne une explication à sa colère. Prêtez-lui attention,
vous apprendrez peut-être qu’il redoute la naissance de sa
petite sœur ou qu’il ne s’entend plus avec sa nounou.
Pour éviter les colères à répétition
Si votre enfant constate que ses colères sont efficaces,
c’est-à-dire qu’elles lui permettent de se coucher une
demi-heure plus tard ou de vider la boîte de chocolats,
il recommencera ! Une colère peut être l’expression d’un
malaise, d’un chagrin, une façon d’évacuer le stress de la
journée.
Mais c’est aussi un moyen de faire pression sur vous. En
gardant votre calme, même si c’est difficile quand vous
affrontez la troisième colère de la matinée, et en restant sur
vos positions, vous aiderez votre enfant à comprendre que
ses colères ne lui apportent rien. •
PSYCHOLOGIE - les états d’âme
LE DOSSIER
Psychiatre et psychothérapeute, Christophe André, déjà auteur de nombreux ouvrages à succès,
vient chatouiller notre conscience avec son dernier-né, Les États d’âme, un apprentissage de la
sérénité paru chez Odile Jacob. Un ouvrage complice et efficace où trouver des clés pour aller
mieux et par la même occasion aider nos enfants à bien grandir ! Donna Presse
Offrez à vos enfants
des temps d’inaction !
Christophe André
«Les enfants aussi
ont des états d’âme»
Enfin Maman : Qu’est-ce qu’un état d’âme
et pourquoi s’y intéresser ?
Christophe André : Les états d’âme, ce ne sont pas les
grosses émotions qui nous submergent, les grandes joies,
les grandes tristesses ou les grandes colères mais plutôt
le sillage de ces émotions ou ce qui se passe avant elles
éventuellement. Comment ils naissent en chacun de nous,
comment nous les recevons, ce que nous en faisons, tout
cela est infiniment intéressant car notre façon de les recevoir
peut nous apporter un réel mieux-être... ou mal-être !
E.M. : À quel âge les premiers états d’âme
apparaissent-ils ?
C.A. : Les bébés n’ont probablement pas d’états d’âme
puisque pour qu’il y ait état d’âme, il faut disposer de deux
compétences : la capacité à mettre des mots sur ce que l’on
ressent et la capacité d’introspection, ce que l’on appelle la
conscience réflexive, capacité à se prendre soi-même pour
objet de réflexion. Ressentir des états d’âme sans pouvoir
mettre des mots dessus, ça vient probablement entre
2 et 4 ans. On voit très bien des petits enfants avoir le
cafard ou être tout joyeux. Après une grande joie, par
exemple l’ouverture des cadeaux de Noël, toute la
journée, l’enfant va chantonner ; on sent qu’il est
doucement heureux, doucement content. C’est
le début des états d’âme. Mais de façon
générale, l’humain commence à avoir une
claire conscience de ses états d’âme
et à s’adonner à leur observation
à la préadolescence pour les
enfants les plus sensibles, à
l’adolescence pour les
autres.
60 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
E.M. : Comment les parents peuvent-ils
aider leur enfant à bien gérer ses états
d’âme ?
Un enfant mélancolique
n’est pas un enfant triste !
E.M. : Avoir une tendance aux états d’âme
plutôt positifs ou plutôt négatifs est-il un
peu génétique ? C.A. : Il y a très clairement une transmission familiale de
certains profils au niveau des émotions, des états d’âme,
de la vision du monde. Sur quoi repose-t-elle ? D’après la
plupart des données dont nous disposons, probablement
sur un mélange entre l’influence génétique et l’influence
éducative. Il y a clairement ce que l’on appelle des
tempéraments, c’est-à-dire une prédisposition à être plus
facilement ou plus durablement réjoui par des événements
ou au contraire plus facilement inquiet ou triste. Mais ce ne
sont que des prédispositions, pas un déterminisme qui nous
condamne à être toujours inquiet, toujours triste ou toujours
heureux. C’est simplement un socle, ce qui représentera,
une fois qu’on sera devenu adulte, notre pilote automatique,
nos premiers réflexes. Et puis il y a évidemment le bain dans
lequel on va grandir. Mais il est important de rappeler aux
parents que ce n’est pas parce que leur enfant est plutôt
inquiet, plutôt mélancolique, qu’il est condamné à des
maladies anxieuses ou à la dépression. Il a simplement des
traits de personnalité avec lesquels il va devoir composer
pour construire plus tard son équilibre d’adulte.
C.A. : Le premier rôle que les parents ont à jouer se situe au
niveau de l’accueil des états d’âme : il est très important,
pour que l’enfant devienne un véritable humain avec une
véritable intériorité, qu’il ait dans sa vie des moments de
lenteur, d’inaction, voire d’ennui. L’occupation à outrance,
cette espèce d’horreur du vide que nous transmettons
aux enfants en surchargeant leur temps libre n’est pas un
service à leur rendre. C’est quelque chose qui empêche les
enfants d’avoir le goût de l’introspection, de l’interrogation
sur soi, de la descente en soi-même. Où j’en suis, qu’estce que je ressens, qu’est-ce qui m’arrive, qu’est-ce que
cet événement a comme conséquence sur moi, que veutil dire ? Cette aptitude à se poser ces questions, bien utile
dans la vie, ne tombe pas du ciel. Cela suppose des temps
de lenteur, d’inaction, où l’on a de l’espace, du temps pour
réfléchir à ce qui nous est arrivé. Le boulot des parents, c’est
aussi de permettre à leur enfant des temps de digestion,
d’intégration de toutes les nourritures qu’ils leur proposent
en termes d’activités, de loisirs. Il y a aussi le modèle que
peuvent donner les parents. S’ils sont hyper actifs, toujours
en mouvement, ils ne transmettent pas le même message à
leurs enfants que si ceux-ci les voient parfois assis dans le
jardin ou accoudés à la fenêtre en train de regarder passer
les nuages et qu’ils disent à leur gamin : « Tiens, regarde
comme ce ciel est joli. » Là, on pose des petites « leçons » de
descente dans les états d’âme !
E.M. : Que faire face à un enfant triste,
mélancolique ? Comment l’aider ?
C.A. : Il faut discuter avec son enfant, lui dire que c’est
normal d’avoir des états d’âme et qu’il peut arriver que ces
états d’âme soient un peu douloureux. Un enfant a parfois le
cafard après une colo ou à la fin de l’année scolaire, quand
il quitte ses copains. À ce moment-là, c’est important de
lui dire que l’on vit parfois des moments comme ça mais
qu’avec le temps qui passe, il gardera sans doute de bons
souvenirs. Nommer, discuter de ses états d’âme, c’est
un grand service que l’on peut rendre à ses enfants. On
augmente alors leur clarté en terme d’introspection, ce qui
les aidera beaucoup à cultiver leurs états d’âme positifs...
Vers une plus grande sérénité future ! •
Bonne humeur, confiance, paix intérieure… Mais aussi nostalgie, spleen,
inquiétude, agacement… Mélange subtil d’émotions et de pensées,
nos états d’âme sont le cœur battant de notre lien au monde. Toujours
présents, toujours influents, ils accompagnent chaque moment de notre
vie. Ce livre va vous aider à les comprendre et à les apprivoiser.
Les États d’âme, par Christophe André, aux éditions Odile Jacob.
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 61
PSYCHOLOGIE - l’estime de soi
LE DOSSIER
Pour affronter les difficultés du
monde, mieux vaut avoir confiance
en soi ! Mais gagner sa propre estime
ne vient pas tout seul… Entre son image
perso et le regard des autres, les succès
mérités et les échecs difficiles à accepter,
pas toujours facile de cohabiter avec soi.
Plus que jamais, votre rôle est crucial.
Donna Presse
L’estime de soi
La première pierre
pour bien grandir
Une boussole pour vous guider dans la vie. C’est
comme cela que Bruno Humbeeck, auteur d’un livre
consacré au sujet, définit l’estime de soi. « C’est un
socle indispensable pour bien se développer, un sujet
qui touche tout le monde mais qui reste finalement assez
peu clair ! L’estime de soi est un mélange délicat entre
connaissance, affection et image de soi. »
Différente de la confiance en soi, l’estime est à la fois
personnelle et indissociable du regard des autres.
Pour pouvoir se construire et grandir, il faut par moment
se voir plus beau que l’on est, mais aussi être conscient
de sa valeur et être capable de se fixer des objectifs
réalistes, sous peine de frustration permanente.
Une bonne estime, c’est une estime stable : « La
confiance en soi peut monter rapidement, si on nous
flatte par exemple. Mais elle s’écroule tout aussi vite en
cas de critiques. Pour garder une bonne estime, il faut
avoir des bases solides. »
Sécurité et confiance
La construction d’une bonne estime de soi commence
dès le plus jeune âge. Elle repose sur deux notions : la
sécurité affective et la confiance en ses compétences.
Pour bien grandir, un enfant a besoin de se sentir en
sécurité, d’un point de vue matériel mais aussi d’un
point de vue affectif.
62 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
La première étape pour s’estimer est de se sentir aimé,
de façon inconditionnelle et inaltérable, de la part de ses
parents. S’il peut arriver qu’il fasse la tête ou se vexe
lorsqu’il est grondé, l’enfant ne doit jamais se sentir en
danger ou en situation de perdre l’amour de ses parents.
Les punitions ne doivent jamais tourner à l’humiliation et
l’enfant ne doit jamais se trouver dans une situation où il
est incapable de réagir.
En cas de bêtises, « je n’aime pas ce que tu fais » vaut
mieux que l’inquiétant « je n’aime pas ce que tu es »,
synonyme de rejet.
La confiance repose sur l’assurance et la reconnaissance
de ses capacités. Lorsque l’enfant les découvre, il n’est
pas apte à juger de leur intérêt ou de leur importance.
Féliciter et souligner toutes ses compétences lui permet
de se rendre compte lui aussi de ses réussites. Si l’échec
est inévitable, pas la peine de s’attarder dessus, ni de le
contraindre à retenter mille fois un geste impossible.
Très dépendant du regard des autres, le jeune enfant
aime voir le monde tourner autour de lui.
Être aimé et considéré, c’est d’abord attirer l’attention de
ses parents. Même débordés, veillez toujours à réserver à
votre enfant de vrais moments d’écoute. À quoi pense-til, qu’est-ce qui l’intéresse, quelle est son opinion sur tel
ou tel sujet… Même si ses réponses sont incohérentes,
vous lui montrez ainsi qu’il est digne d’intérêt, non
seulement parce qu’il est votre enfant, mais aussi pour
ce qu’il est lui-même.
Connaître à défaut
de comprendre
Être aimé, c’est bien, mais être aimé pour soi, c’est
encore plus valorisant ! Pour construire son identité,
l’enfant a besoin d’être connu et d’être reconnu.
Attention, il ne faut pas confondre comprendre et
connaitre : rien n’empêche d’aimer sincèrement une
personne et de ne pas du tout comprendre ses choix
ou sa façon de penser. « La compréhension, c’est le
problème des psys, qui cherchent à tout savoir ! Une
relation affective doit garder sa part de
mystère », rappelle M. Humbeeck.
La connaissance passe par les goûts, les
préférences, les compétences, les qualités
et les défauts, les échecs et les réussites.
Les preuves de cette connaissance sont
des choses simples, tel le choix des
cadeaux. L’argent, don traditionnel « pour
que tu prennes ce que tu préfères », sonne
comme un renoncement, une marque
d’abandon, de désintérêt.
Charline, 24 ans, se rappelle avoir mal
vécu « les enveloppes » offertes pendant
des années : «J’en avais assez des cadeaux
ratés, alors j’ai demandé des sous. Après je
n’avais plus que ça, alors qu’ils passaient
des heures dans les magasins pour trouver
les cadeaux de ma sœur. C’était un peu
trop facile ! »
Et oui : se creuser la tête, même si ça ne
marche pas toujours, c’est toujours plus
valorisant qu’un cadeau anonyme tel un billet de 20 euros.
Pour 50, à la limite… Pour éviter un échec trop retentissant, veillez à ne pas
mentir à l’enfant sur ses capacités.
Mathieu, 25 ans, a ainsi cru pendant des années être un
génie du piano : « Je jouais avec mon père, je pensais
réellement avoir un don ! Lors de mon premier cours de
solfège, ça a été horrible…»
Pour que l’enfant garde confiance en vous malgré les
inévitables « gadins » qu’il prendra, dissociez bien l’amour
que vous lui portez d’une compétence quelconque :
vous l’aimez pour ce qu’il est, et non pas ce qu’il fait,
ou autrement dit « quoi que tu fasses, nous t’aimerons
quand même ». Dans la pratique, ne pas insister sur
les capacités familiales à honorer (« on est tous forts en
maths dans la famille ! ») ni hurler sur ses incompétences.
Pour affronter ses échecs, l’enfant doit bien comprendre que quoi qu’il arrive, il ne baissera pas dans votre
estime. Votre tendresse et votre bienveillance seront ses
indispensables points d’appui. •
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 63
sajidi - 57 ans
pere d'enfant autiste
pour
Ils ont décIdé
de vaIncre l’autIsme
Bébé
bouge !
et vous ?
Photographe Pauline Darley / Le Crime
66Les premiers mois,
on stimule bébé
Alors, chers parents, à vos
casseroles, peintures, papiers et
crayons... Vous pouvez d’ores et
déjà stimuler et amuser bébé rien
qu’avec quelques objets !
vaincrelautisme.org
70Le plein d’activités
pour se bouger
En deux ans, bébé va passer des
premières enjambées, pas très
assurées, aux courses à fond de
train dans toute la maison.
74Bébé nageur : le grand bain !
Les activités de bébés nageurs
participent à la découverte
sensorielle, au développement
moteur et psychoaffectif et à l’éveil
social dès le plus jeune âge.
76Apprentis Mozart : petites
oreilles deviendront grandes
Éveil musical, initiation à la musique
pour les petits. Focus sur cette
activité...
78Le yoga, c’est bon pour
l’équilibre !
Ajusté à leur état physique et à
leurs capacités de compréhension,
il peut facilement être pratiqué
par les enfants, y compris les plus
jeunes.
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 65
LE MAG
Bébé
bouge !
Les
premiers mois,
on stimule
bébé
Stimulez bébé
en musique !
La musique est une véritable source de
plaisir pour bébé, surtout quand on le laisse
s’exprimer librement... Il suffit donc de lui en
donner la possibilité très simplement en lui
offrant quelques instruments simples, créés
par vos soins ou pas...
Tous les pédiatres et spécialistes de la
petite enfance vous le diront : dès le jour
de leur naissance et cela jusqu’à leur
entrée à l’école, tous les bébés gagnent à
se trouver dans un environnement riche de
découvertes et d’expériences qui les aide
à épanouir leurs merveilleuses aptitudes.
Alors, chers parents, à vos casseroles,
peintures, papiers et crayons... Vous pouvez
d’ores et déjà stimuler et amuser bébé rien
qu’avec quelques objets ! Caroline Fourment
De la stimulation
oui, mais point trop
n’en faut !
Avant de vous lancer dans une
avalanche d’activités ludiques et
créatives pour stimuler bébé à tout
prix, il convient de vous prévenir :
trop de stimulations, qu’elles soient
physiques ou intellectuelles, peuvent
être négatives pour bébé et le rendre
anxieux, voire agité. La stimulation
a autant son importance que de le
laisser seul parfois, dans son lit ou
au parc, pour apprendre à se suffire
à lui-même et à trouver sa propre
autonomie.
En tant que parents, il faut savoir
trouver le juste milieu entre l’ennui
profond et la sur-stimulation...
Mais rassurez-vous, le monde
qui l’entoure est déjà un fabuleux
terrain de découvertes ! Quelques
activités créatives et ludiques
supplémentaires de temps en temps,
c’est déjà formidable.
66 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
Tendez-lui un hochet !
Éveillez bébé
avec des histoires !
Sollicitez bébé
en balade !
Lire, raconter, y mettre l’intonation, lui
montrer par la même occasion des images
très colorées... Les enfants même très petits,
apprécient... Constituez-lui une jolie petite
bibliothèque !
Le monde extérieur est également
parsemé de multiples découvertes et
sensations, stimulantes pour bébé... En
poussette, dans une écharpe de portage,
à bras, ou assis par terre quelques
instants dans l’herbe, le sable... Tout est
prétexte à l’exploration !
Narrez-lui des histoires courtes !
Le plus difficile sera de les lui choisir... Préférezles courtes, simples, et surtout, mettez-y
l’intonation ! Il y a une grande différence
entre lire tout simplement et raconter, et ce
qu’aiment les petits, c’est les différentes voix
et intonations que vous pourrez prendre en lui
narrant les histoires choisies.
Faites-lui écouter des CD audio !
La palette de contes et histoires disponibles
en CD audio est large, n’hésitez pas à lui faire
découvrir et entendre ces superbes réalisations
en votre compagnie ou avec celle des frères
et soeurs... Même tout bébés, ils adoreront
entendre les bruits, la musique, les paroles de
ces histoires mises bien souvent en musique.
Une balade au jardin !
Lui faire toucher les feuilles, lui faire
découvrir les petites bêtes comme les
coccinelles, lui faire écouter le piaillement
des oiseaux... L’enfant apprend partout
et tout le temps ! Prenez simplement le
temps de lui faire découvrir ce nouvel
environnement.
Une petite heure à la plage !
Jouer avec le sable, tremper ses pieds
dans l’eau, sentir le vent sur son visage...
La plage est également un formidable
terrain de jeux... Osez l’y emmener une
journée ou plus, dès les beaux jours !
Que ce soit un hochet dernier cri ou
fabriqué avec vos petites mains, en versant
simplement quelques légumes secs (lentilles,
pois chiches...) jusqu’au quart d’une bouteille
en plastique, soigneusement refermée voire
collée au niveau du bouchon, le plaisir sera le
même, bébé va s’éclater en le secouant, en le
jetant, en tapant sur le sol avec... Un paquet
de riz encore fermé ou un trousseau de clés
agité sur une table l’amusera également.
Offrez-lui un tambourin !
Encore une fois, vous pourrez en acheter un
en magasin pour enfants, mais une simple
casserole retournée munie d’une cuillère en
bois pour taper dessus fera l’affaire... Bébé
s’amusera à faire du bruit, s’émerveillera
même à l’idée de créer lui-même ses propres
sons.
Dansez avec lui !
Tout petit dans vos bras, ou près de lui quand
il est debout... dansez avec lui qu’importe
la musique ! Les bout’choux adorent ça ! Ils
apprécient d’autant plus quand une fois plus
grand, ils peuvent s’exprimer librement sur
les sons qu’ils entendent avec bonheur.
Chantez pour lui !
Comptines, chansons avec des gestes
comme Les marionnettes ou Meunier tu dors...
Chantez pour lui ! Au bout de quelque temps,
vous vous étonnerez de voir bébé tenter de
vous imiter... Et surtout, chants et comptines
permettent souvent une appréhension et une
compréhension précoces de la langue parlée.
Initiez bébé
au dessin !
Nul doute que tout petit, il ne saura
effectuer que quelques gribouillages,
mais c’est déjà créer, et c’est
beaucoup ! Peu importe si ses
dessins ne sont pas dignes d’un
artiste en herbe, laissez-lui cette
opportunité, émerveillez-vous devant
ses réalisations, il y prendra goût !
Dessine-moi un bonhomme !
Il ne saura évidemment pas tout
de suite vous dessiner une tête, un
corps, des bras et des jambes...
Mais tendez-lui quelques crayons
gras et une feuille blanche, il adorera
gribouiller avec ! La création artistique
suivra son cours en temps voulu.
Créez des tampons patates !
Fabriquez-lui des tampons à peindre
avec de grosses pommes de terre.
Pour cela, coupez une pomme de
terre en deux, et découpez la chair de
façon à créer des formes que le petit
pourra tremper dans de la peinture,
puis tamponner sur une feuille !
Peignez des galets !
Ne le cantonnez pas à peindre de
simples feuilles blanches... Dénichezlui de jolis galets lisses ou cailloux,
et proposez-lui de les peindre selon
son bon vouloir ! N’oubliez pas de le
couvrir d’un grand tablier et d’investir
dans une peinture lavable non toxique
et sans danger pour les petits.
Faites dormir bébé
dans une chambre
ludique !
Les premiers mois de vie, bébé va
passer le plus clair de son temps dans sa
chambre, confortablement allongé dans
son lit. Décorez alors sa chambre de façon
ludique, avec des objets qui lui plaisent et
qui le stimuleront naturellement.
Décorez son plafond !
Étoiles phosphorescentes dans le noir,
posters colorés... Attention toutefois à les
placer vers le bas de son corps, de façon
à stimuler son redressement en position
assise. Idem pour les mobiles.
Suspendez des jouets !
Ballons de baudruche, animaux volants
suspendus... Animez sa chambre pour
éveiller sa curiosité !
Accrochez des photos de famille !
Les bébés adorent les visages souriants !
Alors pensez à faire quelques agrandissements de certains proches tout sourires
(frère, sœur, parrain, marraine, grandsparents...) et placez-les sur les murs !
Installez un aquarium !
Des études ont prouvé que les aquariums
avaient un effet relaxant sur les jeunes
enfants. Placez donc un petit aquarium
accueillant un ou plusieurs poissons
rouges...
Bébé adorera les observer et s’endormira
alors chaque soir paisiblement. •
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 67
LE MAG
Bébé
bouge !
Découvertes et
activités ludiques
.
.
.
s
i
o
m
s
e
d
au fil
Pourquoi aiment-ils
se déguiser ?
son assiette avec une cuillère en plastique.
Pendant qu’il s’amusera à essayer de
manger seul, vous le nourrirez à l’aide d’une
autre cuillère.
9ème mois
De nouveaux objets à lancer !
1 mois
er
Stimulez sa vue !
Accrochez à côté ou au-dessus
de son lit, des dessins très
simples faits avec un gros feutre
de couleur noire... Grands cercles,
rayures, visages... Changez ces
dessins régulièrement.
2ème mois
Jouez avec les sons !
Agitez près de son oreille : hochet,
clochette, grelot... Mais pensez
aussi à siffler, à froisser du papier,
à faire tinter un couvert sur un
verre... Stimulez-le avec des
bruits doux et agréables.
3ème mois
Développez son odorat !
Faites-lui découvrir des odeurs
nouvelles en passant sous son
nez : un flacon de cannelle, une
gousse de vanille, une banane...
Expliquez-lui ce que c’est et
mimez votre plaisir de les sentir.
5ème mois
Chantez, lisez, racontez !
Il est venu le temps des histoires, comptines,
chants... mais vous pouvez aussi enregistrer
bébé durant ses gazouillis et les lui faire
écouter ensuite...
6ème mois
Donnez-lui des livres !
Petits livres bien colorés adaptés aux toutpetits qu’il pourra commencer à manipuler,
tourner les pages et admirer !
7ème mois
Prendre et donner !
Avec un jouet par exemple... apprenez à votre
enfant à prendre et donner ! Incitez-le à vous
donner l’objet dans sa main, puis demandezlui de le reprendre en nommant à chaque fois
l’objet (Tu prends le hochet ? Je te donne le
hochet ! Tu me donnes le hochet ? Je prends
le hochet !).
8ème mois
Laissez-le manger seul !
Il ne mangera sûrement pas seul à
proprement parlé, mais placez-le devant
Donnez à bébé des objets qu’il pourra lancer
sans risque et qui vont tomber de façon
différente... un ballon gonflable, une boule
de papier froissé, une plume, une cuillère en
métal et une en bois...
10ème mois
Incitez-le à ramper !
Garçon manqué
ou fille réussie ?
Mettez-vous à quatre pattes près de lui sur
le sol et incitez-le à vous suivre... Suivez une
balle qui roule de cette façon... Bébé sera
peut-être tenté de faire comme vous !
11ème mois
Encouragez-le à vous parler !
Cela n’est pas une activité nouvelle qu’il
faut démarrer au 11ème mois, c’est dès la
naissance qu’il faut parler à votre enfant,
pour que très vite il ait envie de vous
répondre ou de vous imiter... Mais à cet âge,
vous pouvez commencer à lui apprendre des
mots et à les lui faire répéter.
Pourquoi mentent-ils ?
12ème mois
Parlez-lui !
Pour développer le langage de votre
bout’chou, bien sûr, il y a les histoires, les
contes et comptines... mais lui parler reste
essentiel ! Et surtout, répétez plusieurs fois les
mots, afin qu’il tente de vous les redire ! •
4ème mois
Rendez le bain ludique !
Petits jouets aquatiques très
colorés, passoires, gobelets en
plastique pour faire couler un filet
d’eau sur bébé... C’est l’âge des
jeux de bain... Apprenez-lui à faire
plouf avec ses pieds !
68 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
Le plus important est de faire en sorte que votre bébé soit en
contact avec beaucoup de personnes différentes, de sons, de
scènes visuelles et autres stimuli aussi divers les uns que les
autres : ce qu’un tout-petit voit, entend, touche ou sent, entraîne
la formation de connexions cérébrales.
Des réponses à ces questions
et tant d’autres…
cote-famille.com
Scannez moi !
LE MAG
Bébé
bouge !
Le plein d’activités
pour se bouger
En deux ans, bébé va passer des premières enjambées, pas très assurées, aux courses à fond de train
dans toute la maison quand maman cherchera à l’habiller. Il en fera du chemin, le petit champion !
Pour le petit enfant, toute activité physique pourrait être considérée comme un
sport : la marche en particulier est une véritable « performance ». Mais le tricycle peut
aussi se pratiquer dès 18 mois, le vélo avec stabilisateurs dès 2 ans, la natation, la gymnastique, la
danse rythmique, le patin et le ski vers 3-4 ans. Quelques conseils pour vous aider à choisir une activité
selon son tempérament et son âge... Donna Presse
La marche à suivre…
Dès que bébé sait marcher, on n’hésite pas à lui en donner
l’occasion le plus souvent possible, même si on le porte
encore beaucoup. Vers deux ans, il doit marcher le plus
souvent à côté de vous pour les petits trajets, et non
plus en poussette ! En vacances, les enfants peuvent
randonner dès qu’ils savent marcher, mais leur
endurance est réduite.
Une règle empirique dit qu’on peut parcourir
avec l’enfant autant de kilomètres par
jour que son âge (4 ans = 4 km). Si cette
activité n’exige aucune condition physique
particulière, soyez attentifs à la qualité
des chaussures. Enfin, si votre petit
porte un sac, le poids ne devra jamais
dépasser 10 % du poids de son corps.
Les bienfaits du
sport pour les toutpetits
Pratiquer un sport très jeune est
bénéfique pour la formation du
caractère, il enseigne l’effort, la
persévérance, l’entraide. Mais l’objectif
n’est chercher pas à muscler le corps de
l’enfant ou à réaliser des performances, mais
à contribuer à une croissance harmonieuse
de son corps, base de la confiance en
soi, d’un bon esprit de compétition et
70 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
de meilleures relations sociales.
Bébé fait du vélo :
jamais sans
ses roulettes !
Dès 2-3 ans, un enfant est capable
de faire du vélo. À cet âge, le
vélo ne s’envisage pas sans
roulettes,
qui
resteront
jusqu’aux 4 ou 5 ans de
votre enfant. Cette pratique
favorise le développement
psychomoteur, la maîtrise de
l’équilibre, la coordination des
mouvements. L’inscription dans
un club ne se fait pas avant 6 ans.
La gym en version
« bébé » ou classique
La Fédération Française de Gymnastique
(FFG) compte 1 579 clubs dans toute la
France, dont 80 % ont une activité baby
gym pour les 2-4 ans. Elle contribue à leur
développement général sur le plan moteur,
affectif et cognitif. Elle utilise les particularités
des activités gymniques sur un mode ludique,
en respectant les rythmes de l’enfant.
Dans les clubs de la FFG, les prix sont souvent
très attractifs (env. 150 €/l’année, licence
comprise), car les municipalités subventionnent
le matériel.
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 71
LE MAG
Bébé
bouge !
Comment soulager les premières
douleurs dentaires?
Appendicite :
crise ou fausse alerte?
Plus informations sur www.ffgym.com
Quand bébé danse
Dès 3-4 ans, la danse rythmique permet aux filles comme aux
garçons un développement équilibré du corps. Elle permet
notamment d’acquérir progressivement souplesse, sens du
déplacement, de l’écoute musicale et du rythme. La danse
rythmique est en fait un éveil à la danse en général : techniques
de base et premiers pas s’apprennent sous une forme ludique
(jeux, histoires, improvisations...). Tous les styles pourront
ensuite être abordés. Son plus : inculquer la notion de groupe à
l’enfant, notamment pour les chorégraphies.
Bébé patine :
le premier âge de glace
L’enfant peut s’initier à ce sport de glisse excellent pour la
conquête de l’équilibre dès 3 ans, grâce à des patins spécifiques
(il n’en aura des « vrais » qu’à 5 ans). Ce sport très complet
développe également le sens esthétique des filles comme des
garçons, pas peu fiers de s’identifier à Philippe Candeloro !
Attention, il semble cependant que ce sport ne soit pas indiqué
aux enfants asthmatiques en raison de l’atmosphère froide et
72 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
humide des patinoires.
Bébé nage: initiation à la natation
L’idéal pour que bébé apprivoise l’eau, c’est de pratiquer les
bébés nageurs. Un grand nombre de piscines municipales
organisent des cours le week-end.
De 3 à 6 ans, il ne s’agit encore que d’une initiation à la natation :
son apprentissage ne sera obligatoire qu’à l’école primaire. Là
aussi, les tarifs sont souvent très abordables car subventionnés
par les mairies. Le plus : la nage est accessible à tous les
enfants, quelle que soit leur morphologie.
Rhino-pharyngite :
un passage obligé pour bébé?
Le ski : des vacances tout schuss
Des réponses à ces questions
et tant d’autres…
Aujourd’hui, la plupart des écoles de ski accueillent les enfants
dès 3-4 ans. Au programme : découverte de la neige, plaisirs de
la glisse, jeux d’équilibre, premières remontées à l’aide de minis
téléskis... et premières gamelles ! En général, 50 % du temps
est consacré à l’initiation, 50 % à l’animation. •
cote-famille.com
Scannez moi !
LE MAG
Bébé
bouge !
Bébé nageur :
Du ventre de maman au grand bain de la
piscine... l’eau est l’élément de bébé. Les
activités de bébés nageurs participent à la
découverte sensorielle, au développement
moteur et psychoaffectif et à l’éveil social
dès le plus jeune âge. Donna presse
le grand bain !
Les bébés nageurs, une belle
occasion de se mouiller
Les premiers bébés nageurs sont nés à la fin
des années 60, sous l’impulsion d’un professeur
d’éducation physique, Jacques Vallet, et d’un
médecin, Guy Azémar. Aujourd’hui, on compte environ
50 000 enfants pratiquants... Plutôt que de se focaliser
sur l’aspect sportif ou sécuritaire, Guy Azémar fut le
premier à concevoir l’utilisation de l’eau comme moyen
pour favoriser le développement psychomoteur du
jeune enfant.
Trente-cinq ans plus tard, c’est devenu l’objectif central
de cette activité. Destinée aux bébés âgés d’au moins
4 mois -ils doivent avoir été vaccinés- et jusqu’à 6 ans,
l’activité bébé nageur n’a pas pour but d’en faire des
as de la natation mais d’accompagner leur l’éveil.
« Pour les parents, il s’agit de transmettre leur plaisir de
l’eau à l’enfant, de partager un moment privilégié avec
lui, et parfois de dépasser leur propre peur de l’eau
pour le rendre bien plus à l’aise qu’ils ne le sont euxmêmes », explique Jean-Paul Moulin, responsable d’un
club de « bébés dauphins » depuis plus de 30 ans à
Toulouse, formateur d’animateurs au sein de la FAAEL
et auteur d’un ouvrage théorique passionnant, « Les
bébés et les jeunes enfants à la piscine » (Erès).
Bébé nage :
comme un poisson dans l’eau !
Les séances de bébé nageur se déroulent généralement
une fois par semaine dans un bassin réservé, dans
une eau spécialement chauffée à 32° car les bébés
jusqu’à 18 mois ne savent pas lutter contre le froid.
Parents, enfants et animateur se retrouvent pendant 20
à 45 minutes, au milieu des cris et des rires, avec au
programme : stimulation sensorielle, activités motrices,
découverte de l’eau, d’eux-mêmes et des autres.
74 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
D’abord porté par ses parents, bébé expérimente
comment entrer dans l’eau, flotter, se déplacer et aller
sous l’eau. Il va ensuite aller jouer tout seul ou avec
d’autres enfants parmi les toboggans, cages à poules,
tapis, planches... Un véritable parcours aquatique
pour développer sa capacité à s’adapter à un nouvel
environnement, à contrôler sa respiration, à trouver de
nouveaux repères et de nouvelles postures.
« Dans l’eau, l’enfant est en situation d’apesanteur. Sa
motricité est bien plus libérée qu’à l’air libre. On voit ainsi
des bébés de 5 mois capables de se déplacer partout
dans un bassin, chose qu’ils seraient bien incapables de
faire à l’extérieur ! Des études scientifiques ont montré
que les bébés nageurs avaient un développement plus
précoce que les autres, mais que cela ne durait pas.
Par contre, le « vécu » du bébé nageur reste en mémoire
et pourra lui servir pour résoudre d’autres problèmes,
s’adapter à d’autres situations », rappelle J.P. Moulin.
Les bébés nageurs :
affronter sa peur !
Chez les bébés nageurs, on mise avant tout sur
le jeu et l’échange. Il n’y a pas de compétition,
pas de programme. Selon son âge, son caractère,
son appréhension de l’eau, chaque enfant évolue
différemment. Les procédés pédagogiques peuvent
diverger, mais l’essentiel doit toujours rester
l’épanouissement de l’enfant.
« La plupart du temps, ce sont les parents qui prennent
en charge l’activité, aidés par un animateur. Celuici devra parfois modifier leur attitude, par exemple
faire remarquer à cette maman qui répète toutes les
trente secondes à son enfant « N’aie pas peur ! » ou
qui lui essuie les yeux dès qu’il est mouillé, qu’elle
lui transmet en fait sa propre appréhension », raconte
le professionnel toulousain. Enfin, rappelons qu’un
bébé nageur ne saura pas forcément nager plus tôt
qu’un autre enfant. Tout ce qu’on peut dire, c’est que
l’apprentissage de la natation, en CP, sera certainement
plus aisé.
Bébé nage :
attention au chlore ?
En 2007, dans un rapport intitulé « Risques de chloration
en piscine pour les jeunes : données récentes », le
professeur Alfred Bernard de l’Université catholique
de Louvain (Belgique) affirmait que le chlore présent
dans l’eau des piscines favorisait le développement de
l’asthme.
Son étude portait auprès de 341 enfants âgés de
8 à 12 ans, parmi lesquels 41 ex-bébés nageurs :
16,3 % de ces anciens bébés nageurs avaient un
asthme diagnostiqué, contre 7,7 % des autres enfants ; 9,3 % présentaient un asthme à l’effort contre
3,7 % chez les autres enfants ; enfin, 6,5 % des
ex-bébés nageurs avaient présenté des épisodes
récurrents de bronchite, contre 3,7 % des autres
enfants.
Rappelons qu’aujourd’hui en France, plus d’un enfant
sur dix est asthmatique, un taux qui a doublé en
15 ans. Faut-il dès lors éloigner les bébés des bassins ?
« Pas nécessairement. Tout comme pour les personnes
sensibles, comme les asthmatiques, il faut bien choisir
son établissement. Aujourd’hui, les nouvelles piscines
sont tout à fait différentes des grands bassins : plafonds
bas, donc des pièces faciles à chauffer et à ventiler,
plus petits bassins et systèmes de désinfection moins
agressifs. C’est certainement ce qu’il faut prôner pour
les plus sensibles, comme les bébés et les personnes
ayant des maladies respiratoires chroniques », conclut
le Pr.Bernard.
Danger du chlore :
une histoire Belge ?
De leur côté, des scientifiques estiment que l’étude
belge n’est pas très fiable, « dans le sens où on a relié
un état asthmatique à une pratique antérieure de bébé
nageur sans connaître les autres facteurs. De toute
façon, les bienfaits de la pratique restent largement
supérieurs aux risques, qui ne concernent que des
publics déjà fragilisés (cf. article du Dr Barazzone dans
la revue Pédiatrica n°17, 2006). Or pour ces enfants à
risque, tout effort physique peut déclencher une crise
d’asthme », précise J.P. Moulin...
Mais, au final, cette étude aura eu le mérite de faire
bouger les choses.
Depuis, les pouvoirs publics ont fixé un nouveau taux de
chlore dans l’eau à ne pas dépasser. Les gestionnaires
de piscine semblent plus sensibles aux conditions
d’hygiène, à la qualité de l’eau, de l’air ambiant et de
la ventilation. De nombreuses associations et centres
aquatiques imposent déjà un certificat médical, la
douche savonnée avant le bain et le port d’un bonnet
de bain pendant toute la durée de l’activité. •
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 75
LE MAG
Bébé
bouge !
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Appre
Petites
oreilles deviendront
grandes
L’éveil musical, initiation à la musique pour
les petits, fait de plus en plus d’adeptes. Focus
sur cette activité...
Enceinte, quelle est
la bonne position pour dormir ?
Donna Presse
Vous avez pu le constater maintes fois, les petits enfants
aiment ce qui est… bruyant. Et vous aurez beau cacher
dans votre commode tous ces jouets diaboliques,
bien évidemment offerts par l’entourage (vous n’êtes
pas suicidaires au point d’offrir à bébé un jouet qui fait
PIMPON à 1 000 décibels !), bébé trouvera toujours le
moyen de vous casser les oreilles. Le bruit attire les
bébés, c’est comme ça.
La bonne nouvelle c’est que l’éveil musical peut combler
à bon escient cette attirance.
Un mini conservatoire
L’éveil musical fait donc de plus en plus d’adeptes et
désormais, de nombreuses crèches mais également des
écoles, proposent de l’éveil musical aux enfants. Mais
cet éveil est plus efficace lorsqu’il est dispensé dans des
écoles de musiques spécialement créées pour ça.
L’éveil musical se fait dans des écoles de musique pour
petits, qui fleurissent dans la France entière. Et ces cours
rencontrent un succès phénoménal. Le but premier de
ces écoles est d’initier les enfants au plaisir d’écouter de
la musique et de développer leurs perceptions. Le plus
souvent, les enfants y apprennent le solfège, le rythme
en s’amusant, avec des méthodes ludiques, comme
du coloriage, des jeux de rythme. Cela s’accompagne
généralement d’une initiation au piano.
Les cours sont animés par des professionnels de la
musique et de l’enfance et sont destinés aux enfants
sans limite d’âge. En effet, les enfants sont réceptifs à la
musique dès la naissance et il n’est jamais trop tôt pour
commencer l’éveil musical puisqu’il est recommandé de
diffuser de la musique dans ses petites oreilles dès les
premiers mois… de grossesse !
76 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
Grossesse tardive,
grossesse à risque ?
Enfant musicien,
enfant brillant ?
Les spécialistes de l’enfance encouragent vivement cette
activité : outre l’apport de culture générale et artistique
et le développement du sens artistique, l’éveil musical
développe la concentration et les qualités d’attention. Une étude a d’ailleurs prouvé que les enfants pratiquant
la musique ont en général de meilleurs résultats
scolaires. La musique chez les enfants serait bénéfique
dans quatre domaines :
- Au niveau social : l’éveil sonore favorise l’écoute, le
respect de l’autre, l’expression, la communication, la
socialisation.
- Au niveau cognitif : l’éveil sonore développe la
mémoire, le langage, l’attention et la concentration qui
sont nécessaires à tout apprentissage.
- Au niveau affectif : l’enfant à travers ses jeux sonores
projette ses désirs, canalise ses pulsions, se sent
capable de faire et acquiert ainsi la confiance en soi.
- Au niveau corporel : l’éveil sonore favorise l’émergence
d’habiletés motrices, l’acquisition du schéma corporel,
la prise de conscience de son corps... •
Comment préparer
son corps à l’accouchement ?
Des réponses à ces questions
et tant d’autres…
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LE MAG
Bébé
bouge !
Le yoga, c’est bon
pour l’équilibre !
Non, le yoga n’est pas réservé aux grands ! Ajusté à leur état physique et à leurs
capacités de compréhension, il peut facilement être pratiqué par les enfants, y compris les
plus jeunes. Et des expérimentations réalisées en classe de maternelle prouvent qu’il peut
même faciliter les différents apprentissages scolaires. Donna Presse
Le yoga, dès le berceau…
ou presque !
S’il fait appel à des postures qui peuvent sembler savantes ou
compliquées, le yoga se fonde sur une philosophie assez simple qui
peut être adaptée aux plus petits.
Dès les premières années de vie, il est donc possible de proposer une
initiation à nos bambins. « Le yoga fait avec les bébés ou les très petits,
avant trois ans, est basé sur une relation totalement individualisée
et empathique où l’enfant est guidé dans ses mouvements et la
découverte de son corps par un adulte proche. Un parent ou un
professeur de yoga, en cas de besoins très spécifiques, thérapeutiques
par exemple... », explique Isabelle Chauvet, professeure au Centre
de Yoga de l’Aube à Troyes, site qui propose de nombreux cours et
stages dévolus aux juniors.
« Entre 3 et 5 ou 6 ans, l’enfant explore son autonomie nouvellement
acquise, il a soif d’expériences corporelles, sensorielles, et souhaite
affirmer son identité propre. Le yoga offre une grande richesse de
pratiques qui peuvent combler ces attentes, son objectif premier
étant de mieux se connaître et d’expérimenter ses capacités toutes
neuves. »
L’intérêt global de l’activité étant de l’amener à faire siennes des
valeurs qui l’accompagneront toute sa vie : patience, non-violence,
respect de soi et de l’autre.
Le yoga de bébé : ne pas copier-coller
sur celui des adultes…
L’erreur serait de croire qu’il suffit de se calquer sur les schémas
d’un yoga destiné aux adultes. D’abord parce que l’organisme de
nos tout-petits a certaines vulnérabilités dont il faut tenir compte. « Il
faut rester au plus près de leur évolution physique et psychologique »,
insiste Marie-Andrée Baillon, professeure d’éducation physique
diplômée d’un master d’éducation santé et professeure de yoga.
« Faire attention à leur structure osseuse. Leur colonne vertébrale,
leurs vertèbres au niveau du sacrum ainsi certaines parties du corps,
encore cartilagineuses, sont fragiles. Il peut donc y avoir danger si la
personne chargée des cours n’a pas les connaissances nécessaires. »
La familiarisation avec le yoga doit donc s’accomplir à petits pas,
en prenant l’enfant tel qu’il est, sans jamais chercher à le tirer vers la
performance. « Les petits ont des corps flexibles et encore malléables
qu’il ne faut pas « maltraiter » par une pratique trop puissante ou
excessivement physique... », confirme Isabelle Chauvet. Avec une
vigilance particulière pour tout ce qui touche à la respiration. « Avec
ce type de public, on restera, dans ce domaine, sur des choses très
simples », détaille Marie-Andrée Baillon.
« On ne s’amusera pas à faire des exercices complexes. » Le contenu
du yoga infantile diffère aussi de celui de leurs parents parce que
leur réceptivité n’est pas du tout la même.« Ils sont auprès de leurs
sensations alors que les adultes cérébralisent. Notre objectif est donc
de les aider à les libérer », détaille Marie-Andrée Baillon. Avec à la
clé, une meilleure appréhension de leur corps, du fonctionnement de
celui-ci, de la façon dont ils peuvent le gouverner sans le brider. •
78 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
Des livres jolis
pour les mini-yogis
Pour prendre contact avec le yoga, il existe
aussi des ouvrages d’exercices destinés à nos
loustics, aussi rigolos que pédagogiques...
• « Le Yoga des petits »
de Rebecca Whitford
chez Gallimard Jeunesse
(9,03 euros).
On y voit Petit Yogi bouger les
bras comme un papillon prêt
à s’envoler ou se tenir un pied
comme un flamant rose... Des
mouvements qui prennent
comme base l’univers familier
de l’enfants (animaux, oiseaux,
insectes). On adore les dessins
-craquants- et les conseils compréhensibles par tous.
Carrément addictif ! À noter : le livre existe aussi en
version « le Yoga des petits pour dormir ».
• « Yoga Baba »
de Pascale Bougeault à l’École
des Loisirs (12 euros).
Un album dans le même esprit,
dans lequel on apprend à
notre bout de chou à imiter les
choses (la bougie, en faisant
la chandelle en soufflant sur
les orteils pour l’éteindre), les
monuments (la pyramide, avec
les pieds et mains au sol et les
fesses levées à angle droit) ou
nos amies les bêtes en rugissant comme un lion ou
en mimant le chien qui lève la patte... La garantie
d’instants ludiques et relaxants.
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 79
LE MAG
Bébé
bouge !
Je l’aime, je m’abonne !
4 numéros /an
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Un enfant bien dans sa peau, c’est un enfant bien dans
sa tête. Le yoga apparaît donc comme un partenaire
d’épanouissement scolaire. Il y est pourtant assez peu
développé pour l’instant... Quelques expériences pilotes
ont néanmoins déjà été mises sur pied dans ce domaine.
Des séances axées sur la détente, la concentration,
mais aussi de manière plus surprenante, sur l’approche
de la lecture : pendant l’année scolaire 2006-2007, Marie
Andrée Baillon a ainsi élaboré un protocole, intégré au
temps d’enseignement, qui consistait à effectuer des
séances de trente minutes tous les quinze jours, auprès de
deux classes différentes de grande maternelle à Caudry.
« Les enfants faisaient du yoga-écriture. C’est-à-dire qu’ils
construisaient des lettres puis des mots par le biais des
diverses postures. Il y avait toute une innovation didactique
autour de ce projet », commente-t-elle.
Les effets positifs des rituels yogiques, répétés deux à trois
fois par semaine, ont rapidement été ressentis au sein de
la classe. « Elles ont remarqué qu’il y avait une écoute plus
poussée chez les élèves, notamment chez les hyperactifs.
80 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
Et cela a permis à certains enfants qui étaient en rejet du
groupe de s’intégrer. »
Isabelle Chauvet tire elle aussi un bilan très positif des
interventions qu’elle accomplit en maternelle par demiclasse, à un rythme hebdomadaire. « Les petits retrouvent
avec plaisir les exercices qu’ils connaissent déjà et adorent
répéter. Ils aiment bouger, essayer des positions et des
mouvements inhabituels. L’aspect imagé des postures
de yoga soutient beaucoup leur intérêt (la montagne, le
chat, le lion...). Ensuite, la détente allongée n’est pas la
partie la plus spectaculaire de la séance, mais lorsque l’on
demande aux enfants ce dont ils se souviennent, c’est cela
qu’ils évoquent, le « voyage » à travers le corps immobile,
les images visualisées, bien plus que les mouvements
physiques qu’ils ont pratiqué pendant les trois quart du
cours. Ils apprécient spécialement ce temps de laisser aller
ou loin de ne rien faire, l’on est « actif à l’intérieur » ! »
Deux exemples concrets qui illustrent tout ce que l’école
aurait à gagner à faire une petite place au yoga ! •
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