T58 - Carsat

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T58 - Carsat
Les risques du métier...
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Plomberie sanitaire
Génie climatique
1214 entreprises et 3671 salariés dans le Languedoc-Roussillon en 2007.
Le taux de cotisation de la profession (coût des accidents et maladies
professionnelles rapporté à la masse salariale) est de 4,7 % en 2009.
À savoir : le taux moyen de cotisation toutes activités confondues est de 2,28 %.
Par rapport à la moyenne nationale, sur les 7 dernières années,
la sinistralité de la plomberie en Languedoc-Roussillon
est supérieure de 23 %.
Cette sinistralité est établie sur la base des journées de travail perdues
et des conséquences physiques invalidantes obligeant le salarié à
restreindre ou à cesser définitivement son activité professionnelle.
On constate dans la région sur cette période :
117 salariés sont victimes d’un accident grave avec séquelles
irréversibles et 18 maladies professionnelles essentiellement
dues aux manutentions de charges lourdes (hernies discales) et
aux postures de travail contraignantes (épaules et genoux).
Pathologies liées à l’amiante :
4 fois plus de risques pour un plombier que pour un autre
salarié du BTP (en France, pour l’année 2004, 397 maladies
professionnelles ont été reconnues dans ce métier).
Ensemble, maîtrisons les risques
Dans la profession : 4 risques majeurs
Travail en hauteur
De nombreuses installations de plomberie, chauffage ou climatisation sont situées en hauteur.
Sur toiture, terrasse ou façade
• Cheminées, tourelles et gaines de VMC
• Panneaux solaires ou photovoltaïques
• Split-system, groupes “froid”
A l’intérieur des bâtiments
• Split-system
• Ballons ECS
• Canalisations et gaines
Pour les réaliser ou assurer leur maintenance, des interventions continues ou successives doivent être
effectuées à partir d’un plan de travail permettant l’exécution des travaux dans une position confortable
et en toute sécurité. En fonction de l’évaluation des risques et des méthodes mises au point par l’entreprise,
les matériels assurant une protection collective sont à privilégier.
Nacelles (PEMP), échafaudages (de pied, roulants, suspendus), plates-formes (PIRL)…
Par contre, si toute protection collective est impossible, l’utilisation du harnais de sécurité s’impose.
Dans ce cas, les salariés seront formés et les points d’ancrage - dont la résistance à la rupture doit être
supérieure à 2 tonnes - seront définis par l’encadrement au travers de plans de méthode.
Manutentions et postures contraignantes
L’approvisionnement et le repli des chantiers génèrent de nombreuses manutentions manuelles de charges
lourdes (ballons pleins de calcaire, chaudières, split-system, appareils sanitaires, radiateurs).
Les poses, déposes et maintenances sont bien souvent effectuées dans des postures très contraignantes
(accessibilité, prises difficiles, travail bras en l’air ou à genoux, vides sanitaires exigus…).
Elles sont à l’origine de : 1/3 des accidents graves, des accidents avec arrêt, des journées perdues.
Ceci nécessite :
- d’agir sur la conception des locaux techniques, des vides-sanitaires, des gaines techniques, le
dimensionnement des trémies et réservations (béton 2ème phase).
- de mener en amont des chantiers une réflexion pour définir les modes opératoires et les matériels
les plus adaptés (choix et colisage en cartons des appareils sanitaires, poids des caisses à outils…).
- d’utiliser des dispositifs d’aide à la manutention ou au maintien de charges (monte matériaux,
mâts télescopiques, diables, vérins, treuils, poulies…), des outils et équipements individuels
(tabouret-outils, protège-genoux hygrovet, vêtements de travail…).
Risque électrique
L’électricité est à l’origine d’accidents du travail graves, voire mortels.
Il convient donc de connaître les principes de sécurité qui se rattachent à ce risque.
Sans formation particulière, on ne peut qu’effectuer le branchement d’une prise ou enclencher un
disjoncteur.
Pour les travaux réalisés avec de l’outillage utilisant de
l'électricité, il existe des dispositifs différentiels portatifs 30 mA
qui protègent l’utilisateur quel que soit le niveau de protection
de l’installation en amont (exemple de travaux effectués chez
un particulier).
Pour des travaux électriques, il est nécessaire d’avoir reçu une
formation (UTE C 18-510) qui débouchera sur une habilitation
délivrée par l’employeur après un contrôle des connaissances
pratiques et de l’aptitude médicale.
Le personnel devant exécuter des travaux sous tension doit suivre au préalable une formation spécifique
dans l’un des centres agréés par le comité des travaux sous tension.
Amiante
Les interventions d’entretien ou de maintenance sont susceptibles d’exposer à l’inhalation de fibres
d’amiante. Respirer des poussières d’amiante expose à de graves maladies.
Il est conseillé avant tout d’éviter le risque (en n’intervenant pas directement sur le matériau), de déposer
l’équipement contenant de l’amiante sans démontage ou de poser les canalisations hors d’une zone
floquée par exemple.
Si le risque ne peut être évité, recherchez en priorité un mode
opératoire permettant de limiter la création et la dispersion des
poussières. Des précautions pour éviter la propagation des
fibres d’amiante seront prises (film plastique au niveau du sol,
confinement de la zone de travail, sac de déchets, etc…) et
l’utilisation d’équipements de protection individuelle est alors
indispensable (masque avec filtre P3, combinaison jetable,
masque à ventilation assistée TM3P, etc…).
Les déchets doivent être emballés sous double enveloppe. Certaines entreprises prennent en charge et
transportent les déchets d’amiante aux centres d’enfouissement ou de destruction.
Mais aussi des risques à ne pas oublier :
Pour la santé (installations d’hygiène : vestiaires, réfectoires, sanitaires).
Chutes de plain-pied (rangement, nettoyage, propreté).
Brûlures mais aussi explosions et incendies.
Accidents de la route (trajets, missions).
Tous concernés :
Quelques résumés d’accidents de la profession
Un chauffagiste de 41 ans réalise une installation chez un particulier. Il est seul sur le toit pour tuber la cheminée ; son collègue
attend pour pousser la gaine depuis le sous-sol.... La victime fait une chute mortelle de 9 m dans la rue.
Un électricien de 46 ans utilise une échelle non fixée pour rechercher une panne sur un aérotherme ; il décède à la suite d'une
chute de 4,5 m.
Un plombier de 54 ans travaille sur l'installation de chauffage d'un atelier. Depuis un échafaudage à 2,7 m de hauteur, il s'appuie
sur un garde-corps, non muni de crochets de sécurité, qui cède sous son poids. Sa tête percute un angle en béton sur le sol ce
qui entraîne son décès.
La victime - âgée de 34 ans - est un poseur expérimenté. Lors de la mise en place d'une canalisation d'une longueur de 5 m à
3,5 m de haut, à l'aide d'une plate-forme élévatrice mobile, un élément de fixation se détache de son support. En voulant retenir
le tube situé au dessus de lui, le salarié fait une chute et se fracture des côtes.
La victime, tuyauteur qualifié de 41 ans, pose une canalisation d'eau dans les combles d'un bâtiment. Cette canalisation passe au
dessus d'un faux-plafond constitué de plaques en amiante-ciment supportant une isolation en laine de verre. La victime passe au
travers et fait une chute mortelle de 3 m.
Un chauffagiste de 21 ans soude des tuyaux en cuivre dans le sous-sol d'un particulier. Il travaille tuyaux tendus ce qui entraîne
le débranchement du tuyau d'acétylène au niveau du chalumeau. Au contact de la soudure incandescente l'acétylène s'enflamme.
Brûlé sur tout le corps, il décède.
Un électricien de 35 ans se déplace dans les combles d'un bâtiment en réfection afin de donner des consignes pour l'installation
d'un chauffage électrique. Pour s'éclairer il tient un projecteur halogène par son support métallique ; lorsqu'il prend appui avec
son autre main sur une gaine métallique, le décès par électrocution est instantané.
Un plombier de 57 ans soulève un radiateur en fonte et ressent une douleur à l'abdomen qui traduit un malaise cardiaque. Il
décède quelques jours plus tard.
En savoir plus :
Recommandations de la CNAM-TS téléchargeables sur le site : www.risquesprofessionnels.ameli.fr, onglets [s’engager dans la
prévention] puis [les recommandations]. R343 Travaux sur couvertures en matériaux peu resistants, R386 Utilisation des PEMP,
R407 Sécurité lors des interventions sur machines, appareils ou installations, R408 Montage, utilisation et démontage des échafaudages de pied. R420 Risque d’intoxication présentés par l’hydrogène sulfuré. R431 Utilisation des systèmes d’arrêt de chutes,
Brochures INRS téléchargeables sur le site : www.inrs.fr
ED 790 Aide mémoire BTP, ED 83 Le soudage manuel à l’arc avec électrodes enrobées, ED 96 Conduite d’engins en sécurité: le
« CACES ® », ED 539 Conseils de sécurité pour interventions et travaux sur les équipements et installations électriques du
domaine basse tension, ED 742 Soudage et coupage au chalumeau, ED 668 Opérations de soudage à l’arc, ED 786 Leur
genoux sont fragiles…, ED 4270 Fiche métier amiante: plombier-chauffagiste.
Le service prévention remercie les organisations professionnelles, les entreprises et leurs salariés
qui ont bien voulu participer à ce travail de réflexion.
Carsat du Languedoc-Roussillon
Département prévention/tarification des risques professionnels
29 cours gambetta - CS 49001 - 34068 Montpellier Cedex 2
( 04 67 12 95 55 - 2 04 67 12 95 56 - E.mail : [email protected]
Réalisation : Communication carsat L-R - T 58 / 2009- 2ème édition - 1èr tirage 500 ex.
La victime, 44 ans, est chef d'équipe dans une entreprise de plomberie sanitaire. Il procède seul au remplacement d'un ballon
électrique chez un particulier. Il est retrouvé allongé sous le cumulus victime d'électrocution. Constat : cumulus en place, raccordement
électrique effectué, appareil sous tension, capot du bornier posé au sol.