la première création

Transcription

la première création
la première création
de l'académie fratellini
le cirque des origines
un spectacle de Laurent Gachet
création musicale de Colin Offord
Au cœur de l’Altaïr, le chapiteau étoile de l'académie fratellini,
40 artistes de cirque, musiciens, chanteurs, comédiens, vous
entraînent aux sources de la mythologie. Laissez-vous porter par
le souffle des défis acrobatiques et le vertige d'un vibrant voyage
sur les traces d'Ariane, de Thésée et du Minotaure.
Construit en 4 actes, Dédale s'aventure dans les arcanes de
nos mythes fondateurs à travers 19 séquences ponctuées de
virtuosité, de musique, de prouesses, d’images, de chants, de
théâtre.
La composition musicale imprègne le déroulement de l’action,
galvanisée par les percussions africaines, les chants polyphoniques albanais et la théâtralité du chœur antique, orchestrés par
le compositeur australien, Colin Offord.
du 7 mars au 6 mai 2007
du mercredi au samedi à 20h30, le dimanche à 16h
places de 15 à 40 euros
réservations
0 825 250 735 (0,15€/mn)
www.reporting.fr/dedale/
Points de Ventes : FNAC (0892 68 36 22 / 0,34€/mn)
CARREFOUR – AUCHAN - VIRGIN MEGASTORE
[email protected]
b 01 4561 2420 | m 06 8401 5049
Un événement
Un espace taillé à la mesure
d’une création hors normes
L’académie fratellini, cœur du Labyrinthe
Entrez dans le cercle… Tout démarre aux portes de
Paris sous un chapiteau monumental alliant matières
brutes et haute technologie. Premier cirque en dur
du XXIe siècle, il est conçu comme un écrin destiné à
abriter toutes les audaces artistiques.
Un espace taillé pour une création hors normes
« Une audace qui me parle ». C’est ainsi que Laurent Gachet
parle d’Annie Fratellini, femme Auguste, qui fonda la
première école de cirque en France en 1972. C'est à la
demande de son frère, Paul Fratellini, que Laurent Gachet
accepte de diriger la refonte totale de l’école au décès de
son instigatrice. Il n’aura fallu que quatre années pour que
le projet sorte de terre, en 2003. C’est au cœur même de ce
site d'exception que l'univers de Dédale se déploie.
Une scénographie réinvestie
L’altaïr, immense chapiteau de 1 500 places, est à la mesure
de cette conception du cirque, rêvée par Laurent Gachet et
conçue par l'architecte Patrick Bouchain.
Lieu monumental constitué de matériaux de récupération,
il ressemble de l’extérieur à un immense abri en forme
d’étoile. à l’intérieur, un monde de haute technologie déploie
un espace scénographique inédit. De la fosse qui repose
sous la piste à la coulisse aérienne qui lui est symétrique,
en passant par un anneau installé entre « ciel et terre »,
l’espace de jeu est appréhendé dans tout son volume. Les
regards ne convergent pas vers un unique centre, le public
est inclus dans une sphère.
altaïr est un mot arabe qui signifie étoile et désigne l’œil
dans la constellation de l’aigle.
C’est un lieu d’hommes libres qui s’émerveillent, la
première trace tangible de l’aventure de Dédale et du
travail scénographique de Laurent Gachet.
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La première création d’une manufacture
d’inspirations ouverte sur le monde
L’exigence au service d’un échange équitable
avec le spectateur
Le processus de travail engagé pour cette création hors
normes est fondé sur la convergence de compétences rares,
chacune inscrite dans une démarche d’ouverture, de respect
de l’autre, de communion artistique vers un spectacle où
tous les éléments tendent à mener le spectateur à l’émotion.
Chaque individu impliqué dans Dédale l’est parce que sa
propre richesse nourrit une richesse commune à partager,
empreinte d’excellence, de professionnalisme, d’équité et de
citoyenneté.
L’équipe de création est ainsi constituée
• d’un compositeur australien imprégné de culture aborigène,
inventeur d’instruments et investigateur de nouveaux
territoires sonores,
• de deux musiciens indonésien et français nourris d’univers
sonores orientaux percussifs,
• de six artistes lyriques qui ont relevé le pari de s’initier
à l’albanais pour interpréter les chants polyphoniques de
l’enfermement,
• d’artistes de cirque colombiens, italiens, allemands, belges,
français qui acceptent de déconstruire leur virtuosité au
profit de nouvelles prouesses à inventer.
• de deux acteurs rompus aussi bien au répertoire théâtral
qu'aux créations contemporaines
• d'un chorégraphe évoluant dans toutes les disciplines du
spectacle vivant.
Des partenariats solidaires entièrement tournés
vers la création
L’élaboration de la scénographie et des costumes s’appuie
sur des partenariats solidaires et la redécouverte de gestes
artisanaux ancestraux.
Autour de trois costumières aux expériences et techniques
spécifiques, se rencontrent des dinandiers de Marrakech, des
vanniers de Salé, des tisseurs de rafia malgaches, des soyeuses
d’Inde, des producteurs de fibres végétales de Colombie.
Ces rencontres d’exception, soutenues par l’UNESCO
dans le cadre du programme DESIGN 21 et présentées
lors d’une exposition exceptionnelle à Paris de mars à mai
2007, visent à encourager et à développer la réciprocité des
échanges et à contribuer à leur équité.
Ici, le développement durable n’est pas une vaine expression
mais bien un concept chargé de sens qui imprègne la logique
de création et de production de Dédale.
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les complices de dedale
Laurent Gachet, conception et mise en scène
Arrière petit-fils de scieur piémontais et fils de navigateur dans
l'aéronavale, Laurent Gachet n'est pas un enfant de la balle. Après
une formation en cinéma « pour raconter des histoires », il découvre
le spectacle vivant au festival de Chateauvallon à l'âge de vingt ans
et enchaîne au festival d'Avignon l'année suivante.
Dominique Bagouet cherche un ingénieur son, c'est ainsi qu'il
devient le directeur technique du centre chorégraphique national
de Montpellier de 1986 à 1990. Parrallèlement il réalise les créations
sonores des deux dernières créations de la compagnie :
• Jack’Art Song, pièce électroacoustique pour « So Schnell »,
créée en décembre 1990 pour l’inauguration de l’Opéra Berlioz à
Montpellier, jouée à l’Opéra Garnier en novembre 1992, inscrite
au répertoire de l’Opéra de Paris et reprise par le Ballet du Grand
Théâtre de Genève en mars 2007.
• Murmullo de Lindaraj , pièce électroacoustique pour « Necesito »,
créée à la Chartreuse de Villeneuve-les-Avignon en 1991. »
“
Je ne suis pas un enfant de la balle.
Je me suis forgé auprès de Dominique Bagouet,
j'ai appris avec jubilation comment on pouvait
exprimer la rigueur et l'exigence.
Cela m'a donné l'envie d'apporter cette façon de créer
dans les formes de spectacles où elle
n'était pas encore, comme les formes urbaines ”.
En 1994, il est sollicité pour concevoir un événement pour
l'inauguration du Tunnel sous la Manche : « Les sept voyages
d'Abel Priscott » ( 300 artistes en résidence / 4000 participants
amateurs / plusieurs dizaines de milliers de spectateurs ).
Après ces multiples aventures, il se dirige vers les arts du cirque et
participe à une mission de promotion et lance la revue Arts de la
piste. Son entrée dans les arts du cirque l'amène à rencontrer Paul
Fratellini en 1999 qui lui demande de repenser un nouveau projet sur
les bases de l'école fondée par Annie Fratellini.
L'aventure de l'académie fratellini commence…
Parrallèlement en 2003, il crée « Le Port », un spectacle urbain de
7 jours et 7 nuits dans le cadre des 9e Championnats du Monde
d’Athlétisme, à Saint-Denis. Cet événement s'achève par « La Grande
Parade » sur le Bassin de la Maltournée au pied du Stade de France
devant 15 000 spectateurs et rassemble 100 artistes musiciens,
marins et circassiens avec 1 500 participants amateurs. En 2004,
il poursuit son action sur le territoire en créant « Tohu-Bohus », un
déambulatoire urbain sur le territoire de Plaine Commune, dans le
cadre de la manifestation Conte en Bus.
En 2006, il lance Karacena, la première édition de la Biennale du
Cirque et du Voyage à Salé ( Maroc ). C'est un prolongement de
la coopération entre l'AMESIP et l'école de cirque Shems'y avec
l'académie fratellini, pour investir un territoire et une population
dans une aventure artistique et sociale sans précédent... Shems'y
est la première école de cirque du Maroc, proposant un programme
pédagogique alliant l'approche contemporaine internationale du
cirque et l'exceptionnel patrimoine culturel marocain.
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les complices de dedale
Colin Offord, explorateur de nouveaux territoires sonores
Compositeur, vocaliste et inventeur d’instruments insolites qu'il utilise
dans ses propres compositions, Colin Offord développe un univers
musical inouï imprégné des vibrations des paysages australiens et de
la culture aborigène. Son territoire sonore est une synthèse de son
héritage avant-gardiste anglo-celtique, occidental et des influences
culturelles de l'Asie de l'Est et des nations du Pacifique Sud.
Possédant une voix riche d'une tessiture exceptionnelle, Colin Offord
a mis au point un style unique alliant l'improvisation et les différentes
formes de chant. Il fait appel à un mélange de techniques vocales
classiques et étendues : sons gutturaux, tyroliennes, harmoniques de
gorge, fausset et percussion vocale.
Il joue de nombreux instruments originaux et traditionnels : flûte
australasienne ( flûte classique en argent avec une embouchure en
bamboo ), flûte harmonique confectionnée à partir d'une plume d'aigle,
double flûte en bois spécialement conçue à son intention par l'Australien
Mark Binns, instruments à vent chinois ( Ti tze, Bao hu et Hulu se ),
conques, guimbardes et khène laotien.
Le plus remarqué de ses instruments originaux, est le « Great Island
Mouthbow ». Cet instrument à cordes, polyvalent, dont la traduction
littérale serait « arc en bouche », a demandé vingt ans de travail au
compositeur. Les cordes peuvent être frottées comme sur un violoncelle,
pincer comme sur une guitare ou utilisées comme percussions. Muni
d'une embouchure et travaillé par un vocal précis, les harmonies de cet
instrument se déploient à l'infini, offrant un large éventail de possibilités
acoustiques et une multitude d’images sonores.
Parmi ses autres instruments figurent les « Moonbells » des clochesplaques harmoniques multi phoniques en cuivre et aluminium produisant
des accords complexes neutres, les « Tongue bells » des cloches langue
à découvrir et le « House Bow » un instrument à corde unique : véritable
sculpture musicale haute de 4 mètres qui utilise la scène comme
résonateur. Les sons émis varient grâce à une embouchure fabriquée à
partir d'un vieux diaphragme de phonographe à enroulement. De renommée internationale, Colin Offord s'est produit en Australie comme dans le reste du monde (Etats-Unis, Singapour, Espagne...). Il a
créé des performances en plein air dans des lieux insolites et compose
également des musiques pour le théâtre. Il a été révélé en France avec
Shadows, un spectacle de William Yang, présenté au Centre Georges
Pompidou dans le cadre du Festival d’Automne 2003.
Pour incarner le village des Dieux, il réunit à ses côtés d’autres
musiciens de renommée internationale : Ron Reeves, percussionniste
indonésien qui joue tambour à main, percussions, flûtes, guimbarde,
conques et Christian Lacrampe à la batterie, aux percussions, cymbales,
gongs, et conques.
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les complices de dedale
Jean-Yves Penafiel, homme de chant et de théâtre
Depuis vingt ans, il mène un travail d’acteur et de chanteur, notamment
avec le théâtre du Lierre et avec le quatuor vocal Nomad qu’il fonde en
1989 et avec lequel il enregistre trois disques dont le premier a obtenu le
prix Charles Cros.
Comédien, il a interprété les rôles de Don Juan, Œdipe, Laïos, Agamemnon,
Thyeste, Icare, Oreste.
Chanteur soliste, il a travaillé avec Jean-Marie Machado, les percussions
de Strasbourg, le trio Archipel, Fabien Tehericssen, Joaquin Orellana et
l’ensemble de cuivres de l’Inter Contemporain.
Il a mis en scène plusieurs spectacles et dirigé de nombreux travaux de
théâtre et de chant en France et à l’étranger.
En 2004, il a écrit et mis en scène le spectacle musical Bacchantes,
d’après Les Bacchantes d’Euripide, créé à la scène nationale de Niort.
Dans Dédale, il incarne le Coryphée, intercesseur entre le monde des
dieux de l'Olympe et celui des humains. Il s'est entouré d'un chœur de
six chanteurs lyriques, qui tous ont accepté le pari de déconstruire leur
virtuosité pour mieux s'imprégner des sons gutturaux des polyphonies
albanaises qu'ils explorent avec la collaboration de l’ethnomusicologue
Martina Catella.
Elle les guide dans les arcanes de ces chants du sanglot, issus de la
tradition orale albanaise, nés des individus voués à l'enfermement pour
échapper à la vendetta. Dans Dédale, la polyphonie albanaise soulignera
l’enfermement des compagnons de Thésée dans le labyrinthe.
Jean-Charles di Zazzo, chorégraphe
Formé à l’Ecole de danse de l’Opéra de Paris, il rejoint la Compagnie de
danse baroque Ris et Danceries et collabore avec Les Arts Florissants
de William Christie. Après Andy Degroat et Mathilde Monnier, il rejoint
Dominique Bagouet au CCN de Montpellier pour cinq créations. Il devient
ensuite l'assistant de Jean-Marie Villégier à l’Opéra national de ParisGarnier/Bastille et de Paolo Montarsolo à l’Opéra du Rhin. Avec eux, il
participe à de nombreux opéras tels que Le Barbier de Séville de Rossini,
Hippolyte et Aricie de Jean-Philippe Rameau, ainsi que d'autres signés
Donizetti, Offenbach, Haydn…
Depuis quelques années, Jean-Charles Di Zazzo réalise ses propres
mises en scène et continue de collaborer avec plusieurs chorégraphes
et metteurs en scène : Didier Galas ( Le petit (H)arlequin, Quichotte au
Théâtre des Amandiers de Nanterre ), Christian Bourigault (Masculin
pluriel, Vis à vis) et Olivia Granville, avec laquelle il travaille sur la reprise
de deux pièces de Dominique Bagouet, présentées au Grand Théâtre de
Genève en mars 2007.
En 2008, il a en projet de collaborer avec la compagnie circassienne
Tout fou tout fly et de retrouver le plateau artistique en interprétant une
chorégraphie de Sylvie Giron aux côtés de Daniel Larrieu.
Dans Dédale, il amène chaque artiste quelle que soit sa discipline à
développer son vocabulaire corporel.
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les complices de dedale
Les choristes
Philippe Bellet chante avec les musiciens du Louvre sous la direction
de Marc Minkowski puis à l’Opéra de Lille sous les directions de
Jean‑Claude Casadesus et Pascal Verrot et dernièrement au Châtelet
sous la direction de Ch. Eschenbach.
Justin Bonnet, baryton basse, premier prix de clarinette et de
musique de chambre du conservatoire de Paris. Chanteur lyrique,
il est titulaire du chœur du Grand Théâtre de Tours et membre de
l’ensemble professionnel de chant grégorien de musique médiévale
de Notre Dame de Paris. Parrallèlement, il dirige le chœur de La Note
Jaune, création polyphonique du répertoire Occitan.
Henri Costa a suivi une double formation théâtrale et musicale auprès
du cours Florent, de Jacques Lecoq et d'Ariane Mnouchkine.
Matthieu de Laubier, baryton, collabore avec de nombreux ensembles :
Musiciens du Louvre, KammerensembleN de Stockholm, Orchestre
de Radio France… et se produit dans un vaste répertoire : Opéra,
musique sacrée. Il interprète Barbe Bleue dans Douce et Barbe-Bleu,
opéra d’Isabelle Aboulker ( disque Radio-France-Gallimard ).
Didier Verdeille, ténor, étudie l’art dramatique au cours Florent
puis l’art lyrique au Conservatoire de Perpignan avec Lyne Cumia.
Il poursuit sa formation au Else Mayer Lismann Opera Work Shop
de Covent Garden où il étudie le chant auprès de Gustav Sacher.
Premier prix en art lyrique au CNR. de Rueil-Malmaison, il chante la
Missa di Gloria de Puccini, ainsi que Basilio des Noces de Figaro et
met en scène au Teatro Apollo et Beberibe les Noces de Figaro, puis
Don Giovanni au Brésil où il enseigne également le chant lyrique. Il
est auteur du livret et interprète de Trois degrés sud, cantate profane
pour orchestre, chœurs et chanteurs solistes de Marc Laurette, créée
en juillet 2005 à la salle Gaveau à Paris.
Grégory Veux, auteur-compositeur-interprète et pianiste, il compose pour
la radio et pour le théâtre. Son dernier spectacle de chansons irréalistes
à été créé à La Filature, scène Nationale de Mulhouse, parrallèlement il se
produit avec son Orchestre de Poche Tour, en duo avec le violoncelliste
Julien Grattard.
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un voyage au cœur
de la mythologie
Mythes et héros
Au point de départ de cette aventure, le mythe du labyrinthe et
sa transposition imaginaire et féerique.
Sept jeunes hommes et sept jeunes filles livrés tous les neuf
ans en pâture au Minotaure. Voilà le terrible tribut auquel Minos,
le cruel roi de Crète, a condamné les Athéniens pour avoir tué
son fils. L’histoire est sur le point de se répéter une quatrième
fois lorsque surgit Thésée, fils caché du roi d’Athènes, Egée.
Embarqué parmi les victimes, le héros attique sort vainqueur
du labyrinthe et de son combat avec le monstre grâce à l’aide
d’Ariane, fille de Minos. Furieux à l’encontre de l’architecte
Dédale qui a trahi le secret du Labyrinthe, Minos enferme le
malheureux et son fils Icare dans le lacis inextricable. Quant à
Ariane, elle s’enfuit avec Thésée, qui l’abandonne en chemin.
Dédale architecte et ingénieur de génie, construit, sous les
ordres du roi Minos, le Labyrinthe dans lequel le Minotaure est
enfermé. Sa subtilité inventive et son habileté manuelle font
de lui un personnage craint par ses concitoyens. Il représente
l’ambivalence du pouvoir de création, à la fois dispensateur de
vie et de mort, révélateur et dissimulateur.
Il est incarné par Jean-Louis Cassarino, acteur formé chez
Charles Dullin puis Jean-Laurent Cochet. Il a interprété de
nombreux rôles de répertoire ou de création auprès de Laurent
Serrano, Jean-Marie Villégier, Farid Paya, Alain Barsacq, Joël
Dragutin…
Icare Fils turbulent de Dédale et d’une esclave du roi Minos,
sa désobéissance cause sa perte au moment de son évasion
du Labyrinthe. Pour s’être trop approché du soleil, Icare
l’imprudent, brûle les ailes de plumes et de cire, fabriquées par
son père, et tombe dans les flots de la mer Egée. Le mythe
d’Icare symbolise tout autant la fougue de la jeunesse, la valeur
initiatique de l’expérience que le danger de la transgression.
Il est incarné par Antoine Nicaud, artiste circassssien en
deuxième année de formation à l'académie fratellini.
Thésée Héros de l’Attique par excellence, sa naissance est
auréolée par une double paternité, à la fois humaine et divine.
Fils d’Egée, roi d’Athènes, et d’Aéthra, il met fin au tribut humain
exigé par le roi de Crète Minos. Il est incarné par Eric Benoit
membre fondateur du collectif Si Peu Cirque. Il travaille aussi
avec Les Professionnels à Strasbourg, Pêcheurs de rêves et la
Cie du 13e Quai.
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un voyage au cœur
de la mythologie
Ariane Fille de Minos, roi de Crète, et de Pasiphaé, la très pure
Ariane incarne la femme amoureuse. La force de ses sentiments
lui fait transgresser l’autorité de son père et dévoiler le secret du
Labyrinthe. Elle est incarnée par Anne Knipper, acrobate aérienne,
équilibriste, comédienne, et aussi musicienne, elle pratique
l’accordéon, la clarinette et la scie musicale. Elle collabore
souvent avec les acteurs de la piste circassienne alsacienne :
Acroballes, les Pieds-Mains, les Elastonautes, la Cie du 13e Quai
et la Salamandre. Minotaure Monstre à tête de taureau sur un corps d’homme,
Astérion ou Minotaure est né des amours de Pasiphaé, épouse
du roi Minos, avec le taureau blanc envoyé sur l’île de Crète par
Poséïdon. Le monstre est victime de sa différence et de l’horreur
de sa naissance contre-nature.
Il est incarné par Olivier Roustan, acteur et circassien formé au
Carré Silvia Montfort, à l’école du passage Niels Arestrups et à
l’école Nationale de Cirque Annie Fratellini. Il est fil de fériste et
funambule pour le Cirque Baroque et le Cirque Plume. Pour le
théâtre, entre autres la Comédie française, Chaillot et Mogador,
il a joué dans le Médecin malgré lui dirigé par Dario Fo et dans
les Rustres, mis en scène par Jérôme Savary. Il collabore par la
suite avec Carles Santos dans deux opéras donnés dans toute
l’Europe, Ricardo Y Elena et Samaruck suck suck. Il s’essaie
également au cinéma, notamment dans La belle verte de Colline
Serreau.
Les compagnons de Thésée
José Henry Caycedo et Leonardo Majerga Sanchez deux artistes
circassiens venus de Colombie. Acrobates hors pairs, ils ont
été repérés par Laurent Gachet dans le cadre des nombreux
échanges et créations qui lient l'académie fratellini avec l'école
Circo Para Todos ( cirque pour tous ) de Cali en Colombie. Dans
dédale, ils luttent dans une gestuelle acrobatique désespérée
contre la porte du labyrinthe irrémédiablement close.
Johan Bichot ( apprenti 2ème année - france ), Devlin Bogino ( artiste
sorti de l'académie en juin 2006 - italie ), Laure Bancillon ( apprentie
1ère année - france ), Cédric Boularand ( ancien gymnaste de haut
niveau ), Viola Ferraris ( apprentie 1ère année - italie ), Grégory Feurté
( apprenti 2ème année - france ), Virginie Fremaux ( artiste sortie
de l'académie en juin 2006 - france ), Johanne Humblet ( apprentie
3ème année - belge ), Amélie Kourim ( apprentie 3ème année france ), Maryvette Lair ( artiste sortie de l'académie en juin 2006
- france ), Chloé Moura ( apprentie 2ème année - france ), Antoine
Nicaud ( apprenti 2ème année - france ), Carine Nunes ( apprenti 1ère
année - france ) Cristobal Pereira Ber ( apprenti 1ère année - chili )
Serge Philippenko ( apprenti 3ème année - france ), Valérie Salon
(ancienne élève de l'école nationale de cirque Annie Fratellini)
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les bâtisseurs de l'ombre
Du costume au vêtement
Trois costumières - Sandrine, Judith, Aurélie - aux expériences
différentes et techniques spécifiques se sont unies dans la
recherche des gestes artisanaux ancestraux, de techniques de
tissage et de teinture de matières naturelles. Elles ont entraîné
dans cette aventure inédite des dinandiers de Marrakech,
des vanniers de Salé, des tisseurs de rafia malgaches, des
soyeuses d’Inde, des producteurs de fibres végétales de
Colombie.
Sandrine Rozier
Depuis 2000, elle collabore avec différentes compagnies de
spectacles de rue, de cirque et de théâtre. Elle a notamment créé
les costumes du spectacle OLA KALA pour la compagnie les
Arts Sauts et de la création RAIN/BOW de la compagnie Jérôme
Thomas. Parallèlement, elle anime des ateliers costumes dans le
cadre d’actions sociales d’insertion avec le conseil régional du
Gard.
Très concernée par les partenariats solidaires entièrement
tournés vers la création et aux projets textiles de développement
durable des ONG indiennes AVANI ( Uttaranchal et Earth Trust
– Tamil Nadu ), avec les trois autres costumières elle a œuvré
pour créer des costumes à partir de matériaux et tissus nobles
issus du commerce équitable et/ou de partenariats solidaires
avec le Maroc essentiellement, mais aussi la Colombie, le Mali
et Madagascar.
Elle est diplômée de l’Institut français de la mode et a démarré sa
carrière chez de grands couturiers comme YSL, Dries van Noten,
Betty Jackson.
Judith Husch
Elle crée et conçoit tous les costumes du Cirque Gruss. Tous
inspirés de son parcours Haute Couture, ils sont réadaptés aux
besoins des arts de la piste.
Aurélie Jacob
Depuis 3 ans Aurélie conçoit les costumes des spectacles de
l’académie fratellini. Elle coordonne avec le Maroc et notamment
la ville de Fès la réalisation des costumes et les achats de matières
premières chez les artisans de la médina pour Dédale.
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les bâtisseurs de l'ombre
La technologie au service du spectacle
Cédric Chauveau, spécialiste du matelotage et des cordages de
haute technologie, il a pour mission d'adapter aux techniques
circassiennes les techniques artisanales de Lancelin cordages,
une PME spécialiste de la voile de haute compétition.
Jean Claude Blaser, spécialiste des vols pendulaires, délaisse ses
montagnes helvétiques pour régler des chorégraphies de vols les
plus surprenantes avec une sécurité maximum.
Thierry Le Portier, dresseur de fauves, son professionnalisme et la
qualité de la relation qu'il entretient avec ses animaux le conduit
à multiplier les collaborations avec de nombreux réalisateurs de
cinéma Jean-Jacques Annaud, L’Ours ; Jean-Jacques Beinex,
Roselyne et les lions ; Patrick Grandperret, L’enfant lion ; Claude
Zidi Astérix… Dans Dédale, il a la charge de sept lionnes et
deux jeunes lions dans une scénographie inédite embrassant le
spectateur. Hormis la gestion évidente de la sécurité, il coache
ses comédiens pour garantir la théâtralité de leur présence dans
le spectacle.
La recherche de nouveaux agrès circassiens
La recherche artistique la plus déroutante du spectacle repose
sur une conception repensée de la performance acrobatique. Le
spectacle ne distribue pas les savoir-faire : fil de fériste, jongleur,
trapéziste…, mais il entend les réinventer au profit d’un récit tout
en prouesses dans l’intelligence des personnages. Pour chaque
émotion, chaque situation, une disponibilité, une invention, une
incarnation est requise. Le travail repose sur une longue recherche
au cours de laquelle il s’agit pour chacun de rapprendre sa pratique.
Une équipe de dix coachs aux techniques circassiennes, menée par
Kati Wolf, entraîne les artistes circassiens dans la déconstruction
d’une virtuosité acquise, decortiquent les techniques pour les
pousser vers une exigence au service du sens de la pièce.
Dans cet esprit et pour servir au plus près l’expression dramatique,
des figures acrobatiques et des agrès totalement nouveaux ont
été inventés et construits dans les ateliers de l’académie fratellini.
Le spectacle offre un véritable déploiement de prouesses inédites.
La création d’images virtuelles interactives
Outre les projections d’images sur la piste, le numérique entre
pleinement dans la dramaturgie du spectacle. En partenariat avec
Médiadanse, laboratoire de recherche de l’Université Paris VIII,
et grâce à l’utilisation d’un logiciel de capture de mouvement,
le Minotaure est évoqué sans jamais être vraiment montré. Les
apparitions mystérieuses du monstre prolongent l’imaginaire du
spectateur, entre suggestion et fantasmagorie.
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Dédale, c'est aussi
20 tonnes d’acier pour la confection
des agrès et des gradins-cages
200 m3 de bois de construction
300 m2 de plancher acrobatique
300 bambous de construction
960 m2 de voiles nautiques high-tech
400 kg de laiton façonné en
instruments de musique
2 km de cordage
60 mètres linéaires de tronc écorcé
800 mètres linéaires de bois flotté
2 000 pièces manufacturées
artisanalement en maillechore
200 fibres différentes en provenance
des 4 coins de la planète
9 fauves et 3,5 tonnes de poulet
200 projecteurs, 300 photophores
10 engins de levage
3 bâches 5m x 3m
300 affiches 100 x 150,
3 000 affiches 40x60, 50 000 flyers
50 affiches 4 x 3 m
500 litres d’ouzo et 1 tonne d’olives
20 constructeurs, serruriers,
ébénistes, patineurs
3 costumières, 1 metteur en piste,
6 choristes, 3 musiciens,
1 chorégraphe, 3 comédiens,
1 compositeur,
22 circassiens…
pour
1 h 30 d’une odyssée inoubliable,
sur les traces de Thésée, d’Ariane et du
Minotaure, peuplée d’ombres
et de mystères,
d'acrobaties et de poésie
ATELIER
EVENT
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destination dedale
académie fratellini
rue des Cheminots Quartier Landy-France
93210 Saint-Denis La Plaine
parking à proximité
www.academie-fratellini.com
restauration sur place à partir de 19 h
l'amazir, le restaurant pas comme les autres de
l'académie fratellini, est ouvert le vendredi et le
samedi avant et après les représentations.
Menu crétois à 16 euros.
Réservation indispensable : 01 49 46 16 26
RER D, 10 mn de Châtelet-Les Halles,
arrêt « stade de France – Saint-Denis »
en voiture : 5 mn de la Porte de la Chapelle,
N1 direction La Plaine
autoroutes : A1, sortie stade de France
A86 vers Bobigny ( sortie 8b Saint-Denis La Plaine ),
suivre direction La Plaine
PHOTOS / Making off : juliecarretiercohen.com - académie fratellini : Christophe Renaud de Lage / Mise en page : Laurence Marchand

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