Le `droit d`avoir des droits`: Les revendications des ex
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Le `droit d`avoir des droits`: Les revendications des ex
University of Michigan Law School University of Michigan Law School Scholarship Repository Articles Faculty Scholarship 2004 Le 'droit d'avoir des droits': Les revendications des ex-esclaves à Cuba (1872-1909) Rebecca J. Scott University of Michigan Law School, [email protected] Michael Zeuske Universitat zu Koln, [email protected] Follow this and additional works at: http://repository.law.umich.edu/articles Part of the Civil Law Commons, Civil Rights and Discrimination Commons, Law and Race Commons, and the Legal History Commons Recommended Citation Scott, Rebecca J. "Le 'droit d'avoir des droits': Les revendications des ex-esclaves à Cuba (1872-1909)." M. Zeuske, co-author. Annales, Histoire, Sciences sociales 59, no. 3 (2004): 521-45. This Article is brought to you for free and open access by the Faculty Scholarship at University of Michigan Law School Scholarship Repository. It has been accepted for inclusion in Articles by an authorized administrator of University of Michigan Law School Scholarship Repository. For more information, please contact [email protected]. Le ? droit d'avoir Les revendications ? des droits des ? Cuba ex-esclaves (1872-1909) Rebecca et Michael J. Scott Zeuske Dans les Am?riques, des esclaves fut le r?sultat d'une conjoncture l'?mancipation les transformations des structures productives, les conflits poli complexe m?lant et souvent l'action revendicative des esclaves. La fut le catalyseur guerre tiques ou d?clencha la crise de rendit le irr?versible Les qui l'esclavage changement. historiens ont ?tudi? analysant le la sph?re les cette par jou? politique Cependant, que r?le et de transition la production et conceptions leur rapport ? la loi, restent 1-Pour un panorama Frederick dans acteurs certains chacune en et durant les pratiques des plus difficiles des soci?t?s les explorant la p?riode anciens qui esclaves suivit ? Rebecca J. Scott, de l'abolition1. eux-m?mes, ? cerner2. Or, ? Cuba, se reporter bibliographique, et Aims McGuinness Cooper en concern?es, restructurations ainsi l'?mancipation Thomas after slavery: a select annotated bibliography of printed sources on Cuba, Brazil, British colonial Africa, South Africa and the British West Indies, Pittsburgh, of Pittsburgh 2002. Press, University ont commenc? le cas du Br?sil et des Etats-Unis, ? ?tudier les chercheurs la 2 Dans C. Holt, en (?ds), Societies le droit et quel r?le ils lui faisaient jouer dans Double character: slavery and mastery in Gross, the antebellum Southern Princeton 2000 ;Thomas courtroom, Princeton, Press, University of North D. Morris, Southern Hill, University slavery and the law, 1619-1860, Chapel in consolations: law and narrative Carolina 1996 ; Jon-Christian Press, Suggs, Whispered of Michigan Press, 2000 ;Sidney Chalhoub, life, Ann Arbor, University African American fa?on dont la d?finition Visoes da Companhia de liberdade les esclaves de liberdade: mettaient la libert? jeu : voir Ariela urna historia das ?ltimas d?cadas das Letras, 1990; Keila Grinberg, da Corte de Apela?ao do Rio de Janeiro da escravid?o na corte, lei da ambig?idade. no s?culo XIX, Rio de Janeiro, Liberata-a S?o Paulo, As a??es Relume Annales HSS, mai-juin 2004, n?3, pp. 521-545. This content downloaded from 141.211.57.203 on Mon, 14 Jul 2014 13:33:10 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions 52J_ REBECCA ? un permit graduelle J. nombre grand ZEUSKE MICHAEL SCOTT et d'hommes de ou esclaves femmes, r?cem ? certaines formes de la culture juridique. Les revendica lib?r?s, d'acc?der rest?es des d?fis verbaux ann?es tions, qui, quelques plus t?t, seraient peut-?tre et ce but, les esclaves en ou physiques, dans la d'actions forme justice et, prirent se sont alli?s avec ceux qui pouvaient les aider dans leur les anciens esclaves du ? droit d'une conviction combat juridique. Ces initiatives sugg?rent l'?mergence son d'avoir des droits ?, qui allait bien au-del? du simple refus de propre asservisse ins ment3. C'est ainsi que les bureaux des notaires et les tribunaux de premi?re ment tance sont devenus justice ? qualit? pour de reconnaissance la libert? statut de ? int?r?t ? pour un s'affirmait de publique son ?, c'est-?-dire agir son gagner la et d'avoir par la justice lieux o? des entra?nant personne d'actions l'exercice par Faire revendications. d'?tre susceptible agir, ?tait parfois aussi en sa valoir entendue important que proc?s. connaissent bien l'usage que l'Europe et des Am?riques d'un syst?me n'ont pas ?labor? afin de juridique qu'ils faire respecter le cas de Cuba, ce processus leurs droits. Dans s'acc?l?ra brutale ment du statut d'? indivi de personnes lorsque des dizaines de milliers pass?rent un dus ayant prix ?4, pratiquement priv?s de droits, ? celui de citoyens potentiels. Les font historiens les classes de domin?es tout ? la fois tenus ? l'?cart lamani?re dont les ex-esclaves, se et ? ? certains du droit confront?rent usages l'alphab?tisation, des ?critures administratives, notariales ou juridiques5. Les archives qui r?sultent nous permettent de cette confrontation d'?tudier lamani?re dont fut conquise la et les actes scripturaires qui en attestent libert? individuelle ?crite (appropriation Il s'agit ici d'explorer de d'un acc?d?rent nom et d'un pr?nom ? la propri?t?, etc.). Les documents exprimant ?crits 1909. En effet, la vie politique ment suscitant boulevers?es, une identit? sociale, d'un certification acc?s sont particuli?rement nombreux 1872 pour la p?riode et la vie quotidienne ? Cuba ont alors ?t? profond? innombrables. D?s la production d'archives 1870 avait r?agi ? la r?bellion anticolonialiste de Cuba 1872, le gouvernement espagnol en promulguant la loi d'?mancipation accordait la graduelle, dite loiMoret. Celle-ci et aux personnes libert? aux nouveau-n?s ?g?es de plus de soixante ans et ?tablit 1994 ; JosEL? Maria Ni jnes Mendon?a, Entre a m?o e os an?is: a lei dos sexagena Dumar?, no Brasil, Campinas, rios e os caminhos da abolic?o Editora da Unicamp, 1999. ? le droit d'avoir des droits ? est 3 -L'expression ? Abdelmalek Sayad, La emprunt?e double absence :des illusions de V?migr? aux souffrances de l'immigr?, Paris, Le Seuil, 1999, ? le droit et l'expression remontent ? Hannah Arendt p. 324. Le concept qui d?finit d'avoir des droits ? comme o? l'on est jug? d'apr?s celui de ? vivre dans un contexte ses actions et ses opinions Brace & World, Harcourt, 4-A de la notion propos ? (Hannah Arendt, The origins of totalitarianism, New York, pp. 296-297). d'? individu voir Walter Soul by ayant un prix?, Johnson, soul: life inside the antebellum slave market, Cambridge, Harvard 1999. Press, University sur la ? fabri 5 Notre de cette question du travail de Jean H?brard approche s'inspire cation 522 death de l'?crit?, of a narrative 1966, en particulier ?The writings of Mo?se of the Great War ?, Comparative studies life and (1898-1985): birth, in society and history, 44, 2002, pp. 263-292. This content downloaded from 141.211.57.203 on Mon, 14 Jul 2014 13:33:10 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions CUBA nouveaux entre ma?tres et pour r?gler les conflits judiciaires avec la substitution ?crits se sont multipli?s du patronato la derni?re phase de la guerre contre l'Espagne (1880-1886), (1895 en le suf constitution instituant 1898), lamise place d'une nouvelle r?publicaine militaires (1901) et les deux occupations (1898 par les Etats-Unis frage universel de m?canismes esclaves. Les ? l'esclavage documents 1902 et 1906-1909). Les archives relatives ? l'acc?s ? la justice pendant la p?riode esclavagiste en ont parfois ?t? utilis?es en vue d'opposer latine ? l'escla l'esclavage Am?rique sur Il de le lanc? par le d?bat territoire vage s'agissait prolonger anglo-am?ricain. sur et des Frank Tannenbaum la base de l'examen des codes reconnaissait lois, qui, au premier une certaine flexibilit? et au second un caract?re plus rigide. En fait, en sur travaillant les archives pu ni compl?tement justice et laissent aux recours ? ne privil?ges dans que sans aucun fouettaient la de suppos?es leurs loi6. A F. Tannenbaum venues affaires et Cuba, sang jusqu'au et les la pu avoir aux rester devant les devant n'ont en pour d?nonc? n'ont En effet, opposition. les cas o? les esclaves pour un ma?tre esclaves de cette que les innombrables la loi leur conf?rait, combien cruaut?, l'ombre infirmer d'examiner permettent protections ? ni vraiment confirmer conserv?s documents successeurs les judiciaires, deux le juge pour abandonnaient secours ? Pour chaque esclave qui rachetait sa libert? gr?ce au syst?me de la coartaci?n, combien ? cet effet n'y parvenaient jamais, les sommes vers?es ?tant vol?es par leur ma?tre ? Il ne s'agit pas de relancer ici le d?bat, m?me si nous ne devons pas oublier ou la diversit? des soci?t?s esclavagistes post-esclavagistes et l'int?r?t des ph?nom?nes Il est l'?volution. pour en comprendre judiciaires pourtant possible revendications des d'approfondir esclaves en se demandant l'analyse sont lorsqu'elles prises en ce que deviennent charge par l'?crit, et les comment cette entre revendication et ?criture d?finit de nouveaux articulation droits pour ces femmes et ces hommes ? la libert?. Au-del? acc?dant de l'exploitation des - redevenue traces ?crites, il a ?t? possible de retrouver lam?moire orale - de ces ?v?nements, aux gr?ce des acteurs entretiens de ces combats avec men?s les descendants de quelques-uns juridiques. L'?tablissement de la libert? juridique ? Cuba, la marche eux-m?mes. Nombre vers d?finitive l'?mancipation eux d'entre ont su utiliser a ?t? acc?l?r?e dans ce but les par les esclaves commissions sp? ciales - les juntas de libertos inspir?es de l'ancienne institution du s?ndico procurador d?fenseur des l'abolition La loi (le esclaves) charg?es d'organiser graduelle7. 6 - Frank Alan 7-Selon Alejandro debate and de la Slave law revisited?, citizen: the Negro in the Americas, New York, ? Slave law and claims-making Fuente, Law and Vintage in Cuba: history review, 22, 2, 2004, pp. 339-369; of Georgia 1989. Athens, Press, University art. cit., l'institution du s?ndico procurador A. de la Fuente, ?Slave law...?, au moins au XVIIIe si?cle et, officiellement, remontant d'une pratique espagnole Watson, provient Slave Tannenbaum, 1946. Voir Books, the Tannenbaum in the Americas, This content downloaded from 141.211.57.203 on Mon, 14 Jul 2014 13:33:10 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions 523 J. REBECCA SCOTT ZEUSKE MICHAEL en esclavage lamajorit? des adultes actifs. Toutefois, membres des familles d'esclaves (les nouveau-n?s ans et et des proc?dures la de soixante plus) simplification ?g?es nouveaux les conditions de cr?aient de rachat personnel affranchissements, y compris pour ceux qui ne relevaient pas de la loi, avec ou sans l'aide desjuntas de les registres des notaires, ? partir des ann?es 1870, si l'on rencontre libertos*. Dans de 1870 avait maintenu Moret de certains l'affranchissement et les personnes encore ventes des d'esclaves le nombre adultes, des manumissions rachat par per En 1880, l'Etat colonial par des parents ne cesse d'augmenter. le En fait, il du travail asservi celui du par patronato. rempla?a r?gime espagnol ? ? et de le mot de transitoire d'effacer le mani?re par s'agit esclavage remplacer un syst?me dans lequel les patrocinados n'?taient plus des propri?t?s de leur ma?tre, m?me si celui-ci pouvait n?gocier les droits qu'il avait sur eux et s'ils restaient ou effectu?es sonnel sous le contr?le tement strict du patrono. Or, se les patrocinados vers retourn?rent imm?dia de nouvelles Ils les juntas de patronato revendications. pour d?poser ce un d?clenchaient ainsi irr?versible qui imposa la fin de processus dispositif bien avant la date pr?vue par la loi9. Les conflits qui ?clat?rent pendant cette p?riode de transition entre ma?tres et esclaves devaient ?tre trait?s par les juntas. En fait, nombreux furent les arrange ments locaux10. A cette occasion, simplement sign?s dans les ?tudes des notaires une les ex-esclaves ? s'initi?rent culture dont les rapidement juridique minimale, traces subsistent dans les volumineux de (minutes notariales) registres protocolos tous les d?p?ts d'archives conserv?s dans presque locales et r?gionales de Cuba. Le droit civil espagnol, puis cubain confiait aux notaires la r?daction, l'authentifica les juntas disparurent tion et la conservation des actes pass?s devant eux. Quand en 1886, l'?tude du notaire devint avec l'abolition de l'esclavage, le lieu o? les prirent une forme ?crite par laquelle elles acqu?raient plus de poids. Le rachat personnel authentifi? par un notaire constituait une v?ritable passe et celui de la libert?. Il ajoutait ? la difficile relle entre le monde de l'esclavage avec lema?tre l'arbitrage d'une autorit? ext?rieure. Depuis longtemps, n?gociation revendications les esclaves cubains et que f?t ?valu?e avaient le droit d'exiger que l?galement leur ma?tre accept?t qu'ils en payassent leur valeur marchande la valeur de mani?re ? un d?cret de 1842. A. Watson cubaine la fait remonter royal de 1789 ce d?cret n'ayant le d?veloppe op. cit., p. 50), mais, jamais ?t? appliqu?, entre de l'esclavage ? Cuba les ann?es 1790 et 1840 eut lieu sous un formel minimal de l'Etat. juridique ? une ordonnance {Slave law..., ment massif contr?le 8 -On trouvera formalisation S?ndicos documentation importante la libert? dans Bienvenido de Ayuntamiento 1875. Gobierno, 9 - Rebecca J. Scott, Princeton Princeton, y de las Juntas Slave University est particuli?rement d'? accord mutuel Protectoras emancipation Press, sur l'administration Cano in Cuba: et Federico de Libertos, the transition et la l'esclavage El libro de los de Zalba, La Havane, to free Imprenta labor, del 1860-1899, 1985. la libert? n?goci?e, que la loi de 1880 a d?sign?e Archivo de Villa Hist?rico Provincial par exemple Protocolos Notariales Antonio Palma Clara, Santa Clara, Cuba [AHPVC], [PN], Notario ? Rendenci?n 1er de Escritura 1, 1881, patronato?. Espinoza, Sagua, janvier 10-Ceci sous 524 une de le nom vrai de ?. Voir This content downloaded from 141.211.57.203 on Mon, 14 Jul 2014 13:33:10 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions CUBA ?chelonn?e. Ce mode fait augmenter de rachat, la population partie du XIXe si?cle, grande les moyens d'en l'esclave Dans profiter. qu'on dans qui travaillait ann?es les la coartaci?n^, appelait libre de couleur 1870, avait les villes, mais, dans les champs le cependant, rapidement durant la plus avait rarement rachat et personnel se d?velopp?rent ? la campagne12. rapidement, m?me En ao?t 1874, par exemple, Manuel Su?rez del Villar, avocat et propri?taire vint devant notaire pour accepter la foncier r?sidant dans la ville de Trinidad, il certifia que le ? negro africano succession de son p?re. En qualit? d'h?ritier, l'achat de la libert? d'enfants lui avait ans, travaillant dans la plantation Adriano?, Palmasola, ?g? de cinquante ? (de toute i servidumbre donn? 2 465 pesos et ?tait donc libre ? de todo cautiverio et servitude). Dans la situation juridique qui pr?valait ? cette ?poque, captivit? Adriano avait en effet achet? pour cette somme dix ans de libert?, les dix ans cet arrangement en vertu de automatiquement qui soixante de de s?paraient de proposition moment du ce de une lui aurait ?t? accord?e elle aurait alors atteint la transaction que d'une sur la base Auparavant, puisqu'il cas, le contexte Dans rachat partage. dans probable, discussions. plusieurs une Il est ans13. ? laquelle la date la loi Moret fut l'esclave succession, l'?valuation de n?gociation ce type se traitait et il ?tait oblig? de s'en remettre au sens de l'honneur l'amiable, Dans les ann?es 1870, les esclaves eurent de plus en plus les moyens leur ma?tre de que d'accepter tels accords soient valid?s par une faire pouvait il avait ?t? dont l'?ge de la cons?quence au l'objet souvent ? de son ma?tre. de contraindre autorit?. L'esclave Adriano avait toutes les raisons de vouloir que le transfert d'une somme si impor tante s'effectu?t devant notaire, pour authentifier la transaction et disposer ainsi d'une preuve ?crite de son rachat. Cette derni?re ?tait importante, puisqu'elle ? l'affranchi de prouver son ?tat et d'?viter ainsi l'arrestation et l'empri permettait sonnement les suppos?s de servitude qui punissaient fugitifs. Cette pr?somption pr?valut encore lorsque la deuxi?me ment fait des esclaves des patrocinados du ma?tre nisation temps restant ? travailler14. en vue de l'affranchissement ?taient 1880, les paiements et les de Certains ma?tres de par patronato. juntas r?gisseurs plantations Selon contr?l?s purent le pour eut officielle loi d'?mancipation graduelle et transform? le rachat personnel en indem la loi de effectuer cependant ? l'insu de ces transactions financi?res avec les et esclaves les l'autorit? les ann?es 1880, par exemple, le juridique. Dans ne fit r?f?rence ni aux juntas ni au Soledad ? Cienfuegos r?gisseur de la plantation notaire local lorsqu'il collecta l'argent des patrocinados obtenir leur qui souhaitaient patrocinados 11 -D'apr?s A. de la Fuente, de l'origine law... ?, art. cit.); Manuel Lucena (? Slave en la Am?rica esclavo Revista Espa?ola?, a ses racines qu'elle 1760. Voir ?galement R. J. Scott, 12-Voir 13 -Archivo Hist?rico rio Jos? Rafael ? Libertad ?. 14- R. J. Scott, Salmoral, de Indias, au xvic si?cle remonte ? Cuba ? El derecho de coartaci?n de estime 1999, pp. 357-374, LIX, fut formalis? les ann?es que dans A. Watson, Slave law..., op. cit., chap. 3. Slave emancipation..., op. cit., pp. 14, 74-77. Provincial de Cienfuegos, Cuba [AHPC], PN, Nota Cienfuegos, dans de Villafuerte Slave la coartaci?n le droit coutumier y Castellanos, emancipation..., qui ne Escritura op. cit., chap. 107, Cienfuegos, 20 ao?t 1874, 6-8. This content downloaded from 141.211.57.203 on Mon, 14 Jul 2014 13:33:10 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions 525 J. SCOTT REBECCA MICHAEL ZEUSKE Il admit en priv? que, sur la base des listes d'esclaves libert? plus rapidement. il avait accept? de fausses estimations comportant l'argent d'?ge dont il disposait, sans lib?r?es de personnes selon la loi auraient d? ?tre Moret, contrepartie qui, En Gela on fait, difficile de On peut au un acte notari?s a pu l'esclave qu'il r?glementaires15. ?tait plus ou homme obtenir de prudent de - femme a pu transactions. devant passer Il est le faire. son persuader susceptible produit en cas de la somme n?ces que le fait de poss?der imaginer en ces enregistrant authentifi? cependant provenant - - l'esclave ans soixante cas, a estim? - rachat les actes des nombreux comment faire ?tablir d?saccord. saire de le ma?tre savoir de souvent dans ou que atteint r?alit? trouve que, signifie le notaire ma?tre en avaient puisqu'elles de g?n?ral d'?tre la vente de ou suid?s d'un surtravail De plus, dans les ann?es garantissait un certain pouvoir de n?gociation. e?t de la famille 1870, il ?tait devenu plus fr?quent qu'un esclave de plantation en ville et donc un parent ou un ami d?j? familier des usages administratifs et r?mun?r? juridiques de En mai cr?ole ?g? de trente-deux ans, acheta sa libert? pour 1880, Andr?s, et obtint que la transaction f?t enregistr?e devant un notaire de Santiago 128 pesos de l'?crit16. - Cuba. Quelqu'un commun - accord le notaire, au a mis ou le ma?tre un point curieux ou l'esclave, texte rassemblant en pareil cas, de mani?re, de l'acte : formules habituellement utilis?es toute ambigu?t? sur la signification tous les trois d'un la plupart semble-t-il, des ? lever En cons?quence [le ma?tre] donne f? l'esclave] pleine libert?pour que, ? partir d'aujour d'hui, dans lefutur etpour toujours, ilpuisse enjouir et en profiter comme s'il avait ?t? naturellement libre ; abdiquant et abandonnant les droits de possession, de propri?t? et de dominium qu'il avait sur ledit Noir, [le ma?tre] les lui c?de et renonce ? tous afin qu 'il ne retourne jamais d'?tablir des contrats, et repr?senter, qui sont 15-Voir n?s usant de tester, sans d'effectuer libres, ? la servitude ; et lui confire le pouvoir de de compara?tre l'intervention sa volont? la correspondance de Massachusetts Historical en justice, de quiconque irr?vocable d'agir en personne tout ce qui ou est permis ? spontan?e1''. la plantation Soledad dans les Atkins Family Papers en particulier celle de Boston, [MHS], Society ? E. F. Atkins, 19 juin 1884 (box 1, ser. IV). J. S. Murray 16 - Sur le d?veloppement de l'alphab?tisation dans ce type de contexte, voir Armando ? Escribir en particulier Petrucci, para otros ?, in A. Petrucci, escritura, Alfabetismo, sociedad, Barcelone, 1999, pp. 105-116. Gedisa, en su consecuencia 17 - ?Que le d? y concede ? fin de que desde libertad, plena hoy, [AFP], en adelante ti?ndose moreno estar 526 y para siempre, del y apart?ndose ten?a adquirido como si fuese naturalmente y disfrute de posesi?n, y dominio que propiedad ? quien lo cede y renuncia todo para que le goze derecho ? favor libre; desis sobre dicho no vuelva ? de servidumbre; irrevocable y confiri?ndole para que trate y contrate, poder teste comparezca en juicio por si ? por medio de sus apoderados sin interven y practique cuanto ci?n de persona ? los que nacen est? permitido de su libres, usando alguna ? (Archivo Hist?rico voluntad Provincial de Santiago de Cuba [AHPS de C], espont?nea Escriban?a de Gobierno A cargo de Orestes Ferro y Domingo, y de Guerra, 312, Leg. sujeto 1880, Protocolos de Gir?, Escritura 116, Santiago, 1ermai 1880, ?Carta This content downloaded from 141.211.57.203 on Mon, 14 Jul 2014 13:33:10 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions et en se faisant de Libertad?). ceux CUBA Il est difficile ces phrases alambiqu?es ? la fois le forma d'interpr?ter qui ?voquent le plus attendu et les affirmations des droits aff?rant ? la libert? les plus toutes les expressions pr?cises. Le notaire semble avoir combin? juridiques dispo ses nibles dans formulaires leur mes pour donner plus de poids ? l'acte. Pourtant, lisme : il contient la promesse du statut juridique ?quivoque ? toute personne libre de naissance. Pour 128 pesos, Andr?s entre affranchi et n? libre. avait d?finitivement fait effacer toute distinction de l'effort pour produire des textes qui lib?rent des contraintes Pourtant, sage n'est nullement normalement accord? en et l'esclavage effacent les stigmates avoir pouvait des effets Les contraires. actes en ?vidence notari?s ne peuvent le statut ant?rieur des hommes pas ne pas mettre comme ancien ou des femmes affranchis. Ainsi Andr?s est-il doublement marqu? ne : et esclave parce qu'il vient d'?tre affranchi parce qu'il peut, dans l'acte, ?tre que par son pr?nom. Comme les c?r?monials de ann?es, quelques d?sign? dans la conscience collective le le fit remarquer lib?ration avaient souvenir de Claude Meillassoux aussi pour effet il y a de graver la servitude18. en plus souvent, les n?gociations l'acc?s ? la libert? permettant et l'?tablissement de la d'un document ?crit. Durant d?pendirent possession une c?dula (livret d'identit?) le patronato de 1880-1886, ?tait d?livr?e par lajunta pour chaque patrocinado. On y trouvait le pr?nom, l'?ge et la description physique De plus de de la personne ainsi concern?e, que le nom du et ma?tre un texte aux rappelant et leur devoir d'ob?issance. leurs nombreuses le patrocinados obligations Lorsque ? ? son mot avait enti?re libert? juridique, le libre ?tait alors acquis patrocinado . inscrit sur son livret et report? dans le registre conserv? ? \&junta La possession de ces livrets devint un enjeu important. Certains ma?tres les conservaient avant un maintenir pour sur contr?le les ex-esclaves. En ao?t 1885, un an le r?gisseur de la plantation Soledad, J.Murray, semble d?finitive, s'?tre lass? de maintenir l'ordre dans la situation complexe o? lemettait lem?lange Il proposa de lib?rer les derniers patrocinados, libres et de patrocinados. d'employ?s de de le d?duire leur salaire le propri?taire puis prix de leur rachat. Edwin Atkins, ne voulut pas perdre l'autorit? que lui conf?rait de la plantation, sur le patronato cette population de travailleurs, ni la valeur qu'ils repr?sentaient dans les comptes de l'abolition la propri?t? Les dad (ils faisaient expressions ? aussi bien de ce ? liberto partie de todo cautiverio les r?f?rences que de l'actif au m?me au droit titre que les biens meubles). ? et ? se y servidumbre separa de la propie de contrat sont courantes dans les documents autant de r?p?titions. au Portugal et confr?ries noires durant l'Ancien Esclavage th?se de doctorat 2001 ;Claude (1441-1830), Paris, EHESS, R?gime d'anthropologie, de l'esclavage. Le ventre de fer et d'argent, Paris, PUF, Meillassoux, 1986, Anthropologie non son ?tat. soutient la condition de l'esclave, que lamanumission pp. 120-122, change 18-Voir type, mais Didier Il la distingue homme d'un mettaient 19-Voir contiennent peu Lahon, de l'affranchissement ou d'une femme n?cessairement qui libres. Mais en ?vidence peut comporter les c?r?monies la naissance dans des droits identiques ? ceux d'affranchissement publiques l'?tat d'esclave. :Biblio Blanco des patrocinados d?clar?s de Cienfuegos par Manuel Colecci?n Colecci?n Manuscrita Cubana, Julio Lobo ?Jos? Mart??, les c?dulas teca Nacional [BNC], [CC], [CM Lobo], Exp. 158. This content downloaded from 141.211.57.203 on Mon, 14 Jul 2014 13:33:10 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions 527 J. REBECCA SCOTT MICHAEL ZEUSKE : ?? propos des Noirs, donc au r?gisseur d'inverser l'ordre des op?rations ils seront tous libres, mais nous ne voulons pas perdre la je serai content quand valeur du compte des patrocinados telle qu'elle appara?t dans les registres ;pouvez Il ordonna vous vous arranger de paiement Pour pour de emp?cher livrets leurs garder leur rachat tant (c?dulas) vous que n'aurez pas re?u ? [...]20 ? telles nombre pratiques, d'anciens esclaves cherch?rent des personnes suffisamment inform?es pour les aider ? obtenir des documents ?crits et faire avancer leurs requ?tes. Conscients du pouvoir des ?critures pour confirmer ou refuser leur libert? juridique, ils tentaient de ? capturer ? la force de l'?crit21. Ils ? cette fin les d?marches Entre 1881 multipliaient aupr?s des notaires et desjuntas. et soixante-six 1886, contrats mille de libert? par ?accord ?indemnisa mutuel?, tion ? ou ? renonciation du ma?tre ? ont ?t? n?goci?s, qui impliquaient probable ment une discussion souvent suivie de la r?daction d'un acte22. Lorsque d?licate, et de femmes ?taient ainsi d'hommes l'esclavage fut aboli, des dizaines de milliers entr?s dans un premier usage de la culture juridique par l'interm?diaire desjuntas ou du notaire. Ils avaient d?couvert comment ?crire ou faire ?crire leurs droits. du nom La conqu?te encore en captivit? En 1886, les esclaves devinrent enfin d?finitivement libres. Le syst?me du patronato fut aboli, et il ne fut plus l?gal de d?tenir un Noir, homme ou femme, sur simple pr?somption de fuite. Toutefois, pour attester leur ?tat civil, les ex-esclaves restaient d?pendants de la c?dula d?livr?e par les autorit?s locales. La nouvelle c?dula ?tait un document ?crit qui comportait le nom complet de la et son ?ge ;elle confirmait personne son adresse. Dans le cas ?l?ments s'?tablissait souvent une n?gociation toujours concordantes. des aussi son statut de vecino anciens esclaves, On peut ?crits pour faire ent?riner complexe en prendre de l'enregistrement sur la base de rares documents la mesure des en et donnait (r?sident) chacun ant?rieurs informations retrouvant de ces et supposait orales pas les processus ? l'enregistrement du nom. qui conduisaient Dans les registres autrefois conserv?s dans les plantations et dans les documents notari?s relatifs aux ventes d'esclaves, sur des listes les captifs ?taient ?num?r?s et et leur leur les le qui indiquaient ?ge origine, qui d?signaient plus souvent par un unique pr?nom emprunt? au calendrier des saints. Quelquefois, le pr?nom ?tait suivi du nom de famille d'un ancien propri?taire. Dans certains cas, on trouvait 20 MHS, vol. 2, ser. IV, Edwin F. Atkins ? J. S. Murray, 18 ao?t 1885. Voir aussi AFP, Edwin F. Atkins, New Sixty years in Cuba: reminiscences of Edwin F. Atkins, Cambridge, York, Arno Press, [1926] 1980, p. 97. notions 21-Ces de conversations avec Araceli ? Cienfuegos proviennent y Quesada et Olga P?rez Ribeiro, Caridad trois ont grandi dans la Quesada, Quesada qui toutes rurale de Rosario, Soledad. Daniel Fabre utilise petite communaut? pr?s de la plantation 528 de ?capturer? la force de l'?crit (cf. Daniel Fabre ?galement (?d.), Ecri l'expression tures ordinaires, POL/Centre Paris, Editions 1993, p. 21). Georges-Pompidou, R. J. Scott, 22-Voir Slave emancipation..., op. cit., p. 169. This content downloaded from 141.211.57.203 on Mon, 14 Jul 2014 13:33:10 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions CUBA en aussi, une minuscule, caract?ristique (vieux, physique vieille, grande, grand, d'un emploi sur la plantation etc.) ou encore la sp?cification etc.). Le (machiniste, un esclave n? ? Cuba d'un esclave du terme ? cr?ole ? distinguait fr?quemment m?me nom n? en Afrique, qui, lui, ?tait identifi? par la ? nation ? africaine ? laquelle il ?tait suppos? appartenir etc.)23. (Congo, Lucumi, ou de femmes Pour passer du statut de propri?t? ? celui d'hommes libres, les esclaves ?mancip?s avaient besoin d'un nom de famille qui leur soit propre, garant Ils n'y parvenaient leur identit?. complexe qui qu'au terme d'un processus une et imposition. La plupart entre subtile choix personnel dialectique supposait Santa Rosal?a, par exem des patrocinados qui avaient ?t? esclaves dans la plantation nom Il rattachait ces ex de famille. de Quesada pour ple, prirent le patronyme de alors d?funt, Jos? Quesada, esclaves ? un de leurs anciens propri?taires plut?t qu'au de Cienfuegos dernier de leurs ma?tres, Manuel Blanco, un marchand espagnol les familles dur et intransigeant24. Par la suite, le nom fut associ? au lieu o? vivaient ou encore au nom de leurs parents plut?t qu'? celui de leur ancien ma?tre, et le lui-m?me fut appel? Quesada. village du patronyme ma?tres L'histoire orale confirme d'anciens que l'adoption n'?tait Maria de los Reyes Bueno, pas syst?matique. par exemple, (?Reyita?) en 1902 pr?s du village de La Maya, ? l'est de Cuba, d'une m?re descen naquit dante d'esclaves. deuxi?me Or ses elle Comme nom de famille en tellement la par celui Hechavarria, avaient petits-enfants raconta le elle suite, du dernier horreur le aurait d? souvenir de avoir pour de sa m?re. propri?taire cet homme que l'un d'entre eux, apparemment inspir? par la pratique de certains soldats rebelles, tous le nom de ce ma?tre honni pour prendre celui de proposa qu'ils abandonnent car aucun d'entre eux n'avait ?t? inscrit Bueno. Cela ne souleva aucune difficult? ? sur la naissance Les n'?taient un quelconque registre25. sur les listes dress?es par qui figuraient noms fix?s les de famille. Telle femme que plus pr?noms gu?re les propri?taires dont le pr?nom, trouvera no. 1 de los negros, le registre d'une plantation dans AHPC, ?Libro les ventes notari?es voir Laird Fe Iglesias d'esclaves, Bergad, et Mar?a del Carmen Garc?a The Cuban slave market, Barcia, 1790-1880, Cambridge, de d?nomination, voir 1995, pp. 15-19. Sur les pratiques Press, Cambridge University de Mar?a Elena The Virgin, the king, and the royal slaves of El Cobre: D?az, l'analyse 23-On Santa Rosal?a?. Sur in colonial Cuba, 1670-1780, Stanford University Stanford, Press, 2000, negotiating freedom ? et appropriation ainsi que les articles de Jean H?brard, d'un pp. 44-47, Imposition nom chez au XIXe si?cle ? et de Myriam les esclaves de Salvador de Bahia Cottias, ? Le du nom. Logiques partage des Antilles apr?s 1848 ?, Cahiers ?crire la libert??), respectivement 24-Les Rosal?a notable ?tait et usages chez les nouveaux affranchis 53-54, 2003 (? ?crire l'esclavage, contemporain, pp. 31-92 et 163-174. noms n? 3 perteneciente al Ingenio Sta dans AHPC, ?Libro mayor figurent est L'une des rares exceptions de Don Manuel Blanco y Ramos?. propiedad :Andr?s et ville de devint s'?tait install? dans la barbier, Blanco, Cienfuegos qui apparemment P?rez, Cienfuegos, 25 Daisy Rubiera naria), administratives du Br?sil La Havane, le fils mars ill?gitime de Manuel Blanco (entretien avec Tom?s P?rez y 1999). Castillo, Instituto Reyita, Cubano sencillamente del Libro, (Testimonio de una negra cubana 18 et n. 3. nonage 1997, p. This content downloaded from 141.211.57.203 on Mon, 14 Jul 2014 13:33:10 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions 529 REBECCA J. ZEUSKE MICHAEL SCOTT est indiqu? sur son livret de patrocinada, par exemple, appara?t sous le Gregoria, nom de Goya dans le tableau des salaires vers?s aux travailleurs de Santa Rosal?a dans les ann?es 1890. C'est sous le nom de Gregoria Quesada qu'elle a fait authenti en 1906, fier l'achat d'un terrain dans les collines de La Sierra en 1897. Lorsque, elle eut ? enregistrer un poder, une procuration, ?tait ?Gregoria conocida por Goya? qu'elle Son Goya). voisin, Dans fit Torcuato, communaut?s les de m?me, ? un avocat, elle fit pr?ciser sous le nom de (Gregoria connue destin? son indiquant et d'ex-esclaves leurs parmi :Cuatro26. surnom sur les descendants, et termes indiquant se sobriquets l'?ge ?taient courants. Caridad Quesada venue ainsi qu'une ancienne du nom de Margarita, esclave rappelle d'Afrique quand elle ?tait jeune, ?tait connue de tous comme M? Rita, un terme de respect noms, africaine ?g?e et qui avait ?t? ajout? ? son pour s'adresser ? une femme se Marcelino souvient pr?nom. que l'on appelait souvent son oncle Rafael Iznaga utilis? ? Quesada ?tait d?nomm? Carlos le p?re africain Quesada, ce mot pourquoi l'oc?an gner travers? taille petite ou ce les par esclaves de lors l'ex-esclave contexte, raison des plantation o? pouvait d?clarer convention nombreuses elle se qui de mani?res avait en travaill? le nom que ou notariale, son que une encore de personne tant d?signer en d'un notaire une pouvait de transcription C'est personne. ainsi qu'un connue sous le Dregue, ?galement nom du propri?taire de la derni?re ou bien relation face des conventions En qu'esclave28. l'on pr?f?rait encore en trouvait avec du pr?sence s'en voir attribuer la m?moire on notaire, un selon une du populaire temps anciens nom du et se esclaves servirent prirent du eux-m?mes notaire pour en le processus charge reconstituer des liens de d'attri parent? 26-Voir AHPC, PN, 1906, Notario Silva, Escritura 174, 27 juillet 1906, ?Poder Felipe El Sr. Silverio Quesada Acebedo Cabrera?. para pleitos. y otros al Sr. Domingo avec Caridad Quesada, 27 Entretiens 1999, avec Marcelino 2000, Iznaga Su?rez Rom?n, et avec Araceli Quesada, 1997. Pour du mot calunga, voir Jean-Pierre l'interpr?tation ? et Jacques L. Vincke, des vocables Angenot, Jean-Pierre Jagquemin R?pertoire br?siliens et recherches (Centre africaine ?, Travaux de linguistique d'origine th?orique et appliqu?e/Universit? Tshibwabwa Muabey ?A Rainha LiENHARD, de historia de Al?m-Mar, 28-Voir Grande, 29 - Se Parisiens 530 p?re l'esclavage29. Certains bution ou la traite) en fonction mani?res, document fait r?f?rence ? la morena Adriana nom de Diana Drake ou de Diana Franco, de tandis ?, fromage Bitongo, pour des raisons dont personne ne se souvenait. se nommait Calunga. d'Araceli Quesada, Elle ne savait une ?tendue d'eau (souvent utilis? pour d?si signifiant de diverses identifi? en de mangeur lui avait ?t? attribu?27. Dans ?tre ? ?, c'est-?-dire Comequeso Victoriano AHPVC, 20 juin PN, 1890, du Za?re), 1974, pp. 37-38. Nous source. Voir cette indiqu? e a sua prole americana: de Angola Nzinga 1, 2000, pp. 245-272. nous Notario avoir Esteban Tom? y Mart?nez, remercions Belinda ?galement dois estudos MARTIN Escritura 107, ?, Anais Sagua la ?Poder?. ? l'analyse faite reporter des classes populaires, les registres de police Le Seuil, 1989, Paris, nationale de les par Ariette Farge du ressentiment qu'?prouvaient au XVIIIe si?cle, ?taient mentionn?s dans lorsqu'ils Le go?t de l'archive, (Arlette par des surnoms Farge, p?joratifs pp. 101-103). This content downloaded from 141.211.57.203 on Mon, 14 Jul 2014 13:33:10 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions en CUBA et les associant ? un patronyme. Ainsi, Antonio P?rez, homme noir de cinquante un ans, travailleur agricole, se pr?senta en 1885 devant un notaire de Cienfuegos le terme ? hijo natu pour reconna?tre son fils naturel. Selon la loi civile espagnole, ? ? un enfant con?u hors mariage ral s'appliquait par un couple dont l'union, au de la naissance, n'?tait sujette ? aucun emp?chement juridique. Dans tout d'abord comme ?tant originaire de la ville de Yis?, en l'acte, P?rez s'identifie et appartenant ? la nation Lucumi. Il explique qu'il avait eu des relaciones Afrique, amorosas avec Regina Pared, une femme de couleur libre, maintenant d?c?d?e, Pared. Il d?clara que Julio Domingo ?tait son fils, qu'il en assumait fille de Ascension moment et lui reconnaissait le droit de prendre son nom de famille explicitement son h?ritier. Puis il ajouta que les grands-parents de ce gar?on paternels et tous de la m?me F? Chipe, deux originaires ?taient Yicocun Hova ville, Yis?. P?rez, n? en Afrique et baptis? ? l'?ge de seize ans lorsqu'il ?tait esclave dans une au centre de Cuba, avait donc su utiliser l'?tude du notaire pour ferme d'?levage sa paternit? et pour inscrire sa g?n?alogie faire reconna?tre africaine dans des la charge et d'?tre authentifi?s, constitu?e registres peut-?tre confiant ainsi au papier des fragments d'une m?moire orale avant m?me ne encore alors ?tait qu'il quitte qu'il l'Afrique, enfant30. cette Derri?re volont? d'authentifier un nom et de ? sa descen le transmettre le souci d'?viter ? son fils le handicap social d'une dance, naissance Il y avait tout autant l'inqui?tude que le r?seau de ill?gitime pr?sum?e. P?rez acc?dait ? une identit? encore fragile ne soit parent? par lequel Antonio oubli? dans les ?critures ? venir. Selon la loi espagnole, formalis?e dans le Code et juridiques ne pouvaient civil de 1889, les documents administratifs accorder ? une personne n?e hors mariage du parent qui reconnaissait que le patronyme il y avait ?videmment au lieu de la de celui de l'autre parent. C'est pourquoi, l'enfant, ? l'exclusion - celui de chacun ? d'un noms formule ? habituelle suivi de deux de famille pr?nom des parents nom, en ? d'un -, l'enfant celui g?n?ral partir des travailleur de de ann?es chinois ou parents non mari?s n'?tait autoris? ? porter seul qu'un la m?re31. 1870, lorsqu'ils mentionnaient d'une personne de couleur, dans les notaires leurs actes le nom commenc?rent nom de famille en ajoutant au premier ? stigmatiser l'absence d'un deuxi?me nom la mention sin otro apellido Cette formule (?sans autre nom de famille?). en souvent r?duite ? l'abr?viation soa, signalait aussi une naissance d?pr?ciative, reconnu. dehors d'un mariage la De m?me la la mention de mani?re, l?galement couleur de la peau et le statut social contribuaient ? expliciter les positions de La formule la plus courante ?tait pardo ou moreno libre (mul?tre ou Noir en Les le titre de don et la couleur de leur peau Blancs, libre). revanche, exigeaient n'?tait pas mentionn?e. le terme don ?tait de plus en D'origine aristocratique, chacun. 30 -AHPC, Escritura 27, Cienfuegos, PN, Notario Jos? Rafael de Villafuerte y Castellanos, ?Acta de reconocimiento de hijo natural por el Moreno Antonio Perez 1885, P?rez La Havane, Lobo, Cultural, 1944, Livre C?digo civil y Constituci?n, los hijos ?, art. 132. iv, ?De ileg?timos 28 f?vrier 31 - Rafael chap, This content downloaded from 141.211.57.203 on Mon, 14 Jul 2014 13:33:10 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions ?. I, 531 J. REBECCA MICHAEL SCOTT ZEUSKE se utilis? dans les colonies espagnoles par tous ceux qui pouvaient comme ann?es ? Au des suite la Blancs32. milieu 1890, cependant, revendiquer d'une campagne locale pour les droits civiques, les hommes de couleur cubains furent ?galement autoris?s ? utiliser ce titre. On aurait pu imaginer que les docu ments toute r?f?rence ? la notion de ? Cuba, allaient omettre officiels coloniaux, plus largement en suivant couleur, Les remment non peu ? libre terme peu de les retard, rebelles s?paratistes avaient qui l'habitude de se d?signer du terme plus radical de ciudadano (citoyen)33. ne disparurent distinctions La notation pourtant pas facilement. appa introduit depuis un avec cela, soa raciale ? l'usage ?, qui dans signalait des les institutions registres le terme imm?diatement ?voquait qu'une et notariales avait personne juridiques. ? esclave oppos?, acc?d? Comme l'ancien ?, soa d?si un double nom de famille. Il est difficile gnait ceux qui ne pouvaient revendiquer de savoir si les notaires en firent d?lib?r?ment un code pour indiquer la couleur de la peau. De nombreux si leurs parents rarement que n'ajoutaient Blancs n'?taient pouvaient pas mari?s aussi mais, n'avoir dans seul qu'un ce cas, nom les documents de famille officiels soa34. ? L'expression p?re inconnu ?, invoqu?e dans le Code civil, relevait d'ailleurs de la communaut? savaient souvent tr?s peu de la fiction. Les membres quelque bien qui ?tait le p?re et consid?raient les parents non mari?s comme un couple ?tabli. Au d?but du XXe si?cle, Tom?s esclave B?rbara P?rez, fils de l'ancienne P?rez, chercha ? travailler dans une usine de la plantation Soledad, mais les emplois en g?n?ral r?serv?s aux Blancs. se souvient-il, Il y parvint, gr?ce ? sa ses ? avec de travailleur bonnes la relations famille de l'admi r?putation infatigable, nistrateur et parce que tout le monde savait qu'il ?tait le fils d'un emigrant espa y ?taient P?rez y P?rez, utilisant gnol, Manuel Lago. Alors qu'il avait pris le nom de Tom?s deux fois le nom de famille de sa m?re, certains l'appelaient Tom?s Lago, ce qui 32 - Pour une Public se reporter de l'usage des titres honorifiques, ? Anne Twinam, secrets: gender, honor, sexuality and illegitimacy in colonial Spanish America, 1999. Press, University ?tude lives, private Stanford Stanford, 33 -Sur le mouvement Lanier, Editorial El directorio visant central ? g?n?raliser de don et doria, voir OiEDA Hevia l'emploi las sociedades La Havane, negras de Cuba, 1886-1894, ta Costa, Mendie Cultura: 1996, pp. 43-58; Raquel de de Ciencias Sociales, clases y conflicto racial, La Havane, Editorial 1878-1895, y educaci?n, pueblo A. Howard, cabildos and societies of color in the 1989; Philip Changing history: Afro-Cuban nineteenth century, Baton Rouge, Louisiana State University 1998. Press, entre 34-11 faut faire une distinction nom de famille - pra l'omission d'un deuxi?me - et la comme dans le langage ordinaire dans l'?criture informelle tique courante stigma tisation formelle de son absence en la personne soa, signifiant par la notation que lucha de n'a pas le droit de porter un deuxi?me nom de famille. des actes L'?tude de Cienfuegos, Santa Clara, Sagua et Santiago la Grande, Remedios de Cuba a r?v?l? de nombreux faite par Michael Zeuske de l'emploi de soa pour exemples ceux qui, selon d'autres identifier ?taient la cat?gorie sociale des sources, plac?s dans La mention ?tait relativement gens de couleur. peu fr?quente lorsqu'elle s'appliquait ? Hidden ? des personnes connues comme blanches par ailleurs (Michael Zeuske, secrets: on and in New West markers, open Cuba?, naming, race-marking race-making question notari?s 532 Indian guide, 76, 2002, pp. 211-241). This content downloaded from 141.211.57.203 on Mon, 14 Jul 2014 13:33:10 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions CUBA de l'inscrire dans sa lign?e paternelle. Ce nom, qu'il f?t utilis? ?tait une mani?re ou non, lui donnait partiellement acc?s ? une position sociale sup?rieure35. Les de et ex-esclaves nombreuses raisons les de autres et hommes se vouloir de femmes un procurer couleur deuxi?me avoir pouvaient nom. Pour le jeune dont le p?re avait pris soin de faire consigner par ?crit sa g?n?alogie Julio Domingo, lui donna le droit de se chez le notaire, la reconnaissance formelle de sa filiation comme fils l?gitim? de P?rez Pared et d'appara?tre faire appeler Julio Domingo son p?re et de sa m?re ? la fois. Il pouvait ? la alors, th?oriquement, ?chapper soa notation s'il allait chez le notaire faire pour une enregistrer transaction. Par ? de ? inscrite la suite, s'il se mariait, l'humiliation d'avoir la notation p?re inconnu sur le registre de mariage lui ?tait ?pargn?e. et Ricardo les v?t?rans rebelles noirs Esteban Montejo D'autres, y compris une nom ? le de famille double Batrell, cherch?rent, fa?on d'acqu?rir l'?ge adulte, aucun de ces ? Cuba une personne respectable. Apparemment, qui signalait ? un n?s durant les derni?res ann?es de l'esclavage ne pouvait pr?tendre hommes nom de famille celui d'un Ils adopt?rent donc comme deuxi?me patronyme. notable local. Esteban Montejo devint Esteban Montejo ?tant un Mesa, Mesa propri?taire foncier tard deux qu'avec auquel noms il ne il pensait serait que sa m?re victime plus Il expliqua avait appartenu. et ne sarcasmes de serait plus plus trait? de hijo de manigua (fils de la brousse)36. Ricardo Battrell, n? en 1880 dans la planta tion Trinidad de Oviedo, les souvenirs signa du nom de Ricardo Batrell Oviedo de la guerre de 1895-1898 tard. il semble avoir Autodidacte, qu'il publia plus souhait? prendre ses distances ? la fois de l'esclavage - qu'il ne mentionne jamais dans son livre - et de l'ill?gitimit? Il ne que d?notait un nom de famille unique. de privil?ges s'agissait pas, dans son cas, de la qu?te individuelle personnels, moins encore de la tentation ses ?crits, il ?voquait de se ?blanchir?. Dans de fa?on son r?ve d'une d?mocratie ?mouvante raciale fond?e sur une v?ritable r?ciprocit? et il rejoignit parmi les premiers la campagne pour les libert?s publiques37. ni Batrell n'?taient ni Montejo autoris?s ? s'approprier ainsi un L?galement, nom de famille. Pourtant, deuxi?me durant la p?riode qui suivit imm?diatement 35 - Entretiens avec Tom?s P?rez y P?rez, 1998 et 1999. Instituto de etnolog?a Barnet, Biograf?a de un cimarr?n, La Havane, se rappelait fut par la suite transform? 1966, pp. 16-17. Montejo y folklore, que Mesa ?Ciudadanos en Mera dans un autre document ?crit. Voir aussi Michael "sin Zeuske, 36-Voir Miguel otro apellido". la Rep?blica?, Nombres esclavos, in O. Portuondo marcadores Z??iga, raciales M. M. e en identidades P. Zeuske Ludwig en la naci?n, la colonia y en (?ds.) Ciudadanos la Ciudad, 2002, de Cuba, Oficina del Conservador de 2 vols., Santiago 2004, vol. 1, pp. 59-108. Batrell 37 - Ricardo Para la historia. Apuntes Oviedo, autobiogr?ficos uvre Ricardo Batrell La Havane, Seoane 1912. L' Oviedo, y Alvarez, de la vida de R. Batrell de a ?t? ?tudi?e en d?tail par Ada Ferrer, Insurgent Cuba: race, nation, and revolu of North Carolina Press, 1999; voir aussi tion, 1868-1898, Hill, University Chapel et Blancamar la pluma?, Batrell Fernando Mart?nez ?Ricardo Heredia, empu?a ? Ricardo Le?n inconcluso ?, in F. Mart?nez Rosabal, Heredia, Batrell, un expediente et O. Garc?a Mart?nez R. J. Scott (?ds), Espacios, silencios, y los sentidos de la libertad. Oviedo Cuba, 1878-1912, La Havane, Editorial Uni?n, 2001, pp. 295-313 et pp. 314-322. This content downloaded from 141.211.57.203 on Mon, 14 Jul 2014 13:33:10 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions 533 REBECCA d'ind?pendance, les anciens officiers nom. Ils pouvaient, un par notaire de ? MICHAEL ZEUSKE ces deux v?t?rans avaient les moyens pour se donner la guerre parmi J. SCOTT ce authentifier plus, de l'occasion la nouveau r?daction d'un assez et d'amis de prestige ? un deuxi?me d'acc?der nom acte, en le faisant que esp?rant enregistrer ce premier ?crit les suivants. D'ailleurs, certaines visites chez le notaire se l?gitimerait une revendication justifiaient peut-?tre moins par juridique pr?cise ou par le besoin un contrat que par le souci d'affirmer par ?crit un droit social : de faire enregistrer le droit d'avoir un nom ?gal ? celui de tout autre citoyen. usage Revendications la terre et recours pour ? r?criture Pour d?m?ler les difficiles li?s ? la propri?t?, il ?tait important d'avoir probl?mes une identit? d?finitivement ?tablie et de disposer de papiers confirmant son statut vertu En de droits coutumiers esclaves juridique. toujours fragiles, de nombreux cubains travaillant dans les plantations des biens mobiliers (des porcs poss?daient et s'?taient vu conc?der par exemple) l'usage de petites parcelles de terre cultivable souvent ? de nouveaux acc?daient (conucos). Lorsqu'ils essayaient de ces consolider statuts coutumes. Ils (libertos, patrocinados), tentaient notamment ils reven de en droits mieux la transformation de ces droits coutumiers et formalis?s sur des documents En ?crits38. soit leur fait, appuy?s quel que degr? d'alphab?ti uvre des solidarit?s culturelles sation, ils pouvaient mettre en qui leur donnaient diquer acc?s ? des ou juridiques vari?s. administratifs ? la campagne, d'anciens esclaves avaient appris ? lire. B?rbara P?rez, travaillait dans la de Sebasti?n P?rez Gald?s situ?e ? par exemple, qui plantation fut choisie par la ni?ce du propri?taire d'Arimao, proximit? pour ?tre sa servante. un int?r?t pour les livres, sa ma?tresse la jeune esclave manifesta lui apprit Lorsque ? lire. Au moment de l'abolition, B?rbara et d'autres ex-esclaves furent chass?s de savoir-faire M?me la plantation. Ils se rendirent alors en groupe jusqu'? Arimao o? ils construisirent des huttes en feuilles de palmier. comme Elle travailla ensuite blanchisseuse. Comme elle le rappela par la suite ? son fils, elle lisait le journal ? ? la ville enti?re ?. comme B?rbara P?rez, des informations pouvaient Gr?ce ? des personnes se propa aux couches ger des cat?gories alphab?tis?es les mouvement ?chos du Ainsi, par exemple, les de et rebelles v?ritables les citadins non encore sous seulement de la population. analphab?tes anticolonialiste purent circuler entre forme de rumeurs mais aussi comme nouvelles39. 38 -Voir ? et Michael on the in writing, J. Scott Zeuske, property Property land and in the aftermath of slavery, Cuba, 1880-1909 horses, ground: pigs, ?, citizenship studies in society and history, 44, 2002, pp. 669-699. Comparative 39- B?rbara P?rez passa la guerre de 1895-1898 ? proximit? d'Arimao. Son fils, Tom?s P?rez y P?rez, ?voque juin 1998, puis en Rafael Iznaga, B?rbara et n?a ?, in J. Amador et 534 Rebecca des f?vrier P?rez d?tails 1999; de sa vie au cours voir Rebecca y Gregoria Quesada F. Coronil (?ds), Historia des entretiens effectu?s en mars una guerra. ?Tres J. Seoir, vidas, entre la emancipaci?n y la ciudada cultura y vida y memoria: sociedad, This content downloaded from 141.211.57.203 on Mon, 14 Jul 2014 13:33:10 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions CUBA n?e de B?rbara P?rez ?tait peu commune pour une personne L'exp?rience ceux ann?es de n?s libres durant les derni?res ?taient mais esclave, l'esclavage qui avaient eu plus de chance d'avoir appris ? lire, surtout s'ils avaient quitt? la campagne le cas de Gabriel Quesada y Jim?nez. ? Cienfuegos, pour s'installer en ville. C'est on s'en souvient encore comme d'un intellectuel, d'un joueur de base-bail et d'un des efforts mis l'informer salle du Th??tre Terry ? Cette g?rant. G?mez 1893, il ?crivit au journaliste Juan Gualberto pour en oeuvre pour combattre la s?gr?gation raciale dans la ?mardi, nous ferons traduire en et, ajoutait-t-il, justice le En d?cembre militant40. lettre manifeste une et orthographe une syntaxe approximatives, de son auteur ? la perspec l'enthousiasme en cours pour la reconnaissance tive de la victoire ? venir (il s'agit de la campagne colonial espagnol)41. formelle des libert?s publiques par le gouvernement ?clata moins de deux ans plus tard. Gabriel La guerre anticolonialiste mais elle de d?tails fourmille et montre Quesada dispara?t des archives pendant un certain temps. Il ne rejoignit probable ment pas les forces insurg?es, comme Il r?appara?t le fit Juan Gualberto G?mez. en f?vrier 1908, durant la deuxi?me am?ricaine de l'?le. Quesada ?crivit occupation une copie de la loi ?lectorale en vigueur. La alors ? G?mez pour lui demander laisse encore ? d?sirer, mais l'?criture est plus l'orthographe alors de trente-neuf ?tait devenu lieutenant de police ? ans, Quesada, ?g? Les forces am?ricaines le consid?raient Cienfuegos. d'occupation cependant un ?cho parmi la population comme un agitateur de rencontrer de susceptible est br?ve lettre et d?li?e. Il semble qu'il ait ?t? en relation avec Eloy Gonz?lez, militant du parti et lib?ral fils d'un g?n?ral noir de l'arm?e de lib?ration. Tous deux luttaient pour sans discrimination aux charges publiques, que les hommes de couleur acc?dassent ? selon la comme part qui leur ?tait due. ? Au cours de leurs actions, les hommes en Gabriel Quesada savaient jouer sur plusieurs Ils mettaient registres. place des autonomes de lutte mais aussi de subtiles etc.) (associations, dispositifs n?gociaient en s'appuyant sur la justice ou en se alliances leurs revendications ; ils formulaient ? consolider les libert?s publiques passant d'elle. Dans tous les cas, ils cherchaient couleur. la guerre42. durant acquises cotidiana en Cuba, 1878-1917, La Havane, Centro cultura cubana 2003, pp. 83-99. Juan Marinello, 40 -Gabriel fut ?voqu? Quesada par Caridad Quesada en juin 1998. tretiens r?alis?s ? Cienfuegos 41 -ANC, Fondo Adquisiciones, Caja 40, Exp. 3103, en Cienfuegos G?mez fechadas por Gabriel Quesada de y desarrollo investigaci?n et Santiago ?Cartas Pelayo dirigidas a 30 diciembre au cours de la d'en a Juan Gualberto 1893, 6 febrero se rappelait avec un notaire travaillaient 1922 ?. Quesada que les militants son nom secret. Clara, mais qu'ils gardaient Fondo 42-ANC, Quesada Adquisiciones, Caja 40, Exp. 3103. Gabriel figure comme 986 du quartier Aduana, l'?lecteur de Cienfuegos Secretar?a (ANC, Fondo municipalit? et appara?t dans listes ?lectorales) le de Estado 261, Exp. 14476, y Gobernaci?n, Leg. 1908, 5 junio de Santa Information 1907 (US National Archives, Division, Military Record Group Box 14, File 79, Item 395, Correspondence, Pacification, aux hommes des fonctions officielles de couleur, attribu?es voir 147). Sur la question ? Our ?: the Afro-Cuban Aline Hklg, struggle for equality, 1886-1912, Chapel rightfulshare Carolina of North Hill, University Press, 1995, chap. 5. rapport Army du 23 septembre of Cuban This content downloaded from 141.211.57.203 on Mon, 14 Jul 2014 13:33:10 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions 5^5_ J. REBECCA SCOTT MICHAEL ZEUSKE Un voisin de Gabriel Quesada, Ciriaco Quesada, ancien esclave ? Santa Rosal?a et qui n'utilisait seul n'avait patronyme, apparemment jamais appris ? lire. qu'un Il avait pourtant r?clam? le titre de v?t?ran de la guerre de 1895-189843. En juin 1899, le g?n?ral Brooke, gouverneur militaire de Cuba durant la premi?re occupation d?cr?ta que les v?t?rans qui avaient servi dans l'arm?e de lib?ration am?ricaine, cubaine pouvaient la propri?t? des chevaux revendiquer r?quisi qu'ils avaient tionn?s et utilis?s durant la guerre. La proc?dure imagin?e par Brooke est un bon du passage dans enregistrement d'un avantage un document exemple au pr?senter bureau local reconnu ? son (et oralement) publiquement : le soldat devait se de nature administrative du d'enregistrement certifier cheptel, aux gr?ce d?clara tions de deux t?moins fiables que le cheval lui avait appartenu pendant la guerre et le faire inscrire sur le registre44. Il est possible ? que le g?n?ral Brooke n'ait pas accord? grande attention cette mesure qui ne faisait qu'officialiser des d?cisions prises en faveur des v?t?rans et qui visait aussi ? calmer les nationalistes arm?s45. par plusieurs municipalit?s dans les faits, elle ?tait en rupture avec l'obligation l?gale en vigueur qui un continu la de d'un bien (lors de l'acquisition exigeait enregistrement propri?t? devaient ?tre pr?sent?s). La d?cision de fonds, les titres du propri?taire pr?c?dent Brooke fut rapidement aucune intention critiqu?e. Ce dernier n'avait ?videmment Pourtant, de modifier les fondements fit machine arri?re, d?clarant effectu?es tion ces cette de contraire, d?ment mani?re l'emporteraient sur appuy?e r?clamations du droit de la propri?t?. Apr?s quelques qu'en cas de litige les revendications seraient des t?moignages sous-tendues sur toute r?clama sauf dans le cas automatiquement seulement par oraux, la production de il semaines, des v?t?rans titres ?crits o? ant?rieurs enregistr?s46. Rafael Mart?nez cubain plut?t conservateur, affirma par la Ortiz, politicien suite que l'ordonnance de Brooke avait instill? dans les masses (las ignorantes masas desprovistas de cultura) une fausse id?e de ce qui est ?moral et juste ? (el ? imitations47 ?. de dangereuses concepto de lo moral y de lo justo) et avait encourag? Pour un r?cit plus complet des ann?es de service de Cir?aco Quesada, voir Rebecca ? the meanings mule: of freedom in the Arimao and J. SCOTT, Reclaiming Gregoria's Caunao Past & Present, Cuba, 170, 2001, pp. 181-216. 1880-1899?, valleys, Cienfuegos, 44 -Civil report of major-general John R. Brooke, US army, military governor, Island of Cuba, Government n" 55-70 87 et n? 104). 1899, Washington, Office, (Orders 1900, pp. Printing 45 -Le conseil municipal de Cienfuegos, avait approuv? mois par exemple, quelques les actes du maire autorisant des animaux auparavant par ceux qui l'enregistrement 43 avaient tome sous servi 7 f?vrier 43, avant septembre remercions Mariai les drapeaux 1899 (nous 1898; Iglesias voir AHPC, de nous Actas avoir capitulares, cette signal? r?f?rence). 46-Voir 47 -Voir Livre una Civil libre, resoluci?n dos como _su guerra. report..., op. cit., pp. 55 et 70. Mart?nez Cuba: los primeros Ortiz, 3e ?dition, Son accusation 1928, pp. 83-84. Rafael La mala, elementos resoluci?n que sent? de pr?cise Los bienes Paris, Le independencia, est la suivante: ?Fu? toma de particulares, p?simos. como bot?n de estimarse para la lucha, no debieron tarde imitadores hondos y fu? causa de disgustos y precedentes indispensables tuvo m?s a?os This content downloaded from 141.211.57.203 on Mon, 14 Jul 2014 13:33:10 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions CUBA mesure La ments municipaux n'est s'appliquaient pas a priori donc - documents concernait Brooke par prise les parfois que impossible des copies actes les uniquement aux ?animaux? des v?t?rans dans consign?s les mais chevaux, sans aient autre les r?gle Il pr?cision. se procurer pu des - leurs prouver pour registres sur d'autres animaux que des chevaux. En ao?t 1899, lorsque droits de propri?t? la propri?t? d'une mule que le g?rant de Cir?aco Quesada essaya de revendiquer comme sienne, sa requ?te fut d'abord rejet?e. Il retourna Santa Rosal?a consid?rait d'un ancien compagnon le 18 du m?me mois, cette fois accompagn? ? la plantation Il s'?tait muni de la Garde rurale, r?cemment institu?e. d'armes devenu membre d'une attestation du maire d'Arimao certifiant qu'une mule ?tait bien inscrite sur lui appartenant. Le g?rant de la plantation, dans un premier le registre comme la pi?ce refusa de prendre temps, se et raviser en consid?ration. produite il finit par Pourtant, la mule. restitua En fait, la reconnaissance des droits de propri?t? aff?rents ? cet animal avait en jeu tant l'oralit? ?t? obtenue par une subtile combinaison de proc?dures mettant il y avait eu Gregoria Quesada, voisine (et peut-?tre que l'?criture. Au d?part, Ciriaco Elle chez le du domaine de s'?tait rendue Quesada. parente) propri?taire et lui avait r?clam? la mule. Celui-ci la lui refusa, mais lamule en question ?tait ? ?. tout le la mula de n'avait elle, pour d?j? devenue, voisinage, Gregoria Gregoria, aucune preuve ?crite de ses droits. Elle n'avait d'autre argument ? faire valoir que lamarque que portait l'animal sur la peau, dont on disait qu'elle ?tait faite ? comme contournant de trois tubes ?. Aussi, le probl?me, de faire ?tablir imagina-t-elle un document au ?crit prouvant que la mule n'appartenait de la pas propri?taire et ? sa demande Il est probable que c'est ? ce moment que son voisin, plantation. se rendit avec des amis au bureau d'enregistrement Ciriaco Quesada, d'Arimao ses propres droits de v?t?ran sur l'animal. La d?cision fut pour faire reconna?tre de la mule par une lettre du maire attestant l'inscription dans le Quesada registre r?glementaire48. En fait, l'information circulait des r?seaux de l'oralit? ? ceux de au nom de l'?criture et confirm?e Ciriaco se sans trouvait cesse en recod?e des passant uns aux autres. Les avaient Quesada sans doute entendu parler de la d?cision prise en juin par le g?n?ral Brooke, mais ils ne l'avaient jamais lue. Le texte ?crit par l'administration des arm?es occupantes et sign? par le militaire une avait donc d?j? commenc? nouvelle vie, orale cette fois, les lorsque chacun y apportant de Quesada, ? propos de leur c?t?, la mule. reconnaissance ? partir duquel d'un eu avaient contenu Le connaissance. par tous ceux qui l'avaient fait circuler sa part personnelle de r?-interpr?tation. ?t? modifi? demment en ex-esclaves ne s'?taient Ils avaient droit de il pouvait pas content?s d'engager su transposer propri?t?, ?tre copi? certes et donner autre, naissance mais une ?vi orale n?gociation inscrit ? autant en inabouties sur un la registre de titres ?crits a conducir am?n de ayudar desconfianza por rumbos general, equivocados ? de cultura. de lo moral y de lo justo en las masas concepto desprovistas ? en d?tail dans R. J. Scott, mule... 48-Ce Reclaiming proc?s est ?tudi? Gregoria's art. cit. de avait de bouche ? oreille, Ciriaco et Gregoria leurs r?clamations tout en el ?, This content downloaded from 141.211.57.203 on Mon, 14 Jul 2014 13:33:10 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions 537 REBECCA J. MICHAEL SCOTT ZEUSKE le souhaitaient, titres susceptibles d'?tre authentifi?s par l'autorit? munici Ces ?taient devenus des de choix arguments pour reprendre les n?go pale. papiers avec ciations r?ticent Santa Le sergent de la l'administrateur de Rosal?a. (orales) Garde rurale, Francisco Oliva, lui aussi v?t?ran, avait accompagn? Quesada et, fort au r?gisseur de la propri?t?. de sa l?gitimit?, avait lui-m?me pr?sent? l'attestation A la fin, il laissa un re?u pour la mule, calli sign? de son nom et d'une marque qu'ils graphique qui n'est sans pas rappeler les paraphes des complexes notaires d'autre fois. Cette uvre avec habile semble avoir ?t? mise en strat?gie particuli?rement succ?s sans que Ciriaco Quesada ait pu disposer de lamoindre dans comp?tence le domaine de l'?crit. Le registre ?lectoral de 1907 indique d'ailleurs qu'il ?tait se Au bout du les avaient ? r?ussi faire d?clarer compte, Quesada analphab?te49. d'un eu instrument de le n'avait d'autre travail, propri?taires important r?gisseur recours que devenu nouveau de quelques d'une n?gociation ?clairant d'un jour d?positaire fragments et les pratiques les conceptions du droit de propri?t? en usage dans la en cubaine campagne Dans achat une d'?crire certains au courrouc?e et propri?taire, est l'historien ainsi 189950. cas, devant enregistr? lettre la propri?t? notaire. ?tait Il semble acquise que, pour de fa?on les conventionnelle, anciens esclaves, par la trans la plus courante ait ?t? l'achat d'un terrain constructible en ville ou d'une en ferme. dans les ann?es 1870 de dans et, petite D?j? plus plus fr?quemment, les ann?es 1880 et 1890, les hommes et les femmes n?es en Afrique ou de parents esclaves achetaient de petites parcelles de terre. Ils devenaient ainsi propri?taires, le en standard de d'un ? terrain b?tir ville ou, pour une pour pesos, prix cinquante somme plus ?lev?e, de six ou sept hectares de terre ? la campagne. Les ?conomies, action sur des salaires tr?s modestes, en achats de ce type. ?taient investies ? cahutes les constructions Ainsi, que des observateurs qualifieraient plus tard de ? de N?gres ? la fois l'autonomie et, gr?ce au titre (negro shacks) apportaient-elles r?alis?es de une propri?t?, Certains se servir des ? la personne certaine ex-esclaves registres s?curit?51. plus notariaux ?g?s, hommes pour s'assurer ou femmes, que leurs avaient biens aussi cherch? seraient ? transmis de leur choix. Juan Bautista Bernai y Soto, connu aussi sous le nom de Juan Ajuria, sp?cifia en 1889 que tous ses biens et ceux qu'il pourrait acqu?rir ? Juana Beronda, n?e en Afrique. par la suite reviendraient Juana, ? son tour, d?clara qu'elle ?tait n?e ? Ganga, qu'elle ?tait c?libataire, ?g?e de quatre-vingts ans et habitait ? la campagne. Elle fit enregistrer aussi que ses parents ?taient Fondo Secretar?a de Estado 14476 (l'?lecteur 49-ANC, y Gobernaci?n, 261, Exp. Leg. n" 429 du quartier de Guaos, de Cienfuegos). municipalit? 50 - Sur l'effort pour capturer les mots prononc?s dans le pass?, se reporter aux r?flexions : l'opinion publique au xviIIesi?cle, d'ARLETTE Farge, Dire etmaldire Paris, Le Seuil, 1992, Avant-propos. 51-Voir l'?tude 538 du d?veloppement du quartier Guinea de la ville de Lajas dans ? et M. Zeuske, R. J. Scott art. in Il est difficile ?, cit., pp. 679-682. Property writing... de savoir si la somme un prix conventionnel, de cinquante r?ellement pesos repr?sente fictive inscrite dans les documents mais diff?rente de celle qui pay?, ou une somme ?tait pay?e en r?alit?. This content downloaded from 141.211.57.203 on Mon, 14 Jul 2014 13:33:10 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions CUBA morts, qu'elle noms leurs ignorait en et que, elle cons?quence, le patronyme portait ?. Elle affirma encore qu'elle poss?dait de F? un de ses ma?tres, selon la coutume ne des biens qu'elle mais dont son h?ritier connaissait ?num?rer, pas pr?f?rait la nature. parfaitement ? Juan Bautista De Elle Bernai nombreux d?clarer d?clara anciens esclaves, coutumiers, liens de parent? ?tablir la propri?t? transmission d'un comme leurs avant, enfin toutes que ses reviendraient possessions y Soto52. bien ou descendants), (ascendants terre nouvellement d'une avaient qu'ils et les ventes les aux recouraient semble-t-il, Les acquis. achats notaires, qui pour n'enregistraient avec trouvaient d'esclaves, notaires renforcer des droits ou assurer la achet?e eux plus, une client?le ? laquelle ils savaient aussi faire comprendre qu'ils ?taient un peu moins le titre honorifique de don, l?gitimes que leurs voisins, d'abord en leur refusant en nom soa. Le l'absence d'un deuxi?me de famille la notation par puis indiquant ne il formelle devant la mais assurait bien loi, syst?me juridique prot?geait l'?galit? pas des humiliations. nouvelle, Les naux n'en ex-esclaves demeuraient pas moins vuln?rables devant les tribu car ils pouvaient et criminels, ?tre expuls?s des par les propri?taires ou encore terrains dont ils revendiquaient les droits coutumiers de propri?t?, d?log?s de chez eux par les r?gisseurs des grandes plantations qui, dans leur voisi civils accroissaient nage, faits pour juridique, avaient notaire, leur sur emprise la plupart ? combler contribu? le Leurs sol53. eux entre l'?cart et dans pas premiers eux gr?ce au savoir-faire d'entre leurs la culture d'un professionnel voisins puissants n?s et ? garantir de nombreux aspects de leur libert? et de leurs droits de ne des biens. Tout poss?der pouvait pourtant pas se r?gler ? l'amiable. D'autres conflits relatifs ? leurs droits ou ? leurs biens n?cessitaient le recours au contentieux libres, et entra?naient et des femmes proc?s. Pourtant, d?j?, des hommes acteurs de la confrontation de redoutables ils avaient juridique, sur et leurs revendications la place publique ?taient parvenus ? manifester port? non seulement leur droit d'avoir des droits, mais aussi leur habilet? ? r?interpr?ter ce qui s'?tait produit dans le pass?. s'?taient de co?teux r?v?l?s Une vision En 1906, les ex-esclaves que, apprirent 52 AHPVC, et Escritura de populaire de la plantation ans trente-six Grande). 53 - L'enregistrement de en Mar?a (tous la situation Casals deux des 1870, y Vald?s, dat?s du esclaves leur Escritura nouvellement une ?tude micro-historique n?cessiterait judiciaire dans l'une de premi?re bunaux instance, qui serait possible A. P?rez (voir Louis Jr. et Rebecca J. Scott provinciales Cuba, Pittsburgh, The University of Pittsburgh Press, ancien 299, 22 novembre contexte 2003, ? firent une d?couverte. Santa Rosal?a auparavant, Calixto PN, Notario ?Testamento? 300, de ? r?paration la notion Jos? propri?taire ?Testamento ?, 1889 la ? Sagua affranchis suppl?mentaire ou l'autre des le dans des Ils tri archives (?ds), The archives of de ces pour la localisation documents). This content downloaded from 141.211.57.203 on Mon, 14 Jul 2014 13:33:10 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions 539 REBECCA ? sa mort d'accorder des petits des sans ? ses gracias pouvait ? titre gracieux Il ne mentionna sa volont? il d?clarait lequel terme Le esclaves. financi?re. contrepartie ZEUSKE ?crit dans aussi ? la libert? accord?e cadeaux mais c'est-?-dire MICHAEL SCOTT un testament y Sada avait d?pos? Quesada J. ne renvoyer les noms pas qu'? (libertadgraciosa), des quelque esclaves qu'il avait inscrits sur les matricules de la propri?t? au cours 1870 et ne pr?cisa pas non plus quel type de gracias il souhaitait accor der. Toutefois, l'article 11 de son testament indiquait qu'? sa mort on trouverait une liste des esclaves et des avantages qu'il faudrait leur accorder, et que cette liste quatre-vingts des ann?es comme faisant partie du testament54. Quesada, ?tre consid?r?e immigrant sans enfant, sp?cifia que le reste de ses biens reviendrait ?Manuel Blanco son son comme En consid?rait fils55. y Ramos, r?alit?, lorsque r?gisseur, qu'il en 1876, Manuel Blanco mourut, Quesada s'empara de la totalit? de l'h?ritage, Eusebia ignorant l'article 11 ainsi que les droits de la jeune veuve de Quesada, Camejo56. En 1880, il d?clara les esclaves de Santa Rosal?a comme ses patrocinados. devrait enrichi La eux d'entre plupart n'avaient apparemment eu jamais connaissance testa du ment et n'obtinrent de Quesada leur libert? l?gale que tr?s peu de temps avant l'abolition finale de 188657. en 1906 sans laisser de testament. Manuel Blanco mourut Sa s ur C?ndida son neveu Manuel Blanco Ramos, Garc?a Blanco et divers parents habitant dans se disput?rent les ?les Canaries alors l'h?ritage. Pour justifier les droits de propri?t? de 1870. C'est ? cette Blanco, on revint au testament de Jos? Quesada ce aux testament 11 l'article de faisant r?f?rence que gracias des esclaves fut red?couvert. Il n'est pas impossible que la retranscription de ce testament faite ? l'occasion du proc?s ait ?t? connue plus largement et qu'elle soit ainsi venue aux des h?ritiers occasion oreilles d'une ex-esclave en conclut qu'elle ?tait Andrea Quesada 54-Pour de de la plantation l'une des esclaves jouissait d'une Santa Rosal?a, Andrea Quesada. Celle-ci de ces gracias. qui auraient d? b?n?ficier certaine notori?t? dans la plantation. En esclaves voir BNC, CC, CM Lobo, Quesada, 157, ? Registro Exp. la Isla de Cuba de Cienfuegos. de Cuma Pueblo (rural). Jurisdicci?n se trouve dans AHPC, testament PN, Protocolo 1870, Escri Verdaguer, la liste des esclavos de nayagua?. tura 338. Le 55 -Nous sommes l'int?r?t tr?s reconnaissants d'un potentiel retranscription 1907 se trouve des ? Orlando lot de documents documents Garc?a Mart?nez judiciaires que nous du proc?s de Primera Juzgado dans AHPC, de Rafael Ros?s y Hernandez, d'avoir de 1927 qui s'av?ra ?tudions. Le r?sum? Instancia de Cienfuegos, folios 118-129, su reconna?tre contenir du proc?s Secretaria une de 12 avril 1907, Civil, 1927, Leg. 459, Cargo ? e Isidora Cabrera Sobre Nulidad de Testamento. Mart?n de Avila, Cuant?a, Mayor contra C?ndida Blanco Ramos, Manuel Garc?a Blanco, C?ndida Garc?a Blanco, Socorro Garc?a Blanco de Teijero, Maria Garc?a Blanco de Soto, como herederos de Manuel ? (d?sormais ? Blanco Ramos Andrea Quesada?). [...] Demanda, 56-Concernant voir CM CC, BNC, Lobo, que Blanco l'h?ritage, Exp. 34, qui sugg?re ? avances ? mensuelles ? la veuve ? bloquer de chercher paya des pour l'emp?cher l'h?ritage. 57 - Les documents 540 Lobo, Santa 1885, d'enregistrement 158, et les enregistrements Exp. Rosal?a ?. se trouvent des patrocinados dans BNC, CC, CM ? Libro n? 1 de los de libert? dans AHPC, Negros, This content downloaded from 141.211.57.203 on Mon, 14 Jul 2014 13:33:10 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions a CUBA quelques mois avant l'abolition, elle avait ?t? au centre d'un scandale :? l'occasion d'un conflit avec le contrema?tre, elle ?tait all?e jusqu'? lui donner un coup de un au Dans courrier pied. r?gisseur, ce dernier ?crivit qu'il n'?tait pas venu dans la plantation Andrea recevoir pour avait l'habitude des de coups ? de magn?tiser les ? d'une pieds ? nouveaux ?, n?gresse venus au ajoutant que mais domaine, qu'il ne ce fut lui qui d?missionna, et il semble la laisserait pas faire. Finalement, ce une son statut ? les travailleurs qu'elle ?chappa parmi punition, qui sugg?re que ne ?tait tel que le contrema?tre avait jug? prudent de pas l'affronter58. Cette fois, Andrea d?cida de se battre devant un tribunal plut?t que d'utiliser la force. Se d?signant par un nom de famille double, Andrea Quesada y Acevedo, au marchand donna procuration Juli?n Cabrera y Cao pour qu'il la espagnol en se faisant assister de l'avocat Benito Besada. Ils firent plusieurs repr?sente tenter ? fournir la liste les h?ritiers Blanco d?marches juridiques pour d'obliger des esclaves et des gracias qui leur ?taient destin?es. N'y parvenant pas, ils intent? rent un proc?s pour bloquer le partage de la succession Blanco, essayant d'imposer elle ce qui, d'apr?s eux, avait ?t? la volont? de Jos? Quesada59. de Andrea, laissa entendre dans sa requ?te Juli?n Cabrera, sans du tribunal que les gracias de l'article 11 faisaient doute allusion ? la r?troactivement Le mandataire aupr?s manumission des et esclaves que, en sa mandante cons?quence, aurait d? ?tre en en servitude une d?cennie encore. Le fait 1876 et non pas maintenue Blanco ait n?glig? de rendre publique la liste des noms et des disposi que Manuel tions mentionn?es dans l'article 11 ?tait une raison suffisante par Jos? Quesada lib?r?e tous les biens que Manuel la succession Blanco avait re?us de Cabrera obtint du les descendants de Blanco vivant ? Jos? Quesada. juge que aux et ?les Canaries fussent dans fournir les listes en de Cienfuegos l'obligation Dans les conclusions l'avocat de il ?tait fait largement Andrea, litige60. r?dig?es par allusion aux biens que Blanco avait amass?s et au pouvoir ill?gitime qu'il avait pour exerc? dissocier de en maintenant Andrea et Quesada tant d'autres en esclavage61. de prouver 1906, tandis que la rumeur se r?pandait qu'il serait possible Blanco avait spoli? les anciens esclaves de Santa Rosal?a, d'autres ex que Manuel se pr?paraient esclaves ? se joindre ? Andrea Quesada. C'est le 22 mai 1906 que cette derni?re avait donn? sa procuration ? Juli?n Cabrera62. Silvierio Quesada fit de m?me le 26 juillet, suivi de Torcuato, Marcial, Alejandro, German, Caridad, et Crist?bal Quesada Acevedo. Ces neuf survivants de l'esclavage, Clara, ?gueda sous le n?s en Afrique, ?taient accompagn?s de cinq cr?oles: Gregoria (?connue nom de Goya ?), Ventura, Eduarda, Luis et L?on Quesada Acevedo63. Une semaine En 58 - BNC, CC, 59 - ?Demanda, CM Lobo, Andrea Exp. Quesada 9A. ?. 60-Ibid. 6\-Ibid.,f. 119. 62-AHPC, 63 -AHPC, PN, Notario pleitos?. (Acevedo Felipe PN, Notario Felipe se d?sign?rent Tous ?tant le nom de Silva y Gil, Escritura Silva y Gil, l'acte Escritura dans la premi?re femme sous 120, 22 mai 1906, ?Poder?. 174, 26 juillet 1906, ? Poder para nom de Quesada le double Acevedo de Jos? Quesada). This content downloaded from 141.211.57.203 on Mon, 14 Jul 2014 13:33:10 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions 541 J. REBECCA t?moins autres huit tard, plus pour prouver ce Pendant un femmes, accompagn?s de deux de Santa firent de m?me64. leur identit?, temps, et hommes personnes, ZEUSKE MICHAEL SCOTT autre de groupe esclaves anciens quatre notaire. Dans Rosal?a se pr?senta devant un deuxi?me l'acte, ils sont identifi?s par les titres de don et do?a (que tout le monde revendiquer), pouvait maintenant sin suivi de la mention par leur pr?nom et par un seul nom de famille (Quesada) otro apellido. Ces hommes r?sidant dans les districts ruraux d'Arimao et de Lagunillas : Ram?n ? un Quesada de la jeune g?n?ration avaient donn? procuration (ou Ramos) Quesada, n? ans, trente-cinq de libre Celui-ci esclaves65. parents transmit ses pouvoirs ? Juli?n Cabrera, ouvrant ainsi la porte ? d'autres revendications66. Il semble que les figures dominantes de ce groupe de vingt-sept personnes l'avocat Benito Besada, le marchand aient ?t? Andrea Quesada, Juli?n Cabrera et Ramos Quesada, les trou l'ancien travailleur de la plantation, qui avait surveill? de Manuel peaux ni?ce de l'un Blanco des utiliser les papiers Iznaga, il avait Durant un saient valoir se ? et ?tait niveau rappelle surnomm? d'?ducation de 1895-1898. el abogado Caridad ?tait Ramos que - Quesada, quelqu'un l'avocat67. qui petite ? savait Selon Marcelino primaire68. ann?e 1906, secou?e par l'?lection de 1905, marqu?e une r?volte arm?e du parti lib?ral et, enfin, par une par la conjoncture ?tait favorable pour am?ricaine, politique la tumultueuse par la corruption, puis deuxi?me intervention faire la guerre pendant ex-esclaves, cette peut-?tre et revendication obtenir une trouver des sur commission alli?s. et L'avocat la succession mais, le marchand pen ils probablement, ? d?fendre la cause des Quesada aussi un avantage politique de Santa voyaient l'avocat de Santa Clara qui repr?senta les plaignants, ?tait Rosal?a. Benito Besada, et il voyait de la jeune R?publique, depuis longtemps un acteur de la vie politique certainement dans cette affaire la possibilit? de rallier de futurs ?lecteurs69. En la campagne habitaient effet, vingt et un des plaignants potentiels pr?s d'Arimao et les six autres ? Cienfuegos, localit?s situ?es dans la province de Santa lib?ral. Le clan aussi des anciens combat Clara, Quesada comprenait et des membres des droits civils Gabriel Quesada du syndicat tants, le militant en plein d?veloppement. des dockers, multiracial Tous pouvaient jouer un r?le r?sidaient base du Parti ? venir. politiques tra?nait. L'avocat des h?ritiers Cependant, et ? la demanderesse les d?lais de prescription renvoya dans important les batailles le proc?s qua 64-AHPC, PN, Notario Felipe ? Poder La morena para pleitos. Cabrera y Cao ?. 542 Fux? y Gil, 1906, t. 2, Escritura 184, 31 juillet 1906, y otros al Se?or Domingo Quesada Acebedo y Seuret, Escritura ?Poder Pedro Fux? Escritura 66-AHPC, 174, 2 ao?t PN, Notario y Seuret, ?. para pleitos avec Caridad Quesada, 67 - Entretiens 1998, 1999, 2000, 2001. avec Marcelino 68 - Entretien 2002. Iznaga Su?rez Rom?n, Cienfuegos, 69 -? propos de Benito Los primeros voir Mario Averoff Besada, Pur?n, del Libro, Instituto Cubano cos, La Havane, 1971, p. 38. 1906, ?Poder partidos pol?ti 122, ?. This content downloaded from 141.211.57.203 on Mon, 14 Jul 2014 13:33:10 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions invo de la preuve 1906, PN, Pedro Luisa la charge Blanco 28 mai 65-AHPC, general Notario Silva de Manuel : CUBA ne pouvait d?montrer et que si Andrea Quesada r?ellement que la liste existait son nom y figurait, ce serait le non-lieu. Les h?ritiers de Blanco donnaient des ? ?vasives de la liste des affirmant n'avaient propos pas eu r?ponses qu'ils gracias, connaissance de son existence. la liste n'?tait Andrea Si pas retrouv?e, Quesada n'avait aucun int?r?t ? agir et, comme le d?clarait l'avocat de Blanco, elle ne pouvait soutint ce point de vue. L'avocat de Andrea porter plainte. Le juge de Cienfuegos fit appel. La cour d'appel de Santa Clara rejeta la conclusion, d?clarant Quesada n'avait pas int?r?t ? agir, mais accepta l'argument de la prescrip que la plaignante lamort de Jos? Quesada. tion confirmant que trop de temps s'?tait ?coul? depuis ?choua de la la Cour supr?me de La Havane, appel, cette fois devant mani?re. En 1908, le dossier fut clos70. ne nous permettent ?crits accessibles Les documents pas d'aller plus loin. Il aux oraux est en revanche de l'enqu?te possible compl?ter gr?ce t?moignages Un nouvel m?me des descendants Marcelino des protagonistes. Iznaga, lui-m?me ciens dernier aurait : ?M?me r?pondu se d'esclaves, petit-fils du proc?s avec Ramos Quesada, esclaves chance aient eu quelque discut? sans ans apr?s de quatre-vingt-dix Plus souvient le proc?s, son que avait p?re ses doutes sur le fait que d'an exprimant de l'emporter contre la famille Blanco. Ce nous argent, nous allons battre. Au moins, claires71 ? (Nosotros sin dinero vamos a echar la pelea. Por lo Un autre voisin, Sebasti?n Asia Cires, d?clara que plusieurs lui avaient dit avait eu l'intention de laisser sa terre personnes que Jos? Quesada ? ses esclaves, mais que Manuel Blanco les en avait spoli?s72. Avec le temps, le en une s'?tait transform? dans les m?moires revendication, proc?s perdu presque en ?vidence du droit ? la terre. En mettant le fait qu'un ma?tre d?c?d? mythique, et que son successeur avait eu des intentions g?n?reuses s'?tait depuis longtemps les choses deviendront menos vamos a aclarar). conduit de mani?re Ils avaient aussi revendications Nous inique, les Quesada install? dans l'opinion ult?rieures n'avons au quant ?videmment avaient publique des respect pu avoir affirm? leur droit d'?tre des garanties biens et des connaissance morales entendus. pour des personnes. des conversations qui eurent et dans la campagne lieu ? Cienfuegos ? l'?poque du proc?s, environnante et au cours desquelles et leurs voisins avaient d? d?battre de ce que les Quesada ? de moralit? et de justice ?. Des Rafael Mart?nez Ortiz aurait appel? des concepts ann?es plus tard, les enfants de Cayetano dont le Quesada, grand-p?re figurait ses droits, disent pour tenter d'obtenir parmi ceux qui avaient donn? procuration que leur p?re leur avait appris ? ?viter d'avoir affaire ? la justice. En fait, ils enten dent par l? qu'ils savent combien il est difficile de faire valoir ses droits73. Cayetano ne poss?dait Quesada pas de titre de propri?t? pour la terre sur laquelle sa famille habite encore, et il n'?tait probablement les pas dans son int?r?t de porter devant 71 - ? Demanda, - Entretien 72 - Entretien 70 73 - Entretiens 1999, 2000. Andrea Quesada ?, ff. 126-129. avec Marcelino Iznaga, 2002. avec avec Alejandro Sebasti?n Ramona, Quesada, Asia Cires, 1997. Humberto, qui d?posa Gerardo et Francisco la procuration, ?tait Quesada, le p?re San Ant?n, de Cayetano Quesada. This content downloaded from 141.211.57.203 on Mon, 14 Jul 2014 13:33:10 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions 543 ZEUSKE MICHAEL J. SCOTT REBECCA rapport qu'il ait jamais eu avec devant le juge pour obtenir une d?pos?e ann?es les il s'?tait 1930, sur les conseils lanc?, pendant pension, d?fen de l'arm?e de lib?ration. Les droits que Cayetano Quesada d'un ex-officier en qualit? d'ancien lui reconnaissait dait par ?crit ?taient ceux que le gouvernement - droits ? une combattant pension et au respect moral en tant que fondateur de la ses voisins aussi lui reconnaissaient admis par tous. Toutefois, nation, d'ailleurs un litige foncier. une ait concern? affaire sur laquelle tribunaux la justice Il semble le seul que r?clamation des droits de propri?t? coutumiers ?tablis par l'usage et par sa position de v?t?ran. eu ? discuter d'un probl?me d'usufruit ? propos ses de voisins avait lorsqu'un avec les r?gisseurs de la terre de de ferme la de Quesada lopin Cayetano il avait affirm? seul voisine, Soledad, que Quesada plantation Cayetano pouvait Ainsi, d'un lui ce accorder droit74. jamais ? signer un ? la possibilit? d'?tre probablement ont trait?s ?quitablement le ils de trouv? par syst?me judiciaire l'?poque. Pourtant, les moyens de se servir de l'?crit et de la loi pour confirmer ou ?tendre certains avec h?sitation et l'appui de ses voisins, de sa famille et de acquis :Cayetano Ciriaco Cayetano, et ils rest?rent document notables avec Ciriaco locaux; et Gregoria Quesada n'apprirent tr?s sceptiques quant assurance et aux c?t?s d'autres anciens combattants ; et en faisant appel ? un r?seau de femmes de de mani?re syst?matique Gregoria et son couleur pour acheter des terrains agricoles. L'intr?pide Andrea Quesada : ils encore et lire voisin Ramos Quesada savait all?rent loin lui, ?crire, plus qui, un proc?s pour obtenir les droits inh?rents aux volont?s d'un d?funt intent?rent et en un firent cas sans exemplaire, mesure commune avec du l'objet litige, une Ils voulaient que soit reconnu le fait que leur maintien simple question d'h?ritage. en esclavage et que cela impliquait avait ?t? ill?gitime r?paration. Le proc?s se : le une r?sonance d?roula dans une conjoncture lui donna certaine politique qui au conservateurs Parti lib?ral multipliait les tentatives d?fier les pour pouvoir. un moment C'?tait d'ouverture dans lequel des actions de ce type singuli?res autour de d?bats plus ? rassembler de nombreuses contribuer personnes pouvaient cette Dans g?n?raux. et tences des Au cours des occupations des ann?es les perspective, instruments dans acquis de guerre, am?ricaines, les de ex-esclaves luttes, l'?tablissement ex-esclaves su mobiliser avaient d'autres et les ainsi de que des alli?s. et m?me la R?publique, descendants comp? nouveaux de d'esclaves avaient et se doter de leur subsistance pour gagner les moyens Dans le d?tail de ils avaient action, pu ?tre citoyenne. chaque les r?clamations multipli? d'une l?gitimit? - La se trouve dans AHPC, de Cayetano de Quesada Juzgado a cargo de Rafael Ros?s Hern?ndez, Leg. 477, 1936. L'un sur un coin de la terre de de ses voisins, avait fait pa?tre des animaux qui, auparavant, refusa l'offre que lui faisait l'administrateur de Soledad de le laisser cl?turer Cayetano, 74 demande Primera son cette 544 ? Instancia, terrain. terre, Property de pension Secretar?a Il se rappelle lui avoir dit qu'il n'appartenait car celle-ci lui ?tait ? pr?t?e ? par Cayetano in writing... ?, art. cit.). pas ? Soledad (voir R. J. Scott This content downloaded from 141.211.57.203 on Mon, 14 Jul 2014 13:33:10 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions de lui attribuer et M. Zeuskr, CUBA contr?s par les manoeuvres plus puissants. volont? Toutefois, d'?tre solennellement qu'ils comme consid?r?s affirm? avocats ou d'alli?s de meilleurs disposant aient gagn? ou perdu, ils avaient pu exprimer leur d'adversaires des citoyens leur droit d'avoir semblables aux autres et avaient des droits. Comme le pr?cisait la lettre ? ce tout de manumission ? de Andr?s, ils avaient d?sormais droit cr?ole, qui est ?. ceux sont ? n?s libres Ceci n'incluait le droit pas automatiquement permis qui de vote, puisqu'il ?tait accord? aux hommes adultes mais encore refus? aux femmes. Ceci ne signifiait pas non plus que leur participation ? la repr?sentation entr?e dans les faits. Ils ?taient encore v?ritablement l'objet de formes de discrimination dans la vie sociale, et l'id?ologie des ?lites souvent cette citoyennet? leur mode de vie et leur culture. Pourtant, d?pr?ciait nouvellement ? ?tait le socle des revendications venir. Comme le sous acquise ?tait politique multiples au p?re de Marcelino entendait la remarque de Ramos Quesada Iznaga, d?clarer ses droits ?tait d?j? une mani?re au de les poss?der, m?me bout du compte, on si, n'avait pas gagn?. Rebecca J. Scott University ofMichigan Michael Universit?t This content downloaded from 141.211.57.203 on Mon, 14 Jul 2014 13:33:10 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions Zeuske zu K?ln