1920-001 - Les 70 ans de#583EA5 (TEXTE)
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1920-001 - Les 70 ans de#583EA5 (TEXTE)
Université populaire de philosophie de Toulouse - SÉMINAIRE AUSCHWITZ EICHMANN 1942-2012 LA SHOAH, 70 APRÈS SAMEDI 3 ET DIMANCHE 4 NOVEMBRE 2012 À LA MAISON DE LA PHILOSOPHIE 29 RUE DE LA DIGUE, 31300 TOULOUSE - TEL : 05.61.42.14.40 Email : [email protected] - Site : www.alderan-philo.org Association ALDÉRAN pour la promotion de la philosophie IPNS - ne pas jeter sur la voie publique En janvier 1942, Adolphe Hitler décide, lors de la conférence de Wansee, de mettre en application ce qu’il appelle «la solution finale au problème juif» : l’extermination des juifs d’Europe. Aujourd’hui dénommé Shoah ou Holocauste, l’extermination de près de 6 millions de juifs pendant la Seconde Guerre Mondiale est un événement marquant de l’histoire et de la mémoire de l’humanité. Plutôt que de formuler une injonction à se souvenir, communément appelé « devoir de mémoire » cette journée propose un travail d’histoire pour tenter d’étudier, d’expliquer, de comprendre la Shoah et ce qui l’a rendu possible. Plus qu’un devoir de mémoire, nous avons besoin, 70 ans après cette tragédie incontournable du XXéme siècle, d’un devoir d’histoire. Université populaire de philosophie de Toulouse - SÉMINAIRE SAMEDI 3 NOVEMBRE 2012 par Romain Bouvet, professeur d’histoire Première partie : 10H-12H 1 - LA SHOAH, SES FAITS ET SON ÉTUDE RETRACER - Wansee : de l’antisémitisme à l’extermination des juifs d’Europe Cette première intervention mêle des démarches chronologiques et explicatives. Elle traitera la question du pourquoi de la Shoah en revenant sur le temps long qui lui a permis son existence : l’histoire de l’antisémitisme. Elle reviendra sur le programme nazi à l’égard des juifs, les mesures (Lois de Nuremberg, Nuit de cristal …) et la création des ghettos pour aboutir à l’événement même de la Shoah et permettre ainsi d’en expliquer les racines profondes. ÉTUDIER - L’étude de la Shoah Cette deuxième intervention tentera de faire un point historiographique et épistémologique sur la recherche concernant la Shoah : Où en sont les historiens sur cette question ? Quelles interrogations intègrent leurs travaux ? Quelles discussions et problématiques ces travaux suscitent-ils ? 2 - LA SHOAH ET SES REPRESENTATIONS, L’EXEMPLE DU CINÉMA 14H-15H30 : PENSER ET ARTICULER - Le cinéma et la Shoah Cette troisième et dernière intervention a pour but d’examiner les liens entre l’ « industrie de mort » et celle du 7éme art. Comment la Shoah a-t-elle nourrit le cinéma et sa réflexion d’une part et, d’autre part, comment le cinéma rend-il compte du phénomène de la Shoah ? 16H-17H30 : METTRE EN PERSPECTIVE – Hollywood et la Shoah Projection d’un documentaire, diffusé sur ARTE dans le cadre d’un théma sur la Shoah. Brillant documentaire expliquant les liens complexes entre celle d’une industrie soucieuse de ses intérêts économiques et la réaction morale et éthique qu’a suscité l’événement de la Shoah. Université populaire de philosophie de Toulouse - SÉMINAIRE DIMANCHE 4 NOVEMBRE : 14H-17H LE MAL EN PROCÈS : EICHMANN ET LES THÉODICÉES MODERNES deux conférences débat d’Isabelle Delpla philosophe, maître de conférences à l’Université Montpellier 3, membre de l’UMR CNRS Triangle. Ses recherches portent sur l’éthique et la justice pénale internationale. 1 - PREMIÈRE PARTIE À 14H JE PENSE PAS… DONC JE NE SUIS PAS COUPABLE : LA DÉFENSE D’EICHMANN « J’obéissais aux ordres », je n’étais qu’« un rouage dans la machine », plaidait Eichmann à Jérusalem, il y a cinquante ans. Le thème du rouage dans la machine est devenu synonyme du meurtre de masse bureaucratique commis par soumission au système, sans pensée ni adhésion idéologique, ni méchanceté foncière. C’est cette représentation qu’Hannah Arendt a théorisée avec la « banalité du mal » Pourtant, Eichmann n’était ni un fonctionnaire enfermé dans son bureau, ni l'exécutant irréfléchi d’ordres reçus. L’image qu’en a gardée la postérité est un mythe. La thématique de la banalité du mal est d’abord la reprise de la défense d’Eichmann. Elle est aussi un héritage de la forme philosophique du procès : dans les théodicées (procès où Dieu était accusé d’être cause du mal), l’accusé était défendu en affirmant que le mal n’existait pas. La non-pensée d’Eichmann, comme le non-être du mal, relève d’une théodicée : si Eichmann ne pensait pas, alors la pensée pouvait être disculpée de la responsabilité du mal et le salut cherché dans la philosophie. Par un retour au travaux des historiens et aux chroniques judiciaires de l’époque, on analysera, à travers la banalité du mal, comment nos conceptualisations philosophiques du mal extrême sont le produit de la forme du procès, passée inaperçue. Université populaire de philosophie de Toulouse - SÉMINAIRE 2 - DEUXIEME PARTIE À 15H30 LA DISPARITION DU ROUAGE DANS LA MACHINE : L’ÉTRANGE DÉFENSE DES ACCUSÉS EN BOSNIEHERZÉGOVINE La défense d’Eichmann est à ce point devenue synonyme des crimes de masse, crimes contre l’humanité comme crimes bureaucratiques et logistiques commis par des agents d’un système qu’on ne peut que s’étonner d’un étrange renversement : les condamnés au Tribunal Pénal international pour l’ExYougoslavie (TPIY) ne se défendent plus en arguant qu’ils ont obéi aux ordres ou été de simples rouages dans une machine. Est-ce un reflet de la réalité de la guerre ? de leur stratégie de défense ? de notre conception du mal moderne ? Cet étrange renversement permettra d’aborder la forme du procès dans ses implications anthropologiques et morales. Isabelle Delpla est notamment l'auteur de Le mal en procès : Eichmann et les théodicées modernes (Hermann, 2011), Le principe de charité, Quine, Davidson (PUF, 2001) et a coédité, avec Ph. de Robert, La raison corrosive. Études sur la pensée critique de Pierre Bayle (Champion 2003) ; avec X. Bougarel et J.-L. Fournel, Srebrenica 1995. Analyses croisées des enquêtes et des rapports (Cultures et conflits, n°65, 2007) ; avec M. Bessone, Peines de guerre. La justice pénale internationale et l'ex-Yougoslavie (EHESS éditions, 2010) et, avec R. Branche, F. Virgili et alii., Viols en temps de guerre, une histoire à écrire (Payot, Novembre 2011). Université populaire de philosophie de Toulouse - SÉMINAIRE INSCRIPTION PRÉALABLE INDISPENSABLE Le nombre de places est limité, l’inscription préalable est donc indispensable. Seul le règlement vaut inscription, aucune inscription ne sera validée sans le règlement. Ouverture des inscriptions à partir du 29 septembre 2012, clôture des inscriptions au 2 novembre. INSCRIPTION PRIORITAIRE POUR LES ADHÉRENTS Les places sont réservées en priorité aux adhérents de l’association. PARTICIPATION COMPLÈTE OU PARTIELLE En raison de la construction pédagogique de ce séminaire, ce séminaire est réservé en premier aux personnes participant à la totalité des interventions. Les participations partielles seront prises en compte dans la limite des places restantes sur liste d’attente. ENREGISTREMENT DU SÉMINAIRE Ce séminaire sera enregistré et les CD disponibles à partir de la rentrée 2013 auprès de notre service AUDIOTHÈQUE. BULLETIN D'INSCRIPTION SÉMINAIRE : "LA SHOAH, 70 ANS APRÈS" Renvoyez ce bulletin avec votre règlement à l’ordre de Association ALDÉRAN, 29 rue de la digue, 31300 Toulouse Nom : ......................................................................... Prénom : ..................................................... Adresse (si pas adhérent) :........................................................................................................... Code Postal : ...................................................... Ville : ................................................................. Email ou tél : ................................................................................................................................. Participation : - non-adhérent : 30 € - Adhérent : 20 € - 2ème cycle et plus : 10€ - Repas de samedi midi (règlement lors du repas auprès du restaurant) Date : Signature : RÉSERVÉ ADMINISTRATION - CODE 1920-001 N° Inscription : ........................... : Règlement : chèque espèces