the divine Comedy et invités VO / VF
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the divine Comedy et invités VO / VF
neil hannon & the divine Comedy En 1993, Neil Hannon, un jeune Irlandais sorti de nulle part, blufe son monde avec l’album Liberation, sorti sous le nom de code de The Divine Comedy : un OVNI comme il en tombe un par décennie dans les jardinets de la pop. Sous la double bannière du rainement et de la démesure, Hannon s’invente un pays de cocagne ignoré des cartes, traversé par les ombres fuyantes de Johann Sebastian Bach, Scott Walker, Ray Davies (des Kinks), Michael Nyman ou Jacques Brel – rien de moins. On n’a alors jamais entendu de pareilles chansons, mais on comprend tout de leur insolente grandeur, des fantasmes qu’elles osent concrétiser, du soule neuf qu’elles apportent sous leurs airs de petits classiques. À l’époque, Hannon n’est âgé que de 22 ans. Du monde, il ne connaît que les minces parages de son Ulster natal. De la musique, apprivoisée sur le piano familial, sur une mauvaise guitare électrique et dans de calamiteux groupes de rock, il semble en revanche avoir exploré tous les arcanes. Dans un registre pop ultra référencé, il réussit à se frayer une voie qui le place à distance de la parodie comme de l’hommage. Ses chansons sont trop savantes pour être l’œuvre d’un faiseur un peu plus malin que les autres ; elles sont aussi trop folles pour rejoindre le camp des premiers de la classe, et trop vertes pour intégrer les rangs d’une quelconque académie. La relation privilégiée entre Neil Hannon et la France commence à ce moment-là. Pas vraiment reconnu en Grande-Bretagne, où il passe pour un aimable dandy un peu précieux et poseur, il trouve ici un public fervent, sensible à la douce folie des grandeurs de ce jeune homme au physique de gringalet mais à la voix de stentor et aux ailes de géant. C’est encore dans l’Hexagone que ses albums suivants (Promenade, Casanova, A Short Album About Love), de plus en plus audacieux sur le plan orchestral, recevront l’accueil le plus chaleureux, même si sa cote monte sensiblement dans son pays après le succès du single « Something for the weekend ». Grisé par son talent, Hannon a alors tendance à en rajouter un peu, et ses chansons cèdent parfois sous le poids de ses très hautes ambitions. Mais sa qualité de plume est intacte, y compris dans l’album Fin de siècle (1998), énorme pièce montée enregistrée avec près de soixante-dix musiciens… Conscient d’être parvenu au bout de sa logique de surenchère sonore, Hannon s’ofre ensuite une cure d’amaigrissement bénéique avec le bien nommé Regeneration (2001), qui le voit revenir aux fondamentaux pop-rock. À 30 ans à peine, l’Irlandais peut alors se prévaloir d’une carrière bien remplie et d’une expérience de vieux briscard. Il est de ceux qui, sans avoir tout à fait soldé leur jeunesse, ont déjà une vie entière derrière eux. Loin de l’accabler, cette découverte semble le soulager d’un poids et le doter d’une coniance toute neuve. En pleine possession de ses moyens, il signe deux albums majestueux, Absent Friends (2004) puis Victory for the Comic Muse (2006). Roch-Olivier Maistre, Président du Conseil d’administration Laurent Bayle, Directeur général Lundi 22 septeMBRe – 20h MaRdi 23 septeMBRe – 20h Salle des concerts the divine Comedy et invités V.O. / V.F. Tout au long de son parcours, le rayonnement de Neil Hannon n’a jamais faibli de ce côté-ci de la Manche : ses échanges avec la communauté musicale française se sont même multipliés, comme en témoignent ses collaborations avec Yann Tiersen (qui est apparu sur l’album Absent Friends et avec lequel il s’est produit sur scène), Vincent Delerm (qui l’a invité à chanter en français sur son dernier disque studio, Les Piqûres d’araignée, et sur son live Favourite Songs) ou le groupe Air (qui a fait appel à lui pour son album Pocket Symphony). En 2006, ce francophile averti, grand amoureux de Gainsbourg, a également eu le privilège d’écrire des chansons pour Jane Birkin (le disque Fictions) et pour le second album de Charlotte Gainsbourg, 5:55. Illuminées par la présence d’invités surprises, ces deux soirées à la Cité de la musique consacrent quinze ans d’amour fou avec la France, dont le temps n’a fait que renforcer l’intensité. Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert, Richard Robert à l’adresse suivante : www.cite-musique.fr