Immobilier ancien : les ventes repartent, les prix se stabilisent

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Immobilier ancien : les ventes repartent, les prix se stabilisent
Date : 09/07/2015
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Immobilier ancien: les ventes repartent, les prix se stabilisent
Les Echos
707.000 transactions ont été estimées par la Fnaim entre le 1er juillet 2014 et le 30 juin 2015. - Shutterstock
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Selon les estimations de la Fnaim, sur un an, les ventes ont dépassé la barre des 700.000 logements.
Le marché du logement est plus dynamique qu'en 2014. Mais la reprise demeure fragile. La Fédération
nationale de l'immobilier (Fnaim) a publié ce jeudi les chiffres du logement du premier semestre 2015.
Les ventes repartent à la hausse sur le marché de l'ancien. 707.000 transactions ont été estimées par la
Fnaim entre le 1er juillet 2014 et le 30 juin 2015, ce qui correspond à une augmentation de 2,3% sur la
période. Le cap des 700.000 ventes a donc été franchi après une période 2013-2014 difficile. Ce constat
est confirmé par les chiffres du Crédit Foncier, qui estimait les ventes de logements anciens à 702.000 à la
fin avril 2015 (année glissante). L'estimation pour 2015 confirme cette tendance à la hausse constatée au
premier semestre. Sur l'ensemble de l'année, la Fnaim estime que les ventes dépasseront cette barre des
700.000. Le Crédit Foncier table, quant à lui, sur la vente de 750.000 logements sur le marché de l'ancien
à la fin de l'année.
Ces chiffres sont néanmoins assez éloignés des niveaux connus avant la crise de 2008. Et le volume de
vente ne serait ainsi pas encore suffisant pour satisfaire les besoins. «Le volume idéal se situerait entre
750.000 et 800.000 ventes» , estime le président de la Fnaim, Jean-François Buet.
Grandes disparités territoriales
L'autre enseignement de l'étude faite par le syndicat immobilier pour le premier semestre 2015 porte sur les
prix. Après une véritable érosion en 2014, les prix, en moyenne, se stabilisent depuis le début de l'année
2015. Entre le premier et le deuxième trimestre 2015, les prix ont connu une légère hausse de 0,4%.
Seulement, cette tendance est très récente. En effet, sur les douze derniers mois, les prix accusent encore
une diminution de 2,2%.
Derrière cette apparente stabilité se cachent de grandes disparités territoriales. Certaines régions,
notamment celles du centre de la France, ou certaines zones rurales ont connu des baisses de prix de
l'immobilier ancien importantes. En Bourgogne, la diminution était supérieure à 4% entre le 30 juin 2014
et le 30 juin 2015. D'autres zones situées dans des marchés plus tendus ont, quant à elles, enregistré des
augmentations prononcées. Les villes du sud de la France et la région parisienne en sont les premiers
exemples. Toulouse a vu ses prix de l'immobilier bondir de plus de 3%. En Ile-de-France, les prix semblent
assez stables. A Paris, le prix moyen baisse très légèrement (–0,9%), mais, bien sûr, de grands écarts
peuvent être constatés selon les arrondissements. Si les 4e, 5e et 6e résistent, les prix baissent de l'ordre
de 5% dans les 15e, 16e et 17e.
Vers un relèvement des taux
Le marché du neuf repart également à la hausse mais, tout comme l'ancien, de manière progressive.
Dans le secteur collectif (appartements et maisons de promoteurs), le nombre de réservations se redresse
légèrement en 2015 si l'on en croit les chiffres de la Fnaim. Le Crédit Foncier estime quant à lui que,
sur la base de la situation du marchéà mi-année, près de 380.000 logements devraient être construits en
2015 contre 356.000 en 2014. Les raisons sont à rechercher du côté de la baisse des taux d'intérêt et, par
conséquent, de l'augmentation de crédits délivrés. Mécaniquement, le pouvoir d'achat immobilier s'en trouve
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amélioré. En juillet 2015, selon le courtier Cafpi, la capacité d'emprunt, sur vingt ans pour une mensualité
de 1.000 euros, s'élevait à 199.349 euros. En 2014, il n'était que de 185.288 euros.
La Fnaim et le Crédit Foncier prévoient cependant un relèvement de taux d'intérêt dans les mois à venir, les
taux de la BCE, des OAT 10 ans ou encore de l'Euribor 1 an étant à des niveaux historiquement bas. D'une
façon générale, le président de la Fnaim a émis plusieurs doutes sur l'avenir du marché du crédit. Le Comité
de Bâle, soutenu par la Banque de France, préconise également un relèvement des taux et envisage de
favoriser les prêts variables, pour faire reposer les risques sur l'emprunteur plutôt que sur la banque. Ces
mesures pourraient, selon la Fnaim, freiner la timide reprise de l'immobilier.
La Fnaim conteste l'encadrement des loyers
La Fnaim est vent debout contre l'encadrement des loyers. Après avoir déposé un recoursà Lille,
l'organisation professionnelle a annoncé vouloir renouveler la procédure prochainement à Paris. Elle
envisage notamment de contester le zonage ou d'appeler à une simplification de la loi. Selon la fédération,
la mesure ferait fuir les investisseurs et n'inciterait pas les propriétaires à entreprendre des travaux de
rénovation. Elle pourrait, par ailleurs, ne pas avoir d'effet sur le niveau des loyers.
E. M.
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