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dix ans en enfer
Posté par marialou - 23-09-2009 à 11:49
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Bon jour à tous, je suppose que c'est ici que je peux me présenter.
il y a dix ans aujourd'hui même j'ai vécu un évènement très douloureux et traumatique.
Au bout d'un mois je n'arrivais pas à travailler et je le remarquais même pas, ce sont mes collègues qui m'ont convaincue
à voir un psy.
Ok je me dis ,il va me donner une pilule magique et dans un mois je suis sur pieds... quelle sotte.
Je suis infirmière et j'étais tout à fait aussi ignorante sur la dépression que le reste du monde... et dieu sait s'il y a des
igorants dans le milieu médical ! Les médecins avec qui je travaille essaient encore de me dire de "larguer" tout ça... moi
je veux bien, c'est tout ça qui veut pas ! bref... d'AD à la douzaine, je me disais qu'il faudrait peut-être en inventer un que
pour moi ! plusieurs hospitalitions, dont la dernières parce que j'étais en risque de TS. Sévère addiction, pas vraiment
résolue, à l'aprazolan parce qu'il faut bien tenir debout et travailler et la maison, les enfants, le mari, etc.
Et les rechutes par dizaine... j'ai découragé plus d'un psy, jamais d'accord sur le diagnotique, bien sûr. Mais j'ai lu mon
procès : dépression major à épisodes récurrents.
Ah... bon mais ils sont où les épidodes récurrents ? Parce qu'à mon avis je suis toujours en dépression, avec quelques
semaines où j'arrive à travailler avec 8 mg d'aprazolan par jours, ça ne m'empêche pas de continuer à me sentir mal à
crever... et puis il y a mon fils qui a besoin de moi.
J'ai demandé le divorce, pas directement à cause de la dépression, mais parce cette maladie nous change
profondément et que les futilités du jour à jour deviennent insuportables.
Je vous passe les affres de cette maladie insidieuse, que vous devez tous connaître.
Puis il y un an, en juillet-août, il m'arrive des trucs bizarres, je ne dors pas... mais pas du tout, ça n'a pas l'air de me
gêner durant la semaine.
Puis je parlais presque toute la nuit, jusq'à ce que je m'aperçoive que mon compagnon s'était effondré de fatique ! Alors
pour occuper mes nuits, je ne pouvais lire parce que je n'avais alors aucune concentration, j'ai essayé les travaux
manuels, mais je tremblais trop, le mieux que j'ai réussi c'est un livre de coloriage pour enfants !
Puis je passais des heures à l'ordi... j'ai acheté un tas de choses dont je n'avais pas besoin et bouzillé mon budget...
sauf que le lendemain je ne me souvenais de rien, je ne voyais que les confirmation d'achats dans mes mails !
J'ai vu une autre psy... elle a bien failli me tuer celle-là, j'étais tout en haut et elle m'a fait plonger tout en bas... j'allais
mourir, la seule chose qui me retenait était mon fils, au pires heures de la nuit j'allais enfouir mon nez dans ses
vêtements... je pensais au trauma d'avoir une mère suicidaire... chaque nuit devenait plus angoissante, je ne voyais
que du noir tout autour. Puis je me suis dit tant qu'il te reste un de luciditée réagis, et j'ai pris mon téléphone et j'ai
débarquée aux urgences. C'est de loin la meilleure chose qui me soit arrivée depuis 9 ans...
euh... c'est un peut long, nan ?
Je ne veux pas vous saouler ! Le reste au prochain épisode !
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Re:dix ans en enfer
Posté par mariepaname - 23-09-2009 à 11:56
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Bonjour Marialou et bienvenue :)
La suite ! La suite ! ;) :P
Oh, on connait un peu tous l'histoire... mais on ne s'en lasse pas, de tant d'incompétence :side:
Mariepaname, admnistratrice
23 septembre 2009
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Re:dix ans en enfer
Posté par marialou - 23-09-2009 à 15:40
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:laugh:
la suite a été bien plus rapide que les premiers 9 ans.
J'ai dû voir environ 8 psychiatres en tout, et trois pycologues mais ceux-là n'ont pas fait long feu, désolée pour les
adeptes de la psicologie.
J'ai fait appel aux meilleurs spécialisteS de la ville (à ce qu'on dit en tout cas !) et sur le conseil d'une amie, je suis
même aller jusqu'à Porto (euh... ça vous dira pas grand chose mais tant pis :P ) c'est à plus de 100km et il ne consulte que
le soir, j'avais à peine le temps de sortir du boulot pour y arriver. Bon de toute façon je l'ai vite viré quand il m'a dit que
mon remède serait de manger deux fois par jours de la soupe, de celles dont la cuillière tiens debout dans l'assiette !
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Genéré: 10 February, 2017, 16:01
Déjà la fois d'avant il m'a fièrement dit qu'il n'avait pas de malades, rien que des amis... moi j'avais pas besoin d'un ami
mais d'un psy bon sang!!!
Je ne sais pas pour vous mais ici un psychiatre prends autour de 90euros par consultation.... plus les médocs, les
arrêts maladie... c'était trop.
Alors le dernier des cracks de la ville m'a dit qu'il me verrait à l'hôpital bien sûr, on y travaille tous les deux... consultation
de couloir... sans dossier médical, il ne souvenait jamais où j'en étais dans le traitement... puis un jour il s'arrête au
beau milieu du couloir en balançant ses bras vers et en disant bien haut : "mais qu'est-ce que tu veux que je te fasse"
Rien... il m'a plus rien fait, il a dû prendre sa retraite depuis... j'espère !!!
Puis voilà je me suis retrouvée sans psy pendant quelques années... ne me demandez pas combien, parce que ma
mémoire... vous savez.
Suis restée quelque années en chute libre, automédiquée et mon addiction qui devenait incontrolée.
J'ai demandé de l'aide à ma toubib du dispensaire... mal m'en pris, je ne savais pas que le dispensaire avait une
psychiatre !
J'ai bien failli ne pas lui survivre, après m'avoir largement humiliée et engueulée à cause de mon addiction, elle n'y pas
été de main morte elle non plus
Cymbalta et lyrica toutes suite dans les hauts dosages, plus de xanax mais rien pour me sevrer... j'ai bien cru qu'elle
m'avait provoqué un syndrome sérotonique et que ça allait me tuer.
En même temps je ne lui plaisais pas plus que ça non plus et elle m'a envoyer vers les consultations de l'hopital, disant
que je ne respectais pas les doses qu'elle me prescrivait et que de plus je présentais des troubles du comportement.
Retour à la case départ, j'ai une consult à l'hopital avec encore une illuminée d'un autre genre.
Elle, elle aimait pas que je sois en haut... alors elle m'a envoyée tout en bas ! Et j'ai bien failli m'y perdre...
J'ai été hospitalisée donc en urgence... le lendemain je vois un adorable tout jeune homme qui me dit "je suis votre
psychiatre"
Un bébé maintenant !
Un bébé qui s'est révélé plus intelligents, humain, attentif que toutes les grosses têtes que j'avais vues avant lui.
Je l'appelle mon bbpsy... j'espère que l'hopital le gardera à la fin de son internat !
Voilà,
je suis épuisée hein, parce qu'être au clavier en ce moment c'est l'enfer, je tape systématiquement sur la lettre d'à côté !
Merci à ceux qui ont eu le courage de m'avoir lue jusqu'à la fin !
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