Le sapeur-pompier

Transcription

Le sapeur-pompier
La lettre d’information du SDIS du Puy-de-Dôme
Novembre 2003
n°8
Le sapeur-pompier
du Puy-de-Dôme
SOMMAIRE
Le mot du Président : ...........................................................................................3
Actualité technique : Le contrôle technique des CCF et CCR...........................4/5
Renouvellement des véhicules du Puy-de-Dôme
Dossier : Politique d’équipement ......................................................................6/7
Actualité administrative : .....................................................................................8
Inauguration du Centre de Secours de Billom
Création du Centre d’Intervention de «l’Eau-Mère»
Directeur de la publication :
M. Roland Blanchet
Rédaction :
Service communication SDIS 63
Comité de rédaction
© Photo : SDIS 63
Conception maquette impression :
IMC 04 73 90 29 17
Tirage : 6000 exemplaires – ISNN 1271-5239
Actualité opérationnelle : De la formation à la réalité, il n’y a qu’un pas… ......9
Un accotement qui s’effondre : plus de peur que de mal…
Les Sapeurs-Pompiers du Puy-de-Dôme tout feu tout flamme ...................10/11
Participation des sapeurs-pompiers au sommet d’Evian 2003.........................12
Formation : Les Jeunes Sapeurs-Pompiers à l’épreuve
Formation pilote des élèves officiers dans le Puy-de-Dôme.............................13
SSSM : Visites d'aptitude : pari tenu .............................................................13/14
Le Service de Santé et Secours Médical renforce son personnel
Contacts :
Service communication 04 73 98 15 32
[email protected]
Service Départemental d’Incendie
et de Secours du Puy-de-Dôme
BP 280
63008 CLERMONT-FERRAND cedex 1
La vie des centres : Le Centre de Secours de Celles-sur-Durolle ....................15
Le personnel ........................................................................................................16
480 sapeurs-pompiers
du Puy-de-Dôme réunis pour
un seul combat
La lutte contre les feux
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Le SP 63
N° 8 novembre 2003
de forêt dans le sud de la France
Le mot
du président
ous avons, dans le département du Puy-de-Dôme, mis au
point une stratégie financière
pour la départementalisation des
services d’incendie et de secours.
Dès le débat d’orientations budgétaires pour l’exercice 2001, un bilan
général sur nos grands dossiers a été
réalisé et nous a permis de planifier
les moyens financiers indispensables pour faire face à nos besoins
les plus urgents.
A ce titre, il nous a fallu poursuivre et
amplifier le plan d’équipement mis
en place avant la loi de départementalisation qui permettait l’acquisition
des matériels et véhicules les plus
importants afin de les affecter en
tous points du territoire départemental. Cela nous a notamment permis
d’envisager avec sérénité l’envoi
d’importants renforts dans les différents points frappés, pendant l’été,
par les incendies (Sud-Est de la
France, Corse). A cette occasion qu’il
me soit permis de féliciter l’ensemble des sapeurs-pompiers pour
leur bravoure et leur dévouement et
N
A vos marques, roulez !
Le dimanche 9 novembre 2003 le
circuit Sarron sera strictement réservé
aux sapeurs-pompiers pour une endurance inter-casernes. En effet, dès 14 h
se succèderont 40 mn d’essais et 2 h
de courses. Bonne chance à tous nos
sapeurs-pompiers qui se reconnaîtront
une âme de pilote…
Pour tous renseignements : Tel
04.73.64.61.61, Fax : 04.73.64.61.60
de les remercier pour ce geste de
solidarité. Par ailleurs, à l’heure de
l’annonce d’une nouvelle étape de la
décentralisation, il faut bien constater, dans ce dossier, que la solidarité
nationale a reposé pour l’essentiel
sur les collectivités territoriales et
les établissements publics comme le
notre.
Nous avons dû, ensuite, prendre les
premières mesures imposées par les
textes au titre des ressources
humaines puis élaborer, dans la
concertation, nos politiques bâtimentaire et d’organisation territoriale. Pour ce faire, nous avons créé
deux Commissions chargées d’animer la réflexion pour définir les
règles et suivre l’ensemble des réalisations.
Cette montée en puissance a été parfaitement maîtrisée par un premier
plan de départementalisation 20012005 mis en œuvre à travers une
méthode basée sur la concertation
qui a fait ses preuves pour la réalisation de nos grands chantiers en
matière d’équipement : habillement,
ou E-mail : [email protected],
site internet : www.circuit-sarron.com
Opération Trekking chez les
sapeurs-pompiers d’Issoire
Une équipe de sapeurs-pompiers
d’Issoire composée de Jean-Luc
Bataille, Patrick Soulier, Lionel
Meteigner et Eric Perron ont participé
au Championnat de France de Trekking
à Chamonix.
casernements, intégrations de CPI
dans le cadre de l’organisation territoriale.
Aujourd’hui, nous peaufinons, autour
de notre politique d’organisation
territoriale, cette planification financière, en tenant le plus grand compte
des changements législatifs et
réglementaires qui sont intervenus et
en étant conscient de l’effort qui est
demandé aux contribuables du
département par l’intermédiaire
des contributions du Conseil Général
et des communes. Nous savons également le chemin qu’il reste à parcourir pour disposer d’un service
public le plus moderne et efficace
possible, et pour cela, je tiens à ce
que soit poursuivie, dans la transparence, la politique ambitieuse que
nous avons mise en place, selon les
mêmes principes, pour les années
2003-2007.
Roland BLANCHET,
Président du Conseil d’Administration
Conseiller général
Ainsi le 12 et 13 septembre, ils ont du
faire face à un dénivelé positif de
5500 m sur une distance de 55 km.
A cette occasion toute l’équipe remercie ses différents partenaires (le SDIS,
l’amicale d’Issoire, le magasin de vélos
Auvercycle et Intersport d’Issoire ainsi
que Salomon).
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Le SP 63
N° 8 novembre 2003
ACTUALITÉ
technique
Le contrôle technique des CCF et CCR
Annuellement, les véhicules poidslourds font l’objet d’un contrôle par les
services de la DRIRE. L’objectif de ces
contrôles est de s’assurer du bon fonctionnement des dispositifs de sécurité
notamment les freins et l’éclairage. Un
véhicule régulièrement entretenu subit
ce contrôle sans encombre. Avant la
visite et pour éviter des désagréments,
il est important de vérifier certains éléments :
1) Posséder tous les documents de
bord :
- Carte grise
- Certificat du constructeur de châssis
(Rayé rouge)
- Certificat de l’équipementier
(Rayé rouge)
- Carnet d’entretien avec tous les
Procès Verbaux des Mines agrafés
ou collés
Quand le métier de sapeur-pompier
passe par l’écriture…
Sapeur-pompier, c’est quoi ? Voilà une
question qui nécessite approfondissement. Quoi de mieux qu’un sapeurpompier pour raconter son quotidien.
Philippe Scacco évoque, dans son
ouvrage intitulé «Sapeurs-Pompiers, la
face cachée», un aspect certes professionnel mais également personnel, ce
dernier étant moins connu du public.
Nous retrouvons ainsi le recrutement,
les formations, les diverses interventions et les principales motivations de
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Le SP 63
N° 8 novembre 2003
- Certificat d’épreuve des bouteilles
d’air comprimé.
2) Posséder un extincteur à bord du
véhicule
3) Le N° de châssis devra être
repéré ou encadré en blanc. Le
conducteur devra être capable de
montrer son emplacement à l’inspecteur des Mines. (L’emplacement
du numéro de châssis est indiqué
sur le certificat du constructeur de
châssis).
4) Contrôler l’ensemble de l’éclairage avant et arrière ainsi que le
fonctionnement du gyrophare, du
deux tons, des essuies glace, de la
pompe lave-glace, du klaxon du
véhicule.
5) Vérifier, en purgeant une des bouteilles d’air, si le voyant rouge de
cette bouteille s’allume et si le véhicule ne peut redémarrer.
6) Vérifier l’absence de fuite d’air
importante sur le circuit de freinage.
7) Vérifier la direction (jeu, graissage…)
8) Vérifier les dates d’épreuve des
bouteilles d’air comprimé.
Le problème des freins (insuffisants,
déséquilibrés...) ne peut être évité que
si votre véhicule fait l’objet d’un précontrôle par un garage équipé de rouleau de contrôle de freins.
Dès le retour au centre, une copie du
Procès Verbal doit être adressé au
service parc et matériel du GSLT.
ce métier. Ce livre nous dévoile les violences rencontrées par les sapeurspompiers, le stress du quotidien, les
menaces auxquelles ils doivent faire
face. L’auteur décrit également la vie
familiale ou en caserne, de quelle
manière elle est vécue par les proches ;
le tout agrémenté de photos.
Ce titre est disponible aux Editions
ROUCHON 5, rue de la Vallée - Passy
77710 Villebéon
(Téléphone : 01.64.78.04.73)
au prix de 18 €+2,65 € de port
ou en librairie.
Bonne lecture !
Profitant de ce contrôle annuel obligatoire, le SDIS a mis en place, en accord
avec les services de la DRIRE et
l’APAVE, organisme de contrôle agréé,
une procédure de vérification des appareils de levage installés sur les CCF et
CCR. Ce contrôle consiste à :
- Un contrôle visuel du câble et du
crochet
- Un contrôle dynamique du treuil en
traction avec une pince dynamométrique
- Un contrôle de l’état d’un coupe batterie indépendant si treuil électrique
- Un contrôle de l’état de la housse de
protection
- Un contrôle de l’état de l’étiquette du
constructeur avec la charge de travail
(si cette dernière est absente, inscrire
à la peinture sa charge maxi).
ACTUALITÉ
technique
Renouvellement des véhicules
Le samedi 7 juin 2003 s’est
déroulé la présentation des
véhicules et matériels acquis
par le SDIS au titre des plans
d’équipement 2001/2002,
soit 107 véhicules neufs.
Le montant des dépenses pour
ces acquisitions s’élève à
7.250.000 euros.
Ces acquisitions visaient tout d’abord à
améliorer la sécurité du personnel ainsi
que la complémentarité des équipements et la prise en compte des évolutions technologiques. Ces véhicules
vont également permettre une meilleure adaptation des secours face aux
risques à défendre. Cette manifestation
avait pour objet de souligner la volonté
politique et financière du Conseil
d’Administration du SDIS 63, du Conseil
Général et des élus locaux de doter le
département d’un parc efficace,
toujours opérationnel. Les véhicules
ont été présentés en statique sous
différents aspects tels que les feux de
forêts, les secours à personnes, les
équipes spécialisées. La cérémonie
était présidée par Monsieur Emmanuel
Pitron, représentant du Préfet ;
Monsieur Roland Blanchet, Président du
Conseil d’Administration du SDIS ;
Monsieur Jean-Paul Bacquet, Député
Maire de Coudes, Président de la
Commission des équipements et le
colonel Stéphane Sadak, Directeur
Départemental des Services d’Incendie
et de Secours (SDIS).
CCFM
VSAV
VPI 800
Nombres de véhicules livrés dans les 51 Centres d’Incendie et de Secours,
le SDIS et ses services :
9 CID : Camionnette d’Interventions Diverses
4 VL CYNO : Véhicule de Liaison CYNOphile
5 VSR : Véhicule de Secours Routier
1 FEV : Fourgon Electro Ventilateur
1 EPAS : Echelle Pivotante Automatique
Séquentielle
4 CCGC : Camion Citerne Grande Capacité
6 VSAV : Véhicule de Secours Assistance
aux Victimes
6 VSAB : Véhicule de Secours aux Asphyxiés et
aux Blessés
1 VIRT : Véhicule d’Interventions Risques
Technologiques
1 VML : Voiture Médicalisée légère
4 VLHR : Véhicule de Liaison Hors Route
6 CCR : Camion Citerne Rural
1 CIRT : Camion d’Interventions Risques
Technologiques
7 CCFM : Camion Citerne Forestier Moyen
17 CCFM rec : Camion Citerne Forestier Moyen
Reconditionné
9 VPI : Véhicule de Première Intervention
3 VLU : Véhicule de Liaison Utilitaire
1 FPT : Fourgon Pompe Tonne
1 RCAM : Remorque Compresseur Air Mobile
3 FPT GP : Fourgon Pompe Tonne Grande
Puissance
1 VPL : Véhicule de Plongée
2 VPCE : Véhicule Porteur de Cellule
6 VLR : Voiture de Liaison Radio
1 RP : Remorque Poudre
1 RM : Remorque Mousse
3 RMP : Remorque Moto Pompe
2 RSR : Remorque Secours Routier
2 RGE : Remorque Groupe Electrogène
FPTGP
EPAS RIOM
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Le SP 63
N° 8 novembre 2003
DOSSIER
politique d’équipement
Entretien avec M. Jean-Paul BACQUET
Député-Maire de Coudes, Président de la Commission des Equipements du SDIS
Le Sapeur-Pompier du Puy-de-Dôme :
Vous présidez la Commission des
Equipements. Pouvez-vous nous présenter les grandes orientations de
son action ?
J.P. BACQUET : Après avoir présidé le
SDIS, j'ai accepté de présider la
Commission des Equipements car il me
semblait que c'est à cette Commission
qu'il revenait de mettre rapidement en
application les exigences du SDACR
(Schéma Départemental d'Analyse et
de Couverture des Risques). Pour cela,
nous avons opté pour le maintien du
plus grand nombre de centres en évitant de laisser des zones blanches non
protégées. Ce choix nous imposait des
investissements conséquents en matière d'équipements et ce d'autant que
notre département, malgré un premier
plan départemental d'acquisition de
véhicules, fort bien calibré et réalisé en
1996 sous la responsabilité du Colonel
BOUTET, avait accumulé un certain
nombre de retards.
Le colonel S. Sadak accompagné
du représentant du préfet
Monsieur Emmanuel Pitron,
J.P. Bacquet et R. Blanchet
Nous avons donc pris la décision de
faire un effort financier considérable
pour nous mettre à niveau en quelques
années ; en privilégiant la polyvalence
et la standardisation des véhicules et
matériels qui doivent permettre à n'im-
porte quel pompier formé d'intervenir
avec un équipement qui n'est pas forcément celui du centre dont il relève.
De plus, les sollicitations de plus en
plus fréquentes du SDIS du Puy-deDôme pour des interventions extérieures (incendies dans le Sud de la
France, inondations dans le Gard, lutte
contre la pollution de l'Erika et du
Prestige…) nous obligent à tenir compte de cette contrainte dans le choix des
véhicules.
Enfin, considérant qu'il allait de la responsabilité du SDIS d'assurer la formation, nous avons décidé l'acquisition de
véhicules de liaison afin que les
sapeurs-pompiers ne se déplacent plus
avec leurs véhicules personnels.
Le SP 63 : Quel est le bilan de cette
action pour les trois dernières
années ?
J.P. BACQUET : 2001, 2002 et 2003
représentent au total plus de 18 millions d'euros consacrés aux équipements dont
> 10.772.200 € pour les véhicules ,
> 1.725.000 € pour les équipements
techniques (dont matériel embarqué :
tuyaux, lances…),
> 3.053.700 € pour l'habillement,
> 2.254.700 € pour l'informatique de
gestion, opérationnelle et les transmissions,
> 491.325 € pour le mobilier (dont vestiaires).
On ne peut cependant se contenter de
ces chiffres pour décrire l'effort du
SDIS, notamment en ce qui concerne
les véhicules. Il faut prendre conscience que la Commission a fait le choix de
«l'investissement durable», en optant
pour une politique de "glissement".
En effet, les véhicules neufs sont en
premier lieu attribués aux centres les
plus sollicités, où ils parcourent le plus
de kilomètres en une durée limitée ;
puis ils sont ensuite transférés dans
des centres un peu moins sollicités.
Cette technique permet de disposer en
permanence d'un parc roulant performant, très fonctionnel et d'éviter les
usures prématurées ou les retraits trop
rapides de véhicules devenus non
réglementaires.
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Le SP 63
N° 8 novembre 2003
Le SP 63 : La compétence de votre
commission s’étend également à
l’habillement des sapeurs-pompiers.
Comment jugez-vous la politique du
SDIS dans ce domaine ?
J.P. BACQUET : Il s'agit certainement
du secteur de compétence le plus difficile à gérer. En effet, pour réussir, au
delà des efforts financiers conséquents,
il faut une parfaite coordination entre
l'état des inventaires, les demandes
d'habillement, la programmation des
commandes et surtout la gestion des
stocks.
Trop souvent encore, des chefs de
centre me font part de leur difficulté à
obtenir dans un délai convenable les
effets demandés. Il faut prendre en
compte l'impérieux besoin de proximité
à l'échelle des Groupements et la
nécessité de respecter les changements de réglementation trop fréquentes et qui ont des conséquences
financières excessives.
Le SP 63 : Quels sont, pour votre
commission, les axes de la politique
d’équipement à privilégier dans les
années qui viennent ?
J.P. BACQUET : Il faut poursuivre la
mise à niveau des véhicules et des
matériels en recherchant partout la
cohérence territoriale dans l'organisation, la polyvalence et la parfaite adaptation aux utilisateurs. Il faut également
privilégier trois axes indispensables à
notre politique ; développer le volontariat, assurer la sécurité et les meilleures
conditions de travail de nos sapeurspompiers . Ces éléments passent :
> tout d'abord par la sécurité qui doit
être la priorité des priorités car trop
souvent les accidents (qui ont, je le
rappelle, fait 25 morts en 2002) pourraient être évités avec des véhicules
et des équipements mieux signalés.
Dans ce domaine, une commission
mixte composée de sapeurs-pompiers volontaires et professionnels a
beaucoup travaillé et présenté des
propositions dont nous tiendrons le
plus grand compte.
> par la logistique : il n'est plus acceptable d'envoyer des sapeurs-pompiers en mission durant des journées
entières, voire une semaine, sans
DOSSIER
politique d’équipement
disposer de la capacité de leur assurer une alimentation de qualité et un
ravitaillement permanent. La commission a réalisé un excellent travail
qui s'est traduit par la rédaction d'un
cahier des charges précis préalable à
un appel d'offre concernant un
véhicule logistique. Nous devrions
pouvoir répondre à ce besoin dès
2004.
> par la standardisation, car il est
indispensable aujourd'hui que tout
pompier, volontaire ou professionnel,
puisse intervenir en étant capable
d'utiliser tout matériel à disposition
dans le département. La commission
a également fait un gros travail sur ce
dossier et nous nous devons d'appliquer les recommandations.
LA COMMISSION DES EQUIPEMENTS
Titulaires
M. BACQUET Jean-Paul - Président
Député-Maire de Coudes (S.I.V.A.C.I.S)
M. TIXIER Luc, Conseiller général de Champeix
Suppléants
M. BRAJON Bernard, Clermont-Communauté
M. DE TURCKHEIM Marc, Président du SISIAV
M. PACCALIN Vincent, Conseiller général de Viverols
M. CHANOINE Georges, Conseiller général d’Ambert
M. MARION François, Conseiller général de la Tour d’Auvergne
M. POURCHON Alexandre, Conseiller général de Clermont-Fd Nord,
Vice-Président du Conseil Général
M. CHANAL Paul, Communauté de Communes du Pays d’Arlanc
M. TARRERIAS Hubert, Conseiller général d’Aubière
M. CURE Jacques, Maire d’Ennezat
M. PIRONIN Marcel, Conseiller général de Randan
Acquisition d’un Véhicule
de Soutien Logistique
Dès le début de l’année 2003, la
Commission des Equipements a validé,
pour le soumettre à la délibération du
Conseil d’Administration du SDIS, le
projet de réalisation d’un véhicule de
soutien logistique. Ce projet, longuement mûri, est consécutif à la prise de
conscience des conditions de travail
difficiles que pouvaient rencontrer les
sapeurs-pompiers lorsqu’ils se trouvent
confrontés à des interventions longues
et périlleuses et que la logistique en
terme d’alimentation est insuffisante ou
fait défaut.
Aussi, la Commission des Equipements
a-t-elle mis sur pied un cadre de
réflexion permettant de doter le service
d’un tel véhicule ; il a notamment été
fait appel à des sapeurs-pompiers
volontaires travaillant dans la restauration collective. Les équipements similaires dont pouvaient disposer d’autres
SDIS ont été visités, puis, dans le cadre
des procédures de marchés publics, les
différents acteurs de la Commission ont
mis sur pied un cahier des charges
répondant aux critères et principes
figurant dans le schéma suivant et permettant, dans le respect des règles
d’hygiène (chaîne du froid) et de sécurité, d’assurer la restauration de
100 personnes par repas avec une
structure d’hébergement de 20 places.
Le montant de l’investissement est estimé à 250.000 €
Schéma d'organisation du véhicule de soutien logistique
Point d'eau
Chambre froid positif
Production eau chaude
Chambre froid négatif
Plan de travail
Vue de dessus
Maintien au froid
Zone self
Marmite
Bain marie
Feux gaz
Stockage gaz
Plan de travail
Sauteuse
Four air pulsé
Lave main
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Le SP 63
N° 8 novembre 2003
ACTUALITÉ
administrative
Inauguration
du Centre de Secours de Billom
Monsieur Pierre Mongin, Préfet de la
Région d’Auvergne, Préfet du Puy-deDôme ; Monsieur Roland Blanchet,
Président du Conseil d’Administration
du Service Départemental d’Incendie
et de Secours (SDIS) ainsi que
Monsieur Pierre Guillon, Maire de
Billom et Conseiller Général, le colonel
Jean-Jacques Bodelle, Directeur
Départemental Adjoint du SDIS ont présidé le 5 juillet 2003 l’inauguration du
Centre de Secours de Billom.
En effet, depuis quelques années ce
centre était devenu trop vétuste, un réel
manque concernant la surface administrative et le stockage du matériel. Fin
2001, le SDIS devient maître d’œuvre
suite à l’application de la loi du 3 mai
1996 dite de départementalisation,
l’objectif étant l’extension et la réhabilitation de ce centre. Le coût de l’opération s’élève à 474 000 € (rénovation de
la tour comprise). Pour l’extension des
bureaux, l’architecte M. Chavarot a privilégié les matériaux de la ville c’est-àdire la tuile. Quant aux travées VSAV,
elles ont été mises aux normes. Notons
la particularité de la caserne c’est-àdire, une tour d’exercice et un puits en
béton banché. Le lieutenant Bourrel,
chef de centre est satisfait du résultat
et de l’étroite collaboration avec les
divers partenaires.
Le Centre de Secours a également
mis en place une équipe pédagogique
ouverte à tous les Centres
d’Intervention du secteur, ce qui laisse
espérer au lieutenant Bourrel que
Billom devienne «la maison de la
formation» afin de mieux répondre
aux besoins de chaque sapeur-pompier.
Une inauguration qui est donc
synonyme d’une meilleure efficacité au
quotidien.
Le Président du SDIS Roland Blanchet,
coupant le ruban avec Alain Néri, Député et Pierre Guillon,
Maire et Conseiller Général de Billom
LE CENTRE DE SECOURS DE BILLOM EN QUELQUES CHIFFRES
Population
en premier appel
Nombre de commune
en premier appel
Activité en 2002
Incendies
Secours à personnes
Divers
11 126
Armement en véhicules
CCFM
VLR
VSR
CCGC
CID
VSAV
FPTL
17
13
158
79
Les effectifs :
Officiers
Sous-officiers
Caporaux
Sapeurs
36
2
9
10
15
Cérémonie à l’occasion de la création
du Centre d’Intervention de «l’Eau-Mère»
Eau-Mère, voilà un nom peu commun
pour un Centre d’Intervention (CI).
Que signifie t-il ? En fait, il s’agit du
nom d’un cours d’eau qui traverse trois
communes : Parentignat, les Pradeaux
et Saint-Rémy-de-Chargnat. Afin d’obtenir une meilleure capacité opérationnelle, les trois Centres de Première
Intervention (CPI) de ces communes ont
décidé de regrouper leurs moyens
matériels et humains. La réflexion s’est
menée avec l’accompagnement du
SDIS. Ainsi le 7 septembre 2003 a été
8
Le SP 63
N° 8 novembre 2003
fêté la création du CI Eau-Mère. Ce
regroupement est en effet une volonté
politique du Conseil d’Administration du
SDIS 63 liée à la loi du 3 mai 1996 sur
la départementalisation. Par conséquent, les trois CPI ont été dissous et le
transfert de la gestion des biens, des
matériels, et des effectifs au Corps
Départemental a fait l’objet de la signature d’une convention avec chacune
des communes. Dorénavant, le nouveau CI est rattaché au Centre de
Secours Principal d’Issoire et défend en
première intervention une population
de 1252 habitants. Les vingt-deux
sapeurs-pompiers volontaires sont
maintenant sous les ordres du sergent
Patrick Didier. Ces derniers prendront
leurs fonctions au sein du bâtiment de
Saint-Rémy-de-Chargnat. Cette situation n’est que provisoire, la construction
d’une nouvelle caserne au carrefour
des routes départementales va être
mise à l’étude pour une réalisation vers
2005-2006.
ACTUALITÉ
opérationnelle
De la formation à la réalité,
il n’y a qu’un pas…
Voilà une phrase qui reflète
la réalité pour les nouveaux
sapeurs-pompiers volontaires
en stage de formation
ce 24 mai 2003.
A 16h30 une fumée suspecte attire leur
attention depuis leur lieu de stage :
c’est le début d’un violent incendie
d’usine aux établissements CEP à
Thiers, à seulement 300 m !
Dès lors, d’important moyens et renforts sont engagés. Le COS est pris en
charge par le commandant Garcia, le
PC par le commandant Jeser et le lieutenant Raymond. Plusieurs habitations
sont menacées, les occupants sont
évacués. On recense déjà 1500 m2 qui
brûlent sur deux niveaux, neuf lances
tentent de le circonscrire. Le feu se
propage aux forêts alentour. Un CCF et
un FPT sont alors mis à contribution. Il
faut également veiller à ne pas polluer
la rivière. Il est 19 h quand l’intensité du
feu commence a diminuer. A 19h30, le
feu est maîtrisé mais la surveillance
des lieux durera trois jours. Il convient
de noter l’efficacité des secours engagés malgré un accès difficile, ainsi que
la bonne coordination des services. Ce
jour a été un excellent baptême de feu
pour les sapeurs-pompiers volontaires
en stage qui ont réagi avec calme et
courage.
Un accotement qui s’effondre :
plus de peur que de mal…
Le jeudi 7 août 2003, vers 11h45 la
route qui relie Orcival à Rochefort
Montagne sera la fin du voyage pour
vingt-trois passagers d’un car de tourisme allemand. En effet, le car a mordu
l’accotement et a fini sa course trois
mètres en contrebas de la D555. Tous
les passagers ont été blessés, on
recense quatorze hospitalisations pour
des contusions plus importantes mais
ne mettant pas leur vie en danger et
neuf personnes ont été placé en observation. Le plan de secours a rapidement
été déclenché, les opérations se sont
ainsi déroulées dans le plus grand
calme évitant aux passagers un trau-
matisme psychologique plus important.
Les touristes, pour la plupart des personnes du troisième âge, ont d’ailleurs
été pris en charge seulement quelques
minutes après l’accident. Les sapeurspompiers déclenchés sur l’intervention
étaient ceux d’Orcival, RochefortMontagne,
Gelles,
Pontgibaud,
Clermont-Ferrand, Riom, Aydat et la
Bourboule. Ces derniers furent suivis de
près par les SMUR de Clermont-Ferrand
et du Mont-Dore. Au total pas moins de
sept VSAB se sont rendues sur les lieux.
Le Poste Médical Avancé (PMA) a été
installé dans un champ à proximité du
car. Ainsi, toutes les blessures ont été
évaluées, triées en fonction de leur gravité pour permettre une évacuation plus
rapide. Ensuite, les blessés ont été
répartis dans différents hôpitaux afin de
ne pas encombrer les urgences et être
soignés plus vite. Cette organisation
efficace a d’ailleurs été soulignée par
les blessés eux-mêmes. Le déclenche-
ment de moyens importants, la rapidité
de réaction des secours auvergnats
ainsi que leur coordination ont permis
une intervention réussie. Le bilan est
donc positif et les touristes allemands
s’en sortent sans trop de dégâts.
9
Mise en place d’un PMA
Le SP 63
N° 8 novembre 2003
ACTUALITÉ
opérationnelle
Les sapeurs-pompiers du Puy-de-Dôme
tout feu tout flamme
Cet été 2003 restera sans
conteste dans la mémoire de
beaucoup. En effet, durant plus
de deux mois, nous avons été
témoins d’un spectacle plus
qu’affligeant face à des milliers
d’hectares partis en fumée.
Faute au climat ou à la main de
l’homme ? Le bilan est lourd.
1 - Dernières recommandations
avant le départ, au SDIS 63
Pour réussir à éteindre ces nombreux
feux de forêts, une bonne organisation
des moyens matériels et humains est
nécessaire ainsi que la mise en place
de renforts extra-départementaux. Dès
le 2 juillet, une colonne du SDIS 63 est
engagée en Corse. Les départs de différents groupes (feux de forêts, feux
urbains, alimentation) dans différents
départements vont ensuite se succéder.
Les sapeurs-pompiers interviendront
2 - Embarquement des
véhicules et des hommes
à bord du bâteau
ainsi dans les départements du Var, de
la Corse, des Alpes-Maritimes, des
Bouches-du-Rhône, des Alpes de Haute
Provence, de l’Ardèche, de l’Ain, de la
Haute-Loire, de la Corrèze…
Pour sa part le SDIS 63 a fourni près de
500 sapeurs-pompiers, soit 20 groupes
envoyés sur le terrain, un groupe étant
composé de 4 Camions Citerne Feu de
Forêts et un chef de groupe. Toute cette
mobilisation a un coût, qui est de l’ordre
de 700 000 €, somme avancée en partie par le SDIS 63 puis remboursée par
l’Etat. Ce montant comprend les frais de
transport (péages, carburants, logistique, réparations) ainsi que les indemnisations du personnel. Il faut préciser
que malgré l’importance des moyens
déployés hors département, le SDIS 63
a su préserver son potentiel en cas
d’interventions intra-muros.
Interview du lieutenant Mathieu Faure,
chef du Service Opération et chef de
groupe dans le Var et les AlpesMaritimes.
Le sapeur-pompier du Puy-de-Dôme :
Quel était votre état d’esprit avant le
départ ?
Avant tout assurer la sécurité du personnel détaché et être à la hauteur de la
réputation de la colonne Auvergne. Ce
fut le cas comme le démontrent les
lettres de remerciements des autres
SDIS.
Le SP 63 : Pourriez-vous nous décrire la journée type d’un groupe feux
de forêt ?
Il faut gérer un groupe de 26 hommes
au quotidien tout en alternant les
périodes d’attente pour les détachements préventifs, puis les interventions
sur feu avec des moments intenses.
Extrait d’une lettre envoyée par le SDIS du Var
3 - Ensemble
des véhicules embarqués
4 - En route,
pour affronter les feux...
10 Le SP 63
N° 8 novembre 2003
5 - avec des passages difficiles
d'accès en forêt
6 - et un commando feux de fôret
ACTUALITÉ
opérationnelle
7 - Une petite pause, le temps
de se restaurer
8 - Reconnaissance du terrain
Une journée type se déroule de la
manière suivante : inventaire du
matériel, sport, manœuvres de lutte
contre les feux de forêts, reconnaissance du terrain et interventions. La
sécurité, le savoir-faire et la motivation
sont essentiels tout au long du
détachement.
dresser un bilan. Néanmoins, je pense
que la mise en place d’un système de
prévention plus accentué serait un plus
pour l’avenir, en développant par
exemple l’accès aux massifs avec des
pistes et la mise en place de citerne
DFCI ou en participant à l’étude des
Plans Locaux d’Urbanisme (PLU).
Le SP 63 : Quelles leçons peut-on
tirer de cette expérience estivale ?
Un débriefing interne puis une réunion
zonale auront lieu prochainement pour
Le SP 63 : Que pensez-vous des
techniques pour combattre le feu ?
Sur le terrain elles sont efficaces mais
la simultanéité et l’ampleur des feux ont
11 - Le feu gagne du terrain
9 & 10 - Alimentation en eau
mis le point sur le manque de moyens.
La mise en place d’avions et d’hélicoptères supplémentaires ainsi que le
renforcement au moyen de CCF de
réserve dans les départements du Sud
pourraient permettre une meilleure
maîtrise des incendies. Le concours de
l’armée pourrait également s’avérer
efficace lors d’éventuels transports
aériens pour les colonnes curatives.
12 - Les sapeurs-pompiers
au coeur de la fournaise
10
13 - Surveillance
après l'extinction du feu
15 - Un dernier moment
de détente
14 - Une colonne du 63 surnommé "les sangliers arvernes"
16 - avant une nouvelle journée ...
11 Le SP 63
N° 8 novembre 2003
ACTUALITÉ
opérationnelle
Participation des sapeurs-pompiers
au sommet d’Evian 2003
Les évènements internationaux
font du sommet d’Evian
un rendez-vous à haut risque.
Ce sommet a pour objectif
de réunir les chefs d’Etats
et de gouvernements des
sept plus grandes puissances
économiques mondiales
et de la Russie assistés
du Représentant de l’Union
Européenne (G8). Afin de palier
à tout risque potentiel, un
dispositif fort de 1500 personnes
est mis en place (forces de
l’ordre, militaires, sécurité
et défense civile…)
du 28 mai 2003 au 04 juin.
Sur sollicitation du Centre Opérationnel
Zonal de Lyon, le Directeur Départemental des Services d’Incendie et de
Secours du Puy-de-Dôme décide
d’impliquer 72 sapeurs-pompiers du
CDSP 63.
Ces personnels, comme les 1300
autres sapeurs-pompiers présents sur
le secteur d’Evian, sont basés au Parc
des Expositions de la Roche-sur-Foron
et ont été répartis au sein de 3 dispositifs distincts :
> Un groupe secours à personne :
- Chefs de détachement :
lieutenant Richard Faure,
major Jean Beaulaton
- Effectif : 26 hommes dont un médecin
et une infirmière
- Armement : 1 VLR, 3 VSAV, 1 VTP
et 1CID
Leur mission a été d’assurer un
soutien aux équipes locales pour
tout engagement de secours à
personnes.
> Un groupe Incendie :
- Chefs de détachement :
major Yves Dauzat, lieutenant Chauvet
- Effectif : 33 hommes
- Armement : 1 VLR, 2 FPT ; 2 VTP, 1 CID
Leur mission a été d’assurer un
soutien aux équipes locales pour
tout engagement sur une intervention incendie.
> Une équipe Sauvetage
Déblaiement incorporée au DICA
Sud-Est : (Détachement
d’Intervention Catastrophe
Aéromobile) :
- Chef de détachement :
capitaine Franck Bénédict
- Effectif : 8 hommes
Leurs missions ont été l’intervention
Sauvetage et Déblaiement, le renforcement des structures Poste Médicale Avancé ainsi que l’intervention
avec l’Unité Zonal d’Intervention
Précisons qu’aucun des groupes n’a été
engagé sur des missions opérationnelles. Seules quelques pré-alertes et
mouvements préventifs ont été effectués. Cette expérience très enrichissante a permis au CDSP 63 de montrer sa
disponibilité, son ouverture et son efficacité en s’impliquant activement dans
un important dispositif de secours.
FORMATION
Les Jeunes Sapeurs-Pompiers à l’épreuve
Cette année le brevet de JSP s’est
déroulé les 1er et 2 juillet 2003 au
Centre de Secours de Lempdes. Sur ces
deux journées se sont déroulées les
épreuves sportives (vitesse, poids, hauteur, demi-fond, PSSP, natation, et grimper de corde), ainsi que les épreuves
écrites portant sur l’incendie, le sauvetage et les opérations diverses.
Au total ce sont cinquante-huit
12 Le SP 63
N° 8 novembre 2003
sapeurs-pompiers en herbe, dont sept
du Cantal, qui ont œuvré pendant deux
jours. A l’issue des épreuves un jury
composé du Directeur Départemental
des Services d’Incendie et de Secours,
du Directeur Départemental de la
Jeunesse et des Sports, du Président de
l’Union Départementale ainsi qu’un
officier SPP, un officier SPV et un formateur de JSP s’est réuni pour examiner
les résultats. Seuls trois jeunes ont été
ajournés. Ces derniers pourront repasser les épreuves pour lesquelles ils ont
échoués.
Les diplômes seront remis lors de l’assemblée générale de l’Association
Départementale des JSP qui se tiendra
à Vertolaye le 11 octobre 2003.
FORMATION
Formation pilote des élèves officiers
dans le Puy-de-Dôme
Le 8 septembre 2003, au Centre de
Secours d’Ennezat, a débuté le stage de
formation des élèves de l’école nationale supérieure des officiers de sapeurspompiers. Ce stage est l’aboutissement
d’une collaboration étroite entre les
quatre services départementaux d’incendie et de secours de la région
Auvergne. La particularité de ce stage
de trois semaines réside dans la mise
en place d’exercices «grandeur nature», soit trente-cinq au total répartis en
treize thèmes différents. Cette formation présente donc de nombreux atouts,
notamment la combinaison de la théorie et de la pratique. Le commandant
Jeser, responsable de cette formation,
souligne d’ailleurs la mise en situations
quasi réelle de commandement pour
ces futurs lieutenants amenés à gérer
tous types d’interventions proposés
dans ces exercices. La formation est
également un excellent moyen de rapprocher ces officiers sapeurs-pompiers
professionnels des sapeurs-pompiers
volontaires, destinés à partager les
mêmes missions. Les treize officiers
stagiaires ont été accueillis par le maire
d’Ennezat, Jacques Curé, le Président
du Conseil d’Administration du SDIS 63,
Roland Blanchet, le Directeur
Départemental du SDIS 63, le colonel
Stéphane Sadak ainsi que les
directeurs des autres SDIS et le lieutenant Javion, chef de centre. Ce fut
l’occasion de rappeler l’importance des
formations chez les sapeurs-pompiers,
gages d’une réponse opérationnelle
optimum face aux attentes et besoins
de la population.
SSSM
Visites d'aptitude : pari tenu
Des textes incitatifs
Le 6 mai 2000, les textes régissant
l'aptitude médicale des sapeurs-pompiers ont été fortement modifiés. Outre
le fait qu'ils établissaient l'égalité
d'exigences entre les professionnels et
les volontaires, prenant comme critère
le SIGYCOP, ils présentent aussi l'avantage d'établir la médecine d'aptitude
comme une réelle médecine professionnelle des sapeurs-pompiers avec
des exigences de qualité et de déontologie.
En particulier, le médecin du corps de
sapeurs-pompiers ne peut pas avoir en
même temps la responsabilité de déterminer l'aptitude de ses propres
sapeurs-pompiers et de travailler avec
eux au quotidien. Les cabinets médicaux dans lesquels doivent se passer
les visites d'aptitude doivent répondre
aux exigences des locaux de médecine
du travail.
Nous étions donc bien loin du compte,
avec le dévouement des médecins
capitaines locaux qui passaient, lorsqu'ils le pouvaient, les visites médicales
de leurs propres sapeurs-pompiers
dans leur propre cabinet médical. Il y a
déjà plusieurs années, la commission
administrative du SDIS, manifestait son
grand intérêt pour les visites d'aptitude
médicale en autorisant leur rémunération à un tarif reconnaissant la valeur du
travail des médecins sapeurs-pompiers.
Les textes du 6 mai 2000 nous ont obligé à une nouvelle organisation. Le choix
d'équipement a été fait en sorte d'apporter le maximum de souplesse pour
une dépense maîtrisée. Un véhicule
spécialement aménagé pour la réalisation des visites a été mis à disposition
du SSSM. Ce véhicule circule de centre
de secours en centre de secours et met
à la disposition des médecins locaux un
cabinet totalement équipé avec l'ensemble du matériel biomédical permettant la réalisation complète de la visite.
Si la dépense d'investissement a été
conséquente, elle est en tout cas beaucoup moins importante que celle
consistant à équiper chaque centre de
secours d'un cabinet médical dédié
avec tout le matériel nécessaire. Nous
n’aurions sûrement pas en quelques
années pu atteindre cet objectif.
Tenir compte des problèmes de
disponibilité, faciliter l'accès aux
visites médicales
L'objectif de réalisation des visites
médicales tient également compte des
difficultés de disponibilité des sapeurspompiers volontaires. Débutée par un
infirmier sapeur-pompier qui réalise les
examens complémentaires, prise de
sang, mesures diverses, la visite peut
se dérouler devant un médecin capitaine qui détient pour sa décision tous les
résultats que l'infirmier met à sa disposition. Le sapeur-pompier n'a donc plus
besoin de se rendre au laboratoire pour
les prises de sang et les examens complémentaires préalables. Il en est de
même pour la réalisation de l'électrocardiogramme, puisqu'un appareil est
mis à disposition dans le véhicule.
Le spiromètre
Toujours dans le but de favoriser l'action des sapeurs-pompiers volontaires,
ceux qui sont titulaires du permis
13 Le SP 63
N° 8 novembre 2003
SSSM
poids-lourd, peuvent au terme de la
visite obtenir le certificat nécessaire au
renouvellement du dit permis sans
avoir besoin de subir une nouvelle visite. Ils n'ont plus qu'à se rendre à la
sous-préfecture dotés des papiers
nécessaires. Là aussi le gain de temps
est important pour le sapeur-pompier et
l'économie conséquente pour le SDIS.
Le médecin remplit
le dossier médical
Une campagne annuelle de visites
médicales
Dès septembre 2002 la campagne de
visites médicales a débuté par le groupement Nord. Chaque semaine le véhicule de soutien sanitaire s'est installé
dans un nouveau centre de secours où
se sont déroulées les visites, réalisées
par les médecins et infirmiers sapeurpompier locaux. Après une nécessaire
période de découvertes et de mise en
service du matériel biomédical, l'efficacité de ces équipes composées d'un
médecin et un infirmier a permis la réalisation rapide des visites sur la base de
20 à 30 minutes par examen. Un emploi
du temps précis a pu être établi, ce qui
permettra cette année des convocations plus précises et une diminution de
l’attente. Après les fêtes de fin d'année
ce fut le tour du groupement Est, puis
du groupement Sud avant les congés
d'été.
Les sapeurs-pompiers du groupement
Centre bénéficient pour leur part de
deux cabinets médicaux fixes, l'un à la
caserne Turgot, l'autre au SSSM au
SDIS. C'est également dans ces deux
cabinets que se déroulent les visites de
recrutement lorsque l'avis médical est
nécessaire rapidement pour un nouveau sapeur-pompier et que la venue
du véhicule de soutien sanitaire n'est
pas prévue à court terme. Dans les
années à venir nous installerons sans
doute de tels cabinets fixes dans
chaque groupement.
Objectif atteint : un bilan satisfaisant
à confirmer et améliorer
Au terme de ce périple de neuf mois,
c'est plus de la moitié des effectifs de
sapeurs-pompiers du département du
Puy-de-Dôme qui ont pu être vus, dans
des conditions qui ont été jugées très
sérieuses par la plupart de ceux qui ont
passé ces visites. La satisfaction des
professionnels de santé médecins et
infirmières est également notable. Nous
avons bien sûr recensé quelques dysfonctionnements et quelques améliorations que nous devrons apporter à l'ensemble du dispositif pour le rendre
encore plus efficace et disponible pour
les sapeurs-pompiers volontaires. Il
n'en reste pas moins que la disponibilité des médecins commandants de
groupement qui ont veillé à la planification et au déroulement du parcours de
ce véhicule, l'efficacité et le dévouement des médecins et des infirmiers
sapeurs-pompiers volontaires ont per-
mis de transformer l'essai de mise en
route du véhicule en un réel succès.
Sans leur action personnelle et quotidienne il aurait été impossible de réaliser l'ensemble de ces visites dans le
temps imparti. Ceci montre bien que le
SSSM est fort parce qu'il compte de
nombreux effectifs de médecins et
infirmiers volontaires et que ceux-ci
savent se mobiliser lorsqu'il en est
besoin. Un grand soutien a été apporté
par le groupement technique et tous les
chefs de centres qui ont ainsi contribué
au succès de cette entreprise.
Dès septembre le véhicule a repris sa
tournée de la même manière, mais la
plupart des acteurs ont vaincu cette
inquiétude initiale qui leur faisait
craindre la mise en oeuvre trop sévère
du décret du 6 mai 2000. Nul n'a été
contraint, les inaptitudes prononcées
sont en nombre réduit pour ce qui
concerne les renouvellements d'aptitude. Les médecins capitaines ont également compris que, une fois le véhicule
parti, ils ne devraient plus être dérangés qu'exceptionnellement pour des
visites médicales pendant le reste de
leur année d'exercice professionnel.
Ceci laisse donc un vaste espace de
disponibilité qui devrait être mis à profit
pour améliorer la médicalisation des
secours.
Le Service de Santé et Secours Médical
renforce son personnel
Le capitaine Frédéric Guéret
14 Le SP 63
N° 8 novembre 2003
Le capitaine Nathalie Aupic
Vanessa Fernandez
Le capitaine Frédéric Guéret a été
affecté au SSSM en tant que médecin
adjoint. Il exerçait déjà la médecine
générale dans son propre cabinet, la
médecine d’urgence au SMUR et la
médecine d’aptitude aux fonctions de
sapeur-pompier volontaire.
Le capitaine Nathalie Aupic, après
avoir été responsable oxygénothérapie
et pharmacien adjoint d’officine, a
rejoint le SSSM en tant que responsable
de la pharmacie à usage interne.
Vanessa Fernandez, a été recrutée en
tant qu’infirmier sapeur-pompier professionnel , elle a obtenu son concours
en 2002.
LA VIE
des centres
Le Centre de Secours
de Celles-sur-Durolle
Située sur les contreforts
du Forez, dans la montagne
thiernoise, la commune de
Celles-sur-Durolle
est représentative des
bourgs-centres de cette
micro-région : l’activité rurale
propre au Livradois-Forez
(agriculture et exploitation
forestière) se mêle à l’industrie
traditionnelle sous-traitante de
la coutellerie et des industries
thiernoises. Le dynamisme de la
commune doit également à sa
proximité de l’axe autoroutier
Clermont-Lyon, puisqu’elle est
desservie par l’échangeur de
Thiers-Est.
La commune de Celles-sur-Durolle a
une population d’un peu plus de 1900
habitants. Sur le plan administratif, elle
fait partie du canton de Saint-Rémysur-Durolle.
Un bref historique nous conduit à rappeler que le corps communal de la ville
de Celles-sur-Durolle fut créé par délibération du conseil municipal en 1890
et qu’un premier registre matricule fut
mis en place en 1925. Quatre chefs de
Corps en ont successivement pris la
tête depuis cette date ; c’est le lieutenant Boulay que le dirige depuis 1990.
Le centre est devenu Centre de Secours
en 1980.
Son activité est importante pour ce secteur du département. En premier appel,
elle concerne une population de plus de
4600 habitants pour un territoire d’une
superficie de 9400 hectares qui englobe les communes de Chabreloche,
Viscomtat et Arconsat. En terme de
risques, si des risques majeurs sont
exclus, une zone industrielle, la forêt
proche, ainsi que l’autoroute et la proximité de Thiers entraînent une sollicitation élevée (plus de 250 interventions
par an) à laquelle les sapeurs-pompiers
font face avec efficacité. Ainsi, le centre
n’enregistre t-il aucun refus de départ.
Cette efficacité trouve son origine dans
l’organisation, la structure du centre,
l’état d’esprit qui règne parmi les
sapeurs-pompiers et l’encadrement
ainsi que dans les excellents liens
qu’entretient le corps de sapeurs-pompiers avec la municipalité.
risme, 21 CFAPSE, 16 permis poids
lourds.
> Le centre est bien équipé grâce à
l’action passée de la municipalité,
conjuguée et relayée par celle du
SDIS : 1 CCR, 1 VSAB, 1 CID, 1 MPR,
1 VLU, et en réserve départementale
1 CCF 2000 et un véhicule de transport de personnel. Il en va de même
en matière de petit matériel et d’habillement.
> Le CS bénéficie depuis 1996 d’un
casernement moderne réalisé par la
commune avec l’appui financier du
département. Ce bâtiment favorise
l’efficacité du centre puisqu’il permet
aux sapeurs-pompiers d’agir avec
célérité et de disposer de bonnes
conditions de travail.
> A l’heure actuelle, le centre compte
22 sapeurs-pompiers répartis par
grade de la manière suivante :
1 lieutenant, 2 adjudants, 1 sergentchef, 4 sergents, 4 caporaux et 10
sapeurs ; les employés municipaux
sont très présents, ce qui facilite précisément les premiers départs, y
compris pour les secours à personne
(sur autoroute ou en tant que 3ème
VSAB du CSP de Thiers). L’effort en
matière de formation est également
significatif :
2 formateurs, 4 moniteurs de secou-
Chamalières : un immeuble, un
incendie et six sauvetages…
Le mercredi 27 août 2003 vers 22h15,
une explosion suivie d’un incendie a
ravagé le troisième étage d’une résidence située avenue Pasteur à
Chamalières.
Les sapeurs-pompiers procèdent au
sauvetage de deux habitants au moyen
de l’échelle aérienne de ClermontFerrand. Au cours de la reconnaissance,
ils constatent la présence de quatre
habitants qui se manifestent au dernier
étage sur la façade opposée. Des
équipes d’attaque sont engagées ainsi
que le Fourgon Pompe Tonne Grande
Puissance (FPTGP) de ClermontFerrand.
Leur progression est ralentie par une
fumée dense et chaude à partir du
2ème étage. Les sapeurs-pompiers
procèdent au sauvetage de quatre
autres personnes, en faisant respirer
aux victimes l’air de leur ARI.
L’appartement à l’origine du feu a été
totalement détruit et 8 autres sont partiellement inhabitables.
Le lieutenant Bernard Boutay,
chef de centre, en compagnie de Jean-Jacques Bournel,
Maire et Conseiller Général de Celles-sur-Durolles
Avis de recherche…
Afin d’enrichir la photothèque du SDIS,
tous clichés ou photos de qualité pris
par des sapeurs-pompiers, et relatifs
aux interventions de secours routier, de
secours à personne ou autres seront les
bienvenus au service communication.
Contactez nous au 04.73.98.15.32 ou
par E-mail : [email protected]
15 Le SP 63
N° 8 novembre 2003
PERSONNEL
Recrutement
chez les sapeurs-pompiers professionnels
Le lieutenant Grégory Macquart
a pris ses fonctions depuis le 1er août
2003 au service formation du
Groupement Centre et en tant qu’adjoint
au chef de la compagnie de Beaumont.
Le lieutenant Vincent Baudry a
intégré le 1er juillet 2003 le service
opération du Groupement Centre,
Lieutenant Grégory Macquart
il est également adjoint au chef de la
compagnie de Gerzat.
Le capitaine Philippe Chaptal, a
rejoint depuis le 15 juin 2003 le
Groupement Centre, en tant que
chef du service prévision et
Chamalières, en tant que chef de centre
et de compagnie.
Lieutenant Vincent Baudry
Capitaine Philippe Chaptal
Le capitaine Jean-Luc Potier est
affecté depuis le 1er mai 2003 au
Groupement Centre en tant que chef de
la division ressources humaines, il
occupe aussi la fonction d’adjoint au
CSP de Clermont-Ferrand.
Capitaine Jean-Luc Potier
Hommage
C’est avec tristesse que nous avons
appris le décès du capitaine Didier
Gimbert, dans la nuit du 27 au 28 juin
2003. Le capitaine Didier Gimbert occupait les fonctions de chef de service
prévention (Etablissement Recevant du
Public).
L’officier Christian Chabert, sapeurpompier professionnel au CSP de
Clermont-Ferrand de 1979 à 1990 nous a
quitté le 3 juillet 2003. S’étant reconverti
dans l’édition graphique, il avait réalisé au
printemps 2003 les visuels de la campagne menée sur le volontariat.
Les sapeurs-pompiers en tête du podium
Le samedi 21 juin 2003, les sportifs représentant le SDIS du
Puy-de-Dôme ont participé à la Finale Nationale du Challenge
de la Qualité à Istres. Ces derniers se sont fait remarquer en
occupant les places d’honneur au classement :
ARFEUILLE Anthony, junior, 1er au PSSP
BONNEL Annie, vétéran, 1ère à la vitesse
DOSTREVIE Carole, senior, 1ère à la vitesse
MARCHAND Didier, vétéran, 1er au demi-fond
POUPIN Catherine, senior, 3ème à la hauteur
MAISTRELLO Bruno, vétéran, 6ème au grimper de corde
CARVALHO Nelson, vétéran, 8ème à la vitesse
Bravo à nos sportifs !
16 Le SP 63
N° 8 novembre 2003
Nous adressons nos plus vives condoléances à leur famille et à leurs
proches.

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