de Yasmina Reza - Panache Diffusion

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de Yasmina Reza - Panache Diffusion
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76, Avenue Coghen B-1180 Bruxelles [email protected]
Tél +32 (0)2.340.93.30 Fax +32 (0)2.340.93.31 www.panachediffusion.com
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Tout commence comme cela : « Mon ami Serge a acheté un tableau. C’est une toile
d’environ un mètre soixante sur un mètre vingt, peinte en blanc. Le fond est blanc et si
on cligne des yeux, on peut apercevoir de fins liserés blancs transversaux. Mon ami
Serge est un ami depuis longtemps. C’est un garçon qui a bien réussi, il est médecin
dermatologue et il aime l’art. Lundi, je suis allé voir le tableau que Serge avait acquis
samedi mais qu’il convoitait depuis plusieurs mois. Un tableau blanc, avec des liserés
blancs. » .
Serge est un esthète amoureux d’art moderne et qui trouve Sénèque modernissime.
Marc est le gardien des valeurs traditionnelles, celui à qui on ne la fait pas et qui ne se
laisse pas embrouiller par la mode, enfin Yvan a échoué dans vie professionnelle et
affective et semble n’avoir que ces deux amis de précieux.
Ce trio va s’entre déchirer autour de ce tableau blanc en invoquant tous les arguments
qui tournent autour de l’Art moderne. Le rythme est très enlevé et l’on n’arrête pas de
rire du début à la fin.
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Auteur : Yasmina Reza
Mise en scène : Adrian Brine
Avec : Bernard Cogniaux, Pierre Dherte et Alain Leempoel
Scénographie : Philipe Doutrelepont
Création Lumière : Philippe Warrand
Régie : Geoffrey Bertels
Photographes : Cassandre Sturbois et Julien Pohl
La bande son du spectacle est choisie sur l’album « Top Secret » de Marc Moulin
Durée : 1H 20’
Un Spectacle produit par AAC Production – Alain Leempoel
Rôle de Yvan,
Bernard Cogniaux
« Pour ce qui est du rôle d’Yvan… A mon avis, il n’a encore trouvé sa place ni
sentimentalement, ni professionnellement, ni socialement. Il a vieilli mais il n’a pas la
maturité de son âge. Il est insupportable et adorable à la foi. On peut le plaindre ou
dire qu’il n’a que ce qu’il mérite. Mais il est, au même titre que les deux autres, un des
pieds indispensables au tabouret sur lequel repose cette amitié.
En amitié comme en amour, on doit faire des mises au point parce que les individus
changent et la relation évolue. Yvan souhaite ne pas changer, il voudrait que rien ne
change jamais et surtout pas leur amitié. Malheureusement pour lui le monde est en
mouvement. Yvan c’est aussi le plus beau rôle de la pièce mais chuuut… il ne faut pas
le dire aux autres…
« Art » c’est un cadeau pour les comédiens, c’est une pièce qui n’a pas pris une ride…
à l’inverse de nous… »
Etes-vous jamais retourné en vacances à un endroit que vous avez adoré ?
Reprendre « Art », c’est un peu ça. On se réjouit mais on craint aussi d’être déçu. Pour
« Art », je suis rassuré sur un point : le paysage est parfaitement préservé toujours
magnifique.
Reprendre « Art » dix ans plus tard ?
Une idée géniale ! Une expérience rare pour un comédien : commencer des répétitions
en ayant déjà 108 représentations derrière soi !
Parce que les choses sont claires : on va faire un nouveau spectacle ! »
Rôle de Serge,
Pierre Dherte
« Serge, marc et Yvan sont amis depuis longtemps. Serge est un garçon qui a bien
réussi, il est dermatologue et il aime l’Art. Il vient d’acquérir un tableau qu’il
convoitait depuis plusieurs mois. Un tableau blanc, avec des liserés blancs. Serge
pense que ce tableau n’est pas blanc. Il y voit même du rouge. Pour lui, ce tableau est
représentatif de la vie en général ou rien n’est jamais tout à fait blanc non plus. Il est
persuadé qu’il existe toute une nuance dans le blanc et que la vérité – ou simplement la
beauté- se situe souvent en dehors des extrémités. Serge sait qu’il est primordial de
rester « un homme de son temps ». La limite, l’écart, le grincement ou simplement «le
« jeu » entre les trois personnages sera poussé à l’extrême et éclatera jusqu’à
éclabousser l’œuvre immaculée par un soupçon d’encre noire. Indélébile ?
Dix ans plus tard, ce qui m’a donné envie de reprendre ce rôle ? Le texte est très bien
écrit. « Art » est un petit bijou. Sans tomber dans le panneau des stéréotypes et des
clichés masculins, Yasmina Reza permet enfin à des hommes de s’exprimer sur ce qui
les relie : l’amour, l’amitié, la fidélité. Sur ce qui les sépare aussi : l’Art, la pensée, la
perception d’autrui. Ces sujets sont abordés typiquement « au masculin », de manière
complètement anti-machiste.
Le fait que notre première expérience avec Adrian, Alain et Bernard ait été un vrai
bonheur contribue certainement au désir de vouloir tenter de le renouveler. Le fait
également que j’ai l’impression que je pourrai aller plus « loin » aujourd’hui qu’il y a
dix ans avec le personnage de Serge. Je perçois une certaine excitation à redire les
mêmes mots tout en y ajoutant des « couches de sens » complémentaires –voire
contraires- dues au temps qui a passé.
Ce qui a changé… Avec l’âge, on est sans doute plus « péniblement » comiques. On se
bat différemment, avec d’autres armes. On est plus épurés aussi. Un acteur est toujours
en quête de vérité et souhaite s’en approcher au plus près sans se trahir. Etre acteur,
c’est être schizophrène : il y a une espèce de quête effrénée d’honnêteté dans le
mensonge. Je suis persuadé que nos trois personnages seront plus vrais et plus
profonds qu’il y a dix ans. »
Rôle de Marc,
Alain Leempoel
« Marc est un adepte de l’établi, de l’ordre des choses, tout changement peut
provoquer en lui un stress, voire une inquiétude sur sa personne. Il aime qu’on voie
comme lui ou par lui. Il a une tendance à se croire ou se sentir supérieur, ce qui, pour
lui, représente un bon équilibre, et tout cas le rassure. C’est un adepte de l’humour
cynique mais sur les autres uniquement, car il a très peu de recul sur lui-même.
Cependant, ses critiques ne sont certainement pas dénuées de fondements. Grâce à sa
réaction épidermique à la vue du tableau blanc, « Art » naît.
Dix ans après… ce n’est pas nécessairement le rôle que je voulais reprendre mais
l’aventure commune de « Art » m’intéresse. Pas pour la réitérer comme à l’époque
mais pour inventer, autour de la pièce et de la production, une nouvelle manière de
jouer.
Dix ans ont passé, on a davantage de recul et le goût du public a évolué.
Aujourd’hui, on ne présente plus une pièce à stars françaises, d’un auteur inconnu
reprise par de jeunes belges, mais bien une pièce vedette, à succès mondial dont les
gens ont un souvenir, plus ou moins précis.
On ne promotionne plus « Art » de la même façon. Les acteurs de 45 ans (et plus) que
nous sommes devenus mettrons plus de poids dans la mise à mal de leur amitié. Tout
prendra un sens, y compris l’Art contemporain qui a également évolué… Et on va s’en
amuser !
L’humour cruel de cette joute verbale sera certainement davantage mise en valeur, ne
fut-ce qu’en raison des 100 représentations derrière nous… Et du fait que nous
voulons faire mieux et que nous avons dix ans de plus… on le saura !! »
L’Auteur,
Yasmina Reza
Née à Paris en 1959 d'
une mère hongroise et
d'
un père russo-iranien, ses œuvres théâtrales
sont adaptées dans plus de 35 langues et jouées
dans le monde entier. Elle a obtenu les prix les
plus prestigieux.
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3.
Le Metteur en Scène
Adrian Brine
Ce n’est pas une pièce qui traite d’Art mais de l’Amitié. La peinture est un tremplin
pour reconnaître comment l’amitié peut se transformer. Je l’ai montée il y a 10 ans et
ce sera très intéressant de voir comment les comédiens ont évolué. On ne fera pas du
« réchauffé », mais on ne changera pas tout radicalement. Visuellement, je souhaite
quelque chose de différent. Le Vaudeville est un théâtre intime, et influencera ma mise
en scène.
« Art » est une pièce très précise, avec une ponctuation parfaite pour le théâtre.
Yasmina a écrit comme un poète… Les dialogues semblent naturels mais ils sont très
construits, très rythmés. C’est intéressant que ce soit une femme qui ait écrit pour des
hommes car elle les décrit tels qu’ils sont.
L’art a ceci de particulier qu’il représente quelque chose de différent selon la
sensibilité de chacun. Certains voient quelque chose dans cette toile blanche, d’autres
rien du tout. On peut toujours dire « mon enfant aurait pu le faire» mais il ne l’a pas
fait !
C’est comme la musique qui suggère des sentiments différents à chacun.
Fiche Technique – en cours d’élaboration
Régisseur Général : Denis De Bock Tél. +32(0)477 30 27 12
Courrier : [email protected]
Lieu de création et calendrier des représentations
Créée à Bruxelles en août 1998
148 représentations
Saison 2009/2010
5 au 9 janvier 2010- Théatre de Namur (Belgique)
13 janvier 2010- centre culturel de Huy (Belgique)
15 et 16 janvier 2010– centre culturel de Waterloo (Belgique)
20 janvier 2010– Grand Théâtre de Verviers (Belgique)
21au 27 janvier 2010- Wolubilis – Bruxelles (Belgique)
29 janvier 2010– centre culturel de Spa (Belgique)
30 janvier au 3 février 2010 – Salle Marignan – Charleroi (Belgique)
5 février 2010– Centre culturel de Marche (Belgique)
6 février 2010- maison de la culture d’Arlon. (Belgique)
Saison 2008/2009
14 novembre 2008 au 3 janvier 2009 et du 16 au 27 janvier 2009 Théâtre du Vaudeville Bruxelles
16 janvier au 27 janvier 2009 Théâtre du Vaudeville Bruxelles
Critiques
Zone 02 / 26 nov. – 2 déc. 2008
AVANT – PAPIERS
La Libre Belgique – Philip Tirard
13 novembre 2008
Le MAD ( Le Soir) – Jean Philippe Wynants
12 novembre 2008