La chirurgie esthétique - Clinique Matignon Suisse

Datum: 12.08.2013
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1211 Genève 11
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Medientyp: Tages- und Wochenpresse
Auflage: 48'688
Erscheinungsweise: 6x wöchentlich
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Themen-Nr.: 531.21
Abo-Nr.: 1093025
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Les cantons de Vaud et Genève réunissaient 43 chirurgiens esthétiques en 2012, soit près d'un tiers de la profession en Suisse. ODILE MEYLAN
La chirurgie esthétique
explose sur l'arc lémanique
L'investissement du Dr Houyoux d'injections de Botox», raconte le
Le potentiel du
paraît en effet judicieux au vu de Dr. Véronique Bani, de la Clinique
marché suisse, en
la croissance que connaît le sec- Matignon.
Dans ce marché en pleine exteur de l'esthétique en Suisse,
pleine croissance,
pansion,
l'arc lémanique se
dont
la
réputation
attire
notamattire des praticiens ment une importante clientèle
trouve aux avant-postes. Les cande toute l'Europe
étrangère et fortunée. A titre tons de Vaud et de Genève con-
d'exemple, la Clinique de Geno- centraient à eux seuls l'an dernier
Gabriel Sassoon
Spécialiste belge de la liposculp- lier - propriété de GSMN, numéro 43 chirurgiens esthétiques en
ture, le Dr Stéphan Houyoux a deux des cliniques privées du exercice, selon la FMH, l'associa-
quitté la Belgique pour tenter sa pays - a effectué 500 opérations tion médicale suisse. C'est près
chance sur les rives du Léman. En de chirurgie esthétique l'an der- d'un tiers de l'ensemble de la pro-
juin, il a inauguré un centre de nier, soit une augmentation de fession en Suisse (Zurich en compmédecine esthétique à Vich, près
de Nyon. Coût total de cet espace
de 250 m2 doté d'un bloc opératoire: 1,2 million de francs. «La
Suisse présente un gros potentiel,
affirme-t-il. Il y a ici un réservoir
énorme de clients aux moyens financiers importants.»
Pas un jour sans Botox
40% depuis 2008; principalement tait le plus avec 34 plasticiens). S'y
des augmentations mammaires, ajoutent plus d'une vingtaine de
des liftings et des liposuccions. centres de médecine esthétique,
Quant à la médecine esthétique, regroupés à Genève, à Lausanne,
sa progression est encore plus im- à Montreux et sur La Côte.
pressionnante grâce aux traite-
Ainsi les établissements du
ments «non invasifs» qu'elle pro- groupe Matignon, qui a inauguré
pose: injections de Botox et autres sa première clinique en 2007 à
traitements au laser. «Je ne passe Lausanne avant d'ouvrir, à peine
pas une demi-journée sans faire trois ans plus tard, cinq nouveaux
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instituts à Vevey, à Nyon, à Neu- peine trente minutes.
châtel, à Sion et à Zurich. Forte de
Une chose est sûre. Alors que
son succès, l'entreprise prévoyait le diktat de l'image s'impose de
même à cette époque de lancer 15 plus en plus dans une société
à 20 centres supplémentaires. vieillissante, que les techniques
Mais l'arrivée de nouveaux con- moins invasives démocratisent le
currents l'a obligée à revoir ses recours aux interventions esthétiplans. «Nous envisageons au- ques et que les hommes, les trenjourd'hui la possibilité de nous dé- tenaires et les plus petits portevelopper à l'étranger, mais pas en monnaie s'y mettent, le marché
Suisse, où nous préférons pour de l'esthétique va continuer
l'instant renforcer nos activités, d'aiguiser les appétits. L'Imcas,
détaille Romina Ferilli, directrice congrès européen de cette indusdes ventes et marketing. La de- trie, pronostique que le secteur
mande est certes importante, mondial va connaître une promais la concurrence aussi.»
gression annuelle d'environ 10%
Les médecins sont en effet de jusqu'en 2017.
plus en plus nombreux à convoiter une part du gâteau (lire ci-des-
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A quel prix?
La chirurgie esthétique tend à se
démocratiser. Ainsi il faut
compter entre 5000 et
15 000 francs pour une liposuccion. Une augmentation
mammaire coûte 9000 à
15 000 francs. Les paupières
supérieures peuvent être
corrigées dès 4000 francs et
l'effacement de rides avec du
Botox vaut environ 600 fr. G.S.
sous). Celui-ci reste toutefois diffi-
cile à évaluer puisque le prix des
prestations - non couvertes par
l'assurance maladie - peut être
fixé librement et qu'aucune étude
de marché n'a encore été réalisée.
Les établissements et médecins
contactés ont, quant à eux, tous
refusé de dévoiler leurs revenus,
exception faite de la clinique Aesthetics, à Genève, qui - avec deux
chirurgiens, une dentiste, une
anesthésiste et une esthéticienne -
avance un chiffre d'affaires de
plusieurs millions de francs. Depuis sa création, en 2008, l'éta-
blissement de luxe connaît en
moyenne une croissance annuelle
de 50%.
600 fr. en trente minutes
Selon la FMH, un chirurgien es-
thétique gagnait en moyenne
180 000 fr. en 2009. Le métier est
donc moins lucratif que celui, par
exemple, de gastro-entérologue,
dont les revenus moyens s'éle-
vaient la même année à
380 000 fr. Mais la médecine esthétique semble pouvoir rapporter gros au vu du volume de patients qu'il est possible de traiter
en une journée. L'effacement de
rides avec du Botox, qui coûte en
moyenne 600 fr., peut prendre à
Double concurrence
Les plasticiens suisses sont
confrontés à une concurrence
de plus en plus féroce, aussi
bien de leurs confrères en Suisse
que de médecins venus de toute
l'Europe.
Nombreux sont en effet les
généralistes, gynécologues ou
dentistes à proposer aujourd'hui
des prestations esthétiques.
Après avoir ausculté des yeux,
un ophtalmologue pourra par
exemple procéder à une petite
injection de Botox pour effacer
une ride gênante.
Les praticiens européens
lorgnent aussi le marché suisse.
Grâce aux accords bilatéraux
signés avec l'Union européenne,
tout médecin doté d'un titre
européen peut exercer en
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Suisse. Ils sont de plus en plus
nombreux, chirurgiens ou
autres, en particulier dans les
régions limitrophes et à Zurich,
à saisir cette opportunité et à
ouvrir un cabinet leur permettant d'appliquer les tarifs
suisses. A Genève et à Lausanne,
les chirurgiens font aussi état
d'un nombre croissant de leurs
confrères français qui traversent
la frontière quelques fois par
semaine pour opérer en Suisse,
en proposant parfois des
prestations à prix cassés.
D'autres n'y organiseraient que
leurs consultations avant de
retourner en France pour
opérer, à Annecy par exemple,
où les frais cliniques sont
beaucoup moins élevés. G.S.
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