gabari France avec textes belg2.qxp

Transcription

gabari France avec textes belg2.qxp
Des mamans chouchoutées
en maison de naissance
Un endroit chaleureux, du personnel
disponible et compétent, des soins
personnalisés… Les maisons
de naissance ont désormais la cote
en Belgique. Deux mamans
nous expliquent pourquoi elles
ont délaissé l’hôpital
pour leur accouchement.
“Pour nous, c’était le compromis idéal”
Marie rêvait d’accoucher à la maison. Mais tout le monde la
poussait vers l’hôpital. Sauf sa petite voix intérieure, qu’elle
écoutera finalement, en décidant d’accoucher en maison de
naissance.
C’est une amie qui nous a parlé de
la maison de naissance de Namur.
Après avoir consulté le site
Internet, mon mari et moi tombions d’accord : c’était là le juste
compromis.
Des oreilles attentives, un professionnalisme évident, une ouver-
ture d’esprit et de coeur… tout
nous appelait à déposer notre
confiance dans les mains de ces
“magiciennes de la vie”.
Le cadre de la maison de naissance, entre nature et sécurité,
mais aussi la proximité de l’hôpital
en cas de complications et le matériel en présence, nous a rassurés.
Le tour de garde a voulu que ce
soit Bénédicte la sage-femme
principale du grand jour. Rien ne
pourra nous faire oublier la chaleur, la douceur et le respect qu’elle
a su déployer pour nous aider à
traverser cette incroyable tempête... donnant également au
papa toute sa place.
Après une grossesse et un accouchement sans encombre, Stian est
né un dimanche matin, les yeux
plein d’étoiles !
Nous sommes restés la journée sur
place, soignés “aux petits oignons”
par Bénédicte et Dieudonnée, la
deuxième sage-femme.
Si votre coeur vous parle… sachez
l’écouter ! C’est lui qui vous guidera
sur le juste chemin…
Pour nous, c’était celui de la maison de naissance.
“Après une césarienne,
j’ai vécu l’accouchement dont je rêvais ”
Hélène, dentiste du nord de la France, a deux petits garçons.
Son premier accouchement, par césarienne à l’hôpital, l’a tellement déçue qu’elle a cherché du côté de la Belgique pour donner naissance la deuxième fois. Elle nous explique ce que la maison de naissance a changé dans sa maternité.
Qu’en pense le pro ?
Mon mari et moi voulions cinq
enfants. Après une expérience
malheureuse à l’hôpital lors de
mon premier accouchement, je
réfléchissais avec angoisse comment faire pour échapper à une
autre césarienne, car cela allait
réduire mes chances de former
une grande famille. Je cherchais
donc une alternative à hôpital. En
France, les sages-femmes pratiquant les accouchements à domicile sont rares. Heureusement,
mon mari a eu la bonne idée d’aller
prospecter en Belgique. Là-bas, il
existe des maisons de naissance,
où les futures mères sont prises en
charge par des sages-femmes uniquement. Le suivi de la grossesse
comporte une visite mensuelle,
puis une par quinzaine les derniers
mois.
C’est ainsi que je fis la connaissance de Lucette Visée-Maton. Sa
maison de naissance, la Louvrière,
jouxte son domicile. Lorsque le
grand jour arrive, la future maman
accouche dans une chambre spécialement aménagée, où elle
demeure ensuite quelques jours.
Les contractions sont venues, cette
fois encore, en pleine nuit. La perspective d’éviter la césarienne m’encourageait à endurer la souffrance.
Mme Visée m’expliquait dans
quelle direction pousser, et grâce à
l’absence de péridurale, je pus le
faire en suivant exactement ses
indications, ce qui permit de soulager les douleurs des contractions.
Deux heures plus tard, un magnifique poupon de 4,4 kg et de 56 cm
est né. La montée de lait fut immédiate cette fois !
Femme/sage-femme, un lien à la couleur du quotidien
Le travail d’une sage-femme en maison de naissance
est l’accompagnement global d’un couple dans leur
naissance de parents.
Ceci veut dire que la sage-femme va s’adapter à chaque situation pour préparer et surveiller en sécurité
l’arrivée de cet enfant au sein du couple.
La rencontre va se dérouler sur plusieurs mois, avec
des consultations d’une heure en moyenne. Ceci est
un choix délibéré des sages-femmes pour atteindre
une qualité de communication de part et d’autre. Ce
sont des moments-clés que la sage-femme utilise
pour écouter ce qui se vit, surveiller l’évolution de la
grossesse et de l’accouchement, renforcer les compétences de chacun, dépister les anomalies, les situations à risque… et établir une relation de confiance
qui sera indispensable pour aborder ce projet.
Pour mettre au monde leur bébé, les femmes ont
besoin de sécurité, d’intimité, d’être comprises sans
jugement et d’être entourées par des accompagnants qui croient en elles, en leurs compétences.
C’est probablement ce qui leur manque le plus
aujourd’hui. Ce qui constitue notre émerveillement,
nous sages-femmes, dans notre quotidien des maisons de naissance ? C’est la force des femmes, leur
courage, leur capacité avec leur bébé et l’homme
qu’elles aiment d’aller jusqu’au bout de cette naissance avec autonomie et dignité.
(1) expression empruntée
à Janette Bessonnart, sagefemme française
Bénédicte
de Thysebaert

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