Rapport 1997
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Rapport 1997
GROUPEMENT DES HOPITAUX REGIONAUX VAUDOIS Bois de Cery Ÿ 1008 PRILLY Ÿ 021 / 643 73 53 67e RAPPORT DE GESTION EXERCICE 1997 TABLE DES MATIERES COMITE - COMMISSION DE CONTROLE - DIRECTION MEMBRES ACTIFS - MEMBRES ASSOCIES RAPPORT DU COMITE DU GHRV 1997 : 1. Avant-propos 2. Négociations et répartition budgétaire 3. Conventions 4. Evolution de la mission des établissements et projets de recherche 5. Système d'information et statistiques 6. Gestion des ressources humaines 7. Equation 33 8. Communication 9. Perspectives STATISTIQUES Exercice 1997 GHRV Ÿ Groupement des Hôpitaux Régionaux Vaudois Ÿ Bois de Cery Ÿ 1008 PRILLY 1 COMITE Présidence : Mme Jacqueline Maurer (jusqu’au 28.2.97) Députée, Présidente du Grand Conseil M. Jean-Pierre Müller, ad intérim (mars à juin 97) Directeur de l’Hôpital Riviera, Site de Montreux M. Jean-Claude Gogniat (dès le 01.07.97) Député Vice-Président : M. Jean-Pierre Müller (jusqu’au 30.06.97) M. Jean-Pierre Jotterand (dès le 01.07.97) Directeur de l'Hôpital Riviera, site de Montreux Directeur de l'Institution de Lavigny Membres : M. Dr Pierre Christeler (jusqu’au 30.06.97) M. Félix Morand (jusqu’au 30.06.97) M. Henri Rod (jusqu’au 30.06.97) Mme Madeleine Iffland Mme Annie-Claude Neukomm (dès le 01.07.97) M. Pierre Loison M. André Savary M. André Allmendinger (dès le 01.07.97) M. Philippe Collet (dès le 01.07.97) Médecin-Chef à l'Hôpital de zone de Morges Président de l'Hôpital de demi-zone de la Vallée de Joux Directeur du CTR de Chamblon Présidente de l'Hôpital de zone de St-Loup/Orbe Membre du Conseil d’administration de l’Hôpital de Rolle Directeur de l'Hôpital de zone d’Aigle Directeur de l’Hôpital de zone de Payerne Directeur de l’Hôpital de zone d’Yverdon-les-Bains Directeur de l’Hôpital Riviera, site du Samaritain Secrétaire du Comité : M. Henri Rothen Secrétaire général du GHRV, Prilly COMMISSION DE CONTROLE DES COMPTES Contrôleurs : Mme Jocelyne Jaccard (jusqu’au 30.06.97) M. François Chapuisat (jusqu’au 30.06.97) M. Paul Sarbach (jusqu’au 30.06.97) M. Michel Jéquier (dès le 01.07.97) M. Thierry Monod (dès le 01.07.97) M. Gérald Mounir (dès le 01.07.97) Suppléant : M. André Allmendinger (jusqu’au 30.06.97) M. Michel Renaud (dès le 01.07.97) Comptable de l’Hôpital de demi-zone de Ste-Croix Directeur de l'Hôpital de zone de Morges Directeur de l'Hôpital Ophtalmique, Lausanne Directeur de l’Hôpital du Pays-d’Enhaut Directeur de l’Hôpital de Lavaux Chef comptable de l’Hôpital de zone de Nyon Directeur de l’Hôpital de zone d’Yverdon Adjoint de direction de l’Hôpital de Chamblon DIRECTION M. Henri Rothen Mme Françoise Jaques Mme Elisabeth Koliqi-Jubani M. Vincent Matthys M. Jean-Xavier Blanc Secrétaire général Responsable unité Responsable unité Responsable unité Responsable unité d’information » 2 « Qualité » « Budget et Convention » « Budget et Convention » « Système MEMBRES ACTIFS Hôpitaux de zone et Enfance Hôpitaux de demi-zone Aigle Morges Nyon Payerne Riviera Riviera St-Loup/Orbe Yverdon-les-Bains Enfance Aigle Morges Nyon Payerne Pays d'Enhaut Ste-Croix Vallée de Joux Site de Montreux Site du Samaritain, Vevey Régionaux Aubonne Lavaux Moudon Rolle Pompaples Yverdon-les-Bains Lausanne Psychiatriques Nant Vallon Aubonne Cully Moudon Rolle Universitaires Corsier s/Vevey Lausanne Ophtalmique Orthopédique CTR et spécialisés Grande Fontaine Chamblon La Côte Lavigny Miremont Plein-Soleil Rive-Neuve Riviera Blonay Château-d'Oex Ste-Croix Le Sentier Lausanne Lausanne EMS Bex Chamblon Gilly-sur-Rolle Lavigny Leysin Lausanne Villeneuve Site de Mottex, Clair-Soleil Les Cerisiers Les Pâquis Nelty de Beausobre Recordon Ecublens Payerne Morges Morges Lausanne MEMBRES ASSOCIES Clinique La Lignière Clinique La Source Fondation du Centre pluridisciplinaire d'Oncologie Hôpital La Providence Centre thermal d'Yverdon-les-Bains Blanchisseries Générales S.A. Ligue vaudoise contre le cancer Ligue vaudoise contre la tuberculose Organisme médico-social vaudois Association d'informatique des établissements sanitaires vaudois (ADIES) Centrale d’achats des établissements sanitaires (CADES) 3 Gland Lausanne Lausanne Vevey Yverdon-les-Bains Chailly s/Montreux Lausanne Lausanne Lausanne Prilly Prilly 1. AVANT-PROPOS L’année 1997 a confirmé que la communauté sanitaire vaudoise en général, et le GHRV en particulier, étaient définitivement entrés dans une période, probablement longue, mêlée de remises en question, mais également d’espoirs, notions finalement très interdépendantes. Les remises en question ont pris pour nom la restructuration à laquelle aucun des établissements du GHRV n’échappera. Certains d’entre eux en ont déjà pris le chemin au cours de l’année 97, résolus qu’ils sont à maîtriser leur avenir. D’autres hésitent encore un peu à passer à l’action, même s’ils sont convaincus que le réseau hospitalier vaudois de demain ne ressemblera pas beaucoup à celui d’aujourd’hui. Les remises en question touchent également la mission et le fonctionnement de notre association. Cela s’est traduit par le mandat donné au comité de présenter, à l’échéance d’une année, une réforme importante de la mission et du fonctionnement de notre association, de manière à lui permettre de s’adapter à l’évolution de son environnement. Les espoirs, quant à eux, ont pour noms DEFIS et Nouvelles Orientations de la Politique Sanitaire. En 1997, le projet de renouvellement des équipements et des applications informatiques a franchi un pas décisif, ce qui peut laisser espérer que nous disposerons bientôt d’un système d’information plus cohérent qui facilitera, à la fois, la gestion des établissements et la conduite de la politique sanitaire vaudoise. Cette politique, précisément, a fait l’objet d’un large débat au Grand Conseil qui a adopté le rapport NOPS à l’automne 97, ouvrant ainsi la voie à la constitution de réseaux de soins et à l’établissement de contrats de prestations. Il s’agit-là d’une œuvre de longue haleine qui mobilisera l’essentiel de nos énergies au cours des prochaines années. Mais en attendant, parcourons dans le détail les événements qui ont rythmé la vie de nos hôpitaux et de notre association durant l’année 1997. 2. NEGOCIATION ET REPARTITION BUDGETAIRE Hôpitaux Négociations budgétaires 1998 C’est dans le cadre de la 3ème tranche d’économies de l’opération Equation 33 que se sont inscrites les négociations budgétaires 1998. Après avoir vu son enveloppe globale « amputée » respectivement en 1996 et en 1997, de 10,9 millions et 7 millions, c’est un effort de l’ordre de 10 millions (9,3 millions sur EBN) qui a été demandé pour l’année 1998 au GHRV. 4 Contrairement aux deux années précédentes, il est à noter que ce montant n’a pas été déduit, prospectivement, dans sa totalité : Une première tranche de 4 millions (3,7 millions sur EBN) a été déduite au 1er janvier 1998. Ce montant d’économies est imposé au GHRV au titre de la logistique. La répartition de cette somme est appliquée selon une méthode linéaire en % de l’enveloppe budgétaire de chaque établissement et la responsabilité de cette mesure est assumée par le Service de la santé publique. Une deuxième tranche de Fr. 600'000.-- (sur EBN), et touchant plus particulièrement les projets de restructuration des Hôpitaux de la Riviera, de Ste-Croix (Centre de soins communautaires) et du Pays d’Enhaut (rapprochement de certaines activités avec l’hôpital de Saanen), est également connue. Elle interviendra soit en cours d’année, soit lors des corrections budgétaires 1998. Pour ce qui est du solde, soit un montant de Fr. 5'950'000.-- (5 millions sur EBN), il sera déduit en fonction des décisions de restructuration qui seront prises par le Chef du Département de l’intérieur et de la santé publique sur propositions du COPAR/COPIL et des établissements. On parle plus communément de « cible flottante » pour désigner ce solde d’économies. Rappel : Si aucun financement supplémentaire pour l’évolution de l’activité n’est intervenu lors du calcul de l’enveloppe globale 1998, le GHRV a déposé au Bureau CVHo une demande de financement pour l’activité de néonatalogie. En effet, cette dernière a fortement augmenté dans les établissements de zone, conséquence du nombre croissant de demandes de transferts en provenance du CHUV. En acceptant de prendre en charge des prématurés cliniquement stables, les établissements concernés manifestent leur volonté de conserver les cas qui peuvent être traités dans les hôpitaux régionaux avec toutes les garanties de sécurité et, de ce fait, permettent de dégager des lits au Pavillon des prématurés du CHUV pour les cas lourds. On évite ainsi un certain nombre de transferts de prématurés « vaudois » vers des établissements d’autres cantons. Cette demande a été faite pour 1997 et 1998 et est actuellement examinée par le Service de la santé publique. Sur les 4 millions d’économies demandés par l’Etat, le GHRV a en revanche obtenu qu’un fonds de 1,5 millions soit réalloué pour financer la poursuite des Revues d’hospitalisation et soutenir des projets d’organisation y relatifs. Un montant de Fr. 700'000.-- sera également réalloué à l’expérience HAD. Notons encore que le financement des augmentations statutaires et de l’indexation, obtenu par analogie à la politique salariale de l’Etat de Vaud pour 1998, s’établit à 1,43% de l’enveloppe budgétaire nette. Toutefois, les établissements ont dû restituer un taux de 0,79% en application de la retenue de solidarité à laquelle l’ensemble du personnel du GHRV est soumis. Ainsi, c’est une augmentation nette limitée à 0,64% que les hôpitaux ont reçu au titre de la politique salariale. 5 Modèle de répartition budgétaire 1998 Le modèle de répartition budgétaire 1998 tient compte de trois éléments importants : • Correction des économies effectuées en 1996-1997 Le programme d’économies du GHRV, Equation 33, a débuté en 1996. Par cette démarche, les enveloppes budgétaires des établissements du GHRV ont été diminuées d’un montant d’économies d’environ 18 millions de francs pour les années 1996 et 1997. Ces économies ont été calculées à partir des résultats de l’étude de cadrage effectuée avec le concours d’ATAG Ernst &Young. L’option choisie a consisté à effectuer ces réductions d’enveloppe, pour 1996 et 1997, en fonction des indicateurs disponibles à cette époque, et d’en corriger les résultats par la suite, en fonction des résultats des travaux des GMO (Groupes de Mise en Ouvre du GHRV) qui ont étudié la plus grande partie des dépenses des établissements et déterminé des cibles d’économies pour ces groupes de dépenses ou fixé des standards liés à une activité donnée). L’idée de corriger les économies imputées aux établissements résultait également du fait des contestations émises par nos établissements sur les travaux d’ATAG. Les économies 96-97 étaient donc considérées comme des acomptes qui devaient être corrigés en 1998 et 1999 en fonction d’indicateurs plus fins et d’informations plus détaillées, résultant des travaux des GMO. La correction devait permettre d’atteindre des cibles d’économies de plus en plus précises, d’année en année, jusqu’en 1999. Etant donné que tous les GMO n’avaient pas encore terminé leurs travaux en automne 1997 (période d’élaboration du modèle de répartition 1998), ce modèle a intégré les résultats des GMO ayant terminé leurs travaux en 97 et ceux relatifs au Groupe 31 (résultats connus du GMO3) de la manière suivante : § seuls les résultats des GMO, dont les rapports ont été rendus avant le 30 octobre 1997 et qui ont été acceptés par le Comité du GHRV, sont pris en compte dans le modèle; § s’y ajoutent les résultats du groupe 31, selon la variante des journées pondérées (voir explications relatives au modèle groupe 31) ; § le solde des 18 millions d’économies qui n’est pas corrigé en 1998, le sera sur l’exercice budgétaire 1999, une fois tous les résultats des GMO connus. La correction des 18 millions d’économies imputés à ce jour a été effectuée proportionnellement au montant des cibles du gr.31 et des GMO 5 et 6. Si la part susceptible d’être corrigée des économies de l'établissement est plus élevée que la cible d’économie résultant des travaux des GMO3, groupe 31, GMO5 et GMO6, la différence est ajoutée à l'EBN 1998 de l'établissement. En revanche, si cette part corrigible est plus faible que la cible des économies résultant des travaux des GMO3 groupe 31, GMO5 et GMO6, la différence est déduite de l'EBN 1998 de l'établissement. La correction des économies imputées en 96 et 97 est prise en compte dans le calcul de l’EBN 1998, sans effet rétroactif, et par conséquent, sans réallocation de moyens pour les exercices budgétaires passés (1996 et 1997). 6 Le GHRV a considéré que les exercices budgétaires 1996 et 1997 étaient “ bouclés ” et qu’il était, dès lors, impossible de revenir en arrière. Par contre, la correction se poursuivra sur l’EBN 99, une fois toutes les cibles des GMO connues et ce, sans effet rétroactif sur 1998. • Evolution de l’activité entre 1997-1998 Le modèle de répartition budgétaire 1998 finance l’augmentation de l’activité 1997 1998 selon le principe suivant : • § l’augmentation d’activité est financée par le GHRV ; § cette augmentation est financée à hauteur du taux de correction sur dépenses (10%); § le financement de l’augmentation de l’activité concerne l’activité A, B et HDJ. L’évolution de l’activité C n’est pas prise en compte dans le modèle de répartition 1998. Ponction d’un montant global de 3.7 millions d’économies Le modèle de répartition budgétaire 1998 tient compte d’un montant d’économies imposé par l’Etat de 3.7 millions de francs. Cette ponction a été faite de manière linéaire. Elle est imputée de manière définitive à la cible globale d’Equation 33. Formule de correction 1997 Par rapport à la formule de correction 1996, les modifications principales apportées à celle de 1997 sont les suivantes : • Extension de la liste des prestations spéciales en correction sur dépenses • Prise en compte, en correction sur recettes, des recettes effectives pour l’activité d’hébergement. Concernant la liste des prestations spéciales, rappelons que celles-ci se facturent en plus du forfait par jour, qui a de ce fait baissé et qu’elles sont corrigées à 100% sur la part « matériel ». Un des objectifs visés est d’éviter de pénaliser les établissements qui effectuent des interventions nécessitant un encadrement et du matériel plus particulier, lorsque l’activité réalisée est plus élevée que celle budgétisée. Cela permet également de se rapprocher d’un coût par jour « moyen », hors prestations spéciales, comparable d’un établissement à l’autre. Pour ce qui est de l’activité d’hébergement, la formule de correction sur recettes recalculera un prix C en fonction de l’activité et corrigera les 12 allocations. Pour 1997, l’établissement verra ses recettes effectives (nombre de journées facturées x son prix C budgeté) prises en compte, au même titre que pour l’ambulatoire. 7 EMS et Divisions C L’année 1997 a vu l’entrée en vigueur pour les EMS de la suppression de l’enveloppe budgétaire par un financement basé à la journée réellement effectuée, sans possibilité de correction sur recettes et dépenses. Ceci a été rendu possible par l’utilisation effective de l’évaluation de la charge de travail en soins requis (méthode PLAISIR) permettant de déterminer le financement à charge des assureurs – maladie. Le solde entre le tarif historique et le tarif à charge des assureurs s’est reporté sur les pensionnaires et les régimes sociaux. Les divisions C ont vécu leur dernière année dans le système de l’enveloppe budgétaire hospitalière. Les derniers mois de 1997 ont permis de préparer la sortie des Divisions C en veillant à ce que les moyens de financement globaux des établissements, toute chose égale par ailleurs, soient maintenus malgré cette séparation. 3. CONVENTIONS CVHo 1998 La Convention Vaudoise d’Hospitalisation 1996-1997 arrivant à terme au 31 décembre 1997, le Bureau CVHo a mandaté, dans le courant de l’automne 97, une commission paritaire afin de rédiger un nouveau texte conventionnel. Pour des questions de délai, celle-ci s’est basée sur le texte conventionnel 96-97 en apportant les modifications suivantes : • Les patients « hors-canton » hospitalisés pour commodité personnelle, sortent de la CVHo. De ce fait, cette dernière ne prévoit plus de tarif pour ce type d’assurés. Ce sont des patients « non-conventionnels », avec facturation selon le principe du tiers-garant. • La Convention prévoit désormais des journées d’attente de placement pour les patients dont l’indication médicale ne justifie plus un traitement et des soins aigus ou une réadaptation en milieu hospitalier, mais qui sont néanmoins pris en charge dans des unités A ou B. • Le texte conventionnel prévoit également que les mesures de prévention définies dans l’OPAS soient à la charge de l’assurance-maladie de l’enfant nouveau-né, lorsque celui-ci a été déclaré sain à la naissance. Pour des raisons d’organisation, la Commission des hôpitaux a été supprimée. Ses tâches ont été reprises par le Bureau CVHo qui peut s’appuyer sur un secrétariat exécutif et sur des groupes de travail paritaires. Pour traiter des recours sur les enveloppes budgétaires, le Bureau CVHo a créé un Tribunal arbitral conventionnel (à ne pas confondre avec le Tribunal arbitral cantonal au sens de l’article 89 LAMal). Ce Tribunal est composé d’un juge qui assume la présidence, ainsi que de deux juges arbitres qui représentent les parties (Bureau CVHo et établissements). La convention CVHo 1998 a été signée, contrairement aux conventions précédentes, pour une année seulement. Elle peut toutefois être reconduite pour une année supplémentaire, pour autant que les parties le décident expressément. 8 Hébergement médico-social EMS et Divisions C En l’absence de Convention, l’Etat a promulgué, le 19 mars 1997, un arrêté cantonal fixant le tarif à charge des Assureurs et des pensionnaires en EMS et divisions C. Depuis lors, les assureurs ont fait recours contre cet arrêté qui prévoit de faire passer leur participation en moyenne de fr. 60.-- à fr. 75.--. Le tarif en vigueur est celui de 1996 prorogé par le système du tarif intermédiaire lié au recours. Les partenaires, GHRV, AVDEMS, FVAM, Centrale d’encaissement, ont passé un accord administratif permettant de conserver les règles de facturation connues sous l’ancienne CVHé, à savoir le système du tiers payant et passage par la Centrale pour le paiement des journées à charge des assureurs jusqu’à droit connu. L’année 97, comme on pouvait s’y attendre, n’a pas permis au Conseil fédéral de prendre position. Le droit n’étant pas connu au 31 décembre 97, l’arrêté cantonal avec son tarif intermédiaire et l’accord administratif sera en également en vigueur courant 1998. Conventions «activité privée» La Convention vaudoise d’hospitalisation privée qui réunissait tous les prestataires de soins (hôpitaux de l’Etat, hôpitaux reconnus d’intérêt public, cliniques) et l’ensemble des assureurs représentés par la FVAM, a été dénoncée, par cette dernière, le 30 juin 1997, pour la fin de cette même année. De ce fait, des négociations « bilatérales » ont remplacé la négociation telle qu’on la connaissait auparavant dans le cadre de la Commission paritaire privée. Afin de maintenir une certaine cohésion, tant au niveau des règles que des tarifs, le GHRV a réussi à négocier, non sans effort, une convention « type » avec chacun des principaux groupes d’assureurs. Celle-ci a l’avantage d’offrir le libre choix aux assurés tout en maintenant des tarifs acceptables pour les établissements. Pour ce qui est des conventions avec « choix limité de l’établissement », et devant l’insistance de plusieurs assureurs de négocier directement avec certains hôpitaux, il a été difficile de maintenir une certaine cohésion entre établissements. Néanmoins, une proposition de convention a été remise au principal groupe d’assureurs romands en espérant obtenir une réponse positive, réponse qui n’était pas parvenue dans le cadre de l’exercice 1997 qui fait l’objet du présent rapport. Convention ambulatoire Le GHRV a négocié avec la FVAM une convention ambulatoire somatique tripartite afin que cette activité soit autofinancée. Nous nous sommes engagés dans cette démarche, dans la perspective des changements de financement actuel. Si le système de l’EBN reste en vigueur, l’augmentation du volume en francs de l’activité ambulatoire n’aura pas d’impact sur les moyens financiers de l’établissement, vu le système de vases communicants de l’EBN. En revanche, ces prochaines années, il est fort probable que le financement ne se fera plus sur la base de l’EBN. Il sera donc important pour nos établissements que les recettes de l’activité ambulatoire couvrent les dépenses de cette même activité. 9 Les relations entre nos établissements et les médecins seront réglées selon un accord entre le GHRV et la SVM. Les modifications admises à ce jour portent sur certaines prestations médicales dont la facturation est relative à la Nomenclature Médicale Tarifée (NMT) ou au Catalogue des prestations hospitalières (CPHV). Des changements relatifs aux prestations paramédicales (telles que la physiothérapie, l’ergothérapie, la diététique, les infirmiers/infirmières) ont été apportés. Les tarifs pour l’utilisation de salles et les narcoses ont augmenté. En ce qui concerne la facturation du matériel de plâtres, elle fait l’objet d’une annexe spéciale à la Convention. Les prestations de psychiatrie sont conformes à la Convention sur les prestations ambulatoires psychiatriques. Le système de paiement est passé au tiers-payant, ce qui signifie une diminution de 15 centimes par rapport aux valeurs de la Convention 1996-1997. Convention relative à l’Hospitalisation d’un jour La Convention de l’Hospitalisation d’un jour a été reconduite pour 1998. Les modifications qui résultent du travail de la Commission technique sont apportées au fur et à mesure dans le Catalogue de l’Hospitalisation d’un jour. 4. EVOLUTION DE LA MISSION DES ETABLISSEMENTS ET PROJETS DE RECHERCHE Hôpitaux de zone Hôpital d’Aigle L’exercice 1997 a été marqué par les importants travaux d’une commission intercantonale Vaud/Valais dans laquelle l’Hôpital de zone d’Aigle et l’Hôpital du district de Monthey ont pris une part active, dépassant ainsi les espérances des deux Services de Santé Publique en levant un à un les obstacles qui ont conduit à leur fusion. Ces démarches ont abouti, au mois d’octobre, à la signature de la convention pour l’Hôpital du Chablais et la libre circulation des patients vaudois et valaisans, instituant la constitution de l’Association Hôpital du Chablais sur deux sites et la création, à terme, d’un hôpital sur un site unique. Cet acte a précédé de quelques mois la fusion proprement dite des deux établissements, lesquels devraient faire connaître la répartition de leurs activités médicales à la fin du mois de mai 1998. Hôpitaux de Montreux et du Samaritain (+ CTR de Mottex) L’année 1997 a été, pour les établissements hospitaliers de la Riviera, celle de tous les changements. En effet, après l’abandon en 1995 par le Conseil d’Etat de l’hôpital unique de Sully, les hôpitaux de Montreux, du Samaritain et de Mottex ont passé une convention en vue de créer dans un premier temps un hôpital multisite sur la Riviera, et de construire par la suite un hôpital neuf sur un site à définir ou d’agrandir un des hôpitaux existants. 10 A la fin de l’année 1996, un comité de pilotage de six membres a été constitué, avec pour mission d’étudier l’organisation d’un hôpital multisite opérationnel à partir du début 1998. L’année 97 a par conséquent été marquée par la conduite d’une réflexion approfondie visant à concevoir une organisation qui doit répondre aux huit exigences principales suivantes : ♦ être opérationnelle dans un délai d’une année, ♦ être compatible avec les objectifs de la planification hospitalière du canton de Vaud et des objectifs d’économie d’Equation 33, ♦ répondre aux besoins de la région en ce qui concerne les soins aigus et les soins de traitement et de réadaptation, ♦ établir une distinction claire dans la complémentarité des missions de chacun des trois établissements en tenant compte des institutions existantes de la région, ♦ utiliser au mieux les ressources et les compétences disponibles en personnel et en matériel, ♦ éviter les investissements lourds et répétitifs sur plusieurs sites complémentaires, ♦ démontrer la possibilité de réduire globalement les dépenses d’exploitation, ♦ constituer une étape, organiquement viable, vers une solution à plus long terme visant la réalisation d’un hôpital unique sur un site nouveau. Le comité de pilotage, s’appuyant sur les directeurs, les médecins, et cinq groupes de travail représentant les diverses spécialités de l’hôpital multisite, a présenté son rapport final en décembre 1997. Ce rapport aborde en détail la structure juridique, la mission des établissements, la répartition des spécialités chirurgicales et médicales, la structure de commandement, ainsi que les implications économiques et financières. Parmi plusieurs scénarii possibles, la solution retenue permet de marquer de façon très affirmée la volonté des trois établissements de travailler comme une entité unique, organisée tout d’abord sur trois sites, mais susceptible d’évoluer à brève échéance vers un établissement regroupé sur un même site. Hôpital de Nyon L’événement phare de 1997 consiste en la préparation et la signature de l’accord intercantonal qui permettra, depuis le 1er janvier 1998, aux résidents genevois d’être soignés à l’Hôpital de zone de Nyon. En entrouvrant les frontières cantonales et en simplifiant les règles administratives, l’Hôpital de Nyon a rapproché la carte sanitaire des bassins de vie réelle de sa population. Hôpital de Payerne L’année 1997 a vu l’intensification des travaux politiques, techniques et juridiques qui devrait permettre d’aboutir, au début de l’année 1998, à la signature d’une Convention créant l’Hôpital intercantonal de la Broye (HIB). Le HIB est un hôpital qui développera ses activités sur deux sites. Les soins aigus seront concentrés sur le site de Payerne, alors que l’établissement d’Estavayer-Le-Lac verra sa mission évoluer en Centre de Traitement et de Réadaptation (CTR), avec toutefois le maintien d’une unité de médecine pour patients en phase stable de la maladie. Cela permettra de maintenir des soins de proximité à un prix unitaire inférieur à celui facturé jusqu’ici et garantira, d’autre part, une qualité et une sécurité des soins optimales grâce aux masses critiques atteintes par le regroupement. 11 Hôpitaux de demi-zone et régionaux Avancement du projet de Centre de soins et de santé communautaire à Ste-Croix L’année 1996 avait été celle des expertises, des validations et des multiples démarches pour convaincre de l’intérêt et de la faisabilité de ce projet novateur. L’année 1997 a été celle du rapport final publié en mars comprenant la répartition des activités sur les deux sites engagés et surtout l’élaboration des projets immobiliers correspondants. L’agrandissement et la rénovation du bâtiment de l’hôpital aux «Rosiers» permettra d’accueillir, d’une part les 18 lits de soins aigus polyvalents avec activités de chirurgie programmées, le plateau médico-technique avec policlinique et bureaux de consultation et deux cabinets médicaux, et d’autre part les 53 lits gériatriques dont un étage de 12 lits psychogériatriques. La réhabilitation des anciennes usines Thorens aux «Alpes» à l’entrée de Ste-Croix, accueillera d’une part le programme médico-social, soit une quinzaine d’appartements protégés, l’unité d’accueil temporaire, le centre médico-social et l’antenne du Centre psychosocial, un restaurant communautaire et de locaux pour des activités d’animation et de prévention, et d’autre part des logements et divers locaux de caractère public ou privé destinés à en faire un lieu de vie stimulant mais hors du domaine soins et santé. Le projet «Rosiers» a été affiné, épuré, réduit pour rentrer dans les 7 millions du budget maximum prévu par le SSP et déposé auprès du Chef de département en octobre 1997. Le SSP en a établi l’exposé des motifs et projet de décret, en vue de le soumettre au Grand Conseil. Le concours pour les «Alpes» a été ouvert fin juillet selon le règlement SIA 152. 18 bureaux ont soumis un projet. Après délibération et attribution des prix par les sept membres du jury, le vernissage public a eu lieu le 3 décembre. Le planning prévu, vise à une fusion des associations pour fin 1999 et la terminaison des travaux sur les deux sites en automne 2000. CTR Groupe Label Le Groupe Label, qui rassemble les directeurs, les infirmiers-chef et les médecins-chef des CTR, s’est réuni trois fois en séance plénière. Les responsables des institutions ont poursuivi leur très utile et enrichissant travail d’échange d’expériences et de comparaisons. Par ailleurs, il faut signaler en particulier la participation des CTR à une étude, conduite par les Hospices cantonaux, concernant la réadaptation neurologique. Enfin, la traditionnelle journée d’études des CTR a eu lieu au Ziegler Spital, clinique de gériatrie et de réhabilitation à Berne. 12 Evaluation permanente L’évaluation permanente s’est poursuivie pendant l’année 1997. Les données ont été recueillies pour sept établissements, l’Hôpital d’Aubonne participant pour la première fois à l’étude. L’analyse des données sera faite en 1998, comme les années précédentes, en collaboration avec le Laboratoire d’Economie Appliquée (LEA) de l’Université de Genève. Un rapport final sera publié à fin 1998. Durant l’année 1997, le sous-groupe de travail a reçu et analysé les données 1996. Les résultats sont présentés dans un rapport du LEA « Evaluation permanente des patients admis au CTR en 1996 », publié à fin 1997. Après décision du groupe Label, l’évaluation permanente ne sera pas poursuivie sous cette même forme en 1998, pour permettre une réflexion sur les modalités de poursuite de l’étude dans les années à venir. Toutefois, la décision de poursuivre l’évaluation permanente sous sa forme actuelle est du ressort de chaque établissement. Formation permanente Le groupe de travail « Formation permanente » a organisé plusieurs journées de formation. L’une d’entre elle, qui a réuni environ 70 personnes, a été consacrée au thème « Economie et qualité », avec la présentation d’Equation 33 et de l’évaluation permanente. Une sensibilisation à l’approche systémique, à l’attention de l’équipe interdisciplinaire a été proposée par un psychiatre formateur. Des journées ont été organisées à l’attention du personnel n’ayant pas une formation de soignant, mais en relation avec les patients, sur les comportements professionnels auprès des patients gravement malades et en fin de vie. Evaluation de la démarche qualité des CTR L’Agence pour la promotion et l’évaluation de la qualité dans les institutions sanitaires (APEQ) a été crée en novembre 1997. Cette association est née du groupe de travail « Accréditation des CTR » et réunit les principaux partenaires de la santé, tels que les délégués des établissements sanitaires, des associations faîtières, des associations des professionnels, des patients, des assureurs, de l’Etat. Son but est d’encourager et de soutenir les efforts d’amélioration de la qualité entrepris dans les institutions sanitaires. Le président de l’APEQ est le Dr Etienne Rivier, médecin-chef adjoint à l’Hôpital de la Riviera, site de Mottex; la direction de l’Agence est assumée par Mme Françoise Jaques, économiste au GHRV. Le premier domaine d’activité de l’APEQ consiste à évaluer et à reconnaître la conformité d’un établissement aux normes de qualité applicables aux établissements de réadaptation. Rappelons que ces normes, issues du Label CTR, s’inspirent des normes élaborées par la « Joint Commission on Accreditation of Health Care Organization » (JCAHO) aux USA et par le « Conseil d’Agrément des Hôpitaux Canadiens » (CCASS) au Canada. En 1997, deux nouveaux CTR se sont soumis à la procédure d’évaluation (autoévaluation, suivie d’une visite de trois jours sur site par une équipe de pairs). La Fondation Rive-Neuve, ainsi que l’Hôpital de La Côte, ont brillamment obtenu le certificat APEQ, garantissant la conformité de l’établissement aux normes de qualité des CTR. 13 L’année 1997 a été consacrée à la préparation de la reconnaissance de l’APEQ, en tant qu’organisme d’inspection, par le Service d’accréditation suisse, selon la norme européenne EN 45’004. Cette démarche a été entreprise afin que les institutions qui désirent recourir aux services de l’APEQ puissent compter sur la neutralité, l’indépendance et la confidentialité des évaluations. L’audit d’accréditation par le SAS, fixé en avril 1998, portera sur la structure, la procédure d’évaluation, le processus de gestion des normes et le système qualité de l’Agence. Hébergement long et court séjour : EMS, divisions C et lits C des hôpitaux L’année 1997 a vu le renouvellement, à l’échelle du Canton, de l’évaluation PLAISIR dans les EMS et les divisions C des hôpitaux. La Fondation de Nant, ayant décidé de créer une division C a participé également à cette évaluation. Le lancement et la maîtrise d’œuvre est revenu cette année à l’Institut de santé et d’économie (ISE). L’Institut de Recherche et d’Information Statistique (IRIS), qui en 1996 avait coordonné l’opération et traité les données, a été sollicité seulement pour le traitement des données revenant du Québec. En 1997, l’évaluation a porté sur 5564 pensionnaires dont 469 pour le GHRV hors Nant et Plein-Soleil soit 8.43% du réseau. Avec les deux établissements spécialisés le taux ascende à 9.81%. La moyenne des temps requis pour le GHRV est de 141.54 minutes par pensionnaire et par jour. Le réseau dans son ensemble est évalué à 136.58 minutes. Les pensionnaires ont été répartis en huit classes de lourdeur. A chaque classe peut être associé un forfait soins différent. Pour le GHRV hors Nant et Plein - Soleil, la répartition va de la classe 2 à la classe 7. Total n.c Nant +P.S Répartition GHRV Cumul GHRV Réseau Répartition réseau Cumul réseau C1 C2 0 0.00% 6 1.28% C3 57 12.15% C4 77 16.42% C5 79 187 63 0 16.84% 39.87% 13.43% 0.00% C6 0.00% 0 0.00% 0.00% 1.28% 151 2.71% 2.71% 13.43% 712 12.80% 15.51% 29.85% 954 17.15% 32.66% 46.70% 859 15.44% 48.09% 86.57% 1916 34.44% 82.53% C7 100 % 972 17.47% 100 % C8 100 % 0 0.00% 100 % 469 100 % 5564 100% L’Etat réfléchit à la faisabilité de mettre en place une évaluation en continu qui permette de facturer aux assureurs le forfait de la classe dans laquelle se trouve effectivement le pensionnaire. Pour le GHRV, et sur une base forfaitaire de fr. 85.-- par jour à charge des assureurs, la ventilation des forfaits 97 en fonction de la répartition des pensionnaires 97 se ferait selon le tableau suivant en francs : C1 Forfait moyen Classe 29.15 85, GHRV C2 C3 C4 C5 36.32 42.83 54.08 73.60 14 C6 C7 107.39 139.16 C8 Total 0 90.53 5. SYSTEME D’INFORMATION ET STATISTIQUES Projet de codage médical dans les établissements du GHRV Avec la mise en place de la nouvelle statistique fédérale des établissements de soins pour le 1er janvier 1998, l’ensemble des établissements hospitaliers ont dû se préparer à utiliser une nouvelle codification des interventions chirurgicales (ICD-9-CM) et des diagnostics(CIM-10). Les maîtres d’œuvre de cette opération, intéressés en premier lieu, en ont été les médecins hospitaliers. La codification des actes médicaux est une activité intellectuelle spécialisée qui nécessite une uniformisation de sa pratique. Ainsi, la Commission des Médecins Hospitaliers de la Société Vaudoise de Médecine s’est attelée très tôt à rechercher un logiciel d’aide au codage. Le choix s’est finalement porté, après une procédure d’évaluation, sur le produit LUCID. Le GHRV a mis à la disposition des « répondants codage » des établissements le matériel informatique nécessaire à l’utilisation du logiciel. Une convention entre le GHRV et la CMH relative à la propriété, à l’installation et à l’utilisation du logiciel d’aide au codage sur du matériel appartenant aux établissements a été également élaborée. La CMH, dans la deuxième partie du 1er semestre 1997 s’est chargée d’organiser des cours de formation au codage pour les répondants et les secrétaires médicales. Le GHRV et la CMH ont obtenu du SCRIS que l’année 1997 soit coupée en deux dans la production des statistiques de l’année en cours. Effectivement, les informations ont été codées selon le code VESKA jusqu’au 1er juillet 1997 pour tous, puis progressivement selon la nouvelle codification. Le 2ème semestre 1997 a permis à tous les acteurs concernés de se familiariser avec le nouvel outil et de se préparer à l’entrée en vigueur de la nouvelle codification pour le 1er janvier 1998 dans de bonnes conditions. En novembre 1997, un premier pointage pratiqué par le SCRIS a montré cependant qu’il y avait encore un travail important à faire pour obtenir que tous les médecins-chefs contrôlent la qualité du codage de manière précise et systématique, mais le processus est bien lancé. Statistiques fédérales Début 1997, le SCRIS a été chargé de coordonner la mise en place de la nouvelle statistique fédérale (médicale et administrative) sur les établissements de santé avec l’ensemble des partenaires fournisseurs de soins, à savoir le GHRV, les Hospices, les cliniques privées et le Service de la santé publique. Cette nouvelle statistique s’appuie sur deux lois fédérales. Celle du 1er août 1993, relative à la statistique fédérale proprement dite, qui prévoit la mise sur pied de statistiques sanitaires à l’échelon national et celle du 18 mars 1994, relative à l’assurance maladie, qui prévoit la création d’une statistique et d’une comptabilité analytique au sein des établissements. 15 La commission paritaire a permis d’examiner et de régler les questions techniques liées aux documents proposés par l’Office fédéral de la statistique (définitions, possibilité de fournir l’information demandée, test de validation). Parallèlement à ces travaux, le Service de la Santé Publique a défini les variables supplémentaires nécessaires aux besoins du canton et a publié un Arrêté les recensant, alors que la Commission des Médecins Hospitaliers (CMH) a acquis un logiciel d’aide au codage et a organisé la formation des médecins. Le GHRV, en collaboration avec l’ADIES et compte tenu du projet DEFIS, a obtenu que la fourniture de certaines variables demandées par l’OFS dans cette nouvelle statistique soit repoussée après le renouvellement des applications de gestion des hôpitaux. Projet DEFIS - Développons Ensemble la Future Informatique Sanitaire L’année 1997, après de longues études, a permis véritablement d’aborder concrètement la réalisation du système d’information du GHRV. Les projets «Infrastructures et Bureautique» et «Gestion» feront l’objet d’une citation dans le présent rapport. Projet infrastructure et bureautique • Déroulement du projet Le projet bureautique a été déployé dans 26 établissements du GHRV, le Secrétariat général du GHRV et l’ADIES. En terme de volumétrie, ce projet représente la mise ne réseau d’environ 860 postes de travail, 300 imprimantes, 50 serveurs, 90 boîtes aux lettres Internet, 40 connexions Internet et la formation de 900 personnes. • Concept et site pilote Après une formation des spécialistes aux logiciels retenus, le concept de la solution mise en réseau et bureautique a été élaboré en novembre 1996 et couvre : - la connexion et l’utilisation du réseau cantonal RCV2 la gestion centralisée des serveurs et des postes de travail, les procédures d’installation et de distribution des logiciels, la bureautique et la messagerie dans et entre les hôpitaux. Les logiciels retenus sont essentiellement des produits Microsoft, notamment le système d’exploitation WINDOWS/NT, le progiciel de gestion et télémaintenance SMS et la suite bureautique Microsoft-Office 97. Le concept a été mis en œuvre entre décembre 1996 et janvier 1997 sur le site de l’hôpital de zone d’Yverdon, les fonctions centrales de gestion étant installées sur les serveurs de l’ADIES. Le site pilote a prouvé la faisabilité du concept établi. • Appel d’offres et évaluation pour le matériel, les services et la formation Un cahier des charges pour le matériel et les services de déploiement a été élaboré. La procédure d’évaluation a abouti début mars 1997 au choix d’un couple fournisseur/installateur (COMPAQ et Dialogue Logique). 16 Un tel projet ne peut être conduit sans une formation adéquate de tout le personnel hospitalier. Un recensement systématique des besoins en formation a servi de base à l’élaboration d’un cahier des charges ainsi qu’un appel d’offres public en avril 1997. Il a conduit au choix de la société UNISYS (Suisse). • Déploiement La planification générale du déploiement a été élaborée en avril 1997. Le déploiement a commencé en avril 1997 et s’est déroulé conformément à la planification, c'est-à-dire - fin du déploiement de la bureautique pour les hôpitaux déjà câblés : septembre 97, en parallèle câblage des autres établissements, - fin du déploiement de la bureautique pour les hôpitaux câblés dans la deuxième phase : prévu pour février 98. Une enquête de satisfaction auprès des directions des établissements a fait ressortir une bonne, voire une très bonne satisfaction générale du déploiement. • Budget du projet Infrastructure et bureautique Le budget global d’investissement annoncé dans l’EMPD 1 (9'980 milliers de francs) a été respecté. Une économie d’environ 750 milliers de francs a pu être réalisée. Projet Gestion Un pas très important a été franchi en 1997 dans la réalisation de l’objectif de renouvellement et de développement des applications de gestion des établissements du GHRV. Après une procédure d’évaluation approfondie de différents progiciels de gestion, démarche conduite en concertation avec les utilisateurs, l’assemblée générale a majoritairement porté son choix sur le produit SAP. Ce dernier a été considéré comme le progiciel offrant les fonctionnalités les plus appropriées à la satisfaction des besoins des hôpitaux en matière de comptabilité financière et analytique, de gestion des achats et des stocks, de gestion des ressources humaines et, bien entendu, de gestion administrative du patient. Les exigences du Service de la Santé Publique et de l’association GHRV, qui souhaitaient que l’ensemble des hôpitaux régionaux dispose du même système d’information, cela à des fins de comparaisons et dans la perspective de l’intégration des hôpitaux dans les réseaux de soins, ont également motivé le choix du progiciel SAP : La décision de l’assemblée générale du GHRV a ainsi ouvert la voie à l’élaboration de la démarche de garantie d’emprunt au Grand Conseil. Ce travail de longue haleine, effectué avec l’aide d’un consultant, a débouché sur la rédaction de l’EMPD II DEFIS d’un montant de Fr. 11'800'000.-- . Poussé par les délais très serrés du projet, le GHRV aurait souhaité que le Grand Conseil puisse se prononcer avant la fin de l’année 1997. Une concertation plus longue que prévue avec les organes informatiques du Canton de Vaud et quelques difficultés internes pour convaincre un hôpital de zone d’adhérer au projet, n’ont pas permis au Parlement d’octroyer la garantie d’emprunt avant la fin du mois de janvier 1998. Ce délai a toutefois été bien utilisé, puisque la phase de planification des systèmes, financée du reste par l’EMPD I, s’est déroulée normalement, tout comme l’élaboration du dispositif contractuel destiné à régler les relations de tous les partenaires du projet, ainsi que la mise sur pied de l’organisation du projet. Les rôles respectifs du GHRV, maître de l’ouvrage, de l’ADIES, maître de l’ouvrage délégué, et de Mummert + Partner, maître d’œuvre, ont ainsi pu être précisés. 17 A fin 97, sous réserve de la décision du Grand Conseil, la plupart des conditions étaient réunies pour entrer concrètement dans la réalisation de DEFIS II dès les premiers jours de 1998. 6. GESTION DES RESSOURCES HUMAINES Commission Statut du personnel Au cours de l’année 1997, la Commission Statut du personnel a partagé son activité entre sa mission normale, qui est celle d’assurer le suivi et l’adaptation du Statut du personnel du GHRV et de ses modalités d’application aux nouvelles pratiques sociales et légales, la gestion de la garantie de non-licenciement et l’élaboration d’un programme d’encouragement à la retraite anticipée en faveur des collaborateurs du GHRV. Ces deux derniers points ont largement monopolisé les énergies. Garantie de non-licenciement Dès le début de 1997, suite à l’acceptation des « Directives du GHRV pour la mise en application de la garantie de non-licenciement pour motifs économiques » tant par le Conseil d’Etat que par l’Assemblée générale du GHRV, la Commission Statut du personnel a assuré sa mission de traitement et d’analyse des dossiers de mise en mobilité présentés par les établissements membres, suite à des suppressions de postes engendrées par les économies issues d’Equation 33, analyse qui débouche sur la présentation d’un préavis à la DEM (Démarche d’économie et de modernisation de l’Etat) et au DISP. Ce sont 10 personnes qui ont été mises en mobilité en 1997 et qui ont bénéficié du financement de leur salaire par la garantie de non-licenciement. Le financement de mesures de formation a également été accordé. A noter qu’à fin 1997, 3 personnes étaient encore au bénéfice de la garantie de non-licenciement dans les établissements du GHRV. La Commission paritaire de conciliation du GHRV n’a pas été appelée à siéger au cours de l’année 1997. Organisation de la gestion des Ressources humaines dans le parapublic et Unités régionales de placement (URP) Suite aux suppressions de postes annoncées par les programmes d’économies dévolus aux différentes associations du parapublic, ces dernières ont concrétisé, sous l’impulsion de la DEM, l’organisation du suivi des Ressources humaines dans le parapublic par la mise sur pied des 8 unités régionales de placement – une par zone – (+ une unité cantonale). Le responsable de l’Unité cantonale a officiellement pris ses fonctions au début du mois de septembre, et les autres unités se sont mises en place progressivement au courant de l’automne, pour être toutes opérationnelles au début de 1998. Durant cette phase de mise en route, le suivi des dossiers des collaborateurs en mobilité, dans le secteur parapublic, a été assuré par l’Unité cantonale et les Unités régionales ont été peu sollicitées. 18 L’annonce et la diffusion des postes vacants, dans les établissements et institutions du secteur parapublic et des Hospices, s’effectuent de manière systématique par la voie du Bulletin des postes vacants de la communauté sanitaire et sociale vaudoise, ainsi que du Bulletin des emplois de l’Etat de Vaud. Les collaborateurs des secteurs public et parapublic ont en principe accès sans distinction aux postes annoncés dans ces deux organes Retraite anticipée A l’instar de ce qui a été prévu pour le personnel de l’Etat de Vaud, la Commission Statut du personnel du GHRV a préparé un programme d’encouragement à la retraite anticipée, projet qui a été déposé devant l’Etat et la DEM, en vue de l’obtention d’un financement. Sans refuser formellement d’entrer en matière sur le principe du financement d’un programme d’encouragement à la retraite anticipée, l’Etat a néanmoins demandé au GHRV, à la fin de l’année 1997, de revoir les modalités de calcul des montants alloués aux futurs préretraités du GHRV, dans le sens d’une diminution des coûts à charge de l’Etat. Un nouveau projet, tenant compte des remarques formulées par l’Etat, est en cours d’élaboration et sera déposé courant 1998, avec l’espoir que ce programme d’encouragement à la retraite anticipée puisse entrer en vigueur dès 1999. Statut des médecins assistants Au printemps 1997, l’Association des médecins-assistants vaudois (ASMAV) et le GHRV ont initié une nouvelle rencontre avec le Chef du Service de la Santé publique en vue de le sensibiliser au problème – toujours en suspens – de l’harmonisation du Statut des médecins assistants du GHRV avec le règlement des médecins assistants engagés par l’Etat de Vaud. A cette occasion, le Chef de Service s’est engagé à mettre tout en œuvre pour éliminer les disparités de traitement existant depuis si longtemps. Au début du mois de juillet, le Service de la Santé publique confirmait qu’un montant de 1 million de francs avait été introduit dans l’enveloppe budgétaire du GHRV, et ce avec l’accord des assureurs maladie, en vue du financement de l’harmonisation du Statut des médecins assistants, sous réserve de l’approbation du budget annuel 1998 par le Grand Conseil. Suite à cette bonne nouvelle, la Commission consultative des médecins assistants a alors décidé de réactualiser l’enquête, datant de 1990-91, qui avait servi de base à l’évaluation du coût de l’harmonisation du Statut, à cette époque. La réactualisation des données de 90-91 devait permettre de répartir de manière appropriée, entre les établissements, le montant qui venait d’être annoncé. Or, à fin octobre 1997, le GHRV et les médecins assistants apprenaient avec consternation la décision du Conseil d’Etat de retirer du budget global du GHRV le million de francs alloué en vue de l’harmonisation du Statut des médecins assistants. Malgré d’énergiques protestations tant de l’ASMAV que du GHRV, il ne fut pas possible de faire revenir le Conseil d’Etat sur sa décision, du moins pour le budget 1998. Le Conseil d’Etat a tout de même manifesté sa volonté de régler le problème, pour le budget 1999, nous l’espérons très vivement. Les démarches en cours pour le budget 1999 vont dans ce sens. 19 7. EQUATION 33 Le présent rapport de gestion présentera l’opération Equation 33 au travers des 3 volets «Logistique», «Revue d’hospitalisation» et «Restructuration» qui ont été conduits au cours de l’année 1997. Volet « Logistique » Après presque deux ans de travaux préparatoires et d’études diverses, l’année 1997 a permis d’enregistrer des résultats concrets en termes de pistes d’économies sachant que les montants d’économies ont été déduits des enveloppes des établissements de manière prospective, c’est-à-dire avant qu’elles puissent être véritablement réalisées. Par conséquent, nous vous présentons ci-dessous la synthèse des travaux des différents Groupes de Mise en Œuvre : GMO Laboratoire En 1997, le GMO a procédé à une « photographie de l’existant », puis à l’exploration de plusieurs scenarii. L’analyse a porté principalement sur les formes organisationnelles et juridiques les plus appropriés à une gestion plus économique de l’activité des laboratoires. Les décisions ne seront prises qu’en 1998 et la mise en œuvre pourrait intervenir au début 1999. GMO Ressources humaines En 1997, le GMO a publié un classeur de 14 standards de temps et de dotation pour le personnel des services d’hospitalisation et des services médico-techniques. Ces standards sont désormais la référence de chaque direction d’hôpital pour l’établissement du budget du personnel. Cet outil précieux permet, à partir de la charge de travail du personnel soignant, non seulement de gérer les effectifs mais aussi de préparer les budgets annuels d’exploitation, de tenir une comptabilité de gestion performante et de stimuler une démarche assurance qualité. Ce guide, fruit du savoir-faire partagé des hôpitaux du GHRV, est complété par une disquette informatique permettant des simulations de scenarii. GMO Approvisionnements médicaux Les renseignements à disposition du GMO permettent les remarques suivantes : • les établissements interprètent différemment les recommandations du plan comptable H+ ; • la qualité des données est variable d’un établissement à l’autre ; • certains établissements ne disposent pas de gestion de stock ; • la gestion informatisée des achats et des stocks n’est pas généralisée ; • les solutions informatiques actuelles ne permettent pas une extraction adéquate des données nécessaires à une analyse «fine». 20 L’étude a fait ressortir un potentiel d’économie de 2'080’000 francs, soit le 9,67 % des dépenses prises en compte. Reste à analyser, avec l’aide des médecins concernés, le matériel d’implantation. S’agissant des médicaments, signalons la mise en œuvre d’une pharmacie centrale pour les hôpitaux du Nord Vaudois et de la Broye dès juillet 97, ce qui contribue à une gestion plus économique de cet important groupe de dépenses. GMO Restauration Afin d’obtenir le plus de transparence possible, un audit minutieux et personnalisé fut réalisé dans chaque hôpital. Préalablement, les spécialistes du GMO avaient rempli un questionnaire détaillé en collaboration avec les responsables des établissements. Tous les comptes liés à la restauration furent pris en considération. Grâce à ce travail de fourmis, le GHRV dispose d’une photographie exacte de la situation qui a permis, notamment, de rectifier de manière incontournable les cibles évaluées par ATAG. Le GMO n’a pas connaissance de critères justifiables pour la constitution d’un coût d’alimentation par «journée patient». Sur ce point, et pour autant que les techniques alimentaires futures puissent être prises en compte, nous pourrions disposer de certaines marges de manœuvre. Il est intéressant de constater que les moyennes de coût de marchandises établies par le GMO correspondent, à peu de choses près, à celles obtenues dans le cadre d’EMS 2000. GMO Blanchisserie Dans son rapport, le GMO «Blanchisserie» a formulé une trentaine de recommandations très concrètes qui permettront aux établissements du GHRV d’atteindre les économies à réaliser sur la consommation de linge lavé en 1994. Il a élaboré toute une série de standards en matière de consommation de linge hospitalier, exprimés en kg/jour, selon la nature des activités. C’est toute la gestion du linge, jusqu’à la constitution de son budget, qui doit être revue. GMO Intendance Grâce à un questionnaire très détaillé par rubrique (matériel d’exploitation, buanderie, transports, nettoyages, services techniques…), le GMO a pu élaborer des standards en matière d’entretien. Ils devraient permettre aux établissements de prendre en main l’organisation de leur service de nettoyage selon des critères qualitatifs élémentaires, de manière à porter l’effort maximum sur les points chauds de l’exploitation hospitalière. Le groupe a également émis des remarques sur la politique salariale des collaborateurs de ce secteur. Il faut cependant noter que les pistes explorées en 97 ne feront l’objet de décisions qu’au cours de l’année 98. 21 GMO Administration L’analyse des dépenses de ce secteur a fait ressortir une marge de manœuvre assez faible sur les frais administratifs eux-mêmes, vu l’importance des charges salariales et des efforts d’organisation déjà réalisés entre 1994 et 1997. La perspective de mariages, fusions, rapprochements divers devrait permettre de ramener les dépenses administratives à leur juste mesure en évitant de se précipiter dans le remplacement de collaborateurs partants. Le projet défis est aussi prometteur de solutions qui devraient permettre le regroupement de fonctions « arrière » entre plusieurs établissements. Volet «Revues d’hospitalisation» La mise en œuvre de la revue simultanée des hospitalisations a débuté en décembre 96. Dès décembre 96, le logiciel a été commercialisé dans les cantons du Valais et de Fribourg. L'utilité à long terme du logiciel en tant qu'outil de gestion interne des hôpitaux étant établie, le logiciel a dû être adapté à la bureautique de DEFIS et à l'utilisation de BIOMED pour le passage à la revue simultanée. De nouveaux réviseurs ont été formés en février et mars 97. Le test de concordance entre ces réviseurs réalisé à fin mars 97 a montré d'excellents résultats, le taux de concordance approchant 90% (minimum exigé = 75%). En avril et mai 97, les réviseurs se sont familiarisés avec la revue simultanée en effectuant une revue « à blanc » et ont échangé leur expérience lors de rencontres régulières. La revue simultanée a débuté dans les 16 établissements du GHRV le 1er juin 97 et s'est achevée à mi-décembre 97. Chaque réviseur a ensuite rédigé le rapport final concernant son hôpital et le GMO 1 a déposé son rapport sur l'ensemble des établissements. En parallèle, le GMO 1 a recensé tous les défauts et toutes les demandes d'amélioration du logiciel Hippocrate 97. Cela permettra de disposer, pour l’année 1998, d’une version très performante du logiciel Hippocrate. Volet « Restructuration » Dès lors que le GHRV et le Département de l’Intérieur et de la Santé Publique s’étaient accordé, dès mi-1996, sur le fait que la réalisation des économies de 42 millions francs imposées par l’Etat dans le cadre de la démarche Equation 33 ne pourrait être faite qu’avec des seules mesures de nature logistique, la mise sur pied d’un volet « Restructuration » s’imposait. 22 Après un légitime débat interne portant sur l’opportunité d’une participation de notre association à la restructuration de nos établissements, le GHRV a accepté la création de la COPAR – Commission paritaire Etat-GHRV – pour autant que celle-ci joue le rôle d’un organe de recommandation auprès du Chef du DISP et non celui d’un organe de décision. La COPAR s’est donc mise au travail dès le début 1997. Assistée par la société Atag Ernst & Young Consulting et par plusieurs groupes de travail, elle a procédé en deux phases. La première phase, entre janvier et juin 1997, a permis d’analyser et d’adopter l’étude des besoins en lits conduite en 1996 – 1997 par le Service cantonal de recherche et d’information statistiques (SCRIS) et le SSP, de définir des critères d’évaluation et de choix à appliquer aux scenarii éventuels de restructuration, de réunir et d’évaluer les projets de développement hospitalier et régional des établissements et enfin, de recommander diverses pistes de restructuration. Ces résultats ont été résumés dans un rapport intermédiaire remis au Chef du DISP. Les scenarii retenus ont été présentés aux directeurs et aux doyens des hôpitaux, ainsi qu’aux préfets et à la presse début juillet 1997. La deuxième phase, effectuée entre juillet et décembre 1997, a permis d’approfondir avec les établissements concernés les scenarii proposés et de synthétiser l’ensemble des résultats dans un programme de restructuration pour 1998 – 1999, visant à effectuer le solde des économies pour atteindre la cible globale de 42 millions de francs d’Equation 33. Les deux phases ont été conduites en parallèle avec d’autres mesures, notamment la continuation du volet logistique d’Equation 33, une revue d’hospitalisation dans tous les hôpitaux du GHRV, l’analyse du SCRIS / SSP sur l’offre et les besoins de lits aigus (A) et de réadaptation «(B), les estimations d’EMS 2000 concernant les lits d’hébergement (C), et plusieurs études sur la chaîne des urgences. Ainsi, l’année 1998 devrait être celle des décisions politiques de restructuration des hôpitaux du GHRV. Ces décisions pourraient toutefois souffrir d’un certain retard dû aux élections cantonales vaudoises du printemps 98. 8. COMMUNICATION En matière de communication externe, le GHRV a poursuivi les relations de confiance qu’il entretient avec les médias. Tant les activités de l’association que celles des hôpitaux eux-mêmes ont fait l’objet de nombreux articles de presse et de quelques interventions radiophoniques et télévisées. Poursuivant les efforts entrepris depuis 5 ans pour améliorer sa notoriété et son image de marque, mais aussi pour susciter la réflexion et ouvrir des débats, le GHRV a diffusé 4 numéros de la « Tribune du GHRV ». 23 A côté d’éditoriaux incisifs et d’articles abordant toutes les préoccupations auxquelles les hôpitaux sont confrontés, ainsi que tous leurs projets, la « Tribune du GHRV » a publié les dossiers suivants : • • • • L’ENFANT ET L ’HOPITAL ETRE DIRECTEUR D ’HOPITAL AUJOURD’HUI LE SYSTEME D ’INFORMATION DES HOPITAUX LES RESEAUX DE SOINS Sur le plan de la communication interne, le GHRV a utilisé les voies traditionnelles des circulaires et des assemblées d’information. A l’avenir, il est prévu d’utiliser au mieux les outils informatiques qui sont mis à disposition et transmettre, par messagerie électronique puis ultérieurement par Internet, notre information plus rapide et de meilleure qualité. 9. PERSPECTIVES Les perspectives pour nos établissements et notre association sont radicalement différentes de ce qu’elles étaient voici quelques années seulement. Confrontés pour une longue période encore à la pression de l’Etat qui veut – solution irréaliste – résorber en deux à trois ans un déficit structurel créé durant de très longues années, et à celle des assureurs qui vont de plus en plus faire jouer les lois de la concurrence, les établissements du GHRV devront accélérer les mouvements de concentration déjà engagés. La maîtrise des coûts et le maintien de la qualité des soins sont probablement à ce prix si l’on considère, par ailleurs, que les petits établissements auront de plus en plus de peine à suivre technologiquement et financièrement l’évolution des pratiques médicales. Cette adaptation de l’hôpital à son environnement se fera de plus dans une nouvelle perspective, celle des réseaux de soins. Entreprise exigeante, car supposant pour chaque institution une perte d’autonomie, mais entreprise passionnante dès lors qu’elle vise à coordonner les interventions de tous les professionnels de santé au bénéfice d’un patient qui retrouve sa place au centre du système de soins. Et l’association, face à toutes ces institutions, a-t-elle encore un rôle à jouer ? La réponse est résolument affirmative si les membres s’approprient le projet de réforme qui sera présenté en 1998 et si, au-delà, ils admettent que l’émergence des réseaux de soins ne signifie pas la disparition des spécificités hospitalières, comme du reste celles de l’hébergement et du maintien à domicile. Face à trois fidélités à respecter – son établissement, son réseau, son association – les membres du GHRV n’auront pas un choix facile. Mais il comprendront très probablement que chaque niveau, en fonction du moment, de la nature de la tâche à traiter et de l’objectif à atteindre, offre une vraie et utile perspective. AU NOM DU COMITE Jean-Claude GOGNIAT Président 24 Henri ROTHEN Secrétaire général STATISTIQUES 1. Importance numérique du groupement. Le GHRV compte actuellement trente-trois membres actifs répartis sur tout le territoire du canton et représentant les catégories suivantes d'établissements sanitaires: TOTAL - Hôpitaux en soins généraux (zone, demi-zone et régionaux) 15 - Hôpitaux spécialisés universitaires 3 - Centres de traitements et de réadaptation 8 - Hôpitaux psychiatriques ou assimilés 2 - Etablissements médico-sociaux 5 Au 31 décembre 1997, les membres de notre association totalisaient 2443 lits, soit 1419 lits A, 341 lits B et 683 lits C (en 1996, 2429 lits : 1421 lits A, 343 lits B et 665 lits C). 2. Nombre de sorties A Sorties A 50'000 48'500 47'000 45'500 44'000 42'500 41'000 39'500 38'000 36'500 35'000 Année 2. Nombre de sorties B Sorties B 4'500 4'000 3'500 3'000 2'500 2'000 1'500 1'000 500 0 Année 25 3. Journées A 500'000 450'000 400'000 350'000 300'000 250'000 200'000 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 4. Journées B 110'000 100'000 90'000 80'000 70'000 60'000 50'000 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 5. Journées C 260'000 240'000 220'000 200'000 180'000 160'000 140'000 120'000 100'000 1989 1990 1991 1992 1993 1994 26 1995 1996 1997 6. Taux d'occupation (TO) 95 90 85 80 75 Prise en charge B Soins généraux A 70 65 60 55 Année 7. Durée moyenne de séjour A (DMS) 11.00 10.50 10.00 9.50 9.00 8.50 8.00 7.50 7.00 6.50 6.00 5.50 5.00 A Année 7. Durée moyenne de séjour B (DMS) 41.00 39.00 37.00 35.00 33.00 31.00 29.00 27.00 25.00 23.00 21.00 19.00 17.00 15.00 (B) sans psy. Année 27 8. Evolution de l'effectif moyen du personnel (EPT) EPT 30-32 3'160.00 3'120.00 3'080.00 3'040.00 3'000.00 2'960.00 2'920.00 2'880.00 2'840.00 2'800.00 2'760.00 4'500.00 4'400.00 4'300.00 4'200.00 4'100.00 EPT 30-35 EPT 30-32 EPT 30-35 4'000.00 3'900.00 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 Année 30 = Médecins assistants, stagiaires médecins, pharmaciens, chimistes. 31 = Personnel soignant des secteurs de soins. 32 = Personnel des autres disciplines médicales. 33 = Personnel administratif. 34 = Personnel de l'économat, des transports et du service de maison. 35 = Personnel du service technique. 9. Mise en évidence de l'activité ambulatoire du GHRV 38'000'000 33'000'000 Budgets 28'000'000 Comptes 23'000'000 18'000'000 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 Année 28 10. Evolution de l'enveloppe budgétaire nette (EBN) du GHRV ( les EMS ne sont pas pris en compte) 430'000'000 410'000'000 390'000'000 370'000'000 350'000'000 330'000'000 310'000'000 290'000'000 270'000'000 250'000'000 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 11. Evolution du résultat d'exploitation du GHRV 5'000'000 4'500'000 4'000'000 3'500'000 3'000'000 2'500'000 2'000'000 1'500'000 1'000'000 500'000 0 -500'000 -1'000'000 -1'500'000 -2'000'000 -2'500'000 -3'000'000 1989 12/98 1990 1991 1992 1993 29 1994 1995 1996 1997