Inédite communion dans les églises
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Inédite communion dans les églises
JEUX OLYMPIQUES 2016 LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 1 er août 2016 N°7858 - Vingt-sixième année - Prix : Algérie : 20 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com ÉDITION DU CENTRE LES BOXEURS DÉBARQUENT À RIO, MAKHLOUFI ATTENDU LE 6 AOÛT LIRE LES ARTICLES DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL À RIO DE JANEIRO TAREK AÏT SELLAMET EN PAGE 23 CHRÉTIENS ET MUSULMANS DE FRANCE UNIS CONTRE LE TERRORISME Inédite communion dans les églises PHOTO : AFP ■ LIRE LES ARTICLES DE NOTRE CORRESPONDANTE À PARIS NADJIA BOUZEGHRANE EN PAGE 10 NOUVELLES MESURES DE LA CNAS OMAR BESSAOUD. Expert en agriculture, enseignant-chercheur à l’Institut agronomique méditerranéen de Montpellier LES ARRÊTS DE TRAVAIL «CE QU’IMPOSE L’IMPÉRATIF SOUMIS AU CONTRÔLE DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE…» SYSTÉMATIQUE ● Auteur d’une étude sur la LIRE L’ARTICLE LIR L DE SALIMA TLEMÇANI EN PAGE 7 CANICULE LA VIE AU RALENTI DANS LE SUD LIRE NOS ARTICLES EN PAGE 3 problématique de la sécurité alimentaire en Algérie, réalisée récemment, l’expert Omar Bessaoud tempère le pessimisme ambiant et estime que le pays a plusieurs atouts qu’il n’arrive pas à exploiter. LIRE L’ENTRETIEN RÉALISÉ PAR ALI TITOUCHE EN PAGES 4, 5 ET 6 El Watan - Lundi 1 er août 2016 - 2 L’ACTUALITÉ FAIT DU JOUR RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE DES TEMPÉRATURES EN HAUSSE, UNE PLANÈTE EN DANGER ● Le thermomètre a atteint des niveaux sans précédent pendant les six premiers mois de 2016 avec une température battant le record de 2015 de 0,2°C et dépassant de 1,05°C la moyenne du siècle passé (13,5°C). N otre maison brûle et nous regardons ailleurs.» La phrase de l’ancien président français Jacques Chirac, devenue maxime, est cruellement d’actualité. La planète Terre n’en finit pas de voir la température à sa surface augmenter, atteignant des seuils jamais égalés, effet direct du réchauffement climatique et de la pollution anthropique. Et si l’année 2015 avait été l’année la plus chaude jamais enregistrée, il semblerait que l’année en cours lui emboîte le pas et la dépasse même. Ainsi, le mois de juin dernier a été le plus chaud jamais enregistré sur le globe depuis le début des relevés de températures en 1880, avait récemment annoncé l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA). Le thermomètre a également atteint des niveaux sans précédent pendant les six premiers mois de 2016, avec une température battant le record de 2015 de 0,2°C et dépassant de 1,05°C la moyenne du siècle passé (13,5°C), affirmait par la même l’AFP. De ce fait, juin 2016 est le quatorzième mois consécutif lors duquel le record mensuel de chaleur est battu sur la planète, la plus longue période continue de montée des températures globale en 137 ans. La température moyenne à la surface des terres et des océans a été de 0,9°C au-dessus de la moyenne du siècle passé pour s’établir à 15,5°C, soit 0,02°C de plus que le précédent record pour ce mois établi en 2015. Et ces records ne se cantonnent pas à cette seule année, puisque cela s’inscrit dans une courbe croissante des températures amorcée il y a déjà quelques années, le mois de juin 2016 étant également le 40e mois consécutif et le 34e mois de juin avec des températures au-dessus de la moyenne du XXe siècle. «Il faut remonter à 1976 pour LES CHIFFRES JUIN 2016 14e mois consécutif durant lequel le record mensuel des températures sur la planète est battu + 1,23°C retrouver un mois de juin durant lequel les températures moyennes à la surface de la Terre ont été en dessous de la moyenne», rappelle l’AFP. «Au total, les écarts de température mensuelle les plus importants par rapport à la moyenne se sont produits pendant quatorze des quinze mois depuis février 2015», précise la NOAA. A la surface des terres, la température moyenne mondiale a été, en juin, 1,23°C supérieure à la moyenne du XXe siècle (13,2°C) et très proche du record absolu de juin 2015. Sur les océans, la température a été en juin 0,77°C au-dessus de la moyenne du siècle dernier (16,3°C), faisant du mois de juin dernier le mois le plus chaud dans les annales, surpassant de 0,02°C le précédent record établi à la surface des mers en juin 2015. FONTE PRÉMATURÉE DES GLACES Des températures nettement plus chaudes que la moyenne ont été mesurées dans la plupart des océans en juin avec des records dans le centre et le sud du Pacifique, le nord-ouest et le sud-ouest de l’Atlantique et dans certaines parties du nord-est de l’océan Indien, ajoute la NOAA. Cet organisme estime aussi que ces températures au-dessus des normes ont contribué à faire de juin le mois le plus chaud en Amérique du Nord, et ce, depuis le début des relevés sur ce continent, en 1910. De même, des conditions météorologiques au-dessus des normes saisonnières ont englobé le continent africain dans sa majorité, résultant ainsi le second mois de juin le plus chaud sur le continent depuis CONSÉQUENCES SANITAIRES DU RÉCHAUFFEMENT Changement climatique Effets sur la santé Maladies et décès liés aux températures Effets sur la santé liés à la pollution de l’air Modifications régionales du climat ● Canicules ● Conditions climatiques extrêmes ● Températures ● Précipitations Voies de contamination microbienne Dynamique de la transmission Agro-écosystèmes et hydrologie Composants socioéconomiques et démographiques Maladies d’origine hydrique ou alimentaire Maladies transmises par des vecteurs et des rongeurs Effets de la pénurie de nourriture et d’eau Effets sur la santé mentale, l’état nutritionnel, les maladies infectieuses Source : OMS, 2015 L’équart de température par rapport à la moyenne du siècle passé 11,4% Taux des pertes de l’étendue des glaces de l’Arctique par rapport aux moyennes enregistrées entre 1981 et 2010 40 000 MÈTRES CUBES perdus pour l’Antarctique en volume en juin 2016 1910 1910. Ces températures extrêmes ont ont, inévitablement, conduit à la fonte prématurée des glaces en Arctique et en Antarctique. L’étendue des glaces de l’Arctique ont ainsi atteint, en juin, une surface inférieure de 11.4% aux moyennes enregistrées entre 1981 et 2010, atteignant ainsi sa surface la plus réduite depuis 1979. Quant à l’Antarctique, il a perdu quelque 40 000 mètres cubes comparativement à son volume entre 1981 et 2010. D’ailleurs, selon la NASA, l’on a assisté à des taux de fonte des glaces arctiques en mars et mai qui n’ont lieu normalement pas avant juillet. Et la situation n’ira qu’en empirant tant le réchauffement climatique entraînera encore et toujours plus de manifestations météorologiques extrêmes, telles que les canicules, les grands froids, les tempêtes, les inondations, les sécheresses, etc. Ainsi, en moins de 30 ans, le nombre de catastrophes naturelles ayant entraîné des destructions ont presque triplé, passant de 300 à plus de 800 sinistres. LE LITTORAL ALGÉRIEN SOUS LES EAUX Tous ces chiffres et ces données semblent, évidemment, relever de l’abstrait. Pourtant, chaque contrée du globe est concernée par ces perturbations climatiques. L’Algérie, par exemple, subira — et subit déjà — les effets de ce réchauffement climatique, avec, entre autres, une désertification qui ira en augmentant au fil des années, une raréfaction des ressources hydriques et une diminution de la pluviométrie, ou encore une baisse de la productivité agricole. Certaines projections établissent aussi que la montée du niveau de la mer Méditerranée atteindra, dans quelques années, près d’un mètre. Ce qui entraînera la submersion de nombreuses parties du littoral algérien et la disparition de nombreux quartiers de villes proches de l’eau. De même, le continent africain sera l’une des zones les plus touchées par les déplacements de populations qui fuient les catastrophes naturelles. Ces «réfugiés climatiques», comme il en existe déjà des centaines de milliers dans de nombreux pays du continent, ne feront qu’augmenter au rythme des sécheresses, des inondations et autres intempéries. Le réchauffement climatique créera aussi des apatrides, comme les habitants de zones inondables ou de certaines îles, que la montée des niveaux des mers menace de disparition, phénomène quasiinévitable et irréversible. Car les projections, même les plus optimistes et volontaristes, font froid dans le dos. Lors de la COP21 qui s’est tenue à la fin de l’année dernière à Paris, les participants sont parvenus à un accord «historique», mais difficilement tenable pour la plupart des signataires. Il vise ainsi à contenir le réchauffement climatique sous le seuil des 2°C. Pour ce faire, il faudrait que les émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère soient réduites de quelque 70% d’ici 2050, ce qui, pour l’heure, relève de l’utopie. Les nombreuses études et projections menées par, entre autres, le GIEC, prédisent toutefois que seules des baisses de cet ordre pourraient éviter les pires scénarios à la planète Terre et à ses habitants. G. L. El Watan - Lundi 1 er août 2016 - 3 L’ACTUALITÉ LES TEMPÉRATURES FRÔLENT LES 50°C LA VIE AU RALENTI DANS LE SUD ● Sonelgaz a beau appeler à une consommation modérée de l'électricité, les conditions climatiques ces derniers temps à Ouargla imposent aux abonnés un recours continu à la climatisation. Les commerçants, pour ne pas avoir à subir des pertes que pourraient générer d’éventuelles pannes du réseau, réduisent l’offre en matière de produits périssables. a vie continue pourtant, lente, parcimonieuse et difficile, malgré le confort offert par la technologie et les moyens mis dans l’amélioration de la distribution de l’électricité qui ont confortablement changé les habitudes de ces Algériens du Sud de plus en plus adeptes de la climatisation. Les températures à l’ombre annoncées par les services météorologiques ne changent rien au ressenti qui parle à la peau. La chaleur est ardente, après un mois de juin historique tant ses pics avaient allégrement dépassé les 48°C, marquant cette année 2016 déjà classée comme la plus chaude des dernières décennies de par le monde. Il en est ainsi d’Adrar comme d’In Salah ou bien encore de Ghardaïa, Biskra ou Ouargla. A un ou deux degrés près, l’extrême sud et le nord du Sahara sont plongés depuis le mois d’avril dans la torpeur d’une canicule saisonnière qui bouleverse, chaque année à la même période, la vie quotidienne des Sahariens. Une hausse précoce du mercure est constatée ces dernières années. «On ne le ressentait vraiment qu’à partir de mai, désormais mars et avril annoncent le changement de saison.» Quand le printemps bat son plein sur le littoral et dans l’Atlas tellien, c’est déjà la saison des vents sur la steppe et le Sahara. Cette région subit à sa façon les aléas des changements climatiques qui font que le réchauffement de la Terre est plus ressenti dans les zones arides. 24H/24 Ouargla, à titre d’exemple, ne se vide plus totalement de ses habitants qui adaptent leur quotidien à la réalité climatique. «La circulation est plus fluide, les cafés moins bondés, les rues sans encombrements en cette fin juillet.» Les habitants sont contraints à se «bunkeriser» à la mi-journée voire plus tôt. La journée commence donc à l’aube pour les travaux ménagers, les emplettes et… le boulot. «Vivre le soir, vivement des marchés nocturnes et des espaces de loisirs...» Pour ceux qui ont raté les premières heures de la matinée, il faut attendre 18h pour sortir. Les commerces ouvrent plus tôt pour profiter d’une longue pause-sieste où les rues sont quasi désertes. Dès 6h, les marchés sont opérationnels alors que l’administration ouvre ses portes vers 7h30. A 10h, les climatiseurs battent leur plein, faisant écho à la chaleur de l’extérieur. «Je n’éteins pas, c’est 24h/24 chez moi», affirme Karima. Un appel de charge tant redouté par Sonelgaz qui organise chaque année une campagne recommandant une consommation modérée de la climatisation aux heures de pointe. L’entreprise a fini par se rendre à l’évidence et répondre à la doléance de ses abonnés, aussi furieux que dépités par les longues pannes d’électricité qui caractérisaient les étés es jours-ci, la Reine des Zibans subit les affres d’une canicule sans précédent. Dès le matin, le soleil, semblant à portée de main, aveuglant les regards et incitant les plus téméraires à ne pas mettre le nez dehors. De petite oasis au cachet saharien prisée par les touristes du monde entier, elle est devenue en quelques années une agglomération de 400 000 habitants, lesquels ont appris à y vivre et à s’adapter à ses températures estivales extrêmes. Si jusqu’aux années 1970, Biskra se vidait irrémédiablement de ses habitants allant chercher un peu de fraîcheur dans les villes et les villages septentrionaux, il semblerait que cela ne soit plus le cas. A cause d’obligations professionnelles ou autres, de nombreuses personnes y restent durant les mois de juillet et août. Il est 8h30. La circulation automobile au centre-ville dénote d’une activité comparable à celle de la période hivernale. Les alentours du marché central sont bondés de monde. Chacun vaque à ses occupations. Casquettes et chapeaux sont de mise. On préfère faire ses emplettes le matin. Des retraités assis sur un banc public du jardin Larbi Ben M’hidi devisent. «Il ne faut pas s’attendre à voir de la neige à Biskra au mois de juillet, nous sommes en période de «semma» (pic annuel de chaleur) et, dans quelques jours, le temps va se rafraîchir. Les dattes ont besoin de cette chaleur pour mûrir. Dans le temps, nos maisons étaient en terre battue avec des murs de 60 cm d’épaisseur et nous n’avions pas besoin de climatiseur pour supporter cette chaleur», répond l’un d’entre eux à une interrogation sur les changements climatiques. Halim est mécanicien. Il ouvre PRUDENCE SUR LES PRODUITS RÉFRIGÉRÉS Les changements sociologiques et démographiques ont certes produit un citoyen de plus en plus demandeur de confort, mais que faire devant la cherté de la vie ? «Les tarifs des vacances ayant flambé ces dernières années, mon départ en congé est décalé au mois d’août pour une moyenne de 20 jours», affirme Djamel, fonctionnaire à Ouargla. «Je n’irai ni à Jijel ni à Béjaïa, vive mon climatiseur», affiche un facebookeur d’In Salah sur son profil. L’amélioration de la distribution d’électricité et la continuité du service ont soulagé HAUSSE DU MERCURE SUR L’ENSEMBLE DU PAYS Chaleur suffocante sur l’ensemble du pays. A Chlef, les températures ont frôlé les 50°C ces derniers jours ; elles ont atteint les 45°C à Relizane et Tlemcen. Les régions du Grand-Sahara connaissent une hausse importante des températures, contraignant les populations à changer leurs habitudes. Le thermomètre monte : à Adrar les températures ne baissent pas au-dessous des 46°C. Même tendance dans les régions du sud-ouest du pays. Le mercure frôle ces jours-ci les 40°C à Biskra et dans les localités de Tamanrasset. Selon les prévisions météo, une baisse des températures et quelques orages sont attendus sur certaines villes à l’ouest du pays. Les températures du mois d’août 2016 seront «normales» sur tout le nord du pays (régions côtières, proches côtières, chaînes, plaines et Hauts-Plateaux Ouest, Centre) ; normales à légèrement au dessous de la normale sur les régions de l’est du pays (régions côtières, proches côtières, chaînes, plaines et Hauts-Plateaux Est) et normales à légèrement au-dessus de la normale sur le nord du Sahara ; elles seront en revanche au-dessus de la normale sur le Grand-Sahara, a indiqué l’Office national de météorologie (ONM), dans son bulletin de prévision saisonnière. R. S. Les climatiseurs tournent à plein régime à Biskra C sahariens. Des centaines de réclamations étaient traitées par le service clientèle de Sonelgaz, qui transférait vers les assurances des dossiers de remboursement d’équipements électroménagers endommagés par les perturbations ainsi que des tonnes de denrées périssables rendues invendables pour les commerçants de la ville. son garage de 8 à 13h et parfois le soir après 19h pour les urgences. «Je suis obligé de travailler car personne ne me donnera de quoi vivre. Il faut éviter de rester au soleil, boire beaucoup d’eau et accepter son sort», dit-il, plein de sagesse et de courage. «On se demande pourquoi nos ancêtres sont venus occuper ces lieux hostiles», s’interroge un jeune homme plein d’humour, les écouteurs d’un smartphone vissés aux oreilles. HOMMAGE À HAVILAND CARRIER Sans ironie aucune, il ajoute qu’il rend grâce à Dieu, à la science et à Willis Haviland Carrier pour avoir inventé la climatisation moderne en 1902. «Je ne sors pas le jour ou juste quand c’est vraiment nécessaire. Je préfère mourir que de vivre à Biskra sans climatisation et sans connexion internet», lance-t-il pour évoquer ses activités estivales. En effet, les climatiseurs tournent à plein régime à Biskra en cette période. Pas une maison, une administration, un bâtiment, un kiosque, une épicerie qui n’en soit équipé. La seule hantise des habitants de Biskra est qu’une panne d’électricité vienne hypothéquer leur confort et celui de leurs proches les plus démunis face à la canicule, tels que les malades, les enfants en bas âge et les personnes âgées qu’il est conseillé d’hydrater régulièrement et de maintenir dans des chambres à une température ambiante de 24°C alors que celle enregistrée à l’extérieur frise souvent les 48 et 50°C. «Vive la fée électricité et la SDC Biskra», sont enclins à crier nombre de nos interlocuteurs quand on leur parle de chaleur et de soleil. Hafedh Moussaoui une demande pressante des commerçants qui devenaient minimalistes, réduisant de manière drastique leurs commandes de produits réfrigérés durant les mois de juillet-août. Tarek, patron d’une supérette du centre-ville, se rappelle avec amertume des pertes causées par les pannes d’électricité en 2013 et 2014. «C’était hier, yaourts, fromages et beurre devenaient dangereux à stocker autant pour nous que pour la santé des consommateurs.» La santé en été ? Les gens se préservent comme ils le peuvent, avec une mobilité restreinte et limitée aux besoins vitaux. Une vie minimaliste intra-muros, sans loisir ni sortie, vu l’inexistence de centres de détente ou de lieux familiaux. Les jeunes et les enfants sont les plus à plaindre ; leur vœu le plus cher est la création d’un acquaparc digne de ce nom. Un luxe que les collectivités locales ne peuvent pas encore payer, en l’absence d’investissement privé. Une émeute avait éclaté, le 16 juillet, à l’arrivée du ministre de l’Intérieur pour réclamer de l’eau et des loisirs à Ouargla. Le mois de juin 2016 a enregistré le décès d’un ouvrier espagnol et un autre a été sauvé in extremis et transféré illico vers Madrid. L’occasion pour les services sanitaires locaux de parler d’acclimatation et de mesures de protection, tels les chapeaux et les vêtements en coton blanc. L’hôpital Mohamed Boudiaf a reçu une trentaine de cas d’insolation. Un bilan qui en dit long sur la résistance développée par les populations sahariennes, qui attendent toujours l’application du décret exécutif 14/27 fixant les prescriptions urbanistiques, architecturales et techniques applicables aux constructions dans les wilayas du Sud. Une autre vaine doléance. «Le toub a presque disparu, le parpaing a de beaux jours devant lui», réplique Djamel, un habitant d’In Salah. Houria Alioua BÉCHAR PARALYSÉE PAR LA CHALEUR vec une température qui ne descend presque la périphérie de Béchar sont désertes. On a beau jamais en dessous des 40°C et des pics chercher, on ne trouvera aucun magasin, ni café A atteignant parfois les 45°C à l’ombre, la canicule ouverts. Même topo le soir où, bien que le soleil bat son plein dans la wilaya de Béchar. La capitale de la Saoura vit au ralenti. Un habitant de Béchar-centre, Mohamed M., la soixantaine, se plaint du fait que la plage-horaire pratiquée par l’administration dans cette région du pays est la même que celle des wilayas du Nord, à savoir : 8h-midi puis 13h30-16h. «Dès que midi arrive, les administrations sont vides. Les horaires de l’administration pratiqués au Nord ne conviennent pas aux wilayas du Sud !» tempête-t-il. Et d’ajouter qu’à Béchar, les horaires de travail sont décidés par l’administration centrale «basée à Alger, qui n’a que faire des préoccupations des habitants du Sahara, alors qu’il aurait fallu que ce soit décidé au niveau local, par des cadres bien au fait de la situation ici. C’est bien simple, on souhaite renouer avec les mêmes horaires continus qu’on pratiquait dans les administrations du Sud au début des années 2000 : de 7h jusqu’à 13h». Cette revendication, partagée par l’ensemble des travailleurs de la wilaya de Béchar, n’est en rien exagérée : dépassé 13h, la canicule est telle, qu’il est difficile d’entreprendre quoi que ce soit, sans prendre de gros risques pour sa santé. D’ailleurs, à cet heure, toutes les rues du centre-ville ou de ait disparu, la chaleur demeure suffocante. A ce propos, les habitants en ont même fait une boutade : «Un soir, à minuit, il a fait tellement chaud que nous sommes sortis dehors pour savoir où se cachait le Soleil !» Cette situation n’est pas propre à Béchar, mais à toutes les wilayas du Sud-Ouest. A Tindouf, par exemple, comme les nouvelles constructions sont en parpaing, ce matériau emmagasine la chaleur de la journée et, le soir venu, la maison se transforme en fournaise. De ce fait, les gens décident carrément de dormir dehors. D’autres préfèrent, lorsque tombe la nuit, quitter leur maison pour aller dormir à la hmada, une zone à l’extérieur de la ville. Autre conséquence : les coûts exorbitants liés aux factures d’électricité, que reçoivent les ménages chaque trimestre. A Béchar en effet, à cause de la chaleur torride qui prévaut, recourir aux appareils de climatisation devient une nécessité absolue. «Les climatiseurs ne sont jamais à l’arrêt, ils carburent du matin au soir. Malgré l’aide de l’Etat, nous payons en moyenne 8000 à 9000 DA la facture d’électricité. Quand on a une famille de six personnes et un salaire de 30 000 DA, la facture d’électricité à 9000 DA, c’est cher !» M. N. et R. O. PUBLICITÉ L El Watan - Lundi 1 er août 2016 - 4 ENTRETIEN OMAR BESSAOUD. Expert en agriculture, enseignant-chercheur à l’Institut agronomique méditerranéen de Montpellier «Ce qu’impose l’impératif de la sécurité alimentaire…» Omar Bessaoud, expert en agriculture, décortique les différentes politiques agricoles en Algérie et série ses nombreux ratés et approximations. S’il estime que l’augmentation de la facture d’importation des produits alimentaires n’est pas forcément réductible à l’échec de l’effort de relance du secteur, il relève que les enjeux de la sécurité alimentaire appellent urgemment une politique globale et intégrée de développement et un surcroît d’intérêt pour la recherche dans le domaine. . Entretien réalisé par Ali Titouche Dans votre étude sur la sécurité alimentaire, il est indiqué que l’Algérie s’impose sur le haut de la pyramide mondiale en matière d’importations de blé (3e importateur mondial) et de poudre de lait (2e importateur mondial après la Chine), mais se classe parmi les derniers pays en matière de couverture des importations par les exportations agroalimentaires. Selon vous, à quoi est due cette envolée des importations ? C’est exact, mais je voudrais apporter quelques précisions afin de ne pas se méprendre sur le sens de ce rappel. En premier lieu, je voudrais préciser que ce n’est pas parce que l’Algérie importe des produits alimentaires que l’on peut parler d’échec agricole, ou plus précisément d’insécurité alimentaire. L’Europe, grande puissance économique, assurait la sécurité alimentaire de ses populations en important, de 1850 à 1950, de ses colonies (dont l’Algérie pour la France) une part très élevée de sa consommation. L’Union européenne (UE des 28) qui accapare 36% des importations mondiales est le premier importateur mondial avec 675 milliards de dollars en 2014 (OMC, 2015). On peut encore citer l’exemple du Japon (4e importateur mondial après l’Europe, la Chine et les Etats-Unis) qui importait près de 83 milliards en 2014 (96 milliards en 2011) en produits alimentaires, la Suisse (14 milliards de dollars d’importations pour moins de 10 millions d’habitants), le royaume d’Arabie Saoudite (25 milliards pour 31 millions d’habitants) ou les Emirats arabes unis (18 milliards de dollars pour 9 millions d’habitants) qui figurent également parmi les grands importateurs de produits agricoles dans le monde. On ne peut parler d’insécurité alimentaire pour ces pays compte tenu, d’une part, de leur puissance économique ou, d’autre part, de leurs capacités financières à se procurer les rations alimentaires pour leurs populations. De multiples raisons expliquent pour ces pays le niveau des importations. Si certains de ces pays couvrent aussi une partie de leurs importations par les exportations (cas de l’UE, de la Suisse ou même du Japon), d’autres (les pays du Golfe) pour des raisons assez évidentes (handicap naturel) dépendent étroitement des marchés mondiaux. A contrario, le fait d’être exportateur de produits agricoles ne signifie pas que l’agriculture est une réussite et que la sécurité alimentaire est assurée. De ce point de vue, on peut évoquer le cas d’un pays comme l’Inde qui est le 7e exportateur mondial des produits agricoles avec 43 milliards de dollars, qui a une balance agricole bénéficiaire de 16 milliards de dollars en 2014, mais qui enregistre un mauvais score sur l’indice global de la faim pour sa population (Global Hunger Index, 2015). Je précise en second lieu que l’Algérie importe massivement, alors même que le secteur agricole a connu un processus de développement suite à un programme d’investissement déployé ces dernières années et qui a été inédit. Le rapport 2016 de l’International food policy research institute (IFPRI) note qu’entre 1991-2000 et la période 2008-2013, comparé aux autres pays du Maghreb, c’est en Algérie que l’on enregistre le plus fort taux de croissance de la production (de 2,9%/ an à 9,2%/an), de même que plus fort taux de croissance de la productivité totale des facteurs (de 1,6%/an à 6,6%/an). La productivité par travailleur agricole est passée de 1334 dollars par travailleur agricole en 2000 à 2541 dollars en 2013 en Algérie. Entre ces deux dates, la productivité de la terre a progressé de 94 dollars/ha à 208 dollars/ha et le taux de croissance de la productivité totale des facteurs a été multiplié par plus de 4 fois en se hissant d’un taux de 1,6% à 6,6% (IFPRI, 2016). Pour en venir à votre question, l’envolée des importations est due essentiellement à l’augmentation de la population et à des changements liés à la fois à l’urbanisation et à l’amélioration du pouvoir d’achat des populations. L’offre nationale n’a pu, hélas, – en dépit des progrès enregistrés – couvrir cette demande additionnelle. Au cours de la dernière décennie 2000-2010, la population algérienne a connu une croissance de 20%. Un seul chiffre pour illustrer ce phénomène : entre 2000 et 2016, la population a augmenté de 10 millions. C’est, à un million près, la population algérienne à l’indépendance. Le taux d’urbanisation qui était de 58,3% en 2000 est passé 66,3% en 2011 (ONS), et ce changement social va considérablement influencer les comportements alimentaires. Il y a enfin l’amélioration des revenus salariaux et non salariaux, de même que les revenus de transfert des ménages aident à comprendre les raisons du fort accroissement de la demande d’importation en dépit des progrès enregistrés dans les productions. L’étude de l’ONS sur la consommation des ménages indique, d’une part, que les dépenses alimentaires ont été multipliées au niveau national de 2,7 par rapport à la dernière enquête réalisée en 2000 et que, d’autre part, l’augmentation de ces dépenses alimentaires a été plus forte dans les milieux urbains (multiplication des dépenses alimentaires par 3). Nous devons faire observer que les volumes d’importations ont été aussi la conséquence d’une politique publique délibérément libérale qui a tiré profit de l’aisance financière du pays et de divers accords conclus (dont les accords d’association avec l’UE) qui ont ouvert le marché algérien aux produits étrangers. L’Algérie a accru non seulement ses importations de céréales, de poudre de lait et autres produits de base... mais a volontairement abandonné sa filière vitivinicole (le paradoxe est que l’Algérie a importé en 2015 pour 8 millions de dollars de vins ou matières premières pour le produire et a exporté pour moins de 1 million de dollars) ; elle a consacré aux importations de fruits exotiques (bananes, ananas, mangues...), de ●●● CÉRÉALES ET LAIT : LA MOITIÉ DE LA FACTURE ALIMENTAIRE Dans l’étude présentée mardi dernier lors d’une conférence organisée par le FCE, vous avez également parlé de l’évolution de certaines filières agricoles, mais leurs performances sont loin de répondre à l’enjeu de réduire le déficit et rétablir le déséquilibre entre l’offre et la demande. Pouvez-vous nous en parler davantage ? Là aussi une remarque qui porte sur une distinction à établir entre la notion de sécurité alimentaire et celle d’autosuffisance alimentaire. Cette dernière notion renvoie à la capacité ou à la nécessité de produire dans le pays tous les produits qui concourent à la satisfaction des besoins alimentaires des populations. Si l’autosuffisance peut contribuer à la sécurité alimentaire d’un pays, aucune région du monde, aucun ensemble économique, et a fortiori aucun pays, n’est en mesure de garantir l’autosuffisance alimentaire. Ni l’Union européenne, ni même la France qui est une grande puissance agricole, n’assurent leur autosuffisance alimentaire. L’UE importe encore l’essentiel des protéines végétales qu’elle consomme pour l’alimentation de son bétail et sa production de lait ou de viandes. L’on peut certes réduire le déficit alimentaire dans un certain nombre de filières que j’ai évoquées (blé dur, lait ou pomme de terre, pour n’évoquer que ces trois produits), mais on ne pourra jamais atteindre l’autosuffisance ni sur le blé tendre, ni pour le maïs, le riz, le sucre ou les huiles alimentaires. J’ai en effet évoqué la nécessité d’améliorer les performances d’un certain nombre de filières dans l’objectif de relever un premier défi qui est de nature politique et qui a trait à la préservation de la souveraineté du pays. La première exigence qui s’impose dans le cadre de l’objectif de réduction de la vulnérabilité alimentaire de l’Algérie est d’établir un nouvel équilibre entre approvisionnements extérieurs et offre nationale en réalisant l’objectif d’amélioration du taux d’autosuffisance au sein de trois filières prioritaires dont les produits ont un poids décisif sur le profil nutritionnel et les habitudes alimentaires des populations : le blé dur, la lait et la pomme de terre. L’Algérie n’est pas à l’abri de conflits politiques ou autres ruptures liées aux aléas du marché. Elle doit se prémunir des menaces qui peuvent surgir. Ce sont là quelques arguments qui plaident en faveur d’une stratégie de développement de quelques filières stratégiques. Il y a aussi des arguments de nature purement économique. Les céréales et le lait absorbent plus de la moitié de la facture alimentaire et dans «le poste des blés», le blé dur concentre la moitié aussi des achats extérieurs. Compte tenu de nombre de facteurs (avec moins de 40 MT sur les 750 MT en moyenne, elle ne représente que 5% de la production mondiale de blé), le marché mondial du blé dur est sous tension permanente car caractérisée par des déséquilibres entre l’offre et la consommation mondiale, ce qui explique pourquoi la tonne de blé dur est presque deux fois plus chère que celle du blé tendre. Pour illustrer le propos, dans les dépenses alimentaires annuelles d’un Algérien (ONS, 2011), la fraction importée représente 308 dollars/habit/an : le blé dur (pâtes, couscous, galette) représente 122 dollars de cette «allocation-devises alimentation», le blé tendre (pain...) 77 dollars et le lait 60 dollars. Réduire les importations de blé dur et de lait signifie que l’on peut réduire à terme de 60% la facture alimentaire du pays, réduction qui pourra profiter au secteur productif national. C’est la céréale la plus cultivée en Algérie et son aire d’expansion déborde les zones agroclimatiques favorables. Elle constitue encore la base de l’alimentation des villes - tout au moins au sein des couches les plus modestes de la population - et des campagnes. L’expérience des pays voisins (je pense à la Tunisie) démontre que l’on peut à moyen terme améliorer l’autonomie du pays en matière d’approvisionnement de lait en levant quelques contraintes qui ne sont pas insurmontables (production de fourrages, amélioration de rendements laitiers et organisation des producteurs). Je voudrais souligner ici la nécessité de prêter un intérêt aux races locales, diversifier les sources de production (le pays doit impérativement accroître le troupeau caprin), et poursuivre l’effort de soutien à la filière en intégrant davantage les petits éleveurs de bovins laitiers qui sont majoritaires. Pour ce qui de la filière pomme de terre, celle-ci est un produit de large consommation par excellence. L’Algérien qui en consommait en 1988-89 en moyenne 40 kg par an, en consomme plus de 110 kg aujourd’hui. Cette tendance est le signe d’une transition alimentaire qui favorisera à terme, à condition que la pomme de terre soit bon marché, une réduction du poids des céréales dans l’alimentation des ménages. La priorité absolue est l’approvisionnement du marché national à des prix compatibles avec le pouvoir d’achat des consommateurs. La pomme de terre doit devenir de plus en plus - à condition d’exploiter les gisements de productivité et de rendements potentiels qu’elle recèle - «le produit bon marché» assurant cette nécessaire transition alimentaire dont nous parlions. A. T. El Watan - Lundi 1 er août 2016 - 5 ENTRETIEN pommes, poires, de raisins et autres fruits secs (pas toujours indispensables aux équilibres nutritionnels)... une dépense qui approche les 500 millions de dollars en 2015. Il y a enfin la question des gaspillages et autres détournements internes au pays ainsi que les transactions informelles qui ont profité aux consommateurs (et spéculateurs) des pays à nos frontières. Le taux de couverture des importations par les exportations a été faible faute d’excédents de production et de compétitivité des produits algériens sur les marchés extérieurs, et ce ne sont pas les exportations de pomme de terre ou de fraises (dont on a tant parlé cette année), de dattes ou de sucre qui feront illusion sur nos capacités à l’export. L’Algérie, qui dispose encore de capacités financières pour acheter la ration alimentaire de la population et subventionner les produits de base consommés, assure jusqu’à ce jour la sécurité alimentaire de la population. Compte tenu de la dégradation de ses moyens de paiement, l’Algérie est vulnérable sur le plan alimentaire. Ce qui place l’Algérie dans une situation de fragilité réelle, c’est sa situation de dépendance exclusive de recettes issues des hydrocarbures pour s’approvisionner sur les marchés mondiaux pour des produits qui constituent la base alimentaire des populations (blés, lait, sucre et huiles). Comme nous l’avons souligné dans notre étude, la facture alimentaire - et donc la capacité de financer la ration alimentaire des Algériens - dépend étroitement d’un marché mondial des hydrocarbures dont les règles de fonctionnement sont dictées par d’autres acteurs qui le dominent, et de facteurs exogènes (croissance mondiale, géopolitique de l’énergie…) sur lesquels le pays n’a aucune prise. L’Algérie avait consacré en 2015 près de 500 millions de dollars à l’achat de fruits exotiques (bananes, mangues...), de raisins d’Afrique du Sud ou du Chili, d’agrumes du Maroc ou de fruits secs de Turquie. C’est cinq fois plus que les dépenses affectées à la recherche ! D’après-vous, comment l’Algérie doitelle appréhender le défi de la sécurité alimentaire et pour quel modèle de croissance agricole plaidez-vous ? Cette question me permettra de mettre l’accent sur des aspects fondamentaux et qui ont été passés sous silence par la quasitotalité des comptes rendus de presse portant sur les conclusions de l’étude que j’ai faite et présentée au FCE le 13 juillet dernier. J’ai évoqué quatre (4) défis et enjeux imposés par l’impératif de sécurité alimentaire de l’Algérie : le défi politique, économique, social et démographique et celui de la préservation des ressources naturelles dans un contexte de changement climatique. Ces facteurs sont connus et je ne m’attarderai pas là-dessus. Je voudrais revenir et souligner le fait que la sécurité alimentaire ne relève pas des seuls secteurs agricole ou agroalimentaire. Elle est indissociable du développement économique global du pays et d’un modèle économique fondé sur la PHOTO : DR ●●● diversification des activités, la mobilisation des technologies modernes, une gestion rationnelle des ressources financières, un recours aux compétences humaines... Je voudrais dire ensuite que les choix relatifs à l’amélioration de la production agricole doivent en premier lieu prendre la dimension exacte du potentiel naturel dont l’Algérie dispose. Et pour cela, il convient de mettre fin à la persistance d’un mythe récurrent faisant de l’Algérie le «grenier à blé de Rome». C’est la littérature coloniale qui a construit ce récit de «ressources naturelles abondantes mais très mal exploitées» pour justifier l’expropriation de la paysannerie. Il faut se rendre à l’évidence et se dire que la population n’était pas ce qu’elle est aujourd’hui (6 à 10 millions au 1er siècle de notre ère, du Maroc à l’Egypte), et que les exportations de grains à Rome de ce qui constitue aujourd’hui les territoires de la Tunisie et l’Algérie sont évaluées autour de 40 à 42 000 tonnes, ce qui équivaut à peu de chose près aux bonnes années de production de la commune de Rahouia (Tiaret) ou de Aïn Abid dans le Constantinois ! L’Algérie du nord est un pays pauvre en eau en dépit de la centaine de barrages ou des nappes. Elle ne dispose que de 8,5 M d’ha de SAU (0, 21 ha/habitant) soumises à de fortes contraintes de relief et de climat qui limitent les potentialités agricoles. La sécheresse et l’aridité constituent une menace constante pour les trois quarts des terres consacrés au système céréales-jachère et les paysans comme les décideurs sont toujours attentifs aux conditions climatiques, et pas seulement eux, puisqu’un simple accident climatique dans les grands bassins de production céréaliers (Etats-Unis, Canada, UE ou Ukraine) peut être à l’origine des envolées du cours du blé ou des céréales secondaires... Les Bourses des matières premières et les marchés réagissent aussi ! C’est ce mythe d’une Algérie riche en ressources naturelles qui a fondé le pari fait sur l’agriculture saharienne depuis les années 1980. Je tiens à rappeler que les réserves en eau sont certes immenses (plus de 30 000 milliards de m3 emmagasinés depuis des millions d’années dans les nappes du complexe terminal et du continental intercalaire qui débordent sur le Tunisie et la Libye) mais épuisables. Exploitées depuis plus d’un siècle, ces nappes sont à l’origine du développement urbain et agricole de la région et des villes du Sud… Les puits et forages profonds dont certains descendent à plus de 1000 mètres se sont multipliés au cours des trente dernières années, et il y a aujourd’hui risque d’une surexploitation de ces nappes profondes car chaque ha attribué au Sud s’accompagne d’une affectation/consommation d’eau comprise en moyenne entre 10 000 et 15 000 m3 d’eau par ha et par an. Les eaux de l’aquifère sont fortement minéralisées Compte tenu de la dégradation de ses moyens de paiement, l’Algérie est vulnérable sur le plan alimentaire. Ce qui la place dans une situation de fragilité réelle, c’est sa situation de dépendance exclusive des recettes issues des hydrocarbures… (2 à 5 g/l de sels), sans évoquer d’autres perturbations géologiques en cours (infiltration des eaux des chotts suite aux affaissements de la nappe, assèchement des sources d’eau...). Biskra et Oued Souf sont menacés à terme. C’est pourquoi il faut inscrire la durabilité dans la conquête de nouvelles terres au Sud. Si l’on doit poursuivre l’exploitation des ressources du Sud, il faut impérativement définir les règles d’une gestion raisonnée de l’eau et des cultures à installer, contrôler les débits de pompage, et mettre en place un outil de suivi environnemental et d’évaluation de l’état des ressources. Vous l’aurez compris, je plaide pour un modèle de croissance agricole qui prenne en compte la durabilité des ressources naturelles. Quelle agriculture et quelle alimentation à l’échelle des territoires ruraux à l’horizon 2030 tout en préservant notre capital naturel en bon état ? Comment concilier sécurité alimentaire et «sécurité de l’environnement»? Protéger les ressources rares, les systèmes écologiques et les patrimoines naturels du pays dans un contexte de changement climatique constitue un défi capital, car ces ressources constituent le déterminant d’une croissance des productions et des productivités du travail et des sols. Ce défi met l’Etat dans l’obligation d’inscrire la durabilité des modes de production comme un élément clé de sa politique agricole. Le deuxième axe qui constitue le socle d’un modèle vertueux doit aborder la question du modèle d’organisation sociale de la production agricole et la question de l’accès à la terre et au sol aux agriculteurs, autrement dit la question foncière. A qui confier l’avenir alimentaire et agricole de l’Algérie ? L’agriculture d’entreprise est en plein développement dans le pays, notamment depuis la mise en œuvre des dispositions sur la concession agricole ou l’Accès à la propriété foncière agricole (APFA). Cette forme sociale est en concurrence (sur l’eau, la terre ou les ressources financières) avec l’agriculture familiale (qui repose essentiellement sur le travail familial) et paysanne (représentée par les familles paysannes qui survivent sur des petites structures), c’est-à-dire dans le fond avec les formes sociales qui réunissent la grande majorité des agriculteurs et des paysans du pays. Les options prises ces dernières années ont été largement en faveur du modèle de la grande entreprise et le «Plan Filaha 2019» affiche clairement l’objectif de création de fermes intégrées (350 projets) de grande dimension avec des concessions de terres qui portent aujourd’hui sur des dizaines de milliers d’ha. La question est, d’une part, de savoir si ce modèle est la solution pour résoudre la question de l’offre et de la productivité du secteur, et, d’autre part, quel avenir réserve-t-on pour la paysannerie ? En d’autres termes, la question posée est de savoir si l’on peut construire une agriculture sans agriculteurs, et en tirer toutes les conséquences, y compris sur le plan politique. Comment intégrer la diversité des exploitations agricoles dans les objectifs de politique agricole et de sécurité alimentaire et soutenir équitablement les agriculteurs dans tous les territoires qui, comme on le sait, assurent la sécurité alimentaire de leurs familles et de régions entières du pays. Ce sont là des questions fondamentales et vitales pour l’avenir. Pour illustrer mon propos et pour prendre un exemple, je pose la question de savoir sur quel groupe ou quelle forme parier pour l’avenir de la production laitière ou céréalière : les centaines de milliers de petites et moyennes exploitations agricoles (ne possédant pas plus de 5 vaches laitières/ exploitation ou 10-20 ha de céréales) ou les fermes intégrées et équipées de 1000 vaches, de fermes de dizaines de milliers d’hectares données en concession et gérées par des managers ? Peut-être que rien n’interdit ce dernier choix (sur quelles analyses et études se fonde-t-il par ailleurs ?), mais j’attire l’attention, en me référant à la fois à l’histoire de l’Algérie (qui concerne le sort fait par la colonisation à la paysannerie, le rôle qu’elle a joué dans la lutte de libération et actuellement dans la stabilité politique du pays), mais aussi aux expériences de pays (y compris l’expérience malheureuse de la Syrie), qui ont précédé l’Algérie dans Suite page 6 El Watan - Lundi 1 er août 2016 - 6 ENTRETIEN OMAR BESSAOUD. Expert en agriculture, enseignant-chercheur à l’Institut agronomique méditerranéen de Montpellier «Ce qu’impose l’impératif de la sécurité alimentaire…» Suite de la page 5 cette voie, sur les conséquences sociales et politiques du choix fait en faveur de ce que j’appelle une «agriculture sans agriculteurs» ou d’entreprises qui ne sont pas des «gens de la terre», comme le disait en son temps A. Berque, fin connaisseur de l’économie coloniale. Les expériences inaugurées de longue date par des pays comme l’Arabie Saoudite, l’Egypte, ou plus proche de nous du Maroc montrent que ce pari est risqué. Outre les questions de coûts de production, d’exploitation de ressources dans une perspective de non durabilité et d’emploi de la maind’œuvre, ce modèle dédie en majorité les terres concédées et ses capitaux à la production de cultures de rente qui ne substituent pas aux importations des produits qui constituent la base de l’alimentation. Un modèle de croissance agricoles fondé sur une exploitation intensive des ressources en eau et en sol confié à un seul «pôle capitalistique» - et contraignant des milliers de paysans à survivre dans de petites exploitations - ne pourra faire face ni aux défis des changements climatiques, ni à celui de la protection des ressources naturelles largement dégradées, ni, in fine, à celui de la sécurité alimentaire. Le pôle de l’agriculture familiale est en attente d’une reconnaissance et d’une politique forte lui permettant d’améliorer sa contribution à la sécurité alimentaire du pays. L’Etat doit énoncer des mesures de promotion des petites et moyennes exploitations agricoles familiales par l’appui à la reconversion des cultures, à l’intensification (des céréales), à la diversification des activités et au développement des produits de qualité et des produits de niche dans les différents terroirs du pays. L’on ne peut construire une agriculture sans agriculteurs et l’Etat se doit de poursuivre un processus de modernisation des exploitations familiales. Il doit les aider au moyen de dispositions fiscales et réglementaires à se doter d’outils collectifs de proximité (coopératives d’utilisation de matériel, coopératives de commercialisation...) leur permettant de réaliser les économies d’échelle et de mieux se positionner dans la chaîne de valeur. Etroitement liée aux formes d’organisation sociale, la question foncière constitue l’une des questions centrales des politiques agricoles. Quelle forme de propriété ou d’exploitation promouvoir ? Quel droit foncier inventer, ou quels objectifs fixer aux législations foncières ? Ne nous voilons pas la face, derrière la question foncière il y a toujours eu l’idée de la vente des terres du domaine de l’Etat et de ses partisans qui pensent que l’appropriation privée est une condition sine qua non de la croissance agricole. Ni la théorie économique ni l’expérience ne fondent cette thèse. Je me dois de rappeler - en tant que chercheur - que dans les pays industrialisés capitalistes libéraux, l’objectif premier des législations foncières adoptées n’était pas tant de favoriser l’accès à la propriété foncière aux exploitants agricoles que de leur assurer la stabilité nécessaire à la modernisation de l’exploitation et à l’accroissement de leur productivité. Ces pays ont privilégié le renforcement des droits des exploitants agricoles et ont soumis la propriété foncière à une fiscalité contraignante. Il est utile de signaler qu’en France, le statut du fermage constitue l’un des piliers centraux de la politique foncière. Il est le mode de faire-valoir le plus répandu, car plus des trois quarts de la surface agricole Les subventions alimentaires visent à corriger en premier lieu les inégalités dans la répartition des revenus de la nation. Elles ne sont par le fardeau le plus lourd sur les budgets publics puisqu’elles représentent moins de 0,5% du PIB, mais jouent un rôle essentiel dans l’accès à l’alimentation et au maintien des équilibres nutritionnels des couches les plus modestes de la population. utilisée sont cultivés par des agriculteurs qui n’en sont pas propriétaires (recensement général de l’agriculture de 2010). Ce statut assure un cadre incitatif à l’investissement productif, notamment par l’amélioration de la fertilité du sol. Le statut du fermage a garanti à l’exploitant fermier la continuité de son activité productive (renouvellement automatique du bail, droit de préemption en cas de vente, encadrement des prix du fermage...) l’a incité à développer des investissements de productivité. En Algérie, on sait que la législation définissant les modes d’exploitation des terres du domaine privé de l’Etat reste en effet incomplète. Des transactions informelles, des ventes spéculatives se sont développées sur ce vide juridique. Pour le secteur privé comme pour les terres relevant du domaine privé de l’Etat, ce dernier doit combler le vide juridique et afficher clairement les principes visant, d’une part, à consolider les droits des exploitants agricoles, et, d’autre part, réduire les pratiques informelles, rentières et spéculatives portant sur ses actifs fonciers et préjudiciables à la production. Qu’attend l’Etat pour définir les règles de la location des terres et encadrer le marché des droits de location des terres alors que depuis 1987 ce marché est actif et fonctionne au détriment des producteurs de richesses ? Afin d’éviter le morcellement des terres lié à l’héritage intergénérationnel et à l’indivision, la législation foncière peut inciter les co-exploitants ou co-indivisaires à créer des sociétés civiles et/ou des sociétés agricoles d’exploitation en commun, constituées de parts transmissibles et négociables de manière à maintenir l’unité et la viabilité des terres agricoles. Je voudrais enfin aborder la question de la recherche agricole et de la formation qui ne peut laisser indifférent le chercheur. Quand on sait le rôle que jouent ces secteurs dans la croissance et l’innovation, on regrette que l’Algérie soit à la traîne. La part des dépenses publiques rapportées au PIBA n’est que de 0,21%, (91 millions de dollars en 2011), soit 10 fois inférieure à la norme de 2% recommandée (rapport de l’IFPRI, 2016). L’Algérie ne dispose que de 593,4 chercheurs (équivalents plein temps) et ne compte que 17,6 chercheurs (équivalents plein temps) pour 100 000 personnes engagées dans l’agriculture (Agricultural science and technology indicators, 2016). Ce bilan est affligeant. Juste pour illustrer le propos, je lisais dans l’un des derniers n° d’El Watan que l’Algérie avait consacré en 2015 près de 500 millions de dollars à l’achat de fruits exotiques (bananes, mangues...), de raisins d’Afrique du Sud ou du Chili, d’agrumes du Maroc ou de fruits secs de Turquie. C’est 5 fois plus que les dépenses affectées à la recherche ! Une consolation, le bon score en matière de présence des femmes dans le secteur (51%), qui est l’un des meilleurs. Ce bilan appelle un plan d’urgence pour réhabiliter la recherche agricole, car l’on ne peut réaliser de progrès significatifs dans la productivité du secteur de l’agriculture si l’on n’accorde pas à la recherche agricole une place privilégiée : les pouvoirs publics doivent reconsidérer leurs rapports avec les institutions de recherche et investir davantage dans l’activité de recherche-développement. L’Etat, formateur attitré pour le secteur agricole, doit se doter d’une vision actualisée du marché du travail et réviser sa politique de formation en rapport avec les nouveaux référentiels techniques exprimés par le secteur agricole. Les fondements d’un modèle de croissance agricole ajusté aux besoins de la nation appellent un débat public, sérieux, argumenté, associant tous les acteurs de la vie politique, économique, sociale et même culturelle (l’alimentation renvoie aussi à un art de vivre). Pour résumer ma pensée, une politique agricole refondée se doit de construire une agriculture de progrès, plus productive, gérant ses ressources avec plus d’efficacité, préservant des richesses naturelles rares, sécurisant les droits des exploitants agricoles, améliorant la position des agriculteurs dans la chaîne des valeurs et s’appuyant sur les formes familiales et paysannes. Il convient aussi de consolider le processus d’intégration au tissu productif national. Enfin, tous ces secteurs doivent mobiliser davantage les connaissances, la recherche-développement et les innovations technologiques. A. T. SUBVENTIONS : LE FAUX DÉBAT Les allocations budgétaires attribuées au secteur de l’agriculture ont été pour le moins importantes, mais le défi de la sécurité alimentaire reste posé avec acuité. Quel sera, d’après vous, le meilleur usage de ces subventions dédiées à la fois aux investisseurs et aux consommateurs ? Il convient en effet de distinguer les deux types de subventions : celles affectées à la production et celles ciblant la consommation. Partout dans le monde, l’agriculture est subventionnée soit de façon directe, soit indirectement (transport, stockage, assurances, fiscalité). L’Union européenne (UE) consacre comme on le sait près de la moitié de son budget à l’agriculture et aux soutiens aux revenus des agriculteurs. En dépit des contraintes budgétaires, les interventions publiques doivent continuer à garantir la croissance continue du secteur agricole et des industries agroalimentaires. L’Etat doit, par ses aides et investissements directs ou indirects, assurer la pérennité de très nombreuses exploitations agricoles qui sont soumises à des risques divers pour produire et alimenter les marchés. Il doit appuyer les entreprises (PME et TPME) activant dans les filières stratégiques du pays (céréales et lait). Il convient aussi de poursuivre l’effort d’investissement et d’équipement des campagnes. Ces campagnes sont en attente d’activités économiques diversifiées, d’un accroissement de l’emploi par une densification du tissu des entreprises (TPME de l’agroalimentaire, entreprises commerciales ou industrielles…) et d’un renforcement des processus d’insertion professionnelle et de formation des jeunes. Quant aux subventions alimentaires, elles visent à corriger en premier lieu les inégalités dans la répartition des revenus de la nation. Elles ne sont par le fardeau le plus lourd pesant sur les budgets publics puisqu’elles représentent moins de 0,5% du PIB, mais jouent un rôle essentiel dans l’accès à l’alimentation et au maintien des équilibres nutritionnels des couches les plus modestes de la population (ONS, enquêtes de dépenses des ménages, 2011). Elles participent, ne l’oublions pas, à la stabilité sociale et politique du pays. Avant toute réforme du système - on sait qu’une minorité de riches en profitent -, je recommande que l’on procède à des études plus fines et documentées. Quel produit subventionner aujourd’hui ? Sur quelle base sociale moduler les aides et transferts ? Quel seuil de revenus retenir, et pour quel type de de ménage (rural-urbain) ? Quel mode de gestion, de suivi et d’évaluation du système de subventions mettre en place ? Quelles ressources fiscales mobiliser pour financer le Fonds de compensation ? Un calcul économique rigoureux s’appuyant sur une exploitation détaillée des données de consommation alimentaire doit précéder toute révision du système de subventions aux produits de base. N’oublions pas que le prix du pain a une dimension politique, et il serait suicidaire d’envisager une suppression hâtive au simple motif que les populations favorisées en profitent également. Il y a au passage tant d’autres gisements de rente et de gaspillages de l’argent public. De grâce, ne regardons pas par commodité ou paresse du côté de l’oiseau qui picore sur le dos de l’éléphant, intéressons-nous à l’éléphant lui-même qui est le sujet principal. El Watan - Lundi 1 er août 2016 - 7 L’ACTUALITÉ NOUVELLES MESURES DE LA CNAS Les arrêts de travail soumis au contrôle systématique ● Les arrêts de travail sont devenus problématiques pour la Sécurité sociale ; chaque année, leur nombre augmente de 8% ● En 2015, par exemple, la CNAS a indemnisé 861 268 arrêts de travail et payé plus de 15 millions d’indemnités journalières. e directeur général de la Caisse nationale d’assurances sociales (CNAS), Hassan Tidjani Heddam, lors de son passage hier au forum d’El Moudjahid, s’est longuement attardé sur le poids que représentent les arrêts de travail. En termes d’indemnisation, ajoute le responsable, en 2015, la CNAS a payé 18,04 milliards de dinars. «Le montant est important. Il a connu une progression de 8% par rapport à 2014.» Devant une telle situation, la Caisse a pris des mesures qui, selon son directeur général, devraient donner des résultats. «Celles-ci consistent en la soumission systématique au contrôle médical de tous les arrêts de travail déposés, quelle que soit leur durée. Il est également question de renforcer les contrôles administratifs à domicile pour s’assurer du respect par les malades de leurs obligations, telles que fixées par la réglementation en vigueur», note M. Tidjani Heddam. Et de préciser : «Avant, les arrêts de travail de trois jours ne faisaient pas l’objet de contrôle, mais aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Cela va réduire sensiblement, les arrêts de complaisance.» Le directeur général de la CNAS estime que le système de santé et de protection sociale est «l’un des plus performants et appelle à une refonte pour corriger certains dysfonctionnements». En matière de soins et de santé, dit-il, «l’essentiel est réalisé par la prise en charge intégrale, dans le cadre de la convention avec les officines privées et publiques, des PHOTO : D. R. L frais pharmaceutiques nécessaires au maintien, à la préservation ou à la réparation de la santé de nos citoyens». Dans ce domaine, souligne M. Tidjani Heddam, «les dépenses enregistrées traduisent les efforts substantiels réalisés à ce niveau en termes de facilitation de l’accès aux soins aux bénéficiaires». Néanmoins, relève le responsable, il est constaté une surconsommation de médicaments par les Algériens. ABUS DANS LA PRESCRIPTION MÉDICALE Les dépenses liées au remboursement des produits pharmaceutiques, notet-il, sont passées de 166 milliards de dinars en 2014 à plus de 176 milliards de dinars pour atteindre 47 milliards de dinars uniquement pour le 1er trimestre 2016. «Il y a des médecins qui prescrivent une liste de 18 médicaments pour une grippe. Je leur lance un appel solennel pour nous aider à limiter le recours abusif aux médicaments. Il y va de la santé financière de la Caisse et de sa pérennité», déclare le directeur général de la CNAS. Revenant sur la prise en charge des frais de santé, le responsable précise qu’«elle est assurée par l’élargissement du dispositif du tiers payant aux cliniques privées spécialisées en cardiovasculaire et en hémodialyse». Selon lui, en matière de cardiovasculaire, il existe 17 cliniques conventionnées qui, au 30 avril 2016, ont traité 2122 malades, parmi lesquels 355 enfants, pour un montant de 1 069 368 531 DA. Pour ce CNMA Journée d’information sur les missions de la Maison de l’agriculteur L a Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA) a organisé, jeudi dernier à Khenchela, une journée d’information et de sensibilisation en direction des acteurs du secteur agricole concernés par le «centre de formation et de services» baptisé Maison de l’agriculteur, selon un communiqué de la CNMA parvenu à notre rédaction. Outre le wali, étaient invités à prendre part à cet événement les membres des instituts techniques régionaux, des directions des services agricoles et vétérinaires, des Chambres de l’agriculture, des associations d’éleveurs et de producteurs laitiers, de l’UNPA et des experts vétérinaires, représentant les cinq wilayas impliquées dans le programme Maison de l’agriculteur, à savoir Khenchela, Tébessa, Batna, Souk Ahras et Oum El Bouaghi. Placée sous la patronage du ministère de l’Agriculture, cette journée a permis de présenter le projet Dar El Fellah et les principales missions du centre de formation et de services, premier du genre dans la région. La CNMA a fait savoir que le programme, sous forme de «pôle agricole intégré» est prêt à accueillir les producteurs laitiers et les éleveurs de la région et des wilayas limitrophes en vue de leur faire bénéficier des services gratuits offerts par la CNMA. Il s’agit, entre autres, d’une assistance technique au profit des agriculteurs, de la mise en œuvre de plans de formation des éleveurs, de la couverture des risques sanitaires, de la mise en place d’un programme de gestion des risques pour sécuriser les revenus et de la mise sur pied d’actions de prévention sanitaire en milieu rural. Pour rappel, la CNMA a réalisé un chiffre d’affaires de 12,4 milliards de dinars durant l’exercice 2015, contre 11,2 milliards en 2014, soit une progression de 11%. R. E. PRÉCISION Contrairement à ce qui a été rapporté dans notre édition d’hier, la conférence organisée samedi au siège du Syndicat algérien des paramédicaux sur la retraite et le nouveau code du travail était à l’initiative de plusieurs organisations et pas uniquement du Syndicat national des praticiens de santé publique. qui est de l’hémodialyse, M. Tidjani Heddam avance le nombre de 155 centres conventionnés qui ont pris en charge 9108 malades pour un montant de 2,44 milliards de dinars. Pour ce qui est de la couverture des soins, le responsable souligne qu’elle est assurée par «le versement au profit des structures publiques de santé d’un forfait, en progression permanente et fixé annuellement par la loi de finances». Il ajoute que ce montant est passé de 57,8 milliards de dinars en 2014 à 65,21 milliards de dinars en 2015 pour atteindre 64,8 milliards de dinars durant le premier trimestre 2016. Toujours sur le chapitre de la couverture des soins, le directeur général de la CNAS relève qu’elle est «matérialisée» également par la mise en place et la promotion de plusieurs dispositifs, dont celui du médecin traitant «qui permet aux retraités et à leurs ayants droit de bénéficier des soins dans le cadre d’un système coordonné et hiérarchisé en termes de suivi et de prévention de l’opticien mis au profit d’enfants ayants droit d’assurés sociaux souffrant d’affections et ceux du conventionnement avec l’Office national algérien des appareils et prothèses pour handicapés par la prise en charge de l’appareillage dans ses différentes natures et formes au bénéfice des personnes aux besoins spécifiques». Enfin, le dernier dispositif concerne le transport sanitaire, pour les assurés sociaux et leurs ayants droit, nécessaire pour leur traitement et leur suivi médical. Au 30 avril 2016, le nombre de transporteurs conventionnés a atteint les 289, pour un service qui a coûté 631 millions de dinars. Abordant le volet du recouvrement des cotisations, M. Tidjani Heddam estime qu’«il revêt une importance particulière pour la préservation et la pérennité du système». C’est à ce titre, ajoute-t-il, que 2015-2016 ont été déclarées années du recouvrement et que la loi de finances complémentaire 2015 a consacré «des mesures incitatives exceptionnelles en direction des employeurs». Dans ce cadre, affirme-t-il, 141 166 employeurs ont bénéficié de l’annulation des majorations et pénalités de retard, mesure qui leur a permis de s’acquitter de la totalité de leurs dettes vis-à-vis de la CNAS. La Caisse a par ailleurs octroyé plus de 18 000 échéanciers de paiement pour les employeurs non à jour de leurs cotisations. En outre, M. Tidjani Heddam a révélé que 16 280 personnes activant dans la sphère de l’économie informelle se sont affiliées volontairement, «bénéficiant ainsi, en matière de couverture sociale, des prestations en nature de l’assurance maladie et maternité pour trois années, moyennant une cotisation mensuelle symbolique : 12% du SNMG soit 2160 DA». Pour le directeur général de la CNAS, ces mesures «ont eu un impact positif sur le niveau des recettes qui ont augmenté de 7% par rapport à l’année 2014 et 11% par rapport à 2013. Pour le premier trimestre 2016, les recettes ont connu une hausse de 10% par rapport à celles enregistrées durant la même période de 2015». Salima Tlemçani HOMMAGE 11e ANNIVERSAIRE DE LA MORT DE HACHEMI CHERIF LE MDS ET LE PLD RENDENT HOMMAGE À «LEUR PÈRE SPIRITUEL» ses idéaux de justice et de liberté, e Mouvement démocratique de citoyenneté et de démocratie». Lpouretlasocial (MDS) et le Parti Rappelant son parcours très riche, laïcité et la démocratie (PLD) rendent hommage au défunt Hachemi Cherif. A l’occasion du 11e anniversaire de sa mort, le 2 août 2005, les deux mouvements rappellent le combat de l’homme pour la démocratie et contre l’intégrisme islamiste. Dans deux communiqués différents, ils appellent tous les patriotes et démocrates à rester fidèles aux idéaux de cet acteur politique sincère que fut Hachemi Cherif. «C’est à la mémoire de cet homme, coordinateur du PAGS, fondateur d’Ettahadi et du MDS, qui a lutté pour une refondation totale d’une classe politique obsolète, qui allait à la rencontre des humbles et des laissés pour compte que nous nous recueillerons le mardi 2 août, à 10h, au cimetière de Miramar à Raïs Hamidou», annonce le MDS dans un communiqué rendu public hier. Pour ce parti qui a réussi à ressouder ses rangs après des années de division, les «patriotes et les démocrates doivent venir nombreux pour rendre hommage à son courage et à sa lucidité et réaffirmer avec force le MDS souligne la constance de ses positions politiques et ses aspirations pour un changement démocratique. «Chaque épreuve l’aura renforcé dans sa détermination. C’est ainsi qu’il a, ensuite, défendu l’ANP et les services de sécurité contre les odieuses insinuations du ‘qui tue qui ?’. Il a été aux côtés des patriotes en armes, des gardes communaux et des familles des victimes de la barbarie intégriste et dénoncé tout compromis avec le parti des assassins. Il aura participé à la libération du pays et pesé de tout son poids d’intellectuel et d’homme politique pour éviter l’effondrement de l’Algérie sous les coups des partisans de l’Etat théocratique. Deux basculements d’époque», liton dans ce communiqué. Pour sa part, le PLD, un parti non encore agréé lancé par un transfuge du MDS, a préféré, à cette occasion, improviser une lettre que Hachemi Cherif aurait pu écrire de l’Au-Delà. Une lettre dans laquelle il traitera de l’actualité algérienne de 2005 à nos jours. M. M. El Watan - Lundi 1 er août 2016 - 8 PUBLICITÉ Compagnie Algérienne des Assurances CAAT LOTUS SAT La société SARL LOTUS SAT recrute ☞Un directeur technique pour son unité de fabrication de panneaux sandwichs, sise à la zone industrielle de M’sila. Conditions exigées EPE/SPA au capital de 16 000 000 000,00DA 25 rue des Frères Bouadou, Bir Mourad Rais, Alger ✓ Diplôme dans le domaine (ingénieur en génie mécanique). ✓ Expérience de 10 ans minimum dans le domaine des panneaux sandwichs. ✓ Langue française exigée, anglais souhaité. Résidence assurée Pour les candidats remplissant les conditions ci-dessus, veuillez envoyer vos CV détaillés par fax à : 035 55 73 16 par ou email : [email protected] COMMUNIQUE La Compagnie Algérienne des Assurances - CAAT - informe qu’elle a retiré l’agrément d’agent général d’assurance à M. Djafri Mourad code 439 sis 09, rue Dakhli Mokhtar Taher, Jijel. Cet agent général d’assurance n’est plus habilité à représenter la CAAT. La gestion des dossiers est transférée à l’agence directe CAAT-Jijel code 307 sise centre commercial, rue Larbi Ben M’hidi, Jijel. Tél. : 034 47.18.97 Fax : 034 47.62.45 SÉJOURS 10 JOURS/ 9 NUITS HAMMAMET HÔTEL CLUB ZENITH 3* HAMMAMET 1er départ du 11 au 20 08 2e départ du 20 au 29 08 au prix de 44 900 DA/personne Inclus dans ce prix Logement en DP pour 10 jours Sortie bateau pirate avec déjeuner Transport par bus confortable N’hésitez pas à nous contacter au : 0561 653 630//023 49 00 62 Hôtel Soltane sis 12 rue Mouloud Belhouchet, Hussein Dey RECRUTE • DRH / GRH • Maîtres dʼhôtel •Gouvernantes • Facturier • Chef de rang • Vallets de chambre • Femmes de chambre Se présenter à l’hôtel munis de CV de 08h00 à 12h00 0770 74.83.77 - 023 10.26.97 Société algérienne d'oto-rhino-laryngologie et de chirurgie de la face et du cou Tél.-fax : 038 42 66 27 038 42.67.96 APPEL A UNE ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ÉLECTIVE Le bureau da la SAORL, conformément aux statuts, informe l'ensemble de ses adhérents de la tenue d'une assemblée générale extraordinaire le samedi 03 septembre 2016 à 14 heures à l'hôtel Sabri, Annaba. Ordre du jour : -Régularisation du statut des adhérents -Nouvelles adhésions -Bilan moral et financier -Election du président Cet appel tient lieu de convocation Le bureau de la société d'ORL Remerciements Très sensibles aux nombreuses marques de sympathie et d'affection reçues lors du décès de leur cher et regretté oncle Boualam Bessaih Mme Baba Hamed Nawel et sa famille remercient toutes les personnes qui, par leur présence et leurs messages, leur ont présenté en cette pénible circonstance leurs sincères condoléances et prient le Saint Miséricordieux d’accueillir ce Grand Homme en Son Vaste Paradis. El Watan - Lundi 1 er août 2016 - 9 RÉGIONS Des villageois ferment l’ADE AÏN EL HAMMAM A quand l’ouverture de la polyclinique ? Beaucoup de citoyens ignorent jusqu’à l’existence d’un projet de polyclinique à Aïn El Hammam, dont ils ne voient qu’un chantier anonyme qui traîne depuis des années. L’ouverture de la structure de santé située à la périphérie de Aïn El Hammam, dont les travaux ont été entamés depuis de nombreuses années, n’est pas près de voir le jour. Plusieurs fois annoncée, son inauguration ne semble pas encore à l’ordre du jour. Lors de la visite de travail du wali de Tizi Ouzou dans la région il y a près d’une année, l’on annonçait que les travaux étaient terminés. La mise en place du matériel ne saurait aller au-delà d’un mois et l’ouverture de la polyclinique était imminente. Si les murs sont effectivement peints depuis de longs mois, rien n’indique, en revanche, que le fonctionnement de cette structure de santé dépendant de l’EPSP d’Iferhounene soit proche. Selon Ould Hamou Saâdi, élu à l’APW de Tizi Ouzou, l’équipement ne saurait tarder et une partie du matériel est déjà acheminée sur les lieux. Nacer Benzekri El Watan Tizi Ouzou Tél./Fax : 026 11 76 86 CLÔTURE DU FESTIVAL DE LA POTERIE Le bijou célébré à Ath Yenni PHOTO: EL WATAN ● La 13e édition de la Fête du bijou d’Ath Yenni enregistre la participation de 120 artisans, dont 93 bijoutiers. La poterie de Maâtkas jouit d’une grande renommée dans la région PHOTO: EL WATAN Les habitants du village Ath Ouizgan, dans la commune de Bouzeguène, à une soixantaine de kilomètres à l’est de Tizi Ouzou, ont procédé, hier, à la fermeture de l’Agence locale de l’Algérienne des eaux (ADE) pour dénoncer la mauvaise gestion des ressources hydriques. Les villageois subissent depuis début juillet dernier une restriction sévère qui les prive de ce liquide vital. «Quand vous avez 5 heures d’eau par mois, vous ne pouvez même pas remplir une citerne pour stocker l’eau. Qui peut résister à un tel régime de distribution ? Douze jours sans eau pour les plus chanceux, alors que d’autres en sont carrément privés depuis plus de trois semaines», nous dira un membre du comité de village. Les résidants, qui ont eu, hier dans la matinée, une entrevue avec le chef de l’Agence de Bouzeguène sans pour autant obtenir une solution à leur calvaire, exigent la venue du directeur de l’ADE de la wilaya. Les membres du comité qui se sont déplacés plusieurs fois à Tizi Ouzou ont tenté, mais sans résultat, d’avoir une entrevue avec lui. Kamel K. MAÂTKAS TIZI OUZOU BOUZEGUÈNE Des milliers de visiteurs se pressent devant les stands des artisans bijoutiers O uverte jeudi dernier, la fête du bijou d’Ath Yenni, à près de 40 km au sud-est de Tizi Ouzou, fait partie des rendez-vous culturels incontournables dans la région. Elle accueille chaque année des milliers de visiteurs curieux de découvrir le bijou traditionnel en argent propre à la localité. Lors de la précédente édition, près de 40 000 personnes avaient visité les stands de l’exposition. La 13e édition est placée sous le thème «Le bijou d’Ath Yenni, héritage ancestral et exigences d’aujourd’hui». Les contraintes rencontrées se résument notamment dans les difficultés à s’approvisionner en matières premières. C’est d’ailleurs ce qu’ont tenu à préciser les bijoutiers de la région à travers leur représentant et président de l’association des bijoutiers d’Aït Yenni. Mohamed Haouche a soutenu, en effet, que le manque d’argent, matière première utilisée dans la confection des bijoux, rend la tâche plus difficile aux artisans. «La matière première se fait de plus en plus rare et cela fait plus de neuf mois que les artisans sont appelés à utiliser leur stock. L’approvisionnement à travers le marché parallèle est aussi une option qu’ils ne négligent pas étant dans la nécessité de continuer à produire. Sauf que cela revient beaucoup plus cher, avec un impact sur le prix des bijoux», avait-il déclaré, en marge de la cérémonie d’ouverture. Il souligne, par ailleurs, que cette fête du bijou d’Aït Yenni ne doit pas être seulement festive, car «célébrer ce bijou ancestral, c’est aussi booster l’artisanat et faire que ce métier acquiert une stabilité et un statut». Le président de l’APC d’Ath Yenni, Smaïl Deghoul, a, lui aussi, relevé les menaces qui pèsent sur le métier, citant en plus du manque de matière première, les difficultés liées à la commercialisation. Le directeur du tourisme et de l’artisanat à Tizi Ouzou a voulu être rassurant. Rachid Gheddouchi affirme en effet que le quota de la matière première est disponible à l’Agence nationale pour la transformation et la distribution de l’or et des autres métaux précieux, à savoir Agenor, ajoutant que les artisans ont été rassurés par un représentant de ladite agence. Le directeur précise par ailleurs que les deux projets de réhabilitation de la Maison de l’artisanat et la réalisation du musée du bijou à Ath Yenni sont maintenus, «mais vu la situation actuelle que traverse le pays, il n’y a pas de financement pour les réaliser», dira-t-il. Tassadit Ch. PUBLICATION Livre-témoignage sur la Révolution de Novembre A près son premier ouvrage, Si Mohand Saïd raconte Amghar, Akli Mohand Saïd, officier de l’ALN et fils du colonel Mohand Oulhadj, publie un nouvel ouvrage intitulé La glorieuse Révolution algérienne, une rétrospective de la guerre de Libération nationale du 1er Novembre 1954 au 5 Juillet 1962. Le livre rassemble 34 récits relatant les hauts faits d’armes de la guerre d’Algérie. L’auteur raconte dans le détail les événements à la fois héroïques et douloureux du mouvement national. Dans la plupart des cas, ces événements font partie de la vie de l’auteur en tant qu’acteur, le reste rassemble des témoignages recueillis auprès du colonel Mohand Oulhadj de son vivant. Pour la première fois, l’officier de l’ALN, Mohand Saïd Akli, expliquera dans les détails l’organisation administrative, sociale et militaire de l’ALN, évoquera de nombreux épisodes de la guerre d’Algérie avec des détails, tout en mettant le colonel Mohand Oulhadj au-devant de la scène tant il a été un des piliers de la Révolution et non moins chef historique la Wilaya III. L’auteur révèle «la grande organisation militaire de l’ALN face à l’armée coloniale en déjouant tous ses plans». Il apporte davantage d’éclaircissements dans les événements phares, à l’image du Congrès de la Soummam, de la loi française fixant l’état d’urgence, de l’opération «Jumelles», de l’implantation des postes ennemis dans la Zone III, du récit sur le 20 Août 1955, des Accords d’Evian, ainsi que des notes de service émanant du colonel Mohand Oulhadj, des témoignages de Si Mohand Saïd Akli, du récit et mémoire de l’indépendance et de la levée des couleurs à Sidi Fredj, le 5 Juillet 1962, par le colonel Mohand Oulhadj. La glorieuse Révolution algérienne de Mohand Saïd Akli, 202 pages, publié par Sara éditions à Draria (Alger). Prix 450 DA. Kamel Kaci L a 7e édition du Festival de la poterie de Maâtkas, qui s’est clôturé jeudi dernier, a vu la participation d’une centaine d’exposants de 19 wilayas du pays. Les artisans potiers et les vieilles potières de Maâtkas ont ainsi pu vendre leurs produits. «Nous travaillons toute l’année et attendons le début du festival pour écouler nos produits. A Maâtkas, il n’y a hélas aucun marché et aucun espace dédié à l’artisanat pour que nous puissions écouler notre production. Nous demandons aux autorités concernées de nous réaliser un marché ou un quelconque espace pour que l’on puisse continuer à travailler et préserver cet art ancestral qui reflète notre culture et notre identité. Nous demandons aussi aux responsables de nous attribuer ou de nous faciliter l’acquisition de fours et de tours. Nous voulons aussi que notre travail soit reconnu par l’octroi d’une carte d’artisan et nous faire bénéficier du droit à la retraite», demande une potière de la région. Pour sa part, la présidente intérimaire de l’APW de Tizi Ouzou a indiqué : «Notre assemblée œuvre dans le sens d’encourager et de soutenir le travail artisanal par l’octroi de subventions au festival». La directrice de la culture a, pour sa part, annoncé que «l’étude du musée inscrit à l’indicatif de la commune de Maâtkas est finalisée. Nous attendons juste le financement pour sa concrétisation». A la question de savoir si le festival est concerné par les restrictions budgétaires, le commissaire du festival a déclaré : «Le budget du festival a été revu à la baisse. Il est passé de 8 millions à 3 millions de dinars.» A signaler que le festival a été clôturé jeudi en présence des autorités locales et des participants. Les exposants ont été, comme à l’accoutumée, gratifiés de diplômes. Signalons que durant les cinq jours du festival, seules deux conférences thématiques ont été assurées par les professeurs Dahmani Mohamed et la Française Sophie Moreau. Il n’y a eu, contrairement aux années précédentes, ni animation artistique ni autres activités culturelles. Hocine Aït Iddir PORTRAIT ZAMMOUM YAMINA : «Le travail de l’argile, c’est ma vie» S on sourire ne la quitte jamais. Ses œuvres artisanales reflètent son tempérament toujours apaisé. Elle est experte en poterie, ses différents produits sont connus et prisés à travers toute la région. Des œuvres qui sortent de l’ordinaire, car Zammoum Yamina, une potière experte d’Agouni Bouffal, âgée de 70 ans, met toute son énergie et toute sa bonté dans le façonnage, le décor et la cuisson des jarres, des chandeliers, des terrines et des pots de différentes dimensions et divers usages. Cette mère de neuf enfants, présente au festival de la poterie de Maâtkas, nous a indiqué : «Cet art et ce savoir, je les ai appris de ma mère. Toute petite, je lui volais de l’argile pour apprendre à façonner et à mettre la main à cette matière qui me fascinait. Il ne fallait surtout pas qu’elle s’en aperçoive. Mais un jour, elle a reconnu que je progressais dans ce travail de l’argile et elle a commencé à me confier le façonnage de petits pots. C’est ainsi que j’ai fait mes débuts et appris le métier.» Nna Yamina signale : «Cet art m’a beaucoup aidée à faire vivre ma famille. La poterie, c’est tout simplement ma vie. Mes 4 filles ont appris à travailler l’argile et aujourd’hui, elles sont expertes en la matière». Concernant d’éventuelles aides de l’Etat, elle regrette : «J’ai toujours participé aux rendez-vous artisanaux, comme celui de Maâtkas, mais je n’ai bénéficié d’aucun soutien. Aucune aide financière ni matérielle, nous continuons de travailler avec des moyens ancestraux. Nous demandons aux responsables du secteur de nous aider, si on veut vraiment préserver ce patrimoine culturel.» Hocine A. I. El Watan - Lundi 1 er août 2016 - 9 RÉGIONS FAMILLES DES VICTIMES DU CACHIR À KHENCHELA SOUK AHRAS La rue Ouarti croule sous l’informel Dans l’attente de connaître la vérité L ● Un an après cette tragédie qui a coûté des vies humaines, les services chargés de l’enquête n’ont pas encore situé les responsabilités. PHOTOS: D.R. U n an après la tragédie provoquée par la consommation de cachir avarié qui a coûté la vie à deux enfants de Kaïs, 25 km au nord du chef-lieu de wilaya, Khenchela, les pouvoirs publics chargés de l’enquête n’ont pas encore situé les responsabilités. Sur le plan judiciaire, l’affaire n’a pas évolué d’un pouce, et ce, malgré les multiples mouvements de protestation populaire et les centaines de plaintes déposées. Les familles des victimes rencontrées récemment à Kaïs, à l’occasion de la commémoration du premier anniversaire de ce drame mortel survenu en juin 2015 et dont les victimes sont Rédha Aït Abderrahmane et Haroun El Rachid Derardja, tous deux âgés de 11 ans, sont toujours en attente des résultats de l’enquête. «Nous exigeons la vérité sur la mort de nos enfants innocents. Il ne faut pas faire mourir deux fois les victimes», déclare Aït Abderrahmane Abdallah, le père du petit Rédha, qui pointe toujours du doigt le producteur de cachir et l’épicier de son quartier. Il veut qu’il y ait des poursuites judiciaires à l’encontre des responsables de cette catastrophe. Pour rappel, les familles des victimes ont porté plainte au niveau du tribunal de Kaïs et attendent impatiemment les résultats des analyses de l’enquête : «Nous avons confiance en notre justice, mais nous ne baisserons pas les bras tant que la vérité ne sera pas connue et que ceux qui sont à l’origine de la mort de nos Les deux victimes, Haroun El Rachid et Rédha enfants ne seront pas jugés et condamnés.» Tout a commencé en juin 2015, lorsque l’hôpital de Kaïs a admis six malades suspectés d’avoir contracté le botulisme. Le point commun entre eux étant la consommation de cachir acheté chez le même épicier de quartier à Kaïs. Ces patients furent rapidement évacués vers le CHU de Batna, dans un état jugé critique. Ils furent placés en respiration artificielle. Après une dizaine de jours d’hospitalisation en réanimation, Rédha et Haroun El Rachid, parmi les neuf patients dans ce service — présentant des symptômes inhérents au botu- lisme — décédèrent, ainsi qu’une personne de 66 ans, originaire de Batna, et ce, à la même période et dans les mêmes circonstances. INCOHÉRENCE DANS LES RÉSULTATS D’ANALYSE Les échantillons de cachir acheminés pour analyse à l’Institut Pasteur à Alger se sont avérés sains (El Watan a pu consulter le contenu du rapport qui confirme l’absence de toute bactérie ou autre microbe pathogène). Par contre, ceux des échantillons de cachir analysés par le laboratoire d’hygiène de la wilaya de Batna étaient, au contraire, positifs et confirmèrent «la présence de germes responsables d’une toxiinfection d’origine alimentaire», selon les déclarations faites à l’APS par Abdelhafid Seddouk, chef du service de prévention à la DSP de Batna. Les parents des victimes s’interrogent à ce jour : «Puisque les résultats des analyses sont positifs, et ont même été mentionnés sur les certificats de constatation de décès, pourquoi n’y a-t-il toujours pas de poursuites judiciaires contre les responsables de ces crimes?» Ils accusent directement le producteur de cachir ainsi que le vendeur. Mohamed Taïbi MARCHÉS ABACHA ET 1014 LOGEMENTS DE SÉTIF De véritables décharges publiques ● Les habitués de ces espaces commerciaux sont exaspérés par le manque d’hygiène et les odeurs pestilentielles qui s’en dégagent. U ne simple virée aux souks Abacha Amar et celui des 1014 Logements donne un petit aperçu sur la gestion d’une agglomération où rien ne va. Ainsi, les habitués des espaces commerciaux précités sont accueillis par les odeurs nauséabondes dégagées par un tas de détritus empilés à l’entrée sud, où l’hygiène est depuis la nuit du temps inscrite aux abonnés absents. «Ce décor, où prolifèrent des sarabandes d’insectes et rats, des diffuseurs de maladies, ne dérange apparemment pas le service de nettoiement de la commune. Alertés par de nombreuses doléances et écrits de presse mettant le doigt sur les graves préjudices causés à l’environnement, les responsables de la municipalité affichent une fin de non-recevoir. On a comme l’impression que le cadre de vie et le bien-être de leurs administrés ne les concernent pas», tonnent de nombreux consommateurs, fustigeant les marchands à l’origine, selon eux, de cette pollution : «En l’absence d’un organe de gestion des lieux, leurs occupants les ont transformés en endroits infects.» Le président de l’Association pour la promotion de la qualité et de la protection du consommateur de Sétif (APQPC), Azzedine Chennafa, abonde dans le même sens : «Mettant en péril la santé du consommateur, les problèmes engendrés par deux marchés ont été soulevés à maintes reprises. Malheureusement, les responsables de la commune affichent un silence radio. On a l’impression qu’ils attendent un autre cas de botulisme pour mettre le holà et venir à bout de ces décharges publiques situées, faut-il le rappeler, au cœur de la ville. Notre position visant à défendre l’intérêt du citoyen et à protéger son environnement agressé, déplaît à certains marchands faisant dans la menace et les insultes. Nous profitons de cette opportunité pour alerter les pouvoirs publics appelés à intervenir tant qu’il est temps. On doit en outre remettre sur le tapis les effets néfastes du lixviat dégagé par les camions à bennes, suite au tassement des déchets ménagers ramassés. Ce produit est un autre danger pour le citoyen des différents quartiers qui nous ont alertés.» UN MÊME CONSTAT Le marché hebdomadaire de voitures, implanté dans un coin de la sortie sud de ville, et ce, non loin de nombreuses cités est l’autre tache noire. Brassant chaque fin de semaine (Jeudi et vendredi), des milliards de dinars, le souk, où sont exposés côte à côte des voitures de marque et de la pacotille, donne le coup de grâce au cadre urbain de la ville. A la fin du «négoce», les marchands et les visiteurs laissent derrière eux des tonnes de détritus. Perdurant depuis des décennies, la situation ne dérange ni l’adjudicateur ni les vendeurs ne faisant aucun effort pour ramasser ou assembler leurs déchets. Le délégué communal chargé de l’entretien et du nettoiement, Hamdi Belbacha, dit en subsistance : «On ne doit pas se voiler la face, les trois points précités posent effectivement problème. Le souk des 1014 Logements sera pris en charge par Ecoset Souk Abacha, où on va installer une benne, sera à la charge de la commune. Concernant le marché hebdomadaire, où l’environnement est mis à rude épreuve, on compte inviter l’adjudicateur à parapher une convention avec Ecoset». En attendant la concrétisation de ces nouvelles «intentions» qu’on entend depuis le début du mandat qui expire dans moins d’une année, la ville de Sétif qui n’est plus propre, suffoque. Kamel Beniaiche a rue Ouarti Abderrahmane résume à elle seule toutes ces carences vécues comme une fatalité tant par les citoyens que par responsables communaux. Les trottoirs squattés depuis belle lurette demeurent, malgré les campagnes sporadiques pour leur récupération au profit des piétons, témoins d’une démission collective des édiles de l’APC. Les étals de fortune placés des deux côtés de cette artère importante sont la cause majeure des embouteillages, de l’encombrement et du climat de confusion qui y règne. «Il ne se passe pas un jour sans que l’on compte un piéton heurté par un véhicule ou une vieille personne évacuée à l’hôpital», nous fait savoir un transporteur de marchandises qui reproche aux commerçants informels des comportements condamnables. «Cette marchandise étalée des deux côtés de la rue force les passants à emprunter la chaussée et c’est là que commence le risque d’accidents de la circulation», a-t-il ajouté. Le stationnement anarchique des camions de marchandises devant les commerces est l’autre tare qui pèse sur cette rue d’habitude moins encombrée en période d’été. Les grossistes et autres dépositaires, organisés en véritable lobbys décideurs, ne sont pas moins responsables. Ils sont les premiers à piétiner les lois et à réduire à néant l’ordre sur la voie publique. Des sacs de marchandises et des ballots d’immondices déposés à même le sol, des camions parqués en deuxième et troisième position, chaussée et trottoirs déclarés propriété privée et installation de cageots, de chaises et d’objets hétéroclites en guise de bornage de ladite propriété et plusieurs autres anomalies et infractions constatées de visu. La mode ces derniers jours est aux camions bazar. Une Hilux ou une Herbine remplie de marchandises, un crieur, deux vendeurs et le tour est joué. Quand un prétendant descend de voiture, ce sont ces mêmes commerçants qui usent de leurs biceps pour bloquer la circulation routière, le temps de permettre au client de faire ses achats sans songer au préjudice causé aux autres automobilistes. La rue Ouarti Abderrahmane est aussi en passe de devenir la plaque tournante du grand trafic. Dans cette magmatique rue commerçante, où la promiscuité offre avec la densité de la population juvénile un milieu favorable pour la prolifération de tous les maux sociaux, on compte plusieurs groupes de marginaux, des intermédiaires et autres courtiers de l’illégal. On commence par le plus vieux métier pour échouer chez des «professionnels» du piratage d’électricité, les modificateurs des compteurs d’eau et les courtiers des marchés publics. A. Djafri BISKRA Distribution imminente de 4000 lots de terrain F ace à la montée de l’impatience des demandeurs de lots de terrain à usage d’habitation de la commune de Biskra, laquelle est en charge de la distribution de 4 000 parcelles, dont 2000 à Bir Zâaboub, à El Alia, et 2000 situées au nord de la ville, au-delà de l’ancien fort turc sur la route de Batna, Azzedine Slimani, président de l’APC de Biskra, explique que toutes les procédures réglementaires et techniques entourant cette opération sont en voie de finalisation. Il souligne aussi que 35 000 demandes d’acquisition de terrain auto-constructibles ont été enregistrées au niveau des services du foncier de la commune depuis l’annonce officielle de ce projet urbanistique d’ampleur et que la commission d’attribution était à pied d’œuvre pour éplucher les dossiers et élaborer une liste de bénéficiaires «équitable et transparente.» Pour rappel, tout demandeur d’un lot de terrain doit résider à Biskra depuis au moins 5 ans, avoir plus de 30 ans s’il est célibataire ou 25 ans s’il est marié. Il est aussi précisé dans les critères d’éligibilité qu’une fratrie ne peut bénéficier que d’un seul terrain dans le cadre de ces deux extensions urbaines attendues depuis des lustres et qui semblent enfin se concrétiser pour la satisfaction des nombreux demandeurs rongés par l’attente. Hafedh Moussaoui El Watan - Lundi 1 er août 2016 - 9 RÉGIONS TLEMCEN MOSTAGANEM Démantèlement L de réseaux de trafic international de véhicules a remise des clés de logements AADL 1 à 30 bénéficiaires a eu lieu à Hassi Maméche, dans la wilaya de Mostaganem, samedi, lors d’une cérémonie présidée par le wali de Mostaganem, Temmar Abdelwahid. Ces logements s’inscrivent dans le cadre du programme de plus de 350 unités du même type qui seront attribués aux bénéficiaires ultérieurement. Ces logements ont été longtemps attendus par les bénéficiaires. Le nombre de logements de ce type attribué a atteint plus 590 unités au niveau de la wilaya. Concernant les autres souscripteurs au programme AADL 2, l’opération se poursuivra après le règlement définitif du cas des souscripteurs du programme 2001-2002 et cela avant la fin de l’année en cours. L. H. ● Un ressortissant espagnol, âgé de 45 ans, a été arrêté, avant-hier, par la police des frontières de Ghazaouet en collaboration avec les éléments de la sûreté de daïra de la même ville. L e mis en cause qui est impliqué dans un vaste réseau de trafic international de véhicules entre l’Espagne et l’Algérie, a avoué qu’en «2012, un ressortissant algérien l’a contacté en terre ibérique pour lui proposer d’introduire sur le territoire national un véhicule de type Citroën Saxo en contrepartie d’une somme importante en devises étrangères», selon la cellule de communication de la sûreté de wilaya de Tlemcen. L’affaire a été conclue, selon la même source, avec l’engagement du trafiquant espagnol d’enregistrer ledit véhicule et se faire délivrer la carte grise en son nom. Sitôt débarqué du car-ferry provenant d’Almeria (Espagne), le mis en cause a été arrêté et déféré devant le procureur de la République de Ghazaouet qui l’a placé sous contrôle judiciaire, avec la saisie des documents du véhicule en question. Ce trafic de véhicules étend ses tentacules dans toute l’Oranie. Et pour cause, hier, le contrôleur de police et chef de la sûreté de la wilaya d’Oran a indiqué dans ce sens qu’«un réseau national de vol de véhicules a été démantelé et 11 véhicules volés ont été récupérés». Le fruit d’une enquête de deux mois. Selon notre source, les voleurs de véhicules procédaient à la fabrication de clés des véhicules ciblés et utilisaient également les boîtiers des mémoires de ces véhicules pour les faire démarrer. Par ailleurs, un autre réseau a été démantelé dans la wilaya de Aïn Témouchent par la brigade de recherches et d’investigations : neuf voitures de luxe ont été récupérées. Selon l’enquête, les criminels introduisaient en Algérie, depuis la frontière Ouest, des voitures volées après la falsification de leurs documents avec la complicité de fonctionnaires des administrations locales de plusieurs wilayas du pays. Ces trois réseaux n’auraient-ils pas une seule et même tête pensante ? C. Berriah MOHAMMADIA Mort d’un enfant victime d’une chute d’un pylône A près 72 jours passés dans le coma, l’enfant Bensafi Yacine, âgé de 9 ans, a succombé à ses blessures, ce samedi à 10h, au niveau de l’hôpital pédiatrique de Canastel à Oran. Cet enfant a été victime avec son camarade, Cheikh Mohamed âgé de 11 ans, d’une chute de deux pylônes électriques, le 17 mai dernier, à la sortie de son école primaire Mouloud Feraoun, sise au quartier Sidi Abdelkader de Mohammadia. Selon une source proche de sa famille, Yacine qui a réussi le passage à la 5ème année primaire souffrait de traumatisme cranio-facial avec œdème cérébral. Son camarade, nous dit-on, a quitté l’hôpital et se trouve alité. Les deux pylônes, rappelons-le, ont été abandonnés après la démolition des habitations précaires. Les deux enfants victimes voulaient jouer avec le câble se trouvant à terre, ce qui a provoqué la catastrophe. Une autre source nous a relaté que la chute des pylônes a été provoquée par un voleur de câbles électriques. En outre, les citoyens attendent avec impatience les résultats de l’enquête diligentée par le procureur de la République près le tribunal de Mohammadia. Souag Abdelouahab AÏN TÉMOUCHENT L’architecture de la nouvelle cité AADL, un exemple à suivre L POUR RÉCUPÉRER SES CRÉANCES La SDO coupera l’électricité aux APC d’Oran et Bir El Djir L PHOTO:D.R. es 1000 logements AADL ne font pas des heureux seulement parmi leurs acquéreurs mais aussi les Témouchentois qui voient leur ville, grâce à eux, retrouver son charme urbanistique. Ceux qui vont les habiter vont l’être doublement en septembre si la cadence actuelle des travaux est maintenue. Situés au nord-est de la ville, prolongeant la ville nouvelle réalisée après le séisme de décembre 1999, ils ont vue de leurs élégants 10 étages sur la ville de Chabat El Laham, à 3 km de là, et avec laquelle le chef-lieu de wilaya va immanquablement faire corps dans quelques décennies. Ces 1000 logements en F4 et F5 sont à 90% de taux de réalisation. Les ascenseurs sont en train d’être montés. Les voieries et réseaux divers (AEP, assainissement, gaz, électricité) sont totalement achevés. Les voies et les aménagements extérieurs (espaces verts, aires de jeu) sont en travaux. Grâce à la qualité des travaux et de l’étude architecturale et urbanistique, pour ce qui est du supplément d’âme, la nouvelle cité va donner de sa coquetterie ancienne à la ville. Les bâtiments de hauteur moyenne, avec leurs formes, leurs volumes et le choix des couleurs de tendance moderne constituent un véritable plaisir pour les yeux. Mais surtout, sur le plan urbanistique, ils font renouer Témouchent avec un savoir-faire acquis en la matière lors de la réalisation de La nouvelle cité AADL à Aïn Témouchent la nouvelle ville et dissipé lors de la réalisation de la seconde nouvelle ville, au sud-est, les deux nouveaux pôles ayant fait doubler la superficie de la ville après 2000. Le déficit dans la conception est apparu suite au départ des cadres qui ont réalisé la première ville, récompensé comme de juste, par des promotions à des postes de responsabilités à Alger. Leur travail a d’ailleurs inspiré nombre d’autres wilayas à ne plus construire des cités-dortoirs. Mais à Témouchent, cet art a été perdu de vue. De la sorte, concernant la seconde nouvelle ville, si au plan architectural, il y a un progrès notable pour certains bâtiments, au plan urbanistique, la concentration du bâti, sans agréments et autres lieux de sociabilité, va déboucher sur la mal-vie avec tous les désordres qu’elle entraînera si rien n’est entrepris pour rattraper les fautes avant que tous les espaces soient gagnés par le béton. M. Kali OUED R’HIOU Des souscripteurs au logement en colère V Remise des clés aux bénéficiaires de l’AADL 1 raisemblablement épuisés par les charges du loyer qui ne cessent d’augmenter, les souscripteurs aux programmes des 53 et 84 logements participatifs, dont les travaux ont été lancés en 2008, soit il y a près de 10 ans, attendent avec impatience l’achèvement des travaux de leur habitations et la remise des clés. Est-il admissible qu’un projet de 53 logements traine tant d’années? s’est demandé Adda, un jeune employé qui ne cache pas sa frustration. «Comme si je regrette mon adhésion à ce programme», a-t-il lancé. Alors que le chantier est à sa fin, les instances concernées par la viabilisation du site comme le branchement au réseau électrique, à l’AEP et l’assainissement n’ont pas encore entamé les travaux, ce qui reculera encore la date de réception, a asséné un autre. «Nul ne semble se soucier de nos problèmes alors qu’on croule sous les charges», a tonné Miloud, un commerçant. «Le hic, a souligné un des concernés, est que le promoteur a demandé un rajout de l’ordre de 15% du cout global du logement». «Les souscripteurs ont déjà versé des rallonges de 10 et 20 millions selon le type de logement et nous voilà surpris encore une fois par un autre apport», a déclaré Mohamed avec amertume qui précisera «avec la lenteur des travaux et les exigences des rajouts récurrents, le cout du logement nous revient très cher comparativement avec ce qui a été avancé au début». Le même écho vient des inscrits au programme des 84 unités dont les travaux sont achevés mais faute de branchement au réseau électrique, le promoteur n’a pu livrer les clés aux bénéficiaires. Le promoteur attend, selon les concernés, la réalisation d’un transformateur au niveau de cette cité pour remettre les clés. Issac B. a société de distribution d’électricité et du gaz (SDO) d’Oran va procéder à la coupure du courant, dès aujourd’hui, à toutes les administrations publiques, les services et les APC d’Oran et de Bir El Djir, a-t-on appris de la cellule de communication de cette entreprise. Selon cette source, étant donné que les créanciers ne se sont pas acquittés de leurs arriérés depuis 2012 et dans le but de récupérer ses créances, ses agents vont procéder, à partir d’aujourd’hui, à des coupures pour les contraindre à honorer leurs factures. Cette décision a été prise en considération du manque à gagner subi par la société dont les créances auprès de ces deux APC s’élèvent à 10 milliards de centimes. Avant d’établir l’ordre des coupures, les services de la SDO ont adressé plusieurs mises en demeure mais sans suite. «Beaucoup de lettres de rappel ont été adressées à ces APC. Des réunions ont été tenues pour les sensibiliser, mais en vain», affirme la cellule de communication. Contacté, le président de l’APC de Bir El Djir, Boudjemaa Hanafi, a tenu à souligner que «ces créances seront réglées dans quelques jours. Ce point a été traité lors de la dernière session de l’APC relative au budget supplémentaire. Les dettes seront réglées une fois le BS approuvé par la daïra». Le maire de Bir El Djir lance un appel à la SDO pour «qu’elle soit plus patiente afin de ne pas pénaliser les citoyens». «Je tiens à régler toutes les dettes de la commune envers de la Sonelgaz et Algérie Télécom d’ici la fin du mois», a ajouté le maire. Nayla Hammoud DEUX MORTS SUR LES ROUTES EN 48 HEURES D eux morts ont été enregistrés en 48 heures dans deux accidents de la circulation. B. Y. âgé de 22 ans, a été tué suite à la collision de sa voiture, une Atos, avec un camion frigorifique sur la route nationale 13. Ce même accident a également fait deux blessés âgés de 20 et 40 ans, apprend-on de la protection civile. Sur la route de Oued Tlélat, un motocycliste, L. A., âgé de 27 ans, a aussi trouvé la mort après avoir été percuté par un camion sur la RN4. S. Moncef El Watan - Lundi 1 er août 2016 - 10 I N T E R N AT I O N A L E CHRÉTIENS ET MUSULMANS DE FRANCE UNIS CONTRE LE TERRORISME Inédite communion dans les églises Paris De notre correspondante ette prière de la fraternité est une démarche inédite. En effet, si les musulmans de France ont, à chaque attentat qui a frappé la France, manifesté leur condamnation et leur démarcation d’«actes contraires à l’islam», c’est la première fois qu’ils sont appelés à se rendre dans une église pour joindre leur prière à celle des catholiques. Dans un communiqué, le Conseil français du culte musulman (CFCM) a en effet appelé, jeudi, responsables de mosquées, imams et fidèles à se rendre à la messe dominicale dans une église proche de chez eux. L’objectif de cette action est d’exprimer «solidarité et compassion après le lâche assassinat» du prêtre Jacques Hamel à Saint-Etienne-duRouvray en début de semaine.L’instance représentative du culte musulman avait C ● L’appel des instances dirigeantes du Conseil français du culte musulman a été entendu. Nombreux ont été les musulmans, pratiquants mais aussi simplement citoyens, à se joindre, hier, aux catholiques, dans leurs églises, pour une prière commune en hommage au prêtre assassiné par des terroristes se réclamant de Daech. également appelé l’ensemble des quelque 2500 mosquées de France «à saisir l’occasion du prêche de la prière du vendredi pour évoquer la place prépondérante qu’occupe dans la religion musulmane, le respect des autres religions, ainsi que le respect des hommes de foi qui les portent».Par ailleurs, des marches silencieuses ont rassemblé, samedi après-midi dans plusieurs villes comme Lyon ou Bordeaux, musulmans, chrétiens et laïcs pour témoigner d’«une société unie face au terrorisme»... Cette communion des musulmans de France avec leurs concitoyens d’autres confessions contribuera-t-elle à lever les amalgames entre ceux qui utilisent la violence au nom de l’islam et les millions de musulmans qui pratiquent leur religion pacifiquement ? A stopper les stigmatisations et manifestations d’hostilité et de défiance à l’encontre des musulmans ? «PAS DE GUANTANAMO À LA FRANÇAISE» Les amalgames et le racisme se libèrent davantage depuis les derniers attentats. C’est ce genre de grossiers amalgames et injures que représentants du culte musulman et dirigeants français tentent d’éviter. «Il y va de la cohésion nationale», assure Manuel Valls qui, dans une récente interview au Monde, rappelle que «les millions de musulmans dans notre pays jouent loyalement le jeu démocratique et adhèrent à nos valeurs républicaines», après avoir affirmé qu’«il faut être intraitable avec les mises en cause de la laïcité, les idéologues intégristes et tous ceux qui, sous le couvert d’un discours fondamentaliste, préparent les esprits à la violence. Le salafisme n’a pas sa place en France». Et de conclure : «Nous serons impitoyables face à ceux qui cherchent des boucs émissaires et voient en les musulmans le ‘coupable idéal’. Nous avons, vis-à-vis de tous nos concitoyens, le même devoir de protection.» Dans la même interview, Manuel Valls, revenant sur le dernier attentat perpétré dans une église de Saint-Etienne-du-Rouvray, a souligné que son gouvernement «ne sera pas celui qui créera des Guantanamo à la française». Nadjia Bouzeghrane MANUEL VALLS : «URGENCE À BÂTIR UN VÉRITABLE PACTE» AVEC L’ISLAM «Face à la montée du djihadisme», il y a «urgence à bâtir un véritable pacte» avec la deuxième religion du pays, via la Fondation pour l’islam de France, explique le Premier ministre, Manuel Valls, dans une tribune publiée hier dans le Journal du Dimanche. fonds en France». «Tout devra être mis sur la table, avec les musulmans de France et leurs instances représentatives», précise-t-il. En France, 20% des financements des 2600 lieux de culte musulman proviendraient de fonds étrangers. Et Manuel Valls de prévenir que «si l’islam n’aide pas la République à combattre ceux qui remettent en cause les libertés publiques, il sera de plus en plus dur pour la République de garantir ce libre exercice du culte». «Il faudra un engagement massif et puissant. D’abord, des musulmans. Et je les appelle à agir dans leur famille, leur quartier...» A l’issue d’une rencontre, mercredi dernier, à l’Elysée, entre François Hollande et les représentants des cultes, le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, avait lui-même suggéré «une certaine réforme dans les institutions» de l’islam. L e Premier ministre français, Manuel Valls, a précisé dans une tribune publiée dans le Journal du Dimanche (JDD) le «pacte» qu’il souhaite construire avec l’islam de France. «L’islam a trouvé sa place dans la République (…) contrairement aux attaques répétées des populismes, à droite et à l’extrême droite», qui ont mis cette religion au «cœur de leur rhétorique du bouc émissaire», déclare M. Valls. Et d’assurer : «Ce rejet insupportable de l’islam et des musulmans, ces paroles, ces actes, tout comme les paroles et les actes antisémites, antichrétiens, doivent être combattus – et ils le sont – avec la plus grande force.» «Tous les salafistes ne sont pas des djihadistes mais presque tous les djihadistes sont des salafistes. Cette mécanique infernale pousse des individus par centaines, parfois très jeunes – hommes, femmes, de culture musulmane ou convertis de fraîche date – à prendre les armes et à les retourner contre leur pays», insiste-t-il. Soulignant la «mobilisation sans précédent des pouvoirs publics» dans la lutte contre «la radicalisation», il estime que la France «doit faire au monde entier la démonstration éclatante que l’islam est compatible avec la démocratie». M. Valls, s’est dit, vendredi dans le journal Le Monde, «favorable» à une interdiction temporaire du financement étranger des mosquées, et rappelle qu’«il y a plus de dix ans, une fondation, la Fondation pour l’islam de France, a été créée pour réunir en toute transparence les fonds nécessaires». «Son échec est total. Il ne doit pas nous décourager. Il faut reconstruire une capacité de financement française.» Il a aussi affirmé qu’«il y a urgence à aider l’islam de France à se débarrasser de ceux qui le minent de l’intérieur. Pour cela, il nous appartient de bâtir un véritable pacte avec l’islam de France, donnant à la Fondation une place centrale», ajoute le chef du gouvernement. Manuel Valls estime qu’il va falloir «revoir certaines règles pour tarir les financements extérieurs et accroître en compensation les possibilités de levées de «CHANGER DE GÉNÉRATIONS» Pour leur part, dans un appel à «agir contre l’islamisme radical», intitulé «Nous, Français et musulmans, sommes prêts à assumer nos responsabilités» publié dans le JDD, une quarantaine de personnalités, dont le philosophe Abdennour Bidar, l’essayiste Hakim El Karoui et la sénatrice socialiste de Paris, Bariza Khiari, se disent «concernés par l’impuissance de l’organisation actuelle de l’islam de France, qui n’a aucune prise sur les événements». Préconisant de «changer de générations» et de mener «la bataille culturelle contre l’islamisme radical, auprès des jeunes et des moins jeunes», ils soulignent eux aussi qu’«il est temps de réactiver» la Fondation pour l’islam de France, qui «n’a jamais fonctionné» et de «lui donner la capacité de collecter des ressources». N. B. L’ARCHEVÊQUE DE ROUEN SALUE «SES FRÈRES MUSULMANS VENUS COMME BÂTISSEURS DE PAIX» L a mort brutale du père Jacques Hamel, égorgé mardi 26 juillet à l’âge de 86 ans, devant trois religieuses et un couple de paroissiens, leur est à tous insupportable. Depuis cinq jours, catholiques et musulmans tentent de surmonter ensemble le traumatisme de cet acte commis au nom de l’organisation Etat islamique. Après la venue de chrétiens pour la prière du vendredi à la mosquée de Saint-Etienne-du-Rouvray, c’était au tour des musulmans d’aller dans les églises des catholiques pour communier ensemble à la mémoire du prêtre assassiné. «Nous accueillons particulièrement ce matin nos amis musulmans, nos frères venus dans notre cathédrale comme bâtisseurs de paix, a déclaré l’archevêque de Rouen, Dominique Lebrun. Vous affirmez ainsi que vous refusez les morts et les violences au nom de Dieu.» Une centaine de musulmans ont répondu, à Rouen, à l’appel du Conseil français du culte musulman (CFCM) qui a invité responsables de mosquées, imams et fidèles à se rendre dimanche à la messe pour exprimer «solidarité et compassion». La Conférence des évêques de France avait appelé les paroisses à leur réserver un «accueil fraternel». Dans les rangs de la nef, des mines graves et fatiguées, une émotion retenue, quelques têtes voilées. Ce geste de compassion et de solidarité dans la peine, l’archevêque de Rouen le perçoit comme «l’espérance en marche» en réponse à «la barbarie». Le président du Conseil régional du culte musulman de Haute-Normandie et représentant de la mosquée de Saint-Etiennedu-Rouvray, Mohamed Karabila, s’est félicité de ce nouveau rassemblement entre communautés meurtries par le terrorisme : «Je suis heureux que les imams et les fidèles aient répondu présents à l’appel du CFCM, a-t-il déclaré à la presse sur le parvis. Le sang qui a coulé, ce sera le ciment qui rassemble nos deux communautés.» «JE SUIS RASSURÉE» Si le message est clair du côté des instances religieuses, il ne l’est pas forcément pour tous les paroissiens. Certains sont sceptiques sur la force de l’union affichée depuis quelques jours. Marie, Rouennaise de 65 ans, craint que la fraternité affichée dans ce moment grave s’essouffle une fois l’émotion de l’attentat retombée : «C’est sûr, c’est bien que (des musulmans) soient venus ce matin, mais dans quelques jours, chacun sera de son côté. » Pour Irène, 25 ans, «c’est au contraire un geste très noble de la part des musulmans» qui «renforce sa propre foi». Etudiante en droit, elle est venue avec son père, son mari et leur bébé d’un an assister à la messe. «C’est dans les épreuves qu’elle traverse que l’humanité se dépasse», assure-t-elle. Anissa, elle, a assisté à sa première messe ce dimanche. La jeune fille de 19 ans, le visage entouré d’un voile immaculé, a été touchée par l’accueil et la bienveillance des chrétiens à Saint-Etienne-du-Rouvray. «Ça leur a fait plaisir que l’on vienne, je suis rassurée», explique-t-elle pudiquement. Pour Malik, 56 ans, de confession musulmane également, c’était tout simplement une évidence de se rassembler aujourd’hui «pour une communion entre tous les Français». Par Juliette Branciard In le Monde.fr >L’attentat de Nice du 14 juillet a remis le thème de “J’appelle mes frères” au centre des préoccupations françaises au festival Off d’Avignon, le crime dans l’église de Saint-Etiennedu-Rouvray, en Normandie, aura achevé de tracer l’incroyable destinée de ce texte. >Il aura fallu attendre l’été 2016 pour voir enfin les jeunes élèves des associations musicales de Cherchell organiser une manifestation culturelle locale, en hommage au musicologue Fadel Noubli. >Le premier album du groupe d’indie pop britannique Viola Beach, mort dans un accident de voiture en Suède en février, est sorti à titre posthume vendredi. Les membres étaient âgés de 19 à 32 ans. c’est l’été La ville aux mille et une marches Droudj lycée O n ne peut visiter l’ancienne ville sans forcer ses jambes à arpenter plus de 20 grands escaliers qui lézardent son étendue, qui l’ornent aussi. Vue d’en haut, la vieille ville ressemble à un damier tracé par des dizaines de ruelles et d’escaliers qui dévalent tous vers l’avenue principale, qui est aussi le point le plus bas de la ville. Cette situation agréablement insolite revient à la configuration spatiale qui caractérise l’ancienne Rusicade. Celle-ci se niche en fait entre deux monts, le Skikda ou le Mouader (et non Bouabbaz), à l’est et le Bouyala, à l’ouest. La majorité des quartiers de la ville historique campe sur ces deux élévations, dont les pentes vont de 5 à 25%. Ainsi, le moindre déplacement implique soit l’emprunt de ruelles, toujours en pente, soit la montée d’escaliers. Cela donne à Skikda un cachet urbanistique assez distinct, porté par des milliers de marches devenues depuis un support de mobilité et aussi un vecteur de proximité sociale. Les escaliers sont pour Skikda, ce que sont pour Venise ses gondoles. Incontournables ! Ils représentent une évidence urbaine, sociologique, voire patrimoniale. LES ESCALIERS ROMAINS DE RUSICADE La grande partie de ces escaliers se concentre dans la zone ouest de la vieille ville. Cette partie même, qui, depuis l’avènement de la colonisation, a toujours été une zone populaire. On y trouvait le quartier Napolitain avec ses ambiances italiennes, le Zkake arabe et ses essences algériennes, et aussi le Mont-Plaisant, européen. La zone Est était, quant-à-elle, exclusivement militaire. Ceux qui y habitaient appartenaient, le plus souvent, à la classe dirigeante, militaire, soit-elle, ou civile. Seulement, l’histoire des escaliers de la ville ne remonte pas à la période coloniale comme on aurait tendance à le croire. La France coloniale n’a, en réalité, pas inventé l’ancienne Philippeville. Suite page 12 Khider Ouhab El watan DROUJ SKIKDA REVISITÉS Ouargla C’EST L’ÉTÉ L’opération de réhabilitation de l’établissement public hôtelier El Mehri à Ouargla, qui a pris fin dernièrement, a permis également de renforcer sa capacité d’accueil, a-t-on appris jeudi auprès de la direction locale du tourisme et de l’artisanat (DTA). El Watan - Lundi 1 er août 2016- 12 DROUJ SKIKDA REVISITÉS La ville aux mille et une marches Suite de la page 11 E lle n’a fait que suivre, et rigoureusement, le tracé laissé par les romains avec ses rues et tous leurs escaliers. Topographiquement parlant, Philippeville n’est qu’une copie conforme de Rusicade, la romaine, et les escaliers en faisaient déjà partie de son espace. Les plus connus de ces escaliers romains se trouvaient sur l’emplacement même de Drouj Chibouni, les actuelles marches donnant sur le théâtre romain. Dans ces lieux et au début de la colonisation, le génie militaire français déterrait déjà un escalier romain de plusieurs marches. Ceci était pour l’histoire. Retour au présent. Drouj Benomrane El watan ESCALES, ANECDOTES ET HISTOIRES Drouj Skikda se différencient les uns des autres par leurs portées, leurs proportions et surtout par leurs appellations originales imprégnées de fantasme, d’anecdotes et d’histoire aussi. Drouj El Kadi, Drouj El Bouchoune, Drouj El Bahri, Drouj El Ghoula, Drouj El Piroqui, Drouj Ettesswira, Drouj Zigzag et plein d’autres appellations inédites que la mémoire collective entretient encore. Et jalousement. En voici quelquesuns des plus importants et des plus exotiques aussi. D’abord, il y a Drouj El Bahri (escaliers de la brise marine), les plus hauts de tous. Ils se perchent non loin de l’hospice des vieillards. Ils méritent bien leur dénomination puisque se trouvant dans un couloir d’air marin, ils sont agréablement balayés, l’été, surtout, par de fraîches brises. En bas, et plus à gauche, se trouvent Drouj ZigZag, (escaliers en zigzag), d’autres les appellent Drouj El Mouhal (escaliers de l’impossible). Et comme leur sobriquet l’indique, ces escaliers se distinguent de tous les autres par leur agencement perpendiculaire. Du point de vue excentricité, ils restent les meilleurs de tous. Hauts de plus de 30 m, ils sont formés par une dizaine de volées qui s’entrecroisent verticalement pour constituer une véritable œuvre d’ingéniosité. REMONTER ENCORE DROUJ SEBAÂ BIER Dans ce même périmètre, on retrouve Drouj Houmet Ettalyène (escaliers du quartier napolitain) qui font partie des escaliers les plus longs de la ville. Ce quartier comprend d’autres escaliers, comme ceux dits Drouj El Colisi (escaliers du Colisée) en référence au cinéma Colisée et aussi Drouj Rialto, qui longent la salle de cinéma portant le même nom. On y retrouve aussi Drouj El Habs (escaliers de la prison) érigés lors de la construction de la prison de la ville en 1846. En quittant le quartier napolitain, on s’incruste, plus au sud, dans le quartier Sebaa Biar, en référence aux sept citernes romaines qui, vingt siècles après, continuent d’alimenter en AEP une bonne partie du vieux Skikda. Dans ce quartier de dockers se trouve une multitude d’escaliers. D’abord, il y a Drouj la Crèche ou Drouj Ettaswira (escaliers de l’image) qui longent l’ancien jardin d’enfants du Croissant-Rouge algérien. Mais pourquoi Drouj Etasswira ? Cette appellation étrange est tirée en fait de l’imaginaire populaire. On avançait, à une époque pas trop lointaine, que la nuit venant, l’image d’une dame se dessinait sur les murs rasant ces escaliers. De vieux Skikdis racontent que cette appellation trouverait plutôt ses essences «dans la présence d’une statuette de la vierge Marie qui se trouvait nichée juste à l’angle de la rue donnant sur ces escaliers. C’est cette statuette, disparue depuis et dont il n’en reste que la niche toute vide, qui a nourri l’imaginaire des enfants et des jeunes Skikdis jusqu’aux années 1970». Non loin, se trouvent Drouj Ricousse du nom de la clinique du docteur Ricoux. Ils parachèvent la pente la plus vertigineuse de Skikda qui donne, plus en amont, sur l’immeuble BelAir, puis l’immeuble des dockers. Durant l’ère coloniale, cette pente était appelée Aâkbat Bartocha, du nom d’une vieille qui s’adonnait au ramassage et la vente de bois. QUAND ALI SID FAISAIT FACE À AUSSARESSES Non loin de là on retrouve Drouj Khanzira (escaliers de la cochonne). Ils viennent en impasse et donnent sur la rue Mellet, où habitait, durant la guerre de Libération, un certain Aussaresses, tortionnaire de triste mémoire. Khanzira, à en croire de vieux Skikdis, serait une vieille femme qui habitait un petit logement lugubre donnant sur ces escaliers. Un peu plus loin, il y a Drouj Ben Omrane qui s’offrent sur deux grands volets. Ces escaliers gardent à ce jour une connotation très nationaliste puisqu’ils ont vu la création de la première école privée algérienne en 1947. C’était l’œuvre du défunt Ali Sid, qui offrait aux enfants skikdis et sous couvert du MTLD un espace de savoir. Les premiers instituteurs de cet établissement furent la martyre Yemmouna Guamouh et un certain… Ali Kafi. C’est dans ces lieux aussi que vivaient les valeureux moudjahidine de Skikda, Salah Mellouki, Majid Belhaji et Abdelhamid Bouthelja, le fameux Dillinger. Suite page 13 Ryad C’EST L’ÉTÉ Mettre une veste de ski est inimaginable à Ryad mais cette tenue est obligatoire au parc à neige, récemment ouvert dans la capitale saoudienne où le thermomètre affiche en été plus de 45 degrés Celsius. El Watan - Lundi 1 er août 2016 - 13 DROUJ SKIKDA REVISITÉS El watan La ville aux mille et une marches Droudj les HBM Suite de la page 12 P lus en bas et près du lycée Ennahda se trouvent Drouj Hammam Castel, d’autres disent Hammam Ben Kaza, qui n’était fréquenté que par les Européens. On raconte même que ce lieu était notoirement connu pour être malfamé. D’autres encore jugent que la dénomination Castel ferait référence à la brique romaine du même nom qu’on utilisait pour le drainage du trop-plein des puits romains qui pullulent à ce jour sous le sol du vieux Skikda. Dans la continuité, se trouvent Drouj El Ghoula (escaliers de l’ogresse) situés plus haut pour mener à la rue des Aurès. La mémoire collective raconte que ce patronyme, pour le moins menaçant, serait lié à une légende ancienne qui cherchait beaucoup plus à faire peur aux petits garnements turbulents en leur racontant que la nuit venue, une grande ogresse sortait pour occuper ces escaliers. Ainsi, les parents étaient assurés que leur progéniture ne risquait pas de sortir le soir. TABOUNI EST EN RÉALITÉ LE NOM D’UN COLON MALTAIS A côté, il y a Drouj Tabouni qui donnent sur la rue Ali Abdennour. Mais pourquoi Tabouni ? Tabouni est en réalité le nom d’un colon maltais qui habitait une maison de maître donnant sur ces escaliers. C’était un richissime colon qui disposait d’une Salmson, une prestigieuse voiture de collection, et sa femme passait pour être une duchesse. Ce richissime maltais, racontent les vieux Skikdis, vouait une grande dévotion à Ben Aroua ou Lemrabat Abdellah un autre saint patron de Skikda. Plus en bas, au quartier Zkake-Arabe (quartier arabe) et non Souika, comme disent les jeunes d’aujourd’hui, on trouve Drouj El Bouchoune (escaliers du bouchon) dont la construction remonte aux années 1860. Ces escaliers traversent sur plusieurs volées un large pan d’immeubles pour relier les hauteurs de la mosquée Sidi Ali Dib aux ruelles basses de Zkake-Arabe. L’origine de cette appellation est en relation avec une ancienne fabrique de bouchons qui existait bien avant l’indépendance. Non loin, se trouvent Drouj Birichou. En fait, il s’agit de Berrichon, le propriétaire d’un grand immeuble, dit Dar Birichou que louaient des Algériens. Le martyr Ali Abdennour est né dans ces lieux. Non loin, s’élèvent depuis 1840 Drouj El Kadi qui épousent l’enceinte de la mosquée de Sidi Ali Dib, le saint patron de Skikda. Ces escaliers donnent sur l’entrée de Dar El Kadi où officiait au temps de la colonisation le tribunal indigène. Au quartier du Montplaisant, se trouvent Drouj Siafa. Ce sont incontestablement les plus larges de la ville. ICI ÉTAIENT PASSÉS LES MED HARBI, MED SEDDIK BEN YAHIA, FARHAT ABBÈS, BELAÏD ABDESSLAM… Pour les escaliers de la zone est de Skikda, on trouve Drouj El Piroki (escaliers du perroquet) qui donnent sur la rue Mahmoud Nafir. Leur sobriquet est tiré de la présence d’un petit kiosque, qui existe encore, et qui servait de petit magasin à un oiseleur (vendeur d’oiseaux). Non loin, il y a Drouj Les Sœurs, par rapport à un établissement scolaire qui portait le même nom. Ces escaliers furent gravement endommagés suite à un bombardement de l’aviation allemande et italienne au courant de la Seconde Guerre mondiale. Plus loin, existent Drouj Rivoli, en référence à une salle de cinéma du même nom et Drouj les HBM en référence à l’immeuble portant le même nom. La virée se termine à Drouj Ellyci (escaliers du lycée), ceux du lycée Larbi Tebessi, ex-Luciani. Ils sont formés de deux portées et leurs marches ont vu passer tant de lycéens algériens durant la période des nationalistes du PPA/ MTLD jusqu’à nos jours. Ici étaient passés les Mohamed Harbi, Mohamed Seddik Ben Yahia, Dalil Boubekeur, Farhat Abbès, Belaïd Abdesslam et tant d’autres illustres personnages historiques et scientifiques du pays qui suivaient leurs cours dans ce lycée qui, à lui seul, reste toute une autre histoire. C’était là l’essentiel, car les escaliers à Skikda il en reste encore, et beaucoup même, mais leur évocation nécessiterait beaucoup d’autres pages. A vous donner le tournis. Khider Ouhab Harry Potter C’EST L’ÉTÉ De New York à Singapour, des centaines de fans se sont rués dimanche sur les premiers exemplaires du livre Harry Potter et l’enfant maudit, version adaptée de la pièce de théâtre jouée en première mondiale à Londres la veille. El Watan - Lundi 1 er août 2016- 14 FESTIVAL OFF D’AVIGNON Le théâtre au cœur de la spirale terroriste d. r. Personne n’est suspecté. Pas encore. J’appelle mes frères et je dis : ça va commencer. Préparez- vous.» Cette citation résume l’état d’esprit des gens de l’immigration, surtout des jeunes, qui craignent d’être responsables de quelque chose qu’ils n’ont pas commis et le regard louche qui se suspend à leurs pas comme une gangue. Pour Mélanie Charvy, «soit on peut entendre ‘‘mes frères musulmans’’, soit sous un angle plus vaste j’appelle mes frères en humanité. On a travaillé sur les deux acceptions. J’appelle la communauté des êtres humains, il ne faut pas qu’on rejette quiconque. J’appelle tout le monde. Qu’on ne se divise pas». Sur une planète ensanglantée, la pièce, J’appelle mes frères, était au nœud de l’actualité du terrorisme mondial. De notre correspondant ’attentat de Nice du 14 juillet dernier a remis le thème de «J’appelle mes frères» au centre des préoccupations françaises et, à quatre jours de la fin du Festival Off, le crime dans l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray, en Normandie, aura achevé de tracer l’incroyable destinée de ce texte. «Après Nice, c’était là la première fois qu’on jouait la pièce au moment d’un attentat puisque J’appelle mes frères a été créée à Avignon en 2015, six mois après l’attentat de Charlie et avant les attentats de novembre. Là on est en plein dedans», nous a confié la metteur en scène, Mélanie Charvy. Elle estime important de défendre ce texte «parce qu’il est d’une actualité essentielle sur laquelle on doit parler pour amener les gens à réfléchir. Ce n’est pas très simple parce qu’on est confronté à la dure réalité». L FACE À LA FÉROCITÉ DU TERRORISME DEVENU MONDIAL L’auteur, Jonas Hassen Khemiri, est né à Stockholm de père tunisien et de mère suédoise. En 2012 paraît (en France chez Acte Sud) son troisième roman, J’appelle mes frères, écrit à la suite d’un attentat à Stockholm survenu en 2010 dont fut victime le poseur de bombes, un Suédois d’origine irakienne résidant en Angleterre. Mélanie Charvy veut croire à l’impact du texte sur les consciences appelées à se méfier du dédain et de la déchirure sociale face à la férocité du ter- rorisme devenu mondial : «Le regard pesant fait que le personnage, qui n’a rien à voir avec une bombe posée, se demande s’il ne l’a pas posée luimême. En sortant de la salle, le public nous parle de la résonance du texte qui fait réfléchir sur les amalgames qui peuvent être faits et apporte une pointe d’espoir. Si on ne fait pas attention on créera nous-mêmes des potentiels terroristes à force de montrer les gens du doigt, de les affubler d’une origine ou d’une religion.» + «IL VIENT DE SE PASSER UN TRUC COMPLÈTEMENT FOU» C’est ce que voulait signifier Khemiri avec un temps d’avance sur la situation planétaire. Fils de Suédoise n’était-il pas considéré d’abord comme fils de Tunisien ? C’est là le sens du J’appelle mes frères avec cette apostrophe inquiétante : «J’appelle mes frères et je dis : il vient de se passer un truc complètement fou. Vous avez entendu ? Un homme. Une voiture ? Deux explosions. En plein centre. J’appelle mes frères et je dis : non, personne n’a été arrêté. «ON DOIT AGIR» Désormais, les comédiens Aurélien Pawloff, Paul-Antoine Veillon, Yasmine Boujjat, Millie Duyé vont porter cette émotion lors de leurs prochaines représentations après Avignon, au fil de l’évolution imprévisible que prend la spirale terroriste. Déjà après le massacre de Nice (l’entretien a été réalisé le 20 juillet, avant la tuerie dans l’église de Normandie le 26 juillet !) la metteur en scène reconnaissait que les «phrases jaillissent comme elles ne le faisaient pas avant. Les comédiens ont une volonté plus affirmée de défendre ce texte. Il faut que la douleur passe pour réfléchir et se poser des questions». Et d’abord, pour Mélanie Charvy, «il y a une grosse incompréhension et, en même temps, il y a d’une certaine manière un silence sur les causes qui sont plurielles. La France ferme les yeux sur le pourquoi on arrive à cela aujourd’hui et c’est cela sur lequel on doit agir». Walid Mebarek FESTIVAL IN Un regard apaisé sur le Moyen-Orient Le Festival d’Avignon In s’est achevé quelques jours avant la fin du Off qui devait fermer le 30 juillet. Le nouveau directeur du In, Olivier Py, a accordé cette année une grande place à des œuvres théâtrales ou chorégraphiques venues des pays d’Orient ou réalisées par des artistes exilés de cette zone tourmentée. Il explique à la presse que les artistes du Moyen-Orient «montrent que leur monde n’est pas si éloigné du nôtre.Ils brisent la fatalité de guerre de cette région, une fatalité internationale, celle de nos chancelleries occidentales selon laquelle on n’y peut rien». Pour lui, «l’inculture est l’alliée de tous les totalitarismes». Le temps de quelques jours de théâtre les regards se sont ouverts. Alors que les attentats meurtriers ont endeuillé la France en ce mois de juillet sans compter l’Allemagne, l’Irak, l’Afghanistan, les EtatsUnis… les armes de la culture ne sont pas un luxe ! W. M. Radiohead C’EST L’ÉTÉ Le groupe de rock britannique Radiohead, actuellement en tournée internationale, a ravi ses fans à New York en interprétant le titre Creep qui l’a rendu célèbre en 1992, mais avait été délaissé ensuite dans les concerts. El Watan - Lundi 1 er août 2016 - 15 L’ASSOCIATION NASSIM ESSABAH Hommage à Noubli Fadel oubli Fadel, gravement malade, habite à quelques encablures du lieu où se déroulent les soirées estivales de musique andalouse. Le maestro aurait pu être invité quand il était en bonne santé. Bref. L’association Nassim Essabah a mis le paquet pour tenir sa 6e édition Nuits musicales andalouses. Ce rendez-vous musical, qui avait débuté dans la soirée du 26 juillet au CEM Yamina Oudaï de Cherchell, s’achèvera dans la soirée du 30 juillet au palais de la culture Moufdi Zakaria, à Alger. En plus de celles de Cherchell, des associations musicales, venues de Ténès, Koléa, Tlemcen, Béjaïa, Mostaganem, Boufarik, Alger, Blida, Annaba et Tunis, avaient répondu à l’invitation du président Mustapha Belangueur pour contribuer à cet hommage à Noubli Fadel, auteur d’un fabuleux patrimoine musical hors du commun. Hamdi Bennani, Lamia Maouini, Farid Khodja, Zibaou Kharissa et Mokdad Zerrouk se produiront également aux côtés des troupes musicales. Il y a lieu de rappeler la ferme décision de l’ex-wali de Tipasa, Layadi Mostefa, qui avait annihilé les envies de «l’influent» imam aux appétits et aux ambitions trop grands. Celui-ci avec ses acolytes avaient fait une tentative «vicieuse» pour annuler dans le passé une manifestation de musique andalouse au CEM Yamina Oudaï. Les parents des élèves de l’association musicale Errachidia avaient exprimé leur inquiétude sur la dérive de cette personne venue de nulle part, pour Il a fallu attendre l’été 2016 pour voir enfin les jeunes élèves des associations musicales de Cherchell organiser une manifestation culturelle locale en hommage au musicologue Noubli Fadel. dr N effacer les saines manifestations traditionnelles locales. «Dites-moi, qui est venu le premier à Cherchell, nous demande avec ironie, mais décidé à intervenir, l’ancien chef de l’exécutif de la wilaya. Il faut que je le sache avant de trancher», nous dit-il. «Naturellement, c’est la musique andalouse Monsieur le wali», répond-on. Immédiatement, Layadi Mostefa est intervenu sans tarder pour mettre fin à l’aventure de cet imam, une décision pour perpétuer la manifes- tation et satisfaire les familles en vacances dans cette localité côtière. Le jeune Ouloulou, de l’association Nassim Essabah, avait dirigé les élèves de la 2e classe de la troupe mixte de l’association Essabah créée en 2013. Haouzi, arroubi et el medh étaient au menu de leur programme avant de quitter la scène. La troupe zorna de Boutka avait ouvert cette 6e édition des journées de musique andalouse. Le vice-président de l’APC de Koléa chargé de l’envi- ronnement, Yazid Hamoudi, dirige l’association musicale El Bachtarzia (Koléa) durant une quarantaine de minutes, pour offrir une panoplie de notes musicales du style el medh et la kassida soufiya. Il a alterné d’un ton à un autre pour rappeler toute la richesse de cet art musical aux familles présentes. L’artiste peintre Chanâa Smaîl discret dans son coin s’est montré «absorbé» par ces moments de culture, en enregistrant les différents tableaux qui défilent sous ses yeux. Kamel Kastali, ingénieur en aéronautique, Harchi Nasr Eddine, médecin généraliste, Djamal Hamadi, professeur d’enseignement en retraite, Achour Abdennour, un agriculteur, Sofiane Semmar, un commerçant, munis de leurs instruments de musique font figure d’encadreurs au sein de la troupe mixte El Bachtarzia de Koléa, constituée de collégiens, de lycéens et d’étudiants. Il est presque 1h du matin, Allel Hamdine, aux cheveux blancs, organise ses élèves sur la scène. Les élèves de l’association Al-Athmania de Ténès entament leurs premières notes musicales. Beaucoup de familles accompagnées de leurs enfants, fatigués, commencent à libérer les chaises. La première soirée s’est terminée tard. Nassim Essabah vient de prouver qu’elle a évolué en matière de relation avec les autres associations musicales. Son effectif a pris du volume. Une manière pour perpétuer cet art musical. M’hamed H. VIOLA BEACH, LE GROUPE BRITANNIQUE DÉCIMÉ DANS UN ACCIDENT DE VOITURE Sortie d’un premier album posthume Le premier album des membres du groupe d’Indie pop britannique, Viola Beach, morts dans un accident de voiture en Suède en février dernier, est sorti à titre posthume vendredi. ack Dakin, Kris Leonard, Tomas Lowe et River Reeves sont morts avec leur manager, Craig Tarry, après que leur voiture de location a plongé dans le vide du haut d’un pont près de Stockholm. Les cinq étaient âgés de 19 à 32 ans. Leur premier titre, Swings and Waterslides, était sorti après l’accident et avait connu un certain succès. L’album disponible, vendredi, appelé simplement Viola Beach, comprend neuf chansons, dont Swings and Waterslides. «Nous sommes immensément fiers de ce que dr J nos garçons ont réussi à accomplir en si peu de temps», ont expliqué les familles des membres du groupe dans un communiqué. «Nous pensons que la meilleure manière de célébrer les vies de nos fils est de sortir un album avec leurs chansons (...) écrites avec l’intention d’être partagées, écoutées et surtout appréciées.» UN PLONGEON DE 26 MÈTRES DANS LE VIDE Selon la police suédoise, leur accident était de la seule responsabilité du conducteur, dont l’identité n’a pas été révélée. Alors que la section centrale d’un pont était en train de se lever pour laisser passer un bateau en contrebas, il avait, pour une raison inconnue, ignoré les feux rouges et brisé deux barrières, pour finir par un plongeon de 26 mètres dans le vide. L’autopsie a révélé qu’il n’avait pas d’alcool ni de drogues dans le corps, et la trajectoire de la voiture prouve qu’il n’était pas endormi au volant. AFP El Watan - Lundi 1 er août 2016 - 16 CONTRIBUTION MAROC-UNION AFRICAINE MOTIVATIONS, ENJEUX ET SCÉNARIO D’UN RETOUR ANNONCÉ 2e partie et fin Par Aomar Baghzouz Professeur de sciences politiques Université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Chercheur associé à l’Iremam (Aix-en-Provence) C ertes, le Maroc est dans son droit le plus absolu de réintégrer l’UA, l’Acte constitutif parlant simplement d’adhésion «art. 29». Certes aussi, lorsque l’OUA a été fondée en 1963, le Maroc y avait adhéré avec des réserves sur les territoires qu’il considérait comme marocains ou qui étaient encore sous occupation étrangère (Sahara occidental, Ceuta et Melilla, etc.). Mais son forcing diplomatique pour faire prévaloir sa conception de la notion d’intégrité territoriale au détriment du droit à l’autodétermination n’a pas été concluant. Les manœuvres marocaines pour interpréter le droit international selon une vision subjective et étriquée ne peuvent berner les juristes les moins avertis. L’interprétation de l’Avis du 16 octobre 1975 de la Cour internationale de justice (CIJ) est un exemple édifiant de cette manipulation. Par cet avis, la CIJ a constaté des liens d’allégeance entre le sultan Moulay Abdelhafidh et certaines tribus du Sahara occidental, sans pour autant reconnaître la souveraineté du Maroc sur ce territoire. Or, la monarchie a tendance à mettre en avant ces supposés liens d’allégeance pour justifier la marocanité du territoire sahraoui, feignant toutefois d’admettre que la CIJ n’a établi aucun rapport entre ces liens d’allégeance et la souveraineté du Royaume sur le territoire en question. Par conséquent, c’est l’option de l’autodétermination du peuple sahraoui qui doit primer. La stratégie marocaine se heurte à la justesse de la cause sahraouie. C’est une affaire de décolonisation inscrite aux Nations unies au niveau de la 4e commission. Le Maroc a beau répéter que la RASD est un pseudo-Etat qui n’a pas sa place au sein de l’UA, personne ne peut nier qu’il y a un peuple sahraoui représenté par le Polisario et la RASD, vivant sur un territoire occupé à 80% par le Maroc et luttant pour l’indépendance. Ainsi que le souligne justement l’éminent internationaliste Mohamed Bédjaoui, «l’admission de la RASD est un acte juridiquement valide obtenu suivant une procédure irréprochable». En outre, le principe d’intangibilité des frontières héritées de la colonisation et adopté par l’OUA en 1964 protège théoriquement les Sahraouis des velléités expansionnistes marocaines. Il interdit à tout Etat d’exprimer des revendications territoriales aux dépens d’un Etat tiers. Mais le Maroc traite les Sahraouis de sécessionnistes menaçant l’intégrité territoriale du Royaume. Vue sous cet angle, l’affaire du Sahara occidental serait une affaire intérieure relevant du droit marocain, alors que c’est une question de décolonisation et de droit international par excellence. CONSÉQUENCES ET SCENARII DU RETOUR DU MAROC À L’UA La question du retour du Maroc au sein de la grande famille africaine ne peut donc laisser indifférent au regard des enjeux locaux et régionaux autour desquels elle se cristallise. Les implications attendues des relations futures entre le Maroc et l’UA vont se situer sur une courbe allant de la stabilité à la confrontation régionale. Aussi, cet avenir se décline-t-il en 5 scénarii. 1- Scenario du statu quo (réaliste) : Le Royaume se rétracte et ne dépose aucune demande d’adhésion. Dans ce cas, la lettre d’intention aura été un simple ballon de Les manœuvres marocaines pour interpréter le droit international selon une vision subjective et étriquée ne peuvent berner les juristes les moins avertis. L’interprétation de l’avis du 16 octobre 1975 de la Cour internationale de justice (CIJ) est un exemple édifiant de cette manipulation. sonde pour voir la réaction de la communauté internationale et africaine et mesurer le niveau des soutiens et des oppositions aux thèses marocaines. Face au risque encouru d’essuyer de nouveaux revers diplomatiques au sein de l’UA, les Marocains vont poursuivre leur politique actuelle à l’égard du Sahara occidental, préférant se donner encore du temps avant de retaper à la porte de l’organisation panafricaine. 2- Scenario de la sagesse (idéaliste) : Le Maroc adhère à l’UA et accepte de siéger aux côtés de la RASD sans poser de problème. Concrètement, ce scénario signifie une reconnaissance tacite de l’Etat sahraoui et conduirait à l’indépendance de ce dernier. Les Etats qui étaient acquis aux thèses marocaines vont se rapprocher de ceux qui étaient contre, ce qui contribue au renforcement de la cohésion de la grande famille africaine. Le Maroc et l’Algérie vont régler leurs différends et constitueront la locomotive qui relancera l’UMA. 3- Scenario du retour progressif (minimaliste) : Le Maroc adhère à l’UA mais boycotte les réunions où les représentants de la RASD sont présents. Dans un premier temps, il participe seulement aux réunions sectorielles et thématiques auxquelles le Polisario ne participe pas faute de moyens. En revanche, dans un deuxième temps, Rabat cherchera progressivement à asseoir son leadership, à renforcer son camp, puis à chercher l’éviction de la RASD de l’UA. Ce scénario peut basculer dans la confrontation en fonction du degré d’agressivité de la politique marocaine. 4- Scenario de l’éviction de la RASD (maximaliste 1) : Le Maroc adhère à l’UA et parvient à renverser la balance des soutiens africains et internationaux en sa faveur. Entre-temps, un commissaire pro-marocain aura pris la présidence de la plus haute instance de l’organisation panafricaine. Au niveau international, la proposition marocaine d’une large autonomie du Sahara occidental dans le cadre du Royaume aura encore fait des émules, notamment parmi les grandes puissances. Rabat saisit alors l’occasion soit pour faire changer les statuts de l’UA et exclure la RASD, soit pour soumettre au vote des 2/3 des membres, une motion demandant la suspension du Polisario (art. 32). Dans les deux cas, le résultat est sans appel : La RASD est évincée de l’UA, la communauté africaine et internationale en prend acte, et le Polisario est listé parmi les organisations terroristes. Le Polisario reprend les armes. 5- Scenario de la confrontation (maximaliste 2) : Le Maroc adhère à l’UA et d’emblée entre en confrontation avec la RASD et les pays qui la soutiennent. C’est la fracture au sein de l’Union : les pro-Marocains contre les pro-Sahraouis. Alors que certaines sources affirment que 28 Etats auraient déjà signé une motion appelant à la fois à la réintégration du Royaume et à l’exclusion de la RASD, la bataille diplomatique devrait s’intensifier au sein de l’UA et pourrait déboucher sur une crise sans précédent de l’organisation panafricaine. Sur le terrain, on reviendra à la situation d’avant le cessez-lefeu de 1991, avec une guerre de plus dans les bras de l’ONU. Les scénarios 2 et 4 sont les plus improbables car les plus irréalistes. En effet, on imagine mal l’ancien empire chérifien reconnaître une «entité» lui disputant la souveraineté sur une partie de ce qu’il considère comme ses terres ancestrales. De même qu’il est invraisemblable que la communauté internationale puisse opérer un virage à 180° et soutenir la thèse marocaine au détriment du droit des Sahraouis à l’autodétermination qui est un pilier du droit international contemporain. Les scénarios 3 et 5 devant aboutir à la confrontation et à la division au sein de l’UA sont probables. Car, d’une part, l’obstination du Maroc à défendre son projet d’annexion du Sahara occidental se heurte à l’intransigeance du Polisario sur la liberté du peuple sahraoui à disposer de son destin. Et, d’autre part, les acteurs internationaux les plus influents restent divisés sur la question, mettant en avant leurs intérêts stratégiques en Afrique au détriment de la légalité internationale. Reste le premier scénario relatif au statu quo qui nous paraît le plus probable car le plus conforme à une réalité complexe. Il peut se justifier aussi par le fait que le statu quo arrange les affaires du Maroc et de ses soutiens. En politique, le temps est une ressource non négligeable que la monarchie alaouite s’efforce d’exploiter à son profit au Sahara occidental. Gérer le temps, c’est donc gérer le conflit en tirant le maximum de dividendes de l’occupation. Au final, cette situation de «ni guerre ni paix», aussi préjudiciable soit-elle pour la stabilité régionale, ne serait pas une si mauvaise chose pour le Maroc. A. B. El Watan - Lundi 1 er août 2016 - 17 PUBLICITÉ Pensée Félicitations Cela fait une année depuis que nous a quittés notre cher et regretté époux, frère, père, grandpère et beau-père Condoléances Nous, président-directeur général, membres de la section syndicale, cadres ainsi que l'ensemble du personnel de l'entreprise EPE ALCOST SPA, très affectés par le décès de Hocine Attalah chef de la daïra de Béjaïa présentons à toute sa famille et ses proches nos sincères et profondes condoléances. Que Dieu accorde au défunt Sa Sainte Miséricorde et l'accueille en Son Vaste Paradis. Abdessamed Khelifa Si Ahmed Sidi Ahcene En ce douloureux souvenir, sa famille d’Alger demande à tous ceux qui l’ont connu, aimé et apprécié sa grande générosité, sa liberté d’esprit et son humour d’avoir une pieuse pensée à sa mémoire. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons." fils de leur ami et frère Ammar Khelifa, a trouvé l’âme sœur. En cette heureuse circonstance, Abbes Chouar et sa famille félicitent le nouveau marié et l’heureuse élue, leur souhaitent du bonheur, de la prospérité et beaucoup d’enfants. ElfElf mabrouk. Décès Remerciements Zahir Toute la famille de âmmi Kaddour «Ettahar», les parents et alliés remercient tous ceux qui ont compati à leur douleur suite à la perte de leur cher et regretté mari, père, frère, oncle, beau-père, beau-frère et grand-père La famille Abdelouahab a la douleur de faire part du décès de son cher frère et fils Professeur à l’université Fédéral Sao Luis survenu le 24/07/2016 au Brésil à l’âge de 54 ans. Nous demandons à tous ceux qui l’ont connu et aimé d’avoir une pieuse pensée à sa mémoire Que Dieu l’accueille en Son Vaste Paradis. Tounsi Abdelkader survenu à l’âge de 88 ans à Constantine. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.» Remerciements Condoléances Suite au décès tragique de leur fils L'ensemble du personnel des laboratoires Merinal, profondément affecté par le décès de son excollègue Hammoum Bilel à l'âge de 21 ans, la famille Hammoum, Lyes et son épouse ainsi que les parents Zoubir, Omar et Saliha remercient vivement les personnes qui ont compati de près ou de loin à leur douleur et témoignent aux citoyens de Larbaâ, aux amis et voisins toute leur reconnaissance. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons." El Watan Pour toutes vos annonces publicitaires à TIARET une seule adresse... Maison de la presse Centre Ali Maâchi, Tél. / Fax : (07) 42.83.08 Hakim Delmi Bourras présente à sa famille en cette pénible circonstance ses plus sincères condoléances et l'assure de sa profonde sympathie. Que Dieu le Tout-Puissant accorde au défunt Sa Sainte Miséricorde et l'accueille en Son Vaste Paradis. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.» El Watan Pour toutes vos annonces publicitaires à SKIKDA une seule adresse... 03 rue Brahim Maiza près de la gare Tél. : 038 75.40.53 - 0561 67.07.98 Email : [email protected] Pensée Pensée Cela fait neuf ans, le 11 juillet 2007, que nous a quittés notre chère et regrettée Cherrat Tassadit à l'âge de 66 ans. Les familles Ikhlef et Cherrat d'Alger et de Béjaïa demandent une pieuse pensée à sa mémoire. Une pieuse pensée à papa Hamma Sid Ahmed Le 30 juillet 2014, deux ans déjà sont passés et son absence est et sera toujours trop dure. Durant toute notre vie, il a été à nos côtés dans les bons comme dans les mauvais moments, il a illuminé nos journées par son sourire radieux, par son cœur admirable et merveilleux et sa bonté précieuse. Papa tu es un trésor inestimable, d'un amour inépuisable, tu nous manques terriblement. Repose en paix. Fédération algérienne des donneurs de sang 52, boulevard Mohamed V - Alger Tél./Fax : 213 21 63.80.07 - Mob. : 0772 20 09 08 CPA Khelifa Boukhalfa n°143.4 18.01.242.11/12 - CCP n° 72372 70 clé 08 La Fédération algérienne des donneurs de sang, en collaboration avec le ministère des Affaires Religieuses et des Wakfs, et l'Agence nationale du sang lancent un appel à l'ensemble de la population âgée de dix-huit (18) à soixante-cinq ans (65) et en bonne santé, de répondre en masse à l'appel du cœur et aller offrir un peu de son sang. Ce geste banal rendra l'espoir et le sourire à des gens qui en ont besoin, et c'est la meilleure aumône qu'on puisse offrir à un malade. Le matériel de prélèvement est un matériel à usage unique et stérilisé, donc aucune crainte de ce côté. Comptant sur votre générosité à cette action hautement humanitaire, la Fédération algérienne des donneurs de sang et l'ensemble des malades vous remercient. "Dieu vous le rendra" Pour le bureau fédéral, le président El Watan - Lundi 1 er août 2016 - 18 PUBLICITÉ SOCIÉTÉ DE PROMOTION IMMOBILIÈRE COMMERCIALISE des appartements haut standing, dans des résidences gardées à Chéraga. Tél. : 0559 122 101 0550 939 241 duplex F3, F4 finis 80% acte. Tél. : 0555 985 121 AG vd duplex 234m2 + garage Ain Naâdja. Tél. : 0559 598 121 SOUIDANIA centre met en vente F4 115m2 avec box, ascenseur nv résidence clôturée. Tél. : 0558 113 272 PART. vd duplex centre Staouéli 173m2. Tél. : 0560 015 394 SOUDANIA centre met en vente F3 de 72m2 rdc surélevé avec box résidence clôturée. Tél. : 0558 113 272 VENTE D’APPARTEMENTS VD F4, F5 Chéraga, F5 El Achour. Tél. : 0555 977 030 SEBBALA coop Affak ag vend duplex 5 p standing. Tél. : 021 93 59 54 - 0661 510 700 STÉ promo immo vd apparts. h standing sur Hydra, Les Sources, El Achour. Tél. :0672 249 090 - 0672 249 091 AG vd F4 145m2 Ouled Fayet. Tél. : 0771 654 203 LABEL immo vd F3 105m2 promo h/stand gge 1 voiture Hydra. 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Tél. : 0772 922 285 J. ingénieur en génie mécanique 7 ans d'exp. parlant français et anglais, maîtrise logiciels informatiques cherche emploi dans le domaine de la maintenance industriel. Tél. : 0553 482 280 J. comptable 6 mois d'exp. dans le domaine des relations bancaires maîtrise l'outil informatique cherche emploi. Tél. : 0554 562 477 CADRE financier 30 ans d'exp. maîtrise comp gle analy pc paie compta stock FSR, FSR fiscal, parafiscal bilan. Tél. : 021 89 94 17 - 0542 874 916 JF lic. en automatique cherche emploi. Tél . : 0554 190 089 TS métreur-vérificateur bât étude réalisation 16 ans d’exp. outil informatique cherche emploi dans le domaine du bâtiment. Tél. : 0554 323 106 JH 33 ans master II en informatique cherche emploi. Tél. : 0780 284 174 JH 29 ans technicien topographe, 5 ans d’exp. cher. emploi. Tél. : 0551 551 569 JH commissaire aux comptes, 8 ans exp. FNSCF cherche emploi. Tél. : 0561 42.29.83 Décès Pensée La famille Marouf-Araïbi, Khettab, Afrit, Touimer, Saïdi, Laïfaoui, Benyoucef, Hattab, Bellila, Guendouz et Boudjadar font part du décès de leur père, époux, grand-père, beau-père et frère Marouf Araïbi Ahmed survenu le 21.07.2016 et enterré le 22.07.2016 à Blida. Que Dieu l'accueille en Son Vaste Paradis. Cela fait six ans déjà depuis ton douloureux départ, triste date du 29 juillet 2010, quand tu nous as quittés très cher père Bouabdellah Saïd Un homme exemplaire, un pilier de notre maison qui s'est écroulé, les jours passent, la vie continue. Repose en paix cher père, nous t'aimons tous et nous ne t'oublierons jamais. Que Dieu t'accorde la paix éternelle et Sa Miséricorde. Saliha El Watan - Lundi 1 er août 2016 - 20 JEUX - DÉTENTE HORIZONTALEMENT : 1.Qui ne sont pas certains 2.Père d’Andromaque. Succès 3.Feuilleté. Appris. Petite bouteille 4.Cryptogame des lacs et étangs. Appelé à comparaître. Peina 5.Chef d’œuvre. Affluent de l’Oubangui. Assemblée 6.Prends sur toi. Monument funéraire 7.Poisson. Plante potagère. Domicilié 8.Mélodie. Titre anglais. Coule en France 9.Sorte de cale. Plante comestible. Clore 10.Souillures. Symbole. Tel un ver 11.Cours d’eau. Points opposés. Résume une litanie 12.Ville des Pays-Bas. Grand disque sacré. Grefferais 13.D’après. Le sommet de la hiérarchie. Noir en Arabie. Issue 14.Plein d’égards. Vieux do 15.Patrie de Zénon. Huit en latin. Ligne de direction. VERTICALEMENT : 1.Procédés de photogravure 2.Chêne vert. Mal exprimé. Parfait 3.Symbole. Peut passer en courant. Mince et élancée 4.Inutile. Lumière sous la porte. Défalque 5. Exprime l’intégralité. Ville d’Italie 6.Lettres de haine. Eclaircira. Drame d’Asie 7.D’une habileté remarquable. Et la suite 8.Peur de débutant. Article espagnol. Réfléchi. Diffusa 9.Fleuve russe. Possessif. Lac des Pyrénées 10.Collecte de fonds. Sigle de reporters. Bahut anglais 11.Objets de cuisine. Fleuve d’Irlande 12.Le premier à voir le jour. Symbole. Battre le pavé 13.Sommes modestes. Ecorce de chêne 14.Grivois 15.Prends tes jambes à ton cou. Cours court. Port en Méditerranée. Quinze sur 15 1 N° 797 8 9 7 REGLE DU JEU Tout Codé 2 6 8 9 1 4 3 2 2 6 9 10 11 12 13 14 15 II III 4 IV 2 3 4 5 6 7 5 6 4 3 11 12 9 14 9 11 9 9 8 11 10 6 VIII 8 IX 15 10 4 9 12 13 14 VERTICALEMENT : 1.PERSECUTION. AIR 2.RUDIMENTS. IAMBE 3.ERATO. ECOLOGIE 4.MO. ELUS. LO. RF 5.API. US. IENISSEI 6. TEGUMENT. GO. ISE 7.NNE. RIDES 8.RIO. NORMALEMENT 9. ERRATUM. SI. USEE 10.MEATS. EU. GEL 11.ENNA. ESSEN. SETS 12.NET. SS. EPITRE 13.ETAPE. IO. ON 14.AMASSER. NANA 15. ASSOURDIR. AS. ST. 1 8 7 7 9 3 Solution 4 Sudoku précédent 5 7 émerveillement 9 9 6 10 9 9 13 11 7 10 15 3 1 10 3 15 7 1 15 10 4 17 9 11 17 7 9 7 8 8 7 4 10 10 11 9 7 17 9 15 7 10 5 11 10 9 5 15 15 12 9 12 7 4 13 7 3 18 3 9 7 10 VERTICALEMENT 15 8 3 8 9 I-Qui est au-dessus des forces de l’homme. II - Machine à raboter (mot composé). III - Mesquin - Infante de Castille. IV - Devant une altesse - Résonna lentement par coups espacés. V - Aber - Mois du muguet - Visiteur du ciné . VI - Empêcher. VII - Réfléchi - Fait sortir les brebis - Résineux. VIII - Orient - De la même mère. IX -Même sali il reste propre - Fermé. X - Mise de rat Fourberies. 11 abrogation 7 9 8 1 3 5 4 2 6 4 6 3 2 9 7 5 8 1 5 1 2 4 6 8 3 9 7 2 4 5 7 1 3 9 6 8 8 3 6 9 4 2 7 1 5 1 7 9 5 8 6 2 3 4 3 5 1 6 7 9 8 4 2 blesser au plus profond frottés d’huile 6 8 7 3 2 4 1 5 9 9 2 4 8 5 1 6 7 3 1- A part d’un de l’autre. 2 - De la même mère. 3 - Avare Astate - Puissant explosif. 4 - Adjectif numéral - Pouffé Question de lieu. 5 - Ordre qui n’admet aucune contestation. 6 - Note - Se produit quand on a mal tourné. 7 -Sentiment d’affection - Corps du blason. 8 - Victoire impériale - Ils fusent ebn éclats. 9 - Dévétue - Va à toute vitesse. 10 - Produit de remplacement - Ont vu le jour. SOLUTION N° 4497 HORIZONTALEMENT I- COMPOSANTE. II - ATELIERS. III -PT - UELE - AT. IV - ROUSSE - AIR. V - IM - NARSE. VI CARENES - ET. VII -AN - UE - AG. VIII -NEGRES - ETE. IX - US - OIL. X - EPI - ALLANT. VERTICALEMENT 1- CAPRICANTE. 2 - OTTOMANE. 3- ME - GUI. 4- PLUSIEURS. 5- OIES - NEE. 6 - SELENE SOL. 7- ARE - ASA - IL. 8 - NS - AR - GELA. 9 AISE. 10 - ENTRETIENT. Fléchés Express rigoureux patriarche amour de Zeus trop tardive (heure) N° 4497 points opposés animaux fabuleux fruit de pin idem petite outre V point imaginaire 9 3 13 3 8 9 3 15 9 4 4 10 14 9 X grec sur un registre chose latine tergiverse marque l’hésitation 5 6 18 9 9 amorcées redevance 12 3 7 9 15 9 15 3 9 10 fatigué mal ordonné fatigué bien ordonné grugé 2 pardonnable sourire d’enfant demi-tour 3 8 HORIZONTALEMENT 8 10 10 7 X 9 4 8 3 7 6 VII 7 intrants 7 3 15 5 fréquentatif 2 B 4 VI En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre. 1 7 3 V 5 Sommet pointu d’une montagne. 16 2 4 1 N° 4497 8 3 8 8 Définition du mot encadré 7 2 9 5 6 6 7 6 5 N°4498 Par M. IRATNI 1 4 5 4 Mots Croisés I 4 Une grille est composée de plusieurs carrés. Chaque carré contient tous les chiffres de 1 à 9. Chaque ligne comme chaque colonne contient aussi tous les chiffres de 1 à 9. Certains chiffres vous sont donnés, à vous de trouver les autres. Pour cela, procédez par déduction et élimination. 3 1 SOL. QUINZE SUR 15 PRECEDENTS : HORIZONTALEMENT : 1. PREMATUREMENT 2.EUROPE. IRENE. OS 3.RDA. IGNORANTE 4.SITE. UN. ATA. TAO 5.EMOLUMENTS. SAMU 6.CE. USE. OU. ESPAR 7.UNES. NORMES. ESD 8.TTC. IT. USA. SI 9.ISOLE. RAS. FER 10.LONGILIGNE 11.NIO. IODE. PI 12.AGIS. EMULSIONS 13.AMI. SISES. ET 14.IBERES. NEUTRONS 15.RE. FIENTE. SENAT. Sudoku 2 N° 4497 explosif cours d’Asie berge fixé par le destin SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT : EMERITE - ARIELLE DOMBASLE SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS : HORIZONTALEMENT : ADULATION / MEMORIAL / SOL / RI / NECTAR DE / FEINTE / SPA / AT / OTA / EPI / ATTENTIF / ETA / NOIRS / IULE / GOGUENARD / NESS / SUR. VERTICALEMENT : ADMONESTATION / UELE / PATAUGE / ULM / CFA / LUS / AORTE / GENEES / STRIAIT / NO / II / RN/ ETIRAS / GOAL / TAPIR / RU / NL / RETIFS / DR. ancienne radio cassier Jeux proposés par gym C Magazine El Watan - Lundi 1 août 2016 - 21 er L’ÉPOQUE EXCELLENCE EN INNOVATION ON VOUS LE DIT Violente agression contre un surveillant médical à Tigzirt Trafic aérien perturbé à Lisbonne à cause de quatre Algériens Le trafic à l'aéroport de Lisbonne, au Portugal, été interrompu pendant une demi-heure samedi soir en raison de la présence sur une piste de quatre suspects algériens qui ont été arrêtés par la police, selon l’AFP. Les quatre individus, selon la presse locale, s'étaient échappés par une porte de service après l'atterrissage de leur vol en provenance d'Alger et s'étaient rendus sur une des pistes de l'aéroport pour des motifs inconnus, rapporte l’agence de presse. «Nous n'avons pas d'indice allant dans le sens d'un acte de terrorisme», a déclaré un porte-parole de la police portugaise, laissant entendre qu'il s'agirait plutôt d'une tentative d'immigration illégale. Un des quatre suspects présentait de légères blessures qui ne seraient pas liées à l'intervention policière, a-t-il précisé. Les personnes interpellées seront déférées devant un juge ce lundi, a-t-il ajouté. L'incident intervient dans un contexte très tendu en Europe après une série d'attentats terroristes. Le Smart Ux Center remporte un prix ● Le Samsung Printing App Center aide efficacement les utilisateurs qui souhaitent améliorer les caractéristiques de leurs imprimantes multifonctions (MFPs). S amsung Electronics a remporté le prix d’excellence en innovation pour son interface utilisateur d'impression Smart Ux Center au Buyers Laboratory (BLI). Le Smart Ux Center est le tout premier système d’impression basé sur Android qui permet aux utilisateurs de sauvegarder, photocopier, imprimer, éditer et transférer des documents sous n’importe quel format entre l'imprimante, l’ordinateur et le mobile. Buyers Laboratory, premier évaluateur indépendant mondial du matériel informatique et du logiciel d’imagerie documentaire, a donné une note très élevée à cette innovation de Samsung, en notant particulièrement ses propriétés uniques dans la personnalisation et l'élargissement des fonctionnalités d'impression pour répondre aux besoins des utilisateurs. «La combinaison d'une véritable interface utilisateur basée sur Android et un App store accessible par les utilisateurs finaux, les revendeurs et les administrateurs informatiques, mettent Samsung à l'avantgarde, puisque les fabricants des imprimantes multitâches (MFP) commencent à adopter le paradigme de l'application», a déclaré Jamie Bsales, directeur des analyses de solutions de workflow La SNTF renforce ses dessertes de la banlieue algéroise La Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) va renforcer à partir de la semaine prochaine son service sur les deux lignes reliant Alger à ses banlieues pour répondre à la forte demande des voyageurs, a-t-elle annoncé jeudi. «Afin de répondre favorablement à l’inhabituelle forte demande des voyageurs de la banlieue algéroise, la SNTF a décidé de renforcer son service par de nouvelles dessertes assurant les relations Alger-Thénia et Alger-El Affroun (allerretour) à compter du 2 août 2016», a précisé la société dans un communiqué. La nouvelle grille, reprenant les horaires des trains, est affichée au niveau des gares et disponible sur le site web de la société: www.sntf.dz, a-t-on ajouté de même source. El Watan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de 255 623 520 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse - Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88 bureautique chez BLI. BLI croit également que le Smart Ux Center est une solution hautement innovante. Le Samsung Printing App Center aide efficacement les utilisateurs qui souhaitent améliorer les caractéristiques de leurs imprimantes multifonctions (MFPs) selon leurs propres besoins en téléchargeant des applications et des widgets à faible coût et parfois gratuitement. «Les clients ne devraient avoir aucune difficulté à trouver des solutions pour améliorer la productivité, pour optimiser le flux du travail quotidien, et pour réaliser le plein potentiel de leurs MFPs», a ajouté Bsales. «Depuis ses débuts en 2014, Samsung Ux Center a créé des changements dans les entreprises à travers le monde en créant un environnement d'impression sans complication grâce à la digitalisation de cette tâche», a déclaré David SW Song, premier vice-président, Printing Solutions Business chez Samsung Electronics. Samsung veut ainsi atteindre un objectif : que les imprimantes soient aussi simples à utiliser qu’un smart- phone. Les entreprises doivent pouvoir utiliser leurs applications professionnelles directement sur une imprimante et gagner ainsi en productivité. Dans notre société moderne, la réussite de toute entreprise et la productivité de chacun dépend de sa capacité à s’approprier l’évolution technologique. Au fur et à mesure que le numérique gagne du terrain sur le lieu de travail et que le personnel devient plus mobile, les imprimantes et les copieurs doivent s’adapter et évoluer. Kamel Benelkadi TIPASA Opération coup-de-poing contre le squat des plages Les services de la Gendarmerie nationale de la wilaya d'Alger ont mobilisé 1400 gendarmes pour l'exécution, le 29 juillet, de l'opération assainissement des plages de la capitale des bandes de malfaiteurs. Cette action vient en application de l'instruction du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales relative à la gratuité des plages. L’opération a concerné les plages à l'est et l'ouest de la capitale et a donné lieu à la saisie de 1003 chaises, 264 tables en plastique, 280 parasols et 14 matelas pneumatiques. L'opération s'inscrit dans le cadre des mesures coercitives visant à lutter contre l'exploitation illégale des plages à travers l'installation de tentes ou de parasols. L’Etat envoie ainsi un signal fort : les irrégularités, pratiquées depuis de nombreuses années au grand dam des estivants, ne seront plus tolérées. Mais il faut maintenir la pression pour mettre un terme définitif à cette pratique illégale puisque la crédibilité de l'Etat en dépend. PHOTOS : DR Rouvert depuis mai dernier pour assurer une couverture sanitaire, prodiguer des soins aux citoyens de la région et des estivants et alléger le flux de patients sur l’établissement public hospitalier de la ville, le point de garde de Tigzirt a été, jeudi dernier, le théâtre d’une agression sauvage contre un surveillant médical. Le visage de la malheureuse victime a été complètement défiguré par le forcené qui, selon le personnel médical en place, était en état d’ébriété. Il a roué de coups sa victime qui lui expliquait que la jeune fille avec des béquilles n’avait pas «grillé» la chaîne mais attendait qu’un lit se libère après avoir été consultée par un médecin de la structure. Après l’intervention des éléments de la gendarmerie et de la police qui ont arrêté l’agresseur, le personnel du point de garde a observé un arrêt de travail d’une heure, en enlevant la blouse blanche, pour protester contre l’agression dont a été victime leur collègue. Le fonctionnement de la structure, qui vient en appoint aux services de l’hôpital de la ville, est assuré par deux médecins qui travaillent h24, et quatre paramédicaux. Le point de garde est doté d’un appareil de radiologie, d’un laboratoire d’analyses médicales et d’une ambulance. Le personnel réquisitionné, qui n’a pas eu droit aux congés, ne s’attendait pas à une violente agression. Les responsables de la santé et du syndicat du secteur de la wilaya de Tizi Ouzou se sont déplacés sur les lieux pour trouver une solution à l’insécurité qui menace leurs collègues et pour que la violence contre les praticiens de la santé ne se renouvelle plus. La corniche du Chenoua polluée par les ordures I nsalubrité ne rime jamais avec tourisme. Ce que nous avons pu voir le long du CW 109 en cette fin du mois du juillet 2016, plus précisément le long de cette route de la Corniche du Chenoua, est inacceptable. Les amoncellements d'ordures et de gravats agressent le regard des passants. L’incivisme des citoyens et le laxisme des gestionnaires locaux sont à l’origine de ce désastre. Le nombre de véhicules en stationnement dans les champs ainsi que sur le long du chemin qui longe la corniche du Chenoua est impressionnant. Les kermesses organisées pour faire croire que la campagne de nettoyage a démarré n’étaient en réalité qu’un leurre. Même le mont du Chenoua est attaqué. Des carrières en activité gâchent le paysage de ce fabuleux mont du Chenoua qui faisait rêver. En dépit des avis défavorables émis par les responsables du secteur des forêts, «les investisseurs» engrangent des milliards de centimes en détruisant les montagnes et les collines, ce patrimoine naturel impuissant face à la sauvagerie des humains. Ces «investisseurs destructeurs» disposent des autorisations d’Alger. Le long de la corniche du Chenoua et sur la façade nord du mont Chenoua, des constructions hideuses pour la plupart prolifèrent sur le domaine public maritime. Les paysages paradisiaques qui s’affichaient fièrement autrefois dans cette corniche du Chenoua agonisent et disparaissent. Le charme de cette partie du littoral de Tipasa ne fait plus parler de lui. Des initiatives privées et timides sont entreprises pour son sauvetage. Sous le poids de la canicule, les centaines de milliers d’estivants convergent vers les plages et les criques pour aller au contact de la mer, afin de profiter de ces moments de vacances, malgré la présence envahissante des amas d'ordures et de gravats. Site web : http://www.elwatan.com E-mail : [email protected] - PAO/Photogravure : El Watan Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai - Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 Fax : 021 67 19 88. R.C : N° 02B18857 Alger. Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 - Compte devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084 ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi L’immatriculation des véhicules illustre l’origine des citoyens venus de plusieurs wilayas, y compris les plus lointaines. La grillade du maïs et le thé, telle est la nouvelle activité commerciale qui prend de l’ampleur notamment au niveau de la falaise du Chenoua qui nous fait découvrir la façade de Tipasa. L’anarchie urbanistique et l’absence d’hygiène dans les agglomérations secondaires qui relèvent des communes de Tipasa et de Cherchell dévoilent le manque de volonté des gestionnaires communaux quand il s’agit de faire appliquer les textes officiels relatifs à la protection de l’environnement. A Tipasa, on continue à parler de la bonne santé du secteur du tourisme depuis des années. La réalité sur le terrain dément ces discours. M’hamed H. Yahia, Hydra. Tél :023573258/59 Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC- Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest. Diffusion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 - 55 77 31 0552 31 80 65. Est : Société de distribution El Khabar. Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan Diffusion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran) Tél : 041 41 23 62 Fax : 041 40 91 66 Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés ou remis à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet d’aucune réclamation. Reproduction interdite de tous articles sauf accord de la rédaction. El Watan - Lundi 1 er août 2016 - 22 PUBLICITÉ Pensée Pensée Amer et cruel fut le 1er août 2015 quand la mort a frappé à notre porte emportant avec elle l'être le plus cher, le plus aimé, notre regrettée épouse, mère et grand-mère Amazouz Igomrassen Canaan Mme Melaïne Nadjia épouse Melaïne En ce douloureux souvenir, ton mari Rachid, tes enfants et petits-enfants demandent à toutes celles et à tous ceux qui t'ont connue et aimée d'avoir une pieuse pensée à ta mémoire. Que Dieu t'accorde Sa Sainte Miséricorde et t'accueille en Son Vaste Paradis. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons." Pensée 1er août 2016, une année déjà depuis que nous a quittés à jamais notre cher et regretté fils et frère Bendjebla Imad à l’âge de 18 ans, laissant un immense vide. Les familles Bendjebla et Lagder demandent à tous ceux qui l’ont connu et aimé d’avoir une pieuse pensée à sa mémoire. Repose en paix cher fils, nous ne t’oublierons jamais. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons. " Pensée A la mémoire de notre cher et regretté père et grand-père Rachid Guettaf qui nous a quittés le 01.08.2015 à l'âge de 79 ans. Sa famille demande à tous ceux qui l'ont connu et aimé d'avoir une pieuse pensée pour lui et de prier Dieu le Tout-Puissant de l'accueillir en Son Vaste Paradis. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons." Remerciements Pensée Les familles Madani, Rahma, Meskaldji, Haoues et Belamri remercient toutes les personnes qui ont compati de près ou de loin à leur douleur à la suite du décès de A notre chère maman Mme Vve Benberkanine Kheira Le 31 juillet 2001, il a plu à Dieu le Tout-Puissant de te rappeler auprès de lui vers un monde "ô combien meilleur". Les familles Batache, Benberkanine et Saidi d'El Asnam, de Bâle et d'Oran se souviennent de sa sagesse, sa bonté et de son abnégation durant toute sa vie. Merci maman pour tous les principes que tu nous as inculqués et auxquels nous serons toujours fidèles. Repose en paix "mama hbiba", nous t'aimons très fort. Madani Abdelmadjid survenu à Alger en son domicile le 20 juillet 2016 à l'âge de 96 ans. Nous garderons pour l'éternité le souvenir d'un papa tendre et bon. Puisse Allah le Tout-Puissant lui accorder Sa Sainte Miséricorde et l'accueillir en Son Vaste Paradis. 26 avril 1982 - 31 juillet 2016 Un an déjà, noir pour moi ! Sache mon fils Canaan que depuis ta disparition subite, ta mère te pleure chaque jour que Dieu fait, "chaque jour je suis torturée". Ton image est toujours devant moi et le sera tout au long de ce qui me reste à vivre. Que c'est dur de vivre la disparition d'un être aussi cher que toi, mais c'est la volonté de Dieu. Je me soumets à lui pour qu'il me donne le courage de continuer à vivre mes jours restants. Ta mère demande à tous ceux qui te connaissent d'avoir une pieuse pensée à ta mémoire et prie Dieu le Tout-Puissant de t'accorder Sa Miséricorde et de t'accueillir en Son Vaste Paradis. Repose en paix mon fils, tu es un pur parmi les purs, et Dieu reconnaîtra les siens. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons." Ta mère, ton frère et tes sœurs Pensée Le 1er août 2014 nous quittait à jamais Zaïd Ahmed ex-éducateur et expédagogue, à l'âge de 84 ans à Skikda. Dans les cœurs des familles, il restera pour sa générosité, son amour et sa volonté d'éveiller les intérêts, susciter les initiatives et développer le désir de savoir toujours davantage. En ce douloureux souvenir, nous demandons à tous ceux et à toutes celles qui l'ont connu d'avoir une pieuse pensée à sa mémoire. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons." Pensée A la mémoire de Nibouche Mohamed Toufik Le 31 juillet 2003, jour de ton rappel auprès de Dieu, nous redoublons de prières à ton endroit. Repose en paix mon fils. Pensée A l'occasion du 40e jour du décès de Mme Tamir Fatma née Belahi l'ensemble de sa famille et de ses proches prient tous ceux qui l'ont connue d'avoir une pieuse pensée à sa mémoire. Paix à son âme. Allah yerhamha. Pensée Le 1er août 2014 nous a quittés notre cher et tendre père, époux et grandpère Maloumi Ali En ce douloureux souvenir, sa famille de Bordj El Kiffan demande à tous ceux qui l’ont connu, aimé et apprécié sa grande générosité d’avoir une pieuse pensée à sa mémoire. Décès Condoléances Condoléances Les familles Benyoucef, Bouzaghti et Khaldi, parents et alliés, ont la douleur de faire part du décès de leur cher et regretté Badreddine Benyoucef docteur en économie agricole, frère du Dr Farid Benyoucef, survenu le 29 juillet à Nîmes. L’arrivée du corps est prévue mardi 02 août à l’aéroport Houari Boumediene à 13h30. L’enterrement se fera au cimetière de Bou Ismail après la prière d’El Asr. La levée du corps aura lieu du domicile sis rue de la polyclinique à Bou Ismail. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.» La famille de Cheikh Ahmed Atba Ben Atba et son fils Moulay de Chlef, très touchés par le décès de Si Boualem Bessaieh conseiller du président de la République présentent à sa famille et à ses frères Hadj Ahmed d'Oran et Hadj Abdelkader d'Alger leurs condoléances les plus attristées et les assurent de leur profonde sympathie. Les medersiens, affligés par le décès de leur ancien camarade et ami Badri Fawzi survenu à Tunis et inhumé vendredi à Oued Romane, présentent leurs sincères condoléances à la famille du défunt et l'assurent de leur soutien en cette pénible circonstance. Homme affable et courtois, Fawzi était apprécié pour ses qualités humaines à l'instar de son regretté père, notre professeur d'arabe qui a contribué à notre formation. Paix à votre âme. Mme Bourdim mère de leur ami et confrère Lakhdar Bourdim SOS présentent à celui-ci et à l’ensemble de sa famille leurs sincères condoléances et les assurent de leur profonde sympathie. Que Dieu accueille la défunte en Son Vaste Paradis. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons." Jeune homme démuni a besoin en urgence d’une aide financière pour des analyses coûteuses. Prière à toute personne pouvant l’aider de contacter par Tél. : 0542 873 796 SOS Condoléances Le chef du bureau d’El Watan Sétif, Kamel Beniaiche, ainsi que l’ensemble du personnel, très affectés par le décès de Une petite fille atteinte de plusieurs handicaps a besoin d'une prise en charge pour une intervention chirurgicale. Tél. : 0771 12.20.95 El Watan - Lundi 1 er août 2016 - 23 SPORTS JEUX OLYMPIQUES 2016 DE RIO (J-4) CÔTÉS DE L’ANGOLA, LA CROATIE ET LA GRÈCE Installée depuis son arrivée jeudi dernier à Rio dans la tour 18 de la Cité olympique, la délégation algérienne partage l’immeuble avec les délégations de trois autres pays, l’Angola, la Croatie et la Grèce. Occupant les trois derniers étages de la tour (du 15e au 17e), la délégation algérienne est tronquée de la sélection de football, qui, elle, réside dans une tour avec l’ensemble des sélections qui prennent part au tournoi de football. ■ RÉPÉTITION DE LA LEVÉE DE DRAPEAU CE MERCREDI Toutes les délégations sportives qui prennent part aux JO-2016 ont droit à une répétition pour la levée de drapeau au niveau du village olympique, en prévision de la cérémonie d’ouverture vendredi. Pour l’Algérie, la répétition est prévue pour mercredi. Et le choix de cette date n’est pas fortuit, puisque pour répéter la levée de drapeau, il faut que les délégations sportives soient au complet. Ainsi, en l’absence des boxeurs qui ne sont arrivés qu’hier, des judokas, attendus aujourd’hui, alors que les derniers à rallier Rio sont les lutteurs, demain, le comité d’organisation a fixé la date du 3 août pour la délégation algérienne pour la rituelle répétition de la levée du drapeau, soit deux jours avant la cérémonie officielle. ■ SIMULATION D’ÉVACUATION AU CENTRE DE PRESSE Pour parer à toute éventualité d’ordre sécuritaire, le CIO et le comité d’organisation des JO-2016, en étroite collaboration avec les services de sécurité, ont décidé d’opérer depuis quelques jours des simulations d’évacuation en cas d’alerte dans tous les sites des jeux, ainsi que dans les différents sites touristiques et les lieux publics, notamment dans les stations de transport public. Hier, en fin d’après-midi, c’était aux gens des médias d’être soumis à une simulation d’évacuation. Avisés dès la matinée d’avant-hier, les journalistes et le personnel du plus grand centre de presse des JO, le Media Press Center (MPC), situé en plein centre de la cité olympique, à Barra de Tijuca, se sont prêtés à la procédure de simulation, qui a duré un peu plus d’une heure, avant que tout le monde ne vaque à ses occupations. Les boxeurs débarquent au village olympique Rio de Janeiro De notre envoyé spécial côté.» Conscient que ses poulains seront les plus suivis durant ces JO, avec l’espoir d’offrir des médailles à l’Algérie, Mourad Meziane annonce que l’objectif principal sera de retrouver le podium. E n stage au Colorado (EtatsUnis) depuis le 8 juillet dernier, les huit pugilistes algériens engagés aux Jeux olympiques ont rallié, hier vers 13h30 (17h, heure algérienne), le quartier général de la délégation algérienne dans le village olympique, en prévision de leur entrée en lice dans le tournoi de boxe, dont le coup d’envoi est prévu à partir du 7 août. Très représentatif avec ses huit pugilistes, le plus grand nombre de boxeurs à l’échelle africaine (8 sur 30 qualifiés), le noble art algérien constitue un réel espoir pour décrocher des médailles lors de ces JO-2016, après la disette des trois dernières éditions. Formée de huit boxeurs de niveau mondial, à l’image de Mohamed Flissi (52 kg) et Abdelhafid Benchabla (81 kg), les responsables PHOTO : DR ■ L’ALGÉRIE AUX Mohamed Flissi, un potentiel médaillable de la Fédération algérienne de boxe misent énormément sur leurs jeunes athlètes pour redorer le blason de la boxe algérienne qui avait offert dans un passé récent plusieurs médailles, dont certaines d’or. Pour ce faire, les pugilistes algériens ont bénéficié d’une bonne préparation, de l’avis même du directeur technique national, Mourad Meziane. Rencontré au village olympique, le technicien nous avouera qu’il est très satisfait de la préparation dont ont bénéficié les boxeurs. «Ma grande satisfaction, c’est que la préparation. Tous les stages et les compétitions que nous avions soumis au Comité de préparation des Jeux olympiques (CPO) nous ont été accordés. Tout ce qui a été programmé a été réalisé. Donc, on n’a pas à se plaindre de ce HUIT MÉDAILLES SUR HUIT ? En effet, depuis la médaille de bronze de Mohamed Allalou aux JO-2000 de Sidney, aucun boxeur algérien n’a pu remonter sur le podium lors des Jeux suivants (Athènes 2004, Pékin 2008 et Londres 2012). Néanmoins, le DTN estime que les huit boxeurs algériens ont les moyens de faire sensation. Très confiant quant au niveau de ses poulains et leur capacité à jouer les premiers rôles dans ce tournoi, Mourad Meziane nous avouera qu’il ne serait pas surpris de voir les huit athlètes sur le podium. Il explique : «Nos huit boxeurs ont une chance de retrouver le podium. Flissi, Chadi, Benchabla et Abbadi, avec leur vécu dans les JO et l’expérience acquise, ont les capacités d’aller chercher une place sur le podium. Les quatre jeunes, à l’image de Hammachi et Benbaâziz peuvent créer des surprises, du moment que les autres boxeurs engagés ne les connaissent pas.» Mourad Meziane explique qu’un exploit pareil dépend de plusieurs paramètres : «En boxe, la performance c’est 50% de travail et 50% de chance. Le parcours d’un boxeur dépend aussi de plusieurs paramètres, tels le travail de coulisses et l’arbitrage. Il faudra aussi voir le tirage au sort. Ce ne sera pas facile, mais c’est possible.» Beaucoup d’espoir et de détermination chez la délégation algérienne de boxe, qui sera confrontée à la réalité du terrain. Tarek Aït Sellamet ABDERRAOUF BERNAOUI. Président de la Fédération algérienne d’escrime «Ce ne sera pas une surprise de voir Sintes triompher» Propos recueillis par Tarek Aït Sellamet Depuis les JO-1996 d’Atlanta, l’escrime algérienne a toujours été représentée dans les Olympiades. Même si pour cette édition de Rio-2016 cela n’a pas été facile de qualifier deux athlètes. Qu’en est-il ? En effet, cela a été difficile dans la mesure où le système de qualification a changé, le nombre de qualifiés par épreuve a diminué de moitié. A Londres (2012), il y avait 64 escrimeurs par épreuve. Mais pour ces JO de Rio, ils ne seront que 32. L’avantage, c’est que la compétition ne sera pas longue, mais le niveau est très élevé, car on aura affaire à la crème de la discipline. Les meilleurs au monde. Comment voyez-vous les chances de vos deux athlètes face aux meilleurs escrimeurs du monde dans une discipline où l’Algérie n’a jamais remporté de médaille ? Je pense que pour la première fois, nous avons la chance d’avoir des athlètes expérimentés dans la discipline et un réel potentiel, notamment Victor Luc Hamid Sintes (fleuret), qui a quitté avec insistance l’équipe de France pour rejoindre l’Algérie. Sintes a vraiment le potentiel de réaliser une performance dans ces JO. Il est déjà champion du monde dans le par équipe avec la France (2011). Il a un niveau mondial et il est déterminé à arracher une médaille. Vous pensez vraiment que Sintes a la capacité d’offrir à l’Algérie sa première médaille dans l’escrime ? Je suis même très confiant. Et croyezmoi, s’il remporte une médaille, ce ne sera guère une surprise. Peut-être qu’on ne le connaît pas en Algérie, mais c’est quelqu’un de très connu dans l’escrime mondiale. Il en veut vraiment. Il désire honorer l’Algérie et il compte bien offrir au moins une médaille de bronze à l’Algérie. Son désir de rejoindre la sélection algérienne remonte à loin. Mais comme vous le savez, la Fédération algérienne d’escrime était en crise, et il avait même été suspendu trois ans. Et dès qu’il a pu, il nous a rejoints. Quand vous dites qu’il vise au moins le podium, cela voudrait-il dire qu’il peut remporter la médaille d’or ? Oui, il peut vraiment gagner la compétition, comme il peut la perdre, car le sport est ainsi fait. Cette saison, il a remporté plusieurs distinctions, en gagnant des tournois mondiaux, dont la dernière remonte à la semaine dernière à Londres. C’est pour vous dire qu’il ne vise pas l’or juste pour le plaisir. Néanmoins, il ne faut pas lui mettre la pression. C’est le haut Makhloufi à Rio le 6 août ■ Le champion olympique du 1500 m à Londres, Taoufik Makhloufi, rejoindra la délégation algérienne à Rio le 6 août. Makhloufi, qui mettra son titre olympique en jeu au Brésil, prendra l’avion à partir de la France (5 août) en compagnie de Salim Keddar (1500 m). L’Algérien, qui avait effectué le dernier stage de préparation sur les hauteurs de Font-Romeu avec l’élite française, aura assez de temps pour s’adapter au décalage horaire et aux conditions climatiques. Sur place, Makhloufi, l’unique chance de médaille d’or pour l’Algérie, va sûrement s’entraîner en fonction des horaires de la compétition, dont le premier tour du 1500 m est prévu le 12 août. T. A. S. CYCLISME Reguigui et Mansouri en reconnaissance du terrain L e cyclisme algérien sera représenté aux JO2016 de Rio par deux coureurs. Engagés dans la course sur route, Youcef Reguigui et Abderrahmane Mansouri entreront en lice samedi prochain à l’occasion de la course de Fort Copacabana. Un circuit de 256,4 km, dont le départ sera donné à 9h30 (14h30, heure algérienne) au niveau de Fort Copacabana. Les coureurs sillonneront les boulevards de la très célèbre plage de Copacabana, en passant par les rues de Barra de Tijuca, la cité olympique, ainsi que les deux plus célèbres monts de Rio de Janeiro, avec de difficiles ascensions de première catégorie. Arrivés jeudi dernier à Rio, et après seulement une journée de récupération, les deux cyclistes algériens, Youcef Reguigiui et Abderrahmane Mansouri, ont repris la préparation. Rencontrés samedi après-midi à l’entrée du Village olympique, lieu de résidence des délégations sportives, les deux cyclistes revenaient de leur première séance d’entraînement, avec une reconnaissance du terrain. C’est-à-dire que les deux coureurs ont parcouru tout le circuit qu’ils emprunteront samedi niveau. Qu’on le laisse concourir, et puis nous verrons le résultat. Et qu’en est-il d’Anissa Khelfaoui (fleuret) ? Elle est expérimentée certes, puisque ce sont ses troisièmes Jeux olympiques. Mais disons qu’elle n’est pas dans le quota des escrimeuses qui peuvent prétendre à une médaille. Tout est possible néanmoins. Et là, on lui a demandé de représenter dignement son pays et de faire mieux qu’à Pékin et Londres où elle avait été éliminée dès les premiers tours. T. A. S. prochain, à l’occasion de l’épreuve de la course sur route. On saura même que les deux Algériens sont les premiers coureurs à faire ce tour de reconnaissance. Interrogés au sujet de ce circuit, Reguigui et Mansouri relèveront la difficulté du tracé : «C’est un parcours très difficile. On aura trois boucles à Copacabana et quatre autres sur l’un des monts qui surplombent Rio. C’est une ascension très difficile de premier degré, il faudra fournir beaucoup d’efforts durant plus de six heures de course.» Pour ce qui est de leur participation, il est difficile d’avancer un pronostic précis dans ce genre d’épreuve, les deux Algériens promettent de tout donner et d’honorer les couleurs nationales. A signaler enfin que si Mansouri Abderrahmane ne prendra part qu’à la course sur route, Reguigui se remettra en selle quatre jours plus tard (le 10 août), dans le contre-la-montre d’une distance de 54,5 km, comprenant deux tours de circuit de 29,8 km chacun, menant de la cité olympique de Barra de Tijuca, longeant les différentes plages de Rio, et qui sera bouclé à Barra. T. A. S. Félicitations La famille Bousnina a l'immense bonheur d'annoncer la réussite, avec brio, de son fils bien-aimé Racim Abdelouadoud à l'examen de la 5e. Elle le félicite pour ce succès et lui souhaite de poursuivre son parcours scolaire avec beaucoup d'autres réussites inchallah. météo ALGER 18° 29° ORAN 24° 35° 17° CONSTANTINE 32° OUARGLA 25° 41° LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 1er août 2016 COMMENTAIRE OUACIFS ( TIZI OUZOU) La famille Si Mohand toujours sans nouvelles de Nihal ● Une robe a été découverte, hier, dans les maquis, non loin du village Aït Abdelouahab, mais il ne s’agit pas de celle de Nihal, selon un membre de la famille de la fillette disparue. L a famille de la petite Nihal Si Mohand est toujours sans nouvelles de la fillette de trois ans, disparue depuis dix jours au village Aït Abdelouahab, commune de Aït Touddert, daïra de Ouacifs, à une quarantaine de kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou. Les recherches se poursuivent dans l’espoir de la retrouver. La population et les services de sécurité maintiennent leur mobilisation. Une information faisant état de la découverte d’une robe dans les maquis, non loin du village, a circulé, hier après-midi, mais il ne s’agit pas de celle de Nihal, selon son oncle Hamid Ouali, qui nous a confié que «ce vêtement n’est pas celui porté par notre fille lors de sa disparition. Sa mère a confirmé qu’il ne s’agit pas de sa robe». Et de souligner que les éléments des services de sécurité et les citoyens de la région continuent leurs recherches dans les maquis et forêts de Aït Touddert et des communes limitrophes. «Nous gardons l’espoir de retrouver Nihal saine et sauve», lance aussi l’oncle de la fillette disparue depuis jeudi 21 juillet à 11h, alors qu’elle était en train de jouer avec des enfants du village devant la maison de ses grands-parents maternels. Elle était venue d’Oran, avec ses parents, pour assister à une fête. Par ailleurs, jeudi dernier, en marge de la cérémonie d’installation du président et du procureur général de la cour d’Alger, le ministre de la Justice, Tayeb Louh, a indiqué que «l’enquête menée pour retrouver Nihal a été élargie dans le cadre du plan d’alerte pour une plus grande investigation». Il avait également souligné que «le procureur de la République territo- rialement compétent se chargera d’informer l’opinion publique des développements de cette affaire». Cependant, le procureur de la République de la circonscription territoriale en question n’a, depuis, communiqué aucune information sur cette affaire qui tient en haleine, depuis plusieurs jours, la famille de Nihal, la population locale et les services de sécurité. Les recherches continuent de jour comme de nuit dans l’espoir de retrouver la fillette disparue. Hafid Azzouzi PRÉINSCRIPTIONS UNIVERSITAIRES ■ Lors d’une conférence de presse consacrée aux préinscriptions universitaires, le ministre de l’Enseignement supérieur, Tahar Hadjar, a indiqué que 55,36% des inscrits ont été orientés en fonction de leur premier choix, 69,59% ont obtenu leur deuxième choix et 77,86% leur troisième choix ; 83,93% des inscrits ont obtenu le quatrième choix, 89,01% le cinquième choix et 97,14% le sixième et dernier choix. Par ailleurs, 2,86% des inscrits n’ont obtenu aucun de leurs choix et ont été orientés selon leurs résultats. L’étape d’orientation et de recours a débuté hier et se poursuivra jusqu’à demain, a indiqué le ministre, précisant que 57 recours avaient été enregistrés aujourd’hui jusqu’à 9h40, sachant que les recours sont exclusivement soumis par internet. Au terme de cette opération, les inscriptions définitives débuteront jeudi prochain et se poursuivront jusqu’au 9 août. Citant quelques moyennes minimales PHOTO : D. R. PLUS DE 55% DES BACHELIERS ONT OBTENU LEUR PREMIER CHOIX exigées pour s’inscrire dans certaines spécialités universitaires, M. Hadjar a précisé que 15,55 était exigé pour la spécialité de médecine, 14,98 pour la pharmacie et 15,21 pour la chirurgie dentaire. 16,12 est la moyenne requise pour rejoindre les classes préparatoires intégrées en informatique à l’Ecole supérieure d’informatique, et ce, pour la première priorité, à savoir les baccalauréats mathématiques et techniques et 17,09 pour le bac en sciences expé- rimentales. Le nombre d’étudiants inscrits dans différents cycles de la formation est de 1 623 000 au titre de l’année universitaire 2016-2017. Par ailleurs, M. Hadjar a indiqué que projet de réforme de l’examen du baccalauréat sera soumis au gouvernement au terme des vacances d’été, probablement vers le 24 août, et inclura plusieurs points, dont la diminution du nombre de jours et de matières de cet examen. R. S. POINT ZÉRO Le thermomètre d'Ikram E n ces temps de smayem, cette période caniculaire du calendrier agraire kabyle, qui s’accompagne de vents brûlants du Sud, il y avait le choix de l’actualité à traiter entre la tragique disparition de la petite Nihal dans les Ouacifs ou l’affaire Ikram. Si ces deux affaires ne participent évidemment pas du même drame, il n’y a hélas pas grand-chose à dire sur la première, en dehors d’espérer fortement qu’elle soit vite retrouvée, rien ne sert d’accuser les services de sécurité, tout comme culpabiliser la Protection civile pour tous les incendies de ces derniers jours. Il fait chaud, très chaud, partout, et la moindre imprudence peut causer d’immenses dégâts. Il reste donc Ikram, partie pour un pays moins chaud mais vite rattrapée par la chaleur de son pays d’origine, héroïne malgré elle d’une histoire qui a déchaîné les passions et aurait pu passer dans une émission de téléréalité. Qu’a-t-elle fait ? Vivant dans la région oranaise, elle s’est mariée à un jeune Algérien vivant aux Etats-Unis et l’a trahi Par Chawki Amari une fois arrivée chez lui, prenant l’or et les bijoux pour aller rejoindre un autre homme. «Toutes les mêmes», a-t-on pu entendre, car à l’origine, le pauvre marié était tombé sous le charme d’Ikram sur une vidéo YouTube, où dans son hidjab innocent elle pleurait à l’évocation du Prophète. C’est donc une relation entreprise via les réseaux sociaux qui s’est terminée sur les mêmes réseaux, l’homme racontant sa mésaventure sur YouTube, indignant toute l’Algérie qui a qualifié Ikram de «femme qui a trahi tout le peuple algérien». Ce qui prouve au moins une chose : on peut tromper tout un peuple sans qu’il s’en émeuve, lui voler son argent sans qu’il s’étonne, mais une femme qui trompe son mari devient une tragédie nationale. A l’inverse, l’Algérie peut tout perdre, son économie, ses valeurs, son timide semblant de démocratie ou sa souveraineté, ce n’est pas trop grave. Mais elle ne doit pas perdre un match de football. Là, c’est grave. Même gravement grave. Union nationale recherchée en Tunisie Par Réda Bekkat C omme attendu, l’Assemblée des représentants du peuple (le Parlement tunisien) a retiré sa confiance au gouvernement dirigé par l’indépendant Habib Essid. Son départ était en effet prévisible depuis début juin, suite à l’annonce faite par le président Béji Caïd Essebsi d’opter pour un cabinet d’union nationale, et ce, en dépit de sa volte-face et de son refus de démissionner, préférant s’en remettre au verdict du Parlement. Le Président a désormais dix jours pour choisir une personnalité qui sera chargée de former un nouveau cabinet, lequel devra succéder à celui de M. Essid qui n’aura, en tout et pour tout, tenu qu’un an et demi, malgré un remaniement en janvier dernier. Il est vrai que les critiques n’ont pas tardé à l’égard du Premier ministre sortant, auquel il est reproché d’être un «symbole de l’ancien régime» depuis son entrée au gouvernement en 2001 sous la présidence de Ben Ali. Il aura fallu toute l’habileté de Caïd Essebsi pour imposer son choix au Parlement. En dépit d’un tel soutien, les critiques émanant des partis politiques ne l’ont pas pour autant ménagé, notamment au sein de la formation du Président qui a perdu sa majorité parlementaire au profit des islamistes d'Ennahdha après plusieurs défections de députés de Nidaa Tounes. C’est sans doute le désaveu du Président à l’égard du cabinet sortant qui a scellé le sort de l’indépendant Premier ministre, auquel il a reproché le manque d’efficacité et le peu de résultats obtenus, au moment où la Tunisie traverse une période difficile, tant sur le plan sécuritaire que sur le plan économique. Samedi soir, ce sont les quatre formations au pouvoir, dont Nidaa Tounes et Ennahdha, qui ont retiré leur confiance à Habib Essid, annonçant par-là peut-être un recentrage politique vers les islamistes, regroupés au sein de ce qui est devenu la première formation au Parlement suite à l’implosion de celle fondée par Caïd Essebsi. Et où son propre fils Hafedh, cadre dirigeant au sein du parti, serait, diton, à l’origine des pressions pour l’obliger à démissionner. Mais dans ce qui peut paraître davantage comme un «jeu de chaises musicales» qui intégrerait les islamistes, ce changement cache mal un profond malaise au sein de la classe politique tunisienne, comme l’a laissé apparaître la réaction des élus de gauche du Front populaire qui ont refusé de participer au vote du retrait de confiance, dénonçant ainsi un processus de «pure forme». Un scepticisme que partagent bon nombre d’observateurs, de journalistes, à l’instar des commentaires de la presse qui se montre préoccupée par la suite des événements, comme l’a écrit Le Quotidien : «Il serait naïf de penser que le sauvetage du pays est tributaire d’un gouvernement d’union nationale.» C’est dire qu’avec un gouvernement d’union nationale, les choses les plus difficiles commencent. AÏN KECHRA (SKIKDA) UN MILITAIRE TUÉ LORS D’UN RATISSAGE ■ Un militaire a été tué dans la matinée d’hier, à Hjar Mefrouche, dans la commune de Aïn Kechra, au sud-ouest de Skikda. La victime, qui faisait partie des forces de sécurité, actuellement en ratissage dans cette zone montagneuse, a sauté sur une mine. Cette dernière, à en croire des sources locales, aurait été laissée par les groupes terroristes qui infestaient cette région il y a plus de dix années. Originaire de Chlef et âgé de 21 ans, le militaire a succombé à ses blessures avant son transfert vers l’hôpital militaire de Constantine. A relever que de vastes opérations de ratissage ont été enclenchées par les services de sécurité, il y a quelques jours et touchent d'immenses régions allant de Aïn Kechra jusqu’à Boulballout, aux limites des zones limitrophes de la wilaya de Jijel. Plusieurs casemates ont été détruites pendant ces opérations qui se poursuivent.