Inédite communion dans les églises

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Inédite communion dans les églises
JEUX OLYMPIQUES 2016
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 1
er
août 2016
N°7858 - Vingt-sixième année - Prix : Algérie : 20 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $.
ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com
ÉDITION DU CENTRE
LES BOXEURS DÉBARQUENT
À RIO, MAKHLOUFI
ATTENDU LE 6 AOÛT
LIRE LES ARTICLES DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL
À RIO DE JANEIRO TAREK AÏT SELLAMET EN PAGE 23
CHRÉTIENS ET MUSULMANS DE FRANCE
UNIS CONTRE LE TERRORISME
Inédite communion
dans les églises
PHOTO : AFP
■ LIRE
LES ARTICLES DE NOTRE
CORRESPONDANTE
À PARIS NADJIA
BOUZEGHRANE
EN PAGE 10
NOUVELLES MESURES DE LA CNAS
OMAR BESSAOUD.
Expert en agriculture, enseignant-chercheur
à l’Institut agronomique méditerranéen de Montpellier
LES ARRÊTS DE TRAVAIL
«CE QU’IMPOSE L’IMPÉRATIF
SOUMIS AU CONTRÔLE
DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE…»
SYSTÉMATIQUE
● Auteur d’une étude sur la
LIRE L’ARTICLE
LIR
L
DE SALIMA TLEMÇANI EN PAGE 7
CANICULE
LA VIE AU RALENTI
DANS LE SUD
LIRE NOS ARTICLES EN PAGE 3
problématique de la sécurité alimentaire
en Algérie, réalisée récemment, l’expert
Omar Bessaoud tempère le pessimisme
ambiant et estime que le pays a
plusieurs atouts qu’il n’arrive pas à
exploiter.
LIRE L’ENTRETIEN RÉALISÉ
PAR ALI TITOUCHE EN PAGES 4, 5 ET 6
El Watan - Lundi 1 er août 2016 - 2
L’ACTUALITÉ
FAIT DU JOUR
RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE
DES TEMPÉRATURES EN HAUSSE,
UNE PLANÈTE EN DANGER
● Le thermomètre a atteint des niveaux sans précédent pendant les six premiers mois de 2016 avec une température battant le
record de 2015 de 0,2°C et dépassant de 1,05°C la moyenne du siècle passé (13,5°C).
N
otre maison brûle et nous
regardons
ailleurs.»
La phrase de l’ancien
président français Jacques Chirac,
devenue maxime, est cruellement
d’actualité. La planète Terre n’en
finit pas de voir la température à
sa surface augmenter, atteignant des
seuils jamais égalés, effet direct du
réchauffement climatique et de la
pollution anthropique. Et si l’année
2015 avait été l’année la plus chaude
jamais enregistrée, il semblerait que
l’année en cours lui emboîte le pas
et la dépasse même. Ainsi, le mois
de juin dernier a été le plus chaud
jamais enregistré sur le globe depuis
le début des relevés de températures
en 1880, avait récemment annoncé
l’Agence américaine océanique
et atmosphérique (NOAA). Le
thermomètre a également atteint des
niveaux sans précédent pendant les
six premiers mois de 2016, avec une
température battant le record de 2015
de 0,2°C et dépassant de 1,05°C la
moyenne du siècle passé (13,5°C),
affirmait par la même l’AFP. De ce
fait, juin 2016 est le quatorzième
mois consécutif lors duquel le record
mensuel de chaleur est battu sur
la planète, la plus longue période
continue de montée des températures
globale en 137 ans. La température
moyenne à la surface des terres et
des océans a été de 0,9°C au-dessus
de la moyenne du siècle passé pour
s’établir à 15,5°C, soit 0,02°C de plus
que le précédent record pour ce mois
établi en 2015. Et ces records ne se
cantonnent pas à cette seule année,
puisque cela s’inscrit dans une courbe
croissante des températures amorcée
il y a déjà quelques années, le mois de
juin 2016 étant également le 40e mois
consécutif et le 34e mois de juin avec
des températures au-dessus de la
moyenne du XXe siècle.
«Il faut remonter à 1976 pour
LES CHIFFRES
JUIN 2016
14e mois consécutif durant
lequel le record mensuel des
températures sur la planète est
battu
+ 1,23°C
retrouver un mois de juin durant
lequel les températures moyennes à la
surface de la Terre ont été en dessous
de la moyenne», rappelle l’AFP.
«Au total, les écarts de température
mensuelle les plus importants par
rapport à la moyenne se sont produits
pendant quatorze des quinze mois
depuis février 2015», précise la
NOAA. A la surface des terres, la
température moyenne mondiale a
été, en juin, 1,23°C supérieure à la
moyenne du XXe siècle (13,2°C) et
très proche du record absolu de juin
2015. Sur les océans, la température
a été en juin 0,77°C au-dessus de la
moyenne du siècle dernier (16,3°C),
faisant du mois de juin dernier le
mois le plus chaud dans les annales,
surpassant de 0,02°C le précédent
record établi à la surface des mers en
juin 2015.
FONTE PRÉMATURÉE DES
GLACES
Des températures nettement plus
chaudes que la moyenne ont été
mesurées dans la plupart des océans
en juin avec des records dans le centre
et le sud du Pacifique, le nord-ouest
et le sud-ouest de l’Atlantique et
dans certaines parties du nord-est
de l’océan Indien, ajoute la NOAA.
Cet organisme estime aussi que ces
températures au-dessus des normes
ont contribué à faire de juin le mois
le plus chaud en Amérique du Nord,
et ce, depuis le début des relevés sur
ce continent, en 1910. De même, des
conditions météorologiques au-dessus
des normes saisonnières ont englobé
le continent africain dans sa majorité,
résultant ainsi le second mois de juin
le plus chaud sur le continent depuis
CONSÉQUENCES SANITAIRES DU RÉCHAUFFEMENT
Changement
climatique
Effets sur la santé
Maladies et décès liés
aux températures
Effets sur la santé liés
à la pollution de l’air
Modifications
régionales du climat
●
Canicules
● Conditions
climatiques extrêmes
●
Températures
●
Précipitations
Voies de contamination
microbienne
Dynamique
de la transmission
Agro-écosystèmes et
hydrologie
Composants socioéconomiques
et démographiques
Maladies d’origine
hydrique ou alimentaire
Maladies transmises
par des vecteurs et des
rongeurs
Effets de la pénurie de
nourriture et d’eau
Effets sur la santé
mentale, l’état
nutritionnel, les
maladies infectieuses
Source : OMS, 2015
L’équart de température par
rapport à la moyenne du siècle
passé
11,4%
Taux des pertes de l’étendue des
glaces de l’Arctique par rapport
aux moyennes enregistrées entre
1981 et 2010
40 000 MÈTRES
CUBES
perdus pour l’Antarctique en
volume en juin 2016
1910
1910. Ces températures extrêmes ont
ont,
inévitablement, conduit à la fonte
prématurée des glaces en Arctique et
en Antarctique. L’étendue des glaces
de l’Arctique ont ainsi atteint, en juin,
une surface inférieure de 11.4% aux
moyennes enregistrées entre 1981
et 2010, atteignant ainsi sa surface
la plus réduite depuis 1979. Quant
à l’Antarctique, il a perdu quelque
40 000 mètres cubes comparativement
à son volume entre 1981 et 2010.
D’ailleurs, selon la NASA, l’on a
assisté à des taux de fonte des glaces
arctiques en mars et mai qui n’ont
lieu normalement pas avant juillet.
Et la situation n’ira qu’en empirant
tant le réchauffement climatique
entraînera encore et toujours plus
de manifestations météorologiques
extrêmes, telles que les canicules,
les grands froids, les tempêtes,
les inondations, les sécheresses,
etc. Ainsi, en moins de 30 ans, le
nombre de catastrophes naturelles
ayant entraîné des destructions ont
presque triplé, passant de 300 à plus de
800 sinistres.
LE LITTORAL ALGÉRIEN
SOUS LES EAUX
Tous ces chiffres et ces données
semblent, évidemment, relever de
l’abstrait. Pourtant, chaque contrée
du globe est concernée par ces
perturbations climatiques. L’Algérie,
par exemple, subira — et subit déjà
— les effets de ce réchauffement
climatique, avec, entre autres, une
désertification qui ira en augmentant
au fil des années, une raréfaction
des ressources hydriques et une
diminution de la pluviométrie, ou
encore une baisse de la productivité
agricole.
Certaines projections établissent
aussi que la montée du niveau de
la mer Méditerranée atteindra, dans
quelques années, près d’un mètre.
Ce qui entraînera la submersion
de nombreuses parties du littoral
algérien et la disparition de nombreux
quartiers de villes proches de l’eau.
De même, le continent africain sera
l’une des zones les plus touchées par
les déplacements de populations qui
fuient les catastrophes naturelles. Ces
«réfugiés climatiques», comme il en
existe déjà des centaines de milliers
dans de nombreux pays du continent,
ne feront qu’augmenter au rythme
des sécheresses, des inondations et
autres intempéries. Le réchauffement
climatique créera aussi des apatrides,
comme les habitants de zones
inondables ou de certaines îles, que la
montée des niveaux des mers menace
de disparition, phénomène quasiinévitable et irréversible. Car les
projections, même les plus optimistes
et volontaristes, font froid dans le
dos. Lors de la COP21 qui s’est
tenue à la fin de l’année dernière à
Paris, les participants sont parvenus
à un accord «historique», mais
difficilement tenable pour la plupart
des signataires. Il vise ainsi à contenir
le réchauffement climatique sous le
seuil des 2°C. Pour ce faire, il faudrait
que les émissions de gaz à effet
de serre dans l’atmosphère soient
réduites de quelque 70% d’ici 2050,
ce qui, pour l’heure, relève de l’utopie.
Les nombreuses études et projections
menées par, entre autres, le GIEC,
prédisent toutefois que seules des
baisses de cet ordre pourraient éviter
les pires scénarios à la planète Terre et
à ses habitants.
G. L.
El Watan - Lundi 1 er août 2016 - 3
L’ACTUALITÉ
LES TEMPÉRATURES FRÔLENT LES 50°C
LA VIE AU RALENTI DANS LE SUD
● Sonelgaz a beau appeler à une consommation modérée de l'électricité, les conditions climatiques ces derniers temps
à Ouargla imposent aux abonnés un recours continu à la climatisation. Les commerçants, pour ne pas avoir à subir des pertes que pourraient
générer d’éventuelles pannes du réseau, réduisent l’offre en matière de produits périssables.
a vie continue pourtant, lente, parcimonieuse et difficile, malgré le confort offert
par la technologie et les moyens mis dans
l’amélioration de la distribution de l’électricité
qui ont confortablement changé les habitudes
de ces Algériens du Sud de plus en plus adeptes
de la climatisation. Les températures à l’ombre
annoncées par les services météorologiques ne
changent rien au ressenti qui parle à la peau.
La chaleur est ardente, après un mois de juin
historique tant ses pics avaient allégrement
dépassé les 48°C, marquant cette année 2016
déjà classée comme la plus chaude des dernières décennies de par le monde. Il en est ainsi
d’Adrar comme d’In Salah ou bien encore de
Ghardaïa, Biskra ou Ouargla. A un ou deux
degrés près, l’extrême sud et le nord du Sahara
sont plongés depuis le mois d’avril dans la
torpeur d’une canicule saisonnière qui bouleverse, chaque année à la même période, la vie
quotidienne des Sahariens. Une hausse précoce
du mercure est constatée ces dernières années.
«On ne le ressentait vraiment qu’à partir de
mai, désormais mars et avril annoncent le
changement de saison.» Quand le printemps bat
son plein sur le littoral et dans l’Atlas tellien,
c’est déjà la saison des vents sur la steppe et le
Sahara. Cette région subit à sa façon les aléas
des changements climatiques qui font que le
réchauffement de la Terre est plus ressenti dans
les zones arides.
24H/24
Ouargla, à titre d’exemple, ne se vide plus
totalement de ses habitants qui adaptent leur
quotidien à la réalité climatique. «La circulation
est plus fluide, les cafés moins bondés, les rues
sans encombrements en cette fin juillet.» Les
habitants sont contraints à se «bunkeriser» à la
mi-journée voire plus tôt. La journée commence
donc à l’aube pour les travaux ménagers, les
emplettes et… le boulot. «Vivre le soir, vivement des marchés nocturnes et des espaces de
loisirs...» Pour ceux qui ont raté les premières
heures de la matinée, il faut attendre 18h pour
sortir. Les commerces ouvrent plus tôt pour
profiter d’une longue pause-sieste où les rues
sont quasi désertes. Dès 6h, les marchés sont
opérationnels alors que l’administration ouvre
ses portes vers 7h30. A 10h, les climatiseurs
battent leur plein, faisant écho à la chaleur de
l’extérieur. «Je n’éteins pas, c’est 24h/24 chez
moi», affirme Karima. Un appel de charge tant
redouté par Sonelgaz qui organise chaque année
une campagne recommandant une consommation modérée de la climatisation aux heures
de pointe. L’entreprise a fini par se rendre à
l’évidence et répondre à la doléance de ses abonnés, aussi furieux que dépités par les longues
pannes d’électricité qui caractérisaient les étés
es jours-ci, la Reine des Zibans subit les
affres d’une canicule sans précédent.
Dès le matin, le soleil, semblant à portée de
main, aveuglant les regards et incitant les plus
téméraires à ne pas mettre le nez dehors. De
petite oasis au cachet saharien prisée par les
touristes du monde entier, elle est devenue
en quelques années une agglomération de
400 000 habitants, lesquels ont appris à y vivre
et à s’adapter à ses températures estivales
extrêmes. Si jusqu’aux années 1970, Biskra se
vidait irrémédiablement de ses habitants allant
chercher un peu de fraîcheur dans les villes et
les villages septentrionaux, il semblerait que
cela ne soit plus le cas. A cause d’obligations
professionnelles ou autres, de nombreuses
personnes y restent durant les mois de juillet
et août.
Il est 8h30. La circulation automobile au
centre-ville dénote d’une activité comparable
à celle de la période hivernale. Les alentours
du marché central sont bondés de monde.
Chacun vaque à ses occupations. Casquettes et
chapeaux sont de mise.
On préfère faire ses emplettes le matin. Des
retraités assis sur un banc public du jardin
Larbi Ben M’hidi devisent. «Il ne faut pas
s’attendre à voir de la neige à Biskra au
mois de juillet, nous sommes en période de
«semma» (pic annuel de chaleur) et, dans
quelques jours, le temps va se rafraîchir. Les
dattes ont besoin de cette chaleur pour mûrir.
Dans le temps, nos maisons étaient en terre
battue avec des murs de 60 cm d’épaisseur et
nous n’avions pas besoin de climatiseur pour
supporter cette chaleur», répond l’un d’entre
eux à une interrogation sur les changements
climatiques. Halim est mécanicien. Il ouvre
PRUDENCE SUR LES PRODUITS RÉFRIGÉRÉS
Les changements sociologiques et démographiques ont certes produit un citoyen de plus
en plus demandeur de confort, mais que faire
devant la cherté de la vie ? «Les tarifs des
vacances ayant flambé ces dernières années,
mon départ en congé est décalé au mois d’août
pour une moyenne de 20 jours», affirme Djamel, fonctionnaire à Ouargla. «Je n’irai ni à Jijel
ni à Béjaïa, vive mon climatiseur», affiche un
facebookeur d’In Salah sur son profil.
L’amélioration de la distribution d’électricité et la continuité du service ont soulagé
HAUSSE DU MERCURE SUR L’ENSEMBLE DU PAYS
Chaleur suffocante sur l’ensemble du pays. A Chlef, les températures ont frôlé les 50°C ces
derniers jours ; elles ont atteint les 45°C à Relizane et Tlemcen. Les régions du Grand-Sahara
connaissent une hausse importante des températures, contraignant les populations à
changer leurs habitudes. Le thermomètre monte : à Adrar les températures ne baissent pas
au-dessous des 46°C. Même tendance dans les régions du sud-ouest du pays. Le mercure
frôle ces jours-ci les 40°C à Biskra et dans les localités de Tamanrasset. Selon les prévisions
météo, une baisse des températures et quelques orages sont attendus sur certaines villes à
l’ouest du pays. Les températures du mois d’août 2016 seront «normales» sur tout le nord du
pays (régions côtières, proches côtières, chaînes, plaines et Hauts-Plateaux Ouest, Centre) ;
normales à légèrement au dessous de la normale sur les régions de l’est du pays (régions
côtières, proches côtières, chaînes, plaines et Hauts-Plateaux Est) et normales à légèrement
au-dessus de la normale sur le nord du Sahara ; elles seront en revanche au-dessus de la
normale sur le Grand-Sahara, a indiqué l’Office national de météorologie (ONM), dans son
bulletin de prévision saisonnière.
R. S.
Les climatiseurs tournent
à plein régime à Biskra
C
sahariens. Des centaines de réclamations étaient
traitées par le service clientèle de Sonelgaz, qui
transférait vers les assurances des dossiers de
remboursement d’équipements électroménagers
endommagés par les perturbations ainsi que des
tonnes de denrées périssables rendues invendables pour les commerçants de la ville.
son garage de 8 à 13h et parfois le soir après
19h pour les urgences. «Je suis obligé de
travailler car personne ne me donnera de quoi
vivre. Il faut éviter de rester au soleil, boire
beaucoup d’eau et accepter son sort», dit-il,
plein de sagesse et de courage.
«On se demande pourquoi nos ancêtres sont
venus occuper ces lieux hostiles», s’interroge
un jeune homme plein d’humour, les écouteurs
d’un smartphone vissés aux oreilles.
HOMMAGE À HAVILAND CARRIER
Sans ironie aucune, il ajoute qu’il rend grâce à
Dieu, à la science et à Willis Haviland Carrier
pour avoir inventé la climatisation moderne en
1902. «Je ne sors pas le jour ou juste quand
c’est vraiment nécessaire. Je préfère mourir
que de vivre à Biskra sans climatisation et sans
connexion internet», lance-t-il pour évoquer
ses activités estivales.
En effet, les climatiseurs tournent à plein
régime à Biskra en cette période. Pas une
maison, une administration, un bâtiment, un
kiosque, une épicerie qui n’en soit équipé.
La seule hantise des habitants de Biskra est
qu’une panne d’électricité vienne hypothéquer
leur confort et celui de leurs proches les
plus démunis face à la canicule, tels que
les malades, les enfants en bas âge et les
personnes âgées qu’il est conseillé d’hydrater
régulièrement et de maintenir dans des
chambres à une température ambiante de 24°C
alors que celle enregistrée à l’extérieur frise
souvent les 48 et 50°C. «Vive la fée électricité
et la SDC Biskra», sont enclins à crier nombre
de nos interlocuteurs quand on leur parle de
chaleur et de soleil.
Hafedh Moussaoui
une demande pressante des commerçants qui
devenaient minimalistes, réduisant de manière
drastique leurs commandes de produits réfrigérés durant les mois de juillet-août. Tarek, patron
d’une supérette du centre-ville, se rappelle avec
amertume des pertes causées par les pannes
d’électricité en 2013 et 2014. «C’était hier,
yaourts, fromages et beurre devenaient dangereux à stocker autant pour nous que pour la
santé des consommateurs.»
La santé en été ? Les gens se préservent comme
ils le peuvent, avec une mobilité restreinte et
limitée aux besoins vitaux. Une vie minimaliste
intra-muros, sans loisir ni sortie, vu l’inexistence de centres de détente ou de lieux familiaux. Les jeunes et les enfants sont les plus à
plaindre ; leur vœu le plus cher est la création
d’un acquaparc digne de ce nom. Un luxe que
les collectivités locales ne peuvent pas encore
payer, en l’absence d’investissement privé.
Une émeute avait éclaté, le 16 juillet, à l’arrivée
du ministre de l’Intérieur pour réclamer de l’eau
et des loisirs à Ouargla. Le mois de juin 2016
a enregistré le décès d’un ouvrier espagnol et
un autre a été sauvé in extremis et transféré
illico vers Madrid. L’occasion pour les services
sanitaires locaux de parler d’acclimatation et de
mesures de protection, tels les chapeaux et les
vêtements en coton blanc. L’hôpital Mohamed
Boudiaf a reçu une trentaine de cas d’insolation. Un bilan qui en dit long sur la résistance
développée par les populations sahariennes, qui
attendent toujours l’application du décret exécutif 14/27 fixant les prescriptions urbanistiques,
architecturales et techniques applicables aux
constructions dans les wilayas du Sud. Une autre
vaine doléance. «Le toub a presque disparu, le
parpaing a de beaux jours devant lui», réplique
Djamel, un habitant d’In Salah. Houria Alioua
BÉCHAR PARALYSÉE PAR LA CHALEUR
vec une température qui ne descend presque la périphérie de Béchar sont désertes. On a beau
jamais en dessous des 40°C et des pics chercher, on ne trouvera aucun magasin, ni café
A
atteignant parfois les 45°C à l’ombre, la canicule ouverts. Même topo le soir où, bien que le soleil
bat son plein dans la wilaya de Béchar. La
capitale de la Saoura vit au ralenti. Un habitant
de Béchar-centre, Mohamed M., la soixantaine,
se plaint du fait que la plage-horaire pratiquée par
l’administration dans cette région du pays est la
même que celle des wilayas du Nord, à savoir :
8h-midi puis 13h30-16h. «Dès que midi arrive,
les administrations sont vides. Les horaires de
l’administration pratiqués au Nord ne conviennent
pas aux wilayas du Sud !» tempête-t-il. Et d’ajouter
qu’à Béchar, les horaires de travail sont décidés
par l’administration centrale «basée à Alger, qui
n’a que faire des préoccupations des habitants du
Sahara, alors qu’il aurait fallu que ce soit décidé
au niveau local, par des cadres bien au fait de
la situation ici. C’est bien simple, on souhaite
renouer avec les mêmes horaires continus qu’on
pratiquait dans les administrations du Sud au
début des années 2000 : de 7h jusqu’à 13h».
Cette revendication, partagée par l’ensemble des
travailleurs de la wilaya de Béchar, n’est en rien
exagérée : dépassé 13h, la canicule est telle, qu’il
est difficile d’entreprendre quoi que ce soit, sans
prendre de gros risques pour sa santé. D’ailleurs,
à cet heure, toutes les rues du centre-ville ou de
ait disparu, la chaleur demeure suffocante. A
ce propos, les habitants en ont même fait une
boutade : «Un soir, à minuit, il a fait tellement
chaud que nous sommes sortis dehors pour savoir
où se cachait le Soleil !» Cette situation n’est
pas propre à Béchar, mais à toutes les wilayas
du Sud-Ouest. A Tindouf, par exemple, comme
les nouvelles constructions sont en parpaing, ce
matériau emmagasine la chaleur de la journée et,
le soir venu, la maison se transforme en fournaise.
De ce fait, les gens décident carrément de dormir
dehors. D’autres préfèrent, lorsque tombe la
nuit, quitter leur maison pour aller dormir à la
hmada, une zone à l’extérieur de la ville. Autre
conséquence : les coûts exorbitants liés aux
factures d’électricité, que reçoivent les ménages
chaque trimestre. A Béchar en effet, à cause de la
chaleur torride qui prévaut, recourir aux appareils
de climatisation devient une nécessité absolue.
«Les climatiseurs ne sont jamais à l’arrêt, ils
carburent du matin au soir. Malgré l’aide de
l’Etat, nous payons en moyenne 8000 à 9000 DA
la facture d’électricité. Quand on a une famille de
six personnes et un salaire de 30 000 DA, la facture
d’électricité à 9000 DA, c’est cher !» M. N. et R. O.
PUBLICITÉ
L
El Watan - Lundi 1 er août 2016 - 4
ENTRETIEN
OMAR BESSAOUD. Expert en agriculture, enseignant-chercheur à l’Institut agronomique
méditerranéen de Montpellier
«Ce qu’impose l’impératif
de la sécurité alimentaire…»
Omar Bessaoud, expert en agriculture, décortique les différentes politiques agricoles en Algérie et série ses nombreux ratés et approximations.
S’il estime que l’augmentation de la facture d’importation des produits alimentaires n’est pas forcément réductible à l’échec de l’effort de
relance du secteur, il relève que les enjeux de la sécurité alimentaire appellent urgemment une politique globale et intégrée de développement
et un surcroît d’intérêt pour la recherche dans le domaine. .
Entretien réalisé par Ali Titouche
Dans votre étude sur la sécurité alimentaire, il est indiqué que l’Algérie
s’impose sur le haut de la pyramide
mondiale en matière d’importations
de blé (3e importateur mondial) et de
poudre de lait (2e importateur mondial
après la Chine), mais se classe parmi les
derniers pays en matière de couverture
des importations par les exportations
agroalimentaires. Selon vous, à quoi est
due cette envolée des importations ?
C’est exact, mais je voudrais apporter
quelques précisions afin de ne pas se méprendre sur le sens de ce rappel. En premier
lieu, je voudrais préciser que ce n’est pas
parce que l’Algérie importe des produits
alimentaires que l’on peut parler d’échec
agricole, ou plus précisément d’insécurité alimentaire. L’Europe, grande puissance
économique, assurait la sécurité alimentaire
de ses populations en important, de 1850 à
1950, de ses colonies (dont l’Algérie pour la
France) une part très élevée de sa consommation. L’Union européenne (UE des 28) qui
accapare 36% des importations mondiales
est le premier importateur mondial avec 675
milliards de dollars en 2014 (OMC, 2015).
On peut encore citer l’exemple du Japon
(4e importateur mondial après l’Europe, la
Chine et les Etats-Unis) qui importait près de
83 milliards en 2014 (96 milliards en 2011)
en produits alimentaires, la Suisse (14 milliards de dollars d’importations pour moins
de 10 millions d’habitants), le royaume
d’Arabie Saoudite (25 milliards pour 31
millions d’habitants) ou les Emirats arabes
unis (18 milliards de dollars pour 9 millions
d’habitants) qui figurent également parmi
les grands importateurs de produits agricoles
dans le monde. On ne peut parler d’insécurité alimentaire pour ces pays compte tenu,
d’une part, de leur puissance économique
ou, d’autre part, de leurs capacités financières à se procurer les rations alimentaires
pour leurs populations. De multiples raisons
expliquent pour ces pays le niveau des importations. Si certains de ces pays couvrent
aussi une partie de leurs importations par
les exportations (cas de l’UE, de la Suisse
ou même du Japon), d’autres (les pays du
Golfe) pour des raisons assez évidentes
(handicap naturel) dépendent étroitement
des marchés mondiaux. A contrario, le fait
d’être exportateur de produits agricoles ne
signifie pas que l’agriculture est une réussite
et que la sécurité alimentaire est assurée. De
ce point de vue, on peut évoquer le cas d’un
pays comme l’Inde qui est le 7e exportateur
mondial des produits agricoles avec 43 milliards de dollars, qui a une balance agricole
bénéficiaire de 16 milliards de dollars en
2014, mais qui enregistre un mauvais score
sur l’indice global de la faim pour sa population (Global Hunger Index, 2015). Je précise
en second lieu que l’Algérie importe massivement, alors même que le secteur agricole a
connu un processus de développement suite
à un programme d’investissement déployé
ces dernières années et qui a été inédit. Le
rapport 2016 de l’International food policy
research institute (IFPRI) note qu’entre
1991-2000 et la période 2008-2013, comparé aux autres pays du Maghreb, c’est en
Algérie que l’on enregistre le plus fort taux
de croissance de la production (de 2,9%/
an à 9,2%/an), de même que plus fort taux
de croissance de la productivité totale des
facteurs (de 1,6%/an à 6,6%/an). La productivité par travailleur agricole est passée de
1334 dollars par travailleur agricole en 2000
à 2541 dollars en 2013 en Algérie. Entre
ces deux dates, la productivité de la terre a
progressé de 94 dollars/ha à 208 dollars/ha
et le taux de croissance de la productivité
totale des facteurs a été multiplié par plus de
4 fois en se hissant d’un taux de 1,6% à 6,6%
(IFPRI, 2016).
Pour en venir à votre question, l’envolée
des importations est due essentiellement
à l’augmentation de la population et à des
changements liés à la fois à l’urbanisation
et à l’amélioration du pouvoir d’achat des
populations. L’offre nationale n’a pu, hélas,
– en dépit des progrès enregistrés – couvrir
cette demande additionnelle. Au cours de la
dernière décennie 2000-2010, la population
algérienne a connu une croissance de 20%.
Un seul chiffre pour illustrer ce phénomène :
entre 2000 et 2016, la population a augmenté
de 10 millions.
C’est, à un million près, la population algérienne à l’indépendance. Le taux d’urbanisation qui était de 58,3% en 2000 est passé
66,3% en 2011 (ONS), et ce changement
social va considérablement influencer les
comportements alimentaires. Il y a enfin
l’amélioration des revenus salariaux et non
salariaux, de même que les revenus de transfert des ménages aident à comprendre les
raisons du fort accroissement de la demande
d’importation en dépit des progrès enregistrés dans les productions. L’étude de l’ONS
sur la consommation des ménages indique,
d’une part, que les dépenses alimentaires
ont été multipliées au niveau national de 2,7
par rapport à la dernière enquête réalisée en
2000 et que, d’autre part, l’augmentation de
ces dépenses alimentaires a été plus forte
dans les milieux urbains (multiplication des
dépenses alimentaires par 3). Nous devons
faire observer que les volumes d’importations ont été aussi la conséquence d’une
politique publique délibérément libérale qui
a tiré profit de l’aisance financière du pays et
de divers accords conclus (dont les accords
d’association avec l’UE) qui ont ouvert le
marché algérien aux produits étrangers.
L’Algérie a accru non seulement ses importations de céréales, de poudre de lait et
autres produits de base... mais a volontairement abandonné sa filière vitivinicole
(le paradoxe est que l’Algérie a importé en
2015 pour 8 millions de dollars de vins ou
matières premières pour le produire et a
exporté pour moins de 1 million de dollars) ;
elle a consacré aux importations de fruits
exotiques (bananes, ananas, mangues...), de
●●●
CÉRÉALES ET LAIT : LA MOITIÉ DE LA FACTURE
ALIMENTAIRE
Dans l’étude présentée mardi dernier lors d’une conférence
organisée par le FCE, vous avez également parlé de l’évolution
de certaines filières agricoles, mais leurs performances sont
loin de répondre à l’enjeu de réduire le déficit et rétablir le
déséquilibre entre l’offre et la demande. Pouvez-vous nous en
parler davantage ?
Là aussi une remarque qui porte sur une distinction à établir entre
la notion de sécurité alimentaire et celle d’autosuffisance
alimentaire. Cette dernière notion renvoie à la capacité ou à la
nécessité de produire dans le pays tous les produits qui concourent
à la satisfaction des besoins alimentaires des populations. Si
l’autosuffisance peut contribuer à la sécurité alimentaire d’un pays,
aucune région du monde, aucun ensemble économique, et a fortiori
aucun pays, n’est en mesure de garantir l’autosuffisance
alimentaire. Ni l’Union européenne, ni même la France qui est une
grande puissance agricole, n’assurent leur autosuffisance
alimentaire. L’UE importe encore l’essentiel des protéines
végétales qu’elle consomme pour l’alimentation de son bétail et sa
production de lait ou de viandes.
L’on peut certes réduire le déficit alimentaire dans un certain
nombre de filières que j’ai évoquées (blé dur, lait ou pomme de
terre, pour n’évoquer que ces trois produits), mais on ne pourra
jamais atteindre l’autosuffisance ni sur le blé tendre, ni pour le
maïs, le riz, le sucre ou les huiles alimentaires. J’ai en effet évoqué
la nécessité d’améliorer les performances d’un certain nombre de
filières dans l’objectif de relever un premier défi qui est de nature
politique et qui a trait à la préservation de la souveraineté du pays.
La première exigence qui s’impose dans le cadre de l’objectif de
réduction de la vulnérabilité alimentaire de l’Algérie est d’établir un
nouvel équilibre entre approvisionnements extérieurs et offre
nationale en réalisant l’objectif d’amélioration du taux
d’autosuffisance au sein de trois filières prioritaires dont les
produits ont un poids décisif sur le profil nutritionnel et les
habitudes alimentaires des populations : le blé dur, la lait et la
pomme de terre. L’Algérie n’est pas à l’abri de conflits politiques ou
autres ruptures liées aux aléas du marché. Elle doit se prémunir des
menaces qui peuvent surgir. Ce sont là quelques arguments qui
plaident en faveur d’une stratégie de développement de quelques
filières stratégiques. Il y a aussi des arguments de nature purement
économique. Les céréales et le lait absorbent plus de la moitié de la
facture alimentaire et dans «le poste des blés», le blé dur concentre
la moitié aussi des achats extérieurs. Compte tenu de nombre de
facteurs (avec moins de 40 MT sur les 750 MT en moyenne, elle ne
représente que 5% de la production mondiale de blé), le marché
mondial du blé dur est sous tension permanente car caractérisée
par des déséquilibres entre l’offre et la consommation mondiale, ce
qui explique pourquoi la tonne de blé dur est presque deux fois plus
chère que celle du blé tendre. Pour illustrer le propos, dans les
dépenses alimentaires annuelles d’un Algérien (ONS, 2011), la
fraction importée représente 308 dollars/habit/an : le blé dur
(pâtes, couscous, galette) représente 122 dollars de cette
«allocation-devises alimentation», le blé tendre (pain...) 77 dollars
et le lait 60 dollars. Réduire les importations de blé dur et de lait
signifie que l’on peut réduire à terme de 60% la facture alimentaire
du pays, réduction qui pourra profiter au secteur productif national.
C’est la céréale la plus cultivée en Algérie et son aire d’expansion
déborde les zones agroclimatiques favorables. Elle constitue
encore la base de l’alimentation des villes - tout au moins au sein
des couches les plus modestes de la population - et des
campagnes. L’expérience des pays voisins (je pense à la Tunisie)
démontre que l’on peut à moyen terme améliorer l’autonomie du
pays en matière d’approvisionnement de lait en levant quelques
contraintes qui ne sont pas insurmontables (production de
fourrages, amélioration de rendements laitiers et organisation des
producteurs). Je voudrais souligner ici la nécessité de prêter un
intérêt aux races locales, diversifier les sources de production (le
pays doit impérativement accroître le troupeau caprin), et
poursuivre l’effort de soutien à la filière en intégrant davantage les
petits éleveurs de bovins laitiers qui sont majoritaires. Pour ce qui
de la filière pomme de terre, celle-ci est un produit de large
consommation par excellence. L’Algérien qui en consommait en
1988-89 en moyenne 40 kg par an, en consomme plus de 110 kg
aujourd’hui. Cette tendance est le signe d’une transition
alimentaire qui favorisera à terme, à condition que la pomme de
terre soit bon marché, une réduction du poids des céréales dans
l’alimentation des ménages. La priorité absolue est
l’approvisionnement du marché national à des prix compatibles
avec le pouvoir d’achat des consommateurs. La pomme de terre
doit devenir de plus en plus - à condition d’exploiter les gisements
de productivité et de rendements potentiels qu’elle recèle - «le
produit bon marché» assurant cette nécessaire transition
alimentaire dont nous parlions.
A. T.
El Watan - Lundi 1 er août 2016 - 5
ENTRETIEN
pommes, poires, de raisins et autres fruits
secs (pas toujours indispensables aux équilibres nutritionnels)... une dépense qui approche les 500 millions de dollars en 2015.
Il y a enfin la question des gaspillages et
autres détournements internes au pays ainsi
que les transactions informelles qui ont profité aux consommateurs (et spéculateurs)
des pays à nos frontières.
Le taux de couverture des importations par
les exportations a été faible faute d’excédents
de production et de compétitivité des
produits algériens sur les marchés extérieurs,
et ce ne sont pas les exportations de pomme
de terre ou de fraises (dont on a tant parlé
cette année), de dattes ou de sucre qui
feront illusion sur nos capacités à l’export.
L’Algérie, qui dispose encore de capacités
financières pour acheter la ration alimentaire
de la population et subventionner les produits
de base consommés, assure jusqu’à ce jour la
sécurité alimentaire de la population.
Compte tenu de la dégradation de ses moyens
de paiement, l’Algérie est vulnérable sur
le plan alimentaire. Ce qui place l’Algérie
dans une situation de fragilité réelle, c’est
sa situation de dépendance exclusive de
recettes issues des hydrocarbures pour
s’approvisionner sur les marchés mondiaux
pour des produits qui constituent la base
alimentaire des populations (blés, lait, sucre
et huiles). Comme nous l’avons souligné dans
notre étude, la facture alimentaire - et donc la
capacité de financer la ration alimentaire des
Algériens - dépend étroitement d’un marché
mondial des hydrocarbures dont les règles
de fonctionnement sont dictées par d’autres
acteurs qui le dominent, et de facteurs
exogènes (croissance mondiale, géopolitique
de l’énergie…) sur lesquels le pays n’a
aucune prise.
L’Algérie avait
consacré en 2015
près de 500 millions
de dollars à l’achat
de fruits exotiques
(bananes,
mangues...), de
raisins d’Afrique du
Sud ou du Chili,
d’agrumes du Maroc
ou de fruits secs de
Turquie. C’est cinq
fois plus que les
dépenses affectées à
la recherche !
D’après-vous, comment l’Algérie doitelle appréhender le défi de la sécurité
alimentaire et pour quel modèle de
croissance agricole plaidez-vous ?
Cette question me permettra de mettre
l’accent sur des aspects fondamentaux et
qui ont été passés sous silence par la quasitotalité des comptes rendus de presse portant
sur les conclusions de l’étude que j’ai faite et
présentée au FCE le 13 juillet dernier.
J’ai évoqué quatre (4) défis et enjeux imposés
par l’impératif de sécurité alimentaire de
l’Algérie : le défi politique, économique,
social et démographique et celui de la
préservation des ressources naturelles dans
un contexte de changement climatique. Ces
facteurs sont connus et je ne m’attarderai
pas là-dessus. Je voudrais revenir et
souligner le fait que la sécurité alimentaire
ne relève pas des seuls secteurs agricole ou
agroalimentaire. Elle est indissociable du
développement économique global du pays
et d’un modèle économique fondé sur la
PHOTO : DR
●●●
diversification des activités, la mobilisation
des technologies modernes, une gestion
rationnelle des ressources financières, un
recours aux compétences humaines...
Je voudrais dire ensuite que les choix relatifs
à l’amélioration de la production agricole
doivent en premier lieu prendre la dimension
exacte du potentiel naturel dont l’Algérie
dispose. Et pour cela, il convient de mettre
fin à la persistance d’un mythe récurrent
faisant de l’Algérie le «grenier à blé de
Rome». C’est la littérature coloniale qui a
construit ce récit de «ressources naturelles
abondantes mais très mal exploitées» pour
justifier l’expropriation de la paysannerie.
Il faut se rendre à l’évidence et se dire
que la population n’était pas ce qu’elle est
aujourd’hui (6 à 10 millions au 1er siècle
de notre ère, du Maroc à l’Egypte), et que
les exportations de grains à Rome de ce qui
constitue aujourd’hui les territoires de la
Tunisie et l’Algérie sont évaluées autour de
40 à 42 000 tonnes, ce qui équivaut à peu de
chose près aux bonnes années de production
de la commune de Rahouia (Tiaret) ou de
Aïn Abid dans le Constantinois ! L’Algérie
du nord est un pays pauvre en eau en dépit
de la centaine de barrages ou des nappes.
Elle ne dispose que de 8,5 M d’ha de SAU
(0, 21 ha/habitant) soumises à de fortes
contraintes de relief et de climat qui limitent
les potentialités agricoles. La sécheresse et
l’aridité constituent une menace constante
pour les trois quarts des terres consacrés
au système céréales-jachère et les paysans
comme les décideurs sont toujours attentifs
aux conditions climatiques, et pas seulement
eux, puisqu’un simple accident climatique
dans les grands bassins de production
céréaliers (Etats-Unis, Canada, UE ou
Ukraine) peut être à l’origine des envolées
du cours du blé ou des céréales secondaires...
Les Bourses des matières premières et les
marchés réagissent aussi !
C’est ce mythe d’une Algérie riche en
ressources naturelles qui a fondé le pari
fait sur l’agriculture saharienne depuis les
années 1980. Je tiens à rappeler que les
réserves en eau sont certes immenses (plus
de 30 000 milliards de m3 emmagasinés
depuis des millions d’années dans les nappes
du complexe terminal et du continental
intercalaire qui débordent sur le Tunisie et
la Libye) mais épuisables. Exploitées depuis
plus d’un siècle, ces nappes sont à l’origine
du développement urbain et agricole de la
région et des villes du Sud…
Les puits et forages profonds dont certains
descendent à plus de 1000 mètres se sont
multipliés au cours des trente dernières
années, et il y a aujourd’hui risque d’une
surexploitation de ces nappes profondes car
chaque ha attribué au Sud s’accompagne
d’une affectation/consommation d’eau
comprise en moyenne entre 10 000 et
15 000 m3 d’eau par ha et par an. Les eaux
de l’aquifère sont fortement minéralisées
Compte tenu de la
dégradation de ses
moyens de paiement,
l’Algérie est
vulnérable sur le
plan alimentaire. Ce
qui la place dans
une situation de
fragilité réelle, c’est
sa situation de
dépendance exclusive
des recettes issues
des hydrocarbures…
(2 à 5 g/l de sels), sans évoquer d’autres
perturbations géologiques en cours
(infiltration des eaux des chotts suite aux
affaissements de la nappe, assèchement
des sources d’eau...). Biskra et Oued Souf
sont menacés à terme. C’est pourquoi il
faut inscrire la durabilité dans la conquête
de nouvelles terres au Sud. Si l’on doit
poursuivre l’exploitation des ressources
du Sud, il faut impérativement définir les
règles d’une gestion raisonnée de l’eau et
des cultures à installer, contrôler les débits de
pompage, et mettre en place un outil de suivi
environnemental et d’évaluation de l’état des
ressources.
Vous l’aurez compris, je plaide pour un
modèle de croissance agricole qui prenne
en compte la durabilité des ressources
naturelles. Quelle agriculture et quelle
alimentation à l’échelle des territoires ruraux
à l’horizon 2030 tout en préservant notre
capital naturel en bon état ? Comment
concilier sécurité alimentaire et «sécurité de
l’environnement»?
Protéger les ressources rares, les systèmes
écologiques et les patrimoines naturels
du pays dans un contexte de changement
climatique constitue un défi capital, car
ces ressources constituent le déterminant
d’une croissance des productions et des
productivités du travail et des sols. Ce défi
met l’Etat dans l’obligation d’inscrire la
durabilité des modes de production comme
un élément clé de sa politique agricole.
Le deuxième axe qui constitue le socle d’un
modèle vertueux doit aborder la question
du modèle d’organisation sociale de la
production agricole et la question de l’accès
à la terre et au sol aux agriculteurs, autrement
dit la question foncière.
A qui confier l’avenir alimentaire et agricole
de l’Algérie ? L’agriculture d’entreprise
est en plein développement dans le pays,
notamment depuis la mise en œuvre des
dispositions sur la concession agricole ou
l’Accès à la propriété foncière agricole
(APFA). Cette forme sociale est en
concurrence (sur l’eau, la terre ou les
ressources financières) avec l’agriculture
familiale (qui repose essentiellement sur le
travail familial) et paysanne (représentée
par les familles paysannes qui survivent sur
des petites structures), c’est-à-dire dans le
fond avec les formes sociales qui réunissent
la grande majorité des agriculteurs et des
paysans du pays. Les options prises ces
dernières années ont été largement en
faveur du modèle de la grande entreprise
et le «Plan Filaha 2019» affiche clairement
l’objectif de création de fermes intégrées
(350 projets) de grande dimension avec des
concessions de terres qui portent aujourd’hui
sur des dizaines de milliers d’ha. La question
est, d’une part, de savoir si ce modèle est
la solution pour résoudre la question de
l’offre et de la productivité du secteur, et,
d’autre part, quel avenir réserve-t-on pour la
paysannerie ?
En d’autres termes, la question posée est de
savoir si l’on peut construire une agriculture
sans agriculteurs, et en tirer toutes les
conséquences, y compris sur le plan
politique. Comment intégrer la diversité des
exploitations agricoles dans les objectifs de
politique agricole et de sécurité alimentaire
et soutenir équitablement les agriculteurs
dans tous les territoires qui, comme on le
sait, assurent la sécurité alimentaire de leurs
familles et de régions entières du pays. Ce
sont là des questions fondamentales et vitales
pour l’avenir. Pour illustrer mon propos et
pour prendre un exemple, je pose la question
de savoir sur quel groupe ou quelle forme
parier pour l’avenir de la production laitière
ou céréalière : les centaines de milliers de
petites et moyennes exploitations agricoles
(ne possédant pas plus de 5 vaches laitières/
exploitation ou 10-20 ha de céréales) ou les
fermes intégrées et équipées de 1000 vaches,
de fermes de dizaines de milliers d’hectares
données en concession et gérées par des
managers ? Peut-être que rien n’interdit
ce dernier choix (sur quelles analyses et
études se fonde-t-il par ailleurs ?), mais
j’attire l’attention, en me référant à la fois à
l’histoire de l’Algérie (qui concerne le sort
fait par la colonisation à la paysannerie, le
rôle qu’elle a joué dans la lutte de libération
et actuellement dans la stabilité politique
du pays), mais aussi aux expériences de
pays (y compris l’expérience malheureuse
de la Syrie), qui ont précédé l’Algérie dans
Suite page 6
El Watan - Lundi 1 er août 2016 - 6
ENTRETIEN
OMAR BESSAOUD. Expert en agriculture, enseignant-chercheur à l’Institut agronomique
méditerranéen de Montpellier
«Ce qu’impose l’impératif
de la sécurité alimentaire…»
Suite de la page 5
cette voie, sur les conséquences sociales et
politiques du choix fait en faveur de ce que
j’appelle une «agriculture sans agriculteurs»
ou d’entreprises qui ne sont pas des «gens
de la terre», comme le disait en son temps
A. Berque, fin connaisseur de l’économie
coloniale.
Les expériences inaugurées de longue date
par des pays comme l’Arabie Saoudite,
l’Egypte, ou plus proche de nous du Maroc
montrent que ce pari est risqué. Outre les
questions de coûts de production, d’exploitation de ressources dans une perspective
de non durabilité et d’emploi de la maind’œuvre, ce modèle dédie en majorité les
terres concédées et ses capitaux à la production de cultures de rente qui ne substituent
pas aux importations des produits qui constituent la base de l’alimentation.
Un modèle de croissance agricoles fondé
sur une exploitation intensive des ressources
en eau et en sol confié à un seul «pôle capitalistique» - et contraignant des milliers de
paysans à survivre dans de petites exploitations - ne pourra faire face ni aux défis
des changements climatiques, ni à celui de
la protection des ressources naturelles largement dégradées, ni, in fine, à celui de la
sécurité alimentaire.
Le pôle de l’agriculture familiale est en
attente d’une reconnaissance et d’une politique forte lui permettant d’améliorer sa
contribution à la sécurité alimentaire du
pays. L’Etat doit énoncer des mesures de promotion des petites et moyennes exploitations
agricoles familiales par l’appui à la reconversion des cultures, à l’intensification (des
céréales), à la diversification des activités
et au développement des produits de qualité
et des produits de niche dans les différents
terroirs du pays.
L’on ne peut construire une agriculture sans
agriculteurs et l’Etat se doit de poursuivre
un processus de modernisation des exploitations familiales.
Il doit les aider au moyen de dispositions
fiscales et réglementaires à se doter d’outils
collectifs de proximité (coopératives d’utilisation de matériel, coopératives de commercialisation...) leur permettant de réaliser
les économies d’échelle et de mieux se positionner dans la chaîne de valeur. Etroitement
liée aux formes d’organisation sociale, la
question foncière constitue l’une des questions centrales des politiques agricoles.
Quelle forme de propriété ou d’exploitation
promouvoir ? Quel droit foncier inventer,
ou quels objectifs fixer aux législations foncières ? Ne nous voilons pas la face, derrière
la question foncière il y a toujours eu l’idée
de la vente des terres du domaine de l’Etat
et de ses partisans qui pensent que l’appropriation privée est une condition sine qua
non de la croissance agricole. Ni la théorie
économique ni l’expérience ne fondent cette
thèse. Je me dois de rappeler - en tant que
chercheur - que dans les pays industrialisés
capitalistes libéraux, l’objectif premier des
législations foncières adoptées n’était pas
tant de favoriser l’accès à la propriété foncière aux exploitants agricoles que de leur
assurer la stabilité nécessaire à la modernisation de l’exploitation et à l’accroissement de
leur productivité.
Ces pays ont privilégié le renforcement des
droits des exploitants agricoles et ont soumis
la propriété foncière à une fiscalité contraignante. Il est utile de signaler qu’en France,
le statut du fermage constitue l’un des piliers
centraux de la politique foncière. Il est le
mode de faire-valoir le plus répandu, car
plus des trois quarts de la surface agricole
Les subventions
alimentaires visent à
corriger en premier
lieu les inégalités
dans la répartition
des revenus de la
nation. Elles ne sont
par le fardeau le plus
lourd sur les budgets
publics puisqu’elles
représentent moins
de 0,5% du PIB,
mais jouent un rôle
essentiel dans l’accès
à l’alimentation et
au maintien des
équilibres
nutritionnels des
couches les plus
modestes de la
population.
utilisée sont cultivés par des agriculteurs
qui n’en sont pas propriétaires (recensement
général de l’agriculture de 2010). Ce statut
assure un cadre incitatif à l’investissement
productif, notamment par l’amélioration
de la fertilité du sol. Le statut du fermage a
garanti à l’exploitant fermier la continuité
de son activité productive (renouvellement
automatique du bail, droit de préemption
en cas de vente, encadrement des prix du
fermage...) l’a incité à développer des investissements de productivité. En Algérie, on
sait que la législation définissant les modes
d’exploitation des terres du domaine privé
de l’Etat reste en effet incomplète. Des transactions informelles, des ventes spéculatives
se sont développées sur ce vide juridique.
Pour le secteur privé comme pour les terres
relevant du domaine privé de l’Etat, ce dernier doit combler le vide juridique et afficher
clairement les principes visant, d’une part,
à consolider les droits des exploitants agricoles, et, d’autre part, réduire les pratiques
informelles, rentières et spéculatives portant
sur ses actifs fonciers et préjudiciables à la
production. Qu’attend l’Etat pour définir les
règles de la location des terres et encadrer
le marché des droits de location des terres
alors que depuis 1987 ce marché est actif et
fonctionne au détriment des producteurs de
richesses ? Afin d’éviter le morcellement
des terres lié à l’héritage intergénérationnel
et à l’indivision, la législation foncière peut
inciter les co-exploitants ou co-indivisaires
à créer des sociétés civiles et/ou des sociétés
agricoles d’exploitation en commun, constituées de parts transmissibles et négociables
de manière à maintenir l’unité et la viabilité
des terres agricoles.
Je voudrais enfin aborder la question de la
recherche agricole et de la formation qui ne
peut laisser indifférent le chercheur. Quand
on sait le rôle que jouent ces secteurs dans
la croissance et l’innovation, on regrette
que l’Algérie soit à la traîne. La part des
dépenses publiques rapportées au PIBA
n’est que de 0,21%, (91 millions de dollars
en 2011), soit 10 fois inférieure à la norme
de 2% recommandée (rapport de l’IFPRI,
2016). L’Algérie ne dispose que de 593,4
chercheurs (équivalents plein temps) et ne
compte que 17,6 chercheurs (équivalents
plein temps) pour 100 000 personnes engagées dans l’agriculture (Agricultural science
and technology indicators, 2016). Ce bilan
est affligeant. Juste pour illustrer le propos,
je lisais dans l’un des derniers n° d’El Watan
que l’Algérie avait consacré en 2015 près
de 500 millions de dollars à l’achat de fruits
exotiques (bananes, mangues...), de raisins
d’Afrique du Sud ou du Chili, d’agrumes
du Maroc ou de fruits secs de Turquie. C’est
5 fois plus que les dépenses affectées à la
recherche ! Une consolation, le bon score
en matière de présence des femmes dans le
secteur (51%), qui est l’un des meilleurs.
Ce bilan appelle un plan d’urgence pour
réhabiliter la recherche agricole, car l’on ne
peut réaliser de progrès significatifs dans la
productivité du secteur de l’agriculture si
l’on n’accorde pas à la recherche agricole
une place privilégiée : les pouvoirs publics
doivent reconsidérer leurs rapports avec les
institutions de recherche et investir davantage dans l’activité de recherche-développement.
L’Etat, formateur attitré pour le secteur agricole, doit se doter d’une vision actualisée
du marché du travail et réviser sa politique
de formation en rapport avec les nouveaux
référentiels techniques exprimés par le secteur agricole. Les fondements d’un modèle
de croissance agricole ajusté aux besoins de
la nation appellent un débat public, sérieux,
argumenté, associant tous les acteurs de
la vie politique, économique, sociale et
même culturelle (l’alimentation renvoie
aussi à un art de vivre). Pour résumer ma
pensée, une politique agricole refondée se
doit de construire une agriculture de progrès,
plus productive, gérant ses ressources avec
plus d’efficacité, préservant des richesses
naturelles rares, sécurisant les droits des
exploitants agricoles, améliorant la position
des agriculteurs dans la chaîne des valeurs
et s’appuyant sur les formes familiales et
paysannes. Il convient aussi de consolider
le processus d’intégration au tissu productif
national. Enfin, tous ces secteurs doivent
mobiliser davantage les connaissances, la
recherche-développement et les innovations
technologiques.
A. T.
SUBVENTIONS : LE FAUX DÉBAT
Les allocations budgétaires attribuées au secteur de
l’agriculture ont été pour le moins importantes, mais le défi de la
sécurité alimentaire reste posé avec acuité. Quel sera, d’après
vous, le meilleur usage de ces subventions dédiées à la fois aux
investisseurs et aux consommateurs ?
Il convient en effet de distinguer les deux types de subventions :
celles affectées à la production et celles ciblant la consommation.
Partout dans le monde, l’agriculture est subventionnée soit de
façon directe, soit indirectement (transport, stockage, assurances,
fiscalité). L’Union européenne (UE) consacre comme on le sait près
de la moitié de son budget à l’agriculture et aux soutiens aux
revenus des agriculteurs. En dépit des contraintes budgétaires, les
interventions publiques doivent continuer à garantir la croissance
continue du secteur agricole et des industries agroalimentaires.
L’Etat doit, par ses aides et investissements directs ou indirects,
assurer la pérennité de très nombreuses exploitations agricoles qui
sont soumises à des risques divers pour produire et alimenter les
marchés. Il doit appuyer les entreprises (PME et TPME) activant
dans les filières stratégiques du pays (céréales et lait). Il convient
aussi de poursuivre l’effort d’investissement et d’équipement des
campagnes.
Ces campagnes sont en attente d’activités économiques
diversifiées, d’un accroissement de l’emploi par une densification
du tissu des entreprises (TPME de l’agroalimentaire, entreprises
commerciales ou industrielles…) et d’un renforcement des
processus d’insertion professionnelle et de formation des jeunes.
Quant aux subventions alimentaires, elles visent à corriger en
premier lieu les inégalités dans la répartition des revenus de la
nation. Elles ne sont par le fardeau le plus lourd pesant sur les
budgets publics puisqu’elles représentent moins de 0,5% du PIB,
mais jouent un rôle essentiel dans l’accès à l’alimentation et au
maintien des équilibres nutritionnels des couches les plus
modestes de la population (ONS, enquêtes de dépenses des
ménages, 2011). Elles participent, ne l’oublions pas, à la stabilité
sociale et politique du pays. Avant toute réforme du système - on
sait qu’une minorité de riches en profitent -, je recommande que l’on
procède à des études plus fines et documentées. Quel produit
subventionner aujourd’hui ? Sur quelle base sociale moduler les
aides et transferts ? Quel seuil de revenus retenir, et pour quel type
de de ménage (rural-urbain) ? Quel mode de gestion, de suivi et
d’évaluation du système de subventions mettre en place ? Quelles
ressources fiscales mobiliser pour financer le Fonds de
compensation ? Un calcul économique rigoureux s’appuyant sur une
exploitation détaillée des données de consommation alimentaire
doit précéder toute révision du système de subventions aux
produits de base. N’oublions pas que le prix du pain a une
dimension politique, et il serait suicidaire d’envisager une
suppression hâtive au simple motif que les populations favorisées
en profitent également. Il y a au passage tant d’autres gisements de
rente et de gaspillages de l’argent public. De grâce, ne regardons
pas par commodité ou paresse du côté de l’oiseau qui picore sur le
dos de l’éléphant, intéressons-nous à l’éléphant lui-même qui
est le sujet principal.
El Watan - Lundi 1 er août 2016 - 7
L’ACTUALITÉ
NOUVELLES MESURES DE LA CNAS
Les arrêts de travail soumis
au contrôle systématique
● Les arrêts de travail sont devenus problématiques pour la Sécurité sociale ; chaque année, leur nombre augmente de 8%
● En 2015, par exemple, la CNAS a indemnisé 861 268 arrêts de travail et payé plus de 15 millions d’indemnités journalières.
e directeur général de la Caisse
nationale d’assurances sociales (CNAS), Hassan Tidjani
Heddam, lors de son passage hier
au forum d’El Moudjahid, s’est longuement attardé sur le poids que
représentent les arrêts de travail. En
termes d’indemnisation, ajoute le responsable, en 2015, la CNAS a payé
18,04 milliards de dinars. «Le montant
est important. Il a connu une progression de 8% par rapport à 2014.»
Devant une telle situation, la Caisse a
pris des mesures qui, selon son directeur général, devraient donner des
résultats. «Celles-ci consistent en la
soumission systématique au contrôle
médical de tous les arrêts de travail
déposés, quelle que soit leur durée. Il
est également question de renforcer
les contrôles administratifs à domicile pour s’assurer du respect par les
malades de leurs obligations, telles
que fixées par la réglementation en
vigueur», note M. Tidjani Heddam.
Et de préciser : «Avant, les arrêts de
travail de trois jours ne faisaient pas
l’objet de contrôle, mais aujourd’hui,
ce n’est plus le cas. Cela va réduire
sensiblement, les arrêts de complaisance.»
Le directeur général de la CNAS
estime que le système de santé et de
protection sociale est «l’un des plus
performants et appelle à une refonte
pour corriger certains dysfonctionnements». En matière de soins et de
santé, dit-il, «l’essentiel est réalisé
par la prise en charge intégrale, dans
le cadre de la convention avec les
officines privées et publiques, des
PHOTO : D. R.
L
frais pharmaceutiques nécessaires
au maintien, à la préservation ou
à la réparation de la santé de nos
citoyens». Dans ce domaine, souligne
M. Tidjani Heddam, «les dépenses enregistrées traduisent les efforts substantiels réalisés à ce niveau en termes
de facilitation de l’accès aux soins aux
bénéficiaires». Néanmoins, relève le
responsable, il est constaté une surconsommation de médicaments par
les Algériens.
ABUS DANS LA PRESCRIPTION
MÉDICALE
Les dépenses liées au remboursement
des produits pharmaceutiques, notet-il, sont passées de 166 milliards
de dinars en 2014 à plus de 176
milliards de dinars pour atteindre
47 milliards de dinars uniquement
pour le 1er trimestre 2016. «Il y a
des médecins qui prescrivent une
liste de 18 médicaments pour une
grippe. Je leur lance un appel solennel
pour nous aider à limiter le recours
abusif aux médicaments. Il y va de
la santé financière de la Caisse et de
sa pérennité», déclare le directeur
général de la CNAS.
Revenant sur la prise en charge des
frais de santé, le responsable précise
qu’«elle est assurée par l’élargissement du dispositif du tiers payant
aux cliniques privées spécialisées
en cardiovasculaire et en hémodialyse». Selon lui, en matière de
cardiovasculaire, il existe 17 cliniques
conventionnées qui, au 30 avril
2016, ont traité 2122 malades, parmi
lesquels 355 enfants, pour un montant de 1 069 368 531 DA. Pour ce
CNMA
Journée d’information sur les missions
de la Maison de l’agriculteur
L
a Caisse nationale de mutualité agricole
(CNMA) a organisé, jeudi dernier à
Khenchela, une journée d’information
et de sensibilisation en direction des
acteurs du secteur agricole concernés par
le «centre de formation et de services»
baptisé Maison de l’agriculteur, selon
un communiqué de la CNMA parvenu
à notre rédaction. Outre le wali, étaient
invités à prendre part à cet événement
les membres des instituts techniques
régionaux, des directions des services
agricoles et vétérinaires, des Chambres de
l’agriculture, des associations d’éleveurs
et de producteurs laitiers, de l’UNPA et
des experts vétérinaires, représentant
les cinq wilayas impliquées dans le
programme Maison de l’agriculteur, à
savoir Khenchela, Tébessa, Batna, Souk
Ahras et Oum El Bouaghi.
Placée sous la patronage du ministère
de l’Agriculture, cette journée a permis
de présenter le projet Dar El Fellah et
les principales missions du centre de
formation et de services, premier du genre
dans la région. La CNMA a fait savoir
que le programme, sous forme de «pôle
agricole intégré» est prêt à accueillir les
producteurs laitiers et les éleveurs de
la région et des wilayas limitrophes en
vue de leur faire bénéficier des services
gratuits offerts par la CNMA.
Il s’agit, entre autres, d’une assistance
technique au profit des agriculteurs, de
la mise en œuvre de plans de formation
des éleveurs, de la couverture des risques
sanitaires, de la mise en place d’un
programme de gestion des risques pour
sécuriser les revenus et de la mise sur pied
d’actions de prévention sanitaire en milieu
rural.
Pour rappel, la CNMA a réalisé un
chiffre d’affaires de 12,4 milliards de
dinars durant l’exercice 2015, contre
11,2 milliards en 2014, soit une
progression de 11%.
R. E.
PRÉCISION
Contrairement à ce qui a été rapporté dans notre édition d’hier, la conférence organisée
samedi au siège du Syndicat algérien des paramédicaux sur la retraite et le nouveau
code du travail était à l’initiative de plusieurs organisations et pas uniquement du
Syndicat national des praticiens de santé publique.
qui est de l’hémodialyse, M. Tidjani
Heddam avance le nombre de 155
centres conventionnés qui ont pris en
charge 9108 malades pour un montant de 2,44 milliards de dinars. Pour
ce qui est de la couverture des soins,
le responsable souligne qu’elle est
assurée par «le versement au profit
des structures publiques de santé d’un
forfait, en progression permanente
et fixé annuellement par la loi de
finances». Il ajoute que ce montant
est passé de 57,8 milliards de dinars
en 2014 à 65,21 milliards de dinars
en 2015 pour atteindre 64,8 milliards
de dinars durant le premier trimestre
2016. Toujours sur le chapitre de la
couverture des soins, le directeur
général de la CNAS relève qu’elle est
«matérialisée» également par la mise
en place et la promotion de plusieurs
dispositifs, dont celui du médecin
traitant «qui permet aux retraités et
à leurs ayants droit de bénéficier des
soins dans le cadre d’un système coordonné et hiérarchisé en termes de suivi
et de prévention de l’opticien mis au
profit d’enfants ayants droit d’assurés
sociaux souffrant d’affections et ceux
du conventionnement avec l’Office
national algérien des appareils et
prothèses pour handicapés par la
prise en charge de l’appareillage dans
ses différentes natures et formes au
bénéfice des personnes aux besoins
spécifiques».
Enfin, le dernier dispositif concerne le
transport sanitaire, pour les assurés sociaux et leurs ayants droit, nécessaire
pour leur traitement et leur suivi médical. Au 30 avril 2016, le nombre de
transporteurs conventionnés a atteint
les 289, pour un service qui a coûté
631 millions de dinars. Abordant le
volet du recouvrement des cotisations,
M. Tidjani Heddam estime qu’«il revêt
une importance particulière pour la
préservation et la pérennité du système». C’est à ce titre, ajoute-t-il, que
2015-2016 ont été déclarées années du
recouvrement et que la loi de finances
complémentaire 2015 a consacré «des
mesures incitatives exceptionnelles
en direction des employeurs». Dans
ce cadre, affirme-t-il, 141 166 employeurs ont bénéficié de l’annulation
des majorations et pénalités de retard,
mesure qui leur a permis de s’acquitter
de la totalité de leurs dettes vis-à-vis
de la CNAS. La Caisse a par ailleurs
octroyé plus de 18 000 échéanciers
de paiement pour les employeurs
non à jour de leurs cotisations. En
outre, M. Tidjani Heddam a révélé
que 16 280 personnes activant dans
la sphère de l’économie informelle se
sont affiliées volontairement, «bénéficiant ainsi, en matière de couverture
sociale, des prestations en nature de
l’assurance maladie et maternité pour
trois années, moyennant une cotisation mensuelle symbolique : 12% du
SNMG soit 2160 DA». Pour le directeur général de la CNAS, ces mesures
«ont eu un impact positif sur le niveau
des recettes qui ont augmenté de 7%
par rapport à l’année 2014 et 11%
par rapport à 2013. Pour le premier
trimestre 2016, les recettes ont connu
une hausse de 10% par rapport à
celles enregistrées durant la même
période de 2015». Salima Tlemçani
HOMMAGE
11e ANNIVERSAIRE DE LA MORT
DE HACHEMI CHERIF
LE MDS ET LE PLD RENDENT HOMMAGE
À «LEUR PÈRE SPIRITUEL»
ses idéaux de justice et de liberté,
e Mouvement démocratique
de citoyenneté et de démocratie».
Lpouretlasocial
(MDS) et le Parti
Rappelant son parcours très riche,
laïcité et la démocratie
(PLD) rendent hommage au
défunt Hachemi Cherif. A
l’occasion du 11e anniversaire
de sa mort, le 2 août 2005, les
deux mouvements rappellent
le combat de l’homme pour
la démocratie et contre
l’intégrisme islamiste. Dans
deux communiqués différents,
ils appellent tous les patriotes
et démocrates à rester fidèles aux idéaux de
cet acteur politique sincère que fut Hachemi
Cherif. «C’est à la mémoire de cet homme,
coordinateur du PAGS, fondateur d’Ettahadi
et du MDS, qui a lutté pour une refondation
totale d’une classe politique obsolète, qui
allait à la rencontre des humbles et des laissés
pour compte que nous nous recueillerons le
mardi 2 août, à 10h, au cimetière de Miramar
à Raïs Hamidou», annonce le MDS dans un
communiqué rendu public hier. Pour ce parti qui
a réussi à ressouder ses rangs après des années de
division, les «patriotes et les démocrates doivent
venir nombreux pour rendre hommage à son
courage et à sa lucidité et réaffirmer avec force
le MDS souligne la constance
de ses positions politiques et ses
aspirations pour un changement
démocratique.
«Chaque épreuve l’aura renforcé
dans sa détermination. C’est ainsi
qu’il a, ensuite, défendu l’ANP
et les services de sécurité contre
les odieuses insinuations du ‘qui
tue qui ?’. Il a été aux côtés des
patriotes en armes, des gardes communaux et
des familles des victimes de la barbarie intégriste
et dénoncé tout compromis avec le parti des
assassins. Il aura participé à la libération du
pays et pesé de tout son poids d’intellectuel et
d’homme politique pour éviter l’effondrement de
l’Algérie sous les coups des partisans de l’Etat
théocratique. Deux basculements d’époque», liton dans ce communiqué.
Pour sa part, le PLD, un parti non encore agréé
lancé par un transfuge du MDS, a préféré, à cette
occasion, improviser une lettre que Hachemi
Cherif aurait pu écrire de l’Au-Delà. Une lettre
dans laquelle il traitera de l’actualité algérienne
de 2005 à nos jours.
M. M.
El Watan - Lundi 1 er août 2016 - 8
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la tenue d'une assemblée générale extraordinaire le samedi 03 septembre 2016 à 14 heures
à l'hôtel Sabri, Annaba.
Ordre du jour :
-Régularisation du statut des adhérents
-Nouvelles adhésions
-Bilan moral et financier
-Election du président
Cet appel tient lieu de convocation
Le bureau de la société d'ORL
Remerciements
Très sensibles aux nombreuses
marques de sympathie et
d'affection reçues lors du décès
de leur cher et regretté oncle
Boualam Bessaih
Mme Baba Hamed Nawel
et sa famille remercient toutes
les personnes qui, par leur
présence et leurs messages,
leur ont présenté en cette
pénible circonstance leurs
sincères condoléances et
prient le Saint Miséricordieux
d’accueillir ce Grand Homme
en Son Vaste Paradis.
El Watan - Lundi 1 er août 2016 - 9
RÉGIONS
Des villageois
ferment l’ADE
AÏN EL HAMMAM
A quand
l’ouverture de la
polyclinique ?
Beaucoup de citoyens ignorent
jusqu’à l’existence d’un projet de
polyclinique à Aïn El Hammam,
dont ils ne voient qu’un chantier
anonyme qui traîne depuis des
années. L’ouverture de la
structure de santé située à la
périphérie de Aïn El Hammam,
dont les travaux ont été entamés
depuis de nombreuses années,
n’est pas près de voir le jour.
Plusieurs fois annoncée, son
inauguration ne semble pas
encore à l’ordre du jour. Lors de
la visite de travail du wali de Tizi
Ouzou dans la région il y a près
d’une année, l’on annonçait que les
travaux étaient terminés. La mise
en place du matériel ne saurait aller
au-delà d’un mois et l’ouverture de
la polyclinique était imminente. Si
les murs sont effectivement peints
depuis de longs mois, rien
n’indique, en revanche, que le
fonctionnement de cette structure
de santé dépendant de l’EPSP
d’Iferhounene soit proche. Selon
Ould Hamou Saâdi, élu à l’APW de
Tizi Ouzou, l’équipement ne saurait
tarder et une partie du matériel est
déjà acheminée sur les lieux.
Nacer Benzekri
El Watan Tizi Ouzou
Tél./Fax : 026 11 76 86
CLÔTURE
DU FESTIVAL
DE LA POTERIE
Le bijou célébré
à Ath Yenni
PHOTO: EL WATAN
● La 13e édition de la Fête du bijou d’Ath Yenni enregistre la
participation de 120 artisans, dont 93 bijoutiers.
La poterie de Maâtkas jouit d’une grande renommée dans la région
PHOTO: EL WATAN
Les habitants du village Ath
Ouizgan, dans la commune de
Bouzeguène, à une soixantaine
de kilomètres à l’est de Tizi
Ouzou, ont procédé, hier, à la
fermeture de l’Agence locale de
l’Algérienne des eaux (ADE) pour
dénoncer la mauvaise gestion
des ressources hydriques. Les
villageois subissent depuis
début juillet dernier une
restriction sévère qui les prive de
ce liquide vital. «Quand vous
avez 5 heures d’eau par mois,
vous ne pouvez même pas
remplir une citerne pour stocker
l’eau. Qui peut résister à un tel
régime de distribution ? Douze
jours sans eau pour les plus
chanceux, alors que d’autres en
sont carrément privés depuis
plus de trois semaines», nous
dira un membre du comité de
village. Les résidants, qui ont eu,
hier dans la matinée, une
entrevue avec le chef de l’Agence
de Bouzeguène sans pour autant
obtenir une solution à leur
calvaire, exigent la venue du
directeur de l’ADE de la wilaya.
Les membres du comité qui se
sont déplacés plusieurs fois à Tizi
Ouzou ont tenté, mais sans
résultat, d’avoir une entrevue
avec lui.
Kamel K.
MAÂTKAS
TIZI OUZOU
BOUZEGUÈNE
Des milliers de visiteurs se pressent devant les stands des artisans bijoutiers
O
uverte jeudi dernier, la fête du bijou
d’Ath Yenni, à près
de 40 km au sud-est de Tizi
Ouzou, fait partie des rendez-vous culturels incontournables dans la région. Elle
accueille chaque année des
milliers de visiteurs curieux
de découvrir le bijou traditionnel en argent propre à la
localité.
Lors de la précédente édition,
près de 40 000 personnes
avaient visité les stands de
l’exposition. La 13e édition
est placée sous le thème «Le
bijou d’Ath Yenni, héritage
ancestral et exigences d’aujourd’hui». Les contraintes
rencontrées se résument
notamment dans les difficultés à s’approvisionner en
matières premières.
C’est d’ailleurs ce qu’ont
tenu à préciser les bijoutiers de la région à travers
leur représentant et président
de l’association des bijoutiers d’Aït Yenni. Mohamed
Haouche a soutenu, en effet,
que le manque d’argent, matière première utilisée dans la
confection des bijoux, rend
la tâche plus difficile aux
artisans. «La matière première se fait de plus en plus
rare et cela fait plus de
neuf mois que les artisans
sont appelés à utiliser leur
stock. L’approvisionnement
à travers le marché parallèle
est aussi une option qu’ils
ne négligent pas étant dans
la nécessité de continuer
à produire. Sauf que cela
revient beaucoup plus cher,
avec un impact sur le prix
des bijoux», avait-il déclaré,
en marge de la cérémonie
d’ouverture.
Il souligne, par ailleurs, que
cette fête du bijou d’Aït Yenni ne doit pas être seulement
festive, car «célébrer ce bijou
ancestral, c’est aussi booster
l’artisanat et faire que ce
métier acquiert une stabilité
et un statut». Le président
de l’APC d’Ath Yenni, Smaïl
Deghoul, a, lui aussi, relevé
les menaces qui pèsent sur
le métier, citant en plus du
manque de matière première,
les difficultés liées à la commercialisation.
Le directeur du tourisme et
de l’artisanat à Tizi Ouzou a
voulu être rassurant. Rachid
Gheddouchi affirme en effet
que le quota de la matière
première est disponible à
l’Agence nationale pour la
transformation et la distribution de l’or et des autres
métaux précieux, à savoir
Agenor, ajoutant que les artisans ont été rassurés par
un représentant de ladite
agence. Le directeur précise
par ailleurs que les deux
projets de réhabilitation de
la Maison de l’artisanat et la
réalisation du musée du bijou
à Ath Yenni sont maintenus,
«mais vu la situation actuelle
que traverse le pays, il n’y a
pas de financement pour les
réaliser», dira-t-il.
Tassadit Ch.
PUBLICATION
Livre-témoignage sur
la Révolution de Novembre
A
près son premier ouvrage, Si Mohand
Saïd raconte Amghar, Akli Mohand Saïd,
officier de l’ALN et fils du colonel Mohand
Oulhadj, publie un nouvel ouvrage intitulé La
glorieuse Révolution algérienne, une rétrospective de la guerre de Libération nationale du
1er Novembre 1954 au 5 Juillet 1962.
Le livre rassemble 34 récits relatant les hauts
faits d’armes de la guerre d’Algérie. L’auteur
raconte dans le détail les événements à la
fois héroïques et douloureux du mouvement
national. Dans la plupart des cas, ces événements font partie de la vie de l’auteur en tant
qu’acteur, le reste rassemble des témoignages
recueillis auprès du colonel Mohand Oulhadj
de son vivant.
Pour la première fois, l’officier de l’ALN,
Mohand Saïd Akli, expliquera dans les détails
l’organisation administrative, sociale et militaire de l’ALN, évoquera de nombreux épisodes de la guerre d’Algérie avec des détails,
tout en mettant le colonel Mohand Oulhadj
au-devant de la scène tant il a été un des piliers
de la Révolution et non moins chef historique
la Wilaya III.
L’auteur révèle «la grande organisation
militaire de l’ALN face à l’armée coloniale
en déjouant tous ses plans». Il apporte
davantage d’éclaircissements dans les événements phares, à l’image du Congrès de la
Soummam, de la loi française fixant l’état
d’urgence, de l’opération «Jumelles», de
l’implantation des postes ennemis dans la
Zone III, du récit sur le 20 Août 1955, des Accords d’Evian, ainsi que des notes de service
émanant du colonel Mohand Oulhadj, des
témoignages de Si Mohand Saïd Akli, du récit
et mémoire de l’indépendance et de la levée
des couleurs à Sidi Fredj, le 5 Juillet 1962, par
le colonel Mohand Oulhadj.
La glorieuse Révolution algérienne de Mohand Saïd Akli, 202 pages, publié par Sara
éditions à Draria (Alger). Prix 450 DA.
Kamel Kaci
L
a 7e édition du Festival de la poterie de Maâtkas, qui s’est clôturé jeudi dernier, a vu la participation d’une centaine d’exposants de 19 wilayas du pays. Les artisans potiers et les vieilles
potières de Maâtkas ont ainsi pu vendre leurs produits. «Nous
travaillons toute l’année et attendons le début du festival pour
écouler nos produits. A Maâtkas, il n’y a hélas aucun marché et
aucun espace dédié à l’artisanat pour que nous puissions écouler notre production. Nous demandons aux autorités concernées
de nous réaliser un marché ou un quelconque espace pour que
l’on puisse continuer à travailler et préserver cet art ancestral
qui reflète notre culture et notre identité. Nous demandons aussi
aux responsables de nous attribuer ou de nous faciliter l’acquisition de fours et de tours. Nous voulons aussi que notre travail soit
reconnu par l’octroi d’une carte d’artisan et nous faire bénéficier du droit à la retraite», demande une potière de la région.
Pour sa part, la présidente intérimaire de l’APW de Tizi Ouzou
a indiqué : «Notre assemblée œuvre dans le sens d’encourager
et de soutenir le travail artisanal par l’octroi de subventions au
festival».
La directrice de la culture a, pour sa part, annoncé que «l’étude
du musée inscrit à l’indicatif de la commune de Maâtkas est
finalisée. Nous attendons juste le financement pour sa concrétisation». A la question de savoir si le festival est concerné
par les restrictions budgétaires, le commissaire du festival a
déclaré : «Le budget du festival a été revu à la baisse. Il est passé
de 8 millions à 3 millions de dinars.» A signaler que le festival a
été clôturé jeudi en présence des autorités locales et des participants. Les exposants ont été, comme à l’accoutumée, gratifiés
de diplômes.
Signalons que durant les cinq jours du festival, seules deux
conférences thématiques ont été assurées par les professeurs
Dahmani Mohamed et la Française Sophie Moreau. Il n’y a eu,
contrairement aux années précédentes, ni animation artistique ni
autres activités culturelles.
Hocine Aït Iddir
PORTRAIT
ZAMMOUM YAMINA :
«Le travail de l’argile, c’est
ma vie»
S
on sourire ne la quitte jamais. Ses œuvres artisanales reflètent son tempérament toujours apaisé. Elle est experte
en poterie, ses différents produits sont connus et prisés à travers toute la région.
Des œuvres qui sortent de l’ordinaire, car Zammoum Yamina,
une potière experte d’Agouni Bouffal, âgée de 70 ans, met
toute son énergie et toute sa bonté dans le façonnage, le décor
et la cuisson des jarres, des chandeliers, des terrines et des
pots de différentes dimensions et divers usages. Cette mère
de neuf enfants, présente au festival de la poterie de Maâtkas,
nous a indiqué : «Cet art et ce savoir, je les ai appris de ma
mère. Toute petite, je lui volais de l’argile pour apprendre
à façonner et à mettre la main à cette matière qui me fascinait. Il ne fallait surtout pas qu’elle s’en aperçoive. Mais
un jour, elle a reconnu que je progressais dans ce travail
de l’argile et elle a commencé à me confier le façonnage
de petits pots. C’est ainsi que j’ai fait mes débuts et appris
le métier.» Nna Yamina signale : «Cet art m’a beaucoup
aidée à faire vivre ma famille. La poterie, c’est tout simplement ma vie. Mes 4 filles ont appris à travailler l’argile et
aujourd’hui, elles sont expertes en la matière». Concernant
d’éventuelles aides de l’Etat, elle regrette : «J’ai toujours
participé aux rendez-vous artisanaux, comme celui de Maâtkas, mais je n’ai bénéficié d’aucun soutien. Aucune aide
financière ni matérielle, nous continuons de travailler avec
des moyens ancestraux. Nous demandons aux responsables
du secteur de nous aider, si on veut vraiment préserver
ce patrimoine culturel.»
Hocine A. I.
El Watan - Lundi 1 er août 2016 - 9
RÉGIONS
FAMILLES DES VICTIMES DU CACHIR À KHENCHELA
SOUK AHRAS
La rue Ouarti croule
sous l’informel
Dans l’attente
de connaître la vérité
L
● Un an après cette tragédie qui a coûté des vies humaines, les services chargés
de l’enquête n’ont pas encore situé les responsabilités.
PHOTOS: D.R.
U
n an après la tragédie provoquée par la consommation de cachir avarié qui a
coûté la vie à deux enfants de Kaïs,
25 km au nord du chef-lieu de
wilaya, Khenchela, les pouvoirs
publics chargés de l’enquête n’ont
pas encore situé les responsabilités. Sur le plan judiciaire, l’affaire
n’a pas évolué d’un pouce, et ce,
malgré les multiples mouvements
de protestation populaire et les
centaines de plaintes déposées.
Les familles des victimes rencontrées récemment à Kaïs, à l’occasion de la commémoration du
premier anniversaire de ce drame
mortel survenu en juin 2015 et
dont les victimes sont Rédha Aït
Abderrahmane et Haroun El Rachid Derardja, tous deux âgés de
11 ans, sont toujours en attente
des résultats de l’enquête. «Nous
exigeons la vérité sur la mort de
nos enfants innocents. Il ne faut
pas faire mourir deux fois les victimes», déclare Aït Abderrahmane
Abdallah, le père du petit Rédha,
qui pointe toujours du doigt le
producteur de cachir et l’épicier de
son quartier. Il veut qu’il y ait des
poursuites judiciaires à l’encontre
des responsables de cette catastrophe. Pour rappel, les familles
des victimes ont porté plainte
au niveau du tribunal de Kaïs
et attendent impatiemment les
résultats des analyses de l’enquête
: «Nous avons confiance en notre
justice, mais nous ne baisserons
pas les bras tant que la vérité ne
sera pas connue et que ceux qui
sont à l’origine de la mort de nos
Les deux victimes, Haroun El Rachid et Rédha
enfants ne seront pas jugés et
condamnés.» Tout a commencé
en juin 2015, lorsque l’hôpital de
Kaïs a admis six malades suspectés d’avoir contracté le botulisme.
Le point commun entre eux étant
la consommation de cachir acheté
chez le même épicier de quartier
à Kaïs. Ces patients furent rapidement évacués vers le CHU de
Batna, dans un état jugé critique.
Ils furent placés en respiration
artificielle. Après une dizaine de
jours d’hospitalisation en réanimation, Rédha et Haroun El
Rachid, parmi les neuf patients
dans ce service — présentant des
symptômes inhérents au botu-
lisme — décédèrent, ainsi qu’une
personne de 66 ans, originaire de
Batna, et ce, à la même période et
dans les mêmes circonstances.
INCOHÉRENCE DANS LES
RÉSULTATS D’ANALYSE
Les échantillons de cachir acheminés pour analyse à l’Institut
Pasteur à Alger se sont avérés
sains (El Watan a pu consulter le
contenu du rapport qui confirme
l’absence de toute bactérie ou
autre microbe pathogène). Par
contre, ceux des échantillons de
cachir analysés par le laboratoire
d’hygiène de la wilaya de Batna étaient, au contraire, positifs
et confirmèrent «la présence de
germes responsables d’une toxiinfection d’origine alimentaire»,
selon les déclarations faites à
l’APS par Abdelhafid Seddouk,
chef du service de prévention à la
DSP de Batna.
Les parents des victimes s’interrogent à ce jour : «Puisque les
résultats des analyses sont positifs, et ont même été mentionnés
sur les certificats de constatation
de décès, pourquoi n’y a-t-il toujours pas de poursuites judiciaires
contre les responsables de ces
crimes?» Ils accusent directement
le producteur de cachir ainsi que le
vendeur.
Mohamed Taïbi
MARCHÉS ABACHA ET 1014 LOGEMENTS DE SÉTIF
De véritables décharges publiques
● Les habitués de ces espaces commerciaux sont exaspérés par le manque d’hygiène
et les odeurs pestilentielles qui s’en dégagent.
U
ne simple virée aux souks Abacha Amar et
celui des 1014 Logements donne un petit
aperçu sur la gestion d’une agglomération où
rien ne va. Ainsi, les habitués des espaces commerciaux précités sont accueillis par les odeurs
nauséabondes dégagées par un tas de détritus
empilés à l’entrée sud, où l’hygiène est depuis la
nuit du temps inscrite aux abonnés absents. «Ce
décor, où prolifèrent des sarabandes d’insectes
et rats, des diffuseurs de maladies, ne dérange
apparemment pas le service de nettoiement
de la commune. Alertés par de nombreuses
doléances et écrits de presse mettant le doigt sur
les graves préjudices causés à l’environnement,
les responsables de la municipalité affichent
une fin de non-recevoir. On a comme l’impression que le cadre de vie et le bien-être de leurs
administrés ne les concernent pas», tonnent de
nombreux consommateurs, fustigeant les marchands à l’origine, selon eux, de cette pollution :
«En l’absence d’un organe de gestion des lieux,
leurs occupants les ont transformés en endroits
infects.» Le président de l’Association pour la
promotion de la qualité et de la protection du
consommateur de Sétif (APQPC), Azzedine
Chennafa, abonde dans le même sens : «Mettant en péril la santé du consommateur, les
problèmes engendrés par deux marchés ont été
soulevés à maintes reprises. Malheureusement,
les responsables de la commune affichent un
silence radio. On a l’impression qu’ils attendent
un autre cas de botulisme pour mettre le holà et
venir à bout de ces décharges publiques situées,
faut-il le rappeler, au cœur de la ville. Notre
position visant à défendre l’intérêt du citoyen et
à protéger son environnement agressé, déplaît
à certains marchands faisant dans la menace
et les insultes. Nous profitons de cette opportunité pour alerter les pouvoirs publics appelés à
intervenir tant qu’il est temps. On doit en outre
remettre sur le tapis les effets néfastes du lixviat dégagé par les camions à bennes, suite au
tassement des déchets ménagers ramassés. Ce
produit est un autre danger pour le citoyen des
différents quartiers qui nous ont alertés.»
UN MÊME CONSTAT
Le marché hebdomadaire de voitures, implanté
dans un coin de la sortie sud de ville, et ce,
non loin de nombreuses cités est l’autre tache
noire. Brassant chaque fin de semaine (Jeudi et
vendredi), des milliards de dinars, le souk, où
sont exposés côte à côte des voitures de marque
et de la pacotille, donne le coup de grâce au
cadre urbain de la ville. A la fin du «négoce»,
les marchands et les visiteurs laissent derrière
eux des tonnes de détritus. Perdurant depuis des
décennies, la situation ne dérange ni l’adjudicateur ni les vendeurs ne faisant aucun effort pour
ramasser ou assembler leurs déchets. Le délégué
communal chargé de l’entretien et du nettoiement, Hamdi Belbacha, dit en subsistance : «On
ne doit pas se voiler la face, les trois points précités posent effectivement problème. Le souk des
1014 Logements sera pris en charge par Ecoset
Souk Abacha, où on va installer une benne,
sera à la charge de la commune. Concernant le
marché hebdomadaire, où l’environnement est
mis à rude épreuve, on compte inviter l’adjudicateur à parapher une convention avec Ecoset».
En attendant la concrétisation de ces nouvelles
«intentions» qu’on entend depuis le début du
mandat qui expire dans moins d’une année, la
ville de Sétif qui n’est plus propre, suffoque.
Kamel Beniaiche
a rue Ouarti Abderrahmane résume à elle
seule toutes ces carences vécues comme une
fatalité tant par les citoyens que par responsables communaux. Les trottoirs squattés depuis
belle lurette demeurent, malgré les campagnes
sporadiques pour leur récupération au profit des
piétons, témoins d’une démission collective des
édiles de l’APC.
Les étals de fortune placés des deux côtés de
cette artère importante sont la cause majeure des
embouteillages, de l’encombrement et du climat de
confusion qui y règne. «Il ne se passe pas un jour
sans que l’on compte un piéton heurté par un véhicule ou une vieille personne évacuée à l’hôpital»,
nous fait savoir un transporteur de marchandises
qui reproche aux commerçants informels des comportements condamnables. «Cette marchandise
étalée des deux côtés de la rue force les passants à
emprunter la chaussée et c’est là que commence le
risque d’accidents de la circulation», a-t-il ajouté.
Le stationnement anarchique des camions de marchandises devant les commerces est l’autre tare qui
pèse sur cette rue d’habitude moins encombrée en
période d’été.
Les grossistes et autres dépositaires, organisés
en véritable lobbys décideurs, ne sont pas moins
responsables. Ils sont les premiers à piétiner les
lois et à réduire à néant l’ordre sur la voie publique.
Des sacs de marchandises et des ballots d’immondices déposés à même le sol, des camions parqués
en deuxième et troisième position, chaussée et
trottoirs déclarés propriété privée et installation de
cageots, de chaises et d’objets hétéroclites en guise
de bornage de ladite propriété et plusieurs autres
anomalies et infractions constatées de visu.
La mode ces derniers jours est aux camions bazar.
Une Hilux ou une Herbine remplie de marchandises, un crieur, deux vendeurs et le tour est joué.
Quand un prétendant descend de voiture, ce sont
ces mêmes commerçants qui usent de leurs biceps
pour bloquer la circulation routière, le temps de
permettre au client de faire ses achats sans songer
au préjudice causé aux autres automobilistes.
La rue Ouarti Abderrahmane est aussi en passe de
devenir la plaque tournante du grand trafic. Dans
cette magmatique rue commerçante, où la promiscuité offre avec la densité de la population juvénile
un milieu favorable pour la prolifération de tous
les maux sociaux, on compte plusieurs groupes de
marginaux, des intermédiaires et autres courtiers
de l’illégal. On commence par le plus vieux métier
pour échouer chez des «professionnels» du piratage d’électricité, les modificateurs des compteurs
d’eau et les courtiers des marchés publics.
A. Djafri
BISKRA
Distribution imminente
de 4000 lots de terrain
F
ace à la montée de l’impatience des demandeurs de lots de terrain à usage d’habitation
de la commune de Biskra, laquelle est en charge
de la distribution de 4 000 parcelles, dont 2000 à
Bir Zâaboub, à El Alia, et 2000 situées au nord de
la ville, au-delà de l’ancien fort turc sur la route
de Batna, Azzedine Slimani, président de l’APC
de Biskra, explique que toutes les procédures
réglementaires et techniques entourant cette
opération sont en voie de finalisation. Il souligne
aussi que 35 000 demandes d’acquisition de
terrain auto-constructibles ont été enregistrées
au niveau des services du foncier de la commune depuis l’annonce officielle de ce projet
urbanistique d’ampleur et que la commission
d’attribution était à pied d’œuvre pour éplucher
les dossiers et élaborer une liste de bénéficiaires
«équitable et transparente.» Pour rappel, tout
demandeur d’un lot de terrain doit résider à Biskra depuis au moins 5 ans, avoir plus de 30 ans
s’il est célibataire ou 25 ans s’il est marié. Il est
aussi précisé dans les critères d’éligibilité qu’une
fratrie ne peut bénéficier que d’un seul terrain
dans le cadre de ces deux extensions urbaines
attendues depuis des lustres et qui semblent enfin
se concrétiser pour la satisfaction des nombreux
demandeurs rongés par l’attente.
Hafedh Moussaoui
El Watan - Lundi 1 er août 2016 - 9
RÉGIONS
TLEMCEN
MOSTAGANEM
Démantèlement
L
de réseaux de trafic
international de véhicules
a remise des clés de logements AADL 1 à 30 bénéficiaires a eu lieu à Hassi Maméche, dans la wilaya de
Mostaganem, samedi, lors d’une cérémonie présidée
par le wali de Mostaganem, Temmar Abdelwahid. Ces
logements s’inscrivent dans le cadre du programme de plus
de 350 unités du même type qui seront attribués aux bénéficiaires ultérieurement.
Ces logements ont été longtemps attendus par les bénéficiaires. Le nombre de logements de ce type attribué a atteint
plus 590 unités au niveau de la wilaya. Concernant les autres
souscripteurs au programme AADL 2, l’opération se poursuivra après le règlement définitif du cas des souscripteurs
du programme 2001-2002 et cela avant la fin de l’année en
cours.
L. H.
● Un ressortissant espagnol, âgé de 45 ans, a été arrêté, avant-hier, par la police des frontières
de Ghazaouet en collaboration avec les éléments de la sûreté de daïra de la même ville.
L
e mis en cause qui est
impliqué dans un vaste réseau de trafic international
de véhicules entre l’Espagne et
l’Algérie, a avoué qu’en «2012,
un ressortissant algérien l’a
contacté en terre ibérique pour
lui proposer d’introduire sur le
territoire national un véhicule
de type Citroën Saxo en contrepartie d’une somme importante
en devises étrangères», selon
la cellule de communication de
la sûreté de wilaya de Tlemcen.
L’affaire a été conclue, selon
la même source, avec l’engagement du trafiquant espagnol
d’enregistrer ledit véhicule et
se faire délivrer la carte grise
en son nom. Sitôt débarqué du
car-ferry provenant d’Almeria
(Espagne), le mis en cause a
été arrêté et déféré devant le
procureur de la République de
Ghazaouet qui l’a placé sous
contrôle judiciaire, avec la saisie
des documents du véhicule en
question.
Ce trafic de véhicules étend ses
tentacules dans toute l’Oranie.
Et pour cause, hier, le contrôleur
de police et chef de la sûreté de
la wilaya d’Oran a indiqué dans
ce sens qu’«un réseau national
de vol de véhicules a été démantelé et 11 véhicules volés ont été
récupérés». Le fruit d’une enquête de deux mois. Selon notre
source, les voleurs de véhicules
procédaient à la fabrication de
clés des véhicules ciblés et utilisaient également les boîtiers des
mémoires de ces véhicules pour
les faire démarrer.
Par ailleurs, un autre réseau a été
démantelé dans la wilaya de Aïn
Témouchent par la brigade de
recherches et d’investigations :
neuf voitures de luxe ont été
récupérées. Selon l’enquête, les
criminels introduisaient en Algérie, depuis la frontière Ouest,
des voitures volées après la
falsification de leurs documents
avec la complicité de fonctionnaires des administrations
locales de plusieurs wilayas du
pays. Ces trois réseaux n’auraient-ils pas une seule et même
tête pensante ?
C. Berriah
MOHAMMADIA
Mort d’un enfant victime
d’une chute d’un pylône
A
près 72 jours passés dans le coma, l’enfant Bensafi Yacine, âgé de 9 ans, a succombé à ses blessures, ce samedi
à 10h, au niveau de l’hôpital pédiatrique de Canastel à Oran.
Cet enfant a été victime avec son camarade, Cheikh Mohamed âgé de 11 ans, d’une chute de deux pylônes électriques,
le 17 mai dernier, à la sortie de son école primaire Mouloud
Feraoun, sise au quartier Sidi Abdelkader de Mohammadia.
Selon une source proche de sa famille, Yacine qui a réussi le
passage à la 5ème année primaire souffrait de traumatisme
cranio-facial avec œdème cérébral. Son camarade, nous
dit-on, a quitté l’hôpital et se trouve alité. Les deux pylônes,
rappelons-le, ont été abandonnés après la démolition des
habitations précaires. Les deux enfants victimes voulaient
jouer avec le câble se trouvant à terre, ce qui a provoqué la
catastrophe. Une autre source nous a relaté que la chute des
pylônes a été provoquée par un voleur de câbles électriques.
En outre, les citoyens attendent avec impatience les résultats
de l’enquête diligentée par le procureur de la République
près le tribunal de Mohammadia.
Souag Abdelouahab
AÏN TÉMOUCHENT
L’architecture de la nouvelle cité AADL,
un exemple à suivre
L
POUR RÉCUPÉRER
SES CRÉANCES
La SDO coupera l’électricité
aux APC d’Oran et Bir El Djir
L
PHOTO:D.R.
es 1000 logements AADL ne font pas des
heureux seulement parmi leurs acquéreurs mais aussi les Témouchentois qui
voient leur ville, grâce à eux, retrouver son
charme urbanistique. Ceux qui vont les habiter vont l’être doublement en septembre si la
cadence actuelle des travaux est maintenue.
Situés au nord-est de la ville, prolongeant la
ville nouvelle réalisée après le séisme de décembre 1999, ils ont vue de leurs élégants 10
étages sur la ville de Chabat El Laham, à 3
km de là, et avec laquelle le chef-lieu de wilaya va immanquablement faire corps dans
quelques décennies. Ces 1000 logements en
F4 et F5 sont à 90% de taux de réalisation.
Les ascenseurs sont en train d’être montés.
Les voieries et réseaux divers (AEP, assainissement, gaz, électricité) sont totalement
achevés. Les voies et les aménagements extérieurs (espaces verts, aires de jeu) sont en
travaux. Grâce à la qualité des travaux et de
l’étude architecturale et urbanistique, pour
ce qui est du supplément d’âme, la nouvelle
cité va donner de sa coquetterie ancienne à
la ville. Les bâtiments de hauteur moyenne,
avec leurs formes, leurs volumes et le choix
des couleurs de tendance moderne constituent un véritable plaisir pour les yeux. Mais
surtout, sur le plan urbanistique, ils font
renouer Témouchent avec un savoir-faire
acquis en la matière lors de la réalisation de
La nouvelle cité AADL à Aïn Témouchent
la nouvelle ville et dissipé lors de la réalisation de la seconde nouvelle ville, au sud-est,
les deux nouveaux pôles ayant fait doubler la
superficie de la ville après 2000. Le déficit
dans la conception est apparu suite au départ
des cadres qui ont réalisé la première ville,
récompensé comme de juste, par des promotions à des postes de responsabilités à Alger.
Leur travail a d’ailleurs inspiré nombre
d’autres wilayas à ne plus construire des
cités-dortoirs. Mais à Témouchent, cet art a
été perdu de vue. De la sorte, concernant la
seconde nouvelle ville, si au plan architectural, il y a un progrès notable pour certains
bâtiments, au plan urbanistique, la concentration du bâti, sans agréments et autres lieux
de sociabilité, va déboucher sur la mal-vie
avec tous les désordres qu’elle entraînera si
rien n’est entrepris pour rattraper les fautes
avant que tous les espaces soient gagnés par
le béton.
M. Kali
OUED R’HIOU
Des souscripteurs au logement en colère
V
Remise des clés aux
bénéficiaires de l’AADL 1
raisemblablement épuisés par les charges du loyer qui ne cessent
d’augmenter, les souscripteurs aux programmes des 53 et 84 logements participatifs, dont les travaux ont été lancés en 2008, soit il
y a près de 10 ans, attendent avec impatience l’achèvement des travaux de leur habitations et la remise des clés. Est-il admissible qu’un
projet de 53 logements traine tant d’années? s’est demandé Adda, un
jeune employé qui ne cache pas sa frustration. «Comme si je regrette
mon adhésion à ce programme», a-t-il lancé. Alors que le chantier
est à sa fin, les instances concernées par la viabilisation du site
comme le branchement au réseau électrique, à l’AEP et l’assainissement n’ont pas encore entamé les travaux, ce qui reculera encore
la date de réception, a asséné un autre. «Nul ne semble se soucier de
nos problèmes alors qu’on croule sous les charges», a tonné Miloud,
un commerçant. «Le hic, a souligné un des concernés, est que le
promoteur a demandé un rajout de l’ordre de 15% du cout global
du logement». «Les souscripteurs ont déjà versé des rallonges de 10
et 20 millions selon le type de logement et nous voilà surpris encore
une fois par un autre apport», a déclaré Mohamed avec amertume
qui précisera «avec la lenteur des travaux et les exigences des rajouts récurrents, le cout du logement nous revient très cher comparativement avec ce qui a été avancé au début». Le même écho vient
des inscrits au programme des 84 unités dont les travaux sont achevés mais faute de branchement au réseau électrique, le promoteur
n’a pu livrer les clés aux bénéficiaires. Le promoteur attend, selon
les concernés, la réalisation d’un transformateur au niveau de cette
cité pour remettre les clés.
Issac B.
a société de distribution d’électricité et du gaz (SDO)
d’Oran va procéder à la coupure du courant, dès aujourd’hui, à toutes les administrations publiques, les services
et les APC d’Oran et de Bir El Djir, a-t-on appris de la cellule
de communication de cette entreprise. Selon cette source,
étant donné que les créanciers ne se sont pas acquittés de
leurs arriérés depuis 2012 et dans le but de récupérer ses
créances, ses agents vont procéder, à partir d’aujourd’hui, à
des coupures pour les contraindre à honorer leurs factures.
Cette décision a été prise en considération du manque à
gagner subi par la société dont les créances auprès de ces
deux APC s’élèvent à 10 milliards de centimes. Avant d’établir l’ordre des coupures, les services de la SDO ont adressé
plusieurs mises en demeure mais sans suite. «Beaucoup de
lettres de rappel ont été adressées à ces APC. Des réunions
ont été tenues pour les sensibiliser, mais en vain», affirme la
cellule de communication. Contacté, le président de l’APC
de Bir El Djir, Boudjemaa Hanafi, a tenu à souligner que
«ces créances seront réglées dans quelques jours. Ce point
a été traité lors de la dernière session de l’APC relative au
budget supplémentaire. Les dettes seront réglées une fois le
BS approuvé par la daïra». Le maire de Bir El Djir lance un
appel à la SDO pour «qu’elle soit plus patiente afin de ne pas
pénaliser les citoyens». «Je tiens à régler toutes les dettes de
la commune envers de la Sonelgaz et Algérie Télécom d’ici la
fin du mois», a ajouté le maire.
Nayla Hammoud
DEUX MORTS SUR LES
ROUTES EN 48 HEURES
D
eux morts ont été enregistrés en 48 heures dans deux accidents de la circulation. B. Y. âgé de 22 ans, a été tué suite à
la collision de sa voiture, une Atos, avec un camion frigorifique
sur la route nationale 13. Ce même accident a également fait
deux blessés âgés de 20 et 40 ans, apprend-on de la protection
civile. Sur la route de Oued Tlélat, un motocycliste, L. A., âgé
de 27 ans, a aussi trouvé la mort après avoir été percuté par un
camion sur la RN4.
S. Moncef
El Watan - Lundi 1 er août 2016 - 10
I N T E R N AT I O N A L E
CHRÉTIENS ET MUSULMANS DE FRANCE UNIS CONTRE LE TERRORISME
Inédite communion dans les églises
Paris
De notre correspondante
ette prière de la fraternité est une
démarche inédite. En effet, si les
musulmans de France ont, à chaque
attentat qui a frappé la France, manifesté leur
condamnation et leur démarcation d’«actes
contraires à l’islam», c’est la première fois
qu’ils sont appelés à se rendre dans une
église pour joindre leur prière à celle des
catholiques.
Dans un communiqué, le Conseil français du
culte musulman (CFCM) a en effet appelé,
jeudi, responsables de mosquées, imams et
fidèles à se rendre à la messe dominicale dans
une église proche de chez eux. L’objectif
de cette action est d’exprimer «solidarité et
compassion après le lâche assassinat» du
prêtre Jacques Hamel à Saint-Etienne-duRouvray en début de semaine.L’instance
représentative du culte musulman avait
C
● L’appel des instances dirigeantes du Conseil français du culte
musulman a été entendu. Nombreux ont été les musulmans,
pratiquants mais aussi simplement citoyens, à se joindre, hier, aux
catholiques, dans leurs églises, pour une prière commune en hommage
au prêtre assassiné par des terroristes se réclamant de Daech.
également appelé l’ensemble des quelque
2500 mosquées de France «à saisir l’occasion
du prêche de la prière du vendredi pour
évoquer la place prépondérante qu’occupe
dans la religion musulmane, le respect des
autres religions, ainsi que le respect des
hommes de foi qui les portent».Par ailleurs,
des marches silencieuses ont rassemblé,
samedi après-midi dans plusieurs villes
comme Lyon ou Bordeaux, musulmans,
chrétiens et laïcs pour témoigner d’«une
société unie face au terrorisme»...
Cette communion des musulmans de France
avec leurs concitoyens d’autres confessions
contribuera-t-elle à lever les amalgames
entre ceux qui utilisent la violence au nom
de l’islam et les millions de musulmans qui
pratiquent leur religion pacifiquement ? A
stopper les stigmatisations et manifestations
d’hostilité et de défiance à l’encontre des
musulmans ?
«PAS DE GUANTANAMO
À LA FRANÇAISE»
Les amalgames et le racisme se libèrent
davantage depuis les derniers attentats. C’est
ce genre de grossiers amalgames et injures
que représentants du culte musulman et
dirigeants français tentent d’éviter. «Il y va de
la cohésion nationale», assure Manuel Valls
qui, dans une récente interview au Monde,
rappelle que «les millions de musulmans
dans notre pays jouent loyalement le jeu
démocratique et adhèrent à nos valeurs
républicaines», après avoir affirmé qu’«il
faut être intraitable avec les mises en cause
de la laïcité, les idéologues intégristes et
tous ceux qui, sous le couvert d’un discours
fondamentaliste, préparent les esprits à la
violence. Le salafisme n’a pas sa place en
France». Et de conclure : «Nous serons
impitoyables face à ceux qui cherchent des
boucs émissaires et voient en les musulmans
le ‘coupable idéal’. Nous avons, vis-à-vis
de tous nos concitoyens, le même devoir de
protection.» Dans la même interview, Manuel
Valls, revenant sur le dernier attentat perpétré
dans une église de Saint-Etienne-du-Rouvray,
a souligné que son gouvernement «ne sera
pas celui qui créera des Guantanamo à la
française».
Nadjia Bouzeghrane
MANUEL VALLS : «URGENCE À BÂTIR UN VÉRITABLE PACTE» AVEC L’ISLAM
«Face à la montée du djihadisme», il y a
«urgence à bâtir un véritable pacte» avec la
deuxième religion du pays, via la
Fondation pour l’islam de France, explique
le Premier ministre, Manuel Valls, dans une
tribune publiée hier dans le Journal du
Dimanche.
fonds en France». «Tout devra être mis sur la table, avec les
musulmans de France et leurs instances représentatives»,
précise-t-il. En France, 20% des financements des
2600 lieux de culte musulman proviendraient de fonds
étrangers. Et Manuel Valls de prévenir que «si l’islam
n’aide pas la République à combattre ceux qui remettent
en cause les libertés publiques, il sera de plus en plus dur
pour la République de garantir ce libre exercice du culte».
«Il faudra un engagement massif et puissant. D’abord, des
musulmans. Et je les appelle à agir dans leur famille, leur
quartier...» A l’issue d’une rencontre, mercredi dernier, à
l’Elysée, entre François Hollande et les représentants des
cultes, le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil
Boubakeur, avait lui-même suggéré «une certaine réforme
dans les institutions» de l’islam.
L
e Premier ministre français, Manuel Valls, a précisé dans
une tribune publiée dans le Journal du Dimanche (JDD)
le «pacte» qu’il souhaite construire avec l’islam de France.
«L’islam a trouvé sa place dans la République (…)
contrairement aux attaques répétées des populismes, à
droite et à l’extrême droite», qui ont mis cette religion au
«cœur de leur rhétorique du bouc émissaire», déclare M.
Valls. Et d’assurer : «Ce rejet insupportable de l’islam
et des musulmans, ces paroles, ces actes, tout comme les
paroles et les actes antisémites, antichrétiens, doivent être
combattus – et ils le sont – avec la plus grande force.»
«Tous les salafistes ne sont pas des djihadistes mais presque
tous les djihadistes sont des salafistes. Cette mécanique
infernale pousse des individus par centaines, parfois
très jeunes – hommes, femmes, de culture musulmane ou
convertis de fraîche date – à prendre les armes et à les
retourner contre leur pays», insiste-t-il.
Soulignant la «mobilisation sans précédent des pouvoirs
publics» dans la lutte contre «la radicalisation», il estime
que la France «doit faire au monde entier la démonstration
éclatante que l’islam est compatible avec la démocratie».
M. Valls, s’est dit, vendredi dans le journal Le Monde,
«favorable» à une interdiction temporaire du financement
étranger des mosquées, et rappelle qu’«il y a plus de
dix ans, une fondation, la Fondation pour l’islam de
France, a été créée pour réunir en toute transparence
les fonds nécessaires». «Son échec est total. Il ne doit
pas nous décourager. Il faut reconstruire une capacité
de financement française.» Il a aussi affirmé qu’«il y a
urgence à aider l’islam de France à se débarrasser de ceux
qui le minent de l’intérieur. Pour cela, il nous appartient
de bâtir un véritable pacte avec l’islam de France, donnant
à la Fondation une place centrale», ajoute le chef du
gouvernement. Manuel Valls estime qu’il va falloir «revoir
certaines règles pour tarir les financements extérieurs
et accroître en compensation les possibilités de levées de
«CHANGER DE GÉNÉRATIONS»
Pour leur part, dans un appel à «agir contre l’islamisme
radical», intitulé «Nous, Français et musulmans, sommes
prêts à assumer nos responsabilités» publié dans le JDD,
une quarantaine de personnalités, dont le philosophe
Abdennour Bidar, l’essayiste Hakim El Karoui et la
sénatrice socialiste de Paris, Bariza Khiari, se disent
«concernés par l’impuissance de l’organisation actuelle de
l’islam de France, qui n’a aucune prise sur les événements».
Préconisant de «changer de générations» et de mener «la
bataille culturelle contre l’islamisme radical, auprès des
jeunes et des moins jeunes», ils soulignent eux aussi qu’«il
est temps de réactiver» la Fondation pour l’islam de France,
qui «n’a jamais fonctionné» et de «lui donner la capacité de
collecter des ressources».
N. B.
L’ARCHEVÊQUE DE ROUEN SALUE «SES FRÈRES MUSULMANS
VENUS COMME BÂTISSEURS DE PAIX»
L
a mort brutale du père Jacques Hamel,
égorgé mardi 26 juillet à l’âge de 86 ans,
devant trois religieuses et un couple de
paroissiens, leur est à tous insupportable.
Depuis cinq jours, catholiques et musulmans
tentent de surmonter ensemble le traumatisme
de cet acte commis au nom de l’organisation
Etat islamique. Après la venue de chrétiens
pour la prière du vendredi à la mosquée de
Saint-Etienne-du-Rouvray, c’était au tour
des musulmans d’aller dans les églises des
catholiques pour communier ensemble à la
mémoire du prêtre assassiné.
«Nous accueillons particulièrement ce matin
nos amis musulmans, nos frères venus dans
notre cathédrale comme bâtisseurs de paix,
a déclaré l’archevêque de Rouen, Dominique
Lebrun. Vous affirmez ainsi que vous refusez
les morts et les violences au nom de Dieu.»
Une centaine de musulmans ont répondu, à
Rouen, à l’appel du Conseil français du culte
musulman (CFCM) qui a invité responsables
de mosquées, imams et fidèles à se rendre
dimanche à la messe pour exprimer «solidarité
et compassion». La Conférence des évêques
de France avait appelé les paroisses à leur
réserver un «accueil fraternel». Dans les
rangs de la nef, des mines graves et fatiguées,
une émotion retenue, quelques têtes voilées.
Ce geste de compassion et de solidarité dans
la peine, l’archevêque de Rouen le perçoit
comme «l’espérance en marche» en réponse
à «la barbarie».
Le président du Conseil régional du
culte musulman de Haute-Normandie et
représentant de la mosquée de Saint-Etiennedu-Rouvray, Mohamed Karabila, s’est
félicité de ce nouveau rassemblement entre
communautés meurtries par le terrorisme :
«Je suis heureux que les imams et les fidèles
aient répondu présents à l’appel du CFCM,
a-t-il déclaré à la presse sur le parvis. Le sang
qui a coulé, ce sera le ciment qui rassemble
nos deux communautés.»
«JE SUIS RASSURÉE»
Si le message est clair du côté des instances
religieuses, il ne l’est pas forcément pour tous
les paroissiens. Certains sont sceptiques sur
la force de l’union affichée depuis quelques
jours. Marie, Rouennaise de 65 ans, craint que
la fraternité affichée dans ce moment grave
s’essouffle une fois l’émotion de l’attentat
retombée : «C’est sûr, c’est bien que (des
musulmans) soient venus ce matin, mais dans
quelques jours, chacun sera de son côté. »
Pour Irène, 25 ans, «c’est au contraire un
geste très noble de la part des musulmans»
qui «renforce sa propre foi». Etudiante en
droit, elle est venue avec son père, son mari
et leur bébé d’un an assister à la messe.
«C’est dans les épreuves qu’elle traverse que
l’humanité se dépasse», assure-t-elle.
Anissa, elle, a assisté à sa première messe
ce dimanche. La jeune fille de 19 ans, le
visage entouré d’un voile immaculé, a été
touchée par l’accueil et la bienveillance des
chrétiens à Saint-Etienne-du-Rouvray. «Ça
leur a fait plaisir que l’on vienne, je suis
rassurée», explique-t-elle pudiquement. Pour
Malik, 56 ans, de confession musulmane
également, c’était tout simplement une
évidence de se rassembler aujourd’hui «pour
une communion entre tous les Français».
Par Juliette Branciard
In le Monde.fr
>L’attentat de Nice du 14 juillet a remis
le thème de “J’appelle mes frères” au centre
des préoccupations françaises au festival Off
d’Avignon, le crime dans l’église de Saint-Etiennedu-Rouvray, en Normandie, aura achevé de tracer
l’incroyable destinée de ce texte.
>Il aura fallu attendre l’été 2016 pour
voir enfin les jeunes élèves des associations
musicales de Cherchell organiser une
manifestation culturelle locale, en hommage
au musicologue Fadel Noubli.
>Le premier album du groupe d’indie pop
britannique Viola Beach, mort dans un accident
de voiture en Suède en février, est sorti à titre
posthume vendredi. Les membres étaient âgés
de 19 à 32 ans.
c’est l’été
La ville aux mille
et une marches
Droudj lycée
O
n ne peut visiter l’ancienne ville sans forcer ses
jambes à arpenter plus de 20 grands escaliers qui
lézardent son étendue, qui l’ornent aussi. Vue d’en
haut, la vieille ville ressemble à un damier tracé par
des dizaines de ruelles et d’escaliers qui dévalent
tous vers l’avenue principale, qui est aussi le point le plus bas de la
ville. Cette situation agréablement insolite revient à la configuration
spatiale qui caractérise l’ancienne Rusicade. Celle-ci se niche en fait
entre deux monts, le Skikda ou le Mouader (et non Bouabbaz), à l’est
et le Bouyala, à l’ouest. La majorité des quartiers de la ville historique
campe sur ces deux élévations, dont les pentes vont de 5 à 25%. Ainsi,
le moindre déplacement implique soit l’emprunt de ruelles, toujours
en pente, soit la montée d’escaliers. Cela donne à Skikda un cachet
urbanistique assez distinct, porté par des milliers de marches devenues
depuis un support de mobilité et aussi un vecteur de proximité sociale.
Les escaliers sont pour
Skikda, ce que sont pour
Venise ses gondoles.
Incontournables ! Ils
représentent une évidence
urbaine, sociologique, voire
patrimoniale.
LES ESCALIERS ROMAINS DE RUSICADE
La grande partie de ces escaliers se concentre dans la zone ouest
de la vieille ville. Cette partie même, qui, depuis l’avènement de la
colonisation, a toujours été une zone populaire. On y trouvait le quartier Napolitain avec ses ambiances italiennes, le Zkake arabe et ses
essences algériennes, et aussi le Mont-Plaisant, européen. La zone Est
était, quant-à-elle, exclusivement militaire. Ceux qui y habitaient appartenaient, le plus souvent, à la classe dirigeante, militaire, soit-elle,
ou civile. Seulement, l’histoire des escaliers de la ville ne remonte pas
à la période coloniale comme on aurait tendance à le croire. La France
coloniale n’a, en réalité, pas inventé l’ancienne Philippeville.
Suite page 12
Khider Ouhab
El watan
DROUJ SKIKDA REVISITÉS
Ouargla
C’EST
L’ÉTÉ
L’opération de réhabilitation de l’établissement public
hôtelier El Mehri à Ouargla, qui a pris fin dernièrement, a
permis également de renforcer sa capacité d’accueil, a-t-on
appris jeudi auprès de la direction locale du tourisme et de
l’artisanat (DTA).
El Watan - Lundi 1 er août 2016- 12
DROUJ SKIKDA REVISITÉS
La ville aux mille et une marches
Suite de la page 11
E
lle n’a fait que suivre,
et rigoureusement, le
tracé laissé par les romains avec ses rues
et tous leurs escaliers.
Topographiquement parlant,
Philippeville n’est qu’une copie
conforme de Rusicade, la romaine, et les escaliers en faisaient
déjà partie de son espace. Les plus
connus de ces escaliers romains
se trouvaient sur l’emplacement
même de Drouj Chibouni, les
actuelles marches donnant sur le
théâtre romain. Dans ces lieux et
au début de la colonisation, le génie militaire français déterrait déjà
un escalier romain de plusieurs
marches. Ceci était pour l’histoire.
Retour au présent.
Drouj
Benomrane
El watan
ESCALES, ANECDOTES ET
HISTOIRES
Drouj Skikda se différencient les
uns des autres par leurs portées, leurs proportions et surtout
par leurs appellations originales
imprégnées de fantasme, d’anecdotes et d’histoire aussi. Drouj El
Kadi, Drouj El Bouchoune, Drouj
El Bahri, Drouj El Ghoula, Drouj
El Piroqui, Drouj Ettesswira,
Drouj Zigzag et plein d’autres appellations inédites que la mémoire
collective entretient encore. Et
jalousement. En voici quelquesuns des plus importants et des
plus exotiques aussi. D’abord, il
y a Drouj El Bahri (escaliers de
la brise marine), les plus hauts
de tous. Ils se perchent non loin
de l’hospice des vieillards. Ils
méritent bien leur dénomination
puisque se trouvant dans un couloir d’air marin, ils sont agréablement balayés, l’été, surtout, par
de fraîches brises. En bas, et plus
à gauche, se trouvent Drouj ZigZag, (escaliers en zigzag), d’autres
les appellent Drouj El Mouhal
(escaliers de l’impossible). Et
comme leur sobriquet l’indique,
ces escaliers se distinguent de tous
les autres par leur agencement
perpendiculaire. Du point de vue
excentricité, ils restent les meilleurs de tous. Hauts de plus de 30
m, ils sont formés par une dizaine
de volées qui s’entrecroisent verticalement pour constituer une
véritable œuvre d’ingéniosité.
REMONTER ENCORE DROUJ
SEBAÂ BIER
Dans ce même périmètre, on retrouve Drouj Houmet Ettalyène
(escaliers du quartier napolitain)
qui font partie des escaliers les
plus longs de la ville. Ce quartier comprend d’autres escaliers,
comme ceux dits Drouj El Colisi
(escaliers du Colisée) en référence au cinéma Colisée et aussi
Drouj Rialto, qui longent la salle
de cinéma portant le même nom.
On y retrouve aussi Drouj El
Habs (escaliers de la prison) érigés lors de la construction de la
prison de la ville en 1846. En
quittant le quartier napolitain, on
s’incruste, plus au sud, dans le
quartier Sebaa Biar, en référence
aux sept citernes romaines qui,
vingt siècles après, continuent
d’alimenter en AEP une bonne
partie du vieux Skikda. Dans ce
quartier de dockers se trouve une
multitude d’escaliers. D’abord, il
y a Drouj la Crèche ou Drouj Ettaswira (escaliers de l’image) qui
longent l’ancien jardin d’enfants
du Croissant-Rouge algérien.
Mais pourquoi Drouj Etasswira ?
Cette appellation étrange est tirée
en fait de l’imaginaire populaire.
On avançait, à une époque pas
trop lointaine, que la nuit venant,
l’image d’une dame se dessinait
sur les murs rasant ces escaliers.
De vieux Skikdis racontent que
cette appellation trouverait plutôt
ses essences «dans la présence
d’une statuette de la vierge Marie
qui se trouvait nichée juste à
l’angle de la rue donnant sur ces
escaliers. C’est cette statuette,
disparue depuis et dont il n’en
reste que la niche toute vide, qui a
nourri l’imaginaire des enfants et
des jeunes Skikdis jusqu’aux années 1970». Non loin, se trouvent
Drouj Ricousse du nom de la
clinique du docteur Ricoux. Ils
parachèvent la pente la plus vertigineuse de Skikda qui donne, plus
en amont, sur l’immeuble BelAir, puis l’immeuble des dockers.
Durant l’ère coloniale, cette pente
était appelée Aâkbat Bartocha, du
nom d’une vieille qui s’adonnait
au ramassage et la vente de bois.
QUAND ALI SID FAISAIT FACE À
AUSSARESSES
Non loin de là on retrouve Drouj
Khanzira (escaliers de la cochonne). Ils viennent en impasse
et donnent sur la rue Mellet, où
habitait, durant la guerre de Libération, un certain Aussaresses, tortionnaire de triste mémoire. Khanzira, à en croire de vieux Skikdis,
serait une vieille femme qui habitait un petit logement lugubre donnant sur ces escaliers. Un peu plus
loin, il y a Drouj Ben Omrane qui
s’offrent sur deux grands volets.
Ces escaliers gardent à ce jour
une connotation très nationaliste
puisqu’ils ont vu la création de la
première école privée algérienne
en 1947. C’était l’œuvre du défunt
Ali Sid, qui offrait aux enfants
skikdis et sous couvert du MTLD
un espace de savoir. Les premiers
instituteurs de cet établissement
furent la martyre Yemmouna Guamouh et un certain… Ali Kafi.
C’est dans ces lieux aussi que vivaient les valeureux moudjahidine
de Skikda, Salah Mellouki, Majid
Belhaji et Abdelhamid Bouthelja,
le fameux Dillinger.
Suite page 13
Ryad
C’EST
L’ÉTÉ
Mettre une veste de ski est inimaginable à Ryad mais cette
tenue est obligatoire au parc à neige, récemment ouvert
dans la capitale saoudienne où le thermomètre affiche en
été plus de 45 degrés Celsius.
El Watan - Lundi 1 er août 2016 - 13
DROUJ SKIKDA REVISITÉS
El watan
La ville aux mille et une marches
Droudj les HBM
Suite de la page 12
P
lus en bas et près du lycée Ennahda se trouvent Drouj Hammam
Castel, d’autres disent Hammam
Ben Kaza, qui n’était fréquenté
que par les Européens. On raconte même que ce lieu était notoirement
connu pour être malfamé. D’autres encore
jugent que la dénomination Castel ferait
référence à la brique romaine du même nom
qu’on utilisait pour le drainage du trop-plein
des puits romains qui pullulent à ce jour sous
le sol du vieux Skikda. Dans la continuité,
se trouvent Drouj El Ghoula (escaliers de
l’ogresse) situés plus haut pour mener à
la rue des Aurès. La mémoire collective
raconte que ce patronyme, pour le moins
menaçant, serait lié à une légende ancienne
qui cherchait beaucoup plus à faire peur aux
petits garnements turbulents en leur racontant que la nuit venue, une grande ogresse
sortait pour occuper ces escaliers. Ainsi, les
parents étaient assurés que leur progéniture
ne risquait pas de sortir le soir.
TABOUNI EST EN RÉALITÉ LE NOM D’UN
COLON MALTAIS
A côté, il y a Drouj Tabouni qui donnent sur
la rue Ali Abdennour. Mais pourquoi Tabouni ? Tabouni est en réalité le nom d’un colon
maltais qui habitait une maison de maître
donnant sur ces escaliers.
C’était un richissime colon qui disposait
d’une Salmson, une prestigieuse voiture
de collection, et sa femme passait pour
être une duchesse. Ce richissime maltais,
racontent les vieux Skikdis, vouait une
grande dévotion à Ben Aroua ou Lemrabat
Abdellah un autre saint patron de Skikda.
Plus en bas, au quartier Zkake-Arabe (quartier arabe) et non Souika, comme disent les
jeunes d’aujourd’hui, on trouve Drouj El
Bouchoune (escaliers du bouchon) dont la
construction remonte aux années 1860. Ces
escaliers traversent sur plusieurs volées un
large pan d’immeubles pour relier les hauteurs de la mosquée Sidi Ali Dib aux ruelles
basses de Zkake-Arabe. L’origine de cette
appellation est en relation avec une ancienne
fabrique de bouchons qui existait bien avant
l’indépendance. Non loin, se trouvent Drouj
Birichou. En fait, il s’agit de Berrichon, le
propriétaire d’un grand immeuble, dit Dar
Birichou que louaient des Algériens. Le
martyr Ali Abdennour est né dans ces lieux.
Non loin, s’élèvent depuis 1840 Drouj El
Kadi qui épousent l’enceinte de la mosquée
de Sidi Ali Dib, le saint patron de Skikda.
Ces escaliers donnent sur l’entrée de Dar El
Kadi où officiait au temps de la colonisation
le tribunal indigène. Au quartier du Montplaisant, se trouvent Drouj Siafa. Ce sont
incontestablement les plus larges de la ville.
ICI ÉTAIENT PASSÉS LES MED HARBI,
MED SEDDIK BEN YAHIA, FARHAT ABBÈS,
BELAÏD ABDESSLAM…
Pour les escaliers de la zone est de Skikda, on
trouve Drouj El Piroki (escaliers du perroquet) qui donnent sur la rue Mahmoud Nafir.
Leur sobriquet est tiré de la présence d’un
petit kiosque, qui existe encore, et qui servait de petit magasin à un oiseleur (vendeur
d’oiseaux). Non loin, il y a Drouj Les Sœurs,
par rapport à un établissement scolaire qui
portait le même nom. Ces escaliers furent
gravement endommagés suite à un bombardement de l’aviation allemande et italienne
au courant de la Seconde Guerre mondiale.
Plus loin, existent Drouj Rivoli, en référence
à une salle de cinéma du même nom et Drouj
les HBM en référence à l’immeuble portant
le même nom. La virée se termine à Drouj
Ellyci (escaliers du lycée), ceux du lycée
Larbi Tebessi, ex-Luciani. Ils sont formés de
deux portées et leurs marches ont vu passer
tant de lycéens algériens durant la période
des nationalistes du PPA/ MTLD jusqu’à
nos jours. Ici étaient passés les Mohamed
Harbi, Mohamed Seddik Ben Yahia, Dalil
Boubekeur, Farhat Abbès, Belaïd Abdesslam
et tant d’autres illustres personnages historiques et scientifiques du pays qui suivaient
leurs cours dans ce lycée qui, à lui seul, reste
toute une autre histoire. C’était là l’essentiel,
car les escaliers à Skikda il en reste encore,
et beaucoup même, mais leur évocation nécessiterait beaucoup d’autres pages. A vous
donner le tournis.
Khider Ouhab
Harry Potter
C’EST
L’ÉTÉ
De New York à Singapour, des centaines de fans se sont rués
dimanche sur les premiers exemplaires du livre Harry Potter et
l’enfant maudit, version adaptée de la pièce de théâtre jouée
en première mondiale à Londres la veille.
El Watan - Lundi 1 er août 2016- 14
FESTIVAL OFF D’AVIGNON
Le théâtre au cœur
de la spirale terroriste
d. r.
Personne n’est suspecté. Pas encore.
J’appelle mes frères et je dis : ça va
commencer. Préparez- vous.»
Cette citation résume l’état d’esprit
des gens de l’immigration, surtout
des jeunes, qui craignent d’être responsables de quelque chose qu’ils
n’ont pas commis et le regard louche
qui se suspend à leurs pas comme
une gangue. Pour Mélanie Charvy,
«soit on peut entendre ‘‘mes frères
musulmans’’, soit sous un angle
plus vaste j’appelle mes frères en
humanité. On a travaillé sur les
deux acceptions. J’appelle la communauté des êtres humains, il ne
faut pas qu’on rejette quiconque.
J’appelle tout le monde. Qu’on ne se
divise pas».
Sur une planète
ensanglantée, la
pièce, J’appelle
mes frères, était
au nœud de
l’actualité du
terrorisme
mondial.
De notre correspondant
’attentat de Nice du 14 juillet
dernier a remis le thème de
«J’appelle mes frères» au
centre des préoccupations
françaises et, à quatre jours de la
fin du Festival Off, le crime dans
l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray,
en Normandie, aura achevé de tracer
l’incroyable destinée de ce texte.
«Après Nice, c’était là la première
fois qu’on jouait la pièce au moment
d’un attentat puisque J’appelle mes
frères a été créée à Avignon en 2015,
six mois après l’attentat de Charlie et
avant les attentats de novembre. Là
on est en plein dedans», nous a confié
la metteur en scène, Mélanie Charvy.
Elle estime important de défendre ce
texte «parce qu’il est d’une actualité
essentielle sur laquelle on doit parler
pour amener les gens à réfléchir. Ce
n’est pas très simple parce qu’on est
confronté à la dure réalité».
L
FACE À LA FÉROCITÉ DU
TERRORISME DEVENU MONDIAL
L’auteur, Jonas Hassen Khemiri, est
né à Stockholm de père tunisien et
de mère suédoise. En 2012 paraît (en
France chez Acte Sud) son troisième
roman, J’appelle mes frères, écrit
à la suite d’un attentat à Stockholm
survenu en 2010 dont fut victime le
poseur de bombes, un Suédois d’origine irakienne résidant en Angleterre.
Mélanie Charvy veut croire à l’impact
du texte sur les consciences appelées
à se méfier du dédain et de la déchirure sociale face à la férocité du ter-
rorisme devenu mondial : «Le regard
pesant fait que le personnage, qui n’a
rien à voir avec une bombe posée,
se demande s’il ne l’a pas posée luimême. En sortant de la salle, le public
nous parle de la résonance du texte
qui fait réfléchir sur les amalgames
qui peuvent être faits et apporte une
pointe d’espoir. Si on ne fait pas
attention on créera nous-mêmes des
potentiels terroristes à force de montrer les gens du doigt, de les affubler
d’une origine ou d’une religion.»
+
«IL VIENT DE SE PASSER UN TRUC
COMPLÈTEMENT FOU»
C’est ce que voulait signifier Khemiri avec un temps d’avance sur la
situation planétaire. Fils de Suédoise
n’était-il pas considéré d’abord
comme fils de Tunisien ? C’est là
le sens du J’appelle mes frères avec
cette apostrophe inquiétante : «J’appelle mes frères et je dis : il vient de
se passer un truc complètement fou.
Vous avez entendu ? Un homme.
Une voiture ? Deux explosions. En
plein centre. J’appelle mes frères et
je dis : non, personne n’a été arrêté.
«ON DOIT AGIR»
Désormais, les comédiens Aurélien Pawloff, Paul-Antoine Veillon,
Yasmine Boujjat, Millie Duyé vont
porter cette émotion lors de leurs
prochaines représentations après
Avignon, au fil de l’évolution imprévisible que prend la spirale terroriste.
Déjà après le massacre de Nice
(l’entretien a été réalisé le 20 juillet,
avant la tuerie dans l’église de Normandie le 26 juillet !) la metteur en
scène reconnaissait que les «phrases
jaillissent comme elles ne le faisaient
pas avant. Les comédiens ont une
volonté plus affirmée de défendre
ce texte. Il faut que la douleur passe
pour réfléchir et se poser des questions». Et d’abord, pour Mélanie
Charvy, «il y a une grosse incompréhension et, en même temps, il y
a d’une certaine manière un silence
sur les causes qui sont plurielles. La
France ferme les yeux sur le pourquoi on arrive à cela aujourd’hui et
c’est cela sur lequel on doit agir».
Walid Mebarek
FESTIVAL IN
Un regard apaisé sur le Moyen-Orient
Le Festival d’Avignon In s’est achevé quelques jours
avant la fin du Off qui devait fermer le 30 juillet. Le
nouveau directeur du In, Olivier Py, a accordé cette année
une grande place à des œuvres théâtrales ou
chorégraphiques venues des pays d’Orient ou réalisées
par des artistes exilés de cette zone tourmentée. Il
explique à la presse que les artistes du Moyen-Orient
«montrent que leur monde n’est pas si éloigné du
nôtre.Ils brisent la fatalité de guerre de cette région, une
fatalité internationale, celle de nos chancelleries
occidentales selon laquelle on n’y peut rien».
Pour lui, «l’inculture est l’alliée de tous les
totalitarismes». Le temps de quelques jours de théâtre
les regards se sont ouverts. Alors que les attentats
meurtriers ont endeuillé la France en ce mois de juillet
sans compter l’Allemagne, l’Irak, l’Afghanistan, les EtatsUnis… les armes de la culture ne sont pas un luxe !
W. M.
Radiohead
C’EST
L’ÉTÉ
Le groupe de rock britannique Radiohead, actuellement
en tournée internationale, a ravi ses fans à New York en
interprétant le titre Creep qui l’a rendu célèbre en 1992,
mais avait été délaissé ensuite dans les concerts.
El Watan - Lundi 1 er août 2016 - 15
L’ASSOCIATION NASSIM ESSABAH
Hommage à Noubli Fadel
oubli Fadel, gravement
malade, habite à quelques
encablures du lieu où se
déroulent les soirées estivales de
musique andalouse. Le maestro aurait pu être invité quand il était en
bonne santé. Bref. L’association
Nassim Essabah a mis le paquet
pour tenir sa 6e édition Nuits musicales andalouses. Ce rendez-vous
musical, qui avait débuté dans la
soirée du 26 juillet au CEM Yamina
Oudaï de Cherchell, s’achèvera dans
la soirée du 30 juillet au palais de
la culture Moufdi Zakaria, à Alger.
En plus de celles de Cherchell,
des associations musicales, venues
de Ténès, Koléa, Tlemcen, Béjaïa,
Mostaganem, Boufarik, Alger, Blida, Annaba et Tunis, avaient répondu
à l’invitation du président Mustapha
Belangueur pour contribuer à cet
hommage à Noubli Fadel, auteur
d’un fabuleux patrimoine musical
hors du commun. Hamdi Bennani,
Lamia Maouini, Farid Khodja, Zibaou Kharissa et Mokdad Zerrouk se
produiront également aux côtés des
troupes musicales. Il y a lieu de rappeler la ferme décision de l’ex-wali
de Tipasa, Layadi Mostefa, qui avait
annihilé les envies de «l’influent»
imam aux appétits et aux ambitions
trop grands. Celui-ci avec ses acolytes avaient fait une tentative «vicieuse» pour annuler dans le passé
une manifestation de musique andalouse au CEM Yamina Oudaï. Les
parents des élèves de l’association
musicale Errachidia avaient exprimé
leur inquiétude sur la dérive de cette
personne venue de nulle part, pour
Il a fallu attendre l’été
2016 pour voir enfin les
jeunes élèves des
associations musicales de
Cherchell organiser une
manifestation culturelle
locale en hommage au
musicologue Noubli
Fadel.
dr
N
effacer les saines manifestations traditionnelles locales. «Dites-moi, qui
est venu le premier à Cherchell, nous
demande avec ironie, mais décidé à
intervenir, l’ancien chef de l’exécutif de la wilaya. Il faut que je le sache
avant de trancher», nous dit-il. «Naturellement, c’est la musique andalouse Monsieur le wali», répond-on.
Immédiatement, Layadi Mostefa est
intervenu sans tarder pour mettre
fin à l’aventure de cet imam, une
décision pour perpétuer la manifes-
tation et satisfaire les familles en
vacances dans cette localité côtière.
Le jeune Ouloulou, de l’association
Nassim Essabah, avait dirigé les
élèves de la 2e classe de la troupe
mixte de l’association Essabah créée
en 2013. Haouzi, arroubi et el medh
étaient au menu de leur programme
avant de quitter la scène. La troupe
zorna de Boutka avait ouvert cette
6e édition des journées de musique
andalouse. Le vice-président de
l’APC de Koléa chargé de l’envi-
ronnement, Yazid Hamoudi, dirige
l’association musicale El Bachtarzia
(Koléa) durant une quarantaine de
minutes, pour offrir une panoplie
de notes musicales du style el medh
et la kassida soufiya. Il a alterné
d’un ton à un autre pour rappeler
toute la richesse de cet art musical
aux familles présentes. L’artiste
peintre Chanâa Smaîl discret dans
son coin s’est montré «absorbé»
par ces moments de culture, en
enregistrant les différents tableaux
qui défilent sous ses yeux. Kamel
Kastali, ingénieur en aéronautique,
Harchi Nasr Eddine, médecin généraliste, Djamal Hamadi, professeur
d’enseignement en retraite, Achour
Abdennour, un agriculteur, Sofiane
Semmar, un commerçant, munis de
leurs instruments de musique font
figure d’encadreurs au sein de la
troupe mixte El Bachtarzia de Koléa,
constituée de collégiens, de lycéens
et d’étudiants. Il est presque 1h du
matin, Allel Hamdine, aux cheveux
blancs, organise ses élèves sur la
scène. Les élèves de l’association
Al-Athmania de Ténès entament
leurs premières notes musicales.
Beaucoup de familles accompagnées de leurs enfants, fatigués,
commencent à libérer les chaises.
La première soirée s’est terminée
tard. Nassim Essabah vient de prouver qu’elle a évolué en matière de
relation avec les autres associations
musicales. Son effectif a pris du
volume. Une manière pour perpétuer
cet art musical.
M’hamed H.
VIOLA BEACH, LE GROUPE BRITANNIQUE DÉCIMÉ DANS UN ACCIDENT DE VOITURE
Sortie d’un premier album posthume
Le premier album des
membres du groupe
d’Indie pop britannique,
Viola Beach, morts dans
un accident de voiture en
Suède en février dernier,
est sorti à titre posthume
vendredi.
ack Dakin, Kris Leonard, Tomas
Lowe et River Reeves sont morts
avec leur manager, Craig Tarry, après
que leur voiture de location a plongé
dans le vide du haut d’un pont près
de Stockholm. Les cinq étaient âgés
de 19 à 32 ans. Leur premier titre,
Swings and Waterslides, était sorti
après l’accident et avait connu un
certain succès. L’album disponible,
vendredi, appelé simplement Viola Beach, comprend neuf chansons,
dont Swings and Waterslides. «Nous
sommes immensément fiers de ce que
dr
J
nos garçons ont réussi à accomplir
en si peu de temps», ont expliqué les
familles des membres du groupe dans
un communiqué. «Nous pensons que
la meilleure manière de célébrer les
vies de nos fils est de sortir un album
avec leurs chansons (...) écrites avec
l’intention d’être partagées, écoutées
et surtout appréciées.»
UN PLONGEON DE 26 MÈTRES
DANS LE VIDE
Selon la police suédoise, leur accident
était de la seule responsabilité du
conducteur, dont l’identité n’a pas été
révélée. Alors que la section centrale
d’un pont était en train de se lever pour
laisser passer un bateau en contrebas,
il avait, pour une raison inconnue,
ignoré les feux rouges et brisé deux
barrières, pour finir par un plongeon
de 26 mètres dans le vide. L’autopsie a
révélé qu’il n’avait pas d’alcool ni de
drogues dans le corps, et la trajectoire
de la voiture prouve qu’il n’était pas
endormi au volant.
AFP
El Watan - Lundi 1 er août 2016 - 16
CONTRIBUTION
MAROC-UNION AFRICAINE
MOTIVATIONS, ENJEUX
ET SCÉNARIO D’UN RETOUR ANNONCÉ
2e partie et fin
Par Aomar Baghzouz
Professeur de sciences politiques
Université Mouloud Mammeri de
Tizi Ouzou. Chercheur associé à
l’Iremam (Aix-en-Provence)
C
ertes, le Maroc est dans son droit
le plus absolu de réintégrer l’UA,
l’Acte constitutif parlant simplement
d’adhésion «art. 29». Certes aussi, lorsque
l’OUA a été fondée en 1963, le Maroc y avait
adhéré avec des réserves sur les territoires
qu’il considérait comme marocains ou qui
étaient encore sous occupation étrangère
(Sahara occidental, Ceuta et Melilla,
etc.). Mais son forcing diplomatique pour
faire prévaloir sa conception de la notion
d’intégrité territoriale au détriment du droit
à l’autodétermination n’a pas été concluant.
Les manœuvres marocaines pour interpréter
le droit international selon une vision
subjective et étriquée ne peuvent berner les
juristes les moins avertis. L’interprétation
de l’Avis du 16 octobre 1975 de la Cour
internationale de justice (CIJ) est un exemple
édifiant de cette manipulation. Par cet avis,
la CIJ a constaté des liens d’allégeance
entre le sultan Moulay Abdelhafidh et
certaines tribus du Sahara occidental, sans
pour autant reconnaître la souveraineté du
Maroc sur ce territoire. Or, la monarchie a
tendance à mettre en avant ces supposés liens
d’allégeance pour justifier la marocanité
du territoire sahraoui, feignant toutefois
d’admettre que la CIJ n’a établi aucun
rapport entre ces liens d’allégeance et la
souveraineté du Royaume sur le territoire en
question. Par conséquent, c’est l’option de
l’autodétermination du peuple sahraoui qui
doit primer.
La stratégie marocaine se heurte à la justesse
de la cause sahraouie. C’est une affaire de
décolonisation inscrite aux Nations unies au
niveau de la 4e commission.
Le Maroc a beau répéter que la RASD
est un pseudo-Etat qui n’a pas sa place au
sein de l’UA, personne ne peut nier qu’il
y a un peuple sahraoui représenté par le
Polisario et la RASD, vivant sur un territoire
occupé à 80% par le Maroc et luttant
pour l’indépendance. Ainsi que le souligne
justement l’éminent internationaliste
Mohamed Bédjaoui, «l’admission
de la RASD est un acte juridiquement
valide obtenu suivant une procédure
irréprochable».
En outre, le principe d’intangibilité des frontières héritées de la colonisation et adopté
par l’OUA en 1964 protège théoriquement
les Sahraouis des velléités expansionnistes
marocaines. Il interdit à tout Etat d’exprimer des revendications territoriales aux
dépens d’un Etat tiers. Mais le Maroc traite
les Sahraouis de sécessionnistes menaçant
l’intégrité territoriale du Royaume. Vue
sous cet angle, l’affaire du Sahara occidental
serait une affaire intérieure relevant du droit
marocain, alors que c’est une question de
décolonisation et de droit international par
excellence.
CONSÉQUENCES ET SCENARII DU RETOUR
DU MAROC À L’UA
La question du retour du Maroc au sein de la
grande famille africaine ne peut donc laisser
indifférent au regard des enjeux locaux et
régionaux autour desquels elle se cristallise.
Les implications attendues des relations
futures entre le Maroc et l’UA vont se situer
sur une courbe allant de la stabilité à la
confrontation régionale. Aussi, cet avenir se
décline-t-il en 5 scénarii.
1- Scenario du statu quo (réaliste) : Le
Royaume se rétracte et ne dépose aucune
demande d’adhésion. Dans ce cas, la lettre
d’intention aura été un simple ballon de
Les manœuvres
marocaines pour
interpréter le droit
international selon
une vision subjective
et étriquée ne peuvent
berner les juristes les
moins avertis.
L’interprétation de
l’avis du 16 octobre
1975 de la Cour
internationale de
justice (CIJ) est un
exemple édifiant de
cette manipulation.
sonde pour voir la réaction de la communauté internationale et africaine et mesurer
le niveau des soutiens et des oppositions aux
thèses marocaines.
Face au risque encouru d’essuyer de nouveaux revers diplomatiques au sein de l’UA,
les Marocains vont poursuivre leur politique
actuelle à l’égard du Sahara occidental,
préférant se donner encore du temps avant
de retaper à la porte de l’organisation panafricaine.
2- Scenario de la sagesse (idéaliste) : Le
Maroc adhère à l’UA et accepte de siéger aux
côtés de la RASD sans poser de problème.
Concrètement, ce scénario signifie une
reconnaissance tacite de l’Etat sahraoui et
conduirait à l’indépendance de ce dernier.
Les Etats qui étaient acquis aux thèses marocaines vont se rapprocher de ceux qui étaient
contre, ce qui contribue au renforcement de
la cohésion de la grande famille africaine.
Le Maroc et l’Algérie vont régler leurs différends et constitueront la locomotive qui
relancera l’UMA.
3- Scenario du retour progressif (minimaliste) : Le Maroc adhère à l’UA mais
boycotte les réunions où les représentants
de la RASD sont présents. Dans un premier
temps, il participe seulement aux réunions
sectorielles et thématiques auxquelles le
Polisario ne participe pas faute de moyens.
En revanche, dans un deuxième temps,
Rabat cherchera progressivement à asseoir
son leadership, à renforcer son camp, puis à
chercher l’éviction de la RASD de l’UA. Ce
scénario peut basculer dans la confrontation
en fonction du degré d’agressivité de la politique marocaine.
4- Scenario de l’éviction de la RASD
(maximaliste 1) : Le Maroc adhère à l’UA
et parvient à renverser la balance des soutiens africains et internationaux en sa faveur.
Entre-temps, un commissaire pro-marocain
aura pris la présidence de la plus haute instance de l’organisation panafricaine. Au niveau international, la proposition marocaine
d’une large autonomie du Sahara occidental
dans le cadre du Royaume aura encore fait
des émules, notamment parmi les grandes
puissances. Rabat saisit alors l’occasion
soit pour faire changer les statuts de l’UA et
exclure la RASD, soit pour soumettre au vote
des 2/3 des membres, une motion demandant
la suspension du Polisario (art. 32). Dans
les deux cas, le résultat est sans appel : La
RASD est évincée de l’UA, la communauté
africaine et internationale en prend acte, et
le Polisario est listé parmi les organisations
terroristes. Le Polisario reprend les armes.
5- Scenario de la confrontation (maximaliste 2) : Le Maroc adhère à l’UA et d’emblée entre en confrontation avec la RASD et
les pays qui la soutiennent. C’est la fracture
au sein de l’Union : les pro-Marocains
contre les pro-Sahraouis. Alors que certaines
sources affirment que 28 Etats auraient
déjà signé une motion appelant à la fois à la
réintégration du Royaume et à l’exclusion
de la RASD, la bataille diplomatique devrait
s’intensifier au sein de l’UA et pourrait
déboucher sur une crise sans précédent de
l’organisation panafricaine. Sur le terrain, on
reviendra à la situation d’avant le cessez-lefeu de 1991, avec une guerre de plus dans les
bras de l’ONU.
Les scénarios 2 et 4 sont les plus improbables
car les plus irréalistes. En effet, on imagine
mal l’ancien empire chérifien reconnaître
une «entité» lui disputant la souveraineté sur
une partie de ce qu’il considère comme ses
terres ancestrales. De même qu’il est invraisemblable que la communauté internationale
puisse opérer un virage à 180° et soutenir la
thèse marocaine au détriment du droit des
Sahraouis à l’autodétermination qui est un
pilier du droit international contemporain.
Les scénarios 3 et 5 devant aboutir à la
confrontation et à la division au sein de
l’UA sont probables. Car, d’une part, l’obstination du Maroc à défendre son projet
d’annexion du Sahara occidental se heurte à
l’intransigeance du Polisario sur la liberté du
peuple sahraoui à disposer de son destin. Et,
d’autre part, les acteurs internationaux les
plus influents restent divisés sur la question,
mettant en avant leurs intérêts stratégiques
en Afrique au détriment de la légalité internationale. Reste le premier scénario relatif
au statu quo qui nous paraît le plus probable
car le plus conforme à une réalité complexe.
Il peut se justifier aussi par le fait que le statu
quo arrange les affaires du Maroc et de ses
soutiens.
En politique, le temps est une ressource non
négligeable que la monarchie alaouite s’efforce d’exploiter à son profit au Sahara occidental. Gérer le temps, c’est donc gérer le
conflit en tirant le maximum de dividendes
de l’occupation.
Au final, cette situation de «ni guerre ni
paix», aussi préjudiciable soit-elle pour la
stabilité régionale, ne serait pas une si mauvaise chose pour le Maroc.
A. B.
El Watan - Lundi 1 er août 2016 - 17
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Pensée
Félicitations
Cela fait une année
depuis que nous a
quittés notre cher
et regretté époux,
frère, père, grandpère et beau-père
Condoléances
Nous, président-directeur général, membres de la section
syndicale, cadres ainsi que l'ensemble du personnel de
l'entreprise EPE ALCOST SPA, très affectés par le décès de
Hocine Attalah
chef de la daïra de Béjaïa
présentons à toute sa famille et ses proches nos sincères et
profondes condoléances.
Que Dieu accorde au défunt Sa Sainte Miséricorde et
l'accueille en Son Vaste Paradis.
Abdessamed
Khelifa
Si Ahmed
Sidi Ahcene
En ce douloureux souvenir, sa
famille d’Alger demande à tous
ceux qui l’ont connu, aimé et
apprécié sa grande générosité,
sa liberté d’esprit et son humour
d’avoir une pieuse pensée à sa
mémoire.
"A Dieu nous appartenons et à Lui
nous retournons."
fils de leur ami et frère Ammar
Khelifa, a trouvé l’âme sœur.
En cette heureuse circonstance,
Abbes Chouar et sa famille
félicitent le nouveau marié
et l’heureuse élue,
leur souhaitent
du bonheur, de
la prospérité
et beaucoup
d’enfants. ElfElf mabrouk.
Décès
Remerciements
Zahir
Toute la famille de âmmi Kaddour «Ettahar», les parents
et alliés remercient tous ceux qui ont compati à leur
douleur suite à la perte de leur cher et regretté mari,
père, frère, oncle, beau-père, beau-frère et grand-père
La famille Abdelouahab a la douleur de faire
part du décès de son cher frère et fils
Professeur à l’université Fédéral Sao Luis
survenu le 24/07/2016 au Brésil à l’âge de 54
ans.
Nous demandons à tous ceux qui l’ont connu et
aimé d’avoir une pieuse pensée à sa mémoire
Que Dieu l’accueille en Son Vaste Paradis.
Tounsi Abdelkader
survenu à l’âge de 88 ans à Constantine.
«A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.»
Remerciements
Condoléances
Suite au décès
tragique de leur
fils
L'ensemble du personnel des
laboratoires Merinal, profondément
affecté par le décès de son excollègue
Hammoum
Bilel
à l'âge de 21 ans,
la famille
Hammoum, Lyes
et son épouse ainsi que les parents
Zoubir, Omar et Saliha remercient
vivement les personnes qui ont
compati de près ou de loin à
leur douleur et témoignent aux
citoyens de Larbaâ, aux amis et
voisins toute leur reconnaissance.
"A Dieu nous appartenons et à Lui
nous retournons."
El Watan
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Hakim Delmi Bourras
présente à sa famille en cette pénible
circonstance ses plus sincères
condoléances et l'assure de sa
profonde sympathie.
Que Dieu le Tout-Puissant accorde
au défunt Sa Sainte Miséricorde et
l'accueille en Son Vaste Paradis.
«A Dieu nous appartenons et à Lui
nous retournons.»
El Watan
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Pensée
Pensée
Cela fait neuf ans, le 11
juillet 2007, que nous
a quittés notre chère et
regrettée
Cherrat Tassadit
à l'âge de 66 ans.
Les familles Ikhlef
et Cherrat d'Alger et
de Béjaïa demandent
une pieuse pensée à sa
mémoire.
Une pieuse pensée
à papa
Hamma
Sid Ahmed
Le 30 juillet 2014,
deux ans déjà
sont passés et son
absence est et sera toujours trop
dure. Durant toute notre vie, il
a été à nos côtés dans les bons
comme dans les mauvais moments,
il a illuminé nos journées par son
sourire radieux, par son cœur
admirable et merveilleux et sa
bonté précieuse. Papa tu es un
trésor inestimable, d'un amour
inépuisable, tu nous manques
terriblement. Repose en paix.
Fédération algérienne des donneurs de sang
52, boulevard Mohamed V - Alger Tél./Fax : 213 21 63.80.07 - Mob. : 0772 20 09 08
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La Fédération algérienne des donneurs de sang, en collaboration avec le ministère des Affaires Religieuses et des Wakfs,
et l'Agence nationale du sang lancent un appel à l'ensemble de
la population âgée de dix-huit (18) à soixante-cinq ans (65) et
en bonne santé, de répondre en masse à l'appel du cœur et
aller offrir un peu de son sang.
Ce geste banal rendra l'espoir et le sourire à des gens qui en
ont besoin, et c'est la meilleure aumône qu'on puisse offrir à
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Le matériel de prélèvement est un matériel à usage unique et
stérilisé, donc aucune crainte de ce côté.
Comptant sur votre générosité à cette action hautement humanitaire, la Fédération algérienne des donneurs de sang et l'ensemble des malades vous remercient.
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Condoléances
Pensée
L’Amicale des anciens
internationaux algériens
de football (AAIF)
présente ses condoléances
à l’ancien international
Maamar Mamouni
suite au décès de son père
et prie Dieu le ToutPuissant d’accueillir le
défunt en Son Vaste
Paradis.
"A Dieu nous appartenons
et à Lui nous retournons."
Aujourd'hui, 1er août 2016, déjà
un an depuis que nous a quittés
notre cher époux, papa et papi
Dahimène Abderrahmane
Pour nous qui t'aimons, c'est
comme si tu nous avais quittés
hier.
Ton visage, ta voix et ton sourire
sont gravés dans nos mémoires.
Chaque jour qui passe, tu
occupes une place de choix dans
nos cœurs.
Que tous ceux qui l'ont connu
aient une pensée à sa mémoire.
"A Dieu nous appartenons et à
Lui nous retournons."
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Décès
Pensée
La famille Marouf-Araïbi,
Khettab, Afrit, Touimer,
Saïdi, Laïfaoui, Benyoucef,
Hattab, Bellila, Guendouz
et Boudjadar font part du
décès de leur père, époux,
grand-père, beau-père et
frère
Marouf Araïbi Ahmed
survenu le 21.07.2016 et
enterré le 22.07.2016 à
Blida.
Que Dieu l'accueille en
Son Vaste Paradis.
Cela fait six ans déjà depuis ton
douloureux départ, triste date
du 29 juillet 2010, quand tu
nous as quittés très cher père
Bouabdellah Saïd
Un homme exemplaire, un
pilier de notre maison qui s'est
écroulé, les jours passent, la
vie continue.
Repose en paix cher père,
nous t'aimons tous et nous ne
t'oublierons jamais.
Que Dieu t'accorde la paix
éternelle et Sa Miséricorde.
Saliha
El Watan - Lundi 1 er août 2016 - 20
JEUX - DÉTENTE
HORIZONTALEMENT : 1.Qui ne sont pas certains 2.Père
d’Andromaque. Succès 3.Feuilleté. Appris. Petite bouteille
4.Cryptogame des lacs et étangs. Appelé à comparaître. Peina
5.Chef d’œuvre. Affluent de l’Oubangui. Assemblée 6.Prends
sur toi. Monument funéraire 7.Poisson. Plante potagère.
Domicilié 8.Mélodie. Titre anglais. Coule en France 9.Sorte
de cale. Plante comestible. Clore 10.Souillures. Symbole. Tel
un ver 11.Cours d’eau. Points opposés. Résume une litanie
12.Ville des Pays-Bas. Grand disque sacré. Grefferais
13.D’après. Le sommet de la hiérarchie. Noir en Arabie. Issue
14.Plein d’égards. Vieux do 15.Patrie de Zénon. Huit en latin.
Ligne de direction.
VERTICALEMENT : 1.Procédés de photogravure 2.Chêne
vert. Mal exprimé. Parfait 3.Symbole. Peut passer en courant.
Mince et élancée 4.Inutile. Lumière sous la porte. Défalque 5.
Exprime l’intégralité. Ville d’Italie 6.Lettres de haine.
Eclaircira. Drame d’Asie 7.D’une habileté remarquable. Et la
suite 8.Peur de débutant. Article espagnol. Réfléchi. Diffusa
9.Fleuve russe. Possessif. Lac des Pyrénées 10.Collecte de
fonds. Sigle de reporters. Bahut anglais 11.Objets de cuisine.
Fleuve d’Irlande 12.Le premier à voir le jour. Symbole. Battre
le pavé 13.Sommes modestes. Ecorce de chêne 14.Grivois
15.Prends tes jambes à ton cou. Cours court. Port en
Méditerranée.
Quinze sur 15
1
N° 797
8
9
7
REGLE DU JEU
Tout Codé
2
6
8
9
1
4
3
2
2
6
9
10 11 12 13 14 15
II
III
4
IV
2
3
4
5
6
7
5
6
4
3
11
12
9
14
9
11
9
9
8
11
10
6
VIII
8
IX
15
10
4
9
12
13
14
VERTICALEMENT : 1.PERSECUTION. AIR 2.RUDIMENTS. IAMBE
3.ERATO. ECOLOGIE 4.MO. ELUS. LO. RF 5.API. US. IENISSEI 6.
TEGUMENT. GO. ISE 7.NNE. RIDES 8.RIO. NORMALEMENT 9.
ERRATUM. SI. USEE 10.MEATS. EU. GEL 11.ENNA. ESSEN. SETS
12.NET. SS. EPITRE 13.ETAPE. IO. ON 14.AMASSER. NANA 15.
ASSOURDIR. AS. ST.
1
8
7
7
9
3
Solution
4
Sudoku
précédent
5
7
émerveillement
9
9
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10
9
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13
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3
18
3
9
7
10
VERTICALEMENT
15
8
3
8
9
I-Qui est au-dessus des forces de l’homme. II - Machine
à raboter (mot composé). III - Mesquin - Infante de Castille. IV - Devant une altesse - Résonna lentement par
coups espacés. V - Aber - Mois du muguet - Visiteur du
ciné . VI - Empêcher. VII - Réfléchi - Fait sortir les brebis - Résineux. VIII - Orient - De la même mère. IX
-Même sali il reste propre - Fermé. X - Mise de rat Fourberies.
11
abrogation
7
9
8
1
3
5
4
2
6
4
6
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4
2
blesser au
plus profond
frottés
d’huile
6
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3
2
4
1
5
9
9
2
4
8
5
1
6
7
3
1- A part d’un de l’autre. 2 - De la même mère. 3 - Avare Astate - Puissant explosif. 4 - Adjectif numéral - Pouffé Question de lieu. 5 - Ordre qui n’admet aucune contestation. 6 - Note - Se produit quand on a mal tourné. 7
-Sentiment d’affection - Corps du blason. 8 - Victoire impériale - Ils fusent ebn éclats. 9 - Dévétue - Va à toute vitesse.
10 - Produit de remplacement - Ont vu le jour.
SOLUTION N° 4497
HORIZONTALEMENT
I- COMPOSANTE. II - ATELIERS. III -PT - UELE
- AT. IV - ROUSSE - AIR. V - IM - NARSE. VI CARENES - ET. VII -AN - UE - AG. VIII -NEGRES - ETE. IX - US - OIL. X - EPI - ALLANT.
VERTICALEMENT
1- CAPRICANTE. 2 - OTTOMANE. 3- ME - GUI.
4- PLUSIEURS. 5- OIES - NEE. 6 - SELENE SOL. 7- ARE - ASA - IL. 8 - NS - AR - GELA. 9 AISE. 10 - ENTRETIENT.
Fléchés Express
rigoureux
patriarche
amour de
Zeus
trop tardive
(heure)
N° 4497
points
opposés
animaux
fabuleux
fruit de pin
idem
petite
outre
V
point
imaginaire
9
3
13
3
8
9
3
15
9
4
4
10
14
9
X grec
sur un
registre
chose
latine
tergiverse
marque
l’hésitation
5
6
18
9
9
amorcées
redevance
12
3
7
9
15
9
15
3
9
10
fatigué mal
ordonné
fatigué bien
ordonné
grugé
2
pardonnable
sourire
d’enfant
demi-tour
3
8
HORIZONTALEMENT
8
10
10
7
X
9
4
8
3
7
6
VII
7
intrants
7
3
15
5
fréquentatif
2
B
4
VI
En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez la grille, puis reportez les lettres correspondant
aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous
découvrirez le nom d’un personnage célèbre.
1
7
3
V
5
Sommet pointu d’une montagne.
16
2
4
1
N° 4497
8
3
8
8
Définition
du mot encadré
7
2
9
5
6
6
7
6
5
N°4498
Par M. IRATNI
1
4
5
4
Mots Croisés
I
4
Une grille est composée
de plusieurs
carrés. Chaque carré
contient tous les chiffres
de 1 à 9. Chaque ligne
comme chaque colonne
contient aussi tous les
chiffres de 1 à 9.
Certains chiffres vous
sont donnés, à vous de
trouver les autres. Pour
cela, procédez par
déduction et élimination.
3
1
SOL. QUINZE SUR 15 PRECEDENTS : HORIZONTALEMENT : 1.
PREMATUREMENT 2.EUROPE. IRENE. OS 3.RDA. IGNORANTE
4.SITE. UN. ATA. TAO 5.EMOLUMENTS. SAMU 6.CE. USE. OU.
ESPAR 7.UNES. NORMES. ESD 8.TTC. IT. USA. SI 9.ISOLE. RAS. FER
10.LONGILIGNE 11.NIO. IODE. PI 12.AGIS. EMULSIONS 13.AMI.
SISES. ET 14.IBERES. NEUTRONS 15.RE. FIENTE. SENAT.
Sudoku
2
N° 4497
explosif
cours
d’Asie
berge
fixé par
le destin
SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :
EMERITE - ARIELLE DOMBASLE
SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS :
HORIZONTALEMENT : ADULATION / MEMORIAL / SOL / RI / NECTAR DE / FEINTE / SPA /
AT / OTA / EPI / ATTENTIF / ETA / NOIRS / IULE / GOGUENARD / NESS / SUR.
VERTICALEMENT : ADMONESTATION / UELE / PATAUGE / ULM / CFA / LUS / AORTE /
GENEES / STRIAIT / NO / II / RN/ ETIRAS / GOAL / TAPIR / RU / NL / RETIFS / DR.
ancienne
radio
cassier
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gym C Magazine
El Watan - Lundi 1 août 2016 - 21
er
L’ÉPOQUE
EXCELLENCE EN INNOVATION
ON VOUS LE DIT
Violente agression contre un
surveillant médical à Tigzirt
Trafic aérien perturbé à
Lisbonne à cause de quatre
Algériens
Le trafic à l'aéroport de Lisbonne, au Portugal, été
interrompu pendant une demi-heure samedi soir en raison
de la présence sur une piste de quatre suspects algériens
qui ont été arrêtés par la police, selon l’AFP. Les quatre
individus, selon la presse locale, s'étaient échappés par
une porte de service après l'atterrissage de leur vol en
provenance d'Alger et s'étaient rendus sur une des pistes
de l'aéroport pour des motifs inconnus, rapporte l’agence
de presse. «Nous n'avons pas d'indice allant dans le sens
d'un acte de terrorisme», a déclaré un porte-parole de la
police portugaise, laissant entendre qu'il s'agirait plutôt
d'une tentative d'immigration illégale. Un des quatre
suspects présentait de légères blessures qui ne seraient
pas liées à l'intervention policière, a-t-il précisé. Les
personnes interpellées seront déférées devant un juge ce
lundi, a-t-il ajouté. L'incident intervient dans un contexte
très tendu en Europe après une série d'attentats terroristes.
Le Smart Ux Center
remporte un prix
● Le Samsung Printing App Center aide efficacement les utilisateurs qui souhaitent améliorer
les caractéristiques de leurs imprimantes multifonctions (MFPs).
S
amsung Electronics a remporté le prix d’excellence
en innovation pour son
interface utilisateur d'impression
Smart Ux Center au Buyers
Laboratory (BLI). Le Smart Ux
Center est le tout premier système
d’impression basé sur Android
qui permet aux utilisateurs de
sauvegarder, photocopier, imprimer, éditer et transférer des documents sous n’importe quel format
entre l'imprimante, l’ordinateur et
le mobile. Buyers Laboratory,
premier évaluateur indépendant
mondial du matériel informatique
et du logiciel d’imagerie documentaire, a donné une note très
élevée à cette innovation de
Samsung, en notant particulièrement ses propriétés uniques dans
la personnalisation et l'élargissement des fonctionnalités d'impression pour répondre aux
besoins des utilisateurs. «La combinaison d'une véritable interface
utilisateur basée sur Android et
un App store accessible par les
utilisateurs finaux, les revendeurs
et les administrateurs informatiques, mettent Samsung à l'avantgarde, puisque les fabricants des
imprimantes multitâches (MFP)
commencent à adopter le paradigme de l'application», a déclaré
Jamie Bsales, directeur des analyses de solutions de workflow
La SNTF renforce ses dessertes
de la banlieue algéroise
La Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) va
renforcer à partir de la semaine prochaine son service sur
les deux lignes reliant Alger à ses banlieues pour répondre
à la forte demande des voyageurs, a-t-elle annoncé jeudi.
«Afin de répondre favorablement à l’inhabituelle forte
demande des voyageurs de la banlieue algéroise, la SNTF a
décidé de renforcer son service par de nouvelles dessertes
assurant les relations Alger-Thénia et Alger-El Affroun (allerretour) à compter du 2 août 2016», a précisé la société dans
un communiqué. La nouvelle grille, reprenant les horaires
des trains, est affichée au niveau des gares et disponible
sur le site web de la société: www.sntf.dz, a-t-on ajouté de
même source.
El Watan -
Le Quotidien Indépendant
Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de
255 623 520 DA. Directeur de la
publication : Omar Belhouchet
Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse
- Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du
1er Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88
bureautique chez BLI. BLI croit
également que le Smart Ux
Center est une solution hautement
innovante. Le Samsung Printing
App Center aide efficacement les
utilisateurs qui souhaitent améliorer les caractéristiques de leurs
imprimantes multifonctions
(MFPs) selon leurs propres
besoins en téléchargeant des
applications et des widgets à
faible coût et parfois gratuitement. «Les clients ne devraient
avoir aucune difficulté à trouver
des solutions pour améliorer la
productivité, pour optimiser le
flux du travail quotidien, et pour
réaliser le plein potentiel de leurs
MFPs», a ajouté Bsales. «Depuis
ses débuts en 2014, Samsung Ux
Center a créé des changements
dans les entreprises à travers le
monde en créant un environnement d'impression sans complication grâce à la digitalisation de
cette tâche», a déclaré David SW
Song, premier vice-président,
Printing Solutions Business chez
Samsung Electronics. Samsung
veut ainsi atteindre un objectif :
que les imprimantes soient aussi
simples à utiliser qu’un smart-
phone. Les entreprises doivent
pouvoir utiliser leurs applications
professionnelles directement sur
une imprimante et gagner ainsi en
productivité. Dans notre société
moderne, la réussite de toute
entreprise et la productivité de
chacun dépend de sa capacité à
s’approprier l’évolution technologique. Au fur et à mesure que le
numérique gagne du terrain sur le
lieu de travail et que le personnel
devient plus mobile, les imprimantes et les copieurs doivent
s’adapter et évoluer.
Kamel Benelkadi
TIPASA
Opération coup-de-poing
contre le squat des plages
Les services de la Gendarmerie nationale de la wilaya
d'Alger ont mobilisé 1400 gendarmes pour l'exécution, le
29 juillet, de l'opération assainissement des plages de la
capitale des bandes de malfaiteurs. Cette action vient en
application de l'instruction du ministère de l'Intérieur et
des Collectivités locales relative à la gratuité des plages.
L’opération a concerné les plages à l'est et l'ouest de la
capitale et a donné lieu à la saisie de 1003 chaises, 264
tables en plastique, 280 parasols et 14 matelas
pneumatiques. L'opération s'inscrit dans le cadre des
mesures coercitives visant à lutter contre l'exploitation
illégale des plages à travers l'installation de tentes ou de
parasols. L’Etat envoie ainsi un signal fort : les irrégularités,
pratiquées depuis de nombreuses années au grand dam
des estivants, ne seront plus tolérées. Mais il faut maintenir
la pression pour mettre un terme définitif à cette pratique
illégale puisque la crédibilité de l'Etat en dépend.
PHOTOS : DR
Rouvert depuis mai dernier pour assurer une couverture
sanitaire, prodiguer des soins aux citoyens de la région et
des estivants et alléger le flux de patients sur
l’établissement public hospitalier de la ville, le point de
garde de Tigzirt a été, jeudi dernier, le théâtre d’une
agression sauvage contre un surveillant médical. Le visage
de la malheureuse victime a été complètement défiguré par
le forcené qui, selon le personnel médical en place, était en
état d’ébriété. Il a roué de coups sa victime qui lui expliquait
que la jeune fille avec des béquilles n’avait pas «grillé» la
chaîne mais attendait qu’un lit se libère après avoir été
consultée par un médecin de la structure. Après
l’intervention des éléments de la gendarmerie et de la
police qui ont arrêté l’agresseur, le personnel du point de
garde a observé un arrêt de travail d’une heure, en enlevant
la blouse blanche, pour protester contre l’agression dont a
été victime leur collègue. Le fonctionnement de la structure,
qui vient en appoint aux services de l’hôpital de la ville, est
assuré par deux médecins qui travaillent h24, et quatre
paramédicaux. Le point de garde est doté d’un appareil de
radiologie, d’un laboratoire d’analyses médicales et d’une
ambulance. Le personnel réquisitionné, qui n’a pas eu droit
aux congés, ne s’attendait pas à une violente agression. Les
responsables de la santé et du syndicat du secteur de la
wilaya de Tizi Ouzou se sont déplacés sur les lieux pour
trouver une solution à l’insécurité qui menace leurs
collègues et pour que la violence contre les praticiens de la
santé ne se renouvelle plus.
La corniche du Chenoua
polluée par les ordures
I
nsalubrité ne rime jamais avec tourisme. Ce que nous avons pu voir
le long du CW 109 en cette fin du mois du juillet 2016, plus précisément le long de cette route de la Corniche du Chenoua, est inacceptable. Les amoncellements d'ordures et de gravats agressent le regard
des passants. L’incivisme des citoyens et le laxisme des gestionnaires
locaux sont à l’origine de ce désastre. Le nombre de véhicules en
stationnement dans les champs ainsi que sur le long du chemin qui
longe la corniche du Chenoua est impressionnant. Les kermesses
organisées pour faire croire que la campagne de nettoyage a démarré
n’étaient en réalité qu’un leurre. Même le mont du Chenoua est attaqué. Des carrières en activité gâchent le paysage de ce fabuleux mont
du Chenoua qui faisait rêver. En dépit des avis défavorables émis par
les responsables du secteur des forêts, «les investisseurs» engrangent
des milliards de centimes en détruisant les montagnes et les collines,
ce patrimoine naturel impuissant face à la sauvagerie des humains.
Ces «investisseurs destructeurs» disposent des autorisations d’Alger.
Le long de la corniche du Chenoua et sur la façade nord du mont
Chenoua, des constructions hideuses pour la plupart prolifèrent sur le
domaine public maritime. Les paysages paradisiaques qui s’affichaient fièrement autrefois dans cette corniche du Chenoua agonisent
et disparaissent. Le charme de cette partie du littoral de Tipasa ne fait
plus parler de lui. Des initiatives privées et timides sont entreprises
pour son sauvetage. Sous le poids de la canicule, les centaines de
milliers d’estivants convergent vers les plages et les criques pour aller
au contact de la mer, afin de profiter de ces moments de vacances,
malgré la présence envahissante des amas d'ordures et de gravats.
Site web : http://www.elwatan.com E-mail :
[email protected] - PAO/Photogravure : El Watan
Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai - Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62
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R.C : N° 02B18857 Alger.
Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 - Compte
devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084
ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi
L’immatriculation des véhicules illustre l’origine des citoyens venus
de plusieurs wilayas, y compris les plus lointaines. La grillade du maïs
et le thé, telle est la nouvelle activité commerciale qui prend de
l’ampleur notamment au niveau de la falaise du Chenoua qui nous fait
découvrir la façade de Tipasa. L’anarchie urbanistique et l’absence
d’hygiène dans les agglomérations secondaires qui relèvent des communes de Tipasa et de Cherchell dévoilent le manque de volonté des
gestionnaires communaux quand il s’agit de faire appliquer les textes
officiels relatifs à la protection de l’environnement. A Tipasa, on
continue à parler de la bonne santé du secteur du tourisme depuis des
années. La réalité sur le terrain dément ces discours. M’hamed H.
Yahia, Hydra. Tél :023573258/59
Impression : ALDP - Imprimerie Centre ;
SIMPREC- Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.
Diffusion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 - 55 77 31
0552 31 80 65. Est : Société de distribution El Khabar.
Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan
Diffusion, 38, Bd Benzerdjeb
(Oran) Tél : 041 41 23 62 Fax : 041 40 91 66
Les manuscrits, photographies ou tout
autre document et illustration adressés
ou remis à la rédaction ne seront pas
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El Watan - Lundi 1 er août 2016 - 22
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Pensée
Pensée
Amer et cruel fut le 1er août 2015 quand la mort a
frappé à notre porte emportant avec elle l'être le plus
cher, le plus aimé, notre regrettée épouse, mère et
grand-mère
Amazouz Igomrassen Canaan
Mme Melaïne Nadjia épouse Melaïne
En ce douloureux souvenir, ton mari Rachid, tes
enfants et petits-enfants demandent à toutes celles
et à tous ceux qui t'ont connue et aimée d'avoir une
pieuse pensée à ta mémoire. Que Dieu t'accorde Sa
Sainte Miséricorde et t'accueille en Son Vaste Paradis.
"A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons."
Pensée
1er août 2016, une
année déjà depuis
que nous a quittés à
jamais notre cher et
regretté fils et frère
Bendjebla
Imad
à l’âge de 18 ans, laissant un
immense vide. Les familles
Bendjebla et Lagder demandent à
tous ceux qui l’ont connu et aimé
d’avoir une pieuse pensée à sa
mémoire. Repose en paix cher fils,
nous ne t’oublierons jamais.
"A Dieu nous appartenons et à Lui
nous retournons. "
Pensée
A la mémoire
de notre cher et
regretté père et
grand-père
Rachid Guettaf
qui nous a quittés
le 01.08.2015 à
l'âge de 79 ans.
Sa famille demande à tous ceux
qui l'ont connu et aimé d'avoir
une pieuse pensée pour lui et de
prier Dieu le Tout-Puissant de
l'accueillir en Son Vaste Paradis.
"A Dieu nous appartenons et à Lui
nous retournons."
Remerciements
Pensée
Les familles Madani,
Rahma, Meskaldji,
Haoues et Belamri
remercient toutes
les personnes qui
ont compati de près
ou de loin à leur
douleur à la suite du
décès de
A notre chère maman
Mme Vve Benberkanine
Kheira
Le 31 juillet 2001, il a plu à Dieu le
Tout-Puissant de te rappeler auprès
de lui vers un monde "ô combien
meilleur". Les familles Batache,
Benberkanine et Saidi d'El Asnam,
de Bâle et d'Oran se souviennent
de sa sagesse, sa bonté et de son
abnégation durant toute sa vie.
Merci maman pour tous les
principes que tu nous as inculqués
et auxquels nous serons toujours
fidèles.
Repose en paix "mama hbiba", nous
t'aimons très fort.
Madani Abdelmadjid
survenu à Alger en son domicile le
20 juillet 2016 à l'âge de 96 ans.
Nous garderons pour l'éternité le
souvenir d'un papa tendre et bon.
Puisse Allah le Tout-Puissant lui
accorder Sa Sainte Miséricorde et
l'accueillir en Son Vaste Paradis.
26 avril 1982 - 31 juillet 2016
Un an déjà, noir pour moi !
Sache mon fils Canaan que depuis ta disparition subite, ta mère te pleure
chaque jour que Dieu fait, "chaque jour je suis torturée". Ton image est
toujours devant moi et le sera tout au long de ce qui me reste à vivre.
Que c'est dur de vivre la disparition d'un être aussi cher que toi, mais c'est
la volonté de Dieu.
Je me soumets à lui pour qu'il me donne le courage de continuer à vivre
mes jours restants.
Ta mère demande à tous ceux qui te connaissent d'avoir une pieuse pensée
à ta mémoire et prie Dieu le Tout-Puissant de t'accorder Sa Miséricorde et
de t'accueillir en Son Vaste Paradis.
Repose en paix mon fils, tu es un pur parmi les purs, et Dieu reconnaîtra
les siens. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons."
Ta mère, ton frère et tes sœurs
Pensée
Le 1er août 2014 nous
quittait à jamais
Zaïd Ahmed
ex-éducateur et expédagogue, à l'âge
de 84 ans à Skikda.
Dans les cœurs des
familles, il restera
pour sa générosité, son amour et sa
volonté d'éveiller les intérêts, susciter
les initiatives et développer le désir de
savoir toujours davantage.
En ce douloureux souvenir, nous
demandons à tous ceux et à toutes
celles qui l'ont connu d'avoir une pieuse
pensée à sa mémoire.
"A Dieu nous appartenons et à Lui nous
retournons."
Pensée
A la mémoire
de
Nibouche
Mohamed
Toufik
Le 31 juillet 2003,
jour de ton rappel
auprès de Dieu, nous
redoublons de prières
à ton endroit.
Repose en paix mon fils.
Pensée
A l'occasion
du 40e jour du
décès de
Mme Tamir
Fatma
née Belahi
l'ensemble de sa famille
et de ses proches prient
tous ceux qui l'ont connue
d'avoir une pieuse pensée
à sa mémoire.
Paix à son âme.
Allah yerhamha.
Pensée
Le 1er août 2014
nous a quittés
notre cher et
tendre père,
époux et grandpère
Maloumi Ali
En ce douloureux souvenir,
sa famille de Bordj El Kiffan
demande à tous ceux qui l’ont
connu, aimé et apprécié sa
grande générosité d’avoir une
pieuse pensée à sa mémoire.
Décès
Condoléances
Condoléances
Les familles Benyoucef, Bouzaghti
et Khaldi, parents et alliés, ont la
douleur de faire part du décès de
leur cher et regretté
Badreddine Benyoucef
docteur en économie agricole, frère
du Dr Farid Benyoucef, survenu le
29 juillet à Nîmes.
L’arrivée du corps est prévue
mardi 02 août à l’aéroport Houari
Boumediene à 13h30. L’enterrement
se fera au cimetière de Bou Ismail
après la prière d’El Asr. La levée du
corps aura lieu du domicile sis rue
de la polyclinique à Bou Ismail.
«A Dieu nous appartenons et à Lui
nous retournons.»
La famille de Cheikh Ahmed
Atba Ben Atba et son fils
Moulay de Chlef, très touchés
par le décès de
Si Boualem Bessaieh
conseiller du président
de la République
présentent à sa famille
et à ses frères Hadj
Ahmed d'Oran et Hadj
Abdelkader d'Alger leurs
condoléances les plus
attristées et les assurent de
leur profonde sympathie.
Les medersiens, affligés par le
décès de leur ancien camarade
et ami
Badri Fawzi
survenu à Tunis et inhumé
vendredi à Oued Romane,
présentent leurs sincères
condoléances à la famille du
défunt et l'assurent de leur soutien
en cette pénible circonstance.
Homme affable et courtois, Fawzi
était apprécié pour ses qualités
humaines à l'instar de son regretté
père, notre professeur d'arabe qui
a contribué à notre formation.
Paix à votre âme.
Mme Bourdim
mère de leur ami
et confrère Lakhdar
Bourdim
SOS
présentent à celui-ci et à l’ensemble
de sa famille leurs sincères
condoléances et les assurent de leur
profonde sympathie. Que Dieu
accueille la défunte en Son Vaste
Paradis. "A Dieu nous appartenons et
à Lui nous retournons."
Jeune homme démuni a besoin en urgence d’une aide
financière pour des analyses coûteuses.
Prière à toute personne pouvant l’aider
de contacter par Tél. : 0542 873 796
SOS
Condoléances
Le chef du bureau d’El Watan
Sétif, Kamel Beniaiche, ainsi que
l’ensemble du personnel, très affectés
par le décès de
Une petite fille atteinte de plusieurs handicaps a besoin
d'une prise en charge pour une intervention chirurgicale.
Tél. : 0771 12.20.95
El Watan - Lundi 1 er août 2016 - 23
SPORTS
JEUX OLYMPIQUES 2016 DE RIO (J-4)
CÔTÉS DE L’ANGOLA, LA
CROATIE ET LA GRÈCE
Installée depuis son
arrivée jeudi dernier à Rio
dans la tour 18 de la Cité
olympique, la délégation
algérienne partage
l’immeuble avec les
délégations de trois autres
pays, l’Angola, la Croatie
et la Grèce. Occupant les
trois derniers étages de la
tour (du 15e au 17e), la
délégation algérienne est
tronquée de la sélection
de football, qui, elle,
réside dans une tour avec
l’ensemble des sélections
qui prennent part au
tournoi de football.
■ RÉPÉTITION DE LA
LEVÉE DE DRAPEAU CE
MERCREDI
Toutes les délégations
sportives qui prennent
part aux JO-2016 ont droit
à une répétition pour la
levée de drapeau au
niveau du village
olympique, en prévision
de la cérémonie
d’ouverture vendredi. Pour
l’Algérie, la répétition est
prévue pour mercredi. Et le
choix de cette date n’est
pas fortuit, puisque pour
répéter la levée de
drapeau, il faut que les
délégations sportives
soient au complet. Ainsi,
en l’absence des boxeurs
qui ne sont arrivés qu’hier,
des judokas, attendus
aujourd’hui, alors que les
derniers à rallier Rio sont
les lutteurs, demain, le
comité d’organisation a
fixé la date du 3 août pour
la délégation algérienne
pour la rituelle répétition
de la levée du drapeau,
soit deux jours avant la
cérémonie officielle.
■ SIMULATION
D’ÉVACUATION AU
CENTRE DE PRESSE
Pour parer à toute
éventualité d’ordre
sécuritaire, le CIO et le
comité d’organisation des
JO-2016, en étroite
collaboration avec les
services de sécurité, ont
décidé d’opérer depuis
quelques jours des
simulations d’évacuation
en cas d’alerte dans tous
les sites des jeux, ainsi
que dans les différents
sites touristiques et les
lieux publics, notamment
dans les stations de
transport public. Hier, en
fin d’après-midi, c’était
aux gens des médias
d’être soumis à une
simulation d’évacuation.
Avisés dès la matinée
d’avant-hier, les
journalistes et le
personnel du plus grand
centre de presse des JO, le
Media Press Center (MPC),
situé en plein centre de la
cité olympique, à Barra de
Tijuca, se sont prêtés à la
procédure de simulation,
qui a duré un peu plus
d’une heure, avant que
tout le monde ne vaque à
ses occupations.
Les boxeurs débarquent au village olympique
Rio de Janeiro
De notre envoyé spécial
côté.» Conscient que ses poulains seront les plus suivis durant
ces JO, avec l’espoir d’offrir des
médailles à l’Algérie, Mourad
Meziane annonce que l’objectif
principal sera de retrouver le
podium.
E
n stage au Colorado (EtatsUnis) depuis le 8 juillet
dernier, les huit pugilistes
algériens engagés aux Jeux
olympiques ont rallié, hier vers
13h30 (17h, heure algérienne), le
quartier général de la délégation
algérienne dans le village olympique, en prévision de leur entrée
en lice dans le tournoi de boxe,
dont le coup d’envoi est prévu à
partir du 7 août. Très représentatif avec ses huit pugilistes, le
plus grand nombre de boxeurs
à l’échelle africaine (8 sur 30
qualifiés), le noble art algérien
constitue un réel espoir pour
décrocher des médailles lors de
ces JO-2016, après la disette des
trois dernières éditions. Formée
de huit boxeurs de niveau mondial, à l’image de Mohamed
Flissi (52 kg) et Abdelhafid Benchabla (81 kg), les responsables
PHOTO : DR
■ L’ALGÉRIE AUX
Mohamed Flissi, un potentiel médaillable
de la Fédération algérienne de
boxe misent énormément sur
leurs jeunes athlètes pour redorer
le blason de la boxe algérienne
qui avait offert dans un passé
récent plusieurs médailles, dont
certaines d’or. Pour ce faire, les
pugilistes algériens ont bénéficié d’une bonne préparation,
de l’avis même du directeur
technique national, Mourad
Meziane. Rencontré au village
olympique, le technicien nous
avouera qu’il est très satisfait de
la préparation dont ont bénéficié
les boxeurs. «Ma grande satisfaction, c’est que la préparation.
Tous les stages et les compétitions que nous avions soumis
au Comité de préparation des
Jeux olympiques (CPO) nous ont
été accordés. Tout ce qui a été
programmé a été réalisé. Donc,
on n’a pas à se plaindre de ce
HUIT MÉDAILLES SUR HUIT ?
En effet, depuis la médaille de
bronze de Mohamed Allalou
aux JO-2000 de Sidney, aucun
boxeur algérien n’a pu remonter
sur le podium lors des Jeux suivants (Athènes 2004, Pékin 2008
et Londres 2012).
Néanmoins, le DTN estime que
les huit boxeurs algériens ont
les moyens de faire sensation.
Très confiant quant au niveau
de ses poulains et leur capacité
à jouer les premiers rôles dans
ce tournoi, Mourad Meziane
nous avouera qu’il ne serait pas
surpris de voir les huit athlètes
sur le podium. Il explique : «Nos
huit boxeurs ont une chance
de retrouver le podium. Flissi,
Chadi, Benchabla et Abbadi,
avec leur vécu dans les JO et
l’expérience acquise, ont les
capacités d’aller chercher une
place sur le podium. Les quatre
jeunes, à l’image de Hammachi
et Benbaâziz peuvent créer des
surprises, du moment que les
autres boxeurs engagés ne les
connaissent pas.»
Mourad Meziane explique qu’un
exploit pareil dépend de plusieurs paramètres : «En boxe,
la performance c’est 50% de
travail et 50% de chance. Le
parcours d’un boxeur dépend
aussi de plusieurs paramètres,
tels le travail de coulisses et
l’arbitrage. Il faudra aussi voir
le tirage au sort. Ce ne sera
pas facile, mais c’est possible.»
Beaucoup d’espoir et de détermination chez la délégation algérienne de boxe, qui sera confrontée à la réalité du terrain.
Tarek Aït Sellamet
ABDERRAOUF BERNAOUI. Président de la Fédération algérienne d’escrime
«Ce ne sera pas une surprise de voir Sintes triompher» Propos recueillis par
Tarek Aït Sellamet
Depuis les JO-1996 d’Atlanta, l’escrime algérienne a toujours été représentée dans les Olympiades. Même si
pour cette édition de Rio-2016 cela n’a
pas été facile de qualifier deux athlètes.
Qu’en est-il ?
En effet, cela a été difficile dans la
mesure où le système de qualification
a changé, le nombre de qualifiés par
épreuve a diminué de moitié. A Londres
(2012), il y avait 64 escrimeurs par
épreuve. Mais pour ces JO de Rio, ils ne
seront que 32. L’avantage, c’est que la
compétition ne sera pas longue, mais le
niveau est très élevé, car on aura affaire
à la crème de la discipline. Les meilleurs
au monde.
Comment voyez-vous les chances
de vos deux athlètes face aux meilleurs
escrimeurs du monde dans une discipline où l’Algérie n’a jamais remporté
de médaille ?
Je pense que pour la première fois,
nous avons la chance d’avoir des athlètes
expérimentés dans la discipline et un réel
potentiel, notamment Victor Luc Hamid
Sintes (fleuret), qui a quitté avec insistance l’équipe de France pour rejoindre
l’Algérie. Sintes a vraiment le potentiel
de réaliser une performance dans ces
JO. Il est déjà champion du monde dans
le par équipe avec la France (2011). Il a
un niveau mondial et il est déterminé à
arracher une médaille.
Vous pensez vraiment que Sintes a
la capacité d’offrir à l’Algérie sa première médaille dans l’escrime ?
Je suis même très confiant. Et croyezmoi, s’il remporte une médaille, ce ne
sera guère une surprise. Peut-être qu’on
ne le connaît pas en Algérie, mais c’est
quelqu’un de très connu dans l’escrime
mondiale. Il en veut vraiment. Il désire
honorer l’Algérie et il compte bien offrir
au moins une médaille de bronze à l’Algérie. Son désir de rejoindre la sélection
algérienne remonte à loin. Mais comme
vous le savez, la Fédération algérienne
d’escrime était en crise, et il avait même
été suspendu trois ans. Et dès qu’il a pu, il
nous a rejoints.
Quand vous dites qu’il vise au
moins le podium, cela voudrait-il dire
qu’il peut remporter la médaille d’or ?
Oui, il peut vraiment gagner la compétition, comme il peut la perdre, car le
sport est ainsi fait. Cette saison, il a remporté plusieurs distinctions, en gagnant
des tournois mondiaux, dont la dernière
remonte à la semaine dernière à Londres.
C’est pour vous dire qu’il ne vise pas l’or
juste pour le plaisir. Néanmoins, il ne faut
pas lui mettre la pression. C’est le haut
Makhloufi à Rio le 6 août
■ Le champion olympique du 1500 m à Londres, Taoufik Makhloufi, rejoindra la
délégation algérienne à Rio le 6 août. Makhloufi, qui mettra son titre olympique en
jeu au Brésil, prendra l’avion à partir de la France (5 août) en compagnie de Salim
Keddar (1500 m). L’Algérien, qui avait effectué le dernier stage de préparation sur
les hauteurs de Font-Romeu avec l’élite française, aura assez de temps pour
s’adapter au décalage horaire et aux conditions climatiques. Sur place, Makhloufi,
l’unique chance de médaille d’or pour l’Algérie, va sûrement s’entraîner en
fonction des horaires de la compétition, dont le premier tour du 1500 m est prévu le
12 août.
T. A. S.
CYCLISME
Reguigui et Mansouri
en reconnaissance du terrain
L
e cyclisme algérien sera représenté aux JO2016 de Rio par deux coureurs. Engagés dans
la course sur route, Youcef Reguigui et Abderrahmane Mansouri entreront en lice samedi prochain
à l’occasion de la course de Fort Copacabana. Un
circuit de 256,4 km, dont le départ sera donné à
9h30 (14h30, heure algérienne) au niveau de Fort
Copacabana. Les coureurs sillonneront les boulevards de la très célèbre plage de Copacabana,
en passant par les rues de Barra de Tijuca, la cité
olympique, ainsi que les deux plus célèbres monts
de Rio de Janeiro, avec de difficiles ascensions de
première catégorie. Arrivés jeudi dernier à Rio,
et après seulement une journée de récupération,
les deux cyclistes algériens, Youcef Reguigiui et
Abderrahmane Mansouri, ont repris la préparation.
Rencontrés samedi après-midi à l’entrée du Village
olympique, lieu de résidence des délégations sportives, les deux cyclistes revenaient de leur première
séance d’entraînement, avec une reconnaissance
du terrain. C’est-à-dire que les deux coureurs ont
parcouru tout le circuit qu’ils emprunteront samedi
niveau. Qu’on le laisse concourir, et puis
nous verrons le résultat.
Et qu’en est-il d’Anissa Khelfaoui
(fleuret) ?
Elle est expérimentée certes, puisque
ce sont ses troisièmes Jeux olympiques.
Mais disons qu’elle n’est pas dans le
quota des escrimeuses qui peuvent prétendre à une médaille. Tout est possible
néanmoins. Et là, on lui a demandé de
représenter dignement son pays et de
faire mieux qu’à Pékin et Londres où elle
avait été éliminée dès les premiers tours.
T. A. S.
prochain, à l’occasion de l’épreuve de la course sur
route. On saura même que les deux Algériens sont
les premiers coureurs à faire ce tour de reconnaissance. Interrogés au sujet de ce circuit, Reguigui
et Mansouri relèveront la difficulté du tracé :
«C’est un parcours très difficile. On aura trois
boucles à Copacabana et quatre autres sur l’un des
monts qui surplombent Rio. C’est une ascension
très difficile de premier degré, il faudra fournir
beaucoup d’efforts durant plus de six heures de
course.» Pour ce qui est de leur participation, il
est difficile d’avancer un pronostic précis dans ce
genre d’épreuve, les deux Algériens promettent de
tout donner et d’honorer les couleurs nationales.
A signaler enfin que si Mansouri Abderrahmane
ne prendra part qu’à la course sur route, Reguigui
se remettra en selle quatre jours plus tard (le 10
août), dans le contre-la-montre d’une distance de
54,5 km, comprenant deux tours de circuit de 29,8
km chacun, menant de la cité olympique de Barra
de Tijuca, longeant les différentes plages de Rio, et
qui sera bouclé à Barra.
T. A. S.
Félicitations
La famille Bousnina
a l'immense bonheur
d'annoncer la
réussite, avec brio,
de son fils bien-aimé
Racim
Abdelouadoud
à l'examen de la 5e.
Elle le félicite
pour ce succès et lui souhaite de
poursuivre son parcours scolaire
avec beaucoup d'autres réussites
inchallah.
météo
ALGER
18°
29°
ORAN 24°
35°
17°
CONSTANTINE 32°
OUARGLA 25°
41°
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 1er août 2016
COMMENTAIRE
OUACIFS ( TIZI OUZOU)
La famille Si Mohand toujours
sans nouvelles de Nihal
● Une robe a été découverte, hier, dans les maquis, non loin du village Aït Abdelouahab, mais il
ne s’agit pas de celle de Nihal, selon un membre de la famille de la fillette disparue.
L
a famille de la petite
Nihal Si Mohand est
toujours sans nouvelles
de la fillette de trois ans,
disparue depuis dix jours au
village Aït Abdelouahab,
commune de Aït Touddert,
daïra de Ouacifs, à une
quarantaine de kilomètres au
sud-est de Tizi Ouzou. Les
recherches se poursuivent
dans l’espoir de la retrouver.
La population et les services
de sécurité maintiennent leur
mobilisation.
Une information faisant état de
la découverte d’une robe dans
les maquis, non loin du village,
a circulé, hier après-midi, mais
il ne s’agit pas de celle de
Nihal, selon son oncle Hamid
Ouali, qui nous a confié que
«ce vêtement n’est pas celui
porté par notre fille lors de sa
disparition. Sa mère a confirmé qu’il ne s’agit pas de sa
robe». Et de souligner que les
éléments des services de sécurité et les citoyens de la région
continuent leurs recherches
dans les maquis et forêts de Aït
Touddert et des communes
limitrophes. «Nous gardons
l’espoir de retrouver Nihal
saine et sauve», lance aussi
l’oncle de la fillette disparue
depuis jeudi 21 juillet à 11h,
alors qu’elle était en train de
jouer avec des enfants du village devant la maison de ses
grands-parents maternels. Elle
était venue d’Oran, avec ses
parents, pour assister à une
fête.
Par ailleurs, jeudi dernier, en
marge de la cérémonie d’installation du président et du
procureur général de la cour
d’Alger, le ministre de la
Justice, Tayeb Louh, a indiqué que «l’enquête menée
pour retrouver Nihal a été
élargie dans le cadre du plan
d’alerte pour une plus grande
investigation». Il avait également souligné que «le procureur de la République territo-
rialement compétent se chargera d’informer l’opinion
publique des développements
de cette affaire».
Cependant, le procureur de la
République de la circonscription territoriale en question
n’a, depuis, communiqué
aucune information sur cette
affaire qui tient en haleine,
depuis plusieurs jours, la
famille de Nihal, la population locale et les services de
sécurité. Les recherches
continuent de jour comme de
nuit dans l’espoir de retrouver la fillette disparue.
Hafid Azzouzi
PRÉINSCRIPTIONS UNIVERSITAIRES
■ Lors d’une conférence de presse
consacrée aux préinscriptions universitaires, le ministre de l’Enseignement
supérieur, Tahar Hadjar, a indiqué que
55,36% des inscrits ont été orientés en
fonction de leur premier choix, 69,59%
ont obtenu leur deuxième choix et
77,86% leur troisième choix ; 83,93%
des inscrits ont obtenu le quatrième
choix, 89,01% le cinquième choix et
97,14% le sixième et dernier choix.
Par ailleurs, 2,86% des inscrits n’ont
obtenu aucun de leurs choix et ont été
orientés selon leurs résultats. L’étape
d’orientation et de recours a débuté
hier et se poursuivra jusqu’à demain,
a indiqué le ministre, précisant que
57 recours avaient été enregistrés aujourd’hui jusqu’à 9h40, sachant que les
recours sont exclusivement soumis par
internet. Au terme de cette opération,
les inscriptions définitives débuteront jeudi prochain et se poursuivront
jusqu’au 9 août.
Citant quelques moyennes minimales
PHOTO : D. R.
PLUS DE 55% DES BACHELIERS
ONT OBTENU LEUR PREMIER CHOIX
exigées pour s’inscrire dans certaines
spécialités universitaires, M. Hadjar
a précisé que 15,55 était exigé pour la
spécialité de médecine, 14,98 pour la
pharmacie et 15,21 pour la chirurgie
dentaire. 16,12 est la moyenne requise
pour rejoindre les classes préparatoires
intégrées en informatique à l’Ecole
supérieure d’informatique, et ce, pour
la première priorité, à savoir les baccalauréats mathématiques et techniques
et 17,09 pour le bac en sciences expé-
rimentales. Le nombre d’étudiants
inscrits dans différents cycles de la
formation est de 1 623 000 au titre de
l’année universitaire 2016-2017.
Par ailleurs, M. Hadjar a indiqué que
projet de réforme de l’examen du
baccalauréat sera soumis au gouvernement au terme des vacances d’été,
probablement vers le 24 août, et inclura
plusieurs points, dont la diminution du
nombre de jours et de matières de cet
examen.
R. S.
POINT ZÉRO
Le thermomètre d'Ikram
E
n ces temps de smayem, cette période caniculaire
du calendrier agraire kabyle, qui s’accompagne
de vents brûlants du Sud, il y avait le choix de
l’actualité à traiter entre la tragique disparition de la
petite Nihal dans les Ouacifs ou l’affaire Ikram. Si ces
deux affaires ne participent évidemment pas du même
drame, il n’y a hélas pas grand-chose à dire sur la
première, en dehors d’espérer fortement qu’elle soit
vite retrouvée, rien ne sert d’accuser les services de
sécurité, tout comme culpabiliser la Protection civile
pour tous les incendies de ces derniers jours. Il fait
chaud, très chaud, partout, et la moindre imprudence
peut causer d’immenses dégâts. Il reste donc Ikram,
partie pour un pays moins chaud mais vite rattrapée
par la chaleur de son pays d’origine, héroïne malgré
elle d’une histoire qui a déchaîné les passions et aurait
pu passer dans une émission de téléréalité. Qu’a-t-elle
fait ? Vivant dans la région oranaise, elle s’est mariée
à un jeune Algérien vivant aux Etats-Unis et l’a trahi
Par Chawki Amari
une fois arrivée chez lui, prenant l’or et les bijoux pour
aller rejoindre un autre homme. «Toutes les mêmes»,
a-t-on pu entendre, car à l’origine, le pauvre marié
était tombé sous le charme d’Ikram sur une vidéo
YouTube, où dans son hidjab innocent elle pleurait
à l’évocation du Prophète. C’est donc une relation
entreprise via les réseaux sociaux qui s’est terminée
sur les mêmes réseaux, l’homme racontant sa
mésaventure sur YouTube, indignant toute l’Algérie qui
a qualifié Ikram de «femme qui a trahi tout le peuple
algérien». Ce qui prouve au moins une chose : on peut
tromper tout un peuple sans qu’il s’en émeuve, lui
voler son argent sans qu’il s’étonne, mais une femme
qui trompe son mari devient une tragédie nationale.
A l’inverse, l’Algérie peut tout perdre, son économie,
ses valeurs, son timide semblant de démocratie ou sa
souveraineté, ce n’est pas trop grave. Mais elle ne doit
pas perdre un match de football. Là, c’est grave. Même
gravement grave.
Union nationale
recherchée en
Tunisie Par Réda Bekkat
C
omme attendu, l’Assemblée des
représentants du peuple (le Parlement
tunisien) a retiré sa confiance au
gouvernement dirigé par l’indépendant
Habib Essid. Son départ était en effet prévisible
depuis début juin, suite à l’annonce faite par le
président Béji Caïd Essebsi d’opter pour un cabinet
d’union nationale, et ce, en dépit de sa volte-face et
de son refus de démissionner, préférant s’en remettre
au verdict du Parlement.
Le Président a désormais dix jours pour choisir une
personnalité qui sera chargée de former un nouveau
cabinet, lequel devra succéder à celui de M. Essid
qui n’aura, en tout et pour tout, tenu qu’un an et
demi, malgré un remaniement en janvier dernier.
Il est vrai que les critiques n’ont pas tardé à l’égard
du Premier ministre sortant, auquel il est reproché
d’être un «symbole de l’ancien régime» depuis son
entrée au gouvernement en 2001 sous la présidence
de Ben Ali. Il aura fallu toute l’habileté de Caïd
Essebsi pour imposer son choix au Parlement. En
dépit d’un tel soutien, les critiques émanant des
partis politiques ne l’ont pas pour autant ménagé,
notamment au sein de la formation du Président qui
a perdu sa majorité parlementaire au profit des
islamistes d'Ennahdha après plusieurs défections de
députés de Nidaa Tounes. C’est sans doute le
désaveu du Président à l’égard du cabinet sortant qui
a scellé le sort de l’indépendant Premier ministre,
auquel il a reproché le manque d’efficacité et le peu
de résultats obtenus, au moment où la Tunisie
traverse une période difficile, tant sur le plan
sécuritaire que sur le plan économique.
Samedi soir, ce sont les quatre formations au
pouvoir, dont Nidaa Tounes et Ennahdha, qui ont
retiré leur confiance à Habib Essid, annonçant par-là
peut-être un recentrage politique vers les islamistes,
regroupés au sein de ce qui est devenu la première
formation au Parlement suite à l’implosion de celle
fondée par Caïd Essebsi. Et où son propre fils
Hafedh, cadre dirigeant au sein du parti, serait, diton, à l’origine des pressions pour l’obliger à
démissionner.
Mais dans ce qui peut paraître davantage comme un
«jeu de chaises musicales» qui intégrerait les
islamistes, ce changement cache mal un profond
malaise au sein de la classe politique tunisienne,
comme l’a laissé apparaître la réaction des élus de
gauche du Front populaire qui ont refusé de
participer au vote du retrait de confiance, dénonçant
ainsi un processus de «pure forme». Un scepticisme
que partagent bon nombre d’observateurs, de
journalistes, à l’instar des commentaires de la presse
qui se montre préoccupée par la suite des événements,
comme l’a écrit Le Quotidien : «Il serait naïf de
penser que le sauvetage du pays est tributaire d’un
gouvernement d’union nationale.» C’est dire
qu’avec un gouvernement d’union nationale, les
choses les plus difficiles commencent.
AÏN KECHRA (SKIKDA)
UN MILITAIRE TUÉ LORS
D’UN RATISSAGE
■ Un militaire a été tué dans
la matinée d’hier, à Hjar
Mefrouche, dans la commune
de Aïn Kechra, au sud-ouest
de Skikda. La victime, qui
faisait partie des forces de
sécurité, actuellement en
ratissage dans cette zone
montagneuse, a sauté sur
une mine. Cette dernière,
à en croire des sources
locales, aurait été laissée par
les groupes terroristes qui
infestaient cette région il y a
plus de dix années.
Originaire de Chlef et âgé
de 21 ans, le militaire a
succombé à ses blessures
avant son transfert vers
l’hôpital militaire de
Constantine.
A relever que de vastes
opérations de ratissage
ont été enclenchées par les
services de sécurité, il y a
quelques jours et touchent
d'immenses régions allant
de Aïn Kechra jusqu’à
Boulballout, aux limites
des zones limitrophes de
la wilaya de Jijel. Plusieurs
casemates ont été détruites
pendant ces opérations qui se
poursuivent.