A la découverte du patrimoine Rosnéen

Transcription

A la découverte du patrimoine Rosnéen
A LA DECOUVERTE DU
PATRIMOINE
ROSNEEN
Sommaire
LES BÂTIMENTS PUBLICS
L’ancienne mairie
Le Fort
L’école du Centre
L’aqueduc de la Dhuys
La gare et sa passerelle
La Poste
L’Hôtel de Ville
Le mail Jean-Pierre-Timbaud
Le centre culturel Jean-Vilar
Le parc Decesari
L’école des Boutours
Le chapiteau de l’ENACR
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4
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Édito
LES ÉGLISES
L’église Sainte-Geneviève
L’église Saint-Laurent
18
18
19
L’HABITAT
Le vieux Rosny
Les anciennes écuries
Les pavillons et villas bourgeoises
Les immeubles collectifs
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28
POUR ALLER PLUS LOIN
LEXIQUE ET BIBLIOGRAPHIE
PLAN DE LA VILLE
32
33
34
Une ville est comme un être vivant, en constante mutation,
avec la particularité de devoir s’adapter sans cesse à de
nouveaux environnements en matière d’urbanisme, de
transport, de mode de vie.
Il en est des villes nouvelles comme de celles qui ont
derrière elles une histoire riche et ancienne. Rosny-sousBois fait partie de cette catégorie, son Musée d’Histoire en
est le témoin objectif et nous raconte la richesse de son
passé, tout d’abord rural, puis au fil du temps tourné vers
la modernité et les évolutions techniques.
Depuis plus de trente années, les équipes municipales
successives se sont attachées, tout en transformant la
ville, à préserver son identité et à défendre sa richesse
patrimoniale.
Cette brochure vous servira de guide pour la découvrir au fil
de vos promenades ou vous donnera l’envie de la compléter
par vos expériences et vos propres découvertes.
Notre seule ambition est, dans ce troisième millénaire, de
conserver les attaches avec le passé, tout en étant tourné
vers le futur et le bien-vivre ensemble.
Claude Capillon
Maire de Rosny-sous-Bois
Premier Vice-Président de Grand Paris – Grand Est
Rédaction : Direction de la Culture de Rosny-sous-Bois / Agnès Paty – architecte CAUE 93
Remerciements à Carol Maillard
Avec la participation de la Direction de l’Urbanisme de Rosny-sous-Bois
Photographies : Philippe Fuzeau
Conception graphique : Ô Majuscule / Camille Negron
Édito I 3
L’ancienne
Classicisme et symétrie
du bâtiment
mairie
1868
Architecte : Claude Naissant
Famille architecturale : néoclassique
23 rue du Général-Galliéni
D’inspiration classique, l’architecture de
l’ancienne mairie est typique des constructions publiques de la seconde moitié
du XIXe siècle. C’est un monument construit
en pierre de taille (calcaire) sur deux
niveaux, dont le plan se rapproche de la
proportion parfaite du carré, et dont la
composition d’ensemble est symétrique.
1
2
3
4
5
6
7
1 FRONTON
5 ALLÉGORIE
2 ARC EN PLEIN CINTRE
DE LA RÉPUBLIQUE
3 PILASTRE
6 CONSOLE
4 CORNICHE
7 PERRON
Allégorie de la République
4 I Les bâtiments publics
Les débuts
de la démocratie locale
Pour répondre à une croissance de la
population locale assez forte depuis
le milieu du XIXe siècle, Rosny-sous-Bois
entreprend de renouveler ses édifices institutionnels et fait construire une mairie
(abritant aussi une école), située à la jonction entre le bourg ancien et les nouveaux
quartiers créés suite à l’arrivée du chemin
de fer. Rosny-sous-Bois compte alors
environ 1 600 habitants et le conseil
municipal choisit de se doter d’un édifice
de représentation communal à la mesure
de sa fonction. Les hôtels de ville deviennent à cette époque les nouveaux
bâtiments emblématiques des communes
et remplacent palais et hôtels urbains de
l’Ancien Régime.
La façade principale, qui est la plus décorée, est mise en valeur grâce à des éléments
disposés selon un axe de symétrie : perron surmonté d’un balcon à l’importante
balustrade et aux consoles sculptées, et
horloge enchâssée dans un fronton de
type classique. L’étage, qui abrite les salles
de cérémonie et d’apparat, dispose de
fenêtres hautes surmontées d’arcs en plein
cintre, encadrées de pilastres au motif
corinthien. On remarque la présence de
corniches entre les étages et en couronnement. Les façades latérales sont quant
à elles marquées par la sobriété des baies
et des moulures.
Anciennement séparé de l’espace public
par un mur surmonté de grilles, le parvis
forme aujourd’hui une placette, représentant l’esprit d’ouverture de sa fonction
actuelle : l’ancienne mairie, devenue Espace
André-Malraux, regroupe aujourd’hui la
Direction de la Culture et la Maison des
Projets Claude-Naissant.
CLAUDE NAISSANT
(1801-1879)
L’architecte de l’ancienne mairie et de l’église SainteGeneviève était l’architecte du Département de la Seine
entre 1848 et 1866, où il a conçu de nombreux édifices
publics, mairies et églises.
Le fort
1846
Rue du Quatrième-Zouaves,
boulevard Théophile-Sueur
Entrée du fort en novembre 1915
Le fort de Rosny fait partie de la
ceinture construite par Thiers sous
la Monarchie de Juillet en 1840-46
pour contribuer à la défense Est de la
capitale et parer à l’éventualité de soulèvements populaires. Il fut occupé par
le 4e régiment de Zouaves de 1901 à 1920.
Groupes armés composés initialement
de Berbères et encadrés par des officiers
français, les corps de Zouaves participent aux guerres du Second Empire
(le 4e régiment est créé en 1870), aux
guerres de colonisation et à la Première
Guerre mondiale. Leurs uniformes sont
inspirés de ceux des tribus guerrières
du Maghreb. Une salle du Musée d’Histoire de Rosny leur est consacrée.
Les bâtiments publics I 5
L’école
L’aqueduc
de la Dhuys
(ou Dhuis)
du Centre
1894
e
III
Famille architecturale :
République institutionnelle
8 rue Marie-Bétrémieux
1863-1865
pour remplacer l’école de la mairie
devenue trop exiguë. Elle est implantée
aux abords de la gare, au cœur du Rosny
« moderne » qui se développe à la fin
du XIXe siècle, constituant presque à elle
seule un îlot.
Une architecture typique
des établissements publics
de l’époque
L’école publique
au centre de la politique
de la IIIe République
Assurer les conditions matérielles de
l’instruction des enfants devient au
XIXe siècle une des missions essentielles
des communes. Les lois Jules Ferry (188182) encadrent ces missions en rendant
l’école obligatoire, laïque et gratuite.
L’école du Centre est édifiée en 1894,
6 I Les bâtiments publics
Élaborée à partir de modèles que l’on
adaptait ensuite au contexte local,
l’architecture des écoles est fonctionnelle
et rigoureuse, conçue de manière à affirmer le rôle de l’institution scolaire.
L’école du Centre constitue ainsi un
ensemble d’une dimension conséquente
bâti autour d’une cour intérieure arborée,
lieu de détente pour les enfants.
La construction symétrique est constituée de deux pavillons de deux niveaux,
permettant de séparer filles et garçons.
Les pavillons sont reliés par un corps de
bâtiment initialement d’un seul niveau,
surélevé en 1971. L’école est construite
en meulière, matériau couramment utilisé dans les constructions publiques à
cette époque en raison de sa durabilité.
Le décor est fait de briques vernissées de
différentes couleurs disposées autour des
fenêtres (sur les arcs segmentaires qui les
surmontent et en allège, sous les fenêtres).
Construit à la demande de Napoléon III
pour faire face aux besoins en eau
potable de la ville de Paris, l’aqueduc
souterrain de la Dhuys, dont la réalisation est une véritable prouesse
technique pour l’époque, achemine
l’eau de la Dhuis, une rivière située en
Picardie, jusqu’au réservoir de Ménilmontant à Paris. L’aqueduc parcourt
130 km, presque à l’horizontale, et traverse 4 départements et 59 communes,
dont Rosny-sous-Bois, de l’avenue du
Président John-Kennedy à la rue de la
Dhuys, en passant sous le golf de Nanteuil. Son tracé était marqué par des
balises installées tous les 100 mètres
pour indiquer le nombre d’hectomètres
les séparant de la source, et par des
regards de visite tous les 500 mètres
permettant d’effectuer l’entretien de
l’aqueduc. Le regard situé sur la commune de Rosny-sous-Bois a, comme
d’autres, survécu à l’urbanisation.
L’architecture de l’école du Centre est
aussi marquée par les débuts de l’hygiénisme : de larges baies éclairent les salles
de classe, permettant de laisser passer
l’air et la lumière et ainsi de combattre les
maladies comme la tuberculose.
L’école a été agrandie et modernisée
en 1971 par les architectes Gaston Neau et
Etienne Salomon.
Regard de l’aqueduc de la Dhuys à Rosny
(angle rue de la Dhuys et allée des Sophoras)
Les bâtiments publics I 7
La gare
et sa passerelle
1912
Famille architecturale : néo-industrielle
Place des Martyrs de la Résistance
et de la Déportation
ment de la gare en 1912, le bourg rural
va se transformer en une petite ville de
banlieue tournée vers Paris. Le commerce
de la pierre à plâtre et des cultures maraîchères avec les halles centrales de Paris
s’intensifie, tandis que les Rosnéens nouvellement installés dans les pavillons qui
se construisent autour de la station sont
chaque année plus nombreux à utiliser ce
moyen de transport rapide et bon marché.
La révolution industrielle
en marche
L’alliance du beau
et de l’utile
La gare raconte une étape fondamentale
de l’histoire de la ville. Avec l’ouverture
de la ligne Paris-Mulhouse en 1852, suivie
de la mise en service d’un arrêt à Rosny
en 1856, et de la construction du bâti-
Dans la plupart des villes de France, la gare
devient à cette époque, avec la mairie
et l’école, un des équipements incontournables qui se construisent selon des
modèles architecturaux établis. Pour des
8 I Les bâtiments publics
raisons économiques et fonctionnelles,
des modèles de gares sont en effet définis
très tôt, et répartis sur l’ensemble du territoire. Pouvant subir variantes et fantaisies,
ils veulent réaliser l’alliance du beau et de
l’utile, le style et la taille de l’équipement
étant choisis en fonction de l’importance
de la ville desservie. La gare de Rosny
appartient au modèle de la « gare-mairie »,
constitué d’un pavillon central dominant,
prolongé par des ailes basses. Le décor raffiné donne son homogénéité au bâtiment :
charpente débordante, petits auvents en
tuile et pièces colorées en céramique.
Sa passerelle, menant aux voies de chemin de fer et permettant de les franchir,
constitue un des emblèmes essentiels du
patrimoine de la ville. Structure élégante
et légère, son dessin reste sobre.
La gare de Rosny-sous-Bois a subi peu de
transformations depuis son édification :
sa passerelle et ses auvents de quais en
charpente de fer sont encore intacts.
L’ARCHITECTURE DE FER
L’utilisation du fer dans les constructions est une grande innovation
de la seconde moitié du XIXe siècle,
bien que des ouvrages d’art en fer
comme des ponts aient été réalisés
dès la fin du XVIIIe siècle en Angleterre. Ce matériau novateur était
particulièrement intéressant car il
permettait de construire des formes
nouvelles, légères et audacieuses,
prouvant que la technique pouvait
elle aussi être belle et produire des
chefs-d’œuvre : Halles Centrales de
Paris (1853) par Baltard, Bibliothèque
nationale (1855-1868) par Labrouste,
Chocolaterie Menier à Noisiel (1872)
par Saulnier, Tour Eiffel (1889).
On utilise également la charpente
métallique dans les grandes gares où
d’immenses structures en fer et verre
abritent les quais, ainsi que dans les
édifices qui exigent de vastes halles
comme les bâtiments industriels.
Plus modestement, on utilise le fer
à la même époque dans les stations
balnéaires et thermales à la mode
(Vittel, Vichy) pour réaliser des
galeries promenoirs et construire
d’élégants kiosques à musique. Aux
États-Unis, dès la fin du XIXe siècle,
même les gratte-ciel sont en charpente d’acier.
Les bâtiments publics I 9
La Poste
1940
Architecte : M. Huet
Famille architecturale : moderne, art déco
Rue Jean-Pierre-Timbaud
La conception de cet édifice traduit un
virage de la ville vers la modernité, en rupture avec l’architecture néo-classique de
l’ancienne mairie. Il a été construit dans le
style Art déco alors en vogue, caractérisé
par l’utilisation combinée de références à
l’architecture moderne et à l’architecture
classique.
L’entrée est véritablement mise en scène
par le porche, abrité par un auvent arrondi
en béton soutenu par deux colonnes
cannelées, elles aussi en béton, mais de
référence classique, qui ne sont pas sans
évoquer celles des temples antiques
grecs et romains. À noter : la ferronnerie
10 I Les bâtiments publics
surmontant la porte d’entrée figurant les
initiales PTT, ainsi que celle protégeant la
grande baie, avec son dessin géométrique,
lui aussi Art déco.
Le bâtiment proprement dit affirme une
tendance moderne donnant la priorité
aux lignes droites et nettes, avec son toit
plat préféré au toit à pentes, sa longue
baie vitrée éclairant largement l’espace
d’accueil du public, ainsi que l’utilisation
d’un nombre réduit de matériaux – le
béton et la brique, cette dernière étant
mise en œuvre avec un soin particulier
formant des motifs et de légers reliefs sur
la façade.
Les bâtiments publics I 11
L’Hôtel
de ville
LE STYLE INTERNATIONAL ET JEAN DE MAILLY
Le Style international est un courant
architectural dérivé du Mouvement moderne, qui s’est épanoui
entre les années 1920 et la fin des
années 1980 dans le monde entier.
Il caractérise une grande partie de
l’architecture des Trente Glorieuses.
Sa caractéristique principale est de
construire des bâtiments en rupture
totale avec les traditions du passé.
Ses architectes décident de mettre
en valeur les volumes par des sur-
1965
Architecte : Jean de Mailly
Famille architecturale : Mouvement moderne
20 rue Claude-Pernès
faces extérieures lisses et sans ornementation. Ils souhaitent appliquer
le principe de régularité et utiliser
pour cela toutes les possibilités offertes par le béton, l’acier et le verre.
L’architecte Jean de Mailly (1911-1975),
premier Grand Prix de Rome en
1945, s’inscrit largement dans ce
mouvement et a marqué l’urbanisme des années 1960/1970 à
Rosny-sous-Bois. Outre l’Hôtel de
ville, il a en effet conçu de nombreux
équipements et ensembles d’habitat
collectif :
• Le groupe scolaire du Pré-Gentil
en 1966
• La clinique Hoffmann des
Marnaudes en 1966
• La résidence du Bois-Perrier
entre 1959 et 1967
• L’Eglise Notre-Dame de la
Visitation des Marnaudes en 1969
L’originalité de la construction tient à sa
façade-rideau – caractéristique de l’architecture moderne – aux angles arrondis où
alternent bandeaux entièrement vitrés et
panneaux pleins teintés. La structure porteuse, constituée de poteaux et poutres,
assure seule la stabilité de l’édifice et
donne donc une impression de légèreté à
l’enveloppe du bâtiment. À noter : au-dessus de l’entrée, l’auvent en béton, typique
de l’architecture de cette époque.
Simplicité et légèreté
de l’édifice
Une mairie spacieuse
pour répondre à l’explosion
démographique
L’Hôtel de ville actuel a été édifié en 1965,
sur la propriété d’une famille de notables
locaux (les époux Eugène Richard et Adèle
Gardebled) qui en firent don à la ville
en 1908. Rosny-sous-Bois connaît alors
sa deuxième grande période de mutation
12 I Les bâtiments publics
urbaine : pour répondre aux besoins d’une
population multipliée par deux pendant les
Trente Glorieuses, une mairie plus spacieuse
est conçue par l’architecte Jean de Mailly,
qui construira l’année suivante avec l’ingénieur Jean Prouvé la Tour Nobel à la Défense,
reprenant à une échelle plus importante
certains des principes présents dans ce
bâtiment, comme ses angles arrondis.
L’architecture de l’Hôtel de ville s’inscrit
dans le courant moderne des années
soixante, en particulier le « Style international ». C’est une tour de huit étages,
flanquée d’un avant-corps orienté vers
le square Richard-Gardebled. Cette disposition permet à la salle des mariages,
abritée dans l’avant-corps, de profiter des
vues sur le jardin, mais aussi de mettre en
scène la mairie située dans l’axe de l’entrée du square.
Les bâtiments publics I 13
Espace
culturel
Le mail
Jean-PierreTimbaud
Jean-Vilar
1970/1975
Architecte : Etienne Salomon
Famille architecturale : moderne
Mail Jean-Pierre-Timbaud
Années 1970
Cet ensemble développe une façade au
linéaire imposant le long du mail JeanPierre-Timbaud et referme la perspective sur la place Carnot.
Rosny 2000 vu depuis le mail
Une nouvelle manière
de construire la ville
dans les années 1970
Aménagé dans les années 1970 lors de la
rénovation du centre-ville ancien dont le
bâti s’était sensiblement dégradé, le mail
rassemble et dessert un ensemble d’équipements publics.
La rénovation urbaine de Rosny a eu pour
principe directeur de faire table rase du bâti
ancien pour le remplacer par de nouveaux
édifices plus grands et plus denses qui con14 I Les bâtiments publics
trastent fortement avec les quartiers environnants. L’ensemble de logements Rosny 2000
bordant la rue Galliéni en est un témoignage frappant. Aux ruptures d’échelle et
de volumétrie des constructions s’ajoute
une disposition particulière issue des principes d’urbanisme de cette époque : liant la
volonté de séparer les circulations automobile et piétonne et la nécessité de s’adapter
à la topographie, le mail est surélevé par
rapport à la place Carnot. Agréablement
planté, il relie la place Carnot au secteur
de la gare par la rue Jean-Pierre-Timbaud.
Le complexe adopte les éléments clefs
de l’architecture moderne développés
par Le Corbusier : la structure apparente
en béton, le pilotis, la transparence
de la façade. Le bâtiment posé sur
ses pilotis permet un accès dégagé aux
autres équipements : le centre culturel
comprenant la Médiathèque LouisAragon et l’École municipale d’arts
plastiques Paul-Belmondo, disposés
autour d’un patio. Un autre élément
caractéristique de l’architecture moderne est la façade-rideau avec ses
découpes de vitrages formant un motif
répétitif.
L’architecte Etienne Salomon a participé
à la réalisation d’autres équipements
publics à Rosny à la même époque :
la crèche Anne-Frank (1967), l’école
maternelle Kergomard (1978), située
elle-aussi mail Jean-Pierre-Timbaud, et
le collège Langevin-Wallon (1978).
Les bâtiments publics I 15
Le parc
Decesari
et son aménagement intérieur ont été
réalisés avec des matériaux se détournant
du pétrole et des énergies fossiles, en
favorisant les matériaux issus de l’énergie solaire (paille, bois, ouate de cellulose, huile de colza bio, lin…). Egalement
« bio-climatique », l’école tire le meilleur
parti du soleil grâce à des apports directs
en énergie solaire et à son éclairage
naturel, et du vent grâce à une ventilation
naturelle en puits canadien et à des
façades respirantes.
Dès sa construction, l’école avait pour
objectif de contribuer à l’éveil à la
citoyenneté : plus de 400 élèves d’écoles
élémentaires de la ville ont participé à la
réalisation de mosaïques dans les salles
d’eau. Des adultes volontaires ont également contribué à la réalisation de l’entrée
en bois et paille sur la rue principale.
2001
Architectes-paysagistes :
Gérard Mandon et Alain Provost
Superficie : 5 hectares
Rue Claude-Pernès
Le parc municipal, aménagé en 2001 à
l’emplacement d’anciennes carrières de
gypse, constitue un exemple de reconversion réussie d’un site industriel en lieu
de promenade. Le relief résultant de l’exploitation passée est utilisé pour traiter
cet espace en parc paysager. La végétation
du parc a été plantée en fonction de la
position des végétaux dans l’échelle géologique, du primaire (en bas du parc) au
quaternaire (en haut du parc). On y a également fait revivre la vigne sur 2 000 mètres
carrés ; le raisin est chaque année récolté
et vinifié.
Plus qu’un espace vert, le parc Decesari est
un véritable lieu public, dédié entre autres
à la Culture depuis qu’un théâtre de verdure y a été aménagé. Le fond de scène
est constitué par les parois rocheuses,
témoignages de l’extraction du gypse.
16 I Les bâtiments publics
L’école des
Boutours
2014
Architectes communaux :
Emmanuel Pezrès et Pierre-Jean Pouillard
7/9 rue Victor-Hugo
Cette école, construite en paille et bois
et dotée d’une toiture terrasse cultivée,
a ouvert ses portes à la rentrée 2014 à
Rosny-sous-Bois. De performance passive,
ce bâtiment se distingue par plusieurs
points innovants : sa conception architecturale et son inscription dans une démarche citoyenne.
L’équipement a été conçu de manière
« bio-sourcée » : sa structure, son isolation
L’école des Boutours, comme son nom
l’évoque (boutour-boutures), est construite sur une ancienne parcelle agricole.
Le bâtiment en garde la trace dans sa
géométrie toute en longueur. Avant l’avènement du chemin de fer, la banlieue est
faisait partie de la ceinture nourricière de
Paris et approvisionnait Rosnéens et Parisiens en légumes et fruits.
Le chapiteau de
l’ENACR
2004
Architectes : Patrick Bouchain et Loïc Julienne
22 rue Jules-Guesde
C’est sous un chapiteau-village atypique
et insolite de 2 340 m2 que l’Ecole Nationale des Arts du Cirque de Rosny-sousBois initie et forme aux arts du cirque
petits et grands, artistes en devenir
et professionnels de la scène. Conçu
en 2004, le chapiteau a été imaginé
comme une grande tente/cerf-volant à
sept mâts qui s’apparente au corps d’un
dragon. Ce lieu permet de pratiquer
l’ensemble des techniques du cirque
contemporain, et peut remplir toutes
les fonctions d’un véritable espace
scénique. L’ENACR a fêté en 2013 ses
30 ans de cirque à Rosny-sous-Bois.
L’église
SaintLaurent
L’église
SainteGeneviève
1930
1860
Architecte : Albert Chauvel
Famille architecturale : néo-roman
89 rue du Général-Leclerc
Architecte : Claude Naissant
Famille architecturale : néo-roman
Rue du Général-Galliéni
Le cœur de l’ancien village
Cette église fut en partie construite à
l’emplacement de l’ancien édifice du
XIIIe siècle démoli pour vétusté en 1856.
Elle était autrefois le lieu central et le
point le plus haut du village qui s’étendait
dans les rues alentour. L’église SainteGeneviève appartient donc incontestablement au patrimoine urbain, paysager
et affectif de la ville : elle constitue un
L’église est signée par Albert Chauvel,
architecte en chef des Monuments Historiques et Conservateur du Musée des
Monuments Français du Palais de Chaillot.
Ce dernier a cherché à inscrire le bâtiment
dans une séquence urbaine cohérente en
associant la brique et la pierre de meulière. L’église joue ainsi le rôle de « rotule »
entre les immeubles collectifs en brique
et les maisons en meulière qui l’encadrent.
Si le volume d’ensemble reste très simple,
le décor sobre n’en est pas moins soigné et le jeu des matières maitrisé :
porche souligné par des arcs à quadruple
rouleaux, et dessins en losange de la
façade-pignon.
signal important, un repère permettant
d’identifier le centre originel malgré les
évolutions urbaines importantes.
Un style néo-roman
L’église Sainte-Geneviève reprend un plan
traditionnel symétrique avec nef centrale et bas-côtés, sans transept. Souvent
utilisé pour les églises de banlieue au
XIXe siècle, le style néo-roman, plus ou
moins agrémenté selon les communes,
se reconnaît ici à la présence de fenêtres surmontées d’arcs en plein cintre.
La façade occidentale, composée selon
un axe de symétrie, comporte un clocherporche en pierre, dont la deuxième partie
est construite en bois. Les vitraux du
chœur et ceux des chapelles latérales
ont été dessinés par le peintre-verrier
Antoine Lusson en 1859.
18 I Les églises
La construction de l’église Saint-Laurent
en 1930, dans un quartier nouveau de
Rosny-sous-Bois, répond au développement démographique après la Première
Guerre mondiale.
Le clocher latéral prévu initialement
dans le projet, ne sera quant à lui jamais
construit, faute de moyens.
Le vieux
Les maisons de bourg
Rosny
e
Du XVII au début du XX
XVIIe siècle et postérieur
Contrairement aux maisons rurales qui
avaient aussi une fonction de lieu de
travail, les maisons de bourg étaient de
simples habitations pour des artisans ou
des agriculteurs qui travaillaient dans les
fermes. En revanche, au centre du bourg,
les édifices étaient généralement à usage
mixte : habitat en étage et commerces
au rez-de-chaussée. Avec l’arrivée du
chemin de fer, les maisons ont adopté la
nouvelle mode décorative de l’époque :
briques vernissées, encadrement en moulure des fenêtres et placage de morceaux
de meulière.
e
Rue Saint-Pierre, rue Saint-Denis,
rue de Nanteuil
33 rue de Nanteuil
Ces rues constituent le cœur le plus ancien de la ville et témoignent de son
passé rural et agricole. Jusque dans les
années 1960, on trouvait en effet à Rosnysous-Bois de nombreux terrains voués
à l’agriculture et au maraîchage : choux,
asperges, thym, pommes et poires étaient
cultivés et commercialisés avant l’arrivée
du chemin de fer.
Les maisons rurales : une
architecture traditionnelle simple
XVIIe siècle et postérieur
À l’origine du bourg, l’économie rurale
de Rosny développe un habitat familial
où le lieu de travail et le logement sont
étroitement mêlés : la porte charretière
20 I L’habitat
constitue par exemple aussi bien l’entrée
des chariots tirés par les chevaux de labour
que l’entrée de la maison. L’habitation est
donc surtout un outil de travail permettant à l’agriculteur ou au maraîcher de
gagner sa vie.
En empruntant les rues de Nanteuil,
de Saint-Pierre, et de Saint-Denis, on
peut encore voir et apprécier, malgré
certaines transformations, le charme et
la richesse patrimoniale du bâti villageois
traditionnel de Rosny, caractérisé par une
grande homogénéité des volumes et des
matériaux.
Les maisons présentent peu de décrochements et comportent souvent un étage
et un comble ; les toits à deux versants
étaient à l’origine couverts en tuile plate.
Elles sont accolées les unes aux autres et
alignées le long de la rue, délimitant ainsi
l’espace public (rues, places). Surmontées
ici et là de lucarnes pour stocker le
fourrage et autres denrées alimentaires,
les façades ne présentent pas de décor
particulier et sont simplement enduites
de plâtre avec parfois un badigeon de
couleur ocre. Les matériaux étaient
simples et issus de l’environnement proche
(plâtrerie de Rosny et bois du pays).
Le bâti plus tardif (XIXe siècle) est doté
de caractéristiques similaires, mais son
ordonnancement est plus régulier :
les fenêtres sont plus nombreuses et se
superposent dans le même alignement.
14 rue Saint-Pierre
L’habitat I 21
Les anciennes
écuries
Début XXe
Famille architecturale : néo-industrielle
40 avenue du Général-de-Gaulle
Le bâtiment s’inscrit comme une
« bizarrerie » dans le paysage de l’avenue du
Général-de-Gaulle, par son implantation en
retrait, son usage originel d’écurie et son
architecture singulière, unique à Rosny.
Construite selon un principe d’assemblage
de pièces de charpente et de remplissage
en briques pleines, cet immeuble, de style
atypique, se rapproche des tendances
néo-industrielles.
Les détails de construction sont autant
d’éléments témoins d’une richesse artisanale et d’un savoir-faire : charpente renforcée de pièces métalliques, céramique
émaillée bleutée, consoles de balcon…
22 I L’habitat
L’habitat I 23
Pavillons
Dans ce contexte apparaît un type nouveau d’architecture d’habitations, celui de
la villa ou du pavillon qui se répand dans
les banlieues résidentielles, en même
temps que dans les lieux de villégiature
en vogue comme les stations balnéaires,
et permet aux architectes d’élargir leur
activité.
et villas bourgeoises
Fin du XIXe, début du XXe
Rue Edouard-Beaulieu, rue du Général-Leclerc,
rue Pierre-Brossolette, rue de Nanteuil,
rue Saint-Claude
Des façades soignées
et décorées
Le pavillon est le modèle de la maison
« moderne » du début du XXe siècle,
à partir duquel vont s’élaborer variantes
et fantaisies ornementales. Dès cette
époque apparaissent en effet les premiers
catalogues de maisons où les architectes
explorent les possibilités techniques et décoratives des matériaux comme la meulière,
le plâtre, la faïence, les émaux, la brique,
que la fabrication industrialisée permet de
produire à relativement bon marché.
102/104 rue du Général-Leclerc
Maisons jumelles de style gothique que l’on retrouve dans les sites de villégiature de la Manche
Il y a un siècle, les débuts
de la banlieue pavillonnaire
14 rue Edouard-Beaulieu
24 I L’habitat
Les pavillons assez cossus des rues
du centre-ville, construits à la fin du
XIXe siècle et au début du XXe siècle,
témoignent de la vocation résidentielle
du quartier environnant la gare. L’implantation d’une station de chemin de fer
en 1855 a en effet favorisé l’installation
de nouveaux habitants à Rosny-sous-Bois
et la construction des premières zones
pavillonnaires en périphérie immédiate du
centre ancien. L’ancien village devient une
banlieue résidentielle où la présence de la
petite et de la moyenne bourgeoisies, qui
ont pris leur essor avec le développement
économique, supplante progressivement
celle des agriculteurs.
L’architecture de ces maisons met ainsi
en œuvre, non sans virtuosité, matériaux
et styles différents. Les détails abondent
le plus souvent d’une réalisation très
soignée : auvents, toits débordants, briques vernissées, décor émaillé, cabochons,
ferronnerie recherchée, donnant à l’ensemble un caractère pittoresque.
À l’intérieur, cette architecture privilégie
les plans asymétriques et une distribution
nouvelle et rationnelle des espaces de vie,
mettant en valeur le hall et les pièces de
séjour. L’accent est mis sur la relation avec
les espaces extérieurs : perrons, porches,
terrasses, marquises animent les façades.
On peut profiter de ce décor depuis la
rue grâce à une nouveauté : la clôture
en ferronnerie qui laisse passer le regard.
La nouvelle classe moyenne montre et
affirme ainsi avec fierté son statut social.
L’habitat I 25
L’exemple des maisons jumelles
Ces maisons sont construites sur de
grandes parcelles qui comportent de
vastes jardins. Elles appartiennent à des
lotissements présentant parfois quatre
maisons identiques. Les premières maisons
bourgeoises ont un accès direct à la rue ;
les autres sont implantées en recul et desservies par une allée souvent végétalisée,
offrant alors un contraste entre la monumentalité des maisons doubles et l’intimité des venelles.
Les maisons sont dites jumelles car elles
sont identiques dans leur volume et
dans la composition de leurs façades.
Elles expriment parfois leurs similitudes
jusque dans les moindres détails de leurs
décors. Simples ou au dessin très recherché, ces maisons jumelles représentent une
spécificité remarquable du patrimoine
architectural rosnéen.
20/22 rue de Nanteuil
Maisons jumelles
L’exemple des maisons
néoclassiques
Comme les maisons jumelles, ce type de
villa est implanté sur de vastes parcelles.
L’inspiration néoclassique des bâtiments
s’exprime par leur monumentalité, mais
aussi par la géométrie du plan, la simplicité des volumes, l’harmonie des proportions, l’usage d’ornements comme les
frises et l’intégration de l’édifice dans un
espace urbain.
La maison du 7 rue Saint-Claude en est un
bon exemple. Dans le tissu rural ancien de
Rosny, cette maison bourgeoise mêle une
composition classique – symétrie, entrée
dans l’axe, perron, toit à la Mansart,
lucarnes à fronton mouluré – et un décor
typique des années 1900, notamment une
utilisation inventive de la brique.
Cette maison abrite depuis 1989 le musée
d’Histoire de la ville de Rosny-sousBois, géré par l’association « La Société
d’Histoire », qui présente des objets et
des documents consacrés à Rosny depuis
le Moyen Âge jusqu’à l’époque contemporaine.
L’exemple insolite des maisons
avec pignon « à la flamande »
Ces maisons, dont le 55 rue PierreBrossolette est un exemple typique, ont
une façade-pignon dite à « pas de moineaux » ou à « redents » – c’est-à-dire
avec des décrochements en forme de
gradins – orientée sur la rue et permettant de cacher la couverture. Ces pignons,
dont les origines remontent au Moyen
Âge, sont typiques des villes flamandes
ou du nord de la France.
7 rue Saint-Claude
Le musée d’Histoire, maison néoclassique
D’autres styles
de villas bourgeoises
à Rosny sont remarquables :
• Les maisons à plan carré
99 avenue du Général-Leclerc,
48 rue d’Estienne-d’Orves,
8 rue Gambetta
• Les maisons de type Chalet
15 rue Kellermann
• Les maisons en L de style
anglo-normand
6 rue de la Côte-des-Chênes
55 rue Pierre-Brossolette
Maison avec pignon à la flamande. Architecte : M. Trudon
26
26 I L’habitat
L’habitat I 27
Les immeubles
collectifs
Résidence du Bois-Perrier
29 rue Paul-Cavaré
Les années 1930
29 rue Paul-Cavaré
Ce bâtiment constitue un exemple intéressant parmi les immeubles collectifs des
28 I L’habitat
années 1930. Bâti à l’alignement de la voie,
il apporte à cette rue d’allure villageoise
un aspect plus urbain. L’architecture
du bâtiment est symétrique et massive.
Son entrée est marquée par un porche
rehaussé d’un arc en plein cintre.
La façade principale de l’immeuble est
conçue en trois parties horizontales.
Tout d’abord un premier niveau constitué
de l’entrée sous porche et de deux boutiques aux extrémités. Ensuite, un corps
d’étages construit en briques sur quatre
niveaux, dont les ouvertures sont parfois
ponctuées d’arcs segmentaires. Le dernier
étage est marqué par un balcon filant et
surmonté d’un étage de couronnement
marqué par une corniche imposante enduite de frises géométriques de couleurs.
et selon un procédé industrialisé (béton
armé et préfabrication) un grand nombre
de logements pour accueillir une population en forte augmentation. Certaines de
ces constructions trouvent aujourd’hui
toute leur place dans le patrimoine des
villes par leur architecture – liée au Mouvement Moderne qui a profondément
modifié les paysages urbains – mais aussi
parce qu’elles portaient à l’époque l’ambition d’un logement digne pour tous.
La résidence du Bois-Perrier, réalisée par
l’architecte Jean de Mailly (qui a conçu
l’Hôtel de ville en 1965), et dont la
construction s’est achevée en 1967, est un
exemple typique de ces grands ensembles.
La qualité urbaine et architecturale de
cette opération réside dans la faible
hauteur des bâtiments, organisés autour
de squares plantés portant des noms de
musiciens (trois bâtiments de cinq étages
et une tour de dix étages autour de chaque
square). L’espace n’est pas clos et laisse les
vues se prolonger entre les immeubles.
À noter : les beaux auvents d’entrée,
traités en béton.
Dans le même quartier, l’architecte a aussi
conçu la clinique Hoffmann des Marnaudes en 1966 et l’église Notre-Dame
de la Visitation en 1969, pour répondre à
l’arrivée de populations dans les nouveaux
logements construits.
Les grands ensembles : l’exemple
de la résidence du Bois-Perrier
1959/1967
Architecte : Jean de Mailly
Entre le boulevard Alsace-Lorraine, la rue Jacques-Offenbach
et la rue Philibert-Hoffmann
La seconde moitié du XXe siècle a connu
des changements considérables sur le
plan de l’habitat collectif avec la réalisation des « grands ensembles » de logements après la Seconde Guerre mondiale.
L’objectif était de produire rapidement
Auvent d’entrée en béton de la résidence du Bois-Perrier
L’habitat I 29
L’architecture modulaire
de la résidence Les Maillard
1976
Architecte : Henri-Pierre Maillard
Boulevard de la Boissière, rue des Sycomores, allée des Tilleuls
Cette résidence de 360 logements sociaux
a été réalisée en 1976, avec le « Modèle
innovation Maillard-SAE », un système
constructif innovant conçu par l’architecte
Henri-Pierre Maillard. Ce système s’articule à partir d’une ossature préfabriquée
construite en béton, de type « tabouret »,
inscrit dans un module carré. À l’image
d’un meccano géant, la superposition et
la juxtaposition de ces modules créent
une organisation urbaine pyramidale
générant pour une majorité d’appartements d’amples terrasses constituées
par un module ou un demi-module.
Cet ensemble de logements se situe dans
le courant architectural novateur des
années 70, basé sur la recherche de systèmes constructifs dont la combinatoire
urbaine développée à plusieurs échelles
permettait aussi d’accueillir d’autres fonctions que l’habitat : équipements publics
(crèche de la Boissière et médiathèque
Marguerite-Yourcenar), commerces, etc. Il
s’agissait de rendre l’architecture vivante,
spontanée et appropriable par ses habitants, et donc de rompre totalement avec
l’architecture rigide et non évolutive des
grands ensembles (barres et tours).
30 I L’habitat
Extraits de la plaquette commerciale « Modèle Innovation Maillard S.A.E. – 1973/1975 »
L’habitat I 31
Pour aller plus loin
Lexique
Si vous souhaitez prolonger cette découverte architecturale de Rosny et approfondir votre lecture sur les principales catégories de bâtiments qui témoignent
du passé de la ville, vous pouvez consulter le règlement du volet patrimonial du Plan
Local d’Urbanisme adopté le 19 novembre 2015.
Allège
Mur d’appui ou partie fixe d’une certaine
hauteur sous une fenêtre.
Le PLU prévoit ainsi la préservation de certains éléments bâtis, urbains ou paysagers remarquables par la mise en place de mesures de protection et de gestion
adaptées :
• Identification d’une trentaine de bâtiments remarquables qui doivent être conservés
et rénovés dans les règles de l’art,
• Délimitation de 16 secteurs patrimoniaux de type architecturaux, ou de type urbains
et paysagers au sein desquels des règles particulières ont été édictées en vue de préserver la qualité du paysage urbain, en veillant au maintien des constructions (volume,
façade, matériaux, décors) ainsi que de leur ordonnancement.
Le PLU et son volet patrimonial sont consultables :
• à la Maison des Projets - 23 rue du Général-Galliéni (01 48 12 27 85, sur rendez-vous)
• auprès la Direction de l’Urbanisme et de l’Habitat (01 49 35 37 88)
• sur le site internet de la ville : www.rosny93.fr
Par ailleurs, le C.A.U.E (Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement)
propose des rendez-vous avec un architecte-conseil.
Plus d’informations sur www.caue93.fr
Arc en plein cintre
En architecture, un arc est un assemblage
destiné à franchir un espace plus ou moins
grand au moyen d’une courbe, reposant
sur deux points d’appui. L’arc en plein
cintre est un arc dont la courbure est en
demi-cercle.
Arc segmentaire
L’arc segmentaire a une fonction identique
aux autres arcs, mais sa forme est une
portion d’arc de cercle très ouvert.
Avant-corps
Partie de bâtiment faisant saillie par
rapport au reste de l’édifice.
Bandeau
Moulure dont la fonction est de marquer
la division des étages et/ou de protéger
du ruissellement des eaux.
Console
Elément en saillie, parfois orné, encastré
dans un mur et soutenant poutres,
corniches ou balcons.
Corniche
Ensemble de moulures en saillie.
Couronnement
Partie qui termine et orne un édifice ou
une partie supérieure de celui-ci (un mur,
un toit, une colonne).
Pilastre
Un pilastre est incrusté dans un mur,
tandis que le pilier est un élément isolé.
La fonction du pilastre est uniquement
décorative.
Pilotis
À l’origine, les pilotis sont des poteaux en
bois sur lesquels sont édifiées les constructions dans l’architecture traditionnelle.
Terme utilisé par Le Corbusier et repris par
les architectes modernes pour désigner
piliers, poteaux et supports en béton sur
lesquels repose une construction.
Bibliographie
ALBERTINI-DREW CHRISTINE, Vollmer Veronika, Satumo Carole, La France des gares, guide Gallimard, Paris, 2000
BENEVOLO LEONARDO, Histoire de l’architecture moderne, t.1 et 2, Paris, Dunod, 1987
DEVAUX BERNARD, Histoire de Rosny-sous-Bois, t.1 et 2, B.D., Paris, 1994
FLOHIC JEAN-LUC, Le Patrimoine des communes de la Seine-Saint-Denis, Paris, éditions Flohic, 1994
JULLIAN RENÉ, Histoire de l’architecture moderne en France de 1889 à nos jours, Paris, Philippe Sers, 1984
LUCAN JACQUES, Architecture en France (1940-2000). Histoire et théories, Paris, Le Moniteur, 2001
LOYER FRANÇOIS, Le Siècle de l’industrie, Genève, Skira, 1983
MONNIER GÉRARD, L’Architecture moderne en France, t.1, 2, 3, Paris, Picard, 1997, 1999, 2000
PAILLOT NOËL (dir), Rosny-sous-Bois, de Rodoniacum à nos jours, 1994
PÉROUSE DE MONTCLOS JEAN-MARIE, Vocabulaire de l’architecture, Paris, Imprimerie Nationale, 1972, rééd. 1989
Règlement du volet patrimonial, Plan local d’urbanisme de Rosny-sous-Bois réalisé par Urban-Eco /
Cabinet Hubert / Ville Ouverte / AM STRAM GRAM – JEAN-MARC ALIOTTI, 16 décembre 2014
32 I Lexique
Lexique I 33
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Plan
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LES BÂTIMENTS PUBLICS
1 Le fort de Rosny
2 L’ancienne mairie /
Espace Malraux
3 L’école du Centre
4 L’aqueduc de la Dhuys
5 La gare
6 La Poste
7 L’Hôtel de ville
8 Le mail Jean-Pierre Timbaud
et le centre culturel Jean Vilar
9 Le parc Decesari
10 L’école des Boutours
11 Le chapiteau de l’ENACR
L’HABITAT
14 Le vieux Rosny
15 Les anciennes écuries
16 Pavillon du début du XXe
17 Maisons jumelles
18 Maison néoclassique :
le musée d’Histoire
19 Maison avec pignon à la flamande
20 Immeuble de 1930
21 La résidence du Bois-Perrier
22 La résidence Les Maillard
LES ÉGLISES
12 L’église Sainte-Geneviève
13 L’église Saint-Laurent
Rue
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Plan de la ville I 35