Hospitalier N° 93 décembre 2016 Actualités
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Hospitalier N° 93 décembre 2016 Actualités
Le magazine du CHU Grenoble Alpes DOSSIER Projet d’Établissement 2016-2020 : l’innovation au service de la santé des populations de l’arc alpin ACTUALITÉS Le GHT Alpes Dauphiné est né Les conférences santé du CHUGA : ouvrir l’hôpital vers l’extérieur Décembre 2016 I N° 93 En cas d’arrêt de travail, votre vie continue. Avec MNH Prev’actifs, vous préservez votre salaire et vos primes pendant votre arrêt maladie. 3 MOIS OFFERTS* Plus d’informations : ZMichèle Delètraz-Sarret, conseillère MNH, 06 45 58 45 40, [email protected], bureau MNH sous le porche de l’Hôpital civil à la Tronche *Offre réservée exclusivement aux nouveaux adhérents à MNH Prev’actifs (n’ayant pas été adhérents MNH Prev’actifs au cours des 12 derniers mois) valable pour tout bulletin d’adhésion signé entre le 1er janvier 2017 et le 30 avril 2017 (date de signature faisant foi), renvoyé à la MNH avant le 31 mai 2017 (cachet de la poste faisant foi), pour toute adhésion prenant effet du 1er janvier 2017 au 1er juin 2017 : 3 mois de cotisation gratuits. MNH PREV’ACTIFS est assuré par MNH Prévoyance et distribué par la MNH. Mutuelle nationale des hospitaliers et des professionnels de la santé et du social - 331, avenue d’Antibes - 45213 Montargis Cedex. La MNH et MNH Prévoyance sont deux mutuelles régies par les dispositions du livre II du Code de la mutualité, immatriculées au répertoire SIRENE sous les numéros SIREN 775 606 361 pour la MNH et 484 436 811 pour MNH Prévoyance. Septembre 2016 - AFFPREV - Création Insign | Crédit photo : Philippe Somnolet Mutuelle hospitalière www.mnh.fr sommaire 3 Editorial Actualités 4 Le GHT Alpes Dauphiné est né 6 Modification de l’accès aux urgences et de la dépose-minute de l’hôpital Michallon 7 Les conférences santé du CHUGA : ouvrir l’hôpital vers l’extérieur 8 Airflow 2 : le CHUGA coordonne un essai clinique européen pour traiter différemment les patients atteints de BPCO, la maladie des fumeurs 9 Mort Inattendue du Nourrisson : 1ère journée de sensibilisation à l’Hôpital Couple Enfant 10 Un partenariat inédit avec Médecins Sans Frontières 11 Bienvenue à : Alice Langlet, directrice de la clientèle, Bruno Lavaire, directeur des systèmes d’information du CHUGA et du GHT Alpes Dauphiné, Pierre Nassif, directeur du pôle travaux, services techniques Energie 12 Bilan carbone : des résultats encourageants Dossier 14 Projet d’Établissement 2016-2020 : l’innovation au service de la santé des populations de l’arc alpin Culture & santé 20 Une hospitalisation singulière pour les uns, un temps différent pour les autres Hommage 23 Au professeur Henri Bèzes L’innovation au service de la santé Fruit d’une intense réflexion collective, qui aura duré une année, notre nouveau Projet d’Établissement a été approuvé en septembre 2016. C’est pour nous l’occasion d’affirmer notre ambition commune, qui est de mettre l’innovation scientifique, technologique, organisationnelle et managériale, au service de la santé des populations de l’arc alpin et de nos partenaires. Afin de répondre à cette ambition, nous avons fait 5 choix stratégiques majeurs, qui constituent l’ossature du projet médical pour les 5 ans à venir : - Développer l’expertise et valoriser l’offre de recours ; - Réussir la transition vers un CHU Grenoble Alpes au potentiel accru et renouvelé ; - Développer et valoriser l’offre dans le domaine du cancer et des maladies chroniques ; - Développer et valoriser une offre adaptée aux personnes fragiles ; - Optimiser la prise en charge des flux saisonniers et/ou aléatoires. Notre projet est ambitieux à plusieurs titres : modernisation de l’hôpital Michallon (plateau technique, blocs opératoires, urgences, réanimation, halls d’accueil et services d’hospitalisation…) accompagnant la politique d’amélioration des parcours patients de notre CHU, en lien avec la médecine de ville et nos partenaires du champ sanitaire et médico-social, et le développement de modes de prise en charge alternatifs à l’hospitalisation complète : ambulatoire, à domicile et télémédecine… Notre ambition est aussi d’offrir aux patients une médecine personnalisée, moderne et rapide, disposant des techniques de pointe et des dernières innovations, grâce notamment à notre haut niveau de recherche clinique et à notre environnement particulièrement riche en termes d’organismes de recherche fondamentale, translationnelle et technologique et notre tissu industriel dynamique dans le domaine de la santé. Notre Projet d’Établissement vise également à renforcer le rôle de recours du CHUGA, en confortant ses domaines d’expertise et ses capacités d’accueil, tout en veillant à assurer la prise en charge des urgences, les flux saisonniers et aléatoires et les populations fragiles, dans le cadre d’une organisation opérationnelle souple et efficace et d’une politique d’amélioration continue de la qualité des soins. Parole donnée à 24 L’association Rivages 26 É D ITO RIA L En bref L’Hospitalier, revue du CHU Grenoble Alpes Tirage : 5 000 exemplaires Dépôt légal décembre 2016 Directeur de la publication : Jacqueline Hubert Rédacteur en chef : Hélène Sabbah-Guillaume Coordination : Marine Dragner Photos : CHU Grenoble Alpes Ont participé à ce numéro : S. Bretagnon, C. Devroedt, M. Dragner, H.-T. Jouan, A. Langlet, B. Lavaire, E. Merlin, P. Nassif, J. Pascale et L. Saas. Régie publicitaire, conception, impression : Editions Mallet conseil, Lyon www.mallet-conseil.fr - 04 78 95 10 11 Notre CHU poursuit également son dynamisme dans le domaine Universitaire (Enseignement, Formation et Recherche), au bénéfice de notre territoire (GHT Alpes Dauphiné) mais également au service des autres GHT de l’arc alpin. édito Nous tenons à remercier chaleureusement tous les professionnels qui ont contribué à l’élaboration du Projet d’Établissement du CHUGA 2016-2020. Jacqueline Hubert Directeur général du CHU Grenoble Alpes Le magazine du CHU Grenoble Alpes I Décembre 2016 l Hospitalier N° 93 3 A CTU AL ITÉS Le GHT Alpes Dauphiné EST NÉ Le Groupement Hospitalier de Territoire (GHT) Alpes Dauphiné a officiellement été mis en place le lundi 4 juillet 2016 avec la signature de la convention par les neufs établissements de santé qui le composent : le Centre Hospitalier Universitaire Grenoble Alpes (CHUGA), le Centre Hospitalier de Voiron, le Centre Hospitalier AlpesIsère (Saint-Egrève), le Centre Hospitalier de la Mure, le Centre Hospitalier Rhumatologique de Saint-Martin-d’Uriage, le Centre Hospitalier de Saint-Laurent-du-Pont, le Centre Hospitalier de Rives, le Centre Hospitalier Michel Perret de Tullins-Fures et le Centre Hospitalier Gériatrique de Saint-Geoire-en-Valdaine. L’élaboration d’un projet médical partagé par les différents établissements du GHT Alpes Dauphiné représentera demain la traduction de la stratégie de groupe pour organiser cette gradation des soins sur le territoire. 4 Partageant un engagement commun, guidés par les valeurs et les principes du service public hospitalier, les neuf signataires de la convention s’engagent à mettre en œuvre une stratégie de groupe public au service des usagers, et à rechercher l’optimisation médico-économique des prises en charge, dans toutes leurs composantes, y compris logistiques et administratives. Les établissements mobilisent leurs compétences et leurs moyens dans une stratégie rassemblant près de 15 000 professionnels et 4 500 lits et places, répartis sur toutes les filières de soins, autour de deux plateaux techniques principalement rassemblés au CHU Grenoble Alpes et au CH de Voiron, et disposant d’un budget annuel de fonctionnement proche d’un milliard d’euros. Leur objectif commun consiste à apporter à chaque patient du territoire du GHT, soit près de 800 000 personnes, un même niveau de compétences médicales et soignantes, en homogénéisant les pratiques et en organisant les complémentarités partout où cela est possible. Les grandes orientations du projet médical du GHT Alpes Dauphiné sont inscrites dans la convention constitutive qui les réunit. Ce projet médical sera détaillé par filière pour le 1er janvier 2017 puis finalisé pour le 1er juillet 2017. Il présentera la stratégie de groupe pour organiser la gradation des soins hospitaliers sur le territoire et définira les responsabilités des neufs établissements qui composent ce GHT. Le GHT Alpes Dauphiné favorise la coordination des prises en charge médicales, en garantissant l’accessibilité territoriale et la gradation des soins, par la définition commune de parcours de soins. Les objectifs du GHT Alpes Dauphiné • Définir le contenu d’un projet médical partagé et d’un projet soignant partagé ; • Faciliter l’organisation en commun des activités médico-techniques ; • Mettre en place une gouvernance partagée et un pilotage coordonné ; • Mettre en œuvre l’organisation et les missions du responsable du Département de l’Information Médicale (DIM) de GHT ; • Organiser la convergence des systèmes d’information ; • Mettre en œuvre les dispositions législatives et réglementaires prévues pour l’organisation commune de la fonction achat et de la formation (initiale et continue) ; • Préparer un compte qualité unique de GHT pour 2020, en vue de la certification conjointe par la Haute Autorité de Santé (HAS). Vers de nouveaux modes de prise en charge Les établissements du GHT Alpes Dauphiné s’ouvriront à leur environnement et intègreront le développement de nouveaux modes de prise en charge : • Médecine ambulatoire et chirurgie ambulatoire ; • Télémédecine ; • Hospitalisation à Domicile (HAD). Mission ministérielle Ministère de la santé / Dicom / picture tank/Benjamin Bechet La mise en place des GHT est l’une des mesures les plus structurantes et les plus ambitieuses de la loi de modernisation du système de santé (art.107) du 26 janvier 2016. Celle-ci fait suite à une mission ministérielle menée par Jacqueline Hubert, directeur général du CHU Grenoble Alpes et le docteur Frédéric Martineau, radiologue et président honoraire de la conférence des présidents des CME de CH. La mise en commun des activités médicotechniques (pharmacie, biologie et imagerie), la création de pôle inter-établissement, la convergence des systèmes d’information ou encore la mutualisation de la fonction achat apparaissent comme des orientations fortes du Groupement Hospitalier de Territoire. CHU Grenoble Alpes CH Alpes-Isère CH La Mure CH Voiron CH Tullins Groupement Hospitalier de Territoire Alpes Dauphiné CH St Geoire en Valdaine CH Uriage CH Rives CH St Laurent du Pont ESMS Des établissements publics unis au service de votre santé Le GHT Alpes Dauphiné se dote d’une identité visuelle propre en mentionnant le nom des neufs établissements qui le composent autour des montagnes, symbole fort de l’arc alpin. 5 Le magazine du CHU Grenoble Alpes I Décembre 2016 l Hospitalier N° 93 A CTU AL ITÉS MODIFICATION de l’accès aux urgences et de la dépose-minute de l’hôpital Michallon L’ancienne entrée des urgences, située côté Chartreuse, sera alors définitivement fermée. L’accès véhicule passera entre le bâtiment du SAMU et l’hôpital Michallon, la dépose est prévue dans la cour aménagée, le stationnement devra impérativement s’effectuer sur le parking dans la zone réservée à cet effet pour les Dépose-minute Ambulances, taxis véhicules prioritaires ou sur les parkings ouverts aux visiteurs Une personne en gilet bleu est à disposition pour vous guider 6 (Belledonne ou Dauphiné) pour les véhicules particuliers. Les usagers du tramway pourront y accéder depuis les stations « Grand Sablon » ou « Michallon » en empruntant les cheminements piétons. La DÉPOSE-MINUTE des patients par les taxis et ambulances sera également transférée côté Est de l’hôpital Michallon sur la dalle du parking Belledonne, à proximité de l’entrée piétonne. La « Cour des ambulances », située côté Chartreuse, sera, elle aussi, définitivement fermée. Les véhicules accèderont à l’emplacement qui leur sera réservé, en empruntant l’accès au parking visiteur (parking Belledonne) avec prise de ticket. URGENCES Piétons Voitures Ambulances, taxis Service communication CHU Grenoble Alpes - 2016 Début 2017, l’entrée des URGENCES de l’hôpital Michallon sera transférée côté Est, face à la chaîne de montagne Belledonne. Ce nouvel accès sera ouvert aux usagers pendant toute la durée des travaux de construction du Nouveau Plateau Technique (NPT) dont la livraison est prévue pour fin 2019. Le CHU Grenoble Alpes vient de lancer un nouveau cycle de conférences gratuites et ouvertes au grand public intitulé « Les conférences santé du CHUGA ». Quatre rendez-vous seront programmés chaque année avec la participation des professionnels de santé du CHUGA. LES CONFÉRENCES SANTÉ DU CHUGA : ouvrir l’hôpital vers l’extérieur Informer la population sur les nouvelles pratiques de la médecine d’aujourd’hui. Sensibiliser les publics aux différentes activités du CHU Grenoble Alpes. Evoquer les enjeux de la santé publique de demain. Ouvrir l’hôpital vers l’extérieur en proposant un temps fort informatif autour de grandes thématiques. Tels sont les différents objectifs du nouveau cycle de conférences mis en place récemment par le CHU Grenoble Alpes. Chaque année, plusieurs conférences gratuites et ouvertes à toutes et à tous seront ainsi programmées, en soirée à la salle Gilbert Faure située au pavillon Vercors (accessible depuis le parvis Belledonne de l’hôpital Michallon). Le programme des conférences santé du CHUGA pour l’année 2017 sera prochainement dévoilé. Une volonté clairement affichée de faire venir la population sur le site de l’hôpital en dehors des circuits traditionnels liés aux consultations, aux séjours d’hospitalisation et aux visites. Avec la création des « Conférences santé du CHUGA », l’établissement public de santé souhaite aujourd’hui s’adresser à tous les habitants du bassin grenoblois en valorisant les savoirfaire de ses professionnels de santé. Le public déjà au rendez-vous Mercredi 5 octobre dernier, le professeur Lionel Rostaing, néphrologue, le docteur Paolo Malvezzi, néphrologue et le docteur Nicolas Terrier, urologue ainsi que Raymond Merle, président de l’Université des Patients de Grenoble ont animé une conférence intitulée : « Normal, en souffrance, remplacé avec une greffe… Le rein dans tous ses états ! ». Environ 150 personnes ont assisté à cette conférence qui avait lieu en salle Gilbert Faure. 7 Le magazine du CHU Grenoble Alpes I Décembre 2016 l Hospitalier N° 93 A CTU AL ITÉS AIRFLOW 2 : le CHUGA coordonne un essai clinique européen pour traiter différemment les patients atteints de BPCO, la maladie des fumeurs La clinique universitaire de pneumologie du CHU Grenoble Alpes coordonne un essai clinique basé sur l’endoscopie bronchique interventionnelle et une innovation de la société américaine Holaira. Les premiers patients ont été traités à Grenoble. La BronchoPneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) est une maladie évolutive responsable d’une intolérance à l’effort liée à une oblitération des petites voies aériennes et une perte progressive des propriétés élastiques des poumons. Elle constitue l’une des principales causes de morbidité et de mortalité, bien qu’elle demeure peu connue. Elle touche en France près de 8 % de la population de plus de 40 ans et 20 % des fumeurs représentant la 5e cause de mortalité dans l’hexagone. Les seuls traitements existants aujourd’hui sont de nature médicamenteuse et s’avèrent contraignants pour les patients, avec une efficacité limitée. La société américaine Holaira a inventé un système de dénervation pulmonaire pour ces patients atteints de BPCO. Le CHUGA a été choisi pour participer à une étude clinique européenne visant à tester cette nouvelle technologie au côté de différents établissements européens. « Cet essai clinique, baptisé Airflow 2, est une procédure bronchoscopique mini-invasive qui utilise un cathéter spécial à radiofréquences, pour apporter une thérapie ablative qui ouvre les voies respiratoires obstruées afin d’améliorer la respiration » explique le professeur Christophe Pison, chef de la clinique universitaire de pneumologie du CHUGA et coordinateur européen de cette étude. 8 Les premiers patients ont été traités en Europe au CHU Grenoble Alpes par le docteur Amandine Briault, pneumologue, qui mène les interventions endoscopiques. Sur les 80 patients qui participeront à cette étude clinique européenne, le CHU Grenoble Alpes devrait traiter une vingtaine de cas. Ce qui donne le statut de leader à l’établissement public de santé grenoblois. Étude randomisée en double aveugle L’étude clinique européenne Airflow 2 est actuellement en phase 2. 80 patients vont participer à cette étape de recherche, répartis dans deux groupes : le groupe contrôle et le groupe recevant l’intervention. Un tirage au sort est réalisé au bloc. Ni les patients ni les chercheurs chargés de l’évaluation ne connaissent leur groupe afin d’obtenir une évaluation la plus objective possible des effets de cette intervention. Plus de deux cents personnes, parmi lesquelles des familles - futurs parents, jeunes parents, grands-parents - mais aussi des professionnels de santé ont participé à la première journée de prévention de la Mort Inattendue du Nourrisson (MIN) organisée par le CHU Grenoble Alpes mardi 20 septembre à l’Hôpital Couple Enfant. MORT INATTENDUE DU NOURRISSON : 1ère journée de sensibilisation à l’Hôpital Couple Enfant Une équipe de professionnels de santé était ainsi présente pour accueillir le public et l’informer sur les bons gestes à adopter pour un couchage sans risque. Des ateliers ludiques, un quiz, une exposition, des projections vidéos ainsi qu’une conférence ont rythmé cet événement. « Cette journée ouverte à tous a pour but de sensibiliser les parents au fait qu’un couchage correct diminue le risque de mort subite pour les enfants. Il ne s’agit pas du tout de culpabiliser les familles mais bien de leur apporter des conseils de professionnels », raconte le docteur Anne-Pascale Michard Lenoir, pédiatre au CHU Grenoble Alpes. « Le facteur de risque principal est de coucher le bébé sur le ventre. Plus globalement, il faut éviter, toutes les situations où il va y avoir possibilité d’une atmosphère confinée autour du bébé avec la présence d’un matelas mou, d’une couette, d’un oreiller, d’une peluche ou d’un coussin d’allaitement. Pour résumer, le bébé doit être couché sur le dos dans un lit à barreaux avec un matelas ferme et une gigoteuse à sa taille. Il ne doit rien y avoir dans le lit hormis un petit doudou », explique le docteur Michard Lenoir. Un message de prévention essentielle qui a été largement diffusé tout au long de la journée. Centre de référence Le CHU Grenoble Alpes est le centre de référence Mort Inattendue du Nourrisson (MIN) pour les départements de l’Isère, de la Savoie et de la Haute-Savoie. Entre 2009 et 2015, 84 cas de MIN ont été pris en charge par les équipes spécialisées du CHUGA. Le magazine du CHU Grenoble Alpes I Décembre 2016 l Hospitalier N° 93 9 A CTU AL ITÉS Un partenariat inédit avec MÉDECINS SANS FRONTIÈRES Jeudi 3 novembre, le CHU Grenoble Alpes et l’ONG Médecins Sans Frontières (MSF) ont signé un partenariat inédit en France. Disposition phare de cet accord : un pool de cinq médecins urgentistes volontaires sera créé début 2017. Ces praticiens travailleront à 80 % sur le CHUGA et consacreront 20 % de leur temps à des missions humanitaires courtterme avec MSF. C’est la première fois qu’un tel accord est signé entre MSF et un CHU. Véritable projet institutionnel, cet accord va permettre aux deux organismes d’inventer ensemble un modèle inédit de collaboration mutuellement bénéfique entre un Centre Hospitalier Universitaire et une organisation humanitaire. La coopération entre les deux organisations va être initiée par la mise à disposition de médecins du CHUGA pour des missions humanitaires de MSF. Un pool de cinq médecins urgentistes volontaires va être mis en place dès début 2017. Ces praticiens travailleront à 80 % sur le CHUGA et consacreront 20 % de leur temps à des missions court-terme avec MSF. Le médecin urgentiste du CHUGA Marc Blancher, à l’origine de cette idée de partenariat souligne que « la mise en place de ce pool va apporter aux deux organismes des avantages réels ». Le pool de praticiens du CHUGA garantit à MSF de disposer de médecins expérimentés et travaillant au sein d’un hôpital universitaire, formés aux dernières avancées dans la prise en charge médicale et impliqués dans les travaux de recherche clinique du CHU. 10 MSF est quant à elle une ONG mondialement reconnue en matière de médecine de catastrophe, d’organisation de soins de qualité dans un contexte de crise, de gestion de projet et de logistique. Les missions avec MSF permettront aux médecins du CHUGA d’acquérir une expertise unique, alliée à une expérience internationale, aujourd’hui incontournable dans le secteur de la santé dans plusieurs domaines (recherche clinique, formation, gestion hospitalière…). L’expérience acquise sur le terrain bénéficiera in fine au CHUGA dans son ensemble et améliorera la prise en charge de l’ensemble des patients. « Ce partenariat conclu avec MSF s’inscrit dans une stratégie de développement international du CHUGA, qui repose sur la conviction que l’international est un levier pour inventer l’hôpital de demain », explique Guillaume Duriez, directeur des affaires internationales au CHU Grenoble Alpes. Premier partenariat de ce type à être signé, cette coopération a vocation à s’approfondir avec le temps, en s’élargissant à d’autres spécialités médicales, en incluant les paramédicaux et en abordant d’autres thématiques (qualité des soins, formation continue, management hospitalier). Bienvenue à Alice Langlet, directrice de la clientèle À compter du 2 janvier prochain, Alice Langlet intégrera le CHU Grenoble Alpes (CHUGA) en qualité de directrice de la clientèle au sein du pôle finances et systèmes d’information. Diplômée de Sciences Po Lille, Alice Langlet a eu l’occasion, au cours de sa scolarité, de réaliser des stages au CH de Douai et au CH de Valenciennes. Non seulement formatrices, ces expériences ont aussi confirmé son souhait d’intégrer la fonction publique hospitalière. Au terme de son stage de fin d’études à la Direction des Affaires Médicales (DAM) du CHU de Nice, Alice Langlet a réussi le concours de directeur d’hôpital. Grenobloise d’adoption, Alice Langlet a choisi d’effectuer son stage d’élève directeur d’hôpital au CHUGA. Au cours de ses huit mois de formation professionnelle, elle a mené à bien des projets transversaux au sein de plusieurs directions et s’est notamment investie dans le Projet d’Établissement pour la partie attractivité médicale. Mais c’est surtout son intérim de plusieurs mois de la direction de la clientèle qui lui a permis de prendre toute l’ampleur de son métier et de s’épanouir dans la conduite de projets dynamiques, en proximité avec le terrain. C’est donc dans cette continuité qu’Alice Langlet rejoindra l’équipe de direction du CHUGA. Enthousiaste à l’idée de sa prochaine prise de poste, elle souhaite mener à bien les nombreux projets qui lui sont confiés, avec l’équipe du bureau des entrées, au service de l’amélioration continue de l’accueil des usagers comme de la performance de notre établissement. Bienvenue à Bruno Lavaire, directeur des systèmes d’information du CHUGA et du GHT Alpes Dauphiné Bruno Lavaire a intégré le CHU Grenoble Alpes le 10 octobre 2016 en qualité de directeur des systèmes d’information du CHUGA et du Groupement Hospitalier de Territoire (GHT) Alpes Dauphiné. Diplômé de l’Université de Technologie de Compiègne en 1997, Bruno Lavaire a débuté sa vie professionnelle comme ingénieur développeur dans le domaine de la gestion des moyens de paiements internationaux. À la recherche de projets dynamiques et de terrain, il a rejoint en tant que responsable des systèmes d’in- formation les hôpitaux de Coulommiers en 2002 puis de Provins en 2003. Il a ensuite rejoint le CH de Beauvais de 2007 à 2014 en tant que DSI, en portant notamment, au niveau du territoire, des projets de déploiement de dossier patient transversal et des solutions de communication avec les patients et avec la médecine libérale. Les projets qui lui sont confiés au CHUGA l’enthousiasment et il est heureux de pouvoir contribuer à leur réussite en portant des valeurs qui lui sont chers de pragmatisme, d’écoute et de présence active sur le terrain. Bienvenue à Pierre Nassif, directeur du pôle travaux, services techniques Pierre Nassif a intégré le CHU Grenoble Alpes le 1 er août 2016 en qualité d’ingénieur en charge du pôle travaux, services techniques. Après presque dix ans dans le privé (industrie automobile, ouvrages d’arts et bâtiments), Pierre Nassif a rejoint la fonction publique hospitalière en 1995, à l’occasion de la restructuration patrimoniale de l’un des derniers hospices, à Saint-Brévin-les-Pins en Loire Atlantique. A l’été 2000, il rejoint le Centre Hospitalier de Saint-Nazaire (44) pour y occuper diverses fonctions, de responsable du bureau d’études jusqu’à la direction des travaux. Dans ce dernier poste, il a mené, en tant que chef de projet technique, la conduite de l’un des derniers PPP (Partenariat Public Privé) hospitalier pour le compte du Centre Hospitalier et d’une clinique mutualiste ; bâtiment de près de 90 000 m2 pour 800 lits et places où le partenariat clinique/hôpital a permis de mutualiser l’ensemble des fonctions techniques et logistiques. Une opération de presque dix ans depuis la signature du partenariat entre les deux établissements de soins, pour un investissement de 300 M€. Après ce challenge réussi, il lui fallait en trouver un autre encore plus motivant ; Il a donc quitté l’océan pour rejoindre le massif grenoblois, et surtout le colossal projet de modernisation du CHU qui pourra au moins le combler jusqu’en 2024 ! Le magazine du CHU Grenoble Alpes I Décembre 2016 l Hospitalier N° 93 11 A CTU AL ITÉS BILAN CARBONE : des résultats encourageants En tant qu’acteur de santé publique, le CHU Grenoble Alpes s’engage pour la préservation de l’environnement et de la qualité de vie des générations actuelles et futures. Son implication est d’autant plus indispensable que ses activités sont par nature consommatrices de ressources et d’énergie, productrices de déchets et d’émissions de gaz à effet de serre. Le CHUGA a pleinement conscience de son impact environnemental et suit de façon régulière ses émissions carbones ainsi que les résultats des actions visant à les réduire. Le total des émissions de gaz à effet de serre du CHUGA correspond à 167 797 tCO 2e pour l’année 2015, soit 749 093 750 km en voiture familiale diesel. Les intrants et les déplacements représentent les postes d’émissions les plus importants. La comparaison avec le bilan carbone effectué en 2012 n’a pu être établie que sur les postes énergies, hors énergies, déchets et immobilisations. Les autres catégories ont fait l’objet d’une méthodologie différente de collecte des données incluant la prise en compte de sous-postes d’émissions supplémentaires par rapport à 2012. Pour cette raison, la référence pour les bilans à venir sera prise sur les résultats de 2015. Quantification des émissions de gaz à effet de serre par catégorie (en tCO2e) et pourcentage d’évolution par rapport au bilan 2012 9% 2% 80 000 70 000 5% 1% 43% 60 000 50 000 40 000 30 000 20 000 38% 10 000 2% 15 112 -8% 3 598 +23% 71 985 3 989 63 373 1 839 -2% Énergies (combustibles, électricité, chaleur) Déplacements (patients, visiteurs et personnel) Hors énergies (gaz médicaux et fluides frigorigènes) Déchets Intrants (médicaments, DMS, nourriture, papier...) Immobilisation (bâtiments, mobiliers...) Fret (transport de biens) 12 0 7 901 Avancement du plan d’actions et potentiel d’amélioration : La réduction des émissions de gaz à effet de serre du poste énergies est liée à la mise en place d’un système de management de l’énergie efficace : la consommation énergétique est suivie quasiment en temps réel grâce à un logiciel de supervision qui collecte les données de comptage et permet de détecter les dérives. Le potentiel d’amélioration est encore considérable mais requière l’implication de tous pour intégrer la sobriété énergétique dans notre pratique professionnelle. La prise en charge efficace des déchets, et particulièrement au travers de la mise en place de filières de tri et de valorisation de certains déchets (papiers, cartons, métaux, déchets verts…) a également eu un impact positif sur la diminution des émissions carbones liées à ce poste. À nous de bien respecter les consignes de tri pour continuer à progresser ! La diminution liée aux immobilisations s’explique en partie par la destruction de bâtiments vétustes, mais également par la mutualisation d’un certain nombre d’équipements (imprimantes multifonction, diminution de la flotte de véhicules internes). Cette tendance devrait cependant s’inverser dans les prochaines années avec les constructions du projet CHUGA 2020 et la mise en place de nouveaux équipements. Le poste hors énergies correspond à l’utilisation des fluides frigorigènes et médicaux et présente une petite augmentation due, d’une part au vieillissement des installations à l’origine d’une recrudescence des fuites et d’autre part à l’augmentation de l’activité médicale, donc du besoin en fluides médicaux. Enfin en matière de transports, les pistes d’amélioration concernent principalement les déplacements du personnel en privilégiant l’usage des transports doux (vélo, marche) ou collectifs (transports en commun, covoiturage…). Rendez-vous sur la nouvelle page Intranet du plan de mobilité pour découvrir toutes les solutions de déplacement ! Vous pouvez faire la demande d’un conseil personnalisé en déplacement en écrivant à l’adresse : [email protected] Les résultats complets du bilan carbone seront bientôt disponibles sur le site Internet du CHUGA ainsi que sur le site Intranet, rubrique « Plan climat » dans le dossier PTST - Vie des structures. POUR PROGRESSER, NOUS AVONS BESOIN DE VOTRE IMPLICATION : ÉNERGIE • J’éteins la lumière quand je suis le dernier à quitter une pièce et je ne l’allume que si l’éclairage naturel est insuffisant. • Chaque soir, J’éteins mon poste de travail et tous les équipements qui peuvent l’être ; ainsi que mon écran chaque fois que je quitte mon poste. • Je n’ajoute pas d’appareils de chauffage ou ventilation mais adapte ma tenue vestimentaire à la température extérieure. DÉCHETS • Je trie le papier en utilisant les bannettes mises à disposition et vais vider celle-ci dans le bac approprié. Je dépose les cartons PLIÉS et COMPACTÉS dans le bac approprié. • Je n’imprime mails et documents que si nécessaire, en privilégiant le mode recto-verso, voire les deux pages par feuille. • Au self, je respecte les consignes de tri. 13 Le magazine du CHU Grenoble Alpes I Décembre 2016 l Hospitalier N° 93 D O S S IER L’ambition du Projet d’Établissement 2016-2020 du Centre Hospitalier Universitaire Grenoble Alpes est de mettre l’innovation scientifique, technologique, organisationnelle et managériale, au service de la santé des populations de l’arc alpin et de ses partenaires. Le CHU Grenoble Alpes (CHUGA) poursuit son ambition d’être au service de tous les publics 24h/24 et 365j/365 - et d’offrir aux patients une médecine personnalisée, moderne et rapide, disposant des techniques de pointe et des dernières innovations tout en garantissant des conditions de travail et des perspectives de carrière attractives pour ses professionnels de santé. PROJET D’ÉTABLISSEMENT 2016-2020 : l’innovation au service de la santé des populations de l’arc alpin Le Projet d’Établissement a été approuvé à l’unanimité nimité par le Conseil de Surveillance du vendredi 23 septembre dernier, après avis des instances. Le Projet d’Établissement du Centre Hospitalier Universitaire Grenoble Alpes 2016-2020 définit pour cinq ans la politique générale de l’établissement, autour de cinq choix stratégiques majeurs : • Développer l’expertise et valoriser l’offre de recours ; • Accompagner les grands travaux de modernisation du CHUGA ; • Développer et valoriser l’offre dans le domaine du cancer et des maladies chroniques ; • Développer et valoriser une offre adaptée aux x personnes fragiles ; • Optimiser la prise en charge des flux saisonniers et/ ou aléatoires. 14 Pour accompagner la mise en œuvre de la stratégie, cinq priorités fonctionnelles ont été définies, déclinées dans ans le projet qualité-sécurité-parcours patient, le projet soignant, gnant, le projet social, le projet du système d’information n et le projet management : • Garantir l’excellence dans l’organisation des parcours cours patient, la qualité et la sécurité des prises en charge e; • Offrir des conditions de travail et des perspectives es de carrière attractives ; 20 T PROJE ISSEMENT L D’ÉTAB 0 2016-2 ation v o nté n a n s i ’ a L l ce de i v r e s au • Faire évoluer l’organisation soignante en intégrant les nouveaux métiers ; • Disposer d’un système d’information centré sur le patient et doté d’outils informatiques fluides et communicants ; • Pratiquer un management ambitieux au service de l’innovation. Le CHUGA devra également, dans le futur proche, affirmer encore plus fortement sa place dans le panorama des sites d’excellence hospitalo-universitaires, en se préparant aux campagnes d’appels d’offres nationales (IHU) ou internationales (H 2020), dans le contexte favorable que constitue l’obtention de l’Initiative d’Excellence (IDEX) pour le site grenoblois. Tous les professionnels qui ont contribué à l’élaboration du Projet d’Établissement du CHUGA 2016-2020 sont chaleureusement remerciés pour leur implication. Des engagements guidés par les VALEURS DU SERVICE PUBLIC Faire preuve de créativité et d’initiative …en développant une culture, un climat de confiance et des pratiques qui invitent à innover avec les bénéficiaires des services offerts, à coopérer, pour que l’expérience vécue au quotidien soit source de progrès collectif. Crédit : agence Graphistar Être au service des patients …c’est réaffirmer nos valeurs de service public hospitalier : être à l’écoute, informer, sécuriser pour que ce moment soit vécu comme une expérience simple, à forte valeur ajoutée humaine. Garantir une organisation agile & adaptable …qui garantit la qualité et la sécurité des prises en charge lors des pics d’activité. Coopérer avec ses partenaires …en vue de garantir pertinence et continuité de la prise en charge des patients et de leur orientation à leur retour à domicile. Retrouvez l’intégralité du document sur le site Internet du CHUGA (www.chu-grenoble.fr), rubrique « Le CHU » puis « Projet d’Établissement » ou auprès de la direction de la communication : [email protected] Tél. 04 76 76 50 98 Le magazine du CHU Grenoble Alpes I Décembre 2016 l Hospitalier N° 93 15 P R O J E T 16 Une ambition axée sur 5 CHOIX stratégiques majeurs 01 02 Accompagner les grands travaux de modernisation du CHUGA Bénéficiant d’un contexte local caractérisé par un environnement scientifique exceptionnel et géographique unique propices à l’innovation, le CHU Grenoble Alpes (CHUGA) a décidé, dans un contexte régional élargi avec la fusion des régions Rhône-Alpes et Auvergne, d’affirmer, en priorité, son expertise dans 5 thématiques : neurosciences, technologies pour la santé, maladies chroniques et cancer, génétique et épigénétique de la procréation, traumatologie complexe. Crédit image Siemens Healthcare Développer l’expertise et valoriser l’offre de recours Crédit image AgenceWitty 2016-2020 D ’ É TA B L I S S E M E N T D O S S IER Le CHUGA enrichit son potentiel d’offre de soins en lançant d’importants travaux de modernisation autour de trois opérations majeures : la mise en place d’un nouveau plateau interventionnel (blocs opératoires) innovant permettant notamment une offre de chirurgie ambulatoire renouvelée ; la création d’un bâtiment dédié aux urgences et aux réanimations ; la rénovation de l’hôpital Michallon avec une lisibilité et une accessibilité accrues de ses activités. Le CHUGA confortera ainsi sa position de 1er trauma center de France. Face à un enjeu de santé publique justifiant la construction de parcours, le CHUGA a décidé d’optimiser les prises en charge multidisciplinaires, en clarifiant le partage des tâches, en limitant le recours à l’hospitalisation, en organisant le suivi au plus près et dans la durée, en développant de nouveaux métiers et en promouvant une nouvelle relation de confiance. L’établissement a également l’ambition de développer la recherche sur les liens entre cancer et maladies chroniques, notamment en créant un site de recherche intégré sur le cancer. 05 Développer et valoriser une offre adaptée aux personnes fragiles Optimiser la prise en charge des flux saisonniers et/ou aléatoires Face aux enjeux sociaux complexes ayant un impact significatif pour l’établissement, le CHUGA a décidé d’adapter son offre en organisant la détection précoce des personnes fragiles, en repensant les parcours de soins, en identifiant et en diffusant les initiatives pertinentes, en réorganisant les ressources dédiées à ces patients et en décloisonnant les secteurs sanitaire et social. Crédit image AgenceWitty Crédit image AgenceWitty Développer et valoriser l’offre dans le domaine du cancer et des maladies chroniques 04 Crédit image AgenceWitty 03 Confronté à des phénomènes plus ou moins récurrents et aléatoires qui engendrent des difficultés de prise en charge, le CHUGA a décidé de poursuivre ses efforts pour anticiper ces phénomènes, augmenter la flexibilité de son organisation pour s’adapter aux afflux de patients et accueillir les personnes atteintes d’infections très contagieuses. 17 Le magazine du CHU Grenoble Alpes I Décembre 2016 l Hospitalier N° 93 P R O J E T 18 Une dynamique centrée sur 5 PRIORITÉS 01 Garantir l’excellence dans l’organisation des parcours patient, la qualité et la sécurité des prises en charge 02 Offrir des conditions de travail et des perspectives de carrière attractives Crédit image AgenceWitty Crédit image AgenceWitty 2016-2020 D ’ É TA B L I S S E M E N T D O S S IER P o u r l e C H U G re n o b l e A l p e s (CHUGA), la qualité est un véritable levier d’efficience et de pertinence des soins au quotidien. De nombreux acquis, reconnus par les experts visiteurs de la Haute Autorisé de Santé (HAS), attestent cette réalité. Il s’agit de la mise en œuvre par des organisations efficaces et pérennes, d’une politique qualité déclinée au plus près du terrain, le développement de la formation institutionnelle à la qualité et à la sécurité et le maintien d’un rythme constant de progrès dans ce domaine. Dans un contexte de pénurie médicale et de renouvellement massif des générations de médecins, le CHUGA veut développer son attractivité en proposant des perspectives de carrière, des conditions de travail attractives, un cadre managérial approprié, des facilités de vie au quotidien afin d’accroître son développement et son rayonnement au sein de son territoire et à l’international. 03 Faire évoluer l’organisation soignante en intégrant les nouveaux métiers 04 Innover en matière de Systèmes d’Information et de gestion 05 Pratiquer un management ambitieux au service de l’innovation Crédit image AgenceWitty Crédit image AgenceWitty Pour répondre aux mutations des modes de management, de l’environnement réglementaire et du statut du patient, l’organisation soignante du CHUGA doit évoluer vers plus de clarté et de transparence, s’appuyer sur de nouveaux principes de management et intégrer de nouveaux métiers. Le Système d’Information (SI) doit contribuer à l’efficience de l’hôpital, développer et accroître la sécurité des échanges. Centré sur le patient acteur de sa prise en charge, le SI du CHUGA constitue le socle des parcours de santé opérés au sein et hors de l’établissement et du Groupement Hospitalier de Territoire (GHT) Alpes Dauphiné. Il met à sa disposition de nouveaux outils (questions ciblées, prises de rendezvous, admissions, documents relatifs à la prise en charge, résultats, etc.) permettant de prédire, de connaître et modifier sa trajectoire. Instaurer, dans l’organisation, une culture, un climat de confiance et des pratiques qui invitent chacun à faire preuve de créativité et d’initiative est un enjeu majeur. Dans cette optique, le CHUGA doit pratiquer un management innovant et être capable d’associer rigueur et espaces d’initiatives dans le pilotage des services hospitaliers, dans le management et dans la communication. À cette fin, les managers doivent s’engager sur un niveau de « qualité managériale » explicité dans une charte managériale. Crédit : agence Graphistar Crédit image AgenceWitty 19 Le magazine du CHU Grenoble Alpes I Décembre 2016 l Hospitalier N° 93 C ULTUR E & SANT É Une HOSPITALISATION singulière pour les uns, un temps différent pour les autres La musique se révèle un formidable vecteur pour participer autrement à la prise en charge du patient et appréhender l’hôpital sous un nouvel angle. Régulièrement, les espaces hospitaliers du CHU Grenoble Alpes, deviennent en quelques minutes et le temps d’un concert ou d’un spectacle, des lieux de diffusion culturelle, ouverts à tous, accessibles et gratuits. Opportuns, ils permettent une vraie proximité avec les artistes et s’imposent comme le théâtre de rencontres inopinées. Depuis plusieurs années, avec la complicité de nos partenaires culturels, des musiciens professionnels sont invités : dans les chambres, dans les services, dans les halls et sur les parvis. En juin dernier, trois formations musicales sont intervenues au CHU. L’Orchestre Régional du Dauphiné à l’hôpital Michallon, dirigé par Franck Reynaud et qui compte une cinquantaine de musiciens dont des hospitaliers, a fait résonner la musique symphonique dans le hall Vercors. Cet orchestre intervient régulièrement dans les services de gériatrie (pavillon Chissé, maison de retraite de Saint-Ismier, CGS et pavillon Chatin, en petites formations). Les Musiciens du Louvre à l’Hôpital Couple Enfant dirigés par Marc Minkowski, nous ont entraînés sur les pas de Handel. Un concert au terme duquel le chef d’orchestre invitait le public à se glisser parmi les pupitres pour mieux appréhender le rôle de chacun. Une vidéo est aujourd’hui en ligne sur Youtube : Watermusic La Tronche. Samedi 25 juin 2016, Marc Minkowski dirige les Musiciens du Louvre dans le hall de l’Hôpital Couple Enfant. Franck Reynaud dirige l’Orchestre Régional du Dauphiné dans le hall Vercors. 20 Crédit image : Bernard Benant Le Quatuor Debussy à l’hôpital Sud révèlent d’incroyables talents hospitaliers. Christophe Collette et Marc Vieillefon au violon, Vincent Deprecq à l’alto et Cédric Conchon au violoncelle forment ce quatuor de renommée internationale. Artistes fidèles de La Rampe (salle de spectacle à Échirolles), notre partenaire culturel, ils ont accepté de conduire un projet musical réunissant des patients et des personnels hospitaliers. Initié en mai 2015, ce projet s’est déroulé au cours du printemps 2016. Les musiciens ont choisi de mettre l’accent sur l’échange, en acceptant de venir passer quatre journées à l’institut de rééducation (site Sud à Échirolles), en intervenant en chambre dans les services de neurologie et de cardiologie et en animant un atelier percussion pour les patients et les accompagnants. Ils ont ainsi joué quelques extraits de leur répertoire, présenté leurs instruments et ont invité les participants aux ateliers à devenir les percussionnistes d’un jour. Patients, musiciens amateurs à l’institut de rééducation. Par ailleurs, le violoniste Christophe Colette a coordonné le temps musical rassemblant des amateurs, musiciens et chanteurs d’horizons variés mais en grande majorité hospitaliers. En février, il est venu à l’hôpital Sud pour rencontrer les participants au projet. L’occasion pour chacun de se présenter, d’apporter ses partitions. Fort de cette matière, Christophe Colette a su construire un programme musical à la portée de tous tenant compte des pupitres et des niveaux. Pour découvrir le talent de ces maîtres, les participants étaient invités en mars au concert que le Quatuor Debussy a donné à La Rampe. Le Quatuor Debussy dans la salle d’animation de l’institut de rééducation de l’hôpital Sud. 21 Le magazine du CHU Grenoble Alpes I Décembre 2016 l Hospitalier N° 93 C ULTUR E & SANT É Les partitions distribuées, un groupe vocal et un groupe de musiciens se sont formés. Une salle désaffectée du service de radiologie de l’hôpital Michallon a servi de lieu de répétitions aux chanteurs et nous avons utilisé le hall Olympique de l’hôpital Sud pour les répétitions dirigées par le Quatuor. Une quinzaine d’hospitaliers ont répondu à l’appel que nous avions lancé en février : - Bernard Bertrand (chanteur) cardiologue, - Zora Boulenger (chanteuse) secrétaire, - Ivan Bricault (chanteur) radiologue, - Nadine Drevon (chanteuse) animatrice à l’institut de rééducation, - Jean-François Dyon (chanteur) ancien chirurgien, - Véronique Evra (chanteuse) kinésithérapeute à l’institut de rééducation, - Catherine Gasdeblay (violoncelliste) infirmière en soins palliatifs, - Roselyne Goueffon (chanteuse) secrétaire, - Agnès Haond (chanteuse) manipulatrice radio, - Eglantine Hullo (violoniste) pédiatre, - Anne Rivron (chanteuse) médecin ORL, - Pascale Schiltz (chanteuse) manipulatrice radio, - Eric Seigneuret (violoniste) neurochirurgien, - Aurélie Vigneron (violoniste) médecin en chirurgie maxillo-faciale. Répétition avec le Quatuor Debussy dans le hall Olympique de l’hôpital Sud. Hors CHU, ont également participé : Gislaine Tardieu (harpiste), Sandrine Valette (violoniste) et Jean-Michel Bouvard (basson) ; ces deux derniers, médecins en ville et tous trois, musiciens de l’Orchestre Régional du Dauphiné. Enfin notons la présence de Jean-Pierre Veth (violoniste) et ancien patient de l’institut de rééducation et de Léonore Thomassin (chef de chœur) qui a accepté de soutenir l’ensemble vocal. Lundi 20 juin 2016 à 20 heures, le concert organisé à l’hôpital Sud dans le hall Olympique clôturait ce projet restituant le travail des chanteurs, des musiciens et des patients, ponctué par les interventions du Quatuor. Au-delà de ces belles rencontres et de ces moments partagés, il reste le souvenir d’une hospitalisation singulière pour certains, d’un temps différent à l’hôpital pour les autres. Autant de raisons qui nous conduisent à renouveler ces projets qui participent à l’amélioration de la prise en charge du patient, et à l’ouverture de l’hôpital sur la Cité. Aujourd’hui Culture & Santé au CHU Grenoble Alpes rencontre un large public au gré d’une programmation variée, assurée d’une qualité apportée par nos partenaires culturels. 22 D’autres projets musicaux sont en cours dans nos murs : • la chanteuse Bertille Puissat intervient en rééducation pédiatrique, Agnès Haond, manipulatrice radio au CHU Grenoble Alpes, chante Mozart accompagnée par le Quatuor Debussy. • le percussionniste grenoblois Florent Diara anime en décembre des ateliers de percussion corporels pour les patients de l’institut de rééducation. L’ensemble de ces actions est organisé dans le cadre du programme Culture & Santé, soutenu par l’Agence Régionale de Santé (ARS), la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC), la région Auvergne-Rhône-Alpes et le Conseil départemental de l’Isère. La programmation culturelle proposée chaque année est établie avec nos partenaires, associations et structures culturelles de l’agglomération grenobloise. H OMMAGE Hommage au professeur Henri Bèzes Décédé le 18 janvier 2016 à l’âge de 92 ans, le professeur Henri Bèzes a marqué l’histoire de l’hôpital Sud de son empreinte. Mardi 27 septembre, le CHU Grenoble Alpes lui a rendu un vibrant hommage à l’occasion de la pose d’une plaque commémorative dans le hall de l’hôpital Sud. Une figure emblématique de l’hôpital Sud nous a quittés en début d’année. Responsable du service des urgences traumatologiques depuis la création de l’établissement en 1968 jusqu’à sa prise de retraite en 1992, le professeur Henri Bèzes a consacré sa vie professionnelle au service des patients, et plus particulièrement de ceux qu’il appelait « les accidentés ». Spécialisé dans la traumatologie « de montagne », son service des urgences a accueilli près de 150 000 accidentés entre 1968 et 1992 ; 150 000 patients qui sont ainsi passés entre ses mains de chirurgien et celles de ses collaborateurs. « Au-delà de ces chiffres extraordinaires, il convient de saluer l’engagement et la fidélité du professeur Henri Bèzes pour l’hôpital Sud, et donc pour le CHU Grenoble Alpes. Lui, l’ancien étudiant en médecine militaire à Lyon engagé dans l’armée française de la Libération, l’ancien volontaire en Indochine pendant quatre ans, l’ancien chirurgien et professeur à Dakar a finalement choisi de s’installer et de s’accomplir ici au service du Centre HospitaloUniversitaire de Grenoble », a déclaré Jacqueline Hubert, Directeur Général du CHUGA lors de cette cérémonie. De nombreuses personnes étaient présentes le mardi 27 septembre, notamment des anciens élèves du professeur Bèzes qui ont constitué une association pour rendre hommage à son œuvre. Biographie express • Naissance à Saint-Affrique (Aveyron) en 1923 ; • Entrée à l’école de santé militaire de Lyon en 1942 ; • Volontaire en Indochine de 1949 à 1953 ; • Chirurgien et professeur agrégé de 1955 à 1963 à Dakar (Sénégal) ; • Retour en France en 1963. Arrivée au CHU de Grenoble ; • Promu chef du service des urgences traumatologiques de l’hôpital Sud en 1968 jusqu’à sa retraite en 1992 ; • Décès à Grenoble le 18 janvier 2016. L’épouse du professeur Henri Bèzes était présente lors de la cérémonie en sa mémoire Ostéosynthèse Le service des urgences qu’il a créé en 1968 à l’occasion des Jeux Olympiques d’hiver a immédiatement fait parler de lui à cause de son organisation inhabituelle et l’utilisation révolutionnaire de l’ostéosynthèse. Le professeur Dominique Saragaglia en est aujourd’hui le responsable. 23 Le magazine du CHU Grenoble Alpes I Décembre 2016 l Hospitalier N° 93 PAR O L E DONNÉE À... L’association RIVAGES L’Hospitalier : pourriez-vous en quelques lignes retracer l’histoire de l’association ? Q GK«VLR L’association Rivages a été créée en janvier 1992, suite à l’ouverture de l’Équipe Mobile de Soins Palliatifs (EMSP), elle-même créée en août 1990 suite à une commission de travail pluri-professionnelle hospitalière et extrahospitalière, sous la coordination du professeur René Schaerer, fondateur des soins palliatifs au CHU Grenoble Alpes. s e g a Riv XU HQSR VRXWL H G Q LDWLR WLIV $VVRF SDOOLD VRLQV V H G W HPHQ HORSS OHG«Y L’Hospitalier : comment fonctionnez-vous ? Les membres de l’association sont bénévoles. Ils sont majoritairement professionnels de santé, accompagnés ponctuellement par des personnes d’autres horizons. 30 adhérents œuvrent aujourd’hui pour cette association. Depuis mars 2016, des changements ont été opérés au sein du bureau avec notamment la mise en place d’une nouvelle présidence. L’Hospitalier : quelles sont vos grandes missions ? En récoltant des dons, l’association Rivages a pour but principal d’accompagner la clinique des soins palliatifs via des aides ponctuelles ou régulières. t if s a ll ia p Concrètement, l’association contribue aux soins de confort pour les patients, par le financement d’une socio-esthéticienne 17 (massage des mains, soins du visage), présente une02fois par semaine à l’Unité de Soins Palliatifs (USP). 24 Elle participe également à la qualité des soins et à l’accompar ble.fne gnement par l’aide financière apportée à des formations enoqui peuvent être prises en charge par la formation continue. Par exemple, le personnel du service a la possibilité d’être aidé pour les frais d’inscription à des congrès régionaux ou nationaux de soins palliatifs et pour les frais d’inscription au Diplôme Universitaire (DU) de soins palliatifs de Grenoble. at i f s palli s n i o de s HV que le$OS b o n Clini re ( HU G du C 4 8 ,3 ( 0 2% ,/ ,7$ /,6 $ 7,2 1 ( 63 57 'ಬ +2 833 2 '(6 8 1 , 7 7 $ 7 ,2 16 ,1 6 2 / 6 8 '( & 2 16 7 ,2 1 ' ,1 $ & 225 D’autres prestations entrent dans notre champ d’action : 1. Aide à l’organisation de toute manifestation visant la promotion et la diffusion des soins palliatifs (colloques, groupe de travail, conférences, etc.). 2. Financement pour l’acquisition de matériels (télévisions, lits accompagnants, fours, réfrigérateurs) pour le confort des patients et leur famille, non pris en charge institutionnellement. 5. Actions de recherche par une contribution à des projets cofinancés. 6. Aide à la publication de documents à destination des professionnels ou des usagers dans le domaine des soins palliatifs, dont certaines fiches techniques sont largement diffusées sur la région. Crédit image : Nez’toiles_Arsad_Neztoile-Anabelle 3. Financement d’abonnements à des revues médicales destinées aux infirmiers et aussi aux psychologues. 4. Achat de livres enrichissant ainsi la bibliothèque médicale ouverte au personnel du CHUGA ainsi qu’aux étudiants en formation initiale ou continue (ouvrages sur des questions médicales, sociales, psychologiques, spirituelles, éthiques, législatives, organisationnelles, etc.). L’Hospitalier : et l’avenir ? Nous avons de nombreuses idées en tête pour les mois à venir. Parmi elles, un projet nous tient particulièment à cœur : l’intervention à l’Unité de Soins Palliatifs (USP) de la compagnie Nez’toiles, un groupe de « clowns thérapeutes ». En parallèle, Rivages espère développer un partenariat avec des entreprises locales. Pour nous rejoindre ASSOCIATION RIVAGES Présidente : Émilie Drevon, assistante sociale Vice-présidente : docteur Michaela Fabre Nous discutons également de l’adhésion de Rivages au CLABH (Comité de Liaison des Associations de Bénévoles de l’Hôpital) pour faciliter le lien entre associations, pour assurer une coordination avec le CHU et pour proposer divers modules de formations comme l’écoute dans le bénévolat. Équipe Mobile de Soins Palliatifs et de Coordination en Soins de Support Hôpital Michallon, 4e étage, unité G CHU Grenoble Alpes Tél. 04 76 76 56 67 Régie par la loi de 1901, Rivages espère de la part des autorités fiscales une reconnaissance d’intérêt public afin que les donateurs bénéficient d’une réduction d’impôts qui peut aller jusqu’à 66 % de la totalité du don pour un particulier. Adhésion et/ou soutien Grâce à la participation des familles et des partenaires, nous pouvons poursuivre nos missions et actions et ainsi contribuer au bien-être des patients et de leurs proches. Adhésion annuelle : 15 € Adhésion de soutien libre [email protected] 25 Le magazine du CHU Grenoble Alpes I Décembre 2016 l Hospitalier N° 93 E N B R EF 1 1 Octobre Rose : informer et prévenir Engagé dans la prévention du cancer du sein, le CHU Grenoble Alpes (CHUGA) a programmé deux rendez-vous dans le cadre de la campagne nationale Octobre Rose. Samedi 8 octobre, une matinée portes ouvertes s’est tenue à l’Hôpital Couple Enfant (HCE) du CHUGA. Des ateliers animés par des professionnels de santé de l’hôpital, mais aussi par différents partenaires associatifs ou issus du monde économique ont rythmé ce temps d’information et de sensibilisation autour du cancer du sein. Quelques jours plus tôt, mardi 4 octobre, le CHUGA avait organisé un premier temps fort : une conférence destinée aux professionnels sur le thème : « Quel dépistage du cancer du sein aujourd’hui ? ». 2 2 Club des Gommards : un don de 1 400 € pour les enfants malades Les membres de l’association Le club des Gommards ont été reçus samedi 1er octobre à l’HCE. Entourés de leur président Matthieu Revol, les généreux motards ont remis un chèque d’une valeur de 1 400 € au profit des enfants malades du service pédiatrie dirigé par le professeur Dominique Plantaz. « Notre association a été créée il y a deux ans dans le but de récolter des fonds pour les enfants malades en organisant des actions, notamment des baptêmes de moto. Il s’agit d’une cause qui nous touche et qui nous concerne tous. Ce premier don n’aurait jamais pu voir le jour sans l’implication de tous les membres de l’association ni le soutien de nos sponsors », explique Matthieu Revol. Ce beau geste de solidarité permettra au service de pédiatrie du CHU Grenoble Alpes de financer du matériel pédagogique et ludique visant à renforcer la qualité d’accueil des enfants et de leur famille. 3 26 3 Gefluc : 90 000 € pour la recherche et les patients atteints de cancer Jeudi 6 octobre, l’association Gefluc (Groupement d’Entreprises Françaises de Lutte contre le Cancer) Grenoble-Dauphiné-Savoie a remis cinq chèques d’un montant global de 90 000 € au CHUGA. Une somme qui permettra de financer cinq projets visant à lutter contre le cancer. 20 000 € ont été ainsi attribués au service d’hématologie pour un projet porté par le professeur Sophie Park. Les études concernent pour l’essentiel un travail sur les cellules souches pour des sujets âgés, souffrant d’anémies liées au cancer. 15 000 € ont été remis au docteur Anne Mc Leer pour un test moléculaire de pointe concernant des patients jeunes et non-fumeurs. Pour les soins aux malades, 20 000 € ont été remis au service de gynécologie-obstétrique pour un projet porté par le docteur Thierry Michy. Il permet de combiner deux approches thérapeutiques nouvelles pour le traitement du cancer de l’ovaire. Pour les soins, 20 000 € ont été reversés au service de pneumologie pour un projet porté par le docteur Amandine Briault sur l’évaluation de la qualité de vie avant et après la pose de prothèse endobronchique. 15 000 € ont aussi été remis à l’association Agaro pilotée par le professeur Mireille Mousseau pour des activités d’art thérapie en direction des malades hospitalisés et suivis par le CHUGA. 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