cinémas - Les Grignoux
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cinémas - Les Grignoux
du 3 juillet BELGIQUE -BELGÏE P.P. 4000 LIÈGE X 9/32 LE JOURNAL au 10 septembre Bureau de dépôt Liège X. Périodique Les Inédits du Cinéma. Paraît toutes les six semaines sauf août. cinémas DES CINÉMAS 1998 LE PARC est frais L L I H C R atisé Le CHU est clim C R A P LE No 86 & CHURCHILL C E N T R E CULTUREL LES GRIGNOUX asbl 9 RUE SŒURS DE HASQUE 4000LIÈGE Ceux qui m’aiment prendront le train. jeanne AVANTPREMIÈRE le vendredi 4 septembre à 20 h 15 au PARC en présence du réalisateur et de l’actrice Natacha Régnier dis-moi que je rêve CONCERT chaque samedi à 21 h 30 au CAFÉ P. 2 DU PARC Martha Frank, Daniel et Lawrence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE DEUX du 3 juillet au 10 septembre 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le Mundial sévit. La « fête » est un mot d’ordre planétaire qui cadenasse les moindres parcelles de notre horizon. Nos voisins du Forum ont délaissé provisoirement les Chippendales pour une retransmission de matches sur écran géant. Les très sérieux quotidiens Le Monde et Libération multiplient graphiques, reportages et anecdotes pour nous convaincre que le Mundial est une ouverture sur… le monde. L’intelligentsia éclairée n’est pas en reste : Arte nous propose une soirée thématique où le foot est vu à travers le regard des femmes. A travers cette programmation d’été, on vous montrera que la fête et le regard sur le monde peuvent éviter les stades et la logique d’un ballon cinémas LE JOURNAL DES MEMBRES DES CINÉMAS LE PARC & CHURCHILL GÉRÉS PAR LE CENTRE CULTUREL “LES GRIGNOUX” ASBL 9, RUE SŒURS DE HASQUE, 4000 LIÈGE T. (04) 222.27.78 · F. (04) 222.31.78 E-MAIL [email protected] Les inédits du cinéma n° 86 3 juillet au 10 septembre 1998 Tirage : 57 000 exemplaires Equipe de rédaction Michel Condé · Dany Habran · Jean-Pierre Pécasse Anne Vervier Graphistes Pierre Kroll · Jean-Claude Salémi Mise en pages & Photogravure Yves Schamp Flashage Merlin sprl Impression Masset sa Contact publicité Les Grignoux · Christine Legros Editeur responsable J.M. Hermand 5 rue G. Rem · 4000 Liège Cinéma Le Parc · 22 rue Carpay, Liège/Droixhe Cinéma Churchill · 20 rue du Mouton Blanc, Liège Programmation quotidienne sur répondeur (04) 343 24 67 Avec l’aide du Ministère de la Communauté française, du Ministère de la Région Wallonne, de la Ville de Liège et le soutien d’Europa Cinémas. ANNONCEZ vos spectacles, animations, cours, formations… dans l’Inédit de la rentrée Tirage 57 000 exemplaires (25 000 envoyés personnellement) Envoi le 1er septembre Disponible à RETROUVAILLES les 5 et 6 septembre CONTACT : Les Grignoux, Christine Legros, avant le vendredi 7 août T. 04/222 27 78 F. 04/222 31 78 Pensez à réserver votre encart pour le passage à l’an 2000 (Inédit n° 99) AU PARC ET AU CHURCHILL PRIX RÉDUIT pour toutes les séances : 100 F PAS DE PASSEPORT Programmation : voir journal précédent CONCERTS D’ETE AU CAFE DU CINEMA LE PARC Tous les samedis à 21 h 30 · Entrée : 150 FB GRATUIT pour les spectateurs de la séance du soir SAMEDI 4 JUILLET AUTOUR DE BRASSENS (chanson française) Ambiance cabaret assurée par le trio Paul Bodeux, Philippe Corthouts et Francis Danloy SAMEDI 11 JUILLET LE NOIR VOUS VA SI BIEN (chanson française) Un quintet qui voyage entre le blues et le rock, à écouter dans les yeux SAMEDI 18 JUILLET B.J. SCOTT (blues) (USA/B) En formule quintet et acoustique, votre Américaine de retour des Etats-Unis ! Elle chante le blues à vous remuer les tripes ! SAMEDI 25 JUILLET CHLOÉ (pop-rock) Savoureuse mixture de dEUS et de Brel, un groupe belge qui va compter SAMEDI 1er AOÛT FROIDEBISE LITTLE BIG BAND (blues) Notre trio vous fera revisiter le blue de Big Bill Bronzy à John Scofield en passant par Johnny Winter : blues et guitare électrique ! SAMEDI 8 AOÛT GIVE BUZZE (blues et rock’n roll) Longtemps attendu à Liège, ce groupe de blues de Gand nous arrive enfin (une seule date en Wallonie !) SAMEDI 15 AOÛT JAZZEZ VIAN (chanson française) Walter D’Andrea et le trio Laid (sax - contrebasse - trombone) proposent de découvrir un Boris Vian qui, sous des dehors provocateurs, cache une immense tendresse SAMEDI 22 AOÛT MAMBO CHILLUM (rythm & blues) Un cocktail explosif de chant, d’harmonica et de guitare pour un groupe qui crée la fête avec beaucoup d’humour SAMEDI 29 AOÛT VINCENT TROUBLE TRIO (chanson française) Chanteur et pianiste, il est accompagné d’un accordéoniste et d’un violoncelliste. Un univers du genre éclaté, un lyrisme un peu slave, un humour féroce SAMEDI 5 SEPTEMBRE DUO YVES TEICHER/STÉPHANE MARTINI (rumba gitane et latino) Yves Teicher (violon) et Stéphane Martini (guitare) sont frères. Un tour d’horizon musical qui virevoltera de la rumba gitane aux rythmes latino-américains Avec l’aide des Tournées Art et Vie et des Services Culturels de la Province de Liège. ▲ A l’heure où nous bouclons ce journal, nous sommes étonnés de ne pas encore être transformés en ballon, chaussures à crampons ou coup de réparation. rond qui roule souvent dans le sens de l’argent fou, de la corruption, de la médiatisation outrancière, du sponsoring en série, du racisme et de la haine de l’autre (voir le vivifiant dossier de Charlie Hebdo, L’horreur footbalistique). Musique et images du monde. Tels sont les deux fils rouges qui pourraient définir la majorité des films inédits proposés dans cette tranche estivale. Un hammam en Turquie, une oasis en Algérie, un bus en Iran, un bidonville au Portugal, une prison du Caucase, des caravanes de sel au Tibet, des chenapans au Japon. Contrairement à un événement comme le Mundial, surmédiatisé par les télévisions, le cinéma que nous aimons ne réduira jamais la planète à la dimension d’un terrain de foot. Le cinéma, un art de faire vibrer toutes les saveurs du monde, de mettre en scène des cultures qui ont l’occasion de déployer leurs différences dans un contexte favorisant nuance et profondeur. Le cinéma indépendant, c’est aussi des images en rage et en doute qui vous donnent à voir des hommes et des femmes qui improvisent leur survie et leur droit à la dignité. Quand il s’empare de la musique, le cinéma peut nous offrir des œuvres rares, poétiques et joliment culottées. C’est le cas de Jeanne et le garçon formidable, un incroyable coup de fraîcheur qui met en notes et en java une belle histoire où l’amour fou défie la mort et soulève des montagnes. Quant à Khaled et Cheb Mami, ils animent en toute décontraction le film 100 % arabica. Et nos joyeux lurons de nous persuader que les balancements du raï finiront toujours bien par botter les fesses à l’intégrisme religieux et au repli sur soi. Les rythmes panachés et une chaude convivialité, c’est aussi la manière de vivre au café du Parc. Et les concerts d’été, tous les samedis à partir de 21 h 30, commenceront dès le 4 juillet. On se permettra quand même d’attirer votre attention sur la fin des vacances où la programmation sera essentiellement française avec trois films de la sélection cannoise : Ceux qui m’aiment prendront le train de Patrice Chéreau, A vendre de Lætitia Masson, et La vie rêvée des anges d’Erick Zonca. Ces deux derniers films vous révéleront des personnages féminins particulièrement éclaboussants qui enterreront définitivement vos derniers souvenirs du Mundial. Notre compatriote Natacha Régnier (prix d’interprétation féminine à Cannes 98) sera au Parc le vendredi 4 septembre, en compagnie du réalisateur Eric Zonca, pour présenter La vie rêvée des anges. On vous souhaite d’agréables vacances. Et si vous voulez éviter coups de soleil et glissades sur ballon, vous connaissez le chemin de la fraîcheur et de la douce quiétude de nos salles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE TROIS du 3 juillet au 10 septembre 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100 % ARABICA ne comédie euphorique et très musicale où le raï, musique de la fête et de la liberté, fait la nique à l’intégrisme et au problème de la délinquance. Avec un duo majeur : Khaled et Cheb Mami U Cheb Mami et Khaled jeanne arler du sida sur un air de java : une comédie musicale fraîche, souriante et culottée, traversée par Virginie Ledoyen, libertaire et charnelle, étoile filante amoureuse de l’amour P ▲ Jeanne (Virginie Ledoyen) est une jeune femme très jolie et toujours pressée. Elle est standardiste dans une agence de voyages. Et elle a une vie amoureuse très remplie. Un jour, elle rencontre un « garçon formidable ». C’est Olivier (Mathieu Demy), et elle sait déjà que c’est le grand amour de sa vie. Une très belle histoire est sur le point de commencer. Mais Olivier est séropositif, et il choisit de disparaître de la vie de Jeanne au moment où sa maladie se déclare. Jeanne et le garçon formidable est une comédie musicale qui ne sera pas sans évoquer les films de Jacques Demy. La présence de Mathieu Demy, fils du cinéaste, dans le rôle principal, n’est pas due au hasard. Malgré la gravité du sujet, le film prend le parti de la légèreté et de la fantaisie. Derrière la fraîcheur des chorégraphies et des chansons, les auteurs du film donnent leur opinion sur des réalités d’aujourd’hui : le sida, les sanspapiers, l’immigration. Mais on ne trouvera aucun misérabilisme ni aucun militantisme forcené dans un film aux dialogues crus et sans fausse note, qui reste avant tout une merveilleuse romance. d’Olivier Ducastel et Jacques Martineau ■ France, 1997, 1 h 38 ■ Avec Virginie Ledoyen, Mathieu Demy, Jacques Bonnaffé, Valérie Bonneton, Frédéric Gorny ■ CHURCHILL\PARC Entre musique et mosquée ▼ C’est une surprise d’autant plus merveilleuse que dans ce film bilingue à plus d’un titre et bicéphale dans sa conception (messieurs Martineau et Ducastel), les maux de la mort sont les mots de l’amour. Comme le chantait, pionnière et imparable, l’immense Barbara : sidamour. Ce qui suffit à justifier que Jeanne et le garçon formidable soit nécessairement une comédie musicale. Là-dessus, on entend déjà le contre-chant des trouillards (un film sur le sida, quelle déprime !) ou le requiem des idiots (des gens qui chantent ce qui leur arrive, quel ennui !). Tant pis pour eux, tant mieux pour les autres, qui iront se régaler à cette Jeanne dont le courage et l’intelligence sont en effet les deux qualités primordiales. Jeanne est un film qui, à sa fenêtre, participe d’un tourbillon protestataire contemporain dont la singularité est de faire de la politique de manière embarrassante et minoritaire. Que Jacques Martineau et Olivier Ducastel aient milité à Act Up n’est évidemment pas étranger à cette façon de faire. Jeanne est un film sans papier, sans abri, sans identité, sans précédent, qui sait faire de toutes ces privations une revendication rageuse. Autrement dit, un film qui a su rendre sa colère intelligente et joyeuse sans qu’elle cesse pour autant d’être dérangée et dérangeante. Gérard Lefort, Libération « Si le maire apprend que la nouvelle religion du quartier c’est le raï, il nous ferme le robinet ». Cette phrase lancée par l’imam de ce quartier parisien en bordure de périph’ résume à elle seule cette comédie de Mahmoud Zemmouri (Prends 10 000 balles et tire-toi). Cet imam-ci, aux allures de petit voyou est prêt à tout pour ramener les brebis galeuses dans la maison d’Allah : le racket auprès des commerçants du quartier, un marché avec le maire qui, en prévision des élections, ne veut qu’une chose : le calme. Ou encore l’intimidation de ceux qui préfèrent aller au concert du groupe de Rachid et Cheb Krimo (Khaled et Cheb Mami) plutôt que de prier. Ce scénario, qui aurait pu être grave car il explique en partie le succès de l’intégrisme, Zemmouri a voulu le traiter avec humour, quitte à pousser jusqu’à la caricature. Mais une caricature qui jamais ne dénature ou ne trompe la réalité de ces quartiers cosmopolites où règnent la débrouille, le trafic, les combines, le tout nappé d’une certaine bonne humeur enfantine bercée au rythme du raï et du rap. Le film est drôle sans être amer. Il met le doigt sur des problèmes sensibles mais en prenant tout à la rigolade. La détresse humaine est sans cesse vue par la lorgnette humoristique. Le tragique n’en devient que plus touchant. Et ce film bourré de musique de nous faire passer un excellent moment bien plus éloquent, agréable et utile que tous les discours sociaux-politiques ronflants. d’après Thierry Coljon, Le Soir de Mahmoud Zemmouri ■ France-BelgiqueSuisse, 1998, 1 h 25 ■ Avec Khaled, Cheb Mami, Mouss, Najim Laouriga, Farid Fedjer ■ Musique : Khaled, Cheb Mami, Cheb Nasro, Remitti, Cheb Aïssa, Nourredine Marsaoui, Oumou Kouyaté, Nacera Beloumri, Sage ■ PARC\CHURCHILL ▼ Nous avons particulièrement soigné la bande-son. Sur les 23 titres de raï ou de rap qui constituent la bande son, 16 sont originaux et ont été enregistrés spécialement pour le film, même si deux d’entre eux sont déjà sortis sur le dernier disque de Khaled dont le fameux morceau « Wahrane Wahrane ». Outre Khaled et Mami qui non seulement chantent certains de leurs succès mais interprètent un duo original, on retrouve la grande chanteuse de raï, Remitti, et Sage, un groupe de rap très doué. Mahmoud Zemmouri prolongations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE QUATRE du 3 juillet au 10 septembre 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les Idiots Aprile ▲ Dans la foulée de Breaking the Waves, Lars von Trier et quelques réalisateurs danois décident en 1995 de créer le dogme, s’autoappliquant des règles de jeu extrêmement strictes : toujours tourner en extérieurs, ne pas produire le son séparément des images, ne pas utiliser de trucages et de filtres, ne pas mettre le nom du réalisateur… Les idiots, officialisé sous le label Dogme 2, est à l’image de cette démarche. Une bande d’hommes et de femmes – médecin, artiste, étudiants, rien du tout… – se livrent ensemble et en marge de leur vie à un jeu particulier : être un bon débile, un handicapé mental plausible. A la piscine, au restaurant, dans la ville, ils déambulent, bavant, ahanant, boitant, se moquant ouvertement des gens, de leur bon cœur, de leurs sentiments, de leur mal-être. A la fois touchants et détestables, violents et perdus, amusants et désespérés. Un film de voyeur ? Un film immoral ? Loin de là… Une fois de plus, Lars von Trier se révèle un grand moraliste. Derrière chaque membre de cette bande, une âme dont il fouille le tréfond, une idée dont il décortique les contrastes, des réactions qu’il autopsie. Il n’y a pas de parti pris. Ici, personne n’est bon, personne n’est mauvais. ▲ On l’a quitté il y a quatre ans dans une pharmacie, un verre d’eau à la main, fatigué mais guéri d’un cancer. Ainsi se terminait Journal Intime. On le retrouve aujourd’hui dans Aprile, à côté de sa mère en face d’un poste de télé, un joint géant à la main : nous sommes toujours en 1994 et Forza Italia, le parti de Silvio Berlusconi, vient de remporter les élections législatives italiennes. Déprime. Un an plus tard, Nanni envisage de tourner une comédie musicale sur un pâtissier. Mais, contre-temps : Silvia, sa compagne, lui annonce qu’elle attend un enfant. Pietro doit naître en avril (aprile). Angoisses, atermoiements, hystérie, fatigue nerveuse : Nanni est dans tous ses états, frôle la crise de nerfs, veut assister à l’accouchement, mais a peur… Pietro naît et tout devient secondaire, ou presque. La politique, le cinéma, les amis… rien ne vaut la tétée de Pietro et les jeux avec lui. Aprile raconte une fois encore Nanni Moretti au quotidien. De façon peutêtre moins littéraire et plus spontanée. Mais toujours aussi drôle et narcissique, horripilant et attendrissant. Aden, Le Monde - Les Inrockuptibles Aden, Le Monde - Les Inrockuptibles de Lars von Trier ■ Danemark, 1998, 1 h 57, VO ■ Avec Bodil Jorgensen, Jens Albinus, Anne Louise Hassing, Troels Lyby, Nikolaj Lie Haas, Louise Mieritz ■ CHURCHILL de Nanni Moretti ■ Italie, 1998, 1 h 18, VO ■ Avec Nanni Moretti, Pietro Moretti, Silvia Nono, Silvio Orlando, Daniele Luchetti, Emilio Fede, Silvio Berlusconi, Massimo D’Alema ■ CHURCHILL\PARC Touch Me Not Taxi ▲ Taxi roule à tombeau ouvert au fil d’un script, riche en péripéties, qui voit se rencontrer un ex-livreur de pizzas devenu fou du volant et un flic recalé pour la huitième fois au permis de conduire. Obligé de pactiser avec le représentant de l’ordre public pour garder le volant qui le nourrit, Daniel aide Emilien à démanteler un gang de braqueurs allemands équipés de bolides. Dans les rues de Marseille, commence une folle poursuite émaillée de nombreux coups de théâtre. Gérard Pirès – dingue de voitures et ancien coureur automobile – a réglé du côté de la Canebière un festival de cascades efficaces mais bien dosées. Filmée comme une BD, cette « fantasia chez les flics », produite par Luc Besson, ne se prend pas la tête et pétille d’un dialogue « tchatcheur », souvent hilarant. Le duo vedette, joué par des inconnus épatants (Samy Nacery et Frédéric Diefenthal), carbure si bien qu’on imagine sans trop de mal une suite… de Gérard Pirès ■ France, 1998, 1 h 25 ■ Avec Samy Nacery, Frédéric Diefenthal, Marion Cotillard ■ CHURCHILL L’homme est une femme comme les autres ▲ Jean-Jacques Zilbermann signe ici une comédie de charme, qui s’interroge avec le sourire sur l’identité sexuelle des hommes et des femmes. Lui, c’est Simon (Antoine de Caunes), juif, homosexuel et clarinettiste doué. Elle, c’est Rosalie (Elsa Zylberstein), à la voix de soprano, juive pratiquante, vierge et très amoureuse de Simon. Sous la pression de sa famille, Simon finit par accepter l’idée d’un mariage avec Rosalie. D’un côté, la méprise d’une femme, de l’autre, le mensonge d’un homme. La catastrophe n’est pas loin, à moins que… L’homme est une femme comme les autres n’est pas ce qu’il paraît être (oubliez le titre et l’affiche), il lorgne du côté de la bonne comédie américaine classique, Lubitsch l’aurait sans doute adoré ! ▲ « Ne me touchez pas, j’ai entendu un nombre infini de femmes prononcer ces mots au cinéma. J’ai pensé que ce serait un bon titre pour une comédie dramatique » (le réalisateur). Chaque jour, à la dérobée, Voulis frôle et pelote quelques-unes des 950 000 femmes qui utilisent les transports en commun à Athènes. Au fil du temps, il a fait de cette « spécialité » une véritable science, un art à la fois théorique et pratique. « On ne touche pas les femmes qui nous plaisent, mais celles qui sont bien placées dans le bus », enseigne-t-il à un ami. Mais un jour, le peloteur est pris à son propre piège. Une femme qui ne parle pas, qui apparaît et disparaît où et quand elle veut, mais toujours dans les bus, va le prendre dans ses filets. Il veut lui parler, elle s’échappe. Il tombe amoureux, elle se dérobe. de Dimitrios Yatzouzakis ■ Grèce, 1996, 1 h 36, VO ■ Avec Girogos Ninios, Eleni Gasouka, Rania Schiza ■ CHURCHILL Les Inrockuptibles de Jean-Jacques Zilbermann ■ France, 1998, 1 h 40 ■ Avec Antoine de Caunes, Elsa Zylberstein, Gad Elmaleh, Michel Aumont, Maurice Benichou ■ CHURCHILL Une vraie blonde A Real Blonde Un frère ▲ Un frère aîné, Loïc, une sœur cadette, Sophie (Jeannick Gravelines et Emma de Caunes). Ils vivent chez leur mère en banlieue parisienne. Loïc veut gagner Paris, vite. Gagner sa place dans le monde de la photo de mode. Sophie, adorable adolescente, ne sait pas encore ce qu’elle veut mais sait tout à fait ce qu’elle ne veut pas. Loïc paterne, jalouse ce petit chaton de sœur. Sophie admire, espionne la vie de ce grand frère. Elle va jusqu’à lui « prendre » son ami Vincent, celui qui, pour les deux, sert de passeur. Passage à l’âge adulte pour Sophie, passage au monde professionnel pour Loïc. Un frère est un film avant tout physique. Mais au-delà de la frénésie de leur âge, Loïc et Sophie sont représentatifs d’une population plutôt rare dans le jeune cinéma français, celle qui ne vit ni dans les cités explosives ni dans les quartiers bourgeois, mais qui navigue entre fêtes branchées parisiennes et petit café-tabac banlieusard, rêvant de jours meilleurs même si leur présent n’est pas le pire. Enfin, Sylvie Verheyde aborde d’une façon à la fois saine et ambiguë ces relations uniques entre frère et sœur, cet amour fait de connivences et de ruptures, d’attirance et de jalousie dans tout ce qu’il a de plus charnel, sans pour autant brandir le thème de l’inceste. Magazine Diagonal Montpellier de Sylvie Verheyde ■ France, 1997, 1 h 30 ■ Avec Emma de Caunes, Jeannick Gravelines, Nils Tavernier ■ CHURCHILL ▲ Mary, qui a les cheveux noirs, est maquilleuse de mode, en charge d’un top model. Joe, son compagnon, joue les serveurs en attendant le grand rôle. Dans Ça tourne à Manhattan, Tom DiCillo mettait en scène un tournage foireux. Ici, il observe le monde de la photo de mode, des sitcoms, des castings… Avec humour et subtilité, il entrecroise les destins parallèles des personnages, s’attachant à développer le thème des apparences qui règlent nos existences. Marie Baie des Anges ▲ Il y a le soleil, la mer, les villas enfouies sous les pins centenaires, une jeunesse libre et vagabonde… On dit que c’est la Baie des Anges. Orso a 15 ans, un regard fier et fascinant. Pickpocket dans le train de nuit vers l’Italie, Orso rêve de posséder une arme de vrai dur… Marie a 14 ans. Petite reine de la baie, elle virevolte, des loulous aux GI’s qui sont là le temps d’une escale. De son petit corps d’oiseau tendu vers la promesse d’un bel été, Marie se sent la force de plein d’amours. Orso et Marie sont solitaires, sauvages, orgueilleux. Ils vont se croiser, s’ignorer, se défier… dans le vertige de la Baie des Anges. Premier long métrage, Marie Baie des Anges de Manuel Pradal impose d’emblée un style personnel : un rythme nerveux et sensuel, une structure éclatée, un lyrisme délibéré. Le travail de Manuel Pradal semble indissociable de celui de ses acteurs : non-professionnels – ils ont été dénichés dans des centres de redressement en France et en Italie, ou parmi les immigrés yougoslaves, albanais qui peuplent la côte – ils forment une famille de visages qui contribuent à l’univers visuel du film, et surtout, ils insufflent toute la fougue et la vigueur d’une adolescence éternelle. Magazine Diagonal. C.V. de Manuel Pradal ■ France, 1997, 1 h 30 ■ Avec Frédéric Malgras, Vahina Giocante, Nicolas Welbers, Amira Casars, Swan Carpio, Jamie Harris ■ CHURCHILL La Libre Cinéma, Fernand Denis Kundun Jackie Brown ▲ En 1937, un enfant de deux ans et demi, issu d’une modeste famille de paysans tibétains, fut reconnu comme la quatorzième réincarnation du Bouddha de la Compassion, et choisi pour devenir le chef spirituel et politique de son pays. Kundun retrace les années de formation du Dalaï-Lama, de son plus jeune âge à l’invasion du Tibet par l’armée de Mao et à son exil, en 1959. Réalisé avec le concours du DalaïLama, c’est l’aventure d’un jeune homme qui se forgea en quelques années une stature de leader et resta fidèle à ses principes de non-violence pour conduire son peuple à travers l’une des périodes les plus tourmentées de son histoire. Réalisé par Martin Scorsese, Kundun est typique de la propension de ce dernier à prendre des risques tout en restant fidèle à lui-même. On y retrouve la quête de spiritualité qui existait dans La Dernière Tentation du Christ, de même que la recherche formelle qui animait Le temps de l’innocence. ▲ Quentin Tarantino n’en fait qu’à sa tête. On lui réclamait, et vite, un Pulp Fiction volume 2. Il pouvait sûrement le faire, en forçant même la dose. Et puis niet. Il a pris tout son temps. Et c’est finalement pour offrir ce film étonnant qui s’étire, paresse et paraît même patiner au démarrage. Un film où il ralentit délibérément le tempo, où il change de disque, au propre et au figuré. Dans Jackie Brown, on ne flingue plus (enfin, juste ce qu’il faut…) mais on cause de plus belle. On chipote, on digresse. On chipote sur la couleur et le motif d’un sac de surpermarché. On digresse sur les vieux disques en vinyle, à quoi bon les racheter en CD, etc. On parle de ce qu’on va faire puis de ce qu’on a fait. Tarantino nous balade ainsi jusqu’à ce que l’absence d’effets, de trucs, de spectaculaire fasse son effet. Jusqu’à ce que ce tempo nous ait conquis tout à fait. Jusqu’à ce que les protagonistes de cette assez mince intrigue imposent leur présence, deviennent chair à fiction. de Martin Scorsese ■ USA, 1998, 2 h 17, VO ■ Avec Tenzin Thuthob Tsarong, Gyurme Tethong, Tulku Jamyang Kunga Tenzin, Tencho Gyalpo, Tsewang Migyur Kangsar, Geshi Yeshi Gyatso, Sonam Phumtsok ■ Musique Philippe Glass ■ Décors et costumes : Dante Ferretti ■ CHURCHILL\PARC Télérama de Tom Di Cillo ■ USA, 1997, 1 h 45, VO ■ Avec Matthew Modine, Catherine Keener, Daryl Hannah, Maxwell Caufield ■ CHURCHILL The Big Lebowski ▲ Trois glandeurs inconditionnels de bowling se trouvent malgré eux embarqués dans une fumeuse histoire de kidnapping. Après Fargo et le Midwest, les frères Coen présentent leur vision de Los Angeles au gré d’une comédie décapante et délirante. Un superbe détournement de polar « à la Chandler » et une démonstration épatante de créativité, chaque scène s’avérant un régal. La Libre Cinéma, J. Fr. Pluijgers de Quentin Tarantino ■ USA, 1998, 2 h 30, VO ■ Avec Bridget Fonda, Michael Keaton, Robert de Niro, Pam Grier, Samuel L. Jackson, Robert Forster ■ D’après le roman Punch Créole d’Elmore Leonard ■ CHURCHILL\PARC de Joel et Ethan Coen ■ USA, 1998, 1 h 56 ■ Avec Jeff Bridges, John Goodman, Julianne Moore, Steve Buscemi, Peter Stormare, John Turturro ■ PARC\CHURCHILL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE CINQ du 3 juillet au 10 septembre 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Kissed Left Luggage oici un ovni cinématographique dérangeant qui traite d’un tabou : la nécrophilie, c’est-à-dire l’amour physique avec des morts. Avec la bonne idée de nous présenter une jeune, jolie et timide nécrophile plutôt qu’un monstre baveux de série B V Cadavres exquis Depuis son enfance, Sandra (l’actrice Molly Parker est une révélation) a le goût des animaux morts, ce qui l’isole. Plus tard, elle poursuit cette obsession en se faisant engager dans une entreprise de pompes funèbres où, un jour, elle va franchir le pas en ayant des rapports physiques avec des cadavres. de Lynne Stopkewich ■ Canada, 1997, 1 h 18, VO ■ Avec Molly Parker, Peter Outerbridge ■ CHURCHILL ▼ De ce voyage au bout du caveau, entreprise quand même suffisamment barge pour être soutenue, on retiendra surtout la performance de l’actrice principale, Molly Parker, qui a essentiellement travaillé jusqu’à présent pour la télévision. Fille laiteuse aux yeux bleus de noyée, elle rayonne de bout en bout ▼ Très consciemment, Lynne Stopkewich flirte avec les interdits bizarres chers à David Lynch et Cronenberg, mais en chroniquant l’histoire comme s’il s’agissait d’un roman rose pour jeunes filles. […] Ce film a le courage de buter frontalement contre une vérité insupportable : notre amour, généralement spirituel, pour les morts et le passage entre la vie et le décès qui n’est pas aussi clair qu’on le croit. Du beau cinéma d’auteur. Qui peut faire hurler par sa brutalité amoureuse et tranquille. L ▲ C’est dans cette communauté que vit Chaja, jeune étudiante en philosophie dont les parents sont hantés par le souvenir de l’Holocauste. Son père passe ainsi son temps à chercher deux valises qu’il avait dû enterrer au début de la guerre, tandis que sa mère s’est réfugiée dans le mutisme et la préparation frénétique de cakes. Afin de payer ses études, Chaja accepte un travail de bonne d’enfants dans une famille de juifs hassidiques. Pour l’étudiante émancipée, non croyante, portant des blue jeans et affirmant sa liberté sans ambages, l’austérité, les règles strictes, la religiosité de ce foyer hassidique posent un défi qu’elle ne surmonterait sans doute pas s’il n’y avait Simcha, le fils cadet, un adorable gamin de 4 ans qui ne parle toujours pas. Entre la jeune fille et le bambin aux papillotes rousses, c’est une tendre, belle et attachante histoire de complicité qui va s’installer. Dans ce nouvel environnement, Chaja se verra confrontée à l’antisémitisme, mais aussi aux raideurs intégristes du père de Simcha. Une telle expérience lui permettra de mûrir, de s’ouvrir aux autres et de mieux comprendre cet « héritage du passé » véhiculé par ses proches. de Jeroen Krabbé ■ Hollande, 1998, 1 h 36, VO anglaise ■ Avec Laura Fraser, Adam Monty, Isabella Rossellini, Maximilian Schell, Marianne Säegebrecht, Jeroen Krabbé ■ PARC\CHURCHILL Isabella Rossellini ▼ Inspiré d’un roman de Carl Friedman, The Shovel and the Loom, L’héritage du passé renvoie aussi au propre passé du réalisateur. S’il en résulte un film grave, Krabbé ne néglige pas pour autant l’humour. S’avérant un conteur d’histoires inspiré, Krabbé a aussi su s’entourer d’une distribution de choix. Aux côtés de Laura Fraser, lumineuse révélation, Isabella Rossellini est renversante, brûlant d’intensité rentrée sous une sobriété glaciale. Une redécouverte. d’après Jean-Francois Pluijgers, la Libre Belgique Secret défense e dernier film de Jacques Rivette prend les formes séductrices du polar pour nous livrer une fascinante tragédie où le poids de la fatalité semble presque palpable. Sandrine Bonnaire et Jerzy Radziwilowicz y dansent une pavane ambiguë, et captivante de bout en bout C d’une joie terne; un halo d’indifférence et de ravissement l’entoure, et on l’imagine volontiers dans un film de l’équarrisseur mental David Cronenberg, un peu frigide, un peu offerte. Rien que pour elle, le baiser délétère et fétide de Kissed vaut de tendre la joue. Didier Péron, Libération oici une œuvre antérieure du cinéaste japonais Takeshi Kitano, découvert à Liège avec l’étonnant et magnifique Hana-Bi : un film aux apparences plus tranquilles, puisant dans ses souvenirs de jeunesse V ▲ Vendredi 9 mai, vers 22 heures. Alors qu’elle travaille tard au laboratoire, Sylvie surprend son jeune frère Paul, une arme à la main. Il lui explique qu’il vient de découvrir les vraies raisons de la mort de leur père. Celui-ci ne se serait pas suicidé comme on le prétend : son associé Walser l’aurait assassiné, et il en a les preuves. Ce qui effraie Sylvie, c’est la détermination de Paul et sa fragilité. Ne doitelle pas prendre les choses en main ? Stop. Secret défense. Impossible d’en dire plus. Sauf que c’est un vrai polar. Et que c’est un vrai Rivette. Avec cette façon inégalée qu’a le réalisateur de construire un film sur la durée, de laisser le temps « mettre en scène » tous les éléments de l’histoire, en empruntant tours et détours pour mieux laisser les acteurs et les spectateurs s’installer au cœur d’une intrigue proprement hitchcockienne. Car cette foisci, les longs plans-séquences de Monsieur Rivette sont tendus d’un véritable suspense, et nous dévoilent au compte-gouttes les indices d’une sombre histoire familiale aux accents de tragédie grecque. Avec une élé- gance glacée, presque racinienne, avec une patience de puriste, Rivette explore les liens secrets et ambigus entre un frère et une sœur, entre parents et enfants et transfigure ce qu’il pourrait y avoir de plus romanesque en une œuvre épurée, dont les silences nous ensorcellent. Mais ce qui fait la plus grande beauté du film, c’est avant tout ce magnifique personnage de femme qui nous hantera longtemps : celui d’une petite laborantine qui devient sous l’œil de Rivette une héroïne tragique en proie à un inéluctable destin. Les plus belles scènes sont d’ailleurs celles où transpirent toute la peur, toute l’angoisse de Sylvie. Sandrine Bonnaire, dont le feu palpite sous la glace et la pâleur, est absolument splendide. Magazine Diagonal, Montpellier de Jacques Rivette ■ France, 1998, 2 h 50 ■ Avec Sandrine Bonnaire, Jerzy Radziwilowicz, Laure Marsac, Grégoire Colin, Françoise Fabian ■ CHURCHILL\PARC Back Home The Myth of Fingerprints ▲ Masaru et Shinji sont deux cancres qui passent leur temps à chahuter leurs profs et racketter leurs camarades. Mais le plus souvent, ils sèchent les cours et traînent dans les cafés où ils côtoient les yakuzas (mafiosi japonais) du quartier. Suivant ses deux personnages de l’adolescence à l’âge adulte, Kids Return pourrait ressembler à un roman d’apprentissage. Sauf qu’ici, aucun des deux garçons ne réussit vraiment son initiation : ni dans la boxe, ni dans la mafia, encore moins à l’école. Comme si la société japonaise n’avait plus rien à transmettre à ses enfants. e comédien Jeroen Krabbé passe derrière la caméra pour un émouvant récit situé dans la communauté juive d’Anvers, pendant les années 70. Avec Isabella Rossellini, Mariane Säegebrecht, Maximilian Schell D’après Luc Honorez, Le Soir Kids Return Leur vie va prendre un tournant le jour où Masaru se fait rosser par un élève. Les deux compères prennent alors la première décision de leur vie : ils s’inscrivent dans un club de boxe. Alors que Shinji se montre un élève doué et persévérant, Masaru laisse tomber la boxe pour un autre « club », celui des yakuzas. Et c’est lui qui va bientôt « monter » dans la hiérarchie des gangsters, tandis que son copain se laisse influencer par un vieux boxeur raté qui lui enseigne les coups bas… L’héritage du passé n film intimiste et prenant, une exploration subtile des relations entre les membres d’une famille américaine où émotion et mystère se mêlent habilement U Mais le film de Kitano ne prend jamais l’allure d’une réflexion sociale pesante. Car c’est aussi l’histoire d’une belle amitié, simple et évidente sans qu’il ne soit jamais besoin de l’expliquer. Une amitié plus forte que tous les échecs que traversent les deux garçons et qui les fait toujours se retrouver, qui redonne un élan à leurs vies comme au film. Magazine Diagonal de Takeshi Kitano ■ Japon, 1976, 1 h 47, VO ■ Avec Masanobu Ando, Ken Kaneko, Leo Morimoto ■ CHURCHILL ▲ Comme avant lui Jodie Foster dans Home for the Holidays, le jeune cinéaste new-yorkais Bart Freundlich a choisi le contexte du Thanksgiving, la plus familiale des grandes fêtes américaines. Hal (Roy Scheider) et Lena (Blythe Danner) vivent avec leur fille cadette dans une grande maison de Nouvelle-Angleterre où ils vont recevoir la visite de leurs autres enfants. Accompagné ou non, chaque rejeton amène avec lui un peu de sa vie et de ses problèmes. Mais des bribes d’enfance, des lambeaux de mémoire ravivée vont vite flotter dans l’air hivernal. Et le paysage enneigé qui entoure la maison verra non sans douleur émerger quelques secrets enfouis. Tous les interprètes du film méritent l’éloge pour leur prestation subtile, authentique. Bart Freundlich leur a fait le cadeau de personnages crédibles, intelligemment reliés les uns aux autres par la mécanique vivante d’un script et de dialogues visiblement très travaillés, sans avoir perdu pour autant de leur réalité. Back Home s’inscrit avec un incontestable bonheur dans un genre familial sérieux et volontiers dramatique, tel que l’avait défriché Robert Redford dans Des gens comme les autres, et où s’est aussi parfois baladé un Woody Allen. D’après Louis Danvers, Le Vif/L’Express, 1er mai 1998 de Bart Freundlich ■ USA, 1997, 1 h 30, VO ■ Avec Roy Scheider, Noah Wyle, Julianne Moore, Michael Vartan, Blythe Danner ■ PARC\ CHURCHILL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE SIX du 3 juillet au 10 septembre 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . E c l a t s d e Annie Hall A Henry Chapier, Le Quotidien de Paris, 7 septembre 1977 souligne finalement ce qu’il y a de plus spécifique et de plus vrai en chacun des personnages. Ainsi, c’est parce qu’elle est entourée de Tony Curtis et Jack Lemmon déguisés en femmes que Marilyn Monroe nous apparaît d’une féminité incomparable. Dans ce film qui fut son avant-dernier, elle était plus La soupe ARX M aux canards Duck Soup ▲ Jamais les frères Marx ne furent aussi fondamentalement méchants. La critique furieuse de la guerre, de la politique et de la justice parfaira l’image anarchiste du groupe et contribuera à l’éternelle cote d’amour d’un film qui, dès 1933 (!), s’affirmait antimunichois – remarquable analyse concrète de la situation. La folie, la méchanceté et la démesure viennent d’abord du burlesque, du cirque et du vaudeville. Le résultat est d’autant plus convaincant que les numéros musicaux n’interrompent pas l’action, mais la rendent plus délirante encore. de Leo McCarey ■ USA, 1933, 1 h 10, VO ■ Avec Groucho, Harpo, Chico et Zeppo Marx, Margaret Dumont, Louis Calhern ■ PARC\CHURCHILL récalcitrants. En somme, un bon mélo des familles avec des comédiens qui, visiblement, se régalent et une star, Jack Nicholson, aux anges : on prend. D’après Aden Cinéma de James L. Brooks ■ USA, 1998, 2 h 18, VO ■ Avec Jack Nicholson, Helen Hunt, Greg Kinnear, Cuba Gooding Jr ■ PARC\CHURCHILL Le dîner de cons In & Out ▲ Être ou ne pas être gay ? Drôle de question qui sert de moteur à une comédie hilarante où l’on secoue joyeusement les préjugés d’une petite ville de province américaine. Et il est difficile de ne pas applaudir cette comédie souvent délirante qui évite pratiquement toutes les chaussetrappes d’un sujet casse-gueule qui a évolué jusqu’à présent entre bons sentiments et humour très gras. On connaît l’argument : Howard, professeur dans un collège de la province américaine, qui, en même temps que tous ses concitoyens, assiste à la télévision à la cérémonie de remise des oscars, se voit étiqueté comme « gay » par un ancien élève devenu acteur. Et voilà le gentil professeur qui aime Barbra Streisand, les sonnets de Shakespeare et qui va se marier dans trois jours, confronté à une bien gênante publicité. Alors en est-il, oui ou non? Retrouvant la manière des grandes comédies américaines, In & Out ne DOCIP ▲ Certains l’aiment chaud est une horlogerie minutieuse parfaitement mise au point par un artisan supérieur. Billy Wilder, réalisateur et maître du jeu, module son intrigue sur plusieurs registres avec une virtuosité confondante. Certains l’aiment chaud est à la fois pour notre plus grand plaisir une comédie amoureuse, un film burlesque et parodique, une comédie musicale et un film policier. Tout cela s’emboîte à la perfection et dans chacun de ses aspects particuliers, le film soutient la comparaison avec les meilleures réussites du genre. Ce film de 1959 qui évoquait les années trente nous en offre le parfum mais pas la nostalgie: il n’a rien de rétro. Il ne s’enferme pas dans le passé mais le juge par l’arme de la caricature. Cette caricature chez Wilder est aiguë et porte à coup sûr mais elle est d’une grande finesse. Le jeu des déguisements et l’ambiguïté qu’il entraîne de Woody Allen ■ USA, 1977, 1h33, VO ■ Avec Woody Allen, Diane Keaton, Tony Roberts, Carol Kane, Paul Simon ■ PARC\CHURCHILL As Good as it Gets Jusqu’à la fin, les aventures de Melvin, monstre ordinaire qui réapprend à vivre et aimer, nous tiennent en haleine. Même le happy-end archiprévisible arrive à attendrir les plus 929. Témoins involontaires du massacre de la Saint-Valentin, deux musiciens, Joe et Jerry, sont repérés par les hommes de Colombo. Pris en chasse, ils sont menacés d’être abattus. Une chance s’offre aux fugitifs: un orchestre féminin, en partance pour Miami, cherche à compléter son effectif. Les deux amis n’hésitent pas, ils se déguisent en femmes et sont engagés... 1 DOCIP plexe de Portnoy. On ne saurait ni comprendre ni savourer l’humour corrosif du film sans connaître cet univers juif new-yorkais dépeint dans le best-seller de Philip Roth. La difficulté de vivre à deux et d’allier les exigences de vivre du sexe aux aspirations du cœur constituent dans toute l’œuvre de Woody Allen à la fois un thème majeur et une source inépuisable de rire, même si le rire se retourne contre les travers et les névroses de son propre personnage. Pour le pire et pour le meilleur ▲ Hypocondriaque, misogyne, antisémite, homophobe… entre autres. Melvin est insupportable. Il suffit de dix minutes pour avoir la furieuse envie de gifler (voire trucider) le cher Melvin. Mais un tel personnage hors du commun, c’est finalement pain bénit pour un comédien. Surtout lorsque, comme ici, les scénaristes ont peaufiné leur histoire. Certains l’aiment chaud Some Like It Hot lvy Singer est un juif new-yorkais, comique professionnel, très attiré par les femmes, suivant une psychananyse depuis une quinzaine d’années sans trop de résultats. Un jour, il rencontre Annie Hall, jeune femme charmante et pétillante... ▲ De tous les films de Woody Allen, celui-ci est à coup sûr le plus autobiographique, sinon le plus drôle. Pour la première fois, l’auteur avoue délibérément mettre en scène ses tourments les plus intimes et notamment cette quête désespérée d’un bonheur à deux, parfaitement hors d’atteinte pour l’enfant de Brooklyn, incapable de vivre comme un épicurien, obsédé qu’il est par ses problèmes métaphysiques. Annie Hall, histoire d’amour pathétique, ne tourne cependant jamais au mélodrame: trop lucide à l’égard de ses frustrations, Allen arrive à les contempler à distance et à s’en moquer. Héros principal d’une sorte de bande dessinée à la Brétécher, il raconte à sa manière son vieux com- r i r e joue pas sur un rythme échevelé et préfère accumuler des scènes hilarantes, ponctuées de multiples gags, qui laissent cependant à chaque acteur le temps de prendre une véritable épaisseur. Le film dresse ainsi une galerie de portraits particulièrement réjouissants. Une bonne surprise du cinéma américain ▲ Après l’incroyable succès sur les planches du Dîner de cons, en 1993, mis en scène par Pierre Mondy au théâtre des Variétés et interprété par Francis Veber, voici la version cinématographique de ce dîner pour rire qui tourne au scénario catastrophe. Comme au bon vieux temps de La chèvre, le film repose sur l’opposition de deux personnages antinomiques : d’un côté, Jacques Villeret alias François Pignon, de l’autre Thierry Lhermitte alias Pierre Brochant. Puisque le lundi, c’est raviolis, le mercredi ce sera le dîner de cons. Chacun est chargé d’inviter un con. Tout est en place pour une soirée odieuse, faite de situations scabreuses et de petites phrases assassines. Remettez-en une tranche ! de Frank Oz ■ USA, 1997, 1 h 30, VO ■ Avec Kevin Kline, Joan Cusack, Tom Selleck, Matt Dillon ■ PARC\CHURCHILL de Francis Veber ■ France, 1998, 1 h 20 ■ Avec Thierry Lhermitte, Jacques Villeret, Francis Huster, Catherine Frot ■ PARC BROTHERS belle que jamais mais aussi remarquable comédienne. De même que ses deux partenaires sont excellents. Henry Sonet, Le Ligueur, 5 septembre 1975 de Billy Wilder ■ USA , 1959, 2 h 00, VO ■ Avec Marilyn Monroe, Tony Curtis, Jack Lemmon, George Raft, Edward G. Robinson ■ PARC Une nuit à l’opéra ▲ Avec Une nuit à l’opéra s’ouvre pour les Marx Brothers la seconde partie de leur carrière. Wonder boys de Hollywood, les frères canalisent leur agressivité anarchiste et rationalisent quelque peu leur folie. Cette fois-ci, nous suivons les péripéties des Marx embarqués sur un transatlantique. Là, ils décident de torpiller un opéra pour permettre de triompher à un jeune couple de chanteurs qu’ils protègent. Le film est mené tambour battant par les trois frères, au sommet de leur forme. Leur fougue iconoclaste est mise au service de gags d’une très grande qualité (parmi lesquels la célébrissime scène de la cabine surpeuplée). La séquence finale, à l’opéra, est un véritable feu d’artifices d’invention, une magnifique occasion pour les Marx d’exprimer une nouvelle fois leur mépris pour la culture et leur irrespect viscéral des conventions sociales. de Sam Wood ■ USA, 1935, 1 h 30, VO ■ Avec Groucho, Harpo et Chico Marx, Margaret Dumont, Siegfried Rumman, Alan Jones, Kitti Carlisle ■ PARC\CHURCHILL Love ! Valour ! Compassion ! ▲ C’est une grande villa, au bord d’un lac, « au milieu de nulle part ». Ils sont sept ou huit à se rencontrer là-bas pour le week-end. Ils sont amis depuis longtemps, et tous homosexuels. La maison appartient à Gregory dont le plus grand bonheur consiste à la remplir de ses amis. C’est ainsi que se retrouvent Perry et Arthur, avocats, dont la liaison exemplaire n’en finit pas de durer, Buzz, la grande folle tapée de comédies musicales, John, le compositeur ombrageux, et son jeune amant Ramon, beau comme un astre, et bien sûr Gregory, qui veille avec une tendresse infinie sur son compagnon Bobby, aveugle de naissance. Parfois, quand il va mal, James, le frère jumeau de John, les rejoint. Adapté de la pièce de Terence McNally, déjà montée au théâtre par Joe Mantello avec la même équipe, le film ne raconte rien d’autre que trois de ces week-ends entre hommes. Le parti pris est réjouissant dans la mesure où le discours habituel sur les difficultés d’acceptation (par les autres ou par soi-même) de l’homosexualité nous est épargné et aussi par le caractère inédit de la situation, où chacun est un objet de désir et un partenaire potentiel pour tous les autres. On ne s’étonnera donc pas de voir des couples se former ou se « déformer » pendant ces quelques jours. […] Finalement, c’est un tableau généreux des relations modernes dans la communauté homosexuelle qui se compose au fil des jours… un tableau où scintillent des détails drôles ou révélateurs : les gars qui s’extasient devant le jeune éphèbe d’une pub Calvin Klein, le mot « sida » qui coûte cinq dollars à celui qui le prononce… Anne Vervier de Joe Mantello ■ USA, 1997, 1 h 55, VO ■ Avec John Glover, Stephen Spinella, Stephen Bogardus, John Benjamin Hickey, Justin Kirk, Randy Becker et Jason Alexander ■ CHURCHILL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE SEPT du 3 juillet au 10 septembre 1998. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . l e s c l a s s i q u e s A l’occasion de l’Ecran total de l’Arenberg-Galeries à Bruxelles, réédition sur copie neuve de Certains l’aiment chaud, Le tambour, Satyricon, La comtesse aux pieds nus. Droits d’exploitation limités ! Avec la collaboration d’Hollywood Classics (France), d’Argos Films (France) et de la Décentralisation des films classiques Satyricon Le Tambour La comtesse aux pieds nus Die Blechtrommel antzig, 1924. Chez les Matzerath, une famille d’épiciers, naît Oscar. Enfant singulier et précoce, il décide à l’âge de trois ans de ne plus grandir (physiquement), se laissant tomber volontairement dans une cave. Oscar ne se sépare plus de son cadeau d’anniversaire, un tambour, sur lequel il ne cesse de taper d’une façon accusatrice D The Barefoot Contessa e riche producteur américain Kirk Edwards est à la recherche de nouveaux talents. Alors qu’il se trouve à Madrid, il découvre Maria Vargas, une chanteuse dont la personnalité le fascine. Edwards lui propose de le suivre à Hollywood L DOCIP E DOCIP ncolpe et Ascylte, deux jeunes débauchés de la Rome impériale, se disputent un « mignon », Giton. Celui-ci, après avoir été vendu à l’acteur Vernacchio, choisit de suivre Ascylte Humphrey Bogart et Ava Gardner ▲ Reportage à travers la Rome truculente, cruelle et pourrissante des Césars, Satyricon, le roman de Petrone, annonce La Dolce Vita et se prêtait naturellement à la libre inspiration d’un Fellini. Celui-ci restitue, avec la verve onirique et l’imagination formelle qui le caractérisent, les festins monstrueux, les lupanars glorieux, la foire gigantesque de l’antique Rome. Un mariage homosexuel, l’assassinat d’un empereur, le rapt d’un hermaphrodite, l’attaque du Minotaure dans un labyrinthe de cirque sont offerts en prime parmi les nains et les géants qui, selon Fellini, peuplent l’époque. La fête fellinienne bat son plein, perpétuel feu d’artifice d’inventions grotesques, caricaturales. C’est une fête que Fellini a voulue triste, sans âme. Il propose une Cour des Miracles, mais sans miracle, c’est-à-dire sans Dieu, sans péché, sans morale. Sans réalité historique non plus. Fellini s’est peu soucié de documentation, de réalisme, de vraisemblance. Avec lui, Rome n’est plus dans Rome : elle devient le lieu géométrique de tous les primitivismes. Plus poète qu’archiviste, il offre en spectacle une humanité en crise dans l’attente (ou la peur) d’un nouvel art de vivre: toute ressemblance avec le monde moderne est délibérément concertée. Aux jouisseurs cyniques ou cruels de Satyricon, Christ va dire : « Aimez-vous les uns les autres ». Deux mille ans plus tard, Fellini guette les nouveaux dieux… Pierre Billard, L’Express, 8 septembre 1969 de Federico Fellini ■ Italie,1969 , 2 h 18, VO ■ Avec Martin Potter, Hiram Keller, Max Born, Mario Romagnoli, Magali Noël ■ PARC\CHURCHILL ▲ A travers un curieux personnage, Volker Schlöndorff nous raconte vingt années d’histoire allemande. Au ras du sol, tambour en bandoulière, le minuscule Oscar regarde le monde se défaire. Après l’apparition des premières croix gammées, c’est l’apogée du nazisme à Dantzig, puis le reflux, la débâcle, l’arrivée des troupes russes. Autant d’événements dont Oscar peut témoigner et auxquels parfois il participe. Il y a de tout dans ce film, que l’on peut à la fois considérer comme une métaphore politique (Oscar serait la mauvaise conscience de l’Allemagne, mise en hibernation pendant vingt ans) ou comme une chronique satirique dans la lignée de Swift. Il y a de la férocité et de la tendresse, de l’amertume et de la dérision, une cocasserie énorme et un sens de l’irrationnel. De superbes morceaux de cinéma (Oscar jetant le trouble dans une réunion hitlérienne) et des séquences quasi felliniennes (Oscar se donnant en spectacle avec une troupe de lilliputiens sur le mur de l’Atlantique) se mêlent à des scènes de guerre (la prise de la poste de Dantzig) ou de pure émotion (la prière d’un boutiquier juif, joué par Charles Aznavour, sur la tombe d’une femme aimée). Volker Schlöndorff a su faire passer dans les images de son film la dimension épique et le lyrisme du roman de Günter Grass. En gagnant son plus dangereux pari, le cinéaste des Désarrois de l’élève Törless et de L’Honneur perdu de Katharina Blum vient de réaliser un grand film. ▲ La Comtesse aux pieds nus est un film à facettes sur la Femme, que Mankiewicz décrit à trois étapes de sa vie: Maria Vargas, chanteuse aux pieds nus d’un petit cabaret madrilène, Maria d’Amata, fabuleuse star hollywoodienne, et Maria, comtesse Toriato-Favrini ne forment en effet qu’une seule et même personne. C’est également un film sur l’insatisfaction, et la faune hollywoodienne décrite est un ramassis de marchands sans ambition et de faux créateurs. […] Eblouissant film d’auteur, il s’agit sans doute de l’œuvre la plus personnelle de Mankiewicz, à la fois producteur, scénariste et metteur en scène. Comme toujours, il se plaît à s’interroger sur la vérité des êtres et des faits. Qui est donc cette femme que l’on enterre, sous la pluie, dans un petit cimetière italien ? Mankiewicz va nous faire participer à cette découverte et nous allons suivre l’existence de Maria comme une enquête. L’enchaînement des flashback, l’atmosphère pirandellienne, l’amitié de Maria et d’Harry Dawes – ce dernier sublimement joué par Bogart – et la cruauté de l’histoire forment un ensemble inoubliable, mêlant la vie et la légende, la réalité et la fiction. Est-il besoin de le dire, ce chefd’œuvre donna à Ava Gardner l’un de ses plus beaux rôles. Audelà des ressemblances que l’on peut remarquer (Rita Hayworth, Howard Hughes etc.), Mankiewicz témoigne ici d’un génie omniprésent. André Moreau, Télérama, 4 juin 1983 Jean de Baroncelli, Le Monde, 21 mai 1979 de Volker Schlöndorff ■ Allemagne/France, 1979, 2 h 22, VO ■ Avec David Bennent, Mario Adorf, Angela Winkler, Daniel Olbrychski ■ Palme d’or Festival de Cannes 1979 ■ PARC\CHURCHILL Hammam de Joseph Mankiewicz ■ USA, 1954, 2 h 08, VO ■ Avec Ava Gardner, Humphrey Bogart, Rossano Brazzi, Valentina Cortese, Edmond O’Brien ■ PARC\ CHURCHILL Sept ans au Tibet Il Bagno turco Seven Years in Tibet ammam, lieu mystérieux de vapeurs et de secrets, havre étrange où les corps et les esprits s’assouplissent… Hamman, une singulière histoire d’amour entre un homme et un pays, lumineuse rencontre entre l’Italie et la Turquie H ▲ Quand le jeune architecte Francesco apprend qu’il doit se rendre à Istanbul pour régler un héritage, il est loin d’être ravi. Son emploi du temps ne lui permet pas de s’éparpiller. A contre-cœur, il prend l’avion pour se trouver dans une grande maison en bois où on l’accueille les bras ouverts, avec une simplicité qui le déconcerte. La demeure de sa tante défunte abrite un couple et leurs deux enfants qui vivent là depuis suffisamment longtemps pour qu’ils se sentent chez eux. Le premier contact est difficile, la barrière de la langue et leurs différences sociales sont autant d’obstacles que le jeune Italien refuse de franchir. Lorsque Francesco comprend que l’héritage en question est constitué du seul vieux hammam qui jouxte la maison, il se dit qu’il va vendre vite, et puis repartir illico presto. Mais, contre toute attente, il va s’arrêter, prendre son temps, goûter la douce mélancolie venue d’un autre âge. Peu à peu, il se laisse charmer par la ville et ses habitants, par l’ambiance chaleureuse d’une famille qui l’a adopté et avec laquelle il va nouer des liens très forts. de Ferzan Ozpetek ■ Italie/Turquie, 1997, 1 h 36, VO Italo-turque ■ Avec Alessandro Gassman, Francesca D’aloja, Carlo Cecchi ■ PARC\CHURCHILL ▼ Préférant la simplicité et le demi-lot à trop d’explications qui auraient sans doute dissipé la magie de l’ambiance, Ferzan Ozpetek, aussi modeste qu’inspiré, réussit là un film plein de lueurs et de subtile poésie. Comme Francesco qui s’aventure d’un pas hésitant dans cette culture nouvelle pour lui, le spec- tateur se glisse tout doucement dans ce paysage étrangement fascinant où l’on entend derrière les murs effrités des bains fermés, les bruits de la ville moderne qui s’apprête à dévorer ce qui reste des vieux quartiers… d’après la Gazette Utopia ▲ De La guerre du feu au Nom de la rose, de L’ours à L’amant, Jean-Jacques Annaud n’a jamais manqué d’ambition dans le choix de ses sujets. Avec Sept ans au Tibet, il ne fait pas exception à la règle. Livre-culte bien avant de devenir un film, les mémoires de Heinrich Harrer, qui racontent ses années passées aux côtés du jeune Dalaï-Lama, se situent en effet à tous les carrefours de la vie, qu’ils soient spirituels, culturels, moraux ou poli- de Jean-Jacques Annaud ■ France/USA, 1997, 2 h 15, VO anglaise ■ Avec Brad Pitt, Jamyang Wangchuck, David Thewlis ■ PARC\ CHURCHILL Les programmes du Parc & du Churchill sont disponibles 24 h/24 sur le télétexte de RTC Liège Le journal du Parc/Churchill est disponible à tout moment à la FNAC tiques. Mais au-delà de cette formidable aventure, Sept ans au Tibet touche à un sujet bien plus intime : la métamorphose d’un homme, un ancien nazi imbu de lui-même, trouvant accidentellement son salut dans un monastère tibétain. D’après Christophe D’Yvoire, Studio . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE HUIT du 3 juillet au 10 septembre 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ne famille d’agriculteurs, finalement très ordinaire, où chacun cache une faille. Un fils, doux dingue ou simple d’esprit, que tout le monde couve. Un secret qui éclate au grand jour… Entre fantaisie et réalisme, Dis-moi que je rêve est un film très humain. Et très attachant. Prix Jean Vigo 1998 U ▲ Nous sommes en Haute-Savoie chez de petits agriculteurs. Une famille vit, rit, se querelle, se rapproche. Le fils de vingt ans, Julien, passe aux yeux de tous pour un attardé mental. Pour sa famille, il est tout simplement un doux rêveur. Ses frasques répétées sont souvent drôles : ouvrir les cages, libérer les troupeaux, se fiancer avec sa vache préférée… Mais cela devient plus difficile à assumer lorsqu’il agresse la petite amie de son frère. Sa mère, résistant de toutes ses forces pour que son fils ne soit pas envoyé en institution, décide de faire appel à un thérapeute familial… Les rangs se resserrent, mais un secret lourd à porter va apparaître au grand jour et mettre à mal la solidarité familiale… ▼ Le réalisateur, Claude Mouriéras aime ses personnages, les accompagne dans leurs dérives et si son histoire devient, un moment, plus rude, c’est pour mieux souligner la force des sentiments qui lient chacun à l’autre. Pas question, malgré les coups durs, de laisser quelqu’un sur le bord de la route. Avec un tel sujet, Claude Mouriéras aurait pu suivre la voie d’une naïveté assumée (type Le Huitième Jour) ou encore celle d’un dénouement réaliste et brutal. Il préfère rester en équilibre entre la fantaisie légère et la nudité des sentiments, sans excès. Ni glacial, ni enflammé, Dis-moi que je rêve se veut juste très humain. Cette simplicité n’est peut-être pas très spectaculaire, mais elle fait toute la singularité de ce film très attachant. Au sens fort du terme. Aden, Le Monde - Les Inrockuptibles de Claude Mouriéras ■ France, 1998, 1 h 40 ■ Avec Muriel Mayette, Frédéric Pierrot, Vincent Dénériaz, Cédric Vieira, Julien Charpy ■ CHURCHILL Entretien avec Claude Mouriéras ▼ La famille de Dis-moi que je rêve est étonnamment vraie : est-ce qu’elle existe, ou bien l’avez-vous inventée, rêvée ? Tout est parti d’une envie de fiction, de personnages. Je voulais parler de la différence, et c’est en écrivant les rôles de Julien et de sa mère, que j’ai abordé cette question : jusqu’à quel point peuton accepter un enfant qui ne « cadre » pas, comment vivre cette différencelà ? Quand la mère évoque le jour où on lui a dit que son fils n’était pas tout à fait normal, et comment elle a refusé de le croire, le film prend un sens particulier : la force de cette femme, c’est sa conviction que son fils est beau, et qu’elle va faire rayonner cette beauté dans la famille. Au départ, c’est une femme qui porte tout sur ses épaules, qui démontre une grande efficacité. Elle va perdre pied, se fracasser et ensuite faire surface. Le film raconte aussi cette histoire-là. Ce qui m’intéresse avec les gens, ce sont les mouvements de forte amplitude, comment un personnage, dans une situation qui le confronte à l’échec, va trouver une énergie personnelle pour s’en sortir. Quand toute la famille essaie d’expliquer à Julien l’éclipse solaire, on voit cette énergie à l’œuvre pour aider celui qui en a besoin et pour les unir tous : tant qu’on se serre les coudes, on avance, on ne va pas tomber, mais s’il y en a un seul qu’on laisse sur le bord de la route, la famille peut se fissurer complètement et exploser. C’est une chose à laquelle je crois beaucoup, cette énergie du groupe, qui est à l’œuvre ici dans une famille, mais qui peut aussi exister dans une bande d’amis. Il fallait situer le film dans un mouvement de va-et-vient entre la réalité et la fiction. Si on est seulement dans le « reportage », la dimension du rêve disparaît. in Dossier de presse L Et si la guerre foutait la paix au monde ? Le prisonnier du Caucase n’est pas un film de guerre, pas même un film P Absolument. L’idée, c’était de coller à Julien. On le suivait et c’est lui qui donnait le rythme. Comme c’est un personnage énergique, qui n’arrête pas de bouger, cela devenait souvent une course. Pour moi, cette façon de filmer avait aussi la valeur d’une étreinte, pour parler de ces gens qui s’aiment, même s’ils ne trouvent pas les mots, même avec maladresse. e cinéaste russe Sergueï Bodrov n’a pas la culture du cocktail molotov. Il construit une histoire simplement tragique, sans artifices ni effets, sans bombardements ni fusillades, dont l’ironie pousse la guerre au rang d’une farce grotesque d’après Jean-Francois Rauger, Le Monde edro Costa porte un regard fraternel et singulier sur les habitants d’un bidonville de Lisbonne. Un film beau, terrifiant et brûlant d’humanité ▼ La mise en scène incite souvent à croire à une réalité presque documentaire : de nombreuses scènes sont filmées de façon très vive, comme du direct. Vous avez cherché cet effet de proximité ? Le Prisonnier du Caucase ▲ Dernières nouvelles de la déglingue dans l’ex-Union soviétique. Lors d’une opération de maintien de l’ordre dans les montages du Caucase, deux soldats russes sont capturés par des rebelles musulmans pour être échangés contre le fils du chef du village, prisonnier des militaires. Le film de Sergueï Bodrov démarre comme un film de guerre, puis bifurque vers le récit picaresque de la détention de deux bidasses. L’un est un jeune appelé inexpérimenté, l’autre un sous-officier chevronné. Peu à peu se dessinent des rapports engendrés par l’initiation du plus jeune par le plus âgé. Bodrov parvient à créer entre eux un lien qui pourrait être ceux de John Wayne et Montgomery Clift dans un film de Howard Hawks. Mais Le prisonnier du Caucase décrit surtout un monde globalement désabusé où règne la débrouille et où, pour une bouteille de vodka, on vend à son ennemi les armes qui serviront à vous tirer dessus. Ossos ▲ L’histoire d’Ossos tient en quelques lignes. A Lisbonne, dans le quartier créole Estrela d’Africa, un bidonville de fin du monde où se sont réfugiés des immigrants africains et des pauvres de toutes origines, vit Clotilde. Elle a une amie, Tina, qui vient d’avoir un enfant. Pour soustraire ce petit à la vie de misère qui l’attend, Tina tente de mettre fin à leurs jours. Suicide au gaz. Le jeune père de l’enfant, totalement démuni lui aussi, s’interpose. Il se sauve avec le nourrisson. On le verra errer dans les rues et les couloirs du métro, mendier de la nourriture ou de l’affection, chercher désespérément à « placer » l’enfant, voire à le vendre. de Pedro Costa ■ Portugal, 1996, 1 h 33, VO ■ Avec Vanda Duarte, Nuno Vaz, Maria Lipkina, Isabel Ruth ■ CHURCHILL Un film qui nous guette ▼ Ossos nous demande pendant 93 minutes de faire attention à autre chose qu’à notre propre sécurité. Faites attention spectateurs du monde occidental, des misérables vont venir. Faites attention, le rebut va passer. Cette attention n’est cependant pas une prévention. Pedro Costa ne s’intéresse pas à ses personnages comme une marquise à ses pauvres. Les pauvres ne sont pas une race, et la pauvreté n’est pas un chromosome. Si loin, si proche, Ossos est un film qui nous guette plus qu’un film que l’on regarde. La manière de Pedro Costa nous invite en effet à une familiarité, voire une fraternité, qui fait sauter tout protocole compassionnel. Des gens et des lieux. Des gens invisibles et des lieux irregardables, dont Pedro Costa décrète qu’ils méritent bien des images, de la visibilité, un regard, c’est-à-dire d’être aimés. Gérard Lefort, Libération Café Restaurant sur la guerre, plutôt un film sur l’idée de guerre. Dans cette histoire vidée des images habituelles du genre pour réduire les faits d’armes représentés à la seule capture de soldats, avec les prisonniers qui s’en vont croupir dans une improbable geôle montagnarde, c’est le spectateur que Bodrov envoie méditer au frais sur le sens de la guerre. Et la démonstration est aussi efficace que le procédé est sobre. […] d’après Jacques Onan, Le journal du cinéma Arenberg-Galeries de Sergueï Bodrov ■ Russie, 1996, 1 h 35, VO ■ Avec Oleg Menchikov, Sergueï Bodrov Jr, Djemal Sikharoulidze, Soussanna Mekhralieva, Valentina Fedotova ■ PARC\CHURCHILL RELIURE-DORURE 78 rue sur la Fontaine 4000 Liège Marie et Etienne Pichault (04) 2 2 3 6 5 8 6 PLATS À EMPORTER Ouvert à midi : du lundi au vendredi. Le soir : le vendredi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE NEUF du 3 juillet au 10 septembre 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . DU VENDREDI 3 JUILLET AU JEUDI 9 JUILLET PA R C C H U R C H I L L femme… VENDREDI 3 JUILLET 14:15 Imuhar, une légende AGES 16:00 Taxi 14:15 Aprile 20:00 Taxi 16:00 Kundun 22:00 Love ! Valour !… 19:45 L’idéaliste 17:00 Kundun 22:15 Certains l’aiment chaud 20:00 L’homme est une 19:30 L’homme est une SAMEDI 4 JUILLET femme… femme… 14:00 Attaville 22:00 Jackie Brown 21:30 Jackie Brown 15:30 Love ! Valour !… 14:00 Anastasia 18:00 Taxi 15:50 The Full Monty 20:00 Love ! Valour !… 14:15 Une vraie blonde 14:00 Imuhar, une légende 20:00 Pour le pire et pour … CONCERT AU CAFÉ À 21 H 30 16:15 L’homme est une 16:00 Love ! Valour ! … femme… 18:15 Taxi DIMANCHE 5 JUILLET 18:15 Taxi 20:00 Love ! Valour ! … 14:00 Une vraie blonde 20:00 L’homme est une 22:15 Taxi 16:15 Un frère femme… 16:15 In and Out 22:00 Taxi 18:15 Aprile 20:15 Au-delà du silence 18:00 L’idéaliste 14:00 Fifi Brindacier 20:30 Back Home 15:45 Aprile 22:30 Les idiots 17:30 Love ! Valour ! … 14:15 Kundun LUNDI 6 JUILLET 17:00 L’homme est une 19:45 Kundun 14:00 Attaville 22:20 Love ! Valour ! … 15:30 Au-delà du silence 17:45 Kissed femme… 16:00 L’idéaliste 20:00 Love ! Valour ! … 18:30 Back Home 22:15 Aprile 19:30 Jackie Brown 14:15 Fifi Brindacier 22:20 Une vraie blonde 16:00 Aprile 20:30 In and Out 17:45 Attaville MARDI 7 JUILLET 14:15 Kundun 17:15 Les idiots 20:00 Taxi 14:00 Au-delà du silence 21:45 L’homme est une 16:15 Un frère femme… 18:00 Au-delà du silence 20:15 Une vraie blonde 15:30 Pour le pire et pour… 19:45 Kundun 18:15 Certains l’aiment chaud 22:15 L’homme est une 20:30 Back Home femme… 22:15 Kissed 14:00 Fifi Brindacier 15:35 Love ! Valour !… MERCREDI 8 JUILLET 17:45 L’homme est une 14:00 Attaville 14:15 L’homme est une femme… 15:35 Au-delà du silence 14:15 Anastasia femme… 19:45 Love ! Valour ! … 17:45 Une vraie blonde 16:15 Pour le pire et pour… 16:15 Kundun 22:00 Taxi 20:00 Un frère 22:00 Marie Baie des Anges 19:00 The Big Lebowski 21:15 L’idéaliste 19:30 Jackie Brown 14:00 Attaville 22:30 Taxi 15:30 Taxi 14:15 Imuhar, une légende 17:15 Love ! Valour !… 16:00 Aprile 14:00 Kundun 20:00 L’homme est une 17:45 Au-delà du silence 16:30 Jackie Brown femme… 20:00 Les idiots 22:00 Kundun 22:15 Un frère JEUDI 9 JUILLET 16:00 In and Out 18:00 L’idéaliste 20:30 Certains l’aiment chaud 19:45 Kundun 22:15 L’homme est une DU VENDREDI 10 JUILLET AU JEUDI 16 JUILLET PA R C VENDREDI 10 JUILLET sont enseignés en relation avec l’économie sociale FASCICULE DE PRÉSENTATION SUR SIMPLE DEMANDE C H U R C H I L L 18:00 The Big Lebowski 19:45 Pour le pire et pour … 17:15 Love ! Valour ! … 20:15 Aprile 22:30 Un frère 19:45 Taxi 16:30 Anastasia 14:15 Pour le pire et pour… 14:00 The Full Monty 15:45 L’homme est une 22:00 Petits meurtres entre 16:00 Imuhar, une légende femme… amis 18:00 Ossos 17:45 Love ! Valour ! … 17:00 Jerusalem SAMEDI 11 JUILLET 20:00 L’homme est une 20:00 The Full Monty 20:00 L’homme est une femme… femme… 22:00 Kundun 22:00 Taxi 22:00 Taxi DIMANCHE 12 JUILLET RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS • A l’occasion de la réunion de parents du jeudi 25 juin 1998 de 14 à 20 heures • Pendant les vacances d’été, tous les jours ouvrables sauf du 12 juillet au 9 août et le 15 août • Brochure sur simple demande PA R C C H U R C H I L L 15:30 Back Home 16:00 Jeanne et le garçon… 17:15 Kundun 18:00 Jeanne et le garçon… 14:15 Anastasia 20:00 Taxi 20:00 Jeanne et le garçon… 16:30 Kundun 21:45 The Big Lebowski 22:00 Jeanne et le garçon… 14:00 Jeanne et le garçon… 14:15 100 % Arabica 16:00 Jeanne et le garçon… 16:15 Jerusalem VENDREDI 17 JUILLET 20:00 Annie Hall 20:00 L’idéaliste 22:00 Jackie Brown 22:30 Kissed SAMEDI 18 JUILLET 18:00 Taxi 14:45 Imuhar, une légende 14:15 Une vraie blonde 20:00 Jeanne et le garçon… 20:15 100 % Arabica 16:30 Annie Hall 16:30 Kundun 22:00 Jeanne et le garçon… 22:00 Petits meurtres entre amis 18:30 L’arche du désert 17:15 Back Home 19:00 Aprile CONCERT 20:35 In and AU OutCAFÉ À 21 H 30 2E ET 3E DEGRÉS PROFESSIONNELS Arts Appliqués : Orientation : Publicité – Etalage + 7e CESS Habillement + 7e CESS Services Sociaux (D 2) Moniteur pour Collectivités d’Enfants (D 3) + 7e CESS Education sanitaire 18:00 Left Luggage 20:15 100 % Arabica 15:15 Anastasia 2E ET 3E DEGRÉS TECHNIQUES Arts Arts Plastiques Arts : Orientation Architecture (D 2) Art et Structure de l’Habitat (D 3) Sciences Economiques Appliquées Secrétariat (D 2) Secrétariat-Bureautique (D 3) Langues modernes - Relations Publiques (D 2) Accueil - Tourisme (D 3) Sciences Sociales et Educatives (D 2) Techniques Sociales (D 3) Sciences Appliquées : Orientation Chimie appliquée Techniques Sciences (D 3) DU VENDREDI 17 JUILLET AU JEUDI 23 JUILLET 16:00 The Full Monty 14:00 Imuhar, une légende 1ER DEGRÉ 1er degré d’Observation (+ 2bis) 1re B - 2e professionnelle rue Delfosse, 25 4000 Liège Tél. : 04/222.04.05 Fax : 04/223.46.82 21:30 Jackie Brown 18:30 Back Home : 04/227 58 89 22:15 Taxi 17:35 Certains l’aiment chaud 14:15 Anastasia • qualité totale • gestion des ressources humaines • nouvelles technologies de l’information et de la communication enseignement secondaire catholique mixte femme… 18:00 Back Home INSTITUT MARIE-THÉRÈSE 16:00 The Full Monty INITIE UN CYCLE DE FORMATION : 17:45 Love ! Valour !… 14:15 L’homme est une AGENCE CONSEIL EN ECONOMIE SOCIALE asbl 14:00 Love ! Valour ! … 14:00 Kundun 14:15 Jerusalem 20:30 Trainspotting CONCERT AU CAFÉ À 21 H 30 17:15 Pour le pire et pour … DIMANCHE 19 JUILLET 16:15 Kundun 17:00 L’homme est une 19:45 Jackie Brown 20:00 Les idiots femme… 22:35 Kissed 22:15 Une vraie blonde 19:30 Pour le pire et pour… 22:00 L’idéaliste 14:00 Anastasia 16:00 Jeanne et le garçon… 14:15 Attaville 18:00 Jeanne et le garçon… 16:00 100 % Arabica 14:45 Imuhar, une légende 14:15 Fifi Brindacier 20:00 Jeanne et le garçon… 18:00 Back Home 22:00 Jeanne et le garçon… 20:00 The Big Lebowski 14:30 Anastasia 19:45 Pour le pire et pour… 16:30 In and Out 16:00 L’homme est une 16:30 100 % Arabica 22:30 L’homme est une femme… 18:15 Annie Hall femme… 20:15 Left Luggage 18:00 L’idéaliste 22:15 L’homme est une femme… 18:15 In and Out 14:15 Imuhar, une légende 14:00 Attaville 20:00 L’idéaliste 16:00 Taxi 15:30 Au-delà du silence 14:15 L’homme est une femme … 17:45 The Full Monty 17:45 Marie Baie des Anges 16:30 Pour le pire et pour… 19:45 Taxi 20:00 Love ! Valour !… 18:00 Jeanne et le garçon… 14:00 Pour le pire et pour… 21:30 Jackie Brown 22:15 Une vraie blonde 20:00 Jeanne et le garçon… 16:45 Back Home 22:00 Jeanne et le garçon… 18:30 Attaville LUNDI 13 JUILLET LUNDI 20 JUILLET 20:30 Taxi 14:00 Anastasia 22:15 Mad Dogs 16:00 Jeanne et le garçon… 19:30 Kundun 16:15 Annie Hall 14:00 L’idéaliste 16:15 The Big Lebowski 22:00 L’homme est une 18:10 The Full Monty 16:30 Taxi 18:30 Petits meurtres entre femme… 20:10 Jackie Brown 18:15 Une vraie blonde amis 20:30 100 % Arabica 14:15 Love ! Valour !… MARDI 14 JUILLET 16:15 100 % Arabica 15:30 Imuhar, une légende 17:30 Love ! Valour ! … 17:30 Les idiots 19:45 Taxi 20:00 Au-delà du silence 21:30 Une vraie blonde 22:15 Kissed MARDI 21 JUILLET 22:15 L’homme est une 16:00 Jeanne et le garçon… femme… 18:00 Jeanne et le garçon… 22:00 Jeanne et le garçon… 20:15 Annie Hall 16:15 L’idéaliste 14:00 Au-delà du silence 15:45 Taxi 16:15 Un frère 17:30 Une vraie blonde 18:00 Ossos 14:15 L’homme est une 19:45 Taxi 20:00 Marie Baie des Anges femme… 21:30 Jackie Brown 22:00 Love ! Valour !… 17:30 Ossos 19:45 L’idéaliste 22:15 100 % Arabica 14:00 Jeanne et le garçon… MERCREDI 22 JUILLET 19:45 Kundun 16:00 Back Home 22:15 Taxi 18:00 Jeanne et le garçon… 14:15 Taxi 14:45 Imuhar, une légende 20:00 Jeanne et le garçon… 16:00 100 % Arabica 16:15 Pour le pire et pour… 16:30 Left Luggage 22:00 Jeanne et le garçon… 18:00 Petits meurtres entre amis 18:55 Kundun 18:30 L’arche du désert 14:15 Fifi Brindacier 20:15 In and Out 16:00 Taxi 14:15 Jerusalem 19:00 100 % Arabica 21:30 L’homme est une 20:45 Petits meurtres entre femme… amis 14:00 Au-delà du silence 16:15 Ossos 20:00 100 % Arabica 22:00 Une vraie blonde 17:45 L’homme est une 14:00 Anastasia 17:30 Taxi 18:15 Les idiots femme… 16:00 Jeanne et le garçon… 19:45 Jackie Brown 20:30 Kissed 19:45 L’idéaliste 18:00 Jeanne et le garçon… 14:00 Pour le pire et pour… 22:35 Taxi 22:15 Marie Baie des Anges 22:15 Petits meurtres entre 20:00 Jeanne et le garçon… 16:45 Back Home amis 22:00 Jeanne et le garçon… 18:30 100 % Arabica 14:15 Kundun JEUDI 23 JUILLET 16:30 In and Out 20:15 Une vraie blonde 18:15 Trainspotting 15:30 L’idéaliste 14:15 Jerusalem 20:00 Jeanne et le garçon… 14:15 Anastasia 14:00 Imuhar, une légende 22:00 Une vraie blonde 14:00 Jeanne et le garçon… 18:15 Left Luggage 22:30 Un frère 20:00 100 % Arabica 20:15 Mad Dogs 16:30 L’arche du désert 17:15 Back Home JEUDI 16 JUILLET 15:35 Taxi 19:45 Pour le pire et pour… 20:30 In and Out 15:15 Anastasia 14:00 Attaville 17:00 Kundun 18:00 L’idéaliste MERCREDI 15 JUILLET 14:00 Fifi Brindacier 17:00 L’homme est une 14:00 Attaville 14:00 Fifi Brindacier femme… 15:30 Taxi 15:45 Une vraie blonde 22:30 Mad Dogs 20:15 Left Luggage 14:00 Attaville 14:00 Anastasia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE DIX du 3 juillet au 10 septembre 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . DU VENDREDI 24 JUILLET AU JEUDI 30 JUILLET PA R C S’ÉVA D E R ● C H U R C H I L L 14:00 Left Luggage 14:00 Fifi Brindacier 16:00 In and Out 16:00 Jeanne et le garçon … 14:15 L’homme est une 18:00 100 % Arabica 18:00 Jeanne et le garçon … 16:00 Messieurs les enfants femme… 19:45 Kundun 20:00 L’idéaliste 18:00 Latcho Drom 16:30 Jerusalem 22:15 Jeanne et le garçon… 22:30 Taxi 14:00 Anastasia 14:00 Imuhar, une légende 16:00 Jeanne et le garçon… 15:45 In and Out VENDREDI 24 JUILLET 20:00 Taxi SAMEDI 25 JUILLET 22:00 Trainspotting 18:00 Jeanne et le garçon… 17:30 Kundun 14:00 L’idéaliste 20:00 100 % Arabica 20:15 Annie Hall 18:00 Latcho Drom 16:30 Taxi 22:00 The Big Lebowski 22:15 Mad Dogs 20:00 Jackie Brown CONCERT AU CAFÉ À 21 H 30 18:15 Jeanne et le garçon… DIMANCHE 26 JUILLET femme… 14:15 Fifi Brindacier 14:00 Imuhar, une légende 22:15 Jeanne et le garçon… 16:00 Left Luggage 16:00 L’arche du désert LA CENE 14:00 Attaville 18:00 Trainspotting 18:00 Annie Hall SNACK • RESTO • SANDWICHERIE 15:30 The Full Monty 20:00 In and Out 20:00 The Big Lebowski 22:00 Kundun 22:15 100 % Arabica 20:15 L’homme est une 17:30 Pour le pire et pour… 14:15 In and Out 20:15 Satyricon 16:00 100 % Arabica OUVERT DU LUNDI AU VENDREDI DE 8 H 30 À 17 HEURES 17:45 Annie Hall 16:00 Imuhar, une légende 18:00 Jeanne et le garçon… 17:45 L’idéaliste 15:00 Pour le pire et pour… 20:00 Jeanne et le garçon… 20:15 Mad Dogs 17:35 Jackie Brown 22:00 The Big Lebowski 22:15 Annie Hall 18:00 L’homme est une 14:00 Fifi Brindacier 14:15 Jerusalem femme… 16:00 Left Luggage 20:00 Trainspotting 18:00 L’arche du désert 17:15 L’idéaliste 22:00 Taxi 20:00 Jeanne et le garçon… 20:15 100 % Arabica 22:00 Jeanne et le garçon … 22:00 The Big Lebowski 16:00 In and Out 14:00 Anastasia 14:00 Imuhar, une légende 17:45 Kundun 16:00 Jeanne et le garçon … 15:45 Annie Hall 14:00 Attaville 20:30 Taxi 18:00 Left Luggage 18:00 Ossos 15:30 Le prisonnier du Caucase 22:15 100 % Arabica 20:00 Jeanne et le garçon … 20:00 L’arche du désert 22:00 Jeanne et le garçon … 22:00 Mad Dogs 14:00 100 % Arabica 16:00 Annie Hall MARDI 28 JUILLET 16:00 Latcho Drom 18:00 Land and Freedom 20:15 Satyricon 14:15 Fifi Brindacier MERCREDI 29 JUILLET 17:30 Satyricon 20:15 Pour le pire et pour… • A midi, de 12 à 14 h 00, les mercredi, jeudi et vendredi petite retauration sud-américaine + carte 6, rue des Célestines · 4000 Liège Téléphone (04) 221.39.51 16:00 Jeanne et le garçon… femme… 17 RUE HENRY DE DINANT 4020 LIÈGE ■ 343.10.38 ■ EN FACE DE L’AUBERGE GEORGES SIMENON A M E R I C A I N 22:15 L’homme est une 20:30 Le prisonnier du Caucase TERRASSE D’ÉTÉ 14:00 Anastasia L AT I N O 14:00 Left Luggage 19:45 Kundun R E S T A U R A N T LUNDI 27 JUILLET • • • • 16:00 L’idéaliste 14:00 Anastasia 14:15 Imuhar, une légende 18:30 Taxi 16:00 Jeanne et le garçon … 16:15 L’arche du désert 20:15 Trainspotting 18:00 Jeanne et le garçon … 18:00 Mad Dogs 16:30 Messieurs les enfants 22:15 L’homme est une 20:00 In and Out 20:00 Annie Hall 18:30 Le prisonnier du Caucase femme… 22:00 Jeanne et le garçon … 22:00 The Big Lebowski le restaurant de PA R C C H U R C H I L L VENDREDI 31 JUILLET • Salon de thé 9c rue des carmes · 4000 Liège T. 04/221 30 29 20:30 Land and Freedom DU VENDREDI 31 JUILLET AU JEUDI 6 AOÛT Ouvert le soir dès 18 h 30 Fermeture hebdomadaire le lundi Service traiteur Patio • Cuisine végétarienne et diététique 14:00 Left Luggage JEUDI 30 JUILLET ● 96 rue de Richelle 4600 Richelle/Visé (04)379.29.34 Ouvert tous les jours de 13 à 22 h Fermé le mardi 16:00 Le prisonnier du Caucase 14:00 Messieurs les enfants TA B LE Savourez le fruit de notre passion Découvrez nos gâteries « maison » 20:00 Le prisonnier du Caucase 22:00 Satyricon À DU VENDREDI 7 AOÛT AU JEUDI 13 AOÛT PA R C C H U R C H I L L VENDREDI 7 AOÛT 14:15 Land and Freedom 14:00 Jungle Jack 14:00 In and Out 15:30 Des hommes d’influence 16:30 The Full Monty 15:30 Left Luggage 15:45 Messieurs les enfants 15:15 La souris 17:30 Carla’s Song 18:30 In and Out 17:30 Jeanne et le garçon… 17:45 L’arche du désert 17:15 Le tambour 20:00 Des hommes d’influence 20:15 100 % Arabica 20:00 The Big Lebowski 19:30 Jackie Brown 20:00 Hammam 22:00 Annie Hall 22:00 Satyricon 22:15 Jeanne et le garçon… 22:30 Taxi 22:00 Ceux qui m’aiment… SAMEDI 1er AOÛT 14:15 Des hommes d’influence 14:00 Dis-moi que je rêve 14:00 Jungle Jack 16:30 Kundun 16:00 Dis-moi que je rêve 15:30 Le prisonnier du Caucase 18:00 Jeanne et le garçon… 17:30 Pour le pire et pour le… 19:45 Des hommes d’influence 20:00 Dis-moi que je rêve 20:15 Le prisonnier du Caucase 21:35 Jackie Brown 22:00 Jeanne et le garçon … 22:15 The Big Lebowski SAMEDI 8 AOÛT 14:15 In and Out 14:00 Latcho Drom 14:00 Le ballon d’or 14:15 Taxi 14:00 Jeanne et le garçon … 14:00 Le ballon d’or 15:30 Le prisonnier du Caucase 16:15 100 % Arabica 16:00 Jeanne et le garçon… 16:00 Land and Freedom 15:15 Le tambour 16:15 Des hommes d’influence 16:00 Dis-moi que je rêve 16:00 Le prisonnier du Caucase 17:30 Pour le pire et pour le… 18:00 Taxi 18:00 Left Luggage 18:15 Messieurs les enfants 18:00 Hammam 18:15 Taxi 18:00 Jeanne et le garçon… 18:00 In and Out 20:30 Des hommes d’influence CONCERT AU CAFÉ À 21 H 30 20:00 The Big Lebowski 20:00 Jeanne et le garçon… 20:15 In and Out 20:15 The Big Lebowski 20:00 Dis-moi que je rêve 19:45 Pour le pire et pour le… 22:15 100 % Arabica 22:00 Satyricon 22:00 U-Turn 20:00 Ceux qui m’aiment… CONCERT AU CAFÉ À 21 H 30 22:30 Des hommes d’influence 22:00 Dis-moi que je rêve 22:15 U-Turn DIMANCHE 2 AOÛT DIMANCHE 9 AOÛT 14:00 Anastasia 14:00 Land and Freedom 14:15 Jungle Jack 14:00 Le ballon d’or 14:30 La souris 14:15 Des hommes d’influence 14:00 Dis-moi que je rêve 14:00 Jungle Jack 16:00 Pour le pire et pour le… 16:15 Latcho Drom 15:45 Jeanne et le garçon… 16:00 Messieurs les enfants 16:30 Sept ans au Tibet 16:45 Kundun 16:00 Le prisonnier du Caucase 15:30 Jeanne et le garçon … 18:35 Des hommes d’influence 18:15 100 % Arabica 17:45 Left Luggage 18:00 The Full Monty 18:00 Dis-moi que je rêve 17:30 Pour le pire et pour le… 20:30 Annie Hall 20:00 In and Out 19:45 The Big Lebowski 20:00 Satyricon 19:15 Ceux qui m’aiment… 19:45 Des hommes d’influence 20:00 Dis-moi que je rêve 20:15 Jeanne et le garçon … 21:45 Jackie Brown 22:00 Taxi 22:30 Jeanne et le garçon… 21:30 Hammam 21:45 U-Turn 22:00 Dis-moi que je rêve 22:15 Taxi 14:15 Le ballon d’or LUNDI 3 AOÛT LUNDI 10 AOÛT 14:30 Taxi 14:00 Jungle Jack 14:00 Le ballon d’or 14:00 Taxi 14:00 Jeanne et le garçon … 15:00 Kundun 16:15 100 % Arabica 16:00 Jeanne et le garçon… 16:00 Messieurs les enfants 15:30 La souris 15:45 Des hommes d’influence 16:00 Dis-moi que je rêve 17:30 Pour le pire et pour le… 18:15 In and Out 18:00 Land and Freedom 18:00 L’arche du désert 17:30 Le tambour 17:45 Carla’s Song 18:00 Jeanne et le garçon… 17:00 Le prisonnier du Caucase 20:15 Le prisonnier du Caucase 20:15 100 % Arabica 20:15 Jeanne et le garçon… 20:00 Left Luggage 20:15 Hammam 20:15 Des hommes d’influence 20:00 Dis-moi que je rêve 19:45 U-Turn 22:00 The Big Lebowski 22:15 The Full Monty 22:00 Latcho Drom 22:15 The Big Lebowski 22:00 Jeanne et le garçon … 22:15 Des hommes d’influence MARDI 4 AOÛT MARDI 11 AOÛT 14:00 Jungle Jack 14:00 Pour le pire et pour le… 14:00 Dis-moi que je rêve 14:15 Jungle Jack 15:30 Messieurs les enfants 15:15 Le tambour 16:45 Des hommes d’influence 16:00 Jeanne et le garçon… 15:45 Le prisonnier du Caucase 17:00 U-Turn 17:30 Left Luggage 18:00 Sept ans au Tibet 18:45 In and Out 18:00 Dis-moi que je rêve 17:45 Le prisonnier du Caucase 20:00 Taxi 19:45 The Big Lebowski 20:00 The Full Monty 20:30 Ceux qui m’aiment… 20:30 Des hommes d’influence 20:00 Jeanne et le garçon… 19:45 Carla’s Song 21:45 Jackie Brown 22:00 100 % Arabica 22:00 Satyricon 22:30 Taxi 22:00 Dis-moi que je rêve 22:15 U-Turn 14:00 Taxi 16:00 Le prisonnier du Caucase 16:00 In and Out 18:00 Kundun 18:00 100 % Arabica 20:30 Des hommes d’influence 14:15 Jeanne et le garçon… MERCREDI 5 AOÛT MERCREDI 12 AOÛT 14:00 Anastasia 14:00 The Full Monty 14:15 Jungle Jack 14:00 Le ballon d’or 14:00 La souris 14:00 Kundun 14:00 Dis-moi que je rêve 14:15 Le ballon d’or 16:00 Carla’s Song 16:00 Taxi 16:00 Jeanne et le garçon… 16:00 Messieurs les enfants 16:00 Sept ans au Tibet 16:30 Des hommes d’influence 16:00 Jeanne et le garçon… 16:05 Pour le pire et pour le … 18:30 Le prisonnier du Caucase 17:45 100 % Arabica 18:00 The Full Monty 18:00 L’arche du désert 18:30 Hammam 18:30 In and Out 18:00 Dis-moi que je rêve 18:45 Le prisonnier du Caucase 20:30 Des hommes d’influence 19:30 Jackie Brown 20:00 Jeanne et le garçon… 19:45 Satyricon 20:30 Ceux qui m’aiment… 20:30 Des hommes d’influence 20:00 Jeanne et le garçon… 20:45 Taxi 22:30 In and Out 22:00 U-Turn 22:15 The Big Lebowski 22:30 In and Out 22:00 Dis-moi que je rêve 22:30 Le prisonnier du Caucase 14:15 Carla’s Song 14:00 Jeanne et le garçon … 14:00 Jungle Jack 16:00 Dis-moi que je rêve 15:30 Taxi JEUDI 6 AOÛT JEUDI 13 AOÛT 14:15 Messieurs les enfants 14:00 Latcho Drom 14:00 Jungle Jack 15:30 Pour le pire et pour le… 16:00 100 % Arabica 15:30 Jeanne et le garçon… 18:15 Des hommes d’influence 18:00 In and Out 17:30 Left Luggage 17:00 L’arche du désert 18:00 Ceux qui m’aiment … 17:00 Des hommes d’influence 18:00 Jeanne et le garçon … 17:15 U-Turn 20:15 Annie Hall 20:00 100 % Arabica 19:45 The Big Lebowski 19:30 Jackie Brown 20:15 Le tambour 20:00 Kundun 20:00 Dis-moi que je rêve 19:45 Le prisonnier du Caucase 21:45 U-Turn 22:00 Taxi 22:20 Jeanne et le garçon… 22:30 Des hommes d’influence 22:00 Jeanne et le garçon… 21:35 Jackie Brown 16:00 Hammam . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE ONZE du 3 juillet au 10 septembre 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . DU VENDREDI 14 AOÛT AU JEUDI 20 AOÛT PA R C C H U R C H I L L VENDREDI 14 AOÛT 14:15 Ceux qui m’aiment… 14:00 Dis-moi que je rêve 14:00 Excalibur, l’épée magique 14:00 La souris 15:45 Le dîner de cons 16:00 Taxi 17:30 La comtesse aux pieds… 18:00 Lagrimas Negras 17:00 Ceux qui m’aiment… 18:00 Des hommes d’influence 20:00 Martha, Franck, Daniel … 19:45 Le tambour 20:00 Ceux qui m’aiment… 20:00 Jeanne et le garçon… 22:00 Hammam 22:30 L’enjeu 22:15 Ceux qui m’aiment… 22:00 The Big Lebowski 15:15 Excalibur, l’épée magique 14:00 Kundun 14:15 Ceux qui m’aiment… 14:00 Jungle Jack 17:00 La soupe aux canards 16:30 Taxi 18:30 Hammam 18:15 Jeanne et le garçon … 17:00 Ceux qui m’aiment… 17:30 Dis-moi que je rêve 20:30 Le dîner de cons CONCERT AU CAFÉ À 21 H 30 20:15 Des hommes d’influence 20:00 Ceux qui m’aiment… 19:45 Le tambour 22:15 Taxi 22:15 Ceux qui m’aiment… 22:30 L’enjeu 15:00 Excalibur, l’épée magique 14:00 La souris 14:15 Ceux qui m’aiment… 14:00 Le tambour 16:45 Martha, Franck, Daniel… 16:00 Jeanne et le garçon … 18:30 Le dîner de cons 18:00 Dis-moi que je rêve 17:00 Ceux qui m’aiment… 17:00 Pour le pire et pour… 20:15 Hammam 20:00 Des hommes d’influence 20:00 Ceux qui m’aiment… 19:45 Jeanne et le garçon… 22:00 L’enjeu 22:15 Ceux qui m’aiment… 21:45 Jackie Brown 14:15 Excalibur, l’épée magique 14:00 La souris 14:15 Ceux qui m’aiment… 14:00 In and Out 16:00 Sept ans au Tibet 16:00 Taxi 18:30 Martha, Franck, Daniel… 17:45 Des hommes d’influence 17:00 Ceux qui m’aiment… 18:00 Lagrimas Negras 20:15 La comtesse aux pieds… 19:45 Le tambour 20:00 Ceux qui m’aiment… 20:00 Dis-moi que je rêve 22:30 Des hommes d’influence 22:15 Ceux qui m’aiment… 22:00 Jeanne et le garçon… 14:15 Pour le pire et pour le… 14:15 Ceux qui m’aiment… 14:00 Le ballon d’or 19:00 La soupe aux canards 17:00 In and Out 17:00 Ceux qui m’aiment… 18:00 Dis-moi que je rêve 20:30 Hammam 19:45 Le tambour 20:00 Ceux qui m’aiment… 20:00 L’enjeu 22:30 Des hommes d’influence 22:15 Ceux qui m’aiment… 22:00 Dis-moi que je rêve 14:30 Excalibur, l’épée magique 14:00 La souris 14:15 Ceux qui m’aiment… 14:00 Pour le pire et pour… 16:30 La comtesse aux pieds… 16:00 Des hommes d’influence 16:00 Jeanne et le garçon … SAMEDI 15 AOÛT 15:30 In and Out ▲ ▲ Décoration d’intérieur Travaux de peinture extérieure (façades, corniches, boiseries…) Tout type de revêtement mural et sol (fibre de verre, papier peint, textile…) Pour particuliers, commerçants… Travail soigné réalisé par une entreprise jeune et dynamique Devis gratuit ▲ DIMANCHE 16 AOÛT ▲ ▲ ▲ MESTDAG 58 rue des éburons / 4000 liège / tél. 04.229.34.37 / fax 04.229.34.37 LUNDI 17 AOÛT 16:00 Dis-moi que je rêve MARDI 18 AOÛT 15:30 Excalibur, l’épée magique 16:00 Jeanne et le garçon… 17:15 Le dîner de cons MERCREDI 19 AOÛT Des lunettes solaires adaptées à votre vue 16:35 Jeanne et le garçon… 18:00 Dis-moi que je rêve 17:00 Ceux qui m’aiment… 18:30 Lagrimas Negras 19:00 Martha, Franck, Daniel… 20:00 Des hommes d’influence 20:00 Ceux qui m’aiment… 20:15 Jeanne et le garçon… 20:45 Le dîner de cons 22:00 Le tambour 22:15 Ceux qui m’aiment… 22:15 L’enjeu 14:15 Excalibur, l’épée magique 14:00 Jungle Jack 14:15 Ceux qui m’aiment… 14:00 Le ballon d’or 16:00 Hammam 15:30 Des hommes d’influence 18:00 Sept ans au Tibet 17:30 Le tambour 17:00 Ceux qui m’aiment… 18:00 Jeanne et le garçon… 20:30 Martha, Franck, Daniel … 20:15 Des hommes d’influence 20:00 Ceux qui m’aiment… 20:00 Dis-moi que je rêve 22:15 Taxi 22:15 Ceux qui m’aiment… 22:00 L’enjeu à un prix d’été JEUDI 20 AOÛT 16:00 Lagrimas Negras DU VENDREDI 21 AOÛT AU JEUDI 27 AOÛT PA R C C H U R C H I L L VENDREDI 21 AOÛT LES OPTICIENS ASSOCIÉS RIEN QUE POUR VOS YEUX DU VENDREDI 28 AOÛT AU JEUDI 3 SEPTEMBRE PA R C C H U R C H I L L VENDREDI 28 AOÛT 14:00 Secret Défense 14:30 Jungle Jack 14:15 Excalibur, l’épée magique 14:00 Ceux qui m’aiment … 14:00 Martha, Franck, Daniel… 14:15 Excalibur, l’épée magique 14:00 Cinquième saison 16:00 Les caravanes de sel… 16:00 La soupe aux canards 16:15 Ceux qui m’aiment … 16:00 Lagrimas Negras 16:00 Le dîner de cons 16:00 Martha, Franck, Daniel… 15:45 Hammam 18:05 Jeanne et le garçon … 17:30 La comtesse aux pieds… 18:30 Martha, Franck, Daniel … 18:00 Dis-moi que je rêve 17:35 Certains l’aiment chaud 18:00 Dis-moi que je rêve 17:45 Miller’s Crossing 17:15 Les caravanes de sel… 20:15 Cinquième saison 20:15 Des hommes d’influence 20:15 Martha, Franck, Daniel … 20:00 Hammam 20:00 A vendre 20:00 Martha, Franck, Daniel … 20:00 Cinquième saison 19:30 Secret Défense 22:00 Le dîner de cons 22:15 In and Out 22:15 Ceux qui m’aiment … 22:00 Touch Me Not 22:15 Reservoir Dogs 22:00 Ceux qui m’aiment … 21:45 Touch Me Not 22:30 Une nuit à l’opéra SAMEDI 22 AOÛT SAMEDI 29 AOÛT 14:00 Excalibur, l’épée magique 14:00 La souris 14:00 Excalibur, l’épée magique 14:15 Martha, Franck, Daniel … 14:00 Hammam 15:45 Sept ans au Tibet 16:00 Certains l’aiment chaud 15:45 Dis-moi que je rêve 16:00 Touch Me Not 16:00 Ceux qui m’aiment … 17:00 Ceux qui m’aiment … 18:15 Touch Me Not 18:15 Des hommes d’influence 17:45 Une nuit à l’opéra 18:00 Les caravanes de sel … 18:15 Hammam 20:00 Des hommes d’influence 20:00 Ceux qui m’aiment … 20:15 Hammam 19:45 Les virtuoses 20:15 Martha, Franck, Daniel… 20:15 Ceux qui m’aiment … 22:00 L’enjeu 22:15 Ceux qui m’aiment … 22:15 Dis-moi que je rêve 20:15 A vendre CONCERT AU CAFÉ À 21 H 30 22:00 Secret Défense 22:15 In and Out 22:30 Ceux qui m’aiment … 14:15 Pour le pire et pour… 14:30 Une nuit à l’opéra 14:15 Martha, Franck, Daniel… 16:30 Les virtuoses 16:15 La soupe aux canards 18:45 Cinquième saison 18:00 Martha, Franck, Daniel… 20:30 Le dîner de cons CONCERT AU CAFÉ À 21 H 30 14:15 Ceux qui m’aiment … DIMANCHE 23 AOÛT DIMANCHE 30 AOÛT 14:15 La souris 14:00 Excalibur, l’épée magique 16:15 Les caravanes de sel… 16:00 La soupe aux canards 18:30 Le dîner de cons 17:30 Sept ans au Tibet 20:15 Jeanne et le garçon … 20:15 Martha, Franck, Daniel … 22:00 La comtesse aux pieds… 14:00 Hammam 14:15 La souris 14:00 Excalibur, l’épée magique 14:00 Hammam 16:00 Martha, Franck, Daniel … 16:15 Le dîner de cons 16:00 Martha, Franck, Daniel… 16:00 Les caravanes de sel… 17:00 Ceux qui m’aiment … 18:00 Lagrimas Negras 18:00 A vendre 17:45 Ceux qui m’aiment … 18:15 Cinquième saison 17:00 In and Out 20:00 Ceux qui m’aiment … 19:45 Dis-moi que je rêve 20:15 Certains l’aiment chaud 20:00 Martha, Franck, Daniel … 20:00 Les virtuoses 19:45 Secret Défense 22:15 Ceux qui m’aiment … 21:45 L’enjeu 21:45 Ceux qui m’aiment … 22:15 Miller’s Crossing 14:15 Ceux qui m’aiment … LUNDI 24 AOÛT LUNDI 31 AOÛT 14:00 Excalibur, l’épée magique 16:15 Les virtuoses 15:45 Martha, Franck, Daniel… 18:30 Le dîner de cons 17:30 Des hommes d’influence 20:15 Une nuit à l’opéra 19:45 La comtesse aux pieds… 22:15 Martha, Franck, Daniel… 14:00 Hammam 14:15 Ceux qui m’aiment … 14:00 Excalibur, l’épée magique 14:00 Les caravanes de sel … 16:00 Dis-moi que je rêve 16:00 Des hommes d’influence 15:45 Martha, Franck, Daniel… 16:15 Hammam 17:00 Ceux qui m’aiment … 18:00 Hammam 18:00 Certains l’aiment chaud 17:45 Dis-moi que je rêve 18:15 Cinquième saison 17:00 Ceux qui m’aiment … 20:00 Ceux qui m’aiment … 20:00 L’enjeu 20:15 A vendre 19:45 Martha, Franck, Daniel… 20:00 Les caravanes de sel… 20:00 Ceux qui m’aiment … 22:15 Ceux qui m’aiment … 22:00 Touch Me Not 21:30 Secret Défense 22:15 Hammam 22:15 Ceux qui m’aiment … 14:00 Secret Défense 14:00 Cinquième saison 14:15 Ceux qui m’aiment … 14:15 Ceux qui m’aiment … MARDI 1er SEPTEMBRE MARDI 25 AOÛT 15:00 La souris 14:15 Excalibur, l’épée magique 14:00 Martha, Franck, Daniel… 14:00 Jeanne et le garçon… 17:00 Le dîner de cons 16:00 La soupe aux canards 15:45 Ceux qui m’aiment … 16:00 Hammam 16:15 Certains l’aiment chaud 18:35 Une nuit à l’opéra 17:30 La comtesse aux pieds… 18:00 Ceux qui m’aiment … 18:00 Dis-moi que je rêve 18:30 Le dîner de cons 17:15 Dis-moi que je rêve 17:45 Les caravanes de sel… 17:00 Ceux qui m’aiment … 20:30 Cinquième saison 20:00 Des hommes d’influence 20:30 Martha, Franck, Daniel … 20:00 Touch Me Not 20:15 Reservoir Dogs 19:30 Martha, Franck, Daniel … 20:00 Cinquième saison 20:00 Ceux qui m’aiment … 22:00 The Big Lebowski 22:15 Ceux qui m’aiment … 22:00 Jeanne et le garçon … 21:15 Secret Défense 21:45 Miller’s Crossing 22:15 Ceux qui m’aiment … 14:15 Ceux qui m’aiment … MERCREDI 26 AOÛT 15:45 Hammam MERCREDI 2 SEPTEMBRE 14:00 Le ballon d’or 14:00 Excalibur, l’épée magique 16:00 Les virtuoses 15:45 Martha, Franck, Daniel… 18:15 Les caravanes de sel… 17:30 Pour le pire et pour… 20:30 Le dîner de cons 20:15 Martha, Franck, Daniel… 22:00 Martha, Franck, Daniel … 14:00 Dis-moi que je rêve 14:30 La souris 14:00 Excalibur, l’épée magique 14:00 Les caravanes de sel… 16:00 La comtesse aux pieds… 16:30 Des hommes d’influence 15:45 Martha, Franck, Daniel… 16:05 Les virtuoses 17:00 Ceux qui m’aiment … 18:30 Jeanne et le garçon… 18:30 Le dîner de cons 17:30 Une nuit à l’opéra 18:15 Cinquième saison 17:00 Ceux qui m’aiment … 20:00 Ceux qui m’aiment … 20:30 Hammam 20:15 A vendre 19:30 Martha, Franck, Daniel … 20:00 Miller’s Crossing 20:00 Ceux qui m’aiment … 22:15 Ceux qui m’aiment … 22:30 La soupe aux canards 21:15 Secret Défense 22:15 Touch Me Not 22:15 Ceux qui m’aiment … 14:00 Secret Défense 14:15 Ceux qui m’aiment … JEUDI 27 AOÛT JEUDI 3 SEPTEMBRE 14:00 Excalibur, l’épée magique 16:15 Cinquième saison 16:00 Martha, Franck, Daniel … 18:00 Les virtuoses 18:15 La soupe aux canards 20:15 Les caravanes de sel … 20:15 Martha, Franck, Daniel… 22:00 Martha, Franck, Daniel… 14:00 Dis-moi que je rêve 14:00 In and Out 14:15 Les virtuoses 16:00 Jeanne et le garçon… 16:15 Le dîner de cons 15:45 Ceux qui m’aiment… 16:30 Cinquième saison 17:00 Ceux qui m’aiment … 18:00 Lagrimas Negras 18:00 A vendre 18:00 Martha, Franck, Daniel … 18:15 Hammam 17:15 Dis-moi que je rêve 20:00 Ceux qui m’aiment … 20:00 Jeanne et le garçon… 20:15 Certains l’aiment chaud 20:00 Ceux qui m’aiment… 20:15 Les caravanes de sel… 19:15 Secret Défense 22:15 Ceux qui m’aiment … 22:00 Hammam 22:15 The Big Lebowski 22:30 Touch Me Not 22:30 Martha, Franck, Daniel … 14:15 Ceux qui m’aiment … ➔ ➔ ➔ SUITE PAGE SUIVANTE ➔ ➔ ➔ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE DOUZE du 3 juillet au 10 septembre 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ■ JACKIE BROWN p. 4 de Q. Tarantino, USA, 1998, 2 h 35, VO du vendredi 3 juillet au mercredi 15 juillet au Churchill ven 17 juillet à 22 h 00 Parc lun 20 juillet à 20 h 10 Parc sam 25 juillet à 20 h 00 Parc lun 27 juillet à 17 h 35 Parc du vendredi 31 juillet au dimanche 16 août au Churchill DU VENDREDI 4 SEPTEMBRE AU JEUDI 10 SEPTEMBRE PA R C C H U R C H I L L VENDREDI 4 SEPTEMBRE 14:15 A vendre 16:45 Secret Défense 14:00 Kids Return 14:00 Martha, Franck, Daniel… 16:15 Dis-moi que je rêve 15:45 Ceux qui m’aiment … 20:15 La vie rêvée des anges 17:00 A vendre 18:15 Cinquième saison 18:00 Ceux qui m’aiment … + réalisateur Erick Zonca 20:00 A vendre 20:00 Kids Return 20:30 Touch Me Not et actrice Natacha Régnier 22:15 A vendre 22:15 Martha, Franck, Daniel… 22:30 Miller’s Crossing 14:15 A vendre 14:00 Kids Return 14:15 Ceux qui m’aiment … ■ JEANNE ET LE GARÇON p. 3 FORMIDABLE d'Olivier Ducastel et Jacques Martineau , France, 1997, 1 h 38 du vendredi 17 juillet au jeu 20 août au Churchill ven 21 août à 18 h 05 Parc dim 23 août à 20 h 15 Parc mar 25 août à 14 h 00 Churchill mar 25 août à 22 h 00 Churchill mer 26 août à 18 h 30 Churchill jeu 27 août à 16 h 00 Churchill jeu 27 août à 20 h 00 Churchill SAMEDI 5 SEPTEMBRE 16:15 Martha, Franck, Daniel … 15:15 Excalibur, l’épée magique 17:00 Secret Défense 17:00 A vendre 18:00 Les virtuoses 17:00 Miller’s Crossing 20:15 La vie rêvée des anges CONCERT AU CAFÉ À 21 H 30 20:00 A vendre 20:15 Martha, Franck, Daniel … 20:00 Ceux qui m’aiment … 22:15 A vendre 22:00 Kids Return 22:15 Reservoir Dogs DIMANCHE 6 SEPTEMBRE 14:15 Excalibur, l’épée magique 14:15 A vendre 16:00 La vie rêvée des anges 14:00 Dis-moi que je rêve 14:15 Les virtuoses 16:00 Martha, Franck, Daniel … 16:30 Ceux qui m’aiment … 18:15 Le dîner de cons 17:00 A vendre 18:00 Kids Return 20:00 Des hommes d’influence 20:00 A vendre 20:15 Martha, Franck, Daniel… 19:45 Cinquième saison 22:15 A vendre 22:00 Kids Return 21:30 Reservoir Dogs 14:15 A vendre 14:00 Martha, Franck, Daniel … 14:00 Cinquième saison 15:45 Kids Return 15:45 Les virtuoses ■ JERUSALEM de B. August, 1997, 2 h 45, VO du vendredi 10 juillet au jeu 30 juillet au Churchill ■ JUNGLE JACK p. 18 de S. Fjeldmark, Danemark, 1994, 1 h 13, Version française du vendredi 31 juillet au jeudi 20 août au Churchill ven 21 août à 14 h 30 Parc LUNDI 7 SEPTEMBRE 18:00 Des hommes d’influence 17:00 A vendre 18:00 Martha, Franck, Daniel … 18:00 Ceux qui m’aiment … 20:00 Secret Défense 20:00 A vendre 19:45 Kids Return 20:15 Touch Me Not 22:15 A vendre 22:00 Martha, Franck, Daniel… 22:15 Miller’s Crossing 14:15 A vendre 14:00 Martha, Franck, Daniel … 14:00 Les virtuoses ■ KIDS RETURN p. 5 de T. Kitano, Japon, 1976, 1 h 47, VO du vendredi 4 septembre au jeudi 10 septembre au Churchill ■ KISSED p. 5 de L. Stopkewich, Canada, 1997, 1 h 18, VO du samedi 4 juillet au vendredi 17 juillet au Churchill MARDI 8 SEPTEMBRE ■ KUNDUN p. 4 de M. Scorsese, USA, 1998, 2 h 14, VO du vendredi 3 juillet au jeudi 30 juillet au Churchill lun 3 août à 15 h 00 Parc mar 4 août à 18 h 00 Parc ven 7 août à 16 h 30 Churchill dim 9 août à 16 h 45 Churchill mer 12 août à 14 h 00 Churchill jeu 13 août à 20 h 00 Churchill sam 15 août à 14 h 00 Churchill 16:00 Cinquième saison 17:00 Secret Défense 17:00 A vendre 17:45 Dis-moi que je rêve 17:00 Ceux qui m’aiment … 20:15 Des hommes d’influence 20:00 A vendre 20:00 Martha, Franck, Daniel … 19:45 Ceux qui m’aiment … 22:15 A vendre 22:00 Kids Return 22:00 Touch Me Not 14:15 A vendre 14:00 Martha, Franck, Daniel … 14:00 Ceux qui m’aiment … 16:00 Reservoir Dogs 16:30 Dis-moi que je rêve MERCREDI 9 SEPTEMBRE 14:30 Excalibur, l’épée magique 16:15 La vie rêvée des anges 18:30 Le dîner de cons 17:00 A vendre 18:00 Kids Return 18:30 Miller’s Crossing 20:15 La vie rêvée des anges 20:00 A vendre 20:15 Martha, Franck, Daniel … 20:45 Secret Défense 22:15 A vendre 22:00 Cinquième saison 14:15 A vendre 14:00 Martha, Franck, Daniel … ■ LAGRIMAS NEGRAS p. 15 de S. Herman-Dolz, Pays-bas, 1977, 1 h 15, VO ven 14 août à 18 h 00 Churchill lun 17 août à 18 h 00 Churchill mer 19 août à 18 h 30 Churchill jeu 20 août à 16 h 00 Churchill ven 21 août à 16 h 00 Churchill dim 23 août à 18 h 00 Churchill jeu 27 août à 18 h 00 Churchill JEUDI 10 SEPTEMBRE 14:00 Secret Défense 15:45 Kids Return 16:30 Le dîner de cons 18:15 Des hommes d’influence 17:00 A vendre 18:00 Ceux qui m’aiment … 17:15 Dis-moi que je rêve 20:15 La vie rêvée des anges 20:00 A vendre 20:15 Cinquième saison 19:15 Secret Défense 22:15 A vendre 22:00 Reservoir Dogs 22:30 Martha, Franck, Daniel … ■ A VENDRE p. 20 de L. Masson, France, 1998, 2 h 00 du vendredi 28 août au jeudi 3 septembre au Parc du vendredi 4 septembre au jeudi 10 septembre au Churchill ■ ANASTASIA p. 18 de D. Bluth, USA, 1995, 1 h 34, Version française du samedi 4 juillet au mercredi 15 juillet au Parc du vendredi 17 juillet au mercredi 29 juillet au Churchill dim 2 août à 14 h 00 Parc mer 5 août à 14 h 00 Parc ■ ANNIE HALL p. 6 de W. Allen, USA, 1977, 1 h 33, VO du vendredi 17 juillet au mardi 21 juillet au Parc du vendredi 24 juillet au mercredi 29 juillet au Churchill ven 31 juillet à 22 h 00 Parc dim 2 août à 20 h 30 Parc jeu 6 août à 20 h 15 Parc ■ APRILE de N. Moretti, Italie, 1998, 1 h 18, VO du vendredi 3 juillet au jeudi 9 juillet au Churchill sam 11 juillet à 19 h 00 jeu 16 juillet à 20 h 15 ■ L'ARCHE DU DÉSERT de M. Chouik, Algérie, 1997, 1 h 30, VO sam 18 juillet à 18 h 30 mar 21 juillet à 16 h 30 mer 22 juillet à 18 h 30 du samedi 25 juillet au jeu 6 août au Churchill p. 4 Parc Parc p. 15 Parc Parc Parc ■ ATTAVILLE p. 18 de G. Calderon, France-Belgique, 1997, 1 h 15 du samedi 4 juillet au jeudi 23 juillet au Churchill dim 26 juillet à 14 h 00 Parc mer 29 juillet à 14 h 00 Parc ■ AU-DELÀ DU SILENCE de C. Link, Allemagne, 1997, 1 h 50, VO du vendredi 3 juillet au jeudi 16 juillet au Churchill p. 15 ■ BACK HOME p. 5 de B. Freundlich, USA, 1997, 1 h 30, VO du vendredi 3 juillet au mercredi 15 juillet au Parc du samedi 18 juillet au jeu 23 juillet au Churchill ■ LE BALLON D'OR p. 18 de C. Doukouré, France-Guinée, 1994, 1 h 33 er du samedi 1 août au jeu 20 août au Churchill mer 26 août à 14 h 00 Parc ■ THE BIG LEBOWSKI p. 4 de Joel et Ethan Coen, USA, 1998, 1 h 57, VO mer 8 juillet à 19 h 00 Parc lun 13 juillet à 16 h 15 Parc jeu 16 juillet à 18 h 00 Parc du samedi 18 juillet au jeudi 3 septembre au Churchill ■ LES CARAVANES p. 15 DE SEL DU TIBET de U. Koch, Suisse/Allemagne, 1997, 1 h 48, VO ven 21 août à 16 h 00 Parc dim 23 août à 16 h 15 Parc mer 26 août à 18 h 15 Parc jeu 27 août à 20 h 15 Parc du vendredi 28 août au jeudi 3 septembre au Churchill ■ FIFI BRINDACIER p. 18 de C. Smith, Suède, 1997, 1 h 18, Version française du samedi 4 juillet au jeudi 30 juillet au Churchill ■ CARLA'S SONG p. 16 de K. Loach, Grande-Bretagne, 1996, 2 h 07, VO ven 31 juillet à 17 h 30 Parc mer 5 août à 16 h 00 Parc lun 10 août à 17 h 45 Churchill mar 11 août à 19 h 45 Churchill jeu 13 août à 14 h 15 Churchill ■ UN FRÈRE p. 4 de S. Verheyde, France, 1997, 1 h 30 du vendredi 3 juillet au mercredi 15 juillet au Churchill ■ 100 % ARABICA p. 3 de M. Zemmouri, France/Belgique/Suisse, 1998, 1 h 25 du vendredi 10 juillet au mer 15 juillet au Parc du vendredi 17 juillet au jeudi 6 août au Churchill ■ CERTAINS L'AIMENT CHAUD p. 6 de B. Wilder, USA, 1959, 2 h 00, VO du vendredi 3 juillet au jeudi 9 juillet au Parc et du vendredi 28 août au jeudi 3 septembre au Parc ■ CEUX QUI M'AIMENT p. 20 PRENDRONT LE TRAIN de P. Chéreau, France, 1998, 2 h 00 du vendredi 7 août au jeudi 13 août au Parc du vendredi 14 août au jeudi 10 septembre au Churchill ■ CINQUIÈME SAISON p. 15 de R. Pitts, Iran, 1997, 1 h 20, VO du vendredi 21 août au jeudi 27 août au Parc du vendredi 28 août au jeudi 10 septembre au Churchill ■ LA COMTESSE p. 7 AUX PIEDS NUS de J. Mankiewicz, USA, 1954, 2 h 08, VO ven 14 août à 17 h 30 Parc lun 17 août à 20 h 15 Parc mer 19 août à 16 h 30 Parc du vendredi 21 août au mercredi 26 août au Churchill ■ LE DÎNER DE CONS de F. Veber, France, 1998, 1 h 20 du vendredi 14 août au jeudi 10 septembre au Parc p. 6 ■ DIS-MOI QUE JE RÊVE p. 8 de C. Mouriéras, France, 1998, 1 h 40 du vendredi 7 août au jeudi 10 septembre au Churchill ■ L'ENJEU de B. Shroeder, USA, 1998, 1 h 42, VO du vendredi 14 août au lundi 24 août au Churchill p. 14 ■ EXCALIBUR, p. 18 L'ÉPÉE MAGIQUE de F. Duchau, USA, 1998, 1 h 25, Version française du vendredi 14 août au jeu 20 août au Parc du vendredi 21 août au mercredi 2 septembre au Churchill sam 5 septembre à 15 h 15 Parc dim 6 septembre à 14 h 15 Parc mer 9 septembre à 14 h 30 Parc ■ THE FULL MONTY p. 16 de P. Cattaneo, Grande-Bretagne, 1997, 1 h 32, VO ven 3 juillet à 16 h 00 Parc sam 4 juillet à 15 h 50 Parc ven 10 juillet à 14 h 00 Churchill sam 11 juillet à 17 h 45 Churchill jeu 16 juillet à 20 h 00 Churchill ven 17 juillet à 16 h 00 Parc lun 20 juillet à 18 h 10 Parc dim 26 juillet à 15 h 30 Parc du vendredi 31 juillet au mercredi 5 août au Churchill ■ HAMMAM p. 7 de F. Ozpetek, Italie/Turquie, 1997, 1 h 36, VO du vendredi 7 août au jeudi 20 août au Parc du vendredi 21 août au jeu 3 septembre au Churchill ■ L'HOMME EST UNE FEMME p. 4 COMME LES AUTRES de J. Zilbermann, France, 1998, 1 h 40 du vendredi 3 juillet au mercredi 29 juillet au Churchill ■ DES HOMMES D'INFLUENCE p. 15 de B. Levinson, USA, 1998, 1 h 35, VO du vendredi 31 juillet au jeudi 6 août au Parc du vendredi 7 août au mardi 25 août auChurchill du samedi 29 août au jeudi 10 septembre au Parc ■ L'IDÉALISTE de F. Coppola, USA, 1997, 2 h 15, VO du vendredi 3 juillet au jeudi 16 juillet au Parc du vendredi 17 juillet au jeudi 30 juillet au Churchill p. 15 p. 15 ■ LES IDIOTS p. 4 de L. Von Trier, Danemark, 1998, 1 h 55, VO du vendredi 3 juillet au mardi 14 juillet au Churchill ■ IMUHAR, UNE LÉGENDE p. 18 de J. Dubuisson, France, 1997, 1 h 27 du vendredi 3 juillet au jeudi 16 juillet au Churchill sam 18 juillet à 14 h 45 Parc dim 19 juillet à 14 h 45 Parc mer 22 juillet à 14 h 45 Parc ven 24 juillet à 14 h 00 Churchill sam 25 juillet à 14 h 00 Churchill dim 26 juillet à 16 h 00 Churchill mar 28 juillet à 14 h 00 Churchill mer 29 juillet à 14 h 15 Churchill ■ IN AND OUT p. 6 de F. Oz, USA, 1997, 1 h 30, VO du dimanche 5 juillet au jeudi 23 juillet au Parc du vendredi 24 juillet au jeudi 3 septembre au Churchill ■ LAND AND FREEDOM p. 16 de K. Loach, Grande-Bretagne, 1995, 1 h 49, VO mar 28 juillet à 18 h 00 Parc jeu 30 juillet à 20 h 30 Parc ven 31 juillet à 14 h 15 Churchill sam 1er août à 16 h 00 Churchill dim 2 août à 14 h 00 Churchill lun 3 août à 18 h 00 Churchill ■ LATCHO DROM de T. Gatlif, France, 1993, 1 h 43 ven 24 juillet à 18 h 00 sam 25 juillet à 18 h 00 mar 28 juillet à 16 h 00 sam 1er août à 14 h 00 dim 2 août à 16 h 15 lun 3 août à 22 h 00 jeu 6 août à 14 h 00 p. 15 Parc Parc Parc Churchill Churchill Churchill Churchill ■ LEFT LUGGAGE p. 5 de J. Krabbé, Hollande, 1998, 1 h 36, VO anglaise ven 17 juillet à 18 h 00 Parc dim 19 juillet à 20 h 15 Parc mar 21 juillet à 18 h 15 Parc mer 22 juillet à 16 h 30 Parc jeu 23 juillet à 20 h 15 Parc du samedi 25 juillet au jeudi 6 août au Churchill ■ LOVE ! VALOUR ! COMPASSION ! de J. Mantello, USA, 1997, 1 h 53, VO du vendredi 3 juillet au jeudi 16 juillet au Churchill p. 6 ■ MAD DOGS p. 14 de L. Bishop, USA, 1997, 1 h 32, VO du dimanche 19 juillet au mercredi 29 juillet au Churchill ■ MARIE BAIE DES ANGES de M. Pradal, France, 1997, 1 h 30 du lundi 6 juillet au jeudi 16 juillet au Churchill p. 4 ■ MARTHA, FRANCK, p. 16 DANIEL ET LAWRENCE de N. Hamm, Grande-Bretagne, 1998, 1 h 28, VO ven 14 août à 20 h 00 Parc dim 16 août à 16 h 45 Parc lun 17 août à 18 h 30 Parc mer 19 août à 19 h 00 Parc jeu 20 août à 20 h 30 Parc du vendredi 21 août au jeudi 10 septembre au Churchill ■ MESSIEURS LES ENFANTS de P. Boutron, France, 1997, 1 h 40 ven 24 juillet à 16 h 00 sam 25 juillet à 14 h 00 jeu 30 juillet à 16 h 30 du vendredi 31 juillet au jeudi 6 août au Churchill p. 15 Parc Parc Parc ■ MILLER'S CROSSING p. 14 de J. et E. Coen, USA, 1989, 1 h 54, VO du vendredi 28 août au mercredi 9 septembre au Churchill ■ UNE NUIT À L'OPÉRA de S. Wood, USA, 1935, 1 h 31, VO sam 22 août à 14 h 30 lun 24 août à 20 h 15 mar 25 août à 18 h 35 ven 28 août à 22 h 30 sam 29 août à 17 h 45 mer 2 septembre à 17 h 30 ■ OSSOS de P. Costa, Portugal, 1996, 1 h 33, VO du vendredi 10 juillet au jeudi 30 juillet au Churchill p. 6 Parc Parc Parc Churchill Churchill Churchill p. 8 ■ PETITS MEURTRES p. 16 ENTRE AMIS de D. Boyle, Grande-Bretagne, 1993, 1 h 35, VO ven 10 juillet à 22 h 00 Parc lun 13 juillet à 18 h 30 Parc mer 15 juillet à 20 h 45 Parc ven 17 juillet à 22 h 00 Churchill mar 21 juillet à 18 h 00 Churchill mer 22 juillet à 22 h 15 Churchill ■ POUR LE PIRE p. 6 ET POUR LE MEILLEUR de James L. Brooks, USA, 1998, 2 h 18, VO sam 4 juillet à 20 h 00 Parc mar 7 juillet à 15 h 30 Parc mer 8 juillet à 16 h 15 Parc du vendredi 10 juillet au mercredi 22 juillet au Churchill du dimanche 26 juillet au jeudi 6 août au Parc du vendredi 7 août au dimanche 30 août au Churchill ■ LE PRISONNIER DU CAUCASE p. 8 de S. Bodrov, Russie, 1996, 1 h 35, VO du vendredi 24 juillet au mercredi 5 août au Parc du vendredi 7 août au jeudi 13 août au Churchill ■ RESERVOIR DOGS p. 14 de Q. Tarantino, USA, 1992, 1 h 39, VO ven 28 août à 22 h 15 Parc mar 1er septembre à 20 h 15 Parc sam 5 septembre à 22 h 15 Churchill dim 6 septembre à 21 h 30 Churchill mer 9 septembre à 16 h 00 Churchill jeu 10 septembre à 22 h 00 Churchill ■ SATYRICON de F. Fellini, Italie, 1969, 2 h 18, VO ven 24 juillet à 22 h 00 dim 26 juillet à 20 h 15 mar 28 juillet à 20 h 15 mer 29 juillet à 17 h 30 ven 31 juillet à 22 h 00 sam 1er août à 22 h 00 dim 2 août à 20 h 00 mar 4 août à 22 h 00 mer 5 août à 19 h 45 p. 7 Parc Parc Parc Parc Churchill Churchill Churchill Churchill Churchill ■ SECRET DÉFENSE p. 5 de J. Rivette, France, 1998, 2 h 50 du vendredi 28 août au jeudi 3 septembre au Churchill ven 4 septembre à 16 h 45 Parc sam 5 septembre à 17 h 00 Parc lun 7 septembre à 20 h 00 Parc mar 8 septembre à 17 h 00 Parc mer 9 septembre à 20 h 45 Churchill jeu 10 septembre à 14 h 00 Churchill jeu 10 septembre à 19 h 15 Churchill ■ SEPT ANS AU TIBET p. 7 de J.-J. Annaud, France/USA, 1997, 2 h 15, VO anglaise dim 9 août à 16 h 30 Parc mar 11 août à 18 h 00 Parc mer 12 août à 16 h 00 Parc lun 17 août à 16 h 00 Parc jeu 20 août à 18 h 00 Parc sam 22 août à 15 h 45 Churchill dim 23 août à 17 h 30 Churchill ■ LA SOUPE AUX CANARDS de L. Mc Carey, USA, 1933, 1 h 08, VO sam 15 août à 17 h 00 mar 18 août à 19 h 00 du vendredi 21 août au jeudi 27 août au Churchill p. 6 Parc Parc ■ LA SOURIS p. 18 de G. Verbinski, USA, 1 h 39, Version française ven 7 août à 15 h 15 Parc dim 9 août à 14 h 30 Parc lun 10 août à 15 h 30 Parc mer 12 août à 14 h 00 Parc du vendredi 14 août au mercredi 19 août au Churchill dim 23 août à 14 h 15 Parc mar 25 août à 15 h 00 Parc sam 29 août à 14 h 00 Parc dim 30 août à 14 h 15 Parc mer 2 septembre à 14 h 30 Parc ■ LE TAMBOUR de V. Schlöndorff, Allemagne/France, 1979, 2 h 22, VO du ven 7 août au jeudi 13 août au Parc du vendredi 14 août au jeudi 20 août au Churchill p. 7 ■ TAXI de G. Pirès, France, 1998, 1 h 25 du vendredi 3 juillet au jeu 20 août au Churchill p. 4 ■ TOUCH ME NOT p. 4 de D. Yatzouzakis, Grèce, 1996, 1 h 36, VO du vendredi 21 août au mardi 8 septembre au Churchill ■ TRAINSPOTTING p. 16 de D. Boyle, Grande-Bretagne, 1996, 1 h 34, VO sam 18 juillet à 20 h 30 Parc jeu 23 juillet à 18 h 15 Parc ven 24 juillet à 22 h 00 Churchill sam 25 juillet à 18 h 00 Churchill lun 27 juillet à 20 h 00 Churchill mer 29 juillet à 20 h 15 Churchill ■ U-TURN de O. Stone, USA, 1997, 2 h 04, VO du samedi 1er août au jeudi 13 août au Churchill p. 14 ■ LA VIE RÊVÉE DES ANGES p. 19 de E. Zonca, France, 1998, 1 h 53 du vendredi 4 septembre au jeudi 10 septembre au Parc ■ LES VIRTUOSES de M. Herman, Grande-Bretagne, 1997, 1 h 47, VO sam 22 août à 16 h 30 lun 24 août à 16 h 15 mer 26 août à 16 h 00 jeu 27 août à 18 h 00 du samedi 29 août au mar 8 septembre au Churchill p. 16 Parc Parc Parc Parc ■ UNE VRAIE BLONDE p. 4 de T. Di Cillo, USA, 1997, 1 h 45, VO du vendredi 3 juillet au mercredi 22 juillet au Churchill . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE TREIZE du 3 juillet au 10 septembre 1998. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . r e g a r d s CINQUIÈME SAISON élange de tragédie quasi shakespearienne et de comédie à l’italienne, Cinquième saison montre que le cinéma iranien a plusieurs facettes et qu’il peut prendre d’heureuses libertés par rapport au réalisme documenté auquel il nous avait habitués M ▲ Un petit village niché au centre de l’Iran. On ne sait plus très bien à quoi est due la haine ancestrale qui oppose les Jamalvandi et les Kamalvandi. Aujourd’hui, les conflits sont mis de côté pour célébrer les noces des enfants des deux familles rivales. Mais voilà qu’au milieu des festivités, le fiancé refuse de verser la dot et rompt brutalement les engagements. Pour la jeune fiancée au regard de braise, l’affront est intolérable et elle est prête à le laver par n’importe quel moyen. de Rafi Pitts ■ Iran, 1997, 1 h 20, VO ■ Avec Roya Nonahali, Ali Sarkhani, Parviz Poorhosseni ■ PARC\CHURCHILL ▼ Premier film de Rafi Pitts, réalisateur iranien immigré en Europe, Cinquième saison s’inscrit clairement dans la tradition d’un Kiarostami ou encore d’un Panahi. […] Où le film surprend, c’est lorsqu’il adopte allègrement le ton de la comédie, jusqu’à proposer l’une ou l’autre scène burlesque du plus bel effet; mais aussi en imposant un portrait de femme comme on n’en voit que rarement. Avec Mherbanou (incandescente Roya Nonahali), c’est une détermination incroyable qui s’affiche, violente parfois, imperturbable, aussi, profonde surtout. Ame du film, elle l’emmène en terrain de feu, à l’image de ces rouges omniprésents. Et achève de faire de Cinquième saison un pur petit joyau. d’après Jean-François Pluijgers, La Libre Cinéma LES CARAVANES DE SEL DU TIBET epuis quarante ans, le régime chinois a la volonté de réduire au silence les Tibétains et d’anéantir leur art de vivre. Avant qu’il ne soit trop tard, voici un documentaire qui rend compte de la richesse et de la force de la civilisation tibétaine D ▲ Bien avant la formation du haut plateau tibétain, il y plus de 200 millions d’années, des océans recouvraient de vastes étendues de l’Asie. Des lacs saumâtres en témoignent encore de nos jours. Ils ont toujours constitué une base économique pour le peuple tibétain, et en particulier pour les bergers nomades du nord. Mais le sel représente bien davantage puisque sa récolte est selon la tradition profondément liée au religieux et fait l’objet d’un rituel. Ce travail est exclusivement réservé aux hommes. Les femmes n’ont pas le droit de pénétrer dans la zone d’extraction si elles ne veulent pas contrarier la déesse et mettre en danger la récolte. La réalisatrice aussi a dû se conformer à l’interdiction rituelle et rester à l’écart du lac. Il lui a toutefois été possible d’accompagner un groupe d’hommes et leurs yacks durant le pénible voyage de plusieurs semaines vers un lac salé. Par ailleurs, les obstacles dressés par les autorités « locales » ont contraint le cameraman à filmer avec une simple caméra vidéo digitale, un matériel léger et discret. « Le sel est notre vie », explique un Tibétain dans le film. Las, les réserves de sel du toit monde, parmi les plus importantes de la planète, sont aujourd’hui de plus en plus exploitées industriellement. La vie de ces nomades est donc à terme menacée par le progrès technologique. Ce film sans commentaire est un document sobre et respectueux, exceptionnel aussi par la beauté et la sérénité qui s’en dégagent. Il enregistre les mots, les musiques et les chants rituels avant qu’ils ne disparaissent. d ’ a i l l e u r s L’ARCHE DU DÉSERT LAGRIMAS NEGRAS LATCHO DROM partir d’une trame qui s’inspire de l’histoire de Roméo et Juliette, le cinéaste algérien signe une fable cruelle et lumineuse qui s’inscrit contre la barbarie et sa violence au quotidien ur grand écran et pour notre bonheur, la vie quotidienne et la musique de la Vieja Trova Santiaguera, le groupe cubain qui a enflammé le Parc au tout début de l’été n gitan, Latcho Drom signifie Bonne route… Tony Gatlif, un gitan d’origine manouche, nous convie à un superbe voyage musical, sans dialogues, sans commentaires. Tout en musique, le film nous entraîne d’Inde en Espagne, de l’Egypte à la France en passant par les Balkans et l’Europe centrale à la découverte de l’identité, mais aussi de la diversité d’un peuple A ▲ Dans une mer de sable qu’on appelle désert, une arche, qu’on appelle aussi oasis. Les jeunes Myriam et Amin, peu conscients des barrières raciales et des tabous, s’aiment. Quelques baisers anodins entre les deux adolescents vont bouleverser l’ordre établi pendant des générations entre les différentes ethnies. Cette entorse aux vieilles conventions, dont personne ne demande ni ne connaît plus le sens, montre les frontières jusque-là invisibles entre les communautés. Le scandale éclabousse toute une société conservatrice qui vivait en relative harmonie et met en péril son fragile équilibre. de Mohamed Chouik ■ Algérie, 1997, 1 h 30, VO ■ Avec Myriam Aouffen, Messaouda Adami, Hacen Abdou ■ PARC\CHURCHILL « Mohamed Chouikh mène son Arche à bon port en la gouvernant davantage comme un maître de ballet que comme un narrateur de fiction : ses « personnages principaux », ce sont les corps et les couleurs plus encore que les protagonistes du récit; les mouvements des groupes et les élans des individus – victimes ou persécuteurs – dessinent les lignes de force de l’histoire davantage que ne le font les péripéties ou les dialogues. Ressort – esthétique mais aussi, bien sûr, idéologique – essentiel de l’action, la féminité, le corps des femmes, le visage et la voix des femmes, leurs rires alimentent la tension du film, lui donnent sa dynamique ». Jean-Michel Frodon, Le Monde S ▲ Il y a 4 ans, Amado Machado (84 ans), Aristoteles Limonta (84 ans), Pancho Cobas (84 ans), Reinaldo Creagh (79 ans) et Reinaldo Hierrezuelo (70 ans) étaient en train de jouer à la Maison des Troubadours à Santiago de Cuba. Dans ce bar où le public entre et sort librement, il y a chaque jour des jam sessions et des concerts. Les cinq hommes ont joué de la musique toute leur vie. A l’exception du chef de groupe, ils n’ont jamais pu vivre de leur musique, deux d’entre eux ont gagné leur vie comme charpentiers, deux autres ont travaillé dans le bâtiment. Et voilà qu’à l’automne de leur vie, leur rêve devient quand même réalité : un producteur TV basque les découvre dans ce bar et voit immédiatement ce que cinq papys « swinguants » peuvent présenter comme attrait pour le public. La Vieja Trova Santiaguera est née. Contrairement à ce que l’on pourrait penser en voyant le titre (« larmes noires »), ce film nous montre une vraie joie de vivre. Lagrimas negras est le titre d’une chanson de la Vieja Trova Santiaguera. Nous suivons cette joyeuse bande de septuagénaires pendant sa tournée européenne. A part les nombreux fragments de concert, ce film nous raconte la vie et les amours de ces cinq incroyables Cubains. Ce n’est qu’avec grande difficulté que vous arriverez à rester assis durant la représentation. de Sonia Herman Dolz ■ Pays-Bas, 1997, 1 h 15, VO espagnole sous-titrée ■ CHURCHILL E ▲ Le film de Tony Gatlif n’est ni un documentaire, ni une fiction. Pas de dialogues. Juste quelques sous-titres pour permettre à tous de comprendre l’essentiel de certaines chansons, de certaines complaintes. Latcho Drom est un film de nomade. Il laisse libre d’imaginer les histoires qui n’y sont pas racontées. Tony Gatlif refuse même d’indiquer explicitement dans quel pays est tournée chaque séquence. « Je veux que le spectateur se pose la même question que le gitan : celle de savoir où il est. Quand le gitan passe d’un pays à l’autre, les arbres sont les mêmes, la route est la même, ce qui change, c’est le tampon sur le passeport, un truc qui n’a aucune importance ». de Tony Gatlif ■ France, 1993, 1 h 43 ■ Avec des musiciens gitans d’Inde, d’Egypte, de Turquie, de Roumanie, de Hongrie, de Slovaquie, de France et d’Espagne ■ PARD\CHURCHILL Venez découvrir l’évènement d’Ubrike Koch ■ Suisse/Allemagne, 1997, 1 h 48, VO ■ PARC\CHURCHILL Les nouvelles serres de l’Université de Liège, au cœur du domaine forestier du Sart Tilman ■ 2000 m2 pour voyager à travers la végétation des 4 coins de la planète ■ Ouvert toute l’année du mardi au vendredi de 9 h 30 à 17 h. WE et jours fériés de 13 h à 18 h (fermé tous les lundis) ■ EXPOSITION d’avril à octobre 1998 : « De Mendel aux plantes transgéniques » (visites guidées personnalisées sur réservation) OBSERVATOIRE DU MONDE DES PLANTES ■ B77 - Sart Tilman · 4000 Liège tél. 04/366.42.70 · fax 04/366.42.71 JOAILLERS M A R C H A L Place Cathédrale, 4 - Liège Tél. : 04/ 223.31.91 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE QUATORZE du 3 juillet au 10 septembre 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p o l a r s d ’ é t é Dans le flux atone des sorties cinématographiques, la saveur du polar se faufile à travers les mailles du filet de l’exploitation commerciale. Une occasion de revenir sur une poignée d’incontournables de l’année écoulée, et avec Reservoir Dogs, de Quentin Tarantino, en guise de bonus U-Turn Reservoir Dogs rovocante variation sur les clichés du mélodrame criminel, du film noir et du western, U-Turn se vit comme un cauchemar stylisé, bariolé où le demi-tour est impossible P nitaire. Pour la première fois, chez lui, la forme semble prendre le pas sur le contenu : c’est ce qu’on appelle un exercice de style. Provocante variation sur les clichés du mélodrame crimi- nel, du film noir et du western, U-Turn peut être qualifié de « postmoderne », dans son dynamitage de références classiques et son auto-ironie permanente. On pense à la démarche des frères Coen ou de Tarantino. […] Pour peindre les personnages perdants, Oliver Stone a réuni une distribution idéale. Sean Penn assume avec panache la veulerie hébétée de Bobby ; il en fait une sorte d’insecte grandiose, ricanant devant la fatalité, et que l’absurdité de la tragédie anime d’un surcroît d’énergie. Quant à Jennifer Lopez, elle est la métisse la plus comiquement torride de l’histoire du cinéma depuis une autre Jennifer (Jones), dans Duel au soleil. d’Oliver Stone ■ USA, 1997, 2 h 04, VO ■ Avec Sean Penn, Jennifer Lopez, Nick Nolte, Claire Danes, John Voight ■ CHURCHILL de Quentin Tarantino ■ USA, 1992, VO, 1 h 39 ■ Avec Harvey Keitel, Tim Roth, Chris Penn, Steve Buscemi, Lawrence Tierney, Quentin Tarantino ■ Musique : Sally Menke ■ PARC\CHURCHILL GALERIE PÉRISCOPE 20 rue du Mouton Blanc 4000 Liège dans le cinéma Churchill du 27 juin au 10 septembre 1998 « 4 JEUNES PHOTOGRAPHES » n petit polar d’été, décalé et jubilatoire qui manie humour, dérision et mauvais esprit avec une nonchalance irrésistible U Son père était un pote de Frank Sinatra et Dean Martin, dont les chansons font le bonheur de la bande son. Mad Dogs, c’est ça : un polar de crooners qui ont viré mafiosi, des mecs à la coule, pas nets mais qui ont la classe et l’élégance définitive de ne pas se prendre au sérieux et de s’entre-tuer sans en faire tout un plat… broyer. Un scénario diabolique qui ne nous dévoile la vérité que par bribes et qui piège le spectateur tout autant que les personnages. d’après Yann Tobin, Positif Mad Dogs ▲ Larry Bishop, dont c’est le premier film, fait l’acteur à Hollywood depuis trente ans dans le rayon des seconds couteaux. ▲ Hors-norme, époustouflant, violent, impressionnant, Reservoir Dogs est un polar, pas de doute là-dessus. Mais c’est aussi bien autre chose. Une fable noire et grinçante sur la violence, le soupçon, le mensonge. Le portrait d’un groupe d’hommes englués dans un système de valeurs qui ne peut que les RILANA KEHL, LIONEL THOMSIN, VALÉRIE VIERSET et JOHN WEBER Les flingues aboient, les cadavres sont légion mais la violence est complètement désamorcée par le flegme imperturbable de la mise en scène et des acteurs. Nous sommes bien loin de l’hystérie sanguinolente de tous les avatars de la manière Tarantino; ça nous change, ça nous repose et ça nous ravit. la Galerie est accessible aux heures d’ouverture du cinéma, tous les jours à partir de 14 heures Les expositions à la Galerie Périscope sont organisées en co-production avec l’asbl Périscope et l’asbl Les Grignoux, avec l’aide du Ministère de la Communauté française de Belgique. D’après la Gazette Utopia, St Ouen l’Aumone de Larry Bishop ■ USA, 1997, 1 h 32, VO ■ Avec Jeff Goldblum, Richard Dreyfuss, Gabriel Byrne, Ellen Barkin, Gregory Hines, Diane Lane ■ CHURCHILL L’enjeu Desperate Measures arbet Schroeder ( J.F. partagerait appartement, Kiss of Death) s’attaque au thriller. Délaissant les effets pyrotechniques faciles au profit d’une mise en scène d’un classicisme subtil, L’enjeu refuse la simplification d’un monde en noir et blanc pour explorer toute la gamme des gris B Miller’s Crossing LA MARQUE JAUNE S’EXPOSE AU CHURCHILL Du vendredi 3 juillet au jeudi 10 septembre QUAND LA BANDE DESSINÉE SE NOURRIT DU RÉEL ▲ Franck O’Connor (Andy Garcia) est un officier de police modèle qui a mis toute sa vie au service de la loi. Peter Mc Cabe (Michael Keaton) est un criminel endurci, un tueur condamné à la détention perpétuelle. Pour sauver son jeune fils, atteint d’une maladie mortelle, O’Connor doit trouver dans les plus brefs délais un échantillon de moelle épinière compatible. Mc Cabe possède la combinaison génétique adéquate, il est le donneur idéal, le seul susceptible d’accomplir ce miracle. O’Connor persuade ses supérieurs de transférer le tueur dans un hôpital où le prélèvement sera effectué. Mais Mc Cabe profite des circonstances pour s’évader, après avoir blessé et tué plusieurs innocents… La police cerne les lieux, transformant l’hôpital en un camp retranché. O’Connor, qui d’ordinaire n’hésiterait pas à abattre Mc Cabe, se voit obligé de le protéger dans l’espoir de sauver son fils. Mais jusqu’où est-il prêt à aller ? de Barbet Schroeder ■ USA, 1998, 1 h 42, VO ■ Avec Andy Garcia, Michael Keaton ■ CHURCHILL ▲ La Nouvelle Orléans, à l’époque de la prohibition : règlements de comptes, bookmakers, pots-de-vin. Dans ce milieu pourri, Tom, un personnage mélancolique, intelligent et fermé, a deux passions : l’alcool et le jeu. Depuis quelque temps, il est tombé amoureux de Véra. Cette liaison va le précipiter dans les ennuis. Car Véra est également courtisée par son patron, Léo, un caïd irlandais qui règne sur la ville avec la bienveillante complicité des autorités. Ce troisième film des frères Coen (Blood Simple, Arizona Junior) nous plonge dans la grande tradition du film noir. L’intrigue est tordue à souhait, les personnages sont sans scrupules et passent leur temps à se trahir et à s’entre-tuer. Largement inspirés de La moisson rouge de Hammett, les frères Coen dynamitent les schémas traditionnels du polar pour créer une œuvre inclassable où l’humour noir et la violence se mélangent dans une chorégraphie explosive. de Joël et Ethan Coen ■ USA, 1990, 2 h 05, VO ■ Avec Gabriel Byrne, Albert Finney, Marcia Gay Harden, John Turturro, Jon Polito ■ CHURCHILL (Exposition autour du livre « Le quartier Sainte-Marguerite ») Quinze auteurs de Bande Dessinée racontent un quartier de Liège. A travers chaque regard se construit une histoire de « Sainte-Marguerite ». Histoires vraies ? Fictions ? En aucun cas, ils ne font un travail de journalisme. Et si ils se nourrissent également de la réalité, c’est pour la fantasmer. Le livre de 56 pages : 300 F · Pour tout renseignement : 04/223 55 01 A L’ESPACE CHURCHILL 25/06 au 17/09/98 47 GRAVEURS WALLONS ET FLAMANDS POL AUTHOM, MICHEL BARZIN, FRED BERVOETS, HUGO BESARD, JEAN BILQUIN, DIRK BOULANGER, FRANCK J.M.A. CASTELYNS, LAURENCE CHAUVIER, KIKIE CREVECŒUR, DACOS, ALBERT DANIELS, FRANCIS DE BOLLE, ENK DE KRAMER, PASCALE DE MEIRSMAN, CHRIS DELVILLE, ROGER DEWINT, LUC ETIENNE, MARNIX EVERAERT, EDDY FOURMENTIN, CHANTAL HARDY, LUC HOENRAET, EMIEL HOORNE, MARC HOREMAN, LUKASZ KURZATKOWSKY, NICO LANNOO, INGRID LEDENT, ANNE LELOUP, THIERRY LENOIR, FRIEDA MAES, CÉCILE MASSART, GEERT OPSOMER, ALAIN PANNECOCK, GOEDELE PEETERS, ROGER RAVEEL, BRUNO ROBBE, VEERLE ROOMS, JAN SCHEIR, CLAUDE SINTE, ANNE VALKENBORG, CHRIS VERHEYEN, LINDA VINCK, ALAIN WINANCE, ANNE-MARIE WITTEK, JAN VANDEWEGHE, HILDE VAN DEN HEUVEL, DIRK VANDER EECKEN, JULIAAN VERBRUGGEN. Ces expositions sont organisées par le Centre Culturel de Wégimont, en collaboration avec les Assurances Fédérales, en coproduction avec l’asbl Les Grignoux, avec le soutien de la Province de Liège et de son Service des Affaires Culturelles ainsi que du Ministère de la Communauté française. expositions ▲ Pour le petit truand Bobby Cooper (Sean Penn), le temps insouciant des matches de tennis sous le soleil californien est révolu. Une dette lui a fait perdre deux doigts de la main gauche. Sur le chemin du remboursement de sa dette, une panne de voiture l’oblige à une escale forcée, dans un bled perdu au milieu du désert de l’Arizona. Il croit n’en avoir que pour quelques heures. Mais voilà qu’il croise Grace (Jennifer Lopez); elle vient de s’acheter des rideaux : « Dès que je les ai vus, j’ai su que je devais les avoir ». Une phrase de femme fatale, mais Bobby, excité, ne se méfie pas. Très vite, il va regretter de s’être un peu trop attardé dans le patelin. En fait, Bobby ne prend jamais la bonne décision… Nous savions qu’Oliver Stone n’avait pas son pareil pour mettre son style au service d’une cause ou d’un message à caractère social ou huma- . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE QUINZE du 3 juillet au 10 septembre 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Des hommes d’influence L’idéaliste Wag the Dog The Rainmaker lors que le fameux « Monica Gate » bouscule l’administration Clinton et sa « fausse guerre du Golfe », sort sur les écrans une histoire de magouille médiatique sur fond de scandale sexuel. Quand fiction et réalité se font un ménage aussi drôle qu’inquiétant nspiré par un roman de John Grisham, Coppola démontre que la raison du plus fort n’est pas toujours la meilleure dans un pamphlet impitoyable contre la justice de son pays. Sous les aspects d’un film standard, L’idéaliste est une œuvre flamboyante et visionnaire A ▲ Avec un sens aigu de l’ironie, le scénario des Hommes d’influence, savamment mitonné par le dramaturge David Mamet, emprunte directement à la réalité en l’exagérant à peine. Moins de 15 jours avant les élections, le Président est impliqué dans une affaire de mœurs. Son conseiller Brean (Robert De Niro) décide de rattraper la situation. C’est un expert en manipulation médiatique. Mais cette fois-ci, il demande l’appui d’un professionnel de la fiction. Quoi de plus évident qu’un homme de cinéma ? Le producteur mégalomane Stanley Moss (Dustin Hoffman) fera l’affaire. On rit beaucoup devant cette avalanche de mystifications médiatiques où l’opinion publique est proprement abusée. Le rire est d’autant plus joyeux que le texte acerbe de David Mamet permet à chacun de se livrer à un époustouflant numéro d’acteur. Mais une fois l’hilarité passée, le film de Barry Levinson prend une I ▲ Le héros du film est un jeune avocat. Il s’appelle Rudy Baylor. Dans un milieu de requins, d’affairistes cupides, il a choisi son camp, celui des plus démunis : une vieille dame, riche, mais que ses enfants cherchent à spolier, une jeune femme battue par son mari et surtout ce jeune homme agonisant à qui une compagnie d’assurances a refusé d’avancer les fonds pour la greffe de moelle qui l’aurait sauvé. dimension nettement plus préoccupante. Certes, les auteurs ont forcé le trait mais l’actualité nous montre que ces pratiques, à peine atténuées, existent. Barry Levinson a signé autre chose qu’un pur divertissement : un brillant film politique qui fait froid dans le dos. C’est pourtant chez un affairiste notoire, Bruiser Stone (Mickey Rourke), avocat de la mafia, qu’il trouve son premier emploi. Bruiser lui adjoint Deck Shifflet (Danny De Vito), un homme roublard, un fonceur qui n’a jamais réussi à passer le diplôme d’avocat mais qui connaît toutes les ficelles, même les plus tordues du métier. Adrien Dufourquet, d’après Actua Ciné de Barry Levinson ■ USA, 1998, 1 h 35, VO ■ Avec Dustin Hoffman, Robert De Niro, Anne Heche ■ PARC\CHURCHILL Le baptême du feu s’annonce délicat, la bataille contre la société d’assurances Great Benefit et son avocat, Leo Drumond (John Voight), un ténor du barreau, est loin d’être gagnée. Le film porte la griffe Coppola. Le réalisateur construit sous nos yeux un opéra populaire. Il impose un souffle, des changements de rythme, des ruptures de tons qui nous entraînent de la comédie au drame. Il dessine, à travers une galerie de portraits au vitriol, une Amérique que l’on montre trop rarement au cinéma, et il a choisi de placer ses caméras du côté des laissés pour compte de l’horreur économique. de Francis Ford Coppola ■ USA, 1997, 2 h 15, VO ■ Avec Matt Damon, Danny De Vito, Claire Danes, John Voight, Danny Glover, Mickey Rourke, Roy Scheider ■ PARC\CHURCHILL Au-delà du silence Beyond Silence utour d’une jeune clarinettiste, fille de parents sourds-muets, une histoire tout en finesse et en mesure sur les déchirures d’une famille condamnée à vivre et s’aimer au-delà du silence A Messieurs les enfants édaction. Sujet : Vous vous réveillez un matin et vous constatez que vous êtes transformé en adulte. Complètement affolé, vous vous précipitez dans la chambre de vos parents. Ils ont été transformés en enfants. Racontez la suite R ▲ La campagne allemande. Fillette volontiers espiègle, Lara vit en compagnie de ses parents sourds-muets, leur servant de relais au monde. Si elle coule là des jours heureux, sa tante Clarissa, femme déterminée et musicienne installée à Berlin, exerce sur elle une véritable fascination. Le jour où elle lui offre une clarinette, la vie de Lara bascule. Douée, la gamine ne vit bientôt plus que pour la musique, à la totale incompréhension de son père, tout à sa douleur de ne pas pouvoir comprendre l’objet de l’épanouissement de son enfant, qui s’éloigne insensiblement. Si la mère tente bien de faire office de médiateur, la faille est là, qui ne fera que s’accroître avec les ans. Arrivée à l’adolescence, Lara est aussi à l’heure des choix, forcément douloureux : pourra-t-elle réaliser son rêve, et entrer au Conservatoire de Berlin, sans pour autant faire le deuil de sa famille ? Premier film de la réalisatrice allemande Caroline Link, Au-delà du silence se déploie tout en finesse et en mesure. S’il ressort d’une veine dramatique, le film évite néanmoins le travers de l’excès, évoluant dans une indéniable légèreté par la grâce de son personnage central, étonnant. d’après Jean-François Pluijgers, La Libre Cinéma de Caroline Link ■ Allemagne, 1997, 1 h 50, VO allemande ■ Avec Sylvie Testud, Tatjana Trieb, Emmanuelle Laborit ■ CHURCHILL ▼ Nous avons joué à un joli jeu, mon ami Pierre Boutron et moi : il traiterait ce sujet de rédaction, tiré d’une de mes nouvelles, Kamo et moi, en réalisant un film, pendant que j’en ferais, moi, un roman. Il tournerait de son côté et j’écrirais du mien. Sans nous consulter; comme deux élèves qui se cachent jalousement leur copie. Une seule règle : respecter un scénario commun. Voilà. J’ai mis le point final à mon roman et Pierre a bouclé son film. Le moment est venu d’échanger nos copies. A lui mes mots. A moi ses images. Nous allons pouvoir nous découvrir. Daniel Pennac ▼ Messieurs les enfants est une comédie sur la mémoire et la tolérance, avec un jeu de regards croisés entre des enfants et leurs parents; comme tout y est inversé, le point de vue change selon que l’on est en plongée sur les petits, ou en contre-plongée sur le monde des grands. Cette notion de regard est d’importance. En effet, la façon d’appréhender le racisme, la famille, le rapport au pouvoir et la différence, n’est pas la même selon la taille que l’on a. Le film se déroule dans le 20e arrondissement parisien, un quartier bigarré, vivant, en constante évolution, un quartier populaire et cosmopolite. Redécouvrir ces rues tarabiscotées, ces petits immeubles modestes souvent en voie de disparition, donne au film un caractère intemporel. Et si Messieurs les enfants est un film sur la mémoire, c’est parce que la mémoire est vitale. Elle est une question d’avenir. Pierre Boutron de Pierre Boutron ■ France, 1997, 1 h 40 ■ Avec Pierre Arditi, François Morel, Zinedine Soualem, Catherine Jacob, Jean-Louis Richard ■ PARC\CHURCHILL Jerusalem oublement palmé d’or pour Pelle le conquérant et Les meilleures intentions, Bille August s’est fait le spécialiste de la transposition cinématographique de monuments de la littérature scandinave. Jerusalem ne fait pas exception puisqu’il s’agit d’un roman du prix Nobel Selma Lagerlöf D ▲ Gertrude et Ingmar sont profondément amoureux et tout le monde pense qu’ils sont faits l’un pour l’autre. Ingmar est censé reprendre la propriété familiale et devenir le leader du village. Mais leur bonheur s’estompe quand se présente un prêtre charismatique, Hellgum, qui promet le salut à tout ceux qui le suivront en Terre Sainte. Karin, la sœur aînée d’Ingmar, se laisse séduire par ces promesses et vend la propriété familiale au fermier Persson. Déchiré, Ingmar se voit obligé de faire un impossible choix. Il abandonne Gertrude et épouse la fille de Persson, Barbro pour sauver son patrimoine… A l’heure où les sectes connaissent un franc succès, Jerusalem, qui se déroule au siècle dernier, possède ainsi une touche d’actualité. Mais l’important se trouve ailleurs, dans les pouvoirs dévastateurs d’une religion mal comprise qui fait payer la place réservée dans un monde meilleur au prix fort. Il est aussi dans le formidable décalage entre la simplicité des personnages et les dimensions bigger than life de leurs passions, de leur foi, de leur malheur. C’est avec ce lyrisme, cette amplitude, que Bille August dirige cette saga. Il tient aussi le spectateur en haleine grâce au talent de ses acteurs. d’après Fernand Denis, La Libre Cinéma de Bille August ■ 2 h 45, VO ■ Avec Pernilla August, Maria Bonnevie, Ulf Friberg, Olympia Pernilla Dukakis, Max von Sydow ■ CHURCHILL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE SEIZE du 3 juillet au 10 septembre 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Martha, Franck, Daniel et Lawrence Martha meets Frank, Daniel and Laurence i vous aimez Londres, ses bars, ses galeries, ses parcs ensoleillés, si vous aimez le vaudeville pétillant et houleux où se confondent amour et amitié, alors Martha sera votre tube de l’été. A siroter dans la fraîcheur de nos salles S ▲ Franck est acteur et sans emploi. Daniel est responsable d’une maison de disques. Il a les dents longues et le style de vie ad hoc. L’amitié entre ces deux-là est une succession de défis et de frictions étincelantes. Coincé entre ses deux amis et ses propres états d’âme romantique, Lawrence compte les points et recolle les morceaux. Rentrant d’un voyage d’affaires à Minneapolis, Daniel rencontre Martha, une jeune Américaine. Tous les hommes le savent bien : c’est le plus souvent en rentrant de Minneapolis que l’on rencontre les femmes qui peuvent compter dans une vie. Mais, bien entendu, le charme de Martha va également opérer sur les amis de Franck, Lawrence et Daniel. Comédie romantique désespérément optimiste, drôle, câline et coquine à la foi, Martha, … a tous les ingrédients romanesques susceptibles de nous ébouriffer : quiproquos, rebondissements, marivaudages en série et mutines galopantes… Une fois encore, le cinéma anglais affirme sa forme insolente et son insolite capacité à prendre du plaisir sans se prendre au sérieux. D’après Diagonal, Montpellier de Nick Hamm ■ Grande-Bretagne, 1998, 1 h 28, VO ■ Avec Monica Potter, Joseph Fiennes, Tom Hollander, Rufus Sewell, Ray Winston, Debora Weston ■ PARC\ CHURCHILL Le renouveau du cinéma anglais en deux acteurs : EWAN MC GREGOR et ROBERT CARLYLE Trainspotting Carla’s Song The Full Monty ▲ Film inclassable et brillant, terrible et drôle à la fois, Trainspotting saisit les errances, les drames mais aussi les espoirs d’une jeunesse marginalisée. Dans les bas quartiers d’une ville écossaise bicéphale, où la fracture sociale prend un visage géographique concret, Mark et ses copains occupent la marge de la marge. Pas d’emploi, pas d’avenir, et même pas l’envie de faire semblant, de prétendre aspirer à un confort bourgeois qui ne leur parle en rien. Contre l’ennui, pour occuper le vide, ces « losers » cherchent le plaisir fugace de l’alcool, le frisson de la petite délinquance, le paradis perdu dans une seringue d’héroïne. Mais aussi la chaleur d’une amitié que la drogue, l’argent, les trahisons, la mort vont progressivement détruire. Brillante adaptation d’un roman culte signé Irvine Welsh, Trainspotting est la seconde réalisation d’un jeune trio qui a réveillé le cinéma britannique. Dany Boyle (metteur en scène), John Hodge (scénariste) et Andrew MacDonald (producteur) s’étaient révélés avec Petits Meurtres entre amis (Shallow Grave), un film inventif et grinçant. ▲ Toujours sur la brèche, Ken Loach s’indigne et dénonce, afin que nul ne puisse dire : « Je ne savais pas ». C’est le Nicaragua qui cette fois est sur la sellette, un pays où sévit une guerre civile meurtrière, les Sandinistes légalement au pouvoir attaqués par les Contras, guérilla associée à l’ancien dictateur, soutenue par les Etats-Unis via la CIA. Comme toujours, c’est à travers le portrait d’un homme, son destin individuel que le réalisateur aborde la grande histoire. Robert, chauffeur de bus à Glasgow, rencontre et aide une jeune réfugiée nicaraguayenne. Carla lui révélera qu’elle a fui le Nicaragua en guerre mais garde secret un épisode éprouvant de sa vie. Ce souvenir est tellement douloureux à porter qu’elle tente de se suicider. George décide alors de l’accompagner dans son pays afin de lui permettre de se libérer de ce lourd passé. ▲ A Sheffield, quelques joyeux lurons au chômage décident de monter un spectacle de strip-tease masculin genre « Chippendales ». Nos énergumènes n’ont pas vraiment le physique calibré pour l’emploi et pourtant, contre toute attente, le succès va venir… dans un grand éclat de rire. A la poursuite de Ken Loach, ce nouveau cinéma britannique nous prouve une fois encore que la crise sociale et ses chômeurs ainsi filmés savent être drôles, l’humour étant parfois un moyen d’entrevoir le bout du tunnel. de Danny Boyle ■ Grande-Bretagne, 1996, 1 h 33, VO ■ Avec Ewan Mc Gregor, Ewen Bremmer, Robert Carlyle, Johnny Lee Miller, Kevin Mc Kidd, Kelly MacDonald ■ PARC\CHURCHILL de Ken Loach ■ Grande-Bretagne, 1996, 2 h 06, VO ■ Avec Robert Carlyle, Oyauka Cabezas, Scott Glenn, Salvador Espinosa ■ PARC\CHURCHILL Les virtuoses Land and Freedom Brassed Off ▲ Durant plus d’un siècle, la révolution industrielle de la GrandeBretagne s’est faite grâce aux très riches mines de charbon du nord du pays. Puis ce fut la débâcle. C’est dans cette réalité au tissu social en déchirure irrémédiable à cause d’une politique économique ultralibérale qui néglige le plus souvent les facteurs humains que le cinéaste britannique Mark Herman a ancré l’histoire de ses Virtuoses (Brassed off, jeu de mots anglais puisque « brass » signifie les cuivres d’un orchestre et « to be brassed off » en avoir ras-le-bol). Un film en forme de bras d’honneur à la morosité, à l’abdication, au « no future ». Un film gai et tragique. D’après Fabienne Bradfer, Le Soir de Mark Herman ■ Grande-Bretagne, 1997, 1h 47, VO ■ Avec Pete Postlethwaite, Tara Fitzgerald, Ewan Mc Gregor, Stephen Tompkinson, Jim Carter ■ PARC\ CHURCHILL de Peter Cattaneo ■ Grande-Bretagne, 1997, 1h 32, VO ■ Avec Robert Carlyle, Mark Addy, Steve Huison, Tom Wilkinson ■ PARC\CHURCHILL Petits meurtres entre amis Shallow Grave ▲ Land and Freedom est un film sur les oubliés. Les combattants trahis de la guerre d’Espagne, victimes idéales pour l’ogre Staline, tels que Ken Loach les fait formidablement revivre. Réussissant du même coup ce que ratent la plupart des cinéastes de la gauche bien-pensante : un film de rage, d’espoir saccagé, loin de l’Histoire officielle. Voilà, Land and Freedom est un film bouleversant parce que politiquement et cinématographiquement juste. Historique et contemporain, idéologique et émotionnel. Michel Boujut, Charlie hebdo de Ken Loach ■ Grande-Bretagne, 1995, 1 h 48, VO ■ Avec Ian Hart, Robert Carlyle, Rosana Pastor ■ Nomination pour le César du meilleur film étranger ■ PARC\CHURCHILL ▲ Trois amis, David, comptable, Alex, journaliste, et Juliette, médecin, cherchent un colocataire pour occuper la chambre vacante de leur appartement. Ils choisissent Hugo, romancier mystérieux et discret. Tellement discret que les trois amis le retrouvent mort le lendemain de son arrivée, une valise pleine d’argent dissimulée sous son lit. Attiré par cette fortune providentielle, le trio décide de se débarrasser du corps d’Hugo. Ce qui ne va pas sans poser quelques problèmes matériels et psychologiques. Titulaire du célèbre « Hitchcock d’or au festival du film britannique de Dinard », Petits Meurtres entre amis panache l’humour narquois, le comique noir, la satire griffue et le mauvais esprit. C’est donc un film sympathique. François Forestier de Danny Boyle ■ Grande-Bretagne, 1994, 1 h 35, VO ■ Avec Kerry Fox, Christopher Eccleston, Ewan McGregor, Ken Scott, Keith Allen ■ PARC\CHURCHILL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE DIX-SEPT du 3 juillet au 10 septembre 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . DES LUMIÈRES ET DES MOTS Itinéraires ’été et les vacances sont souvent une période propice à une approche de la lecture différente. Soit cherche-t-on l’évasion et la rupture d’avec les habitudes quotidiennes, soit nous plongeons-nous dans de forts et gros ouvrages douillettement couvés le reste de l’année. Cette rubrique vous propose les deux, et en tous cas une invitation au voyage, qu’il soit dans le temps ou dans l’espace, intérieur, imaginaire ou réel L ▲ Commençons par un livre en forme de road-movie où rêve, mythe et réalité sont intimement liés. Le personnage principal et narrateur est un libraire parisien qui a tout vendu et débarque aux Etats-Unis. Sa démarche a néanmoins un petit côté insolite. Il est là pour retrouver Sam, un ami parti sans laisser d’adresse, et est accompagné de Michel, troisième membre du trio qu’ils formaient quelques trente ans auparavant. Seulement Michel est désormais dans une petite boîte, une urne funéraire. Les trois amis s’étaient en effet promis, si l’un d’eux mourait, d’aller verser ses cendres au Mexique, sous le volcan de Malcolm Lowry. Les mythes étant surtout des moyens de traverser la vie et ses écueils le moins douloureusement possible, Patrick Raynal, l’auteur de En cherchant Sam, nous en fait défiler quelques-uns, d e N e w - Yo r k à Cuernavaca, du jazz à la musique des bayous en passant par le Deep South et son blues et les collines du Montana où plane l’ombre toujours bien vivante de James Crumley. Un cocktail détonnant pour amorcer un été que l’on espère torride. Dans la même collection, « Gulliver » chez Flammarion, qui nous avait déjà donné Les Marins perdus de Jean-Claude Izzo, et dirigée par l’étonnant voyageur Michel Le Bris, paraît un autre livre du voyage qui, s’il est plus intimiste n’en est pas moins emballant. Jean-Claude Bourlès, grand marcheur devant l’éternel, a usé ses semelles sur les routes de France, de Navarre et d’Espagne jusqu’à Compostelle. Et c’est peut-être là, que, face à la mer, est resurgie des vagues sa Bretagne natale. Une Bretagne intérieure est un beau récit écrit au rythme de la marche qui nous fait cheminer du Mont Saint-Michel à l’océan, avec Flaubert et Suarès comme compagnons. D’un océan l’autre. De la pointe de Brest à Punta Arena, par la voie littéraire, il n’y a que quelques encablures. De l’observation minutieuse de Bourlès à la fiction pointilleuse de Coloane quelques virgules. Les familiers des nouvelles de Coloane retrouveront aisément Le Sillage de la baleine. Même climat, même obsessions, même force économe des mots. Seulement ce roman est animé d’une plus grande ambition, Coloane n’y raconte plus des histoires mais Son histoire, tout en restant résolument romanesque. Le Sillage de la baleine c’est son Moby Dick à lui. Coloane est un colosse de la littérature. Son compatriote Neruda disait de lui : « Pour l’embrasser, il faut avoir des bras longs comme des rivières ». Ne quittons pas la langue espagnole mais revenons en Europe, à Madrid plus précisément, auprès de deux écrivains qui, bien qu’offrant une littérature plus intériorisée, n’ont rien à envier au souffle de l’écrivain chilien. Le premier est un romancier tonitruant et excessif qui se clame misérable et paresseux mais qui est considéré par ses pairs comme un grand d’Espagne. Les deux romans d’Alvaro Pombo que fait paraître Christian Bourgois sont l’occasion de se plonger dans cette œuvre et cet univers sante collaboration avec Vautrin aux aventures de Boro. Nu couché est une belle évocation du Paris début de siècle, à la fois roman humaniste et fresque onirique des milieux artistiques du Montparnasse de la grande époque. Pour passer de la Rive noire à la Rive glauque, il faut franchir la Seine. Celleci ne charrie pas que des bateauxmouche, les six récits concoctés par les Daeninckx, Pouy et autres Prudon en témoignent : les lumières de la ville ® NÉERLANDAIS · ANGLAIS · ALLEMAND ESPAGNOL · ITALIEN · RUSSE où les désirs et les sentiments sont des choses sérieuses dont on n’accomplit pleinement qu’une infime partie. Ici le voyage est tout intérieur et rempli de méandres. Le second, José Luis Sampedro, nous était jusqu’ici plus familier, son Sourire étrusque paru il y a quelques années s’est longtemps déployé de bouche en oreille. Avec Octobre, octobre se dessine autant un roman en forme de puzzle, ou plus exactement un roman gigogne, qu’une vaste cartographie de Madrid, et plus particulièrement son centre historique, le quartier de la Puerta del Sol. L’intrigue serait trop compliquée à résumer en quelques mots mais si vous aimez les romans touffus aux histoires intimement entrelacées, ce fort volume ne servira pas qu’à prémunir votre serviette de plage contre les effets pervers du vent. Si le mondial et le stade de France stimulent autant votre imagination que les œuvres complètes d’Amado doivent inspirer Ronaldo, mais que vous aimiez déambuler dans le Paris d’hier et d’aujourd’hui, un roman et un recueil de nouvelles s’imposent. Le roman est signé Dan Franck que l’on connaît notamment pour sa réjouis- luisent aussi du glauque éclat des lendemains qui déchantent. Paris et pavé sont des mots qui ont souvent rimé. En voici deux pour la plage. Deux beaux monuments d’érudition joyeuse et de gai savoir. L’un plonge dans les tumultes de la Méditérranée pour en extraire ses plus belles perles. Qu’ils viennent de Grèce ou d’Andalousie, du delta du Nil ou de Naples, de Marseille ou de l’Atlas, ses mythes et histoires non seulement enchantent mais apprennent. L’autre célèbre la passion la plus civilisée comme le vice impuni : la lecture. Alberto Manguel en racontant l’histoire nous offre à la fois un voyage gourmand et un roman d’aventures. Que vos vacances le soient aussi, gourmandes et aventureuses. Daniel Thirion, Librairie Alphée, rue Saint-Paul, 40, Liège Patrick RAYNAL, En cherchant Sam, Flammarion Jean-Claude BOURLÈS, Une Bretagne intérieure, Flammarion Francisco COLOANE, Le Sillage de la baleine, Phébus Alvaro POMBO, Du côté des femmes et Le Mètre de platine iridié, Bourgois José Luis SAMPEDRO, Octobre, octobre, Corti Dan FRANCK, Nu couché, Seuil D. DAENINCKX, B. DELCOUR, J.-H. OPPEL, J.-B. POUY, H. PRUDON, J.-J. REBOUX, Paris, rive glauque, Autrement Baltasar PORCEL, Méditérranée, Tumultes de la houle, Actes Sud Alberto MANGUEL, Une histoire de la lecture, Actes Sud. Roberto Benigni à Cannes : La vie est belle ! Prochainement dans nos salles (Photo : Pierre de Giovanni). Cours du JOUR, du SOIR, du SAMEDI Cours individuels ou en binôme Cours en entreprise Cours pour jeunes de 5 à 17 ans Cours de rattrapage ACADÉMIE DES LANGUES® 10 place Emile Dupont · 4000 Liège T. 04/223.51.23 ACADÉMIE DES BEAUX-ARTS DE LIÈGE 21 rue des Anglais 4000 Liège · T. 04/223.45.54 - 222.26.63 ● HUMANITÉS ARTISTIQUES ● de transition · de qualification dès la 3e année ● NIVEAU SUPÉRIEUR DU 2e DEGRÉ ● Ateliers de peinture chevalet · Peinture monumentale Publicité · Illustration & BD · Vidéographie · Sculpture Gravure · Scénographie ● Inscriptions dès le 19 août de 10 à 17 h ● . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE DIX-HUIT du 3 juillet au 10 septembre 1998. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Excalibur, l’épée magique La souris n superbe dessin animé aux décors somptueux et aux images éblouissantes. Il nous entraîne , à la suite d’une jeune fille aussi séduisante qu’héroïque à l’époque du roi Arthur, à la recherche d’Excalibur, l’épée royale. Une chouette ambiance pour une belle histoire ! n assistant à cette course contre la montre entre deux frères qui ont décidé de rénover une vieille maison et une souris particulièrement futée, on pensera inmanquablement à Tom et Jerry, à Babe pour les effets spéciaux… et à Laurel et Hardy U E ▲ Alors que deux frères tentent imperturbablement de rénover une vieille maison qui vaut de l’or, une souris poursuit imperturbablement son entreprise de démolition. Difficile de combattre un ennemi aussi inattendu ! Le film mélange avec habileté animation, effets spéciaux, et vrais rongeurs… Ici, la star est une vraie souris, et elle fera craquer tout autant les enfants que les parents. ▲ L’histoire se passe dans les îles britanniques, à l’époque du couronnement du Roi Arthur. Un roi marri de s’être fait voler son épée magique par Lord Ruber, qui, l’infâme, a l’intention d’utiliser les pouvoirs surnaturels d’Excalibur à des fins maléfiques… Pour retrouver sa mère, capturée par Lord Ruber et sauver le royaume, la jeune Kayley se met en route, bien décidée à contrecarrer les plans du vilain. Il lui faudra pour cela s’associer au jeune et vaillant Garret, et à son faucon… Nous sommes partis pour un voyage enchanteur rempli de mystère et de magie, de guet-apens et de situations pleines d’humour. On croisera notamment un dragon à deux têtes, chanteur hors pair, un géant de pierre et des arbres fantasmagoriques… Au total, beaucoup de plaisir d’action et de très beaux dessins. Ne nous privons pas de rappeler que les studios de la Warner ont fait appel à un réalisateur belge d’origine gantoise, Frédéric Duchau, pour mener à bien cet ambitieux projet et lui donner une « touche européenne ». de Gore Verbinski ■ USA, 1997, 1 h 39, version française ■ Avec Nathan Lane, Lee Evans, Christopher Walken ■ A PARTIR DE 5-6 ANS ■ PARC\ CHURCHILL dessin animé de Frédéric Duchau ■ USA, 1998, 1 h 25, version française ■ A PARTIR DE 5 ANS ■ PARC\CHURCHILL Attaville Le ballon d’or La véritable histoire des fourmis ▲ On l’appelle le « turbo de Makono ». A 12 ans, Bandian court déjà très vite derrière son ballon. Même le marabout du village l’a prédit : Bandian sera un grand footballeur. Un rêve pour beaucoup de gamins de son âge, et encore plus pour ceux qui sont nés dans la brousse africaine, où le foot représente le symbole de la réussite. Bandian partira vers la grande ville, Conakry, où il connaîtra des mésaventures mais aussi le début de la gloire… C’est un joli conte de fées tout public qui s’inspire en grande partie de la vie de Salif Keita, le fameux joueur malien (premier Ballon d’or africain de l’histoire) qui joue dans le film le rôle de l’entraîneur. C’est en plus l’occasion pour les jeunes d’avoir une vision intelligente sur l’Afrique contemporaine. ▲ Ce divertissement riche en humour et en émotion a été réalisé par Don Bluth. Il trouve son inspiration dans les fastes de la russie tsariste, la légende de Raspoutine et le Paris des années 20. Dix ans après la révolution russe et la chute de la dynastie des Romanov, le jeune escroc Dimitri tente de faire passer une jeune orpheline amnésique pour Anastasia, la fille disparue de feu le tsar Nicolas II… Enfants et adultes apprécieront ce conte merveilleux, riche en rebondissements. ▲ Des tropiques aux pôles, les insectes ont colonisé la Terre depuis plus de cent millions d’années. Leur vie en société intrigue et séduit ces autres colonisateurs de la planète que sont les hommes. Dans son film Attaville, Gérald Calderon part à la rencontre d’impressionnantes mégalopoles de fourmis, termites et abeilles. Tout un monde peuplé d’êtres aussi étonnants que familiers. Gérarld Calderon et son équipe ont filmé pendant trois mois des colonies de fourmis, de termites et d’abeilles. Pour cela, ils ont fait appel à des moyens techniques très sophistiqués : caméras miniatures et endoscopes (appareil qui permet d’examiner des cavités profondes grâce à un éclairage puissant). Le résultat est impressionnant. de Cheik Doukouré ■ France-Guinée, 1994, 1 h 30, version française ■ A PARTIR DE 7-8 ANS ■ CHURCHILL\PARC de Don Bluth et Gary Goldman ■ USA, 1997, 1 h 25, version française ■ A PARTIR DE 4 ANS ■ PARC\CHURCHILL de Gérald Calderon ■ France-Belgique, 1997, 1 h 15 ■ Commentaire de Jean-Claude Carrière ■ A PARTIR DE 6 ANS ■ CHURCHILL\PARC Anastasia LES ÉCOLES DES FEMMES PRÉVOYANTES SOCIALISTES EN MOUVEMENT Imûhar Jungle Jack ▲ Au cœur de la jungle vit un petit animal espiègle et malin nommé Jack, l’unique exemplaire d’une espèce inconnue des hommes. Jack s’amuse toute la journée avec ses amis les singes. Un beau jour, Isabella Scorpio, une star riche et célèbre en voyage sur son bateau de luxe, apprend l’existence de Jack et décide d’en faire son animal de compagnie. Jack réussira-t-il à échapper aux griffes d’Isabella et à retourner dans sa chère forêt ? Ce dessin animé danois multiplie les bonnes surprises. Le film n’épargne pas la race humaine, et plus particulièrement ceux qui torturent la nature pour satisfaire leurs lubies. Ce message écologique est distillé avec beaucoup d’humour tout au long d’une série de péripéties au rythme infernal. dessin animé de Stefan Fjedmark ■ Danemark, 1994, 1 h 15, version française ■ A PARTIR DE 4 ANS ■ CHURCHILL\PARC ▲ Imûhar… Ce mot qui donne envie qu’on le murmure, c’est le nom que les Touaregs se donnent entre eux. Il signifie « être vivant », « être libre », notions fondamentales chez ces peuples nomades ou semi-nomades qui font sans cesse l’apprentissage d’un autre temps, d’un autre espace. Claire, la mère de Khénan vient de mourir. Il a onze ans, a toujours vécu à Paris. Sa mère était française, son père, Najem, est touareg. Najem l’emmène alors rendre visite à sa famille, dans son pays, un pays que Khénan ne connaît pas : le Niger. Au milieu du désert magnifique, Khénan va vivre des moments inoubliables. Il y a quelque chose de contemplatif dans ce film-là qui peut se voir à tout âge comme un merveilleux voyage avec ces Imûhars dont on apprend peu à peu la vie. C’est beau, c’est doux comme un conte des mille et une nuits, et délicieusement dépaysant. de Jacques Dubuisson ■ France, 1997, 1 h 22 ■ Avec Ibrahim Paris, Mohamed Ixa, Mohamed Ichika, Rhali Ixa ■ A PARTIR DE 7 ANS ■ CHURCHILL\PARC « L’idéal démocratique est indissociable de l’épanouissement individuel » NOTRE ENSEIGNEMENT DE PROMOTION SOCIALE VOUS PROPOSE A N S 04/223 13 74 • Certificat du deuxième degré (C.2.D. - anciennement certificat d’enseignement secondaire inférieur) éc. Liège et Seraing * • Auxiliaire polyvalent(e) des services à domicile et en collectivité éc. Liège et Seraing * • Animateur socioculturel d’enfants de 3 à 12 ans éc. Ans et Liège * • Traiteur - restaurateur - organisateur de banquets éc. Liège • Formation culinaire : base et spécialisation éc. Liège • Habillement : - base et spécialisations - techniques spécifiques : patrons sur mesures dames éc. Ans - Liège - Poulseur et Seraing éc. Ans - Liège et Seraing L I È G E • Ameublement : Décoration du Home éc. Ans - Liège - Poulseur et Seraing 04/223 68 61 • Accessoires mode et artisanat éc. Ans - Liège - Poulseur et Seraing • Patchwork éc. Ans - Liège - Poulseur et Seraing • Patine - Encadrement - Gainerie éc. Ans - Liège - Poulseur et Seraing POULSEUR 04/223 03 02 • Tapissier - Garnisseur éc. Ans et Liège • Connaissances de gestion - Ens. Sec. Sup. - accès à la profession éc. Liège • Remises à niveau en mathématique et en français (organisées en collaboration avec « Retravailler F.P.S. ») • Formations continuées à la demande d’administrations, de services ou d’entreprises SERAING 04/223 02 53 Fifi Brindacier RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS PENDANT L’ANNÉE SCOLAIRE, LA PREMIÈRE SEMAINE DE JUILLET ET LA SECONDE QUINZAINE D’AOÛT * en collaboration avec le Fonds social européen ▲ On retrouve avec plaisir, dans « un vrai film » mignon et dynamique la petite rouquine scandinave, impertinente et indépendante. Elle vit dans une fascinante maison aux recoins mystérieux. Sa maman est au ciel, son papa s’est perdu en mer : il lui faut donc occuper seule cette maison pleine de secrets. Seule ? Non, pas vraiment. Il y a là également Monsieur Dupont et l’oncle Alfred. Un cheval et un petit singe ! On est parti pour un film en liberté, plein de fantaisie, de danses et de musiques, réalisé d’après l’œuvre d’Astrid Lindgren. dessin animé de Clive Smith ■ Suède, 1997, 1 h 15, version française ■ A PARTIR DE 4 ANS ■ CHURCHILL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE DIX-NEUF du 3 juillet au 10 septembre 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . La vie rêvée des anges e fut un fameux coup de cœur du Festival de Cannes. Un film idéal pour recommencer notre saison avec énergie. Un film qui ne juge pas et qui balance entre deux extraordinaires personnages féminins : l'une qui sourit (Elodie Bouchez), l'autre pas (Natacha Régnier). La Palme de l'interprétation féminine attribuée aux deux actrices au récent Festival de Cannes a soulevé l'enthousiasme. Nous, on est aux anges C LE RÉALISATEUR ERICK ZONCA ET L'ACTRICE NATACHA RÉGNIER SERONT AU PARC, LE VENDREDI 4 SEPTEMBRE À 20 H 15 POUR L'AVANT-PREMIÈRE NATIONALE NI ANGES, NI BÊTES ▲ Depuis les rôles comparables de Sandrine Bonnaire chez Pialat (A nos Amours) et Varda (Sans toit ni loi), on n'avait plus connu une telle intensité et une telle profondeur de jeu. Dans leurs personnages de tchatcheuses décidées à en découdre malgré tout, Bouchez et Régnier font vibrer la moindre corde de l'art de l'acteur. Cannes a trouvé ses princesses. Et nous pas encore retrouvé nos esprits. Les Inrockuptibles PIERRE DE GIOVANNI ▲ Isa a vingt ans, son sac à dos pour tout bagage et une « philosophie de la galère » plutôt souriante. Elle débarque à Lille, après d'autres villes de passage, à la recherche de petits boulots. Jamais les mêmes et jamais très longtemps. Son chemin croise celui de Marie, 20 ans elle aussi. Fille du Nord, solitaire, comme Isa, mais pour d'autres raisons. Marie est sauvage, écorchée, révoltée contre sa condition sociale. C'est à peine consentante que Marie laisse Isa partager l'appartement dont elle a la garde. Les propriétaires – une mère et sa fille – ont été victimes d'un grave accident de la route. La jeune fille, Sandrine est dans le coma, à l'hôpital. Son journal intime, abandonné dans un tiroir de la maison, va fasciner Isa, qui se donne comme mission de ramener Sandrine à la vie… de Erick Zonca ■ France, 1998, 1 h 53 ■ Avec Elodie Bouchez, Natacha Régnier, Grégoire Colin ■ PARC Ni anges, ni bêtes ▼ Depuis les rôles comparables de Sandrine Bonnaire chez Pialat (A nos Amours) et Varda (Sans toit ni loi), on n'avait plus connu une telle intensité et une telle profondeur de jeu. Dans leurs personnages de tchatcheuses décidées à en découdre malgré tout, Bouchez et Régnier font vibrer la moindre corde de l'art de l'acteur. Cannes a trouvé ses princesses. Et nous pas encore retrouvé nos esprits. Les Inrockuptibles Festival de Cannes 1998 : Erick Zonca, Elodie Bouchez et Natacha Régnier Les quelques avant-premières au Parc, du vendredi 4 septembre au jeudi 10 septembre, ne seront qu'un avant-goût. Nous reviendrons dans le prochain journal sur ce film lumineusement humain, « ni rêveur, ni angélique ». CENTRE CULTUREL D’ANS Place des Anciens Combattants 4432 Ans-Alleur · T. 04/246.00.70 JAZZ AL’TRAPPE les vendredis à 20 h 30 SOFFT, SERVICE D’ORIENTATION POUR FEMMES À LA RECHERCHE D’UNE FORMATION OU D’UN TRAVAIL Pas toujours facile, pour toutes sortes de raisons, de trouver ou retrouver un boulot. Plus difficile encore pour les dames. SOFFT est une équipe qui, grâce à des cycles de quatre mois et des stages en entreprise, peut faire pas mal de choses. Nous entamons une nouvelle session en septembre 1998. Téléphonez-nous au 04/221.17.77 ou participez à une séance d’information : mardi 30/6, mardi 7/7, mardi 18/8, vend. 21/8, mardi 25/8, vend. 28/8 à 10 h, rue Sœurs-de-Hasque, 7 à 4000 Liège ENT GNEM I E S N E NCE PROVI A L E D EGE DE LI CONSTRUISONS L’AVENIR AVEC L’ Au premier degré Un contrat de réussite négocié engageant l’école, l’élève et ses parents Le Centre de Promotion Sociale pour Educateurs organise des formations et des spécialisations pour adultes (un jour de cours par semaine) Un enseignement professionnel performant Puériculture : Participer au développement harmonieux du jeune enfant et à son éducation Auxiliaire familial(e) et sanitaire : Collaborer au bien-être de la personne âgée Des formations techniques qualifiantes Education de l’enfance : Préparer aux carrières pédagogiques Assistance en gériatrie : Préparer aux professions paramédicales Aspirant(e) en Nursing : Préparer aux professions paramédicales Des humanités techniques de transition qui préparent aux carrières à caractère social et scientifique et qui donnent accès aux Hautes Ecoles et à l’Université Sciences sociales éducatives et Sciences paramédicales • Remédiation • Education sociale spécialisée 7e technique de qualification : Participer à la gestion des structures d’accueil et des homes 7e professionnelle de type «C» : Obtenir le C.E.S.S. pour accéder aux Hautes Ecoles • Auxiliaire polyvalent(e) des services à domicile et en collectivité Ecole Provinciale d’Aspirantes en Nursing et de Puériculture • Educateur spécialisé • Intervention systémique et travail social Rue Hullos, 50/52 4000 LIEGE Tél. : 04/224 78 00 • Post-graduat en médiation • Spécialisation en gestion des services et institutions • Education et rééducation en psychomotricité • Spécialisation en thérapie psychomotrice • Formation continuée des enseignants • Spécialisation en soins palliatifs • Formation d’assistants en logistique S TA G E S D ’ E T E S TAV E L O T 13 - 19 juillet ■ ADULTES • Théâtre : « CLOWNESQUE » animé par Mathieu Couplet • Ecriture : « LES NOUVELLES AVENTURES DE L’UNIVERS » animé par Nicolas Ancion ■ ADOS • Théâtre animé par Philippe Ancion Renseignements 080/86 33 81 Enseignement social, pédagogique, paramédical subsidié par la Communauté Française FESTIVAL DE THÉÂTRE À SPA CPSE Pour obtenir gratuitement le programme dès sa parution, renvoyez le bon ci-dessous à M. A. BISSCHOPS, 125 rue Fraischamps, 4030 Liège ou par fax au 04/263.05.05. D U 25 rue des Fortifications 4030 Liège NOM M. - Mme - Melle Prénom Adresse T. 04/343 00 54 Code postal Commune F. 04/343 21 40 Téléphone 7 A U 2 2 A O Û T . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE VINGT du 3 juillet au 10 septembre 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . C eux qui m ’a im e nt prendront le train. a douleur d’aimer selon Chéreau. Une étonnante tempête des corps et des passions maîtrisée par une mise en scène inspirée et illuminée par une troupe d’exception (Jean-Louis Trintignant, Valeria Bruni-Tedeschi, Charles Berling, Pascal Greggory, Vincent Perez, Dominique Blanc, Roschdy Zem et « notre » Olivier Gourmet !) L ne enquête « serrée » au service d’une intrigue « corsée ». Après En avoir (ou pas), la caméra complice de Lætitia Masson traque à nouveau Sandrine Kiberlain mystérieuse et sensationnelle dans un personnage féminin exemplaire : une jeune femme en rupture de stabilité mais qui résiste, tord le coup aux convenances, cultive l’inattendu et revendique chèrement sa part de bonheur U Jean-Michel Frodon, Le Monde de Patrice Chéreau ■ France, 1998, 2 h 03 ■ Avec Jean-Louis Trintignant, Pascal Greggory, Valeria Bruni-Tedeschi, Charles Berling, Bruno Todeschini, Sylvain Jacques, Vincent Perez, Roschdy Zem, Dominique Blanc, Olivier Gourmet ■ PARC\CHURCHILL La symphonie du monde, de ses battements de cœur et déchirures ▼ Les images qui s’entrechoquent, des gestes ébauchés saisis au vol, des regards échangés pris sur le vif, des dialogues qui se mélangent, des musiques qui s’enchaînent… La symphonie du monde, de ses battements de cœur et de ses déchirures. D’emblée, on est frappé par l’ambition, la qualité et la force de la mise en scène. Par ce mélange d’audace, de liberté, d’invention et d’évidence qui provoque comme un éblouissement. Tout le début de cet étrange voyage qui conduit vers une tombe est une des plus belles ▼ A vendre est un très beau plaidoyer pour la résistance. Résistance à tout ce qui, affectif ou social, tente de casercasser France Robert et la fait fuir. Sans pour autant que cette échappée soit forcément belle ou héroïque. C’est un désir qui la pousse, sans objet, comme tous les vrais désirs. France est une vraie comète qui, si elle brûle passagèrement ceux qu’elle frôle, les abandonne ultérieurement dans l’état où elle les avait trouvés […] Bouleversante Kiberlain A vendre aurait-il été aussi percutant, émouvant, si Lætitia Masson n’avait ▼ A vendre était plus qu’un défi, c’était le souci de ne pas tomber dans la complaisance, en recommençant avec Sandrine Kiberlain quelque chose qu’on avait déjà fait ensemble. Je voulais me diriger vers ce qui nous semblait impossible. Pour moi, c’était parler de ça : l’amour, le corps, l’intimité, ses complexités, ses contradictions, parfois violentes. Dans la vie, on essaie toujours d’aménager ça, de s’en arranger, en cherchant la paix, la douceur, alors que là je lui propose un personnage en guerre avec l’amour, avec l’ordre établi. Lætitia Masson de Lætitia Masson ■ France, 1998, 2 h 00 ■ Avec Sandrine Kiberlain, Sergio Castellito, JeanFrancois Stévenin, Chiara Mastroianni ■ PARC\CHURCHILL pas, en toute complicité de filles, confié le rôle écrabouillant de France à Sandrine Kiberlain ? La réponse est là, aveuglante d’évidence. Kiberlain est audelà du sensationnel, c’est-à-dire si parfaitement absente, passive, indécise, inatteignable que ça faisait longtemps qu’on n’avait vu une actrice (et, partant, un personnage) aussi présente, active, précise et bouleversante. C’est la morale emballante du film, c’est aussi notre déclaration : qui l’aime la suive. Poussez pas derrière. Gérard Lefort, Libération choses qu’on ait vues au cinéma depuis longtemps. Et une des plus résolument contemporaines. Comme si, dans le palais du cinéma, Patrice Chéreau venait d’ouvrir une porte restée mystérieusement fermée jusqu’ici. Il y a dans ce Chéreau-là quelque chose à la fois d’un peintre abstrait qui saurait donner vie à la matière et d’un médecin légiste qui mettrait à nu les sentiments. Lyrisme et lucidité, émotion et précision… Magnifique. Jean-Pierre Lavoignat, Studio LA MARIOUCHE SPÉCIALITÉS MAROCAINES : COUSCOUS, TAGINES, GRILLADES… PLATS À EMPORTER FERMÉ LE SAMEDI MIDI ET LE DIMANCHE TOUTE LA JOURNÉE 23 RUE SOUVERAIN-PONT · 4000 LIÈGE · 222 14 88 SUR PRÉSENTATION DE CE BON, UN THÉ À LA MENTHE VOUS SERA OFFERT R E S TA U R A N T ▼ Le cinéma de Chéreau, ou plutôt le cinéma que cherche Chéreau est bâtard, trivial parfois. Il embrasse large et, à l’occasion, avec trop d’ardeur. Mais quelle santé ! Quel amour ! Lui même avait dit à l’époque sa fascination pour Breaking the Waves, le film de Lars von Trier. Au-delà de ressemblances superficielles, comme la très grande mobilité de la caméra (d’ailleurs employée ici d’une façon très différente), ou le recours à des tubes sur la bande originale, il y a cette « déflagration » dont il parlait à propos de Lars von Trier : la déferlante des passions. France a été femme de ménage, prostituée occasionnelle, chômeuse, démonstratrice en chambre à coucher et, finalement, retour à la case départ marseillaise, femme à marier. R E S TA U R A N T ▲ Il n’est pas inutile de commencer par le titre, beau et intriguant. Cette phrase est lâchée par un personnage omniprésent dans le film, alors même qu’il est mort : Jean-Baptiste Emmerich, artiste peintre, à qui JeanLouis Trintignant prête sa voix unique. Alors qu’il vivait depuis toujours à Paris, cet artiste autoritaire et fascinant a décidé de se faire enterrer à Limoges, berceau ancestral de sa famille, une tribu bourgeoisement provinciale qu’il avait fuie comme la peste. Et à un proche qui lui faisait remarquer que Limoges c’était loin, et que personne n’aurait envie de faire un tel voyage pour assister à ses obsèques, Emmerich fit cette réponse sans appel : « Ceux qui m’aiment prendront le train… ». Ainsi, conformément à sa volonté, ceux et celles qui ont aimé Emmerich se sont donné rendez-vous à la Gare d’Austerlitz. Ils arrivent en désordre, se cherchent, commencent déjà à s’éviter, à s’affronter. Certains vont même se découvrir dans la mesure où Emmerich avait l’habitude de cloisonner ses relations. On retrouvera à bord du corail Paris-Limoges une partie de la famille, les vrais amis et les faux jetons, les héritiers légitimes et les non légitimes, les vieilles maîtresses et les jeunes amants… Emmerich avait les amours partagées. Le voyage ne sera pas de tout repos. Les personnalités se dévoilent par bribes, les souvenirs et les rancœurs reviennent à la surface, les passions renaissent de leurs cendres… ▲ France (Sandrine Kiberlain) a plaqué son mariage le jour des noces, et son futur mari (Jean-Francois Stévenin) en conçoit un tel désagrément qu’il confie à Luigi (Sergio Castellito), un vieil ami, la charge d’une enquête sur la belle évaporée. De Marseille à la Champagne pouilleuse, de Paris à Grenoble, Luigi fait son détective, voit les parents, interroge les proches, rencontre les ex-amants. Mais plus les indices s’empilent, plus le puzzle devient incompréhensible. A p a r t i r du 1 e r ju i llet 42 rue des clarisses b 4000 liège tél 04/222 37 96