cinémas - Les Grignoux

Transcription

cinémas - Les Grignoux
du 3 juillet
BELGIQUE -BELGÏE
P.P.
4000 LIÈGE X
9/32
LE JOURNAL
au 10 septembre
Bureau de dépôt
Liège X. Périodique
Les Inédits du
Cinéma. Paraît
toutes les six
semaines sauf août.
cinémas
DES CINÉMAS
1998
LE PARC
est frais
L
L
I
H
C
R
atisé
Le CHU
est clim
C
R
A
P
LE
No 86
& CHURCHILL
C E N T R E
CULTUREL LES
GRIGNOUX asbl
9 RUE SŒURS
DE HASQUE
4000LIÈGE
Ceux qui m’aiment
prendront le train.
jeanne
AVANTPREMIÈRE
le vendredi
4 septembre
à 20 h 15 au PARC
en présence
du réalisateur
et de l’actrice
Natacha Régnier
dis-moi que
je rêve
CONCERT
chaque samedi
à 21 h 30
au CAFÉ
P. 2
DU PARC
Martha
Frank, Daniel et Lawrence
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE DEUX du 3 juillet au 10 septembre 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Le Mundial sévit. La « fête » est
un mot d’ordre planétaire qui cadenasse les moindres parcelles de notre
horizon.
Nos voisins du Forum ont délaissé
provisoirement les Chippendales pour
une retransmission de matches sur
écran géant. Les très sérieux quotidiens Le Monde et Libération multiplient graphiques, reportages et anecdotes pour nous convaincre que le
Mundial est une ouverture sur… le
monde. L’intelligentsia éclairée n’est
pas en reste : Arte nous propose une
soirée thématique où le foot est vu à
travers le regard des femmes.
A travers cette programmation
d’été, on vous montrera que la fête et
le regard sur le monde peuvent éviter
les stades et la logique d’un ballon
cinémas
LE JOURNAL DES MEMBRES DES CINÉMAS
LE PARC & CHURCHILL
GÉRÉS PAR LE CENTRE CULTUREL “LES GRIGNOUX”
ASBL 9, RUE SŒURS DE HASQUE, 4000 LIÈGE
T. (04) 222.27.78 · F. (04) 222.31.78
E-MAIL [email protected]
Les inédits du cinéma n° 86
3 juillet au 10 septembre 1998
Tirage : 57 000 exemplaires
Equipe de rédaction
Michel Condé · Dany Habran · Jean-Pierre Pécasse
Anne Vervier
Graphistes
Pierre Kroll · Jean-Claude Salémi
Mise en pages & Photogravure
Yves Schamp
Flashage
Merlin sprl
Impression
Masset sa
Contact publicité
Les Grignoux · Christine Legros
Editeur responsable
J.M. Hermand
5 rue G. Rem · 4000 Liège
Cinéma Le Parc · 22 rue Carpay, Liège/Droixhe
Cinéma Churchill · 20 rue du Mouton Blanc, Liège
Programmation quotidienne sur répondeur
(04) 343 24 67
Avec l’aide du Ministère de la Communauté française,
du Ministère de la Région Wallonne,
de la Ville de Liège et le soutien d’Europa Cinémas.
ANNONCEZ vos spectacles,
animations, cours, formations…
dans l’Inédit de la rentrée
Tirage 57 000 exemplaires
(25 000 envoyés personnellement)
Envoi le 1er septembre
Disponible à RETROUVAILLES
les 5 et 6 septembre
CONTACT : Les Grignoux,
Christine Legros,
avant le vendredi 7 août
T. 04/222 27 78
F. 04/222 31 78
Pensez à réserver votre encart pour le passage à l’an 2000
(Inédit n° 99)
AU PARC
ET AU
CHURCHILL
PRIX RÉDUIT
pour toutes
les séances :
100 F
PAS
DE PASSEPORT
Programmation :
voir journal
précédent
CONCERTS D’ETE AU CAFE DU CINEMA LE PARC
Tous les samedis à 21 h 30 · Entrée : 150 FB
GRATUIT pour les spectateurs de la séance du soir
SAMEDI 4 JUILLET
AUTOUR DE BRASSENS (chanson française)
Ambiance cabaret assurée par le trio Paul Bodeux,
Philippe Corthouts et Francis Danloy
SAMEDI 11 JUILLET
LE NOIR VOUS VA SI BIEN (chanson française)
Un quintet qui voyage entre le blues et le rock,
à écouter dans les yeux
SAMEDI 18 JUILLET
B.J. SCOTT (blues) (USA/B)
En formule quintet et acoustique, votre Américaine de retour
des Etats-Unis ! Elle chante le blues à vous remuer les tripes !
SAMEDI 25 JUILLET
CHLOÉ (pop-rock)
Savoureuse mixture de dEUS et de Brel,
un groupe belge qui va compter
SAMEDI 1er AOÛT
FROIDEBISE LITTLE BIG BAND (blues)
Notre trio vous fera revisiter le blue de Big Bill Bronzy
à John Scofield en passant par Johnny Winter :
blues et guitare électrique !
SAMEDI 8 AOÛT
GIVE BUZZE (blues et rock’n roll)
Longtemps attendu à Liège, ce groupe de blues
de Gand nous arrive enfin (une seule date en Wallonie !)
SAMEDI 15 AOÛT
JAZZEZ VIAN (chanson française)
Walter D’Andrea et le trio Laid (sax - contrebasse
- trombone) proposent de découvrir un Boris Vian qui,
sous des dehors provocateurs, cache une immense tendresse
SAMEDI 22 AOÛT
MAMBO CHILLUM (rythm & blues)
Un cocktail explosif de chant, d’harmonica et de guitare
pour un groupe qui crée la fête avec beaucoup d’humour
SAMEDI 29 AOÛT
VINCENT TROUBLE TRIO (chanson française)
Chanteur et pianiste, il est accompagné
d’un accordéoniste et d’un violoncelliste. Un univers
du genre éclaté, un lyrisme un peu slave, un humour féroce
SAMEDI 5 SEPTEMBRE
DUO YVES TEICHER/STÉPHANE MARTINI
(rumba gitane et latino)
Yves Teicher (violon) et Stéphane Martini (guitare) sont frères.
Un tour d’horizon musical qui virevoltera de la rumba gitane
aux rythmes latino-américains
Avec l’aide des Tournées Art et Vie et des Services Culturels de la Province de Liège.
▲ A l’heure où nous bouclons ce journal, nous sommes étonnés de ne pas
encore être transformés en ballon,
chaussures à crampons ou coup de
réparation.
rond qui roule souvent dans le sens
de l’argent fou, de la corruption, de la
médiatisation outrancière, du sponsoring en série, du racisme et de la haine
de l’autre (voir le vivifiant dossier de
Charlie Hebdo, L’horreur footbalistique).
Musique et images du monde. Tels
sont les deux fils rouges qui pourraient
définir la majorité des films inédits proposés dans cette tranche estivale.
Un hammam en Turquie, une oasis
en Algérie, un bus en Iran, un bidonville au Portugal, une prison du
Caucase, des caravanes de sel au Tibet,
des chenapans au Japon.
Contrairement à un événement
comme le Mundial, surmédiatisé par
les télévisions, le cinéma que nous
aimons ne réduira jamais la planète à
la dimension d’un terrain de foot.
Le cinéma, un art de faire vibrer
toutes les saveurs du monde, de mettre
en scène des cultures qui ont l’occasion de déployer leurs différences dans
un contexte favorisant nuance et profondeur.
Le cinéma indépendant, c’est aussi
des images en rage et en doute qui
vous donnent à voir des hommes et
des femmes qui improvisent leur survie et leur droit à la dignité.
Quand il s’empare de la musique, le
cinéma peut nous offrir des œuvres
rares, poétiques et joliment culottées.
C’est le cas de Jeanne et le garçon
formidable, un incroyable coup de fraîcheur qui met en notes et en java une
belle histoire où l’amour fou défie la
mort et soulève des montagnes.
Quant à Khaled et Cheb Mami, ils
animent en toute décontraction le film
100 % arabica. Et nos joyeux lurons
de nous persuader que les balancements du raï finiront toujours bien par
botter les fesses à l’intégrisme religieux
et au repli sur soi.
Les rythmes panachés et une chaude convivialité, c’est aussi la manière
de vivre au café du Parc.
Et les concerts d’été, tous les samedis à partir de 21 h 30, commenceront dès le 4 juillet.
On se permettra quand même d’attirer votre attention sur la fin des
vacances où la programmation sera
essentiellement française avec trois
films de la sélection cannoise : Ceux
qui m’aiment prendront le train de
Patrice Chéreau, A vendre de Lætitia
Masson, et La vie rêvée des anges
d’Erick Zonca.
Ces deux derniers films vous révéleront des personnages féminins particulièrement éclaboussants qui enterreront définitivement vos derniers souvenirs du Mundial.
Notre compatriote Natacha Régnier
(prix d’interprétation féminine à
Cannes 98) sera au Parc le vendredi
4 septembre, en compagnie du réalisateur Eric Zonca, pour présenter La
vie rêvée des anges.
On vous souhaite d’agréables
vacances. Et si vous voulez éviter
coups de soleil et glissades sur ballon,
vous connaissez le chemin de la fraîcheur et de la douce quiétude de nos
salles.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE TROIS du 3 juillet au 10 septembre 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
100 % ARABICA
ne comédie euphorique et très musicale où le raï,
musique de la fête et de la liberté, fait la nique à
l’intégrisme et au problème de la délinquance.
Avec un duo majeur : Khaled et Cheb Mami
U
Cheb Mami et Khaled
jeanne
arler du sida sur un air de java : une comédie
musicale fraîche, souriante et culottée, traversée
par Virginie Ledoyen, libertaire et charnelle, étoile
filante amoureuse de l’amour
P
▲ Jeanne (Virginie Ledoyen) est une
jeune femme très jolie et toujours pressée. Elle est standardiste dans une
agence de voyages. Et elle a une vie
amoureuse très remplie. Un jour, elle
rencontre un « garçon formidable ».
C’est Olivier (Mathieu Demy), et elle
sait déjà que c’est le grand amour de
sa vie. Une très belle histoire est sur
le point de commencer. Mais Olivier
est séropositif, et il choisit de disparaître de la vie de Jeanne au moment
où sa maladie se déclare. Jeanne et le
garçon formidable est une comédie
musicale qui ne sera pas sans évoquer
les films de Jacques Demy. La présence de Mathieu Demy, fils du cinéaste,
dans le rôle principal, n’est pas due au
hasard.
Malgré la gravité du sujet, le film
prend le parti de la légèreté et de la
fantaisie.
Derrière la fraîcheur des chorégraphies et des chansons, les auteurs du
film donnent leur opinion sur des réalités d’aujourd’hui : le sida, les sanspapiers, l’immigration.
Mais on ne trouvera aucun misérabilisme ni aucun militantisme forcené dans un film aux dialogues crus
et sans fausse note, qui reste avant tout
une merveilleuse romance.
d’Olivier Ducastel et Jacques Martineau ■
France, 1997, 1 h 38 ■ Avec Virginie Ledoyen,
Mathieu Demy, Jacques Bonnaffé, Valérie
Bonneton, Frédéric Gorny ■
CHURCHILL\PARC
Entre musique et mosquée
▼ C’est une surprise d’autant plus
merveilleuse que dans ce film bilingue
à plus d’un titre et bicéphale dans sa
conception (messieurs Martineau et
Ducastel), les maux de la mort sont
les mots de l’amour. Comme le chantait, pionnière et imparable, l’immense Barbara : sidamour. Ce qui suffit à justifier que Jeanne et le garçon
formidable soit nécessairement une
comédie musicale. Là-dessus, on
entend déjà le contre-chant des
trouillards (un film sur le sida, quelle
déprime !) ou le requiem des idiots
(des gens qui chantent ce qui leur arrive, quel ennui !).
Tant pis pour eux, tant mieux pour
les autres, qui iront se régaler à cette
Jeanne dont le courage et l’intelligence sont en effet les deux qualités primordiales. Jeanne est un film qui, à
sa fenêtre, participe d’un tourbillon
protestataire contemporain dont la
singularité est de faire de la politique
de manière embarrassante et minoritaire. Que Jacques Martineau et
Olivier Ducastel aient milité à Act Up
n’est évidemment pas étranger à cette
façon de faire. Jeanne est un film sans
papier, sans abri, sans identité, sans
précédent, qui sait faire de toutes ces
privations une revendication rageuse. Autrement dit, un film qui a su
rendre sa colère intelligente et joyeuse sans qu’elle cesse pour autant
d’être dérangée et dérangeante.
Gérard Lefort, Libération
« Si le maire apprend que la nouvelle religion du quartier c’est le raï, il
nous ferme le robinet ». Cette phrase
lancée par l’imam de ce quartier parisien en bordure de périph’ résume à
elle seule cette comédie de Mahmoud
Zemmouri (Prends 10 000 balles et
tire-toi). Cet imam-ci, aux allures de
petit voyou est prêt à tout pour ramener les brebis galeuses dans la maison
d’Allah : le racket auprès des commerçants du quartier, un marché avec
le maire qui, en prévision des élections,
ne veut qu’une chose : le calme. Ou
encore l’intimidation de ceux qui préfèrent aller au concert du groupe de
Rachid et Cheb Krimo (Khaled et Cheb
Mami) plutôt que de prier.
Ce scénario, qui aurait pu être grave
car il explique en partie le succès de
l’intégrisme, Zemmouri a voulu le traiter avec humour, quitte à pousser jusqu’à la caricature. Mais une caricature qui jamais ne dénature ou ne trompe la réalité de ces quartiers cosmopolites où règnent la débrouille, le
trafic, les combines, le tout nappé
d’une certaine bonne humeur enfantine bercée au rythme du raï et du rap.
Le film est drôle sans être amer. Il
met le doigt sur des problèmes sensibles mais en prenant tout à la rigolade. La détresse humaine est sans
cesse vue par la lorgnette humoristique. Le tragique n’en devient que
plus touchant. Et ce film bourré de
musique de nous faire passer un excellent moment bien plus éloquent,
agréable et utile que tous les discours
sociaux-politiques ronflants.
d’après Thierry Coljon, Le Soir
de Mahmoud Zemmouri ■ France-BelgiqueSuisse, 1998, 1 h 25 ■ Avec Khaled, Cheb
Mami, Mouss, Najim Laouriga, Farid Fedjer ■
Musique : Khaled, Cheb Mami, Cheb Nasro,
Remitti, Cheb Aïssa, Nourredine Marsaoui,
Oumou Kouyaté, Nacera Beloumri, Sage ■
PARC\CHURCHILL
▼ Nous avons particulièrement soigné la bande-son. Sur les 23 titres de
raï ou de rap qui constituent la bande
son, 16 sont originaux et ont été enregistrés spécialement pour le film,
même si deux d’entre eux sont déjà
sortis sur le dernier disque de Khaled
dont le fameux morceau « Wahrane
Wahrane ». Outre Khaled et Mami qui
non seulement chantent certains de
leurs succès mais interprètent un duo
original, on retrouve la grande chanteuse de raï, Remitti, et Sage, un groupe de rap très doué.
Mahmoud Zemmouri
prolongations
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE QUATRE du 3 juillet au 10 septembre 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Les Idiots
Aprile
▲ Dans la foulée de Breaking the
Waves, Lars von Trier et quelques réalisateurs danois décident en 1995 de
créer le dogme, s’autoappliquant des
règles de jeu extrêmement strictes :
toujours tourner en extérieurs, ne pas
produire le son séparément des
images, ne pas utiliser de trucages et
de filtres, ne pas mettre le nom du réalisateur… Les idiots, officialisé sous le
label Dogme 2, est à l’image de cette
démarche. Une bande d’hommes et
de femmes – médecin, artiste, étudiants, rien du tout… – se livrent
ensemble et en marge de leur vie à un
jeu particulier : être un bon débile, un
handicapé mental plausible. A la piscine, au restaurant, dans la ville, ils
déambulent, bavant, ahanant, boitant,
se moquant ouvertement des gens, de
leur bon cœur, de leurs sentiments,
de leur mal-être. A la fois touchants
et détestables, violents et perdus, amusants et désespérés. Un film de
voyeur ? Un film immoral ? Loin de
là… Une fois de plus, Lars von Trier se
révèle un grand moraliste. Derrière
chaque membre de cette bande, une
âme dont il fouille le tréfond, une idée
dont il décortique les contrastes, des
réactions qu’il autopsie. Il n’y a pas de
parti pris. Ici, personne n’est bon, personne n’est mauvais.
▲ On l’a quitté il y a quatre ans dans
une pharmacie, un verre d’eau à la
main, fatigué mais guéri d’un cancer.
Ainsi se terminait Journal Intime. On
le retrouve aujourd’hui dans Aprile, à
côté de sa mère en face d’un poste de
télé, un joint géant à la main : nous
sommes toujours en 1994 et Forza
Italia, le parti de Silvio Berlusconi,
vient de remporter les élections législatives italiennes. Déprime. Un an plus
tard, Nanni envisage de tourner une
comédie musicale sur un pâtissier.
Mais, contre-temps : Silvia, sa compagne, lui annonce qu’elle attend un
enfant. Pietro doit naître en avril (aprile). Angoisses, atermoiements, hystérie, fatigue nerveuse : Nanni est dans
tous ses états, frôle la crise de nerfs,
veut assister à l’accouchement, mais
a peur… Pietro naît et tout devient
secondaire, ou presque. La politique,
le cinéma, les amis… rien ne vaut la
tétée de Pietro et les jeux avec lui.
Aprile raconte une fois encore Nanni
Moretti au quotidien. De façon peutêtre moins littéraire et plus spontanée.
Mais toujours aussi drôle et narcissique, horripilant et attendrissant.
Aden, Le Monde - Les Inrockuptibles
Aden, Le Monde - Les Inrockuptibles
de Lars von Trier ■ Danemark, 1998, 1 h 57,
VO ■ Avec Bodil Jorgensen, Jens Albinus, Anne
Louise Hassing, Troels Lyby, Nikolaj Lie Haas,
Louise Mieritz ■ CHURCHILL
de Nanni Moretti ■ Italie, 1998, 1 h 18, VO ■
Avec Nanni Moretti, Pietro Moretti, Silvia
Nono, Silvio Orlando, Daniele Luchetti, Emilio
Fede, Silvio Berlusconi, Massimo D’Alema ■
CHURCHILL\PARC
Touch Me Not
Taxi
▲ Taxi roule à tombeau ouvert au fil
d’un script, riche en péripéties, qui
voit se rencontrer un ex-livreur de pizzas devenu fou du volant et un flic
recalé pour la huitième fois au permis
de conduire.
Obligé de pactiser avec le représentant de l’ordre public pour garder
le volant qui le nourrit, Daniel aide
Emilien à démanteler un gang de braqueurs allemands équipés de bolides.
Dans les rues de Marseille, commence une folle poursuite émaillée de
nombreux coups de théâtre.
Gérard Pirès – dingue de voitures et
ancien coureur automobile – a réglé
du côté de la Canebière un festival de
cascades efficaces mais bien dosées.
Filmée comme une BD, cette « fantasia chez les flics », produite par Luc
Besson, ne se prend pas la tête et
pétille d’un dialogue « tchatcheur »,
souvent hilarant. Le duo vedette, joué
par des inconnus épatants (Samy
Nacery et Frédéric Diefenthal), carbure si bien qu’on imagine sans trop de
mal une suite…
de Gérard Pirès ■ France, 1998, 1 h 25 ■ Avec
Samy Nacery, Frédéric Diefenthal, Marion
Cotillard ■ CHURCHILL
L’homme est une
femme comme
les autres
▲ Jean-Jacques Zilbermann signe ici
une comédie de charme, qui s’interroge avec le sourire sur l’identité
sexuelle des hommes et des femmes.
Lui, c’est Simon (Antoine de Caunes),
juif, homosexuel et clarinettiste doué.
Elle, c’est Rosalie (Elsa Zylberstein), à
la voix de soprano, juive pratiquante,
vierge et très amoureuse de Simon.
Sous la pression de sa famille,
Simon finit par accepter l’idée d’un
mariage avec Rosalie.
D’un côté, la méprise d’une femme,
de l’autre, le mensonge d’un homme.
La catastrophe n’est pas loin, à moins
que…
L’homme est une femme comme
les autres n’est pas ce qu’il paraît être
(oubliez le titre et l’affiche), il lorgne du
côté de la bonne comédie américaine
classique, Lubitsch l’aurait sans doute
adoré !
▲ « Ne me touchez pas, j’ai entendu
un nombre infini de femmes prononcer ces mots au cinéma. J’ai pensé que
ce serait un bon titre pour une comédie dramatique » (le réalisateur).
Chaque jour, à la dérobée, Voulis
frôle et pelote quelques-unes des
950 000 femmes qui utilisent les transports en commun à Athènes. Au fil du
temps, il a fait de cette « spécialité »
une véritable science, un art à la fois
théorique et pratique.
« On ne touche pas les femmes qui
nous plaisent, mais celles qui sont bien
placées dans le bus », enseigne-t-il à
un ami.
Mais un jour, le peloteur est pris à
son propre piège.
Une femme qui ne parle pas, qui
apparaît et disparaît où et quand elle
veut, mais toujours dans les bus, va le
prendre dans ses filets. Il veut lui parler, elle s’échappe. Il tombe amoureux,
elle se dérobe.
de Dimitrios Yatzouzakis ■ Grèce, 1996,
1 h 36, VO ■ Avec Girogos Ninios, Eleni
Gasouka, Rania Schiza ■ CHURCHILL
Les Inrockuptibles
de Jean-Jacques Zilbermann ■ France, 1998,
1 h 40 ■ Avec Antoine de Caunes, Elsa
Zylberstein, Gad Elmaleh, Michel Aumont,
Maurice Benichou ■ CHURCHILL
Une vraie blonde
A Real Blonde
Un frère
▲ Un frère aîné, Loïc, une sœur cadette, Sophie (Jeannick Gravelines et
Emma de Caunes). Ils vivent chez leur
mère en banlieue parisienne. Loïc veut
gagner Paris, vite. Gagner sa place dans
le monde de la photo de mode. Sophie,
adorable adolescente, ne sait pas encore ce qu’elle veut mais sait tout à fait
ce qu’elle ne veut pas. Loïc paterne,
jalouse ce petit chaton de sœur. Sophie
admire, espionne la vie de ce grand
frère. Elle va jusqu’à lui « prendre »
son ami Vincent, celui qui, pour les
deux, sert de passeur. Passage à l’âge
adulte pour Sophie, passage au monde
professionnel pour Loïc.
Un frère est un film avant tout physique. Mais au-delà de la frénésie de
leur âge, Loïc et Sophie sont représentatifs d’une population plutôt rare
dans le jeune cinéma français, celle
qui ne vit ni dans les cités explosives
ni dans les quartiers bourgeois, mais
qui navigue entre fêtes branchées parisiennes et petit café-tabac banlieusard,
rêvant de jours meilleurs même si leur
présent n’est pas le pire. Enfin, Sylvie
Verheyde aborde d’une façon à la fois
saine et ambiguë ces relations uniques
entre frère et sœur, cet amour fait de
connivences et de ruptures, d’attirance et de jalousie dans tout ce qu’il a
de plus charnel, sans pour autant brandir le thème de l’inceste.
Magazine Diagonal Montpellier
de Sylvie Verheyde ■ France, 1997, 1 h 30 ■
Avec Emma de Caunes, Jeannick Gravelines,
Nils Tavernier ■ CHURCHILL
▲ Mary, qui a les cheveux noirs, est
maquilleuse de mode, en charge d’un
top model. Joe, son compagnon, joue
les serveurs en attendant le grand rôle.
Dans Ça tourne à Manhattan, Tom
DiCillo mettait en scène un tournage
foireux. Ici, il observe le monde de la
photo de mode, des sitcoms, des castings… Avec humour et subtilité, il
entrecroise les destins parallèles des
personnages, s’attachant à développer
le thème des apparences qui règlent
nos existences.
Marie Baie
des Anges
▲ Il y a le soleil, la mer, les villas
enfouies sous les pins centenaires, une
jeunesse libre et vagabonde… On dit
que c’est la Baie des Anges.
Orso a 15 ans, un regard fier et fascinant. Pickpocket dans le train de nuit
vers l’Italie, Orso rêve de posséder une
arme de vrai dur…
Marie a 14 ans. Petite reine de la
baie, elle virevolte, des loulous aux
GI’s qui sont là le temps d’une escale. De son petit corps d’oiseau tendu
vers la promesse d’un bel été, Marie se
sent la force de plein d’amours. Orso
et Marie sont solitaires, sauvages,
orgueilleux. Ils vont se croiser, s’ignorer, se défier… dans le vertige de la
Baie des Anges.
Premier long métrage, Marie Baie
des Anges de Manuel Pradal impose
d’emblée un style personnel : un rythme nerveux et sensuel, une structure
éclatée, un lyrisme délibéré. Le travail
de Manuel Pradal semble indissociable
de celui de ses acteurs : non-professionnels – ils ont été dénichés dans
des centres de redressement en France
et en Italie, ou parmi les immigrés
yougoslaves, albanais qui peuplent la
côte – ils forment une famille de
visages qui contribuent à l’univers
visuel du film, et surtout, ils insufflent
toute la fougue et la vigueur d’une
adolescence éternelle.
Magazine Diagonal. C.V.
de Manuel Pradal ■ France, 1997, 1 h 30 ■
Avec Frédéric Malgras, Vahina Giocante,
Nicolas Welbers, Amira Casars, Swan Carpio,
Jamie Harris ■ CHURCHILL
La Libre Cinéma, Fernand Denis
Kundun
Jackie Brown
▲ En 1937, un enfant de deux ans et
demi, issu d’une modeste famille de
paysans tibétains, fut reconnu comme
la quatorzième réincarnation du
Bouddha de la Compassion, et choisi
pour devenir le chef spirituel et politique de son pays.
Kundun retrace les années de formation du Dalaï-Lama, de son plus
jeune âge à l’invasion du Tibet par l’armée de Mao et à son exil, en 1959.
Réalisé avec le concours du DalaïLama, c’est l’aventure d’un jeune
homme qui se forgea en quelques
années une stature de leader et resta
fidèle à ses principes de non-violence
pour conduire son peuple à travers
l’une des périodes les plus tourmentées de son histoire.
Réalisé par Martin Scorsese,
Kundun est typique de la propension
de ce dernier à prendre des risques
tout en restant fidèle à lui-même. On
y retrouve la quête de spiritualité qui
existait dans La Dernière Tentation
du Christ, de même que la recherche
formelle qui animait Le temps de l’innocence.
▲ Quentin Tarantino n’en fait qu’à sa
tête. On lui réclamait, et vite, un Pulp
Fiction volume 2. Il pouvait sûrement
le faire, en forçant même la dose.
Et puis niet. Il a pris tout son temps.
Et c’est finalement pour offrir ce film
étonnant qui s’étire, paresse et paraît
même patiner au démarrage. Un film
où il ralentit délibérément le tempo,
où il change de disque, au propre et
au figuré.
Dans Jackie Brown, on ne flingue
plus (enfin, juste ce qu’il faut…) mais
on cause de plus belle. On chipote, on
digresse. On chipote sur la couleur et
le motif d’un sac de surpermarché. On
digresse sur les vieux disques en vinyle, à quoi bon les racheter en CD, etc.
On parle de ce qu’on va faire puis de
ce qu’on a fait.
Tarantino nous balade ainsi jusqu’à
ce que l’absence d’effets, de trucs, de
spectaculaire fasse son effet. Jusqu’à
ce que ce tempo nous ait conquis tout
à fait. Jusqu’à ce que les protagonistes
de cette assez mince intrigue imposent leur présence, deviennent chair
à fiction.
de Martin Scorsese ■ USA, 1998, 2 h 17, VO ■
Avec Tenzin Thuthob Tsarong, Gyurme
Tethong, Tulku Jamyang Kunga Tenzin, Tencho
Gyalpo, Tsewang Migyur Kangsar, Geshi Yeshi
Gyatso, Sonam Phumtsok ■ Musique Philippe
Glass ■ Décors et costumes : Dante Ferretti ■
CHURCHILL\PARC
Télérama
de Tom Di Cillo ■ USA, 1997, 1 h 45, VO ■
Avec Matthew Modine, Catherine Keener, Daryl
Hannah, Maxwell Caufield ■ CHURCHILL
The Big
Lebowski
▲ Trois glandeurs inconditionnels de
bowling se trouvent malgré eux
embarqués dans une fumeuse histoire de kidnapping. Après Fargo et le
Midwest, les frères Coen présentent
leur vision de Los Angeles au gré d’une
comédie décapante et délirante. Un
superbe détournement de polar « à la
Chandler » et une démonstration épatante de créativité, chaque scène s’avérant un régal.
La Libre Cinéma, J. Fr. Pluijgers
de Quentin Tarantino ■ USA, 1998, 2 h 30, VO
■ Avec Bridget Fonda, Michael Keaton, Robert
de Niro, Pam Grier, Samuel L. Jackson, Robert
Forster ■ D’après le roman Punch Créole
d’Elmore Leonard ■ CHURCHILL\PARC
de Joel et Ethan Coen ■ USA, 1998, 1 h 56 ■
Avec Jeff Bridges, John Goodman, Julianne
Moore, Steve Buscemi, Peter Stormare, John
Turturro ■ PARC\CHURCHILL
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE CINQ du 3 juillet au 10 septembre 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Kissed
Left Luggage
oici un ovni cinématographique dérangeant qui
traite d’un tabou : la nécrophilie, c’est-à-dire
l’amour physique avec des morts. Avec la bonne
idée de nous présenter une jeune, jolie et timide
nécrophile plutôt qu’un monstre baveux de série B
V
Cadavres exquis
Depuis son enfance, Sandra (l’actrice Molly Parker est une révélation)
a le goût des animaux morts, ce qui
l’isole. Plus tard, elle poursuit cette
obsession en se faisant engager dans
une entreprise de pompes funèbres
où, un jour, elle va franchir le pas en
ayant des rapports physiques avec des
cadavres.
de Lynne Stopkewich ■ Canada, 1997, 1 h 18,
VO ■ Avec Molly Parker, Peter Outerbridge ■
CHURCHILL
▼ De ce voyage au bout du caveau,
entreprise quand même suffisamment
barge pour être soutenue, on retiendra
surtout la performance de l’actrice principale, Molly Parker, qui a essentiellement travaillé jusqu’à présent pour la
télévision. Fille laiteuse aux yeux bleus
de noyée, elle rayonne de bout en bout
▼ Très consciemment, Lynne
Stopkewich flirte avec les interdits
bizarres chers à David Lynch et
Cronenberg, mais en chroniquant
l’histoire comme s’il s’agissait d’un
roman rose pour jeunes filles.
[…] Ce film a le courage de buter
frontalement contre une vérité insupportable : notre amour, généralement
spirituel, pour les morts et le passage entre la vie et le décès qui n’est
pas aussi clair qu’on le croit. Du beau
cinéma d’auteur. Qui peut faire hurler par sa brutalité amoureuse et tranquille.
L
▲ C’est dans cette communauté que
vit Chaja, jeune étudiante en philosophie dont les parents sont hantés par
le souvenir de l’Holocauste.
Son père passe ainsi son temps à
chercher deux valises qu’il avait dû
enterrer au début de la guerre, tandis
que sa mère s’est réfugiée dans le
mutisme et la préparation frénétique
de cakes.
Afin de payer ses études, Chaja
accepte un travail de bonne d’enfants
dans une famille de juifs hassidiques.
Pour l’étudiante émancipée, non
croyante, portant des blue jeans et affirmant sa liberté sans ambages, l’austérité, les règles strictes, la religiosité de
ce foyer hassidique posent un défi
qu’elle ne surmonterait sans doute pas
s’il n’y avait Simcha, le fils cadet, un adorable gamin de 4 ans qui ne parle
toujours pas. Entre la jeune fille et le bambin aux papillotes rousses,
c’est une tendre, belle et attachante histoire de complicité qui va s’installer.
Dans ce nouvel environnement, Chaja se verra confrontée à l’antisémitisme, mais aussi aux raideurs intégristes du père de Simcha. Une
telle expérience lui permettra de mûrir, de s’ouvrir aux autres et de
mieux comprendre cet « héritage du passé » véhiculé par ses proches.
de Jeroen Krabbé ■ Hollande, 1998, 1 h 36, VO anglaise ■ Avec Laura Fraser, Adam
Monty, Isabella Rossellini, Maximilian Schell, Marianne Säegebrecht, Jeroen Krabbé
■ PARC\CHURCHILL
Isabella Rossellini
▼ Inspiré d’un roman de Carl Friedman, The
Shovel and the Loom, L’héritage du passé renvoie
aussi au propre passé du réalisateur. S’il en
résulte un film grave, Krabbé ne néglige pas
pour autant l’humour. S’avérant un conteur
d’histoires inspiré, Krabbé a aussi su s’entourer
d’une distribution de choix. Aux côtés de Laura
Fraser, lumineuse révélation, Isabella Rossellini
est renversante, brûlant d’intensité rentrée sous
une sobriété glaciale. Une redécouverte.
d’après Jean-Francois Pluijgers, la Libre Belgique
Secret défense
e dernier film de Jacques Rivette prend les formes séductrices du polar pour
nous livrer une fascinante tragédie où le poids de la fatalité semble presque
palpable. Sandrine Bonnaire et Jerzy Radziwilowicz y dansent une pavane
ambiguë, et captivante de bout en bout
C
d’une joie terne; un halo d’indifférence
et de ravissement l’entoure, et on l’imagine volontiers dans un film de l’équarrisseur mental David Cronenberg, un
peu frigide, un peu offerte. Rien que
pour elle, le baiser délétère et fétide de
Kissed vaut de tendre la joue.
Didier Péron, Libération
oici une œuvre antérieure du cinéaste japonais
Takeshi Kitano, découvert à Liège avec l’étonnant
et magnifique Hana-Bi : un film aux apparences
plus tranquilles, puisant dans ses souvenirs de jeunesse
V
▲ Vendredi 9 mai, vers 22 heures.
Alors qu’elle travaille tard au laboratoire, Sylvie surprend son jeune frère
Paul, une arme à la main. Il lui
explique qu’il vient de découvrir les
vraies raisons de la mort de leur père.
Celui-ci ne se serait pas suicidé comme
on le prétend : son associé Walser l’aurait assassiné, et il en a les preuves.
Ce qui effraie Sylvie, c’est la détermination de Paul et sa fragilité. Ne doitelle pas prendre les choses en main ?
Stop. Secret défense. Impossible d’en
dire plus. Sauf que c’est un vrai polar.
Et que c’est un vrai Rivette. Avec cette
façon inégalée qu’a le réalisateur de
construire un film sur la durée, de laisser le temps « mettre en scène » tous
les éléments de l’histoire, en empruntant tours et détours pour mieux laisser les acteurs et les spectateurs s’installer au cœur d’une intrigue proprement hitchcockienne. Car cette foisci, les longs plans-séquences de
Monsieur Rivette sont tendus d’un
véritable suspense, et nous dévoilent
au compte-gouttes les indices d’une
sombre histoire familiale aux accents
de tragédie grecque. Avec une élé-
gance glacée, presque racinienne, avec
une patience de puriste, Rivette explore les liens secrets et ambigus entre
un frère et une sœur, entre parents et
enfants et transfigure ce qu’il pourrait
y avoir de plus romanesque en une
œuvre épurée, dont les silences nous
ensorcellent.
Mais ce qui fait la plus grande beauté du film, c’est avant tout ce magnifique personnage de femme qui nous
hantera longtemps : celui d’une petite laborantine qui devient sous l’œil
de Rivette une héroïne tragique en
proie à un inéluctable destin. Les plus
belles scènes sont d’ailleurs celles où
transpirent toute la peur, toute l’angoisse de Sylvie. Sandrine Bonnaire,
dont le feu palpite sous la glace et la
pâleur, est absolument splendide.
Magazine Diagonal, Montpellier
de Jacques Rivette ■ France, 1998, 2 h 50 ■
Avec Sandrine Bonnaire, Jerzy Radziwilowicz,
Laure Marsac, Grégoire Colin, Françoise Fabian
■ CHURCHILL\PARC
Back Home
The Myth of Fingerprints
▲ Masaru et Shinji sont deux cancres
qui passent leur temps à chahuter leurs
profs et racketter leurs camarades.
Mais le plus souvent, ils sèchent les
cours et traînent dans les cafés où ils
côtoient les yakuzas (mafiosi japonais)
du quartier.
Suivant ses deux personnages de
l’adolescence à l’âge adulte, Kids
Return pourrait ressembler à un roman
d’apprentissage. Sauf qu’ici, aucun des
deux garçons ne réussit vraiment son
initiation : ni dans la boxe, ni dans la
mafia, encore moins à l’école. Comme
si la société japonaise n’avait plus rien
à transmettre à ses enfants.
e comédien Jeroen Krabbé passe derrière la caméra pour un émouvant récit
situé dans la communauté juive d’Anvers, pendant les années 70.
Avec Isabella Rossellini, Mariane Säegebrecht, Maximilian Schell
D’après Luc Honorez, Le Soir
Kids Return
Leur vie va prendre un tournant le
jour où Masaru se fait rosser par un
élève. Les deux compères prennent
alors la première décision de leur vie :
ils s’inscrivent dans un club de boxe.
Alors que Shinji se montre un élève
doué et persévérant, Masaru laisse
tomber la boxe pour un autre « club »,
celui des yakuzas. Et c’est lui qui va
bientôt « monter » dans la hiérarchie
des gangsters, tandis que son copain
se laisse influencer par un vieux
boxeur raté qui lui enseigne les coups
bas…
L’héritage du passé
n film intimiste et prenant, une exploration subtile des relations entre
les membres d’une famille américaine où émotion et mystère se mêlent
habilement
U
Mais le film de Kitano ne prend
jamais l’allure d’une réflexion sociale
pesante. Car c’est aussi l’histoire d’une
belle amitié, simple et évidente sans
qu’il ne soit jamais besoin de l’expliquer. Une amitié plus forte que tous
les échecs que traversent les deux garçons et qui les fait toujours se retrouver, qui redonne un élan à leurs vies
comme au film.
Magazine Diagonal
de Takeshi Kitano ■ Japon, 1976, 1 h 47, VO
■ Avec Masanobu Ando, Ken Kaneko, Leo
Morimoto ■ CHURCHILL
▲ Comme avant lui Jodie Foster dans
Home for the Holidays, le jeune
cinéaste new-yorkais Bart Freundlich
a choisi le contexte du Thanksgiving,
la plus familiale des grandes fêtes américaines. Hal (Roy Scheider) et Lena
(Blythe Danner) vivent avec leur fille
cadette dans une grande maison de
Nouvelle-Angleterre où ils vont recevoir la visite de leurs autres enfants.
Accompagné ou non, chaque rejeton amène avec lui un peu de sa vie et
de ses problèmes. Mais des bribes d’enfance, des lambeaux de mémoire ravivée vont vite flotter dans l’air hivernal. Et le paysage enneigé qui entoure
la maison verra non sans douleur
émerger quelques secrets enfouis.
Tous les interprètes du film méritent l’éloge pour leur prestation subtile, authentique. Bart Freundlich leur
a fait le cadeau de personnages crédibles, intelligemment reliés les uns
aux autres par la mécanique vivante
d’un script et de dialogues visiblement
très travaillés, sans avoir perdu pour
autant de leur réalité. Back Home s’inscrit avec un incontestable bonheur
dans un genre familial sérieux et volontiers dramatique, tel que l’avait défriché Robert Redford dans Des gens
comme les autres, et où s’est aussi
parfois baladé un Woody Allen.
D’après Louis Danvers,
Le Vif/L’Express, 1er mai 1998
de Bart Freundlich ■ USA, 1997, 1 h 30, VO ■
Avec Roy Scheider, Noah Wyle, Julianne Moore,
Michael Vartan, Blythe Danner ■ PARC\
CHURCHILL
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE SIX du 3 juillet au 10 septembre 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
E c l a t s
d e
Annie Hall
A
Henry Chapier, Le Quotidien de Paris,
7 septembre 1977
souligne finalement ce qu’il y a de plus
spécifique et de plus vrai en chacun
des personnages. Ainsi, c’est parce
qu’elle est entourée de Tony Curtis et
Jack Lemmon déguisés en femmes que
Marilyn Monroe nous apparaît d’une
féminité incomparable. Dans ce film
qui fut son avant-dernier, elle était plus
La soupe ARX
M
aux canards
Duck Soup
▲ Jamais les frères Marx ne furent aussi fondamentalement méchants.
La critique furieuse de la guerre, de la politique et de la justice parfaira l’image anarchiste
du groupe et contribuera à l’éternelle cote
d’amour d’un film qui, dès 1933 (!), s’affirmait
antimunichois – remarquable analyse concrète
de la situation. La folie, la méchanceté et la
démesure viennent d’abord du burlesque, du
cirque et du vaudeville. Le résultat est d’autant
plus convaincant que les numéros musicaux
n’interrompent pas l’action, mais la rendent plus
délirante encore.
de Leo McCarey ■ USA, 1933, 1 h 10, VO ■ Avec Groucho,
Harpo, Chico et Zeppo Marx, Margaret Dumont, Louis
Calhern ■ PARC\CHURCHILL
récalcitrants. En somme, un bon mélo
des familles avec des comédiens qui,
visiblement, se régalent et une star,
Jack Nicholson, aux anges : on prend.
D’après Aden Cinéma
de James L. Brooks ■ USA, 1998, 2 h 18, VO ■
Avec Jack Nicholson, Helen Hunt, Greg Kinnear,
Cuba Gooding Jr ■ PARC\CHURCHILL
Le dîner
de cons
In & Out
▲ Être ou ne pas être gay ? Drôle de
question qui sert de moteur à une
comédie hilarante où l’on secoue
joyeusement les préjugés d’une petite ville de province américaine. Et il
est difficile de ne pas applaudir cette
comédie souvent délirante qui évite
pratiquement toutes les chaussetrappes d’un sujet casse-gueule qui a
évolué jusqu’à présent entre bons sentiments et humour très gras.
On connaît l’argument : Howard,
professeur dans un collège de la province américaine, qui, en même temps
que tous ses concitoyens, assiste à la
télévision à la cérémonie de remise
des oscars, se voit étiqueté comme
« gay » par un ancien élève devenu
acteur. Et voilà le gentil professeur qui
aime Barbra Streisand, les sonnets de
Shakespeare et qui va se marier dans
trois jours, confronté à une bien gênante publicité. Alors en est-il, oui ou non?
Retrouvant la manière des grandes
comédies américaines, In & Out ne
DOCIP
▲ Certains l’aiment chaud est une
horlogerie minutieuse parfaitement
mise au point par un artisan supérieur.
Billy Wilder, réalisateur et maître du
jeu, module son intrigue sur plusieurs
registres avec une virtuosité confondante. Certains l’aiment chaud est à la
fois pour notre plus grand plaisir une
comédie amoureuse, un film burlesque
et parodique, une comédie musicale
et un film policier. Tout cela s’emboîte à la perfection et dans chacun de
ses aspects particuliers, le film soutient
la comparaison avec les meilleures
réussites du genre.
Ce film de 1959 qui évoquait les
années trente nous en offre le parfum
mais pas la nostalgie: il n’a rien de rétro.
Il ne s’enferme pas dans le passé mais
le juge par l’arme de la caricature.
Cette caricature chez Wilder est
aiguë et porte à coup sûr mais elle est
d’une grande finesse. Le jeu des déguisements et l’ambiguïté qu’il entraîne
de Woody Allen ■ USA, 1977, 1h33, VO ■
Avec Woody Allen, Diane Keaton, Tony Roberts,
Carol Kane, Paul Simon ■ PARC\CHURCHILL
As Good as it Gets
Jusqu’à la fin, les aventures de
Melvin, monstre ordinaire qui réapprend à vivre et aimer, nous tiennent
en haleine. Même le happy-end archiprévisible arrive à attendrir les plus
929. Témoins involontaires du massacre de la Saint-Valentin, deux musiciens, Joe
et Jerry, sont repérés par les hommes de Colombo. Pris en chasse, ils sont
menacés d’être abattus. Une chance s’offre aux fugitifs: un orchestre féminin, en
partance pour Miami, cherche à compléter son effectif. Les deux amis n’hésitent pas,
ils se déguisent en femmes et sont engagés...
1
DOCIP
plexe de Portnoy. On ne saurait ni
comprendre ni savourer l’humour corrosif du film sans connaître cet univers juif new-yorkais dépeint dans le
best-seller de Philip Roth. La difficulté
de vivre à deux et d’allier les exigences
de vivre du sexe aux aspirations du
cœur constituent dans toute l’œuvre
de Woody Allen à la fois un thème
majeur et une source inépuisable de
rire, même si le rire se retourne contre
les travers et les névroses de son
propre personnage.
Pour le pire
et pour le meilleur
▲ Hypocondriaque,
misogyne, antisémite, homophobe…
entre autres. Melvin
est insupportable. Il
suffit de dix minutes
pour avoir la furieuse envie de gifler
(voire trucider) le
cher Melvin. Mais
un tel personnage
hors du commun,
c’est finalement pain
bénit pour un comédien.
Surtout
lorsque, comme ici,
les scénaristes ont peaufiné leur histoire.
Certains l’aiment chaud
Some Like It Hot
lvy Singer est un juif new-yorkais, comique
professionnel, très attiré par les femmes, suivant
une psychananyse depuis une quinzaine d’années
sans trop de résultats. Un jour, il rencontre Annie Hall,
jeune femme charmante et pétillante...
▲ De tous les films de Woody Allen,
celui-ci est à coup sûr le plus autobiographique, sinon le plus drôle. Pour la
première fois, l’auteur avoue délibérément mettre en scène ses tourments
les plus intimes et notamment cette
quête désespérée d’un bonheur à
deux, parfaitement hors d’atteinte pour
l’enfant de Brooklyn, incapable de
vivre comme un épicurien, obsédé
qu’il est par ses problèmes métaphysiques. Annie Hall, histoire d’amour
pathétique, ne tourne cependant
jamais au mélodrame: trop lucide à
l’égard de ses frustrations, Allen arrive
à les contempler à distance et à s’en
moquer. Héros principal d’une sorte
de bande dessinée à la Brétécher, il
raconte à sa manière son vieux com-
r i r e
joue pas sur un rythme échevelé et
préfère accumuler des scènes hilarantes, ponctuées de multiples gags,
qui laissent cependant à chaque acteur
le temps de prendre une véritable
épaisseur. Le film dresse ainsi une galerie de portraits particulièrement
réjouissants.
Une bonne surprise du cinéma américain
▲ Après l’incroyable succès sur les
planches du Dîner de cons, en 1993,
mis en scène par Pierre Mondy au
théâtre des Variétés et interprété par
Francis Veber, voici la version cinématographique de ce dîner pour rire
qui tourne au scénario catastrophe.
Comme au bon vieux temps de La
chèvre, le film repose sur l’opposition
de deux personnages antinomiques :
d’un côté, Jacques Villeret alias
François Pignon, de l’autre Thierry
Lhermitte alias Pierre Brochant.
Puisque le lundi, c’est raviolis, le
mercredi ce sera le dîner de cons.
Chacun est chargé d’inviter un con.
Tout est en place pour une soirée
odieuse, faite de situations scabreuses
et de petites phrases assassines.
Remettez-en une tranche !
de Frank Oz ■ USA, 1997, 1 h 30, VO ■ Avec
Kevin Kline, Joan Cusack, Tom Selleck, Matt
Dillon ■ PARC\CHURCHILL
de Francis Veber ■ France, 1998, 1 h 20 ■ Avec
Thierry Lhermitte, Jacques Villeret, Francis
Huster, Catherine Frot ■ PARC
BROTHERS
belle que jamais mais aussi remarquable comédienne. De même que ses
deux partenaires sont excellents.
Henry Sonet, Le Ligueur, 5 septembre 1975
de Billy Wilder ■ USA , 1959, 2 h 00, VO ■
Avec Marilyn Monroe, Tony Curtis, Jack
Lemmon, George Raft, Edward G. Robinson
■ PARC
Une nuit
à l’opéra
▲ Avec Une nuit à
l’opéra s’ouvre pour
les Marx Brothers la
seconde partie de
leur carrière.
Wonder boys de
Hollywood, les
frères canalisent leur
agressivité anarchiste et rationalisent
quelque peu leur
folie.
Cette fois-ci, nous
suivons les péripéties des Marx
embarqués sur un transatlantique.
Là, ils décident de torpiller un opéra pour permettre de triompher
à un jeune couple de chanteurs qu’ils protègent.
Le film est mené tambour battant par les trois frères, au sommet de
leur forme. Leur fougue iconoclaste est mise au service de gags d’une
très grande qualité (parmi lesquels la célébrissime scène de la cabine surpeuplée). La séquence finale, à l’opéra, est un véritable feu d’artifices
d’invention, une magnifique occasion pour les Marx d’exprimer une nouvelle fois leur mépris pour la culture et leur irrespect viscéral des conventions sociales.
de Sam Wood ■ USA, 1935, 1 h 30, VO ■ Avec Groucho, Harpo et Chico Marx, Margaret
Dumont, Siegfried Rumman, Alan Jones, Kitti Carlisle ■ PARC\CHURCHILL
Love ! Valour !
Compassion !
▲ C’est une grande villa, au bord d’un
lac, « au milieu de nulle part ». Ils sont
sept ou huit à se rencontrer là-bas pour
le week-end. Ils sont amis depuis longtemps, et tous homosexuels. La maison
appartient à Gregory dont le plus grand
bonheur consiste à la remplir de ses
amis. C’est ainsi que se retrouvent
Perry et Arthur, avocats, dont la liaison exemplaire n’en finit pas de durer,
Buzz, la grande folle tapée de comédies musicales, John, le compositeur
ombrageux, et son jeune amant
Ramon, beau comme un astre, et bien
sûr Gregory, qui veille avec une tendresse infinie sur son compagnon
Bobby, aveugle de naissance. Parfois,
quand il va mal, James, le frère jumeau
de John, les rejoint.
Adapté de la pièce de Terence
McNally, déjà montée au théâtre par
Joe Mantello avec la même équipe, le
film ne raconte rien d’autre que trois
de ces week-ends entre hommes. Le
parti pris est réjouissant dans la mesure où le discours habituel sur les difficultés d’acceptation (par les autres ou
par soi-même) de l’homosexualité nous
est épargné et aussi par le caractère
inédit de la situation, où chacun est
un objet de désir et un partenaire
potentiel pour tous les autres. On ne
s’étonnera donc pas de voir des
couples se former ou se « déformer »
pendant ces quelques jours. […]
Finalement, c’est un tableau généreux des relations modernes dans la
communauté homosexuelle qui se
compose au fil des jours… un tableau
où scintillent des détails drôles ou révélateurs : les gars qui s’extasient devant
le jeune éphèbe d’une pub Calvin
Klein, le mot « sida » qui coûte cinq
dollars à celui qui le prononce…
Anne Vervier
de Joe Mantello ■ USA, 1997, 1 h 55, VO ■
Avec John Glover, Stephen Spinella, Stephen
Bogardus, John Benjamin Hickey, Justin Kirk,
Randy Becker et Jason Alexander ■
CHURCHILL
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE SEPT du 3 juillet au 10 septembre 1998. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
l e s
c l a s s i q u e s
A l’occasion de l’Ecran total de l’Arenberg-Galeries à Bruxelles, réédition sur copie neuve de Certains l’aiment chaud, Le tambour,
Satyricon, La comtesse aux pieds nus. Droits d’exploitation limités !
Avec la collaboration d’Hollywood Classics (France), d’Argos Films (France) et de la Décentralisation des films classiques
Satyricon
Le Tambour
La comtesse
aux pieds nus
Die Blechtrommel
antzig, 1924. Chez les Matzerath,
une famille d’épiciers, naît Oscar.
Enfant singulier et précoce, il décide
à l’âge de trois ans de ne plus grandir
(physiquement), se laissant tomber
volontairement dans une cave.
Oscar ne se sépare plus de son cadeau
d’anniversaire, un tambour, sur lequel
il ne cesse de taper d’une façon accusatrice
D
The Barefoot Contessa
e riche producteur américain Kirk
Edwards est à la recherche de nouveaux
talents. Alors qu’il se trouve à Madrid,
il découvre Maria Vargas, une chanteuse
dont la personnalité le fascine. Edwards
lui propose de le suivre à Hollywood
L
DOCIP
E
DOCIP
ncolpe et Ascylte, deux jeunes
débauchés de la Rome impériale, se
disputent un « mignon », Giton.
Celui-ci, après avoir été vendu à l’acteur
Vernacchio, choisit de suivre Ascylte
Humphrey Bogart et Ava Gardner
▲ Reportage à travers la Rome truculente, cruelle et pourrissante
des Césars, Satyricon, le roman de Petrone, annonce La Dolce
Vita et se prêtait naturellement à la libre inspiration d’un Fellini.
Celui-ci restitue, avec la verve onirique et l’imagination formelle qui
le caractérisent, les festins monstrueux, les lupanars glorieux, la
foire gigantesque de l’antique Rome. Un mariage homosexuel, l’assassinat d’un empereur, le rapt d’un hermaphrodite, l’attaque du
Minotaure dans un labyrinthe de cirque sont offerts en prime parmi
les nains et les géants qui, selon Fellini, peuplent l’époque.
La fête fellinienne bat son plein, perpétuel feu d’artifice d’inventions grotesques, caricaturales. C’est une fête que Fellini a voulue triste, sans âme. Il propose une Cour des Miracles, mais sans
miracle, c’est-à-dire sans Dieu, sans péché, sans morale. Sans réalité historique non plus. Fellini s’est peu soucié de documentation,
de réalisme, de vraisemblance. Avec lui, Rome n’est plus dans
Rome : elle devient le lieu géométrique de tous les primitivismes.
Plus poète qu’archiviste, il offre en spectacle une humanité en
crise dans l’attente (ou la peur) d’un nouvel art de vivre: toute ressemblance avec le monde moderne est délibérément concertée.
Aux jouisseurs cyniques ou cruels de Satyricon, Christ va dire :
« Aimez-vous les uns les autres ». Deux mille ans plus tard, Fellini
guette les nouveaux dieux…
Pierre Billard, L’Express, 8 septembre 1969
de Federico Fellini ■ Italie,1969 , 2 h 18, VO ■ Avec Martin Potter, Hiram Keller,
Max Born, Mario Romagnoli, Magali Noël ■ PARC\CHURCHILL
▲ A travers un curieux personnage, Volker Schlöndorff nous raconte vingt années d’histoire allemande. Au ras du sol, tambour en
bandoulière, le minuscule Oscar regarde le monde se défaire. Après
l’apparition des premières croix gammées, c’est l’apogée du nazisme à Dantzig, puis le reflux, la débâcle, l’arrivée des troupes russes.
Autant d’événements dont Oscar peut témoigner et auxquels parfois il participe.
Il y a de tout dans ce film, que l’on peut à la fois considérer
comme une métaphore politique (Oscar serait la mauvaise conscience de l’Allemagne, mise en hibernation pendant vingt ans) ou
comme une chronique satirique dans la lignée de Swift. Il y a de la
férocité et de la tendresse, de l’amertume et de la dérision, une
cocasserie énorme et un sens de l’irrationnel. De superbes morceaux de cinéma (Oscar jetant le trouble dans une réunion hitlérienne) et des séquences quasi felliniennes (Oscar se donnant en
spectacle avec une troupe de lilliputiens sur le mur de l’Atlantique)
se mêlent à des scènes de guerre (la prise de la poste de Dantzig)
ou de pure émotion (la prière d’un boutiquier juif, joué par Charles
Aznavour, sur la tombe d’une femme aimée).
Volker Schlöndorff a su faire passer dans les images de son film
la dimension épique et le lyrisme du roman de Günter Grass. En
gagnant son plus dangereux pari, le cinéaste des Désarrois de l’élève Törless et de L’Honneur perdu de Katharina Blum vient de réaliser un grand film.
▲ La Comtesse aux pieds nus est un film à facettes sur la Femme,
que Mankiewicz décrit à trois étapes de sa vie: Maria Vargas, chanteuse aux pieds nus d’un petit cabaret madrilène, Maria d’Amata,
fabuleuse star hollywoodienne, et Maria, comtesse Toriato-Favrini
ne forment en effet qu’une seule et même personne. C’est également un film sur l’insatisfaction, et la faune hollywoodienne décrite est un ramassis de marchands sans ambition et de faux créateurs. […]
Eblouissant film d’auteur, il s’agit sans doute de l’œuvre la plus
personnelle de Mankiewicz, à la fois producteur, scénariste et metteur en scène. Comme toujours, il se plaît à s’interroger sur la vérité des êtres et des faits. Qui est donc cette femme que l’on enterre, sous la pluie, dans un petit cimetière italien ? Mankiewicz va
nous faire participer à cette découverte et nous allons suivre l’existence de Maria comme une enquête. L’enchaînement des flashback, l’atmosphère pirandellienne, l’amitié de Maria et d’Harry
Dawes – ce dernier sublimement joué par Bogart – et la cruauté de
l’histoire forment un ensemble inoubliable, mêlant la vie et la
légende, la réalité et la fiction. Est-il besoin de le dire, ce chefd’œuvre donna à Ava Gardner l’un de ses plus beaux rôles. Audelà des ressemblances que l’on peut remarquer (Rita Hayworth,
Howard Hughes etc.), Mankiewicz témoigne ici d’un génie omniprésent.
André Moreau, Télérama, 4 juin 1983
Jean de Baroncelli, Le Monde, 21 mai 1979
de Volker Schlöndorff ■ Allemagne/France, 1979, 2 h 22, VO ■ Avec David
Bennent, Mario Adorf, Angela Winkler, Daniel Olbrychski ■ Palme d’or Festival
de Cannes 1979 ■ PARC\CHURCHILL
Hammam
de Joseph Mankiewicz ■ USA, 1954, 2 h 08, VO ■ Avec Ava Gardner, Humphrey
Bogart, Rossano Brazzi, Valentina Cortese, Edmond O’Brien ■ PARC\
CHURCHILL
Sept ans au Tibet
Il Bagno turco
Seven Years in Tibet
ammam, lieu mystérieux de vapeurs et de secrets, havre étrange où les corps
et les esprits s’assouplissent… Hamman, une singulière histoire d’amour
entre un homme et un pays, lumineuse rencontre entre l’Italie et la Turquie
H
▲ Quand le jeune architecte
Francesco apprend qu’il doit se rendre
à Istanbul pour régler un héritage, il
est loin d’être ravi. Son emploi du
temps ne lui permet pas de s’éparpiller.
A contre-cœur, il prend l’avion pour
se trouver dans une grande maison en
bois où on l’accueille les bras ouverts,
avec une simplicité qui le déconcerte.
La demeure de sa tante défunte
abrite un couple et leurs deux enfants
qui vivent là depuis suffisamment longtemps pour qu’ils se sentent chez eux.
Le premier contact est difficile, la
barrière de la langue et leurs différences sociales sont autant d’obstacles
que le jeune Italien refuse de franchir.
Lorsque Francesco comprend que
l’héritage en question est constitué du
seul vieux hammam qui jouxte la maison, il se dit qu’il va vendre vite, et
puis repartir illico presto.
Mais, contre toute attente, il va s’arrêter, prendre son temps, goûter la
douce mélancolie venue d’un autre
âge. Peu à peu, il se laisse charmer par
la ville et ses habitants, par l’ambiance chaleureuse d’une famille qui l’a
adopté et avec laquelle il va nouer des
liens très forts.
de Ferzan Ozpetek ■ Italie/Turquie, 1997,
1 h 36, VO Italo-turque ■ Avec Alessandro
Gassman, Francesca D’aloja, Carlo Cecchi
■ PARC\CHURCHILL
▼ Préférant la simplicité et le demi-lot
à trop d’explications qui auraient sans
doute dissipé la magie de l’ambiance,
Ferzan Ozpetek, aussi modeste qu’inspiré, réussit là un film plein de lueurs et
de subtile poésie. Comme Francesco
qui s’aventure d’un pas hésitant dans
cette culture nouvelle pour lui, le spec-
tateur se glisse tout doucement dans
ce paysage étrangement fascinant où
l’on entend derrière les murs effrités
des bains fermés, les bruits de la ville
moderne qui s’apprête à dévorer ce qui
reste des vieux quartiers…
d’après la Gazette Utopia
▲ De La guerre du feu au Nom de la
rose, de L’ours à L’amant, Jean-Jacques
Annaud n’a jamais manqué d’ambition dans le choix de ses sujets. Avec
Sept ans au Tibet, il ne fait pas exception à la règle. Livre-culte bien avant de
devenir un film, les mémoires de
Heinrich Harrer, qui racontent ses
années passées aux côtés du jeune
Dalaï-Lama, se situent en effet à tous
les carrefours de la vie, qu’ils soient
spirituels, culturels, moraux ou poli-
de Jean-Jacques Annaud ■ France/USA, 1997,
2 h 15, VO anglaise ■ Avec Brad Pitt, Jamyang
Wangchuck, David Thewlis ■ PARC\
CHURCHILL
Les programmes du Parc
& du Churchill sont disponibles
24 h/24 sur le télétexte
de RTC Liège
Le journal du Parc/Churchill
est disponible à tout moment
à la FNAC
tiques. Mais au-delà de cette formidable aventure, Sept ans au Tibet
touche à un sujet bien plus intime : la
métamorphose d’un homme, un
ancien nazi imbu de lui-même, trouvant accidentellement son salut dans
un monastère tibétain.
D’après Christophe D’Yvoire, Studio
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE HUIT du 3 juillet au 10 septembre 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
ne famille
d’agriculteurs,
finalement très
ordinaire, où chacun
cache une faille.
Un fils, doux dingue ou
simple d’esprit, que tout
le monde couve. Un
secret qui éclate au grand
jour… Entre fantaisie et
réalisme, Dis-moi que je
rêve est un film très
humain. Et très attachant.
Prix Jean Vigo 1998
U
▲ Nous sommes en Haute-Savoie
chez de petits agriculteurs. Une famille vit, rit, se querelle, se rapproche.
Le fils de vingt ans, Julien, passe
aux yeux de tous pour un attardé mental. Pour sa famille, il est tout simplement un doux rêveur. Ses frasques
répétées sont souvent drôles : ouvrir
les cages, libérer les troupeaux, se fiancer avec sa vache préférée…
Mais cela devient plus difficile à
assumer lorsqu’il agresse la petite amie
de son frère.
Sa mère, résistant de toutes ses
forces pour que son fils ne soit pas
envoyé en institution, décide de faire
appel à un thérapeute familial…
Les rangs se resserrent, mais un
secret lourd à porter va apparaître au
grand jour et mettre à mal la solidarité familiale…
▼ Le réalisateur, Claude Mouriéras
aime ses personnages, les accompagne dans leurs dérives et si son histoire devient, un moment, plus rude,
c’est pour mieux souligner la force
des sentiments qui lient chacun à
l’autre. Pas question, malgré les
coups durs, de laisser quelqu’un sur
le bord de la route. Avec un tel sujet,
Claude Mouriéras aurait pu suivre la
voie d’une naïveté assumée (type Le
Huitième Jour) ou encore celle d’un
dénouement réaliste et brutal. Il préfère rester en équilibre entre la fantaisie légère et la nudité des sentiments, sans excès. Ni glacial, ni
enflammé, Dis-moi que je rêve se veut
juste très humain. Cette simplicité
n’est peut-être pas très spectaculaire, mais elle fait toute la singularité
de ce film très attachant.
Au sens fort du terme.
Aden, Le Monde - Les Inrockuptibles
de Claude Mouriéras ■ France, 1998, 1 h 40
■ Avec Muriel Mayette, Frédéric Pierrot,
Vincent Dénériaz, Cédric Vieira, Julien Charpy
■ CHURCHILL
Entretien avec Claude Mouriéras
▼ La famille de Dis-moi que je rêve est
étonnamment vraie : est-ce qu’elle existe, ou bien l’avez-vous inventée, rêvée ?
Tout est parti d’une envie de fiction,
de personnages. Je voulais parler de la
différence, et c’est en écrivant les rôles
de Julien et de sa mère, que j’ai abordé
cette question : jusqu’à quel point peuton accepter un enfant qui ne « cadre »
pas, comment vivre cette différencelà ? Quand la mère évoque le jour où
on lui a dit que son fils n’était pas tout
à fait normal, et comment elle a refusé
de le croire, le film prend un sens particulier : la force de cette femme, c’est
sa conviction que son fils est beau, et
qu’elle va faire rayonner cette beauté
dans la famille. Au départ, c’est une
femme qui porte tout sur ses épaules,
qui démontre une grande efficacité. Elle
va perdre pied, se fracasser et ensuite
faire surface. Le film raconte aussi cette
histoire-là. Ce qui m’intéresse avec les
gens, ce sont les mouvements de forte
amplitude, comment un personnage,
dans une situation qui le confronte à
l’échec, va trouver une énergie personnelle pour s’en sortir. Quand toute
la famille essaie d’expliquer à Julien
l’éclipse solaire, on voit cette énergie à
l’œuvre pour aider celui qui en a besoin
et pour les unir tous : tant qu’on se
serre les coudes, on avance, on ne va
pas tomber, mais s’il y en a un seul
qu’on laisse sur le bord de la route, la
famille peut se fissurer complètement
et exploser. C’est une chose à laquelle
je crois beaucoup, cette énergie du
groupe, qui est à l’œuvre ici dans une
famille, mais qui peut aussi exister dans
une bande d’amis. Il fallait situer le film
dans un mouvement de va-et-vient
entre la réalité et la fiction. Si on est
seulement dans le « reportage », la
dimension du rêve disparaît.
in Dossier de presse
L
Et si la guerre foutait
la paix au monde ?
Le prisonnier du Caucase n’est pas
un film de guerre, pas même un film
P
Absolument. L’idée, c’était de coller
à Julien. On le suivait et c’est lui qui
donnait le rythme. Comme c’est un personnage énergique, qui n’arrête pas de
bouger, cela devenait souvent une course. Pour moi, cette façon de filmer avait
aussi la valeur d’une étreinte, pour parler de ces gens qui s’aiment, même s’ils
ne trouvent pas les mots, même avec
maladresse.
e cinéaste russe Sergueï Bodrov n’a pas la culture du cocktail molotov.
Il construit une histoire simplement tragique, sans artifices ni effets, sans
bombardements ni fusillades, dont l’ironie pousse la guerre au rang d’une farce
grotesque
d’après Jean-Francois Rauger, Le Monde
edro Costa porte un regard fraternel et singulier
sur les habitants d’un bidonville de Lisbonne.
Un film beau, terrifiant et brûlant d’humanité
▼ La mise en scène incite souvent à croire à une réalité presque documentaire :
de nombreuses scènes sont filmées de
façon très vive, comme du direct. Vous
avez cherché cet effet de proximité ?
Le Prisonnier du Caucase
▲ Dernières nouvelles de la déglingue
dans l’ex-Union soviétique. Lors d’une
opération de maintien de l’ordre dans
les montages du Caucase, deux soldats russes sont capturés par des
rebelles musulmans pour être échangés contre le fils du chef du village,
prisonnier des militaires. Le film de
Sergueï Bodrov démarre comme un
film de guerre, puis bifurque vers le
récit picaresque de la détention de
deux bidasses. L’un est un jeune appelé inexpérimenté, l’autre un sous-officier chevronné. Peu à peu se dessinent des rapports engendrés par l’initiation du plus jeune par le plus âgé.
Bodrov parvient à créer entre eux un
lien qui pourrait être ceux de John
Wayne et Montgomery Clift dans un
film de Howard Hawks. Mais Le prisonnier du Caucase décrit surtout un
monde globalement désabusé où règne
la débrouille et où, pour une bouteille
de vodka, on vend à son ennemi les
armes qui serviront à vous tirer dessus.
Ossos
▲ L’histoire d’Ossos tient en quelques
lignes. A Lisbonne, dans le quartier
créole Estrela d’Africa, un bidonville
de fin du monde où se sont réfugiés
des immigrants africains et des pauvres
de toutes origines, vit Clotilde. Elle a
une amie, Tina, qui vient d’avoir un
enfant. Pour soustraire ce petit à la vie
de misère qui l’attend, Tina tente de
mettre fin à leurs jours. Suicide au gaz.
Le jeune père de l’enfant, totalement
démuni lui aussi, s’interpose. Il se
sauve avec le nourrisson.
On le verra errer dans les rues et
les couloirs du métro, mendier de la
nourriture ou de l’affection, chercher
désespérément à « placer » l’enfant,
voire à le vendre.
de Pedro Costa ■ Portugal, 1996, 1 h 33, VO
■ Avec Vanda Duarte, Nuno Vaz, Maria
Lipkina, Isabel Ruth ■ CHURCHILL
Un film qui nous guette
▼ Ossos nous demande pendant 93
minutes de faire attention à autre chose
qu’à notre propre sécurité. Faites attention spectateurs du monde occidental,
des misérables vont venir. Faites attention, le rebut va passer. Cette attention
n’est cependant pas une prévention.
Pedro Costa ne s’intéresse pas à ses
personnages comme une marquise à
ses pauvres. Les pauvres ne sont pas
une race, et la pauvreté n’est pas un
chromosome. Si loin, si proche, Ossos
est un film qui nous guette plus qu’un
film que l’on regarde. La manière de
Pedro Costa nous invite en effet à une
familiarité, voire une fraternité, qui fait
sauter tout protocole compassionnel.
Des gens et des lieux. Des gens invisibles et des lieux irregardables, dont
Pedro Costa décrète qu’ils méritent bien
des images, de la visibilité, un regard,
c’est-à-dire d’être aimés.
Gérard Lefort, Libération
Café Restaurant
sur la guerre, plutôt un film sur l’idée
de guerre.
Dans cette histoire vidée des images
habituelles du genre pour réduire les
faits d’armes représentés à la seule capture de soldats, avec les prisonniers
qui s’en vont croupir dans une improbable geôle montagnarde, c’est le spectateur que Bodrov envoie méditer au
frais sur le sens de la guerre. Et la
démonstration est aussi efficace que
le procédé est sobre. […]
d’après Jacques Onan,
Le journal du cinéma Arenberg-Galeries
de Sergueï Bodrov ■ Russie, 1996, 1 h 35, VO
■ Avec Oleg Menchikov, Sergueï Bodrov Jr,
Djemal Sikharoulidze, Soussanna Mekhralieva,
Valentina Fedotova ■ PARC\CHURCHILL
RELIURE-DORURE
78 rue sur la Fontaine 4000 Liège
Marie et Etienne Pichault
(04) 2 2 3 6 5 8 6
PLATS À EMPORTER
Ouvert à midi : du lundi au vendredi. Le soir : le
vendredi
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE NEUF du 3 juillet au 10 septembre 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
DU VENDREDI 3 JUILLET AU JEUDI 9 JUILLET
PA R C
C H U R C H I L L
femme…
VENDREDI 3 JUILLET
14:15 Imuhar, une légende
AGES
16:00 Taxi
14:15 Aprile
20:00 Taxi
16:00 Kundun
22:00 Love ! Valour !…
19:45 L’idéaliste
17:00 Kundun
22:15 Certains l’aiment chaud
20:00 L’homme est une
19:30 L’homme est une
SAMEDI 4 JUILLET
femme…
femme…
14:00 Attaville
22:00 Jackie Brown
21:30 Jackie Brown
15:30 Love ! Valour !…
14:00 Anastasia
18:00 Taxi
15:50 The Full Monty
20:00 Love ! Valour !…
14:15 Une vraie blonde
14:00 Imuhar, une légende
20:00 Pour le pire et pour …
CONCERT AU CAFÉ À 21 H 30
16:15 L’homme est une
16:00 Love ! Valour ! …
femme…
18:15 Taxi
DIMANCHE 5 JUILLET
18:15 Taxi
20:00 Love ! Valour ! …
14:00 Une vraie blonde
20:00 L’homme est une
22:15 Taxi
16:15 Un frère
femme…
16:15 In and Out
22:00 Taxi
18:15 Aprile
20:15 Au-delà du silence
18:00 L’idéaliste
14:00 Fifi Brindacier
20:30 Back Home
15:45 Aprile
22:30 Les idiots
17:30 Love ! Valour ! …
14:15 Kundun
LUNDI 6 JUILLET
17:00 L’homme est une
19:45 Kundun
14:00 Attaville
22:20 Love ! Valour ! …
15:30 Au-delà du silence
17:45 Kissed
femme…
16:00 L’idéaliste
20:00 Love ! Valour ! …
18:30 Back Home
22:15 Aprile
19:30 Jackie Brown
14:15 Fifi Brindacier
22:20 Une vraie blonde
16:00 Aprile
20:30 In and Out
17:45 Attaville
MARDI 7 JUILLET
14:15 Kundun
17:15 Les idiots
20:00 Taxi
14:00 Au-delà du silence
21:45 L’homme est une
16:15 Un frère
femme…
18:00 Au-delà du silence
20:15 Une vraie blonde
15:30 Pour le pire et pour…
19:45 Kundun
18:15 Certains l’aiment chaud
22:15 L’homme est une
20:30 Back Home
femme…
22:15 Kissed
14:00 Fifi Brindacier
15:35 Love ! Valour !…
MERCREDI 8 JUILLET
17:45 L’homme est une
14:00 Attaville
14:15 L’homme est une
femme…
15:35 Au-delà du silence
14:15 Anastasia
femme…
19:45 Love ! Valour ! …
17:45 Une vraie blonde
16:15 Pour le pire et pour…
16:15 Kundun
22:00 Taxi
20:00 Un frère
22:00 Marie Baie des Anges
19:00 The Big Lebowski
21:15 L’idéaliste
19:30 Jackie Brown
14:00 Attaville
22:30 Taxi
15:30 Taxi
14:15 Imuhar, une légende
17:15 Love ! Valour !…
16:00 Aprile
14:00 Kundun
20:00 L’homme est une
17:45 Au-delà du silence
16:30 Jackie Brown
femme…
20:00 Les idiots
22:00 Kundun
22:15 Un frère
JEUDI 9 JUILLET
16:00 In and Out
18:00 L’idéaliste
20:30 Certains l’aiment chaud
19:45 Kundun
22:15 L’homme est une
DU VENDREDI 10 JUILLET AU JEUDI 16 JUILLET
PA R C
VENDREDI 10 JUILLET
sont enseignés en relation avec l’économie sociale
FASCICULE DE PRÉSENTATION SUR SIMPLE DEMANDE
C H U R C H I L L
18:00 The Big Lebowski
19:45 Pour le pire et pour …
17:15 Love ! Valour ! …
20:15 Aprile
22:30 Un frère
19:45 Taxi
16:30 Anastasia
14:15 Pour le pire et pour…
14:00 The Full Monty
15:45 L’homme est une
22:00 Petits meurtres entre
16:00 Imuhar, une légende
femme…
amis
18:00 Ossos
17:45 Love ! Valour ! …
17:00 Jerusalem
SAMEDI 11 JUILLET
20:00 L’homme est une
20:00 The Full Monty
20:00 L’homme est une femme…
femme…
22:00 Kundun
22:00 Taxi
22:00 Taxi
DIMANCHE 12 JUILLET
RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS
• A l’occasion de la réunion de parents
du jeudi 25 juin 1998 de 14 à 20 heures
• Pendant les vacances d’été, tous les jours ouvrables sauf
du 12 juillet au 9 août et le 15 août
• Brochure sur simple demande
PA R C
C H U R C H I L L
15:30 Back Home
16:00 Jeanne et le garçon…
17:15 Kundun
18:00 Jeanne et le garçon…
14:15 Anastasia
20:00 Taxi
20:00 Jeanne et le garçon…
16:30 Kundun
21:45 The Big Lebowski
22:00 Jeanne et le garçon…
14:00 Jeanne et le garçon…
14:15 100 % Arabica
16:00 Jeanne et le garçon…
16:15 Jerusalem
VENDREDI 17 JUILLET
20:00 Annie Hall
20:00 L’idéaliste
22:00 Jackie Brown
22:30 Kissed
SAMEDI 18 JUILLET
18:00 Taxi
14:45 Imuhar, une légende
14:15 Une vraie blonde
20:00 Jeanne et le garçon…
20:15 100 % Arabica
16:30 Annie Hall
16:30 Kundun
22:00 Jeanne et le garçon…
22:00 Petits meurtres entre
amis
18:30 L’arche du désert
17:15 Back Home
19:00 Aprile
CONCERT
20:35
In and AU
OutCAFÉ À 21 H 30
2E ET 3E DEGRÉS PROFESSIONNELS
Arts Appliqués : Orientation : Publicité – Etalage
+ 7e CESS
Habillement
+ 7e CESS
Services Sociaux (D 2)
Moniteur pour Collectivités d’Enfants (D 3)
+ 7e CESS Education sanitaire
18:00 Left Luggage
20:15 100 % Arabica
15:15 Anastasia
2E ET 3E DEGRÉS TECHNIQUES
Arts
Arts Plastiques
Arts : Orientation Architecture (D 2)
Art et Structure de l’Habitat (D 3)
Sciences Economiques Appliquées
Secrétariat (D 2)
Secrétariat-Bureautique (D 3)
Langues modernes - Relations Publiques (D 2)
Accueil - Tourisme (D 3)
Sciences Sociales et Educatives (D 2)
Techniques Sociales (D 3)
Sciences Appliquées : Orientation
Chimie appliquée
Techniques Sciences (D 3)
DU VENDREDI 17 JUILLET AU JEUDI 23 JUILLET
16:00 The Full Monty
14:00 Imuhar, une légende
1ER DEGRÉ
1er degré d’Observation (+ 2bis)
1re B - 2e professionnelle
rue Delfosse, 25
4000 Liège
Tél. : 04/222.04.05
Fax : 04/223.46.82
21:30 Jackie Brown
18:30 Back Home
: 04/227 58 89
22:15 Taxi
17:35 Certains l’aiment chaud
14:15 Anastasia
• qualité totale
• gestion des ressources humaines
• nouvelles technologies de l’information et de la communication
enseignement secondaire catholique mixte
femme…
18:00 Back Home
INSTITUT MARIE-THÉRÈSE
16:00 The Full Monty
INITIE UN CYCLE DE FORMATION :
17:45 Love ! Valour !…
14:15 L’homme est une
AGENCE CONSEIL
EN ECONOMIE SOCIALE
asbl
14:00 Love ! Valour ! …
14:00 Kundun
14:15 Jerusalem
20:30 Trainspotting
CONCERT AU CAFÉ À 21 H 30
17:15 Pour le pire et pour …
DIMANCHE 19 JUILLET
16:15 Kundun
17:00 L’homme est une
19:45 Jackie Brown
20:00 Les idiots
femme…
22:35 Kissed
22:15 Une vraie blonde
19:30 Pour le pire et pour…
22:00 L’idéaliste
14:00 Anastasia
16:00 Jeanne et le garçon…
14:15 Attaville
18:00 Jeanne et le garçon…
16:00 100 % Arabica
14:45 Imuhar, une légende
14:15 Fifi Brindacier
20:00 Jeanne et le garçon…
18:00 Back Home
22:00 Jeanne et le garçon…
20:00 The Big Lebowski
14:30 Anastasia
19:45 Pour le pire et pour…
16:30 In and Out
16:00 L’homme est une
16:30 100 % Arabica
22:30 L’homme est une femme…
18:15 Annie Hall
femme…
20:15 Left Luggage
18:00 L’idéaliste
22:15 L’homme est une
femme…
18:15 In and Out
14:15 Imuhar, une légende
14:00 Attaville
20:00 L’idéaliste
16:00 Taxi
15:30 Au-delà du silence
14:15 L’homme est une femme …
17:45 The Full Monty
17:45 Marie Baie des Anges
16:30 Pour le pire et pour…
19:45 Taxi
20:00 Love ! Valour !…
18:00 Jeanne et le garçon…
14:00 Pour le pire et pour…
21:30 Jackie Brown
22:15 Une vraie blonde
20:00 Jeanne et le garçon…
16:45 Back Home
22:00 Jeanne et le garçon…
18:30 Attaville
LUNDI 13 JUILLET
LUNDI 20 JUILLET
20:30 Taxi
14:00 Anastasia
22:15 Mad Dogs
16:00 Jeanne et le garçon…
19:30 Kundun
16:15 Annie Hall
14:00 L’idéaliste
16:15 The Big Lebowski
22:00 L’homme est une
18:10 The Full Monty
16:30 Taxi
18:30 Petits meurtres entre
femme…
20:10 Jackie Brown
18:15 Une vraie blonde
amis
20:30 100 % Arabica
14:15 Love ! Valour !…
MARDI 14 JUILLET
16:15 100 % Arabica
15:30 Imuhar, une légende
17:30 Love ! Valour ! …
17:30 Les idiots
19:45 Taxi
20:00 Au-delà du silence
21:30 Une vraie blonde
22:15 Kissed
MARDI 21 JUILLET
22:15 L’homme est une
16:00 Jeanne et le garçon…
femme…
18:00 Jeanne et le garçon…
22:00 Jeanne et le garçon…
20:15 Annie Hall
16:15 L’idéaliste
14:00 Au-delà du silence
15:45 Taxi
16:15 Un frère
17:30 Une vraie blonde
18:00 Ossos
14:15 L’homme est une
19:45 Taxi
20:00 Marie Baie des Anges
femme…
21:30 Jackie Brown
22:00 Love ! Valour !…
17:30 Ossos
19:45 L’idéaliste
22:15 100 % Arabica
14:00 Jeanne et le garçon…
MERCREDI 22 JUILLET
19:45 Kundun
16:00 Back Home
22:15 Taxi
18:00 Jeanne et le garçon…
14:15 Taxi
14:45 Imuhar, une légende
20:00 Jeanne et le garçon…
16:00 100 % Arabica
16:15 Pour le pire et pour…
16:30 Left Luggage
22:00 Jeanne et le garçon…
18:00 Petits meurtres entre amis
18:55 Kundun
18:30 L’arche du désert
14:15 Fifi Brindacier
20:15 In and Out
16:00 Taxi
14:15 Jerusalem
19:00 100 % Arabica
21:30 L’homme est une
20:45 Petits meurtres entre
femme…
amis
14:00 Au-delà du silence
16:15 Ossos
20:00 100 % Arabica
22:00 Une vraie blonde
17:45 L’homme est une
14:00 Anastasia
17:30 Taxi
18:15 Les idiots
femme…
16:00 Jeanne et le garçon…
19:45 Jackie Brown
20:30 Kissed
19:45 L’idéaliste
18:00 Jeanne et le garçon…
14:00 Pour le pire et pour…
22:35 Taxi
22:15 Marie Baie des Anges
22:15 Petits meurtres entre
20:00 Jeanne et le garçon…
16:45 Back Home
amis
22:00 Jeanne et le garçon…
18:30 100 % Arabica
14:15 Kundun
JEUDI 23 JUILLET
16:30 In and Out
20:15 Une vraie blonde
18:15 Trainspotting
15:30 L’idéaliste
14:15 Jerusalem
20:00 Jeanne et le garçon…
14:15 Anastasia
14:00 Imuhar, une légende
22:00 Une vraie blonde
14:00 Jeanne et le garçon…
18:15 Left Luggage
22:30 Un frère
20:00 100 % Arabica
20:15 Mad Dogs
16:30 L’arche du désert
17:15 Back Home
JEUDI 16 JUILLET
15:35 Taxi
19:45 Pour le pire et pour…
20:30 In and Out
15:15 Anastasia
14:00 Attaville
17:00 Kundun
18:00 L’idéaliste
MERCREDI 15 JUILLET
14:00 Fifi Brindacier
17:00 L’homme est une
14:00 Attaville
14:00 Fifi Brindacier
femme…
15:30 Taxi
15:45 Une vraie blonde
22:30 Mad Dogs
20:15 Left Luggage
14:00 Attaville
14:00 Anastasia
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE DIX du 3 juillet au 10 septembre 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
DU VENDREDI 24 JUILLET AU JEUDI 30 JUILLET
PA R C
S’ÉVA D E R
●
C H U R C H I L L
14:00 Left Luggage
14:00 Fifi Brindacier
16:00 In and Out
16:00 Jeanne et le garçon …
14:15 L’homme est une
18:00 100 % Arabica
18:00 Jeanne et le garçon …
16:00 Messieurs les enfants
femme…
19:45 Kundun
20:00 L’idéaliste
18:00 Latcho Drom
16:30 Jerusalem
22:15 Jeanne et le garçon…
22:30 Taxi
14:00 Anastasia
14:00 Imuhar, une légende
16:00 Jeanne et le garçon…
15:45 In and Out
VENDREDI 24 JUILLET
20:00 Taxi
SAMEDI 25 JUILLET
22:00 Trainspotting
18:00 Jeanne et le garçon…
17:30 Kundun
14:00 L’idéaliste
20:00 100 % Arabica
20:15 Annie Hall
18:00 Latcho Drom
16:30 Taxi
22:00 The Big Lebowski
22:15 Mad Dogs
20:00 Jackie Brown
CONCERT AU CAFÉ À 21 H 30
18:15 Jeanne et le garçon…
DIMANCHE 26 JUILLET
femme…
14:15 Fifi Brindacier
14:00 Imuhar, une légende
22:15 Jeanne et le garçon…
16:00 Left Luggage
16:00 L’arche du désert
LA CENE
14:00 Attaville
18:00 Trainspotting
18:00 Annie Hall
SNACK • RESTO • SANDWICHERIE
15:30 The Full Monty
20:00 In and Out
20:00 The Big Lebowski
22:00 Kundun
22:15 100 % Arabica
20:15 L’homme est une
17:30 Pour le pire et pour…
14:15 In and Out
20:15 Satyricon
16:00 100 % Arabica
OUVERT DU LUNDI AU VENDREDI
DE 8 H 30 À 17 HEURES
17:45 Annie Hall
16:00 Imuhar, une légende
18:00 Jeanne et le garçon…
17:45 L’idéaliste
15:00 Pour le pire et pour…
20:00 Jeanne et le garçon…
20:15 Mad Dogs
17:35 Jackie Brown
22:00 The Big Lebowski
22:15 Annie Hall
18:00 L’homme est une
14:00 Fifi Brindacier
14:15 Jerusalem
femme…
16:00 Left Luggage
20:00 Trainspotting
18:00 L’arche du désert
17:15 L’idéaliste
22:00 Taxi
20:00 Jeanne et le garçon…
20:15 100 % Arabica
22:00 Jeanne et le garçon …
22:00 The Big Lebowski
16:00 In and Out
14:00 Anastasia
14:00 Imuhar, une légende
17:45 Kundun
16:00 Jeanne et le garçon …
15:45 Annie Hall
14:00 Attaville
20:30 Taxi
18:00 Left Luggage
18:00 Ossos
15:30 Le prisonnier du Caucase
22:15 100 % Arabica
20:00 Jeanne et le garçon …
20:00 L’arche du désert
22:00 Jeanne et le garçon …
22:00 Mad Dogs
14:00 100 % Arabica
16:00 Annie Hall
MARDI 28 JUILLET
16:00 Latcho Drom
18:00 Land and Freedom
20:15 Satyricon
14:15 Fifi Brindacier
MERCREDI 29 JUILLET
17:30 Satyricon
20:15 Pour le pire et pour…
• A midi, de 12 à 14 h 00,
les mercredi, jeudi et vendredi
petite retauration sud-américaine
+ carte
6, rue des Célestines · 4000 Liège
Téléphone (04) 221.39.51
16:00 Jeanne et le garçon…
femme…
17 RUE HENRY DE DINANT 4020 LIÈGE ■ 343.10.38 ■ EN FACE DE L’AUBERGE GEORGES SIMENON
A M E R I C A I N
22:15 L’homme est une
20:30 Le prisonnier du Caucase
TERRASSE D’ÉTÉ
14:00 Anastasia
L AT I N O
14:00 Left Luggage
19:45 Kundun
R E S T A U R A N T
LUNDI 27 JUILLET
•
•
•
•
16:00 L’idéaliste
14:00 Anastasia
14:15 Imuhar, une légende
18:30 Taxi
16:00 Jeanne et le garçon …
16:15 L’arche du désert
20:15 Trainspotting
18:00 Jeanne et le garçon …
18:00 Mad Dogs
16:30 Messieurs les enfants
22:15 L’homme est une
20:00 In and Out
20:00 Annie Hall
18:30 Le prisonnier du Caucase
femme…
22:00 Jeanne et le garçon …
22:00 The Big Lebowski
le restaurant
de
PA R C
C H U R C H I L L
VENDREDI 31 JUILLET
• Salon de thé
9c rue des carmes · 4000 Liège
T. 04/221 30 29
20:30 Land and Freedom
DU VENDREDI 31 JUILLET AU JEUDI 6 AOÛT
Ouvert le soir dès 18 h 30
Fermeture hebdomadaire le lundi
Service traiteur
Patio
• Cuisine végétarienne
et diététique
14:00 Left Luggage
JEUDI 30 JUILLET
●
96 rue de Richelle
4600 Richelle/Visé (04)379.29.34
Ouvert tous les jours de 13 à 22 h
Fermé le mardi
16:00 Le prisonnier du Caucase
14:00 Messieurs les enfants
TA B LE
Savourez
le fruit de notre passion
Découvrez nos gâteries
« maison »
20:00 Le prisonnier du Caucase
22:00 Satyricon
À
DU VENDREDI 7 AOÛT AU JEUDI 13 AOÛT
PA R C
C H U R C H I L L
VENDREDI 7 AOÛT
14:15 Land and Freedom
14:00 Jungle Jack
14:00 In and Out
15:30 Des hommes d’influence
16:30 The Full Monty
15:30 Left Luggage
15:45 Messieurs les enfants
15:15 La souris
17:30 Carla’s Song
18:30 In and Out
17:30 Jeanne et le garçon…
17:45 L’arche du désert
17:15 Le tambour
20:00 Des hommes d’influence
20:15 100 % Arabica
20:00 The Big Lebowski
19:30 Jackie Brown
20:00 Hammam
22:00 Annie Hall
22:00 Satyricon
22:15 Jeanne et le garçon…
22:30 Taxi
22:00 Ceux qui m’aiment…
SAMEDI 1er AOÛT
14:15 Des hommes d’influence
14:00 Dis-moi que je rêve
14:00 Jungle Jack
16:30 Kundun
16:00 Dis-moi que je rêve
15:30 Le prisonnier du Caucase
18:00 Jeanne et le garçon…
17:30 Pour le pire et pour le…
19:45 Des hommes d’influence
20:00 Dis-moi que je rêve
20:15 Le prisonnier du Caucase
21:35 Jackie Brown
22:00 Jeanne et le garçon …
22:15 The Big Lebowski
SAMEDI 8 AOÛT
14:15 In and Out
14:00 Latcho Drom
14:00 Le ballon d’or
14:15 Taxi
14:00 Jeanne et le garçon …
14:00 Le ballon d’or
15:30 Le prisonnier du Caucase
16:15 100 % Arabica
16:00 Jeanne et le garçon…
16:00 Land and Freedom
15:15 Le tambour
16:15 Des hommes d’influence
16:00 Dis-moi que je rêve
16:00 Le prisonnier du Caucase
17:30 Pour le pire et pour le…
18:00 Taxi
18:00 Left Luggage
18:15 Messieurs les enfants
18:00 Hammam
18:15 Taxi
18:00 Jeanne et le garçon…
18:00 In and Out
20:30 Des hommes d’influence
CONCERT AU CAFÉ À 21 H 30
20:00 The Big Lebowski
20:00 Jeanne et le garçon…
20:15 In and Out
20:15 The Big Lebowski
20:00 Dis-moi que je rêve
19:45 Pour le pire et pour le…
22:15 100 % Arabica
22:00 Satyricon
22:00 U-Turn
20:00 Ceux qui m’aiment…
CONCERT AU CAFÉ À 21 H 30
22:30 Des hommes d’influence
22:00 Dis-moi que je rêve
22:15 U-Turn
DIMANCHE 2 AOÛT
DIMANCHE 9 AOÛT
14:00 Anastasia
14:00 Land and Freedom
14:15 Jungle Jack
14:00 Le ballon d’or
14:30 La souris
14:15 Des hommes d’influence
14:00 Dis-moi que je rêve
14:00 Jungle Jack
16:00 Pour le pire et pour le…
16:15 Latcho Drom
15:45 Jeanne et le garçon…
16:00 Messieurs les enfants
16:30 Sept ans au Tibet
16:45 Kundun
16:00 Le prisonnier du Caucase
15:30 Jeanne et le garçon …
18:35 Des hommes d’influence
18:15 100 % Arabica
17:45 Left Luggage
18:00 The Full Monty
18:00 Dis-moi que je rêve
17:30 Pour le pire et pour le…
20:30 Annie Hall
20:00 In and Out
19:45 The Big Lebowski
20:00 Satyricon
19:15 Ceux qui m’aiment…
19:45 Des hommes d’influence
20:00 Dis-moi que je rêve
20:15 Jeanne et le garçon …
21:45 Jackie Brown
22:00 Taxi
22:30 Jeanne et le garçon…
21:30 Hammam
21:45 U-Turn
22:00 Dis-moi que je rêve
22:15 Taxi
14:15 Le ballon d’or
LUNDI 3 AOÛT
LUNDI 10 AOÛT
14:30 Taxi
14:00 Jungle Jack
14:00 Le ballon d’or
14:00 Taxi
14:00 Jeanne et le garçon …
15:00 Kundun
16:15 100 % Arabica
16:00 Jeanne et le garçon…
16:00 Messieurs les enfants
15:30 La souris
15:45 Des hommes d’influence
16:00 Dis-moi que je rêve
17:30 Pour le pire et pour le…
18:15 In and Out
18:00 Land and Freedom
18:00 L’arche du désert
17:30 Le tambour
17:45 Carla’s Song
18:00 Jeanne et le garçon…
17:00 Le prisonnier du Caucase
20:15 Le prisonnier du Caucase
20:15 100 % Arabica
20:15 Jeanne et le garçon…
20:00 Left Luggage
20:15 Hammam
20:15 Des hommes d’influence
20:00 Dis-moi que je rêve
19:45 U-Turn
22:00 The Big Lebowski
22:15 The Full Monty
22:00 Latcho Drom
22:15 The Big Lebowski
22:00 Jeanne et le garçon …
22:15 Des hommes d’influence
MARDI 4 AOÛT
MARDI 11 AOÛT
14:00 Jungle Jack
14:00 Pour le pire et pour le…
14:00 Dis-moi que je rêve
14:15 Jungle Jack
15:30 Messieurs les enfants
15:15 Le tambour
16:45 Des hommes d’influence
16:00 Jeanne et le garçon…
15:45 Le prisonnier du Caucase
17:00 U-Turn
17:30 Left Luggage
18:00 Sept ans au Tibet
18:45 In and Out
18:00 Dis-moi que je rêve
17:45 Le prisonnier du Caucase
20:00 Taxi
19:45 The Big Lebowski
20:00 The Full Monty
20:30 Ceux qui m’aiment…
20:30 Des hommes d’influence
20:00 Jeanne et le garçon…
19:45 Carla’s Song
21:45 Jackie Brown
22:00 100 % Arabica
22:00 Satyricon
22:30 Taxi
22:00 Dis-moi que je rêve
22:15 U-Turn
14:00 Taxi
16:00 Le prisonnier du Caucase
16:00 In and Out
18:00 Kundun
18:00 100 % Arabica
20:30 Des hommes d’influence
14:15 Jeanne et le garçon…
MERCREDI 5 AOÛT
MERCREDI 12 AOÛT
14:00 Anastasia
14:00 The Full Monty
14:15 Jungle Jack
14:00 Le ballon d’or
14:00 La souris
14:00 Kundun
14:00 Dis-moi que je rêve
14:15 Le ballon d’or
16:00 Carla’s Song
16:00 Taxi
16:00 Jeanne et le garçon…
16:00 Messieurs les enfants
16:00 Sept ans au Tibet
16:30 Des hommes d’influence
16:00 Jeanne et le garçon…
16:05 Pour le pire et pour le …
18:30 Le prisonnier du Caucase
17:45 100 % Arabica
18:00 The Full Monty
18:00 L’arche du désert
18:30 Hammam
18:30 In and Out
18:00 Dis-moi que je rêve
18:45 Le prisonnier du Caucase
20:30 Des hommes d’influence
19:30 Jackie Brown
20:00 Jeanne et le garçon…
19:45 Satyricon
20:30 Ceux qui m’aiment…
20:30 Des hommes d’influence
20:00 Jeanne et le garçon…
20:45 Taxi
22:30 In and Out
22:00 U-Turn
22:15 The Big Lebowski
22:30 In and Out
22:00 Dis-moi que je rêve
22:30 Le prisonnier du Caucase
14:15 Carla’s Song
14:00 Jeanne et le garçon …
14:00 Jungle Jack
16:00 Dis-moi que je rêve
15:30 Taxi
JEUDI 6 AOÛT
JEUDI 13 AOÛT
14:15 Messieurs les enfants
14:00 Latcho Drom
14:00 Jungle Jack
15:30 Pour le pire et pour le…
16:00 100 % Arabica
15:30 Jeanne et le garçon…
18:15 Des hommes d’influence
18:00 In and Out
17:30 Left Luggage
17:00 L’arche du désert
18:00 Ceux qui m’aiment …
17:00 Des hommes d’influence
18:00 Jeanne et le garçon …
17:15 U-Turn
20:15 Annie Hall
20:00 100 % Arabica
19:45 The Big Lebowski
19:30 Jackie Brown
20:15 Le tambour
20:00 Kundun
20:00 Dis-moi que je rêve
19:45 Le prisonnier du Caucase
21:45 U-Turn
22:00 Taxi
22:20 Jeanne et le garçon…
22:30 Des hommes d’influence
22:00 Jeanne et le garçon…
21:35 Jackie Brown
16:00 Hammam
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE ONZE du 3 juillet au 10 septembre 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
DU VENDREDI 14 AOÛT AU JEUDI 20 AOÛT
PA R C
C H U R C H I L L
VENDREDI 14 AOÛT
14:15 Ceux qui m’aiment…
14:00 Dis-moi que je rêve
14:00 Excalibur, l’épée magique
14:00 La souris
15:45 Le dîner de cons
16:00 Taxi
17:30 La comtesse aux pieds…
18:00 Lagrimas Negras
17:00 Ceux qui m’aiment…
18:00 Des hommes d’influence
20:00 Martha, Franck, Daniel …
19:45 Le tambour
20:00 Ceux qui m’aiment…
20:00 Jeanne et le garçon…
22:00 Hammam
22:30 L’enjeu
22:15 Ceux qui m’aiment…
22:00 The Big Lebowski
15:15 Excalibur, l’épée magique
14:00 Kundun
14:15 Ceux qui m’aiment…
14:00 Jungle Jack
17:00 La soupe aux canards
16:30 Taxi
18:30 Hammam
18:15 Jeanne et le garçon …
17:00 Ceux qui m’aiment…
17:30 Dis-moi que je rêve
20:30 Le dîner de cons
CONCERT AU CAFÉ À 21 H 30
20:15 Des hommes d’influence
20:00 Ceux qui m’aiment…
19:45 Le tambour
22:15 Taxi
22:15 Ceux qui m’aiment…
22:30 L’enjeu
15:00 Excalibur, l’épée magique
14:00 La souris
14:15 Ceux qui m’aiment…
14:00 Le tambour
16:45 Martha, Franck, Daniel…
16:00 Jeanne et le garçon …
18:30 Le dîner de cons
18:00 Dis-moi que je rêve
17:00 Ceux qui m’aiment…
17:00 Pour le pire et pour…
20:15 Hammam
20:00 Des hommes d’influence
20:00 Ceux qui m’aiment…
19:45 Jeanne et le garçon…
22:00 L’enjeu
22:15 Ceux qui m’aiment…
21:45 Jackie Brown
14:15 Excalibur, l’épée magique
14:00 La souris
14:15 Ceux qui m’aiment…
14:00 In and Out
16:00 Sept ans au Tibet
16:00 Taxi
18:30 Martha, Franck, Daniel…
17:45 Des hommes d’influence
17:00 Ceux qui m’aiment…
18:00 Lagrimas Negras
20:15 La comtesse aux pieds…
19:45 Le tambour
20:00 Ceux qui m’aiment…
20:00 Dis-moi que je rêve
22:30 Des hommes d’influence
22:15 Ceux qui m’aiment…
22:00 Jeanne et le garçon…
14:15 Pour le pire et pour le…
14:15 Ceux qui m’aiment…
14:00 Le ballon d’or
19:00 La soupe aux canards
17:00 In and Out
17:00 Ceux qui m’aiment…
18:00 Dis-moi que je rêve
20:30 Hammam
19:45 Le tambour
20:00 Ceux qui m’aiment…
20:00 L’enjeu
22:30 Des hommes d’influence
22:15 Ceux qui m’aiment…
22:00 Dis-moi que je rêve
14:30 Excalibur, l’épée magique
14:00 La souris
14:15 Ceux qui m’aiment…
14:00 Pour le pire et pour…
16:30 La comtesse aux pieds…
16:00 Des hommes d’influence
16:00 Jeanne et le garçon …
SAMEDI 15 AOÛT
15:30 In and Out
▲ ▲
Décoration d’intérieur
Travaux de peinture extérieure (façades, corniches,
boiseries…)
Tout type de revêtement mural et sol (fibre de verre, papier
peint, textile…)
Pour particuliers, commerçants…
Travail soigné réalisé par une entreprise jeune et dynamique
Devis gratuit
▲
DIMANCHE 16 AOÛT
▲ ▲ ▲
MESTDAG
58 rue des éburons / 4000 liège / tél. 04.229.34.37 / fax 04.229.34.37
LUNDI 17 AOÛT
16:00 Dis-moi que je rêve
MARDI 18 AOÛT
15:30 Excalibur, l’épée magique
16:00 Jeanne et le garçon…
17:15 Le dîner de cons
MERCREDI 19 AOÛT
Des lunettes solaires
adaptées à votre vue
16:35 Jeanne et le garçon…
18:00 Dis-moi que je rêve
17:00 Ceux qui m’aiment…
18:30 Lagrimas Negras
19:00 Martha, Franck, Daniel…
20:00 Des hommes d’influence
20:00 Ceux qui m’aiment…
20:15 Jeanne et le garçon…
20:45 Le dîner de cons
22:00 Le tambour
22:15 Ceux qui m’aiment…
22:15 L’enjeu
14:15 Excalibur, l’épée magique
14:00 Jungle Jack
14:15 Ceux qui m’aiment…
14:00 Le ballon d’or
16:00 Hammam
15:30 Des hommes d’influence
18:00 Sept ans au Tibet
17:30 Le tambour
17:00 Ceux qui m’aiment…
18:00 Jeanne et le garçon…
20:30 Martha, Franck, Daniel …
20:15 Des hommes d’influence
20:00 Ceux qui m’aiment…
20:00 Dis-moi que je rêve
22:15 Taxi
22:15 Ceux qui m’aiment…
22:00 L’enjeu
à un prix d’été
JEUDI 20 AOÛT
16:00 Lagrimas Negras
DU VENDREDI 21 AOÛT AU JEUDI 27 AOÛT
PA R C
C H U R C H I L L
VENDREDI 21 AOÛT
LES OPTICIENS ASSOCIÉS
RIEN
QUE
POUR
VOS
YEUX
DU VENDREDI 28 AOÛT AU JEUDI 3 SEPTEMBRE
PA R C
C H U R C H I L L
VENDREDI 28 AOÛT
14:00 Secret Défense
14:30 Jungle Jack
14:15 Excalibur, l’épée magique
14:00 Ceux qui m’aiment …
14:00 Martha, Franck, Daniel…
14:15 Excalibur, l’épée magique
14:00 Cinquième saison
16:00 Les caravanes de sel…
16:00 La soupe aux canards
16:15 Ceux qui m’aiment …
16:00 Lagrimas Negras
16:00 Le dîner de cons
16:00 Martha, Franck, Daniel…
15:45 Hammam
18:05 Jeanne et le garçon …
17:30 La comtesse aux pieds…
18:30 Martha, Franck, Daniel …
18:00 Dis-moi que je rêve
17:35 Certains l’aiment chaud
18:00 Dis-moi que je rêve
17:45 Miller’s Crossing
17:15 Les caravanes de sel…
20:15 Cinquième saison
20:15 Des hommes d’influence
20:15 Martha, Franck, Daniel …
20:00 Hammam
20:00 A vendre
20:00 Martha, Franck, Daniel …
20:00 Cinquième saison
19:30 Secret Défense
22:00 Le dîner de cons
22:15 In and Out
22:15 Ceux qui m’aiment …
22:00 Touch Me Not
22:15 Reservoir Dogs
22:00 Ceux qui m’aiment …
21:45 Touch Me Not
22:30 Une nuit à l’opéra
SAMEDI 22 AOÛT
SAMEDI 29 AOÛT
14:00 Excalibur, l’épée magique
14:00 La souris
14:00 Excalibur, l’épée magique
14:15 Martha, Franck, Daniel …
14:00 Hammam
15:45 Sept ans au Tibet
16:00 Certains l’aiment chaud
15:45 Dis-moi que je rêve
16:00 Touch Me Not
16:00 Ceux qui m’aiment …
17:00 Ceux qui m’aiment …
18:15 Touch Me Not
18:15 Des hommes d’influence
17:45 Une nuit à l’opéra
18:00 Les caravanes de sel …
18:15 Hammam
20:00 Des hommes d’influence
20:00 Ceux qui m’aiment …
20:15 Hammam
19:45 Les virtuoses
20:15 Martha, Franck, Daniel…
20:15 Ceux qui m’aiment …
22:00 L’enjeu
22:15 Ceux qui m’aiment …
22:15 Dis-moi que je rêve
20:15 A vendre
CONCERT AU CAFÉ À 21 H 30
22:00 Secret Défense
22:15 In and Out
22:30 Ceux qui m’aiment …
14:15 Pour le pire et pour…
14:30 Une nuit à l’opéra
14:15 Martha, Franck, Daniel…
16:30 Les virtuoses
16:15 La soupe aux canards
18:45 Cinquième saison
18:00 Martha, Franck, Daniel…
20:30 Le dîner de cons
CONCERT AU CAFÉ À 21 H 30
14:15 Ceux qui m’aiment …
DIMANCHE 23 AOÛT
DIMANCHE 30 AOÛT
14:15 La souris
14:00 Excalibur, l’épée magique
16:15 Les caravanes de sel…
16:00 La soupe aux canards
18:30 Le dîner de cons
17:30 Sept ans au Tibet
20:15 Jeanne et le garçon …
20:15 Martha, Franck, Daniel …
22:00 La comtesse aux pieds…
14:00 Hammam
14:15 La souris
14:00 Excalibur, l’épée magique
14:00 Hammam
16:00 Martha, Franck, Daniel …
16:15 Le dîner de cons
16:00 Martha, Franck, Daniel…
16:00 Les caravanes de sel…
17:00 Ceux qui m’aiment …
18:00 Lagrimas Negras
18:00 A vendre
17:45 Ceux qui m’aiment …
18:15 Cinquième saison
17:00 In and Out
20:00 Ceux qui m’aiment …
19:45 Dis-moi que je rêve
20:15 Certains l’aiment chaud
20:00 Martha, Franck, Daniel …
20:00 Les virtuoses
19:45 Secret Défense
22:15 Ceux qui m’aiment …
21:45 L’enjeu
21:45 Ceux qui m’aiment …
22:15 Miller’s Crossing
14:15 Ceux qui m’aiment …
LUNDI 24 AOÛT
LUNDI 31 AOÛT
14:00 Excalibur, l’épée magique
16:15 Les virtuoses
15:45 Martha, Franck, Daniel…
18:30 Le dîner de cons
17:30 Des hommes d’influence
20:15 Une nuit à l’opéra
19:45 La comtesse aux pieds…
22:15 Martha, Franck, Daniel…
14:00 Hammam
14:15 Ceux qui m’aiment …
14:00 Excalibur, l’épée magique
14:00 Les caravanes de sel …
16:00 Dis-moi que je rêve
16:00 Des hommes d’influence
15:45 Martha, Franck, Daniel…
16:15 Hammam
17:00 Ceux qui m’aiment …
18:00 Hammam
18:00 Certains l’aiment chaud
17:45 Dis-moi que je rêve
18:15 Cinquième saison
17:00 Ceux qui m’aiment …
20:00 Ceux qui m’aiment …
20:00 L’enjeu
20:15 A vendre
19:45 Martha, Franck, Daniel…
20:00 Les caravanes de sel…
20:00 Ceux qui m’aiment …
22:15 Ceux qui m’aiment …
22:00 Touch Me Not
21:30 Secret Défense
22:15 Hammam
22:15 Ceux qui m’aiment …
14:00 Secret Défense
14:00 Cinquième saison
14:15 Ceux qui m’aiment …
14:15 Ceux qui m’aiment …
MARDI 1er SEPTEMBRE
MARDI 25 AOÛT
15:00 La souris
14:15 Excalibur, l’épée magique
14:00 Martha, Franck, Daniel…
14:00 Jeanne et le garçon…
17:00 Le dîner de cons
16:00 La soupe aux canards
15:45 Ceux qui m’aiment …
16:00 Hammam
16:15 Certains l’aiment chaud
18:35 Une nuit à l’opéra
17:30 La comtesse aux pieds…
18:00 Ceux qui m’aiment …
18:00 Dis-moi que je rêve
18:30 Le dîner de cons
17:15 Dis-moi que je rêve
17:45 Les caravanes de sel…
17:00 Ceux qui m’aiment …
20:30 Cinquième saison
20:00 Des hommes d’influence
20:30 Martha, Franck, Daniel …
20:00 Touch Me Not
20:15 Reservoir Dogs
19:30 Martha, Franck, Daniel …
20:00 Cinquième saison
20:00 Ceux qui m’aiment …
22:00 The Big Lebowski
22:15 Ceux qui m’aiment …
22:00 Jeanne et le garçon …
21:15 Secret Défense
21:45 Miller’s Crossing
22:15 Ceux qui m’aiment …
14:15 Ceux qui m’aiment …
MERCREDI 26 AOÛT
15:45 Hammam
MERCREDI 2 SEPTEMBRE
14:00 Le ballon d’or
14:00 Excalibur, l’épée magique
16:00 Les virtuoses
15:45 Martha, Franck, Daniel…
18:15 Les caravanes de sel…
17:30 Pour le pire et pour…
20:30 Le dîner de cons
20:15 Martha, Franck, Daniel…
22:00 Martha, Franck, Daniel …
14:00 Dis-moi que je rêve
14:30 La souris
14:00 Excalibur, l’épée magique
14:00 Les caravanes de sel…
16:00 La comtesse aux pieds…
16:30 Des hommes d’influence
15:45 Martha, Franck, Daniel…
16:05 Les virtuoses
17:00 Ceux qui m’aiment …
18:30 Jeanne et le garçon…
18:30 Le dîner de cons
17:30 Une nuit à l’opéra
18:15 Cinquième saison
17:00 Ceux qui m’aiment …
20:00 Ceux qui m’aiment …
20:30 Hammam
20:15 A vendre
19:30 Martha, Franck, Daniel …
20:00 Miller’s Crossing
20:00 Ceux qui m’aiment …
22:15 Ceux qui m’aiment …
22:30 La soupe aux canards
21:15 Secret Défense
22:15 Touch Me Not
22:15 Ceux qui m’aiment …
14:00 Secret Défense
14:15 Ceux qui m’aiment …
JEUDI 27 AOÛT
JEUDI 3 SEPTEMBRE
14:00 Excalibur, l’épée magique
16:15 Cinquième saison
16:00 Martha, Franck, Daniel …
18:00 Les virtuoses
18:15 La soupe aux canards
20:15 Les caravanes de sel …
20:15 Martha, Franck, Daniel…
22:00 Martha, Franck, Daniel…
14:00 Dis-moi que je rêve
14:00 In and Out
14:15 Les virtuoses
16:00 Jeanne et le garçon…
16:15 Le dîner de cons
15:45 Ceux qui m’aiment…
16:30 Cinquième saison
17:00 Ceux qui m’aiment …
18:00 Lagrimas Negras
18:00 A vendre
18:00 Martha, Franck, Daniel …
18:15 Hammam
17:15 Dis-moi que je rêve
20:00 Ceux qui m’aiment …
20:00 Jeanne et le garçon…
20:15 Certains l’aiment chaud
20:00 Ceux qui m’aiment…
20:15 Les caravanes de sel…
19:15 Secret Défense
22:15 Ceux qui m’aiment …
22:00 Hammam
22:15 The Big Lebowski
22:30 Touch Me Not
22:30 Martha, Franck, Daniel …
14:15 Ceux qui m’aiment …
➔ ➔ ➔ SUITE PAGE SUIVANTE ➔ ➔ ➔
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE DOUZE du 3 juillet au 10 septembre 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
■ JACKIE BROWN
p. 4
de Q. Tarantino, USA, 1998, 2 h 35, VO
du vendredi 3 juillet
au mercredi 15 juillet au Churchill
ven 17 juillet à 22 h 00
Parc
lun 20 juillet à 20 h 10
Parc
sam 25 juillet à 20 h 00
Parc
lun 27 juillet à 17 h 35
Parc
du vendredi 31 juillet
au dimanche 16 août au Churchill
DU VENDREDI 4 SEPTEMBRE AU JEUDI 10 SEPTEMBRE
PA R C
C H U R C H I L L
VENDREDI 4 SEPTEMBRE
14:15 A vendre
16:45 Secret Défense
14:00 Kids Return
14:00 Martha, Franck, Daniel…
16:15 Dis-moi que je rêve
15:45 Ceux qui m’aiment …
20:15 La vie rêvée des anges
17:00 A vendre
18:15 Cinquième saison
18:00 Ceux qui m’aiment …
+ réalisateur Erick Zonca
20:00 A vendre
20:00 Kids Return
20:30 Touch Me Not
et actrice Natacha Régnier
22:15 A vendre
22:15 Martha, Franck, Daniel…
22:30 Miller’s Crossing
14:15 A vendre
14:00 Kids Return
14:15 Ceux qui m’aiment …
■ JEANNE ET LE GARÇON
p. 3
FORMIDABLE
d'Olivier Ducastel et Jacques Martineau , France,
1997, 1 h 38
du vendredi 17 juillet
au jeu 20 août au Churchill
ven 21 août à 18 h 05
Parc
dim 23 août à 20 h 15
Parc
mar 25 août à 14 h 00
Churchill
mar 25 août à 22 h 00
Churchill
mer 26 août à 18 h 30
Churchill
jeu 27 août à 16 h 00
Churchill
jeu 27 août à 20 h 00
Churchill
SAMEDI 5 SEPTEMBRE
16:15 Martha, Franck, Daniel …
15:15 Excalibur, l’épée magique
17:00 Secret Défense
17:00 A vendre
18:00 Les virtuoses
17:00 Miller’s Crossing
20:15 La vie rêvée des anges
CONCERT AU CAFÉ À 21 H 30
20:00 A vendre
20:15 Martha, Franck, Daniel …
20:00 Ceux qui m’aiment …
22:15 A vendre
22:00 Kids Return
22:15 Reservoir Dogs
DIMANCHE 6 SEPTEMBRE
14:15 Excalibur, l’épée magique
14:15 A vendre
16:00 La vie rêvée des anges
14:00 Dis-moi que je rêve
14:15 Les virtuoses
16:00 Martha, Franck, Daniel …
16:30 Ceux qui m’aiment …
18:15 Le dîner de cons
17:00 A vendre
18:00 Kids Return
20:00 Des hommes d’influence
20:00 A vendre
20:15 Martha, Franck, Daniel…
19:45 Cinquième saison
22:15 A vendre
22:00 Kids Return
21:30 Reservoir Dogs
14:15 A vendre
14:00 Martha, Franck, Daniel …
14:00 Cinquième saison
15:45 Kids Return
15:45 Les virtuoses
■ JERUSALEM
de B. August, 1997, 2 h 45, VO
du vendredi 10 juillet
au jeu 30 juillet au Churchill
■ JUNGLE JACK
p. 18
de S. Fjeldmark, Danemark, 1994, 1 h 13, Version
française
du vendredi 31 juillet
au jeudi 20 août au Churchill
ven 21 août à 14 h 30
Parc
LUNDI 7 SEPTEMBRE
18:00 Des hommes d’influence
17:00 A vendre
18:00 Martha, Franck, Daniel …
18:00 Ceux qui m’aiment …
20:00 Secret Défense
20:00 A vendre
19:45 Kids Return
20:15 Touch Me Not
22:15 A vendre
22:00 Martha, Franck, Daniel…
22:15 Miller’s Crossing
14:15 A vendre
14:00 Martha, Franck, Daniel …
14:00 Les virtuoses
■ KIDS RETURN
p. 5
de T. Kitano, Japon, 1976, 1 h 47, VO
du vendredi 4 septembre
au jeudi 10 septembre au Churchill
■ KISSED
p. 5
de L. Stopkewich, Canada, 1997, 1 h 18, VO
du samedi 4 juillet
au vendredi 17 juillet au Churchill
MARDI 8 SEPTEMBRE
■ KUNDUN
p. 4
de M. Scorsese, USA, 1998, 2 h 14, VO
du vendredi 3 juillet
au jeudi 30 juillet au Churchill
lun 3 août à 15 h 00
Parc
mar 4 août à 18 h 00
Parc
ven 7 août à 16 h 30
Churchill
dim 9 août à 16 h 45
Churchill
mer 12 août à 14 h 00
Churchill
jeu 13 août à 20 h 00
Churchill
sam 15 août à 14 h 00
Churchill
16:00 Cinquième saison
17:00 Secret Défense
17:00 A vendre
17:45 Dis-moi que je rêve
17:00 Ceux qui m’aiment …
20:15 Des hommes d’influence
20:00 A vendre
20:00 Martha, Franck, Daniel …
19:45 Ceux qui m’aiment …
22:15 A vendre
22:00 Kids Return
22:00 Touch Me Not
14:15 A vendre
14:00 Martha, Franck, Daniel …
14:00 Ceux qui m’aiment …
16:00 Reservoir Dogs
16:30 Dis-moi que je rêve
MERCREDI 9 SEPTEMBRE
14:30 Excalibur, l’épée magique
16:15 La vie rêvée des anges
18:30 Le dîner de cons
17:00 A vendre
18:00 Kids Return
18:30 Miller’s Crossing
20:15 La vie rêvée des anges
20:00 A vendre
20:15 Martha, Franck, Daniel …
20:45 Secret Défense
22:15 A vendre
22:00 Cinquième saison
14:15 A vendre
14:00 Martha, Franck, Daniel …
■ LAGRIMAS NEGRAS
p. 15
de S. Herman-Dolz, Pays-bas, 1977, 1 h 15, VO
ven 14 août à 18 h 00
Churchill
lun 17 août à 18 h 00
Churchill
mer 19 août à 18 h 30
Churchill
jeu 20 août à 16 h 00
Churchill
ven 21 août à 16 h 00
Churchill
dim 23 août à 18 h 00
Churchill
jeu 27 août à 18 h 00
Churchill
JEUDI 10 SEPTEMBRE
14:00 Secret Défense
15:45 Kids Return
16:30 Le dîner de cons
18:15 Des hommes d’influence
17:00 A vendre
18:00 Ceux qui m’aiment …
17:15 Dis-moi que je rêve
20:15 La vie rêvée des anges
20:00 A vendre
20:15 Cinquième saison
19:15 Secret Défense
22:15 A vendre
22:00 Reservoir Dogs
22:30 Martha, Franck, Daniel …
■ A VENDRE
p. 20
de L. Masson, France, 1998, 2 h 00
du vendredi 28 août
au jeudi 3 septembre au Parc
du vendredi 4 septembre
au jeudi 10 septembre au Churchill
■ ANASTASIA
p. 18
de D. Bluth, USA, 1995, 1 h 34, Version française
du samedi 4 juillet
au mercredi 15 juillet au Parc
du vendredi 17 juillet
au mercredi 29 juillet au Churchill
dim 2 août à 14 h 00
Parc
mer 5 août à 14 h 00
Parc
■ ANNIE HALL
p. 6
de W. Allen, USA, 1977, 1 h 33, VO
du vendredi 17 juillet
au mardi 21 juillet au Parc
du vendredi 24 juillet
au mercredi 29 juillet au Churchill
ven 31 juillet à 22 h 00
Parc
dim 2 août à 20 h 30
Parc
jeu 6 août à 20 h 15
Parc
■ APRILE
de N. Moretti, Italie, 1998, 1 h 18, VO
du vendredi 3 juillet
au jeudi 9 juillet au Churchill
sam 11 juillet à 19 h 00
jeu 16 juillet à 20 h 15
■ L'ARCHE DU DÉSERT
de M. Chouik, Algérie, 1997, 1 h 30, VO
sam 18 juillet à 18 h 30
mar 21 juillet à 16 h 30
mer 22 juillet à 18 h 30
du samedi 25 juillet
au jeu 6 août au Churchill
p. 4
Parc
Parc
p. 15
Parc
Parc
Parc
■ ATTAVILLE
p. 18
de G. Calderon, France-Belgique, 1997, 1 h 15
du samedi 4 juillet
au jeudi 23 juillet au Churchill
dim 26 juillet à 14 h 00
Parc
mer 29 juillet à 14 h 00
Parc
■ AU-DELÀ DU SILENCE
de C. Link, Allemagne, 1997, 1 h 50, VO
du vendredi 3 juillet
au jeudi 16 juillet au Churchill
p. 15
■ BACK HOME
p. 5
de B. Freundlich, USA, 1997, 1 h 30, VO
du vendredi 3 juillet
au mercredi 15 juillet au Parc
du samedi 18 juillet
au jeu 23 juillet au Churchill
■ LE BALLON D'OR
p. 18
de C. Doukouré, France-Guinée, 1994, 1 h 33
er
du samedi 1 août
au jeu 20 août au Churchill
mer 26 août à 14 h 00
Parc
■ THE BIG LEBOWSKI
p. 4
de Joel et Ethan Coen, USA, 1998, 1 h 57, VO
mer 8 juillet à 19 h 00
Parc
lun 13 juillet à 16 h 15
Parc
jeu 16 juillet à 18 h 00
Parc
du samedi 18 juillet
au jeudi 3 septembre au Churchill
■ LES CARAVANES
p. 15
DE SEL DU TIBET
de U. Koch, Suisse/Allemagne, 1997, 1 h 48, VO
ven 21 août à 16 h 00
Parc
dim 23 août à 16 h 15
Parc
mer 26 août à 18 h 15
Parc
jeu 27 août à 20 h 15
Parc
du vendredi 28 août
au jeudi 3 septembre au Churchill
■ FIFI BRINDACIER
p. 18
de C. Smith, Suède, 1997, 1 h 18, Version française
du samedi 4 juillet
au jeudi 30 juillet au Churchill
■ CARLA'S SONG
p. 16
de K. Loach, Grande-Bretagne, 1996, 2 h 07, VO
ven 31 juillet à 17 h 30
Parc
mer 5 août à 16 h 00
Parc
lun 10 août à 17 h 45
Churchill
mar 11 août à 19 h 45
Churchill
jeu 13 août à 14 h 15
Churchill
■ UN FRÈRE
p. 4
de S. Verheyde, France, 1997, 1 h 30
du vendredi 3 juillet
au mercredi 15 juillet au Churchill
■ 100 % ARABICA
p. 3
de M. Zemmouri, France/Belgique/Suisse, 1998, 1 h 25
du vendredi 10 juillet
au mer 15 juillet au Parc
du vendredi 17 juillet
au jeudi 6 août au Churchill
■ CERTAINS L'AIMENT CHAUD
p. 6
de B. Wilder, USA, 1959, 2 h 00, VO
du vendredi 3 juillet
au jeudi 9 juillet au Parc
et du vendredi 28 août
au jeudi 3 septembre au Parc
■ CEUX QUI M'AIMENT
p. 20
PRENDRONT LE TRAIN
de P. Chéreau, France, 1998, 2 h 00
du vendredi 7 août
au jeudi 13 août au Parc
du vendredi 14 août
au jeudi 10 septembre au Churchill
■ CINQUIÈME SAISON
p. 15
de R. Pitts, Iran, 1997, 1 h 20, VO
du vendredi 21 août
au jeudi 27 août au Parc
du vendredi 28 août
au jeudi 10 septembre au Churchill
■ LA COMTESSE
p. 7
AUX PIEDS NUS
de J. Mankiewicz, USA, 1954, 2 h 08, VO
ven 14 août à 17 h 30
Parc
lun 17 août à 20 h 15
Parc
mer 19 août à 16 h 30
Parc
du vendredi 21 août
au mercredi 26 août au Churchill
■ LE DÎNER DE CONS
de F. Veber, France, 1998, 1 h 20
du vendredi 14 août
au jeudi 10 septembre au Parc
p. 6
■ DIS-MOI QUE JE RÊVE
p. 8
de C. Mouriéras, France, 1998, 1 h 40
du vendredi 7 août
au jeudi 10 septembre au Churchill
■ L'ENJEU
de B. Shroeder, USA, 1998, 1 h 42, VO
du vendredi 14 août
au lundi 24 août au Churchill
p. 14
■ EXCALIBUR,
p. 18
L'ÉPÉE MAGIQUE
de F. Duchau, USA, 1998, 1 h 25, Version française
du vendredi 14 août
au jeu 20 août au Parc
du vendredi 21 août
au mercredi 2 septembre au Churchill
sam 5 septembre à 15 h 15
Parc
dim 6 septembre à 14 h 15
Parc
mer 9 septembre à 14 h 30
Parc
■ THE FULL MONTY
p. 16
de P. Cattaneo, Grande-Bretagne, 1997, 1 h 32, VO
ven 3 juillet à 16 h 00
Parc
sam 4 juillet à 15 h 50
Parc
ven 10 juillet à 14 h 00
Churchill
sam 11 juillet à 17 h 45
Churchill
jeu 16 juillet à 20 h 00
Churchill
ven 17 juillet à 16 h 00
Parc
lun 20 juillet à 18 h 10
Parc
dim 26 juillet à 15 h 30
Parc
du vendredi 31 juillet
au mercredi 5 août au Churchill
■ HAMMAM
p. 7
de F. Ozpetek, Italie/Turquie, 1997, 1 h 36, VO
du vendredi 7 août
au jeudi 20 août au Parc
du vendredi 21 août
au jeu 3 septembre au Churchill
■ L'HOMME EST UNE FEMME
p. 4
COMME LES AUTRES
de J. Zilbermann, France, 1998, 1 h 40
du vendredi 3 juillet
au mercredi 29 juillet au Churchill
■ DES HOMMES D'INFLUENCE p. 15
de B. Levinson, USA, 1998, 1 h 35, VO
du vendredi 31 juillet
au jeudi 6 août au Parc
du vendredi 7 août
au mardi 25 août auChurchill
du samedi 29 août
au jeudi 10 septembre au Parc
■ L'IDÉALISTE
de F. Coppola, USA, 1997, 2 h 15, VO
du vendredi 3 juillet
au jeudi 16 juillet au Parc
du vendredi 17 juillet
au jeudi 30 juillet au Churchill
p. 15
p. 15
■ LES IDIOTS
p. 4
de L. Von Trier, Danemark, 1998, 1 h 55, VO
du vendredi 3 juillet
au mardi 14 juillet au Churchill
■ IMUHAR, UNE LÉGENDE
p. 18
de J. Dubuisson, France, 1997, 1 h 27
du vendredi 3 juillet
au jeudi 16 juillet au Churchill
sam 18 juillet à 14 h 45
Parc
dim 19 juillet à 14 h 45
Parc
mer 22 juillet à 14 h 45
Parc
ven 24 juillet à 14 h 00
Churchill
sam 25 juillet à 14 h 00
Churchill
dim 26 juillet à 16 h 00
Churchill
mar 28 juillet à 14 h 00
Churchill
mer 29 juillet à 14 h 15
Churchill
■ IN AND OUT
p. 6
de F. Oz, USA, 1997, 1 h 30, VO
du dimanche 5 juillet
au jeudi 23 juillet au Parc
du vendredi 24 juillet
au jeudi 3 septembre au Churchill
■ LAND AND FREEDOM
p. 16
de K. Loach, Grande-Bretagne, 1995, 1 h 49, VO
mar 28 juillet à 18 h 00
Parc
jeu 30 juillet à 20 h 30
Parc
ven 31 juillet à 14 h 15
Churchill
sam 1er août à 16 h 00
Churchill
dim 2 août à 14 h 00
Churchill
lun 3 août à 18 h 00
Churchill
■ LATCHO DROM
de T. Gatlif, France, 1993, 1 h 43
ven 24 juillet à 18 h 00
sam 25 juillet à 18 h 00
mar 28 juillet à 16 h 00
sam 1er août à 14 h 00
dim 2 août à 16 h 15
lun 3 août à 22 h 00
jeu 6 août à 14 h 00
p. 15
Parc
Parc
Parc
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
■ LEFT LUGGAGE
p. 5
de J. Krabbé, Hollande, 1998, 1 h 36, VO anglaise
ven 17 juillet à 18 h 00
Parc
dim 19 juillet à 20 h 15
Parc
mar 21 juillet à 18 h 15
Parc
mer 22 juillet à 16 h 30
Parc
jeu 23 juillet à 20 h 15
Parc
du samedi 25 juillet
au jeudi 6 août au Churchill
■ LOVE ! VALOUR !
COMPASSION !
de J. Mantello, USA, 1997, 1 h 53, VO
du vendredi 3 juillet
au jeudi 16 juillet au Churchill
p. 6
■ MAD DOGS
p. 14
de L. Bishop, USA, 1997, 1 h 32, VO
du dimanche 19 juillet
au mercredi 29 juillet au Churchill
■ MARIE BAIE DES ANGES
de M. Pradal, France, 1997, 1 h 30
du lundi 6 juillet
au jeudi 16 juillet au Churchill
p. 4
■ MARTHA, FRANCK,
p. 16
DANIEL ET LAWRENCE
de N. Hamm, Grande-Bretagne, 1998, 1 h 28, VO
ven 14 août à 20 h 00
Parc
dim 16 août à 16 h 45
Parc
lun 17 août à 18 h 30
Parc
mer 19 août à 19 h 00
Parc
jeu 20 août à 20 h 30
Parc
du vendredi 21 août
au jeudi 10 septembre au Churchill
■ MESSIEURS LES ENFANTS
de P. Boutron, France, 1997, 1 h 40
ven 24 juillet à 16 h 00
sam 25 juillet à 14 h 00
jeu 30 juillet à 16 h 30
du vendredi 31 juillet
au jeudi 6 août au Churchill
p. 15
Parc
Parc
Parc
■ MILLER'S CROSSING
p. 14
de J. et E. Coen, USA, 1989, 1 h 54, VO
du vendredi 28 août
au mercredi 9 septembre au Churchill
■ UNE NUIT À L'OPÉRA
de S. Wood, USA, 1935, 1 h 31, VO
sam 22 août à 14 h 30
lun 24 août à 20 h 15
mar 25 août à 18 h 35
ven 28 août à 22 h 30
sam 29 août à 17 h 45
mer 2 septembre à 17 h 30
■ OSSOS
de P. Costa, Portugal, 1996, 1 h 33, VO
du vendredi 10 juillet
au jeudi 30 juillet au Churchill
p. 6
Parc
Parc
Parc
Churchill
Churchill
Churchill
p. 8
■ PETITS MEURTRES
p. 16
ENTRE AMIS
de D. Boyle, Grande-Bretagne, 1993, 1 h 35, VO
ven 10 juillet à 22 h 00
Parc
lun 13 juillet à 18 h 30
Parc
mer 15 juillet à 20 h 45
Parc
ven 17 juillet à 22 h 00
Churchill
mar 21 juillet à 18 h 00
Churchill
mer 22 juillet à 22 h 15
Churchill
■ POUR LE PIRE
p. 6
ET POUR LE MEILLEUR
de James L. Brooks, USA, 1998, 2 h 18, VO
sam 4 juillet à 20 h 00
Parc
mar 7 juillet à 15 h 30
Parc
mer 8 juillet à 16 h 15
Parc
du vendredi 10 juillet
au mercredi 22 juillet au Churchill
du dimanche 26 juillet
au jeudi 6 août au Parc
du vendredi 7 août
au dimanche 30 août au Churchill
■ LE PRISONNIER DU CAUCASE p. 8
de S. Bodrov, Russie, 1996, 1 h 35, VO
du vendredi 24 juillet
au mercredi 5 août au Parc
du vendredi 7 août
au jeudi 13 août au Churchill
■ RESERVOIR DOGS
p. 14
de Q. Tarantino, USA, 1992, 1 h 39, VO
ven 28 août à 22 h 15
Parc
mar 1er septembre à 20 h 15
Parc
sam 5 septembre à 22 h 15
Churchill
dim 6 septembre à 21 h 30
Churchill
mer 9 septembre à 16 h 00
Churchill
jeu 10 septembre à 22 h 00
Churchill
■ SATYRICON
de F. Fellini, Italie, 1969, 2 h 18, VO
ven 24 juillet à 22 h 00
dim 26 juillet à 20 h 15
mar 28 juillet à 20 h 15
mer 29 juillet à 17 h 30
ven 31 juillet à 22 h 00
sam 1er août à 22 h 00
dim 2 août à 20 h 00
mar 4 août à 22 h 00
mer 5 août à 19 h 45
p. 7
Parc
Parc
Parc
Parc
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
Churchill
■ SECRET DÉFENSE
p. 5
de J. Rivette, France, 1998, 2 h 50
du vendredi 28 août
au jeudi 3 septembre au Churchill
ven 4 septembre à 16 h 45
Parc
sam 5 septembre à 17 h 00
Parc
lun 7 septembre à 20 h 00
Parc
mar 8 septembre à 17 h 00
Parc
mer 9 septembre à 20 h 45
Churchill
jeu 10 septembre à 14 h 00
Churchill
jeu 10 septembre à 19 h 15
Churchill
■ SEPT ANS AU TIBET
p. 7
de J.-J. Annaud, France/USA, 1997, 2 h 15, VO
anglaise
dim 9 août à 16 h 30
Parc
mar 11 août à 18 h 00
Parc
mer 12 août à 16 h 00
Parc
lun 17 août à 16 h 00
Parc
jeu 20 août à 18 h 00
Parc
sam 22 août à 15 h 45
Churchill
dim 23 août à 17 h 30
Churchill
■ LA SOUPE AUX CANARDS
de L. Mc Carey, USA, 1933, 1 h 08, VO
sam 15 août à 17 h 00
mar 18 août à 19 h 00
du vendredi 21 août
au jeudi 27 août au Churchill
p. 6
Parc
Parc
■ LA SOURIS
p. 18
de G. Verbinski, USA, 1 h 39, Version française
ven 7 août à 15 h 15
Parc
dim 9 août à 14 h 30
Parc
lun 10 août à 15 h 30
Parc
mer 12 août à 14 h 00
Parc
du vendredi 14 août
au mercredi 19 août au Churchill
dim 23 août à 14 h 15
Parc
mar 25 août à 15 h 00
Parc
sam 29 août à 14 h 00
Parc
dim 30 août à 14 h 15
Parc
mer 2 septembre à 14 h 30
Parc
■ LE TAMBOUR
de V. Schlöndorff, Allemagne/France, 1979,
2 h 22, VO
du ven 7 août
au jeudi 13 août au Parc
du vendredi 14 août
au jeudi 20 août au Churchill
p. 7
■ TAXI
de G. Pirès, France, 1998, 1 h 25
du vendredi 3 juillet
au jeu 20 août au Churchill
p. 4
■ TOUCH ME NOT
p. 4
de D. Yatzouzakis, Grèce, 1996, 1 h 36, VO
du vendredi 21 août
au mardi 8 septembre au Churchill
■ TRAINSPOTTING
p. 16
de D. Boyle, Grande-Bretagne, 1996, 1 h 34, VO
sam 18 juillet à 20 h 30
Parc
jeu 23 juillet à 18 h 15
Parc
ven 24 juillet à 22 h 00
Churchill
sam 25 juillet à 18 h 00
Churchill
lun 27 juillet à 20 h 00
Churchill
mer 29 juillet à 20 h 15
Churchill
■ U-TURN
de O. Stone, USA, 1997, 2 h 04, VO
du samedi 1er août
au jeudi 13 août au Churchill
p. 14
■ LA VIE RÊVÉE DES ANGES
p. 19
de E. Zonca, France, 1998, 1 h 53
du vendredi 4 septembre
au jeudi 10 septembre au Parc
■ LES VIRTUOSES
de M. Herman, Grande-Bretagne, 1997,
1 h 47, VO
sam 22 août à 16 h 30
lun 24 août à 16 h 15
mer 26 août à 16 h 00
jeu 27 août à 18 h 00
du samedi 29 août
au mar 8 septembre au Churchill
p. 16
Parc
Parc
Parc
Parc
■ UNE VRAIE BLONDE
p. 4
de T. Di Cillo, USA, 1997, 1 h 45, VO
du vendredi 3 juillet
au mercredi 22 juillet au Churchill
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE TREIZE du 3 juillet au 10 septembre 1998. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
r e g a r d s
CINQUIÈME SAISON
élange de tragédie quasi shakespearienne et de
comédie à l’italienne, Cinquième saison montre
que le cinéma iranien a plusieurs facettes et
qu’il peut prendre d’heureuses libertés par rapport
au réalisme documenté auquel il nous avait habitués
M
▲ Un petit village niché au centre de
l’Iran.
On ne sait plus très bien à quoi est
due la haine ancestrale qui oppose les
Jamalvandi et les Kamalvandi.
Aujourd’hui, les conflits sont mis
de côté pour célébrer les noces des
enfants des deux familles rivales. Mais
voilà qu’au milieu des festivités, le fiancé refuse de verser la dot et rompt brutalement les engagements.
Pour la jeune fiancée au regard de
braise, l’affront est intolérable et elle
est prête à le laver par n’importe quel
moyen.
de Rafi Pitts ■ Iran, 1997, 1 h 20, VO ■ Avec
Roya Nonahali, Ali Sarkhani, Parviz
Poorhosseni ■ PARC\CHURCHILL
▼ Premier film de Rafi Pitts, réalisateur iranien immigré en Europe,
Cinquième saison s’inscrit clairement
dans la tradition d’un Kiarostami ou
encore d’un Panahi. […]
Où le film surprend, c’est lorsqu’il
adopte allègrement le ton de la comédie, jusqu’à proposer l’une ou l’autre
scène burlesque du plus bel effet;
mais aussi en imposant un portrait
de femme comme on n’en voit que
rarement. Avec Mherbanou (incandescente Roya Nonahali), c’est une
détermination incroyable qui s’affiche,
violente parfois, imperturbable, aussi,
profonde surtout. Ame du film, elle
l’emmène en terrain de feu, à l’image de ces rouges omniprésents. Et
achève de faire de Cinquième saison
un pur petit joyau.
d’après Jean-François Pluijgers,
La Libre Cinéma
LES CARAVANES DE SEL
DU TIBET
epuis quarante ans, le régime chinois a la volonté
de réduire au silence les Tibétains et d’anéantir
leur art de vivre. Avant qu’il ne soit trop tard,
voici un documentaire qui rend compte de la richesse
et de la force de la civilisation tibétaine
D
▲ Bien avant la formation du haut plateau tibétain, il y plus de 200 millions
d’années, des océans recouvraient de
vastes étendues de l’Asie. Des lacs saumâtres en témoignent encore de nos
jours. Ils ont toujours constitué une
base économique pour le peuple tibétain, et en particulier pour les bergers
nomades du nord. Mais le sel représente bien davantage puisque sa récolte est selon la tradition profondément
liée au religieux et fait l’objet d’un
rituel.
Ce travail est exclusivement réservé aux hommes. Les femmes n’ont pas
le droit de pénétrer dans la zone d’extraction si elles ne veulent pas contrarier la déesse et mettre en danger la
récolte. La réalisatrice aussi a dû se
conformer à l’interdiction rituelle et
rester à l’écart du lac. Il lui a toutefois
été possible d’accompagner un groupe
d’hommes et leurs yacks durant le
pénible voyage de plusieurs semaines
vers un lac salé. Par ailleurs, les obstacles dressés par les autorités
« locales » ont contraint le cameraman
à filmer avec une simple caméra vidéo
digitale, un matériel léger et discret.
« Le sel est notre vie », explique un
Tibétain dans le film. Las, les réserves
de sel du toit monde, parmi les plus
importantes de la planète, sont aujourd’hui de plus en plus exploitées industriellement. La vie de ces nomades est
donc à terme menacée par le progrès
technologique. Ce film sans commentaire est un document sobre et
respectueux, exceptionnel aussi par la
beauté et la sérénité qui s’en dégagent.
Il enregistre les mots, les musiques et
les chants rituels avant qu’ils ne disparaissent.
d ’ a i l l e u r s
L’ARCHE
DU DÉSERT
LAGRIMAS
NEGRAS
LATCHO
DROM
partir d’une trame
qui s’inspire de
l’histoire de Roméo
et Juliette, le cinéaste
algérien signe une fable
cruelle et lumineuse qui
s’inscrit contre la barbarie
et sa violence au
quotidien
ur grand écran et
pour notre bonheur,
la vie quotidienne et
la musique de la Vieja
Trova Santiaguera, le
groupe cubain qui a
enflammé le Parc au tout
début de l’été
n gitan, Latcho Drom
signifie Bonne
route… Tony Gatlif,
un gitan d’origine
manouche, nous convie à
un superbe voyage
musical, sans dialogues,
sans commentaires. Tout
en musique, le film nous
entraîne d’Inde en
Espagne, de l’Egypte à la
France en passant par les
Balkans et l’Europe
centrale à la découverte
de l’identité, mais aussi
de la diversité d’un
peuple
A
▲ Dans une mer de sable qu’on appelle désert, une arche, qu’on appelle
aussi oasis. Les jeunes Myriam et
Amin, peu conscients des barrières
raciales et des tabous, s’aiment.
Quelques baisers anodins entre les
deux adolescents vont bouleverser
l’ordre établi pendant des générations
entre les différentes ethnies. Cette
entorse aux vieilles conventions, dont
personne ne demande ni ne connaît
plus le sens, montre les frontières
jusque-là invisibles entre les communautés.
Le scandale éclabousse toute une
société conservatrice qui vivait en relative harmonie et met en péril son fragile équilibre.
de Mohamed Chouik ■ Algérie, 1997, 1 h 30,
VO ■ Avec Myriam Aouffen, Messaouda
Adami, Hacen Abdou ■ PARC\CHURCHILL
« Mohamed Chouikh mène son Arche
à bon port en la gouvernant davantage comme un maître de ballet que
comme un narrateur de fiction : ses
« personnages principaux », ce sont
les corps et les couleurs plus encore
que les protagonistes du récit; les
mouvements des groupes et les élans
des individus – victimes ou persécuteurs – dessinent les lignes de force
de l’histoire davantage que ne le font
les péripéties ou les dialogues.
Ressort – esthétique mais aussi,
bien sûr, idéologique – essentiel de
l’action, la féminité, le corps des
femmes, le visage et la voix des
femmes, leurs rires alimentent la tension du film, lui donnent sa dynamique ».
Jean-Michel Frodon, Le Monde
S
▲ Il y a 4 ans, Amado Machado (84
ans), Aristoteles Limonta (84 ans),
Pancho Cobas (84 ans), Reinaldo
Creagh (79 ans) et Reinaldo
Hierrezuelo (70 ans) étaient en train
de jouer à la Maison des Troubadours
à Santiago de Cuba.
Dans ce bar où le public entre et
sort librement, il y a chaque jour des
jam sessions et des concerts.
Les cinq hommes ont joué de la
musique toute leur vie. A l’exception
du chef de groupe, ils n’ont jamais pu
vivre de leur musique, deux d’entre
eux ont gagné leur vie comme charpentiers, deux autres ont travaillé dans
le bâtiment.
Et voilà qu’à l’automne de leur vie,
leur rêve devient quand même réalité :
un producteur TV basque les découvre
dans ce bar et voit immédiatement ce
que cinq papys « swinguants » peuvent présenter comme attrait pour le
public. La Vieja Trova Santiaguera est
née.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser en voyant le titre (« larmes
noires »), ce film nous montre une
vraie joie de vivre. Lagrimas negras
est le titre d’une chanson de la Vieja
Trova Santiaguera.
Nous suivons cette joyeuse bande
de septuagénaires pendant sa tournée
européenne. A part les nombreux fragments de concert, ce film nous raconte la vie et les amours de ces cinq
incroyables Cubains.
Ce n’est qu’avec grande difficulté
que vous arriverez à rester assis durant
la représentation.
de Sonia Herman Dolz ■ Pays-Bas, 1997,
1 h 15, VO espagnole sous-titrée ■
CHURCHILL
E
▲ Le film de Tony Gatlif n’est ni un
documentaire, ni une fiction. Pas de
dialogues. Juste quelques sous-titres
pour permettre à tous de comprendre
l’essentiel de certaines chansons, de
certaines complaintes.
Latcho Drom est un film de nomade. Il laisse libre d’imaginer les histoires qui n’y sont pas racontées. Tony
Gatlif refuse même d’indiquer explicitement dans quel pays est tournée
chaque séquence. « Je veux que le
spectateur se pose la même question
que le gitan : celle de savoir où il est.
Quand le gitan passe d’un pays à
l’autre, les arbres sont les mêmes, la
route est la même, ce qui change, c’est
le tampon sur le passeport, un truc qui
n’a aucune importance ».
de Tony Gatlif ■ France, 1993, 1 h 43 ■ Avec
des musiciens gitans d’Inde, d’Egypte, de
Turquie, de Roumanie, de Hongrie, de
Slovaquie, de France et d’Espagne ■
PARD\CHURCHILL
Venez découvrir
l’évènement
d’Ubrike Koch ■ Suisse/Allemagne, 1997,
1 h 48, VO ■ PARC\CHURCHILL
Les nouvelles serres de l’Université de Liège,
au cœur du domaine forestier du Sart Tilman
■ 2000 m2 pour voyager à travers la végétation des 4 coins de la planète ■ Ouvert toute
l’année du mardi au vendredi de 9 h 30 à 17 h.
WE et jours fériés de 13 h à 18 h (fermé tous
les lundis) ■ EXPOSITION d’avril à octobre
1998 : « De Mendel aux plantes transgéniques »
(visites guidées personnalisées sur réservation)
OBSERVATOIRE
DU MONDE DES PLANTES
■ B77 - Sart Tilman · 4000 Liège
tél. 04/366.42.70 · fax 04/366.42.71
JOAILLERS
M A R C H A L
Place Cathédrale, 4 - Liège
Tél. : 04/ 223.31.91
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE QUATORZE du 3 juillet au 10 septembre 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
p o l a r s
d ’ é t é
Dans le flux atone des sorties cinématographiques, la saveur du polar se faufile à travers les mailles du filet
de l’exploitation commerciale. Une occasion de revenir sur une poignée d’incontournables de l’année écoulée,
et avec Reservoir Dogs, de Quentin Tarantino, en guise de bonus
U-Turn
Reservoir Dogs
rovocante variation sur les clichés du mélodrame criminel, du film noir
et du western, U-Turn se vit comme un cauchemar stylisé, bariolé où
le demi-tour est impossible
P
nitaire. Pour la première fois, chez lui,
la forme semble prendre le pas sur le
contenu : c’est ce qu’on appelle un
exercice de style. Provocante variation
sur les clichés du mélodrame crimi-
nel, du film noir et du western, U-Turn
peut être qualifié de « postmoderne »,
dans son dynamitage de références
classiques et son auto-ironie permanente. On pense à la démarche des
frères Coen ou de Tarantino. […]
Pour peindre les personnages perdants, Oliver Stone a réuni une distribution idéale. Sean Penn assume avec
panache la veulerie hébétée de Bobby ;
il en fait une sorte d’insecte grandiose,
ricanant devant la fatalité, et que l’absurdité de la tragédie anime d’un surcroît d’énergie.
Quant à Jennifer Lopez, elle est la
métisse la plus comiquement torride
de l’histoire du cinéma depuis une
autre Jennifer (Jones), dans Duel au
soleil.
d’Oliver Stone ■ USA, 1997, 2 h 04, VO ■
Avec Sean Penn, Jennifer Lopez, Nick Nolte,
Claire Danes, John Voight ■ CHURCHILL
de Quentin Tarantino ■ USA, 1992, VO,
1 h 39 ■ Avec Harvey Keitel, Tim Roth, Chris
Penn, Steve Buscemi, Lawrence Tierney,
Quentin Tarantino ■ Musique : Sally Menke
■ PARC\CHURCHILL
GALERIE PÉRISCOPE
20 rue du Mouton Blanc
4000 Liège
dans le cinéma Churchill
du 27 juin au 10 septembre 1998
« 4 JEUNES PHOTOGRAPHES »
n petit polar d’été, décalé et jubilatoire qui manie
humour, dérision et mauvais esprit avec
une nonchalance irrésistible
U
Son père était un pote de Frank
Sinatra et Dean Martin, dont les chansons font le bonheur de la bande son.
Mad Dogs, c’est ça : un polar de crooners qui ont viré mafiosi, des mecs à la
coule, pas nets mais qui ont la classe et
l’élégance définitive de ne pas se
prendre au sérieux et de s’entre-tuer
sans en faire tout un plat…
broyer. Un scénario diabolique qui ne
nous dévoile la vérité que par bribes
et qui piège le spectateur tout autant
que les personnages.
d’après Yann Tobin, Positif
Mad Dogs
▲ Larry Bishop, dont c’est le premier
film, fait l’acteur à Hollywood depuis
trente ans dans le rayon des seconds
couteaux.
▲ Hors-norme, époustouflant, violent,
impressionnant, Reservoir Dogs est un
polar, pas de doute là-dessus. Mais c’est
aussi bien autre chose. Une fable noire
et grinçante sur la violence, le soupçon, le mensonge. Le portrait d’un
groupe d’hommes englués dans un
système de valeurs qui ne peut que les
RILANA KEHL,
LIONEL THOMSIN,
VALÉRIE VIERSET
et JOHN WEBER
Les flingues aboient, les cadavres
sont légion mais la violence est complètement désamorcée par le flegme
imperturbable de la mise en scène et
des acteurs.
Nous sommes bien loin de l’hystérie sanguinolente de tous les avatars
de la manière Tarantino; ça nous change, ça nous repose et ça nous ravit.
la Galerie est accessible aux heures
d’ouverture du cinéma, tous les jours
à partir de 14 heures
Les expositions à la Galerie Périscope sont
organisées en co-production avec l’asbl
Périscope et l’asbl Les Grignoux,
avec l’aide du Ministère de la Communauté
française de Belgique.
D’après la Gazette Utopia, St Ouen l’Aumone
de Larry Bishop ■ USA, 1997, 1 h 32, VO ■
Avec Jeff Goldblum, Richard Dreyfuss, Gabriel
Byrne, Ellen Barkin, Gregory Hines, Diane Lane
■ CHURCHILL
L’enjeu
Desperate Measures
arbet Schroeder ( J.F. partagerait appartement, Kiss
of Death) s’attaque au thriller. Délaissant les effets
pyrotechniques faciles au profit d’une mise en
scène d’un classicisme subtil, L’enjeu refuse la
simplification d’un monde en noir et blanc pour
explorer toute la gamme des gris
B
Miller’s
Crossing
LA MARQUE JAUNE S’EXPOSE AU CHURCHILL
Du vendredi 3 juillet au jeudi 10 septembre
QUAND LA BANDE DESSINÉE SE NOURRIT DU RÉEL
▲ Franck O’Connor (Andy Garcia) est
un officier de police modèle qui a mis
toute sa vie au service de la loi. Peter
Mc Cabe (Michael Keaton) est un criminel endurci, un tueur condamné à
la détention perpétuelle. Pour sauver
son jeune fils, atteint d’une maladie
mortelle, O’Connor doit trouver dans
les plus brefs délais un échantillon de
moelle épinière compatible. Mc Cabe
possède la combinaison génétique adéquate, il est le donneur idéal, le seul
susceptible d’accomplir ce miracle.
O’Connor persuade ses supérieurs de
transférer le tueur dans un hôpital où
le prélèvement sera effectué. Mais Mc
Cabe profite des circonstances pour
s’évader, après avoir blessé et tué plusieurs innocents… La police cerne les
lieux, transformant l’hôpital en un
camp retranché. O’Connor, qui d’ordinaire n’hésiterait pas à abattre Mc
Cabe, se voit obligé de le protéger dans
l’espoir de sauver son fils. Mais jusqu’où est-il prêt à aller ?
de Barbet Schroeder ■ USA, 1998, 1 h 42, VO
■ Avec Andy Garcia, Michael Keaton ■
CHURCHILL
▲ La Nouvelle Orléans, à l’époque de
la prohibition : règlements de comptes,
bookmakers, pots-de-vin. Dans ce
milieu pourri, Tom, un personnage
mélancolique, intelligent et fermé, a
deux passions : l’alcool et le jeu.
Depuis quelque temps, il est tombé
amoureux de Véra. Cette liaison va le
précipiter dans les ennuis. Car Véra
est également courtisée par son patron,
Léo, un caïd irlandais qui règne sur la
ville avec la bienveillante complicité
des autorités.
Ce troisième film des frères Coen
(Blood Simple, Arizona Junior) nous
plonge dans la grande tradition du film
noir. L’intrigue est tordue à souhait,
les personnages sont sans scrupules et
passent leur temps à se trahir et à
s’entre-tuer. Largement inspirés de La
moisson rouge de Hammett, les frères
Coen dynamitent les schémas traditionnels du polar pour créer une
œuvre inclassable où l’humour noir
et la violence se mélangent dans une
chorégraphie explosive.
de Joël et Ethan Coen ■ USA, 1990, 2 h 05,
VO ■ Avec Gabriel Byrne, Albert Finney, Marcia
Gay Harden, John Turturro, Jon Polito ■
CHURCHILL
(Exposition autour du livre « Le quartier Sainte-Marguerite »)
Quinze auteurs de Bande Dessinée racontent un quartier de Liège.
A travers chaque regard se construit une histoire de « Sainte-Marguerite ».
Histoires vraies ? Fictions ? En aucun cas, ils ne font un travail de journalisme.
Et si ils se nourrissent également de la réalité, c’est pour la fantasmer.
Le livre de 56 pages : 300 F · Pour tout renseignement : 04/223 55 01
A L’ESPACE
CHURCHILL
25/06 au
17/09/98
47 GRAVEURS
WALLONS
ET FLAMANDS
POL AUTHOM, MICHEL BARZIN, FRED BERVOETS, HUGO BESARD, JEAN BILQUIN, DIRK BOULANGER, FRANCK J.M.A. CASTELYNS,
LAURENCE CHAUVIER, KIKIE CREVECŒUR, DACOS, ALBERT DANIELS, FRANCIS DE BOLLE, ENK DE KRAMER, PASCALE DE MEIRSMAN, CHRIS
DELVILLE, ROGER DEWINT, LUC ETIENNE, MARNIX EVERAERT, EDDY FOURMENTIN, CHANTAL HARDY, LUC HOENRAET, EMIEL HOORNE,
MARC HOREMAN, LUKASZ KURZATKOWSKY, NICO LANNOO, INGRID LEDENT, ANNE LELOUP, THIERRY LENOIR, FRIEDA MAES, CÉCILE
MASSART, GEERT OPSOMER, ALAIN PANNECOCK, GOEDELE PEETERS, ROGER RAVEEL, BRUNO ROBBE, VEERLE ROOMS, JAN SCHEIR, CLAUDE
SINTE, ANNE VALKENBORG, CHRIS VERHEYEN, LINDA VINCK, ALAIN WINANCE, ANNE-MARIE WITTEK, JAN VANDEWEGHE, HILDE VAN DEN
HEUVEL, DIRK VANDER EECKEN, JULIAAN VERBRUGGEN.
Ces expositions sont organisées par le Centre Culturel de Wégimont, en collaboration avec les Assurances Fédérales, en coproduction avec
l’asbl Les Grignoux, avec le soutien de la Province de Liège et de son Service des Affaires Culturelles ainsi que du Ministère de la
Communauté française.
expositions
▲ Pour le petit truand Bobby Cooper
(Sean Penn), le temps insouciant des
matches de tennis sous le soleil californien est révolu. Une dette lui a fait
perdre deux doigts de la main gauche.
Sur le chemin du remboursement de
sa dette, une panne de voiture l’oblige à une escale forcée, dans un bled
perdu au milieu du désert de l’Arizona.
Il croit n’en avoir que pour
quelques heures. Mais voilà qu’il croise Grace (Jennifer Lopez); elle vient de
s’acheter des rideaux : « Dès que je
les ai vus, j’ai su que je devais les
avoir ». Une phrase de femme fatale,
mais Bobby, excité, ne se méfie pas.
Très vite, il va regretter de s’être
un peu trop attardé dans le patelin. En
fait, Bobby ne prend jamais la bonne
décision…
Nous savions qu’Oliver Stone
n’avait pas son pareil pour mettre son
style au service d’une cause ou d’un
message à caractère social ou huma-
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE QUINZE du 3 juillet au 10 septembre 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Des hommes d’influence
L’idéaliste
Wag the Dog
The Rainmaker
lors que le fameux « Monica Gate » bouscule l’administration Clinton et sa
« fausse guerre du Golfe », sort sur les écrans une histoire de magouille
médiatique sur fond de scandale sexuel. Quand fiction et réalité se font un
ménage aussi drôle qu’inquiétant
nspiré par un roman de John Grisham, Coppola
démontre que la raison du plus fort n’est pas
toujours la meilleure dans un pamphlet impitoyable
contre la justice de son pays. Sous les aspects d’un film
standard, L’idéaliste est une œuvre flamboyante
et visionnaire
A
▲ Avec un sens aigu de l’ironie, le scénario des Hommes d’influence, savamment mitonné par le dramaturge David
Mamet, emprunte directement à la
réalité en l’exagérant à peine.
Moins de 15 jours avant les élections, le Président est impliqué dans
une affaire de mœurs. Son conseiller
Brean (Robert De Niro) décide de rattraper la situation.
C’est un expert en manipulation
médiatique. Mais cette fois-ci, il
demande l’appui d’un professionnel
de la fiction. Quoi de plus évident
qu’un homme de cinéma ? Le producteur mégalomane Stanley Moss
(Dustin Hoffman) fera l’affaire.
On rit beaucoup devant cette avalanche de mystifications médiatiques
où l’opinion publique est proprement
abusée. Le rire est d’autant plus joyeux
que le texte acerbe de David Mamet
permet à chacun de se livrer à un
époustouflant numéro d’acteur.
Mais une fois l’hilarité passée, le
film de Barry Levinson prend une
I
▲ Le héros du film est un jeune avocat. Il s’appelle Rudy Baylor. Dans un
milieu de requins, d’affairistes cupides,
il a choisi son camp, celui des plus
démunis : une vieille dame, riche, mais
que ses enfants cherchent à spolier,
une jeune femme battue par son mari
et surtout ce jeune homme agonisant
à qui une compagnie d’assurances a
refusé d’avancer les fonds pour la greffe de moelle qui l’aurait sauvé.
dimension nettement plus préoccupante. Certes, les auteurs ont forcé le
trait mais l’actualité nous montre que
ces pratiques, à peine atténuées, existent.
Barry Levinson a signé autre chose
qu’un pur divertissement : un brillant
film politique qui fait froid dans le dos.
C’est pourtant chez un affairiste
notoire, Bruiser Stone (Mickey
Rourke), avocat de la mafia, qu’il trouve son premier emploi. Bruiser lui
adjoint Deck Shifflet (Danny De Vito),
un homme roublard, un fonceur qui
n’a jamais réussi à passer le diplôme
d’avocat mais qui connaît toutes les
ficelles, même les plus tordues du
métier.
Adrien Dufourquet, d’après Actua Ciné
de Barry Levinson ■ USA, 1998, 1 h 35, VO ■
Avec Dustin Hoffman, Robert De Niro, Anne
Heche ■ PARC\CHURCHILL
Le baptême du feu s’annonce délicat, la bataille contre la société d’assurances Great Benefit et son avocat,
Leo Drumond (John Voight), un ténor
du barreau, est loin d’être gagnée.
Le film porte la griffe Coppola. Le
réalisateur construit sous nos yeux un
opéra populaire. Il impose un souffle,
des changements de rythme, des ruptures de tons qui nous entraînent de la
comédie au drame.
Il dessine, à travers une galerie de
portraits au vitriol, une Amérique que
l’on montre trop rarement au cinéma,
et il a choisi de placer ses caméras du
côté des laissés pour compte de l’horreur économique.
de Francis Ford Coppola ■ USA, 1997, 2 h 15,
VO ■ Avec Matt Damon, Danny De Vito, Claire
Danes, John Voight, Danny Glover, Mickey
Rourke, Roy Scheider ■ PARC\CHURCHILL
Au-delà
du silence
Beyond Silence
utour d’une jeune clarinettiste, fille de
parents sourds-muets, une histoire tout
en finesse et en mesure sur les
déchirures d’une famille condamnée à vivre
et s’aimer au-delà du silence
A
Messieurs
les enfants
édaction. Sujet : Vous vous réveillez un
matin et vous constatez que vous êtes
transformé en adulte. Complètement
affolé, vous vous précipitez dans la chambre
de vos parents. Ils ont été transformés en
enfants. Racontez la suite
R
▲ La campagne allemande. Fillette volontiers espiègle, Lara vit en
compagnie de ses parents sourds-muets, leur servant de relais au
monde. Si elle coule là des jours heureux, sa tante Clarissa, femme
déterminée et musicienne installée à Berlin, exerce sur elle une
véritable fascination.
Le jour où elle lui offre une clarinette, la vie de Lara bascule.
Douée, la gamine ne vit bientôt plus que pour la musique, à la
totale incompréhension de son père, tout à sa douleur de ne pas pouvoir comprendre l’objet de l’épanouissement de son enfant, qui
s’éloigne insensiblement. Si la mère tente bien de faire office de
médiateur, la faille est là, qui ne fera que s’accroître avec les ans.
Arrivée à l’adolescence, Lara est aussi à l’heure des choix, forcément douloureux : pourra-t-elle réaliser son rêve, et entrer au
Conservatoire de Berlin, sans pour autant faire le deuil de sa
famille ?
Premier film de la réalisatrice allemande Caroline Link, Au-delà
du silence se déploie tout en finesse et en mesure. S’il ressort
d’une veine dramatique, le film évite néanmoins le travers de l’excès, évoluant dans une indéniable légèreté par la grâce de son personnage central, étonnant.
d’après Jean-François Pluijgers, La Libre Cinéma
de Caroline Link ■ Allemagne, 1997, 1 h 50, VO allemande ■ Avec Sylvie Testud,
Tatjana Trieb, Emmanuelle Laborit ■ CHURCHILL
▼ Nous avons joué à un joli jeu, mon ami Pierre Boutron et moi :
il traiterait ce sujet de rédaction, tiré d’une de mes nouvelles, Kamo
et moi, en réalisant un film, pendant que j’en ferais, moi, un roman.
Il tournerait de son côté et j’écrirais du mien. Sans nous consulter; comme deux élèves qui se cachent jalousement leur copie.
Une seule règle : respecter un scénario commun. Voilà.
J’ai mis le point final à mon roman et Pierre a bouclé son film. Le
moment est venu d’échanger nos copies.
A lui mes mots. A moi ses images. Nous allons pouvoir nous
découvrir.
Daniel Pennac
▼ Messieurs les enfants est une comédie sur la mémoire et la tolérance, avec un jeu de regards croisés entre des enfants et leurs
parents; comme tout y est inversé, le point de vue change selon
que l’on est en plongée sur les petits, ou en contre-plongée sur le
monde des grands. Cette notion de regard est d’importance.
En effet, la façon d’appréhender le racisme, la famille, le rapport
au pouvoir et la différence, n’est pas la même selon la taille que
l’on a.
Le film se déroule dans le 20e arrondissement parisien, un quartier bigarré, vivant, en constante évolution, un quartier populaire et
cosmopolite. Redécouvrir ces rues tarabiscotées, ces petits
immeubles modestes souvent en voie de disparition, donne au film
un caractère intemporel.
Et si Messieurs les enfants est un film sur la mémoire, c’est parce
que la mémoire est vitale. Elle est une question d’avenir.
Pierre Boutron
de Pierre Boutron ■ France, 1997, 1 h 40 ■ Avec Pierre Arditi, François Morel,
Zinedine Soualem, Catherine Jacob, Jean-Louis Richard ■ PARC\CHURCHILL
Jerusalem
oublement palmé d’or pour Pelle le
conquérant et Les meilleures intentions,
Bille August s’est fait le spécialiste
de la transposition cinématographique
de monuments de la littérature scandinave.
Jerusalem ne fait pas exception puisqu’il s’agit
d’un roman du prix Nobel
Selma Lagerlöf
D
▲ Gertrude et Ingmar sont profondément amoureux et tout le
monde pense qu’ils sont faits l’un pour l’autre. Ingmar est censé
reprendre la propriété familiale et devenir le leader du village. Mais
leur bonheur s’estompe quand se présente un prêtre charismatique, Hellgum, qui promet le salut à tout ceux qui le suivront en
Terre Sainte. Karin, la sœur aînée d’Ingmar, se laisse séduire par ces
promesses et vend la propriété familiale au fermier Persson. Déchiré,
Ingmar se voit obligé de faire un impossible choix. Il abandonne
Gertrude et épouse la fille de Persson, Barbro pour sauver son patrimoine…
A l’heure où les sectes connaissent un franc succès, Jerusalem,
qui se déroule au siècle dernier, possède ainsi une touche d’actualité. Mais l’important se trouve ailleurs, dans les pouvoirs dévastateurs d’une religion mal comprise qui fait payer la place réservée dans un monde meilleur au prix fort.
Il est aussi dans le formidable décalage entre la simplicité des
personnages et les dimensions bigger than life de leurs passions,
de leur foi, de leur malheur. C’est avec ce lyrisme, cette amplitude, que Bille August dirige cette saga. Il tient aussi le spectateur
en haleine grâce au talent de ses acteurs.
d’après Fernand Denis, La Libre Cinéma
de Bille August ■ 2 h 45, VO ■ Avec Pernilla August, Maria Bonnevie, Ulf Friberg,
Olympia Pernilla Dukakis, Max von Sydow ■ CHURCHILL
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE SEIZE du 3 juillet au 10 septembre 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Martha, Franck,
Daniel et Lawrence
Martha meets Frank, Daniel and Laurence
i vous aimez Londres, ses bars, ses galeries, ses parcs ensoleillés, si vous aimez
le vaudeville pétillant et houleux où se confondent amour et amitié, alors Martha
sera votre tube de l’été. A siroter dans la fraîcheur de nos salles
S
▲ Franck est acteur et sans emploi.
Daniel est responsable d’une maison
de disques. Il a les dents longues et le
style de vie ad hoc. L’amitié entre ces
deux-là est une succession de défis et
de frictions étincelantes. Coincé entre
ses deux amis et ses propres états
d’âme romantique, Lawrence compte les points et recolle les morceaux.
Rentrant d’un voyage d’affaires à
Minneapolis, Daniel rencontre Martha,
une jeune Américaine.
Tous les hommes le savent bien :
c’est le plus souvent en rentrant de
Minneapolis que l’on rencontre les
femmes qui peuvent compter dans une
vie. Mais, bien entendu, le charme de
Martha va également opérer sur les
amis de Franck, Lawrence et Daniel.
Comédie romantique désespérément optimiste, drôle, câline et coquine à la foi, Martha, … a tous les ingrédients romanesques susceptibles de
nous ébouriffer : quiproquos, rebondissements, marivaudages en série et
mutines galopantes…
Une fois encore, le cinéma anglais
affirme sa forme insolente et son insolite capacité à prendre du plaisir sans
se prendre au sérieux.
D’après Diagonal, Montpellier
de Nick Hamm ■ Grande-Bretagne, 1998,
1 h 28, VO ■ Avec Monica Potter, Joseph
Fiennes, Tom Hollander, Rufus Sewell, Ray
Winston, Debora Weston ■
PARC\
CHURCHILL
Le renouveau du cinéma anglais en deux acteurs :
EWAN MC GREGOR et ROBERT CARLYLE
Trainspotting
Carla’s Song
The Full Monty
▲ Film inclassable et brillant, terrible et drôle à la fois, Trainspotting saisit les errances,
les drames mais aussi les espoirs d’une jeunesse marginalisée.
Dans les bas quartiers d’une ville écossaise bicéphale, où la fracture sociale prend
un visage géographique concret, Mark et ses copains occupent la marge de la marge.
Pas d’emploi, pas d’avenir, et même pas l’envie de faire semblant, de prétendre aspirer à un confort bourgeois qui ne leur parle en rien. Contre l’ennui, pour occuper le
vide, ces « losers » cherchent le plaisir fugace de l’alcool, le frisson de la petite délinquance, le paradis perdu dans une seringue d’héroïne. Mais aussi la chaleur d’une
amitié que la drogue, l’argent, les trahisons, la mort vont progressivement détruire.
Brillante adaptation d’un roman culte signé Irvine Welsh, Trainspotting est la
seconde réalisation d’un jeune trio qui a réveillé le cinéma britannique. Dany Boyle
(metteur en scène), John Hodge (scénariste) et Andrew MacDonald (producteur)
s’étaient révélés avec Petits Meurtres entre amis (Shallow Grave), un film inventif
et grinçant.
▲ Toujours sur la brèche, Ken Loach s’indigne et dénonce, afin que
nul ne puisse dire : « Je ne savais pas ». C’est le Nicaragua qui cette
fois est sur la sellette, un pays où sévit une guerre civile meurtrière,
les Sandinistes légalement au pouvoir attaqués par les Contras, guérilla
associée à l’ancien dictateur, soutenue par les Etats-Unis via la CIA.
Comme toujours, c’est à travers le portrait d’un homme, son destin individuel que le réalisateur aborde la grande histoire. Robert, chauffeur
de bus à Glasgow, rencontre et aide une jeune réfugiée nicaraguayenne.
Carla lui révélera qu’elle a fui le Nicaragua en guerre mais garde
secret un épisode éprouvant de sa vie. Ce souvenir est tellement douloureux à porter qu’elle tente de se suicider. George décide alors de
l’accompagner dans son pays afin de lui permettre de se libérer de ce
lourd passé.
▲ A Sheffield, quelques joyeux lurons au
chômage décident de monter un spectacle
de strip-tease masculin genre
« Chippendales ». Nos énergumènes n’ont
pas vraiment le physique calibré pour l’emploi et pourtant, contre toute attente, le
succès va venir… dans un grand éclat de
rire. A la poursuite de Ken Loach, ce nouveau cinéma britannique nous prouve une
fois encore que la crise sociale et ses chômeurs ainsi filmés savent être drôles, l’humour étant parfois un moyen d’entrevoir
le bout du tunnel.
de Danny Boyle ■ Grande-Bretagne, 1996, 1 h 33, VO ■ Avec Ewan Mc Gregor, Ewen Bremmer, Robert
Carlyle, Johnny Lee Miller, Kevin Mc Kidd, Kelly MacDonald ■ PARC\CHURCHILL
de Ken Loach ■ Grande-Bretagne, 1996, 2 h 06, VO ■ Avec Robert Carlyle, Oyauka
Cabezas, Scott Glenn, Salvador Espinosa ■ PARC\CHURCHILL
Les virtuoses
Land and Freedom
Brassed Off
▲ Durant plus d’un siècle, la révolution industrielle de la GrandeBretagne s’est faite grâce aux très riches mines de charbon du nord
du pays. Puis ce fut la débâcle.
C’est dans cette réalité au tissu social en déchirure irrémédiable
à cause d’une politique économique ultralibérale qui néglige le
plus souvent les facteurs humains que le cinéaste britannique Mark
Herman a ancré l’histoire de ses Virtuoses (Brassed off, jeu de
mots anglais puisque « brass » signifie les cuivres d’un orchestre et
« to be brassed off » en avoir ras-le-bol). Un film en forme de bras
d’honneur à la morosité, à l’abdication, au « no future ». Un film
gai et tragique.
D’après Fabienne Bradfer, Le Soir
de Mark Herman ■ Grande-Bretagne, 1997, 1h 47, VO ■ Avec Pete Postlethwaite,
Tara Fitzgerald, Ewan Mc Gregor, Stephen Tompkinson, Jim Carter ■ PARC\
CHURCHILL
de Peter Cattaneo ■ Grande-Bretagne, 1997, 1h 32,
VO ■ Avec Robert Carlyle, Mark Addy, Steve Huison,
Tom Wilkinson ■ PARC\CHURCHILL
Petits meurtres entre amis
Shallow Grave
▲ Land and Freedom est un film sur les oubliés. Les
combattants trahis de la guerre d’Espagne, victimes
idéales pour l’ogre Staline, tels que Ken Loach les
fait formidablement revivre. Réussissant du même
coup ce que ratent la plupart des cinéastes de la
gauche bien-pensante : un film de rage, d’espoir saccagé, loin de l’Histoire officielle.
Voilà, Land and Freedom est un film bouleversant parce que politiquement et cinématographiquement juste. Historique et contemporain, idéologique et émotionnel.
Michel Boujut, Charlie hebdo
de Ken Loach ■ Grande-Bretagne, 1995, 1 h 48, VO ■ Avec Ian
Hart, Robert Carlyle, Rosana Pastor ■ Nomination pour le César
du meilleur film étranger ■ PARC\CHURCHILL
▲ Trois amis, David, comptable, Alex, journaliste, et Juliette, médecin, cherchent un colocataire pour occuper la chambre vacante de leur appartement. Ils
choisissent Hugo, romancier mystérieux et discret. Tellement discret que les
trois amis le retrouvent mort le lendemain de son arrivée, une valise pleine d’argent dissimulée sous son lit. Attiré par cette fortune providentielle, le trio décide de se débarrasser du corps d’Hugo. Ce qui ne va pas sans poser quelques problèmes matériels et psychologiques.
Titulaire du célèbre « Hitchcock d’or au festival du film britannique de
Dinard », Petits Meurtres entre amis panache l’humour narquois, le comique
noir, la satire griffue et le mauvais esprit. C’est donc un film sympathique.
François Forestier
de Danny Boyle ■ Grande-Bretagne, 1994, 1 h 35, VO ■ Avec Kerry Fox, Christopher Eccleston, Ewan
McGregor, Ken Scott, Keith Allen ■ PARC\CHURCHILL
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE DIX-SEPT du 3 juillet au 10 septembre 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
DES LUMIÈRES ET DES MOTS
Itinéraires
’été et les vacances sont souvent une période propice à une approche de la
lecture différente. Soit cherche-t-on l’évasion et la rupture d’avec les habitudes
quotidiennes, soit nous plongeons-nous dans de forts et gros ouvrages
douillettement couvés le reste de l’année. Cette rubrique vous propose les deux,
et en tous cas une invitation au voyage, qu’il soit dans le temps ou dans l’espace,
intérieur, imaginaire ou réel
L
▲ Commençons par un livre en forme
de road-movie où rêve, mythe et réalité sont intimement liés. Le personnage principal et narrateur est un libraire parisien qui a tout vendu et
débarque aux Etats-Unis. Sa démarche
a néanmoins un petit côté insolite. Il
est là pour retrouver Sam, un ami parti
sans laisser d’adresse, et est accompagné de Michel, troisième membre du
trio qu’ils formaient quelques trente
ans auparavant. Seulement Michel est
désormais dans une petite boîte, une
urne funéraire. Les trois amis s’étaient
en effet promis, si l’un d’eux mourait, d’aller verser ses
cendres au Mexique,
sous le volcan de
Malcolm Lowry. Les
mythes étant surtout
des moyens de traverser la vie et ses écueils
le moins douloureusement possible, Patrick
Raynal, l’auteur de En
cherchant Sam, nous en
fait défiler quelques-uns,
d e N e w - Yo r k à
Cuernavaca, du jazz à la
musique des bayous en
passant par le Deep South
et son blues et les collines
du Montana où plane
l’ombre toujours bien vivante de James Crumley. Un
cocktail détonnant pour
amorcer un été que l’on
espère torride.
Dans la même collection, « Gulliver » chez
Flammarion, qui nous avait
déjà donné Les Marins perdus
de Jean-Claude Izzo, et dirigée
par l’étonnant voyageur Michel
Le Bris, paraît un autre livre du
voyage qui, s’il est plus intimiste n’en est pas moins emballant.
Jean-Claude Bourlès, grand marcheur devant l’éternel, a usé ses
semelles sur les routes de France,
de Navarre et d’Espagne jusqu’à
Compostelle. Et c’est peut-être là, que,
face à la mer, est resurgie des vagues
sa Bretagne natale. Une Bretagne intérieure est un beau récit écrit au rythme de la marche qui nous fait cheminer du Mont Saint-Michel à l’océan,
avec Flaubert et Suarès comme compagnons.
D’un océan l’autre. De la pointe de
Brest à Punta Arena, par la voie littéraire, il n’y a que quelques encablures.
De l’observation minutieuse de Bourlès
à la fiction pointilleuse de Coloane
quelques virgules. Les familiers des
nouvelles de Coloane retrouveront
aisément Le Sillage de la baleine.
Même climat, même obsessions,
même force économe des mots.
Seulement ce roman est animé d’une
plus grande ambition, Coloane n’y
raconte plus des histoires mais Son histoire, tout en restant résolument romanesque. Le Sillage de la baleine c’est
son Moby Dick à lui. Coloane est un
colosse de la littérature. Son compatriote Neruda disait de lui : « Pour
l’embrasser, il faut avoir des bras longs
comme des rivières ».
Ne quittons pas la langue espagnole mais revenons en Europe, à Madrid
plus précisément, auprès de deux écrivains qui, bien qu’offrant une littérature plus intériorisée, n’ont rien à
envier au souffle de l’écrivain chilien.
Le premier est un romancier tonitruant
et excessif qui se clame misérable et
paresseux mais qui est considéré par
ses pairs comme un grand d’Espagne.
Les deux romans d’Alvaro Pombo que
fait paraître Christian Bourgois sont
l’occasion de se plonger dans
cette œuvre et cet univers
sante collaboration avec Vautrin aux
aventures de Boro. Nu couché est une
belle évocation du Paris début de
siècle, à la fois roman humaniste et
fresque onirique des milieux artistiques
du Montparnasse de la grande époque.
Pour passer de la Rive noire à la Rive
glauque, il faut franchir la Seine. Celleci ne charrie pas que des bateauxmouche, les six récits concoctés par
les Daeninckx, Pouy et autres Prudon
en témoignent : les lumières de la ville
®
NÉERLANDAIS · ANGLAIS · ALLEMAND
ESPAGNOL · ITALIEN · RUSSE
où les désirs et les
sentiments sont des choses sérieuses
dont on n’accomplit pleinement
qu’une infime partie. Ici le voyage est
tout intérieur et rempli de méandres.
Le second, José Luis Sampedro,
nous était jusqu’ici plus familier, son
Sourire étrusque paru il y a quelques
années s’est longtemps déployé de
bouche en oreille. Avec Octobre,
octobre se dessine autant un roman
en forme de puzzle, ou plus exactement un roman gigogne, qu’une vaste
cartographie de Madrid, et plus particulièrement son centre historique, le
quartier de la Puerta del Sol. L’intrigue
serait trop compliquée à résumer en
quelques mots mais si vous aimez les
romans touffus aux histoires intimement entrelacées, ce fort volume ne
servira pas qu’à prémunir votre serviette de plage contre les effets pervers du vent.
Si le mondial et le stade de France
stimulent autant votre imagination que
les œuvres complètes d’Amado doivent inspirer Ronaldo, mais que vous
aimiez déambuler dans le Paris d’hier
et d’aujourd’hui, un roman et un
recueil de nouvelles s’imposent. Le
roman est signé Dan Franck que l’on
connaît notamment pour sa réjouis-
luisent aussi du glauque éclat
des lendemains qui déchantent.
Paris et pavé sont des mots qui
ont souvent rimé. En voici deux
pour la plage. Deux beaux monuments d’érudition joyeuse et de
gai savoir. L’un plonge dans les
tumultes de la Méditérranée pour en
extraire ses plus belles perles. Qu’ils
viennent de Grèce ou d’Andalousie,
du delta du Nil ou de Naples, de
Marseille ou de l’Atlas, ses mythes et
histoires non seulement enchantent
mais apprennent. L’autre célèbre la
passion la plus civilisée comme le vice
impuni : la lecture. Alberto Manguel
en racontant l’histoire nous offre à la
fois un voyage gourmand et un roman
d’aventures. Que vos vacances le
soient aussi, gourmandes et aventureuses.
Daniel Thirion, Librairie Alphée,
rue Saint-Paul, 40, Liège
Patrick RAYNAL, En cherchant Sam,
Flammarion
Jean-Claude BOURLÈS, Une Bretagne
intérieure, Flammarion
Francisco COLOANE, Le Sillage de la baleine,
Phébus
Alvaro POMBO, Du côté des femmes et Le
Mètre de platine iridié, Bourgois
José Luis SAMPEDRO, Octobre, octobre,
Corti
Dan FRANCK, Nu couché, Seuil
D. DAENINCKX, B. DELCOUR, J.-H. OPPEL,
J.-B. POUY, H. PRUDON, J.-J. REBOUX,
Paris, rive glauque, Autrement
Baltasar PORCEL, Méditérranée, Tumultes de
la houle, Actes Sud
Alberto MANGUEL, Une histoire de la lecture,
Actes Sud.
Roberto Benigni à Cannes : La vie est belle ! Prochainement dans nos salles (Photo : Pierre de Giovanni).
Cours du JOUR, du SOIR, du SAMEDI
Cours individuels ou en binôme
Cours en entreprise
Cours pour jeunes de 5 à 17 ans
Cours de rattrapage
ACADÉMIE DES LANGUES®
10 place Emile Dupont · 4000 Liège
T. 04/223.51.23
ACADÉMIE DES BEAUX-ARTS DE LIÈGE
21 rue des Anglais 4000 Liège · T. 04/223.45.54 - 222.26.63
● HUMANITÉS ARTISTIQUES ●
de transition · de qualification dès la 3e année
● NIVEAU SUPÉRIEUR DU 2e DEGRÉ ●
Ateliers de peinture chevalet · Peinture monumentale
Publicité · Illustration & BD · Vidéographie · Sculpture
Gravure · Scénographie
● Inscriptions dès le 19 août de 10 à 17 h ●
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE DIX-HUIT du 3 juillet au 10 septembre 1998. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Excalibur, l’épée magique
La souris
n superbe dessin animé aux décors somptueux et aux images
éblouissantes. Il nous entraîne , à la suite d’une jeune fille aussi
séduisante qu’héroïque à l’époque du roi Arthur, à la recherche
d’Excalibur, l’épée royale. Une chouette ambiance pour une belle histoire !
n assistant à cette course contre la montre entre
deux frères qui ont décidé de rénover une vieille
maison et une souris particulièrement futée, on
pensera inmanquablement à Tom et Jerry, à Babe pour
les effets spéciaux… et à Laurel et Hardy
U
E
▲ Alors que deux frères
tentent imperturbablement
de rénover une vieille maison qui vaut de l’or, une
souris poursuit imperturbablement son entreprise
de démolition. Difficile de
combattre un ennemi aussi
inattendu ! Le film mélange avec habileté animation, effets spéciaux, et
vrais rongeurs… Ici, la star
est une vraie souris, et elle
fera craquer tout autant les
enfants que les parents.
▲ L’histoire se passe dans les îles britanniques, à l’époque du couronnement du Roi Arthur. Un roi marri de
s’être fait voler son épée magique par
Lord Ruber, qui, l’infâme, a l’intention
d’utiliser les pouvoirs surnaturels
d’Excalibur à des fins maléfiques…
Pour retrouver sa mère, capturée
par Lord Ruber et sauver le royaume,
la jeune Kayley se met en route, bien
décidée à contrecarrer les plans du
vilain. Il lui faudra pour cela s’associer
au jeune et vaillant Garret, et à son
faucon…
Nous sommes partis pour un voyage enchanteur rempli de mystère et
de magie, de guet-apens et de situations pleines d’humour.
On croisera notamment un dragon
à deux têtes, chanteur hors pair, un
géant de pierre et des arbres fantasmagoriques…
Au total, beaucoup de plaisir d’action et de très beaux dessins.
Ne nous privons pas de rappeler
que les studios de la Warner ont fait
appel à un réalisateur belge d’origine
gantoise, Frédéric Duchau, pour mener
à bien cet ambitieux projet et lui donner une « touche européenne ».
de Gore Verbinski ■ USA, 1997,
1 h 39, version française ■ Avec
Nathan Lane, Lee Evans,
Christopher Walken ■ A PARTIR
DE 5-6 ANS ■ PARC\
CHURCHILL
dessin animé de Frédéric Duchau ■ USA, 1998,
1 h 25, version française ■ A PARTIR DE 5 ANS
■ PARC\CHURCHILL
Attaville
Le ballon d’or
La véritable histoire
des fourmis
▲ On l’appelle le « turbo de
Makono ». A 12 ans, Bandian court
déjà très vite derrière son ballon.
Même le marabout du village l’a prédit : Bandian sera un grand footballeur. Un rêve pour beaucoup de
gamins de son âge, et encore plus pour
ceux qui sont nés dans la brousse africaine, où le foot représente le symbole de la réussite.
Bandian partira vers la grande ville,
Conakry, où il connaîtra des mésaventures mais aussi le début de la gloire…
C’est un joli conte de fées tout
public qui s’inspire en grande partie
de la vie de Salif Keita, le fameux
joueur malien (premier Ballon d’or africain de l’histoire) qui joue dans le film
le rôle de l’entraîneur. C’est en plus
l’occasion pour les jeunes d’avoir une
vision intelligente sur l’Afrique
contemporaine.
▲ Ce divertissement riche en humour
et en émotion a été réalisé par Don
Bluth.
Il trouve son inspiration dans les
fastes de la russie tsariste, la légende de
Raspoutine et le Paris des années 20.
Dix ans après la révolution russe et
la chute de la dynastie des Romanov,
le jeune escroc Dimitri tente de faire
passer une jeune orpheline amnésique
pour Anastasia, la fille disparue de feu
le tsar Nicolas II…
Enfants et adultes apprécieront ce
conte merveilleux, riche en rebondissements.
▲ Des tropiques aux pôles, les insectes
ont colonisé la Terre depuis plus de
cent millions d’années. Leur vie en
société intrigue et séduit ces autres
colonisateurs de la planète que sont
les hommes. Dans son film Attaville,
Gérald Calderon part à la rencontre
d’impressionnantes mégalopoles de
fourmis, termites et abeilles. Tout un
monde peuplé d’êtres aussi étonnants
que familiers.
Gérarld Calderon et son équipe ont
filmé pendant trois mois des colonies
de fourmis, de termites et d’abeilles.
Pour cela, ils ont fait appel à des
moyens techniques très sophistiqués :
caméras miniatures et endoscopes
(appareil qui permet d’examiner des
cavités profondes grâce à un éclairage puissant).
Le résultat est impressionnant.
de Cheik Doukouré ■ France-Guinée, 1994,
1 h 30, version française ■ A PARTIR DE 7-8
ANS ■ CHURCHILL\PARC
de Don Bluth et Gary Goldman ■ USA, 1997,
1 h 25, version française ■ A PARTIR DE 4 ANS
■ PARC\CHURCHILL
de Gérald Calderon ■ France-Belgique, 1997,
1 h 15 ■ Commentaire de Jean-Claude Carrière
■ A PARTIR DE 6 ANS ■ CHURCHILL\PARC
Anastasia
LES ÉCOLES DES FEMMES PRÉVOYANTES SOCIALISTES EN MOUVEMENT
Imûhar
Jungle Jack
▲ Au cœur de la jungle vit un petit
animal espiègle et malin nommé Jack,
l’unique exemplaire d’une espèce
inconnue des hommes.
Jack s’amuse toute la journée avec
ses amis les singes. Un beau jour,
Isabella Scorpio, une star riche et
célèbre en voyage sur son bateau de
luxe, apprend l’existence de Jack et
décide d’en faire son animal de compagnie. Jack réussira-t-il à échapper
aux griffes d’Isabella et à retourner
dans sa chère forêt ?
Ce dessin animé danois multiplie
les bonnes surprises.
Le film n’épargne pas la race humaine, et plus particulièrement ceux qui
torturent la nature pour satisfaire leurs
lubies.
Ce message écologique est distillé
avec beaucoup d’humour tout au long
d’une série de péripéties au rythme
infernal.
dessin animé de Stefan Fjedmark ■ Danemark,
1994, 1 h 15, version française ■ A PARTIR DE
4 ANS ■ CHURCHILL\PARC
▲ Imûhar… Ce mot qui donne envie
qu’on le murmure, c’est le nom que
les Touaregs se donnent entre eux. Il
signifie « être vivant », « être libre »,
notions fondamentales chez ces
peuples nomades ou semi-nomades
qui font sans cesse l’apprentissage d’un
autre temps, d’un autre espace.
Claire, la mère de Khénan vient de
mourir. Il a onze ans, a toujours vécu
à Paris. Sa mère était française, son
père, Najem, est touareg. Najem l’emmène alors rendre visite à sa famille,
dans son pays, un pays que Khénan
ne connaît pas : le Niger.
Au milieu du désert magnifique,
Khénan va vivre des moments inoubliables.
Il y a quelque chose de contemplatif dans ce film-là qui peut se voir à
tout âge comme un merveilleux voyage avec ces Imûhars dont on apprend
peu à peu la vie. C’est beau, c’est doux
comme un conte des mille et une
nuits, et délicieusement dépaysant.
de Jacques Dubuisson ■ France, 1997, 1 h 22
■ Avec Ibrahim Paris, Mohamed Ixa,
Mohamed Ichika, Rhali Ixa ■ A PARTIR DE
7 ANS ■ CHURCHILL\PARC
« L’idéal démocratique est indissociable de l’épanouissement individuel »
NOTRE ENSEIGNEMENT DE PROMOTION SOCIALE VOUS PROPOSE
A
N
S
04/223 13 74
• Certificat du deuxième degré (C.2.D. - anciennement certificat
d’enseignement secondaire inférieur)
éc. Liège et Seraing *
• Auxiliaire polyvalent(e) des services à domicile et en collectivité
éc. Liège et Seraing *
• Animateur socioculturel d’enfants de 3 à 12 ans
éc. Ans et Liège *
• Traiteur - restaurateur - organisateur de banquets
éc. Liège
• Formation culinaire : base et spécialisation
éc. Liège
• Habillement :
- base et spécialisations
- techniques spécifiques : patrons sur mesures dames
éc. Ans - Liège - Poulseur et Seraing
éc. Ans - Liège et Seraing
L I È G E
• Ameublement : Décoration du Home
éc. Ans - Liège - Poulseur et Seraing
04/223 68 61
• Accessoires mode et artisanat
éc. Ans - Liège - Poulseur et Seraing
• Patchwork
éc. Ans - Liège - Poulseur et Seraing
• Patine - Encadrement - Gainerie
éc. Ans - Liège - Poulseur et Seraing
POULSEUR
04/223 03 02
• Tapissier - Garnisseur
éc. Ans et Liège
• Connaissances de gestion - Ens. Sec. Sup. - accès à la profession
éc. Liège
• Remises à niveau en mathématique et en français
(organisées en collaboration avec « Retravailler F.P.S. »)
• Formations continuées à la demande d’administrations, de services ou d’entreprises
SERAING
04/223 02 53
Fifi Brindacier
RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS PENDANT L’ANNÉE SCOLAIRE,
LA PREMIÈRE SEMAINE DE JUILLET ET LA SECONDE QUINZAINE D’AOÛT
* en collaboration avec le Fonds social européen
▲ On retrouve avec plaisir, dans « un
vrai film » mignon et dynamique la
petite rouquine scandinave, impertinente et indépendante.
Elle vit dans une fascinante maison
aux recoins mystérieux. Sa maman est
au ciel, son papa s’est perdu en mer :
il lui faut donc occuper seule cette maison pleine de secrets. Seule ? Non, pas
vraiment. Il y a là également Monsieur
Dupont et l’oncle Alfred. Un cheval
et un petit singe !
On est parti pour un film en liberté,
plein de fantaisie, de danses et de
musiques, réalisé d’après l’œuvre
d’Astrid Lindgren.
dessin animé de Clive Smith ■ Suède, 1997,
1 h 15, version française ■ A PARTIR DE 4 ANS
■ CHURCHILL
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE DIX-NEUF du 3 juillet au 10 septembre 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
La vie rêvée des anges
e fut un fameux coup de cœur du Festival de Cannes. Un film idéal pour
recommencer notre saison avec énergie. Un film qui ne juge pas et qui balance
entre deux extraordinaires personnages féminins : l'une qui sourit
(Elodie Bouchez), l'autre pas (Natacha Régnier). La Palme de l'interprétation
féminine attribuée aux deux actrices au récent Festival de Cannes a soulevé
l'enthousiasme. Nous, on est aux anges
C
LE RÉALISATEUR ERICK ZONCA
ET L'ACTRICE NATACHA RÉGNIER SERONT AU PARC,
LE VENDREDI 4 SEPTEMBRE À 20 H 15
POUR L'AVANT-PREMIÈRE NATIONALE
NI ANGES, NI BÊTES
▲ Depuis les rôles comparables de Sandrine Bonnaire chez Pialat (A nos Amours)
et Varda (Sans toit ni loi), on n'avait plus connu une telle intensité et une telle profondeur de jeu. Dans leurs personnages de tchatcheuses décidées à en découdre
malgré tout, Bouchez et Régnier font vibrer la moindre corde de l'art de l'acteur.
Cannes a trouvé ses princesses. Et nous pas encore retrouvé nos esprits.
Les Inrockuptibles
PIERRE DE GIOVANNI
▲ Isa a vingt ans, son sac à dos pour
tout bagage et une « philosophie de la
galère » plutôt souriante. Elle débarque
à Lille, après d'autres villes de passage,
à la recherche de petits boulots. Jamais
les mêmes et jamais très longtemps.
Son chemin croise celui de Marie,
20 ans elle aussi. Fille du Nord, solitaire, comme Isa, mais pour d'autres
raisons. Marie est sauvage, écorchée,
révoltée contre sa condition sociale.
C'est à peine consentante que
Marie laisse Isa partager l'appartement
dont elle a la garde.
Les propriétaires – une mère et sa
fille – ont été victimes d'un grave accident de la route. La jeune fille,
Sandrine est dans le coma, à l'hôpital.
Son journal intime, abandonné dans
un tiroir de la maison, va fasciner Isa,
qui se donne comme mission de ramener Sandrine à la vie…
de Erick Zonca ■ France, 1998, 1 h 53 ■
Avec Elodie Bouchez, Natacha Régnier,
Grégoire Colin ■ PARC
Ni anges, ni bêtes
▼ Depuis les rôles comparables de Sandrine Bonnaire chez Pialat (A nos Amours)
et Varda (Sans toit ni loi), on n'avait plus connu une telle intensité et une telle profondeur de jeu. Dans leurs personnages de tchatcheuses décidées à en découdre
malgré tout, Bouchez et Régnier font vibrer la moindre corde de l'art de l'acteur.
Cannes a trouvé ses princesses. Et nous pas encore retrouvé nos esprits.
Les Inrockuptibles
Festival de Cannes 1998 : Erick Zonca, Elodie Bouchez et Natacha Régnier
Les quelques avant-premières au
Parc, du vendredi 4 septembre
au jeudi 10 septembre, ne seront
qu'un avant-goût.
Nous reviendrons
dans le prochain journal sur ce film
lumineusement humain,
« ni rêveur, ni angélique ».
CENTRE CULTUREL
D’ANS
Place des Anciens Combattants
4432 Ans-Alleur · T. 04/246.00.70
JAZZ AL’TRAPPE
les vendredis à 20 h 30
SOFFT, SERVICE D’ORIENTATION POUR FEMMES
À LA RECHERCHE D’UNE FORMATION OU D’UN TRAVAIL
Pas toujours facile, pour toutes sortes de raisons, de trouver ou
retrouver un boulot. Plus difficile encore pour les dames.
SOFFT est une équipe qui, grâce à des cycles de quatre mois et
des stages en entreprise, peut faire pas mal de choses.
Nous entamons une nouvelle session en septembre 1998.
Téléphonez-nous au 04/221.17.77 ou participez à une séance
d’information : mardi 30/6, mardi 7/7, mardi 18/8, vend.
21/8, mardi 25/8, vend. 28/8 à 10 h, rue Sœurs-de-Hasque,
7 à 4000 Liège
ENT
GNEM
I
E
S
N
E
NCE
PROVI
A
L
E
D
EGE
DE LI
CONSTRUISONS
L’AVENIR AVEC
L’
Au premier degré
Un contrat de réussite négocié engageant l’école, l’élève et ses parents
Le Centre de Promotion
Sociale pour Educateurs
organise des formations
et des spécialisations
pour adultes
(un jour de cours
par semaine)
Un enseignement professionnel performant
Puériculture : Participer au développement harmonieux du jeune enfant et à son éducation
Auxiliaire familial(e) et sanitaire : Collaborer au bien-être de la personne âgée
Des formations techniques qualifiantes
Education de l’enfance : Préparer aux carrières pédagogiques
Assistance en gériatrie : Préparer aux professions paramédicales
Aspirant(e) en Nursing : Préparer aux professions paramédicales
Des humanités techniques de transition qui préparent aux carrières à caractère
social et scientifique et qui donnent accès aux Hautes Ecoles et à l’Université
Sciences sociales éducatives et Sciences paramédicales
• Remédiation
• Education sociale
spécialisée
7e technique de qualification : Participer à la gestion des structures d’accueil et des homes
7e professionnelle de type «C» : Obtenir le C.E.S.S. pour accéder aux Hautes Ecoles
• Auxiliaire polyvalent(e) des
services à domicile et en
collectivité
Ecole Provinciale
d’Aspirantes en Nursing
et de Puériculture
• Educateur spécialisé
• Intervention systémique et
travail social
Rue Hullos, 50/52
4000 LIEGE
Tél. : 04/224 78 00
• Post-graduat en médiation
• Spécialisation en gestion
des services et institutions
• Education et rééducation en
psychomotricité
• Spécialisation en thérapie
psychomotrice
• Formation continuée des
enseignants
• Spécialisation en soins
palliatifs
• Formation d’assistants en
logistique
S TA G E S D ’ E T E S TAV E L O T
13 - 19 juillet
■ ADULTES • Théâtre : « CLOWNESQUE »
animé par Mathieu Couplet
• Ecriture :
« LES NOUVELLES AVENTURES DE L’UNIVERS »
animé par Nicolas Ancion
■ ADOS
• Théâtre
animé par Philippe Ancion
Renseignements
080/86 33 81
Enseignement social,
pédagogique, paramédical
subsidié par la
Communauté Française
FESTIVAL DE THÉÂTRE À SPA
CPSE
Pour obtenir gratuitement le programme dès sa parution, renvoyez le bon ci-dessous à
M. A. BISSCHOPS, 125 rue Fraischamps, 4030 Liège ou par fax au 04/263.05.05.
D U
25 rue des Fortifications
4030 Liège
NOM M. - Mme - Melle
Prénom
Adresse
T. 04/343 00 54
Code postal Commune
F. 04/343 21 40
Téléphone
7
A U
2 2
A O Û T
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PAGE VINGT du 3 juillet au 10 septembre 1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
C eux qui m ’a im e nt
prendront le train.
a douleur d’aimer selon Chéreau. Une étonnante tempête des corps et des
passions maîtrisée par une mise en scène inspirée et illuminée par une troupe
d’exception (Jean-Louis Trintignant, Valeria Bruni-Tedeschi, Charles Berling,
Pascal Greggory, Vincent Perez, Dominique Blanc, Roschdy Zem et « notre » Olivier
Gourmet !)
L
ne enquête « serrée » au service d’une intrigue
« corsée ». Après En avoir (ou pas), la caméra
complice de Lætitia Masson traque à nouveau
Sandrine Kiberlain mystérieuse et sensationnelle dans
un personnage féminin exemplaire : une jeune femme
en rupture de stabilité mais qui résiste, tord le coup aux
convenances, cultive l’inattendu et revendique
chèrement sa part de bonheur
U
Jean-Michel Frodon, Le Monde
de Patrice Chéreau ■ France, 1998, 2 h 03 ■
Avec Jean-Louis Trintignant, Pascal Greggory,
Valeria Bruni-Tedeschi, Charles Berling, Bruno
Todeschini, Sylvain Jacques, Vincent Perez,
Roschdy Zem, Dominique Blanc, Olivier
Gourmet ■ PARC\CHURCHILL
La symphonie du monde,
de ses battements de cœur et déchirures
▼ Les images qui s’entrechoquent, des
gestes ébauchés saisis au vol, des
regards échangés pris sur le vif, des
dialogues qui se mélangent, des
musiques qui s’enchaînent… La symphonie du monde, de ses battements
de cœur et de ses déchirures.
D’emblée, on est frappé par l’ambition,
la qualité et la force de la mise en scène.
Par ce mélange d’audace, de liberté,
d’invention et d’évidence qui provoque
comme un éblouissement. Tout le
début de cet étrange voyage qui conduit
vers une tombe est une des plus belles
▼ A vendre est un très beau plaidoyer
pour la résistance. Résistance à tout ce
qui, affectif ou social, tente de casercasser France Robert et la fait fuir. Sans
pour autant que cette échappée soit
forcément belle ou héroïque. C’est un
désir qui la pousse, sans objet, comme
tous les vrais désirs.
France est une vraie comète qui, si
elle brûle passagèrement ceux qu’elle
frôle, les abandonne ultérieurement
dans l’état où elle les avait trouvés […]
Bouleversante Kiberlain
A vendre aurait-il été aussi percutant,
émouvant, si Lætitia Masson n’avait
▼ A vendre était plus qu’un défi,
c’était le souci de ne pas tomber dans
la complaisance, en recommençant
avec Sandrine Kiberlain quelque chose
qu’on avait déjà fait ensemble. Je voulais me diriger vers ce qui nous semblait impossible. Pour moi, c’était parler de ça : l’amour, le corps, l’intimité,
ses complexités, ses contradictions,
parfois violentes. Dans la vie, on
essaie toujours d’aménager ça, de
s’en arranger, en cherchant la paix, la
douceur, alors que là je lui propose
un personnage en guerre avec
l’amour, avec l’ordre établi.
Lætitia Masson
de Lætitia Masson ■ France, 1998, 2 h 00 ■
Avec Sandrine Kiberlain, Sergio Castellito, JeanFrancois Stévenin, Chiara Mastroianni ■
PARC\CHURCHILL
pas, en toute complicité de filles, confié
le rôle écrabouillant de France à
Sandrine Kiberlain ? La réponse est là,
aveuglante d’évidence. Kiberlain est audelà du sensationnel, c’est-à-dire si parfaitement absente, passive, indécise,
inatteignable que ça faisait longtemps
qu’on n’avait vu une actrice (et, partant, un personnage) aussi présente,
active, précise et bouleversante. C’est la
morale emballante du film, c’est aussi
notre déclaration : qui l’aime la suive.
Poussez pas derrière.
Gérard Lefort, Libération
choses qu’on ait vues au cinéma depuis
longtemps. Et une des plus résolument
contemporaines. Comme si, dans le
palais du cinéma, Patrice Chéreau
venait d’ouvrir une porte restée mystérieusement fermée jusqu’ici. Il y a
dans ce Chéreau-là quelque chose à la
fois d’un peintre abstrait qui saurait
donner vie à la matière et d’un médecin
légiste qui mettrait à nu les sentiments.
Lyrisme et lucidité, émotion et précision… Magnifique.
Jean-Pierre Lavoignat, Studio
LA MARIOUCHE
SPÉCIALITÉS MAROCAINES :
COUSCOUS, TAGINES, GRILLADES…
PLATS À EMPORTER
FERMÉ LE SAMEDI MIDI ET LE DIMANCHE TOUTE LA JOURNÉE
23 RUE SOUVERAIN-PONT · 4000 LIÈGE · 222 14 88
SUR PRÉSENTATION DE CE BON, UN THÉ À LA MENTHE VOUS SERA OFFERT
R E S TA U R A N T
▼ Le cinéma de Chéreau, ou plutôt
le cinéma que cherche Chéreau est
bâtard, trivial parfois. Il embrasse
large et, à l’occasion, avec trop d’ardeur. Mais quelle santé ! Quel amour !
Lui même avait dit à l’époque sa fascination pour Breaking the Waves, le
film de Lars von Trier. Au-delà de ressemblances superficielles, comme la
très grande mobilité de la caméra
(d’ailleurs employée ici d’une façon
très différente), ou le recours à des
tubes sur la bande originale, il y a
cette « déflagration » dont il parlait à
propos de Lars von Trier : la déferlante des passions.
France a été femme de ménage,
prostituée occasionnelle, chômeuse,
démonstratrice en chambre à coucher
et, finalement, retour à la case départ
marseillaise, femme à marier.
R E S TA U R A N T
▲ Il n’est pas inutile de commencer
par le titre, beau et intriguant.
Cette phrase est lâchée par un personnage omniprésent dans le film, alors
même qu’il est mort : Jean-Baptiste
Emmerich, artiste peintre, à qui JeanLouis Trintignant prête sa voix unique.
Alors qu’il vivait depuis toujours à
Paris, cet artiste autoritaire et fascinant a décidé de se faire enterrer à
Limoges, berceau ancestral de sa famille, une tribu bourgeoisement provinciale qu’il avait fuie comme la peste. Et
à un proche qui lui faisait remarquer
que Limoges c’était loin, et que personne n’aurait envie de faire un tel
voyage pour assister à ses obsèques,
Emmerich fit cette réponse sans appel :
« Ceux qui m’aiment prendront le
train… ».
Ainsi, conformément à sa volonté,
ceux et celles qui ont aimé Emmerich
se sont donné rendez-vous à la Gare
d’Austerlitz. Ils arrivent en désordre,
se cherchent, commencent déjà à
s’éviter, à s’affronter.
Certains vont même se découvrir
dans la mesure où Emmerich avait
l’habitude de cloisonner ses relations.
On retrouvera à bord du corail
Paris-Limoges une partie de la famille, les vrais amis et les faux jetons, les
héritiers légitimes et les non légitimes,
les vieilles maîtresses et les jeunes
amants… Emmerich avait les amours
partagées. Le voyage ne sera pas de
tout repos. Les personnalités se dévoilent par bribes, les souvenirs et les rancœurs reviennent à la surface, les passions renaissent de leurs cendres…
▲ France (Sandrine Kiberlain) a plaqué son mariage le jour des noces, et
son futur mari (Jean-Francois Stévenin)
en conçoit un tel désagrément qu’il
confie à Luigi (Sergio Castellito), un
vieil ami, la charge d’une enquête sur
la belle évaporée. De Marseille à la
Champagne pouilleuse, de Paris à
Grenoble, Luigi fait son détective, voit
les parents, interroge les proches, rencontre les ex-amants. Mais plus les
indices s’empilent, plus le puzzle
devient incompréhensible.
A p a r t i r du 1 e r ju i llet
42 rue des clarisses
b 4000 liège
tél 04/222 37 96

Documents pareils