Territoire urbain : Le Caire

Territoire urbain : Le Caire
Activité 1 : Un toit précaire sous le soleil du Caire
Observation de l’aménagement d’une métropole
Figure 1 Bidonville du Moqqatam, quartier du Caire.
Crédits : Baptiste Giroudon 2011.
Qu’est-ce que tu vois dans cette photo? Qu’est-ce qui t’étonne? Te dérange? Te questionne?
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Document 1 :
Avec une moyenne de 32 000 habitants/km², la densité du Caire est l'une des plus fortes du monde, certains
quartiers pouvant compter plus de 100 000 habitants par km². Le centre de la ville, traditionnellement un
quartier d'accueil des immigrants pauvres, est depuis longtemps saturé. Les tentatives de développement de
villes satellites n'ont longtemps connu qu'un maigre succès, attirant plusieurs industries, mais peu de
résidants.
Territoire urbain : Le Caire
Étalement urbain
Toutefois, ces quartiers commencent aujourd'hui à s'organiser dans la grande banlieue du Caire, initiant un
processus d'étalement urbain. De nouveaux lotissements résidentiels sont aménagés dans le delta verdoyant
du Nil, au grand bonheur des plus nantis, mais au détriment des rares terres arables. Pendant ce temps, les
populations défavorisées s'installent sur des terres désertiques sans ordre ni plan et dans des conditions
sanitaires souvent déficientes (absence d'égout et d'aqueduc).
Pénurie de logements
Cet éclatement est rendu nécessaire à cause de la grande crise du logement qui touche actuellement Le
Caire et dont les populations les plus pauvres font les frais. En effet, malgré la saturation du centre-ville, les
familles démunies persistent à vouloir y vivre pour profiter de ses avantages. La pénurie de logements force
ces familles à s'installer dans des aménagements précaires et parfois insolites : on ajoute des étages
chancelants à d'anciens immeubles ou, plus simplement, on construit des habitations de fortune directement
sur les toits. En fait, s'il n'existe à proprement parler que peu ou pas de bidonvilles au Caire, cette
"verticalisation" de l'habitat en est une variante certes originale, mais non moins précaire.
Autre conséquence de la crise du logement, la Cité des Morts, ancien cimetière situé en plein cœur de la
ville, est aujourd'hui entièrement habitée par une population dense qui a élu domicile entre les stèles et les
mausolées.
Sources : Centre IRD d'Île-de-France (Institut de recherche pour le développement) BUCCIANTI Alexandre, « L'excroissance de la capitale
égyptienne », © Le Monde, septembre 1994.
En prenant en considération tes observations de la photo et le texte ci-dessus. Réponds aux
questions suivantes.
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Pour quelles raisons, malgré ces conditions, les gens s’installent-ils dans cet endroit?
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Quels problèmes, selon toi, peut causer cette situation?
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Territoire urbain : Le Caire
Activité 2 : Du Caire à Montréal, vivre à la belle étoile
Les mesures mises en œuvre afin de répondre aux difficultés à se loger au Caire et à Montréal.
Figure 2 Ville satellite du Caire : Six octobre, environ 500 000 habitants.
Crédits : Global Post 2011
Compare les deux photos. Quelles
différences vois-tu entre ces deux types
de solution? Quelles ressemblances?
Explique dans tes mots ce que tu
observes.
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Figure 3 : HLM à Montréal Crédits : Arrondissement.com 2011
Territoire urbain : Le Caire
Les bouchons relient Le Caire aux villes satellites.
Eric Beauchemin (à Hilversum)
Plus de 17 millions de personnes vivent dans le Grand Caire. Pour réduire l’encombrement, les autorités
égyptiennes ont décidé au début des années 1980 de construire des villes-satellites le long du périphérique
autour du Caire. La plupart des habitants, et particulièrement les riches, ont préféré déménager vers les
villes-satellites à la recherche de paix. Les autres, comme Youssef Affifi, un ouvrier de 29 ans, n’avait pas
d’autre choix : ‘J’habite ici depuis le tremblement de terre de 1992. Je suis venu ici, car ma maison était
inhabitable. Nous ne pouvions pas y rester, alors nous avons déménagé. Mais je ne suis pas satisfait ici. Je
préfèrerais habiter au Caire. C’est plus près de mon travail. Je mets chaque jour 45 minutes allé et retour.
Parfois, il y a beaucoup de circulation et c’est le seul problème’.x et de tranquillité.(…) De nombreux
habitants des villes-satellites doivent faire la navette entre leur lieu de résidence et leur lieu de travail au
Caire et mettent même plus de temps que Youssef. Les environnementalistes affirment que la pollution de
l’air a augmenté considérablement. « C’est juste un des inconvénients des villes-satellites », disent-ils
critiques.
Dix ans de crise qui ont laissé des traces
En l’espace de dix ans, le coût moyen d’un logement de deux chambres à coucher est passé de
495 $ à 666 $ par mois au Québec. Il s’agit d’une hausse de 34,5 %. L’augmentation a été
encore plus marquée dans la région métropolitaine de Montréal où résident 48 % des locataires
du Québec. Elle y atteint 37,5 %. Voilà ce qui ressort de la comparaison entre les rapports sur le
marché locatif des automnes 2000 et 2010 de la Société canadienne d’hypothèques et de
logement (SCHL). Cette hausse du coût du logement est le résultat direct de dix ans de pénurie
de logements locatifs.
Source : http://www.frapru.qc.ca/spip.php?article641
Après la lecture de ces deux textes et en faisant appel aux informations que tu
as concernant Le Caire. Explique en tes propres mots comment tu perçois ces
deux situations, celle de Montréal et celle du Caire. Y a-t-il des similitudes?
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