L`autonomie au prix de l`égalité ? Laura Mayne
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L`autonomie au prix de l`égalité ? Laura Mayne
BONJOUR BOBIGNY Laura Mayne pages 13 LE JOURNAL DE LA VILLE PHOTO : DR L’ex-membre de Native en concert à Canal 93 LA VIE DE CHANTIER (8/9) L’œil du client É d u c a t i o n n a t i o n a l e : L’autonomie au prix de l’égalité ? Débat sur le dispositif Éclair, en place au collège République p . HEBDOMADAIRE N° 601 SEMAINE DU 2 AU 8 FÉVRIER 2012 2 PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY La construction du futur groupe scolaire et centre de loisirs Georges-Valbon se poursuit. Notre feuilleton aussi, qui se penche cette semaine sur le rôle du maître d’ouvrage. p . 8 - 9 ON EN PARLE < 2 ÉDUCATION NATIONALE Un “Éclair” controversé L République intègre le dispositif Éclair, qui donne davantage d’autonomie aux établissements. Un atout pour les uns, le risque d’une école à deux vitesses pour les autres. e paysage de l’éducation prioritaire vient encore d’être chamboulé. La nouveauté, c’est le dispositif Éclair (Écoles, collèges et lycées pour l’ambition, l’innovation et la réussite) qui intègre progressivement, depuis septembre dernier, sents ou encore le manque les 105 établissements du d’infirmières scolaires et de programme Clair (Collèges conseillers d’orientation. et lycées pour l’innovation, Mais pour améliorer le sort l’ambition et la réussite) des établissements dits “difen vigueur en 2010-2011, ficiles”, le gouvernement asainsi que la plupart des RAR, sure avoir trouvé la recette : c’est-à-dire les écoles et les leur accorder davantage collèges des Réseaux “am- d’autonomie. bition réussite”. Rappelons Autonomie ? Désormais, au que ces derniers avaient sein des collèges et lycées eux-mêmes remplacé les Zones d’éduca“L’apprentissage tion prioritaire (ZEP), du socle commun lancées en 1981. Ouf ! devient l’objectif des À ce rythme, on frôle presque l’indigestion de établissements Éclair” sigles. Mais du côté des CYRILLE, PROF D’EPS quartiers populaires, le progrès n’est pas toujours très visible. “Auintégrés dans le dispositif delà de toutes ces réformes, Éclair – c’est le cas du collège nous voudrions juste être République à Bobigny –, le traités normalement”, peste recrutement des personnels Cyrille, prof d’EPS au collège enseignants, d’éducation, République de Bobigny, en administratifs, sociaux et évoquant le non-remplace- de santé sera effectué par ment des enseignants ab- le recteur sur proposition du chef d’établissement, après publication de postes à profil. Une mesure censée amener les établissements vers plus d’autonomie. “Les profs pourront alors me proposer des projets pour améliorer la réussite des élèves”, assure Daniel Auverlot, inspecteur d’académie à Bobigny. Certes, répondent les enseignants, qui affirment mener de toute manière de moins en moins de projets, faute de financement disponible, et craignent surtout que ce qui augmente, ce soit l’autonomie des chefs d’établissements bien plus que celle des établissements eux-mêmes. Mathieu Logophepis, secrétaire départemental du Snes, constate que “le gouvernement nous dit que l’éducation prioritaire est un échec et nous propose en retour des solutions libérales”. Il reste sceptique sur l’afflux de volontaires. “Ne nous leurrons pas : les collègues ne vont pas se précipiter spontanément sur les établissements de Seine-Saint-Denis qui sont classés Éclair. Les enseignants qui officient dans le département viennent pour la plupart de province et souhaitent y retourner.” Pour le responsable syndical, il faut s’attendre à ce que ce soit les établissements Éclair de Bretagne et du Sud-Ouest qui soient très demandés. Or il y en aura peu dans ces régions. Affectation. Autre question soulevée par les enseignants : la question du statut. Postuler dans un établissement Éclair, cela signifie-t-il “sortir” du mouvement national d’affectation, fondé sur un barème qui fait, notamment, la part belle à l’ancienneté ? Un enseignant volontaire pour PHOTO ARCHIVE : SYLLA GRINBERG “le gouvernement nous dit que l’éducation prioritaire est un échec et nous propose en retour des solutions libérales.” Éclair sera-t-il prioritaire par rapport à un fonctionnaire ayant sollicité sa mutation dans le même établissement ? Pour Daniel Auverlot, aucun risque dans ce domaine : “Rien ne change dans le statut des enseignants, qui restent des fonctionnaires et peuvent à tout moment quitter le nouveau dispositif et demander une mutation.” Enfin, est également pointé le risque d’une Éducation nationale à deux vitesses. “L’apprentissage du socle commun devient l’objectif des établissements insérés dans le nouveau dispositif, alors que pour tous les autres, il n’est qu’un préalable !” s’insurge Cyrille, le prof de République, qui refuse que l’enseignement se limite à l’acquisition de ce fameux socle commun. “Je ne crois pas que la principale elle-même ait vraiment eu le choix avec ce nouveau dispositif”, veut croire Caroline. Cette prof de lettres au collège République déplore que “l’avis de l’équipe enseignante, de ceux qui finalement sont sur le terrain, n’ait pas été sollicité”. Et de rappeler que lors d’un dernier conseil d’administration, une motion contre Éclair avait été adoptée. Sans effet, donc. Éclair dépassera-t-il un jour les frontières de l’éducation prioritaire ? La droite a fait de l’autonomie octroyée aux chefs d’établissement l’un des axes de son projet pour l’école en 2012. À gauche, on préfère parler d’autonomie “pédagogique” accordée aux enseignants, afin qu’ils s’adaptent mieux aux élèves. Il se pourrait donc bien que ce soient les électeurs qui, en mai et juin prochains, décident de l’avenir de cette réforme. Daniel Georges SEMAINE DU 2 AU 8 FÉVRIER 2012 AC T UA L I T É S ANCIENNE GARE DE DÉPORTATION Serge Kalrsfeld et Guillaume Pépy ont notamment pris part à cette inauguration par la maire. A Bobigny, la célébration de la Journée internationale en mémoire des victimes de la Shoah, vendredi 27 janvier, a pris un relief bien particulier. La maire Catherine Peyge et Guillaume Pepy, le président de la SNCF, ont en effet inauguré l’ouverture au public de l’ancienne gare de déportation, avec une exposition intitulée “Bobigny, une gare entre Drancy et Auschwitz”. Rappelons que de juillet 1943 à août 1944, 21 convois transportant près de 22 500 internés du camp de Drancy quittèrent la gare de Bobigny pour Auschwitz-Birkenau, où la plupart d’entre eux furent exterminés. En présence notamment de Serge Klarsfeld, mais aussi de personnes rescapées du massacre et de descendants de victimes, la maire, rendant hommage à tous ceux qui eurent à affronter la barbarie nazie, a rappelé “notre devoir vis-à-vis des nouvelles générations. Celui de leur offrir une vision du monde et de l’histoire qui ne soit ni fataliste, ni résignée.” Guillaume Pepy a de nouveau apporté le soutien de la compagnie publique dans ce travail de mémoire, insistant sur l’importance de l’éducation comme “rempart contre CENTRE-VILLE Les poètes du parc… bien, ce sont essentiellement des familles de Bobigny ou des alentours qui ont acheté ; beaucoup de jeunes couples parisiens, également, surtout dans les petits logements, affirme-t-on du côté du bureau de vente (situé avenue Jean-Jaurès). Il y a peu d’investisseurs” (particuliers Vœux d’excellence au service des patients L a réalisation de la première greffe mondiale de bronche artificielle fut l’une des actualités majeures de l’hôpital Avicenne en 2011 (année de la diffusion de l’information, l’opération ayant été réalisée plusieurs mois plus tôt). C’est tout naturellement que l’événement a trouvé une bonne place dans les discours prononcés à l’occasion des vœux de l’hôpital, jeudi 26 janvier, en présence des personnels d’Avicenne. “La greffe réalisée par Emmanuel Martinod et son équipe montre que même dans un hôpital de Seine-Saint-Denis, avec de la persévérance et du travail, nous pouvons aussi faire de la médecine mondialement reconnue”, a déclaré Yves Cohen, président de la Commission médicale d’établissement (CME). Revenant sur la création du groupe hospitalier Avicenne/JeanVerdier/René-Muret, le professeur espère voir les “tutelles” et les “politiques” ne pas oublier que “le cœur de notre travail est le patient”. Ce qui permettrait à chacun 왘 Site : www.garededeportation. bobigny.fr. Contact et réservations au 01 41 60 78 10. achetant des logements à des fins de placements, Ndlr). On concède cependant que “beaucoup de promesses de vente sont restées sans suite, les familles peinant à obtenir les prêts bancaires”. Particularité de l’opération, ce sont deux promoteurs différents qui se partagent la réalisation de cet ensemble – et chacun d’eux a choisi un nom différent pour désigner l’opération (“Les jardins de l’hôtel de ville” pour Spirit, “Les allées du parc” pour Sogeprom). Espérons qu’ils sauront se mettre d’accord d’ici à l’ouverture… S. Pariyski de “travailler dans les meilleures conditions possibles”. Présentant les vœux de la municipalité aux personnels de l’hôpital, Catherine Peyge est revenue sur cette première mondiale. Elle a parlé d’“un exemple et un symbole” qui situe l’hôpital “à la pointe de la recherche et de l’exercice de la médecine”. Rappelant “le rapport très étroit et très fort” de la municipalité avec Avicenne et ses personnels, la maire n’a pas manqué de faire part de ses inquiétudes quant au devenir de l’hôpital public “mis en danger de mort par les choix d’une politique néolibérale qui veut faire de l’hôpital une entreprise privilégiant la rentabilité sur les soins aux patients”. K. N. DIAGNOSTIC PROPRETÉ Réunion de lancement Q Les 180 logements s’ouvriront sur le mail de l’hôtel de ville. © Vue d’artiste/DR C ’est un ensemble de 180 logements en accession à la propriété dont la construction démarre à proximité immédiate de l’Hôtel de ville. S’articulant autour d’un espace vert central (qui restera réservé aux résidents), quatre bâtiments borderont le mail. Les constructions de sept étages, aux façades largement habillées de bois, accueilleront notamment des duplex dans les derniers niveaux et bénéficieront d’un label “basse consommation en énergie”. En rez-de-chaussée, des locaux commerciaux sont prévus. Les terrassements qui se déroulent actuellement vont être rapidement suivis de la réalisation des fondations, et la fin des travaux est prévue pour la rentrée 2013. “Les logements se vendent HÔPITAL AVICENNE l’ignorance, l’indifférence, le racisme et l’antisémitisme”. Des discours forts, laissant par moments la place à des intermèdes musicaux assurés par Katya Lebovicci, artiste lyrique et petite-fille de déportés, interprète notamment d’un émouvant Chant des partisans en yiddish. Grâce à la mise en place de documents historiques et d’archives, le nouveau dispositif de visite permet de comprendre le rôle de l’ancienne gare dans le processus de la Solution finale. Sur le mur de l’ancien bâtiment de marchandises ont été disposés des témoignages qui font toujours – soixante-dix ans plus tard – aussi froids dans le dos. Des lettres qui pour la plupart ont été jetées des trains en partance vers les camps de la mort, comme celle de Claude Hirsch, du convoi n° 76, qui évoque la séparation avec sa mère, qu’il ne reverra jamais. “Si l’écho de leur voix s’éteint, alors nous périrons”, a souligné Jacques Celiset, le secrétaire général de l’Association fonds mémoire d’Auschwitz, citant Paul Éluard. Daniel Georges uestion récurrente dans les réunions Parlons franchement, la propreté de la ville fera l’objet, comme annoncé par la maire en automne dernier, d’un diagnostic partagé avec la population. Rendez-vous est donné aux habitants pour une réunion de lancement, mercredi 8 février à 18 h 30 dans le salon d’honneur de l’hôtel de ville. Une rencontre à laquelle invitent aussi les Collectifs locaux d’initiatives citoyennes (Clic) qui, lors de leur assemblée générale de rentrée en novembre dernier, avaient pointé les questions de propreté et de fleurissement. Les Clic avaient, d’ailleurs, décidé de mettre en place un groupe de travail pour se pencher plus sérieusement sur ces deux préoccupations. SEMAINE DU 2 AU 8 FÉVRIER 2012 Avec le diagnostic propreté partagé, c’est un nouveau chantier qui s’ouvre à Bobigny autour de l’amélioration du cadre de vie. L’opération devrait donner lieu à plusieurs réunions et visites sur site – du type réunion en marchant – afin d’identifier les endroits qui posent problème et préconiser des solutions d’embellissement de l’espace public. Mais auparavant, habitants, membres des Clic et différents services en charge du cadre de vie se retrouveront, le 8 février, à la grande réunion de lancement du diagnostic pour découvrir le service propreté, son organisation et les moyens qu’il déploie au quotidien. Karim Nasri 왘Mercredi 8 février à 18h30 au salon d’honneur de l’hôtel de ville. Photo : Serge Barthe Photo : Serge Barthe N’oublions jamais <3 ACTUALITÉS <4 PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY “les adultes doivent toujours se demander pourquoi les ados agissent ainsi.” EN BREF Conseil municipal Le conseil municipal se réunit en séance plénière ce jeudi 2 février à 19 h. À l’ordre du jour, débat d’orientations budgétaires 2012, modification des statuts de la communauté d’agglomération Est ensemble, demande de subventions pour le quartier Abreuvoir… Orientation À destination des parents d’élèves de classes de 3es, une réunion d’information sur l’orientation se tiendra au collège Jean-Pierre-Timbaud le jeudi 9 février à 18 h. Elle se tiendra dans la salle polyvalente en présence des professeurs principaux, du CPE, de la conseillère d’orientation et des directions du collège et des lycées. mercredi 1er février, le blocage de leur établissement pour protester contre le “non-remplacement d’un prof depuis trois ans”. Soutenus par des enseignants et des parents, les lycéens se sont rendus en délégation à l’inspection académique. Comité de soutien Dimanche 5 février, Abdel Sadi, premier adjoint à la maire, donnera le coup d’envoi de son comité de soutien en vue des prochaines élections législatives. Sous la bannière du Front de gauche, il briguera (avec sa suppléante Carine Picard-Nilès) le siège de député de Bobigny-Drancy-Le Bourget. Le lancement se fera salle Pablo-Neruda à partir de 11 heures, en présence de nombreuses personnalités. Il sera suivi d’un repas républicain. Collège Jean-Pierre-Timbaud – 15, rue Jean-Pierre-Timbaud, à Bobigny. Tél. : 01 48 47 40 52. Espace citoyen – 160, av. Jean-Jaurès. Tél. : 01 48 30 68 21. Lycée bloqué Office de tourisme Au moment où nous mettions sous presse le journal, nous apprenions que les lycéens de Louise-Michel organisaient, rendez-vous est prévu le samedi 4 février pour une visite de l’expo “Les Gaulois” à la Cité des sciences de La Vil- lette. Tarif réduit : 7,5 € pour les adhérents, 8,5 € pour les non-adhérents. Vingt places disponibles. Syndicalisme. “Année de lutte et de succès”. C’est sous ce slogan que l’Union départementale CGT de Seine-Saint-Denis place l’année 2012. Un message sans équivoque réitéré, jeudi 26 janvier, par les responsables syndicaux à l’occasion de leur cérémonie des vœux à la bourse du travail de Bobigny. PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY de communication. “C’est la deuxième fois que nous invitons les parents à ce type de rendez-vous, moins institutionnel et plus convivial que la remise de bulletin par exemple. Il est essentiel de réfléchir à toutes ces problématiques”, explique Sophie Nobécourt, la principale adjointe de l’établissement. Sur scène, un couple s’interroge sur les récents changements de comportement de Retraités. On a dansé, chanté et dégusté une excellente galette des rois, vendredi 27 janvier, à l’occasion d’un après-midi récréatif à la résidence Gaston-Monmousseau. Concert. Dans le cadre de la préparation de leur concert du mois de juin à Pleyel, les enfants du centre de loisirs Marcel-Cachin qui s’initient à la pratique du violon et du violoncelle ont participé, samedi dernier, à un concert avec les élèves du conservatoire Jean-Wiener. Renseignements et inscriptions : 01 48 30 83 29 ou 06 13 69 55 43. Courriel : [email protected]. Fait divers I Mercredi 25 janvier, un motard roulant boulevard MauriceThorez (le long du centre commercial Bobigny 2) a été roué de coups par quatre hommes qui ont fini par lui prendre sa moto. La victime s’est vue prescrire trente jours d’interruption totale de travail (ITT). Fait divers II De nombreuses rumeurs ont circulé sur la présence à Bobigny ou dans les villes alentours de l’individu soupçonné de viol et d’agression, activement recherché par les services de police. Contactée, la préfecture de police, qui coordonne les recherches, précise que même si “les services de police vérifient l’ensemble des témoignages reçus”, les recherches ne se focalisent pas particulièrement sur la Seine-Saint-Denis. SEMAINE DU 2 AU 8 FÉVRIER 2012 Noces d’or. Entourés d’amis et de membres de leur famille, Odile et Daniel Camard ont célébré, samedi 28 janvier, leurs 50 ans de mariage. Présidée par la maire, la cérémonie des noces d’or s’est déroulée dans la salle des mariages. PHOTO : SERGE BARTHE D ébattre, échanger et mutualiser des points de vue autour de la relation parents-ados : tels étaient les objectifs du théâtre forum organisé par le collège République, jeudi 26 janvier. À la baguette, la compagnie théâtrale Entrées de jeu et ses comédiens, qui proposent différentes situations conflictuelles d’où ressortent le mal-être adolescent et les difficultés PHOTO : SERGE BARTHE Parents et ados se confrontent leur fille Marion. Comment réagir à son nouveau – et provocant – style vestimentaire ? Quelle attitude adopter face à sa volonté d’arrêter l’école ? Comment la mettre en garde contre ses nouvelles fréquentations sans la vexer ? Est-il possible de limiter le temps qu’elle passe sur Internet et les réseaux sociaux ? Chaque fois, les parents qui pensent pouvoir améliorer la séquence proposée sont invités à monter sur scène afin de remplacer le papa ou la maman. À l’instar de Naïma, qui fait remarquer que “les adultes doivent toujours se demander pourquoi les ados agissent ainsi et se rappeler que l’adolescence est un passage difficile. Et nous devons surtout éviter de nous référer à notre propre jeunesse, car les époques changent !” Chacun reconnaît qu’il n’y a pas de solution toute faite et que le dialogue – au besoin avec un regard extérieur (ami, oncle, tante, etc.) – reste fondamental. “Cette soirée nous a fait du bien, en nous permettant de nous rendre compte que nous ne sommes pas les seuls à vivre ce genre de problèmes”, résume cette maman d’une collégienne, qui assure “avoir retenu quelques idées”. Daniel Georges PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY COLLÈGE RÉPUBLIQUE PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY EN PHOTOS CAFÉ DES SAVOIRS “Pour se battre, il faut se réunir” “C ’ est l’optimisme qui a guidé toute l’action de la Résistance”, explique Raymond Aubrac. Le sien est intact même si celui qui fut un membre éminent du Conseil national de la Résistance regrette que “les gens soient moins politisés aujourd’hui”. Jeudi dernier à l’espace CheGuevara, Raymond Aubrac était invité à raconter la naissance du CNR et de son programme pour aider à réfléchir à des “solutions pour un pays ruiné”, le thème de ce Café des savoirs. “Je veux témoigner de ce qui m’est arrivé”, prévient-il. En 1939, cet ingénieur des Ponts et Chaussées rencontre Lucie, sa future épouse et autre figure de la Résistance, qui le sauve de la Gestapo. L’époque était faite “de morts, de suppression de la République, d’exclusion des étrangers, des Juifs, des militants et des syndicalistes, d’économie pillée au bénéfice de l’Allemagne. C’était le choc, il fallait faire quelque chose !” Des graffitis d’abord. Puis le groupe naît PHOTO : SERGE BARTHE Raymond Aubrac : “Je veux témoigner”. autour d’un journal clandestin “d’inspiration de gauche avec des gens de droite et beaucoup de communistes”, précise-t-il. “Pour se battre, il faut se réunir.” Clandestin, sans mandat, le CNR élabore un programme adopté unanimement par toutes les sensibilités politiques. Comment était-ce possible, lui demande un participant. “Il y avait un élan vital dans le pays, répond-il. Rien d’extraordinaire. On en a rêvé. On pense aux autres, à l’avenir. Voyez les lettres des fusillés, ils parlent de bonheur, de liberté, d’épanouissement.” Il regrette cependant que le droit de vote des femmes ait requis une ordonnance du général de Gaulle et déplore “le désaccord sur la décolonisation qui aurait pu éviter les guerres d’Indochine et d’Algérie”. “C’est la défaite de 1940 qui nous a rendus incapables d’accompagner les mouvements de libération”, explique-t-il. Aujourd’hui, il met en garde contre la tentation de regarder dans le rétroviseur alors que “nous sommes gouvernés par la peur, qu’on veut nous faire croire qu’il n’y a rien à faire et qu’il y aura un sauveur”. Il appelle à reprendre confiance pour combattre toutes les injustices. Incorrigible, à 97 ans, il parraine des sans-papiers et “ça marche !”. Malika Zouba ÉDUCATION NATIONALE 55 % de grévistes à Bobigny nationale – de la Sorbonne à la Bastille –, exigeant le retrait de la réforme de l’évaluation des enseignants et dénonçant les suppressions de 14 000 postes dans l’Éducation nationale. Pour la SeineSaint-Denis, ce sont 39 postes de profs du premier degré qui passeraient à la trappe au moment où les effectifs des écoles augmenteraient de 2 244 élèves à la rentrée 2012. “On connaîtra les chiffres définitifs d’ouvertures et de fermetures de classes le 7 février à l’issue du CTSD*”, relève Catherine Schweng, qui rappelle à la tenue ce jour-là d’un rassemblement, à midi, devant l’inspection académique. Karim Nasri COOPÉRATION DÉCENTRALISÉE Une délégation en Palestine Une table ronde sur le patrimoine et la mémoire. C onduite par la maire, une délégation d’élues balbyniennes* a pris part aux 3es Assises de la coopération décentralisée franco-palestinienne, tenues à Hébron les 23 et 24 janvier. Au-delà de l’événement institutionnel, ces assises revêtaient un caractère particulier : elles intervenaient quelques semaines après la reconnaissance de la Palestine comme membre à part entière de l’Unesco, avec le soutien de la France. Plusieurs collectivités territoriales hexagonales partenaires de villes palestiniennes ont fait le déplacement à l’instar de Montreuil, Bondy, Belfort, Paris, Rezé ou encore la région Paca. Coté palestinien, on notait la présence d’élus de Jérusalem-Est, Naplouse, Bethléem… Intervenant à la table ronde “Patrimoine, mémoire et culture”, Catherine Peyge a relevé que le partenariat entre les villes françaises et palestiniennes puisait ses forces dans la “rencontre des hommes et des femmes” et le “rapprochement des peuples et des idées, sur la connais- sance mutuelle, seules armes efficaces à long terme contre les peurs”. La maire a aussi déclaré que Bobigny – “ville monde riche de sa population diverse” – a toujours eu “la Palestine au cœur”. Après avoir rappelé les actions de partenariats des dix dernières années, dont l’accueil en 2011 du peintre Hani Zurob, Catherine Peyge a annoncé le don de livres, CD-Roms et DVD. Un “acte de solidarité” rendu possible grâce au partenariat avec l’Association d’échanges culturels Hébron/ France et le Centre culturel français de Jérusalem-Est. Sélectionnés parmi les collections de Livres au trésor, ces documents sont destinés aux enfants d’Hébron, Jérusalem-Est, Gaza, Naplouse et Ramallah. Notons, par ailleurs, que la délégation balbynienne s’est entretenue avec le maire d’Hébron. “Je proposerai au conseil municipal de Bobigny de rejoindre le comité de soutien pour qu’Hébron soit classée patrimoine mondial de l’Unesco”, a indiqué Catherine Peyge. Karim Nasri *Monique Samson et Aline Charron. Mail Jean-Rostand *Comité technique spécial départemental. La concertation se poursuit Des profs balbyniens nombreux à battre le pavé. PHOTO : SERGE BARTHE J ean-Jacques-Rousseau, Eugène-Varlin, MarieCurie, Anne-Frank et Édouard-Vaillant maternelle. Au moins cinq écoles sont restées fermées, mardi 31 janvier, témoignant ainsi d’une forte mobilisation des enseignants de Bobigny en cette journée de grève nationale, à l’appel de plusieurs organisations syndicales. Pour l’ensemble des établissements du premier degré, on enregistre “55 % de grévistes sur la ville”, selon Catherine Schweng, la responsable du SNUipp local. “Le mouvement est très suivi à Bobigny”, commente pour sa part Véronique Decker, responsable de Sud-Éducation, qui constate un “mécontentement profond des enseignants”. Dans l’après-midi, les profs balbyniens étaient nombreux à battre le pavé parisien à l’occasion de la manifestation <5 Les habitants de Jean-Rostand et des cités voisines sont conviés, samedi 4 février à 10 heures*, à poursuivre la concertation sur l’aménagement de la promenade Jean-Rostand, dans sa partie comprise entre la rue Sigmund-Freud et le chemin de la Madeleine. Une première réunion, tenue le 20 janvier, avait montré l’adhésion des riverains à l’aménagement (sous leur forme définitive) du parking et de l’aire de jeux pour enfants. En revanche, le devenir du terrain en herbe au nord du mail – qui présente l’aspect d’un espace à l’abandon pour le moment – n’a pas été tranché. Le projet initial, travaillé par la Ville et l’aménageur Séquano aménagement, proposait la réalisation d’une grande pelouse verdoyante traversée par une allée diagonale. La concertation se poursuivra donc autour du devenir de cette partie du mail. Elle prendra la forme d’une visite en marchant réunissant habitants, élus et techniciens de la Ville et de Séquano Aménagement. K. N. Rendez-vous sur le mail. SEMAINE DU 2 AU 8 FÉVRIER 2012 PHOTO : DR AC T UA L I T É S VIE PRATIQUE <6 INFOS VILLE ● Coura Haidara et Daoud Mohammedine ● Aicha el-Frykhi et Abdennabi Diab Décès ● Alain Rosché ● Nicole Jamart MENUS RESTAURANTS SCOLAIRES DU 6 AU 10 FÉVRIER 왘Lundi 6 : salade batavia, sauté de porc au jus ou sauté de dinde au jus, haricots plats, crème de gruyère, gaufre liégeoise. 왘Mardi 7 : duo de choux, filet de merlu sauce dorée, purée de potiron, fromage crémeux, flan gélifié chocolat. 왘Mercredi 8 : tarte au fromage, rôti de dinde au jus, printanière de légumes, mimolette, poire. 왘Jeudi 9 : sardine à la tomate, omelette aux fines herbes, pomme de terre, yaourt nature, clémenvilla. 왘Vendredi 10 : taboulé, potau-feu, légumes du pot, camembert, compote pommemirabelle. ASSOCIATION Yoopi café Le Yoopi café, le rendez-vous des enfants organisé par l’association AAE, propose différentes activités : PERMANENCES JeunesseVacances aux sports d’hiver E n février, le service municipal de la jeunesse propose deux voyages au ski. Les inscriptions ont débuté le 21 janvier : Week-end de ski du 3 au 5 février (2 jours/2 nuits) pour les 15-17 ans à Pralognan-LaVanoise, station savoyarde typique, pour deux jours de ski. L’aller-retour se fait en TGV et les remontées mécaniques, lo- ● Samedi 4 février ● Baby-gym de 10 h à 11 h (30 € l’année). ● Atelier p’tits chefs (confection de cookies géants) à 15 h sur inscription (1 €). ● Arts plastiques avec Malika el-Marradir à 14 h 30. Dimanche 5 février ● Après-midi jeux de société et “gaufres party” (0,50 € la gaufre). Lundi 6 février ● Moment détente avec shampoing, coupe et brushing à 15 €. 왘 Ouvert tous les samedis, dimanches et lundis de 10h à 18h au local de La Sablière – 15, rue RenéCamier. Rendez-vous sur le Facebook Yoopicafe Bobigny. Renseignements au 06 19 12 25 68. RETRAITÉS Séjours vacances Changements de date et de lieu pour la présentation des séjours vacances retraités. Elle se tiendra le mercredi 8 février à 14 h dans la salle des fêtes de la résidence Gaston-Monmousseau. Sorties diverses ● mardi 7 février : journée à Chartres. ● vendredi 17 février : spec- tacle “Holiday on ice”. 왘Inscriptions : CCAS – Service des retraités – 1er étage de l’hôtel de ville. Tél. : 01 41 60 93 50/31. RENCONTRES Maison des parents 17 H -19 H 8 février MAIRIE ANNEXE AILLAUD 15 février MAIRIE ANNEXE EPSTEIN 22 février HÔTEL DE VILLE 7 mars MAIRIE ANNEXE RACINE À BERLIOZ ● Groupe de parole libre animé par l’association Saga. Mardi 7 février à 18 h. ● Groupe de parole sur le thème de la petite enfance animé par Agnès Allal Rimbaud, psychologue, et Pierrette Denelle, puéricultrice. Jeudi 9 février à 9 h 30. ● Groupe parents d’adoles- cation des chaussures et autres matériels de ski sont pris en charge. Hébergement en pension complète. Tarif : 80 euros. Quelques places disponibles. cours par jour avec l’École de ski français. Le trajet se fait en TGV et les remontées mécaniques, location des chaussures et autres matériels de ski sont pris en charge. Hébergement en ● Une semaine de ski du 19 au pension complète. Tarif selon 25 février (7 jours/6 nuits) pour le quotient familial. Quelques les 12-14 ans à Châtel (Haute- places disponibles. Savoie), au cœur du gigantesque domaine skiable des 왘Renseignements et inscriptions : Service municipal de la jeunesse – Portes du soleil. Les participants 21-23, rue du 19-Mars-1962. bénéficient de deux heures de Tél. : 01 41 60 04 53. cents animé par l’association Saga autour de jeux interactifs créés pour les parents. Jeudi 9 février à 18 h. 왘32, rue Hector-Berlioz à Bobigny. Tél. : 01 48 45 84 63. À L’ANNEXE DE L’ÉTOILE ● Rencontre entre parents sur le thème : “Vie conjugale, vie familiale, vie professionnelle… Difficile de tout concilier”. Animée par l’association Epicea le mardi 7 février à 18 h. 왘17, cité de l’Étoile. Tél. : 01 57 42 78 99. PERMANENCES Droit au logement Prochains rendez-vous : ● ASSOCIATION LÉO-LAGRANGE, mercredi 15 février DE 9 H À 12 H (SUR RDV). ● ADIL 93, mardis 7, 14 et 21 février DE 9 H À 12 H (SANS RDV). 왘Permanences au 9-19, rue du Chemin-Vert, 2e étage, porte 229. Tél. : 01 70 32 43 15. MATERNELLES Inscriptions Les pré-inscriptions pour la rentrée 2012 dans les écoles maternelles se déroulent jusqu’au 30 mars. Elles concernent les enfants âgés de 2 à 5 ans. Afin d’inscrire votre enfant, il faut effectuer une pré-inscription en mairie. L’inscription définitive se fait ensuite directement à l’école correspondante. L’inscription en maternelle peut être effectuée dès l’âge de 2 ans. L’enfant sera accueilli à la rentrée de septembre, en fonction des places disponibles, en petite section. Pièces justificatives à fournir : ● Carnet de santé. ● Livret de famille ou extrait d’acte de naissance de l’enfant. ● Justificatif de domicile (quittance de loyer ou d’électricité, de gaz ou titre de propriété). ● En cas de divorce : jugement sur lequel est indiqué le lieu de résidence de l’enfant. ● En cas d’hébergement : attestation sur l’honneur de l’hébergeant et sa dernière quittance de loyer (ou titre de propriété). ● En cas de changement d’école : fournir un certificat de radiation fourni par la direction de l’ancienne école. La pré-inscription peut se faire à l’hôtel de ville ou dans les mairies de proximité. 왘Service enseignement : Hôtel de ville, 6e étage – 31, avenue du Président-Salvador-Allende. Ouvert du lundi au vendredi de 8 h 30 à 11 h 45 et de 13 h 30 à 17 h 45 et le samedi de 9 h à 11 h 45. EnquêteTangentielle Nord Dans le cadre du projet de transport de la Tangentielle Nord, une enquête parcellaire a lieu jusqu’au 10 février. Elle a pour objet de définir précisément les parcelles et propriétaires ou ayant droit impactés par le projet et susceptibles de faire l’objet d’une indemnisation dans le cadre d’une procédure d’acquisition ou d’expropriation. Le dossier d’enquête parcellaire peut être consulté pendant toute la durée de l’enquête du lundi au vendredi de 8 h 30 à 11 h 45 et de 13 h 30 à 17 h 30 à l’hôtel de ville Chemin-Vert, ainsi que le samedi de 9 h à 11 h 45 à l’hôtel de ville. Un registre sera également mis à disposition à l’hôtel de ville pour y consigner les remarques. Le commissaire enquêteur tiendra des permanences en mairie pour recevoir les personnes qui le souhaiteraient : ● samedi 4 février de 9 h à 11 h 45 à l’hôtel de ville. ● vendredi 10 février de 14 h 30 à 17 h 30 à l’hôtel de ville Chemin-Vert. SEMAINE DU 2 AU 8 FÉVRIER 2012 Chaque jeudi PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY ÉTAT CIVIL Mariages BONJOUR BOBIGNY LE JOURNAL DE LA VILLE raconte Bobigny ENCOMBRANTS Collecte ● vendredi 3 février pour le secteur 2. ● lundi 6 février pour les cités Abreuvoir, Chemin-Vert, Karl-Marx, Paul-Éluard et Berlioz. PROPRETÉ Déchets dangereux Peintures, désherbants, engrais, insecticides, colles, radiographies, batteries auto… Tous ces déchets sont toxiques. Ils sont dangereux pour l’homme et l’environnement. Vous pouvez les déposer auprès du véhicule Service planète : ● jeudi 2 février de 10 h à 12 h à la mairie de proximité Jean-Racine et de 14 h à 16 h sur le mail Jean-Rostand, rue Freud. ● samedi 4 février de 10 h à 12 h, près du marché de la Ferme, et de 14 h à 16 h, près du marché Vaillant. URGENCES PHARMACIES DE GARDE DIMANCHE 5 FÉVRIER Pharmacie Ohayon 82, RUE HENRI-BARBUSSE, DRANCY. TÉL. : 01 48 32 11 21. URGENCES MÉDICALES DIMANCHES, JOURS FÉRIÉS. >Maison médicale de garde de Bobigny et Drancy. Appeler le 15. 25, BD PAUL-VAILLANT-COUTURIER À DRANCY. LES GENS D’ICI < 7 VIOLAINE SCHWARTZ En mode lecture L’auteur de La tête en arrière, son premier roman, prend ses quartiers à la bibliothèque de Bobigny et donne à voir les différentes cordes à son arc. Portrait. M ais qui est vraiment Violaine Schwartz ? Faut-il la considérer plutôt comme une chanteuse, une comédienne, un écrivain ? Bien malin qui pourra le dire. Elle-même jure qu’elle aime à parts égales toutes ces nobles occupations. Mais le théâtre est peut-être son premier amour, fût-il dans un premier temps contrarié. “Ce n’était pas un rêve d’enfant, car j’étais bien trop timide pour envisager d’en faire”, assure-t-elle. Juste le temps d’attendre le bon moment, après avoir passé le bac, et elle se forme à la prestigieuse école du Théâtre national de Strasbourg. La ville qui l’a vu naître, en 1967. Son enfance, elle la partage entre l’Alsace et la région parisienne, entre son père, prof de lettres, et sa maman qui travaille dans les musées, où elle a pour le coup passé pas mal de temps. “J’ai ensuite mis du temps à y retourner”, rigole-t-elle. Le théâtre, donc. Violaine en fait depuis 1990. Elle a notamment travaillé sous la direction de Georges Aperghis, un de ses auteurs favoris, et d’Alain Ollivier, pour Les bonnes, de Jean Genet. “Le théâtre permet de s’exprimer à travers les mots d’autres personnes. C’est pratique, on dit ainsi des tas de choses formidables !” finit par avouer celle qui pourrait bien, en fait, avoir gardé une certaine timidité. Et qui a aussi écrit trois pièces radiophoniques réalisées par France culture : Le calvaire de Noël, Noire pointée et À l’Ouest. Quant à son premier roman, La Tête en arrière, paru chez P.O.L en 2010, il traite de la folie. L’héroïne s’enferme sans volonté de s’en sortir et rejette les raisons de ses échecs professionnels et personnels sur les autres. Une descente en enfer, qui a fait l’objet d’une adaptation radiophonique, sur France culture aussi. Une station qu’elle ne quitte plus : depuis juin 2010, elle participe en effet à “Des Papous dans la tête”, une émission diffusée le dimanche de 12 h 45 à 14 h, dans laquelle des écrivains, des cinéastes, des journalistes, des comédiens ou des philosophes prennent leurs distances avec l’esprit de sérieux et osent la légèreté, en s’adonnant à des jeux radiophoniques et littéraires, impertinents et poétiques. Vive Fréhel. Mais parce qu’il ne faut pas s’arrêter en si bon chemin, Violaine confie avoir toujours aimé chanter. Elle a d’ailleurs créé un tour de chant – désormais disponible en disque – autour de chansons réalistes, en duo avec la contrebassiste Hélène Labarrière, venue de l’univers du jazz. Un instrument plutôt inhabituel pour ce répertoire. Les deux acolytes reprennent notamment Fréhel (1891-1951), mais point de nostalgie dans cette entreprise plutôt audacieuse. Juste l’envie de nous faire savourer et partager l’insolence, l’humour – “et la modernité”, ajoute Violaine – de ces chansons en vogue au début du XXe siècle. “Sur scène, nous sommes obligées de resituer ces œuvres dans le contexte et de rappeler que ces textes ont été écrits il y a un siècle, car ils sont parfois un peu crus. Ce que j’aime en fait, c’est que ces chansons réalistes sont finalement très jouées : elles ressemblent à de petits scénarios.” Ambiance de bastringues, de torgnoles, de boniments, de cœurs chavirés et d’absinthe. Pour le coup, Violaine est devenue presque intarissable sur “Le théâtre permet de s’exprimer à travers les mots d’autres personnes. On dit ainsi des tas de choses formidables !” Fréhel, son enfance malheureuse, sa dépendance à la drogue, son histoire d’amour avec Maurice Chevalier – qui devait l’abandonner pour Mistinguett, ce qu’elle ne supporta pas – et l’errance qui s’est ensuivi en Europe de l’Est. La chanteuse est inhumée au cimetière de Pantin, où Violaine s’est rendue SEMAINE DU 2 AU 8 FÉVRIER 2012 à plusieurs reprises. “L’un des gardiens m’a dit que c’était le plus grand cimetière d’Europe. Il n’est pas également sur le territoire de Bobigny ?” se demandet-elle. Elle y verrait volontiers un signe. En tout cas, Fréhel sera le sujet de son deuxième roman, qu’elle prévoit plus difficile à écrire. “Car je n’avais aucune pression pour le premier, mais là c’est différent. Je ne sais pas encore s’il sortira”, avancet-elle. Pas d’angoisse de la page blanche, pourtant. Car dès qu’elle s’y met, “les mots finissent par appeler les mots”. Et à la fin, tout se rejoint : La Tête en arrière va ainsi faire l’objet d’une adaptation théâtrale. En Balbynie. En attendant, l’actualité de Violaine est à Bobigny, puisqu’elle est en résidence jusqu’en novembre 2012 à la bibliothèque Elsa-Triolet. Elle va ainsi proposer au public balbynien une série de rendez-vous autour des mots et de la voix, en animant notamment des ateliers d’écriture. Elle bénéficiera aussi de cartes blanches et donnera des lectures issues de sa pratique de comédienne. “J’ai toujours adoré faire des lectures, ce n’est pas tout à fait du jeu, mais il y a un investissement physique”, annonce-t-elle. De Bobigny, elle connaissait jusque-là la MC 93, qu’elle a fréquentée en bonne théâtreuse. La bibliothèque, aussi, puisqu’elle y était venue l’an passé dans le cadre du festival Hors limites. Mais elle promet de partir prochainement à la découverte de la ville. En ce jour de janvier, la jeune femme prépare sa lecture du soir à Elsa-Triolet, en fouillant dans les rayons de la bibliothèque. Elle y déniche de petits trésors qu’elle veut partager avec les Balbyniens. Avec ce mot d’ordre : “Soyez curieux et ouvrez vos oreilles !” Daniel Georges Photo : Sylla Grinberg REPORTAGE < 8 LA VIE DE CHANTIER (8/9) Les travaux, côté client C omme dit un vieil adage du commerce, “le client est roi”. Mais il ne suffit pas de vouloir et de payer, il faut savoir négocier et vérifier. En langage BTP, cela donne “maître d’ouvrage”. Sur le panneau de chantier de l’école Georges-Valbon, le maître d’ouvrage, c’est la Ville de Bobigny. Au départ, il y a la décision de construire un groupe scolaire. Un calcul à plusieurs inconnues comme l’évolution du nombre d’élèves sur un quartier en pleine restructuration. Avec la construction de logements où habiteront des enfants dont on ne connaît pas l’âge. Il Le maître d’ouvrage d’un chantier, c’est le client. Pour l’école Georges-Valbon, il s’agit donc de la Ville, ses élus, ses techniciens. Qui n’attendent pas l’inauguration les bras croisés. faut définir ce qu’on veut de plus, en l’occurrence l’installation d’un centre de loisirs et de salles de réunion pour le quartier. Bref, jusque-là, le client a une vision politique, traduite par le projet du cabinet d’architectes choisi sur concours. Quelques centaines d’appels d’offres plus tard, on entre dans le dur, la construction. Pour cette phase, le bras armé de la ville de Bobigny, c’est Alain, muni tout à la fois d’une calculette, d’un porte-monnaie et d’un calendrier. Gérer l’aléatoire. Une des tâches pas évidentes consiste à organiser l’aléatoire. Par exemple, dans le secteur, on a longtemps extrait le gypse qui s’est formé il y a 38 millions d’années, du temps où une mer clapotait là. Le sous-sol est truffé de poches de dissolution du gypse. Pratique quand on creuse une carrière pour en faire du plâtre. Beaucoup moins quand ce n’est pas une champignonnière que l’on veut ouvrir, mais une école qui a besoin de fondations stables. SEMAINE DU 2 AU 8 FÉVRIER 2012 Bref, les sondages géologiques ont été trompeurs et il a fallu boucher les trous imprévus. Dans ce cas, on sort le planning. “Les gars disent qu’il faut trois semaines, on leur en donne deux”, dit Alain. Pareil pour gérer la météo. Treize mois de travaux prévus quand on commence en novembre, ça fait deux hivers et des jours de gel qui paralysent le chantier. Il y a aussi l’irrationnel. Pourquoi un procédé technique garanti sur le papier et qui fonctionne sur un prototype grandeur nature ne marche plus en phase de réalisation ? C’est ce qui s’est passé pour l’habillage extérieur de l’école. Les panneaux de couleurs accrochés sur les structures de profilés devenaient cintrés en quelques minutes. Comme tous ceux qui cherchaient à savoir pourquoi. “Là, reprend Alain, en tant que maître d’ouvrage, on est du côté du porte-monnaie. Si je suis vu comme celui qui tient les cordons de la bourse, c’est normal, je défends les intérêts de la commune. Les profilés déjà fabriqués qui vont aller à la poubelle direct, il va falloir que quelqu’un les REPORTAGE < 9 Revue de détails avec l’architecte et l’équipe de la maîtrise d’œuvre. paie, et aussi les gens qui les ont faits pour rien. Cela me concerne autant que la solution technique de remplacement qui a été trouvée.” Interface. Après l’aléatoire, le prévisible. Essayer de repérer dès le dossier technique là où ça va coincer : sur un bâtiment, il y a des millions de détails et c’est là que se cache le diable. “Quand on est débutant, on prend les 1 000 pages du projet et on se les avale, explique Alain. Mais le plus réaliste et le plus efficace est de saucissonner. Ça permet de rester au plus près de la réalisation. Il faut être compétent du ferraillage des fondations jusqu’à la transition de la tête de la parabole. On ne peut pas tout connaître, mais il vaut mieux en savoir un maximum. Et travailler en 3 D dans la tête…” Il pourrait ajouter savoir travailler avec les équipes. Il y a celle des architectes, qui ont le pouvoir décisionnel sur leur bâtiment. Pouvoir juridique et esthétique : cela leur appartient complètement, jusqu’au choix des matériaux, des jeux extérieurs, et des coloris du mobilier. Il y a l’entreprise générale, Colas, et son bureau d’études. Le bureau de contrôle des calculs de résistance mécanique du bâtiment (la Socotec), le coordonnateur du système de sécurité incendie, le bureau d’études Haute qualité environnementale, le bureau d’économie de la construction. Et puis la partie concessionnaire, avec l’aménageur des abords de l’école (la Séquano), Véolia pour l’eau, EDF. Et tous ceux qui utiliseront l’école lorsqu’elle sera finie : enseignants, gardien, personnel d’entretien, animateurs de centres de loisirs… Clef en main. Ça remonte à quelques mois déjà. Dans la salle de réunion installée sur le chantier, Alain s’arrachait les cheveux sur la question des clefs. “Les architectes prévoient portes et serrures. Point. L’entreprise qui réalise attend les directives de fonctionnement de l’établissement. Et ça, c’est selon l’usage qu’on veut faire du bâtiment. Il faut créer un système satisfaisant pour tous les utilisateurs. Et qui existe techniquement. Qui a le droit d’aller partout, comme les équipes d’entretien ? Qui a accès à tel secteur et pas à tel autre, comme les utilisateurs des salles de réunion ? Il faut faire deux ou trois rencontres avec les uns et les autres pour comprendre comment ils travaillent, regarder les circulations sur le plan, trouver la solution et l’expliquer. Au final, on a créé un double système, cartes et clefs. Des cartes programmables y compris pour entrer dans le parking. En prenant en compte la configuration de la rue et de la circulation qui ne permet pas qu’on s’arrête, qu’on sorte de sa voiture pour activer l’ouverture, bref il fallait des cartes lisibles à distance.” Ingénieux. “Après, que l’on soit architecte ou technicien, tout dépend des compétences des ouvriers sur place. Jusqu’au type qui coule le béton. C’est pour ça qu’il faut bien expliquer ce qu’on veut, ça instaure un climat de confiance. Parce que ce qui est dessiné, du moins quand ça sort de l’ordinaire, n’est pas toujours possible à réaliser comme prévu. Et on n’évacue pas le principe de réalité d’un coup de crayon. Il faut être ingénieux dans les solutions. C’est intéressant de rester à côté d’un gars pour voir comment il s’en sort, quelles techniques il met en œuvre pour arriver à bout d’un point bien “chamoteux” comme on dit dans le jargon.” C’est-à-dire bien prise de tête. Lui qui n’aime pas, comme il dit, “faire des boîtes à godasses” est servi, avec Bobigny comme maître d’ouvrage. Les chantiers très techniques, il y en a eu : Canal 93 et sa câblerie inédite, les baies vitrées en “V” de Marthe-Tesson, l’extension de la MC 93 où il a fallu rentrer une grue pour creuser sous la scène… “Un projet, ça dure deux ans et demi. Autant que ce soit exaltant.” Sylvie Spekter photos : Stéphanie de Boutray “Il faut être compétent du ferraillage des fondations jusqu’à la transition de la tête de la parabole”, explique Alain, représentant la ville de Bobigny, maître d’ouvrage. SEMAINE DU 2 AU 8 FÉVRIER 2012 Communication Ville Bobigny • Conception graphique Thibaut Chignaguet • Photo Henri Perrot V A C A N C E S! Séjours Printemps 2012 ENFANTS 4 12 ANS inscriptions à partir du samedi 3 mars Alclvb Hôtel de ville 7e étage – porte 701 tél. : 01 41 60 95 67 / 93 08 SPORT < 11 JUDO L’éternel recommencement Les meilleurs qui s’en vont vers d’autres horizons, une relève à former : chaque saison, les responsables de l’ACB judo doivent repartir de la base pour faire perdurer le club. En bref FOOTBALL Tapis vert Alors que le score était à égalité (1-1) entre l’ACB et le leader, Les Mureaux, l’arbitre a dû arrêter la partie à trois minutes de la fin, se sentant en danger à la suite de sa décision de siffler un penalty litigieux contre les Balbyniens. L’ACB pourrait donc perdre ce match sur tapis vert après enquête. Joli score pour l’EFC Photo : Serge Barthe de haut niveau d’ici deux ou trois ans”. À court terme, les plus grandes chances de qualifications aux France sont entre les mains des juniors Cinda Soumri et Vassavane Thirussitampalam, respectivement 1re et 2e des championnats départementaux organisés ce week-end. Selon Malgré quelques désagréments, la relève est à l’œuvre ! Paupert, “ce sera plus compliqué balbyniennes, et qui ne font si tout le monde était resté.” pour Jordan Alliet (égaleplus trop parler d’eux au- Mais que ce soit à Paul- ment 2e ce week-end) dans jourd’hui. Éluard, Cachin, Delaune ou une catégorie de poids très Pas d’équipes. Pour les en- Timbaud, aucun relâche- relevée.” Grâce à ces bons rétraîneurs de l’ACB, ces dé- ment en vue, la relève est sultats, les trois compères se parts causent de nombreux déjà au travail et il faut pro- sont qualifiés pour le tournoi désagréments comme l’ex- diguer ses conseils. Cette sai- international d’Épinay, ainsi plique Frédéric Paupert : “À son, en l’absence d’équipes, que pour les interrégions. commencer par le manque les ambitions seront indivi- Compétition à laquelle parde partenaires d’entraîne- duelles et mesurées par le ticiperont les cadets Saïd ment pour varier les séances fait que la majorité des com- Benalla et Alan Ardenoy, et et le fait de ne pas avoir pu pétiteurs sont en première le minime Adia Fofana. engager d’équipes juniors et année de leur catégorie. 2e division. En seniors, il fauseniors, qui auraient eu de Ce qui fait pronostiquer au dra suivre Teddy Grillon et grandes chances de réussite coach balbynien “un groupe Namyck Bouzera, tous deux en première année de cette catégorie. Un peu jeunes sûrement pour envisager les turbées par les blessures Championnats de France 1re (7”10 sur 60 m seniors aux division, ils peuvent légitiRégionaux FFA). À noter mement ambitionner la 2e l’autre belle performance division. L’ACB peut se félien s’imposant sur 60 m du week-end réalisée en citer de sortir chaque année (7”31) et 200 m (23”86) lors catégorie vétérans par de nouveaux postulants des Championnats Île-de- Christiane Bapte, seule à la qualification pour les France en salle vétérans. représentante de l’ACB Championnats de France, et Double médaillé aux Cham- aux régionaux de cross ce malgré les départs. Une pionnats de France l’an FFA, et qui manque de peu preuve tangible de l’imporpassé, le sprinteur balbynien la qualification. Les plus tant travail de formation épate toujours son coach, jeunes n’ont pas été en réalisé par les différents Mohend Haddadi : “C’est reste : les cadets Clarisse techniciens du club, qui perun gros travailleur avec un Arnerin et Raphaël Moumet au club de perdurer. Vu mental d’acier. Un exemple doulou ont cumulé en un le succès remporté encore pour les jeunes du club.” Il se week-end les régionaux aujourd’hui par l’école de qualifie ainsi pour les inter- FFA en épreuves indivijudo, qui compte chaque régions. Un championnat duelles (60 m) et combiannée de nombreuses insque disputera également en nées avec des résultats encriptions d’enfants, ils seront catégorie seniors Alexandre courageants (2’33”20 sur plusieurs à sortir du lot d’ici Gomes, proche de son meil- 800 m pour la première, quelques saisons… leur niveau après une saison et 1,74 m à la hauteur pour Sébastien Chamois blanche et deux autres per- le second). S. C. ATHLÉTISME Gelanor en chef de file C Photo : Serge Barthe ’est l’un des plus anciens de la section, mais pas le moins rapide. À 41 ans, Franck Gelanor a encore réalisé une sacrée performance ce week-end SEMAINE DU 2 AU 8 FÉVRIER 2012 Fort de son succès contre Romainville (5-0), l’Étoile FC conserve sa seconde place au classement après 14 journées, à seulement deux points du leader, la Jeunesse d’Aubervilliers. La prochaine rencontre verra d’ailleurs ces deux formations s’affronter le dimanche 12 février à Aubervilliers. HANDBALL Les filles prennent le large Superbe victoire de l’équipe féminine sur le terrain du 2 e , Aulnay (19-14). Un succès qui relègue leur adversaire du jour à trois points du leader balbynien. Samedi, les filles se déplacent à Drancy, nouveau second du classement, et donc adversaire direct pour la montée. RUGBY Choc perdu Les Balbyniens (4es) ont laissé passer leur chance de s’installer plus confortablement dans le quatuor de tête, qui participera aux play-off. Battus à domicile (26-20) dans un match âpre par Nevers (5e), les joueurs de l’ACB 93 ont pourtant failli remporter la rencontre malgré un lourd handicap à la pause (16-0). Ils sont désormais 6es, à seulement deux points du 3e, Montluçon, qu’ils affronteront dimanche à l’extérieur. BASKET Deux de chute Battu 59-49 à Val-d’Europe (4e), l’ACB reste 7e mais voit se rapprocher les équipes en position de relégables. Après deux défaites consécutives, les Balbyniens se doivent de renouer avec la victoire, samedi à 20 h 30 à Paul-Éluard, face au Stade Français (10e). PHOTO : PALLEC À c haque intersaison, c’est la même rengaine. Attirés par les sirènes financières de grands clubs, les meilleurs espoirs de l’ACB judo quittent le club. Tandis que d’autres jeunes pousses prennent la relève. Pour l’entraîneur, Frédéric Paupert, ce n’est pas toujours évident à gérer, surtout que la plupart de ces jeunes ne font pas forcément trembler les tatamis par la suite et, souvent, ils arrêtent même la compétition. “C’est comme ça. Ils se laissent séduire pour une somme qui souvent ne changera pas leur vie ou parce qu’ils sont influencés par leurs camarades de sport études. Alors qu’à l’ACB, même si on n’offre pas de contrat, on les aide en payant des formations d’encadrant par exemple. Et quand je vois ce qu’ils font par la suite, ça me navre.” Ce qui se confirme pour les derniers en date, Michel, Kerchouche, Jadelus et Gambella, tous qualifiés pour les Championnats de France sous les couleurs LA SEMAINE DE BOBIGNY JEUDI 2 FÉVRIER > MARDI 7 FÉVRIER MAGIC CINÉMA Rue du Chemin-Vert. Tél. : 01 41 60 12 33/34. www.magic-cinema.fr. Tarifs : 6,5 € / 4,5 € / 3,5 €. Carte UGC illimité acceptée. USA, 2011, 2H15 RÉAL. : CLINT EASTWOOD Eastwood filme J. Edgar Hoover, directeur du FBI de 1924 à 1972. Une personnalité complexe qui a marqué l’histoire des États-Unis. Aussi mythique qu’énigmatique, on ne sait presque rien de la personnalité de ce grand flic. L’homme est craint autant qu’admiré pour ses qualités et sa rigueur professionnelle, mais sa vie privée opaque suscite les railleries de ses contemporains. Un rôle joué par Leonardo Di Caprio qu’il qualifie “d’un des plus difficiles de [sa] carrière”. Séances: JEU 20H30/ VEN 18H15/ SAM 20H30/ DIM 17H/ LUN 20H30/ MAR 18H15. 왘Parlez-moi de vous FRANCE, 2011, 1H29 RÉAL. : PIERRE PINAUD Pierre Pinaud avoue avoir une tendresse particulière pour les personnages de femmes perdues qui se battent envers et contre tout. Avec Parlezmoi de vous, il a voulu évoquer le sujet difficile de l’enfant abandonné, mais sans tomber, dit-il, “dans la complaisance et dans l’apitoiement”, en utilisant le ton de la comédie. Dans ce registre qui marie l’émotion et le rire, Karin Viard était l’interprète idéale. Séances: JEU 18H15/ VEN 12H, 20H45/ maquis bouleverse son existence. De l’amour du Christ à celui d’un homme, sœur Luce vit une passion pour laquelle elle finit par quitter le couvent. Séances: VEN 18H30/ SAM 16H30, 20H30/ DIM 17H15/ LUN 18H30/ MAR 18H30. 왘Dans la tourmente FRANCE, 2011, 1H47 RÉAL. : CHRISTOPHE RUGGIA MARDI 7 FÉVRIER À 19 H. 왘Bibliothèque Elsa-Triolet – 4, rue de l’Union à Bobigny. Tél. : 01 48 95 20 56. ATELIER SAM 18H45/ DIM 15H/ LUN 18H15/ MAR 20H45. 왘Ici-bas FRANCE, 2011, 1H40 RÉAL. : JEAN-PIERRE DENIS Fin 1943 sous l’Occupation. Sœur Luce, une religieuse à la dévotion et au dévouement exemplaires, est infirmière à l’hôpital de Périgueux. La rencontre d’un aumônier, Martial, passé dans les rangs du Lancement officiel de la résidence tout en lecture et en écriture de Violaine Schwartz (voir le portrait en page 7). La comédienne et auteur, déjà à l’œuvre avec l’atelier hebdomadaire de lecture à voix haute débuté le 19 janvier dernier, propose de faire connaissance avec les Balbyniens à travers une lecture-performance de son roman La tête en arrière. L’intrigue ? Une cantatrice sans travail et un hypothétique appel pour une audition afin de jouer dans La voix humaine de Jean Cocteau ! ENTRÉE LIBRE. Un jeune couple, Hélène et Franck, réside sur une côte industrialisée de la région marseillaise où Franck travaille. Celui-ci découvre que sa direction prépare secrètement la délocalisation de son usine et que cette restructuration dissimule une malversation. Franck va être le grain de sable qui s’immisce dans la sombre machinerie pour l’enrayer… Séances: JEU 18H/ VEN 20H30/ SAM 14H30, 18H30/ LUN 20H30. JEUNE PUBLIC 왘Hugo Cabret USA, 2011, 2H05, 3D RÉAL. : MARTIN SCORSESE Dans le Paris des années 1930, le jeune Hugo est un orphelin de 12 ans qui vit dans une gare. Son passé est un mystère et son destin une énigme. De son père, il ne lui reste qu’un étrange automate dont il cherche la clé qui pourrait le faire fonctionner. En rencontrant Isabelle, il l’a peut-être trouvée, mais ce n’est que le début de l’aventure… À PARTIR DE 9 ANS. Séances: SAM 14H15, 16H30. 왘Jiburo SUD-CORÉEN, 2005, 1H27 RÉAL. : LEE JUNG-HYANG Sang-Woo vit dans la grande ville de Séoul avec sa maman. Il adore les jeux vidéo, les fast-foods, les rollers. Il va passer deux mois d’été seul avec sa grand-mère qu’il n’a jamais vue, dans la campagne coréenne… À PARTIR DE 6 ANS. Séance: SAM 14H30. Philozenfant le parcours d’une vie, celle de l’inoubliable acteur du Mahâbhârata dans la pièce de Peter Brook. Attaché à expliquer la philosophie aux enfants à travers ses livres, Oscar Brénifier s’y atèle cette saison en atelier auprès des 8-12 ans. D’une idée à l’autre, le monde se dessine… ENTRÉE LIBRE. JUSQU’AU 17 FÉVRIER. 왘Théâtre du Garde-Chasse – 181, rue de Paris aux Lilas. Site : www.ville-leslilas.fr. ACCÈS LIBRE (RÉSERVATIONS INDISPENSABLES). MERCREDI 8 FÉVRIER À 15 H. 왘Bibliothèque Elsa-Triolet – 4, rue de l’Union à Bobigny. Tél. : 01 48 95 20 56. L’instinct de résistance DOCUMENTAIRE CONCERT Sonates Concert de sonates pour violon et pianoforte à l’invitation de Ganayé Doneyan, étudiante au CRD Jean-Wiener, accompagnée au violon par Varoujan Doneyan. Au programme, Bach, Haydn, Mozart et Beethoven. ENTRÉE LIBRE. SAMEDI 4 FÉVRIER À 17 H. 왘CRD Jean-Wiener – 2, place de la Libération à Bobigny. Tél. : 01 48 31 16 62. EXPOSITION Sotigui Kouyaté “Les mille visages de Sotigui Kouyaté”, une exposition en guise d’hommage à l’un des plus grands comédiens africains disparu en 2010. Photos de tournage comme comédien ou cinéaste, de voyages à travers le monde… Comment, après avoir connu les camps de concentration, des hommes ont-ils réussi à produire une œuvre littéraire ou de théâtre aussi foisonnante ? Le documentariste Jorge Amat a tenté de le savoir auprès de quatre figures de notre temps : le dramaturge Armand Gatti, le journaliste-écrivain Pierre Daix, le producteur de cinéma Serge Silberman et le diplomateécrivain Stéphane Hessel. Un film édifiant sur la résilience. TARIF UNIQUE : 3,50 €. VENDREDI 10 FÉVRIER À 20 H. 왘Magic Cinéma – rue du CheminVert à Bobigny. Tél. : 01 41 60 12 34 ou www.magic-cinema.fr. Et aussi… “Our school” (JEUDI 2 FÉVRIER À 20 H, MA- GIC CINÉMA). “La Famille Potin”, théâtre de rue (JEUDI 2 FÉVRIER, MARCHÉ ÉDOUARD-VAILLANT). Jam@canal (JEUDI 2 FÉVRIER À 20 H, CANAL 93). Petit-déjeuner du livre (SAMEDI 4 FÉVRIER À 10 H 15, BIBLIOTHÈQUE ELSA-TRIOLET). Concert apéritif de musique ancienne (JEUDI 9 FÉVRIER À 12 H 15, HALL D’HONNEUR DE L’HÔTEL DE VILLE). SEMAINE DU 2 AU 8 FÉVRIER 2012 Photo L’instinct de résistance de Jorge Amat 왘J. Edgar (vo) Résidence Violaine Schwartz Photo : Henri Perrot AGENDA <12 C U LT U R E <13 LAURA MAYNE EN CONCERT “Je ne suis limitée par aucun style” Laura Mayne reprendra des chansons de Native. PHOTO : DR Bjb. Pour beaucoup, Native est associée à deux sœurs, Chris et Laura. Qu’est-ce qui vous a amenées à vous séparer ? Laura Mayne : Nous avions sorti notre premier album en 1993, avec notamment la chanson Si la vie demande ça, qui fut un grand succès. En 1994, nous avons obtenu une Victoire de la musique pour la révélation du meilleur groupe. Mais nous avons fini par avoir des divergences artistiques, des projets scéniques que Chris ne souhaitait pas faire. En 2000, elle a alors décidé de quitter le groupe, dont il ne reste du coup plus qu’un membre ! Mais nous sommes toutes deux restées en bons termes. La musique a-t-elle toujours été importante dans votre vie ? Elle a baigné mon enfance. J’ai grandi entre un père guitariste autodidacte, amateur de boogie et de rock’n’roll, et un frère aîné plus orienté hard rock. J’ai été la première de la famille à intégrer le conservatoire où j’ai appris le chant, le solfège et le piano. Quelle sera la teneur de votre concert à Canal 93 ? Je serai au piano, avec deux choristes. Le concert sera basé sur l’EP intitulé Native Song Book Volume 1 que j’ai sorti en décembre dernier et dans lequel je reprends cinq chansons de Native. Elles permettent de me resituer auprès du public. Je suis très attachée au patrimoine de Native, que j’ai envie de faire vivre. Car après tout, ce sont mes racines, c’est grâce à ses chansons que les gens me connaissent. J’interprète aussi Let Me Let Go, une reprise de Faith Hill, la chanteuse américaine de country. Mon prochain album, Seule et sans armes, sortira quant à lui dans le courant de l’an- CONCERT Globokar, l’infini musical C o mpositeur, tromboniste et chef d’orchestre français d’origine yougoslave né en 1934 en Meurthe-et-Moselle, Vinko Globokar est l’artiste inclassable par excellence ! Sa conception globale de la musique embrasse dans une même réflexion, aussi bien l’œuvre en tant que telle, que le rapport psychologique entre les interprètes ou même la façon d’étendre les techniques de jeu d’un instrument. Une matière de travail qui n’a pas échappé aux conservatoires de Romainville, Mon- treuil et Bobigny où Vinko Globokar est accueilli en résidence. Au CRD Jean-Wiener, l’ensemble de musique contemporaine, dirigé par Aurélie Saraf, interprétera des extraits du Laboratorium, œuvre titanesque de quelque 55 pièces écrites entre 1973 et 1984. “C’est une œuvre ouverte, infinie, un journal de travail où j’explore les limites instrumentales. Laboratorium contient aussi des pièces utopiques, c’està-dire si compliquées que le musicien est parfois obligé d’en proposer une version”, explique le compositeur. Des ateliers de très jeunes musiciens interpréteront quant à eux Individum collectivum, créé autour de l’improvisation. Mariam Diop 왘Concert de musique contemporaine, samedi 4 février à 18h30 au CRD Jean-Wiener. 2, place de la Libération à Bobigny. Entrée libre. Tél. : 01 48 31 16 62. née 2012. Quel style de musique écoutez-vous aujourd’hui ? Beaucoup de choses ! Les grands chanteurs français, mais aussi Prince et la musique noire américaine en général. Et surtout de la soul bien sûr, d’où qu’elle vienne. J’aime par exemple beaucoup Joy Denalane, qui chante de la soul en allemand. J’apprécie aussi la Japonaise Ayumi Hamasaki et tout un tas d’artistes chinois. Je ne me sens limitée par aucun style ou aucune langue ! Qu’avez-vous fait pendant la période où vous aviez quelque peu disparu des écrans ? J’ai en fait eu la chance de vivre pendant presque trois ans en Chine, pays où mon mari travaillait. Je continue d’ailleurs à apprendre le chinois et rêve d’y retourner en concert. J’ai également réalisé des documentaires pour Yannick Noah, Céline Dion (Si Céline m’était contée), Garou et Shazz. Comptez-vous refaire du cinéma ? Grâce à Michel Legrand, qui m’avait recommandée à Claude Lelouch, j’ai en effet tourné avec lui pour son film And now… Ladies and Gentlemen, en 2001. C’est un metteur en scène qui ne se refuse rien : il peut changer d’avis au dernier moment, juste avant de démarrer une prise, ce qui ouvre très grand le champ des possibilités ! Ç’a été vraiment une grande expérience, on verra si une autre opportunité se présente. Propos recueillis par Daniel Georges Des places à gagner pour les dix premières personnes à donner le mot de passe “Native” au 0149911067. 왘Concert de Laura Mayne (+ Bastien Lucas, Alain Chennevière & Stevenson), samedi 4 février à 19h30, à Canal 93. Tarifs : de 5 à 12 €. E DU 2 AU 8 FÉVRIER 2012 Festival Le Standard idéal Israël Un homme confronté à l’amour de son pays s’interroge sur les raisons intimes de cette passion ? Avec Pedro Zegre Penim et Catarina Campino, du Teatro Praga. Théâtre, les 3 février (20h30), 4 février (17h30), et 5 février (15h30). En anglais et en français. Durée : 1h20. ● Le songe d’une nuit d’été… Une création hybride du Teatro Praga, où théâtre, musique baroque, vidéo et installations réinventent ici et aujourd’hui la pièce de William Shakespeare. Théâtre/opéra, les 4 février (20h), 5 février (15h30), et 6 février (20h). En portugais surtitré en français. 2h30. ● Les actes du pitbull Un texte âpre, travaillé à mi-chemin entre vraies et fausses improvisations, selon la volonté du metteur en scène hongrois Péter Kárpáti, autour des Actes du pitbull, interprétés par les comédiens du Théâtre libre. Du 9 au 12 février. En hongrois surtitré en français. 1h45. 왘MC 93 – 1, bd Lénine à Bobigny. Tarifs : 25, 17, 15 et 12 € (tarif balbynien). Tél. : 01 41 60 72 72 ou www. mc93.com. ● En bref Music’animal Un concert en deux parties sur le thème animalier à travers des extraits d’œuvres de Thelonious Monk, des artistes et poètes tels que Charles Trenet, Robert Desnos. 왘“Music’animal”, concert, samedi 11 février à 19h et 20h30 au CRD JeanWiener. 2, place de la Libération à Bobigny. Entrée libre. Tél. : 01 48 31 16 62. PHOTOS : DR C’est sans sa sœur Chris que Laura Mayne poursuit l’aventure de Native, duo qui s’était révélé dans les années 1990. Rencontre avant son concert à Canal 93. À VOTRE SERVICE <14 PETITES ANNONCES @ L E CO I N DU SURFEUR Surprenant, instructif, distrayant, beau… Chaque semaine, un nouveau site à découvrir. Pour les curieux de tous poils Étudiant sérieux donne cours de maths et français à des enfants de niveau primaire et collège pour financer ses propres études. Disponible en soirée et le weekend à partir de 10 h pour aide aux devoirs et accompagnement scolaire de vos enfants en difficulté. Se déplace à Bobigny, Aubervilliers, Pantin, Bondy, démarrage immédiat, tarifs : 10 -15 €/h. Tél. : 01 83 62 88 58. V oilà un site dont l’intérêt n’échappera pas aux enseignants du primaire mais aussi du secondaire, et pourquoi pas aux parents et à leurs rejetons. Comme son nom l’indique, Curiosphere TV s’adresse, dans tous les domaines, aux curieux de tous poils. Au menu de ce site, des centaines de vidéos, mais aussi de ressources éducatives pour le corps enseignant avec des fiches et des documents. Le site est composé de plusieurs sphères allant du domaine de la science à celui de l’adolescence, en passant par les Francofolies, la génétique, la nature et bien d’autres… Vous pourrez ainsi découvrir dans la sphère adolescence, une vidéo consacrée à la Casita, la Maison des adolescents basée à Bobigny, qui accueille chaque année près de 700 ados. La sphère médias, imaginée en partenariat avec le Clemi, se propose de vous apprendre à décrypter les images, à analyser les infos et à éduquer les jeunes aux médias. Un quiz Méliès pour les amateurs de cinoche permettra www.curiosphere.tv EMPLOIS Étudiante propose des cours de soutien scolaires et d’aides aux devoirs pour collégien et lycéens en mathématiques, Du CP au et/ou sciences physiques, de la 6e à la terminale. Cesu acceptés. Tél. : 06 14 48 08 26. collège. Se déplace à domicile du lundi au vendredi à partir de 18 h, ainsi que le week-end. Cours de remise à niveau en période de vacances scolaires. Tél. : 06 35 58 54 71. de déterminer si l’on connaît bien l’œuvre du pionnier du cinéma. L’histoire contemporaine, avec des extraits de films et d’actualité, n’est pas absente du programme. Et si vous voulez apprendre à fabriquer une éolienne, une vidéo vous permettra de le faire en images avec des explications claires. Un site à fréquenter régulièrement donc… Homme sérieux cherche tous travaux en plomberie, bricolage ou peinture, travail sérieux, prix intéressants. Tél. : 06 01 30 44 62. Maman avec expérience dans la garde d’enfant recherche enfant(s) en bas âge à garder, réside dans une cité pavillonnaire près de la Bourse du travail, tarifs intéressants. Tél. : 06 42 58 72 56. Maman expérimentée cherche enfant à garder chez elle, même le soir et le week-end. Tél. : 06 37 79 14 24 ou 09 51 93 35 49. Femme expérimentée cherche heures de ménage, repassage, cuisine chez particuliers, en restaurants, ou pour les fêtes et mariages. Tél. : 06 47 02 66 38 ou 06 37 79 14 24. Dame sérieuse recherche en urgence heures de ménage et repassage. Tél. : 01 48 31 74 37. Assistante maternelle cherche enfant à garder. Tél.: 06 69 91 63 31 ou 01 48 96 79 56. Professeur de mathématiques, propose soutien et encadrement personnalisés en mathématiques Professeur diplômé et expérimenté donne cours de la primaire à la terminale. Prépare aux contrôles et examens. Tél. : 06 78 05 24 03 ou 01 48 31 55 16. DIVERS Cuisinière électrique 4 feux électriques, blanche, marque Proline, excellent état, très peu servi, four émaillé et tournebroche, cause double emploi, prix : 200 €, valeur 3 ans 260 €. Bande dessinée du Petit Spirou n° 7, édition spéciale, Demande à ton père, prix : 3 €. Corde à sauter pour adulte, 2,60 m, réglage, poignées tournantes, prix : 7 €. Trois gamelles en inox, une de 21 cm deux de 13 cm, prix : 8 € le tout. Kit mainslibres LG pour téléphone LG, jamais servi, prix : 3 €. Laisse et harnais pour chien moyen, réglable, marque Red Dingo, prix : 20 €. Muselière taille 3, souple, noire, lavable, prix : 3 €. Lot de 18 masques à accrocher, prix : 10 €. Très belle barrette en corne, prix : 5 €. Boîte en forme de cœur en porcelaine de Limoges, 8 cm, prix : 5 €. “Bataille navale électronique” avec lumière et bruitage, prix : 15 €. Cible électronique à accrocher au mur ou à poser, fonctionne sur secteur avec adaptateur, livrée avec six fléchettes et pointes de rechanges, prix : 15 €. Tél. : 06 88 43 89 23. Lave-linge Boch, 6 kg, essorage 1 000 tours/minutes, prix : 60 €. Lit une personne, matelas + sommier, style Louis-Philippe, prix : 120 €. Tél. : 06 25 54 55 32. Lit bébé parapluie bleu et blanc, avec matelas, prix : 25 €. Transat de bain, prix : 5 €. Stérilisateur biberons, neuf, prix : 13 € + biberons offerts. Chauffe-biberons, prix : 6 €. Couvertures bébé, peu utilisées, prix : 4 €. Chaussures + baskets bébé de marque, prix : 5 et 10 €. Lot de vêtements pour garçon, de 0 à 3 ans, de marque, bon état. Trotteur musical, prix : 10 €. Table de bistrot ronde, imitation marbre, prix : 10 €. Différents jouets de la naissance à 3 ans. Tél. : 06 22 50 27 46. Ordinateur Dell Inspiron 550 Windows 7 + moniteur 53 cm + clavier et souris sans fil, prix : 210 €. Imprimante multifonctions Epson DX 8400 + 5 cartouches neuves, prix : 60 € . Sommier métal, lattes en bois + matelas + traversin : prix : 12 €. Chauffe-eau électrique, 75 litres, vertical, prix : 40 €. Tél. : 01 48 31 30 01. Lit parapluie en très bon état, prix : 20 €. Lit en bois massif, style Louis-Philippe, à barreaux et évolutif, de marque Sauthon, avec rallonges, prix : 80 €, offre tour de lit + couette + housse de couette. Jouets enfants tout âge, prix à débattre. Lange pour bébé de qualité avec housse, prix : 15 €. Parc en bois, bébé, carré, état neuf, prix : 50 €. Pupitre d’écolier en bois avec banc, prix : 50 €. Télévision petit format avec vidéo bon état, prix : 20 €. Diverses cassettes vidéo, prix à débattre. Tél.: 01 48 31 55 16. RECHERCHE Recherche, pour une petite fille de 5 ans, un cheval à bascule, tout don serait le bienvenu. Tél. : 01 48 31 15 52. Bonjour Bobigny propose un service gratuit de publication de petites annonces réservé aux particuliers. Chaque annonce est diffusée sous la responsabilité exclusive de son auteur. Celui-ci certifie qu’elle est conforme à l’ensemble des dispositions légales et réglementaires en vigueur, et respecte les droits des tiers. Les annonceurs doivent fournir au moment du dépôt de leur annonce leur nom, prénom et adresse. La rédaction se réserve le droit de refuser toute annonce dont le caractère pourrait être contraire à l’esprit et à la vocation du journal. 9, RUE DU CHEMIN-VERT, 93 000 BOBIGNY TÉL. : 01 41 60 78 00 FAX : 01 41 60 78 20 COURRIEL : bonjourbobigny@ BONJOUR hotmail.fr IRECTEUR DE LA RÉDACTION : BERNARD SAINT-JEAN, RÉDACTEUR EN CHEF : STÉPHANE PARIYSKI (78 00), RÉDACTEUR EN CHEF ADBOBIGNY JOINT : KARIM•NDASRI (78 02), SECRÉTAIRE DE RÉDACTION, ICONOGRAPHIE : NICOLAS CHALANDON (78 01) • DIRECTION ARTISTIQUE, RÉALISATION, ICONOGRAPHIE : ANNIE ARNAL • RÉDACTEURS : SÉBASTIEN CHAMOIS (78 07), MARIAM DIOP (78 06), FRÉDÉRIQUE PELLETIER (78 03), SYLVIE SPEKTER (78 04) • PHOTOGRAPHES : SERGE BARTHE, STÉPHANIE DE BOUTRAY, SYLLA GRINBERG • SECRÉTARIAT : SYLVIA PILLON • ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO : CLAUDE BARDAVID, DANIEL GEORGES, FRÉDÉRIC LOMBARD, MALIKA ZOUBA • PICTOGRAMMES : JOCHEN GERNER • DIRECTRICE DE LA PUBLICATION : CATHERINE PEYGE • DIFFUSION 01 41 60 78 00 • IMPRESSION : YDPRINT • PUBLICITÉ : STRATÉCOM (TÉL. : 01 49 46 29 46) (FAX : 01 49 46 29 40) • BONJOUR BOBIGNY EST TIRÉ À 22 500 EXEMPLAIRES SUR PAPIER 100 % RECYCLÉ. SEMAINE DU 2 AU 8 FÉVRIER 2012 T R AV E R S É E < 1 5 URBANISME Quand on ne voyait que dalles Avant de faire déchanter, l’urbanisme de dalles faisait rêver à la fin des années 1960. Retour sur la naissance de la cité Karl-Marx et des autres quartiers du centre-ville, aujourd’hui promis à la rénovation. Dalle Karl-Marx. Cinq autres quartiers verront le jour jusqu’aux années 1980. distingue le centre à urbaniser du reste de la ville et elle envisage la disposition des futurs équipements publics comme, plus tard, l’hôtel de ville. 5 000 logements et l’équivalent de 6 000 parkings sont à construire. “Habitable et harmonieux”. Si Raymond Lopez fut l’architecte en chef du projet, sa réalisation se confond avec la figure de Michel Holley, qui prit sa succession après sa mort inattendue. Les deux hommes sont de d’équipements au sol organisé autour du croisement des deux axes principaux que sont le boulevard Maurice-Thorez et l’avenue du Président-Salvador-Allende. Au tournant des années 1960 en France, ce système apparaît comme la réponse idéale aux transformations économiques et sociales d’une ville à la mesure de la société moderne, efficace, rationnelle et urbaine. Une ville “habitable et harmonieuse”, selon la charte d’Athènes déclinée en 1933. AU TOURNANT DES ANNÉES 1960 Cinq quartiers. À EN FRANCE, CE SYSTÈME APPARAÎT Paris, les opérations COMME LA RÉPONSE IDÉALE Maine-MontparAUX TRANSFORMATIONS ÉCONOMIQUES nasse (1959) ou La ET SOCIALES D’UNE VILLE À Défense illustrent LA MESURE DE LA SOCIÉTÉ MODERNE, cette foi dans le EFFICACE, RATIONNELLE ET URBAINE. progrès. À Bobigny aussi, le concept de fervents partisans de la dalles repose sur la séparaconstruction sur dalles, un tion des flux de piétons et concept novateur et chargé automobiles. Il se distingue de promesses, présentant des autres par l’organisaune grande cohérence ur- tion de l’espace public en banistique. Cette solution placettes et la mixité des sera retenue. Le nouveau fonctions (habitations, centre-ville sera donc consti- commerces, activités). Le tué d’un réseau de dalles et duo de la tour et de la dalle libère des surfaces pour les équipements et les services publics, des parkings, des espaces de verdure. Sur ce socle minéral livré à la lumière et exempt de toute circulation routière, il sera donc construit des tours de logements réparties sur des “unités de vie”. En 1964, le programme est présenté à la population lors de l’exposition “Bobigny demain”. Cinq quartiers sur dalles reliés entre eux verront le jour jusqu’au début des années 1980. Pablo-Picasso fermera le ban. Avant lui, il y aura eu Berlioz, Paul-Éluard, Chemin-Vert et Karl-Marx. Ce dernier est le premier quartier sur dalle à sortir de terre, entre 1969 et 1971, avec ses 743 logements HLM. Il est considéré comme le plus abouti des quartiers, correspondant le mieux à l’idée et à la volonté initiale de l’architecte et du nouveau maire Georges Valbon. C’est d’ailleurs ce projet que l’élu avait le plus à cœur. Mais, après le choc pétrolier de 1973, les investissements publics sont revus à la baisse et les projets suivants doivent en rabattre. Ils sont annonciateurs des dysfonctionnements à venir. Coïncidence de l’époque, la nouvelle préfecture de la Seine-Saint-Denis avec ses plages de parkings est construite au niveau du sol, tout comme la MC 93 en 1974. L’État n’entend clairement plus poursuivre dans cette veine urbanistique alors novatrice… Frédéric Lombard Inauguration de la dalle par le maire Georges Valbon. SEMAINE DU 2 AU 8 FÉVRIER 2012 PHOTOS : RESSOURCES HISTORIQUES/ARCHIVES COMMUNALES “ 1969-2012, ci-gît la dalle Karl-Marx, pionnière d’une belle idée demeurée inachevée.” Ce pourrait être l’épitaphe de la structure balbynienne vouée à la démolition cette année. Mais avant de recevoir le feu des critiques car jugé mal conçu, impersonnel, peu sûr et inadapté au temps présent, l’urbanisme de dalles a rêvé de révolutionner les centres-villes en les rendant aux piétons. C’était dans les années 1960, quand l’essor démographique des communes de la périphérie parisienne voyait les grands ensembles pousser comme des champignons. Mais dès le milieu des années 1950, déjà, le mouvement avait atteint Bobigny avec la construction des quartiers de l’Abreuvoir, de l’Étoile et du Pont-dePierre. La tendance était encore à l’horizontale. Si la marge de la ville s’urbanisait pour mieux se peupler, le cœur de Bobigny demeurait maraîcher, dans une configuration à l’ancienne avec son église, sa mairie, son cimetière, ses jardins clos mais aussi son habitat délabré, bien dérisoire face à la crise du logement qui sévissait. 5 000 logements. À la fin des années 1950, les édiles en étaient convaincus, Bobigny avait besoin d’un nouveau centre-ville. En 1959, Georges Valbon, un ouvrier typographe, entrait au conseil municipal. Très vite, il y fut chargé des questions d’urbanisme. C’est le moment où la municipalité décide de regarder l’avenir droit dans les yeux en prenant à bras-le-corps l’aménagement de la ville de demain. De quoi parle-ton ? D’une cité qui atteindra 65 000 habitants en 1980, tel que l’avait établi l’étude du plan d’urbanisme, point de départ d’une ambitieuse entreprise. Il faut rééquilibrer la ville alors qu’à cette époque, les trois grands ensembles qui regroupent une part importante de la population sont implantés à sa périphérie. Il s’agit de requalifier le cœur de Bobigny tout en résolvant le problème de l’habitat. L’étude Mercredi 15 février 2012 9 h > 12 h 30 et 14 h > 17 h Salle Pablo Neruda - Hôtel de ville de Bobigny 31, avenue du Président Salvador Allende 15 h conférence : les métiers des services à la personne Pub BB 260x350 Forum de l'orientation 2012 indd 1 Communication ville de Bobigny • Conception graphique Olivier Soulié Forum de l’orientation 18/01/12 10:12