L`autonomie au prix de l`égalité ? Laura Mayne

Transcription

L`autonomie au prix de l`égalité ? Laura Mayne
BONJOUR
BOBIGNY
Laura
Mayne
pages 13
LE JOURNAL DE LA VILLE
PHOTO : DR
L’ex-membre
de Native
en concert
à Canal 93
LA VIE DE CHANTIER (8/9)
L’œil
du client
É d u c a t i o n
n a t i o n a l e
:
L’autonomie au prix de l’égalité ?
Débat sur le dispositif Éclair, en place au collège République p .
HEBDOMADAIRE N° 601 SEMAINE DU 2 AU 8 FÉVRIER 2012
2
PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY
La construction
du futur groupe
scolaire et
centre de loisirs
Georges-Valbon
se poursuit.
Notre feuilleton aussi, qui
se penche cette
semaine sur le
rôle du maître
d’ouvrage. p . 8 - 9
ON EN PARLE
< 2
ÉDUCATION NATIONALE
Un “Éclair” controversé
L
République intègre le dispositif Éclair, qui
donne davantage d’autonomie aux établissements. Un atout pour les uns, le risque
d’une école à deux vitesses pour les autres.
e paysage de l’éducation prioritaire
vient encore d’être
chamboulé. La nouveauté, c’est le dispositif
Éclair (Écoles, collèges et
lycées pour l’ambition, l’innovation et la réussite) qui
intègre progressivement,
depuis septembre dernier, sents ou encore le manque
les 105 établissements du d’infirmières scolaires et de
programme Clair (Collèges conseillers d’orientation.
et lycées pour l’innovation, Mais pour améliorer le sort
l’ambition et la réussite) des établissements dits “difen vigueur en 2010-2011, ficiles”, le gouvernement asainsi que la plupart des RAR, sure avoir trouvé la recette :
c’est-à-dire les écoles et les leur accorder davantage
collèges des Réseaux “am- d’autonomie.
bition réussite”. Rappelons Autonomie ? Désormais, au
que ces derniers avaient
sein des collèges et lycées
eux-mêmes remplacé
les Zones d’éduca“L’apprentissage
tion prioritaire (ZEP),
du socle commun
lancées en 1981. Ouf !
devient l’objectif des
À ce rythme, on frôle
presque l’indigestion de
établissements Éclair”
sigles. Mais du côté des
CYRILLE, PROF D’EPS
quartiers populaires, le
progrès n’est pas toujours très visible. “Auintégrés dans le dispositif
delà de toutes ces réformes, Éclair – c’est le cas du collège
nous voudrions juste être République à Bobigny –, le
traités normalement”, peste recrutement des personnels
Cyrille, prof d’EPS au collège enseignants, d’éducation,
République de Bobigny, en administratifs, sociaux et
évoquant le non-remplace- de santé sera effectué par
ment des enseignants ab- le recteur sur proposition
du chef d’établissement,
après publication de postes
à profil. Une mesure censée
amener les établissements
vers plus d’autonomie. “Les
profs pourront alors me proposer des projets pour améliorer la réussite des élèves”,
assure Daniel Auverlot, inspecteur d’académie à Bobigny. Certes, répondent les
enseignants, qui affirment
mener de toute manière de
moins en moins de projets,
faute de financement disponible, et craignent surtout
que ce qui augmente, ce soit
l’autonomie des chefs d’établissements bien plus que
celle des établissements
eux-mêmes. Mathieu Logophepis, secrétaire départemental du Snes, constate
que “le gouvernement nous
dit que l’éducation prioritaire
est un échec et nous propose
en retour des solutions libérales”. Il reste sceptique sur
l’afflux de volontaires. “Ne
nous leurrons pas : les collègues ne vont pas se précipiter
spontanément sur les établissements de Seine-Saint-Denis qui sont classés Éclair. Les
enseignants qui officient dans
le département viennent pour
la plupart de province et souhaitent y retourner.” Pour le
responsable syndical, il faut
s’attendre à ce que ce soit
les établissements Éclair de
Bretagne et du Sud-Ouest
qui soient très demandés.
Or il y en aura peu dans ces
régions.
Affectation. Autre question soulevée par les enseignants : la question du
statut. Postuler dans un
établissement Éclair, cela
signifie-t-il “sortir” du mouvement national d’affectation, fondé sur un barème
qui fait, notamment, la part
belle à l’ancienneté ? Un
enseignant volontaire pour
PHOTO ARCHIVE : SYLLA GRINBERG
“le gouvernement nous
dit que l’éducation
prioritaire est un échec et
nous propose en retour
des solutions libérales.”
Éclair sera-t-il prioritaire par
rapport à un fonctionnaire
ayant sollicité sa mutation
dans le même établissement ? Pour Daniel Auverlot,
aucun risque dans ce domaine : “Rien ne change dans
le statut des enseignants, qui
restent des fonctionnaires
et peuvent à tout moment
quitter le nouveau dispositif
et demander une mutation.”
Enfin, est également pointé
le risque d’une Éducation
nationale à deux vitesses.
“L’apprentissage du socle
commun devient l’objectif des
établissements insérés dans le
nouveau dispositif, alors que
pour tous les autres, il n’est
qu’un préalable !” s’insurge
Cyrille, le prof de République, qui refuse que l’enseignement se limite à l’acquisition de ce fameux socle
commun. “Je ne crois pas
que la principale elle-même
ait vraiment eu le choix avec
ce nouveau dispositif”, veut
croire Caroline. Cette prof
de lettres au collège République déplore que “l’avis de
l’équipe enseignante, de ceux
qui finalement sont sur le terrain, n’ait pas été sollicité”. Et
de rappeler que lors d’un
dernier conseil d’administration, une motion contre
Éclair avait été adoptée.
Sans effet, donc. Éclair dépassera-t-il un jour les frontières de l’éducation prioritaire ? La droite a fait de
l’autonomie octroyée aux
chefs d’établissement l’un
des axes de son projet pour
l’école en 2012. À gauche,
on préfère parler d’autonomie “pédagogique” accordée aux enseignants, afin
qu’ils s’adaptent mieux
aux élèves. Il se pourrait
donc bien que ce soient
les électeurs qui, en mai
et juin prochains, décident de l’avenir de cette
réforme.
Daniel Georges
SEMAINE DU 2 AU 8 FÉVRIER 2012
AC T UA L I T É S
ANCIENNE GARE DE DÉPORTATION
Serge Kalrsfeld et Guillaume Pépy ont notamment
pris part à cette inauguration par la maire.
A
Bobigny, la célébration de la Journée
internationale en
mémoire des victimes de la
Shoah, vendredi 27 janvier, a
pris un relief bien particulier.
La maire Catherine Peyge et
Guillaume Pepy, le président
de la SNCF, ont en effet inauguré l’ouverture au public
de l’ancienne gare de déportation, avec une exposition
intitulée “Bobigny, une gare
entre Drancy et Auschwitz”.
Rappelons que de juillet 1943
à août 1944, 21 convois
transportant près de 22 500
internés du camp de Drancy
quittèrent la gare de Bobigny
pour Auschwitz-Birkenau, où
la plupart d’entre eux furent
exterminés. En présence
notamment de Serge Klarsfeld, mais aussi de personnes
rescapées du massacre et de
descendants de victimes, la
maire, rendant hommage
à tous ceux qui eurent à
affronter la barbarie nazie, a
rappelé “notre devoir vis-à-vis
des nouvelles générations. Celui de leur offrir une vision du
monde et de l’histoire qui ne
soit ni fataliste, ni résignée.”
Guillaume Pepy a de nouveau apporté le soutien de la
compagnie publique dans ce
travail de mémoire, insistant
sur l’importance de l’éducation comme “rempart contre
CENTRE-VILLE
Les poètes
du parc…
bien, ce sont essentiellement
des familles de Bobigny ou
des alentours qui ont acheté ;
beaucoup de jeunes couples
parisiens, également, surtout
dans les petits logements,
affirme-t-on du côté du
bureau de vente (situé avenue Jean-Jaurès). Il y a peu
d’investisseurs” (particuliers
Vœux d’excellence
au service des patients
L
a réalisation de la première greffe mondiale
de bronche artificielle
fut l’une des actualités
majeures de l’hôpital Avicenne en 2011 (année de la
diffusion de l’information,
l’opération ayant été réalisée plusieurs mois plus tôt).
C’est tout naturellement
que l’événement a trouvé
une bonne place dans les
discours prononcés à l’occasion des vœux de l’hôpital,
jeudi 26 janvier, en présence
des personnels d’Avicenne.
“La greffe réalisée par Emmanuel Martinod et son équipe
montre que même dans un
hôpital de Seine-Saint-Denis,
avec de la persévérance et du
travail, nous pouvons aussi
faire de la médecine mondialement reconnue”, a déclaré
Yves Cohen, président de la
Commission médicale d’établissement (CME). Revenant
sur la création du groupe
hospitalier Avicenne/JeanVerdier/René-Muret, le professeur espère voir les “tutelles” et les “politiques” ne
pas oublier que “le cœur de
notre travail est le patient”.
Ce qui permettrait à chacun
왘 Site : www.garededeportation.
bobigny.fr. Contact et réservations
au 01 41 60 78 10.
achetant des logements
à des fins de placements,
Ndlr). On concède cependant
que “beaucoup de promesses
de vente sont restées sans
suite, les familles peinant à
obtenir les prêts bancaires”.
Particularité de l’opération,
ce sont deux promoteurs
différents qui se partagent la
réalisation de cet ensemble
– et chacun d’eux a choisi un
nom différent pour désigner
l’opération (“Les jardins de
l’hôtel de ville” pour Spirit,
“Les allées du parc” pour Sogeprom). Espérons qu’ils sauront se mettre d’accord d’ici à
l’ouverture…
S. Pariyski
de “travailler dans les meilleures conditions possibles”.
Présentant les vœux de la
municipalité aux personnels de l’hôpital, Catherine
Peyge est revenue sur cette
première mondiale. Elle a
parlé d’“un exemple et un
symbole” qui situe l’hôpital
“à la pointe de la recherche et
de l’exercice de la médecine”.
Rappelant “le rapport très
étroit et très fort” de la municipalité avec Avicenne et ses
personnels, la maire n’a pas
manqué de faire part de ses
inquiétudes quant au devenir de l’hôpital public “mis en
danger de mort par les choix
d’une politique néolibérale
qui veut faire de l’hôpital
une entreprise privilégiant la
rentabilité sur les soins aux
patients”.
K. N.
DIAGNOSTIC PROPRETÉ
Réunion de
lancement
Q
Les 180 logements s’ouvriront sur le mail
de l’hôtel de ville.
© Vue d’artiste/DR
C
’est un ensemble de 180
logements en accession à la propriété dont
la construction démarre à
proximité immédiate de
l’Hôtel de ville. S’articulant
autour d’un espace vert
central (qui restera réservé
aux résidents), quatre bâtiments borderont le mail. Les
constructions de sept étages,
aux façades largement habillées de bois, accueilleront
notamment des duplex dans
les derniers niveaux et bénéficieront d’un label “basse
consommation en énergie”.
En rez-de-chaussée, des locaux commerciaux sont prévus. Les terrassements qui
se déroulent actuellement
vont être rapidement suivis
de la réalisation des fondations, et la fin des travaux est
prévue pour la rentrée 2013.
“Les logements se vendent
HÔPITAL AVICENNE
l’ignorance, l’indifférence, le
racisme et l’antisémitisme”.
Des discours forts, laissant
par moments la place à des
intermèdes musicaux assurés par Katya Lebovicci, artiste lyrique et petite-fille de
déportés, interprète notamment d’un émouvant Chant
des partisans en yiddish.
Grâce à la mise en place de
documents historiques et
d’archives, le nouveau dispositif de visite permet de comprendre le rôle de l’ancienne
gare dans le processus de la
Solution finale. Sur le mur de
l’ancien bâtiment de marchandises ont été disposés
des témoignages qui font
toujours – soixante-dix ans
plus tard – aussi froids dans
le dos. Des lettres qui pour
la plupart ont été jetées des
trains en partance vers les
camps de la mort, comme
celle de Claude Hirsch, du
convoi n° 76, qui évoque la
séparation avec sa mère,
qu’il ne reverra jamais. “Si
l’écho de leur voix s’éteint,
alors nous périrons”, a souligné Jacques Celiset, le secrétaire général de l’Association
fonds mémoire d’Auschwitz,
citant Paul Éluard.
Daniel Georges
uestion récurrente
dans les réunions Parlons franchement,
la propreté de la ville fera
l’objet, comme annoncé par
la maire en automne dernier,
d’un diagnostic partagé avec
la population. Rendez-vous
est donné aux habitants pour
une réunion de lancement,
mercredi 8 février à 18 h 30
dans le salon d’honneur de
l’hôtel de ville. Une rencontre
à laquelle invitent aussi les
Collectifs locaux d’initiatives
citoyennes (Clic) qui, lors de
leur assemblée générale de
rentrée en novembre dernier,
avaient pointé les questions
de propreté et de fleurissement.
Les Clic avaient, d’ailleurs,
décidé de mettre en place
un groupe de travail pour se
pencher plus sérieusement
sur ces deux préoccupations.
SEMAINE DU 2 AU 8 FÉVRIER 2012
Avec le diagnostic propreté
partagé, c’est un nouveau
chantier qui s’ouvre à Bobigny autour de l’amélioration
du cadre de vie. L’opération
devrait donner lieu à plusieurs réunions et visites sur
site – du type réunion en
marchant – afin d’identifier
les endroits qui posent problème et préconiser des solutions d’embellissement de
l’espace public. Mais auparavant, habitants, membres
des Clic et différents services
en charge du cadre de vie
se retrouveront, le 8 février,
à la grande réunion de lancement du diagnostic pour
découvrir le service propreté, son organisation et
les moyens qu’il déploie au
quotidien.
Karim Nasri
왘Mercredi 8 février à 18h30 au salon
d’honneur de l’hôtel de ville.
Photo : Serge Barthe
Photo : Serge Barthe
N’oublions jamais
<3
ACTUALITÉS
<4
PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY
“les adultes doivent toujours se demander
pourquoi les ados agissent ainsi.”
EN BREF
Conseil municipal
Le conseil municipal se réunit
en séance plénière ce jeudi
2 février à 19 h. À l’ordre du
jour, débat d’orientations
budgétaires 2012, modification des statuts de la communauté d’agglomération
Est ensemble, demande de
subventions pour le quartier
Abreuvoir…
Orientation
À destination des parents
d’élèves de classes de 3es,
une réunion d’information
sur l’orientation se tiendra au
collège Jean-Pierre-Timbaud
le jeudi 9 février à 18 h. Elle
se tiendra dans la salle polyvalente en présence des professeurs principaux, du CPE,
de la conseillère d’orientation
et des directions du collège et
des lycées.
mercredi 1er février, le blocage
de leur établissement pour
protester contre le “non-remplacement d’un prof depuis
trois ans”. Soutenus par des
enseignants et des parents,
les lycéens se sont rendus en
délégation à l’inspection académique.
Comité de soutien
Dimanche 5 février, Abdel
Sadi, premier adjoint à la
maire, donnera le coup d’envoi de son comité de soutien
en vue des prochaines élections législatives. Sous la bannière du Front de gauche, il
briguera (avec sa suppléante
Carine Picard-Nilès) le siège de
député de Bobigny-Drancy-Le
Bourget. Le lancement se fera
salle Pablo-Neruda à partir de
11 heures, en présence de nombreuses personnalités. Il sera
suivi d’un repas républicain.
Collège Jean-Pierre-Timbaud – 15,
rue Jean-Pierre-Timbaud, à Bobigny.
Tél. : 01 48 47 40 52.
Espace citoyen – 160, av. Jean-Jaurès. Tél. : 01 48 30 68 21.
Lycée bloqué
Office de tourisme
Au moment où nous mettions
sous presse le journal, nous
apprenions que les lycéens de
Louise-Michel organisaient,
rendez-vous est prévu le
samedi 4 février pour une
visite de l’expo “Les Gaulois”
à la Cité des sciences de La Vil-
lette. Tarif réduit : 7,5 € pour
les adhérents, 8,5 € pour les
non-adhérents. Vingt places
disponibles.
Syndicalisme. “Année de lutte et de succès”. C’est sous ce
slogan que l’Union départementale CGT de Seine-Saint-Denis
place l’année 2012. Un message sans équivoque réitéré, jeudi
26 janvier, par les responsables syndicaux à l’occasion de leur
cérémonie des vœux à la bourse du travail de Bobigny.
PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY
de communication. “C’est
la deuxième fois que nous
invitons les parents à ce type
de rendez-vous, moins institutionnel et plus convivial
que la remise de bulletin par
exemple. Il est essentiel de
réfléchir à toutes ces problématiques”, explique Sophie
Nobécourt, la principale adjointe de l’établissement.
Sur scène, un couple s’interroge sur les récents changements de comportement de
Retraités. On a dansé, chanté
et dégusté une excellente
galette des rois, vendredi
27 janvier, à l’occasion d’un
après-midi récréatif à la résidence Gaston-Monmousseau.
Concert. Dans le
cadre de la préparation de leur concert
du mois de juin à
Pleyel, les enfants
du centre de loisirs
Marcel-Cachin
qui s’initient à la
pratique du violon
et du violoncelle
ont participé,
samedi dernier, à
un concert avec les
élèves du conservatoire Jean-Wiener.
Renseignements et inscriptions :
01 48 30 83 29 ou 06 13 69 55 43.
Courriel : [email protected].
Fait divers I
Mercredi 25 janvier, un motard
roulant boulevard MauriceThorez (le long du centre commercial Bobigny 2) a été roué
de coups par quatre hommes
qui ont fini par lui prendre
sa moto. La victime s’est vue
prescrire trente jours d’interruption totale de travail (ITT).
Fait divers II
De nombreuses rumeurs ont
circulé sur la présence à Bobigny ou dans les villes alentours
de l’individu soupçonné de
viol et d’agression, activement
recherché par les services de
police. Contactée, la préfecture
de police, qui coordonne les
recherches, précise que même
si “les services de police vérifient
l’ensemble des témoignages reçus”, les recherches ne se focalisent pas particulièrement sur
la Seine-Saint-Denis.
SEMAINE DU 2 AU 8 FÉVRIER 2012
Noces d’or. Entourés d’amis et de membres de
leur famille, Odile et Daniel Camard ont célébré,
samedi 28 janvier, leurs 50 ans de mariage.
Présidée par la maire, la cérémonie des noces
d’or s’est déroulée dans la salle des mariages.
PHOTO : SERGE BARTHE
D
ébattre, échanger
et mutualiser des
points de vue autour
de la relation parents-ados :
tels étaient les objectifs du
théâtre forum organisé par
le collège République, jeudi
26 janvier. À la baguette, la
compagnie théâtrale Entrées
de jeu et ses comédiens,
qui proposent différentes
situations conflictuelles
d’où ressortent le mal-être
adolescent et les difficultés
PHOTO : SERGE BARTHE
Parents et ados
se confrontent
leur fille Marion. Comment
réagir à son nouveau – et provocant – style vestimentaire ?
Quelle attitude adopter face
à sa volonté d’arrêter l’école ?
Comment la mettre en garde
contre ses nouvelles fréquentations sans la vexer ?
Est-il possible de limiter le
temps qu’elle passe sur Internet et les réseaux sociaux ?
Chaque fois, les parents qui
pensent pouvoir améliorer la
séquence proposée sont invités à monter sur scène afin
de remplacer le papa ou la
maman. À l’instar de Naïma,
qui fait remarquer que “les
adultes doivent toujours se
demander pourquoi les ados
agissent ainsi et se rappeler
que l’adolescence est un passage difficile. Et nous devons
surtout éviter de nous référer
à notre propre jeunesse, car les
époques changent !” Chacun
reconnaît qu’il n’y a pas de
solution toute faite et que le
dialogue – au besoin avec un
regard extérieur (ami, oncle,
tante, etc.) – reste fondamental. “Cette soirée nous a fait du
bien, en nous permettant de
nous rendre compte que nous
ne sommes pas les seuls à
vivre ce genre de problèmes”,
résume cette maman d’une
collégienne, qui assure “avoir
retenu quelques idées”.
Daniel Georges
PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY
COLLÈGE RÉPUBLIQUE
PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY
EN PHOTOS
CAFÉ DES SAVOIRS
“Pour se battre,
il faut se réunir”
“C
’ est l’optimisme
qui a guidé toute
l’action de la Résistance”, explique Raymond
Aubrac. Le sien est intact
même si celui qui fut un
membre éminent du Conseil
national de la Résistance
regrette que “les gens soient
moins politisés aujourd’hui”.
Jeudi dernier à l’espace CheGuevara, Raymond Aubrac
était invité à raconter la
naissance du CNR et de son
programme pour aider à réfléchir à des “solutions pour
un pays ruiné”, le thème de
ce Café des savoirs. “Je veux
témoigner de ce qui m’est
arrivé”, prévient-il. En 1939,
cet ingénieur des Ponts et
Chaussées rencontre Lucie, sa
future épouse et autre figure
de la Résistance, qui le sauve
de la Gestapo. L’époque
était faite “de morts, de suppression de la République,
d’exclusion des étrangers, des
Juifs, des militants et des syndicalistes, d’économie pillée
au bénéfice de l’Allemagne.
C’était le choc, il fallait faire
quelque chose !” Des graffitis
d’abord. Puis le groupe naît
PHOTO : SERGE BARTHE
Raymond Aubrac : “Je veux témoigner”.
autour d’un journal clandestin “d’inspiration de gauche
avec des gens de droite et
beaucoup de communistes”,
précise-t-il. “Pour se battre, il
faut se réunir.”
Clandestin, sans mandat, le
CNR élabore un programme
adopté unanimement par
toutes les sensibilités politiques. Comment était-ce
possible, lui demande un
participant. “Il y avait un élan
vital dans le pays, répond-il.
Rien d’extraordinaire. On en
a rêvé. On pense aux autres,
à l’avenir. Voyez les lettres des
fusillés, ils parlent de bonheur,
de liberté, d’épanouissement.”
Il regrette cependant que le
droit de vote des femmes ait
requis une ordonnance du
général de Gaulle et déplore
“le désaccord sur la décolonisation qui aurait pu éviter
les guerres d’Indochine et
d’Algérie”. “C’est la défaite
de 1940 qui nous a rendus
incapables d’accompagner les
mouvements de libération”,
explique-t-il. Aujourd’hui, il
met en garde contre la tentation de regarder dans le
rétroviseur alors que “nous
sommes gouvernés par la
peur, qu’on veut nous faire
croire qu’il n’y a rien à faire
et qu’il y aura un sauveur”. Il
appelle à reprendre confiance
pour combattre toutes les injustices. Incorrigible, à 97 ans,
il parraine des sans-papiers et
“ça marche !”. Malika Zouba
ÉDUCATION NATIONALE
55 % de grévistes à Bobigny
nationale – de la Sorbonne à
la Bastille –, exigeant le retrait
de la réforme de l’évaluation
des enseignants et dénonçant les suppressions de
14 000 postes dans l’Éducation nationale. Pour la SeineSaint-Denis, ce sont 39 postes
de profs du premier degré qui
passeraient à la trappe au
moment où les effectifs des
écoles augmenteraient de
2 244 élèves à la rentrée 2012.
“On connaîtra les chiffres définitifs d’ouvertures et de fermetures de classes le 7 février
à l’issue du CTSD*”, relève Catherine Schweng, qui rappelle
à la tenue ce jour-là d’un rassemblement, à midi, devant
l’inspection académique.
Karim Nasri
COOPÉRATION
DÉCENTRALISÉE
Une délégation
en Palestine
Une table ronde sur le patrimoine et la mémoire.
C
onduite par la maire,
une délégation d’élues
balbyniennes* a pris
part aux 3es Assises de la
coopération décentralisée
franco-palestinienne, tenues
à Hébron les 23 et 24 janvier.
Au-delà de l’événement
institutionnel, ces assises
revêtaient un caractère particulier : elles intervenaient
quelques semaines après
la reconnaissance de la
Palestine comme membre
à part entière de l’Unesco,
avec le soutien de la France.
Plusieurs collectivités territoriales hexagonales partenaires de villes palestiniennes
ont fait le déplacement à
l’instar de Montreuil, Bondy,
Belfort, Paris, Rezé ou encore
la région Paca. Coté palestinien, on notait la présence
d’élus de Jérusalem-Est, Naplouse, Bethléem…
Intervenant à la table ronde
“Patrimoine, mémoire et
culture”, Catherine Peyge
a relevé que le partenariat
entre les villes françaises et
palestiniennes puisait ses
forces dans la “rencontre des
hommes et des femmes” et le
“rapprochement des peuples
et des idées, sur la connais-
sance mutuelle, seules armes
efficaces à long terme contre
les peurs”. La maire a aussi
déclaré que Bobigny – “ville
monde riche de sa population diverse” – a toujours eu
“la Palestine au cœur”. Après
avoir rappelé les actions de
partenariats des dix dernières
années, dont l’accueil en
2011 du peintre Hani Zurob,
Catherine Peyge a annoncé
le don de livres, CD-Roms et
DVD. Un “acte de solidarité”
rendu possible grâce au partenariat avec l’Association
d’échanges culturels Hébron/
France et le Centre culturel
français de Jérusalem-Est.
Sélectionnés parmi les collections de Livres au trésor,
ces documents sont destinés
aux enfants d’Hébron, Jérusalem-Est, Gaza, Naplouse
et Ramallah. Notons, par ailleurs, que la délégation balbynienne s’est entretenue
avec le maire d’Hébron. “Je
proposerai au conseil municipal de Bobigny de rejoindre
le comité de soutien pour
qu’Hébron soit classée patrimoine mondial de l’Unesco”,
a indiqué Catherine Peyge.
Karim Nasri
*Monique Samson et Aline Charron.
Mail Jean-Rostand
*Comité technique spécial départemental.
La concertation se poursuit
Des profs balbyniens nombreux à battre le pavé.
PHOTO : SERGE BARTHE
J
ean-Jacques-Rousseau,
Eugène-Varlin, MarieCurie, Anne-Frank et
Édouard-Vaillant maternelle.
Au moins cinq écoles sont restées fermées, mardi 31 janvier,
témoignant ainsi d’une forte
mobilisation des enseignants
de Bobigny en cette journée
de grève nationale, à l’appel
de plusieurs organisations
syndicales. Pour l’ensemble
des établissements du premier degré, on enregistre
“55 % de grévistes sur la ville”,
selon Catherine Schweng, la
responsable du SNUipp local.
“Le mouvement est très suivi à
Bobigny”, commente pour sa
part Véronique Decker, responsable de Sud-Éducation,
qui constate un “mécontentement profond des enseignants”.
Dans l’après-midi, les profs
balbyniens étaient nombreux
à battre le pavé parisien à
l’occasion de la manifestation
<5
Les habitants de Jean-Rostand et des cités voisines sont conviés,
samedi 4 février à 10 heures*, à poursuivre la concertation sur
l’aménagement de la promenade Jean-Rostand, dans sa partie
comprise entre la rue Sigmund-Freud et le chemin de la Madeleine. Une première réunion, tenue le 20 janvier, avait montré
l’adhésion des riverains à l’aménagement (sous leur forme définitive) du parking et de l’aire de jeux pour enfants. En revanche,
le devenir du terrain en herbe au nord du mail – qui présente l’aspect d’un espace à l’abandon pour le moment – n’a pas été tranché. Le projet initial, travaillé par la Ville et l’aménageur Séquano
aménagement, proposait la réalisation d’une grande pelouse
verdoyante traversée par une allée diagonale. La concertation se
poursuivra donc autour du devenir de cette partie du mail. Elle
prendra la forme d’une visite en marchant réunissant habitants,
élus et techniciens de la Ville et de Séquano Aménagement. K. N.
Rendez-vous sur le mail.
SEMAINE DU 2 AU 8 FÉVRIER 2012
PHOTO : DR
AC T UA L I T É S
VIE PRATIQUE
<6
INFOS VILLE
● Coura Haidara
et Daoud Mohammedine
● Aicha el-Frykhi
et Abdennabi Diab
Décès
● Alain Rosché
● Nicole Jamart
MENUS
RESTAURANTS SCOLAIRES
DU 6 AU 10 FÉVRIER
왘Lundi 6 : salade batavia,
sauté de porc au jus ou sauté
de dinde au jus, haricots plats,
crème de gruyère, gaufre liégeoise.
왘Mardi 7 : duo de choux, filet
de merlu sauce dorée, purée
de potiron, fromage crémeux,
flan gélifié chocolat.
왘Mercredi 8 : tarte au fromage, rôti de dinde au jus,
printanière de légumes, mimolette, poire.
왘Jeudi 9 : sardine à la tomate,
omelette aux fines herbes,
pomme de terre, yaourt nature, clémenvilla.
왘Vendredi 10 : taboulé, potau-feu, légumes du pot, camembert, compote pommemirabelle.
ASSOCIATION
Yoopi café
Le Yoopi café, le rendez-vous
des enfants organisé par l’association AAE, propose différentes activités :
PERMANENCES
JeunesseVacances aux sports d’hiver
E
n février, le service municipal de la jeunesse propose deux voyages au ski.
Les inscriptions ont débuté le
21 janvier :
Week-end de ski du 3 au
5 février (2 jours/2 nuits) pour
les 15-17 ans à Pralognan-LaVanoise, station savoyarde
typique, pour deux jours de ski.
L’aller-retour se fait en TGV et
les remontées mécaniques, lo-
●
Samedi 4 février
● Baby-gym de 10 h à 11 h (30 €
l’année).
● Atelier p’tits chefs (confection de cookies géants) à 15 h
sur inscription (1 €).
● Arts plastiques avec Malika
el-Marradir à 14 h 30.
Dimanche 5 février
● Après-midi jeux de société
et “gaufres party” (0,50 € la
gaufre).
Lundi 6 février
● Moment détente avec
shampoing, coupe et
brushing à 15 €.
왘 Ouvert tous les samedis, dimanches et lundis de 10h à 18h au
local de La Sablière – 15, rue RenéCamier. Rendez-vous sur le Facebook
Yoopicafe Bobigny. Renseignements
au 06 19 12 25 68.
RETRAITÉS
Séjours vacances
Changements de date et de
lieu pour la présentation des
séjours vacances retraités.
Elle se tiendra le mercredi
8 février à 14 h dans la salle
des fêtes de la résidence Gaston-Monmousseau.
Sorties diverses
● mardi 7 février : journée à
Chartres.
● vendredi 17 février : spec-
tacle “Holiday on ice”.
왘Inscriptions : CCAS – Service des
retraités – 1er étage de l’hôtel de
ville. Tél. : 01 41 60 93 50/31.
RENCONTRES
Maison des parents
17 H -19 H
8 février
MAIRIE ANNEXE AILLAUD
15 février
MAIRIE ANNEXE EPSTEIN
22 février
HÔTEL DE VILLE
7 mars
MAIRIE ANNEXE RACINE
À BERLIOZ
● Groupe de parole libre
animé par l’association Saga.
Mardi 7 février à 18 h.
● Groupe de parole sur le
thème de la petite enfance
animé par Agnès Allal Rimbaud, psychologue, et Pierrette Denelle, puéricultrice.
Jeudi 9 février à 9 h 30.
● Groupe parents d’adoles-
cation des chaussures et autres
matériels de ski sont pris en
charge. Hébergement en pension complète. Tarif : 80 euros.
Quelques places disponibles.
cours par jour avec l’École de ski
français. Le trajet se fait en TGV
et les remontées mécaniques,
location des chaussures et
autres matériels de ski sont pris
en charge. Hébergement en
● Une semaine de ski du 19 au
pension complète. Tarif selon
25 février (7 jours/6 nuits) pour le quotient familial. Quelques
les 12-14 ans à Châtel (Haute- places disponibles.
Savoie), au cœur du gigantesque domaine skiable des 왘Renseignements et inscriptions :
Service municipal de la jeunesse –
Portes du soleil. Les participants 21-23, rue du 19-Mars-1962.
bénéficient de deux heures de Tél. : 01 41 60 04 53.
cents animé par l’association
Saga autour de jeux interactifs créés pour les parents.
Jeudi 9 février à 18 h.
왘32, rue Hector-Berlioz à Bobigny.
Tél. : 01 48 45 84 63.
À L’ANNEXE DE L’ÉTOILE
● Rencontre entre parents
sur le thème : “Vie conjugale, vie familiale, vie professionnelle… Difficile de
tout concilier”. Animée
par l’association Epicea le
mardi 7 février à 18 h.
왘17, cité de l’Étoile.
Tél. : 01 57 42 78 99.
PERMANENCES
Droit au logement
Prochains rendez-vous :
● ASSOCIATION LÉO-LAGRANGE,
mercredi 15 février DE 9 H À
12 H (SUR RDV).
● ADIL 93, mardis 7, 14 et 21 février DE 9 H À 12 H (SANS RDV).
왘Permanences au 9-19, rue du
Chemin-Vert, 2e étage, porte 229.
Tél. : 01 70 32 43 15.
MATERNELLES
Inscriptions
Les pré-inscriptions pour la
rentrée 2012 dans les écoles
maternelles se déroulent
jusqu’au 30 mars. Elles
concernent les enfants âgés
de 2 à 5 ans. Afin d’inscrire
votre enfant, il faut effectuer
une pré-inscription en mairie. L’inscription définitive se
fait ensuite directement à
l’école correspondante. L’inscription en maternelle peut
être effectuée dès l’âge de
2 ans. L’enfant sera accueilli
à la rentrée de septembre,
en fonction des places disponibles, en petite section.
Pièces justificatives à fournir :
● Carnet de santé.
● Livret de famille ou extrait
d’acte de naissance de l’enfant.
● Justificatif de domicile (quittance de loyer ou d’électricité,
de gaz ou titre de propriété).
● En cas de divorce : jugement sur lequel est indiqué le
lieu de résidence de l’enfant.
● En cas d’hébergement :
attestation sur l’honneur de
l’hébergeant et sa dernière
quittance de loyer (ou titre
de propriété).
● En cas de changement
d’école : fournir un certificat
de radiation fourni par la
direction de l’ancienne école.
La pré-inscription peut se faire
à l’hôtel de ville ou dans les
mairies de proximité.
왘Service enseignement : Hôtel de
ville, 6e étage – 31, avenue du Président-Salvador-Allende. Ouvert du
lundi au vendredi de 8 h 30 à 11 h 45
et de 13 h 30 à 17 h 45 et le samedi de
9 h à 11 h 45.
EnquêteTangentielle Nord
Dans le cadre du projet de transport de la Tangentielle Nord,
une enquête parcellaire a lieu jusqu’au 10 février. Elle a pour
objet de définir précisément les parcelles et propriétaires ou
ayant droit impactés par le projet et susceptibles de faire
l’objet d’une indemnisation dans le cadre d’une procédure
d’acquisition ou d’expropriation. Le dossier d’enquête parcellaire peut être consulté pendant toute la durée de l’enquête du lundi au vendredi de 8 h 30 à 11 h 45 et de 13 h 30 à
17 h 30 à l’hôtel de ville Chemin-Vert, ainsi que le samedi de 9
h à 11 h 45 à l’hôtel de ville. Un registre sera également mis à
disposition à l’hôtel de ville pour y consigner les remarques.
Le commissaire enquêteur tiendra des permanences en mairie pour recevoir les personnes qui le souhaiteraient :
● samedi 4 février de 9 h à 11 h 45 à l’hôtel de ville.
● vendredi 10 février de 14 h 30 à 17 h 30 à l’hôtel de ville Chemin-Vert.
SEMAINE DU 2 AU 8 FÉVRIER 2012
Chaque
jeudi
PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY
ÉTAT CIVIL
Mariages
BONJOUR
BOBIGNY
LE JOURNAL DE LA VILLE
raconte
Bobigny
ENCOMBRANTS
Collecte
● vendredi
3 février pour le
secteur 2.
● lundi 6 février pour les cités Abreuvoir, Chemin-Vert,
Karl-Marx, Paul-Éluard et
Berlioz.
PROPRETÉ
Déchets dangereux
Peintures, désherbants,
engrais, insecticides, colles,
radiographies, batteries
auto… Tous ces déchets sont
toxiques. Ils sont dangereux
pour l’homme et l’environnement. Vous pouvez les
déposer auprès du véhicule
Service planète :
● jeudi 2 février de 10 h à
12 h à la mairie de proximité
Jean-Racine et de 14 h à 16 h
sur le mail Jean-Rostand, rue
Freud.
● samedi 4 février de 10 h
à 12 h, près du marché de la
Ferme, et de 14 h à 16 h, près
du marché Vaillant.
URGENCES
PHARMACIES DE GARDE
DIMANCHE 5 FÉVRIER
Pharmacie Ohayon
82, RUE HENRI-BARBUSSE,
DRANCY. TÉL. : 01 48 32 11 21.
URGENCES MÉDICALES
DIMANCHES, JOURS FÉRIÉS.
>Maison médicale de garde de
Bobigny et Drancy. Appeler le 15.
25, BD PAUL-VAILLANT-COUTURIER
À DRANCY.
LES GENS D’ICI
< 7
VIOLAINE SCHWARTZ
En mode lecture
L’auteur de La tête en arrière, son premier roman, prend
ses quartiers à la bibliothèque de Bobigny et donne à voir
les différentes cordes à son arc. Portrait.
M
ais qui est vraiment Violaine
Schwartz ?
Faut-il la
considérer plutôt comme
une chanteuse, une comédienne, un écrivain ? Bien
malin qui pourra le dire.
Elle-même jure qu’elle aime
à parts égales toutes ces
nobles occupations. Mais
le théâtre est peut-être son
premier amour, fût-il dans
un premier temps contrarié. “Ce n’était pas un rêve
d’enfant, car j’étais bien trop
timide pour envisager d’en
faire”, assure-t-elle. Juste
le temps d’attendre le bon
moment, après avoir passé
le bac, et elle se forme à la
prestigieuse école du Théâtre
national de Strasbourg. La
ville qui l’a vu naître, en 1967.
Son enfance, elle la partage
entre l’Alsace et la région parisienne, entre son père, prof
de lettres, et sa maman qui
travaille dans les musées, où
elle a pour le coup passé pas
mal de temps. “J’ai ensuite
mis du temps à y retourner”,
rigole-t-elle. Le théâtre, donc.
Violaine en fait depuis 1990.
Elle a notamment travaillé
sous la direction de Georges
Aperghis, un de ses auteurs
favoris, et d’Alain Ollivier,
pour Les bonnes, de Jean
Genet. “Le théâtre permet de
s’exprimer à travers les mots
d’autres personnes. C’est pratique, on dit ainsi des tas de
choses formidables !” finit par
avouer celle qui pourrait bien,
en fait, avoir gardé une certaine timidité. Et qui a aussi
écrit trois pièces radiophoniques réalisées par France
culture : Le calvaire de Noël,
Noire pointée et À l’Ouest.
Quant à son premier roman,
La Tête en arrière, paru chez
P.O.L en 2010, il traite de la
folie. L’héroïne s’enferme
sans volonté de s’en sortir
et rejette les raisons de ses
échecs professionnels et
personnels sur les autres.
Une descente en enfer, qui a
fait l’objet d’une adaptation
radiophonique, sur France
culture aussi. Une station
qu’elle ne quitte plus : depuis
juin 2010, elle participe en
effet à “Des Papous dans la
tête”, une émission diffusée
le dimanche de 12 h 45 à 14 h,
dans laquelle des écrivains,
des cinéastes, des journalistes, des comédiens ou des
philosophes prennent leurs
distances avec l’esprit de
sérieux et osent la légèreté,
en s’adonnant à des jeux
radiophoniques et littéraires,
impertinents et poétiques.
Vive Fréhel. Mais parce qu’il
ne faut pas s’arrêter en si
bon chemin, Violaine confie
avoir toujours aimé chanter.
Elle a d’ailleurs créé un tour
de chant – désormais disponible en disque – autour
de chansons réalistes, en
duo avec la contrebassiste
Hélène Labarrière, venue
de l’univers du jazz. Un instrument plutôt inhabituel
pour ce répertoire. Les deux
acolytes reprennent notamment Fréhel (1891-1951),
mais point de nostalgie dans
cette entreprise plutôt audacieuse. Juste l’envie de nous
faire savourer et partager
l’insolence, l’humour – “et la
modernité”, ajoute Violaine
– de ces chansons en vogue
au début du XXe siècle. “Sur
scène, nous sommes obligées
de resituer ces œuvres dans le
contexte et de rappeler que
ces textes ont été écrits il y a
un siècle, car ils sont parfois
un peu crus. Ce que j’aime en
fait, c’est que ces chansons
réalistes sont finalement très
jouées : elles ressemblent à de
petits scénarios.” Ambiance
de bastringues, de torgnoles,
de boniments, de cœurs
chavirés et d’absinthe. Pour
le coup, Violaine est devenue presque intarissable sur
“Le théâtre
permet
de s’exprimer
à travers les mots
d’autres
personnes.
On dit ainsi
des tas de choses
formidables !”
Fréhel, son enfance malheureuse, sa dépendance à la
drogue, son histoire d’amour
avec Maurice Chevalier – qui
devait l’abandonner pour
Mistinguett, ce qu’elle ne
supporta pas – et l’errance
qui s’est ensuivi en Europe
de l’Est. La chanteuse est inhumée au cimetière de Pantin, où Violaine s’est rendue
SEMAINE DU 2 AU 8 FÉVRIER 2012
à plusieurs reprises. “L’un
des gardiens m’a dit que
c’était le plus grand cimetière d’Europe. Il n’est pas
également sur le territoire
de Bobigny ?” se demandet-elle. Elle y verrait volontiers un signe. En tout cas,
Fréhel sera le sujet de son
deuxième roman, qu’elle
prévoit plus difficile à écrire.
“Car je n’avais aucune pression pour le premier, mais là
c’est différent. Je ne sais pas
encore s’il sortira”, avancet-elle. Pas d’angoisse de la
page blanche, pourtant.
Car dès qu’elle s’y met, “les
mots finissent par appeler
les mots”. Et à la fin, tout
se rejoint : La Tête en arrière
va ainsi faire l’objet d’une
adaptation théâtrale.
En Balbynie. En attendant,
l’actualité de Violaine est
à Bobigny, puisqu’elle
est en résidence jusqu’en
novembre 2012 à la bibliothèque Elsa-Triolet. Elle va
ainsi proposer au public
balbynien une série de rendez-vous autour des mots
et de la voix, en animant
notamment des ateliers
d’écriture. Elle bénéficiera
aussi de cartes blanches et
donnera des lectures issues
de sa pratique de comédienne. “J’ai toujours adoré
faire des lectures, ce n’est pas
tout à fait du jeu, mais il y a
un investissement physique”,
annonce-t-elle. De Bobigny,
elle connaissait jusque-là la
MC 93, qu’elle a fréquentée
en bonne théâtreuse. La bibliothèque, aussi, puisqu’elle
y était venue l’an passé dans
le cadre du festival Hors
limites. Mais elle promet de
partir prochainement à la découverte de la ville. En ce jour
de janvier, la jeune femme
prépare sa lecture du soir à
Elsa-Triolet, en fouillant dans
les rayons de la bibliothèque.
Elle y déniche de petits trésors qu’elle veut partager
avec les Balbyniens. Avec ce
mot d’ordre : “Soyez curieux
et ouvrez vos oreilles !”
Daniel Georges
Photo : Sylla Grinberg
REPORTAGE
< 8
LA VIE DE CHANTIER (8/9)
Les travaux, côté client
C
omme dit un vieil adage
du commerce, “le client
est roi”. Mais il ne suffit pas de vouloir et de
payer, il faut savoir négocier et vérifier. En langage
BTP, cela donne “maître d’ouvrage”.
Sur le panneau de chantier de l’école
Georges-Valbon, le maître d’ouvrage,
c’est la Ville de Bobigny. Au départ, il y
a la décision de construire un groupe
scolaire. Un calcul à plusieurs inconnues comme l’évolution du nombre
d’élèves sur un quartier en pleine
restructuration. Avec la construction
de logements où habiteront des enfants dont on ne connaît pas l’âge. Il
Le maître d’ouvrage d’un
chantier, c’est le client.
Pour l’école Georges-Valbon,
il s’agit donc de la Ville,
ses élus, ses techniciens.
Qui n’attendent pas l’inauguration les bras croisés.
faut définir ce qu’on veut de plus, en
l’occurrence l’installation d’un centre
de loisirs et de salles de réunion pour
le quartier. Bref, jusque-là, le client a
une vision politique, traduite par le
projet du cabinet d’architectes choisi
sur concours. Quelques centaines
d’appels d’offres plus tard, on entre
dans le dur, la construction. Pour cette
phase, le bras armé de la ville de Bobigny, c’est Alain, muni tout à la fois
d’une calculette, d’un porte-monnaie
et d’un calendrier.
Gérer l’aléatoire. Une des tâches pas
évidentes consiste à organiser l’aléatoire. Par exemple, dans le secteur,
on a longtemps extrait le gypse qui
s’est formé il y a 38 millions d’années,
du temps où une mer clapotait là. Le
sous-sol est truffé de poches de dissolution du gypse. Pratique quand
on creuse une carrière pour en faire
du plâtre. Beaucoup moins quand
ce n’est pas une champignonnière
que l’on veut ouvrir, mais une école
qui a besoin de fondations stables.
SEMAINE DU 2 AU 8 FÉVRIER 2012
Bref, les sondages géologiques ont
été trompeurs et il a fallu boucher
les trous imprévus. Dans ce cas, on
sort le planning. “Les gars disent qu’il
faut trois semaines, on leur en donne
deux”, dit Alain. Pareil pour gérer
la météo. Treize mois de travaux
prévus quand on commence en
novembre, ça fait deux hivers et des
jours de gel qui paralysent le chantier. Il y a aussi l’irrationnel. Pourquoi
un procédé technique garanti sur le
papier et qui fonctionne sur un prototype grandeur nature ne marche
plus en phase de réalisation ? C’est
ce qui s’est passé pour l’habillage
extérieur de l’école. Les panneaux
de couleurs accrochés sur les structures de profilés devenaient cintrés
en quelques minutes. Comme tous
ceux qui cherchaient à savoir pourquoi. “Là, reprend Alain, en tant que
maître d’ouvrage, on est du côté du
porte-monnaie. Si je suis vu comme
celui qui tient les cordons de la bourse,
c’est normal, je défends les intérêts
de la commune. Les profilés déjà
fabriqués qui vont aller à la poubelle
direct, il va falloir que quelqu’un les
REPORTAGE
< 9
Revue de détails avec
l’architecte
et l’équipe de la
maîtrise d’œuvre.
paie, et aussi les gens qui les ont faits
pour rien. Cela me concerne autant
que la solution technique de remplacement qui a été trouvée.”
Interface. Après l’aléatoire, le prévisible. Essayer de repérer dès le dossier technique là où ça va coincer :
sur un bâtiment, il y a des millions
de détails et c’est là que se cache le
diable. “Quand on est débutant, on
prend les 1 000 pages du projet et on
se les avale, explique Alain. Mais le
plus réaliste et le plus efficace est de
saucissonner. Ça permet de rester au
plus près de la réalisation. Il faut être
compétent du ferraillage des fondations jusqu’à la transition de la tête
de la parabole. On ne peut pas tout
connaître, mais il vaut mieux en savoir
un maximum. Et travailler en 3 D dans
la tête…” Il pourrait ajouter savoir travailler avec les équipes. Il y a celle des
architectes, qui ont le pouvoir décisionnel sur leur bâtiment. Pouvoir juridique et esthétique : cela leur appartient complètement, jusqu’au choix
des matériaux, des jeux extérieurs, et
des coloris du mobilier. Il y a l’entreprise générale, Colas, et son bureau
d’études. Le bureau de contrôle des
calculs de résistance mécanique
du bâtiment (la Socotec), le coordonnateur du système de sécurité
incendie, le bureau d’études Haute
qualité environnementale, le bureau
d’économie de la construction. Et
puis la partie concessionnaire, avec
l’aménageur des abords de l’école
(la Séquano), Véolia pour l’eau, EDF.
Et tous ceux qui utiliseront l’école
lorsqu’elle sera finie : enseignants,
gardien, personnel d’entretien, animateurs de centres de loisirs…
Clef en main. Ça remonte à quelques
mois déjà. Dans la salle de réunion
installée sur le chantier, Alain s’arrachait les cheveux sur la question
des clefs. “Les architectes prévoient
portes et serrures. Point. L’entreprise
qui réalise attend les directives de
fonctionnement de l’établissement. Et
ça, c’est selon l’usage qu’on veut faire
du bâtiment. Il faut créer un système
satisfaisant pour tous les utilisateurs.
Et qui existe techniquement. Qui a
le droit d’aller partout, comme les
équipes d’entretien ? Qui a accès à tel
secteur et pas à tel autre, comme les
utilisateurs des salles de réunion ? Il
faut faire deux ou trois rencontres avec
les uns et les autres pour comprendre
comment ils travaillent, regarder les
circulations sur le plan, trouver la solution et l’expliquer. Au final, on a créé
un double système, cartes et clefs. Des
cartes programmables y compris pour
entrer dans le parking. En prenant en
compte la configuration de la rue et de
la circulation qui ne permet pas qu’on
s’arrête, qu’on sorte de sa voiture pour
activer l’ouverture, bref il fallait des
cartes lisibles à distance.”
Ingénieux. “Après, que l’on soit architecte ou technicien, tout dépend des
compétences des ouvriers sur place.
Jusqu’au type qui coule le béton. C’est
pour ça qu’il faut bien expliquer ce
qu’on veut, ça instaure un climat de
confiance. Parce que ce qui est dessiné, du moins quand ça sort de l’ordinaire, n’est pas toujours possible à
réaliser comme prévu. Et on n’évacue
pas le principe de réalité d’un coup de
crayon. Il faut être ingénieux dans les
solutions. C’est intéressant de rester à
côté d’un gars pour voir comment il
s’en sort, quelles techniques il met en
œuvre pour arriver à bout d’un point
bien “chamoteux” comme on dit dans
le jargon.” C’est-à-dire bien prise de
tête. Lui qui n’aime pas, comme il dit,
“faire des boîtes à godasses” est servi,
avec Bobigny comme maître d’ouvrage. Les chantiers très techniques,
il y en a eu : Canal 93 et sa câblerie
inédite, les baies vitrées en “V” de
Marthe-Tesson, l’extension de la MC
93 où il a fallu rentrer une grue pour
creuser sous la scène… “Un projet, ça
dure deux ans et demi. Autant que ce
soit exaltant.”
Sylvie Spekter
photos : Stéphanie de Boutray
“Il faut être compétent
du ferraillage des
fondations jusqu’à la
transition de la tête de
la parabole”, explique
Alain, représentant
la ville de Bobigny,
maître d’ouvrage.
SEMAINE DU 2 AU 8 FÉVRIER 2012
Communication Ville Bobigny • Conception graphique Thibaut Chignaguet • Photo Henri Perrot
V A
C A
N C
E S!
Séjours
Printemps 2012
ENFANTS
4 12
ANS
inscriptions à partir
du samedi 3 mars
Alclvb
Hôtel de ville
7e étage – porte 701
tél. : 01 41 60 95 67 / 93 08
SPORT
< 11
JUDO
L’éternel
recommencement
Les meilleurs qui s’en vont vers d’autres horizons, une relève
à former : chaque saison, les responsables de l’ACB judo
doivent repartir de la base pour faire perdurer le club.
En bref
FOOTBALL
Tapis vert
Alors que le score était à égalité (1-1) entre l’ACB et le leader, Les Mureaux, l’arbitre
a dû arrêter la partie à trois
minutes de la fin, se sentant
en danger à la suite de sa décision de siffler un penalty litigieux contre les Balbyniens.
L’ACB pourrait donc perdre
ce match sur tapis vert après
enquête.
Joli score pour l’EFC
Photo : Serge Barthe
de haut niveau
d’ici deux ou trois
ans”. À court
terme, les plus
grandes chances
de qualifications
aux France sont
entre les mains
des juniors Cinda
Soumri et Vassavane Thirussitampalam, respectivement 1re et
2e des championnats départementaux organisés ce
week-end. Selon
Malgré quelques désagréments, la relève est à l’œuvre !
Paupert, “ce sera
plus compliqué
balbyniennes, et qui ne font si tout le monde était resté.” pour Jordan Alliet (égaleplus trop parler d’eux au- Mais que ce soit à Paul- ment 2e ce week-end) dans
jourd’hui.
Éluard, Cachin, Delaune ou une catégorie de poids très
Pas d’équipes. Pour les en- Timbaud, aucun relâche- relevée.” Grâce à ces bons rétraîneurs de l’ACB, ces dé- ment en vue, la relève est sultats, les trois compères se
parts causent de nombreux déjà au travail et il faut pro- sont qualifiés pour le tournoi
désagréments comme l’ex- diguer ses conseils. Cette sai- international d’Épinay, ainsi
plique Frédéric Paupert : “À son, en l’absence d’équipes, que pour les interrégions.
commencer par le manque les ambitions seront indivi- Compétition à laquelle parde partenaires d’entraîne- duelles et mesurées par le ticiperont les cadets Saïd
ment pour varier les séances fait que la majorité des com- Benalla et Alan Ardenoy, et
et le fait de ne pas avoir pu pétiteurs sont en première le minime Adia Fofana.
engager d’équipes juniors et année de leur catégorie. 2e division. En seniors, il fauseniors, qui auraient eu de Ce qui fait pronostiquer au dra suivre Teddy Grillon et
grandes chances de réussite coach balbynien “un groupe Namyck Bouzera, tous deux
en première année de cette
catégorie. Un peu jeunes
sûrement pour envisager les
turbées par les blessures
Championnats de France 1re
(7”10 sur 60 m seniors aux
division, ils peuvent légitiRégionaux FFA). À noter
mement ambitionner la 2e
l’autre belle performance
division. L’ACB peut se félien s’imposant sur 60 m du week-end réalisée en
citer de sortir chaque année
(7”31) et 200 m (23”86) lors catégorie vétérans par
de nouveaux postulants
des Championnats Île-de- Christiane Bapte, seule
à la qualification pour les
France en salle vétérans. représentante de l’ACB
Championnats de France, et
Double médaillé aux Cham- aux régionaux de cross
ce malgré les départs. Une
pionnats de France l’an FFA, et qui manque de peu
preuve tangible de l’imporpassé, le sprinteur balbynien la qualification. Les plus
tant travail de formation
épate toujours son coach, jeunes n’ont pas été en
réalisé par les différents
Mohend Haddadi : “C’est reste : les cadets Clarisse
techniciens du club, qui perun gros travailleur avec un Arnerin et Raphaël Moumet au club de perdurer. Vu
mental d’acier. Un exemple doulou ont cumulé en un
le succès remporté encore
pour les jeunes du club.” Il se week-end les régionaux
aujourd’hui par l’école de
qualifie ainsi pour les inter- FFA en épreuves indivijudo, qui compte chaque
régions. Un championnat duelles (60 m) et combiannée de nombreuses insque disputera également en nées avec des résultats encriptions d’enfants, ils seront
catégorie seniors Alexandre courageants (2’33”20 sur
plusieurs à sortir du lot d’ici
Gomes, proche de son meil- 800 m pour la première,
quelques saisons…
leur niveau après une saison et 1,74 m à la hauteur pour
Sébastien Chamois
blanche et deux autres per- le second). S. C.
ATHLÉTISME
Gelanor en chef de file
C
Photo : Serge Barthe
’est l’un des plus anciens de la section, mais
pas le moins rapide.
À 41 ans, Franck Gelanor a
encore réalisé une sacrée
performance ce week-end
SEMAINE DU 2 AU 8 FÉVRIER 2012
Fort de son succès contre
Romainville (5-0), l’Étoile FC
conserve sa seconde place
au classement après 14 journées, à seulement deux
points du leader, la Jeunesse
d’Aubervilliers. La prochaine
rencontre verra d’ailleurs ces
deux formations s’affronter
le dimanche 12 février à Aubervilliers.
HANDBALL
Les filles
prennent
le large
Superbe victoire
de l’équipe féminine sur le terrain
du 2 e , Aulnay
(19-14). Un succès
qui relègue leur
adversaire du jour
à trois points du
leader balbynien.
Samedi, les filles se déplacent
à Drancy, nouveau second du
classement, et donc adversaire direct pour la montée.
RUGBY
Choc perdu
Les Balbyniens (4es) ont laissé
passer leur chance de s’installer plus confortablement
dans le quatuor de tête, qui
participera aux play-off. Battus à domicile (26-20) dans un
match âpre par Nevers (5e), les
joueurs de l’ACB 93 ont pourtant failli remporter la rencontre malgré un lourd handicap à la pause (16-0). Ils sont
désormais 6es, à seulement
deux points du 3e, Montluçon,
qu’ils affronteront dimanche
à l’extérieur.
BASKET
Deux de chute
Battu 59-49 à Val-d’Europe
(4e), l’ACB reste 7e mais voit
se rapprocher les équipes en
position de relégables. Après
deux défaites consécutives,
les Balbyniens se doivent de
renouer avec la victoire, samedi à 20 h 30 à Paul-Éluard,
face au Stade Français (10e).
PHOTO : PALLEC
À
c haque intersaison, c’est la même
rengaine. Attirés
par les sirènes
financières de grands clubs,
les meilleurs espoirs de l’ACB
judo quittent le club. Tandis
que d’autres jeunes pousses
prennent la relève. Pour l’entraîneur, Frédéric Paupert, ce
n’est pas toujours évident à
gérer, surtout que la plupart
de ces jeunes ne font pas forcément trembler les tatamis
par la suite et, souvent, ils
arrêtent même la compétition. “C’est comme ça. Ils
se laissent séduire pour une
somme qui souvent ne changera pas leur vie ou parce
qu’ils sont influencés par leurs
camarades de sport études.
Alors qu’à l’ACB, même si
on n’offre pas de contrat,
on les aide en payant des
formations d’encadrant par
exemple. Et quand je vois ce
qu’ils font par la suite, ça me
navre.” Ce qui se confirme
pour les derniers en date,
Michel, Kerchouche, Jadelus
et Gambella, tous qualifiés
pour les Championnats de
France sous les couleurs
LA SEMAINE DE BOBIGNY
JEUDI 2 FÉVRIER > MARDI 7 FÉVRIER
MAGIC CINÉMA
Rue du Chemin-Vert. Tél. : 01 41 60 12 33/34. www.magic-cinema.fr.
Tarifs : 6,5 € / 4,5 € / 3,5 €. Carte UGC illimité acceptée.
USA, 2011, 2H15
RÉAL. : CLINT EASTWOOD
Eastwood filme J. Edgar Hoover, directeur du FBI de 1924
à 1972. Une personnalité
complexe qui a marqué l’histoire des États-Unis. Aussi
mythique qu’énigmatique,
on ne sait presque rien de la
personnalité de ce grand flic.
L’homme est craint autant
qu’admiré pour ses qualités
et sa rigueur professionnelle,
mais sa vie privée opaque
suscite les railleries de ses
contemporains. Un rôle joué
par Leonardo Di Caprio qu’il
qualifie “d’un des plus difficiles de [sa] carrière”.
Séances: JEU 20H30/ VEN 18H15/
SAM 20H30/ DIM 17H/ LUN 20H30/
MAR 18H15.
왘Parlez-moi de vous
FRANCE, 2011, 1H29
RÉAL. : PIERRE PINAUD
Pierre Pinaud avoue avoir une
tendresse particulière pour
les personnages de femmes
perdues qui se battent envers
et contre tout. Avec Parlezmoi de vous, il a voulu évoquer le sujet difficile de l’enfant abandonné, mais sans
tomber, dit-il, “dans la complaisance et dans l’apitoiement”, en utilisant le ton de
la comédie. Dans ce registre
qui marie l’émotion et le rire,
Karin Viard était l’interprète
idéale.
Séances: JEU 18H15/ VEN 12H, 20H45/
maquis bouleverse son existence. De l’amour du Christ à
celui d’un homme, sœur Luce
vit une passion pour laquelle
elle finit par quitter le couvent.
Séances: VEN 18H30/ SAM 16H30,
20H30/ DIM 17H15/ LUN 18H30/
MAR 18H30.
왘Dans la tourmente
FRANCE, 2011, 1H47
RÉAL. : CHRISTOPHE RUGGIA
MARDI 7 FÉVRIER À 19 H.
왘Bibliothèque Elsa-Triolet – 4, rue de l’Union à Bobigny. Tél. : 01 48 95 20 56.
ATELIER
SAM 18H45/ DIM 15H/ LUN 18H15/
MAR 20H45.
왘Ici-bas
FRANCE, 2011, 1H40
RÉAL. : JEAN-PIERRE DENIS
Fin 1943 sous l’Occupation.
Sœur Luce, une religieuse à la
dévotion et au dévouement
exemplaires, est infirmière à
l’hôpital de Périgueux. La rencontre d’un aumônier, Martial, passé dans les rangs du
Lancement officiel de la
résidence tout en lecture
et en écriture de Violaine
Schwartz (voir le portrait
en page 7). La comédienne
et auteur, déjà à l’œuvre
avec l’atelier hebdomadaire de lecture à voix
haute débuté le 19 janvier
dernier, propose de faire
connaissance avec les Balbyniens à travers une lecture-performance de son roman La
tête en arrière. L’intrigue ? Une cantatrice sans travail et un
hypothétique appel pour une audition afin de jouer dans La
voix humaine de Jean Cocteau ! ENTRÉE LIBRE.
Un jeune couple, Hélène et
Franck, réside sur une côte
industrialisée de la région
marseillaise où Franck travaille. Celui-ci découvre que
sa direction prépare secrètement la délocalisation de son
usine et que cette restructuration dissimule une malversation. Franck va être le grain
de sable qui s’immisce dans
la sombre machinerie pour
l’enrayer…
Séances: JEU 18H/ VEN 20H30/
SAM 14H30, 18H30/ LUN 20H30.
JEUNE PUBLIC
왘Hugo Cabret
USA, 2011, 2H05, 3D
RÉAL. : MARTIN SCORSESE
Dans le Paris des années
1930, le jeune Hugo est un
orphelin de 12 ans qui vit
dans une gare. Son passé est
un mystère et son destin une
énigme. De son père, il ne lui
reste qu’un étrange automate dont il cherche la clé
qui pourrait le faire fonctionner. En rencontrant Isabelle, il
l’a peut-être trouvée, mais ce
n’est que le début de l’aventure… À PARTIR DE 9 ANS.
Séances: SAM 14H15, 16H30.
왘Jiburo
SUD-CORÉEN, 2005, 1H27
RÉAL. : LEE JUNG-HYANG
Sang-Woo vit dans la grande
ville de Séoul avec sa maman. Il adore les jeux vidéo,
les fast-foods, les rollers. Il
va passer deux mois d’été
seul avec sa grand-mère qu’il
n’a jamais vue, dans la campagne coréenne… À PARTIR DE
6 ANS.
Séance: SAM 14H30.
Philozenfant
le parcours d’une vie, celle
de l’inoubliable acteur du
Mahâbhârata dans la pièce
de Peter Brook.
Attaché à expliquer la philosophie aux enfants à travers ses
livres, Oscar Brénifier s’y atèle
cette saison en atelier auprès
des 8-12 ans. D’une idée à
l’autre, le monde se dessine…
ENTRÉE LIBRE.
JUSQU’AU 17 FÉVRIER.
왘Théâtre du Garde-Chasse –
181, rue de Paris aux Lilas.
Site : www.ville-leslilas.fr.
ACCÈS LIBRE (RÉSERVATIONS INDISPENSABLES).
MERCREDI 8 FÉVRIER À 15 H.
왘Bibliothèque Elsa-Triolet –
4, rue de l’Union à Bobigny.
Tél. : 01 48 95 20 56.
L’instinct
de résistance
DOCUMENTAIRE
CONCERT
Sonates
Concert de sonates pour violon et pianoforte à l’invitation
de Ganayé Doneyan, étudiante au CRD Jean-Wiener,
accompagnée au violon par
Varoujan Doneyan. Au programme, Bach, Haydn, Mozart et Beethoven. ENTRÉE LIBRE.
SAMEDI 4 FÉVRIER À 17 H.
왘CRD Jean-Wiener –
2, place de la Libération à Bobigny.
Tél. : 01 48 31 16 62.
EXPOSITION
Sotigui Kouyaté
“Les mille visages de Sotigui
Kouyaté”, une exposition
en guise d’hommage à l’un
des plus grands comédiens
africains disparu en 2010.
Photos de tournage comme
comédien ou cinéaste, de
voyages à travers le monde…
Comment, après avoir connu
les camps de concentration,
des hommes ont-ils réussi à
produire une œuvre littéraire
ou de théâtre aussi foisonnante ? Le documentariste
Jorge Amat a tenté de le savoir auprès de quatre figures
de notre temps : le dramaturge Armand Gatti, le journaliste-écrivain Pierre Daix, le
producteur de cinéma Serge
Silberman et le diplomateécrivain Stéphane Hessel. Un
film édifiant sur la résilience.
TARIF UNIQUE : 3,50 €.
VENDREDI 10 FÉVRIER À 20 H.
왘Magic Cinéma – rue du CheminVert à Bobigny. Tél. : 01 41 60 12 34 ou
www.magic-cinema.fr.
Et aussi… “Our school” (JEUDI 2 FÉVRIER À 20 H, MA-
GIC CINÉMA). “La Famille Potin”, théâtre de rue (JEUDI
2 FÉVRIER, MARCHÉ ÉDOUARD-VAILLANT). Jam@canal (JEUDI
2 FÉVRIER À 20 H, CANAL 93). Petit-déjeuner du livre (SAMEDI
4 FÉVRIER À 10 H 15, BIBLIOTHÈQUE ELSA-TRIOLET). Concert apéritif de musique ancienne (JEUDI 9 FÉVRIER À 12 H 15, HALL
D’HONNEUR DE L’HÔTEL DE VILLE).
SEMAINE DU 2 AU 8 FÉVRIER 2012
Photo L’instinct de résistance de Jorge Amat
왘J. Edgar (vo)
Résidence
Violaine
Schwartz
Photo : Henri Perrot
AGENDA
<12
C U LT U R E <13
LAURA MAYNE EN CONCERT
“Je ne suis limitée
par aucun style”
Laura Mayne
reprendra
des chansons
de Native.
PHOTO : DR
Bjb. Pour beaucoup, Native
est associée à deux sœurs,
Chris et Laura. Qu’est-ce qui
vous a amenées à vous séparer ?
Laura Mayne : Nous avions
sorti notre premier album
en 1993, avec notamment
la chanson Si la vie demande
ça, qui fut un grand succès. En 1994, nous avons
obtenu une Victoire de la
musique pour la révélation
du meilleur groupe. Mais
nous avons fini par avoir
des divergences artistiques,
des projets scéniques que
Chris ne souhaitait pas
faire. En 2000, elle a alors
décidé de quitter le groupe,
dont il ne reste du coup plus
qu’un membre ! Mais nous
sommes toutes deux restées
en bons termes.
La musique a-t-elle toujours
été importante dans votre
vie ?
Elle a baigné mon enfance.
J’ai grandi entre un père guitariste autodidacte, amateur
de boogie et de rock’n’roll, et
un frère aîné plus orienté
hard rock. J’ai été la première
de la famille à intégrer le
conservatoire où j’ai appris le
chant, le solfège et le piano.
Quelle sera la teneur de
votre concert à Canal 93 ?
Je serai au piano, avec deux
choristes. Le concert sera
basé sur l’EP intitulé Native
Song Book Volume 1 que j’ai
sorti en décembre dernier et
dans lequel je reprends cinq
chansons de Native. Elles
permettent de me resituer
auprès du public. Je suis très
attachée au patrimoine de
Native, que j’ai envie de faire
vivre. Car après tout, ce sont
mes racines, c’est grâce à
ses chansons que les gens
me connaissent. J’interprète
aussi Let Me Let Go, une
reprise de Faith Hill, la chanteuse américaine de country.
Mon prochain album, Seule
et sans armes, sortira quant
à lui dans le courant de l’an-
CONCERT
Globokar, l’infini musical
C
o mpositeur, tromboniste et chef d’orchestre français d’origine yougoslave né en 1934
en Meurthe-et-Moselle,
Vinko Globokar est l’artiste
inclassable par excellence !
Sa conception globale de
la musique embrasse dans
une même réflexion, aussi
bien l’œuvre en tant que
telle, que le rapport psychologique entre les interprètes ou même la façon
d’étendre les techniques de
jeu d’un instrument. Une
matière de travail qui n’a
pas échappé aux conservatoires de Romainville, Mon-
treuil et Bobigny où Vinko
Globokar est accueilli en
résidence. Au CRD Jean-Wiener, l’ensemble de musique
contemporaine, dirigé par
Aurélie Saraf, interprétera
des extraits du Laboratorium, œuvre titanesque de
quelque 55 pièces écrites
entre 1973 et 1984. “C’est une
œuvre ouverte, infinie, un
journal de travail où j’explore
les limites instrumentales.
Laboratorium contient aussi
des pièces utopiques, c’està-dire si compliquées que le
musicien est parfois obligé
d’en proposer une version”,
explique le compositeur. Des
ateliers de très jeunes musiciens interpréteront quant à
eux Individum collectivum,
créé autour de l’improvisation.
Mariam Diop
왘Concert de musique contemporaine, samedi 4 février à 18h30 au
CRD Jean-Wiener. 2, place de la Libération à Bobigny. Entrée libre. Tél. :
01 48 31 16 62.
née 2012.
Quel style de musique écoutez-vous aujourd’hui ?
Beaucoup de choses ! Les
grands chanteurs français, mais aussi Prince et la
musique noire américaine
en général. Et surtout de la
soul bien sûr, d’où qu’elle
vienne. J’aime par exemple
beaucoup Joy Denalane, qui
chante de la soul en allemand. J’apprécie aussi la Japonaise Ayumi Hamasaki et
tout un tas d’artistes chinois.
Je ne me sens limitée par aucun style ou aucune langue !
Qu’avez-vous fait pendant
la période où vous aviez
quelque peu disparu des
écrans ?
J’ai en fait eu la chance de
vivre pendant presque trois
ans en Chine, pays où mon
mari travaillait. Je continue
d’ailleurs à apprendre le
chinois et rêve d’y retourner
en concert. J’ai également
réalisé des documentaires
pour Yannick Noah, Céline Dion (Si Céline m’était
contée), Garou et Shazz.
Comptez-vous refaire du
cinéma ?
Grâce à Michel Legrand, qui
m’avait recommandée à
Claude Lelouch, j’ai en effet
tourné avec lui pour son film
And now… Ladies and Gentlemen, en 2001. C’est un
metteur en scène qui ne se
refuse rien : il peut changer
d’avis au dernier moment,
juste avant de démarrer
une prise, ce qui ouvre très
grand le champ des possibilités ! Ç’a été vraiment une
grande expérience, on verra
si une autre opportunité se
présente.
Propos recueillis par
Daniel Georges
Des places à gagner pour les dix premières personnes à donner le mot
de passe “Native” au 0149911067.
왘Concert de Laura Mayne (+ Bastien Lucas, Alain Chennevière & Stevenson), samedi 4 février à 19h30, à
Canal 93. Tarifs : de 5 à 12 €.
E DU 2 AU 8 FÉVRIER 2012
Festival
Le Standard idéal
Israël
Un homme confronté à
l’amour de son pays s’interroge sur les raisons intimes
de cette passion ? Avec Pedro
Zegre Penim et Catarina Campino, du Teatro Praga.
Théâtre, les 3 février (20h30), 4 février (17h30), et 5 février (15h30). En
anglais et en français. Durée : 1h20.
●
Le songe d’une nuit d’été…
Une création hybride du
Teatro Praga, où théâtre,
musique baroque, vidéo et
installations réinventent ici
et aujourd’hui la pièce de
William Shakespeare.
Théâtre/opéra, les 4 février (20h),
5 février (15h30), et 6 février (20h). En
portugais surtitré en français. 2h30.
●
Les actes du pitbull
Un texte âpre, travaillé à
mi-chemin entre vraies et
fausses improvisations, selon
la volonté du metteur en
scène hongrois Péter Kárpáti,
autour des Actes du pitbull,
interprétés par les comédiens
du Théâtre libre.
Du 9 au 12 février. En hongrois surtitré en français. 1h45.
왘MC 93 – 1, bd Lénine à Bobigny.
Tarifs : 25, 17, 15 et 12 € (tarif balbynien). Tél. : 01 41 60 72 72 ou www.
mc93.com.
●
En bref
Music’animal
Un concert en deux parties
sur le thème animalier à travers des extraits d’œuvres de
Thelonious Monk, des artistes
et poètes tels que Charles Trenet, Robert Desnos.
왘“Music’animal”, concert, samedi
11 février à 19h et 20h30 au CRD JeanWiener. 2, place de la Libération à Bobigny. Entrée libre. Tél. : 01 48 31 16 62.
PHOTOS : DR
C’est sans sa sœur Chris que Laura Mayne poursuit
l’aventure de Native, duo qui s’était révélé dans les années
1990. Rencontre avant son concert à Canal 93.
À VOTRE SERVICE
<14
PETITES ANNONCES
@
L E CO I N
DU
SURFEUR
Surprenant, instructif, distrayant, beau…
Chaque semaine, un nouveau site à découvrir.
Pour les curieux de tous poils
Étudiant sérieux donne cours de
maths et français à des enfants
de niveau primaire et collège
pour financer ses propres études.
Disponible en soirée et le weekend à partir de 10 h pour aide aux
devoirs et accompagnement scolaire de vos enfants en difficulté.
Se déplace à Bobigny, Aubervilliers, Pantin, Bondy, démarrage
immédiat, tarifs : 10 -15 €/h.
Tél. : 01 83 62 88 58.
V
oilà un site dont l’intérêt n’échappera pas
aux enseignants du
primaire mais aussi du secondaire, et pourquoi pas aux
parents et à leurs rejetons.
Comme son nom l’indique,
Curiosphere TV s’adresse,
dans tous les domaines, aux
curieux de tous poils. Au
menu de ce site, des centaines
de vidéos, mais aussi de ressources éducatives pour le
corps enseignant avec des
fiches et des documents. Le
site est composé de plusieurs
sphères allant du domaine de
la science à celui de l’adolescence, en passant par les Francofolies, la génétique, la nature
et bien d’autres… Vous pourrez
ainsi découvrir dans la sphère
adolescence, une vidéo consacrée à la Casita, la Maison des
adolescents basée à Bobigny,
qui accueille chaque année
près de 700 ados. La sphère
médias, imaginée en partenariat avec le Clemi, se propose
de vous apprendre à décrypter
les images, à analyser les infos
et à éduquer les jeunes aux
médias. Un quiz Méliès pour les
amateurs de cinoche permettra
www.curiosphere.tv
EMPLOIS
Étudiante propose des cours de
soutien scolaires et d’aides aux
devoirs pour collégien et lycéens
en mathématiques, Du CP au
et/ou sciences physiques, de la 6e
à la terminale. Cesu acceptés.
Tél. : 06 14 48 08 26.
collège. Se déplace à domicile du
lundi au vendredi à partir de 18 h,
ainsi que le week-end. Cours de
remise à niveau en période de
vacances scolaires.
Tél. : 06 35 58 54 71.
de déterminer si l’on connaît
bien l’œuvre du pionnier du
cinéma. L’histoire contemporaine, avec des extraits de
films et d’actualité, n’est pas
absente du programme. Et si
vous voulez apprendre à fabriquer une éolienne, une vidéo
vous permettra de le faire en
images avec des explications
claires. Un site à fréquenter
régulièrement donc…
Homme sérieux cherche tous
travaux en plomberie, bricolage
ou peinture, travail sérieux, prix
intéressants. Tél. : 06 01 30 44 62.
Maman avec expérience dans
la garde d’enfant recherche
enfant(s) en bas âge à garder,
réside dans une cité pavillonnaire
près de la Bourse du travail, tarifs
intéressants. Tél. : 06 42 58 72 56.
Maman expérimentée cherche
enfant à garder chez elle, même
le soir et le week-end.
Tél. : 06 37 79 14 24
ou 09 51 93 35 49.
Femme expérimentée cherche
heures de ménage, repassage,
cuisine chez particuliers, en restaurants, ou pour les fêtes et
mariages. Tél. : 06 47 02 66 38
ou 06 37 79 14 24.
Dame sérieuse recherche en
urgence heures de ménage et
repassage. Tél. : 01 48 31 74 37.
Assistante maternelle cherche
enfant à garder. Tél.: 06 69 91 63 31
ou 01 48 96 79 56.
Professeur de mathématiques,
propose soutien et encadrement
personnalisés en mathématiques
Professeur diplômé et expérimenté donne cours de la primaire à la terminale. Prépare aux
contrôles et examens.
Tél. : 06 78 05 24 03
ou 01 48 31 55 16.
DIVERS
Cuisinière électrique 4 feux électriques, blanche, marque Proline,
excellent état, très peu servi, four
émaillé et tournebroche, cause
double emploi, prix : 200 €, valeur 3 ans 260 €. Bande dessinée
du Petit Spirou n° 7, édition spéciale, Demande à ton père, prix :
3 €. Corde à sauter pour adulte,
2,60 m, réglage, poignées tournantes, prix : 7 €. Trois gamelles
en inox, une de 21 cm deux de
13 cm, prix : 8 € le tout. Kit mainslibres LG pour téléphone LG,
jamais servi, prix : 3 €. Laisse et
harnais pour chien moyen, réglable, marque Red Dingo, prix :
20 €. Muselière taille 3, souple,
noire, lavable, prix : 3 €. Lot de 18
masques à accrocher, prix : 10 €.
Très belle barrette en corne, prix :
5 €. Boîte en forme de cœur en
porcelaine de Limoges, 8 cm,
prix : 5 €. “Bataille navale électronique” avec lumière et bruitage,
prix : 15 €. Cible électronique à accrocher au mur ou à poser, fonctionne sur secteur avec adaptateur, livrée avec six fléchettes et
pointes de rechanges, prix : 15 €.
Tél. : 06 88 43 89 23.
Lave-linge Boch, 6 kg, essorage 1 000 tours/minutes, prix :
60 €. Lit une personne, matelas
+ sommier, style Louis-Philippe,
prix : 120 €. Tél. : 06 25 54 55 32.
Lit bébé parapluie bleu et blanc,
avec matelas, prix : 25 €. Transat
de bain, prix : 5 €. Stérilisateur
biberons, neuf, prix : 13 € + biberons offerts. Chauffe-biberons,
prix : 6 €. Couvertures bébé, peu
utilisées, prix : 4 €. Chaussures
+ baskets bébé de marque, prix :
5 et 10 €. Lot de vêtements pour
garçon, de 0 à 3 ans, de marque,
bon état. Trotteur musical, prix :
10 €. Table de bistrot ronde, imitation marbre, prix : 10 €. Différents jouets de la naissance à 3
ans. Tél. : 06 22 50 27 46.
Ordinateur Dell Inspiron 550
Windows 7 + moniteur 53 cm
+ clavier et souris sans fil, prix :
210 €. Imprimante multifonctions Epson DX 8400 + 5 cartouches neuves, prix : 60 € .
Sommier métal, lattes en bois
+ matelas + traversin : prix : 12 €.
Chauffe-eau électrique, 75 litres,
vertical, prix : 40 €.
Tél. : 01 48 31 30 01.
Lit parapluie en très bon état,
prix : 20 €. Lit en bois massif,
style Louis-Philippe, à barreaux
et évolutif, de marque Sauthon,
avec rallonges, prix : 80 €, offre
tour de lit + couette + housse de
couette. Jouets enfants tout âge,
prix à débattre. Lange pour bébé
de qualité avec housse, prix : 15 €.
Parc en bois, bébé, carré, état
neuf, prix : 50 €. Pupitre d’écolier
en bois avec banc, prix : 50 €. Télévision petit format avec vidéo
bon état, prix : 20 €. Diverses cassettes vidéo, prix à débattre. Tél.:
01 48 31 55 16.
RECHERCHE
Recherche, pour une petite fille
de 5 ans, un cheval à bascule,
tout don serait le bienvenu.
Tél. : 01 48 31 15 52.
Bonjour Bobigny propose un service gratuit de publication de petites annonces
réservé aux particuliers. Chaque annonce est diffusée sous la responsabilité
exclusive de son auteur. Celui-ci certifie qu’elle est conforme à l’ensemble des
dispositions légales et réglementaires en vigueur, et respecte les droits des tiers.
Les annonceurs doivent fournir au moment du dépôt de leur annonce leur nom,
prénom et adresse. La rédaction se réserve le droit de refuser toute annonce dont
le caractère pourrait être contraire à l’esprit et à la vocation du journal.
9, RUE DU CHEMIN-VERT, 93 000 BOBIGNY TÉL. : 01 41 60 78 00 FAX : 01 41 60 78 20 COURRIEL : bonjourbobigny@
BONJOUR hotmail.fr
IRECTEUR DE LA RÉDACTION : BERNARD SAINT-JEAN, RÉDACTEUR EN CHEF : STÉPHANE PARIYSKI (78 00), RÉDACTEUR EN CHEF ADBOBIGNY JOINT : KARIM•NDASRI
(78 02), SECRÉTAIRE DE RÉDACTION, ICONOGRAPHIE : NICOLAS CHALANDON (78 01) • DIRECTION
ARTISTIQUE, RÉALISATION, ICONOGRAPHIE : ANNIE ARNAL • RÉDACTEURS : SÉBASTIEN CHAMOIS (78 07), MARIAM DIOP (78 06), FRÉDÉRIQUE PELLETIER (78 03), SYLVIE SPEKTER (78 04) • PHOTOGRAPHES : SERGE BARTHE, STÉPHANIE DE BOUTRAY, SYLLA GRINBERG •
SECRÉTARIAT : SYLVIA PILLON • ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO : CLAUDE BARDAVID, DANIEL GEORGES, FRÉDÉRIC LOMBARD, MALIKA
ZOUBA • PICTOGRAMMES : JOCHEN GERNER • DIRECTRICE DE LA PUBLICATION : CATHERINE PEYGE • DIFFUSION 01 41 60 78 00 •
IMPRESSION : YDPRINT • PUBLICITÉ : STRATÉCOM (TÉL. : 01 49 46 29 46) (FAX : 01 49 46 29 40) • BONJOUR BOBIGNY EST TIRÉ
À 22 500 EXEMPLAIRES SUR PAPIER 100 % RECYCLÉ.
SEMAINE DU 2 AU 8 FÉVRIER 2012
T R AV E R S É E < 1 5
URBANISME
Quand on ne voyait que dalles
Avant de faire déchanter, l’urbanisme de dalles
faisait rêver à la fin des années 1960.
Retour sur la naissance de la cité Karl-Marx
et des autres quartiers du centre-ville,
aujourd’hui promis à la rénovation.
Dalle Karl-Marx. Cinq autres quartiers verront le jour jusqu’aux années 1980.
distingue le centre à urbaniser du reste de la ville et elle
envisage la disposition des
futurs équipements publics
comme, plus tard, l’hôtel
de ville. 5 000 logements et
l’équivalent de 6 000 parkings sont à construire.
“Habitable et harmonieux”.
Si Raymond Lopez fut l’architecte en chef du projet,
sa réalisation se confond
avec la figure de Michel Holley, qui prit sa succession
après sa mort inattendue.
Les deux hommes sont de
d’équipements au sol organisé autour du croisement
des deux axes principaux
que sont le boulevard Maurice-Thorez et l’avenue du
Président-Salvador-Allende.
Au tournant des années
1960 en France, ce système
apparaît comme la réponse
idéale aux transformations
économiques et sociales
d’une ville à la mesure de
la société moderne, efficace, rationnelle et urbaine.
Une ville “habitable et harmonieuse”, selon la charte
d’Athènes déclinée
en 1933.
AU TOURNANT DES ANNÉES 1960
Cinq quartiers. À
EN FRANCE, CE SYSTÈME APPARAÎT
Paris, les opérations
COMME LA RÉPONSE IDÉALE
Maine-MontparAUX TRANSFORMATIONS ÉCONOMIQUES
nasse (1959) ou La
ET SOCIALES D’UNE VILLE À
Défense illustrent
LA MESURE DE LA SOCIÉTÉ MODERNE,
cette foi dans le
EFFICACE, RATIONNELLE ET URBAINE.
progrès. À Bobigny
aussi, le concept de
fervents partisans de la dalles repose sur la séparaconstruction sur dalles, un tion des flux de piétons et
concept novateur et chargé automobiles. Il se distingue
de promesses, présentant des autres par l’organisaune grande cohérence ur- tion de l’espace public en
banistique. Cette solution placettes et la mixité des
sera retenue. Le nouveau fonctions (habitations,
centre-ville sera donc consti- commerces, activités). Le
tué d’un réseau de dalles et duo de la tour et de la dalle
libère des surfaces pour les
équipements et les services
publics, des parkings, des
espaces de verdure. Sur ce
socle minéral livré à la lumière et exempt de toute
circulation routière, il sera
donc construit des tours de
logements réparties sur des
“unités de vie”. En 1964, le
programme est présenté à
la population lors de l’exposition “Bobigny demain”.
Cinq quartiers sur dalles
reliés entre eux verront le
jour jusqu’au début des
années 1980. Pablo-Picasso
fermera le ban. Avant lui, il y
aura eu Berlioz, Paul-Éluard,
Chemin-Vert et Karl-Marx.
Ce dernier est le premier
quartier sur dalle à sortir
de terre, entre 1969 et 1971,
avec ses 743 logements
HLM. Il est considéré comme
le plus abouti des quartiers,
correspondant le mieux à
l’idée et à la volonté initiale
de l’architecte et du nouveau maire Georges Valbon.
C’est d’ailleurs ce projet que
l’élu avait le plus à cœur.
Mais, après le choc pétrolier de 1973, les investissements publics sont revus à
la baisse et les projets suivants doivent en rabattre.
Ils sont annonciateurs des
dysfonctionnements à venir.
Coïncidence de l’époque,
la nouvelle préfecture de
la Seine-Saint-Denis avec
ses plages de parkings est
construite au niveau du sol,
tout comme la MC 93 en
1974. L’État n’entend clairement plus poursuivre dans
cette veine urbanistique
alors novatrice…
Frédéric Lombard
Inauguration de la dalle par le maire Georges Valbon.
SEMAINE DU 2 AU 8 FÉVRIER 2012
PHOTOS : RESSOURCES HISTORIQUES/ARCHIVES COMMUNALES
“
1969-2012, ci-gît la
dalle Karl-Marx, pionnière d’une belle idée
demeurée inachevée.”
Ce pourrait être l’épitaphe
de la structure balbynienne
vouée à la démolition cette
année. Mais avant de recevoir le feu des critiques car
jugé mal conçu, impersonnel, peu sûr et inadapté au
temps présent, l’urbanisme
de dalles a rêvé de révolutionner les centres-villes
en les rendant aux piétons.
C’était dans les années
1960, quand l’essor démographique des communes
de la périphérie parisienne
voyait les grands ensembles
pousser comme des champignons. Mais dès le milieu
des années 1950, déjà, le
mouvement avait atteint
Bobigny avec la construction
des quartiers de l’Abreuvoir,
de l’Étoile et du Pont-dePierre. La tendance était
encore à l’horizontale. Si la
marge de la ville s’urbanisait pour mieux se peupler,
le cœur de Bobigny demeurait maraîcher, dans une
configuration à l’ancienne
avec son église, sa mairie,
son cimetière, ses jardins
clos mais aussi son habitat
délabré, bien dérisoire face
à la crise du logement qui
sévissait.
5 000 logements. À la fin
des années 1950, les édiles
en étaient convaincus,
Bobigny avait besoin d’un
nouveau centre-ville. En
1959, Georges Valbon, un
ouvrier typographe, entrait
au conseil municipal. Très
vite, il y fut chargé des questions d’urbanisme. C’est
le moment où la municipalité décide de regarder
l’avenir droit dans les yeux
en prenant à bras-le-corps
l’aménagement de la ville
de demain. De quoi parle-ton ? D’une cité qui atteindra
65 000 habitants en 1980,
tel que l’avait établi l’étude
du plan d’urbanisme, point
de départ d’une ambitieuse
entreprise. Il faut rééquilibrer la ville alors qu’à cette
époque, les trois grands
ensembles qui regroupent
une part importante de la
population sont implantés
à sa périphérie. Il s’agit de
requalifier le cœur de Bobigny tout en résolvant le problème de l’habitat. L’étude
Mercredi 15 février 2012
9 h > 12 h 30 et 14 h > 17 h
Salle Pablo Neruda - Hôtel de ville de Bobigny
31, avenue du Président Salvador Allende
15 h conférence : les métiers des services à la personne
Pub BB 260x350 Forum de l'orientation 2012 indd 1
Communication ville de Bobigny • Conception graphique Olivier Soulié
Forum de
l’orientation
18/01/12 10:12