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Contrôle Continu/TD de Psychologie du développement/ L1/ mars 2009
Nom : ……………………… Prénom : ……………………… TD Groupe : ……..
L1 – PSYCHOLOGIE
TD de Psychologie du développement
Contrôle Continu (durée : 1h00)
1. Exercice (sur 10 points)
Dans l’une de ses expériences, un chercheur s’intéresse à la perception visuelle du bébé et
plus précisément à sa capacité à discriminer des cibles de formes différentes. Pour cela il
dispose d’un carton sur lequel est dessinée une cible curviligne et d’un carton sur lequel est
dessinée une cible rectiligne. Pour réaliser cette recherche, le chercheur dispose de différents
paradigmes expérimentaux : Préférence Visuelle, Préférence pour la Nouveauté et
Habituation.
Pour chacun d’entre eux, rapportez les principales caractéristiques : le principe, les
indices pouvant être utilisés, les limites éventuelles.
Préférence Visuelle :
Présentation simultanée de 2 cibles différentes
Mesure du TF (temps de fixation) relatif à chacune des cibles
Si un TF relatif est supérieur à 50% du TF total alors il y a préférence visuelle pour cette cible
qui est la plus regardé
Préférence pour la Nouveauté :
Déroulement en 2 phases
- Familiarisation avec une cible (en 1 ou 2 exemplaires)
- Test : présentation simultanée du stimulus familier et d’un stimulus nouveau
Mesure des TF relatifs à chacun des stimuli
Si le TF relatif au stimulus nouveau est supérieur à celui relatif au stimulus familier alors il y
a réaction à la nouveauté
Limites identiques pour ces deux paradigmes : si le bébé regarde un seul stimulus ou s’il
regarde autant les deux
Habituation :
Déroulement en 2 phases :
- Habituation du bébé à un stimulus (pour cela on présente le stimulus plusieurs fois de
suite jusqu’à ce que le bébé ne s’y intéresse plus). => diminution des indices au cours
de l’habituation
- Test avec un nouveau stimulus différent de celui de la phase d’habituation =>
Augmentation au niveau des indices augmente montrant une réaction à la nouveauté
- Indices : TF ou RSNN (Rythme de succion non nutritive)
2. Exercice ( sur 4 points)
Dans son expérience, Wynn (1992) cherche à savoir si des nourrissons âgés de 4-5 mois sont
capables de calculer les résultats d’opération arithmétiques simples portant sur des petits
nombres. Trois expériences ont été réalisées dans ce cadre, les deux premières expériences
concernant une situation d’addition et la 3ème expérience portant sur une situation de
soustraction.
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Procédure :
Dans les trois expériences, les enfants sont placés face à un théâtre de marionnettes doté d’un
écran amovible. Dans la situation d’addition de la première expérience (1+1), une main gantée
apporte par une ouverture latérale un personnage de Mickey et le pose sur la scène. L’écran
est relevé et cache le jouet à la vue de l’enfant. Un peu plus tard, la main apparaît à nouveau
avec un second Mickey qui est placé derrière l’écran, donc hors de la vue de l’enfant. La main
vide repart (étapes 1 à 4 de la Figure). A la suite de ces actions, l’écran est abaissé et dévoile
deux scènes : dans la première scène, deux Mickey apparaissent et dans la seconde scène, un
seul personnage apparaît.
Dans une seconde expérience, l’auteur a répliqué cette situation d’addition 1+1, mais en
proposant 2 (scène 1) ou 3 Mickey (scène 2) comme résultats possibles.
Dans la troisième expérience, une situation de soustraction (2-1) est proposée aux bébés. Dans
cette expérience, deux Mickey sont placés sur la scène, puis une main gantée entre vide et
ressort avec un personnage. A l’issue de ces actions, l’écran est baissé et dévoile soit un
personnage (scène 1), soit deux Mickey (scène 2).
Dans les trois expériences, l’auteur mesure le temps de fixation pour les deux scènes.
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Résultats
Tableau 1 : temps de fixation moyens (secondes) pour les deux scènes proposés dans les trois
expériences
Expérience 1 (1+1 = 2 ou 1)
Expérience 2 (1+1 = 2 ou 3)
Expérience 3 (2-1 = 1 ou 2)
Scène 1
11.89
9.96
9.59
Scène2
13.01
11.89
12.67
1. Nommez le paradigme expérimental employé par les auteurs (1 point)
Paradigme des évènements possibles et impossibles
2. Représentez graphiquement les résultats du Tableau 1 (2 points)
Pour obtenir le maximum de points :
Temps de fixation moyens
(secondes)
14
12
10
8
Scène 1
6
Scène 2
4
2
0
Expérience 1
(1+1 = 2 ou 1)
Expérience 2
(1+1 = 2 ou 3)
Expérience 3
(2-1 = 1 ou 2)
Expérience
Temps de fixation moyens (secondes)
OU
14
12
10
8
Scène 1
Scène 2
6
4
2
0
Expérience 1
(1+1 = 2 ou 1)
Expérience 2
(1+1 = 2 ou 3)
Expérience
Expérience 3
(2-1 = 1 ou 2)
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OU à la rigueur. Cette représentation n’étant pas la meilleure
Temps de fixation moyens
(secondes)
14
12
Expérience 1
(1+1 = 2 ou 1)
10
8
Expérience 2
(1+1 = 2 ou 3)
6
4
Expérience 3
(2-1 = 1 ou 2)
2
0
Scène 1
Scène 2
Scènes présentées
3. Donnez une description de ces résultats (1.5 points)
Les résultats indiquent que les temps de fixation sont plus importants lorsque l’addition est
fausse (événement impossible) que lorsqu’elle est juste (événement possible). Cela indique
que les bébés se comportent comme s’ils savaient que 1+1 ne fait ni 1, ni 3, mais exactement
2. Pour la soustraction, les bébés examinent plus longtemps la situation impossible ( 2-1 = 2)
que la situation possible (2-1 = 1). (Préciser les moyennes)
4. Apportez une réponse à la question posée par les auteurs (1 point)
On peut conclure que les bébés possèdent de véritables concepts numériques.
3. Questions (sur 6 points)
Les recherches portant sur la perception des visages révèlent des résultats paradoxaux. En
effet, Goren et Wu (1975) mettent en évidence une préférence pour les visages humains chez
les nouveau-né de 9 minutes, tandis que Maurer et Barrera (1981) ne retrouvent pas cette
préférence chez les bébés âgés de 1 mois. En revanche, ces auteurs observent discrimination
des visages et une préférence pour le visage humain chez les bébés de 2 mois.
Quelle est la principale différence entre ces deux études (Goren et Wu / Maurer et
Barrera) en ce qui concerne la méthode utilisée et l’activité du bébé? (1 point)
Dans l’expérience de Goren et Wu, les nouveau-né sont actifs. Ils doivent suivre de la tête et
du regard les stimuli qui se déplacent. (tâche de poursuite visuelle)
En revanche, dans l’expérience de Maurer et Barrera, les bébés sont passifs car les stimuli
présentés sont statique (tâche de préférence visuelle)
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Expliquez les résultats paradoxaux de ces deux études, à l’aide du modèle théorique
reposant sur l’existence de deux mécanismes : CONSPEC et CONLERN. (2 points)
Jusqu’à 1 mois, c’est le mécanisme Conspec qui fonctionne : le système visuel est sous
contrôle sous-cortical : En vision, le sujet est capable de répondre à des stimulations
périphériques et dynamiques tandis qu’il a des difficultés en vision centrale (fovéa pas encore
mature). Il discrimine donc les visages en poursuite visuelle mais pas quand la stimulation est
fixe devant lui
A partir de 2 mois, le système Conlern se met en place. La vision centrale devient possible (le
contrôle des voies visuelles devient corticalisé). Lorsqu’on présente des visages avec un
paradigme de préférence visuelle, le bébé peut discriminer les visages.
Quels résultats remettent en cause l’explication apportée par l’existence du
mécanisme Conspec pour la reconnaissance des visages ? Que peut-on conclure de
ces résultats ? (1,5 points)
Saî (2005) montre que les nouveau-nés ne reconnaissent pas le visage de leur mère s’ils n’ont
pas été exposés à une autre source d’informations : les informations auditives, en particulier la
voix maternelle.
Ainsi, il semble que la reconnaissance visuelle de la mère ne puisse pas s’expliquer
uniquement en raison des caractéristiques physiques visuelles du visage humain. Des
propriétés structurales intermodales paraissent déterminantes dans la reconnaissance du visage
maternel. L’exposition à la voix maternelle et au visage maternel est nécessaire pour le
développement de la reconnaissance du visage.
Question bonus (1 point)
Article de Baptiste Janvier et François Testu : Développement des fluctuations
journalières de l’attention chez les élèves de 4 à 11 ans.
Quel est le profil classique de l’évolution de l’attention au cours d’une journée mis en
évidence par l’ensemble des travaux de chronopsychologie ?
Hausse de l’attention entre le début et la fin de matinée, chute au moment de la pause
méridienne puis progression de nouveau au cours de l’après midi.