Rapport sur le développement local : 51 mesures visant le
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Rapport sur le développement local : 51 mesures visant le
République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’Investissement RAPPORT SUR LE DEVELOPPEMENT LOCAL 51 mesures visant le développement économique local SERIE REF. Document n°34/DGVSEES/11 Politique Economique Economique & Développement N°2 Octobre 2011 Document de travail élaboré en concertation entre les structures centrales et les services déconcentrés du Ministère Table des matières INTRODUCTION ------------------------------------------------------------------------------------------------3 TELLE COMMUNE, TEL ETAT…--------------------------------------------------------------------------------5 CONCERTATION ET DECENTRALISATION...................................................................................... 5 Mesures proposées -------------------------------------------------------------------------------------------------- 6 PROMOUVOIR LA BONNE GOUVERNANCE AU PLAN LOCAL ............................................................. 6 Mesures proposées -------------------------------------------------------------------------------------------------- 7 LA RESSOURCE HUMAINE AU CENTRE DES PREOCCUPATIONS DE L’ETAT -------------------------------- 12 Mesures proposées ------------------------------------------------------------------------------------------------- 13 L’IMPERATIF DE QUALITE DANS LES SERVICES PUBLICS AU BENEFICE DU CITOYEN ---------------------- 15 DES CRITIQUES RECURRENTES SUR L’INEFFICACITE DE L’ADMINISTRATION ......................................15 LE CAS DES GUICHETS UNIQUES DE L’ANDI ..............................................................................15 PROMOUVOIR LE QUALITE DANS LES SERVICES PUBLICS...............................................................16 Mesures proposées ------------------------------------------------------------------------------------------------- 16 ENTREPRENARIAT ET DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL DES TERRITOIRES -------------------- 19 L’ENTREPRISE EST UN DES AGENTS PRINCIPAUX DU DEVELOPPEMENT LOCAL...................................19 Mesures proposées ------------------------------------------------------------------------------------------------- 20 LA PROMOTION DES PRODUITS DU TERROIR..............................................................................20 Mesures proposées ------------------------------------------------------------------------------------------------- 21 L’ENTREPRENEURIAT SOCIAL, DES GISEMENTS A EXPLOITER .........................................................26 Les Mesures proposées -------------------------------------------------------------------------------------------- 27 PROMOUVOIR LES METIERS DE PROXIMITE ET DEVELOPPER LES SERVICES REPONDANT DIRECTEMENT AUX BESOINS DES CITOYENS ........................................................................28 Les mesures proposées--------------------------------------------------------------------------------------------- 29 LA NECESSITE DE REPONDRE AUX BESOINS DE FINANCEMENT DES COLLECTIVITES LOCALES ET DES CITOYENS ----------------------------------------------------------------------------------------------------- 31 FISCALITE ET DEVELOPPEMENT LOCAL ......................................................................................31 Mesures proposées ------------------------------------------------------------------------------------------------- 31 LA MICRO-FINANCE , COMME LEVIER DE DEVELOPPEMENT LOCAL ................................................. 33 Mesures proposées ------------------------------------------------------------------------------------------------- 34 RECAPITULATION DES MESURES PROPOSEES -------------------------------------------------------------- 36 REFERENCES – BIBLIOGRAPHIE - PARTICIPANTS ---------------------------------------------------------- 38 TEXTES DE REFERENCE 38 BIBLIOGRAPHIE 38 STRUCTURES AYANT PARTICIPE AUX TRAVAUX ...........................................................................39 EQUIPE DE REDACTION FINALE ...............................................................................................39 2 INTRODUCTION L’appropriation des principes de la bonne gouvernance est dictée par le contexte international, les grandes mutations générées par la société de l’information et l’évolution de la société algérienne. La société algérienne a évolué, les besoins socio-économiques également, et de nouveaux besoins sont apparus. Le citoyen est désormais plus exigeant, car plus instruit, plus cultivé politiquement et plus ouvert sur le monde. La participation aux affaires de la Cité est une culture à acquérir, à intégrer et à promouvoir auprès des citoyens en vue de la construction d’un véritable dialogue social et l’instauration d’un réseau d’échange avec toutes les parties prenantes. L’école, les associations de village, de quartier, les associations professionnelles, les organisations patronales ont chacune un rôle à jouer pour promouvoir cette culture et l’enrichissement des espaces de dialogue et de concertation. La relation entre l’Administration locale et le citoyen est tributaire d’une série de facteurs. Les réformes y afférentes sont très délicates : elles dépendent de plusieurs paramètres dont certains ne sont pas encore parfaitement maitrisés. Valoriser les initiatives citoyennes locales et encourager leurs expressions par le recours à la décentralisation de la décision nécessitent d’impliquer et d’intégrer les différents acteurs sociaux, le mouvement associatif et la société civile dans le nouveau cadre de concertation. Alors que le monde se globalise, que l’on parle de plus en plus de gouvernance locale, de développement local. Ce qui peut paraitre paradoxal dans cette thématique, il s’agit de penser global et d’agir local. Les priorités pour le gouvernement et les politiques sectorielles ne reflètent pas forcément les aspirations immédiates des populations et ne tiennent pas compte à tout instant des particularités territoriales. A des besoins locaux doivent correspondre en fait des programmes et des mesures locales. Identifier les attentes des citoyens et leurs perceptions de la qualité des services publics par un système d’écoute permanent, constitue un axe de travail permettant de favoriser les prises de décision idoines, en lieu et en heure. Il faut savoir que les disparités résultent souvent de l’inadéquation entre les missions de service public (Entretien des routes, approvisionnement en eau et en gaz, transport, infrastructures sociales, etc.) et les ressources parfois insuffisantes mises à la disposition des 3 collectivités locales et qui réduisent fortement leurs marges de manœuvre et qui ne permettent pas d’aller vers un véritable développement. Il est notable que les finances locales enregistrent des déficits budgétaires structurels récurrents. Les besoins varient selon le territoire et les spécificités locales. Il s’agit de déceler les caractéristiques propres à chaque localité (Communes à caractère rural, zones montagneuses, littoral, steppe, communes des frontières, etc.). Pour cela, la concertation locale doit se reposer sur un processus itératif qui fait remonter de la Base au Sommet (Bottom–Up Process) les revendications, requêtes, et propositions des populations, des citoyens et de la société civile. Les besoins de rationalisation des dépenses publiques et des réduction des charges de l’Etat, ont conduit les institutions internationales (Banque mondiale, institutions des nations unies) à préconiser moins d’Etat et plus de services publics marchands. Le manichéisme entre la logique de service public, d’une part, et la logique marchande, d’autre part, peut trouver sa réponse dans l’émergence d’une véritable autorité locale ayant le pouvoir d’arbitrer les affaires publiques. La délégation des pouvoirs de l’APC et la valorisation du statut de l’élu en général doivent être consacrées dans les textes juridiques de référence (Code de la commune, Code de la wilaya) et, surtout, devenir une réalité du terrain.. La mise en place de mécanismes nouveaux pour la gouvernance locale doit être accompagnée par un élan et une véritable dynamique de développement économique et industriel local. La concertation ne se situerait pas, au demeurant, au seul niveau social mais doit être étendue à la sphère économique en intégrant le monde de l’entreprise selon des formules de partenariat public/privé associant les acteurs locaux. 4 TELLE COMMUNE, TEL ETAT… Concertation et décentralisation LA COMMUNE, en tant que collectivité territoriale de base, est l’élément central par lequel l’Etat existe, s’organise, fonctionne et dure. Un Etat national fort et moderne, seul garant de notre souveraineté, est fondé incontestablement sur la commune. LA DECENTRALISATION DE LA DECISION doit être une ouverture sur une nouvelle étape dans l’organisation et le fonctionnement de l’administration locale en vue de permettre aux acteurs économiques de participer pleinement à l’activité et au développement de manière générale. Les autorités locales, en particulier les élus, doivent avoir des capacités décisionnelles, financières et managériales, avec des efforts à fournir au plan de la modernisation de la gestion de l’administration, de la réforme de la fiscalité locale et un vaste programme de formation des personnels car il devient impératif de clarifier les rapports et le partage des missions, dans la pratique, entre l’Etat (Institutions de l’Etat), la wilaya et la commune. Une série de textes juridiques fondamentaux sont engagés pour la réflexion : Code de la commune consacré par la loi n°11-10 du 22 juin 2011 relative à la commune (publié au J.O n°37). Le projet de code de la wilaya, la loi sur le régime électoral, la loi sur les partis politiques, loi sur les associations, etc. Il est certain que ces textes et d’autres complémentaires tels que la représentation des femmes dans les assemblées élues, les cas d’incompatibilité du mandat parlementaire, ou encore la loi relative à l’information auront pour but de mettre en place un cadre législatif et réglementaire innovant, il doit être suivi de plans d’actions et de processus plus précis à définir. Pour une prise de décision plus efficace et pratique dans la planification et l’élaboration des programmes, l’arbitrage voudrais que les discussions de l’opportunité des opérations à planifier et à programmer, tels que : le Plan Communal de Développement soit concerté (PCD concerté) et la participation de la société civile à la rédaction finale des projets et programmes qui concernent la communauté locale, serve l’intérêt général de la commune. 5 Mesures proposées Proposition n°1. Créer un Observatoire du développement local Principales missions pouvant être dévolu à l’Observatoire : – faire de la veille stratégique et élaborer des instruments et outils d’aide à la décision, bases de données sur les projets publics par commune, Instruments et Tableaux de bord de suivi des indicateurs de performance sur la qualité des services publics par rapport aux objectifs et normes de référence pour chaque espace territorial. Evaluer les indicateurs de développement économique et humain de la commune. Proposition n°2. Instituer un Forum sur le thème du Développement local et de la promotion de l’investissement Le Forum réunirait périodiquement les citoyens, l’exécutif local, les opérateurs économiques et les associations. (Evénement Itinérant à travers les wilayas). Proposition n°3. Créer des Conseils régionaux consultatifs économique et social Conception d’un modèle réduit du CNES auprès du Wali, qui offre un espace privilégié de concertation et qui réuni l’expertise, les personnalités et les compétences locales de la wilaya. Révision des relations entre l’autorité locale et les acteurs du développement local. Promouvoir la bonne gouvernance au plan local La collectivité doit disposer de ses propres ressources pour mener à bien des programmes de développement, institution d’un impôt local (Etudier l’opportunité de proposer la révision du code fiscal en intégrant de nouveaux mécanismes en faveur de la collectivité et de l’amélioration des recettes de la fiscalité locale). Ce qui est recherché, c’est : 1. Optimiser les résultats en fonction des moyens disponibles. 2. Redéfinir les rôles et clarifier les missions des acteurs sociaux, c’est-à-dire : Qui fait quoi? L’association doit être perçue comme un partenaire. Une démarche nouvelle qui introduit de nouveaux rapports autorité locale / citoyen 6 (Une Planification stratégique concertée, des modes d’action nouveaux, des prises de décision et un arbitrage au niveau local). Un contrat programme sur un mandat électoral pour situer les droits et les obligations, les responsabilités, augmenter le niveau de connectivité par l’intensification des échanges entre les acteurs du développement local. Le président d’APC est l’animateur de la vie publique. Il doit faire preuve de capacités managériales et assurer les besoins fondamentaux (Basic needs) : Prise en charge des couches défavorisées de la société, lutte contre la pauvreté, promotion de la femme rurale, Commodités : alimentation en eau potable, électricité, éducation, santé, logement, … - Partager les ambitions de la commune (Adhésion au Plan électoral) ; - Plan de développement de la commune ou de la ville ; - Attitude positive au changement (Offrir un espace de dialogue) ; - Explorer de nouvelles potentialités ; - Participation du citoyen (Attitude participative). Le traitement et l’analyse des catégories de requêtes qui parviennent aux guichets de l’administration doivent donner lieu à des décisions plus ciblées: classification de la typologie des problèmes et contraintes : Logement, emploi, difficultés sociales, problèmes liés à l’activité économique (investissement, activité industrielle et agricole, etc.) Les conflits sociaux, les recours et les contentieux peuvent être évité par le développement d’une véritable politique de communication, d’accompagnement et d’orientation des citoyens. Mesures proposées Proposition n°4. Constituer un fond documentaire dédié au développement local auprès du CNES Exploitation des études, colloques, séminaires, journées d’études encadrés par l’expertise des Bureaux d’études publics CENEAP, ANAT, BNEDER, CREAD, etc. 7 Proposition n°5. Aider à la création d’associations d’entreprises locales Partenaires incontournables du développement local, les autorités locales ont tout à gagner à organiser les entreprises et acteurs économiques locaux à l’effet de les faire participer à la prise de décision concernant la facilitation de leurs activités au sein de la commune en évitant les délocalisations ou les implantations de projets neufs vers d’autres communes. A cet égard des commodités peuvent être mises à la disposition des associations locales et notamment un lieu de réunion. Proposition n°6. Exploitation des annales des conférences Gouvernement / Wali. Analyser et traiter le gisement de recommandations issues de ces rencontres Gouvernent – Wali, sous formes de rapports de synthèse, voir de programmes détaillés à initier au niveau sectoriel et local. Proposition n°7. Favoriser l’utilisation des outils numériques par les ménages La participation aux affaires de la cité sur les espaces de communication virtuels, (site web, Portails, Blogs, forums de discussions,… peut créer des synergies dans les populations locales (auprès des jeunes notamment), par une participation et des propositions de solutions adaptées aux problèmes locaux. Cet outil permettra aussi aux autorités locales de s’adresser à la population d’une manière conviviale et directe. Le budget communal pourrait être ainsi mis en ligne ainsi que diverses informations concernant les projets en cours et projetés, les enquêtes d’utilité publiques, etc. Proposition n°8. Développer les réseaux sociaux Le développement de réseaux sociaux sur internet permettra l’émergence et l’expression d’opinions, de points de vue, d’idées de projets, de marchés (market place) opportunités à saisir, réflexions, analyses et critiques permettant à la société d’évoluer. 8 Proposition n°9. Gouvernance locale et politiques sectorielles Les politiques gouvernementales ne peuvent s’effectuer sur le terrain que s’il y a adhésion et rapprochement des points de vue des acteurs, en tenant compte de la dimension territoriale. Une évaluation des rencontres antérieures doit être établie. Pour élargir la concertation et faire fructifier les débats, l’exécutif local a besoin d’associer les élus locaux et la société civile. Proposition n°10. Développer des Passerelles Intersectorielles Initier et développer les relations entre les instituts et centres relevant de Départements ministériels différents (Agriculture, Industrie, BTP, Tourisme, Services…) et augmenter le niveau de connectivité par l’intensification des échanges et de concertation intersectorielle. Proposition n°11. Création d’Agences de Développement de wilaya Il est pertinent de laisser aux autorités locales la fonction de promouvoir, et superviser les actions de développement menées dans leur territoire. A cet égard et au regard des benchmark effectués sur la situation dans différents pays, la place d’une agence de développement est un outil efficace de réalisation d’un développement intégré et cohérent. Les missions de l’agence se déclinent autour du suivi de la réalisation des projets inscrits au titre du SRAT et de la validation de l’opportunité des projets initiés par les autorités locales dans un souci de cohérence et de coordination dans le temps des actions de développement au niveau d’une ou plusieurs wilayas Proposition n°12. Instituer une journée nationale du développement local et à la de la gouvernance De nombreux États modernes voient la décentralisation et le développement local comme un moyen d’améliorer la pertinence et la qualité des services. Plusieurs pays ont fait du développement local un axe majeur qui guide les réformes et les stratégies de développement orientées vers l’action qui valorise les potentialités locales et les acteurs locaux. Cette journée mobilisera tous les acteurs de la nation, les politiques, les administratifs, les opérateurs économiques publics et privés, les 9 associations professionnelles et sociales et les élus au niveau des wilayas et des communes, tout le monde est concerné au plus haut niveau. L’organisation de cette journée nous permettra de créer un espace de concertations et de dialogue, de présenter des bilans et d’exposer des expériences de villes ou de communes ayant réussi dans leur programme annuel. Proposition n°13. Mettre en place une veille stratégique et informationnelle sur la mise en œuvre de la gouvernance locale en Algérie Parmi les thèmes à suivre, on pourrait avoir : • Gestion financière locale (transferts des ressources financières, création ou gestion des Fonds de Financement, Fiscalité locale qui constitue la catégorie de ressources des collectivités territoriales la plus significative. Dans quelle mesure l'importance des recettes fiscales dans les recettes totales a-t-elle un impact sur la manière dont une collectivité est gérée. • La formation des élus, des cadres et des agents des collectivités locales ; • La gestion des ressources naturelles (eau, mines, forêts, foncier) dans un contexte de décentralisation • La promotion de l’économie locale ou la stratégie de création des richesses dans les collectivités locales • La gestion des villes, communes, quartiers dans un contexte de décentralisation • La promotion de l’investissement local et les stratégies que doit adopter les localités afin d’attirer des étrangers à investir dans ces localités, Comment promouvoir les métiers de proximité, comment valoriser la production locale, etc. Proposition n°14. Mettre en place une base de données dédiée à la gouvernance locale en se basant notamment sur un mécanisme de benchmarking Le benchmarking consiste à mettre en place une base de données dédiée au développement local comprenant des données et des informations les plus récentes, sur la performance réalisée dans les domaines thématiques majeurs de la décentralisation et de la 10 gouvernance locale, tels que les réformes entreprises par quelques pays développés et émergents, dans le cadre leur politique de développement local. Le maintien à jour de cette base devrait nous permettre de disposer d´un arsenal d´outils et d´informations susceptibles de nous éclairer et de nous permettre d’anticiper les changements liés à la mondialisation et à la crise économique. Proposition n°15. Organiser des visites d’échanges dans des localités de pays ayant réussi à mettre en place des mécanismes efficaces pour la gestion de leurs localités Recourir aux visites d’échanges, permet d’avoir des expériences concrètes sur le terrain sur la mise en œuvre effective des stratégies de développement local au niveau d’autres pays, cela nous permettra de dynamiser rapidement le tissu économique local pour qu’il soit en convergence avec le contexte économique international. 11 LA RESSOURCE HUMAINE AU CENTRE DES PREOCCUPATIONS DE L’ETAT Une volonté politique affichée pour le changement et l’amélioration de la qualité de vie. Les objectifs doivent être clairement annoncés, pour espérer une adhésion de la population, une compagne multimédia doit être suivie d’actions concrètes. Le changement est la démarche qui accompagne la vie de toute société ou organisation face à l’instabilité et au développement de son environnement. Conduire le changement c’est à la fois anticiper, définir et mettre en place cette démarche dans les conditions optimales de réussite. Les changements et les grands projets de réformes se fondent sur la sensibilisation, l’accompagnement et la formation de l’encadrement des collectivités locales. Prendre en charge la dimension humaine propre à chaque espace et collectivité revient à considérer les valeurs, la culture locale, en vue d’éviter les résistances aux changements. Le diagnostic1 de l’encadrement des collectivités locales (Communes, Daïra, Wilaya) révèle les caractéristiques suivantes : - Un sous-encadrement chronique des collectivités : Taux d’encadrement moyen très faible de l’ordre de 1,6 % - Une sous qualification – l’encadrement est issu de promotion interne souvent de fonctionnaires non diplômés. - Une précarité de l’emploi : 80 % des personnels sont contractuels (CDD) et relève souvent du dispositif filet social, des emplois d’attente : contrats de pré-emploi, emploi de jeunes, … - Le personnel de l’administration est dominant par rapport au personnel technique - Manque d’attractivité pour les métiers offerts par l’administration locale, ce qui a pour conséquence de faire fuir les jeunes diplômés et les compétences. - Difficultés de recrutement de personnel liées aux capacités budgétaires limitées des collectivités. - Niveaux des salaires faibles, 1 Diagnostic élaboré par les services du MICL – Direction Générale des ressources humaines Août 2011 12 - Absence de Gestion des carrières - Les produits issus des cycles de formation universitaires classiques ne répondent pas aux besoins des collectivités locales Ce diagnostic nous interpelle pour revoir entièrement le cadre juridique et statutaire des personnels des collectivités locales. Une Nouvelle Vision Les outils traditionnels sont basés sur les stratégies, les structures et les systèmes. Aujourd’hui les politiques publiques utilisent des outils plus subtils qui intègrent l’observation, le dialogue, et la dynamique de l’action collective. Des Objectifs - Moderniser l’administration - Accompagner le changement par une transition démocratique Mesures proposées Proposition n°16. Encourager la recherche scientifique sur les thèmes de l’Economie sociale et solidaire Le thème de l’Economie sociale et solidaire a fait l’objet de nombreux travaux de recherche dans le monde. Nos universités, Centres de Recherche et développement devront intégrer, adopter et encourager des thèses, les travaux de recherche se rapportant à ce thème. Proposition n°17. Perfectionner et recycler et revaloriser l’encadrement des collectivités locales Une politique de formation des ressources humaines en direction de tout l’encadrement de l’administration locale et des élus (Président d’APC, Président d’APW), Chefs de Daïra, secrétaires généraux de wilaya, … Proposition n°18. Revoir la grille salariale des fonctionnaires des collectivités locales Proposition n°19. Elaborer une Carte de la formation pour les collectivités Un Schéma directeur de la formation et un projet de Carte de la formation en faveur des collectivités (Communes, Daïra, wilayas.) 13 Proposition n°20. Définir une nouvelle nomenclature de métiers dédiés aux collectivités locales Une Nouvelle nomenclature de métiers qui intègre les nouvelles données telles que : la Gestion urbaine, le transport multimodal, l’hygiène et la salubrité, les métiers de paysagistes, environnementalistes, animateurs d’éducation sportive, activités liées à la culture, les métiers couverts par le travail social, etc. Proposition n°21. Adapter les programmes de formation aux besoins des collectivités Il s’agit de réaliser une adéquation entre, d’une part, les Programmes universitaires, de la formation professionnelle, des écoles de gestion, et, d’autre part, les besoins des collectivités. Proposition n°22. Créer une Ecole d’Ingénieurs des Villes et des Technologies Urbaines La modernisation des villes et des centres urbains fait appel aujourd’hui à des technologies et des cursus de management, de logistique, de gestion et d’aménagement des espaces. Proposition n°23. Créer un institut National du développement local Initier dans le cadre de la formation professionnelle continue qu'il dispense, l’institut aura pour mission de fournir des informations, des connaissances et des méthodes à différentes catégories d’acteurs, en s’appuyant sur les résultats de la recherche appliquée, sur des études de cas et des expériences, à partir de leurs situations concrètes : • • • aux élus locaux, pour leur permettre de prendre en compte dans une visée prospective les nouveaux enjeux de la gouvernance territoriale, dans leurs stratégies et leurs projets, aux professionnels du développement local, pour leur permettre d’actualiser et de compléter leurs connaissances de base, de théoriser et modéliser leurs pratiques, et de perfectionner leurs démarches opérationnelles, aux formateurs et responsables d’organismes de formation, pour leur permettre de proposer des nouveaux dispositifs mieux adaptés aux besoins de compétences liés au développement économique, social et culturel des territoires. 14 L’IMPERATIF DE QUALITE DANS LES SERVICES PUBLICS AU BENEFICE DU CITOYEN Des critiques récurrentes sur l’inefficacité de l’administration Les difficultés quotidiennes auxquelles se heurtent les collectivités locales sont nombreuses et diversifiées : le maintien de l’hygiène (Ramassage des déchets ménagers), la lutte contre le commerce informel, la lutte contre les constructions illicites, la mise en œuvre d’un plan de circulation de la ville, l’entretien de la voirie et des routes communales, sont autant de priorités à gérer au quotidien pour la collectivité. Dans la pratique quotidienne, la promotion des activités sportives et culturelles, gestion des espaces verts se trouvent marginalisées. Les critiques récurrentes sur l’inefficacité de l’administration en général, des lenteurs administratives et le coût quelle représente nous interpellent pour rechercher à travers la modernisation de l’administration, l’amélioration de l’organisation et du fonctionnement des services administratifs et techniques ainsi que, l’efficacité et la qualité des prestations de service public. La modernisation de l’administration a pour but d’améliorer les relations entre l’administration et l’usager. Elle passe par : - un meilleur accueil au niveau des guichets ; - une simplification des formalités et des procédures administratives (ex : généralisation du réseau de Guichets uniques pour les opérations d’investissement sur l’ensemble du territoire) ; - l’amélioration de l’accueil des usagers dans les Chambres de commerce et d’industrie (Organismes para-administratifs considérées comme palier intermédiaire entre l’administration centrale, les services déconcentrés et les opérateurs locaux). Le cas des guichets uniques de l’ANDI Les guichets uniques (GUD) sont nés du constat des nombreuses redondances existant entre les différentes administrations et le nombre de pièces à fournir. Le développement de guichets uniques pour l’investissement permet de regrouper en un même lieu plusieurs services publics, il est impératif de les généraliser dans toutes les wilayas. 15 Les administrés (voir, les entreprises) peuvent alors accomplir en une seule fois les formalités nécessaires dans les domaines de l’investissement. Cette opération peut être étendue pour les opérations de commerce extérieur (Trade point), des déclarations fiscales et parafiscales par l’usage d’un réseau sécurisé (la télé– déclaration destinée à l’administration fiscale). Promouvoir le qualité dans les services publics L’État doit assurer, dans l’ensemble de ses services déconcentrés, la qualité de l’accueil des usagers, aussi bien physiquement au guichet, au téléphone, par courrier électronique. - les usagers doivent être accueillis de façon attentive et courtoise ; - leurs demandes doivent faire l’objet de réponses motivées claires et dans un délai raisonnable ; - instaurer un système d’écoute des doléances, propositions d’amélioration du fonctionnement des services publics. - La simplification passe aussi par le développement de l’administration électronique (e-administration). Le rapprochement des services administratifs des citoyens et la transparence administrative doivent être des objectifs à atteindre à court terme. Mesures proposées Proposition n°24. Enrichir le code communal à l’effet de doter les autorités locales de prérogatives liées à la promotion et à l’attractivité de la commune Le conseil communal pourrait par exemple décider de l’octroi de terrain d’assiette au dinar symbolique pour la réalisation de projets industriels et prise en charge sur le budget communal de la réalisation des viabilités de base nécessaire à la mise en exploitation du projet. Proposition n°25. Elaborer un Code des bonnes pratiques administratives Ce Code s’adresse aux administrations publiques, aux administrations locales et aux organismes rattachés ou liés à cellesci. Il s’adresse également aux personnes qui ont un contact avec ces administrations. Il énumère les principes que les administrations 16 publiques doivent respecter pour que, lors d’une relation entre elles et/ou avec les citoyens algériens, le droit à la bonne administration soit respecté. Ainsi l’administration devra adopter les décisions de manière appropriée à l’objectif qu’elles poursuivent, en conciliant l’intérêt général et celui des particuliers, en évitant au maximum le préjudice des droits et des libertés publiques. Proposition n°26. Développer l’administration électronique (eadministration) au service direct du citoyen Le e-Administration représente l'ensemble des technologies et des usages liées à la possibilité de s'informer, d'être orienté mais aussi de réaliser des démarches administratives, via les services en ligne (Internet, centres d'appels). Dans ce contexte on peut dire que l’intérêt d’une administration en ligne se traduit notamment par : • Un accès aux informations publiques, que ce soit pour l'administré, le citoyen ; • Des services en ligne facilitant les démarches : formulaires en ligne, téléservices, téléprocédures ; • Les aides à la gestion de processus internes : définition de normes, signature électronique, etc. Proposition n°27. Mener régulièrement et à un intervalle régulier des Enquêtes sur la satisfaction des citoyens Le but est d’établir un questionnaire et de recueillir le sentiment de la société civile et des citoyens et de les faire ainsi entrer dans le débat sur les politiques de développement local. La question à laquelle tente de répondre le questionnaire : les citoyens sont-ils satisfaits de leur ville en ce qui concerne les différents programmes liés à la vie sociale et à l’activité économique. Les résultats recueillis seront convertis en fiche de rapport sur le développement local. L’Objectif de ce questionnaire est d’établir un classement des problèmes en termes de satisfaction générale des citoyens au sujet des principaux services sociaux et physiques dont les autorités sont responsables. Ces enquêtes de satisfaction sont une source d’informations indispensable pour toute localité, elles fournissent 17 une idée complémentaire sur les statistiques et indicateurs officiels, grâce au point de vue des populations. Chaque localité peut évaluer annuellement les progrès réalisés, grâce à des indicateurs quantitatifs. Elles mènent à des informations subjectives, mais l’analyse de ses résultats peut souvent combler des vides entre ce que les indicateurs numériques peuvent dire et ce que les populations perçoivent. De telles différences peuvent, elles-mêmes, constituer des indicateurs importants de l’adéquation entre les informations dont les décideurs disposent et celles dont les populations disposent. Elle alimenterait les bases de données de chaque wilaya, les informations recueillies vont être versées dans la base de données centrales qui va être mise en place et alimenter, à intervalle régulier, au niveau du CNES. Quels enseignements en tirer ? • Préparer une campagne de communication et de sensibilisation auprès des investisseurs (organiser des séminaires ou des journées d’études au niveau des localités, alimenter le site web de la commune des nouvelles mesures dédiées à l’investissement, etc.) ; • Revoir ou ajuster les programmes locaux liés à l’investissement par rapport aux conclusions de l’enquête et aux attentes des investisseurs; • Instaurer un dialogue entre les représentant de l’Etat (Elus, ANDI, MIPMEPI) et les investisseurs locaux, etc. Proposition n°28. Créer des Bureaux d’Information Populaires (BIP) au niveau de chaque commune Ce sont les Systèmes d’Information de Développement Local de Proximité (SIUP). Principe : Mettre à la disposition des populations des BIP toute sorte d’information utile sur leur quartier, leur village ou leur ville, à laquelle s’ajoute une dimension d’interactivité avec la commune, partenaire privilégiée du processus. Les SIUP mettent en œuvre tout un volet des activités des observatoires : assurer l’interface population / communes et faciliter l’accès à l’information pour les populations. 18 ENTREPRENARIAT ET DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL DES TERRITOIRES L’entreprise est un des agents principaux du développement local. Plus les entreprises créent de la richesse, plus elles réalisent du chiffre d’affaires et plus l’Etat dispose, à travers les recettes fiscales, de fonds nécessaires pour les infrastructures, l’éducation, la santé, et l’amélioration de la qualité des services publics. L’entreprise participe aussi à la cohésion sociale en créant des emplois et en assurant un revenu aux citoyens qui participent à la stimulation d’une économie locale. A cet égard, l’entreprise créatrice d’emplois est l’élément de base de la dynamique économique du territoire et à ce titre doit faire l’objet de toute l’attention des pouvoirs publics et autorités locales pour la mise en place des conditions idoines permettant sa croissance et sa compétitivité. Quelles sont les perspectives de développement et les choix stratégiques à opérer en cette période charnière caractérisée par l’ouverture des marchés ? Cerner les caractéristiques et les compétences spécifiques des entreprises pour mieux les valoriser, puis recenser les contraintes et entraves inhérentes aux entreprises en particulier aux PME, pour arriver à la fin à identifier les différentes mesures d’aide et d’accompagnement de l’entrepreneur créateur d’entreprise . Les Etats modernes ne peuvent plus concevoir une vie économique sans société civile. L’importance de l’entreprise dans le développement économique et social, sa performance et sa capacité a combiner les opportunités offertes par le marché et la création d’emplois, constituent un axe prioritaire dans le programme quinquennal 2010 -2014. Encourager l’initiative, la prise de risque des investisseurs, informer et communiquer, aller vers les porteurs de projets, promouvoir l’entreprenariat car le désinvestissement engendre l’exode et des flux migratoires des populations, et le développement des constructions illicites et anarchiques à la périphérie des grandes centres urbains. Se méfier des phénomènes de mode et des modèles importés « clé en main » Le développement de politiques économiques doit tenir compte du contexte local. Les Districts industriels, Clusters, 19 Technopoles, Pôles de compétitivité, risquent de ne pas donner de résultats satisfaisants si le contexte est inadapté. Ces projets nécessitent des préalables; un niveau d’organisation de l’administration et des niveaux d’encadrement performant. Les limites de l’approche marché : les options basées sur le marchérégulateur peuvent réaliser des résultats très satisfaisants et positifs sur le plan de la création de richesse mais, crée souvent de l’exclusion et des inégalités sur le plan social. Mesures proposées Proposition n°29. Renforcer en compétences les espaces d’accompagnement des jeunes porteurs de projets Culture entrepreneuriale : Renforcer en compétences les espaces d’accompagnement des jeunes porteurs de projets et multiplier les rapprochements entre les pépinières d’entreprises d’une part et les chefs d’entreprises sous forme de témoignages, d’animation de journées d’information, encouragement des meilleures idées de projets. Proposition n°30. Création, au niveau de chaque wilaya, de centres d'accueil de nouveaux projets dédiés à l'investissement local Avec l’ANDI et l’ANDPME, cette démarche aura pour but d’attirer les investisseurs locaux, les orienter et accompagner les jeunes porteurs de projets et multiplier les rapprochements entre les pépinières d’entreprises d’une part et les chefs d’entreprises sous forme de témoignages, d’animation de journées d’information, encouragement des meilleures idées de projets. La promotion des produits du terroir Le développement et la promotion des différents produits du terroir, est une alternative prometteuse pour le développement local. En Algérie, il faudrait une politique volontariste pour identifier, labelliser, protéger, encourager et commercialiser le produit de nos terroirs. Leur valorisation serait pourtant une autre manière de sauvegarder le patrimoine génétique du pays ainsi qu’un savoir-faire accumulé tout au long des siècles. 20 Les acteurs concernés sont donc tous appelés à coordonner et à travailler en réseaux afin de développer des produits de terroir algériens et d’en faire un marché à forte valeur ajoutée pour le pays. Développer des produits du terroir est une des innovations que l’Algérie doit apporter dans son plan de développement local. C’est une stratégie efficace pour la valorisation des produits traditionnels d'origine. Tous les secteurs de production élaborent des produits de terroir, dont la diversité s’explique par différents facteurs : leur ancrage dans différentes sociétés locales, leur distribution géographique et les échelles de production pouvant passer d’une production domestique à une véritable production industrielle. Le concept produit du terroir fait appel, d’une part, au milieu naturel du produit en question, et d’autre part, à un savoir-faire local partagé sur la fabrication de ce produit. Les produits de terroir sont qualifiés « d’authentiques » car ils mobilisent des ressources naturelles et agroclimatiques. La fabrication de ces produits nécessite des savoir-faire et des compétences régionales qui se transmettent de génération en génération. Ils sont donc liés à un territoire, à un patrimoine naturel, à des traditions particulières, et donc à la culture et l’histoire d’une région donnée. Un produit de terroir n’est pas forcément traditionnel car on peut voir l’émergence d’une nouvelle technique ou un nouveau procédé (non traditionnel) pour le développement de la culture des produits de terroir. Mesures proposées Proposition n°31. Elaborer une stratégie industrielle de développement des produits de terroir Aujourd’hui, plus que jamais, les consommateurs expriment de l’engouement pour les produits de terroir. Ces derniers constituent un marché prometteur pour les industries agroalimentaires. L’Algérie est, en effet, l’un des pays les plus riches en produits de terroir. Certains sont connus au niveau international (Deglet Nour, huile d’olives, etc.), d’autres méritent encore d’être valorisés. Les acteurs algériens sont, ainsi, amenés à établir des politiques régionales et nationales de développement de ce secteur. L’huile d’olives. Chacune des régions algériennes regorge d’une diversité de produits qui pourraient générer des opportunités 21 économiques et sociales pour le pays. A titre d’exemple, l’Algérie fait partie des pays du pourtour méditerranéen dont le climat est des plus propices à la culture de l’olivier. Elle se positionne après l’Espagne, l’Italie, la Grèce et la Tunisie qui sont, par ordre d’importance, les plus gros producteurs au monde d’huile d’olive. Plusieurs régions se partagent la production de l’huile d’olive en Algérie (dont Tizi Ouzou, Bejaia, Jijel). Sur le plan international, à part quelques timides percées sur le marché français, notre huile d'olive est quasiment absente des étales. Par contres l'huile d'olive espagnole, italienne, et tunisienne sont bien présentent. Nos produits éprouvent des difficultés à s’exporter en tant que label. La quasi-totalité de l’huile algérienne est exportée sous la forme de vrac. Le produit est cédé souvent à des prix très bas. La prise en charge de cette filière, en termes d’organisation, d’infrastructures et de réglementation aura pour effet de maintenir voire d’augmenter l’engouement des conditionneurs et des exportateurs qui, parfois, sont découragés, au bout de leurs premières démarches infructueuses L’Algérie qui se situe désormais à la cinquième place parmi les producteurs méditerranéens et qui dispose d’atouts indéniables, devra néanmoins relever un certain nombre de défis, tels que la croissance de sa production et de ses capacités de transformation et de conditionnement, l’amélioration de la qualité de son huile par l’instauration d’un label, une organisation professionnelle de la filière oléicole et une amélioration de son organisation à l’exportation. La datte Deglet Nour. La région de Tolga à Biskra réputée pour cultiver la meilleure datte Deglet au monde. L'INRA a mis en exergue la forte diversité génétique existant dans la phœniciculture algérienne. Une enquête réalisée au niveau des régions de Oued Righ et d'El Oued a révélé l'existence de pas moins de 230 variétés dans ces régions, selon les informations répertoriées par le bureau d'études Gredaal. Ces dernières renferment, selon la même source, une dizaine de cultivars très rares voire menacés d'extinction du fait de la sélection exercée par la pression commerciale véhiculée notamment par la Deglet Nour. Mais, en dépit de cette diversité biologique et de 22 l'existence d'un potentiel commercial important, la phœniciculture algérienne est confrontée à des contraintes structurelles qui entravent le processus de sa valorisation économique. Raisin de table. L’Algérie possède également un produit phare connu pour son goût et sa qualité qui est le raisin de table, on le trouve en général dans les zones rurales de montagne, et notamment dans la région de Médéa. Fruits et légumes. Parmi les produits spécifiques de nos régions, on note essentiellement les produits végétaux typiquement méditerranéens comme les fruits et légumes (tomate, pomme de terre primeurs et extra-primeurs ; abricot, pomme, grenade, figue sèche…) et enfin les produits de cueillette comme les plantes aromatiques et médicinales (thym, coriandre, jasmin, orange amère, géranium, sauge bleue, câpre, menthe, lavande sauvage….), les figues sèches de Kabylie, fromage de brebis, etc. Plantes naturelles. Il existe beaucoup de produits reconnus comme stratégiques et pouvant faire l’objet d’une démarche de promotion et de labellisation, comme les Plantes naturelles alimentaires, médicinales, aromatiques et condimentaires à savoir : Truffe blanche du désert (zones potentielles : steppe, zones pré-sahariennes, zone de Ghardaia), Géranium (plusieurs espèces cultivées), Escargots terrestres, Champignons (plusieurs espèces et variétés naturelles et cultivées), Thym (Thymus vulgaris), Moutarde des champs (sinapis arvensis), Laurier (Laurus nobolis)et Laurier rose (Nerium oleander), Citronnier (Citrus), Piment rouge (Capsicum minimum),etc. Proposition n°32. Identifier les gisements divers des localités permettant d’améliorer l’attractivité du territoire pour attirer les investisseurs Définir les éléments d'appréciation de la dynamique de développement local au niveau des zones montagneuses et des zones rurales : l'état des lieux, les contraintes, les limites et les perspectives pour chaque région, afin de mettre en place des indicateurs de qualité qui permettent aux produits du terroir de se distinguer sur les marchés locaux et internationaux, d'être protégés contre toute utilisation abusive. 23 Proposition n°33. Instaurer des signes et des labels officiels de qualité L’attribution d’indications géographiques (IG) ou d’appellation d’origine protégés (AOP) à des produits typiques comme les produits de montagnes (les dattes Nour, raisins de table et huile d'olive) permet leur meilleure identification; elle peut être considérée comme un argument commercial fort. Si la reconnaissance de ces signes officiels de qualité ne devait intervenir que sur le marché local ou national il serait tout à fait envisageable de mettre en place des critères moins contraignant que ceux établis à l’étranger. Cependant si ces produits «labellisés» ont pour vocation d'être exportés, il est alors indispensable qu’ils soient reconnus et en conséquence, la réglementation algérienne devrait être la plus proche possible de la réglementation internationale. On peut également envisager, l’attribution de labels de qualité pour une durée déterminée, cette démarche pourrait se faire avec le support de concours agricoles spécifiques aux filières. Ces manifestations seraient aussi des lieux privilégiés pour diffuser le plus largement possible les informations techniques et commerciales. Médiatisées, elles permettraient aux produits des filières et en particulier aux produits primés de bénéficier de retombées commerciales. Proposition n°34. Créer des consortiums qualité régionaux Ce sont des organisations collectives de producteurs, des sociétés ou encore des coopératives indépendantes de la même filière dont l'objectif est la promotion d'un produit traditionnel d'origine. La mise en place de ces consortiums représente une stratégie efficace pour la valorisation des produits locaux. Les entreprises locales algériennes, par exemple, peuvent s’organiser en réseaux et groupements afin de faciliter l’accès à ces produits et de se rapprocher le maximum possible du consommateur. Les consommateurs manifestent un regain d’intérêt pour les produits du terroir qui reviennent en force pour concurrencer les autres produits alimentaires offerts sur le marché. En outre, les crises alimentaires successives que connaît le secteur agroalimentaire (ESB, dioxine, etc.) ces dernières années poussent le consommateur à demander l’identité du produit, sa traçabilité, voir même son 24 origine. Les consommateurs sont de plus en plus en quête de produits naturels et authentiques. Proposition n°35. Promouvoir un programme de réalisation de pépinières d’entreprises suivant les besoins spécifiques des communes. Réalisation en concours définitif de bâtiments industriels avec un soutien en gestion administrative (secrétariat, boite aux lettres représentation, etc.) et mise à la disposition des jeunes entrepreneurs ou porteurs de projets de surfaces pour des activités industrielles de production de biens et de services. Proposition n°36. Promouvoir l’entreprise citoyenne locale Encouragement par une série de mesures fiscales et des avantages permettant aux chefs d’entreprises d’adopter des technologies propres, d’opérer des redéploiements pour introduire des process industriels non polluants. Proposition n°37. Densifier les relations entre les DIPMEPI et les CCI Etablir des relations de collaboration entre les Directions de Wilaya en charge de l’industrie et de la PME et les Chambres de Commerce et d’Industrie – CCI – convention, programmes et plans d’action communs. Augmenter les subventions aux CCI pour leur permettre de prendre en charge convenablement leurs missions. Proposition n°38. Encadrer les actions de sous-traitance impliquant les entrepreneurs locaux Encadrement des activités de sous-traitance autour des grands pôles industriels par la mise en place d’un cadre juridique et réglementaire incitatif à travers les Bourses de sous-traitance (BSTP), ayant pour finalité la diversification des activités industrielles, permettant l’émergence d’une nouvelle génération de TPE et de PME Proposition n°39. Augmenter le niveau des disponibilités foncières réservées aux jeunes promoteurs La Réhabilitation des ZI existantes et l’aménagement de nouvelles zones industrielles ou d’activité avec toutes les commodités 25 nécessaires aux activités industrielles (Réflexion à un cahier des charges type et un contrat de management y compris des espaces communs). Proposition n°40. Décliner le Schéma National d’Aménagement du Territoire au niveau local Le Schéma National d’Aménagement du Territoire (SNAT) n’est pas suffisamment vulgarisé au niveau des autorités locales. Les programmes de développement doivent s’inscrire dans un schéma d’ensemble tout en répondant aux besoins spécifiques des populations locales. Proposition n°41. Faciliter l’accès des PME aux marchés publics (Grands projets) Il s’agit de faire évoluer les dispositions de la réglementation sur les marchés publics pour offrir une plus grande participation des PME aux marchés publics notamment de travaux publics, hydraulique et des transports (Loi d’orientation sur la PME, loi n°01-18 du 12 décembre 2001 Art. 17). Proposition n°42. Lancer des programmes de promotion des TIC en faveur des populations des zones rurales et montagneuses La promotion des nouvelles technologies de l’information et de la communication auprès des ménages dans les zones rurales et les communes des wilayas du sud. Subvention des équipements informatiques (micro portable) et de la connexion Internet (abonnement). L’entrepreneuriat social, des gisements à exploiter L’entrepreneuriat social est une notion jeune qui a émergé dans les années 1990. Selon la définition couramment admise, les entrepreneurs sociaux sont des individus qui portent des solutions innovantes à des problèmes pressants de la société. Les entrepreneurs ont ou développent la capacité à apporter des solutions concrètes, et à concilier l’approche économique avec des objectifs sociaux. • Résulte d’initiatives privées, menées par des citoyens soucieux d’agir au service de l’intérêt collectif, pour la cité, pour changer la société ; 26 • Est associé à l’idée d’innovation sociale, dans l’offre de biens ou services, dans la création de valeur économique et sociale, dans le modèle économique et la mobilisation des ressources, dans les partenariats ou dans le management ; • Est pleinement inscrit dans l’économie de marché, tout en considérant que le profit n’est pas une fin en soi mais bien un moyen au service d’un projet social et/ou participatif. Les Mesures proposées Proposition n°43. Organiser des cycles de formation et de soutien aux entrepreneurs sociaux Les entreprises sociales jouent un rôle actif dans la lutte contre l'exclusion et pour la promotion de l'emploi, et se développent grâce à l'appui des structures de soutien existant. Il est toutefois évident que le rôle des pouvoirs publics est essentiel pour renforcer la position des entreprises sociales en tant qu'acteurs à part entière du processus économique. Pour cette raison, les programmes locaux de formation et de soutien aux entrepreneurs sociaux viseront à sensibiliser les différents acteurs de la communauté au rôle que les entreprises sociales peuvent jouer dans la réalisation d'économies plus compétitives Proposition n°44. Promulguer une loi encadrant la notion d'entreprise sociale en Algérie Définir son rôle d'intérêt général, collectif, communautaire ou d'utilité sociale, quels sont les nouveaux outils de soutien à l'essor de ces entreprises, les outils financiers novateurs et des formations spécifiques pour l'établissement et la gestion de ce type d'entreprise. Il convient de rappeler que les entreprises sociales2 peuvent activer dans de nombreux secteurs de l'économie, allant des services de proximité, de l'environnement, du tourisme, de la micro finance à la 2 On entend par entreprises sociales « toute entreprise privée, d'intérêt général, organisée à partir d'une démarche entrepreneuriale et n'ayant pas comme raison principale d'existence la maximisation des profits mais la satisfaction de certains objectifs économiques et sociaux ainsi que la capacité de mettre en place, par la production de biens ou des services, des solutions innovantes aux problèmes d'exclusion et de chômage » (OCDE, 1999). 27 production industrielle et à la fourniture de biens et services. Très actives dans le secteur de l'assistance et de la protection sociale, ces entreprises le sont aussi dans la revitalisation des quartiers difficiles et des zones rurales en retard. En quelques mots… une entreprise sociale est une entreprise qui produit des biens et des services au bénéfice d’une mission sociale, sociétale ou environnementale. Elle se distingue des autres entreprises par sa finalité et son caractère lucratif. Quelques exemples de besoins sociaux auxquels une entreprise sociale peut répondre : • • • • • • • L’accès au logement ; La prise en compte de l’environnement ; La lutte contre l’exclusion (chômage, pauvreté, handicap…) ; Les modes de consommation sains, durables ; L’accès aux soins, et à la santé publique ; La qualité des emplois notamment dans les quartiers pauvres ; Le niveau et la qualité de vie des citoyens. Promouvoir les métiers de proximité et développer les services répondant directement aux besoins des citoyens L'apport de l'économie de proximité, qu'elle soit formelle ou informelle, a été rappelé notamment lors des rendez-vous internationaux de l'après-Rio organisés par les Nations unies comme le Sommet social (Copenhague, 1994) et le Sommet des villes, Habitat II (Istanbul, juin 1996). Les services de proximité sont fournis aux personnes pour améliorer la qualité de la vie ou de l'environnement local, et correspondant autrefois à des fonctions remplies par la sphère familiale élargie. Ainsi on peut dire que les métiers de proximité correspondent dans leur majorité à des emplois de proximité (entretien des espaces verts, réhabilitation des façades en centre-ville et dans des quartiers, collecte et la gestion des déchets au niveau de chaque quartier, etc.), ils ont des avantages d'être bons pour l'environnement, bons pour la collectivité et facteur de réinsertion sociale pour les exclus qui en bénéficient. 28 Les mesures proposées Proposition n°45. Lancer une vaste opération sous le thème 48.000 Emplois de proximité pour 2012-2013 Les emplois de proximité contribuent à maintenir des relations sociales dans un cadre économique localisé. La réussite des expériences de ce type s'évalue non seulement aux services rendus à la population locale mais également au devenir de ceux qui les rendent. Les initiatives créatrices d'emplois de proximité de long terme doivent généralement leur succès à un véritable accompagnement continu (au moins dans les premiers mois) des personnes embauchées, que ce soit en terme de formation ou d'aide social (démarches administratives, logement, etc.) Proposition n°46. Promouvoir au plan local les secteurs à fort potentiels: déchets, énergie et transports Que ce soit dans la gestion des déchets, dans le domaine de l'énergie, dans celui des transports, ou encore en termes d'activité de production et de consommation de biens, il existe un potentiel important de création d'emplois locaux destinés à répondre à des besoins locaux. Voici quelques exemples à créer ou à promouvoir dans nos communes : • Dans le domaine des déchets, si l'on choisit de ne pas mécaniser la chaîne de traitement et des opérations de tri mais de la confier aux services de proximité et de la développer avec un tri manuel organisé au niveau local, des milliers d’emplois nouveaux pourraient être créés d'ici 2012-2013. • Dans celui de l'énergie, la biomasse3 offre également de fortes possibilités de création d'emplois de proximité. Si l’Algérie, 3 La biomasse est l'ensemble de la matière organique d'origine végétale ou animale. Les principales formes de l’énergie de biomasse sont: les biocarburants pour le transport (produits essentiellement à partir de céréales, de sucre, d’oléagineux et d’huiles usagées) ; le chauffage domestique (alimenté au bois) ; et la combustion de bois et de déchets dans des centrales produisant de l’électricité, de la chaleur ou les deux. 29 choisissait cette option au point qu'elle atteigne 30 % de la consommation totale, des milliers d’emplois pourraient être crées à l’horizon 2014 (pour information en Autriche, un nombre important d’emplois est crée dans ce domaine, la France table sur de 20.000 emplois de proximité dans le domaine de la Biomasse.) • Des transports publics plus sûrs grâce à des emplois de proximité, la qualité des transports publics en réseaux (bus, tramways, bientôt métro d’Alger) peuvent sensiblement être améliorés par un personnel de proximité, notamment dans le domaine de la sécurité. Les employés auront pour mission d'apaiser le climat et de favoriser un usage plus civique du bus ou du métro. • On peut également recruter des chômeurs qui seront chargés de faciliter l'accessibilité du service pour le voyageur. • Face aux pics de pollution notamment dans les grandes villes (Alger, Constantine et Oran, un certain nombre de citoyens affichent un intérêt pour les modes non motorisés, ainsi une augmentation sensible de trajets effectués en vélo nécessiterait un certain nombre de service de proximité pourvoyeurs d'emploi (livraison de colis à vélo, entretien et réparation, gardiennage d'emplacements-vélos aux abords des gares et lieux publics fréquentés, livraison des repas sur commande, etc.) • Enfin, les déplacements à la demande du type taxi-collectifs ou minibus collectif, comme cela se fait pour des personnes handicapées sont également des pistes à exploiter. 30 LA NECESSITE DE REPONDRE AUX BESOINS DE FINANCEMENT DES COLLECTIVITES LOCALES ET DES CITOYENS Fiscalité et développement local Il est absolument nécessaire de faire évoluer dans des délais rapprochés les finances locales et les mécanismes de financement des projets locaux par le recours à l’emprunt pour le financement des programmes étudiés et ciblés de développement locaux. Il convier de rappeler que nos communes éprouvent toujours des difficultés à mobiliser des ressources fiscales nécessaires à leur développement, il est temps pour nous de procéder à la modernisation de la gestion fiscale, souvent jugée inégale, injuste ou encore complexe. L'importance du volet fiscalité dans la vie des collectivités décentralisées, nous amène à réfléchir à la réalisation d'une étude sur la fiscalité locale en vue de faire une analyse de la fiscalité locale actuelle et de proposer des pistes d'amélioration pour la mise en place d'une fiscalité qui puisse impulser le développement local. Depuis le début des années 80, les budgets locaux dans plusieurs pays sont soumis beaucoup plus étroitement que par le passé à la contrainte fiscale. Mesures proposées Proposition n°47. Créer un Centre d'Études pour le Financement et le Développement Local Cette institution sera placée sous l’autorité du Ministère de l'Intérieur et des collectivités locales, aura comme mission notamment : • la conduire des travaux de recherche sur les pôles économiques locaux pour faciliter leur accès au crédit afin de stimuler la demande et la production par une meilleure disponibilité monétaire au niveau local. • Elaborer collectivement, en concertation avec les acteurs locaux (Elus, associations, les représentants des quartiers, etc.) une grille d’analyse d’un dispositif de financement du développement local, en autres l’utilisation de la Grille d'analyse projet par projet, cette grille peut être utilisée pour évaluer objectivement un projet et le positionner par rapport aux autres ou par rapport aux besoins réels de la communauté. 31 • Financer, après étude, tout projet d’investissement (Création, extension et renouvellement) au niveau des localités. • Etudier et planifier, en concertations avec les parties prenantes, les dotations budgétaires annuelles : les enveloppes budgétaires accordées aux wilayas une fois rapportés aux communes puis à la population par tête d’habitant (per capita) représentent souvent des sommes dérisoires qui ne permettent pas d’inscrire la collectivité dans une dynamique de développement. Une distinction doit être faite pour le traitement des communes de moins de 20.000 habitants (zones rurales) avec celles de plus de 100.000 habitants qui constituent les grands centres urbains. Proposition n°48. Réaliser une étude sur l’impact de la fiscalité locale sur le développement local Cette étude va, alimenter les réflexions en cours dans le cadre de la réforme fiscale en Algérie à savoir : • La démarche entreprise récemment par le Ministère des Finances dans le cadre du programme d'appui à la mise en œuvre de l'accord d'association avec l'Union européenne (P3A) et qui porte sur «la poursuite du processus d'amélioration des relations de l'administration fiscale avec les contribuables » et qui concerne le jumelage institutionnel qui réunit actuellement la Direction générale des impôts (DGI) et la direction générale des finances publiques française (DGFIP) dans le développement du «civisme fiscal » en Algérie. • les reformes actuelles de la fiscalité algérienne orientées vers la réalisation d’objectifs clés, tels que la promotion des PME le soutien à l’emploi et l’encouragement de l’investissement ; • La création d'un impôt sur la fortune, tel que recommandé par certaines parties de la société civile, peut- il influencer le rendement fiscal local ? • Les multiples événements autour de la microfinance font d’elle de nos jours un des systèmes financiers sur lequel repose les espoirs du financement du développement, l’étude nous permettra d’étudier la possibilité de développer ce type de mécanisme. 32 La micro-finance , comme levier de développement local La micro finance désigne l’activité de collecte d’épargne et de financement des petits producteurs ruraux et urbains4. Elle est définie par deux critères : 1-la population bénéficiaire, relativement pauvre ou tout du moins exclue du système bancaire classique ;2-des opérations d’épargne et de crédits de faibles montants. Elle a un double objectif : 1-favoriser l'accès des petits producteurs exclus du circuit bancaire à des services financiers de proximité et adaptés à la taille de leurs activités (micro-entreprises) ; 2-réaliser une meilleure collecte de l’épargne des ménages et des petits entrepreneurs pour la réinjecter dans le circuit économique. La principale activité de la micro-finance est l’octroi de microcrédits devant souvent permettre de démarrer et de soutenir des activités économiques de petite taille au niveau de chaque localité. L’expérience montre que la micro finance peut aider les couches vulnérables de la population à augmenter leur revenu, créer des entreprises viables et sortir ainsi de la pauvreté. Elle peut également constituer un puissant instrument d’émancipation en permettant aux pauvres, et en particulier aux femmes, de devenir des agents économiques du changement. En effet, en donnant accès à des services financiers, la micro-finance joue un rôle important dans la lutte contre les nombreuses dimensions de la pauvreté. Par exemple, les revenus générés par une activité non seulement permettent à cette activité de se développer mais ils contribuent également au revenu du ménage, et par là même à la sécurité alimentaire, à l'éducation des enfants, à la prise en charge des soins de santé, etc. 4 La micro finance touche entre 113 millions et 150 millions de personnes aujourd'hui selon les estimations, soit au mieux 10% du marché potentiel mondial. Elle finance également de nombreuses micro-entreprises. 33 Mesures proposées Proposition n°49. Promouvoir la micro-finance en établissant un environnement légal et réglementaire favorable Proposition n°50. Mettre en place au niveau des wilayas un mécanisme de micro-finance Devant l’augmentation des prix des denrées de première nécessité, les crises alimentaires, la prise en compte des besoins en services financiers du monde rural reprend toute son importance. Ainsi, cette opération aura pour donner une réponse à la problématique du financement dans le monde rural, son objectif est : • d’améliorer les conditions de vie des populations rurales ; • d’atténuer les inégalités de développement entre le milieu urbain et le milieu rural ; • développer durablement des activités génératrices de revenus pour les micros entrepreneurs ruraux Dans beaucoup de pays, les institutions de micro finance (IMF) se regroupent en réseaux ou associations avec pour finalité le renforcement des capacités et le dialogue de politique en faveur de la micro finance. Les réseaux de micro finance constituent de précieux outils de développement du secteur au travers de leurs fonctions principales, parmi lesquelles: la fourniture de services de conseil et formation aux IMF, la défense des intérêts des membres ainsi que l’élaboration et l’application de normes et standards de performance. Proposition n°51. Créer un environnement permettant le développement d'institutions de micro-finance (IMF) et couvrant tous les segments de production. En termes simples, une institution de micro-finance est une organisation qui offre des services financiers à des personnes à faibles revenus qui n’ont pas accès ou difficilement accès au secteur financier formel (banques classiques). Le terme institution de micro finance renvoie aujourd’hui à une grande variété d’organisations, diverses par leur taille, leur degré de structuration et leur statut juridique (ONG, association, 34 mutuelle/coopérative d’épargne et de crédit, société anonyme, banque, établissement financier etc.). Étant donné que la clientèle potentielle est nombreuse et variée, les IMF devraient avoir un accès facile aux ressources financières qui leur permettent de développer le microcrédit. Les IMF sont, en général, financées par des subventions et des donations et, le cas échéant, par des prêts consentis par les banques. A titre d’information, un nombre croissant d’IMF dans le monde transmettent leurs informations financières et autres données relatives à leur performance à des bases de données internationales. La plus importante à ce jour est celle du MIX, accessible à cette adresse : www.mixmarket.org. 35 RECAPITULATION DES MESURES PROPOSEES PROPOSITION N°1. PROPOSITION N°2. PROPOSITION N°3. PROPOSITION N°4. PROPOSITION N°5. PROPOSITION N°6. PROPOSITION N°7. PROPOSITION N°8. PROPOSITION N°9. PROPOSITION N°10. PROPOSITION N°11. PROPOSITION N°12. PROPOSITION N°13. PROPOSITION N°14. PROPOSITION N°15. PROPOSITION N°16. PROPOSITION N°17. PROPOSITION N°18. PROPOSITION N°19. PROPOSITION N°20. PROPOSITION N°21. PROPOSITION N°22. PROPOSITION N°23. PROPOSITION N°24. PROPOSITION N°25. PROPOSITION N°26. PROPOSITION N°27. PROPOSITION N°28. PROPOSITION N°29. PROPOSITION N°30. CREER UN OBSERVATOIRE DU DEVELOPPEMENT LOCAL INSTITUER UN FORUM SUR LE THEME DU DEVELOPPEMENT LOCAL ET DE LA PROMOTION DE L’INVESTISSEMENT CREER DES CONSEILS REGIONAUX CONSULTATIFS ECONOMIQUE ET SOCIAL CONSTITUER UN FOND DOCUMENTAIRE DEDIE AU DEVELOPPEMENT LOCAL AUPRES DU CNES AIDER A LA CREATION D’ASSOCIATIONS D’ENTREPRISES LOCALES EXPLOITATION DES ANNALES DES CONFERENCES GOUVERNEMENT / WALI. FAVORISER L’UTILISATION DES OUTILS NUMERIQUES PAR LES MENAGES DEVELOPPER LES RESEAUX SOCIAUX GOUVERNANCE LOCALE ET POLITIQUES SECTORIELLES DEVELOPPER DES PASSERELLES INTERSECTORIELLES CREATION D’AGENCES DE DEVELOPPEMENT DE WILAYA INSTITUER UNE JOURNEE NATIONALE DU DEVELOPPEMENT LOCAL ET A LA DE LA GOUVERNANCE METTRE EN PLACE UNE VEILLE STRATEGIQUE ET INFORMATIONNELLE SUR LA MISE EN ŒUVRE DE LA GOUVERNANCE LOCALE EN ALGERIE METTRE EN PLACE UNE BASE DE DONNEES DEDIEE A LA GOUVERNANCE LOCALE EN SE BASANT NOTAMMENT SUR UN MECANISME DE BENCHMARKING ORGANISER DES VISITES D’ECHANGES DANS DES LOCALITES DE PAYS AYANT REUSSI A METTRE EN PLACE DES MECANISMES EFFICACES POUR LA GESTION DE LEURS LOCALITES ENCOURAGER LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE SUR LES THEMES DE L’ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE PERFECTIONNER ET RECYCLER ET REVALORISER L’ENCADREMENT DES COLLECTIVITES LOCALES REVOIR LA GRILLE SALARIALE DES FONCTIONNAIRES DES COLLECTIVITES LOCALES ELABORER UNE CARTE DE LA FORMATION POUR LES COLLECTIVITES DEFINIR UNE NOUVELLE NOMENCLATURE DE METIERS DEDIES AUX COLLECTIVITES LOCALES ADAPTER LES PROGRAMMES DE FORMATION AUX BESOINS DES COLLECTIVITES CREER UNE ECOLE D’INGENIEURS DES VILLES ET DES TECHNOLOGIES URBAINES CREER UN INSTITUT NATIONAL DU DEVELOPPEMENT LOCAL ENRICHIR LE CODE COMMUNAL A L’EFFET DE DOTER LES AUTORITES LOCALES DE PREROGATIVES LIEES A LA PROMOTION ET A L’ATTRACTIVITE DE LA COMMUNE ELABORER UN CODE DES BONNES PRATIQUES ADMINISTRATIVES DEVELOPPER L’ADMINISTRATION ELECTRONIQUE (E-ADMINISTRATION) AU SERVICE DIRECT DU CITOYEN MENER REGULIEREMENT ET A UN INTERVALLE REGULIER DES ENQUETES SUR LA SATISFACTION DES CITOYENS CREER DES BUREAUX D’INFORMATION POPULAIRES (BIP) AU NIVEAU DE CHAQUE COMMUNE RENFORCER EN COMPETENCES LES ESPACES D’ACCOMPAGNEMENT DES JEUNES PORTEURS DE PROJETS CREATION, AU NIVEAU DE CHAQUE WILAYA, DE CENTRES D'ACCUEIL DE NOUVEAUX PROJETS DEDIES A L'INVESTISSEMENT LOCAL 36 PROPOSITION N°31. ELABORER UNE STRATEGIE INDUSTRIELLE DE DEVELOPPEMENT DES PRODUITS DE PROPOSITION N°32. IDENTIFIER LES GISEMENTS DIVERS DES LOCALITES PERMETTANT D’AMELIORER L’ATTRACTIVITE DU TERRITOIRE POUR ATTIRER LES INVESTISSEURS INSTAURER DES SIGNES ET DES LABELS OFFICIELS DE QUALITE CREER DES CONSORTIUMS QUALITE REGIONAUX PROMOUVOIR UN PROGRAMME DE REALISATION DE PEPINIERES D’ENTREPRISES SUIVANT LES BESOINS SPECIFIQUES DES COMMUNES. PROMOUVOIR L’ENTREPRISE CITOYENNE LOCALE DENSIFIER LES RELATIONS ENTRE LES DIPMEPI ET LES CCI ENCADRER LES ACTIONS DE SOUS-TRAITANCE IMPLIQUANT LES ENTREPRENEURS TERROIR PROPOSITION N°33. PROPOSITION N°34. PROPOSITION N°35. PROPOSITION N°36. PROPOSITION N°37. PROPOSITION N°38. PROPOSITION N°39. PROPOSITION N°40. PROPOSITION N°41. PROPOSITION N°42. PROPOSITION N°43. PROPOSITION N°44. PROPOSITION N°45. PROPOSITION N°46. PROPOSITION N°47. PROPOSITION N°48. PROPOSITION N°49. PROPOSITION N°50. PROPOSITION N°51. LOCAUX AUGMENTER LE NIVEAU DES DISPONIBILITES FONCIERES RESERVEES AUX JEUNES PROMOTEURS DECLINER LE SCHEMA NATIONAL D’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE AU NIVEAU LOCAL FACILITER L’ACCES DES PME AUX MARCHES PUBLICS (GRANDS PROJETS) LANCER DES PROGRAMMES DE PROMOTION DES TIC EN FAVEUR DES POPULATIONS DES ZONES RURALES ET MONTAGNEUSES ORGANISER DES CYCLES DE FORMATION ET DE SOUTIEN AUX ENTREPRENEURS SOCIAUX PROMULGUER UNE LOI ENCADRANT LA NOTION D'ENTREPRISE SOCIALE EN ALGERIE LANCER UNE VASTE OPERATION SOUS LE THEME 48.000 EMPLOIS DE PROXIMITE POUR 2012-2013 PROMOUVOIR AU PLAN LOCAL LES SECTEURS A FORT POTENTIELS: DECHETS, ENERGIE ET TRANSPORTS CREER UN CENTRE D'ÉTUDES POUR LE FINANCEMENT ET LE DEVELOPPEMENT LOCAL REALISER UNE ETUDE SUR L’IMPACT DE LA FISCALITE LOCALE SUR LE DEVELOPPEMENT LOCAL PROMOUVOIR LA MICRO-FINANCE EN ETABLISSANT UN ENVIRONNEMENT LEGAL ET REGLEMENTAIRE FAVORABLE METTRE EN PLACE AU NIVEAU DES WILAYAS UN MECANISME DE MICRO-FINANCE CREER UN ENVIRONNEMENT PERMETTANT LE DEVELOPPEMENT D'INSTITUTIONS DE MICRO-FINANCE (IMF) ET COUVRANT TOUS LES SEGMENTS DE PRODUCTION. 37 REFERENCES – BIBLIOGRAPHIE - PARTICIPANTS Textes de référence • Loi n°90-09 du 7 avril 1990, complétée, relative à la wilaya • Loi n° 11-10 du 22 juin 2011 relative à la commune • Ordonnance n° 97-07 du 6 mars 1997, modifiée et complétée, portant loi organique relative au régime électoral • Ordonnance n° 97-09 du 6 mars 1997, portant loi organique relative aux partis politiques • Loi n°90-31 du 4 décembre 1990 relative aux associations • Loi n°90-07 du3 avril 1990, modifiée, relative à l’information • Ordonnance n°96-01 du 10 janvier 1996 fixant les règles régissant l’artisanat et les métiers • Loi n°01-18 du 12 janvier 2001portant loi d’orientation sur la promotion de la petite et moyenne entreprise (PME) • Loi n° 03-10 du 19 juillet 2003 relative à la protection de l’environnement dans le cadre du développement durable • Loi n°01-20 du 12 décembre 2001 relative à l’aménagement et au développement durable du territoire • Loi n°06-06 du 20 février 2006 portant loi d’orientation de la ville • Ordonnance n° 08-07 du 23 février 2008 fixant les conditions et modalités de concession des terrains relevant du domaine privé de l’Etat destinés à la réalisation de projet d’investissement Bibliographie • Actes des Assises Nationales de la PME-Ministère de la PME et de l’Artisanat, 14 et 15 janvier 2004. • Actes du Colloque National-Enjeux et perspectives pour un développement durable de la PME algérienne - Alger les 8 et 9 mai 2006, Ministère de la PME et de l’Artisanat, Edition juillet 2008. • Conférence nationale sur les associations professionnelles comme promoteurs du développement économique, 17 et 18 juin 2001, Alger, Ministère de la PME/PMI, GTZ, édition janvier 2002. • Workshop Développement local et attentes de la population - 24 Aout 2011, Alger • Ahmed Zaid Malika (Pr.), Les indices du développement local Laboratoire de l’économie publique locale - Université Mouloud Mammeri - Tizi Ouzou. • Salhi Brahim, Doyen de la faculté des sciences sociales, Coordinateur de l’Ecole doctorale, Université Mouloud Mammeri - Tizi Ouzou « l’esquisse d’un état des lieux sur l’engagement de la mobilisation des jeunes dans le mouvement associatif ». • Taieb Essaid Le développement du territoire et la participation de la société civile Université Mouloud Mammeri- Tizi—Ouzou. 38 • Bougetta Fouad, « Société de l’information, transition démocratique et développement – Cas de l’Algérie, OPU, 2007 • Rapport national sur le développement humain, CNES, 2007, Ed. juillet 2008 • OCDE, La mondialisation et les économies émergentes in Revue Synthèse OCDE, Mars 2009. • OCDE, Huerta Melchor La gestion du changement dans l’administration des pays de l’OCDE : Un aperçu général-2008 • Réunion Gouvernement-Walis /Palais des Nations-Club des Pins, 21-23 octobre 2007. • Forum sur le développement local et la promotion de l’investissement « Sétif, carrefour de l’investissement »/ Wilaya de Sétif-CENEAP, 25 juin - 4 juillet 2007. • Les villes durables constituent notre avenir. «J’aime ma ville c’est ma vie»/ MATE-Ministre Délégué Chargé de la Ville.- Cité des Sciences (Alger), Journée nationale de la ville, 20 février 2007. • Séminaire sur le système d'information territorial et l'Appui à l'investissement économique local dans la Wilaya de Sétif/CENEAP.- Sétif, 20 septembre 2005. • Journée d’étude « Femmes rurales et valorisation des produits du terroir » Célébration de la journée internationale de la femme/ Association Nationale « Femme et Développement Rural », Taghit, 3-4 mars 2004. • Journée d’étude sur le niveau de développement et potentialités des zones rurales et des populations/Ministère Délégué chargé du Développement Rural – Ceneap, 25 janvier 2004. Structures ayant participé aux travaux - Structures centrales Direction Générale de la Compétitivité Industrielle Direction Générale de la Veille Stratégique, des Etudes économiques et des Statistiques - Services déconcentrés (Directions de Wilaya – DIPMEPI) Total : 24 /48 wilayas - Adrar - Annaba - Bejaia - Blida - BBA - Chlef - Djelfa - El Taref - Guelma - Illizi - Laghouat - Médéa - Mostaganem - Naama - Oran - Ouargla - Relizane - Sidi Belabes - Skikda - Tiaret - Tindouf - Tissemsilt - Tizi-Ouzou - Tlemcen Equipe de rédaction finale Mohamed Bacha - Farid Bradaï - Kenza Hallal - Djamel Labed 39