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Défendons nos océans
"Greenpeace s'engage à défendre tous les océans, les plantes, les animaux
et les peuples qui en dépendent."
L’Océan Austral
OCEAN, n. m. Masse d’eau occupant à peu près les deux tiers d’un monde
destiné à l’homme – lequel est dépourvu de branchies.
Ambrose Bierce, Le Dictionnaire du Diable
L’Océan Austral
OCEAN, n. m. Masse d’eau occupant à peu près les deux tiers d’un monde
destiné à l’homme – lequel est dépourvu de branchies.
© Greenpeace / Roger Grace
Ambrose Bierce, Le Dictionnaire du Diable
L’océan Austral, l’océan le plus ‘récent’ du monde et le quatrième en termes de superficie, n’a été officiellement baptisé et identifié qu’en 2000. C’est par ailleurs le seul océan
qui a une frontière marquée par une ligne de latitude plutôt que des terres.
Il encercle totalement l’Antarctique et subit les vents les plus violents de la planète.
C’est aussi le plus gros courant océanique du monde : le courant circumpolaire antarctique, qui transporte plus de cent fois plus d’eau que toutes les rivières de la planète réunies.
Avant d’être officiellement reconnu par l’Organisation Hydrographique Internationale
(OHI) en 2000, l’océan Austral était simplement l’extrémité sud des océans Indien,
Pacifique et Atlantique. Certains pays continuent de contester ses limites, mais d’après
la définition de l’IHO, l’océan Austral a une superficie d’environ deux fois les Etats-Unis
d’Amérique.
Biodiversité de l’océan Austral
Les eaux de l’océan Austral abondent de vie. Elles abritent environ vingt espèces de
baleines et de dauphins et six espèces de phoques, ainsi que 120 espèces de poissons, qui
possèdent un système antigel leur permettant de survivre dans les eaux glaciales de
l’Antarctique. La région abrite également de nombreux oiseaux de mer, et notamment
18 des 21 espèces d’albatros. Elle est également riche en zooplancton (animal : krill),
la plus petite créature des océans.
Le krill se nourrit de phytoplancton (plante : algue) microscopique ; ensemble, ils constituent la base de la chaîne alimentaire dans les océans. Le krill est la nourriture principale des oiseaux de mer, des poissons et des mammifères de l’océan Austral. Les bancs
de krill peuvent compter 30 000 créatures par mètre cube.
L’océan Austral est protégé par plusieurs traités internationaux : un moratoire sur la
chasse commerciale à la baleine imposé par la Commission baleinière internationale
(CBI), une limite sur la chasse au phoque en vertu de la Convention pour la conservation
des phoques de l’Antarctique, et des règlements de pêche en vertu de la Convention sur
la conservation de la flore et de la faune marines de l’Antarctique. Ces conventions sont
néanmoins mal appliquées et régulièrement bafouées.
Menaces pesant sur l’océan Austral
Surpêche et pêche illégale
Malgré l’isolement et les conditions difficiles de l’océan Austral, ses eaux sont surpêchées.
Deux importantes pêcheries commerciales de l’océan Austral, le sébaste et le poisson des
glaces, se sont effondrées dès les années 1970 et n’ont montré aucun signe de rétablissement depuis cette période. Plus récemment, ce sont la légine australe et le thon rouge du
Sud qui ont été ciblés (par des bateaux légaux aussi bien que braconniers) et on parle de
protéger ces espèces désormais en danger en les inscrivant sur la liste de la Convention sur
le commerce international des espèces menacées d’extinction (CITES). Dans certaines
régions, il est estimé que 90% des prises totales de légine australe sont illégales.
Pêche destructrice
La pêche à la traîne, qui cible la légine australe et le thon rouge du Sud déjà menacés,
utilise des lignes pouvant atteindre 200 kilomètres de long armées de milliers d’hameçons.
Ce système de pêche tue une grande variété d’animaux marins. Attirés par les appâts, puis
piégés par les hameçons, plus de 100 000 albatros sont ainsi massacrés chaque année. Les
dix-huit espèces d’albatros de l’océan Austral sont désormais au bord de l’extinction, tout
comme la légine australe et le thon rouge du Sud ciblés par la pêche à la traîne.
Chasse à la baleine
La chasse commerciale à la baleine est illégale et interdite dans l’océan Austral, mais
chaque année, sous prétexte de ‘recherche scientifique’, une flotte de baleiniers japonais
massacre des centaines de petits rorquals. En 2005, l’Agence japonaise des pêcheries a
annoncé qu’elle allait doubler ses prises de petits rorquals (Balaenoptera acutorostrata)
et ajouter à son tableau de chasse 50 rorquals communs (Balaenoptera physalus) et 50
baleines à bosse (Megaptera novaeangliae), faisant passer le total de la chasse ‘scientifique’ dans l’océan Austral à environ 1000 cétacés. 90% des baleines de l’Antarctique
ont déjà disparu. Et, en dépit de 40 ans de protection, le nombre de baleines bleues
(Balaenoptera musculus) de l’océan Austral ne constitue encore qu’une fraction infime
de la population d’avant la chasse commerciale.
Changements climatiques
L’Antarctique se réchauffe 2 à 3 fois plus vite que le reste de la planète. Les températures
ont augmenté d’environ 2,5°C en 50 ans dans la Péninsule antarctique, provoquant l’effondrement de deux importantes calottes glaciaires ces dix dernières années. Le réchauffement
de la Péninsule antarctique est lié à un déclin spectaculaire des populations de krill, base de
© Innerspace Visions
la chaîne alimentaire. Ce déclin est peut-être l’une des causes de la récente détérioration des
populations de pingouins, et pourrait également expliquer l’absence de rétablissement de
certaines populations de baleines. En 1997, une expédition de Greenpeace dans
l’Antarctique avait découvert une énorme fissure dans la calotte glaciaire Larsen B et prédit
son effondrement imminent. Cette plaque glaciaire de 200 mètres d’épaisseur et d’une
superficie de 10 000m² s’est effondrée dans la mer en 2002.
Parc mondial de l’Antarctique
Dans les années 1980, Greenpeace a lancé une campagne pour la protection de
l’Antarctique en établissant une base de parc mondial sur l’île de Ross. Pendant cinq
ans, la base, approvisionnée par des expéditions annuelles, a été le centre des campagnes de Greenpeace dans l’Antarctique. Elle a opéré jusqu’en 1992, année d’une victoire importante: la signature du Protocole pour la protection de l’environnement désignant l’Antarctique comme une “réserve naturelle consacrée à la paix et à la science”.
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